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MICROFICHE EEQgaIE A PAATIA DE gone opeuwanrare N . CEATRE SAMONAL 8 pecamaENTATION pital oo di appl a oe ee Yano? oe 7 A ght y & 2 Rb NS | Cot article analyse te comportement des sols gonflants quand ils sont <4 bhumidifiés sous tes batiments ot les ouvrages. Hl présc le prévision de Vamplitude du gonflement du sol et des pressions qui sont 424 ‘réées par “action de Peau adsorlsée dans le sol. it donne des formutes de: ‘calcul et des recommandations pour le calcul des fandations superfi-- 4 cielles et profondes dans les sols gonflants. Argile - Pression de gonflement - Amplitude du gontlement - Vitesse humidification - Durée o’humidification; : INTRODUCTION _ ce sur exploitation ou Ia stabitité du bat ment ex. de ouvrage étudic . | Certains sols argileux comportant une forte Les recherches rapportées ici analysent les. proportion de minéraux tels que la montmorilto- amplitudes du goiaflement des sols argileux dans nite, Viléite, la smectite, Phalloysite, etc., ont 1a 14 nature, sous des charges superficielles et en i propriété d’interagir fortement avec eau en aug- _ interaction avec des fondations profondes, dans } mentant fortement de volun:e quand ils sont —_ quelques configurations simples. Elles constituent | humidifiés 2 partir d'un état sec ou de se réiricter une premiere étape dans I"analyse de ces pro- \ fortemient quand ils s6nt soumis a Ia sécheresse 2 bles, qui sera complétée par lanalyse de la i partir d’un état humide. Ces sols, dits «gon- propagation des phénoménes de gonflement dans | flants», peuvent provoquer des dégits.matériels 1a masse des sols gonflants et au cours du temps. importants, voire la rupture de parties de Pouvra- Lratticle rappelle.d’abord "importance du ge ou de louvrage entier, lorsqu'on néglige de les _probléme des sols gonflants au Maroc, puis eX prendre en compte dans les projets. Il est donc mine le calcul des gonflements des sols sous les important de prévoir comectement les déforma- _fondations superficielles, et décrit les différerites tioris possibles des sols gonflants, en amplitude ct situations que 1'on peut rencontrer dans le cas des. en vitesse d’évolution, et d’analyser leur influen- _fondations sur picux (pieux ancrés dans le’sol >) Directeur du Centre Experiments des Sols, Laboratoire Public Estas et d'Etudes. Casabtanes @> Dicecteur technique (Géotechnique, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Paris (France). (04%) Docteur-ts-sciences, entre Expérimental des Sols, Laboracive Public d'Essns et d'Etudes, Ce-ablanca 2) Revue manocaine ou Gewie Ci \/ N° 89 - SePteuare - Ocroune 2000 sous-jacent, pieu flottant dans une couche de so! qui a gonflé, effet des variations des propriétés ‘des Sols gonflants lors de letr gonflement). 1-LES SOLS GONFLANTS AU MAROC Les sols dirgileux gonflants sont assez répan- (dus. au Maroc. On les rencontre dans diverses régions sous forme de dép6ts superficicls d°épais- seurs.et de propriétés variables, II s’agit notam- ment des régions agricoles du Gara, des régions d’Ouarzazate et des dépressions du Haut-Atlas (Figure 1). Les plus grandes étendues de sols gon- flants se situent dans la région comprise entre les villes de Rabat, Kénitra ct Fes, airisi qu'autour des villes de Berrechid, Settat et Safi Figure I Localisation dss zones de sols gonflants au Maroc ~ Ml GONFLEMENT DES SOLS SOUS DES CHARGES: SUPERFICIELLES: Les fondations superficictles sur sols gon- flants doivent étre dimensionnées en tenant ‘compte de la capacité de ces sols A gonfler Jorsque leur teneur en eau augmente. I! faut ailleurs se préoccuper aussi des phénoménes de gonflement de certaines variétés de laitiers et machefers (par exemple, les michefers des fonde- ries électriques) et des sols argileux usuels quand ils sont imbibés par des résidus chimiques indus- triels, notamment par des solutions de divers acides (comme l’acide sulfurique) ou par d'autres _liquides capabies de provoquer le gonflement du sol. 2 Le calcul des fondations