Faculté d’économie de de Gestion Méthodologie de la recherche (Master CCA) : 1h45

Figure 1: extrait d'un travail de recherche.

… Le goodwill, appelé également survaleur ou écart d’acquisition, correspond à la différence

entre le prix d’acquisition et la valeur comptable de l’entreprise non attribuable à des éléments
identifiables de l’entreprise acquise. Il est constaté lors de la consolidation des comptes. À la
suite de la multiplication des opérations de croissance externe et de fusions-acquisitions
depuis la fin des années 1990, souvent surévaluées, le goodwill a pris un poids considérable
dans les bilans des groupes. D’après une étude de Profit (2002), la moitié des groupes du
CAC 40 a connu une augmentation généralisée du goodwill sur la période 1996-2001. Le
ratio goodwill net sur actif net progresse de 8,4 % à 13,9 %. Selon le Commissariat général
du plan, fin 2001, les écarts d’acquisition des groupes du CAC 40 représentaient les deux
tiers de leurs fonds propres. Le goodwill pouvait excéder pour ces groupes 10 milliards
d’euros. Fin 2002, le goodwill des sociétés du SBF 120 représente en moyenne 42 % de leurs
capitaux propres (Husson, 2004). Cette tendance est souvent tirée par quelques groupes.
Pham (2007) souligne ainsi des exemples de goodwill signifiants : « 16 milliards pour
Pechiney après le rachat d’American Can, 6,8 milliards pour Hachette après la prise de
contrôle de Diamandis, Grolier et Salvat, 9 milliards après le rapprochement entre Adia et
Ecco … ». Parallèlement, les règles d’enregistrement comptable du goodwill ont connu de
nombreuses évolutions, tant au niveau national qu’international. En France en particulier,
depuis 2005 et conformément à l’IFRS 3, les groupes d’entreprises cotés ne doivent plus
amortir systématiquement leur goodwill mais procéder à des tests annuels de dépréciation.
L’objectif de cet article est double. Premièrement, nous analysons l’évolution des modes de
comptabilisation du goodwill par les sociétés françaises cotées entre 2001 et 2005.
Deuxièmement, nous étudions si l’application depuis le 1er janvier 2005 de l’IFRS 3 a permis
d’améliorer le contenu informatif des chiffres comptables de ces sociétés.
… Cet article est structuré de la manière suivante. La première partie précise la définition et
la comptabilisation du goodwill. La deuxième partie présente les recherches ayant traitées la
problématique du contenu informatif du goodwill. Ceci nous conduit dans une troisième partie
à définir les objectifs de la recherche et à exposer la méthodologie mise en œuvre. La dernière
partie présente et analyse les résultats obtenus.
Source : Disle, C. & Janin, R. (2007). La norme IFRS 3 a-t-elle amélioré le contenu informatif
du goodwill : Étude des amortissements et des dépréciations du goodwill des groupes du SBF 250 sur
la période 2001-2005. Comptabilité Contrôle Audit, 13, 247-267. 10.3917/cca.133.0247

Travail à faire :
1. Expliquer la différence entre les deux types des citations soulignés dans le texte ?
2. Que signifie le numéro : 10.3917/cca.133.0247 ?
3. Préciser les normes utilisées dans la source de l’extrait ci-dessus et la nature du travail de
recherche ?
4. Selon vous, pourquoi l’utilisation des normes de rédaction scientifique attire une grande importance
par les académiciens ?
5. Définir la méthode et la méthodologie de recherche. Quelle en est la principale différence ?
6. Définir le terme « revue de littérature », et expliquer l’objectif et l’importance de la revue de
littérature ?
7. Définir le problème et la problématique. Formuler une problématique adéquate à l’extrait ci-
dessus ?
8. Qu'est-ce qui constitue un titre de recherche réussie. Identifiez ses éléments en détail ?
9. Quelle est la différence entre les deux modes de raisonnement (induction et déduction) ?
10. Les approches de recherche sont divisées en méthodes qualitatives et quantitatives, expliquez
qu’elles sont ces approches et quels sont les objectifs de recherche qu'elles servent. Selon l’extrait
ci-dessus, précisez l’approche qui peut être utilisée pour mener la recherche ?