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La Physiologie Vegetale PDF
La Physiologie Vegetale PDF
I. INTRODUCTION
I.1. DEFINITION
La PHYSIOLOGIE VEGETALE appelée aussi PHYTOPHYSIOLOGIE est une discipline de
la Botanique qui étudie les processus et fonctions fondamentaux relatifs à la croissance et au
développement des cellules, des tissus et organes végétaux.
L’objet de la Physiologie végétale est par conséquent diversifié et comprend:
- L’étude des phénomènes naturels qui se déroulent dans l’ensemble ou dans les
différentes parties de la plante;
- Les différentes réponses des végétaux aux changements écologiques ainsi que la
croissance et le développement qui en résultent;
- L’étude des facteurs qui modifient la croissance et le développement des plantes;
- La description, la compréhension et l’explication des processus et des fonctions
physiologiques.
Un processus est une série d’événements séquentiels sous des conditions naturelles.
Exemple: la glycolyse, la photosynthèse, la respiration, la biosynthèse en général.
Une fonction est une activité naturelle d’une cellule, d’un tissu, d’un organe ou d’un
organisme.
Exemple: le chloroplaste a comme fonction la réalisation de la photosynthèse, les
mitochondries ont pour fonction la respiration.
I.2. RAISONS MAJEURES DE L’ETUDE DE LA PHYSIOLOGIE DES PLANTES
I.2.1. Raison biologique
Les plantes par rapport à d’autres organismes vivants possèdent des propriétés
biologiques particulières qui justifient l’étude de a Physiologie à savoir: l’immobilité,
l’autotrophie, la nutrition minérale pédodépendante, la diversité des mécanismes de
protection contre les intempéries, etc..
I.2.2 Raison agronomique
A cause de leurs multiples usages, les plantes jouent un rôle vital et capital pour la
survie des tous les organismes vivants, le sol et l’homme y compris. Ainsi, les multiples
progrès réalisés en Agriculture se basent sur la connaissance de la Physiologie végétale,
c’est-à-dire la connaissance des processus fondamentaux qui gouvernent la croissance et le
développement des végétaux. L’augmentation des de la production des végétaux dépend de
l’exploitation des niveaux maxima des processus métaboliques des plantes ainsi que la
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- Les particules de la phase dispersée d’un système colloïdal sont suffisamment larges
pour éparpiller la lumière de façon remarquable, mais les particules de la vraie
solution sont très petites pour avoir le même effet. La viscosité est l’état d’un fluide
dont l’écoulement et freiné par le frottement entre les molécules qui le composent,
état d’un corps dont la surface est visqueuse, gluante.
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- Le ribosome
Ce sont des particules denses constitués de deux sous-unités, chacune de celles-ci est
formée d’ARN ribosomales et des protéines. Ils sont libres ou attachés au réticulum
endoplasmique rugueux. Ils sont la synthèse des protéines.
- Réticulum endoplasmique rugueux
C’est un réseau torturé des membranes formant des cavités appelées citernes. Il est couvert
des ribosomes sur la face externe. Dans la citerne de gouvernement de sucre, sont liés aux
protéines: les protéines ont enfermées dans les vésicules qui les transportent vers les
vésicules de l’appareil de Golgi et d’autres sites. La face externe synthétise les
phospholipides et le cholestérol.
- Réticulum endoplasmique lisse
C’est un réseau des sacs et tubules membraneux qui ne comportent aucun ribosome. Il est le
siège de la synthèse des lipides et des stéroïdes, du métabolisme des lipides et de la
neutralisation des drogues et des médicaments (Foie est riche en réticulum endoplasmique
lisse).
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IV.1.2. Le Phosphore: P
a) Fonction
Il est le constituant de plusieurs molécules importantes: des acides nucléiques, des
phospholipides, des enzymes, NAD, NADPH, ATP et autres substances énergétiques
NAD= Nicotinamide Adénine Di-nucléotide
b) Symptômes de carence
Sont confusibles à ceux de l’azote, mais souvent ils sont moins prononcés que l’azote. Les
symptômes généraux tels que le chétivisme, le nainisme, le rabougrissement, la croissance
ralentie se trouvent également chez les plantes carencées en azote et les symptômes
particuliers se manifestent d’abord chez les feuilles vieilles et puis chez les feuilles jeunes.
Parmi les symptômes particuliers, nous citons:
- La chute prématurée des feuilles
- Une pigmentation pourpre ou rouge due à l’accumulation de l’anthocyanine
- Le développement des zones nécrotiques sur les feuilles, les fruits et les pétioles. Les
feuilles sont chlorosées et ont une coloration sombre à vert-bleue
- On observe aussi la distorsion de la forme des feuilles, de modifications anatomiques
de la tige, notamment la désintégration ou l’augmentation de la moelle centrale et la
réduction du tissu central.
IV.1.3. Le calcium: Ca
a) Fonction
- Le calcium est un constituant de la paroi cellulaire sous forme de la péctate de
calcium et de magnésium. Il est donc important dans la formation des membranes
cellulaires et les structures des lipides
- Il est un activateur de certains enzymes et joue un rôle important dans plusieurs
processus physiologiques
b) Symptômes
Qu’ils soient généraux ou particuliers, ils apparaissent d’abord au niveau des feuilles les
plus jeunes et les apex. Parmi les symptômes particuliers, nous avons: l’arrêt de la
croissance, le raccourcissement et le brunissement des racines, la chlorose des feuilles les
plus jeunes (chlorose qui évolue habituellement vers la nécrose), la malformation ou la
distorsion des feuilles les plus jeunes (leur pointe devient crochue), les plantes sont rigides
et croissantes et il y a beaucoup de désordres dans le métabolisme notamment la réduction
de la formation des mitochondries et la désorganisation de la translocation des hydrates de
carbone.
IV.1.4. Le magnésium: Mg
a) Fonction
- Important dans le processus de la photosynthèse. Il est en effet important pour la
constitution de la chlorophylle
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b) Symptômes
- Les symptômes généraux sont les mêmes que pour toutes les autres carences
minérales et tous les symptômes apparaissent d’abord sur les feuilles âgées et
s’étendent éventuellement sur les feuilles les plus jeunes en cas de carence sévère
- Parmi les symptômes particuliers, la chlorose intervient et elle est foliaire: elle se
manifeste par un jaunissement souvent suivie par l’apparition des pigments
anthocyanines dans les feuilles. En cas de carence très sévère, le jaunissement et la
pigmentation sont suivis de l’apparition des zones de nécrose et la carence en
magnésium s’accompagne des désordres anatomiques selon les plantes, notamment
l’apparition de petites cellules nombreuses et entassées dans les tissus et organes de
la plante.
IV.1.5. Le potassium: K
a) Fonction
- Il joue un rôle important dans les mouvements des stomates et partant de tous les
processus physiologiques où interviennent des échanges gazeux et tous les autres
processus qui leur sont directement ou indirectement associés
Particulièrement, le potassium est activateur du métabolisme des protéines, de plusieurs
enzymes impliqués dans le métabolisme des hydrates de carbone et il est nécessaire pour le
bourgeonnement apical
b) Symptômes
Les symptômes généraux sont les mêmes que ceux des autres carences minérales. En plus,
ces symptômes et surtout les symptômes particuliers apparaissent d’abord les feuilles âgées.
Parmi les symptômes particuliers, nous citons:
- Une chlorose marbrée (tachetée) apparaissant en tête et suivie par le
développement des zones nécrotiques à la pointe et sur le bord des feuilles
- Tendance du bout de la feuille à se courber vers la base et des zones marginales de la
feuille à s’enrouler vers le centre sur la surface supérieure
- Accourcissement des entrenœuds de la plante et perturbation de la plusieurs
processus métaboliques (respiration, photosynthèse)
IV.1.6. Le soufre: S
a) Fonction
- Le soufre participe à la structure des protéines (cystéine, cystine, méthionine)
- Le soufre est aussi impliqué dans les activités métaboliques des vitamines surtout de
la biotine et la thiamine (Vit B1)
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b) Symptômes
Même symptôme que les autres carences minérales. Symptômes particuliers semblables
à ceux de la carence en azote et débutent par les feuilles les plus jeunes, contrairement à
l’azote même si le soufre est mobile dans la plante. La carence en soufre se manifeste par
une chlorose générale suivie de la production des pigments anthocyanes. Cette carence
entraîne des perturbations anatomiques et métaboliques dont notamment des
déformations des granas des chloroplastes surtout les céréales et l’inhibition de la synthèse
protéique.
