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Gestion Marketing 202'
Gestion Marketing 202'
PLAN DU COURS
Le plan sommaire de ce cours se présente de la manière suivante :
Chapitre1. Fondements et démarche du marketing
Chapitre2. Réalisation d’une étude de marché
Chapitre3. Marketing stratégique
Chapitre4. Mise en œuvre du marketing opérationnel
Chapitre 5. Contrôle de l’activité marketing
OBJECTIFS DU COURS
L’objectif principal de ce cours est de permettre aux futur(e)s gestionnaires d’acquérir une vision
globale, stratégique et opérationnelle du marketing enfin de saisir son apport dans la gestion des
organisations en général et des entreprises en particulier.
Les Compétences spécifiques attendues
A l’issue de cet enseignement, l’étudiant sera capable de :
▪ Décrire ce qu’est le marketing et son rôle dans l’entreprise sur son marché ;
▪ Mener une étude de marché de base et l’incorporer dans un plan marketing ;
▪ Etablir le lien entre la stratégie marketing et la stratégie globale de l’entreprise ;
▪ Identifier les segments et choisir les cibles visées afin de bien positionner l’entreprise sur son
marché ;
▪ Construire la stratégie du marketing opérationnel en cohérence avec les décisions stratégiques
choisies ;
▪ Réaliser le contrôle des activités marketing
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
1. Armstrong G. et Kotler P. (2016), Principes de marketing, Paris : Pearson
2. Badoc M., et Trouillaud E.,(2013), Marketing bancaire et de l’assurance, RB Edition : Paris
3. Brunet J. et Al., (2017), Gestion du marketing, Montréal : Cheneliere Education
4. Drucker P., et Al., (2015), les cinq questions fondamentales du management, Nouveaux horizons :
Paris
5. Godin S. (2019), C’est ça le marketing, Nouveaux horizons : Paris
6. Kotler et Al. (2016), Marketing management, Nouveaux horizons : Paris
7. Kotler P. et Al., (2019), Marketing management, Nouveaux horizons : Paris
8. Lambin J. et de Moerloose C. (2016), Marketing stratégique et opérationnel, Dunod : Paris
9. Soulez S., (2015), Le marketing, Gualino : Paris
10. Van Laethem N. (2005), Toute la fonction marketing, Dunod : Paris
11. Welo E. et Pilipili J. (2020), Conception du marketing-mix dans un contexte d’émergence des
variables, in LES CAHIERS DU CRESA, Revue d’études économiques & sociales appliquées,
n°62
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0. INTRODUCTION
0.1.PREAMBULES
Les organisations et les individus réalisent de nombreuses activités qui relèvent du marketing. Dans
le monde des affaires d’aujourd’hui, les entreprises doivent se conformer aux impératifs du concept
moderne du marketing qui exigent que les besoins et désirs des consommateurs leurs servent de guide.
Elle est bien révolue l’époque où l’on produisait les biens sans tenir compte des goûts des
consommateurs qui devaient, bon gré malgré, s’adapter à ce qui leur était offert.
Dans le monde industriel actuel, la capacité de production est maintenant supérieure à la demande. Les
entreprises ne peuvent donc se permettre de prendre des décisions qui n’ont pas pour origine les besoins
et désirs des consommateurs.
Dans cet environnement complexe, caractérisé par l’âpreté de la concurrence, la globalisation, le
progrès et généralisation des NTIC, le cycle de vie des produits qui se raccourcit et le changement du
comportement des consommateurs…
Les entreprises doivent recourir aux méthodes et techniques marketings de plus en plus raffinés pour
rapprocher producteurs et consommateurs. Le marketing couvre non seulement l’ensemble de ces
techniques, mais aussi le processus de planification et de gestion des opérations marketing (une
démarche).
De nos jours, une importance extrême est accordée au marketing dans sa globalité au sein des
entreprises afin d’assurer la pérennité de leurs activités, en mettant une attention considérable à leurs
clients pour satisfaire leurs besoins et leur apporter un surcroit de valeur. Elles définissent avec
précision les marchés visés et inciter chacun de leurs employés à bâtir des relations durables avec les
clients « état d’esprit marketing ». (Armstrong G. et Kotler P. 2016)
C’est ainsi que dans le présent cours de gestion marketing, nous allons décortiquer le processus de
gestion marketing au sein des organisations en général et des entreprises en particulier comme une
discipline de gestion qui comprend un système de pensée, d’analyse et d’action afin de permettre aux
futur(e)s gestionnaires (en Finance et comptabilité, Marketing, Douane et Accises, Banque et
Assurances, Informatique, GRH, Informatique, Entrepreneuriat et gestion des PME..) d’acquérir une
vision parcimonieuse du processus de gestion marketing.
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management et celles centrées sur la notion d’échange et mettant l’accent sur le rôle du marketing dans
la société.
➢ Définition Opérationnelle
Pour l’association américaine de marketing AMA (2013), « Le marketing recouvre l’activité,
l’ensemble des institutions et les processus visant à créer, communiquer, délivrer et échanger les offres
qui ont de la valeur pour les clients, les consommateurs, les partenaires et la société au sens large ».
On considère le marketing comme une fonction de l’entreprise, à l’instar de la finance, la gestion des
ressources humaines ou la comptabilité... L’accent de cette fonction est mis sur l’établissement de la
relation entre l’entreprise en son marché.
➢ Définition Sociétal
Kotler P., et Armstrong G., (2005), eux, définissent le marketing comme un processus social et
managérial par lequel les individus et les groupes obtiennent ce dont ils ont besoin et ce qu’ils désirent ;
ce processus consiste à créer, offrir et échanger avec autrui des produits et services qui a de valeur.
➢ Définition Managériale
Elle adopte une orientation managériale autour du marketing management.
Kotler et Al. (2016) définissent le marketing management est l’art et la science de choisir ses marchés
cibles, puis d’attirer, de conserver et de développer une clientèle en créant, en fournissant et en
communiquant une valeur supérieure à ses clients.
Dans sa dimension managériale, le marketing a souvent été assimilé à « l’art de vendre ». C’est
pourquoi, les gens sont souvent surpris d’apprendre que l’aspect le plus important du marketing n’est
pas la vente.
Comme l’explique Peter Drucker, « le but du marketing consiste suffisamment à connaître et
comprendre le client pour que le produit ou le service lui convienne parfaitement et se vende de lui-
même. Dans l’idéal, le client souhaite acheter le produit parce qu’il a été conçu afin de répondre à ses
attentes »
1.2. LES CHAMPS D’APPLICATION DU MARKETING
Le marketing était a priori destiné exclusivement à des entreprises à but lucratif. Depuis de nombreuses
années, nous constatons toutefois que les domaines d’application du marketing se sont largement
étendus.
Pour pouvoir faire du marketing, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’il traite et qui intervient
dans sa conception et sa mise en œuvre.
On peut faire le marketing de dix catégories d’entités.
a) Les biens
Les biens rassemblent des activités aussi diverses que les produits alimentaires, les vêtements, les
meubles, les shampooings, les produits cosmétiques et les parfums, les voitures, les ordinateurs, les
téléphones et autres biens caractéristiques de l’économie contemporaine.
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b) Les services
Les services intègrent des activités aussi diverses que les transports, la banque, l’hôtellerie, la coiffure,
les clubs de sport, ainsi que de nombreuses professions libérales : agence en douane, experts-
comptables, avocats, médecins, consultants, etc. La plupart des offres comprennent à la fois des biens
et des services.
Ex : Dans un restaurant, un client consomme à la fois des biens alimentaires et des services.
c) Les événements
On fait également le marketing de grands événements comme le Mondial de football, les Jeux
Olympiques, les foires et les salons professionnels, et les représentations artistiques.
Produire de tels événements et les gérer dans les moindres détails pour qu’ils attirent des spectateurs
et se déroulent bien constitue un métier à part entière.
Ex : Majabu Gospel, La coupe du monde, les jeux olympiques, Miss congo…
d) Les expériences
En « orchestrant » divers biens et services, on peut créer, mettre en scène et commercialiser des
expériences. Cette notion d’expérience est fondamentale pour comprendre le marketing d’aujourd’hui,
dans lequel le consommateur vit avec la marque un moment particulier dont le contexte et l’ambiance
ont autant d’importance que les caractéristiques objectives du produit qu’il achète.
Exemple : Le feu d’artifice lors de la course à chevaux au cercle, Un concert de musique classique, un
spectacle sportif, une sortie au cinéma
e) Les personnes
Les artistes, les musiciens, les P-DG de renom recourent au marketing, souvent réalisé par leurs agents
ou par des agences de communication.
Exemple : Cristiano Ronaldo, Barack Obama…
f) Les endroits
Les villes, les régions, les pays entrent en concurrence pour attirer touristes, usines, sièges sociaux
d’entreprises et nouveaux résidents (Marketing territorial). Les spécialistes de cette forme de marketing
sont très divers : experts économiques en développement, agents immobiliers, banques, associations
locales, agences de publicité et de relations publiques.
g) Les propriétés
Elles concernent les biens immobiliers (bâtis ou non) et mobiliers (actions et obligations).
Les propriétés sont achetées et vendues, parfois louées : elles nécessitent donc un effort de marketing.
h) Les organisations
Les entreprises, les musées, les associations font du marketing pour améliorer leur image auprès du
public, attirer une forte audience et obtenir des dons substantiels.
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De nombreuses universités et grandes écoles ont un directeur marketing en charge de gérer leur image
et de renforcer leur attrait auprès des étudiants à travers des actions telles que des campagnes de
publicité, des relations presse ou une forte présence sur les médias sociaux.
i) L’information
Elle correspond à ce que les livres, les écoles et les universités proposent aux lecteurs, aux parents et
aux étudiants.
j) Les idées
Toute offre s’articule autour d’une idée de base. Les biens et services ne sont que des supports pour
véhiculer une idée ou un avantage. Lorsque l’idée est l’objet même de la politique marketing et qu’elle
est favorable au bien-être de la société, on parle de marketing social.
Celui-ci peut être réalisé par les pouvoirs publics ou les organisations à but non lucratif. Il porte sur
des causes très diverses : inciter à trier ses déchets, utiliser des préservatifs, dissuader de boire de
l’alcool avant de conduire, lutter contre l’obésité.
Le marketing social s’appuie fortement sur la publicité, mais exige une démarche marketing plus
complète.
N.B : Quel que soit le domaine d'intervention, l'idée reste la même : identifier les besoins, les
motivations, les freins éventuels et essayer, par une meilleure compréhension de ces éléments,
d'influencer positivement la connaissance, l’attitude ou le comportement des individus.
1.3.LES CONCEPTS DE BASE DU MARKETING
Dans ce point, nous présentons les concepts de base clés nécessaires à la compréhension de la fonction
marketing tels les besoins, les désirs et la demande, le marché et ses composantes, les échanges et les
transactions, la relation client et, en terminant, la valeur, la qualité, la satisfaction et la fidélisation.
1.3.1. LES BESOINS ET LES DESIRS
a) Les besoins
En matière de marketing, le concept le plus élémentaire se rapporte aux besoins humains. La
commercialisation d’un produit qui ne correspond pas à une nécessité ou à un désir des consommateurs
sera difficilement réalisable.
Les besoins peuvent être définis comme des états liés à une sensation de manque. Ils incluent les
besoins physiques (se nourrir, se vêtir, se chauffer et assurer sa sécurité) ; les besoins sociaux
(d’appartenance et affection) et les besoins individuels (acquisition de connaissances et expression de
soi).
Abraham Maslow (1954) a développé une théorie selon laquelle les êtres humains satisfont leurs
besoins dans un ordre séquentiel en commençant par les besoins physiologiques (nourriture, eau, etc.),
pour ensuite satisfaire leur besoin de sécurité et de protection (danger), leur besoin d’appartenance
(amour, amitié), d’estime (prestige, respect des autres) pour enfin combler leur besoin de réalisation
de soi.
