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Cours d’éducation du consommateur

CHAPITRE1 : LES ACCIDENTS

Objectifs pédagogiques :

A la fin de ce chapitre, l’apprenant devrait être capable de :

 Savoir définir un accident, un accident domestique, un accident de route ;


 Connaitre les principaux accidents domestiques et de route ;
 Participer à la prévention des accidents domestiques et des accidents de route ;
 Prodiguer des conseils en cas d’accident de route et domestique.
I. DEFINITION

Un accident selon l’OMS est défini comme un évènement indépendant de la volonté humaine
provoqué par une force extérieure agissant rapidement et qui se manifeste par un dommage
corporel et/ou mental.

II. LES TYPES D’ACCIDENTS


1. LES ACCIDENTS DOMESTIQUES ET SES CONSEQUENCES

L’accident domestique est un défaut ou un relâchement de la vigilance de l’homme en face


d’une agression soudaine d’une force extérieure et qui provoque un dommage corporel et /ou
mental.

Parlant des accidents domestiques, nous pouvons citer : les traumatismes par chutes,
morsures, blessures, brûlures, les intoxications, les suffocations et asphyxies, les noyades.

1.1. TRAUMATISME PAR CHUTE, BLESSURES ET MORSURES

Pour les chutes, on retrouve :

 Chez le nourrisson : les chutes de la table à langer ou du canapé


 Chez l’enfant plus grand quand il commence à marcher : les chutes de sa hauteur, de la
chaise haute, dans les escaliers, d’une fenêtre ouverte……
 Les chutes peuvent provoquer des lésions importantes à la tête et au cerveau.

Pour les blessures, les mains des enfants sont particulièrement exposées : elles sont avant et
permettent l’exploration. On retrouve :
 Des doigts écrasés dans une porte ;
 Des plaies de doigts, de mains, autres, provoquées par un objet tranchant (ciseaux,
scie, couteaux, etc..) ;
 Les plaies sur les coins de tables basses.

Pour les morsures : des plaies par morsures d’un animal domestique (chien, chat) ou non.

1.2. BRULURES

Les enfants peuvent se brûler de multiples façons :

 S’ébouillanter par les liquides chauds : lait, l’eau trop chaude de bain, la tasse de thé
posée sur la table, huile bouillante, biberon réchauffé au micro-onde ;
 Les objets chauds : fer à repasser, les plaques électriques, une poêle dont la poignée
est attrapable, une porte de four brulante ;
 Brûlures électriques : des fils électriques dénudés, des doigts dans une prise
électrique ;
 Par le soleil ;
 Brûlures chimiques : projections des produits corrosifs, explosion de batterie ou de
pile(acide) ;
 Electrocution : le courant électrique passe par le cœur et provoque un arrêt cardiaque ;
 Electrisation : le courant électrique provoque des lésions graves sur son passage sur le
corps et dans le corps.
1.3. INTOXICATIONS

La grande majorité des produits utilisés quotidiennement y compris les cosmétiques


contiennent des substances dangereuses si elles sont avalées, respirées, ou en contact avec la
peau, les yeux, ou la bouche. L’action de ses produits peut être rapide sur les fonctions vitales
de l’enfant avec une perte de connaissance, coma, arrêt cardio-respiratoire, lésions
respiratoires graves, hémorragies internes, etc….

1.4. SUFFOCATIONS ET ASPHYXIES

La majorité des accidents par étouffement touche des enfants de moins de 6 ans.

Le premier danger d’étouffement est le lit avec :

 Les oreillers et les couettes ;


 Le matelas dont la taille n’est pas adaptée au lit
 Des barreaux de lits trop espacés et entre lesquels l’enfant peut passer la tête et se
perdre.

Des fausses routes peuvent être dues à de petits objets ou petits aliments : des boutons, des
bouchons, des morceaux de jouet défectueux, de la monnaie….

L’étouffement peuvent survenir avec des sacs plastiques.

L’étranglement peut survenir avec un collier, foulard, ceintures, écharpe, …….