IV.1.7. Le Fer: Fe
a) Fonction
- Le fer est directement incorporé dans le cytochrome, dans les composés nécessaires
au système de transport des électrons dans les mitochondries et dans la ferrédoxine.
Il est essentiel pour la synthèse des chlorophylles.
- Le fer intervient dans la photosynthèse et dans la respiration.
- Le fer est également nécessaire à la synthèse des plusieurs flavoprotéines
(métalloprotéines) actives dans les oxydations biologiques.
b) Symptômes
- En premier lieu sur les feuilles les plus jeunes généralement, mais parfois aussi sur les
feuilles âgées selon les plantes.
- Les symptômes particuliers sont: la chlorose étendue des feuilles, les nervures
n’étant pas frappées par cette chlorose. Ces dernières restent vertes, sauf dans les
conditions de sévérité de la carence.
IV.1.8. Le Manganèse: Mn
a) Fonction
Le manganèse est essentiel dans la respiration et le métabolisme de l’azote en tant
qu’activateur des enzymes: il intervient dans certaines réactions métaboliques notamment
dans le cycle de Krebs, dans l’oxydation de l’acide indole-acétique (auxine: hormone
naturelle) et dans la photosynthèse
b) Symptômes
Les symptômes peuvent apparaître en premier lieu sur les feuilles les plus jeunes chez
certaines plantes et sur les feuilles âgées chez d’autres feuilles. La carence en manganèse est
caractérisée par:
- L’apparition des points chlorotiques dans les espaces internervuriens de la feuille
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b) Symptômes
Les symptômes de carence sont observés au niveau des bourgeons. La carence est
caractérisées par:
- Un arrêt de la croissance due à la mort du bourgeon terminal et du bourgeon
secondaire
- Des feuilles épaisses parfois ondulantes et souvent cassantes
- La carence empêche la formation des fleurs et entraîne une croissance des racines
rabougries
IV.1.12. Le Molybdène: Mo
a) Fonction
Le molybdène est très important dans la fixation de l’azote moléculaire et dans l’assimilation
des nitrates. Il est impliqué dans le métabolisme du phosphore.
b) Symptômes
- Les symptômes e manifestent d’abord sur les feuilles âgées
- La chlorose marbrée des feuilles suivie de la nécrose marginale et d’un repliement
des feuilles. En cas de sévérité, les zones marbrées deviennent nécrotiques et
peuvent provoquer le flétrissement de la feuille
- La carence du molybdène entraine une inhibition de la formation de fleurs et si les
fleurs sont formées, elles tombent avant la fructification
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MINERALISATION
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L’azote moléculaire doit être converti en azote minéral pour être utilisé par les
plantes. Cette conversion est réalisée par la fixation biologique et les conditions naturelles
pour la fixation biologique de l’azote moléculaire sous les conditions écologiques nécessaires
pour une bonne croissance et la présence du molybdène, du fer, du calcium en grande
quantité.
La fixation biologique de l’azote peut être asymbiotique ou symbiotique. La fixation
asymbiotique se fait par des organismes vivant libres non associés les uns aux autres. La
fixation biologique symbiotique est l’incorporation de l’azote moléculaire dans les acides
aminés par un organisme vivant étroitement associé à un autre.
Dans le cas de ces plantes, ce sont principalement les légumineuses qui fixent l’azote
par une association symbiotique avec les bactéries du sol appartenant au genre Rhizobium.
La fixation a lieu dans les nodules formés sur les racines suite à la pénétration des
Rhizobium.
La symbiose réside dans le fait que la plante hôte fournit aux bactéries des hydrates
de carbone, tandis que les bactéries leur fournissent l’azote fixé (réduit) qu’elles incorporent
dans ses propres cellules. Les bactéries réalisent la fixation grâce à la présence de
l’hémoglobine qui est un pigment rouge, produit propre au complexe rhizobium-
légumineuse (elle est de la même nature que l’hémoglobine)
Des nodules qui manquent ce pigment sont incapables de fixer l’azote moléculaire.
Ce pigment véhicule l’oxygène aux bactéries fixatrices et règle dans les nodules la pression
partielle de l’oxygène à des niveaux tolérables par la nitrogénase qui est le complexe
enzymatique catalysant la réduction de l’azote moléculaire (N2) en ammonium (NH4). En plus
de la nitrogénase, les éléments suivants sont essentiels pour la fixation symbiotique de
l’azote:
X. Le fer entant que constituant de l’hémoglobine
XI. Le cuivre qui est nécessaire pour la synthèse de l’hémoglobine
XII. Le cobalt qui est un composant de la vitamine B12 impliquée dans la formation
de l’hémoglobine
XIII. Le molybdène qui est l’accepteur et le donneur d’électrons dans la réduction de
l’azote moléculaire en ammoniac.
L’azote réduit entre les diverses synthèses dont principalement celles des protéines et
des acides nucléiques. Les protéines ont plusieurs rôles dans la plante: ce sont les
composants structuraux de la cellule, elles sont régulatrices des propriétés biochimiques de
la vie et de la dynamique de l’évolution, elles sont fonctionnellement actives comme
coenzymes et elles servent de tampon pour les ions hydrogènes. Les protéines sont
constituées de petites unités appelées des acides aminés dont la formule générale est:
H
R C COOH
NH2
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NH3+
NH2
NH3+
Les acides aminés sont synthétisés dans le cytoplasme par l’inccorporation de l’azote
dans l’acide alpha-cétonique libre selon deux voies possibles à savoir:
XVI. L’importance centrale du glutamate dans la synthèse des autres acides aminés
XVII. La grande proportion du glutamate formée de cette façon
La transmanisation est le transfert d’un groupe aminé d’un acide au groupe carboxyle d’un
cétoacide. Elle est catalysée par les transaminases. Les réactions de transamination de
l’acide glutamique sont de loin les plus importantes dans la plante. En effet, 17 différents
acides aminés sont synthétisés paar ces réactions. Structuralement, les protéines sont
composées d’une suite d’acides aminés liés les uns aux autes par des liaisons peptidiques où
le groupe carboxyle d’un acide aminé est lié au groupe aminé d’un autre
O R NH O R
CH C CH C CH C NH CH
N O R
Généralement, une protéine est conxtituée de plus de 20 acides aminés liés entre
eux. On parle de polypeptides pour un très grand nombre d’acides aminés liés entre eux.
Sur base de leur solubilité et de leur différence physique et chimique connues, les
protéines sont regroupées en deux groupes catégories à savoir: les albumines, les glutelines,
les prolamines et les protamines.
Les acides nucléiques sont des grandes molécules polymérisées, constituées d’une
répetition d’unités appelées nucléotides. Les nucléotides sont formés à leur tour d’une base
purique ou pyrimidique, d’un sucre pentose et de l’acide phosphorique. Les nucléotides
sont arrangés entre eux par des liaisons sucre-phosphate. Les deux acides nucléiques sont
ARN et ADN. La base spécifique de l’ARN est l’Uracile. L’ARNA intervient dans la biosynthèse
des protéines. Il existe trois types d’ARN (par leurs dimensions et leurs fonctions). Il s’agit de
l’ARN ribosomal qui est très large. L’ARN messager es plus petit, l’ARN de transfert esr
encore très petit.
L’ARN a une structure hélicoidale simple et est localisé dans les chromosomes, le
nucléole, le cytoplasme, le ribosome, le plasmide et les mitochondries.