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Besoin
d’épanouissement
Besoin d’estime
Besoin d’appartenance à
un groupe
Besoin de sécurité
Besoin de physiologiques
de base
1.3.2. LA DEMANDE
Les consommateurs expriment des besoins que les entreprises cherchent à combler par un ensemble de
produits ou de services. Une demande apparaît lorsqu’il y a vouloir et pouvoir d’achat.
Les consommateurs achètent des produits et des services, créant ainsi ce que les économistes appellent
une « demande ».
On appelle demande la quantité d’un bien ou d’un service que les agents économiques acquièrent sur
un marché donné.
La tâche principale du spécialiste en marketing est de gérer cette demande. Il tente donc de répondre
aux besoins des consommateurs en exécutant l’une des tâches clés du marketing : la gestion de la
demande.
La demande du marché est l’expression des transactions effectuées pour acquérir un produit. Elle peut
s’exprimer en unités de quantité (volume) ou en unités monétaires (dollars ou autres devises).
a) Les types de demandes
On distingue principalement deux types de demandes : la demande réelle et la demande potentielle.
Dans chacun des cas, on évalue la demande en trois temps : la demande passée, la demande actuelle et
la demande à venir, ou demande prévisionnelle.
➢ La demande réelle
La demande réelle correspond au chiffre ou au volume d’affaires réel d’une entreprise à un moment
précis. Il en est de même de la demande du marché qui représente la mesure de la demande à un moment
précis, que l’on parle de la période actuelle ou d’une période antérieure.
En mesurant l’évolution de la demande réelle des années précédentes, une entreprise obtient un portrait
historique de sa vitalité et du dynamisme de son secteur ou de son industrie.
➢ La demande potentielle
C’est le niveau maximal que la demande pour un produit pourrait atteindre dans un contexte donné.
Tous les consommateurs n’achètent pas tous les produits offerts sur le marché, et cela est même vrai
des produits très courants dont la consommation semble généralisée. Il est donc très rare qu’un produit
atteigne 100 % des consommateurs. Les gens qui ne consomment pas tel produit, mais qui seraient
susceptibles de le faire, constituent des consommateurs potentiels.
Afin d’accroître leurs ventes, les producteurs tenteront de persuader ces consommateurs potentiels
d’acheter leurs produits. De même, si une augmentation des ventes par personne est possible auprès
des clients actuels, les producteurs tenteront de convaincre leur clientèle de consommer davantage.
1.3.3. LE MARCHE ET SES COMPOSANTES
À l’origine, le terme de marché décrivait l’endroit où acheteurs et vendeurs se rencontrent pour
échanger leurs marchandises. Aujourd’hui, pour les économistes, il fait référence à l’ensemble des
vendeurs et acheteurs concernés par l’échange d’un produit ou d’un service. (Kotler P., et Al., 2019)
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On appelle marché, l’ensemble de consommateurs actuels et potentiels d’un produit. C’est aussi
l’ensemble d’individus ou entreprises, qui expriment des désirs et des besoins en achetant des produits,
des services ou des idées.
Lorsqu’on pense au marketing, on a tendance à ne considérer que le marché de la consommation, alors
que les outils de marketing peuvent être utiles à d’autres marchés. Outre le marché des biens de
consommation (Business to Consumer ou B2C), il existe les entreprises à but lucratif ou à but non
lucratif (ou marché des entreprises ou B2B), les intermédiaires de distribution, les gouvernements et
les marchés internationaux.
LES PRINCIPAUX TYPES DE MARCHES
a) Les marchés de grande consommation, également appelés B2C
Les sociétés qui vendent des biens et des services à des particuliers : boissons, dentifrice, bouilloires
électriques, chaussures de sport, produits bancaires, transport aérien, etc. cherchent à construire une
image de marque attractive et une offre de qualité, facilement accessible pour le public visé.
b) Les marches business-to-business, ou B2B.
Les entreprises qui vendent des biens et services à d’autres entreprises sont confrontées à des acheteurs
professionnels formés, informés et habitués à comparer des offres concurrentes. Ce qu’ils achètent
contribue à la fabrication ou à la vente de leurs propres produits. La publicité et le web jouent un rôle,
mais la force de vente, la politique de prix et la réputation de fiabilité et de qualité de l’entreprise sont
souvent plus importantes.
c) Les marchés internationaux
Les sociétés qui vendent leurs produits et services à l’échelle internationale doivent décider dans quels
pays s’implanter ; avec quelle formule commerciale et juridique ; jusqu’où adapter les caractéristiques
de leurs produits et services ; comment fixer les prix ; et dans quelle mesure adapter leurs
communications aux cultures locales.
Les décisions de marketing international doivent être prises en tenant compte des contextes
réglementaires et culturels, des styles de négociation locaux et des fluctuations possibles des monnaies.
Le marketing international constitue donc un champ d’études important. La mise en marché entre pays
s’avère toutefois une tâche complexe étant donné les différences de cultures, de réglementations
gouvernementales ou de normes techniques.
d) Les marchés publics et à but non lucratif
Les entreprises qui vendent leurs biens et services à des organismes à but non lucratif, comme les
associations ou les ministères, doivent tarifer leur offre avec soin face à un pouvoir d’achat souvent
limité.
De nombreuses procédures spécifiques doivent être respectées lorsque l’on vend à l’État et aux
collectivités locales, les achats faisant souvent l’objet d’appels d’offres respectant le Code des marchés
publics.
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Par conséquent, si l’entreprise réussit à améliorer la satisfaction de ses clients (ou à la maintenir si elle
est déjà très élevée), il s’ensuivra un effet positif sur la fidélisation de sa clientèle et sur sa rentabilité.
d) La fidélité
Pour Oliver R. (1999) la fidélité réfère au concept moral de loyauté, selon laquelle un client fidèle à
une marque ou à une entreprise manifeste un grand attachement affectif envers celle-ci.
La fidélité est donc un engagement profond pour acheter ou fréquenter à nouveau un produit ou un
service en dépit des facteurs situationnels et des efforts marketing susceptibles de provoquer un
changement de comportement d’achat.
Nous distinguons alors deux types de fidélité :
• La fidélité comportementale, qui consiste à racheter le même produit ou la même marque à
plusieurs reprises ;
• La fidélité attitudinale, fondée sur un profond attachement au même produit ou à la même
marque.
LES OPTIQUES MARKETING
Le marketing a évolué grâce aux philosophies d’affaires et à la transformation du contexte économique.
Compte tenu des nouvelles réalités marketing, quelle philosophie guide les efforts marketing d’une
entreprise ?
Les entreprises adoptent de plus en plus une optique de marketing holiste. Pour comprendre en quoi
elle consiste, il convient d’identifier les différentes optiques envisageables dans le pilotage d’une
organisation.
1.3.4. L’optique production
C’est l’une des approches les plus anciennes, elle a été dominante des débuts de la révolution
industrielle jusqu’aux années 1930. Elle suppose que le consommateur choisit les produits en fonction
de leur prix et de leur disponibilité.
Le rôle prioritaire du gestionnaire est alors d’accroitre l’efficacité de la production, de réduire les couts
et de distribuer massivement ses produits.
L’optique production semble appropriée dans deux cas :
➢ Lorsque la demande est massive et peu fortunée (comme dans de nombreux pays en
développement) ;
➢ Lorsque l’entreprise veut baisser substantiellement le coût du produit afin d’élargir le marché.
1.3.5. L’optique produit
Cette deuxième approche repose sur l’idée que le consommateur préfère le produit qui offre la
meilleure qualité ou les meilleures performances. L’entreprise doit alors améliorer en permanence la
qualité de ses produits. Il suffirait donc à l’entreprise de fabriquer le meilleur produit qui soit pour
obtenir automatiquement un succès financier.
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Le risque est de « tomber amoureux » du produit sans s’intéresser aux attentes du marché. Un produit
meilleur peut ne pas attirer le public si sa performance ne trouve pas d’utilité auprès des clients ou s’il
est commercialisé dans des conditions inadéquates.
1.3.6. L’optique vente
Elle s’est véritablement imposée à partir des années 1930. La crise de 1929 aux États-Unis s’est traduite
par une forte baisse de la demande. Il s’agit de vendre le plus possible au plus grand nombre possible
de clients, sans forcément se préoccuper de l’utilité réelle du produit pour les acheteurs. L’optique
vente est fréquemment employée pour les produits non souhaités par les consommateurs ou par les
entreprises en situation de surcapacité de production. Leur but est de vendre ce qu’elles produisent
plutôt que de produire ce qu’elles pourraient vendre. Cependant, cette approche implique des risques
importants car elle suppose que les clients qui achètent le produit sans en avoir réellement besoin ne le
rendront pas et n’ébruiteront pas leur déception.
1.3.7. L’optique marketing
Elle émerge dans la première moitié du XXe siècle aux États-Unis et s’impose à partir des années 1950
lorsque l’Amérique d’abord, puis l’Europe par la suite, découvrent la société de consommation et la
croissance à deux chiffres. Les entreprises se multiplient, se développent, la concurrence est plus
intense et les clients ont à leur disposition une multitude de produits nouveaux.
L’optique marketing, se préoccupe avant tout des clients en cherchant à analyser leurs souhaits et à y
répondre. On ne cherche pas à identifier les bons clients pour son produit, mais les bons produits pour
les clients que l’on souhaite attirer.
Elle considère que pour réussir, une entreprise doit créer, fournir et communiquer de la valeur aux
clients qu’elle a choisi de servir, et ce de façon plus efficace que ses concurrents.
Son principe est simple : l’entreprise ne doit pas se contenter de pousser ses produits vers les clients,
mais doit proposer aux clients des produits qu’ils veuillent acheter, c’est-à-dire qui répondent à leurs
attentes.
1.3.8. L’optique marketing holiste
Face aux évolutions et aux nombreux paradoxes auxquels le marketing est confronté, les entreprises
doivent désormais intégrer l’optique marketing traditionnelle dans une approche plus complète et plus
interdépendante.
Le marketing holiste consiste à élaborer et mettre en œuvre des programmes, des processus et des
actions marketing à large spectre et reliés entre eux. Le marketing holiste est relationnel, intégré,
diffusé en interne, orienté vers la performance et socialement responsable.
Cette optique reconnait que " tout compte " en matière de marketing, et qu’une vision large et intégrée
est nécessaire. Elle souligne la largeur d’application du marketing et la complexité des pratiques
actuelles.
Le marketing Holiste s’appréhende en 5 dimensions du marketing holiste
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➢ Marketing relationnel
De plus en plus, le marketing cherche à développer des relations étroites et durables avec tous les
individus et organisations susceptibles d’affecter le succès de l’entreprise.
Le marketing relationnel a pour but de construire des relations durables et satisfaisantes avec les
différents acteurs du marché afin de gagner leur préférence et leur confiance à long terme, les clients
ou groupes de clients concernés sont sélectionnés en fonction de leur contribution potentielle au succès
de l’entreprise.
➢ Marketing intégré
Les différentes activités marketing doivent être conçues et réalisées de telle manière que le tout génère
plus de valeur pour les clients que la somme des parties qui le composent.
Les deux idées fondamentales du marketing intégré sont les suivantes : (1) différentes activités
marketing créent, communiquent et fournissent de la valeur pour les clients, et (2) chaque opération
doit être imaginée et conçue en gardant les autres opérations à l’esprit.
➢ Marketing diffusé en interne
Le marketing interne consiste à former et motiver les employés pour qu’ils souhaitent servir au mieux
les clients. Il s’agit de faire en sorte que tout employé et tout responsable adopte les principes du
marketing.
Le marketing interne est aussi important, et même plus, que le marketing externe, car il est inutile de
promettre aux clients un excellent niveau de service si le personnel n’est pas en mesure de l’assurer.
➢ Marketing orienté vers la performance
L’approche marketing holiste intègre un pilotage de la performance dans lequel on analyse le retour
sur investissement des différentes stratégies et opérations marketing.
Au-delà des ventes, le tableau de bord marketing permet de suivre les évolutions en termes de part de
marché, taux de défection des clients, satisfaction, qualité de service …etc.
