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Chapitre 3 : les nouvelles théories en croissance Introduction Les théories contemporaines de la croissance et du cycle sont nées dans les années quarante d'une reformulation dynamique de Ja théorie keynésienne, centrée sur Vaccumulation du capital, En fait ce qui allait devenir le modéle de base des théories de Ia croissance était, & Yorigine, une interrogation relativement pessimiste sur les possibilités d'une’ croissance équilibrée de plein-emploi. Les déséquilibres engendrés par les choes pétroliers yont conduire 4 une disparition quast compléte des théories de la croissance, du moins dans les préoccupations des théoriciens, La seule innovation importante des années soixante-dix et quatre-vingt est l'intégration explicite des déséquilibres dans les modéles de croissance antérieurs. La fin des années quatre-vingt marque au contraire la renaissance de ces théories avec les théories de Ia croissance endogéne: I. _ le modéle de harrod -domar La théorie post-keynésienne de Ja croissance économique, formulée par les éeonomistes Evsey Domar dorigine polonsise et Roy Harrod britannique, est connue sous Te nom de Ja proximité de leurs résultats. théorie de Harrod-Domar, gra du systéme keynésien, incorporant des fonctions Ce modéle représente une simplification tinvestissement et d'épargne. Harrod et Domar ont élargi Vanalyse Kkeynésienne en A considérant Vinvestissement non seulement comme un générateur de revenus (effet ‘multiplication keynésien), mais aussi comme Un MOIcut de exéation de nouvelles eapacités production, Cette nouvelle conception de Vinvestissement conduit & une croissance économique qui émerge du processus digjustement entre Jes capacités de production et Ta demande. Fondamentalement, ce modéle part du postulat que le capital est Je facteur crucial déterminant ta production et la croissance. La fonction de production du modéle adopte une forme précise ila produetion est, par hypothése, une fonction linéaire du capital. Initialement defimi par un niveau de production spéeifique, ce modale est ensuite modifié pour éudier les évolutions de Ja production et de la croissance économique. 1. La fonction de production (totale) est comme suit: y= K/-v Oty est une constante Dans cette équation, les réserves du capital sont nultipliges par le chifire fixe 1/7 pour calculer le production globale. Si-v — 2et qu'une firme posséde un capital de 20 millions de dollars, sa production annuelle gerade 10 millions de dollars. La constante «'V » devient donc le coefficient du capital (v= K 1). tun coefficient de capital plus élevés symbolisé par "V", peut SugBéTE UIE moindre efficacité de la production si le capital mest Pas utilise de maniére optimale. , prenons deux usines = Tune posséde de nombreuses machines inutilistes et des Par exemple, processus de produ ,i lui donne un coefficient de capital levé. En ction mal organises, ce ¥! revanche, une autre usine, micDs gérée, peut avoir un coefficient de capital plus bas malgré un « exploite de manire plus efficace: nombre potentellement moinére ge machines, car elle le Celt met en Iumidte 1 ete Timiportance de Nelficucite de WW jention du capital dans 16 productivitd slobale d'une entreprise ou dane industiie tn croissance de la production Le rappor apport Fondamental de Harrod-Domar pour une économie pout étre dérivé en utilisant une fonetio c on simple de production et en examinant i relation entre les variations de ta production ot i " , Jes variations des stocks do capital, Co rapport ext exprimé mathématiquement comme suit + a=()-a Avec: gs taux de croissance de la production s:'épargne y : productivite total du capital di: taux de dépréciation du capital. Cette relation suggére que Faugmentation du capital résullant des investissements, est le facteur elé de 1a croissance de 1a production, De plus, }'¢pargne afimente ces investissements. ‘i on épargne davantage et si l'on investit ces Ainsi, ce modéle transmet un message ‘clair économies de maniére productive, Economie aura davantage de chances de croitre, Les éeonomistes peuvent utiliser ce eadre pour anticiper Ia croissance économique ou pour estimer Ia quantité d'épargne nécessaire pour atteindre on certain taux de croissance. En comprenant comment Jes variations dans l'accumutation de capital impactent la production, ils peuvent mieux évaluer Jes besoins en épargne pour favoriser une croissance économique souhaitée, Application du moddle Harrod-Domar Soit les données relatives & une économie donnée + Le taux d’pargne (ou dinvestissement) est de 2/3 5 Le coetticient d?accroissement marginal du eapital et du produit de 2: + Le taux de déprésiation, dle 3% Quel est Le taux de etoissance « g » qui sera atteint par cette économie? LA REPONSE Le taux « 2 » est égale 2, Les principales forces ct faiblesses du modéle Harrod-Domar a) Les principales forces du modéle 1. La simplicité du moddte (fonction de production simple) 2. Le nombre de données requises est réduit et Léquation est facile & exploiter et 4 évaluer. 