sur sols gonflants doit tenir compte des différentes formes possibles de déformation du sol lors de I'humidification: - souldvement de ta fondation sous I'effet du gon- flement du sol; * = enfoncement de la fondation dans Ia couche de sol qui a gonflé & cause de la dégradation des propriétés physiques et mécaniques du sol pro- vyoquée par I’humidification; - soulévement dela fondation, suivi de son enfoncement dans te sol qui a gonflé. Les sols gonflants sont caractérisés par une pression de gonflement G,, une tencur en eau de gonflement w, et la valeur de la déformation de “gonflement ¢, sous la pression imposée 6,. La déformation d'un massif de sol gonflant apres le gonflement dépend de la pression appli- quée au sol, de la nature et de la composition du sol, de I'épaisseur de la couche de sol gonflant, de la surface «humidification, et des propriétés phy- siques et chimiques du liquide qui a pénétré dans Te sol. La pression appliquée au sol influence sen- siblement I'amplitude du gonflement, qui cimi- nue quand Ia pression augmente, L'état de densité et d’humidité du sol influence également beau- coup amplitude du gonftement, Lorsque la tencur en eau initiale du sol augmente, l'amplitu- de du gonflement du sot diminue et, pour une cer- taine valeur de Ia teneur en eau, appelée «tencur en eau de gonflement», il ne se produit pas de ‘gonflement du sol. Inversement, lorsque Ia densi- (6 initiale du sol augmente, ampiitude du gonfle- ment du sol augmente aussi. II faut noter qu'il existe aussi une densité initiale du sol pour laquelle it ne'se produit pas de gonflement. On détermine ta déformation d'un massif de sol provoquée. par le gonflement du sol sour une charge extérieure ou en l’absence de charge exté- ricure (gonflement libre), en sommant les défor- mations des couches de sol élémentaires. Le sou- levement du massif de sol est déterminé par rap- port a la valeur finale des tassements calculés sous Ia charge extériesre appliqué, Le calcul par couches des déformations de soulévemént du sol s'effectue en utilisant ta valeur de la déformation de gonflement €, de chaque couche, déterminge en laboratoire ou en place. Le traitement des résultats des essais de tabo- ratoire’sur les sols gonflants s'effectue en déter- minant par la méthode des moindres carrés la relation: Es = Mwy Revue nanocaine ou Geue Civ, N’ 80 Sepreuene - Ocrowne 2000 Sy pression appliquee ‘sous la i-idme charge de Vessai, : 2 déformation tabilisée comrespondante, ‘Pour chaque valeur de 6, i faut effecuer au moins quatre mesures de €,;;, Lorsque l'on utilise fes résultats d’essais en place, i! est admis de ne faire qu’uno seule mesure de €,5 Le souldvement Ahg de la fondation tors du gonflement du sol peut étre-déterminé au moyen dde la formule: ey pn bhe= Peg (oudbinke> ei avec fe(@u) déformation de gonftement de In j-eme ‘couche de sol, sous a contrainte vertica le oy correspondant au poids propre du “sol et & la charge extérieure, ‘épaisseur initiale de Ja i-eme couche de sol, coefficient empirique de passage des résultats des essais de laboratoire aux conditions réelles sur le terra nombre de couches de sol dans les quelles le massif de sol gonflant a été divisé. La déformation de gonflement e, d'une couche élémentaire de sol gst déduite de la rela- tion holes) avec h,(q,) « épaisseur de la couche de sol A ses densi {6 et teneur en eau naturelles, sous la contrainte verticale totale 6, & la profon deur considéréo; hgy(O,)_ épaisseur de la méme éprouvette de sol ~ apres saturation complite, sous Ia méme. contrainte verticale. Le coefficient moniteur de passage des résul- tats des essais de laboratoire aux conditions réelles de terrain}, Ky, introduit dans la formule {1] doit tre déterminé expérimientatemenit en fonction de la contrainte verticale totale oy(z) Ala - profondeur z sous la semelle de fondation. En absence de données expérimentales, on peut uti- liser tes valeurs recommandées par les normes russes (SNIP 2.02.01.83, 1985), soit K,)= 0,8 pour o,(2) = 0,05 MPa, Kj; = 