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bd taut Fidafrica Cote d’Ivoire ae) OT eT ae See ny Cree ae eo Pe et N° 08 / 2006 @ Chronique de jurisprudence Droit du Travail Départ a la retraite d'un salarié ayant une date de naissance incertaine @ Etudes OFiscalité Aménagements du régime fiscal des bureaux de liaison ou de représentation! O Fiscalité Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiére de retenues d'impdts a la source - Premiére partie Technique contractuelle Pour une grande efficacité des conditions générales de vente @ OHADA Droit commercial général Cession de fonds de commerce : quelle protection pour les créanciers du vendeur ? @ Actualité @ Lois et réglements Voir sommaire au verso Sommaire Actualité ‘J Réglement de r'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) Libre circulation et établissement des experts complables et comptables agrées au sein de espace UEMOA Fiscalité Modalités d'application de la procédure de remboursement des orédits de TVA OFiscalite Création dune régie d'avances au sein du Ministre élégué auprés du Premier Ministre, chargé de Economie et des Finances pour le remboursement des crédits de TVA OFiscalité Pourcentage des recettes de la TVA affectées au remboursement des crédite de TVA Chronique de jurisprudence Droit du Travail Départ a la retraite dun salarié ayant une date de naissance incertaine Etudes OFiscalité ‘Aménagements du régime fiscal des bureaux de liaison ou de représantation OFiscalité Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiore de retenues dimpéts & la source - Premiére partie ‘Technique contractuelle Pour une grande efficacité des conditions générales de vente OHADA ‘Droit commercial général Cession de fonds de commerce : quelle protection pour les créanciers du vendeur ? Lois et réglements @ Arrété n° 0241/MDPMEF/DGVOGTCP du 10 aodt 2006 portant défirition (inf 2008-59 ; p 261) (inf 2006-60 ; p 262) (inf 2008-61 ; p 263) (int 2008-62 ; p 263) (inf 2008-68 ; p 264) (inf 2008-64 ; p 265) (inf 2008-85 ; p 268) (int 2006-66 ; p 272) (int 2006-67 ; p 275) des modalités d'application de la procédure de remboursement des crédits de TVA (inf 2006-68 ; p 278) @ Arrété n” 0242 MDPMEF/DGTCP/DGUPGT du 10 aout 2006 Portant création d'une régie d’avances au sein du Ministére délégué auprés du Premier Ministre, chargé de Economie et des Finances pour le remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée (© Arrété n* 0327/MDPMEF/DGTCPIDG! du 05 septembre 2006 fixant le pourcentage des recettes de taxe sur la valeur ajoutée affectées au remboursement des crédits de TVA. (inf 2008-69 ; p 280) (int 2006-70 ; p 280) Revue Fidatrica Actualité Réglement de I’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) N° 08 / 2006 261 2006 - 59 Libre circulation et établissement des experts comptables et comptables agrées au sein de l'espace UEMOA Reglement n°05/2006/CM/UEMOA du 02 mai 2006 Surla base des articles 4,91 €t92du Traité del’ UEMOA cconsacrant le principe de la libre circulation des person- nes, des biens, des services, des capitaux et le droit a ablissement des personnes exergant une activitéindé- pendante ousalariée, le conseil des Ministres le! UEMOA 4 édiet6 un rBglement relat & la libre circulation et & établissement des experts comptables et des comptables ageées ressortissant de I'Union au sein de l'espace UEMOA. Ce réglementa pour objet de faciliter I libre circulation et T'établissement de tout expert comptable ou de tout comptable agrée ressortissant de I"Union dans un Etat membre autre que celui auquel appartient son Ordre National d'origine (Ordre auquel 'Expert-Comptable ou le comptable agréé est inscrit), Droits de libre circulation et d'établissement de Expert-comptable et du Comptable agréé Par libre circulation, le Reglement susmentionné en- tend le droit d’accoinplir les activités d’ Expert-compta- ble ou de Comptable agréé sans y avoir une résidence habituelle, ni un bureau secondaire. La libre circulation ne permet que l’accomplissement de fagon ponctuelle de tous les actes professionnels dans I'Etat d'accueil. Prien Pour exereer son droit de cisculer librement, 'Expert- comptable ou le Comptable agréé doit = étre muni d’une attestation de I'ordre de son pays Worigine ; — aviser par écrit Ordre de Etat d'accueil qui lui <élivre une autorisation exescer I doit, dans Iexercive de ce droit, se soumettre dans les mémesconditions, aux gles déoniologiques et aux pres- criptions légales de "Etat d'accueil Le droitd’établissement permet iun Expert-comptable ou Comptable agréé de s"installer dans un autre Etat de V'Union (UEMOA) pour y exercer & titre principal ou secondaire sa profession, & condition de satisfaire aux prescriptions exigées par l'autorité compétente du pays d'accueil pour lexercice de la profession Comptable. Toute demande d’éiablissement & titre principal ou & titre d’ouverture de cabinet secondaire doit éte adressée 4 1'Ordre national d'accueil. Cette demande doit com- prendre les pitces suivantes| = une demande motivée ~ une attestation du Président de l'Ordre National origine, indiquant que le postulant ne fait pas Frobjet de poursuite ou de sanction disciplinaire ; 262 N° 08 / 2006 = un extrait du casier judiciaire datant de moins de trois mois ; — un certificat de nationalité ; — une copie legalisée du Diplomed’ Expertise Comp- table, du Diplome d’Expertise Comptable et Fi nancigre (DECOFI) ou de tout autre Dipléme d’ap- tide reconnu équivalent par le Conseil Perma- nent de la Profession Comptable (CPC), ence qui concerne I'Expert-Comptable, ou du Diplome re- quis par les autorités compétentes du pays d’ac- cueil, en qui concerne le Comptable agrée, ou une attestation d’inseription & I'Ordre national d’ori- gine Voies de recours et procédures disciplinaires Les voies de recours relatives ala décision de I’ Autorité compétente concernant lexercice des droits de libre circulation et d'établissement, sont exercées conformé- ment aux régles du pays d'accueil Fiscalité Actualité Revue Fidafrica La chambre nationale de discipline est compeétente pour connaitre des procédures disciplinaires dirigées contre tout Expert-comptable ou tout comptable agréé pour ‘manquement aux régles professionnelles, Lorsqu'un Expert-comptable ou un Comptable agréé, exergant son droit de circuler librement, commet un manquement aux régles de sa profession, Ordre Natio- ral d'accueil établit un rapport, qu'il transmet 8 'Ordre National d'origine. La Chambre Nationale de discipline est compétente pour les suites & donner & ce rapport La Chambre Nationale de discipline du lieu d’ établisse- ment est compétente en cas de manquement aux régles de sa profession commis par un Expert-comptable ou par un Comptable agréé établi, 4 titre principal ou a titre secon- daire ‘Toute décision disciplinaire produit ses effets dans les Ordres de l'Union dés sa notification, Cette décision doit aire motivée. Elle est susceptible de recours selon les regles applicables. 