4, Lemodéle est peut se revéler efficace & court terme: 4. Lele stratégique aoeordé A I'éparane comme vecieur de la croissance. bp) Les principales faiblesses du modile 1) La priorité accordée 4 I'éparzne « Les décisions d'épargne, influencées par diverses variables comme de mmauvais choix diinvestissement, des changements 2) La croiss é aise Sconomique et Vutilistion du travall : Contrairement a tide ‘conventi fentionnelle selon laquelle 1a croissance dépend principalement de Vaugmentation de Putiisation du travail; i est noté qu'un pays disposant dun faible taux d'épargne et d'une abondance de main-d'euvre peut augmenter son taux de croissance en utilisant plus de travailleurs que de capital. Cela souligne Timportance de la dynamique entre épargne, utilisation des ressources humaines et croissance économique, montrant que la croissance ne dépend pas uniquement de lexpansion de la force de travail, mais aussi de allocation et de T'utilisation judicieuse des ressources disponibles, II. Le modéle de SOLOW 1) Représentation du modéle Robert Merton Solow (né le 23 aodt 1924) est un économiste américain, surtout connu pour croissance économique : le modéle de Solow. Il a regu en 1987 le prix Nobel sa théorie sur la d'économie. Solow a introduit en 1956 un nouveau modéle de croissance économique plus avancé que celui d'Harrod-Domar. Fa aux problémes de rigidité posés par la fonction de production de Harrod-Domar, Solow. Ja remplace par une fonction de production néo-classique flexible et permet la substitution entre les facteurs de production, Lihypothése_de Solow repose sur Tidée d'une fonction de production 4 rendement déecroissant du capital (noté Pmic en baisse). Voici une explication : > Lorsque la main d'ceuvre est fixe et qu'une quantité initiale de machines est mise & ion pour le travail, on observe une forte augmentation de la production. ‘explique par le fait que les premiéres machines ajoutées sont trés efficaces en augmentant 1a production, compte tenu de la disponibilité d'une main-d'euvre fixe pour les utiliser, > Cependant, & mesure que le nombre de machines augmente constamment alors que Ja main d’ceuvre reste fix: chaque machine additionnelle apporte un surcroit de production qui diminue progressivement. En dlautres termes, chaque’ machine supplémeniaire contribue moins & Ja production totale que la précédente, ce 4 refléte le concept de rendements décroissants du capital. Contrairement aux keynésiens, les néoclassiques considérent que le capital (K) et le travail (L) sont des facteurs substituables dans le temps. Dans le modéle néoclassique, Ia fonction de production est généralement exprimée comme suit : Qt = AKt, Ld), ot Qt représente 1a produetion & un moment donné (1) en fonction des quantites de capital (K®) et de travail (Lt) utilisées & ce méme moment. Cette forme de fonction de production est caractéristique du modéle néoclassique, ot la production dépend de la combinaison et de la productivite des facteurs de production capital et travail. Le modéle de Solow exprime toutes les variables stratégiques par travailleur, par exemple : Prodhection Par travaitley Sani is Capital par travaitieur Y= F(K;L) Devi ’ evient: pees aa L FA; 4) Pour simpli plifier la foneti nection de production, on:va remplacer en minuscule y et k - Cesta-din a-dire Y pour la production par travaillear avec: ~ Et pour le capital par trayailleur «k » donne par : ‘Ceci nous Ia fonction de production y= fk) Dans le modéle de Solow, Ia premiéve équation met en évidence Nmportance du capital par fie que la quantité de travailleur dans le processus de croissance économique Cela signi capital disponible par travailleur jove un role omicial dans 1a productivité et In croissance économique d'un pays. modéle, elle Se concentre sur les facteurs qui influent s Quant & Ja deuxiéme equation do ation permet danalyser les forces qui nents du capital par travailleur: ‘évolution du eapital par rapport & Ja mait ant 1a croissance du stock de capital par travailleur changem Cette équi déterminent I" ndimuvre au fil du temps. Elle explore Tes mécanismes et les variables qui influence dans une économie. Elle est comme suit: Ak = sy —(n+d)k Avec! Ale: Taux de croissance du capital par travailleur sy + L’pargne par travailleur (s taux d’épargne et y le revenu “production” par travailleur) n= Croissance démographique de la population k= Reserves de capital par travailleur Taux de depréciation du capital. En effet, cette