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LE PRESSIOMETRE ET LA NETHODE PRESSTOMETRIQUE A LE PRESSIOMETRE 1 = MENARD ET LA PLACE DU PRESSTOMETRE EN RECONNAISSANCE DES SOLS Clest en 1954, encore étudiant a 1'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées que Louis Ménard eut 1'idée du pressiomatre en effectuant des contrdles de compactage sur un chantier. L'appareil prototype vit le jour en 1955 ec le pressiométre fut lancé commercialement a partir de 1958. Depuis L'appareil s'est perfectionné technologiquement, mais son principe de mesure des déformations du sol sous ta pression appliquée n'a pas changé et. surtout les méthodes d'interorétation, rapidement dégagées par MENARD, ont pris une place trés importante en mécanique des sols, par une voie essentiellement expérimentale. Pour étudier un sol dans la préparation d'un projet de construction ou de consolidation il existe de nombreux essais possibles. On les classe,en simplifiant,en deux grands grouves 1°) Les essais de Laboratoire qui sont effectués sur des échantillons presque intacts ou remaniés, prélevés dans le tertain en général par carottage ou dans des puits. La mécanique des sols traditionnelle : s'est surtout développée de maniare théorique & partir des résultats de ces essais en laboratoire au demeurant trés élaborés et riches d'enseignements. ’ 2°) Les essais en place (ou in situ). Cette fois L'expérimentation se veut au contact néme du sol aon transféré. Nous citerons en vrac et sans que la liste soit limitative les essais au'scissométre, au pénécrom@tr. statique, au pénétromatre dynamique, au standard penetration cest (S.P.T), les essais de chargement a la table, les essais de chargement de plaque, les essais de chargement statique de pieux, les essais de mesures de contraintes, de mesures de déformations, les divers essais d'eau surtout pour des mesures de coefficient de perméabilité ou de pression interstitielle, des essais d'enregistrenent de paramétres (vitesse de oénéeration, pression, vibration), les méthodes géophysiqu plus globales effectuées 4 la surface du terrain basées sur des pro- prigtés soit électriques (résistivité), soit de propagation des ondes sonores, soit de gravimétrie, etc ... La pluoart des essais de ce second groupe, aussi intéressants soient-i ne permettent guare de mettre en lumire les propriétés intrinséques du sol. I1s restent surtout comparatifs chacun dans son domaine propre Le pressiométre qui se range dans les essais in situ dépasse, nove semble-t~il, la simple fonction d'un instrument de mesure relative car il a oermis d'introduire une caractéristique intrinsque des so) la pression limite de rupture vour un champ cylindrique de contrain: radiales tout en donnant une relation entre contraintes et déformatic dans cet essai de chargenent type, pratiquement statique. Yoyenneat Gventuellement des adaptations technologiques de la mise en place de la sonde, le pressiom&tre peut @tre utilisé dans cous les terrains depuis la vase jusqu'au rocher ce qui lui confére une quasi univers: Les méthodes de calcul qui en résultent pour la résistance du sol et ses déformations sont aussi trés gérérales et applicables A tow les types de fondations. 2 - PRINCIPE DE L'ESSAL 2.0 - Pour définir L'essai pressiométrique nous ne pouvons faire mieux que de reproduire exactement les deux définicions données par le DTU II.1 sur les sondages et essais in situ concernant le chapitre du sondage pressiométrique normal rédigé en 1979. Nous ferons d'ail- leurs souvent référence A ce document de base. On appelle sondage oressionétrique l'eiisenble des deux opérations suivances - le forage permettant 1a mise en place correcte de 1a sonde pressiométrique, ~ la réalisation des essais pressiométriques proprement dits. 2.12- Essai pressiométrique normal Liessai pressiométrique est un essai de chargement statique du sol en place, réalisé a l'aide d'une sonde cylindrique dilatable radia~ lement. I1 permet d'obtenir une relation contrainte-déformation du sol en place dans 1'hypothése d'une déformation plane et de détermine: les trois paranéeres usuels suivants = un module de déformation du sol, = une pression dite pression de fluage, - une pression dite pression limite. 2.2 ~ Es L'essai pressiométrique idéal supposerait une sonde se substituant parfaitement a un cylindre de sol dont 1'éeac ne serait aucunement perturbé par le forage. On comprend done toute l'importance pratique de L'opération de forage qui doit tendre a conserver le mieux possible l'état naturel initial du sol. ~(a) th) Brage ice! rage reparié (Fig. 1) Il arrive bien entendu que dans certains terrains délicats of la perforation puis la mise en place de la sonde n'ont pas été effectuées avec toutes les précautions voulues, la paroi du trou de forage soit déformée et le sol décompacté sur un certain volume annulaire. On dit alors que l'essai est remanié et les caractéristiques mesurées peuvent @tre trés éloignées des caractéristiques réelles. C'est cette condition primordiale d'un remaniement nul ou i tout le moins faible de 1a paroi qui rend 1'exécution des essais pressionétriques souvent délicate et leur interorétation parfois douteuse. 2.3 - Echelle des_nesures Liassai pressiomécrique est done effectué dans un trou de foraze exécuté au préalable en petit diamétre, le plus souvent de L'orare de 60 am. Pour les deux types de sondes les plus courants AX et BX il intéresse le sol sur une hauteur de 40 cm ou 20 cm environ. Dans un forage on réalise successivement plusieurs essais 4 différentes profondeurs. L'espacement des centres des zones testées est en général de | métre, afin d'obtenir une suite d'essais suffisamment continue. Le DTU indique que les essais ne doivent pas étre espac de plus de 1,50 m au cours d'un méme sondage et ajoute en commentaire qu'un espacement de 1 m entre essais représente l’espacement souhai-~ table. 2.5 Une sonde est constituée par un cylindre métallique envelopoé d'une gaine élastique. De l'eau est enfermée entre 1a paroi mécallique intérieure fixe et la gaine extérieure déformable. Cette eau communique par une tubulure plastique semi-rigide avec un réservoir cylindrique vertical installée a la surface du terrain (fig.Ibis. page 5) Le volume d'eau constant ainsi constitué peut étre mis en pression par admission de gaz comprimé dans 1a chambre du réservoir. Sous l'effet de la pression transmise, la gaine élastique de La sonde se dilate eqntre la paroi du forage au contact et produit dans le terrain un champ de contraintes cylindrique de révolution. L'opérateut Lit la pression sur un manomatre et mesure le volume de déformation dé la sonde par L'abaissement du niveau d'eau dans le réservoir du pres~ sionétre. - Une complication technologique de l'appareil a été introduite pour rendre le champ de contraintes exercé 4 hauteur de la sonde plus uniforme, conformément @ L'hypothése de déformation plane, malgré les effets des extrémités. La sonde comprend en réalité, de part et d'autre de la cellule principale de mesure, deux autres cellules, dites de garde, gonflées au gaz comprimé 4 la méme pression et selon le méme processus que la cellule d'eau centrale (fig. 2 page 6). Figure n°1bis Schéma simplifié du PRESSIOMETRE Manométre- remplissage — Gaz'comprimé “SS Chambre de __| Pressiomeétre pression Wy [eae Mesure de Vabaissement du niveau d’eau sur un voyant Réservoir ——»f voyant Eau Tubulure Gaine élastique Niveau de l'essai Eau Forage préalable SCHEMA DE PRINCIPE DU PRESSIOMETRE + Mano 6e lectuce ae Ia preston vn les collules du garde ot Gan Is caliolo canerata, roissa9@ eau. + Bloc de