➢ Marketing socialement responsable
Parce que le marketing a des conséquences qui vont au-delà de l’entreprise et du consommateur pour
affecter la société dans son ensemble, le marketing holiste doit intégrer la responsabilité sociétale de
l’entreprise en analysant le contexte éthique, environnemental et social dans lequel s’inscrivent les
actions réalises.
Cette prise en compte doit tenir compte du client, mais également des autres parties prenantes de
l’entreprise.
1.4.LE PROCESSUS DE GESTION DU MARKETING AU SEIN DE L’ENTREPRISE
La gestion marketing est une démarche à plusieurs étapes que le responsable marketing doit respecter.
Cette démarche part du marché et retourne vers le marché.
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L’AMA considère l’étude de marché comme l’activité qui consiste à analyser les consommateurs, les
clients ou le public. Les services marketing utilisent les informations pour : identifier des opportunités
de marché et les menaces ; évaluer les opérations marketing ; suivre la performance du marketing ; et
contribuer à mieux comprendre le marketing en tant que processus.
2.2. OBJECTIFS DES ETUDES DE MARCHE
Une étude de marché s’avère très utile aussi bien en amont (avant le lancement d’un nouveau produit
par exemple) qu’en aval (pour comprendre la satisfaction des clients par exemple) d’une action de
marketing.
Les études de marché permettent donc à l’entreprise de guider ses actions marketing en connaissance
de cause, en tenant compte à la fois des attentes de ses clients et de la stratégie de ses concurrents.
Les études de marché peuvent répondre à plusieurs objectifs spécifiques :
1. Comprendre un phénomène
Exemple : une entreprise enregistre une baisse des ventes incompréhensible sur le segment des plus de
60ans. Quelles en sont les causes ? Ce phénomène est-il dû aux consommateurs (facteurs personnels),
à l’entreprise (modification d’un élément du mix crucial pour ce segment), à l’équipe de vente
(changement des vendeurs clés), aux concurrents (l’entrée sur le marché d’une entreprise aux produits
innovants et à la stratégie agressive)
2. Décrire un phénomène
Lorsque l’entreprise veut comprendre par exemple le comportement de différents groupes des
consommateurs, elle va tout d’abord chercher à décrire les caractéristiques de comportement de ces
différents groupes.
3. Expliquer des relations entre des variables
L’entreprise peut chercher à expliquer les conséquences de la relation entre la modification du nom,
du packaging, du prix… sur les ventes. Elle peut chercher à comprendre la variable qui a eu le plus
d’importance dans la modification du volume des ventes.
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4. Décider :
Les études de marché permettent à l’entreprise de décider dans une situation où elle veut lancer un
nouveau produit mais elle hésite par exemple sur le mode de distribution à privilégier (extensive,
sélective ou exclusive). La réalisation d’une étude de marché peut l’aider à décider.
N.B : il faut signaler que l’une des raisons principales de l’échec de nouveaux produits ou de la faillite
des PME tient dans l’absence, ou les défauts, d’études de marché.
2.3. REALISER UNE ETUDE DE MARCHE
2.3.1. NOTION DE SYSTEME D’INFORMATION MARKETING
Un système d’information marketing (SIM) est un réseau complexe de relations structurées où
interviennent des hommes, des logiciels et des procédures. Il a pour objet d’engendrer un flux ordonné
d’informations pertinentes, destinées à servir de base aux décisions marketing.
Il vise donc à déceler, gérer, contrôler et utiliser ce flux d’informations à la disposition de l’entreprise,
pour l’adapter le plus efficacement possible à son environnement en fonction des objectifs poursuivis.
Pour mener à bien ses missions d’analyse, de planification, de mise en œuvre et de contrôle, un
responsable marketing a besoin d’élaborer un système d’informations dont les but est de qualifier les
besoins en informations et d’y répondre en obtenant et en diffusant à temps l’information souhaitée.
Les informations contenues dans un SIM peuvent provenir de trois sources :
A) Les états comptables et financiers
Ils enregistrent les commandent, les ventes, les stocks, les effets à recevoir, etc. A l’aide de ces
informations, les responsables marketing peut déceler les opportunités mais aussi, les problèmes et
comparer les résultats aux objectifs.
B) Le système d’intelligence marketing
On appelle système d’intelligence marketing l’ensemble des moyens qui permettent aux dirigeants de
se tenir continuellement informés sur l’évolution de leur environnement marketing. Son rôle est
d’identifier rapidement des opportunités et des menaces qui se présentent, de suivre les activités de la
concurrence, pour améliorer la prise de décision stratégique.
Contrairement aux états comptables et financiers qui fournissent les données sur les résultats obtenus,
le système d’intelligence marketing renseigne sur les événements intervenus.
Il est un ensemble de moyens qui permettent aux dirigeants de se tenir continuellement informés sur
l’évolution de leur environnement commercial (ex. lecture des revues professionnelles, la consultation
des représentants, le recours aux sociétés d’études, ma création au sein de l’entreprise d’un centre
d’information, etc.)
C) Les études et recherches marketing
On appelle « étude ou recherche marketing », la préparation, le recueil, l’analyse et l’exploitation de
données et informations relatives à une situation marketing. La recherche marketing comprend le
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diagnostic des besoins d’informations et la sélection des variables pertinentes à propos desquelles des
informations valides et fiables doivent être collectées, enregistrées et analysées.
Elle trouve sa place entre les dimensions stratégiques et opérationnelles, comme outil au service de
l’une et de l’autre, utilisant des connaissances multidisciplinaires (psychologie, sociologie, statistique,
économie, etc.).
Son but principal est de fournir les informations nécessaires à l’élaboration d’un programme marketing.
On peut ainsi assigner trois types d’objectifs à la recherche marketing.
➢ Aider la compréhension : Décrire, analyser, mesurer et prévoir la demande et les
facteurs qui l’influencent ;
➢ Aider à la décision : Identifier les moyens de conquête de cette demande et déterminer
leur niveau optimal d’intervention ;
➢ Aider au contrôle : Analyser les performances et les résultats obtenus.
Le rôle de la recherche marketing est principalement de fournir l’information nécessaire à la mise en
œuvre du concept marketing, en assurant la triple responsabilité de diagnostic des besoins en
information (ce qui suppose une bonne interaction entre analystes et décideurs), de choix de variables
à mesurer (ce qui implique chez l’analyste de marché, la capacité de traduire un problème de gestion
en question de recherche vérifiables expérimentalement) et de contrôle de validité des informations
recueillies (ce qui exige chez l’analyste la maitrise de la méthodologie de la recherche).
Ceci impose une approche scientifique, d’autant plus rigoureuse que les sources d’erreurs sont
multiples.
2.4. LES PHASES D’UNE ETUDE DU MARCHE
Une étude bien menée se déroule en six phases : la définition du problème à résoudre, le plan d’étude,
la collecte d’informations sur le terrain, l’analyse des données, la présentation des résultats et, enfin, la
prise de décision.
1. Définir le problème
C’est le point de départ, cette première étape est cruciale et conditionne la réussite de l’ensemble de la
démarche. Comme dit l’adage, un problème bien défini est à moitié résolu. Le problème à résoudre
doit être défini soigneusement, de manière ni trop large, ni trop étroite.
Pour bien définir le problème et faciliter les étapes ultérieures, il faut commencer par préciser les
décisions à prendre. On peut ensuite définir les objectifs de l’étude en dressant la liste des questions
auxquelles elle doit permettre de répondre. Plus les questions sont précises, plus l’étude a de chances
d’être utile.
Exemple : Si le Manager vous demande : « d’étudiez comment les gens utilisent le transport en
commun », il n’aura sans doute pas les informations qu’il aurait eues, s’il disait : « Déterminez la
proportion des déplacements en transport en commun liés au travail (car une étude précédente a montré
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qu’en une semaine, aux heures d’affluence, c’est la cause principale des déplacements), la nature, la
durée, le coût de ces déplacements et analysez-les par sexe, par groupe d’âge, de revenu… »
Souvent, les responsables marketing ne sont sensibles ou conscients que des symptômes du problème
: C'est-à-dire de la partie la plus visible. C’est à l’analyste de montrer les implications possibles qui
peuvent se cacher derrière ces symptômes. C’est ici que l’approche créative de l’analyste est importante
: Examiner les problèmes d’un œil neuf, ce qui est souvent difficile pour le décideur en raison de son
implication quotidienne.
2. La formulation des hypothèses
Une fois le problème clairement défini, l’étape suivante consiste à traduire les questions de recherche
retenues en hypothèses empiriquement vérifiables ou falsifiables. Pour énoncer ces hypothèses, on
s’appuiera sur l’ensemble des connaissances disponibles dans le domaine et dont l’origine peut être les
théories existantes, l’expérience managériale disponible au sein même de l’entreprise ou enfin, les
résultats d’une recherche exploratoire.
Une hypothèse est une proposition conjecturale qui constitue une réponse possible à la question de
recherche posée. Une hypothèse explicite donc les présupposées théoriques dont il s’agit de vérifier le
bien-fondé, ou de démontrer la non pertinence. Normalement, une question de recherche donne
naissance à plusieurs hypothèses contradictoires ou complémentaires.
L’importance de la formulation des hypothèses tient, non seulement au fait qu’elles permettent
d’expliquer les présupposés, mais également au fait qu’elles déterminent le type de données à recueillir
pour les vérifier ou les infirmer.
Exemple : Causes du déclin de vente des clôtures
Deux questions possibles :
• S’agit-il du problème de cycle de vie du produit ?
• S’agit-il d’un problème marketing de distribution ?
Si on retient la première question, on peut avancer les hypothèses suivantes :
• Développement des clôtures électriques qui se substituent à celles traditionnelles ;
• Augmentation de la longévité des clôtures
• Changement dans la manière de pratiquer l’élevage
3. Élaborer le plan d’étude
Une fois les hypothèses explicitées, l’analyste est en mesure d’établir son plan de recherche, ce qui
suppose de préciser les points suivants : les variables à observer et à mesurer, les sources
d’informations, la méthode de collecte de l’information, la méthode d’enregistrement de l’information
et les méthodes d’analyse de l’information.
À ce stade, le chargé d’études se trouve confronté à une grande variété d’approches possibles
concernant les sources d’information, les approches méthodologiques, les instruments de collecte des
données, le plan d’échantillonnage et les méthodes de recueil des informations.
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On appelle Environnement l’ensemble des forces internes et externes qui ont un effet potentiel ou réel
sur la gestion des activités de l’entreprise, sur sa capacité à bâtir et à maintenir avec son marché des
relations fructueuses.
Il se compose d’après Kotler et Al., d’acteurs et de forces qui influent sur la capacité de l’entreprise à
établir et à maintenir des relations avec ses clients cibles.
L’étude attentive de l’environnement permet leurs permet d’adapter leurs stratégies aux nouveaux
challenges et opportunités des marchés.
L’environnement marketing se compose d’un microenvironnement et d’un macro-environnement :
2.7.1. LE MICROENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
L’environnement immédiat comprend tous les acteurs impliqués dans la production, la distribution et
la communication de l’offre : les fournisseurs, les distributeurs et les clients, la concurrence.
La réussite du marketing exige en effet d’établir des relations avec tous les acteurs du
microenvironnement, qui forment le système de création de valeur de l’entreprise.
a. Les fournisseurs
Ils constituent un lien important dans le système global de création de valeur. Ils fournissent en effet
les ressources nécessaires à l’entreprise pour produire des biens et des services. Les difficultés des
fournisseurs pouvant sérieusement affecter les efforts du marketing, les responsables marketing doivent
surveiller la disponibilité des approvisionnements (retards, pénurie) chez leurs fournisseurs.
Pour la fonction marketing, les fournisseurs doivent être considérés comme des associés dans le
processus de création et de livraison de la valeur au consommateur.
b. Les clients
Les types de clientèles qui achètent les produits d’une compagnie peuvent être nombreux. Une
entreprise doit repérer les individus ayant des besoins, désirs, valeurs, attitudes et comportements
similaires dans le but de créer des messages et des produits qui soient adaptés à chaque groupe de
clients.