2006 - 60 Modalités d’application de la procédure de remboursement des crédits de TVA ‘Arrété n°0241/MDPMEF/DGI/DGTCP du 10 ait 2006 L'arrété précité a pour objet de définir — les modalités d'application de la procédure accélé- rée de remboursement de crédits de TVA prévue a Particle 7-2° de l'annexe fiscale 2006 ; = les modalités de remboursement dela TVA acquit tée par certaines entreprises visées par l'article 8 de l'annexe fiscale 2006 et bénéficiant d'exonéra- tions prévues par des textes particuliers. Il s’agit, des entreprises dont l'exonération de TVA par voie d'attestation a été supprimée et remplacée par tun systéme de remboursement de Ia taxe acquitté> (voir revue n°07/2006, page 214 "exonérations en matiére de TVA"), L’arrété donne des précisions sur = les entreprises bénéficiaires du remboursement du. crédit de TVA; = es éléments constitutifs du dossier ; = le dépat et "instruction des demandes ; — le mode de paiement du montant du crédit admis en remboursement = Ia sanction prévue en cas d’obtention illégale de remboursement de crédit de TVA. L'arrété précité abroge toutes dispositions antérieures contraires: Vous trouverez dans notre rubrique “Lois et régle- ments” (inf 2006-68, p. 278) le texte de cet arrété, Pacounieoustores Fidafrica Revue Fidatrica Actualité N° 08 / 2006 263 Création d'une régie d’avances au sein 2006 - 61 du Ministére délégué auprés du Premier Ministre, chargé de I'Economie et des Finances pour le remboursement des crédits de TVA. Arrété n° 0242/MDPMEF/DGTCP/DGI du 10 aodt 2006 L'arrété susvisé vient en application de l'article 7-I°de La régie créée par cet arrété est chargée d’assurer le annexe fiscale 2006 qui prévoit Ia création d'une régie_reglement des remboursements de orédits de TVA. de remboursement de crédits de TVA. Vous trouverez dans notre rubrique "Lois et régle- ‘ments" (inf 2006-69, p. 280) le texte de cet arrété Pourcentage des recettes de la TVA 2006 - 62 affectées au remboursement des crédits de TVA ‘Arrété n° 0327/MDPMEF/DGTCP/DGI du 05 septembre 2008 Toujours en application de l'article 7-1° de Vannexe ‘Vous trouverez dans notre rubrique “Lois et régle- fiscale 2006, Iarrété susvisé fixe pour l'année 2006, le ments" (inf 2006-70, p. 280) le texte de cet arrété. pourcentage des recettes de la TVA affectées au rembour- sement des erédits de TVA. Ce pourcentage est de 9%. Prcaerouse@ores Fidafrica 264 N° 08 / 2006 Chronique de jurisprudence Droit du Travail Revue Fidafrica 2006 - 63 Départ a la retraite d'un salarié ayant une date de naissance incertaine Nous rapportions dans la rubrique Actwalité de notre revue n*04/2000, (que laconrd appel 3" chambre civiles était conformée, dans un orrét ‘tu 26 janvier 1995 & lusage pour déterminer la date de départ a la retraite d'un travailleur dont la date de naissance n’était pes connue, Saiste sur le méme problime de fond, la Cour d’Appe! d'ABIDJAN I | chambre sociale, en son arrét n°30 du 22 janvier 2004, indique Fobligation de se conformer & ta loi qui donne déja: réponse au | probleme pose. "Nous rapporions dans la présente chronique, cette écision de la Cour Appel Départ 4 la retraite - salarié dont la date de nais- sance n'est pas connue avec précision - détetmina- tion de la date de départ a la retraite. Unsalarié né vers 1941 avait été appelé & faire valoir ses droits & la retraite par son employeur. Ce dernier estimait que le salarié avait atteint |"age de départ a la retraite, crest A dire 55 ans révolus, au 1* janvier 1996, L’em- ployeurs’était conformé a la loi n® 84-1243 du 08 novem- bre 1984 relative & la déclaration obligatoire et l’enre- gistrement des naissances qui dispose que « lorsqu’il ne pourra étre indiqué que l'année de naissance, celle-ci sera considérée comme étant intervenue le premier jour de l'année» Devant la courd’appel, I’employeur reprochait au tribu- nal du travail de s'étre conformé aux usages et non ala loi n° 84-1243 du 08 novembre 1984 pour fixer le point de départ& la retraite du salarié au 31 décembre de sa 55° I se posait ds lors & la Cour d Appel le probléme de savoir s'il était possible, au regard de la légistation relative a la déclaration obligatoire et a Venregistre- ment des naissances, de fixer le point de départ ala retraite d'un salarié dont la date de naissance est incertaine, au 31 décembre de sa 55 année conformé- ment aux usages. La Courd’ Appel a répondu par la négative en précisant qu'au regard de ta loi susvisée, le salarié né vers 1941 ‘avait atteint, @ la date du 01/01/1996, Vage de SSans révolus, age fixé pour faire valoir ses droits ala retraite En conséquence les usages ne sauraient 'emporter sur ladite loi intervenue pour y mettre fin CCour d'Appel d'Abidjn, 1" Chambre sociale, arrét n° 30 dv 22 javier 2008 Remargue ‘inst done, contrairement asa décision rend sur le me objet le 25 janvier 1995 (voir revue n° 04/2006, p, 128). la Cour Appel retientdesormaisque la datece depart laretrate un alarié, dont |e date denaieance est incertane, ze situe au I” janvier de sa 5° ProcenntswouseGorens Fidafrica Revue Fidafrica N° 08 / 2006 265 Etude 2006 - 64 Fiscalité Aménagements du régime fiscal des bureaux de liaison ou de représentation Note de service n°1207 MEF/DGI-DLC/dk/mk/2006-06 du 09 aot 2006 Par la note de service sismentionnée, VAdwinstration ficaleopporte | des aménageneris ou régine fiscal des bureowe de liaison ou de | penton grace por nt de ein 3204 | Sctobre 1994 du regard de cete note de service di O4 oft 1994, tout Bureade aizon,qnelqn soit objet de son aed tit trait comme am dieblissement sable. dove en consequence Sie au ions recher- heen patementde IMF de 2 000 000 defranes et dela patente: ce gi wexcluait pos dans certains cos le polenent de inp! sur les béndf- Ges. Ce régime fiscal ne tenolt pas conpte der incidences des comen- Disormais pour determiner le régime fiscal des bureaux de liison, faut | 2 esunguer tes bureaxde liaison dont'aetiité n'a qu'un caractre |” préparateire ou auilicte por rapport él 'atiié de lenrepise Lrangire'd cea Gul ne prsewont po ce carcclire et prandre en comple les incidences d'une convention fiscal inter nationale avec! Eratd'implantation da soge de Uenireprise repre Sonte. N* de page N° de page étermination du régime fiscal des bureaus Détermination du régime fiscal des con selon le caractére des activites 266 bureaux dellisison au regard des deli conventions fiscales internationales 267 ‘Bureau de liison exergant des activités, A caraciére préparatoire ou auxiiaire 266 Bureaus de liaison non constitutits Tata =e @eiablissement stable 267 Régime fiscal 266 Burs iion nt Hastie eens, =. la natured’ établissement stable 267 Definition 266 Régime fiscal 266 Pecevrtercusr ores Fidafrica 266 N° 08 / 2006 Aménagements du régime fiscal des bureaux Revue Fidatrica de liaison ou de représentation Détermination du régime fiscal des bureaux de liaison selon le caractére des activites Pour déterminer le régime fiscal des bureaux de liaison, {i faut distinguer ceux dont les activités ont un caractére préparatoire ou auxiliaire et les autres types de bureaux de liaison. Bureaux de liaison exergant des activites a caractére préparatoire ou auxiliaire Definition ‘Sont considérés comme bureaux de liaison exergant des. activités a caractére préparatoire ou auxiliaire, les orga~ nismes dont les prestations ne constituent pas objet méme de l'entreprise représentée. L’ Administration fis- cale cite a titre d’exemple — les bureaux de liaison réalisant exclusivement des activités de recherche scientifique, de collecte informations ; = les bureaux de liaison installés @ des fins de publi- cité, sauf si ces activités correspondent a l'objet méme de entreprise représentée ; = les bureaux de prospection ou d’études, installés ‘en vue de"implantation d’un établissement indus- triel ov commercial : ceux-ci ne sont considérés ‘comme ayant des activités & caractére préparatoire ‘ou auxiliaire que si leur présence en Cote d'Ivoire n’excéde pas 24 mois. Au-deli de cette période de 24 mois, ces activités perdent leur caractére auxi= liaire ou préparatoire. Régime fiscal Les bureaux de liaison exergant des activités a caractére préparatoire ou auxiliaire sont assujettis & un impot mini- ‘mam forfaitaire (IMF) annuel de 2 000 000 de francs. IIs, n'acquittent pas impot sur les bénéfices. Tis sont également assujettis aux autres impots et taxes a l'exception de la contribution des patentes, de la TVA. et de Pimpot sur les revenus des valeurs mobiliéres (IRYM), La base de la taxe spéciale d’équipement est constituée par le montant total des charges effectives de fonctionne- ment. Autres