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LE SYNDROME CAVITAIRE

OBJECTIFS :
1-. Citer les mécanismes de formation d'une cavité pulmonaire.
2- Décrire les différents aspects radiologiques d'une image cavitaire.
3- Reconnaître certaines images cavitaires particulières :
- Image en grelot.
- Image en croissant ou en ménisque.
- Image en nénuphar.
4- Citer les principales étiologies :
- Des lésions kystiques multiples.
- Des cavités pulmonaires multiples.
- Des images cavitaires particulières.
5-Préciser l'apport de la TDM dans le syndrome cavitaire.
1- DEFINITION :
Le syndrome cavitaire est défini par la présence d'une où plusieurs
cavités néoformées dans le parenchyme pulmonaire.
2- MECANISMES DE FORMATION DES CAVITES :
Plusieurs mécanismes sont possibles :
a- La nécrose d'un nodule ou d'une masse pulmonaire en son centre avec
évacuation totale ou partielle du liquide de nécrose dans une bronche ; l'air
venant occuper la lumière ainsi formée : On parle alors de nodule ou de masse
excavée.
b- La nécrose suppurée et / ou ischémique d'un exsudat inflammatoire ou
hémorragique aboutissant à la destruction pulmonaire et l'évacuation du
matériel nécrotique dans une bronche (infarctus, abcès, tuberculose). La cavité
résiduelle ainsi formée est limitée par une coque limitant l'extension du processus
c- La destruction pulmonaire survenant en dehors de toute nécrose,
entraînant la formation de cavités résiduelles en remplacement du parenchyme détruit
(déchirure traumatique, bulle d'emphysème, images kystiques en rayon de miel).

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d- Communication d'une lésion pulmonaire distale avec une bronchiole et
s o u f f l e m e n t d e c et t e l é s i o n p a r p h én o m è n e d e v a l v e ( p n e u m a t o c è l e
p o s t staphylococcique).

3- SEMIOLOGIE RADIOLOGIQUE :
3-1- L'épaisseur de la paroi :
Elle ne peut être appréciée que si les limites externes de la cavité sont
entourées de parenchyme aéré. Cette épaisseur varie de 1 mm à plusieurs centimètres.
a- Quand la paroi est fine inférieure à 2 mm et régulière, l'image est dite
kystique, souvent bénigne.
b- Quand la paroi est épaisse et irrégulière présentant des nodulations sur
l'interface interne, la cavité devient suspecte de malignité.
3-2 Le contenu des cavités :
a- Il peut être purement aérique, c'est le cas d'une cavité post -infectieuse ou
tumorale détergée, d'une bulle d'emphysème non compliquée ou d'une pneumatocèle.
b- La présence de liquide dans la partie déclive de la cavité est reconnue sur
l'image de niveau hydro-aérique horizontal.
c- Un contenu solide secondaire à un bourgeon tumoral, à un séquestre, à un
caillot ou à un matériel parasitaire est reconnu comme une opacité plus ou
moins arrondie cernée par l'air intra -cavitaire.
En fonction de la taille relative du contenu et de la cavité plusieurs types
d'images peuvent être construits :
- L'image en grelot : quand l'opacité intra-cavitaire plus ou moins arrondie,
est déclive ou mobile (intérêt clichés en décubitus et en procubitus ). Cette image est
caractéristique de l'aspergillome.
- L'image en croissant ou en ménisque : quand une clarté arciforme moule une
partie de l'opacité intra-cavitaire.
Le croissant gazeux peut être en position supérieure moulant le sommet de
l'opacité, c'est le cas du kyste hydatique rompu et de l'aspergillome.
Il peut être latéral ou inférieur quand le contenu de la cavité est encore fixé sur
l'une des parois c'est le cas de la gangrène pulmonaire et de l'aspergillose pulmonaire

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invasive.
- L'association d'un contenu liquide et d'un contenu solide crée l'image dite en
"nénuphar" formé d'un niveau liquide sur lequel surnage une opacité en demi-lune
ou ondulée. Cette image est pathognomonique du kyste hydatique rompu.

4- SEMIOLOGIE TOMODENSTOMETRIQUE :
4 -1 Cavités sans paroi définie.
Les lésions d'emphysème sont l'exemple type, se traduisant par une
destruction focale sans paroi propre.
Les bulles d'emphysème présentent une paroi très fine formée par les
résidus des septas inter-lobulaires ou par le parenchyme adjacent comprimé.
4-2 Cavités à paroi épaisses et irrégulières :
Plusieurs processus pathologiques peuvent se nécroser en leurs centres et se
présenter comme des cavités à parois épaisses. Les étiologies les plus fréquentes
sont:
- L'abcès pulmonaire bactérien
- L'infarctus septique ou stérile.
- Les lésions granulomateuses ou fungiques au stade cavitaire (tuberculose,
sarcoidose, wegener, polyarthrite rhumatoïde...).
4-3 Destruction parenchymateuse kystique en rayon de miel :
C'est le stade évolutif terminal commun aux processus destructifs diffus du
poumon.
Elle se traduit par de petites cavités à paroi épaisses rappelant la structure
alvéolée d'un nid d'abeille.
Le siège habituel de ces images sont les zones sous pleurales périphériques. Cette
caractéristique est bien démontrée par les coupes tomodensitométriques axiales.

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