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Cours Sur Les Ponts Chapitre 2 Les Differentes Phases Dans La Démarche Du Concepteur
Cours Sur Les Ponts Chapitre 2 Les Differentes Phases Dans La Démarche Du Concepteur
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CHAPITRE II : LES DIFFERENTES PHASES DANS LA DEMARCHE DU CONCEPTEUR
I- INTRODUCTION
La conception d’un pont est une démarche itérative dont l’objectif est l’optimisation
technique et économique de l’ouvrage projeté vis-à-vis de l’ensemble des contraintes.
Elle est menée par une équipe multidisciplinaire regroupant : hydrologue, hydraulicien,
géotechnicien, géologue, ingénieur structures, architecte, etc..
1- Contraintes ou données naturelles qu’il est nécessaire de respecter et qu’il n’est pas
possible de modifier.
2- Contraintes ou données fonctionnelles fixées par le maître d’ouvrage.
C’est l’ensemble des données imposées par le site. Elles sont de plusieurs types : climatiques,
géologiques, topographiques, géotechniques, hydrologiques et hydrauliques.
- topographie du site,
- sa géologie superficielle (affleurement de rocher),
- s’informer sur les modifications du site en fonction du temps (déplacement du cours
d’eau, érosion, etc…)
- repérer et examiner les ouvrages avoisinants et recueillir la documentation les
concernant,
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Ces plans côtés seront rattachés au système de triangulation NGM et aux coordonnées
Lambert.
- le débit de projet
- les plus hautes eaux et plus basses eaux PHE, PBE
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• Définition :
• Délimitation
- Sur des cartes topographiques au 1/5000e pour des BV de quelques km² de surface
- Sur des cartes topographiques au 1/50 000e pour des BV de dizaines ou centaines de km²
de surface
• Caractérisation
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Plan de BV
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• Formules déterministes :
Q= 0.277 * C * I * A
C : coefficient de ruissellement
A : superficie du BV
I : intensité de pluie
Valable pour les grands bassins versants : Ajustement statistique des séries de données
disponibles suivant différentes lois (Gumbel, Gauss, Goordich, Pearson III, etc)
L’utilisation de plusieurs formules est conseillée pour analyser les résultats, éliminer
les valeurs jugées peu probables et retenir la valeur moyenne.
En pratique, tous les résultats doivent être soumis à l’esprit critique de l’ingénieur et à
son expérience
• Crue de projet
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L’étude hydraulique d’un ouvrage de franchissement routier, en une section déterminée d’un
oued, est réalisée dans le but de conférer à la structure une ouverture et un gabarit suffisants
pour faire évacuer la crue de projet arrêtée par l’étude hydrologique.
Elle s’occupe d’analyser l’écoulement à l’intérieur de l’ouvrage et son effet sur toute la
structure en tenant compte des conditions d’entrée et de sortie et du lit de l’oued à l’amont et à
l’aval de la section de franchissement.
Le calcul de la côte des PHE est mené suivant la formule de Manning Strikler :
Q = K Sm RH 2/3 I ½ (m3/s)
Avec :
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La représentation graphique de la fonction reliant la côte du plan d’eau et le débit est désignée
par courbe de tarage.
Dans le cas d’un lit fixe, le tronçon peut être approximativement considéré comme
prismatique et l’écoulement a lieu en régime uniforme.
Débouché linéaire (DL) = C’est la somme des longueurs entre nus d’appuis du plan d’eau.
Débouché superficiel (DS)= C’est la somme des surfaces offertes à l’écoulement de l’eau
Pour des raisons d’économie, on ne donne pas au débouché linéaire des ponts, la largeur du
cours d’eau. Généralement, on introduit une contraction de la section d’écoulement, il s’en
suit une surélévation du plan d’eau à l’amont de l’ouvrage et un accroissement de la vitesse
d’écoulement sous le pont.
Cette surélévation de la hauteur d’eau, appelée remous, doit être calculée et maitrisée afin de
bien caller l’ouvrage en hauteur. (voir annexe II)
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- fixer la côte minimale de l’intrados du tablier en respectant un tirant d’air d’au moins 1m
par rapport à la côte des PHE.