Elle doit également étudier les clientèles qu’elle a regroupées, car les valeurs, les attitudes et les
comportements peuvent évoluer rapidement. Il est possible d’identifier les types de clientèles en se
référant également aux notions de segments de marché ou, plus généralement, de marché. Il y a
principalement quatre types de marchés qu’on a évoqué au point 1.4.3 du premier chapitre.
c. Les intermédiaires
Il s’agit principalement des grossistes et détaillants. Alors que les premiers assurent le lien entre
fabricants et détaillants, les deuxièmes ont un contact direct avec les consommateurs. Il est important
de préciser que les détaillants ont de plus en plus de pouvoir au sein de plusieurs chaines de distribution.
d. La Concurrence
L’étude de la concurrence est de première importance pour l’entreprise. La structure concurrentielle
d’un marché détermine la latitude laissée à l’entreprise, en ce qui concerne le choix de sa stratégie
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marketing. Il est donc important de connaitre le nombre et le genre de concurrents auxquels on doit
faire face (degré de concentration), ainsi que leurs forces, leurs faiblesses et leurs stratégies, afin de
pourvoir réagir adéquatement.
Deux niveaux de concurrence peuvent être définis ici :
➢ La concurrence directe
Elle concerne les mêmes produits sur le même segment de marché.
Exemple : l’eau minérale Dasani est la concurrente directe de l’eau minérale Canadian.
➢ La concurrence indirecte
Elle regroupe des produits différents mais satisfaisant les mêmes besoins. Elle concerne les produits
de substitution.
Exemple: Bus L’shi-Kzi et Vol Congo Airways L’shi-Kzi
2.7.2. LE MACROENVIRONNEMENT
Le macro-environnement de l’entreprise se compose de six facteurs principaux (PESTEL) qui ont un
impact sur les plans marketing de l’entreprise.
Tous ces facteurs peuvent avoir un impact majeur sur le secteur d’activité, aussi doit-on déceler toute
tendance significative et ajuster la stratégie marketing en conséquence. De nouvelles opportunités
émergent constamment et contribuent au développement de propositions marketing inédites et
ingénieuses.
➢ L’environnement Politique
Les décisions prises par le gouvernement, politique fiscale, niveau de corruption, l’analyse de l’état de
stabilité ou d’instabilité politique des risques de nationalisation, du degré d’intervention des pouvoirs
publics…est indispensable avant toutes décisions d’exportation ou d’implantation dans un pays
étranger.
➢ L’environnent Economique
L’évolution du pouvoir d’achat, du taux de chômage, de la structure de la population, de la composition
de la famille et plus généralement du niveau de l’activité économique doit être prise en compte (et si
possible anticipé) par l’entreprise afin de « coller » à la réalité du marché et de ses diverses
composantes.
➢ L’environnement Socioculturel
L’étude des traditions, des valeurs, des croyances des individus composant la société est indispensable
pour toute entreprise qui envisage de créer de nouveaux produits (ou de nouveaux conditionnement),
de modifier ou de créer de nouvelle forme de distribution, de lancer une compagne de communication.
➢ L’environnent Technologique
L’étude de l’évolution des progrès techniques, des recherches en cour, des nouveaux matériaux, des
nouvelles technologiques… conditionnement, toutes décisions de création de produit nouveau.
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➢ L’environnement Ecologique
Les facteurs liés à l’environnement influençant la manière d’exercer l’activité (traitement déchets,
émission de pollution…)
Lois sur la protection de l’environnement.
Traitement des déchets, consommation d’énergie…
➢ L’environnement Légal
Les lois et des règlements impactant le cadre légal dans lequel évolue l’entreprise (droit de la
concurrence, droit et protection de la propriété intellectuelle et de consommateurs).
L’application des lois, décrets et règlement existant ou en projet conduit les entreprises à modifier les
produits existants ou à innover.
2.8. COMPRENDRE LE CONSOMMATEUR
Le comportement du consommateur est défini comme « l’ensemble des actions des personnes qui
participent directement à l’acquisition et à l’utilisation des biens et services économiques ainsi que les
processus de décision qui précèdent et déterminent ces actions »
Le consommateur traite de l'information (les inputs) qu'il reçoit, il l'analyse, et y réagit en adoptant un
comportement (les outputs). L'entreprise marketing ne peut pas se contenter d'analyser le
consommateur en fonction de ses comportements (des outputs), elle doit comprendre la façon dont
l'individu réagit aux inputs.
2.8.1. Les principaux facteurs qui influençant le comportement du consommateur
Elle résulte d’un certain nombre de variables individuelles et sociologiques qui permettent d’expliquer
le comportement du consommateur.
I. Facteurs extrinsèques
a. Les facteurs psycho-sociaux
Les décisions du consommateur sont profondément influencées par sa culture, ses affiliations
socioculturelles et son appartenance à de classes.
1° La culture
Un individu assimile le système de valeurs caractéristiques de sa culture, qui résulte des efforts passés
de la société pour s’adapter à son environnement et qui est transmis par différents groupes et institution
tels que la famille ou l’école.
Le responsable marketing doit faire particulièrement attention aux différentes cultures, dans la mesure
où elles peuvent avoir de profondes incidences sur la vente de ses produits.
2° La classe sociale
Toute société humaine met en place un système de stratification sociale. Celui-ci peut prendre la forme
d’un système de castes dans lequel les individus ne peuvent échapper. Plusieurs caractéristiques de la
classe sociale intéressent le responsable marketing ; par exemple les personnes appartenant à une même
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classe ont tendance à se comporter de façon plus homogène. Les diverses cases développent leurs
propres préférences vis-à-vis des différents produits sociaux
b. Les facteurs sociaux
Un second groupe de facteurs, centré sur les relations interpersonnelles, joue un rôle important en
matière d’achat. Il s’agit de groupes de référence (notamment la famille), et des statuts et rôles qui leur
sont associés.
1° Les groupes de références
Un individu est influencé, dans sa vie quotidienne, par des nombreux groupes primaires (familles,
voisins, amis.) et secondaires (associations, clubs, religion) auxquels il appartient. Ces groupes
représentent une source d’influence de taille en ce qui concerne les comportements à adopter.
2° La famille
De tous les groupes interpersonnels, c’est certainement la famille de procréation qui exerce l’influence
la plus profonde et la plus durable sur les opinions et valeurs de l’individu.
3° Les statuts et les rôles
Un individu fait partie de nombreux groupes tout au long de sa vie. La position qu’il occupe dans
chacun de ces groupes est régentée par un statut auquel correspond un rôle. Un statut correspond à une
position plus ou moins valorisée socialement tandis qu’un rôle se compose de toutes les activités qu’une
personne est sensée accomplir, compte tenu de son statut et des attentes de l’entourage. La plupart des
gens choisissent des produits en fonction de leur statut social.
c. Les facteurs personnels
Les décisions d’achat sont également affectées par les caractéristiques personnelles de l’acheteur, et
notamment son âge, l’étape de son cycle de vie, sa profession, sa position économique, son style de vie
et sa personnalité.
1° L’âge et le cycle de vie
Les produits et services achetés par une personne varient tout au long de sa vie. Même s’il se nourrit
jusqu’à sa mort, l’individu modifie son alimentation depuis les petits pots de l’enfance jusqu’au régime
strict du quatrième âge.
2° La profession
Le métier exercé par une personne donne naissance à des nombreux achats, un ouvrier du bâtiment par
exemple a besoin des vêtements, des chaussures de travail et peut-être d’une gamelle pour déjeuner sur
le chantier. Le responsable marketing doit identifier les catégories socio-professionnelles qui expriment
un intérêt particulier pour ses produits et services.
3° La position économique
La position économique d’une personne détermine largement ce qu’elle est en mesure d’acheter. Cette
position est fonction de son revenu, de son patrimoine, de sa capacité d’endettement et de son épargne.
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4° Le style de vie
Les membres d’une même culture, classe sociale ou profession peuvent choisir des modes de vie très
différents. Le style de vie est un système de repérage d’un individu à partir de ses activités, ses centres
d’intérêt et ses opinions.
Exemple : Vivre à la manière d’un américain.
5° La personnalité et le concept de soi
Tout individu a une personnalité qu’il exprime à travers son comportement d’achat.
On appelle personnalité : « Un ensemble de caractéristiques psychologiques distinctives qui
engendrent un mode de réponse stable et cohérent à l’environnement ».
Le psychologue Claper Valadon (1991) définit la personnalité comme « l’ensemble des systèmes qui
rendent compte des particularités propres à un individu, de sa manière de sentir, de penser, d’agir et
de réagir dans des situations concrètes »
II. Facteurs intrinsèques (psychologiques)
Quatre mécanismes clés interviennent dans la psychologie d’un individu motivation, la perception,
l’apprentissage et l’émergence de croyances et attitudes.
a. La motivation
Le consommateur agit parce qu’il est orienté vers un but. En effet, il achète certains produits afin de
satisfaire ses besoins. Un besoin pouvant être défini comme étant un manque à satisfaire entre un état
actuel insatisfaisant et une situation à laquelle on aspire.
C’est ce vide que le consommateur tend à combler et qui le motive. Mais, pour que l’action intervienne,
il faut en effet que le besoin ait atteint un niveau d’intensité suffisant pour devenir un mobile.
b. La perception
La perception est le processus par lequel un individu choisit, organise et interprète des éléments
d’information externe pour construire une image cohérente du monde qui l’entoure.
La perception fait référence au domaine sensoriel chez les individus. C’est par le toucher, le goût, la
vue, l’ouïe et l’odorat que l’individu prend conscience des choses, des faits et des gestes, ainsi nue des
concepts, bref, de l’environnement à l’intérieur duquel évolue.
La perception qui en résulte, donc, consiste en l’organisation et à l’interprétation que l’individu fera de
ces différents stimuli. Cette perception est fonction de deux séries de facteurs : les stimuli provenant
de l’objet perçu et ceux qui caractérisent l’état dans lequel se trouve la personne soumise aux stimuli.
c. L’apprentissage
On appelle apprentissage les modifications intervenues dans le comportement d’une personne à la suite
de ses expériences passées.
La plupart de nos comportements sont appris. La théorie de l’apprentissage s’appuie sur cinq concepts :
le besoin, le stimulus, la réponse et le renforcement ou la discrimination.
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En répondant à ces questions, la mission stipule ce que l’entreprise souhaite accomplir dans son
environnement afin de guider les collaborateurs de l’entreprises dans leurs actions.
Les entreprises dont la mission est bien définie ont souvent les performances organisationnelles et
financières les meilleures.
Exemple : mission qui concerne le produit : « Nous produisons et vendons des meubles ».
Mission qui concerne le secteur d’activité : « nous sommes une entreprise de traitement des produits
chimiques ».
Il est important de souligner ici que la définition de la mission ne concerne pas uniquement le produit
ou le secteur d’activité de l’entreprise. Elle doit s’inscrire dans une orientation marchée et donc être
établies en fonction des besoins du consommateur.
Exemple : la mission de la boutique Etoile est « d’habiller la femme moderne et urbaine dans ses
besoins quotidiens ».
La définition de la mission doit être :
• Ni trop restreinte ni trop large : un fabricant des brosses à dents qui déclarerait réaliser des
produits d’hygiène définirait trop vaguement sa mission ;
• Réaliste : une PME ne peut avoir pour mission de devenir leader sur un marché majeur ou
opèrent des multinationales ;
• Spécifique : ne doit pouvoir s’appliquer parfaitement qu’à une entreprise, et se fondera ses
compétences particulières.
N.B : la définition de la mission doit être une source de motivation pour les employés de l’entreprise.
Le but énoncé doit mettre l’accent sur l’utilité de son activité, et sa contribution à l’amélioration de la
vie des consommateurs.