aistribution et de regulation. + Mano decendeur. Corps du volumetre. = Tube niveau, Boutelle gaz comorime. + Robinat de communieation entre tube niveau et corps du volumetre + colules de garde + Conduit du gaz + Conduit de reau. + Coliule centrale Figuren?2 ° i} | | t 1 te EAU GAZ 3. = APPARETLLAGE 3.0 = Depuis 1958 il y a eu plusieurs génétations de pressiom tres, clest ainsi que les Techniques Ménard ont fabriqué successivement le type E, le type G, le type GC modifié récenment en Gi, dont nous donnons 1a photogr: phie (fig.3, p.8 et le type GB plus lourd réservé a des études particuliéres. Mais tous les appareils pressionécriques comportent trois éléments - la sonde @ introduire dans le sol avec éventuellement une protection, - le contrdleur pression—volume vermettant la lecture des mesures en surface, ~ les tubulures de connexion reliant la sonde au contréleur pression~ volume . Sonde D'aprés le DTU : "la sonde pressiométrique normale est une sonde constituée de trois parties agissant simultanément durant l'essai sur la paroi du forage : - une cellule centrale de mesure, ~ deux cellules de garde, de méme diam@tre que la précédente, situées de part et d'autre de 1a cellule centrale, destinées a assurer un champ de déformation cylindrique. sur la-hauteur de la cellule centrale La hauteur de la cellule de mesure doit étre au moins égale a3 fois le diamatre nominal de la sonde et inférieuw a 50 cn. La hauteur de chaque cellule de garde doit étre au moins égale a 1,5 fois le diamétre nominal de 1a sonde”. Les sondes de loin les plus qurantes sont la sonde AX de # 44 mm et la sonde BX de 9 60 mm. Elles ont toutes deux a vide le méme volume de 593 em3, 1a longueur de la cellule centrale étant dé 21 em pour la BX et de 37 cm pour La AX. Le corps métallique de la sonde est habillé de membranes élastiques recouvertes elles-némes d'une gaine élastique. Le fluide qui dilate la cellule de mesure doit étre évidenment incompressible, tout au moins en premiére approximation. C'est en général de l'eau. Les cellules de garde peuvent étre gonflées soit a Teau, soit plus communément & l'aide du gaz comprimé qui sert la mise en pression. Ce gaz est en général du gaz carbonique mais pour les hautes pressions on doit se servir d'azote moins soluble dans l'eau. La sonde AX de 9 44 mm est tr&s souvent utilisée protégée par un tube fendu de @ extérieur 63 mm (done dans un trou de forage BX), tube métallique d'une longueur de 1,20 m environ fendu selon 6 génératrices de manigve 2 se dilater radialement sans résistance appréciable propre (£ig.4, oaze 9). sonde apes ia 12% x | contréle pression volume tubulures: Pressiométre Type GA (Fig. 4 ) ff] -Dreositionnerent amortisseur plaque de | 1 sonde Ax (44mm) @® fente (_o- fendu Bx (63mm ) | |_ © tente | \ amortisseur | plaque de @ separation (10) carottier Sonde 44 + tube fendu 63 3.2 - 3.3 - Contrdleur_pression-volune Crest l'appareil de mesure qui est placé a la surface du terrain. Tl comprend un réservoir cylindrique et les dispositifs de mise en pression et de contrdle. Un tube voyant en plexiglass (repre 7 sur la figure 2) communiquant avec le réservoir permet de lire les variatic du volume de la sonde, seul élément défornable du systéme. Un mano=déterideur (indice 5) A la sortie de la.bouteille de gasz compr (indice 8),un bloc de distribution et de régulation de 1a pression adm (indice 4), des manomatres de lecture de 1a pression dans la cellule centrale et dans les cellules de garde (indice 1) permettent d'obteni et de contréler les paliers de pression désirés pour l'essai. C'est surtout par le contréleur pression-volume que se distinguent les différents modBles de pressiométre, les sondes,elles, devant rester normalisées, si l'on ne veut pas que le module de déformation change avec l'appareil. Tubuluresde_connexion Tl faut relier d'une part la cellule centrale au corps du volumétre et d'autre part les cellules de garde au bloc de distribution du gaz (fig.2). Cela se fait par des tubulures en matire olastique semi-rigi (rilsan). On a eu L'idée de faire passer ces tubulures l'une dans Lautre : le conduit intérieur de 4 x 6 mm contient l'eau et le gaz passe dans le reste de la section libre de la tubulure enveloppante de 7,5 x 10 mm, Ceci présente un double avantage : soumise a une méme pression intérieure et extérieure la tubulure d'eau ne risque pas dilatation,parasite, d'od une correction évitée,et l'encombrement est moindre dans le trou de forage. La figure Sbis montre comment est résolae la question du taccordement deux tubulures doubles. Les deux trongons de tubulure 4x6 sont réunis pat un petit accord métallique de 2 x 4 am avec 6 joints de part et d'autre d'un circlips. Les deux trongons de tubulure 7,5 x 10 sont int duits > @ l'intérieur d'un double raccord bi-n@le qui sera bloqué par 2 écrous. Mais pour assurer 1'étanchéité cu passage du gaz des olives, qui sont des bicdnes en cuivre et matiére plastique déformable, ont é& introduites au préalable de maniére & étre coincées atrela tubulure le double raccord et 1'écrou. Le montage comprend également deux fourr fendues de 8 nm de diam’tre extérieur passées a l'intérieur de la tubulure 7,5x10 de maniére a permettre son serrage tout en laissant passer le gaz. ee Fig. 5 — Tubulures coaxiales gaz eau 4x6 nn 75x10 mm Fig. 5bis- Raccordement de tubulures double raccord tubulure 75x0 Fig. 6 - Sonde de type G .Il faut que: P’< P membrane gaine commune 3.4 - En partant d'une grande simplicité de principe, le pressiométre devient un appareil de chantier relativement délicat car mectant en jeu des vres~ sions élevées, 20 4 25 bar pour les essais normaux mais plus de 50 bar pour les essais dans le rocher, sans qu'aucune fuite ne puisse étre tolérée. Les difficultés pratiques proviennent de la crevaison des sondes au contact d'éléments anguleux du sol, de coincement de 1a sonde dans le terrain et de fuites aux joints. Ajoutons un détail qui a son importance dans les sondes courantes du type G. La cellule centrale de iesure comporte une membrane, mais pas les cellules de garde qui ont seulement une gaine qui est commune 3 l'ensemble de la sonde. Soit P la pression de l'eau établie dans la cellule centrale et soit P’ le pression du gaz établie dans les —» (ef Fg.6) cellules de garde, théoriquement on devrait avoir P = P', Mais en ce ca le gaz risque de s'infiltrer entre la membrane et la gaine. Alors srvle la gaine continuerait a se dilater sous ure pression croissante tandis qu'on abbserverait plus de déformation dans la cellule de mesure. 1) o donc absolument impératif au droit de la cellule centrale que 1a membrane et la gaine restent partaitement collées : 90ur s'en assurer on donne a la pression du gaz P' une valeur toujours un peu inférieure A celle de la pression de l'eau P. Cette différence pratique de P - P', de l'ordre du bar,n'a pas d'incidence sur le comportement réel de L'ensemble de la sonde au contact du terrain. 