0,6 pour 0,(7) = 0,30 MPa, ~ avec interpolation linéaire pour les. valeurs intermédiaires de 6,(z) La contrainte verticale totale o,(z) & la pro: fondeur z sous la fondation est la somme de trois termes : 0,2) = Fup 2) + Oys(Z) + OyelZ) » QB) avec 6,,(2)_eiffet de la pression appliquée au sol par 1a fondation; 6,2) pression due au pods propre du sol; 6,(z) pression ccmplémentaire empéchant le soulévement du sol (dans le cas du gon flement empéché; Philipporinat, 1991),- , Cette pression 6, polst étre créée par: © - influence des fondations d’un batiment ou ouvrage voisin ou par des remblais; + Vinfluence de la partie non humidifige dy sol. autour de la zone humidifiée; ~ des ouvrages ou réseaux de communications souterrains; - Vexistence'de pioux ou d’ancrages traversant fe - massif de sol; ~ le renforcement du sol, ete, Le calcul du soulévement des fondations et des massifs de sols qui les portent s*effectue en se limitant a Ia zone de gonflement du sol, d°épais seur Him, limitée inférieurement & la profondeur of la-contrainte totale verticale 0, est égate a ta pression de gonflement a. On peut aussi. définir Hen fonction de fa vitesse d°humidification du sol Ve, et de la durée de Vhumidification ty, au ‘moyen de la formule Hy = Vn Ye Pour le dimensionnent des fondations super ficielles de batiments ou d’ouvrages sur sols gon- Reve nanoonne ov Géwie Gt N° 89 - Seprewone - Octoone 2000 flants, on part de Ia valeur calcilée du souldve- ment du sol dans le cas le plus défavorable a’ humidification du sol. On doit prévoir des mesures permettant d’assurer Ia stabilité et l'apti tude a l'exploitation de Mouvrage & construire. Ces mesuires doivent'naturetlement tenir compte des particularités du gonflement des sols gon- flants sous Ja fondation. : Dans certains cas, on peut éviier le gonfle- ‘ment du sol en appliquant & la semelle de la fon- dation une pression supérieure ou égale & la pres- sion de gonflement, Cependant, il faut aussi véri- fier la stabilité de Ia fondation en cas de forte diminution des propriétés de résistance et de éformabilité des sols par suite de lhumidifica- tion et vérifier le comportement de la fondation .en cas de tassement du sol sous la charge appli- qiiée. Dans tous les cas, les dispositions construc- tives doivent permettre que le soulévement ou le tassement de l'ouvrage restent minimaux. INl- FONDATIONS SUR PIEUX DANS LES SOLS GONFLANTS _ Une des méthodes assurant une exploitation noritiale des batiments et des ouvrages édifiés sur sols gonflants consiste & les appuyer sur des fon- dations sur pieux traversant particllement ou tota- Iement les sols gonflants. Dans ce cas, on réussit ’ réduire ou totalement éliminer le soulévement du bitiment. Toutefois, ce résultat dépend de Vadaptation de la structure de Ia fondation sur picux aux conditions de gonflement réelles du sol. On sait que, dans des cas semblables, opréférable d'utitiser des fondations sur piewx iso- 1és ou des fondations sur pieux sans contact entre les éléments de la fondation (par exemple le radier ou:chevétre) et fe soi gonflant. Cependant, le colt global de la fondation est augmenté si I’on ne fait pas travailler une partie de la fondation aussi importante que le radier ou le chevétre. C'est pour cette raison qu'il faut toujours étudier différentes solutions constructives pour les fonda- tions sur piewx, notamment l'appui du radier sur esol, aprés une préparation spéciale du sol. Dans tous les cas, 1a solution optimale de fondation sur pieux dépend de Ia finbilité de la méthode de calcul du comportement combiné de a fondation et du sol gonflant. IIT - 1 Méthode générale de calcul des pieux en déformations Depuis 1994, le LPEE (Centre Expérimental des Sols) réalise avee Je LCPC (France) des recherches sur le développement d'une méthode de calcul non linéaire en déformations des pieux sous chaige verticale axiale, Cette méthode est fondée sur les valeurs expérimentales des fotces de frottement sur la surface latérale du pieu (q,) et des forces normales