types de bureaux de liaison Definition Les autres types de bureaux de liaison sont constitués par les bureaux de liaison qui exercent tout ou partie de activité méme de l’entreprise qu’ils représentent. Leur activité ne revét done pas un caractére préparatoire ou auxiliaire Entrent dans cette catégorie 1 Les bureaux de liaison en relation directe ou indi- recte de quelque maniére que ce soit avec la clientele ou les fournisseurs de Ventreprise qu’ils représen- tent. Sont notamment visés, les bureaux de liaison ayant pour objet le suivi de l'exécution de contrats portant sur des brevets ; = les achats = Ia transmission de commande de clients ou de Ventreprise ; = lalivraison de marchandises aux clients de1'entre- prise : = la réception ou Mentreposage de stocks de mar- chandises ; = Ie service aprés vente + = Ia coordination et Ia surveillance des activités de filiales ou établissements de I" entreprise. & Les bureaux de prospection ou d'études dont la présence en Céte d'Ivoire excéde 24 mois ‘Au-dela de la période de 24 mois, ces bureaux de liaison perdent leur caractére auxiliaire ou préparatoire © Les bureaux régionaux et les quartiers généraux. La note de service susmentionnée ne définit pas 1a notion de bureaux régionaux ni celle de quartiers géné- En pratique, le quartier général se présente comme une société ou un établissement stable d’un groupe interna- tional, qui exerce au seul profit de ce groupe des fonctions de direction, de gestion ou de contrOle. Les bureaux régionaux sont généralement des siéges de direction dont les activités ne sont ni auxiliaires ni prépa- ratoires. Ils sont en conséquence traités comme des éta- blissements stables Régime fiscal Les autres types de bureaux de liaison, tels que définis ci-dessus, sont assujettis a l’impét sur les bénéfices, a la Pcertewous ores & Fidafrica Revue Fidafrica ‘Amenagements du régime fiscal des bureaux N° 08 / 2006 267 de liaison ou de représentation contribution des patentes et autres types d"impOts et taxes a Vexclusion de la TVA et de 'IRVM. Impot sur les bénéfices L’impot sur les bénéfices industriels et commerciaux est dd par les autres types de bureaux de liaison, quelque soit la nature de leur activité. L’imp6t est assis surla part de bénéfices rattachable au bureau de liaison. Cette part est fixée forfaitairement 2 7% des charges effectives de fonctionnement du bureau de liaison ou des sommes es sa disposition pour I'exercice de ses activités en Cote d'Ivoire Dans tous les cas, ces bureaux de liaison doivent étre au moins recherchés en paiement de I'IMF. Le taux de cet mpét est appliqué au montanttotal des charges effectives de fonctionnement. Le montant de I'IMF dine peut étre inférieur & 2 000 000 de francs. Contribution des patentes et taxe spéciale d’équipe- ment Le droit sur le chiffre d'affaires de 1a contribution des patentes et la taxe spéciale d’équipement sont assis sur le ‘montant total des charges effectives de fonctionnement. Autres impéts et taxes Les bureaux de liaison relevant de la deuxiéme catégo- rie sont imposables aux autres impots et taxes & l'exclu- sion de 'IRVM et de la TVA. En ce qui conceme la TVA, il est précisé qu'elle ne peut étre percue sur le chiffre affaires tel que déterminé pour le calcul de l'impdt sur les bénéfices (ou IMF), de la patente et la taxe spéciale «equipement, ‘Tous les autres impéts et taxes dus sont déterminés dans conditions de droit commun: = Pricision Les bureaus de liaison exersant & a fois des setviés eleva des deus eatepores, sent imposes comme des buteats de liaison de lx Sesonde ealégoie (autres types de bureaux de Tsien) Détermination du régime fiscal des bureaux de liaison au regard des conventions fiscales internationales Les bureaux de liaison installés en Cote d'Ivoire dont Pactivité ne revét pas de caractére provisoire ou auxi- liaire, ne sont passibles de I'imp0t sur les bénéfices (ou de IMF) que s’ils sont des établissements stables en appli- cation d'une convention fiscale avec les Btats de rési- dence des entreprises représentées Prcenvennceseares Fidafrica Bureaux de liaison non constitutifs d'établissement stable Les bureaux de liaison non constitutifs dun établisse- ‘ment stable en application d'une convention fiseale inter- nationale avec de I’Etat d'implantation de I'entreprise représentée, seronttraités fiscalement comme ceux exer- ant des activités & caractére auxiliaire et préparatoire. En général, les conventions fiscales internationales si- ‘anges par la Cate dIvoire définissent comme non cons- titutifs d’établissement stable, les installations d'affaires aux seules fins d”activités qui ont un caractere prépara- toire ou auxiliaire > Remargues Larsque Ton est en présence "une convention fisale avec Etat ‘implantation de Ientreprise represent, ilimporte de se referer tus dispositions de adte convention qui enumérent les installations Fixes d'afleires non contituives 6 tablistement stable | ttre €*exemples, sont non constiutives d'éablissement stable, les etwitessuivantes fntreposage aux sovles fins de transformation par une autre tureprise (en général toutes lee conventions dont la CBie SF lvoire est signatures ~enireposage, stockage exposition de marchandises appar pants enireprise (conventions avec I"Allemagne, la Belgique Te Canada, IIe, le Royaume Unie de Grande-Bretagne et {Pvland= du Nord, Ia Suisse) = publcité, fournitars e'informations, recherches scientifiques bu activités analogues gui ont un certtére préparacoite Ov sunilisite (lvtes les conventions signéss parla Cote ¢"Wvoire) Selon les commentaires de ['OCDE. peur Mappréciation du fatactére ani lsire ou préparatote, «Ie err décsifeonsisic i eehercher si les installations Fixes affaires constituent en es une par essntele el notable des activités repr > Ainsi done, Iacivié dz publicité, de fournitures Tinformations ov de recherches scientifiques n'a pas de earac~ tere prépuratore ou aust ele constiue Mobjet mame de Pootvits représenée. ‘Achat des marehundises ou collece «informations pour ta cliente (convention voirostisse) En equi concer les conventions OCAM et CEAO, "Administra tion fiseale rappelle quelle continent dice appliquées en Cote voire malgré fa dssolution de ces organismes. sous réserve toutefois de réeinrocité Bureaux de liaison ayant la nature d’établissement stable Lorsque le bureau de liaison a la nature d'un établisse- ment stable, il est assujetti a l'impét sur les bénéfices ou AVIMF et aux autres impéts dans les conditions définies pour les bureau de liaison dont les activités n’ont aucun ccaractére auxiliaire ow préparatoire (« autres types de bureaux de liaison »). Hl 268 N° 08 / 2006 Etude Fiscalité Revue Fidatrica 2006 - 65 Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiére de retenues d'impéts a la source Premiére partie [Dans notre étude n°05/2006, nous traitions de la question d ‘amortisse- ment des biens mobiliers objet de erédit-bailtransfrontatier JA lo suite de cette étude, le présent article est consacré au probleme des reternesd impéts ettaresa la source en cas deerédit-bail transfrontalier. Les réponses & ceite préoccupation sont nécessairement lides & la nature juridique et au traitement compiable du crédit-bail. La premiére | Ipartie consacrée é la retenue @ la source de Vimpét sur le revenn sera fen consequence précédée d'un rappel sur la nature juridique et fe Praitement comptable du crédit-bail IN? de page N° de page Rappel sur le erétt-ball 269 Incidences des conventions fiscales internationales 270 Nature juridique du créit-bail 269 Se eC 2 Conventions biletérales 270 Jame: ao De aretenue la source d'Impét ‘Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiére de $e es reves de creams=i (IRC) 270 retenue 1a source d’impét sur le revenu 269 En T'absence dane convention fiscale