Une enzyme est partiellement ou entièrement une protéine spécifique à une réaction
biochimque dont elle augmente fortement l’efficience. Les enzymes sont des catalyseurs
organiques possedant beaucoup des propriétés inorganiques et caractérisées par le fait
suivant:
L’action catalyque des enzymes est capable dans la physiologie de l’organisme vivant.
Sans l’action catalytique des enzymes, la plupart des réactions bioologiques se produisent
lentement.
Leur vitesse serait limitée par la formation d’un composé intermédiaire nécessitant
une énergie d’activation ttrès élevée. Dans les réactions enzymatiques, l’enzyme se combine
à la molécule de départ pour formesr un complexe intermédiaire dont l’énergie d’activation,
de formation. En plus, l’enzyme accélère la vitesse de la réaction vers son état d’équilibre:
E+S ES E+P Où E= enzyme
S= substrat
ES= complexe substrat-enzyme
P= produit
La spécificité dans l’action catalytique des enzymes est imporrtante. L’action
catalylique est spécifique, c’est-à-dire qu’elle n’exerce que pour un substrat donné ou un
type de liaison choimique donnée.
Du point de vue structure, les enzymes sint des protéines conjuguées formées de
deux parties: la coenzyme et un groupe prosthétique. La nature de la coenzyme protéinique,
c’est-à-dire que la coenzyme est formée uniquement d’un acide aminé. Le groupe
prosthétique n’est pas un acide aminé. Il peut être de deux natures à savoir: un cofacteur ou
une coenzyme. Les cofacteurs sont des substances inorganiques qui, une fois séparés de la
coenzyme entraînent la perte de l’activité enzymatique. Pour la plupart, les cofacteurs sont
des métaux. Les coenzymes sont des substances organiques. Ils font parfois partie intégrante
de l’enzyme ou sont séparables de l’enzyme en prenant une réduction sensible de l’action
catalytique de l’enzyme comme conséquence. Les coenzymes agissent comme donneurs ou
récepteurs d’atomes ajoutés ou soustraits du substrat.
Pour la plupart, les coenzymes sont des vitamines. Les coenzymes les plus importants
qui ont été identifiés sont:
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Dans le végétal, beaucoup d’enzymes du métabolisme cellulaires sont associées avec les
organites cellulaires, mitochondries, chloroplastes, noyaux et cytoplasme. Les plus grandes
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Ils sont des composés contenant le cqrbone, l’hydrogène et l’oxygène dans le rapport 1:2:1.
CnH2nOn. L’importance de ces composés dans la plante est multiple:
XXXII. Ce sont des constituants importants des tissus de support permettant aux plantes
d’avoir une croissance érigée
XXXIII. Ce sont desmoyens de stockage de l’énergie lumimeuse convertie au cours de la
photosynthèse
XXXIV. Ils constituent des sources de squelette
végétaux. L'énergie dont il est question n'est rien d'autre que l'énergie lumineuse visible,
absorbée ensuite fixée et conservée sous forme chimique dans les composés hautement
énergétiques dont le principal est l'ATP et le coenzyme réduit NADPH+H.
L'appareil photosynthétique végétal est le chloroplaste dans lequel s'effectue entièrement la
photosynthèse. Le chloroplaste équipé d'un étalage compliqué de membrane et de pigments
capture l'énergie lumineuse et influence sa conversion en énergie chimique. Les artisans les
plus importants de cette conversion sont les pigments présents dans les chloroplastes. Les
pigments impliqués dans la photosynthèse sont:
V.4.1. Les pigments chlorophylliens ou les chlorophylles
Il existe au moins neuf types de chlorophylles. Ce sont les chlorophylles a,b,c,d,e; les
bactériochlorophylles a et b; les chlorobium 650 et 660.
Les chlorophylles a et b sont les mieux cpnnues et les plus abondantes dans les organismes
autotrophes. La chlorophylle a est habituellement bleu-verte, tandis que la chlorophylle b
est jaune- verte. Les chlorophylles c,d, et e se trouvent seulement dans les algues en
combinaison avec la chlorophylle a. Les bactériochlorophylles a et b et les chlorophylles de
chlorobium 650 et 660 sont des pigments des bactéries photosynthétiques.
La molécule de la chlorophylle a une structure tétrapyrrolique cyclique. La porphyrine
avec un noyau isocyclique contenant un atome de magnésium en son centre. La chaîne
phytol de la molécule de chlorophylle est attachée à l'un des noyaux pyrols. La synthèse de
la chlorophylle nécessite la lumière solaire, l'azote, le soufre, l'oxygène, le magnésium et le
cuivre. La formule empirique de la photosynthèse est C55H2N4O5 Mg
V.4.2. Les pigments caroténoïdes
Le carotène majeur de tissus végétaux est le bêta-carotène, pigment jaune-orange
généralement accompagné par l’alpha-carotène en quantité variable. Les caroténoïdes
hydrogénés, exclusivement l'hydrogène sont appelés carotènes, tandis que ceux contenant
de l'oxygène sont des xanthophylles. Les xanthophylles majeures que l'on retrouve dans les
plantes vertes sont:
• La crypto-xanthine 4%
• La zéaxanthine 2%
• La lutéine 40%
• La violaxanthine 34%
• La néaxanthine 19%
Les xanthophylles sont plus abondantes que les carotènes dans la nature. Dans les
feuilles en croissance, leur concentration peut être le double de celle des carotènes. Les
caroténoïdes sont des composés lipoprotéiques situés ou localisés dans le chloroplaste.
Deux rôles probables au moins ont été reconnus au caroténoïdes: l'absorption et le transfert
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PHASE OBSCURE
CO2 Synthèse des Glucides
FIXATION DU CO2
VOIE DE CALVIN-BENSON
① ②
RuDP 2 A3-PG 2 A1,3-DPG
HEPTOSES x HEXOSES ④
2(3-PGA)
Ru5-P ⑥ X5-P ⑤ (Chloroplastes)
Glucose
en dehors
du
chloroplaste
Sucrose
Fructose
Cellulose
Pectine
②=⑥= Kinase
③= Déshydrogénase
④= Isomérase
⑤= Transketalase
x= plusieurs enzymes
La voie de Calvin-Benson ou cycle des plantes à C3 est la première voie par laquelle
les plantes fixent le CO2. Dans cette voie, le récepteur initial du gaz carbonique est le sucre
pentose. C’est le ribulose-di-phosphate (RuDP). La fixation du gaz carbonique par ce cycle
conduit à la formation d'un composé à trois atomes de carbone, l'acide 1,3
phosphoglycérique qui, par le pouvoir assimilateur est transformé en 3-
phosphoglycéraldéhyde qui est un précurseur des différents glucides dans et hors du
chloroplaste. Les plantes utilisant cette voie pour fixer le gaz carbonique sont dites plantes à
C3.
VOIE DE HATCH-SLACK OU CYCLES DES PLANTES EN C4
CO2 C4
AM AA
4C 4C
Cycle de
Calvin
Hydrate de carbone
PEP= Phospho-énolpyruvate
AOM= Acide oxaloacétique
AM= Acide malique
AA= Acide aspartique
oxaloacétique composé à quatre carbones. L'AOA (acide oxaloacétique) est à son tour
transformé soit en AM(acides malique) soit en AA(acide aspartique). Tous les deux composés
sont des composés à quatre atomes de carbone qui libèrent finalement le CO2 dans le cycle
de Calvin-Benson ou le cycle de carboxylation du ribulose di-phosphate. Les plantes qui
fixent le carbone par cette voie sont dites plantes à C4. Ce sont pour la grande majorité des
espèces tropicales. La carboxylation du PEP se fait dans le chloroplaste des cellules
mésophylliennes et celle du ribulose-di-phosphate dans les chloroplastes des cellules du
faisceau vasculaire. Ces plantes ont des particularités anatomiques des feuilles qui ont une
compartimentation. Ces particularités anatomiques sont les anatomies de KRANTZ.
