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4 ue Que Baise? satis-je? LE PROJET URBAIN Pee nga (saul Kerns den pees rc rae irene neo rns -spécifique, cchiie! touche, par son Naar eans lied ps ene syopsata: a etecd a ced ein Ga aimee Aah chacun, qui haite une grande vil, tne banleve ce zone rurale JINN) somes Psi SSM PREFACE DE MARCEL RONCAYOLO La notion de projet urbain a fait flores en France, depuis les années 1980, au point de couvrir parfois des marchandises moins homogénes, signe de succes et Parfois d'alibi. Mais la notion reste importante, histo- Fiquement significative. L'urbanisme sortait quelque peu disqualifié de la période de planification spatiale, Tonetionnaliste et «technocratique», disait-on, des années 1950-1960, des Trente Glorieuses, en comptant pilus large. Le projet urbain se proposait de requali- fier les espaces urbains, atteints par les changements sociaux et économiques ct par le ralentissement de économie & partir du milieu des années 1970, démo- nétisés par les excés du zoning et les dangers des quar- tiers difficiles ~ ou des grands ensembles ; il voulait aussi requalifier le travail de Purbaniste, la dignité de son intervention. Et d’abord le r6le de Purbanisme dans le processus de développement. A répoque des fortes eroissances, il devait en quelque sorte accompa- gmer, profonger lessor de économie, le mouvement des populations, le changement des modes de vie, la transformation Jes techniques. Il était « induit » ow simplement cortectif effets territoriaux non maitri- sés. A. partir des années 1980, dans des conjonctures plus difficiles, d'introduction de technologies porteu- ses de rupture, de mondialisation approfondie, la concurrence s’aggrave non sculement entre les entre- prises mais aussi entre les lieux, les sites. Dans cette ‘compitition (qui est aussi communication et mobilit8), établissement urbain, le territoire et son aménage: ment deviennent facteurs de développement (ou de ré- session) par leurs capacités & attirer les activités, les 3 investissements ct les hommes. Les qualités de Taccessibilite, de 'équipement, des environnements de toute nature, des aménités commancdent lattractivite Le traitement du terrain devient facteur majeur de expansion ow simplement du maintien de Tetat so- ial Le discours sur le marketing’ urbain souligne, peut-ére, 4 Pexeés, ce phénoméne. La notion de pro” Jet urbain.répond, en principe, aces nouvelles condi tions. A lire Pavrizia Ingallina, les earacteres propres qu'on lui accorde, s‘ordonnent autour de trois the- res: introduction du temps, Ia mutidiseiplinarite, la participation, Introduction du Temps : compte. tent du sytme des changements et des diffcultés de Vanticipation, Je projet est pensé comme stratéxie ot non fixation rigide d'un plan i doit fixer des objec- ifs larges sans aspirer& construire un schema defini et déterminer « prior la succession des proscammes Si le mot projet fait partie du «capital de architecture et de sa tradition (projet et projection); le projet dit urbain est englobant. L’objet de le dé marche est a la fois social, économique, cultuel ; Parchitocture et Pesthétique références majeures mats subordonnées, en quelque sorte, i une volonté plus ‘générale. Le projet n'est pas, non plus, projection en Table rase mais soucieux de jouer avec les temporalités présentes dans Tespace urbain, les héritages, Part ulation entre continuité et innovation, quil sagisse de structures matérielles, de pratiques ou de représen- tations. D’oit Ia multdisciplinarité: Purbanisme est sans dovte moins tne diseipline qu'un damaine de = eexion et d'action au carrefour de savoirs multiples, qui vont du contexte naturalist, géographigue aux Usages et meme aux idéologies. Rencontre du savoir, mais aussi des acteurs, des institutions publiques et or- ‘anisations. privées, des. « décideurs », des « concep- {eurs », mais aussi de celui que Ton nomme Mal 4 uitte a trop le confondre avee le résidant. Par qui, our qui? Quel est Phabitant, dans une société qui est aussi de mobilité ? Qui parle en son nom ? Par quelles D’oi obligation de sinterroger sur le role et le statu cles médiateurs. Si lon veut don- ner quelque consistance 4 fa notion, sans doute eriti- quable, de gouvernance, cette démarche est indispen- fable, Mais c'est rappeler uss que le projet urban, stinet du seul projet architectural, est politique, au, Sens plein du terme, a Inteodvetion LE PROJET URBAIN, UNE NOTION FLOUE La notion de plan, autrefois largement employée ppar les acteurs ~ décideurs de Taménagement et ‘de Purbanisme, en France, a été actuellement sup- plantée par la notion’ de projet. urbain. Cette expression était déja fi la mode dans les années 1970, principalement employée par les architectes comme synonyme de «composition urbaine ». Ils y asso- Giaient aussi Tidée d'un projet d'architecture «a grande échelle ». Autrement dit, la notion de « pro- jet classique, ‘processus technique duu ressort de Yarchitecte, emportait sur celle, plus large, d? « ur- bain » qui se réfere & la ville et qui renvoie de ce fait ‘des compétences multiples et done pas uniquement aux problémes d'organisation spatiale. Cette double énomination de « projet» et d’« urbain » a favorisé tune certaine ambiguité de la notion, Quelques expériences ont marqué ce passage, inspi- rées de fa réflexion architecturale menée en Italie, vers la fin des années 1960. Le cas de Bologne, ot lieu une expérience de planification qui intégre Tidée de projet en ouvrant aussi la voie & la participation des citoyens, devient presque mythique. Aussi, le travail fin analyse typo-morphologique qui y est effectué contribue a Ptablissement d’une culture du projet qui aurait conduit la nouvelle notion. En France, oit le relais sétablit entre une planification technocratique démonétisée et de nouvelles formes ¢'intervention de Ip traitement difficile du quartior des “Hulls @ amoreé Ie débat. Ce livre tends compre de ces actions préliminaires. Dans i litrature urban Aigue, cest Ch, Devils, auquel on doit auss une production déterminante pour a fixation des concep Gs typotogie et de morphologic en France, qu ie, clenche un vértable dsbat sure projet urban ‘Dis a Fin des années 1970, it plaide pout Padoption un ute banisine de projet contre une logique de programme Tide. IS refere, en particule, a méthode de Pur, banisme opérationnet dont in zone d'aménagement concertée (zac) st Texpression la pls significative Elle a condut 4 une certainesyslématisation dans production des espaces urbaing,fondée sur Timpost, tion au projet d'un maximum de contrantes progran matigues afin den assurer la faistion dans des de luis Viables (Cesc sulfisimment courts pour ne Das entruiner des deficits dans le bilan de Tame 1 permettre de mete en évidence les dysfonctionne. ments, 1s limites possbles Jun tel proje) L'xpace Public, qui est expression principale dela vie socal, gn, sor ameindr dans son role de ew de meme Féchanges, pensé désormuis en népatif par rapport a des formes ties #fpondant souvent aus interes nd duels des promoteurs. ins, le projet urbain oie occasion a Ch. Devillers deffectuer une eriggue pls large sur la manire doot on produit espace ur, bain en France, sans tenit compte des dievenions Le zoe famdnzenent cone ten prota & Femeaagomen, ous iso Ge Metin Cia Pa Sap we, ronda ts coals connie mis amtnager) ox es aes fondamentax de Parbane et coubartcus rides ds cae its oes ul pesentent pour i -comnes Tavantage se Sci anonyme de rot comuhrial , Vor Distal de ih. biomes op ee BTS «conventionnelles », c'estdire de la manitre dont les habitants entrent en relation avec ext espace. B. Huet, H. Raymond contribuent a Fenrichissement de cette approche qui associe choix spatiaux et com- portements sociaux. Les écrits de Ph. Panerai et J, Castex vont dans le méme sens. A partir de la dé centralisation (1983), la. critique de Devillers assume presque une dimension éthique face a la demande des Imaires, de plus en plus pressunte, de lancer des « pro- jets urbains » comme démonstration (et parfois aussi comme caution) d'une politique de Paction. La lutte des villes pour s‘affirmer (notamment sur le plan de implantation des entreprises) conduit a devoir affi- cher de manigre «éelatante » que Ton a une claire stratégie de développement dont le projet urbain est garant. Ainsi, ce mot est vidé de son sens en se ref rant a des actions tr8s disparates et qui restent pariois au simple stade d'intentions dont le seul but est de faire réver les habitants par des images attrayantes des aménagements de vastes territoires, no man’s land que le projet urbain devrait aider i metire en valeur, ais impossibles & réaliser faute de moyens techniques. et financiers, aux actions ponetuelles (comme Ni- mes) dont on recherche ensuite par le projet urbain & Gtablir la cohérence. Devillers, qui_enire-temps a donné une démonstration dans sa pratique protession- nelle de la logique du projet urbain avec la recomposi tion du quartier Saint-Saéns a Saint-Etienne (zur de Montreynand, initige en collaboration avec P. Cheme- tov entre 1979 et 1982), avance In nécessité de cadrer le concept contre ces derives et cette inflation de la no- lion. Utilisée 4 tous bouts de champ par les maites, “approprige par les architectes qui la considérent essen- tiellement dans son aspect formel, discutée par les chetcheurs des sciences sociales et d'autres intellec- lucls qui en soulignent le caractére plus vaste que la > seule dimension spatiale, cette notion devient de plus en plus confuse. Ieroit done nécessaire de faite une mise au point et de fixer les principes sur lesquels doit se baser un projet urbain. En tout premier lieu, il doit tre clair qu'un pro- Jet urbain ne se fait pas en un jour, mais il accompagne Je processus de transformation urbaine dans la durse : ii ne peut done pas répondre a la logique de Purgence souvent invoquée par les maires. doit réunir des com- pétences multiples, carils’applique a la ville qui est une rEalité complexe, pas unique out formes matérieles et formes sociales sont liges dans des relations qui se sont ‘tablics dans le temps et dont il devra rendre compte. Il se référe aussi di une multiplicité de techniques dont la maitrise ne peut étre confige aux seuls architectes ou in- aénicurs, mais demande, selon les eas, d'autres comps iences spécifiques et nécessaires pour sa faisabilté (y compris financiére). Puisau'l a une visée large, il doit permettre le débat et l’Schange avee la population dont avis est dterminant, Dans sa conception, il demande ‘un savoir spéeifique sur la ville son processus de trans- formation, les lois qui réglent ses formes, les analyses & ener et les outils conceptuels & mettre au point afin ‘tablir une médiation entre les différentes écheles, de Ja pareelle‘ la ville, par’ « embrayage » (agencement), ‘Crest une pensée de la relation, avant tout. Il porte sur des tssus constitués qu'il doit permettre de valoriscr, en particulier & travers la prise en compie de Fespace pu- blic (ou espace ouvert) qui constitue le lien, la connexion aussi bien avec histoire quavec les espaces de la villeen leur donnant du sens, En ce sens, le projet, urbain reconstitue la globalité de la ville par ia recons- iruction d'un discours dont les espaces publics tiennent Je il conducteur (continuité) En tant que projet global, il oppose & une pensée sectorielle de Paménayement ui a caractérisé les réseaux avec la eréation deffets de 0 coupure tres nets entre villes et parfois & lintérieur une méme ville avec toutes les difficultés que cela ‘comporte. Le projet urbain se situe comme un projet d’ou- verture qui impose une Evolution des. mentalités. D'abord, il demande davantage de partenariat entre institutions publiques (a intérieur des services muni- cipaux dune méme commune, mais aussi entre com- ‘munes), c’est-i-dire une volonté de s'inscrire dans cxlte logique de la globalité et de la durée. Les études pour le développement de La Plaine Saint-Denis, me- nées en collaboration entre les communes de Saint- Denis et Aubervilliers (associées dans un syndicat in- {ercommunal, Plaine-Renaissance, créé en 1985 et qui comprend aussi la commune de Saint-Ouen), sont fa