internationale 270 Tncidences des conventions fiscales intemationales 270 Retenue a la source d"impdt BNC 269 En Fabsence de convention fisale internationale 269 RRetenue a la source au ttre de Vimpat sur les revenus locatifs cas des biens immwbiliers situés en Céte dlvoire am Pracensemaoustrer Fidafrica Revue Fidatrica Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiére N° 08 / 2006 269 de retenues d'impéts a la source - Premiére partie Rappel sur le crédit-bail Nature juridique du crédit-bal Du point de vue juridique, le erédit-bail se présente ‘comme une opération de location assortie d'une option achat moyennant un prix convenu. L’administration fiscale dans sa note de service n° 1228 du 28 mars 1997 sur l'annexe fiscale pour Ia gestion 1997, révéle cette nature juridique du crédit-bail. Elle précise que la société de crédit-bail « laisse le bien acquis d la disposition dun locataire pour une durée fixe et en contrepartie du verse- ‘ment d'un loyer. A la fin de la location, le preneur peut acheter le bien pour un prix fixé a l’origine, renégocier le contrat de crédit-bail ou restitwer. » ‘Ainsi présentée, l'opération du crédit-bail se distingue des ventes & tempérament. Ces opérations sont de vérita- bles contrats de vente qui impliquent le transfert automa- tique de la propriété du bien. Ce sont des variétés de vente ‘a crédit dans lesquelles le paiement du prix est fractionné en plusieurs versements échelonnés sur une certaine du- r6e, Traitement comptable Le SYSCOHADA 2 traité Vopération de crédit-bail essentiellement comme une acquisition d'immobilisa- tion assortie d’un emprunt du méme montant. Par conséquent, la souscription dun contrat de crédit- bail est enregistrée ‘comme Pacquisition (en propriété) du bien, que rien ne distinguera 4 l’actif des autres biens de Pentreprise: = et corrélativement comme l’emprunt du prix cor~ respondant qui apparaftrait au passif dans la rubri= aque des « dettes financitres ». Chaque redevance payée est done considérée comme une annuité de lempruntet doit tre scindée en charges dintéréts (immédiatement déductible) et en remboursement emprunt. Lecrédit-bail est donc comptablement traité comme une vente & crédit. Ce traitement comptable résulte essentiellement du fait que la probabilité que le preneur ne léve pas l’option est Urs faible. Dans le cas contraire, l'opération de crédit- bail doit étre traitée comme une location simple. Les redevances versées seront alors entigrement enregistrées, comme des charges locatives, PricewrenwcustGoners Fidafriea = Précision Le traitement compeable di créicbail en ant qu’ operation acqui- sition "an bien eri impose aux entreprises pout les immobi- lisations dont la valeur d'eniege excede 3% du otal brut des immo- bitisations ow, lorsqu’il agit de petite matériel, dont la valeur représente plus de 20% des immobilisations brutes utilisées, Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiére de retenue a la source d'impot sur le revenu En tant qu’opération de location ou de erédit, le crédit- bail transfrontalier peut donner lieu a Ja retenue a la source au titre d'impét BNC ou d’IRC. Lorsque l'opération de erédit-bail transfrontalier porte sur des biens immobiliers situés en cOte d'Ivoire, seule la retenue au titre de I'imp6t sur les revenus locatifs peut atte envisagée, Quelque soit la nature du revenu afférent 3 l'opération de erédit-bail (bénéfices non commerciaux, revenus de eréance ou revenus immobiliers), laretenue la source ne se fera quau titre dune seul imp6t sur le revenu Retenue a la source d'impot BNC En tant qu’ opération de location de biens, le erédit-bail pose le probléme de la retenue & Ia source 'impot BNC. Cette question se poseen cas de crédit-bail transfrontalier, puisque l'une des parties réside & I'étranger. Il peut également avoir dans cette hypothése, une incidence des conventions fiseales internationales. En absence de convention fiscale internationale En I'absence de convention fiscale internationale, it sera fait application de la législation fiscale interne. A ce titre, l'article 92-1° du Code général des Impéts (CGI) précise que sont passibles de I'impot BNC, sous réserves des conventions internationales, les personnes et sociétés n’ayantpasd’ installation professionnelleen Cote d'Ivoire, raison des sommes qu’ elles pergoiventen rémunération des prestations de toute nature, fournies ou utilisées en Cote d'Ivoire. Les particuliers, sociétés et associations qui versent ces sommes sont tenus de percevoir I'impot ‘pour le compte du Trésor par voie de retenue & la source. ‘Ainsi donc, la retenue la source de I’impot BNC prévue & l'article 92-1°ne vise pas seulement les bénéfi- ces énumérés a Particle 85-2° du CGI et qui ne compren- nent pas les rémunérations versées dans le cadre de la location d’un bien. Cette retenue s' applique & toute pres- 270 N° 08 / 2006 Traitement du crédit-bail transfrontalier en matiere Revue Fidafrica de retenues d'impats a la source - Premiére partie tation de service fournie ou utilisée en Cote d'Ivoire. Le taux effectif de cette retenue est de 20% ( 25% sur 80% du ‘montant brut des rémunérations versées) Incidences des conventions fiscales internationales Les incidences different selon qu'il s'agit des conven- tions OCAM et CEAO ou conventions bilatérales signées, par la Céte d'Ivoire. Conventions OCAM et CEAO Les conventions OCAM et CEAO prévoient générale: ment que les redevances payées pour I'usage ou la con- cession du droit & usage d’équipements indusiriels, ‘commerciaux ou scientifiques ne sont imposables que dans I’Btat de domicile du bénéficiaire desdites sommes. ‘Ainsi, lorsque le crédit-bail transfrontalier porte sur des biens mobiliers d’équipements, il n'est prévu aucune retenue a la source des sommes versées. ‘Au regard de ces conventions OCAM et CEAO, les redevances qui seront versées dans le cadre d’un crédit. bail transfrontalier portant sur des équipements mobiliers seront imposées exclusivement dans "Etat de domicile du bénéficiaire des redevances. NB. Dans sa note de service n? 1207 du 09 aodt 2006 relative au régime fiscal des bureaux de liaison, ’Administrationfisealearappelé que Tes conventions OCAM et CEAO continuent d'etre appliquées en (Gated Ivoire malgré la dissolution de ces organismes, sous réserve teutelois de éciprocite. Cette préision fait suite lz dénonciation ide ces conventions pat certains Etats signatures, notamment le Burkina Faro et le Mali Conventions bilatérales Les conventions fiscales bilatérales signées par la Cote d'Ivoire, prévoient généralement une retenue a la source lorsque les sommes versées dans un autre Etatcontractant ont la nature de redevances. Il en est ainsi des sommes versées pour l'usage ou la concession du droit & l'usage d'un équipement scientifique, industriel ou commercial. ‘Ainsi done, en présence d'une de ces conventions bila~ térales, les sommes versées dans le cadre d'une opération de crédit-bail transfrontalier portant sur un équipement industriel commercial ou industriel seront soumises 8 la retenue & la source, Le taux de la retenue ne peut dans ce cas excéder 10% (au lieu de 20% en I'absence de conven- tion fiscale), a condition que les redevances soient ver~ sées au bénéficiaire effectif De la retenue a la source d’Impdt sur les revenus de créance (|RC) En tant qu’opération de crédit, il se pose la question de savoir si le erédit-bail peut étre considéré comme une ‘opération de prét passible de IIRC. La question se pose autant plus que du point de vue comptable les sommes versées dans le cadre d'un crédit-bail sont enregistrés pour une partie en remboursement d’emprunt et pour Pautre en charge d’intéréts La etenue a la source ne peutse faire au titted’ IRC, que si operation de erédit-bail est soumise & cet impot dans Etat de la partie