METABOLISME DE L'ACIDE CRASSULACEEN
Les plantes CAM sont les plantes à C4, seulement elles ne possèdent pas l'anatomie
de KRANTZ et contrairement aux autres plantes à C4, elles fixent le CO2 la nuit, parce que
leurs stomates sont formés pendant la journée. La formation des hydrates de carbone a lieu
la journée apparemment dans les cellules du mésophylle. Ce sont pour la plupart des plantes
succulentes.
Comme tout autre processus physiologique, la photosynthèse est influencée par un
certain nombre de facteurs. Pour chacun des facteurs qui affectent la photosynthèse, le
concept de trois points cardinaux stipule qu'il existe un minimum en dessous duquel il n'y a
pas de photosynthèse, un optimum pour lequel le rendement photosynthétique est le plus
élevé et un maximum au-delà duquel il n'y a pas de photosynthèse.
L'influence séparée ou combinée de ces facteurs peut trouver son exploitation dans
la loi du minimum ou la loi de Liebig ou dans sa modification appelée principe de Blackman
ou principe des facteurs limitants.
La loi du minimum stipule que l'on peut mesurer approximativement les êtres
individuels de ces facteurs. Les facteurs qui influencent la photosynthèse sont
essentiellement la lumière, l'oxygène, le CO2, la température et l'eau.
- La lumière
Il existe une relation directe entre l'intensité de la lumière et le taux de la
photosynthèse. Cette relation est la plus remarquable aux faibles intensités. En augmentant
l'intensité lumineuse, le taux photosynthétique baisse à cause des effets destructifs d'une
forte intensité lumineuse.
On appelle, point de compensation lumineuse, l'intensité lumineuse à laquelle des
quantités de CO2 utilisées dans la photosynthèse sont égales à celles libérées par la
respiration. Les intensités lumineuses optimales sont très variables pour les différentes
espèces. Les espèces d'ombre sont moins exigeantes en intensité lumineuse que les espèces
de lumière.
Les espèces d'ombre sont essentiellement des plantes à C3 accusant une très bonne
croissance dans des habitats ombrageux. Leur intensité photosynthétique à une grande
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dimension. Les plantes de lumière sont essentiellement les plantes à C4 exigeant une
exposition à la pleine lumière.
L'intensité de la lumière au-delà d'un certain point cause la photo-oxydation de la
chlorophylle. Il s'agit d'un phénomène de solarisation dépendant de l'oxygène qui est la
cause de l'oxydation du CO2 et la présence des caroténoïdes qui jouent le rôle protecteur
contre la photo-oxydation.
- L'oxygène
Des grandes quantités d'oxygène dans le milieu inhibent la photosynthèse. L'effet
néfaste des concentrations exagérées de l'oxygène sur la photosynthèse est appelé effet de
WARBURG. Cet effet va de pair avec la photo-respiration et est caractérisé par une
respiration lumineuse sans dégagement de CO2. L'effet de WARBURG s'explique comme suit:
le site d'action de l'oxygène est la ribulose di-phosphate carboxylate et son substrat est le
ribulose di-phosphate.
En présence de l'oxygène, l'enzyme opère comme une oxygénase catalysant
l'oxydation du ribulose di-phosphate en acide phospho-glycolique. L'oxygène entre donc en
compétition avec le CO2 pour le ribulose di-phosphate causant ainsi un taux réduit de
fixation de CO2 et par conséquent la diminution de la synthèse des sucres phosphorylés.
- Le dioxyde de carbone
Le gaz carbonique diffuse dans la plante uniquement par les stomates. De ce fait,
l'ouverture et la fermeture des stomates ont un effet important sur la régulation
photosynthétique particulièrement pour les plantes à C3 qui incorporent directement le gaz
carbonique par des intermédiaires phosphorylés en sucre. L'effet du gaz carbonique sur la
photosynthèse varie avec l'intensité lumineuse et l'effet de l'augmentation de la
température sur la fixation du gaz carbonique. On appelle le point de compensation du gaz
carbonique, la concentration atmosphérique du gaz carbonique sous laquelle la
photosynthèse compense juste la respiration.
- La température
La phase photochimique de la photosynthèse est indépendante de la température,
mais la phase biochimique qui est contrôlée par l'activité enzymatique dépend strictement
de la température.
Les plantes montrent une grande variabilité quant à leur adaptabilité et tolérance à la
température extrême. L'effet de température sur le taux de la photosynthèse est
comparable à celui sur les réactions enzymatiques. La désactivation des enzymes serait l'une
des causes de l'inhibition de la photosynthèse à des hautes températures. Dans les limites
physiologiques en général, l'augmentation de la température entraîne une accélération de la
photosynthèse lorsque les autres facteurs ne sont pas limitants. L'accroissement est linéaire
aux faibles températures et passe par un optimum au-delà duquel la photosynthèse est
inhibée. L'optimum dépend de l'espèce et de la durée d'exposition.
- L'eau
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- La libération de l'énergie
La biochimie de deux processus est fondamentalement différente. Dans la vraie
respiration, l'oxydation du substrat produit du gaz carbonique, de l'énergie principalement
sous forme d'ATP et des nucléotides à pyrimidine réduite.
Mais la photo-respiration ne produit que du gaz carbonique et ne produit pas d'ATP
ni des nucléotides réduits. A la place, elle cause l'oxydation du glycolate qui est un sous-
produit indésirable de la photosynthèse. Après oxydation, le glycolate est converti en
hydrates de carbone et en gaz carbonique. Dans la réalité, la photo-respiration utilise
réellement de l'énergie sous forme d'ATP et des nucléotides réduits, mais n'en produit pas.
La biosynthèse et la transformation du glycolate peut être schématisée comme suit:
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CO2 Cycle de
Phospho-glycérate Glycérate Hydroxy-pyruvate Serine Serine
Calvin
NAD+ NADH
MITOCHONDRIE
CHLOROPLASTE
Malate Oxalo-acétate
Glutamate
alpha-kétoglutamate
Aspartate
MICROCORPS (PEROXYSOMES)
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Amidon Maltose
G-1-P
Intermédiaires
photosynthétiques
G-6-P Glucose Nucléotides
Alanine
Acide glucoxylique
Cycle de
Krebs
Purine
Amidon Glucose
Pi ATP
Glucose-1-phosphate ① ADP
Glucose-6-phosphate
②
Fructose-6-phosphate
ATP
③ ADP
Fructose-1,6-phosphate
④
Dihydroxyacétone Glycéraldéhyde 3-phosphate
⑤ Pi
Glycéraldéhyde 1-3 di-phosphate
NAD
⑥ NADH + H+
Acide 1,3-disphosphoglycérique
ADP
⑦ ATP
Acide 3-phosphoglycérique
⑧
Acide 2-phosphoglycérique
H2O ⑨
Acide 2-phosphoénolpyruvique
⑩ ADP
ATP
ACIDE PYRUVIQUE
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a) S'il est libre dans l'hyaloplasme, le glucose se trouve tout d'abord après phosphorylation
par l'ATP sous forme de glucose 6-phosphate. S'il provient de l'amidon (glycogène), il
détaché de celui-ci par une phosphorylase en présence de phosphate inorganique sous
forme de glucose 1-phosphate qu'une enzyme transforme à son isomère, le 6-phosphate.
C'est donc toujours sous cette dernière forme que le glucose est métabolisé.
b) Après une isomérisation en fructose et une nouvelle phosphorylation par l'ATP, l'hexose
est sous forme de fructose 1,6-diphosphate
c) Une étape importante survient alors, celle du clivage de cette molécule en deux molécules
triose-phosphates: la phosphodihydroxyacétone et la phosphoglycéraldéhyde. C'est à partir
de ce dernier que se poursuit la glycolyse, mais les deux trioses étant en équilibre; ils sont
tous deux utilisés.
d) L'oxydation du glycéraldéhyde 3-phosphate aboutit à la formation de l'acide pyruvique.
En faisant le compte des molécules d'ATP dans la glycolyse, on constate que
lorsqu’une molécule est métabolisée, deux molécules d'ATP sont consommées et quatre
molécules d'ATP sont synthétisées. Par conséquent, la glycolyse produit un gain net de deux
molécules d'ATP.