Tableau 1. Exemples de formulation de missions orientées marché
Entreprises Mission orientée produit Mission orientée marché
Nous donnons aux gens le pouvoir de
Facebook Nous sommes un réseau social partager et de rendre le monde plus ouvert
et plus accessible
Nous aidons les athlètes de tous les niveaux
Nous offrons des chaussures et des à atteindre la meilleure performance et à
Adidas
vêtements de sport assouvir leur passion pour le sport et un
style de vie sportif
Source : Armstrong G. et Kotler P. (2017) Principes de marketing, 13ème édition P. 38
Pour être utile, l’énoncé de la mission doit rassembler cinq caractéristiques :
• Se concentrer sur des objectifs précis. Trop souvent, ces chartes sont définies en termes
tellement généraux qu’elles ne sauraient orienter de manière efficace les activités de
l’entreprise.
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Par exemple : « Créer de la valeur par l’innovation afin de servir le client plus vite, plus
globalement et plus efficacement que les concurrents ».
• Exprimer les politiques et les valeurs spécifiques de l’entreprise de manière à guider les équipes
dans leurs décisions.
• Identifier le champ concurrentiel dans lequel intervient l’entreprise sur plusieurs axes évoqués
dans le tableau.
• Intégrer une vision à long terme. Un énoncé de mission doit perdurer et ne changer qu’en cas
de nécessité.
• Être bref et facile à mémoriser.
Selon Drucker, la mission est le ciment qui tient un organisme alors qu’il se développe, se décentralise,
se mondialise ou se diversifie.
2. Définir les objectifs de l’entreprise
Une fois la mission définie, les étapes suivantes consistent à spécifier ce que l’entreprise veut atteindre
dans le cadre de sa mission. L’entreprise convertit sa mission en objectifs pour chaque niveau de
management. Chaque manager doit avoir des objectifs et la responsabilité de les atteindre.
On distingue, en général, deux types d’objectif dont la comparaison figure dans le tableau ci-après :
Type Nature Degré d’engagement Exemples
Objectifs qualitatifs toute l’entreprise - Devenir leader dans l’équipement
globaux stratégiques industriel,
- Changement du produit vers le haut de
gamme.
Objectifs quantitatifs une partie de - Combler les besoins de l’organisation en
spécifiques opérationnels l’entreprise personnel,
- Atteindre un taux de satisfaction de X%
En ce qui concerne la fonction marketing, la réalisation de la mission globale de l’entreprise entraîne
la déclinaison de toute une hiérarchie d’objectifs commerciaux et marketing, nécessitant la mise en
œuvre d’actions de marketing opérationnel.
Il est donc important pour un responsable marketing de lier ces actions et ces plans à la réalisation de
la stratégie globale de l’entreprise afin de coordonner l’ensemble des efforts.
3. Définir le portefeuille d’activités
Après avoir définit la mission et des objectifs de l’entreprise, les managers établissent un portefeuille
d’activités, c’est-à-dire qu’ils planifient l’ensemble des marchés sur lesquels l’entreprise va opérer.
Il s’agit de profiter au mieux des forces et des faiblesses de l’entreprise en fonction des opportunités et
des menaces de son environnement.
L’analyse comprend deux étapes :
• L’entreprise doit d’abord analyser son portefeuille d’activités actuel ;
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• Concevoir son futur portefeuille en développant des stratégies de croissance sur certains
marchés ou d’abandon de certaines activités.
3.1. L’analyse du portefeuille d’activités existant
Cette analyse conduit à évaluer les produits et les secteurs d’activité qui composent l’entreprise.
L’objectif de cette analyse est de chercher à augmenter ses investissements dans les secteurs les plus
rentables, au détriment des secteurs les moins rentables.
Deux étapes se dégagent :
La 1ère étape : identifier les secteurs clés de l’entreprise ou les domaines d’activité stratégiques (DAS).
Un domaine d’activité stratégiques est un secteur de l’entreprise qui a une mission et des objectifs
distincts, et qui peut donc être planifié indépendamment des autres activités de l’entreprise. Il peut
s’agir d’une division tout entière, d’une chaîne de production, ou même parfois d’une marque ou d’un
produit en particulier.
Un domaine d’activité stratégique rassemble trois caractéristiques :
• Il correspond à une activité ou à un ensemble d’activités liées entre elles, qui peuvent faire
l’objet d’une planification autonome, indépendamment du reste de l’entreprise.
• Il a ses propres concurrents.
• Il a un responsable clairement identifié en charge de la planification et du contrôle des
principaux facteurs ayant une incidence sur la rentabilité.
La définition des domaines d’activités stratégiques permet de distinguer des unités ayant leur propre
stratégie et se voyant affecter des ressources financières distinctes. En général, un portefeuille
d’activités comprend des activités en perte de vitesse et d’autres porteuses d’avenir.
La 2ème étape : définir l’attractivité des différents domaines d’activité stratégiques et décider de
l’importance à accorder à chacun d’entre eux.
L’entreprise a tout intérêt à se concentrer sur les produits et les activités qui correspondent à la mission
et aux compétences particulières de cette dernière.
Evaluation des domaines d’activités stratégiques
La plupart des méthodes standard d’analyse des portefeuilles évaluent les domaines d’activité
stratégiques selon deux dimensions :
• La croissance du marché ou du secteur industriel concerné ;
• La part de marché de l’unité stratégique dans ce marché ou ce secteur industriel.
Une des méthodes de planification les plus connues a été développée par le cabinet de conseil en
stratégie Boston Consulting Group (BCG)
a) L’approche du Boston Consulting Group
Cette matrice tire son nom du cabinet de conseil Boston Consulting Group, à l’origine de sa définition
et de la méthode d’analyse qui l’accompagne.
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Elle utilise comme critères d’analyse la part de marché relative de l’entreprise dans l’activité et le taux
de croissance général du marché pour classer les activités comme des stars, des vaches à lait, des
dilemmes ou des poids morts.
La matrice se présente en deux axes :
• L’axe vertical représente le taux de croissance du marché qui mesure l’attractivité du marché ;
• L’axe horizontal représente la part du marché relative qui permet de mesurer la position de
l’entreprise sur le marché (leader, challenger, suiveur…)
Etoiles Dilemmes
Taux de croissance du
Elevé
?
Faible
Vaches à lait
Poids morts
Elevée Faible
▪ Elle peut se contenter de profiter des gains générés sans se soucier de la dégradation de la part
de marché ;
▪ Enfin, l’entreprise peut vendre ou liquider l’activité et utiliser ses ressources dans autre secteur.
b) La matrice McKinsey
Cette matrice classe chaque activité de l’entreprise en fonction de son attrait sur le marché et de
l’avantage concurrentiel dont elle bénéficie. La direction peut alors décider de développer l’activité en
y consacrant des ressources importantes, d’en dégager au contraire un maximum de rentabilité, ou
encore de la maintenir stable.
Rentabiliser Se retirer
Améliorer la prudemment sélectivement
Moyen position (segmenter)
Doubler la mise Se retire Abandonner
Faible ou abandonner progressivement et Désinvestir
sélectivement
Compétitivité
▪ L’attrait du marché :
Il résulte d’une pondération entre différents facteurs tels que la taille du marché, le taux de croissance
du marché, le taux moyen de marge/chiffre d’affaires, les perspectives d’innovation technologique et
l’importance des investissements requis pour entrer sur le marché ou pour s’y maintenir.
▪ Compétitivité :
La compétitivité ou compétence de l’entreprise sur le marché est appréciée à partir d’une combinaison
de sous-critères comme la part du marché, l’importance des ressources financières, technologiques et
humaines qu’elle pourrait y consacrer, ses prix de revient relatifs, la qualité et l’originalité des produits,
son image et sa réputation, et les relations établies avec les distributeurs, les préconisateurs et les
utilisateurs.
N.B : A partir de ces deux critères composites, les activités d’une entreprise sont classées dans neuf
cases de la matrice : plus l’attrait du marché et la compétence de l’entreprise pour une activité donnée
sont importants, plus elle est rentable pour l’entreprise.
3.2. Développer des stratégies de croissance et de réduction des activités
3.2.1. Développement des Stratégies de croissance
L’analyse du portefeuille d’activités doit aussi permettre de redessiner le périmètre des activités
futures, afin de garantir la croissance de l’entreprise.
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Le principe est que les entreprises doivent croitre afin d’être plus compétitives, de satisfaire leurs
actionnaires et d’attirer les meilleurs collaborateurs possibles. L’objectif de l’entreprise n’est cependant
pas la croissance à tout prix, mais la croissance rentable.
Rendre la croissance de l’entreprise rentable relève de la responsabilité du marketing, qui doit
identifier, évaluer et sélectionner les opportunités du marché, puis établir les stratégies qui permettront
d’en profiter.
Le tableau croisé produit/marché devient un outil qui permet de déceler les opportunités de croissance.
Figure N° : Tableau croisant produit/marché ou matrice d’Ansoff
Igor Ansoff a proposé une classification utile de croissance à partir du tableau produit/marché. Il fait
apparaitre quatre stratégies de croissance dont les trois premières relèvent de la croissance intensive.
Produits Nouveaux
existants produits
1. Pénétration 2. Développement
du marché de produits
Marchés
existants
3. Extension du 4. Diversification
marché
Nouveaux
marchés
susceptibles de satisfaire la même clientèle, même si elles n’ont guère de rapport avec le métier
actuel au plan technologique ; la diversification par conglomérat, qui consiste à introduire de
nouvelles activités n’ayant que peu de rapport avec la technologie, la gamme ou la clientèle
existantes.
Il existe aussi une autre forme de stratégie de croissance :
▪ La croissance par intégration : elle offre trois possibilités envisageables pour l’entreprise.
L’intégration en amont qui consiste à mieux contrôler, et éventuellement à racheter ses fournisseurs.
L’intégration en aval qui consiste à mieux contrôler, et éventuellement à racheter, les distributeurs.
Enfin, l’intégration horizontale qui consiste à contrôler, et éventuellement à racheter certains de ses
concurrents.
3.2.2. La réduction ou l’abandon des anciennes activités
Les activités affaiblies sont fortement consommatrices de temps et d’énergie pour le responsable
d’entreprises, alors que ceux-ci devraient concentrer leur attention sur les opportunités de croissance.
Il faut donc savoir réduire les ressources qui leur sont consacrées et, parfois les céder.
Plusieurs raisons peuvent pousser une entreprise à abandonner des produits ou des marchés :
• L’environnement du marché peut rendre certains produits ou marchés moins
rentables (exemple : l’environnement règlementaire évolue défavorablement) ;
• Lorsque les nouveaux produits n’apportent aucune valeur ajoutée à ses clients ;
• Lorsque certains produits sont en fin de cycle de vie (obsolescence des produits) …
3.2.3. La planification marketing
Le plan stratégique définit dans quels secteurs d’activité l’entreprise va s’engager et quels sont les
objectifs dans chacun de ces secteurs. Une planification plus détaillée est ensuite mise en place dans
chaque domaine d’activité stratégique ou division.
Les principaux services fonctionnels de chaque DAS : marketing, finance, comptabilité, achats,
opérations, système d’information, ressources humaines, etc. doivent collaborer pour atteindre les
objectifs stratégiques.
Le service marketing joue un rôle clé à trois niveaux tout au long de la planification stratégique de
l’entreprise :
• Il établit tout d’abord le concept marketing (philosophie à suivre) et les stratégies à mettre en
œuvre pour créer des relations rentables avec les groupes de consommateurs ;
• Il aide les concepteurs du plan stratégique à identifier les marchés attractifs, à développer le
potentiel de l’entreprise et à tirer parti de ces opportunités ;
• Le marketing conçoit la stratégie marketing des différentes divisions et apporte son soutien à
la définition des actions de marketing opérationnel afin qu’elles atteignent leurs objectifs.
Dans cette logique, le service marketing doit non seulement prendre en charge la gestion de relation
client, mais également travailler en étroite collaboration avec les autres fonctions de l’entreprise en
considérant chaque fonction comme un lien dans la chaine de valeur, et avec d’autres entreprises,
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comme les fournisseurs ou les agences de publicité. L’objectif est de former un « système marketing »
qui serve efficacement le consommateur.
1. Elaboration du plan marketing
Le plan marketing est le document qui énonce, pour une période déterminée, les principales actions
marketing a menées, pour un produit, une gamme de produit, une marque ou une activité.