1.5. NOYADES

Le mécanisme en cause est la submersion qui entraine une asphyxie mécanique provoquée
par :

 Soit l’inondation des voies respiratoires par le liquide dans lequel la personne est
plongée ;
 Soit l’inhibition cardiorespiratoire brusque due au contact de l’eau froide sur la peau et
les muqueuses.

La détresse respiratoire aigue peut-être fatale en mois de 5 minutes si personne n’intervient.

1.6. PREVENTIONS

Pour les brulures, nous devons :

 Eviter de laisser l’enfant seul en bas âge jouer avec les robinets d’eau chaude ou jouer
dans la cuisine ;
 Eviter de mettre les poignets de casseroles hors de portées des enfants ;
 Eviter de mettre les produits domestiques, corrosifs, médicaments hors de portée
 Protéger les prises de courant, vérifier son installation électrique.

Pour les étouffements et asphyxies, nous devons :

 Maintenir hors de portée les petits objets et petits aliments ;


 Surveiller l’enfant lorsqu’il joue et prend ses repas ;
 Tenir hors de portée les sacs plastiques ainsi que les ceintures, colliers.
 Coucher l’enfant sur le dos, sans couverture, ni oreillers sur un matelas de taille
adaptée ;
 Ne pas boucher les aérations ;
 Vérifier régulièrement les tuyaux de gaz et le changer régulièrement.

Pour les cas de blessures et morsures, il convient de :

 Ne pas laisser d’objets tranchants à portée des enfants ;


 Débrancher et ranger les appareils électroménagers immédiatement après utilisation ;
 Apprendre aux enfants de respecter le chien et son territoire ;
 Donner aux jeunes enfants de la vaisselles incassable ;
 Ne pas laisser un enfant seul avec un animal, même si l’animal parait inoffensif ;
 Ranger les outils de bricolage et de jardinage hors d’atteinte des enfants, il faut se
méfier des tondeuses.

Pour les noyades, il convient de :

 Ne jamais quitter l’enfant des yeux pendant son bain ;


 Protéger l’accès aux marres ou fosses par un grillage solide ;
 Baigner de préférence le bébé dans une petite adaptée à sa taille ;
 Si utilisation d’un transat de bain, l’eau ne doit pas dépasser son nombril ;
 Eviter les produits moussants qui rendent la baignoire glissante et peuvent asphyxier
l’enfant s’il respire la mousse.

Pour les chutes, il convient de :

 De prévoir tout le nécessaire (couches, coton, vêtements.) lorsqu’on veut changer un


enfant sur une table à langer ;
 Ne jamais laisser un enfant seul dans une pièce avec une fenêtre ouverte ou sur un
balcon ;
 Veiller à ce que l’enfant soit correctement attaché avec l’ensemble des sangles prévus ;
 Utiliser des chaises hautes qui sont conformes aux exigences de sécurité
 Apprendre à l’enfant à monter et descendre les escaliers ;
 Veiller à ce que l’enfant ne puisse pas passer sa tête entre deux barres de rampes
d’escaliers.
Pour les intoxications, il convient de :

 Ranger systématiquement les médicaments dans une armoire en hauteur, fermée à clé ;
 Ne pas garder les médicaments dans le sac à main ou à portée de main ;
 Respecter les doses prescrites par le médecin ainsi que les délais entre chaque prise ;
 Lire attentivement les notices d’utilisation
 Ranger les produits ménagers et de bricolage en hauteur, hors de la portée des enfants
et si possible dans un placard fermé à clé ;
 Ne jamais transvaser un produit ménager dans une autre bouteille ;
 Expliquer aux enfants les dangers que représentent ces produits et éloigner lors de leur
utilisation.
1.7. CONSEILS PRATIQUES

En cas de brûlure, il convient de :

 Avoir le reflexe de mettre immédiatement la brûlure sous l’eau froide jusqu’à ce que la
douleur disparaisse ;
 Protéger la brûlure si possible avec un pansement ; au cas où la brûlure est grave ou
qu’elle est infectée, nous devons appeler le 119 pour le SAMU pour le secours
médical.