de résistance du sol sous la pointe du picu (q,}, qui caractérisent I’essentiel ‘du comportement du pieu sous charge. L'utilisa- tion de pieux dans Ia construction depuis des sidcles a permis d'accumuler des données expéri- ‘mentales nombreuses sur Ia détermination des valeurs limites de q, et g,. Des données tres com- plates ont 616 publiées par Pataleev (1949) ot Luga (Tsytovich et al., 1959). Ultéricurement, les données de Luga ont été plusicurs fois complétées et utilisées (Norme SNiP 2,02.03-85; Norme RSN 69-89). En 1996, sur la base de I'analyse de don- res expérimentales (Patalcev, 1949; ‘Tsytovich et al,, 1959; Normes SNiP 2,02,01-83 et 2,02.03853, Norme RSN 69-89), Shakhirey et Ejjaaouani (1996) ont mis au point des tables plus précises pour les valeuts de q, et q, d’une gamme de sols plus large, applicables au cas des picux courts moulés en place, de longueur inféricure & 10m. Les valeurs limites des forces de frottement q, et des contraintes normales q, sous la pointe du piew ainsi obtenues avaient un caractere approché car les charges limites reprises par le fit du picw i et parsa pointe Oi" ne correspondaient pas toujours & la force portante totale du picu gl. De facon générale, ta détermmination de ta charge limite gli” d’aprés la forme de la courbe ~ «charge-tassement» est toujours difficile en Vabsence de coude bien marqué sur Ia courbe et cela conduit & choisir comme charge limite la charge correspondant 3 une certaine valeur du tas- sement du pieu. Ainsi, par exemmple, dans les réglements fran- ais (Fascicule 62-V, 1993), ce tassement est Hié au diamétre du pieu par la relation : s=01B, (5) tandis que, dans les normes russes (SNiP 2.02.03.-85), il dépend du tassement admissible Revue manocatwe ov Gene Civit N° 89 - SzPtennne - OcToBre 2000 ‘Sim du bitiment ov de~Nouvrage, déterminé dans le projet, avec'un coefficient minorateur , ‘dépendant du type de sol (sable, argile) et de la méthode d’essai: (5) 5 im « Dans la pratique mondiale des essais de char- gement statique de picux, différents rythmes de chargement sont utilisés, Toutefois, la modifica- tion du rythme de chargement du pict ne pro- capacité portante du pieu. La modification de la durge de l’essai (augmentation ou diminution d'effet que sur amplitude des tassements. Crest pour cela que, lorsque l'on étudie le fonctionnement des pieux du point de vue de la résistance limite du sol, on peut utiliser les résul- tats des essais statiques réalisés avec différents régimes de chargement du pieu, en gardant toute- ‘foik-a esprit qu'une méme valeur de la charge limite correspondra & des tassements différents: ‘Ain, utilisation des valeurs tablées de q, et p publiées par Pataleey (1949), Tsytovich et (1955), Shakhirev et Ejjaacuani (1996) et dans normes SNiP 2.02.03-85 et RSN 69-89 ou de valeurs déduites des résultats d'essais de pénétra- tion statique’ (Norme SNiP 2.02,03-85; Fascicule 62-V ou Recommandations du BELNIIS (1997) peut étre justifiée pour le calcul de ta capacité portante a condition que Ie tassement du picu Wait pas d’importance dans le cas considéré. Llutilisation des valeurs tabulées de q, et 4, ot des résultats des sondages de pénéiration sta- tique pour le calcul des pieux en déformations nous semble moins fiable. Crest pourquoi, par la suite, nos travaux ont 416 essenticllement consacrés a Métude du méca~ rnisme dinteraction du picu et-du'sol(Magnan ct al., 1995; Shakhirev et al,, 1996) et a I'établisse- ment des lois de variation de q, et qy-avec amplitude du tassement des pieux sous leffet de la chafge verticale appliquée. Dans une premidre étapo, les valeurs tabulées de q, et q, ont été approchées par des courbes yaa aa-reanf()" | : avec force de frottement unitaire du sol sur Ja surface latérale du pieu a la profon deur z sous la surface du sol; , résistance normale unitaire du sol sous !"extrémité inférieure du piew 2 la profondeur z sous la surface du sol; Yp coefficients tenant compte du type de 4.