4 - FORAGE PREALABLE 4.0 ~ Objecti£é Rappelons que, le forage a pour but de faire la place de 1a sonde dans le terrain sans modifier autour du trou ou le moins possible 1'état de compacité du sol. I1 faut donc que la paroi cylindrique du trou de forage subisse le minimum de remaniement et qu'elle soit bien calibrée pour l'introduction de la sonde 3 frottemert doux. On observera que Le probléme du remaniement existe de la méme facon pour les échantillons dits intacts, destinés a étre soumis 4 des essais en laboratoire (remaniement surtout dans le prélavement, puis dans le conditionnement, le transport et les manipulations). Un autre r6le assigné au forage préalable aux essais pressionétriques est de reconnaitre le mieux possible la nature et la forme du sol traversé. Mais cette fonction de reconnaissance, aussi intéressante soit-elle, doit rester assujettie 4 l'objectif premier de la mise en oeuv d'essais pressiométriques significatifs. D'si des méthodes de perforatior qui sont la plupart du temps destructives; il faut entendre par 13 la réductién en laniéres ou en petits éléments de fragmentation du sol constituant le cylindre intérieur du forage pour laisser la paroi extérieure intacte,au contraire du sondage carotté qui s'efforce de prélever un cylindre de sol dans sa forme primitive sans s'inquiéter de l'état de la paroi extérieure. 4.1 ~ Moyens de forage Notre intention n'est pas de pénétret dans le domaine de 1a technologie des outils de forage et des machines qui les mettent en oeuvre, mais d'énumérer simplement les principaux moyens de forage utilisés pratique- ment @ l'heure actuelle (1980). fase ane 12> 4.13 1b 4. 15~ Rotation manuelle | ly L'outil le plus simple est la tariére 4 main A sec. i, La tarigre A main peut Stre équinée d'un touret d'injection d'une boue } Bentonitique dosée entre 5 et 20 ky de bentonite pour 100 litres a’eau. | Hi i I | Rotation mécanique La tariére hélicofdale continue, en 63 mm de diantre, a évidemment un pouvoir de pénétration bien supérieur a la cariére @ main et présente L'ava | tage de bien montrer ‘: la nature du terrain dans les sols meubles au-dessus du niveau de 1a nappe ou méme dans les roches altérées. rotativesplus ou moins puissantes avec injection d'air, d'eau ou de boue de bentonite. L'usage de la boue bentonitique permettant 1a meilleure tenue du trou de forage tend a se généraliser. Ces outils appelés trépan, taillant, bicdne ont en général des diamétres de 60 4 68 mm pour Lemploi de 1a sonde de 60 mm ou du tube fendu de 63 am. La pompe d'injecti a son importance car la pression et le débit doivent étre convenablement réglés dans chaque type de terrain. Enfin 1'usage des carottiers simples ou doubles est possible dans les argiles compactes, les marnes raides et les roche: Il convient de signaler qu'une machine a été spécialement mise au point pour les sondages pressiométriques par les techniques Louis Ménard, cfest la sondeuse hydraulique 0.9000. DigfErents outils désagrégateurs sont utilisés 4 l'aide de sondeuses 4 { Battage simple Le simple battage d'un carottier, par exemple a L'aide d'un mouton Delmag, || est admis ou tolééé dans certains terrains en éXcluant les sols fragiles et les argiles. . Roto-percussion Des marteaux perforateurs 4 air comprimé (wagon-drill avec compresseur) animent des outils pleins, taillants, din mouvement ala fois de rotation et de percussion. 11 y a injection a l'extrémité du taillant d'air, d'eau ou le plus souvent de boue bentonitique. La méthode qui ne rencontre guére de refus méme dans les terrains trés durs est cependant déconseillée dans les sols fragiles. Vibro-fongase | Clest 1'enfoncement d'un carottier au moyen. de vibrations entretenues avec les mémes réserves d'emploi que le battage simple. 4.2 ~ Adaptation de la méthode de forage en fonction de la nature des terraic: traversés 4,20- Ce qui suit dans ce § *.2,.est le cexte exace du DTU 11.1 (rédigé en 12 concernant la réalisation du forage pressionécrique en fonction de la nature des sols étudiés : "G.21- Vases et argiles molles 4.21)-Le forage est réalisé soit a la tarigre a main avec injection axiale simultanée de boue sous faible pression, soit éventuellement avec un outil rotatif désagrégateur dans des conditions analogues a celles de la tatigre a main. L'injection de boue est maintenue pendant 1a remontié: de L'outil. 4.212-Tout forage avec injection d'eau claire est interdit. 4,213-La mise en place de la sonde”par refonlement du sol est interdite 4.214-Dans Le cas d'argiles molles situées au-dessus de 1a nappe on peut ewploy un carottier poingonneur d'un diam&tre compatible avec celui de la sonde pressiométrique utilisée a condition qu'il soit muni d'une trousse coupante biseautée vers l'intérieur et parfaitement affitée et que son coefficient de paroi soit inférieur 4 20%. Ce procédé est interdit au-dessous de 1a nappe. 4,215-La longueur maximale de forage autorisée ne sera pas supérieure 2 L'intervalle entre essais. En cas de déformazion de la paroi du forage empéchant 1'introduction Libre de la sonde, le tubage préalable de la partie du forage située au-dessus de la zone d'essais est indispensable. 4.22- Argiles movennement compactes 4.221-Le forage est réalisé a la tarigre A main a sec, ou avec injection de bo a la tariére hélicoidale continue a ~‘outil d‘attaque “légerement ‘débordan ou a L'outil désagrégateur avec injection de boue. 4,222-Tout forage avec injection d'eau claire est interdit 4,223-La mise en place de la sonde par refoulement du sol est interdite. 4.224-La lonpueur maximale de forage autorisée avant réalisation des essais correspondants est de 5 m. 4.23- Argiles compactes, marnes raides 4.231-Le forage est réalisé soit 4 L'outil désagrégaceur rotatif ou éventuellem Foto-percutant avec soufflage axial d'air conprimé ou injection de boue soit a la tariare hélicoidale continue avec outil d'attaque légarement débordant, soit par carottage avec injection de boue. -15- 4.232-tout forage avec injection d'eau claire est interdict. 4.233-La mise en place de la sonde par refoulement du sol est interdice. 4.232-Tout forage par refoulement du sol est interdic. 4.235-La longueur maximale de forage autorisée est celle qui permet la réalisation de tous les essais pressiométriques correspondants durant le méme poste de travail. 4.24- Limons 4.241-Limons au-dessus de la nappe Le forage est réalisé soit 4 la tarire a main, a sec, ou éventuellement avec injection de boue, soit a la tariére hélicoidale continue, ou Eventuellement a l'outil désagrégateur avec injection de boue. Le battage ou le vibro-fongage d'un carottier est toléré. 4,242-Limons sous 1a naove Le forage est réalisé 4 la tarigre a main avec injection de boue ou éventuellement soit 4 l'outil désagrégateur avec injection, soit par carottage avec injection de boue. I | 4.243-Tout forage avec iNjection d'eau claire est interdit. | | 4.244-La mise en place de 1a sonde par refoulement du~scl est interdite 4.245-La longueur maximale de forage autorisée est celle qui permet la réalisa~ tion de tous les essais pressiométriques correspordantsdurant le méme poste de travail. 4.25- Sables laches H 4.251-Situé- au-dessus de 1a napoe, le forage est réalisé a la tariére a main avec fou sans injection de boue ou éventuellement soit avec une tariére hélicoi~ dale continue & sec, en maintenant la rotation aussi bien @ la descente qu'a 1a remontée, soit & L'outil rotatif désagrégateur avec injection de boue dans des conditions afalogues a celles de la tariére a main. 4,252-Situé sous la navpe le forage est réalisé 4 la teriére a main avec in~ | jection axiale simultanée de boue sous faible pression ou éventuellement avec un outil rotacif désagrégateur dans les conditions analogues a celles de la tariare a main. - 16. 4.253-Tout forage avec injection d'eau claire est interdict. 4,254~La longueur maximale de forage autorisée avant féalisation des essais orrespondants est de 5 m. 4.26- Sables moyennement compacts et compacts 4,261-Le forage est réalisé soit a la tariére a main, avec ou sans injectic boue, soit 4 la tariére hélicoidale continue, soit a L'outil désagrégwte, avec injection axiale de boue. Dans les sables compacts on peut utilise: la roto-vercussion, soit avec soufflage axial d'air comprimé, soit avec injection de boue lorsque les sables sont sous la nappe. Le battage ou le vibro~foncage d'un carottier sont tolérés. 