démonstration de cette ouverture. Il s'agissait de frei ner les effets néfastes qu’aurait pu avoir la désindus- (rialisation sur cette zone, & dominante industriel avec le risque de se retrouver avec des terrains vite duits & Pétat de friches. Ainsi, aprés um travail appro- Fondi de diagnostic et 'élaboration une charte inter= ccommunale, ces communes sont a méme de fixer Ies objects et les moyens précis (en matiére de dévelop- pement économique, de formations, de déplacements, habitat, ete). Le projet urbain est ainsi assis sur des bonnes bases ct une consultation peut étre lancée és 1991 a Taide de P, Riboulet, & laquelle Ch. Devil- Jers est invité & participer (ainsi que d'autres équipes) Son projet urbain (réalisé en collaboration avec P. Germe et M. Corajourd) se fonde sur la recherche de constituer ua tissu urbain avec ses caractéristiques lraditionnelies (des places, des voies, etc.) dans un ter= ritoire trés étendu (700 ha) qui posait un grand nombre de contrainte, Diautres actions sont engagées, ds In moitié des années 1980, sur les espaces publies (pour Paris on " peut citer les régménagements de In place Stalingrad des Champs-Flysées effects par B, Hust) ql de- Viement aussi un theme porteur des politiques de cette pariode. Des projets pls spéfiques, de recon quéiclurbaine (canal de Roubaix, toujours par Devil- ier) de lsisoninterquartirs (tramways de Nantes ou de Strasbourg appelés aussi « lien de ville»), voient ainsi le jour, sagt certs de projets qui diferent par deur type, par leur tlle, etc, mais qui ont en commun Je fad atégrerla'méme logique, qui ex elle dt pro- jet urban, la posture avec laqueliil se stue pe rap- port a son champ d'action, Ele pend en compte di rents facteurs eonomiques, soctau, spatiaus, et elle est complexe, car elle releve de Tintret general. es derth sur le projet urbain sont souvent assez courts mais importants (ceux de Devillers arrivent trés tt, ds la fin des années 1970, et sont suivs par les écrits d'autres architectes. IIs révélent un intérét crois- Sant Pégard de ce sujet, de la part autres domaines aque Tarchitecture, tels que les sciences sociales ou Fanthgopolosie, par exemple Etat aus, dans une tentative de réafliemer son role central, S@st appuye sur ces réestons en les Te Drenant danse cadre des séminaires, organises pat le Ininistre de !Equipement (Facelir projeturbatn), partir du début des années 1990, ‘Mime 3 les debats ont contribué & une pus grande ouverture et surtout & la prise en compte de a globa- Hid de Ia notion de projet urbain, un décalage existe toujours entre les énonces et Ia pratique, Cette dif eulié est bien illustre dans la realisation des projets de morceau de ville (projets urbains complexes) qu sont consderer comme des projets urbains, cat leur Dortée es large. Les experiences montrent qu les (ris dimensions deja mentionnées (&eonomique, sociale et spatiale ne sont pas toujours prises en compte de ma- 2 nigre 6gae. Crest le as d'Euralill_ (premiére tranche) oi la dimension prépondérante a &t@ Economique (at- tirer des investisements), alors que la dimension so- ciale n'y appara qu’en partie (augmentation des em- los), les habitants n'ayant pas &t6 consuls, mais Seulement informés fe projet une fois are ‘Le projet urbain peut étre aussi bien une action coneréte qu'une démarche méthodologique. L’exem- ple de fa ville de Rennes se présente partculiérement & propos, Le projet urbain s'est manifesté sous forme de émarche qui vise la mise en commun des savoirs, des Savoir-faire, des compétences, des désirs, ete. Son tra- vail a ét6 i) d'établi une « transversalité», de soigner les articulations entre T'échelle locale et’ cell, plus vaste, de Fagglomération en traduisant les stratéyies congues ces échelles dans des projets portant sur des Secteurs urbains identifiés et dont la realisation a été confige & des ZAC. Chapitre 1 LES PROBLEMATIQUES LIEES AU PROJET URBAIN Les « valeurs » (ou dimensions dominantes) du projet urbain 1. La valeur politique. ~ Elle s'accompagne des mutations du cadre juridique et institutionnel, En