@) ay) pieu, (battu, moulé en place). Pourles ° pieux moulés en place, = Yp= 13s valeur du frottement unitaire sur a surface latérale du piew 3 Ia profon- deur 2. =35m; profondeur de référence, hys=35m; résistance normale unitaire sous Pextrémité inférieure du picu au niveau de Ja surface du sol (z=0m); coefficients ernpiriques dépendant du B typeet de I’état du sol; diamatre du Pieu Dans le cas d'yn picu de section carrée b x b, on wilise le diametre, équivalent: po Yet Yp 2b i, connaissant Ia loi de variation des i forces de frottement unitaire sur la surface latéra, le du piew et des contraintes normales sous Vextrémité inféricure du piew en fonction de la profondeur z, on peut établir expression des efforts que peuvent reprendre left et a pointe du : 2p =r 2)"] : empiriques décrivant les variations de q,(z) et avec. q,(2) en fonction de la profondeur 2 pour diffé- Tents tjpes de sols se trouvant dans différents Pp périmetre du piew, 2 tats de teneur en eau et de det A aire de la section transversale du piel; 7 D profondeur d’encastrement du pieu dans ase)=1.a0s( 2) . a le sol. é REVUE WAROGAINE DU Genie Civ. \” N° 89 SePrEmene - Ocrosne 2000 Piss sania aia ee © Les vésultats des essais de chargement sta- tigue ont montré que tes forces. de frottement de contact Q, et les efforts normaiix sous l'exteémité inférieure du piew Q, dépendent du tassement du pie provoqué par Ia foreé verticale appliquée. Lorsque le tassement du piew augmente, los efforts Q, et.Q, augmentent également, mais en relation non lingair avee le tassement et avec des " vitesses différentes, Lanalyse des données expérimentales obte- ‘nes avec différents picux dans différentes con tinns de sols orit permis d°¢crire tes équations [9] et [10] sous ta forme suivante, en fonction de ta ‘valeur du tassement du pieu dans le sol: D(D : (ay raat PP) ( py? ifs)" 24-7 (2) lg . a2) avec’ 7 8 ‘enfoncertent du pieu dans le sot, sets) enfoncements du fat du pieu et de la pointe sous la charge limite, netm coefficients caractérisant Minte des variations de Q, et Qp en fonction ddu tassoment du pieu s, ‘Toutefois, iL n'est pas facile d’utilisor les for- miles [11] et [12] telles qu’elles sont écrites car elles comportent quatre variables s,; Sp net m, “C'est pourquoi, partant'de T'expression Ja plus simple dans laquelle-ta valeur de m a été déterminée expérimentalement sous Ia forme m = “tn 3 ona transformeé I’équation (11] en remplagant s, ets, par s, enfoncement total global 4u picu dans le sol, et en prenant n = m=tan = & QP. ‘Toutes les imperfections dues a cette trans-- formation de la formule (11] sont prises en comp- te au moyen du paramétre variable V,, égal A YL a wath on vey aa Fieve uanocane ou Giwe Gane Par suite, Jes formules {11] et [12] deviennent: ge p_[pyysy"t wrested Gd «a as) ou ; QQ. 4 y= brane (2) (is von avee : : og ” e indice des vides du sol. : Cette fagon d’écrire Ja formule s'est avérée {rds pratique aussi pour le calcul des picux,sots charge de traction, ow intervient seul le ft du pieu. Dans ce cas, l"expression précédente devient (18) avec Quy résistance totale du piew a l'arrachement, wend waves Po(PYEI gy Le tableau 1 donne les valeurs des. para- matres'de calcul des équations [14], [15}, {16} et [18] qui ont 66 déduites de I'analyse de données: expérimentales relatives & des picux réels, mis en Place dans des sols argileux (le présent article con eme seulement les sols argileux gonflants). 89 - Serrentane =,OcrosRe 2000 ‘Tablew 1 Valeur de parades de catet dex ole erglcux en fonction de adie de liquids Paremeétre Indice de liquidité 1 “OZT-O1T 0 [or [oz S| 0,6 08 | 10, 350 | 250-|,180 | 130 80 | 66 41 39 [0,595 06T 2,65 [2,35 17 | 1 Me 0,8 [OSTS | 6: Ost 3,65 | 49 | 4, 3,35 (2 65 | 52 26 Cay 200 | B30 TiO. oe 02 [03 [0.38 [044 [0.48 0,51 [0.515 | 0,52 10.525] 0,53 TS [MIST TAS 14 1,35 | 1325) 1,25 7,25] 09 [06 03. 