2203eTA

FLÉOLE

Liste

avantages inconvénients
Ta b l e • Très bien adaptée aux zones froides du fait • Difficile à implanter.
de sa très bonne résistance au froid et de sa
tardivité.
• Levée lente (environ 3 semaines).
• Pérennité : 4 à 6 ans. • Très faible production en cas de déficit
hydrique.
Index • Permet une récolte importante en un seul
passage tard au printemps (15 juin).
• Très souple d’exploitation.
• Bonne repousse d’arrière saison.
Glossaire

choix d’une variété

• Choix d’une variété dont l’épiaison se pro- • Très peu de variétés disponibles parmi les
duit avant le début de la sécheresse d’été. variétés inscrites au catalogue français.

INSTITUT TECHNIQUE DES CÉRÉALES ET DES FOURRAGES

8, avenue du Président-Wilson, 75116 PARIS

©Techniques Agricoles 2203e

Document à usage pédagogique

 FLÉOLE
TA 2203e
l’année d’implantation
• Époques de semis : - Les plantes devraient avoir atteint le stade 4 à 5 feuilles
Deux possibilités : avant la sécheresse ou le froid.
• au printemps (le plus tôt possible, courant mars) ; - Le choix dépend de la culture précédente et du climat
• en été (si possible avant le 31 août). moyen de la région.

• Mode de semis :

En sol nu Sous couvert En association

présente les meilleures le plus souvent d’orge de printemps ; parfois d’autres avec du trèfle blanc (voir les
chances de réussite. céréales de printemps ou d’hiver. fiches « Associa-tions ») ou
En ligne : 6 à 8 kg/ha ; • semer la céréale à faible densité ; encore avec de la fétuque
A la volée : 10 à 12 kg/ha. • semer la fléole par un deuxième passage croisé ; des prés (10 kg/ha de
• réduire la fertilisation azotée ; fétuque des prés, 4 kg/ha de
• après la récolte de la céréale, enlever les pailles le plus fléole).
rapidement possible et apporter 50 unités d’azote.

•Travail du sol : • sol finement émietté en surface (sauf en terre battante) Liste
et retassé en profondeur.

Semis de printemps Semis d’été Ta b l e

• Ne travailler qu’un sol parfaitement ressuyé • Faire un faux semis dès la récolte du précédent (déchaumage
• Labourer l’hiver ou au printemps selon le type de sol + labour rapide + émiettement + roulage)
• Reprendre sur 3 à 4 cm en cherchant à obtenir 60 % de terre • Juste avant le semis, émietter énergiquement pour obtenir
fine et de petites mottes de diamètre inférieur à 1 cm une très forte proportion de terre fine et de mottes de
• Équiper le tracteur de roues cages ou de pneus jumelés. diamètre inférieur à 1 cm.
I n dex
• Placer les semences à profondeur régulière (1 à 3 cm)
• Rouler après le semis (cultipacker ou croskillette) sauf en terre battante.

• Protection contre les ravageurs : • Certaines phytohormones de synthèse, du début tallage

Les plus à craindre sont les limaces grises. à la fin montaison de la graminée. Glossaire
Celles-ci peuvent détruire un jeune semis en quelques Lutter contre les graminées est parfois utile :
jours, surtout par temps doux et humide et si le sol est
motteux. • Semis en sol nu, éthofumézate au tallage de la graminée.
• Surveiller la population en disposant quelques pièges
en divers points du champ (granulés de métaldéhyde • Fertilisation azotée
ou de mercaptodimethur) placés le soir sous un sac de
jute, par exemple.
(pour phosphore et potasse voir en page 4)
• Si le matin suivant il y a au moins 3 ou 4 limaces sous
un piège, traiter le semis avec ce produit. 50 unités/ha au semis

• Désherbage : • Exploitation l’année d’un semis de printemps

Les semis d’été sont plus sensibles au salissement et plus dif- Pas de production exploitable, l’année même, vu la len-
ficiles à désherber (graminées adventices en particulier). teur d’installation de la fléole.
Détruire les dicotylédones suffit le plus souvent :

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les années suivantes

L a fl é o l e s e p r ê te b i a n à n’ i m p o r te q u e l m o d e
d’exploitation :
• la récolte mécanique est facile grâce à son port dressé et
à ses gros organes ;
• sa grosse production en fin de printemps peut être
ensilée facilement ou fanée : c’est l’exploitation tradi-
tionnelle en montagne, malgré un séchage assez lent ;
• le pâturage est facile grâce à sa très grande souplesse
d’exploitation ;
• cependant il tend à diminuer fortement la pérennité.

• Mode d’exploitation • Fertilisation azotée

1re et 2e exploitations en pâture

• 1er pâturage : le plus tôt possible (à partir de 20 cm de • Pour la 1re pousse : apporter 60 unités/ha, dès que l’herbe
hauteur d’herbe si le sol porte). reverdit en fin d’hiver.
• le pâturage : après un temps de repos de 30 à 40 jours. • Pour la 2e pousse : apporter 50 à 60 unités/ha après le
1er pâturage.