versante, en T'oceurrence la Cote d'Ivoire. Il lieu de distinguer selon qu'une convention est applicable ou non. En absence d'une convention fiscale internationale L'article 196 du CGI oblige le débiteur, le notaire ou le banquier domicilié en Cote d’Ivoire qui paie des intéréts A une personne résidant A ’tranger, a opérer une retenue ala source d’IRC sur ces intéréts. Cette retenue ne s'appliguera que si ces intéréts sont imposables & IRC en Cote dIvoire. L’article 192 du CGI exclut du champ d"application de IRC, les intéréts et autres produits des opérations de ‘erédit ne présentant pas le caractére juridique d'un prét en est notamment ainsi des intéréts Facturés & |’occa~ sion des crédits commerciaux qui entrent dans l'objet de entreprise, et dont Ia conclusion est indissociable des opérations commerciales réalisées. Tel est Ie cas des intéréts versés dans le cadre d'une opération de crédit bail. Du point de vue comptable, I'opération de crédi bail est une opération de vente 2 crédit, donc une opéra tion de crédit commercial. Les intéréts s'y rapportant ne peuvent en conséquence faire lobjet d°une retenue & la source d'IRC. ‘Ainsi done, les intéréts versés dans le cadre d'une opération de crédit-bail par un débiteur, banquier ou notaire résidant en Cte d’ Ivoire & un eréancier étranger, sont exonérés de la retenue d’IRC en tant qur'intérets de cerédits commerciaux Incidences des conventions fiscales intemationales La plupart des conventions signées parla Cote d'Ivoire, prévoient généralement une retenue & la source sur les intéréts versés dans I’autre Etat contractant. Les intéréts visés par cette retenue sont dans la plupart de ces conventions (conventions bilatérales notamment), les intéréts de toute nature, méme si elles sontassorties de garanties hypothécaires ou d'une clause de participation Preawesores & Fldafrica Revue Fidafrica Traitement du crédit-bail transtrontalier en matiére N° 08 / 2006 an de retenues dimpdts a la source - Premiére partio aux bénéfices du débiteur. Sont nécessairement visés les dépots d’espace et les cautionnements en numéraire, les obligations d’emprunt La question reste de savoir si la notion toute nature » couvre notamment les int et les intéréts de créance commerciale. A défaut de définition précise, il faudrait se référer comme le recommande généralement les conventions, au sens donner par le droit interne des Btats contractants, dés Tors que le contexte n’exige pas une interprétation diffé- rente. Sur [a base de cette recommandation, l'on peut soutenit que les intéréts moratoires ou les intéréts de ceréance commerciale de source ivoirienne, ds lors qu’ ils sont exclus par Je droit interne des revenus de créance imposables, ne peuvent au regard des conventions subir une retenuie a la source, Sur la base des dispositions conventionnelles relatives aux autres revenus non sp fiquement mentionnés par Ia convention, on pourrait conclure que les intéréts de créance commerciale ne seront imposables que dans I°Etat de résidence du béné ficiaire des intéréts. Tel serait le cas des intéréts versés dans le cadre d’un crédit-bail (transfrontalier) Certaines conventions, telles que la convention franco- ivoirienne et Ia convention ivoiro-suisse, exonérent ex~ pressément de la retenue & la source les intéréts payés en liaison: I « imtéréts de is moratoires Paceneswouss ores Fidafrica = avec la vente & crédit d’un équipement industriel, commercial ou scientifique ; = ow avec la vente a erédit de marchandises ou la fourniture de services par une entreprise dun Etat contractant & une entreprise de autre Etat. ‘Au regard done de ces conventions, les intéréts versés dans le cadre d'une opération de crédit-bail par une entreprise ivoirienne & une autre entreprise située en Suisse ou en France, ne seront imposables que dans I'Etat du domicile du bénéficiaire, si elle en est le bénéficiaite effectif. Retenue a la source au titre de limpdt sur les tevenus locatifs : cas des biens immobiliers situés en Céte d'ivoire Lorsque le crédit-bail transfrontalier porte sur un bien immobilier situé en céte d'Ivoire, la retenue ala source ne peutse faire qu’au titre de |’impot sur les revenus locatifs, si le bien visé est passible de Ia contribution fonciére. La situation sera la méme en présence d'une convention fiscale internationale, Les conventions signées par la Céte d'Ivoire prévoient généralement que les redevances versées pour la jouissance de biens immobiliers ou l'ex- ploitation de mines ou carrigres ne sont imposables que ‘dans I’Etat contractant od sont situés ces biens immobi- liers. En conséquence, si le bien immobilier est situé en Cére d°ivoire, les redevances versées et représentatives de loyers, seront passibles de la retenue Ala source au titre de revenus locatifs. 272 Ne 08 / 2006 Revue Fidafrica Etude 2006 - 66 Technique contractuelle Pour une grande efficacité des conditions générales de vente piles eaten Tai codon ltrs deve CT) sont des spltons | N° de page N° de page risa es cndsos Moda de ipenet xe ‘générales de vente 276 Clause de réserve de propriété 26 Présentation des CGV sur des documents écrits 276 Autres mentions portées dans les CGV 27 ‘Mentions lisibles 276 Force majeure am glenn es gs a; Clauses préventives des risques dimpayés 276 ou de prestations de services a7 Ciawerreiveséecepaion es COV 27 PnwtotGoes Fldajrica Revue Fidafrica Pour une grande efficacité des Ne 08 / 2006 273 conditions générales de vente Présentation des conditions générales de vente ‘A défaut de dispositions légales sur les conditions géné- rales de vente, le vendeur ou le prestataire de services nest tenu par aucun formalisme dans la présentation. Mais pour que le fournisseur ou le prestataire de servi. ces puisse invoquer ses CGV al’encontre de son client, il faut que celui-ci non seulement ait pris connaissance des CGV mais aussi qu’il les ait acceptées ; ce qui n'est possible que si les CGV sont présentées sur des docu- ments éerits et que les mentions afférentes sont lisibles. Présentation des CGV sur des documents écrits Les CGV peuvent étre portées sur divers documents comme les prospectus publicitaires, les factures, les bons de commande, les écriteaux ou affiches ete... L’essentiel est que ces documents reflétent un engagement réel et sérieux de la part de leur auteur et dont I'acceptation manifeste le consentement des parties. ‘Ainsi, un simple courrier présentant en annexe les con- ditions de vente serait insuffisant si le fournisseur n’arri- vait pas & prouver que le clienten a eu connaissance avant la conclusion du contrat. II en serait de méme pour Ia facture sauf si le destinataire a payé le montant de la facture ou seulement un acompte. I] est censé dans ce cas, avoir accepté également ce qui y ait mentionné Les éeriteaux et affiches mentionnant les CGV, mais apposés dans un endroit que le client ne fréquente pas régulirement seraient aussi inefficaces. La solution la plus efficace serait de porter les CGV sur le bon de commande. Ce document qui est émis avant la livraison des biens ou des services, ja valeur juridique dune offre selon le cas, et dont la signature parle client vaut acceptation. Le fournisseur peut utiliser le verso du bon de commande pour porter les CGV a la connaissance de son client. Dans ce cas. il doit prendre soin de faire signer le recto et le verso du bon de commande. Mentions lisibles Pour étre opposables au destinataire, les CGV doivent tre mentionnées dans des termes clairs et des caractéres, appérents pour étre lisibles. Il serait plus pratique pour les fournisseurs de présenter les clauses importantes en gras. Les mentions relatives aux CGV seront généralement considérées comme présentées de manigre apparente, si celles constituent notamment un paragraphe du texte ser- vant de support ou si