0,25 |°0,25, 0,25 [0,25 Ti - 2 Plen ancré sous le sol gonflant Dans tes zones de sols gonflants du Maroc, Ics situations les plus fréquentes sont I’humidifi- cation des sols gonflatts par des equx superfi- * -ciellés provenant de fextes pluies ou du déborde- ‘iment des cours d'eau, La saturation des sols dure dans’benucoup de cas de 3 A 6 mois et peut provo- quer des déformations importantes du sol dues au gonflement des argiles, et des déformations tion jjniformes des bisiments et des ouvrages, dange- ‘tenses pour leur éxploitation normale, Pour analy- ser ce probléme, nous allons examiner un skemple concret, ‘Considérons un sol argileux gonflant dont les ‘propriétés & l'état naturel sont les suivantes: # poids volufhique * tencur en eau naturelle + indice des vides * limite de plastiité + indice de plasticté * angle de frottement interne y= 20,6 kNin, walls % = 0,65, Wp= 21, 36, 24 dogeés. - L’étude du sol gonflent en laboratoire 8 Toedor lettre a fourni la courbe reliant la défor- ‘mation de gonflement e, A la pression appliquée @, (Figure 2). Cette courbe pormet de déterminer Jn pression de gonflement du sol, 0, =0,06 MPa, ‘et la déformation de gonflement tibre fg 14%, Pour faciiiter les calculs de gonflement, on repré- sente la courbe par une fonction continue ayaa, déformation de gonflement sous te i pression 6, déformation de gonflement maximal sous Id pression a,= 0 (gonflement bre), > amplitude du gonflemont du sol sous ta pression oy, amplitude du gonflement du so sous a In prestion o,=*.(gonflement libre), 0 10 20 30 40. 60 prosoton appliquée o(KPa) © igure 2 Résuttat d'un essai de gonflement sur agile Aprds humidification, les propriétés phy siques et mécaniques du sol sont devenues plu mauvaises et ont les valeurs suivantes: __* poids volumique * teneur en eau naturelle * indice des vides + * limite de plasticité * indice de plasticité * angle de frottement interne @ Ys 18,2 KN, w= 498%, ©=0,67, La, vitesse de propagation du front de mouillage dans le sol a été observée & vy = 0,9nv/mois. “Aprés‘une-certaine durée d’humidification, il y auira doné sur le terrain au moins deux couches de sol possédant des propriétés physiques et mécaniques irs différentes. Les formules de cal- ccul [14] et [15] s*écrivent de fagon générale pour “fe eas d'un massif mul | périmetre du fut du plow; nombre de couches traversées par le pieu Tongueur du pieu dans la couche i Vie OMe + déplacement relatif du picu par rap- port au sol de fa i-eme couche. + déplacement relatif du piew par rap- port au sol de la i-eme couche, sous la charge Timite; coefficients tenant compte dui type de pieu (batty, moulé en place). Pout les pieux moulés en place, YR Wi = valeur du frottement unitaire sur la surface latérate du piew dans la couche i, rapportée & uns profon- deur de:35m: Yet ya Revue Wanocawe.ou Géme Civie 9 profondeur de référence (hs5=35 résistance normale unitaire sous Pextéémité inférieure du piew a x profondeirz = 0 rh dans un massif hiomogene de sol; angle de frottement interne du sol de ia couche i; . diamétre du pieu (ou diamétre équi valent); ' coefficients empiriques dépendant du type et de Iétat du sol. [18] devient pour sa part: Dans notre étude du comportement d'un piew placé dans un sol gonflant, nous allons nous pla- cer A différentes durées d’ humidification: t, Considérons.un pieu de section carrée 0.4m x 0.4m battu jusqu’a la profondeur D=3m dans te sol gonflant. ‘Examinons la situation dans laquelle l’épais- scur du sol humidifié est sensiblement plus petite que l’encastrement du picu dans le sol, c'est & dire pour H,, << D. On'rencontre une telle situa- tion, par exemple, aprés une durée d°humidifica- tion A partir de Ia surface de y=! mois. Compte tenu de la vitesse d’humidification du sol v, = 0,9 m/mbis, la zone humidifiée au bout d’un mois & une épaisseur de Hy = v t= 0,9in, Caiculons d'abord l'amplitude du gonfle- ‘ment du sol dans la zone active d’épaisscur H,=0.9m. Pour cela, nous allons découper le massif do sol en couches horizontales d’épaisseur hi, = 0,15m. Pour déterminer amplitude Ab du ‘gonflement de Ia i-ieme couche, nous utiliserons. Ja courbé issue des essais.de laboratoire (Figure 2) et ta formule [8], puis nous sommerons les