4.262-La longueur maximale de forage autorisée est celle qui permet la réal de tous les essais pressiométriques correspondants durant le méme pos! travail. 4.27 Sols grossiers 4.271-Entrent dans cette catégorie + = les sables et graviers ~ les galets,, cailloux et blocs = les remblais grossiers. 4.272-Le forage est réalisé par l'une des méthodes suivantes - tariére hélicoidafe continue ~ dutil désagrégateur rotatif avec injection centrale de boue ~ outil désagrégateur roto-pereutant™ avec soufflage axial d'air comprim = battage ou vibro-fongage d'un carottier Lorsque 1'équilibre des parois n'est pas assuré, il faut recourir @ 1'ew du tube fendu. Sa mise en place est faite par battage ou par vibro-fonca 4.272-La longueur maximale de forage autorisée est celle qui permet la réalisa tion de tous les essais pressiométriques correspondants durant le méme poste de travail". 5 INTRODUCTION DES SONDES | Tout ce qui préc&de concerne le forage préalable 2 la mise en place de la sonde dans le terrain. I1 faut maintenant introduire ceile-ci dans le trou de forage. Cependant, quelquefois ii a'y a nas de~forage préa- | lable et: 1'introduction de la sonde’se Eait™directement avec’ refoulement” |i du sol. f La sonde peut @tre employée nue ou protégée par un tube fendu. Par sonde nue il faut enteridre la sonde avec sa ou ses membranes en- fetmant 1'eauver la gaine élastique recouvrant l'ensemble, Les sondes i normales AX et BX sont mises en place tespectivement dans des trous de forage de ¢ d'eaviron 44 mm et 63 mm. Souvent pour éviter un | déchirement de la gaine 1a sonde AX 44 mm est placée a 1'intérieur i d'un tube fendu de protection (figure 4) dé diamétre intérfeur 49mm ct de diam&tre extérieur 63 am. La déformation latérale du tube fendu est | relativement souple et l'inertie n'est pas notablement accrue. Ce | tube fendu contenant 1a sonde de 44 est mis. en place dans un trou de Forage de 63 mm. Certaines sondes nues sont creuses a L'intérieur pour aviter l'effet de piston dans 1'introduction sous l'eau. La longueur des passes est Limitée ainsi qu'il esc dit dans les articles | du § & pour éviter la dégradation de 1a partie suvérieure de la passe \ de forage au cours d'une perforation qui se prolonge. | Le temps écoulé entre le moment du forage et le moment de l'essai, s'ilest trop long, provoque une décomoactionvet un remaniement \ du sol, surtout en présence d'eau, au contact de la paroi du forage i laissée Libre. On a vu qu'il était prescrit que tous les éssais pressio- métriques correspondant @ une longueur de forage soient réalisés durant le méme poste de travail. a Signalons que dans quelques cas particuliers le.paénoméne dethixotropie rend souhaitable un certain temps de repos entre le forage et l'essai pourvu que la paroi du trou soit soutenue. Dans une passe de forage donnée les essais pressiométriques peuvent Gere effectués soit en descendant soit en remontant. Prééisons enfin que la profondeur d'un essai doit toujours étre comprise comme 1a profondeur du centre de 1a cellule de mesure de la sonde pressiométrique au cours de l’essai. 5. 5.21- 5.22- 5.23- 5.3 - -18- On peut concevoir dans certains sols mous de mettre en place la sonde Bar simple fongage direct. On a vu au § 4.2 que la méthode était inte: din d@s que I'on veut avoir quelque orécision ians l'essai pressicnétriqua car le refoulement modifie évidemment les caractéristiques. Cependant. dans certains cas particuliers, oi 1'on souhaite seulement avoir un ordre de grandeur des caractéristiques, le foncage direct de la sonde nue est pratiqué par les sondeurs. Battage direct du tube fendu La sonde de 44 étant placée et bloquée 4 l'intérieur d'un tube fendu de Protection de @ 63 mm, le tube fendu est introduit directement dans ln sol pat battage au moyen d'un train de tubes intermédiaires jusqu’ au nive des essais A effectuer. C'est une méthode couramment utilisée dans les sols grossiers. Il ne faut cependant pas que la résistance au battage soit trop grande,car alors A chaque coup frappé les lamelles du tube fendu auraient’ tendance a fouetter le terrain et par conséquent a le détériorer. C'est le seul cas oi il y a un risque de minoration des caractéristiques mesurées. Autrement 1a pénétration 4 force du tube dans le terrain tendrait plutdt a compacter celui-ci. I1 est d'ailleurs sou- haitable de faire précéder le tube fendu par un carottier d'une longueur au moins de 50 om de fagon que dans les sables et graviers compacts sous l'eau une relaxation du milieu ait eu le temps de s'opérer et que le niveau de l'essai ne se trouve pas dans le bulbe du sol compacté au voisinage de l'extrémité du carottier. Pour éviter un battage trop dur dans des sols grossiers trés résistancs, on peut réaliser un forage pilote de plus petit diamétre avant de battre le tube fendu contenant la sonde. - Introd Une sonde particuliére creuse de @ extérieur 89 mm a été mise au point par les laboratoires des Ponts et Chaussées pour essayer d'éviter tout renaniement @ 1'introduction dans le terrain. Cette sonde auto-foreuse comporte @ l'intérieur un train de tigesavec injection de facon a désagré; le sol au fur et a mesure de sa pénétration a l’intérieur d'une trousse couvante qui précéde le corps de sonde sans cellule de garde. Actuellement c'est un outil de recherche applicable seulement atx terraim trés meuble. Tl existe également une sonde Ménard de 6 60 um standard équipée en téte d'un systéme de battage et a la partie inféricure d'un petit carottier spécial muni de rétro~jets a haute pression (60 8 120 bar) qui désagragent la carotte de sol A L'intérieur du carottier et fant remonter par 1' intéri les sédiments. La sonde récro-jet ne peut Stre utilisée que dans les terr meubles mais ce sont précisément ceux-1 les plus sensibles au remaniement -19- 5.4 - Intréduction d'un tube fendu_avec_extraction des_matériaux La méthode consiste a introduire dans le terrain le tube fendu qui con~ tiendra ensuite la sonde au moyen d'un systéme de battage et d'excrdccion par l'intérieur du sol détruic oar Langage a tr8s haute pression au moyen de micro-jets le tube fendu est naturellement suivi par un train de tubesde méme diam&tre (63 mm). Une fois parvenu au niveau de L'essai le plus profond, on retire le systéme de l'outil désagrégateur et le trov de forage reste tubé. On introduit alors la sonde pressiométrique jusqu'a ce qu'elle vienne prendre sa olace au centre du tube fendu. A noter que ies fentes du tube fendu doivent Gtre filiformes de facon que sous la pression du sol extérieur les lamelles soient refetmées les unes contre les autres sans déplacement notable vers 1'intérieur. 6 ~ REALISATION DE L'ESSAT 6.1 ~ Llessai pressiométrique consiste a observer la résistance du sol 3 la déformation qui lui est imoosée. Pour cela, une fois la sonde mise en place, L'opérateur note L'accroissement de volume en fonction de La pression appliquée, pression qu'il fait croftre réguliérement de palier en palier jusqu'd la rupture du sol ou jusqu’a une pression de 25 bar pour les essais normaux. 6.2 - Le nombre de paliersde chargement doit Gtre au moins égal a 7 et ~ un essai en comporte Wabituellement une dizaine (fig.?)© Les intervalles de pression qui doivent tous étre égaux afin de ne pas modifier le rythme de l'essai sont fixés au déparc de chaque essai par le sondeur en prenant le dixime de la pression limite qu'il estime a priori dans le terrain suivant la nature du sol et la résistance observée au forage. Il y a éviderment 14 un point trés délicat et bien souvent L'intervalle n'est pas du tout égal au dixiéme dé la pression limite mais cela fait simplement varier le nombre des paliers et n'entache pas la qualité de L'essai. 