equation est cruciale. Elle stipule que le changement du capital par travailleur (Ak) est détermin€ par trois facteurs ¢ Ak est relié positivement au taux d'épargne (8) par rapport a la production totale : une augmentation de s entraine une hausse de l'investissement par travailleur et, par conséquent, une augmentation des réserves de capital k, ‘Ak est influencé négativement par le taux de croissance de la population active (n) par rapport a lévolution de la main-d!euvre disponible : avec Taugmentation de la croissance démographique (donc Larrivée de nouveaux travailleurs) en Tabsence dlinvestissement supplémentaire, le capital par travailleur k diminue (de-nk). Cette equation met en évidence comment Tes choix en matiere dlépargne et dtinvestigsement ainsi que 1a croissance de la population active interagissent povs influencer la variation du capital par travailleur, un élément central dans Je modele de Solow pour comprendre la croissance économique ta dépréciation annuelle du capital réduit les réserves de capital par trayailleur (de -nk). Ainsi, I'épargne et Tiinvestissement Col tandis que augmentation de la populatio ntribuent @ accroitre le capital par travailleur, n active et la dépréciation du capital le diminuent. illeur (sy) est supérieure au montant nécessaire pour Cependant, si ’épargne par trava ara fois Ia croissance démographique et la dépréciation du capital ((n + compenser d)k), alors Ak sera un par trayailteur, Cela signifie au nombre positif, ce qui se traduira par une augmentation du capital lorsque l'épargne est suffisante pour cowveir 8 lafoisla roissance démographi iphique et Ja dépréciation du capital, cela permet d’augmenter le capital par travailleur et favorise la eroissa . te ince économi e istis ra done deux situations= iques On distinguer Approfondissement du capital : Le processus par lequel Véconomie augment® !© montant du capital par travailleur (lc). Exemple : Les pays dont les travailleurs ont 3" accés A un nombre accru de machines, ordinateurs, camions ete, sont en mesure de produire plus par travailleur. Y Elargissement due capital : Quand une économie detient une eparen® juste suffisante pour éuivre Vexpansion de la population active et la déprécation a capital. (Elargissement de ta masse total du capital et de Ja taille de la population) Dans ce cas on a: sy=(n-+d)ke Le diagramme de solow 1 A ois se eroisent les 2emect Sene courbe nous avons : sy=(n+d)k, Le poin tres points 1e lng de Iabscisse, la difference vertic ale entre la courbe sy et la ligne ‘Sur Jes autr s (nd) determine Je changement du capital par travailleur ts A gauche du point 4 (od au montant d'éparene requis pour dépra Tet y= yl) lemontant de l'épargne par personne est supérieur ‘ompenser Varrivée des nouveaux travailleurs et la tion, Par Ta suite, le montant du capital / personne augmente (approfondissement du capital) et économie se déplace jusqu’au point A. Pe i 7 , ‘ur Ia fonction de production, le déplacement a droite suppose l'augmentation de la Production par travailleur (passant d'y1 vers y0), Ala droite du point A c'est 1a situation inverse Sys(n+d)k => Kitravailleur baisse déplacement a gauche => jusqu’au point A. 2) L'état stationnaire Definition : 1etat stationnaire est un état de !'économie ou le capital eroit au méme rythme que toutes les autres variables, c’ad °a un taux 0. Au bout dun certain nombre de période, le capital accumulé devient si important que Minvestissement est tout juste suffisant pour compenser la partie du capital qu’il faut remplacer. En ce point, l'investissement ne permet plus d’accumuler davantage de capital. En d'autres termes, I”etat stationnaire est atteint lorsque l'investissement compense Parfaitement l'amortissement du capital et l'essor de a population active. Dans le graph ci- dessus : le point A constitue I’état stationnaire, Le point A dans le modéle de Solow représente l'état stationnaire ol "économie tend A converger, quelle que soit sa situation de départ. Cet état est unique, et une fois que l'économie y parvient, elle cesse de bouger. On peut le considérer comme un état de long terme, C'est um état oi l'économie maintient un niveau constant de capital par travailleur, représentant un équilibre durable dans le temps. 3) La régle d'or ‘A cause du role de I’’epargne dans le modéle de Solow, on pourrait croire qu'augmenter Pépargne (s) a un taux proche de 100% est bénéfique. Mais ecla serait aw détriment de ta consommation, ce qui n’est pas forcement souhaitable. On peut done se poser la question du niveau d°épargne qui a 'état stationnaire permet de maximiser la consommation Leniveau de capital a P’’etat stationnaire permettant de maximiser c est appelé Kal‘or

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