France, les lois de janvier et juillet 1983 ont prévu le ansfert de compéiences en’matitre d'urbanisme de Etat aux communes: les maires ont regu le pouvoir de fixer les regles de Foccupation des sols & travers le plan d'occupation des sols (POS) et ils n’ont plus be- soin d'avoir recours aux structures de Etat (sauf sls ne disposent pas des moyens techniques et financiers nécessaires). Cela a modifié radicalement les modalités de la planification urbaine, car les outils dévalorisés de 'urbanisine opérationnel ne leur permettent pas de régler les problemes auxquels ils doivent faire face, comme le chémage, la baisse de Factivité économique ou encore l’exclusion sociale. De nombreux maires es- sayent alors de relancer leurs communes ; dans Te cas de grandes municipalités, ils choisissent la méthode dite de la planification stratégique, oi Ie projet urbain ‘occupe une place centrale. Cette expression est en effet uilisée pour simplifieret rendre apparemment clas & tous des processus en réalité trés complenes, liés aux activités de planification désormais renouvelées inté- 1, Lees en document rani en nel ihe ue coumne Vor Beate de Nhe. oS a, grant la notion de projet, La figure traditionnelle du mire céde le pas & colle du maire-manager qui gére sa ville comme une entreprise. Cette approche s'est al- fiemée pour sépondre au chimage croissant de la po- ulation, en grande partie des plus jeunes, et elle considére aspect économique et Social ‘comme Pobjectif principal de la planification. La ville apparait comme un liew favorable au main- tien ou la création d’emplois et d’entreprises. Les en= {reprises apparaissent ainsi des acteurs essentiels non seulement de la croissance économique, mais encore du développement urbain, et elles sont aussi porteuses un modele de gestion qu’on tend a appliquer a la ville. Il faut aussi considérer que les méthodes déaboration dun plan d'urbanisme s'adaptent aux conditions économiques et sociales d'un pays : jus- qu’au milieu des années 1970, le plan d’urbanisme ac- ‘compagnait la croissance en s'efforgant de donner une rationalité spatiale aux mécanismes impliqués par celle-ci. A partir de la fin des années 1970, la crois- sance démographique a fléchi et la croissance écono- migue, n’ayant plus de facteurs propres aussi cons- tants que dans les années précédentes, devient un ‘enjeu. dans une compétition entre pays, entre régions, entre villes et entre sites. L'urbanisme est désormais, devenu un factcur indispensable pour attirer les activi {és et les investissements, et un préalable a Texpansion économique. Ainsi, d'une part, Ie recours a la notion de projet urbain, en substitution & celle de plan, in- dique leffort pour rendre plus attractive une ville vis- Avvis des entreprises susceptibles de s'y_implanter. Diautre part, c@ projet se décline & travers une série actions conerétes (et non seulement spatiales) obtis- sant 4 une stratégie globale, supracommunale. Ce double objectif est poursuivi a travers introduction de démarches de concertation-négociation préalables 5 {la procédure juridique des instruments ¢urbanisme. Lutilisation de ce terme au lieu de eslui de «plan » ‘yout done indiquer qu’on est passé dune planification fechinocratique, imposée, une planification plus dé- mocratique, négociée entre acteurs sociaux pour iaboutir a un « projet collect» Des contradictions, — Cette affirmation se heurte & les. contradictions évidentes dues principalement & slou causes = les regards (et done les intérets) différents jue les maires ont sur leur trritoire, chacun pour leur propre comple ; Ie rythme de la vie municipale, beau ‘coup plus courte qu'une stratégie qui se situe & moyen formic. Le projet urbain, dans ce cas, ne peut pas étre suratégique et se situe parmi Tes actes d'un maire qui ‘eguaye de négocier avec ses électeurs et de se Kégitimer, ‘Crest le cas du maire qui, n’ayant pas les moyens effec lifs pour réaliser une quelcongue intervention sur son lerritoire, mais voulant se montrer actif, demande a un ‘uohitecte de réfiéchir & un projet & échelle du terri {wire, sans lui fournir de programme préeis. Cette de- imande assez floue « traduit d’abord Ie désir avoir un projet, C’est-A-dire une vision prospective plus globale Ot plus coneréte que celle du POs »!. Ce projet est rare- , mais il utilise Pimage comme moyen de communication ditecte avec les habitants sur le deve- ir possible de certains Tiewx de leur ville, Cette ap- pptoche spatiale et globale, aprés l’échec de la planifica- lion, vise a leur montrer que finalement une action ‘concrete va étre menée pour leur ville. Le but du maire “apparait done clair : Sassurer d’abord un électorat. 