6.3 - Sur la feuille d'essai le sondeur note en face de chaque pression lue au manowatre de la cellule centrale trois mesures de volume lues sur le voyant du contrSleur pression-volume au temps 15 secondes, 30 secondes et une minute aprés 1'établissement stable et rapice du palier de pression. 6.4 - Liessai est considéré conme terminé lorsque le volume d'eau injecté atteint 700 4 750 cm3 ou bien lorsque la pression etteint 20 25 bar dans L'essai normal. Souvent les sondeurs ont tendance A arréter l'essai das que le volume augmente rapidement au-dela de 400 4 500 cm3 pour éviter une crevaison de la sonde, sachant que 1a pression limite est toute proche. *“Fig.7 page 19bis - W9bie_| CHANTIER den. Mor rtnnenonnsnn Date .24-14.3<. Forage n°....P.4%.... profondeut 4M. NY me | Type de Forage :.0uh.l.bietee BBY CPV A oocun $0nd0 abe Mis@ 0m CUVEE TE. BER j region [_voums [0% | Pewign | Volpe | om 8 |e | Bet ay | ate i 4 ES zee] + i 30 EM wry | z ws ee 4 | 3 aé 4 zas_| 4 3S 296 ToL 1 400 45 362 7 48 440 380 | 44% 44 348 7G | ~ eh _tes_ [5715 4b2 540 | US]. | | | 32 2 Ag z Lu 4 42 423 4 See || | 424 7 -— | =e J | ASS -—|] | ABE — 3 150 at 452 L 454 10,5 A136 eS {30 5 435 Opérateur : de Le. 6.5 - Dans les essais"rocher"on atteint des pressions de 50 a 100 bar nais il convient de remplacer certains organes du pressionétre par des éléments plus robustes capables de supporter cette pression sans risque. 6.6 ~ Corrections Les corrections a réaliser sur les mesures de pression et de volume de fagon a obtenir les pressions réellement appliquées sur le sol et Yes volumes réels de sa déformation sont les suivantes : 6.61- Correction de pression + Pour un volume donné afin de tenir compte de la pression propre de la déformation de 1'ensemble menbrane-gaine plus, éventuellement, tube fendu. Cette correction s'obtient par un étalonnage de la sonde effectué come un essai normal, la sonde étant simplement dans 1'air au Liew d'étre dans le terrain. 6.62- Corrections de volume La correction de volume pour une pression donnée est destinge a @liminer les déformations internes des différents organes constituant l'appareil. Cependanc, lorsque la sonde est relige au contrdleur pression-volume par des tubulures co-axiales, cette correction ne se justifie que pour Jes essais dans lesquels La pression maximale est supétieure 3 25 bar. 6.63- Correction de charge hydrostatique La pression lue est celle du manométre branché sur le corps du contr@leur pression-volune en surface. Pour obtenir la pression totale régnant 4 1'intérieur de 1a sonde il faut done ajouter la différence de charge hydrostatique correspondant 4 la position relative du mano- matre et de la cellule de mesure. 6.7 ~ Essais_spéciaux On peut concevoir d'autres essais que l'essai nornalisé en faisant varier le temps des paliers (au début les essais étaient 4 2 minutes), en décrivant des cycles de chargement et de déchargement successifs (essais alternés),en faisant des mesures de fluage plus précises, en donnant des impulsions rapides & la pression (pressiométre dynamique), ete, . 7 PRATIQUE DU CHANTIER Etant donné un projec de conscruction a réaliser sur un cerrain pour déterminer les conditions de fondacion avec des sondages pressiométrique, il conviendra de fixer le nombre des sondages et leur profondeur. en’ fonc}: des données de 1a construction et de la connaissance que l'on peut avaiy du terrain & priori d'aprés 1a carte géologique et les sondages du voisinage. On se contente rarement d'un seul sondage car tous les t méme réputés les plus homogénes, présentent des variations mécaniques notables. La profondeur doit @tre suffisante pour qu'on puisse donner une solutios de fondation profonde si la solution de fondation sur semelle ne passe py et pour étre certain qu'il n'y a pas de couche profonde compressib!« ou des cavités susceptibles de se dévelovper en fontis. Dans un sondage il est souhaitable de réaliser les essais tous les mares. En tout cas le DTU demande que l'espacement ne soit pas supériew a 1,50 m. Il faut un nombre d’essais suffisamment important pour que la connaisso du terrain vienne d'une interprétation statistique d'ensemble de ces essais plutdt que de valeurs ponctuelles isolée: Nous verrons ultérieurement L'application des méthodes pressiométriques a la détermination des fondations et prendrons un certain nombre de rapports réels A titre d'exemples. Pour le noment au stade méme de L'exécution,le choix de 1a méthode de forage et par conséquent celui du matériel 4 employer se déduit du § 4 dont le tableau schéma~ tique de la figure 8 synthétise les recommandations. Voir tableau page 22 eae Fig. n°8 soepuezcsd spueuG © aqissod poobepoup se brew ¢ sguey e] 2p verfes! FN v v v + + + v v Vv sours | ° + + ° ° + + v v soperye | seyrey, Tap Tape o | o} o ° v | .° ° 0 | 0 bemest- acho’ dee pele p spose 0 ° ° x) -| yt + + + | “tudes SI9°S — = = = = = dew <4 + ° ? ait = = = = a) 2 + + |aHeug op sessep oor - Sipe] SS a a - - 20 oe - + os eddeu e] sees suowry addeu ES ° ° a -|],0 + ° + €] 2p srssep-re suouy = = _ sores 2° at + wt v Vi |seweum sapedues souy = - - - - at a eee |pune) price juetiouvehow sop Boy arama S - ("so = = — | seyou sae jo 22% aI sagiores | vrserexedoro = : vp webema | 230489 uew npumy am] cagya | SOMES | WE VOR esque SNIvauaL $30 BunIWN sauiny 13 39vLIve NOIW1ON L Tuayypuss Saujzyes Sup © aaidepeu, V aupsi, = aaaia O agpuewuors 368i) SP SSPOTR -23~ Worsqu'un projet de construction est envisagé sur un- terrain, il faut commencer var établir un programme de reconnaissance du sol. Nous supposon8 ici qu'on a opté pour 1a méthode de reconnaissance pressiométrique soit seule si l'on a une connaissance a priori suffisance de la nature du sol, soit associse 4 des sondages carottés ou a tout. autre mode exploratoire. De toute facon il faut toujours consulter la carte géologique et se rendre sur le terrain. On fixe alors le nombre de sondapesen fonction du projet, de son implantaticn, de la nature présumée du sol, de son hétérogéaéité avec évidemment lc frein du budget alloué 2 1'étude de sol. Sans qu'il y ait de ragle V'espacement entre deux sondages est souvent compris entre 10 et 20 En tout cas méme pour une petite construction, il faut toujours éviter le sondage unique qui ne permet pas de se faire une idée de 1'hécérogénéité du sol, hétérogénéité pourtant essentielle en ce qui concerne le choix d'un niveau d'assise et les tassements différentiels. I1 faut également prévoir la profondeur des sondages quitte a la wo ier ensuite en cours de reconnaissance car il ne faut jamais interrompr: sondage dans une couche faible. La profondeur dépend de la disposition des couches, dela prévision ou non a priori d@.fondations:7 sur pieux, de 1'importance en plan et en hauteur de la construction, de la possibi~ Lité “de vides dans une couche profofide ete .::.... Quand on est sir de la résistance des couches profondes il n'est pas toujours nécessaire de descendre systématiquement des sondages profonds méme si le batiment est important, et il vaut mieux serrer de plus prés 1'étude dans la couche qui seta directement porteuse. On aura ainsi en général des sondages de différentes profondeurs. Les essais pressionétriques doivent a notre avis Gtre effectués systématiquenent a chaque métre de profondeur de manigte a obtenir des profils mécaniques suffisamment continus et cela méme depuis le niveau du sol existant méme s'il