Partie composante du plan stratégique de l’entreprise, il se compose de trois parties principales :
l’analyse, la stratégie marketing et le marketing-mix.
Ces trois parties sont précédées d’une introduction qui annonce la problématique du plan marketing et
se terminent par une conclusion qui évalue les perspectives de réussite de la politique marketing mise
en place.
Figure N° : le contenu du plan marketing
INTRODUCTION
I. Analyse :
1. Description du marché (ensemble d’informations sur la Concurrence et
comportement du consommateur)
2. Analyse SWOT
Forces (Strengths) Faiblesses (Weanesses)
3. Synthèse
II. Stratégie marketing
1. Objectifs
2. Segmentation du marché
3. Cible et le cœur de cible
4. Positionnement
5. Différenciation
6. Source de volume
7. Eléments moteurs du marketing-mix
III. Marketing-mix
Politiques Objectifs Actions Justification
Produit
Prix
Distribution
Communication
CONCLUSION
Marketing :
1. Notoriété
2. Part de marché
3. Satisfaction client
4. Qualité des produits
Finance :
5. Coût ou disposition du
capital
6. Stabilité financière
Production :
7. Outil de production
8. Capacité de production
Ressources humaines :
9. Capacité de leadership
10. Motivation des équipes
11. Esprit d’entreprise
Source : Kotler et Al. (2016), Marketing management, Pearson : Paris
1.2. La stratégie marketing
Une stratégie marketing est habituellement une partie intégrante de la stratégie de l’entreprise, qui
fournit les lignes directrices à toutes les fonctions de l’entreprise. La stratégie marketing est au centre
des préoccupations des gestionnaires en marketing.
Selon (AMA, 2016), une stratégie marketing est un énoncé (implicite ou explicite) de la façon dont
une marque ou une ligne de produits atteindra ses objectifs. Elle fournit les décisions et la direction
concernant les variables telles que la segmentation du marché, l’identification de la cible, le
positionnement, les éléments du mix marketing et les coûts.
a) Les étapes d’une stratégie marketing
Trois grandes étapes se dégagent dans la formulation d’une stratégie marketing :
Figure N° : Elaboration de la stratégie marketing ciblé
Positionnement
Segmentation Ciblage - Conception d’un plan marketing
-Identifier différentes façons -Evaluation du niveau adapté à chaque segment, et
de segmenter le marché ; d’attractivité de chaque cohérent avec le positionnement ;
segment ; - Elaboration d’une différenciation
-Décrire le profil des
-Sélection des segments concurrentielle pour chaque
différents segments ciblés segment
1. La Segmentation du marche
La segmentation est une stratégie marketing qui consiste à découper le marché en sous marchés formés
de groupes homo gènes de consommateurs, d’utilisateurs ou de clients ayant des besoins et des
comportements semblables, chaque groupe étant toutefois différent des autres. (Brunet J. et Al., (2017)
La démarche de la segmentation du marché procède au fractionnement du marché en plusieurs groupes
d’acheteurs partageants des besoins, des caractéristiques ou des comportements communs, et
susceptibles d’être sensibles à des offres marketing spécifiques.
Cette démarche comporte généralement trois étapes : le choix d’un ou plusieurs critères de
segmentation, l’analyse de chaque segment et l’évaluation des différents segments.
A. Les principaux critères de segmentation
Les critères de segmentation utilisés par les entreprises sont multiples. Ils peuvent être répartis en
quatre catégories principales : les critères géographiques, les critères sociodémographiques, les critères
psycho-graphiques et critères comportementaux.
➢ Les critères géographiques
C’est la segmentation géographique, elle consiste à découper le marché en différentes unités
territoriales : pays, régions, départements, villes, quartiers…
Exemple : l’agence immobilière 7 étoiles segmente le marché de la ville de Lubumbashi en fonction
de différents quartiers.
N.B : les critères géographiques présentent l’avantage d’être facilement disponible mais sont souvent
insuffisants pour appréhender le comportement des consommateurs.
➢ Les critères sociodémographiques
Appelée segmentation sociodémographique, elle repose sur des critères tels que l’âge, le sexe, la taille
du foyer, le revenu, le niveau d’éducation, la religion, la nationalité, la catégorie socioprofessionnelle
(CSP) ou la classe sociale.
N.B : ces variables sont les critères les plus fréquemment utilisés pour segmenter un marché pour deux
raisons. D’une part, les désirs des consommateurs et les niveaux d’utilisation des produits peuvent être
associés à ces caractéristiques. D’autre part, elles sont relativement faciles à mesurer.
➢ Les critères psycho-graphiques
Encore appelée segmentation psycho-graphique, elle s’appuie sur des critères qui se rapportent au style
de vie des personnes, à leurs valeurs et à leur personnalité. Un style de vie peut être défini comme un
système de repérage d’un individu à partir de ses activités, ses valeurs personnelles et opinions.
N.B : ces critères permettent de mieux appréhender le comportement d’achat et de consommation des
individus que les critères précédents. Toutefois, il est souvent nécessaire de mener des enquêtes
spécifiques pour recueillir des informations relatives aux différents segments.
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A. Marketing indifférencié
Une stratégie de marketing de masse, elle vise à minimiser les différences entre les segments du
marché. Elle est fondée sur les caractéristiques communes des consommateurs plutôt que sur leurs
différences.
Exemple : Coca-cola
L’entreprise s’efforce de concevoir une politique marketing qui permet d’attirer le plus grand nombre
de clients. Elle permet à l’entreprise de réaliser d’importantes économies d’échelle.
N.B : du fait que développer un produit susceptible de satisfaire toute la clientèle présente des
difficultés, les entreprises qui pratiquent ce marketing ont souvent du mal à concurrencer d’autres
sociétés plus spécialisées, qui savent mieux combler les besoins de certaines niches ou segments
particuliers.
Segment 1
Segment3
B. Marketing différencié
C’est une stratégie de marketing segmenté qui consiste à cibler plusieurs segments en mettent au point
pour chacun des offres spécifiques. Cette différenciation des offres selon les segments peut se faire en
adaptant le produit, le prix, le circuit de distribution, la communication, la marque…
Segment 3
En déclinant les offres et les actions marketing en fonction des segments ciblés, les entreprises
espèrent accroitre leurs ventes et renforcer leur position au sein de chacun. Mais cette stratégie
augmente aussi le coût.
C. Marketing concentré
C’est une stratégie marketing de niche, elle implique que l’entreprise se concentre sur un seul segment
du marché. Elle se justifie dans le domaine du luxe, lorsque l’entreprise dispose de ressources limitées
ou lorsque le segment sélectionné présente un potentiel important.
Segment 1
Segment 2
Segment3
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Cette stratégie permet à l’entreprise de conquérir une position solide sur le marché du fait d’une
meilleure connaissance des besoins particuliers de la clientèle ciblée.
Elle gagne en efficacité par l’adaptation précise de ses produits, prix et programmes vis-à-vis des
besoins distincts de quelques segments soigneusement définis. Elle gagne aussi en efficience
puisqu’elle oriente ses produits ou services… vers les seuls clients qu’elle se sait capable de servir au
mieux et de la façon la plus rentable.
D. Micromarketing
Contrairement aux adeptes des marketing différencié et concentré qui ajustent leurs offres et leurs
actions marketing pour répondre aux besoins spécifiques des divers segments visés. Le micromarketing
consiste précisément à adapter les produits et les programmes marketing en fonction des goûts
particuliers de certains individus ou certaines clientes locales.
Deux volets du micromarketing se dégagent :
➢ Le marketing localisé :
Cette stratégie consiste à adapter les marques et les promotions aux besoins et aux souhaits d’une
clientèle locale à l’échelle d’une région, d’une ville, d’un quartier voire d’un point de vente donné.
Les nouvelles technologies offrent de nouvelles possibilités de géolocalisation permettent de définir
précisément les profils et comportements d’achat des clients dans une zone donnée (géomarketing).
➢ Marketing personnalisé
Poussé à l’extrême, le micromarketing prend la forme d’un marketing personnalisé autrement dit, d’une
adaptation des produits et des programmes marketing aux besoins et aux préférences de chaque client.
On parle aussi de marketing one-to-one, de personnalisation de masse ou de marketing individualisé.
Le marketing personnalisé permet d’augmenter le lien affectif entre le produit personnalisé et son
« créateur », le consommateur.
Exemple : l’impression du prénom du consommateur sur une canette de Coca-Cola
3. CONCEPT DU POSITIONNEMENT
Le positionnement est une stratégie marketing qui consiste à définir la position que l’entreprise occupe
ou veut occuper sur les plans cognitif et affectif, dans la tête et le cœur des clients, par rapport aux
positions occupées par les marques ou les entreprises concurrentes. Elle a trait à l’identité, à l’image et
à la personnalité de la marque ou de l’entreprise.
Le positionnement désiré est une décision marketing importante : c’est l’identité, la personnalité et
l’image que les gestionnaires en marketing veulent donner à leur marque ou à leur entreprise. C’est la
place qu’ils veulent les voir occuper dans l’esprit des clients cibles.
A. Choisir une stratégie de positionnent
Le processus de positionnement s’articule en trois étapes : identifier l’ensemble des avantages
concurrentiels sur lesquels il serait possible d’asseoir un positionnement, sélectionner le ou les plus
pertinents d’entre eux, et choisir une stratégie globale de positionnement.
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L’entreprise doit donc se différencier, et pour déterminer les axes de différenciation, le responsable
marketing doit envisager l’expérience globale du client vis-à-vis du produit ou service proposé.
Cinq supports principaux de positionnement peuvent être exploiter : la différenciation par le produit,
la différenciation par les circuits de distribution, la différenciation par le service, la différenciation
par le prix, la différenciation par le personnel.
➢ Sélectionner les avantages concurrentiels pertinents
Cette étape consiste pour l’entreprise de choisir les avantages concurrentiels qui lui permettront
d’asseoir sa stratégie de positionnement au cas où elle en a identifiée plusieurs.
N.B : Choisir des avantages concurrentiels capables de soutenir le positionnement d’un produit ou d’un
service peut donc s’avérer difficile, mais c’est aussi là l’une des conditions essentielles du succès.
➢ Choisir une stratégie globale de positionnement
Le positionnement global d’une marque se traduit par une proposition de valeur, qui correspond à
l’ensemble des avantages qu’elle se propose d’apporter. Cette proposition de valeur répond à la
question du client : « Pourquoi devrais-je acheter votre marque ? »
Pour évaluer cette proposition de valeur, on peut confronter l’ensemble des avantages offerts par le
produit ou le service au client avec le prix demandé.
Prix
6 La même chose
Inchangée 4 5
pour moins cher
9 Moins pour
7 8 beaucoup moins
Inférieur
cher
Figure : Les différentes propositions de valeur envisageables
Les cases 1, 2,3,6,9 désignent des propositions gagnantes-celles qui confèrent un avantage
concurrentiel à l’entreprise. Les cases 4,7 et 8 à l’inverse, signalent les propositions perdantes. La case
5, au centre, correspond à une proposition « neutre » et sans intérêt.
➢ Le positionnement « Plus pour plus cher » consiste à fournir le produit ou le service le plus
haut de gamme en demandant un prix plus élevé afin de couvrir les coûts.
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➢ Le positionnement « Plus pour le même prix » une entreprise peut attaquer le positionnement
« plus pour plus cher » d’un concurrent en introduisant une marque capable d’offrir une qualité
supérieure ou bien plus de services pour un prix équivalent.
➢ Le positionnement « La même chose pour moins cher » constitue une proposition de valeur
potentiellement très efficaces.
➢ Le positionnement « Moins pour beaucoup moins cher » est approprié pour les produits qui
offrent moins d’avantages, mais qui coûtent également moins cher. Le modèle Low-cost.
➢ Le positionnement « Plus pour moins cher » bien évidemment que c’est la proposition de
valeur idéale. Beaucoup d’entreprises prétendent y parvenir et réussissent en effet à tenir cette enviable
position dans le court terme.