B. L'oxydation de l'acide pyruvique en Co A et le cycle de KREBS
L'acide pyruvique produit au cours de la glycolyse n'entre pas dans le cycle de Krebs
directement. Ce composé organique à C3 est oxydé en acide acétique, composé à deux
atomes de carbone. L'autre carbone est libéré sous forme du gaz carbonique. Ce processus
est une décarboxylation appelée acétylation.
39
Acide pyruvique
NAD+ Co A-SH
NADH CO2
Acétyl-Co A = CH3 CO Co A
Co A-SH
⑨
Ac. oxaloacétique
Ac. citrique
NADH + H
2H ⑧ ① H2O
NAD
Ac. aconitique
Ac. malique
H2O ⑦ ② H2O
⑤ Co A-SH CO2 ④
ADP GTP NAD+
Succinyl-Co A
ATP GDP 2H+
Co A-SH NADH + H+
41
La fermentation n'est pas une voie normale chez les plantes. En plus, au cours de la
fermentation, aucune molécule d'ATP n'est produite.
C. Phosphorylation oxydative dans le système de transport des hydrogènes et des
électrons
Au cours du processus de respiration, l'oxydation et la réduction ont lieu toutes les
deux simultanément. Lorsqu'une substance libère l'hydrogène on l'appelle donneur
d'hydrogène et elle est oxydée. La substance qui accepte l'hydrogène est appelé accepteur
d'hydrogène et elle est dite réduite. Le système de transport des électrons et des
hydrogènes constitue la chaîne respiratoire. Cette chaîne est un système qui comprend
plusieurs accepteurs d'hydrogènes et d'électrons. Lors du phénomène respiratoire, le bilan
de la formation des ATP se présente comme suit:
42
Glycolyse:8
Oxydation de l'acide pyruvique:6
Cycle de Krebs:24
Au total: 38
L'énergie libérée au cours de ce processus est conservée dans sa grande partie dans la forme
de molécules d'ATP
43
Schéma
Glucose 2H
Ac. pyruvique
2H
Ac. succinique
Ac. malique
2H
2H ATP ATP ATP
2H PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
44
Acide Fermentation
Acide
pyruvique O2 lactique
Alcool
éthylique
Acétylation
O2
Acétyl-Co A
Cycle de Krebs
ATP ADP + Pi
Hormones
Graisses, cires,
Acides huiles,
aminés phospholipides
Synthèse des
glucides
Protéines Enzymes
- Cette voie est la source des sucres à C5 entrant dans la constitution des nucléotides
et des acides nucléiques
- Au cours de l'oxydation d'une molécule de glucose, 12 NADPH sont formés à partir
desquels 36 molécules d'ATP sont synthétisées. D'où presque même efficace pour
produire l'ATP ainsi que par glycolyse et le cycle de Krebs.
E. Le quotient respiratoire
Le rapport du volume de gaz carbonique libéré sur le volume d'oxygène absorbé dans le
processus respiratoire est appelé quotient respiratoire (Q.R)
Q.R=
Ce sont les phytohormones ou hormones végétales dont les caractéristiques majeures sont:
→ Substances organiques nécessaires en petite quantité et à des faibles concentrations
→ Sites d'action généralement différents du site de synthèse
→ Large spectre d'action: une seule hormone peut influencer plusieurs processus
entièrement différents
→ Sont à la fois des substances endogènes et synthétiques modifiant la croissance et le
développement des plantes.
a) Les auxines
Ce sont des dérivés de l'acide indol-acétique. Les plus importants sont: l'acide bêta-indol-
acétique, l'acide indol-3-acétique qui sont tous deux normalement synthétisés à partir de
tryptophane
Le déplacement de l'auxine est polaire et se fait par échange à travers les membranes et
dans l'espace libre (méat). Il est lent et peut avoir lieu simultanément en directions
opposées. Le transport de l'auxine est actif et responsable de l'action spécifique des auxines.
Les auxines agissent dans différentes parties de la plante. Il est produit dans le méristème
apical et joue un rôle:
→ Dans la promotion de l'élargissement des cellules, des tiges, des racines, et des feuilles
→ L'auxine inhibe le développement des bourgeons latéraux
→ L'auxine contrôle l'abscission des feuilles
→ L'auxine favorise la division cellulaire du tissu cambial
→ En grande concentration, l'auxine inhibe l'agrandissement des cellules dans les racines
Les auxines peuvent être inactivées ou degradés par plusieurs bactéries, par oxydation
irréversible en oxindol de méthylène qui est inhibiteur possible de la croissance, par
conjugaison aux plusieurs composés chimiques dont l'acide aspartique, les autres acides
aminés, quelques sucres, les polysaccharides et des protéines, par la lumière bleue, les
ultraviolets, la riboflavine et certaines enzymes. Le métabolisme des auxines notamment et
principalement leur catabolisme nécessitent la présence du manganèse, du cuivre, du bore
et du zinc.
b) Les gibberellines
Les gibberellines sont chimiquement des diterpènes cycliques, résultant de la condensation
de quatre unités isoprènes. La forme la plus connue chez les plantes supérieures est l'acide
gibberellique désigné par AG3. Jusqu'à ce jour, on a déjà découvert 62 gibberellines
individuelles dont 25 ont été isolées du champignon Gibberella fujikuroi
52
Ces différents types sont synthétisés par la voie de lisoprénoïde à partir de l'acétyl-CoA. Leur
distribution dans la plante est spécifique et certains tissus peuvent en recevoir une ou
plusieurs. Leur synthèse a lieu dans différentes parties de la plante, mais les tissus en
croissance active, les embryons et les tissus en plein développement en produisent la
quantité maximale. Le transport des gibberellines dans la plante se fait activement à travers
le phloème et le xylème. L'action des gibberellines nécessite la présence du calcium et peut
aussi nécessiter la médiation de l'acide indol-acétique. Les effets physiologiques des
gibberellines sont multiples
1. Division et élongation cellulaire
2. Floraison, stimulation des initiations florales
3. Synthèse des enzymes
4. Substitution des effets de la lumière particulièrement pour la germination
5. Réduction de la pression osmotique cellulaire
6. Stimulation de la germination des graines de dicotylédones et de la croissance des
plantules
7. Divers autres fonctions dont: la prévention de la sénescence des feuilles, la participation
dans l'activité cambiale et la différenciation des tissus et la réversion sexuelle.
c) Les cytokinines
Elles sont aussi appelées les phytokinines; chimiquement, ce sont des dérivés de purine et
spécialement de l'adénine. Elles sont moins mobiles que les gibbérellines et les auxines dans
la plante. Elles sont produites dans les racines et sont activement transférées aux feuilles à
travers le xylème.