y @ des sous~sols car la connais- sance du terrain excavé n'est pas indifférente, ne serait-ce que pour les conditions d'exécution des fouilles, pour les questions de poussée d terres pour - les conditions d'encastrement .et.pour bien apprécier comment 1a construction s'insérera dans le milieu. Au cours du chantier de la reconnaissance, 1'Ingénieur ou le Conducteur de travaux devront | veiller A ce que le forage préalable aux essais soit bien conduit suivant les méthodes préconisés par le D.T.U. I1 faut insister | une fois de plus sur la qualité du forage dont la représentativité des essais dépendra. i Suivant les résultats obtenus et en cas de surprise, le programme de reconnaissance pourra étre modifié et adapté quant au nombre des sondayes et a leur profondeur. En cas de doute sur un remaniement éventuel, il ne faut pas hésiter a faire recommencer les essais de la zone incriminée | dans un sondage bis implancé 4 1 m de distance. Tous les renseignements pergus par le sondeur qui est le seul a étre véritablement en contact avec le sol qu'il explore méritent d'éctre notés et examinés. Un indice quelquefois mineur peut mettre sur la voie d'une anomalie. = 24+ Ensuite L'exploitation de l'ensemble des sondages et de 1a totalicé des essais doit se faire le plus possible d'une maniare statistique pour dégager les caractéres généraux des différentes couches, ce qui n'emp&che pas,et au contraire par référence a une moyenne, de tenir compte de résultats ponctuels particuliers. Mais c'est 1a l'objet de tout un chapitre sur L'interprétation. 8 ~ INTERPRETATION DES ESSAIS Les résultats d’un essai pressiométrique sont traduits par une courbe représentant le volume V de la déformation en fonction de la pression p appliquée par la sonde contre 1a paroi du forage. On construit La courbe point par point en se servant du feuillet d'essai établi par le sondeur (£ig.7) Labscisse p correspondant au palier de pression et 1'ordonnée V au volume de la 3éme lecture, celle a une minute, pour chaque palier (£ig.9). Cette courbe montre le comportement du terrain au fur et 3 mesure que se dévelonpe le champ de contraintes du type déviatorique et l'on observe les phases suivantes a) Phase initiale de recompaction du sol entre 0 et A. Au Liew d'une phase théorique trés réduite of ie sol réagiraic de fagon parfaitement Glastique par les seules déformations au contact de chacun des grains, supposés constitués eux-mémes par un matériau élastique, on constate jusqu'a une pression p; un premier trongon de courbe OA A pente décroissante qui, s'explique par 1'ajus- tement de la sonde au calibre exact du trou de forage et par la recompaction des grains de sol sur une petite couronne périphérique en raison du léger remaniement, pratiquement inévitable di a la perforation. b) Phase pseudo~élastique entre A et B. Entre les points A et B de la courbe le tracé est presque rectiligne. Certaines liaisons entre grains sont rompues : il se produit des micro-glissements et des micro-rotations qui donnent des déformations irréversibles. s'ajoutant aux déformations réversibles de contact entre grains de matériaux élastiques. [1 y a juxtaposition de phénoménes d'élasticité et de microélasticité. Cevendant, un grain quelconque retrouve une position d'équilibre en restant entouré des grains qui Staient initialenent ses voisins. Le nouvel équilibre n'est atteint que progressivement dans le temps, d'oi un processus de fluage qui est la conséquence de la reconstitution en chaine des liaisons de contact. Durant cette phase, les déformations sont sensiblement proportionnelles auccontraintes d'ofi le qualificatif de pseudo-élastique Cependant si on faisait décroftre la pression on s'apercevrait que la courbe retour ne se superpose pas a la courbe aller, done qu'il subsiste une déformation permanente et par conséquent qu'il n'y a pas élasticité - 25 - c) Phase plastique au dela du point B Au dela d'une certaine valeur pf de 1a pression, les déformations différées s'accroissent trés rapidement. Les déplacements relatifs des grains ou varticules s'amplifient : la configuration initiale of ils se trouvaient est modifiée. Les déforma irréversibles mais elles augmentent plus vite que la pression de sorte que la courbe représentative se reléve de plus en plus vers les ordonnées positives. Une double famille de surfaces de rupture prend naissance contre la paroi du trou et se développe progressive- ment au sein du terrain. Tl se crée autour de la sonde une zone cylindrique de plasticité dont 1'épaisseur est rapidement croissant: Clest 1a phase plastique. Au stade ultime les déformations prenneui une @xtension.~ indéfinie et la pression ne peut plus augmenter. Le sol atteint un étar d'équilibre indifférent caractérisé sur le diagramme par une asymptote. L'abscisse pl de cette asymptote est appelée pression limite. eer ry 5 ~~ 29 Fig.n aon sm Oe a anbijgwioisseid aqunog Of. ew> 8.2 - Module de déformation pressiométrique E 8.2.0-Nous allons étudier le comportement du sol cutour de la sonde pressio: nétrique quand la pression appliquée passe ce 1a valeur po, correspondant 2 L'étac du sol au repossa ia valeur pf qui marque la fin de la phase pseudo-Elastique sur la courbe pressiométrique. Nous faisons 1'hypothase que la théorie de L'élasticité est applicable entre po et pf au cylindre de sol a paroi infiniment épaisse . r, désigne le rayon intérieur correspondant & la pression initiale Bo du sol au repos (fig. 10). 8.2.1-Etablissement des formules donnant les défornations et les contraintes en un point quelconque du sol. - La sonde applique ay sol maintenant une pression p sur la surface cylindrique de contact. Sur tout plan perpendiculaire a 1'axe du cylindre de révolution la contrainte initiale est supposée la méme, de sorte que par’ raisonde symétrie la déformation sera plane et nous 1'étudierons done dans ce plan (fig. 11). 8.21.1 Formulons 1'équilibre d'un élément de couronne cylindrique ¥4'NN’ correspondant a un angle au centre de. IL slagit d'exprimer les contraintes tadiale o, et tangentielle o-, en fonction de 9, de x (x = OM) et de po et ro (r, = OM, quand la pression en un point M, de la paroi était p,, Conditions initiales indiquées en 82.0). ° En raison de la symétrie radiale, 7, et or, soat les contraintes principales au point M. La figure I2"rappelfe le cercle de Mohr qui se trouve centré sur la con erainte p, régnant initialewent au sein da terrain. Figure 12 Au point M' de ravon r + dr, La fonction oy (r) de r prend la vateur or (2 +e) sor, (2) + 2ZECD ae en adgligeant Le terme en ar dans le développement limité de la fonction par la formule de Taylor. . Ecrivons 1'équilibre des forces extérieures agissant sur 1'élément MM'NN' > . . or. WC, AZ. ae) WW + 20. sa sin Be o soit oy 8 dO (oy + SEE. ar) (x + dr) 404+ 2oy. arGP=0 Dio en simplifiant et en négligeant un terme infiniment petit : doy eer de : we a” ° i équation différentielle comprenant la variable r, deux fonctions de r inconnues c, etc, et la dérivée de 1'une d'elles. 