2. La valeur économique et financidre. ~ Elle est lige & Vidée de ville comme produit & commercialiser [Ch Devils, Le projet arbei, Pais, Ba dy Pavillon de Anal, 1 16 et sinscrit dans la démarche concurrentielle de villes rivales qui cherchent a s'affirmer. Différentes initiati- ves peuvent alors étre lancées (parfois sous le nom de « projets urbains ») pour en valoriscr certains aspects, le but étant de capter un eertain nombre de visiteurs, de touristes ou de nouveaux actifs. Cette démarche se réfere aussi a logique du « montage » des opéea- tions durbanisme, dont Tquiibre financier est ts base et In condition indispensable de_réalisation, Vaménageur public effectue les études de faisabilité technique et financiére gui doivent montrer d'une part «que Popération envisage tient la route, autrement dit qu'il y-a un marché preneur, done une demande, et autre part qu'il y a les moyens techniques (et juri- diques) pour préparer, réaliser et gérer operation, ce ui fait ire a Philippe Genesticr! que le projet urbain est « une démarche opérationnelle ayant pour objet kt ville qui répond @ une logique de marché ». Cette cri tique ne porte pas tant sur les « projets urbains » en eux-mémes, mais sur la maniére dont ils sont conduits. Le projet urbain résulte donc d'une série @actions qui stenchainent comme dans un méeanisme dont la premiére étape consiste& tester Ia capacité du « produit-projet » a slinsérer dans le marché. Cette approche est nécessairement partielle, car elle tient ‘compe principalement : de Pattrativité pour les pro- ‘moteurs et les commergants, due la valorisation fon- igre et immobilitre des licux concernés par le projet, et d'une demande « solvable », autrement dit dela ea. pacité de Fusager futur a payer les services offerts. La négociation a laquelle on se référe toujours comme & tun moment de democratic et d’échange se déroulerait centre deux catégories principales : les entrepreneurs et 1. Ph. Genesies, Que veut ln notion de. projet urbin ia LeAveitconre Pano, W288, spterbee 1983. 7 les « riches ». Cellesci représenteraient, pour les amé- nageurs, les groupes sociaux « fortement. Kgitimes conformément aux impératifs propres des acteurs soi- ‘ables, Cesta-dire ceux qui ont les moyens d'imposer leurs intéréts dans la négoviation initiale et dans les renégociations permanentes »!. Le statut de Pusager, sclon cette approche, est tansformé en celul de ‘client » ou de « codécideur >, révélant que le projet Urbain reléve complétement d'une « idéologie pragma- tigue contextualiste (ibérale)» qui vise-prinipale- ‘ment la valorsation économique. Cette approche, trés critique et un peu réductrice, ne tient pas compte des efforts récents des aménageurs publics qui mansfestent tune plus grande ouverture a aspect social, princ- palement 4 cause de la montée du chémage et de Finsécurité de certains quartirs qui se vident progres- sivement 3. La valeur architecturale et urbanistique. - Les architectes revendiquent la notion de projet urbain & Iaguelle ils attribuent essentiellement une dimension spatiale, Ths associent souvent 4 cette notion celle de forme urbaine: le projet urbain serait un outil ‘organisation de la forme urbaine par Vimposition de régles d’ordonnancement spatiales bien détinies. Le projet urbain, en somme, tournerait autour d'une pro- blématique : Particulation de formes et de normes. Les publications écrites des architectes sur ce théme sont rares, mais dans la plupart de