En cas d’intoxication, nous devons :

 Repérer la nature du produit toxique qu’il a ingéré ;


 Essayer de savoir quand e produit a été ingéré et quelle quantité ;
 Si la victime a des difficultés respiratoires, faites-le s’asseoir ou se mettre dans la
position où elle se sent le mieux ;
 Ne donner pas surtout à boire ;
 Ne faites pas vomir la victime car en remontant les produits toxiques brûleraient une
deuxième fois les parois de la bouche et de l’œsophage ;
 Si la victime perd connaissance mais qu’elle respire, positionnez-la en PLS et
surveillez-la en attendant les secours ;
 Si elle ne respire plus, débutez une réanimation cardiopulmonaire.

En cas d’étouffement, nous devons :


 Si la victime est capable de parler : encouragez la victime à tousser et éventuellement
à retirer toute obstruction de sa bouche et si cela ne marche pas, donnez lui 5 claques
sur le dos puis vérifier si après chaque claque si l’obstruction a disparu ou s’il reste
quelque chose dans la bouche ;
 Si la victime n’est pas capable de parler, de respirer : donner 5 claques dans le dos
entre les 2 omoplates, si elles ne suffisent pas, effectuez 5 compressions abdominales ;
 Alterner 5 claques dans le dos et 5 compressions jusqu’à amélioration ou aggravation ;
 Si la victime perd connaissance, posez-la doucement au sol et alertez les secours
(SAMU 119 et pompiers au 118) et entreprenez une réanimation cardio-pulmonaire en
commençant par effectuer des compressions thoraciques et enfin poursuivre la
réanimation jusqu’à ce que le secours arrive.
2. LES ACCIDENTS DE ROUTE

Ce sont des phénomènes imprévus et involontaires qui se produisent sur une voie de
circulation (route, autoroute, voie rapide, rue). Il implique au moins un véhicule et peut
entraîner les dégâts matériels, des blessures ou des décès.

2.1. CODE DE LA ROUTE

C’est un ensemble de textes ou de lois qui réglementent la circulation routière dans le but
d’éviter les accidents. Le respect est obligatoire et tout contrevenant s’expose des sanctions
prévues par la législation.

2.2. COMPOSITION DU CODE DE LA ROUTE

La législation routière comporte trois types de signalisation et les signes des agents. Nous
avons dans ce cas :la signalisation horizontale, la signalisation verticale et la signalisation
lumineuse.

 La signalisation verticale qui est l’ensemble des panneaux implantés en bordure des
chaussées. Cette signalisation a pour but de :
 D’avertir les dangers qu’on peut rencontrer ;
 D’informer les règles de conduite à appliquer ;
 De donner les indications utiles pour la conduite.
 La signalisation lumineuse qui regroupe l’ensemble des feux qui réglementent la
circulation. Ces feux peuvent être définir selon :
 Leur couleur : vert, rouge et jaune ;
 Leur forme : circulaire, fléchée, croix etc… ;
 Leur association : tricolore, bicolore ou monocolore. Exemples : les feux tricolores, le
feu jaune clignotant, le feu rouge clignotant.
 La signalisation horizontale qui l’ensemble des marques peintes sur la chaussée. Elle
permet d’indiquer les parties de la route.
2.3. LES CAUSES DES ACCIDENTS DE ROUTE
 La conduite sous l’influence de l’alcool ou de la drogue ;
 La vitesse excessive ;
 Le non-respect des règles de la circulation ;
 La chaussée glissante ;
 Les intempéries (pluie, brouillard, neige) ;
 La fatigue et le manque de sommeil ;
 Le trouble de la vision ou de l’ouïe.
2.4. PREVENTIONS

Pour prévenir les accidents routiers, nous devons :

 Toujours porter la ceinture de sécurité ;


 Limiter la consommation d’alcool ou de la drogue ;
 Surveiller la vitesse ;
 Éviter les distractions au volant ;
 Port du casque Pour les conducteurs d’engins à deux roues ;
 Etre prudent en cas de mauvais temps ;
 Comprendre son véhicule ;
 Rester vigilant à tout moment ;
 Vérifier régulièrement les feux et les freins ;

 Respecter le code de la route et les feux de signalisation.