8.21.2-En réalité les fonctions contraintes g, et gr, ne sont pas indépendantey si l'on admet une loi de déformation pour le Milieu. Cette loi en élasticité, est la loi de Hooke : la déformation relative linéaire 1 : : : € =A ese proporeionneite a 1a contraintecr de compression ow de traction qui tui donne asissance £= ©. te coefficient & est cope unduls Walastinit® on uodale de"Yoang. Tnitialement nous avions la pression p, sur la paroi cylindrique de rayon r,. La point matériel M se trouvait a la distance OM = r i Maintenants &tapression p, le point M se trouve en ma la distance = OW + Mm= r+ ude 0, u désignant 1a déformation, tadiale par raison de symétrie (figure 13). u est une fonction de p et de r. Le point M’, tel que MM' = ar initialement, se trouve mainr nant en m! a la distance = on! = OM + Mia! on =r+dr+u,, gy =rtdr+u+ fdr d'aprés Le développement Limité de 1a fonction u, gp Considérons 1"é1ément de couronne MNM'N!. Sa déformation relative radiale est : <2 aM | on! — om = so" Tt 7M Et la déformation relative tangentielle est : m- MM _(r+u) do-r dela on 7 do r du a Done : -S2 @m e ert Q) L'élément MNM'N', quasiment parallélipipédique avec d@ et dr tras peti est soumis, quand la pression sur la paroi du forage passe de po A p, aux accroissements de contraintes verpendiculaires, principales pour le point Myo, ~ po et o% ~ po (figure 143 page 30). 505 Or, pour un matériau élastique, sup- posé de méme module E en traction et | ea compression, I'allongement unitair & , suivane 1a direction radiale est WEE= yy ge yy rr ar | en convenant qu'une contrainte de cor pression est positive (g-,~ po>0) et qu’une contrainte de traction est négative (a, - po<0). | Figure_14 YS désigne te coefficient de Poisson. Observons tout de suite que le module ainsi introduit par la théorie de L'élasticité ne correspond pas une réalité pour le sol, od les modules en traction et en compression sont tras différents. i De méme 1'allongement unitaire€gdans le sens tangentiel provoqué par | les accroissements 7g - po etg, - po des contraintes est : or - TOE Tea Be ) 8.21.3-Inversement exprimons get g3 en fonction de, et , a l'aide des relations (4) et (5) (6) @ Remplagons maintenant €_ et €, par leurs expressions (2) et (3) en fonction de la variable r, de’ 1a" fonctfon u de r et de sa dérivée par. rapport ar : opens 49D co) (9) T1 ay a plus qu'a porter les nouvelles expressions de o,, 3, et 4 OF , aors avoir dérivé les 2 menbres de (8), dans L'équation (1) ae traduisant L'équilibre des contraintes. Nous avons : Lt du Se TS ae dy aor fb au yd de et ar tat 6 az 9-H L'équation (1) se transforme ainsi en : fe, pw dar er ou: 2 a 1 Poe. rt -us0 19) a Crest une Equation différentielle linéaire du 2éme ordre sans second membre et plus précisément une équation d'Euler dont 1a solution générale es vec rth qi) avec C, et C) deux constantes déterminées pa: les conditions aux Limites. 1) A Llinfini, r—5+00, la déformation u doit tendre vers 0 et la relatio: (1) devient + onc r+o (bis) il faut done que C, = 0 et l'on a vw 2) Sur la paroi’ du forage, 1a contrainte radialeo@ r c'est p 10, = py le rayon rest le rayon primitif r, auquel correspond 1a déforfation a fl eB cy du © u, qui vérifie 1a relation (1ibis) soit y= Zh et GD, =~ Liexpression (8) donne alors fe DE pres So eer XB : 2 soit 1a valeur de la constante C) : Cy P - po) ro : p'od 1a déformation radiale u cherchée en un point quelconque M de rayon initial r quand la pression sur la paroi est passée de po A p + 2 +d xB u=1t2 - po 8 «2 8.21.4-Expression des contraintes Nous allons en déduire les valeurs des fonctions @, eto, a l'aide des égalités (8) et (9). Dans ces expressions figurent les fonceions 2 er #4 qui deviennent avec (12) 2 wl i+y & r (p = po) 2 (13) ze a aa \ | | Bea gear a li ii iI i \ a a {i . Hi sote finatenene + . iI xr? if = v0 + (p - po) Fo (1s) | aa | ; | r (16) oy = pe > (p= po) | | Nous voyons par Linterprétation du cercle de Mohr que le champ de contraintes en un point M, bien défini par les contraintes principales | Or Cary peut Gere considéeé comme la superposition (figure 15) d'un champ sphécique ou hydrostatique (cercle point représentant une | contrainte normale constante quelle que soit L'orientation de la facette) || et d'un champ déviatorique (contraintes principales de sens contraires) | pur (symécriques) | tc c rt “orn LGM) a eed pe Hops) die 24 jo \ a o figure 15 8.21.5-Signe des contraintes principales N'oublions pas que p>po et r>T, oT est toujours positive et décroissente de p 3 po pour ry CO 2 oe = po - (p- po) "2; . Etudions cette fonction quand r varie de [x 8 t00[, avec come paramdtre p> po Dérivée positive, fonction croissante entre 2 asymptotes. Pour x = ro % ont 2po-e figure 16 =~ 34 - ler_cas pog p <2 po Pour r= 10 Ge=2po-p >O0 Gy toujours > 0 compression ii figure I7 2ame cas (limite) p = 2 po Pour r = ro ensuite c, toujcurs > 0 compression figure 18 5 G 3éme_cas p>2 po pour r = ro Cen2p-p <0 Pour + oy <0 traction Pour = ee Beate pO po Pour x > ro © yo compression Po S Application ounérique ry 73 em po = I bar Tant que p <2 bar rien que de la conpression p = 2bar oe stannule 3 1a paroi py 2 dar des contraintes de traction se développent po sSbar 2po-ps-3bar VEE 6 ca p = l?bar 2 po-p =- 15 ber 8.2.2-Déformation radiale sur la paroi Nous venons de voir que quand 1a pression appliquée sur la paro! forage de rayon r_ passait de p, (pression du sol au repos) & J+ valeur p, la défofmation u suivant le rayon d'un point M situé # 1a distance r de l'axe du forage était, dans L'hypothése de 1'élasti- cité 1+o r, Ze - po) F 2) A une distance r donnée (initialement) La déformation radiale est provortionnelle 4 FIG.20 L'accroissement de pression (p - po). Cette relation est vraie quelle que soit la position de M et en particulier sur, la paroi en Mo. On a alors r= ro et en appelant u, 1a déformation radiale = ay J est une fonction linéaire de p ~ po et affine de p FIG.21 sadlees ~ 36 - 8.2.3 Valeur _de E donnée par L'essai_pressiométrique 8.23.0-Si le pressiométre, ou plutdt un autre appareil, mesurait directement la valeur de 1a déformation radiale u, en fonction de p, le diagramme représentatif serait théoriquement re€tiligne et donnerait aussitot P= po a partir du coefficient angulaire a = la constante +) (& dépendrait encore de r,). 8.23.1-Mais le pressiomBtre mesure une déformation volumétrique. Entre les 2 états de pression p, et p, il donne la différence de volume correspondante V ~ V| . von Pa vents L désignant la hauceur dy cylindre de mesure (cellule centrale) Vo est le volume de la cavité cylindrique de hauteur L et de rayon r, quand la pression est p,, par définition et hypothése état initial au repos et début de 1'élasticité. V voluae dé" 1a cavieé cylindrique de hautesr Let de rayon ty + u, quand 1a pression est devenue 9, toujours en élasticité. Exprimons Yen fonction de p. Tl sufgit d'exogimer u, en fonction de V et de porter dans la relation (17) 1+) E (P= po) & soit aprés passage de rv, dans le 2éme membre, mise en facteur, Elevation au earré et replacement dente L par Ve 2 v [te tor «sy Von'est pas une fonction affine de p mais ure fonction parabolique = 38 - 7 - ap Sea ae rae) C2p avec r rayon de La cavité corresvondant @ la pression p (r =r. + u_) et dr (dr = du.) accroissemenc de © quand p augmente de dp. A nocer que r n'a plus°la méme significacion que plus haut. Dans la pratique fant que u, est petit vis-a-vis de r,, Ey, reste voisin du module E théorique de la formule (19). Ey est un module ponctuel qui va varier” avec r quand p augmente, au contraire de E qui, lui, est constant par hypothase d'élasticité dont découle (19) et Ee(1 +2) r, do. Nous verrons, puisque Ey varie avec p, quelle valeur constante pratique de Ey est retenue par les calculs. 