- connaître le débouché linéaire, fixer la longueur du pont et ;
- Vallée submersible (cas des oueds sahariens) : On prévoit un pont sur toute la largeur de
la vallée. Des raisons d’ordre financier peuvent empêcher de franchir la totalité du lit
majeur. Il faut, alors, prendre des dispositions spéciales. Les culées et les remblais d’accès
doivent être fortement protégés. Il est possible, également, de prévoir des aménagements
dans le lit de l’oued à l’amont et à l’aval du pont pour réduire les effets d’affouillement et
d’érosion dus au rétrécissement. Pour de plus larges vallées, on peut s’orienter vers la
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L’action hydrostatique de l’eau peut être prise en compte sur les parois des appuis en prenant
les poids déjaugés des parties d’ouvrages immergés , selon le principe d’archimède :
d’Archimède :
L’action hydrodynamique est due à la vitesse de l’eau qui développe une poussée
hydrodynamique sur les parois des piles. La valeur e cette poussée est donnée par :
R= K S V²
Où :
S : la surface offerte à l’eau,
V : la vitesse du courant en surface,
K : Coefficient caractérisant la forme de la pile
= 720 si la section plane de l’obstacle est carrée ou rectangulaire
= 350 si la section plane de l’obstacle est circulaire
= 260 si la section plane de l’obstacle comporte un avant-bec pointu.
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3.2 Affouillements :
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Les différents types d’affouillement sont estimés par des formules empiriques en fonction de
la vitesse du courant, de la nature du sol et de sa granulométrie de la forme des obstacles et de
leur disposition par rapport à la direction de l’écoulement. (voir annexe III)
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d- Données géotechniques
C’est l’ensemble des données concernant la nature du sol et du sous sol appelé à constituer
l’assise des fondations ainsi que le niveau de la nappe phréatique. La connaissance de ces
données est souvent déterminante dans le choix du type d’ouvrage et du type de fondations.
Les essais et les calculs géotechniques sont régis, actuellement, par le fascicule 62 titre V du
CCTG (cahier des clauses techniques générales) français ou le dossier Fond 72 du SETRA.
Une campagne géotechnique est définie par le bureau d’études et commandée par
l’administration avant d’entamer l’avant projet.
- identifier les différentes couches du sol, par le bais de sondages destructifs : prélèvements
d’échantillons remaniées à l’aide de tarière. Ils permettent d’établir une coupe
géotechnique précise du site, leur nombre doit être suffisamment élevé. Ils sont peu
onéreux, donnent une indication sur les propriétés mécaniques des sols et permettent de
déceler les discontinuités dans le sol.
- effectuer des prélèvements sur des carottes non remaniées pour réaliser des essais de
laboratoire. Ces essais sont longs et coûteux et permettent de déterminer la portance du sol
et de calculer les tassements. Les plus courants sont :
o la granulométrie pur l’estimation des affouillements
o essais de cisaillement pur déterminer la cohésion et l’angle de frottement
o essais triaxials
o essais œdométriques pur le calcul des tassements
- réaliser des essais in situ :
o le pénétromètre statique : consiste à enfoncer dans le sol une pointe à vitesse lente
et constante, n mesure la résistance de pointe et la résistance latérale. Cet essai
permet d’obtenir une évaluation qualitative des caractéristiques du sol et par des
méthodes empiriques de transposer les résultats obtenus à la fondation projeté.
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Elles comprennent :
- Les données sismiques : une valeur de l’accélération nominale (an) est donnée en fonction
de la situation de l’ouvrage par rapport au zonage sismique. (AFPS92)
Il faut que l’ouvrage s’intègre le mieux possible dans son site d’accueil. Ces données portent
sur :
C’est l’ensemble des contraintes fixées par le maître d’ouvrage qui sont liées à :
- la voie portée
- l’obstacle franchi
- les actions d’origine fonctionnelle
- les équipements et accessoires
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a- la voie portée
1- Tracé en plan,
Les ouvrages font partie du tracé routier, le choix de leurs emplacements en dépend par
conséquent. Autrefois, pour des considérations techniques et économiques on projetait des
ouvrages droits par rapport aux obstacles franchis. Mais avec le développement du trafic, il
est devenu impératif d’assurer un meilleur confort et une meilleure sécurité des usagers de la
route.
Cette tendance a conduit, compte tenu du développement technique, à projeter des ouvrages
biais ou courbes permettant des tracés droits ou courbes de très grands rayons.
Le coût d’un itinéraire est le cumul du coût des tronçons de routes et du coût des ouvrages qui
le composent. L’optimisation de l’itinéraire nécessite un travail conjoint entre les spécialistes
du tracé et les spécialistes des ouvrages d’art pour optimiser le coût total du projet.
2- Profil en travers
En section courante hors ouvrage, il est fixé par les normes routières en fonction du type de la
voie portée :
- Pour les routes nationales : instruction sur les caractéristiques géométriques des routes en
rase campagne.
- Pour les autoroutes : ICTAAL instruction sur les conditions techniques d’aménagement
des autoroutes de liaison.
- Pour les voies rapides urbaines :ICTARVU instruction sur les conditions techniques
d’aménagement des voies rapides urbaines.
Ces profils en travers sont un peu modifiés sur les ouvrages. Il faut tenir compte de
l’évolution prévisible du trafic et de l’élargissement possible de l’ouvrage.