elles figurent sous le titre « Condi- Prcerweescusi Gores G Fidafrica tions générales de vente » imprimé en caractéres gras et cen majuscules I faut par contre exclure les petits caractéres imprimés cen bas de page. Contenu des conditions générales de vente En "absence de réglementation spéciale, il n'y a pas de mentions devant étre obligatoirement portées dans les CGV. En pratique, les CGV comprennent généralement des clauses permettant de prévenir les risques d’impayés. Clauses préventives des risques dimpayés Les clauses préventives des risques d’impayés portent sur les modalités de réglement et les garanties en cas 'inexécution du contrat par l'une ou autre partie Modalités de réglement Les clauses relatives aux modalités de paiementdoivent préciser le mode et le délai de réglement. Les modes de réglement sont importants car d’elles dépend I'efficacité des mesures de recouvrement force. Ainsi, lorsqu’il est prévu un réglement par chéque ou par effet de commerce, le fournisseur peut, en cas d’insuffi- sance ou d’absence de provisions, former une demande en injonetion de payer ou pratiquer sans autorisation du juge, une saisie conservatoire sur les biens du client défaillant Les CGV doivent également préciser les détais de paie- ‘ment ainsi que les conditions d’application et le taux d'imiérét des pénalités de retard. It peut tre prévu a titre de sanctions du retard de paiement, I'annulation des, commandes en cours. Clause de réserve de propriété Laclause de réserve de propriété est l'une des mentions les plus importantes portées dans les CGV. Elle doit éire portée a la connaissance du client avant Ia livraison du bien. La solution Ia plus évidente serait de mentionner cette clause dans les CGV insérées dans le bon de com- mande. Au mieux la clause de réserve de propriété doit apparaitre au recto du bon pour étre plus apparent. Les marchandises visées par la clause de réserve de propriété doivent étre suffisamment identifiges. Le four- rnisseur doit prendre soin de mentionner dans le bon de commande ou la facture, toute indication spécifique des 274 Ne 08 / 2006 Pour une grande efficacité des Revue Fidafrica conditions générales de vente ‘matchandises et notamment les numéros de code portés sur les étiquettes de ces marchandises. = Pricision Pour fre epposable ns tiers, ln clause de réserve de proprité doit fire inserite au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier. (pour plus de précisions sur la clanse de réserve de propriets, vir revue n°0472002-71), Autres mentions portées dans les CGV Les entreprises peuvent également prévoir dans les CGV, d'autres clauses gui leur pataissent nécessaires pour éelairer leurs relations avec les clients et pour limiter les contestations pouvant naitre de I'exécution du contrat. Ces clauses peuvent notamment concerner les, points suivants Force majeure Le fournisseur peut définir dans les CGV les événe: ments constitutifs de force majeure, préciser les modali- tés de sa mise en ceuvre et ses effets, en vue d’éviter toute contestation (pour plus de précisions sur les stipulations contractuelles relatives & la force majeure, voir revue n® 03/2006-27) Raglement des litiges Les CGY peuvent prévoir, pour le réglement des litiges, des clauses attributives de compétence et fixant la loi applicable (dans le cas d'une opération de commerce international). Le fournisseur aura plus intérét a préciser que les litiges pouvant naftre de l’exécution du contrat seront portés devant le tribunal le plus proche de son sidge social En général, dans le cas d’un contrat de commerce international, les parties prévoient une clause compromissoire ou un compromis d’ arbitrage qui soumet les différends contractuels & la procédure d'arbitrage. = Précision te fournisseur quia son domicile ou su rSzidence habitulle dans un des Euts de POHADA, la C&te o"Tvoize notamment aura plus (tineret a prévoir dans ves CGV une clause compromissoie qui Ssouret un clffrend ala Cour Commune de Justice et Arbitrage dont le siege est site 4 Abidjan Conditions préférentielles de vente ou de prestations de services Les conditions préférentielles de vente sont notamment relatives aux rabais, remises et ristournes que le fournis- seur entend accorder & ses clients. Les rabais, ristournes et remises peuvent étre accordés = soit en fonction de I'accroissement du volume des marchandises livrées ou de l'achat dune gamme compléte de produits : - soit pour rémunérer la prise en charge de certains services par le client. Les conditions préférentielles peuvent concemner égale- ment les délais de paiement ou de livraison, le transport ect. (= Précision Le fourisseur dot villr 8 oe que les conditions préfereteles consentiesu son client ne soien pas discriminatoies. Pour ce faire, {es conditions préférentilles doivent &trejusiiges par une contre partie et doivent Gute accordées & tout prtenaire commercial s© frovvant dans une siwation idenique (Pour plas de peécisions eur les pratiques discriminatoires, voir revue n°12/1995-107), Clauses relatives a l'acceptation des CGV I peut arriver que le client destinataire des CGV ré- ponde par des conditions générales d’achat (CGA) com- portant des clauses contradictoires avec les CGV. Le principe généralement admis, est que doivent étre appliquées les demigres conditions acceptées par toutes les parties. Ainsi done, en cas de CGV et de CGA contra- dictoires, s‘appliqueront les clauses que les parties ont convenues de faire prévaloir. ‘A défaut de conciliation, les clauses contraires s‘annu- lent, et il est fait application des régles de droit commun, Pour ne pas étre contraint & se soumettre aux CGA de son client, et pouréviter ou limiter les éventuelles contes- tations, le fournisseur peut insérer dans les CGV des stipulations sur I'acceptation des CGV. Il peut notam- ment prévoir les points sur lesquels il ne peutétre apporté de contradictions ou prévoir des délais impartis au client pour faire connaitre ses observations et au-dela desquels les CGV seront considérées comme emtidrement accep- tees. Hl Prcawesvouss Gores Fidafrica Revue Fidatrica N° 08 / 2006 275 OHADA 2006 - 67 Droit comercial général Cession de fonds de commerce : quelle protection pour les créanciers du vendeur ? En raison de Vimportance des éléments gui le composent (clientdle, drott an bail et certains biens incorporels nota meni), le fonds de commerce est régi par des régles rigours ses visant @ protéger les insérets en présence y compris ceux ides personnes tiers aux contrats se rapportant au fonds de Commerce. II en est ainsi en matiére de cession de fonds de commerce pour les intérsis du eréancier du cédant. L'acte tiniforme del ‘OHADA portant sur le droit commercial général (AUDCG), prévoit des dispositions qui protigent les iméréts ddu créancier du vendeur du fonds de commerce tant au niveat des formalités de publicité gue des effets de la cession. Si les “formalites de publicité permettent d informer le eréancier de a cession du fonds de commerce de son débitenr, les régles relatives anx effets de lo cession conferent audit créancier des droits d'opposition et de surenchere N° de page N° de page ‘Publicité dela cession du fonds de commerce 273 rit d'oppositionet de surenchére 23 Intéréts lids @ la publicté dela cession Droit "opposition 23 Oe Se me Droit de surenchére 214 Fommalités de publicité de l'acte de cession du fonds de commerce 27 Prcerreenouseares Fidafrica 276 N° 08 / 2006 Cession de fonds de commerce : quelle Revue Fidafrica protection pour les créanciers du vendeur ? Publicité de la cession du fonds de commerce Le fonds de commerce est un bien important pour le ‘commercant puisqu’il comprend l'ensemble des éléments mobiliers (corporels ct incorporels), nécessaires al'exer- cice de son activité. Le fonds de commerce a done