valeurs ‘ainsi trouvées. Pour le calcul du souléye- + ment du sol, nous tiendrons compte de la pression verticale 6°, existant dans le sol au niveau de chaque couche: N*89 - Seprtuane - Octoune 2000 avec ¥~ poids volumique du sol de la couche i, Les données du calcul sont les suivantes : yrlazinte! Yo82kNint weasath watt Tyn36 evils = 08 aun” 26KPa 059 Les résultats du calcul du soulévement dui sol sont présentés sur la figure 3. Les forces de frotte- ment qui se développent sur la surface latérale du picu a cause du soulévement du sol et de son glis- sement par rapport au piew sont déterminées en appliquant 1a formule {22}. A cette fin, la partie «du pieu qui se trouve a I"intérieur de la zone acti- ve d’épaisseur H,, est aussi divisée en trongons de hauteur hj=O, 1 Sm. , _ Faute de données expérimentales sur les forces de frottement sur la surface latérale du piew lors de gonflement du sol, nous utiliserons les données du tableau 1 en admeitant, en premidre approximation, que les forces de frottement entre le pietiet fe sol lors de lenfoncement du pieu sont identiques aux forces de frottement lors du gonflemient du sol. Ainsi, nous déterminerons les forces de frottement Q,,.; pour chaque section de piew de hauteur h, et le déplacement correspon- dant du sol Ah, Force de frottement Q, (kN) 0 \ gS O5ig cxmué Bi Osigil par couche ‘Amplitude du souldvemient th, (mi) 0,025 0,05 0,075 0,1 Figure 3 : Forces de fotement sur la surface lateral ‘dans un sol genflant apres un mois & humidification En dessous de la profondeuf Hy le piew, cntrainé par le soulévement du sol sus-jacent, 66 déplace vers le haut par rapport au sol, qui résiste. ace déplacement relatif, Le eateul des forces, de 4 frottement sur ceite partie du picu, qui doit reprendre les efforts d'arrachement dus au gonfle: 4 ment du sol, a été effectué au moyen de la form | le (24]. Pour ce calcul, le déplacement relati€ | entre le pieu et te sol a été pris égal a sa valeur minimale smin = 0,001em, Le frottement du sol sur le picu correspond aux contraintes dans te sol: # A T'état de repos et les propriéiés du sol corres- pondent & son état naturel, soit: WIM om 065 eI 236g =D dagits HaO1 dee 230KP ynO3 ye LATS 50.0% Lors du souldvement du sol et de son glisse- ‘ment sur fa surface latérate du picu immobile, se’ développe une fores de frottement dont la valeur 4 est de Qy g = 4,8 KN et qui ne peut dépasser | Veffort résistant, égal a Qr= 152.3 KN. , 4 La figure 4 présente tes résultats du caleut: réalisé de fagon analogue pour le méme picu $i aprds deux mois "humidification du sol, dol Hy = 1,8 m. Dans ce cas, la force d’arrachement vauty Qug = 5.6 KN et reste nettement inférieure.& aj force résistance Q, = -71,7 KN. REVUE NAROCAIME ou Gemie CIvit 49 N° 89 - Beptewone - Octosne 2000 Arnplituda du soulBverient ay, (m) 0 0925 005 0075 Ot 0,125) Figure 4 : Forces de fotement sur la surface latérate un _TL- 3 Pieu flottant dans le sol gonflant De fagon générale, lorsque les propriétés physiques et mécaniques du sol sont significative- ‘ment différentes dans Ia zone humidifiée et dans le sol encore sec, les forces de frottement tendant ¥ soillever le pieu peuvent sc développer sur presque toute la longucur du picu, sans arriver & Patracher. Nous allons examiner ce qui se passe * lorsque Ia longueur du picu dans le sol ést égale & 6paisseiir de la zone active du sol, soit D = Hy. Dans ce cas, le fut du pieu est totalement situé dans la couche de sol humidifié, dont te déplacement vertical varie de 0 & Atgnsy en fone tion de la profondeur. Le soulévement du picu est déterminé dans ce cas par le soulévement des couches de’sol sur toute Ia hauteur H,,, en tenant compte de leur distorsion au voisinage du picu. ‘Comme te soulévement du sot différé en fonction de ta profondeur, les forces-de frottement sur le picu seront aussi différentes car elles dépendent du soulvement relatif du sol par rapport au pieu. ‘Crest pour cela que le déplacement du piew sous I yen Qe Prag: 5 4 viel cal wait eral" picu dans vn