Largeur de chaussée LC: en fonction de la catégorie de la voie (vitesse de référence), elle est
augmentée d’une surlargeur Sl (7.00m en général, à l’exception des ouvrages rétablissant des
pistes n,on revêtues 6.00m)
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Vr (Km/h) Sl
120 0.75
100 0.50
80 0.25
60 0.25
40 0.20
La chaussée est en général constituée de deux versants avec une pente de 2.5% avec
raccordement parabolique au milieu sur 1.00m
Dans le cas de chaussée unidirectionnelle, elle est constituée d’un seul versant avec une pente
de 2.5%
Les surlargeurs sont plus importantes. Les autres éléments sont identiques.
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Vr (Km/h) Sl
120 0.75
100 0.75
80 0.50
60 0.50
40 0.50
Profil en travers avec accotements constitués par des bandes d’arrêt d’urgence
Si l’ouvrage est long (>30m), on peut adopter un profil réduit avec surlargeur comme indiqué
précédemment. La réduction du profil dit être introduite de manière progressive à l’amont et à
l’aval de l’ouvrage.
La chaussée est déversée d’un seul côté et le dévers est fonction du rayon de courbure.
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La chaussée est composées de n voies, chaque voie a une largeur de 3.50m qui peut être
ramenée à 3.00m en site urbain.
Le terre plein central dans le profil en travers curant est de 2.50m à 3.50m. il peut être ramené
à 1.50m si le profil est réduit en section courante.
La bande d’arrêt d’urgence est de 2,50 à 3,50m et peut être réduite à 2,00m. Elle peut être
remplacée par une BDD (Bande dérasée droite) d’une largeur conseillée comprise entre 1,00
et 2,00m (pour éviter que les usagers ne la prennent pour une BAU, exceptionnellement
réduite à 50cm.
Le passage de service s’il est prévu de 1m compte tenu du dispositif de sécurité. Lorsque la
longueur de l’ouvrage est inférieure à 100m, le profil en travers sera conservé sur ouvrage.
Généralement, BAU=2,00m et BDG=1m, elle peut être réduite en fonction du dispositif de
sécurité.
- Soit deux tabliers comportant chacun en plus de la chaussée une BAU de 2m et une BDG
de 0,75m
- soit un tabler unique comportant en plus des chaussées deux BAU de 2m et un TPC de
1,50m
- Soit n profil réduit comportant des chaussées de 2X7m, 2 BDD de 1m et un TPC de
1,50m
3- Profil en long
C’est celui de l’itinéraire. IL doit tenir compte du tirant d’air à dégager pour le franchissement
d’un cours d’eau et du gabarit dans le cas du franchissement d’une voie de circulation.
Le profil en long doit être étudié avec soin sur le plan esthétique. Le pont devra présenter un
bombement. Les ouvrages plats, horizontaux ou formant une cuvette sont à proscrire pou
éviter l’impression d’instabilité par effet optique et assurer un bon drainage du pont.
Les ponts doivent être justifiés vis-à-vis des surcharges réglementaires définies par le
fascicule 61 titre II
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Il faut prévoir dès le départ le type des convois militaires et des convois exceptionnels qui
doivent emprunter l’itinéraire.
- A(l)
- B
- Mc
- E et D
c- Obstacle franchi
Les données à définir sont l’ouverture t le gabarit. L’ouverture étant la distance à dégager
entre nu d‘appuis, elle est liée au profil en travers de la voie franchie. Le gabarit est la
distance à dégager entre l’intrados de l’ouvrage et la voie franchie. Il est de :
- 5,10 pour les autoroutes et les routes nationales
- 4,75 pour les voies supportant des convois militaires
- 4,50m dans les autres cas
Les données seront fournies par les services de l’ONCF. Ce dernier fixe les gabarits à
respecter et impose des conditions très strictes su les appuis et leur mode d’exécution, ainsi
que le mode de construction de l’ouvrage.
Le gabarit, en général est de 4,8m pour une voie non électrifiée et 5,20 à 5,50 pour une voie
électrifiée.
Les piles de ponts doivent être justifiées vis-à-vis d’une charge horizontale appliquée à 1,50m
du sol, pour un choc frontal une charge de 1000KN et pour un choc latéral une charge de
500KN.
Définis par le fascicule 61 titre II. Ils seront détaillés dans le chapitre réservé aux
équipements.
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CHAPITRE II : LES DIFFERENTES PHASES DANS LA DEMARCHE DU CONCEPTEUR
Elles comprennent l’ensemble des contraintes qui peuvent conditionner la conception d’un
ouvrage. Par exemple, la nécessité de conserver la circulation sur une voie franchie.
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