8.2.3.3-Mesure de Ey, 8.2.33. I-I1 convient de bien définir les volumes dont il est question en Pressiométrie, de aéme d'ailleurs que les pressions (a voir plus loin). Considérons le diagramme pressiométrique habituel en p ec v avec Gchelles arithmétiques. En laissant de cété pour le moment les corrections, p désigm la pression appliquée par la vk sonde (cellule centrale) ~ contre la paroi de forage, avec comme 2éro des pressions la . pression atmosphérique. oe nf a 4 A : i v A - 4 * Attention : By serait par définicion constant sur la courbe théo- rique r (p) definie par L'équacion différentielle (21) voir,8.23.4. -3- Eig, 2 Le diagranme pressiométrique qui représente V (a une constante prés V qui se traduit par un décalage de l'origine des ordonnées) en fonciio® de p n'est donc pas, théoriquenent (si 1'élasticité écait parfaite), rectiligne entre po et p (p étant inférieure 4 la pression de fluage) On aurait pu, au lieu de construire directement 1a courbe V (p), déduire des mesures de ¥ lés valeurs de u, et tracer alors le dia~ granme u, (p) qui, li, est théoriquement linéaire. La pente de ce diagram? aurait fourni la valeur du module E introduit par 1'hypothase a'élasticité au cours du caleul précédent. On aurait pu également considérer 1a tangente a la courbe V (p) er un point quelconque P et en déduire &. Par exemple en désignant par m, la pente au point 7, d'abscisse p,, on aurait eu +2 E-2¥, On ne 1'a pas fait et l'on a préféré définir un nouveau module expérimental, pressiomécrique, suivant, désigné maintenant par module Ménard Ey. 8.2.3.2-Définition du module pressiométrique ou nodule Ménard Ey. Partant d'une pression p, qui a déja provoqué depuis 1'état initial po (champ hydrostatique au repos) une déformation radiale u de la paroi du forage, on donne un accroissement dp A p. D'aprés 1a formule (17) ii en résulte par différentiation l'accroissement du, de u, L+9 dp a9) du, = Au Liew de cela, se référant non pas au rayon initial r, mais au rayon déformé (r, + uy), Ménard a écrit L+9 du, = (ry + 4) dp (20) M ce qui ne serait exact que si le nouvel état “initial” p était partout &tabli en champ hydrostatique d'intensité p, a la place de p,. Ainsi apparait le module Ménard Ey, qui trcuve son otigine dans le développement précédent, mais quivest par céfinition -39- v désigne le volume d'eau contenu dans la cellule centrale de la sonde, volun qui est celui d'un anneau cylindrique « hauceur L Fig. 24 ttttttt Ti berrsiy Sec LOTT Appelons V le volume total de la sonde et de sa protection, hors tout y compris le tube fendu quand il y est, sur la hauteur L de la cellule centrale de mesure. Vest la somme de 2 termes : volume A de tout ce qui est solide ou intérieur creux et volume v l'eau. Veaty Qubis) A est une constante, aux déformation prés propres aux membrane, gaine et cube fendu, connue pour une sonde donnée. v est donné par 1a lecture sur-le voyant ‘A condition d'avoir effectué le remplissage d'eau avant essai de telle sorte que quand V = A et v = 0 (membrane plaquée contre le cylindre intérieur) le niveau d'eau affleurait le 2éro de 1a graduation du voyaat. Si cette condition n'est pas réalisée, on conmet une légére erreur sur la valeur de la constaute Sur la figure 1a sonde est supposée introduite dans le forage sans contact. La pression p sur la paroi est encore nulle. Développons alors la sonde, Le contact avec la paroi est pris pour une certaine valeur v, de v. A partir de ce moment p augmente e: le volume extérieur V=A+vde la sonde (sous-entendu : cellule centrale + gaine + T-E) sur la hauteur L se confond avec le volume intérieur du forage sur la nme hauteur. 8.233.2-Considérons un point M d'abscisse p et d'otdonnée v sur le diagramme pressionétrique. Le module Ey en peut s'évaluer connaissant la pente de la tangente en M, c'est-a-dire ae En effet, par définition : ao adc ge (1) Or le volume Vet le rayon r sont liés par : veneL (22) soit en différentiant : qv = 2N br dr (23) Divisant membre & membre (22) par (23) © r wv ar a7 Ww (24) als Remplagons & dans 1'égalité (21) of dp et dr sont des différenticlle> | szard v8] as Or le volume V de la cavité est le méme que celui extérieur de la sonde + protection sur la hauteur L : tv et av =dv car Avcte = + + vy) 2 ye 2d) ary S (2) Lorsque dp 0, $% tend vers 1a dérivée de v en M, clest-a-dire 1a 1 peate ude 2a eangente Bo e249) ey) (27) 8.2.33.3-Valeur de Ey pratique FIG. 26 Sic Sur le diagramme pressiométrique apparaissent deux points importants M, (pg> vj) aarquant Le début de la phase pseudo~Glastique (p, vepré= sente la valeur de 1a pression pour laquelle L'influence de ls décou~ paction inévitable de la paroi de forage ne ve fait plus sentir, il ne faut pas 1a confondre avec le p, dont il 2 été question plus haut et qui esc 1a constance initiale du terrain au repos, i! a qu'en absence de tout remaniement) et Mr(p,, ve) délimitant le débic de fluage (pp est 1a pression de fluage) y a ideneize vo + vE On consid’re qu’au point M, de volume v =“°5~= la cangente est pratiquement paralléle a la corde Mo Mf et l'on a par conséquent dp. pf = po enM, Gv 7 vE> vo" On convient alors de retenir comme module significatif la valeur de &, relative au point M\, soit pratiquement : 20 +9) Wey) PEEP (28) Clest ainsi que sont interprétées 1a majorité des courbes pressiométriq: Autrement au lieu des point Mo et Mf on pevt prendre n'importe quel couple de points (A,B) du domaine pseudo~élastique. 8.23.4-Constance ou non de Ey’ Nous avons parlé de 1a variation du module Ménard le long de La courbe r (p) représentative de r en fonction de p, ou de la courbe V (p) représentative de Ven fonction de r, pagce que nous considérions que ces courbes étaient expérimentales, dessinges a partir des résultats de L'essai pressiométrique. En un point quelconque (p, t) ou (p, W) on mesurait Ey défini par : u -ae ae ° Bet toe (21) ow +9) vse, 25) E21 tov Mais se peut-il que nous trou- vions entre Mo et ME un E M vA constant? Oui, si l'éauation de la M Me courbe r (p) ou W(p) satis~ vy faic a L'équation diffé- rentielle (21) ou (25). He ° é Fig.27 ? en fonction de p, une loi bien définie par (21) ou (25) avec Ey constant par hypothése. Explicitons les équations de ces courbes théoriques. 1 L'équation différencielle (21) s'écrit : eis Fey | ~ 42 - Cela revient & imposer a la variation de r en fonction de p, ou de V | | dp 29) | L'intégration est inmédiate, la constante étant fixée par la condition r= ro quand p = po: Log. E> (p - po) (30) | ou INO! ery r=ro e any t (p) est une fonction exponentielle et non une fonction linéaire. ‘ 2 De méme L'équation différentielle (25) s*éerit : awl jit vt dp (32) | soit.en intégrant de sorte que L'équation soit vérifiée pour P= poet V= Vo: v foes - if los => (© - v0) (33) } 1 2 Lt . i . 2 (p - po) ou veye os) fonction exponentielle et non linéaire ou parabolique. a Si L'on représente la fonction logarithmique + ys logys (35) en fonction de p, nous avons une droite : y= 242240 - po) (36) ™ La pente de cette droite est inversement proportionnelle a Ey. On peut construire 1a courbe représentative de La fonction y =Log + 3 partir des -ésultats de L'essai pressiomécrique : Arty aay, y = Log ty = 2,3 log an Si y (p) est une droite, alors E, est une constante dépendant seulement de V,_ Dans la pratique on constate que certaines courbes expérimentales Vérifient sensiblement cette constance de E,, mais pas toutes, cela dépend des sols : les argiles s'en rapprochtnt davantage que les subles en général. De toute fagon avec la précision des calculs en mécani des sols, L' approximation de considérer £, constant est parfaitenenc justifige. Cependant si 1'on-sait que 1a fondation doit travailler 4 uu taux proche du fluage, il vaudra mieux minorer Ey. 8.24~ Corrections sur £ 8.24.1-I1 convient d'apporter dans le calcul de E une correction tenant 3 la résistance propre de la sonde et de sa protection. Cette résistance est fournie par 1'étalonnage, représenté par la courbe ©.

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