On rencontre plusieurs cytokinines dans la nature pouvant se grouper en deux catégories:
→ Les amino-purines: N-méthylaminopurine et la N-diméthylaminopurine
→ Leurs dérivés: kinétine, zéatine, dihydroxyzéatine, méthylthiozéatine, acide
diméthylamine
Dans leur mécanisme d'action, les cytokinines nécessitent la présence du potassium et du
calcium. Les cytokinines interviennent dans:
- La division cellulaire et la formation de la paroi cellulaire
- L'élargissement cellulaire et par conséquent dans la formation des organes
- L'accumulation des sels
- La prévention de la sénescence des feuilles
- La synthèse des enzymes
- La constitution des ARN spécialement les ARN transfert
53
- La levée de la dormance
- La morphogénèse
- L'ouverture des stomates
Les cytokinines sont présentes dans presque tous les tissus. Elles sont très abondantes dans
les graines, les fruits et les racines
d) L'acide abscissique AAB ou dormine ou Abscissine II
Chimiquement, l'AAB est un sesquiterprène. La forme naturelle de l'AAB se rencontre dans
les fougères, les spores et les chloroplastes de divers organes des Angiospermes. Cette
hormone dériverait du mévalomate ou de la dégradation de la zéaxanthine. Cette hormone
a rarement une action promotionnelle et est classée souvent parmi les inhibiteurs. Elle
intervient dans:
- Le développement et la germination des graines
- Le mouvement des ions
- La croissance et la maturation des fruits
- La dormance des bourgeons et semences
- L'abscission des feuilles et bourgeons foliaires et floraux et dans l'abscission des fruits
- La floraison
- La résistance à la sécheresse et de la synthèse des enzymes
- Le stress hydrique
- Le géotropisme des racines
e) L'éthylène
C'est l'unique hormone végétale gazeuse ayant la structure la plus simple de toutes les
hormones végétales. Elle se déplace facilement et passivement par diffusion à travers les
tissus végétaux. Elle est soluble dans l'eau et les systèmes lipophylles lui facilitent le
déplacement d'un organe à un autre. L'éthylène serait synthétisé à partir de la méthionine,
de la bêta-alanine ou de l'alcool isoamilique. Elle serait aussi possiblement synthétisée à
partir des substances grasses, de l'éthionine, du glucose, du fumarate, du propanol et du
pyruvate. L'effet de l'éthylène se manifeste dans:
- L'abscission des feuilles, des fleurs et des fruits
- La sénescence des feuilles
- Les mouvements tropiques
- La croissance longitudinale et isodiamétrique
- La dormance des organes de la plante et la croissance des bourgeons latéraux
54
Bien que la conception habituelle est que les plantes soient fixées dans le sol et
incapables de tout mouvement, il est actuellement admis qu'une partie de la plante ou toute
la plante peut exhiber un type de mouvement en réponse à un stimulus. Le stimulus est un
changement dans l'intensité ou la direction d'application d'énergie. Ce changement produit
un effet appréciable sur le protoplasme vivant et conduit à une réaction visible ou une
réponse. Le stimulus peut être un agent externe ou une cause interne. Les stimuli peuvent
être:
- mécanique, c'est-à-dire dépendant des mouvements de masses causant le contact,
l'impact, la friction et la pression sur la plante
- chimique, c'est-à-dire dépendant de la composition chimique et de la structure moléculaire
- éthérique, c'est-à-dire par les longueurs d'ondes et les vibrations
Dans le mode d'action d'un stimulus, on distingue trois étapes:
→ L'induction de l'excitation: elle a lieu dans la région de réception ou point de départ de la
réaction ou point initial de l'action du stimulus
→ La propagation de l'excitation: elle se fait de protoplasme à protoplasme à travers les
plasmodèmes par une série de réactions dont chacune répond au stimulus précédent et
constitue le stimulus pour la réaction suivante.
→ La réponse: la région où se produit la réaction finale, où la réponse peut être la même que
la région de perception ou être un autre point.
Pour qu'une réaction spécifique ait lieu, un stimulus d'une intensité donnée doit agir pour un
temps défini: c'est le temps de la présentation. Si le temps de présentation effectif est
inférieur au temps de présentation requis, il n'y aura pas de réponse. Le temps qui sépare
l'initiation de l'action d'un stimulus et la réaction finale s'appelle le temps de réaction. Les
différents mouvements des plantes peuvent être schématiquement classés comme suit:
1. Les mouvements hygroscopiques: Xérochasie et Hydrochasie
2. Les mouvements vitaux
A. Mouvement de locomotion
a) mouvements autonomes
- Ciliaire
- Amoéboïde
- Circulation
- Rotation
56
- Glissement
- Excrétion
b) mouvements para-toniques ou tactiques
- Phototactisme
- Thermotactisme
- Chémotactisme
B. Mouvement de courbature
a) mouvement autonome
- Mouvement de croissance: épinastie, hyponastie, nutation
- Mouvement de turgescence ou mouvement télégraphique
b) mouvement para-tonique ou mouvement induit
- mouvement de croissance
• mouvement directionnel ou tropique (tropisme): géotropisme, phototropisme,
hydrotropisme, chémotropisme, thigmotropisme
• mouvement non directionnel: séismonastie
I. Les mouvements hygroscopiques sont exhibés par les parties mortes de la plante ou d'un
organe végétal et sont dus à l'inhibition ou à la perte de l'eau par les cellules.
→ La xérochasie est un ensemble des mouvements causés par une perte en eau de tissu
mort (dessiccation et chute d'une branche sèche, chute des feuilles sèches, les gousses qui
éclatent, la déhiscence des capsules, la chute des akènes)
→ L'hydrochasie est un ensemble des mouvements causés par l'inhibition des tissus morts.
II. Les mouvements vitaux sont dus à l'irritabilité du protoplasme
→ Dans les mouvements de locomotion, la plante ou une partie de la plante bouge comme
un tout.
1. Les mouvements autonomes sont spontanés et ont des causes ou des stimuli internes:
- Les mouvements des ciliés sont très importants dans la mobilité des gamètes, des algues
mobiles et les zoospores
- Les mouvements amoéboïdes sont comme des mouvements de masses des protoplasmes
- La cyclose est un courant cytoplasmique rotationnel, un flot massif du cytoplasme autour
de la périphérie cellulaire
- Le mouvement de glissement concerne le déplacement actif d'un organisme au contact
d'un substrat solide sans structure visible responsable du mouvement et sans changement
57
La formation des fleurs constitue une phase de transition dans le cycle végétatif
d'une plante. L'initiation florale a lieu par la transformation de l'apex végétatif en structure
de reproduction. Pour fleurir, les plantes doivent atteindre la maturité de réponse. Dès
qu'elle a atteint cet état spécial, il y a induction florale suivie de la différenciation florale. Au
cours de la croissance végétative, les conditions externes auxquelles la plante est soumise
sont connues comme étant les conditions non inductives par opposition aux conditions
inductives qui doivent prévaloir durant la période d'induction. Cette dernière est intervalle
de temps au cours duquel la plante est obligatoirement soumise à des conditions inductives
pour permettre une induction florale. Les conditions externes inductives de la floraison chez
la plante sont la lumière et la température. La réponse de la floraison à la lumière ou à la
durée du jour est le photopériodisme, tandis que la réponse de la plante au traitement de
basse température est la vernalisation. Au cours de la phase juvénile de la plante, elle ne
fleurit pas. Elle doit atteindre la phase de maturité de floraison ou maturité de réponse pour
pouvoir fleurir. Dans l'entre temps, la plante développe un certain nombre de nœuds et un
nombre minimal de feuilles avant que la floraison ne soit pas induite. Ce nombre de feuilles
est critique pour la floraison.
IX.1. LE PHOTOPERIODISME
Le photopériodisme est la réponse des plantes à la durée relative du jour et aux
successions des périodes lumineuses et obscures en relation avec l'initiation florale. La
photopériode est la durée relative des périodes de la lumière et d'obscurité telles qu'elles
affectent la croissance ou le comportement des organismes vivants. En fonction de leur
réponse photopériodique, les plantes peuvent être divisées en trois groupes:
- Les plantes du jour long (PJL) ou héméropériodiques: ne fleurissent qu'en réponse à des
jours plus longs qu'une certaine durée critique d'éclairement. Exemple: le blé, les épinards
- Les plantes de jour court (PJC) ou nyctipériodiques: fleurissent lorsque la durée
d'éclairement est plus courte que la durée critique. Exemple: soja, riz, maïs, tabac, café,
chanvre, canne à sucre.
- Les plantes indifférentes (PI) ou plantes de jour neutre ou PJN. Ce sont des plantes qui ne
sont pas affectées par des conditions de la photopériode. Dans tous ces cas groupes de
plantes, on peut encore trouver trois catégories:
→ Les obligatoires ou absolues. Pour ces plantes, la durée particulière du jour est essentielle
pour la floraison
→ Les plantes facultatives. Plantes pour lesquelles, la durée particulière du jour favorise la
floraison, mais n'est pas essentielle
→ Les plantes doubles ont des exigences photopériodiques doubles. Il existe deux
catégories:
59
• plante à jour long et court ou PJLC: ces plantes fleurissent dans les conditions de jours
courts seulement après avoir reçu un nombre suffisant de jours auparavant.