B. Formuler le positionnement
Le positionnement de l’entreprise et de la marque doit être résumé sous la forme d’un énoncé de
positionnement ou concept d’évocation en s’inspirant du format suivant : À (segment et besoin
visés), notre (marque) apporte (concept) qui (axe de différenciation).
Ainsi on notera que le positionnement énonce d’abord l’appartenance du produit à une catégorie
donnée (type du produit), avant de préciser ce qui le distingue des autres (attributs). Le fait de ranger
une marque dans une catégorie spécifique suggère l’existence de certaines similitudes par rapport aux
offres concurrentes, mais l’axe de différenciation permet ensuite d’en souligner encore mieux la
supériorité.
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➢ Un service est intangible car il ne peut être touché, tenu ou même vu avant la décision d’achat.
Un concert de musique, par exemple, est intangible.
➢ L’inséparabilité entre la production (servuction) et la consommation. C’est-à-dire que la
production accompagne la consommation et cette consommation est souvent liée à un prestataire.
Ex : Un concert est offert par un musicien (le prestataire) et consommé par le spectateur, en même
temps que la musique est produite.
➢ La variabilité implique que la qualité dépend de qui prodigue le service, quand, où et comment.
Ainsi, la qualité de la prestation du musicien sera différente selon la salle où il donne son concert, selon
le moment où il a lieu et selon les musiciens qui l’accompagnent.
➢ Enfin, la périssabilité vient du fait qu’un service, une partie d’un concert par exemple, ne peut
pas être entreposé en attendant que la demande soit plus soutenue.
d) Une classification des services
Contrairement à un produit qui est un bien tangible, les services sont par nature incorporels (ex : un
contrat d’assurance). Cependant, classer l’offre d’une entreprise en produits, d’un côté, et services, de
l’autre, apparaît peu opportun. Il est plus juste de distinguer un continuum de situations :
➢ Les purs produits ;
➢ Les produits auxquels on adjoint un ou des services ;
➢ Les produits/services ;
➢ Les services auxquels on adjoint des produits ou d’autres services ;
➢ Les purs services.
4.1.2. LES DIMENSIONS D’UN PRODUIT
Au cœur du produit se trouvent les bénéfices qui en découlent et ces derniers constituent les motifs qui
entraînent un comportement de consommation.
Le produit peut être appréhendé sous plusieurs dimensions :
a) Le produit central ou recherché ou noyau
Le produit central ou recherché correspond à l’utilité ou l’avantage essentiel offert à l’acheteur ou
recherché par celui-ci en regard du problème qu’il se pose.
Exemple : une femme qui achète du rouge à lèvres n’achète pas ce produit entant que tel, elle achète
une certaine beauté, l’acquéreur d’une perceuse achète des trous, le client d’un hôtel du repos et du
sommeil.
Ainsi, la tâche du marketing n’est pas de vendre des caractéristiques, mais bien des avantages. Il doit
s’efforcer de les faire apparaître dans le produit qu’il vend.
Dans le produit central ou recherché ou encore noyau, c’est l’aspect psychologique qui prime.
Donc, aux yeux du consommateur, le produit représente plus qu’un ensemble de simples propriétés
physiques : c’est une possibilité ou une promesse de satisfaction d’un besoin précis. Il choisira un
produit bien plus pour les avantages qu’il pense en retirer que pour le produit lui-même.
b) Le produit générique
Le produit générique est ce qui est reconnue comme étant l’offre. C’est le noyau recouvert de toutes
ses caractéristiques.
Exemple : Une chambre d’hôtel contient un lit, une chaise, un lavabo…
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c) Le produit attendu
Il correspond à l’ensemble des attributs que l’acheteur s’attend à trouver Dans le produit.
Exemple1 : un hôtel doit être propre et son personnel accueillant ;
Exemple2 : un beignet doit être lourd et sucré.
d) Le produit augmenté
C’est l’offre globale (quantité physique et qualité). Il représente la totalité de ce que l’entreprise offre
pour répondre aux attentes du client et même les dépasser. C’est en général à ce niveau que se situe la
différenciation par rapport aux produits concurrents.
C’est la totalité des avantages qu’un acheteur reçoit lorsqu’il acquiert le produit formel.
Exemple : Quand on vend des chaussures, penser au cirage, brosse, chaussettes, etc
e) Le produit potentiel
Il comprend toutes les améliorations et transformations envisageables. C’est à ce niveau que les
entreprises cherchent de nouvelles manières de satisfaire leurs clients.
Exemple : Un constructeur automobile qui voudrait commercialiser une voiture électrique
4.1.3. LE CYCLE DE VIE DU PRODUIT
La stratégie de positionnement et de différenciation d’un produit doit évoluer à mesure que les
conditions de marché et de concurrence se modifient. Ces évolutions peuvent être synthétisées par le
concept de cycle de vie.
Quatre hypothèses sous-tendent ce concept de cycle de vie du produit :
• Un produit a une vie limitée ;
• Ses ventes passent par différents stades d’évolution ;
• Son niveau de rentabilité varie à chaque étape du cycle ;
• Les stratégies de gestion les plus appropriées diffèrent ç chaque étape.
La courbe de cycle de vie est divisée en quatre phases (Lancement ; Croissance ; Maturité et Déclin):
Volume de
vente
Maturité
Déclin
Croissance
Lancement
Temps
b) La phase de croissance
Les ventes se développent et le produit connaît un certain succès. On peut parler à ce moment de la
construction d’un véritable marché. L’entreprise va commencer à faire les premiers bénéfices. Son prix
de revient diminue, sa rentabilité augmente mais les concurrents commencent à réagir.
c) La phase de maturité
Le marché commence à se stabiliser puisque tous les consommateurs potentiels, ont acheté le produit.
L’entreprise peut rentabiliser l’ensemble de son système de production (les coûts fixes sont largement
couverts). Les bénéfices seront les plus élevés. La réaction des concurrents se concrétise. Une
saturation commence toutefois à apparaître car les clients potentiels ont été touchés dans leur ensemble
et la conquête de nouveaux clients ne peut résulter que d’une amélioration du produit qui lui permettrait
d’éviter de disparaître.
d) La phase de déclin :
L’entreprise enregistre une diminution de ses ventes car le produit devient obsolète, il n’est plus adapté
aux goûts des consommateurs, des produits substituts apparaissent sur le marché. Elle pourra cependant
continuer à faire des bénéfices si elle maîtrise bien ses coûts de production (effets d’apprentissage).
L’entreprise devra chercher à exploiter d’autres produits (les produits de remplacement) et envisager
un désinvestissement ou une reconversion.
4.2. LE PACKAGING
Le packaging, ou conditionnement, est l’ensemble des activités liées à la conception et à la fabrication
de l’emballage du produit. (Kotler P., et Al., 2019)
Le packaging est l'ensemble des éléments matériels qui sont vendus avec le produit en vue de permettre
ou de faciliter sa protection, son transport, son stockage, sa présentation en linéaire, son identification
et son utilisation par le consommateur (Soulez S., 2015).
4.2.1. Les différents niveaux de packaging
On identifie jusqu’à trois niveaux de conditionnement :
Niveaux Définition Exemple
Conditionnement C’est contenant direct de chaque unité de produit. Il Flacon de Parfum
primaire accompagne le produit tout au long de sa
consommation, Il affecte la facilité d’usage et influence
la manière dont le produit est perçu dans la durée.
conditionnement C’est l’emballage de regroupement. Il protège le Boîte contenant le
secondaire conditionnement primaire et est jeté lorsque le produit flacon de parfum
est utilisé.
Conditionnement C’est l’emballage nécessaire au stockage, à Palettes, caisse en bois
d’expédition l’identification et au transport. ou en carton
Source :
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4.3. LA MARQUE
Une marque est un nom, un terme, un signe, un symbole, un dessin ou toute combinaison de ces
éléments servant à identifier les biens ou services d'un vendeur ou d'un groupe de vendeurs et à les
différencier des concurrents. (Soulez S., 2015)
La marque c’est aussi l’engagement d’une réputation, l’assurance d’une qualité reconnue, une sorte de
garantie pour l’acheteur.
Ex : Nike, Mercédès, Adidas…
a) Rôle
La marque joue un rôle à la fois pour les clients qui achètent et pour les entreprises qui la créent et la
gèrent. Elle constitue un véritable capital pour l’entreprise.
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Kotler P. et Dubois B. proposent une approche en six étapes : (Détermination de l'objectif ; Estimation
des coûts ; Evaluation de la demande ; Analyse de la concurrence ; Choix de la méthode de tarification ;
Fixation du prix.)
1. Détermination de l'objectif
Toute entreprise doit d'abord clarifier l'objectif qu'elle s’efforce d'atteindre à travers sa tarification. Si
le positionnement et la cible ont été clairement identifiés, le marketing mix et donc le prix en découle
logiquement.
Les objectifs de la politique de prix peuvent être très variés. De manière générale, on peut regrouper
les objectifs possibles en quatre catégories :
Les objectifs centrés sur le profit, sur le volume ou sur la concurrence et sur les aspects sociaux.
➢ Les objectifs centrés sur le profit sont soit la maximisation du profit, soit la réalisation des
taux de rentabilité sur le capital investi jugé suffisant.
➢ Les objectifs centrés sur le volume visent à maximiser le chiffre d'affaires ou la part du marché
ou à assurer un taux de croissance suffisant de ventes.
➢ Les objectifs centrés sur la concurrence recherchent soit la stabilisation des prix, soit
l'alignement sur les concurrents. A ce stade, l’entreprise poursuivent aussi l’objectif d’image ce qui fait
que certaines entreprises souhaitent apparaître comme des leaders en termes de qualité. Comme les
prix élevés sont souvent associés à une qualité élevée l’entreprise va fixer des prix élevés dans le but
de s’assurer une bonne image. D’autres recherchent à l’inverse une image de prix bas.
Ex : Africell dans le secteur de télécommunication en RDC.
➢ Les objectifs centrés sur les aspects sociaux : certaines organisations (associations) peuvent
pratiquer un prix coutant, voir inférieur au coût de revient (grâce à des subventions), dans le but de
faciliter l’accès au produit par les plus démunis.
2. L'analyse des coûts
L'analyse des coûts est le point de départ d'une stratégie des prix. Le fabricant ayant supporté des coûts
pour la production et la commercialisation d'un produit, il est normal que sa première préoccupation
soit de déterminer les niveaux successifs des prix comptables avec différentes contraintes de couverture
des frais directs, des charges de structure et de profit.
Cette analyse fait référence aux prix internes :
Détermination des prix internes
On appelle prix internes des prix calculés sur la base des coûts sans référence explicite aux données du
marché. L’analyse des coûts permet d’identifier trois types de prix internes, qui répondent chacun à
des impératifs spécifiques de couverture des charges et de rentabilité.
a) Le prix plancher
Le prix limite, ou prix plancher, est le prix correspondant au coût direct. C’est le prix qui ne permet de
récupérer que la valeur de remplacement du produit, et qui est donc à marge brute nulle. Soit :
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Exemple : Au prix de 1000$, les ventes annuelles d’un produit s’élèvent à 10000 unités. Au prix de
1 200$, les ventes diminuent à 8000 unités. L’élasticité de la demande est égale à :
• Transporter : toute activité nécessaire au transport des produits du lieu de fabrication au lieu de
consommation.
• Assortir : toute activité permettant la constitution d'ensembles de produits complémentaires adaptés
à de situations de consommations ou d'utilisation
• Fractionner : toute activité visant à mettre les produits fabriqués en portions et en conditionnements
correspondants aux besoins des clients et utilisateurs.
• Stocker : toute activité assurant la liaison entre le moment de la fabrication et celui de l'achat.
• Contacter : toute activité facilitant l'accessibilité de groupes d'acheteurs à la fois nombreux et
dispersés.
• Informer : toute activité permettant d'améliorer la connaissance des besoins du marché et des termes
de l'échange concurrentiel.
4.4.4. Le choix des canaux de distribution
Jusqu’à une époque récente, les fabricants limitaient leur activité aux tâches de production et
abandonnaient la commercialisation de leurs produits aux intermédiaires et distributeurs.
