LE CAS PRATIQUE

Ø ENJEU DU CAS PRATIQUE

Le cas pratique, ou consultation juridique, est le travail type demandé à un juriste (avocat,
notaire, conseiller en gestion de patrimoine, magistrat, juriste d’entreprise, etc.) qui doit
résoudre des questions juridiques dans des situations concrètes.

L‘objectif est de se mettre dans la peau d’un professionnel qui cherche à donner à son client le
meilleur conseil possible, la solution juridique la plus adéquate aux questions posées.

Il existe deux types de cas pratiques :

- Le cas pratique dit « fermé » : les faits sont posés et les questions sont directement
posées. Le travail est simple : répondre à toutes les questions qui sont posées (le plus
souvent, en respectant l’ordre dans lequel elles ont été posées).
- Le cas pratique dit « ouvert » : les faits sont posés mais les questions n’apparaissent pas
clairement. L’exercice consiste alors à identifier et formuler les problématiques pour,
ensuite, y répondre.

La méthode du syllogisme juridique

- MAJEURE : Règle(s) de droit
- MINEURE : Faits
- CONCLUSION : Application de la règle de droit aux faits.

Exemple de la vie courante : Un cycliste a renversé et blessé un piéton qui traversait la rue
au feu vert. La victime demande réparation de son dommage.

- MAJEURE : article 1240 du Code civil : « Tout fait quelconque de l’homme qui cause
à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
- MINEURE : l’inattention et la méconnaissance du feu rouge par le cycliste sont des
fautes qui ont causé un dommage au piéton.
- CONCLUSION : le cycliste doit réparer le dommage subi par le piéton.

La diffusion de ce document est strictement limitée aux étudiants participants à l’Université d’été.
 Afin de résoudre un cas pratique il faut déterminer les questions de droit qui se posent en
l’espèce et y répondre en se rattachant au cours. Il convient ensuite d’appliquer ces règles de
droit aux faits et de proposer une solution motivée et justifiée. Il faut dès lors respecter une
méthodologie logique et précise :
1- Qualifier juridiquement les faits pertinents ;
2- Déterminer le ou les problème(s) de droit ;
3- Définir les règles de droit applicables en l’espèce (répondre aux questions de droit) ;
4- Proposer une solution (exposer les solutions proposées = appliquer les règles de droits
aux faits de l’espèce).

En principe, annoncer chaque problème ou groupe de problèmes par un titre clair, parlant
et concis. Ensuite, répondre aux questions dans l’ordre où elles se posent.
Rien n’interdit, par souci de clarté, de numéroter les questions. C’est ici le bon sens qui doit
primer. Pour chaque problématique il faut exposer la ou les règles de droit et la solution.

Ø RAPPEL DES FAITS ET QUALIFICATION JURIDIQUE DES FAITS PERTINENTS

Il faut respecter deux exigences. Vous devez rappeler les faits de l’énoncé de manière :

- juridique : passer du cas concret à une situation juridique ;

- pertinente : se limiter aux faits utiles à la résolution du cas pratique, c’est-à-dire qu’il
faut garder uniquement ce qui vous servira ensuite à proposer une solution.

Ø PROBLEME DE DROIT

Exposer la question de fait de manière juridique. Il faut sortir du cas concret, de l’espèce, pour
se demander à quelle(s) question(s) le juriste doit répondre afin de proposer ensuite une
solution. Rester neutre dans la formulation du ou des problème(s) de droit.

Ne confondez pas la question de fait et la question de droit !

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 Ø EXPOSE DES REGLES DE DROIT

Répondre aux questions de droit posées préalablement. Pour cela s’appuyer sur :

- Les textes légaux et réglementaires Þ commencez toujours par là Þ c’est la loi, la

source de droit formelle.
- La jurisprudence Þ ce sont l’ensemble des décisions concordantes rendues par les
juridictions sur une question déterminée. Elle va essentiellement venir appuyer une
solution ou la nuancer. Il faut, dans la mesure du possible, citer les décisions avec le
nom de la juridiction et la date du jugement ou de l’arrêt rendu Þ jour/mois/année.
- La doctrine Þ c’est l’opinion de ceux qui écrivent sur le droit (c’est une source de
droit informelle) qui va aussi venir appuyer une solution ou la nuancer mais également
permettre de l’expliquer en envisageant son origine et son évolution.

Sélectionner la partie du cours qui correspond au problème de droit (et non recopier l’intégralité
du cours). Vous devez montrer vos connaissances sans toutefois vous éloignez du problème
à résoudre.

TOUJOURS poser le ou les principe(s) avant les exceptions. Il n’y a pas d’exceptions sans
principe !

À retenir : Aller au bout de chaque raisonnement. Tirer les conséquences de chacun de vos
développements, poser chaque condition d’application, poser chaque définition (la
jurisprudence et la doctrine ont généralement œuvré à définir précisément ces termes et ces
conditions).

Ø LA SOLUTION

Cette dernière étape consiste à tirer les conclusions du raisonnement en appliquant les règles de
droit au cas d’espèce. Vous allez devoir appliquer les règles de droit à l’espèce et proposer
(dans la mesure du possible) une solution concrète.

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 Les réponses que vous apporterez successivement à chacune des questions du cas pratique
doivent être soigneusement motivées et justifiées. C’est sur l’exactitude et la rigueur de ce
raisonnement juridique que vous serez principalement jugé.

Pour la rédaction, V. Fiche « De la typographie et de la mise en page des copies ».

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