une valeur certaine qui constitue une garantic pour ses créan- ciers. La publicité relative a la cession du fonds de commerce permet de préserver cette garantie. Intéréts liés a la publicité de la cession du fonds de commerce ‘Sans publicité, la cession du fonds de commerce s‘opé- rerait dans Ia clandestinité. Le créancier du vendeur pourrait alors étre privé de son droit de gage général sur Tes biens de ce dernier et notamment sur son fonds de commerce. Informé de la cession, le eréancier du vendeur pourra ainsi exercer les droits du vendeur liés a la cession du fonds de commerce que ce dernier aura négligé d’exercer, afin de faire entrer une valeur dans le patrimoine de son, débiteur. I) en serait ainsi de I’action en réclamation du prix de la cession, de l’action en inscription du privilege de vendeur ou de I’action résolutoire du fonds de com- merce en cas de défaut de paiement du prix de cession. Cette action résolutoire permettra de ramener le fonds de commerce dans le patrimoine du vendeur La publicité de Macte de cession du fonds de commerce permet aussi d'éviter que le vendeur céde le bien en, fraude des droits de ses créanciers par dissimulation, notamment du prix de cession. Aussi, est-il prévu par PAUDCG que le prix convenu soit mentionné dans I’acte de cession du fonds de commerce. Par ailleurs, il est préva que toute contre-lettre ou convention ayant pour ‘objet de dissimuler partie du prix dune cession de fonds de commerce, est nulle et de nul effet (article 126 de PAUDCG). “= Précision Le droit de guge general d'un eréancier du vendeur de fonds de commerce peut ete compromis par ls privileges ov nantissements inserts sur le foids de commerce du dbiteur. Les eréanciers nants fu privileges ont un doit de suite et un droit de prétéence sur les créanciers bénéficisies d'un drait de gage général (eréanciers hirostaphaires). Les drits dv eréancier nant! ou privilégié sont {aranils pendant cing anodes &compter dela date nseviption du privilege ou du nantiseement au registe de commerce. Tovtefos. réancierchirographoire di vendeur de fonds de commerce peut fobtenirenjustice Ie eéchsance du terme en cas é'un nantssement postéricurement isa eréance, lorsque les éléments dy fonds affetés th nanissement sont vendus (art. 8§ de l'acte unforme portant organisation des sire). Formalités de publicité de lacte de cession du fonds de commerce Test prévu par AUDCG, que dans un délai de quinze jours & compter de sa date, tout acte constatant la cession, du fonds de commerce doit étre publié & la diligence de Vacquéreur dans un journal d’ annonces légales, et parais- sant dans le liew oi le vendeur est inserit au Registre du Commerce et du Crédit Commercial (art. 121). L'AUDCG ne donne cependant aucune précision sur la sanction applicable en cas de défaut des formalités de publicité de I'acte de cession Droit d’opposition et de surenchére Droit d'opposition Informé de la cession du fonds par l"insertion de I'acte de cession dans un journal d'annonces légales, le créan- ciet a la possibilité de faire opposition au paiement du prin. Le prix de cession n’est pas directement versé a Macquéreur. I] est consigné entre les mains d'un notaire ou d'un établissement bancaire agissant titre de séques- tre qui conserve le prix de cession pendant un déiai de trente jours. Ce délai court & compter du jour de la parution de la vente dans un journal habilité a recevoir les annonces légales. “= Précision Le nom et I'udeese de I'Stablissement baneaire désigné en qualité de séquesire lorsque la vente aliew par oct sous sing privé, doivent, {tre mentionnés dans avis de cession du fonds de commerce publié ‘das le journal annonces légales. Le prix de vente ne sera disponible pour le vendeur que sur justification d'une main levée de toutes les opposi- tions. L'opposition ne produit qu’un effet conservatoire. 1 appartient en conséquence & | opposant de saisir la juri- diction compétente pour faire constater sa créance, et recevoir le paiement de celle-ci Sous psine de nullité, opposition dot &ie noid pur acte extra judieiate = ats Notaire ou a |'eablissement bancuiredésigné en qualité de sequestre = a Pacquérear,& son adresse tlle que figurant dans Vacte de ‘cesion publié dans un journal d'annonces légales Pricenennouse@orers Fidafrica Revue Fidatrica Cession de fonds de commerce : quelle N° 08 / 2006 277 protection pour les créanciers du vendeur ? = au Groff de la Juridction of et tena le Registre de Commerce edu Crédit Mobilier RCM) odes inserite vendeur: le Greffe ait parla suite procéder inscription de cette opposition sur Je RECM LLacte opposition doit également. cous peine de nllité, mention net le montant ct les causes dela créance, et content ection de domicile dans le resort dela juriiction est tenu le RCCM. Droit de surenchére Tout créancier ayant régulidrement fait opposition ou ayant inscrit un privilege ou un nantissement peut, dans le mois de la publication de la vente dans un journal d’annonces légales, former une surenchére du sixiéme du prix global du fonds de commerce figurant 2 lacte de vente. Le droit de surenchére peut étre exercé par les eréanciers du vendeur lorsqu’ils estiment que le prix de cession, qui ne suffit pas 2 les désintéresser, ne corres- pond & sa véritable valeur. Le fonds sera done mis en vente aux enchéres publiques, mais les eréanciers de- vront se porter enchérisseur du prix initial. Si la suren- chére oblige le créancier & conserver le fonds, elle cons- titue toutefois une mesure importante de prévention con- tre les dissimulations de prin. Les eréanciers nantis et opposants bénéficient du méme droit de surenchére lorsque le fonds a fait l'objet d'une vente forcée. Dans tous les cas, le surenchérisseur devra consigner dans le méme délai, au Greffier de la juridiction compé- tente, le montant du prix augmenté du sixiéme. L’acte ayant donné lieu 8 surenchére doit étre intégrale~ ment reproduit dans le cahier de charges. A la diligence du Greffe, doivent également étre mentionnés dans le ccahier de charges, les nantissements antéricurement ins~ crits et les oppositions réguliérement notifiées & la suite de la publication consécutive a la vente volontaire du fonds, ou pendant la procédure de vente forcée. Aucune nouvelle opposition ne peut étre formée pen- dant la procédure de surenchére. Ml 278 N° 08 / 2006 Lois et reglements Arrété n° 0241/MDPMEF/DGI/DGTCP du 10 aot 2006 portant définition des modalités d’application de la procédure de remboursement des crédits de TVA Revue Fidatrica 2006 - 68 Article premier. - Le présent arrété 1 pour objet de définir = les modalités d’application de la procédure de remboursement des crédits de TVA, prévue parle para- graphe 2 de l'article 7 de I’annexe fiscale @ l'ordonnance n° 2006- 234-du 2-a0ét 2006 portant Budget de 1” Btat pour la gestion 2006 ; = les modalités de remboursement de la taxe acquittée par certaines entreprises visées par l'article 8 de Vordonnance précitée et bénéfi- ciant d’exonérations prévues par des textes particulier ou conven- tionnels. I~ Entreprises bénéficiaires du remboursement Art. 2. Sont concernées parle rem- boursement : 1° les entreprises visées & l'article 382 du Code général des Impéts ; 2° lesentreprises dont les programmes de construction de logements a carac- tere économique et social ont été agréés, ou réal isan tde grands investissements dans le secteur de lhabitat; 3° les entreprises éligibles au Code des Investissements pour leurs achats Jocaux 4° les entreprises réalisant des pro- Jets dans le cadre de conventions si ‘gnées avec le Gouvernement, ements cons dossier u- tits du Art, 3. — Le dossier de rembourse- ment doit obligatoirement comporter les pidces suivantes [A~ Pour toutes es entreprises Sigbles = une demande de remboursement adressée au Directeur