Depuis peu, un changement des mentalités s’est opéré au niveau des chefs d’entreprise, qui se sont
attachés à vouloir contrôler et orienter le système de distribution. Cette volonté d’être plus près du
client et de limiter les conflits généralement constatés, a cependant rencontré quelques obstacles
d’ordre :
• Financier : éviter de recourir aux différents intermédiaires, exigeait de grosses dépenses pour
mettre en place un système de distribution. Il faut donc être capable de financer de telles
restructurations.
• Légal : le refus de vente étant interdit. En d’autres termes, le producteur ne peut refuser de
livrer un grossiste ou un détaillant (mesures de lutte contre certaines pratiques discriminatoires).
• Lié à la clientèle : lorsque la clientèle est dispersée, il est difficile de faire des économies de
grossistes ou détaillants. En revanche, lorsqu’il y a peu de clients, l’entreprise peut mettre en place un
système de distribution sans trop encourir de coûts supplémentaires.
• Lié à la nature des produits : les caractéristiques du produit joueront sur la forme que prendra
la distribution. Ainsi les produits périssables exigent que les canaux de distribution fassent circuler
rapidement les marchandises. Les biens raffinés ou à haute technologie nécessitent quant à eux des
intermédiaires compétents. Les produits de luxe impliquent le choix d’un circuit de distribution adapté
à l’image recherchée.
4.4.5. Stratégies de distribution d’un produit
D’une manière générale, le choix des canaux de distribution s’effectuera à travers différents types de
stratégies.
➢ La stratégie de distribution intensive
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Une stratégie de distribution qui consiste à implanter le produit dans un grand nombre de points de
vente de manière à ce que le produit soit disponible chez différentes catégories de détaillants.
Cette stratégie convient très bien aux produits de grande consommation pour lesquels un grand nombre
de points de vente est requis.
La capacité de stockage des intermédiaires doit être importante et également répartie sur tout le
territoire.
➢ La stratégie de distribution sélective
Elle vise à choisir un nombre limité de détaillants. Cette pratique concerne les biens difficiles à vendre
du fait de leurs caractéristiques techniques (nécessité d’intermédiaires spécialisés), de produits de
marque (le producteur peut être très pointilleux sur la mise en valeur de son bien) ou encore de biens
que le consommateur choisit avec soin.
➢ La stratégie de distribution exclusive
Elle intervient quant à elle, lorsque le fabricant accorde à quelques détaillants la possibilité de vendre
son produit. Le franchisage, en tant que licence concédée par une entreprise à une autre entreprise pour
l’exploitation d’une marque, est une forme de distribution exclusive.
En général, les stratégies présentées, ne sont jamais fixées définitivement, elles évoluent parallèlement
au cycle de vie du produit et à l’image du produit. Une distribution sélective au début, peut s’élargir à
l’ensemble du marché. (Les parfums Cardin sont passés d’une distribution sélective à une distribution
intensive).
4.5. LA POLITIQUE DE COMMUNICATION
4.5.1. Définition
Pour Lendrevie J. et Lindon(1998), la communication d’une entreprise, est l’ensemble des
informations, messages et signaux de toute nature que l’entreprise émet, volontairement ou non, en
direction de tous les publics.
Par politique de communication d’une entreprise, on entend les informations, les messages et autres
signaux que l’entreprise décide d’émettre volontairement en direction de publics choisis ou publics
cibles.
4.5.2. Les objectifs de la communication marketing
Communiquer, c’est donc transmettre des informations dans le but d’obtenir de la part du destinataire
une modification de comportement ou d’attitude. Trois axes d’objectifs se dégagent :
a) L’objectif cognitif
C’est le premier objectif publicitaire qui consiste à faire connaitre l’existence d’un produit, d’une
marque, d’un nouveau mode d’utilisation au consommateur, c’est-à-dire qu’on informe, on familiarise
et on rappel.
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b) L’objectif affectif
C’est le deuxième objectif qui consiste à faire aimer le produit ou la marque par le consommateur.
Une fois que le consommateur est informé de l’existence du produit, l’annonceur cherche à tout prix
donner à son produit ou sa marque une certaine image pour modifier les attitudes, autrement dit à créer
ou développer des prédispositions favorables au produit.
c) L’objectif conatif
C’est le point culminant, c’est un objectif qui consiste à faire agir les consommateurs. L’annonceur
cherche à modifier le comportement des individus de la cible c’est-à-dire les faire acheter ou essayer
un produit, les faire se déplacer dans un point de vente, etc.…
La réalisation de ce type d’objectif se mesure par les indicateurs tels que le chiffre d’affaires, le nombre
de commandes, le nombre de visiteurs etc.…
C’est l’objectif ultime car une fois que le consommateur est informé de l’existence du produit, il aime
ce produit, il doit nécessairement aboutir à l’action c’est-à-dire l’achat du produit.
4.5.3. Modèle de communication
Le modèle le plus simple de la communication est celui élaboré par deux chercheurs américains, C.E
Shannon et W. Weaver il y a une trentaine d’années.
Ce modèle peut être représenté par le schéma suivant :
• Les bruits : ils représentent enfin les perturbations que subit le canal. Ils nuisent à la qualité et
à la circulation de l’information.
4.5.4. Les outils de la communication marketing
D’une manière générale, la communication marketing est constituée des différents moyens dont les
plus importants sont : la publicité, la promotion de vente, les relations publiques, parrainage, la force
de vente et le marketing direct…
A) La publicité
Par publicité on entend une communication de masse, unilatérale et impersonnelle, émanant d’un
annonceur présenté comme tel, et conçue pour agir sur l’attitude plus que sur le comportement
immédiat. C’est aussi l’ensemble des communications à caractère commerciale de l’entreprise à travers
les masses média qui permettent d’accroître à moyen terme les ventes de l’entreprise.
Elle généralement payante et signée (l’émetteur du message est toujours identifié par le récepteur). Elle
ne doit pas se confondre avec les relations publiques, ni la propagande car elle a un aspect commercial.
a) Formes des publicités
Il est possible en effet de distinguer quatre types de publicité :
• La publicité de la firme (appelée encore publicité institutionnelle) a pour objet de présenter,
modifier ou créer l’image de la firme. Elle s’adresse aux clients potentiels mais également à l’opinion
publique et aux principaux distributeurs.
• La publicité des produits (la plus utilisée) intervient lorsqu’un annonceur désire soutenir les
ventes de son produit, le repositionner sur le marché ou informer le public de son existence… La
publicité peut être ici appréhendée par les objectifs préalablement définis, les actions effectivement
réalisées, le message délivré et les différents supports utilisés.
• Publicité collective : Publicité qui vise à mettre en valeur un produit sans communiquer de
marque précise.
• Publicité d’intérêt général : Objectif de sensibiliser le public à un problème ou une cause
d’ordre économique, humanitaire ou social.
4.5.5. Les objectifs de publicité
D’une manière générale, on distingue deux types d’objectifs publicitaires :
a) Les objectifs commerciaux : généralement identifiés par la part de marché, le chiffre d’affaires
ou le profit réalisés. Ces résultats quantifiables témoignent principalement de l’efficacité des
campagnes publicitaires.
b) Les objectifs de communication : tournent quant à eux autour de trois idées. La publicité doit
informer le plus grand nombre de personnes de l’existence du produit (création d’une audience),
permettre au consommateur de mémoriser facilement le message qui lui est envoyé (la publicité peut
générer un culte du produit), renverser certaines attitudes ou réticences vis à vis du produit (la publicité
pèse directement sur les mentalités des individus).
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Le mécénat permet à l’entreprise de mieux s’insérer dans la communauté, d’établir des contacts
durables et fréquents avec ses clients, de donner une dimension sociale et culturelle à l’entreprise (et
non se limiter à l’idée du centre de profits).
C) La promotion des ventes
La promotion des ventes est un ensemble de techniques provoquant une augmentation rapide, mais
provisoire, des ventes d’un bien. Contrairement à la publicité, la promotion ne s’intéresse qu’aux
ventes, et non à l’image de marque ou la notoriété du produit. On dit également que les promotions
poussent le produit vers les consommateurs (Push) et que la publicité tire les consommateurs vers le
produit (Pull).
D) Le marketing direct
Le marketing direct est une forme particulière de la démarche marketing, à l’intersection de la
communication et de la distribution (sous certaines formes on parle de ventes relationnelles) et qui se
caractérise par :
➢ L’utilisation de bases de données permettant d’établir des contacts personnels et différenciés
(personnalisés) entre l’entreprise et ses clients prospects ;
➢ Le recours à toute technique de communication qui ait pour effet de susciter une réponse
immédiate ou du moins à court terme et de fournir à la cible visée les moyens de transmettre
directement cette réponse à l’entreprise.
a) Les domaines d’utilisation du marketing direct
On peut recourir au marketing direct pour plusieurs finalités :
• La prospection de nouveaux clients
• La vente directe (voir§ la distribution)
• Le suivi des ventes
• La fidélisation de la clientèle
b) Les outils du marketing direct
Plusieurs outils peuvent être utilisés :
• Le mailing (publipostage) : envoi postal d’une enveloppe, d’une lettre, d’un coupon-réponse,
d’un catalogue… Parfois des annonceurs différents groupent leurs envois destinés aux mêmes cibles,
on parle de bus-mailing
• Le phoning : contact téléphonique avec un prospect pour lui présenter un produit
• Le faxing : envoi d’un message par télécopie à une clientèle d’entreprises
• Le e-mailing : envoi d’un message par messagerie électronique
E) Les relations publiques
a) Définition
C’est un ensemble des activités de communication et d’information mises en œuvre par une entreprise
:
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déterminer s’ils ont été atteints, d’analyser les raisons des écarts éventuels et de décider de mesures
correctives.
Les étapes du contrôle marketing
Mesure des Diagnostic des Action
Objectif performances performances corrective
s
Ces objectifs Quelle décision
Quels objectifs Pourquoi ?
ont-ils été prend-on ?
poursuit-on ?
atteints ?
Source : Kotler P., et Al., (2019), marketing management 16ème édition
Ce type de contrôle s’applique à tous les niveaux de l’organisation, depuis les directeurs de groupe
jusqu’aux chefs de produit et aux responsables de région, en utilisant de nombreux indicateurs. En
pratique, le contrôle s’articule autour de quatre outils de mesure :
a) L’analyse des ventes en distinguant les évolutions en volume et en valeur ;
b) L’analyse de la part de marché, qui se fonde sur trois indicateurs :
• Le taux de pénétration correspond au pourcentage d’acheteurs qui achètent la marque
considérée au moins une fois au cours de la période ;
• Le taux de nourriture mesure la part que représente la marque dans le total des achats
de la catégorie effectuée par les acheteurs de la marque ;
• Le coefficient d’ajustement de prix mesure le rapport du prix de la marque au prix
moyen de la catégorie.
Une société qui voit sa part de marché baisser en valeur peut mesurer ces indicateurs pour faire le tri
entre plusieurs causes possibles de sa baisse : elle a perdu certains clients (baisse de pénétration) ; ses
clients effectuent une part moins grande de leurs achats auprès de l’entreprise (baisse du taux de
nourriture) ; le prix a baissé par rapport à la concurrence (écart de prix) ;
c) Les ratios de dépenses par rapport au chiffre d’affaires, par exemple les dépenses publicitaires,
promotionnelles ou en études de marché par rapport au chiffre d’affaires ;
d) L’analyse financière qui évalue la rentabilité des investissements réalisés et des actifs
mobilisés.
Les indicateurs marketing
Les indicateurs de ventes Les indicateurs de distribution
• Croissance des ventes (en volume et en • Nombre de point de vente
valeur) ;
• Part du panier moyen ;
• Part de marché ;
• CA provenant des nouveaux produits. • Distribution valeur
• Gains en distribution
Les indicateurs relatifs à la propension des • Volumes de stock moyen (en valeur)
clients à acheter
• Notoriété • Couverture du stock en jours
• Préférence
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