B, ANALYSE NUMERIQUE Aucun document personnel n'est autorisé L’usage de toute calculatrice est interdit 1 Recherche de valeurs propres pour une matrice tridiagonale hermitienne Soit n un entier naturel strictement positif. On note Mn(C) l'ensemble des matrices carrées d’ordre n a coefficients complexes et J, 1a matrice identité d’ordre n. Considérons a1,...,@m et bi,-..,On-1 des nombres complexes tels que a; = @ pour tout é 1,...)n (en désignant par @; le complexe conjugué de a;) et b # 0 pour tout i=1....n- ‘On note Th la matrice A coefficients complexes d'ordre n suivante : ab Boa be 0 Tn ee : (11) 0 Baa Sat bat bn Gn La matrice Tp est dite tridiagonale hermitienne. 1. Pour 1 0 et définissons les points 7) = —1+ 34 pour j = 0,...,l. Montrer que pour tout i = 0,...,/, il existe un unique polynéme L; de degré | tel que, pour tout 0< j 2, on définit le polynéme B; sur [0,1] par 1 BY(z) = jBj-a(2) et i By(a)dz = 0. Calculer By Montrer que B(0) = B,(1) pour tout j > 2. On note b; = B;(0) pour j > 2et on définit by = 1 et by = (c) Montrer que pour tout n > 2, 1 39) +900)) = i (d) Montrer que pour tout j > 1 et tout x €J0,1, B(x) = }> Ciba ot CH = (-1)/B;(1— 2) pour tout j > 1 et tout x €]0, 1[. si j est un entier impair > 3. En déduire une simplification de (e) Montrer que Bj(z) (8) Montrer que bj = Yexpression (2.3). 3. Soient f une fonction indéfiniment dérivable sur [a,0] et k un entier naturel non nul Notons h = 32, 2; = a+ jh pour tout j =0,...,k et ket h ( (f(20) + F(x) + > 1) : (24) im On définit la fonction périodique de période 1 By par By (x la partie entidre de «. Taf) Bn(a — {2r]) ob [x] désigne (a) Montrer que : - [se fades ay bay (p24) — ID (a) ate ear Lele *) 2M (e)de. (25)(b) En déduire qu’il existe des constantes C' et ho telles que pour tout 0 0. (b) Soient to > 0 un récl et (nj),20 une suite strictement croissante d'entiers avec no = 1. Pour tout j > 0 et tout m > j, on note t; = {2 et Pra le polynéme de degré au plus j tel que Pra s(ti) = Ally) pour I= m — jm — J +1,...,m. On définit alors Ang = Pmg(0),¥m > j 2 0. et en reprenant (2.5), (c) On choisit nj = 4, pour tout j > 0. Bn posant A montrer que : Amo = Ta(f),Wm 20 Ama = Amat nt Am=tn-t s¥m > n> 0. ‘Monirer qu'il existe une constante C' > 0 telle que [4m - if seyae| sche? Verifier que Am, permet de retrouver la formule (2.2) pour! = 2, dite formule de Simpson. 3 Etude de la famille d’opérateurs H(¢) = —& + (t- ¢?. Pour ¢ € R, on définit l'opérateur H(¢) pour toute fonction wu indéfiniment dérivable sur (2, ] par : H(Qu(t) = -w"(t) + (¢- GPult), Ve ee, Notons C3°((a, 5}) ensemble des restrictions & [a,b] des fonctions indéfiniment dérivables sur R A support compact dans R et C%(Ja,b{) l'ensemble des fonctions indéfiniment dérivables & support compact dans Ja, b[. On définit les récls suivants : 12G00) in 12iJa.5)) wee (jan) .uto Tell? in ecg (0) 40 Tel? (3.1) en désignant par < .,. >,2(Jaop le produit scalaire L? sur Ja, Of et ||ul] la norme associée. NC.a,6) = et 1(C,a,8) = 5L (a) Montrer que A(¢,a,6) > u(¢,a,8) pour tout ¢ € R et tout a € [-00,to0l, b € ]-00, +00]. (b) Supposons que Ja, [CJa’,b'. Pour tout u € C9°(Ja,b[), on définit & sur Ja’, b/{ en prolongeant u par zéro sur Ja',a]U[b,b[. Montrer que & € O7?(ja’,0/(). En déduire que M(C,a,8) > A(,a",¥) pour tout CER. (0) Notons S([a,6}) la restriction & (a, 6] des fonctions de 'espace de Schwartz S(R) = {u € C™(R),#u € L7(R), pour tout j,k > 0}. Supposons -o0 < a < b < +00. On admet qu’il existe deux applications ®p et ®y continues de R dans S(R) muni de la norme || || + IIf'l] Gp:R + {we S((a,0), liullza¢aay = 1, ula) = u(b) = 0}, ByR + {uE S([0,6), lhellz2qqay = 1y(a) = w'(0) = 0}, telles que, pour tout ¢ € R= H(C)(#d(G)) = MC,4,6) BoC) et H(6)(Pi(C)) = w(G,a,6) Py (<)- En estimant les quantités (A(¢ +h, a,b) — (¢,a,0)) < ®(6), Po +h) >xayanp et (u(¢ + hy a,b) — 4(C,4,8)) < By(6), Pi(6 +h) >z2qasp, montrer que ¢ + A(C,a,b) et C+ (6,4, 6) sont dérivables sur R et que pour tout ¢ € R, . ’ (6.458) = a (6-Dlbo(C)(Pat et u'(C,a,b) = of (6 -Hlen(Qe)Pat. On admet que ces expressions restent valables si a = -00 ou b = +00. (A) Soient a et b tels que -oo ~00) en supprimant les conditions aux limites au point b. Ecrire, sans justification, les expressions de \/(¢, a, +00) et de j1’(C,a, +00). 