• plante à jour court et long ou PJCL: plantes qui fleurissent dans les conditions de jours
longs seulement après avoir reçu un nombre suffisant de jours courts auparavant
La nuit critique est la période d'obscurité que l'on doit atteindre et dépasser avant que les
plantes de jours courts ne puissent fleurir. Chez les plantes de jour long, la période obscure
doit être plus courte que la nuit critique pour que la floraison ait lieu. Ainsi, une plante de
jour court ne fleurira pas si longue période d'obscurité requise est interrompue par un seul
bref flash de lumière. Par contre, l'interruption de la lumière par une période courte
d'obscurité n'a pas d'effet sur sa floraison. La plupart de plantes de jour long, fleurira en
étant ainsi traitées. Les plantes de jour court peuvent être appelées des plantes des plantes
de nuit longue, tandis que les plantes de jour long peuvent être appelées des plantes de nuit
courte. L'induction photopériodique est capitale pour la mise en fleur. Elle résulte des cycles
photo-inductifs appropriés. La photo-induction est liée à un stimulus photopériodique. Ce
sont les feuilles qui sont les récepteurs de ce stimulus. Les feuilles ainsi photo-induites
produisent la florigène, hormone de la floraison transportée dans la plante. Elle n'est pas
spécifique et elle la même pour les plantes de jour long et les plantes de jour court. La
qualité de la lumière et le pigment phyto-chrome intervient aussi dans la photo-induction
florale. Le phyto-chrome est un pigment impliqué dans la perception des stimuli contrôlant
la floraison, la germination et autres phénomènes morphologiques. Il existe deux formes de
phytochromes:
- celle absorbant la lumière rouge ou Pr ou P660
- celle absorbant la lumière rouge forte ou Prf ou P730
Les deux formes sont photo-chimiquement inter-convertibles. La forme P730 du phyto-
chrome s'accumule dans la plante au cours de l'éclairement. Elle stimule la floraison chez les
PJL et inhibe la floraison chez les PJC. A la tombée de la nuit, la P730 est convertie en P660
qui stimule la floraison chez les PJC et l'inhibe chez les PJL. Toute interruption de la période
obscure avec la lumière rouge ramènera la forme P660 accumulée à la forme P730 inhibant
ainsi la floraison chez les PJC. Si l'interruption de la lumière rouge est suivie d'une
interruption de la lumière rouge forte, l'influence du rouge est annulée puisque la forme
P730 est convertie en P660 permettant aux plantes de jour court de fleurir.
L'induction florale n'est pas un processus rapide et la transformation de l'apex végétatif en
apex floral dépend de l'intensité du stimulus. La feuille est le site réel de la perception des
signaux lumineux qui induisent ou arrêtent la floraison. La réponse de la floraison nécessite
au moins quatre étapes:
→ La perception du stimulus
→ La transformation de l'organe percepteur
→ La transmission du stimulus
→ La réponse spécifique dans l'apex et la formation conséquente de la fleur
60
La structure reproductrice d'une plante est la fleur. La fleur est souvent considérée
comme une pousse et ses différentes pièces comme des modifications foliaires. Pour que
l'ovule soit fécondé, il faut qu'il ait pollinisation. La pollinisation est le transfert du pollen des
anthères aux stigmates. Elle est dite croisée si elle a lieu entre deux fleurs de la même
espèce végétale. Il y a autopollinisation si elle a lieu dans la même fleur. Les agents de la
pollinisation sont principalement le vent et les insectes. La pollinisation se fait par un
processus complexe impliquant la germination du pollen et cette germination est liée au
phénomène de reconnaissance de réception et de refus de réception des gamètes mâles et
femelles. Cette reconnaissance est contrôlée par des protéines enzymatiques dans la paroi
pollinique qui contrôlent directement la germination du pollen. Lorsqu'il y a reconnaissance
de réception, c'est-à-dire acceptation, on parle de la compatibilité. Il y aura germination du
pollen et fécondation. Lorsqu'il se produit le refus de réception, on parle d'incompatibilité.
Dans ce cas, il n'y aura pas de fécondation. Les phénomènes d'incompatibilité-compatibilité
sont d'une grande signification biologique dans l'hybridation et l'hybridation est la base de
l'amélioration des plantes. Une fois que la fécondation a lieu, le zygote et le noyau de
l'endosperme primaire apparaissent. Le zygote se divise transversalement pour former une
cellule de base et une cellule terminale. La cellule terminale se développe en embryon
proprement dit, alors que la cellule basale donne naissance au suspenseur qui est le
régulateur de la croissance et de la différenciation de l'embryon en développement. Le
noyau de l'endosperme primaire subit aussi des divisions répétées et donne naissance à
l'endosperme proprement dit. Ce dernier est l'ovaire sont des grandes sources de différentes
hormones et du régulateur de développement de l'embryon adulte. Les graines qui
manquent d'endosperme viable ne produisent pas de plantules (ne germent pas).
63
écologiques par exemple, les concentrations fortes d'inhibiteurs de croissance, la dureté des
téguments, l'imperméabilité des téguments à l'eau et à l'oxygène, une lumière et des
températures non appropriées. Les dormances des graines peuvent être:
- une dormance tégumentaire: elle est causée par les téguments durs qui empêchent
l'absorption de l'eau et l'inhibition et qui inhibent les échanges gazeux. Les téguments
restreignent mécaniquement la croissance de l'embryon. Cette dormance peut être levée
par la scarification mécanique ou chimique.
- une dormance primaire causée par l'immaturité de l'embryon
- une dormance secondaire causée toujours par un retard de maturation de l'embryon, mais
les graines germent après une période de post-maturation
- une photo-dormance causée par un manque de lumière
- une thermo-dormance liée à la température
- une chimio-dormance liée à la présence des substances chimiques inhibitrices à la
germination. Ces substances peuvent être les composés naturels présents dans la graine ou
dans les structures qui l'enveloppent.
65
Pour qu'un fruit devienne comestible, il passe à travers différents stades dont les
divisions cellulaires, l'agrandissement cellulaire, la maturation et le mûrissement. Dans le
premier stade, on assiste à une division rapide des cellules suivie par l'agrandissement de
chaque cellule ensuite le cytoplasme de chaque cellule se déplace à sa périphérie et les
vacuoles ainsi créées se remplissent de sucre.
Conséquemment, la teneur en amidon augmente et à ce stade le fruit atteint la
maturité et le processus de mûrissement commence. Le dernier stade est la sénescence,
stade où le fruit est sensible au désordre physiologique et aux infections.
XII.1. Les changement chimique au cours du développement des fruits
Le changement chimique intervenant au cours du développement des fruits concerne les
hydrates de carbone et les composés azotés, la pigmentation et les composés de la flaveur.
A. Les hydrates de carbone et composés azotés
Dans presque tous les jeunes fruits, les chloroplastes sont abondants et aident à la synthèse
des sucres. Ces sucres sont nécessaires pour la croissance et le développement des fruits. En
plus, une bonne partie des hydrates de carbone nécessaires vient des feuilles. Une situation
similaire prévaut avec les composés azotés. Les hydrates de carbone accumulés dans le
jeune fruit peuvent servir de substrat pour la respiration, pour la production des acides
organiques ou participer dans la biosynthèse des graisses, de l'amidon ou même de la
cellulose.
Le goût de plusieurs fruits non mûrs est dû à l'abondance de l'acide citrique et de l'acide
malique. Cependant, la teneur de ces acides diminue avec la maturation du fruit. Différents
fruits accumulent différents acides organiques. Les hydrates de carbone et le matériel azoté
entrent dans synthèse des protéines des fruits.
La croissance du fruit s'accompagne d'une intense synthèse de protéines. Dans la plupart des
fruits charnus, la teneur en amidon augmente, mais elle diminue au cours de la phase de
mûrissement en se transformant en sucres.