1re exploitation en ensilage

• L’ensilage doit être terminé à l’apparition des premiers • Pour cette récolte : apporter 100 à 150 unités/ha dès que
Liste épis. Il peut commencer quinze jours avant. l’herbe reverdit en fin d’hiver.
Technique d’ensilage :
coupe fine
• soit fauche, puis reprise des andains après 24 heures de • soit coupe directe avec conservateur acidifiant.
Ta b l e ressuyage.
Exploitation en foin

Faucher au plus tard 10 à 15 jours après l’apparition des • apporter alors 80 unités/ha au maximum dès que l’herbe
premiers épis. La coupe à foin peut se faire : reverdit en fin d’hiver.
Index • sur la 1re pousse • apporter alors 100 à 120 unités/ha après le déprimage.
• après un déprimage (exploitation précoce qui ne supprime
pas les épis).
Exploitations en été-automne

Glossaire • Si l’été est doux et humide, exploiter toutes les • apporter 50 à 60 unités/ha après chaque passage dans la
6 semaines. mesure où il y a espérance de pousse.
• Si l’été est chand et sec, la fléole ne produit pas. • dans les régions à hiver doux, on peut apporter 50 unités
• Au retour des pluies à l’automne elle donnera une par ha après la dernière coupe, si on veut avancer la date
bonne repousse. de 1re exploitation au printemps suivant.
• La dernière coupe se fait en général courant octobre.
•
Valeur alimentaire : (à l’état vert)
•

1er cycle 2e cycle 3e cycle

épis début fin
feuillu 7 semaines 7 semaines
10 cm épiaison épiaison

UFL/kg M.S. 0,98 0,95 0,77 0,69 0,84 0,89

g M.A.T./kg M.S. 245 145 92 77 133 158

• Désherbage de la culture installée Les seuls produits utilisables sont certaines phyto-
Dans la plupart des cas, seule la destruction des dicotylé- hormones de synthèse, appliquées après la récolte du
dones est à envisager. Elles sont en général bien dévelop- fourrage (ou du couvert végétal) à l’automne, et parfois à
pées. la reprise de la végétation au printemps.

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• Fertilisations phosphatée et potassique Exportations en unités/ha-an
• En sol bien pourvu P2O5 K2O
Une production de 10 t/ha-an de matière sèche, selon le
mode d’exploitation et compte tenu des restitutions au Pâtures seulement 50 180
pâturage, exporte des quantités variables. Cependant de
Ensilage (ou foin) puis pâtures 70 270
nombreuses expérimentations montrent que très sou-
vent 160 kg/ha de K2O et 50 kg/ha de P2O5 suffisent à Zéro pâturage 90 360
garantir une bonne production.

• Les besoins peuvent être couverts en partie par des apports organiques
• Le fumier peut s’employer à l’implantation ou en cou- Composition moyenne en unités
verture apportée en hiver sur les prairies implantées. par tonne de produit
• Les apports en lisier sont effectués de préférence au P2O5 K2O N
printemps et en été. Les chiffres ci-contre correspon-
dent à une composition moyenne. Lisier non dilué de porcs 4,0 3,0 3,0

Lisier non dilué de bovins 2,0 5,0 2,0

Fumier de bovins 3,0 7,0 2,0

Liste

• Les apports sous forme d’engrais minéraux seront le complément

Les apports se font : le redémarrage de la végétation.
Ta b l e
• au labour avant l’implantation
Dose = Besoins – apports organiques
• les années suivantes, de préférence en fin d’hiver, avant (fumier ou lisier)

• Formes des engrais phosphatés :

I n dex
Le choix se fait en fonction du type de sol. • Scories Thomas : en sol acide de préférence (pH ≤ 7)
• Phospal : en sol neutre (pH = 7) peu calcaire ou cal- Les autres formes (phosphate bicalcique, superphos-
caire (CaCO3 > 10 %) pour l’entretien seulement; phate, polyphosphate) conviennent à tous les types de
jamais en sol très acide (pH < 5,5) sols. Glossaire

• Autres éléments
Les éléments P et K ne sont pas les seuls en cause. Se baser sur l’analyse de sol de la parcelle avant implanta-
D’autres éléments (Ca, Mg…) peuvent être en quantité tion et sur les conseils de fumure correspondants.
insuffisante dans le sol.

Documents complémentaires à consulter :

Caractéristiques des variétés de plantes fourragères inscrites au catalogue français, ITCF éd. annuelle
Herbicides Fourrages, 1993, dépliant bleu, ITCF - FNAMS - SPV
Valeurs fertilisantes des engrais de ferme, ITCF, 1987
Les graminées fourragères, M. Gillet, Gauthiers-Villars, 1980.
Alimentation des bovins, ovins et caprins, INRA, 1988.

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