2. Cas od Ja, [= R. (a) Montrer que A(¢, —00, +00) = x(¢,—00, +00) pour tout ¢ € R. (b) Montrer qu'il existe des polynémes P, de degré n tels que P,(t)e~? soit vecteur propre associé & la valeur propre 2n +1 pour lopérateur H(0), c'est-a-dire que : WeR, H(0) (Paine = (2n+1)Pa(te“F. En déduire une majoration de A(¢,-90, +00), (0) Soit u € C3°(R). Pour tout t € R, caleuler (tu(t))' — tu'(t). En prenant le produit scalaire avec u, montrer que : UfelP? < 2[feul) [Iu En déduire que A(¢, 00, +00) = 1. 3. Cas od Ja, 6[=]0, +00], (a) En utilisant l’expression de 2/(¢,0,+00) obtenue en (3.1f) et en justifiant le fait que |Vo(C)'(—¢)| # 0, montrer que la fonction ¢ > X(¢,0, +00) est strictement décroissante sur R puis que A(¢,0, +00) > 1 pour tout ¢ € R. im_A(G,0, +00) = im 4(6,0, +90) = +00. (b) Montrer que “ (0) En utilisant expression de /(C,0, +00) obtenue en (3.1c), montrer que la fonction ¢ — (6,0, +00) est strictement décroissante sur | — 00,0). (4) En utilisant la fonction u(t) = exp(—t2/2), montrer que 4(0,0, +00) < L (e) Soient u(t) = exp(—#2/2) et x une fonction indéfiniment dérivable sur R, minorée par 0 et majorée par 1 telle que x(t) = { : ‘ on On définit, pour tout ¢ > 0, la fonction x sur R par xc(t) = x(6(t-+ ¢)). En estimant H1(0)(xcu), montrer qu’il existe une constante C, indépendante de ¢ telle que A(¢,0,-+00) < 1+ C¢exp(—¢?). Bn déduire que , lim (6,0, +00) = 1 On admet que -lim_ 14(¢,0, +00) (f) On admet que les fonctions ¢ + 4(¢,0,+00) et ¢ ++ Wiy(¢) sont indéfiniment dérivables sur R. Soit Go un minimum local de ¢ + ju(¢,0,-+00), montrer que G} = 160; 0, +00) et que 41"(Co) = Go| ¥v(6o)(—Go)?- En déduire que la fonction ¢ + j4(6,0,-+oo) admet un unique minimum sur R, atteint en un point Go > 0 et que (Go) <1 (g) Sur un méme graphe, tracer les courbes ¢ + A(C,0, +00) et ¢ + ju(¢,0,-+00).4, Cas ot a = 0 et b €]0,+00[. On cherche & calculer la plus petite valeur propre de Vopérateur H(¢) avec conditions de Neumann en utilisant une méthode d'approxima- tions par différences finies. Soit u ¢ Of°((a, 6)). Pour une fonction g définie sur un voisinage JO, { de 0, la notation g(h) = O{h") (n > 0) signifie qu'il existe un réel ¢ €]0,n] et une constante M > 0 tels que pour tout 0 0 tel que t-+h €Ja, bl et th €]a, 6. Berire la formule de Taylor de la fonction u A l'ordre 2 entre Jes points t + h et t puis entre les points t — h et t. En déduire que _ u(t +h) — 2u(t) + u(t ~ A) = MENLO sul) (b) En écrivant la formule de Taylor 4 l’ordre 1 entre les points a + A et a puis entre les points 6 — A et b, montrer que : u(t) + O(n) (3.2) ) ua) = Meth) U@) O(n) ot wl) = 7 +O(h). (8.3) (©) Soit NV un entier strictement positif et h = 4%. Pour tout entier note ¢; le point tj =a+ jh et uy = u(t;). A Taide des relations (3.3), donner une relation liant ug et uy puis uy et uy pour discrétiser les conditions aux limites w/(a) = u'(b) = 0. (a) Soient 0 Oet h = %2. On définit les points ty = a+ jh pour j =0,...,N. Soient f € O3°(Ja, bf) et g sa dérivée. (a) Montrer que : ; < HOH >2¢00= [ (loo?-+ - OFNCOP) a (b) On note F et G les vecteurs de coordonées respectives (f (to), f(t), -.-s f(t) et (g(to), (ti), ---,9(tw)). Par la méthode des trapézes (rappelée en (2.4), donner des approximations, notées respectivement Th(f,g) et Th(f), de < H(¢)f.f >z2dao et de ||fi|? et une estimation des erreurs. (c) En déduire une majoration de \(¢, 4,6). (a) Proposer une méthode pour augmenter Ja précision du caleul de < H(6)f, f >124a.) et de |Ifll?- FIN DE L’EPREUVE