B. Le changement de pigmentation
Dans les fruits en maturité, le changement de pigmentation est dû à la transformation de
chloroplastes ou en carotenoïdes.
C. Composés de la flaveur
La flaveur et l'odeur sont d'importantes caractéristiques commerciales. En général, les
composés responsables de la flaveur du fruit sont les esters aromatiques, les composés
carboxyliques et les alcools. La flaveur de la banane est due à l'acétate d'amylose et l'odeur
des fruits du citrus est due à différents composés terpenoïdes et coumarines. La composition
chimique des fruits mûrs varie. Certains fruits emmagasinent beaucoup plus des hydrates de
66
carbone: mangues, bananes, pomme cythère, maracuja, etc. D'autres emmagasinent des
graisses: avocat, palme et d'autres accumulent des acides organiques citriques, maliques,
tartiques comme le citron, le raisin. En général, les fruits accumulent peu de protéines.
XX.2. Le mûrissement du fruit
Le fruit passe par plusieurs phases de développement dont le mûrissement. En effet, le
mûrissement débute au moment où la croissance du fruit est terminée. La maturité du fruit
est un stade de récolte, tandis que le mûrissement est un stade de consommation du fruit.
Le mûrissement du fruit est associé à plusieurs changements visibles dans la couleur, la
flaveur et l'arôme. Au moment du mûrissement, le fruit est prêt à être mangé et le
mûrissement est un type de vieillissement dont le processus est de nature dégradative.
Plusieurs processus biochimiques séquentiels ont lieu au cours du mûrissement, mais ces
processus ne sont pas nécessairement liés les uns aux autres. Certains des facteurs
importants affectant le fruit au cours de leur mûrissement sont les suivants:
→ Le climatérique: c'est un processus d'augmentation rapide de la respiration
accompagnant les changements visibles dans les fruits en voie de mûrissement. Tous les
fruits ne sont pas climatériques. Cela ne veut pas dire que les fruits non climatériques
inhibent toujours une faible respiration. En général, les fruits climatériques sont riches en
caroténoïdes, tandis que les fruits non climatériques contiennent des anthocyanines.
→ Le métabolisme de l'ARN: les études faites sur plusieurs fruits ont indiqué que la synthèse
de l'ARN accompagne le mûrissement du fruit. En général, une nouvelle synthèse de l'ARN
semble être essentielle pour le processus de mûrissement du fruit.
→ Les enzymes: en général, plusieurs enzymes hydrolytiques augmentent au cours du
mûrissement. Certaines enzymes ramollissent le fruit et causent ainsi des changements dans
le goût. Le goût sucré de plusieurs fruits est causé par la transformation de l'amidon en
sucre.
→ La formation des pigments: le mûrissement des fruits est accompagné par des
changements dramatiques dans leur couleur. La couleur rouge est due au lycopène (dérivés
de la vitamine A), la formation des caroténoïdes a lieu avec la conversion du chloroplaste en
chromoplaste. Toutefois, la formation des caroténoïdes n'est toujours pas associée au
changement de coloration de fruits dans tous les cas. L'anthocyanine est synthétisée dans
plusieurs fruits durant le mûrissement. On pense actuellement que la synthèse des
caroténoïdes et de l'anthocyanine dans les fruits mûrissant soit réglée par un système des
phytochromes.
→ La nutrition potassique: dans les fruits en mûrissement, le potassium cause une
augmentation de la concentration des acides organiques, en particulier des acides citriques
et maliques. En plus, il réduit le taux de respiration climatérique.
→ La régulation hormonale: au moins cinq types d'hormones végétales interviennent dans la
régulation du mûrissement de fruits. Les auxines ralentissent en général le mûrissement des
fruits et empêchent la formation de l'éthylène. Les cytokinines ont tendance à maintenir la
67
voulues. Dans d'autres espèces, une callosité se développe à la base des boutures et les
racines apparaissent à partir de cette callosité. Dans plusieurs espèces, les racines peuvent
naître des feuilles qui développent les méristèmes primaires ou secondaires.
Parfois, les racines sont utilisées elles-mêmes comme boutures et produisent des pousses
adventives. Cependant la génération de nouvelles plantes à partir des boutures de racines a
lieu à différentes façons et dépend des espèces. Les phytohormones induisent les racines
adventives à des niveaux spécifiques. Les auxines sont largement utilisés pour la formation
des racines adventives pour plusieurs espèces. Plusieurs autres composés chimiques
induisent aussi la formation des racines.
70
Dans la nature, les plantes font face à divers types de compétition et rencontrent des
caprices des conditions climatiques et environnementaux. Les fluctuations de température,
d'humidité, des sels créent des stress par des ajustements biochimiques et physiologiques.
XIV.1. Les effets de stress
Habituellement, les plantes produisent toujours, sous n'importe quelles conditions,
de stress et des réactions qui peuvent être élastiques ou plastiques. Dans le premier cas, la
réaction est temporaire et la plante retrouve son état original. Dans le second cas, les
plantes sont déformées et les changements ne sont pas réversibles. Le stress peut être
immédiatement levé de la plante ou les plantes peuvent être résistantes en étant exposé
aux conditions de stress. Cet état est appelé endurcissement. Parfois l'effet
d'endurcissement produit peut être génétiquement transmis aux générations suivantes. La
réaction des plantes aux conditions de stress est très complexe et se manifeste sous forme
d'une multitude de réponses physiologiques
71
IR Visible UV
Déficit, Abondance Basse Elevée ionisant Ions Gaz Pesticides,
sécheresse ou fongicides,
inondation insecticides
Refroidissement Congélation
(gel, gelée)
72
Le stress les plus communs auxquels sont exposés les plantes sont spécialement la
sécheresse, la chaleur, le froid et le gel en plus de nombreux autres stress existant tels que
l'ombrage, l'excès de sel, l'altitude, les polluants et les effluents. En général, la plante peut
développer deux types de résistances au stress: elle peut soit tolérer, soit éviter le stress.
Dans le premier cas, la plante développe la capacité de supporter le stress. Dans le second
cas, un environnement interne est créé dans la plante de telle sorte que ses cellules ne sont
pas soumises au stress. Les physiologistes des plantes sont surtout intéressés par le premier
cas. Ils s'intéressent au développement des processus physiologiques qui aident les plantes à
tolérer les conditions de stress. Il est difficile de déterminer l'amplitude de l'effet du stress
sur une espèce végétale étant donné que la nature, la durée et l'intensité du stress sont liées
de façon complexe.
A. La sécheresse
Les plantes développent plusieurs mécanismes pour lutter contre ce stress:
- le développement de cuticule épaisse
- le stomate creux
- la formation des graines avec des faibles teneurs en eau
- le cycle végétatif raccourci (plantes désertiques)
- la succulence
- la réduction des feuilles à des écailles ou à des épines
- la présence des substances hydrophiles dans le protoplasme
- le développement de petites cellules à contenu élevé d'acides nucléiques avec moins
d'amidon, mais en quantité très élevée de sucre
B. La chaleur
Une forte température tend à dénaturer les protéines et à cause des lourdes pertes d'eau.
Dans certains organismes, l'élévation de la température ralentit certains processus et
lorsque certains composés sont ajoutés, le processus est retardé. En général, les plantes
thermorésistantes possèdent des enzymes plus stables à des températures élevées. En
résumé, on pourrait affirmer que la plupart des plantes sont thermo-tolérantes, parce
qu'elles sont capables de produire des protéines stables à la chaleur. Elles ont aussi la
capacité de remplacer immédiatement les protéines chimiquement dénaturés. Cependant le
mécanisme précis de stabilisation et de synthèse de telles protéines n'est pas clair.
C. Le refroidissement
En général, les plantes croissant sous climat tropical sont plus sensibles au refroidissement.
Ainsi, le refroidissement cause du dommage à leurs tissus et organes. De telles plantes sont
sensibles aux faibles températures de l'ordre de 12 à 13°C tandis que des températures de
l'ordre de 0 à 5°C leur sont létales à cause de la sensibilité de leurs protéines aux faibles
températures.
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