sol gonflantaprés deux mois d'htumidifeaton effet des forces de frottement de ta couche supé- ricure du sof, qui a les plus grands déplacements, nité par la couche inférieure, dont les déplacements sont plus faibies. i tous les cas de’ de gerire, te dépla- cement du piew est plus faible que fe souldvement du sol dans la zone active d°épaisscur Hy mais plus grand que son soulévement dans'Ia partie inférieure de la couche, Par conséquent, il doit exister un point neutre au niveau duque! le dépla- cement du pieu est égal au déplacement du sol et les efforts dus aux forces de frottement sont nuls, Pour illustrer ce point, nous allons analyser Je comportement d'un picu rigide traversant toute la zone active du massif de sol gonflant, ou le soul’vement varie de 0.4 Alipm. A chaque profon- deur se développe une force de frottement du sol sur la surface latérale du pieu qui dépend du dgplacement relatif du sol par rapport au pieu. Le caleul s'effectue par couche élémentaire, en utili= sant la formule (22] réécrite sous fa forme suivan- te: , Sr r lois yee farsa ba avec profondeur de la base de ta i-ieme couche de sol; 5,8 -déplacement relatif actuel et final du sol ~ de la couche i par rapport au pieu. % Les efforts transmis par le sol gonflant au supposé immobile, ont été calculés dans 5 = piew de 0,9m et durée d*humidification d'un ‘mois (correspoudant a 0,9m de profondeur), *~ pieu de 178m et durée d’ humidification de deux mois; = pieu de 2,7m et durée d'humidification de wois mois; = piew de 3,6m et durée e*humidifi quatre mois; = piew de'4,8m et durée d*hun mois. Dans chaque cas, ta longueur du picu dans te sol correspond donc exactement a la profondeur humidification du sol gonflant. ation de sation de 5,3 steer tere) eyey jer) : Les résultats de ces calculs sont repiésentés, sur la figure 5. Pour les pieux les plus courts, la 4 force de frottement est dirigée vers le haut sur 4 toute la longueur du picu, tandis.que, pour les 4 x plus longs, fa partie inféricure du pieu est * soumise & une farce qui s'oppose au soulévement, Si le picu n’était soumis qu'aux seules forces de | frottement sur la surface latérale, les forces dues: au gonflement provoqueraient un soulaverpent du pieu jusqu’a ce qu'un équilibre s’établisse entre j les forces de soulévement et les forces s"opposant’ au mouvement du piew, L’équilibre des forces do: soulévement et des forces résistantes permet de déterminer le point neutre (PN) du pieu, ou led déplacement relatif du sol et'du picu est nul. , Dans la réalité, les forces qui déterminent “| ilibre du pieu comprennent (figure 6): = - le poids propre du picu W, = les forces de frottement latéral dirigées vers Ie | haut Q,.cet vers le bas Qpe = Ia force de contact sous ta pointe du piew Q,:.3 - la charge appliquée de extéricur sur te picuQ. Forco do frottomont Qa (kN) 20 15 10 5 0 5 40 415 -20 25 Arcpituds du costevernent Ay (mn) oid © 0025 O85 9078 Ot 0.28 Profondour 2 (m) a. Picw de 0.9m de fongucur © REVUE MAROCAINE CU GENE Civil N89 + SePreusne - Ocroane 2000 Lae © Fores do frottoment Q.g (KN) 2015 10 5,0 § 40-45 20 25 Bretendeur ztm, Ampityde du sousvernert i, (=) ona opr 5 0, ‘092 b. Pie de 1,8 mde fongueur Force de tratat nso 5s 05 FO, CA) 40°48 20-25 i ‘Aanplitude du soutavamerit at (3) 0 005 ons , Piew de 2,7 m de longue “ur Figure 6 + Efforts s‘exeryaut sur un pica sol soimis A une charge veticale Q. ors du gonffement dasa. (ans lecas ou D=Him (debut) | Force de frottornaint Qn (Hai) 2520.16 10 8 0 8 -10-16-20-28 ‘Amplitude du soutavement i (m) © 005 OF 0,16 02 026 09«° 4, Pieu de 3,6 m de tongueur Forco do frottomant Qa (KR) 5 10 6 9 40-16 -20-26 °. Araplituda du goulvament Ay (ra) © 005 04 045 0,2 0,25 0.9 | oa 08. os 12 15 a 24 2A a7. 33 38 39. 42. 45 43 ¢. Pieu de 4,8 m de longueur Figore $: Fores de fetter do sol sara setae Iterated piu lor du gonflement du tol {dans fe es 0a oft) (debut) Revue nagocamie ou Gene Gin > N‘ 89 - Seerewsne - Octosne 2000 ‘a. Pow HH,

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