2.5. CONSEILS PRATIQUES

Lorsqu’un accident de route survient, nous devons entre-autre :

 Protéger la zone accidentée. Pour protéger la zone accidentée, nous devons :


 Garer après le lieu de l’accident pour ne pas gêner l’arrivée des secours ou la
circulation des autres usagers de la route ;
 Porter des gilets à haute visibilité de jour comme de nuit pour être bien vu et éviter
tout autre accident supplémentaire ;
 Placer les triangles de pré-signalisation en amont et en aval de l’accident et doivent
être placer à au moins 30 mètres du ou des véhicules accidentés ;
 Évaluer l’état de chacune des victimes. Pour cette phase, il est question de :
 Vérifier si la victime est consciente ou non ;
 Vérifier si la victime est en capacité de respirer ;
 Si la victime répond, essayer de comprendre ce qu’elle ressent ce qui l’a fait
souffrir ;
 Alerter ou faire alerter les secours. Suite à un accident, il est nécessaire d’alerter les
secours le plus rapidement possible. Plusieurs solutions sont envisageables :
 Il est possible d’utiliser un téléphone portable. Même si ce dernier est
verrouillé, il est toujours possible d'appeler les numéros d'urgence ;
 En cas d’accident sur une autoroute, il est possible d’utiliser une borne d'appel
d'urgence, ce qui permettra au secours de localiser directement le lieu de
l’accident. Des bornes sont situées tous les 2 km le long de la voie, et sont
donc facilement accessibles ;
 Il est possible d’utiliser un téléphone portable. Même si ce dernier est
verrouillé, il est toujours possible d'appeler les numéros d'urgence ;
 En cas d’accident sur une autoroute, il est possible d’utiliser une borne d'appel
d'urgence, ce qui permettra au secours de localiser directement le lieu de
l’accident. Des bornes sont situées tous les 2 km le long de la voie, et sont
donc facilement accessibles.

Il convient ensuite de fournir un maximum d'informations aux secours afin qu'ils puissent
prévoir les moyens humains et techniques nécessaires à l'intervention. Pour alerter de la
manière la plus efficace possible, l’usager qui prévient les secours doit indiquer :

 Son nom et son numéro de téléphone ;


 La nature de l'accident ainsi que les autres risques potentiels (en cas de risque
d'incendie ou d'explosion par exemple) ;
 L’heure de l'accident ;
 Le lieu exact de l'accident (numéro de route, sens de direction, rue, point
kilométrique.)
 Le nombre et le type de véhicules impliqués ;
 Le nombre de blessés ainsi que la gravité de leurs blessures. Au Cameroun, nous
avons plusieurs numéros d’urgence à savoir : le 117 pour la police, le 118 pour les
sapeurs-pompiers et le 119 pour l’assistance médicale. Il existe de nombreux stages de
premier secours dans toutes les villes du Cameroun vous permettant d'apprendre les
bons gestes techniques à utiliser. On les appelle les stages à la Croix rouge, et ils sont
ouverts à tous les usagers de la route.
 Secourir les blessés. Cette étape consiste à :
 S’assurer que la personne accidentée puisse respirer et que les voies respiratoires
soient dégagées ;
 Rassurer également la victime en lui parlant ;
 Éviter de parler de ses blessures, pour ne pas la faire paniquer ;
 Couvrir la victime à l'aide d'une couverture de survie isothermique quelle que soit
la température extérieure (une victime en état de choc a toujours froid) ;

 Si la victime saigne abondamment, il ne faut pas hésiter à compresser la plaie afin


de stopper l'hémorragie. Pour cela, il convient d’utiliser une serviette ou un tissu
propre.

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