général des Impéts mentionnant le montant du cerédit de taxe dont le rembourse- ment est demandé, la période de remboursement, le numéro de compte contribuable et le numéro de compte bancaire du requérant les copies des déclarations deTVA et des états des taxes déductibles attestant du montant du erédit de- mandé en remboursement pour les assujetties & la taxe ; une caution délivrée par un établis; sement bancaire ou financier d'un montant égal a 25 % des sommes demandées en remboursement ; une attestation de sincéritédes som- mes demandées en remboursement, sur un formulaire fourni par la Di- rection générale des Impots pour les biens acquis & I'importa- tion, une attestation délivrée par les services de la Direction géné- rale des Douanes certifiant que le ‘montant de la TVA & l’importation 8 646 effectivement acquitiée ; Pracewenvcuss Gores Fidafrica Revue Fidafrica = pour les exportations, une attesta- tion de la Direction générale des Douanes certifiant que les mon- tants figurant sur les déclarations titre d’exportation sont exacts. Toutefois, ces attestations délivrées parla Direction générale des Doua- nes ne sont pas exigées lorsqu’au terme d'un délai de dix jours & compter de la date de réception de Ja demande, aucune suite ne lui a 816 réservée = un droit de recherche percu con- formément a l'article 20 de I"an- nexe fiscale a la loi n* 98-742 du 23 décembre 1998 portant loi de Finances pour la gestion 1999. {8 ~ Pour lee entreprises visées aux 2 delaricle = Le devis initial chiffré du projet avec indication des quantités des matériaux utilisés et le montant de la TVA correspondante. = Une copie de I’arrété d’agrément, ou de la convention légalisée par T'Assemblée nationale ou signée par le Ministre des Finances, = Un état récapitulatif des quantités et de la valeur des produits ainsi que le montant de la taxe ayant grevéles biens affectés ala réalisa- tion du projet pour la période cou- verte par la demande de rembour- sement. III ~ Dépot et instruction des demandes [A~ Autitre des demandes de remboursoment des exes de TVA 1 Procédure normale Art. 4. — Le dossier de rembourse- ment doit étre déposé a la Direction des Grandes entreprises pour les en- treprises dont les dossiers sont gérés par ce service, ou auprés des Direc- tions régionales des Impéts, pour les autres. PrcawieaoussGores Fidafrica Lois et réglements Les demandes de remboursement doivent étre présentées ila fin de cha- que trimestre civil. Elles sont instrui tes dans le délai maximum de deux mois a compter de leur date de récep- tion, Un contrale préalable de la sincérité du_montant des crédits demandé en remboursement est effectué lors de la phase instruction. 2- Procédure accélérée Art. 5. ~ Sont éligibles & la procé- dure aceélérée de remboursement des exédits de TVA, les entreprises qui outre les piéces exigéesI'article3 ci- dessus & l'exception de la caution, ont ‘obienu I'agrément visé a article 7. Art. 6. — Par dérogation au délai prévu A larticle 4 cisdessus, pour les entreprises éligibles la procédure accélérée, l'instruction des demandes est effectuge dans un délai maximum de quinze jours La mise en ceuvre de cette procédure accélérée ne fait pas obstacle 3 I'exer- ice ultérieur du droit de contrdle dont dispose I’ Administration. Art. 7.—Pourbénéficier de la procé, dure aceélérée de remboursement pré- vue a 'article 5 ci-dessus, les entrepri- ses doivent formuler une demande d'agrément auprés de la Direction gé- grate des ImpOts avant le 31 janvier de chaque année. Elles doivent remplir les conditions suivantes = réaliser& exportation au moins 75 % de leur chiffre d’affaires : ne pas avoir fait Pobjet dune procédure de redressement ayant ré- Vélé des pratiques frauduleuses lors des eing derniéres années, L'agrément est accordé par le Direc- teur général des Impéts pour une pé- Fiode de douze mois. N° 08/2008 279 3- Retrait de l'agrément Art, 8.—Lorsque les controles révé- lent que le contribuable s’est rendu coupable de manctuvres frauduleuses en matiére fiscale, l'agrément lui est retiré par lé Directeur général des Im- pats. B~ Av tte des demandes éerenboursement de TA seuitée sur des projets exonérés Art, 9,~Le traitement des dossiers relatifs aux logements a caraciére éo- nomique et social et aux exonérations conventionnelles reléve de 1a compé- tence de la Direction des Opérations d'Assiette. La périodicité de ces de- mandes de remboursement de TVA est de trois mois. L'instruction de ces dossiers est ef- fectuée dans le délai de 30 jours. IV -Paiement Art. 10, - Les dossiers ayant regu un avis favorable a I"issue de Iinstrue- tion, font l'objet dun ordre de paie- ment établi. par le Directeur général des Impéts, mentionnant le montant du crédit admis en remboursement. Art, 11.—L'ordre de paiement visé Particle précédent est exécuté par le régisseur d’avances chargé du rem- bboursement des crédits de TVA dans undélai de huit jours suivant la datede sa réception, Sanction Art. 12. — Lorsque les contrdles révélent que le contribuable a obtenu indGment le emboursement de laTVA, acquittée, les sommes ainsi percues feront I’objet de répétition sans préju- dice des sanctions prévues par Ia ré- ¢glementation en vigueur. Date d'effet Art. 13. — Le présent arrété abroge toutes dispositions antérieures contrai- N° 08 / 2006 Revue Fidafrica 280 Lois et réglements Arrété n° 0242 MDPMEF/DGTCP/DGI/PGT du 10 aoit 2006 2006 - 69 portant création d’une régie d’avances au sein du Ministére délégué auprés du Premier Ministre, chargé de I'Economie et des Finances pour le remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée Article premier, ~ I] est eréé au sein du, Ministére délégué auprés du Pre- mier Ministre, chargé de I’Economie ct des Finances, une régie d'avances en vue d’assurer le reglement des rem- boursements de crédit de taxe sur la valeur ajoutée, Art. 2.—Le montant de l'avance est fixé chaque année par arrété du Minis: tre délégué auprés du Premier Minis- tre, chargé de I'Economie et des Fi ances sur proposition conjointe du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique et du Directeur général des ImpOts, Arrété n° 0327/MDPMEF/DGTCP/DGI du 05 septembre 2006 Art. 3. Il sera ouvert dans les livres de I’ Agence Comptable Centrale des Dépéts (ACCD), un compte 4 l’effet de recevoir les fonds devant servir au fonctionnement de cette régic. Ce compte est alimenté tous les mois par une quote-part des recettes dela TVA, a.Pexclusion de Ia TVA sur lélectri- cite Art. 4, Les dépenses sur ce compte sont initiées et engagées par le Direc teur général des Impéts qui a qualité ordonnateur. Art. 5. ~ Un tégisseur d’avances nommmé par arrété du Ministre délégué auprés du Premier Ministre, chargé de M'Economie et des Finances assure, sous sa responsabilité personnelle et pécuniaire, la gestion comptable des opérations initiges sur ledit compte. AA ce titre, il a compétence pour si- gner, sous sa signature unique, les chéques et autres effets destinés au fonctionnement de Ia régie ainsi que pour effectuer tous les mouvements de fonds sur ledit compte. 2006 - 70 fixant le pourcentage des recettes de taxe sur la valeur ajoutée affectées au remboursement des crédits de TVA Article premier. ~ Le pourcentage des recettes de la taxe sur Ja valeur ajoutée affectées au remboursement des erédits de TVA, prévu parle para- graphe 10 de l'article 383 ter du Code _g6néral des Impots, est fixé pour l'an- née 2006 a9 %, Art. 2, - Le prélevementesteffectué par les receveurs des Impats et des douanes et reversé chaque mois sur le compte ouvert dans les livres de V'Agence Comptable Centrale des Dép6ts (ACD) pour le rembourse- ment des erédits de VA et pour le fonctionnement dela régie d'avances. Prcevwiewous@ores Fidafrica

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