leurs déclarations appa- rail cette approche sectorielle du projet urbain qui est encore lige 4 une tradition dans laquelle Parchitecte «décidait » de la forme urbaine dun quartiet. Les ouvrages consterés au projet urbain?, pas trés nom- 1. Bit 2 Ph. Panemi, ©, Mangin, Projet whuin, Marie, Parties, 1990 Bina, Prot wun $70, 199, pout en er ques 18 brews en rélite, montent un intértessenteiement & Pégard ‘de son’ apect formel (analyses morpholo= sey feo) Cetie approcte, un pew déalée par rapport & le situation ‘actuelle mangue aussi gn reel eitique ‘sev des modcs opertoites actuels en matire de Création des expaoes ‘urbains, modes qui tndent & marginaiser de plus en plus intervention de Tarchi teole Les raisons de oe cimutisme crtuque des archi tects frangais» sont expliquees par Jacques, Lucan {an des raves archtecteverigues de architecture en France)': @nbord, ies architects sont obligs de se plier au systéme de la commande qui set developpe fea demniéres années A travers une pénéralisation des concours qui leur inferdisait tacitement de etquet Teursconfrtres, Le syteme comporatise des archer tes exten effet encore en vigueur! i Sapit Cun mi lew ferme. qui entetient Je raes telatons ayes Te miliew universitaire, par exemple, De-ce fai 0 trouve tres peu arhitects qu souhaitent sexpr ter en publ pour manfeste leur point de ue sur Iss questions Gaménagement ct architecture. Ce Gqi expigue Je mangue de itteature en ce sons. I ois coe fase gus ox marge Ue hora opératoite>, selon Texpression de B. Huet, ext lie Stasi au manque outs d'analysepour eectuer cette mnie enique d fait que Tareitecte rest plus Ie chet dorcheste de ces operations, mais un supple rallon de la chaine de production de espace, Ine pet done pas developper une reflexion global sur projet urbain en tant que, processus” Dans oes conditions, i kext dificie @asramer une position thiorique elaire, On peut remarquer toutfoi soem 1. J, Lacan, Jusqfod eacerber ndvideslome des architects in Le Vater 2 118, ment des approches théoriques nouvelles et plus ou- vertes de In part de certains architectes-urbanistes. Parmi ceux-ci, Christian Devillers, Grand Prix ‘'Urbanisme 1998 et auteur d'un petit ouvrage, Le projet urbain, dans lequel il le définit comme « une démarche ayant pour but de rendre espace a Pusige », démarche gui implique « une multiplicité acteurs gui ne peuvent pas étre maitrisés par une seule pensée ». Aspects sociaux et aspects spatiaux sont alors également importants, gestion et eréativite doivent coexister. C'est une approche qui dépasse les oppositions classiques : entre Turbanisme entendu comme gestion urbaine et Parchitecture considérée ‘comme tne production artistique ; entre les spécialis- tes des sciences sociales, qui pensent espace comme Sil était déterminé par les usages et les architectes, ‘qui pensent a une société type a situer dans un es- pace préconstitué en tenant compte des contraintes environnement Conclusion La notion de projet urbain a une portée global Dans la mesure oii elle ne détermine pas de schémas striets, mais s‘inscrit plutét dans une finalité plus large, économique, sociale, culturelle et dans un concours de compltences, elle peut alors se diviser ‘entre une perspective générale conomico-sociale~ caulturelle et les choix spatiaux : organisation de la frame, des espaces publics, du paysage en relation avec la ville existante, édification ct affectation des bi timents. La notion de projet urbain renvoie aussi 2 une multiplicité de techniques, parce quill se rapporte 4 plusieurs competences d'aménagement, de construc- tion, d'écologie. Cette multiplcité de techniques n'a de sens que si elle a une Iégitimation globale (dans la 20 conception méme des choses et dans les mayens articuler toutes ces techniques) de nature politique. Le projet urbain renvoie done i une notion globale : i Sidentifie avee un ensemble d’actions inserites dans Ta durée et Légitimées par le pouvoir politique! 1. P, tnguling, M. Rosesyols, Projet urbn, in Ditonae de arbi pp BHP Chapitte T Les ECHELLES DU PROJET URBAIN 1. ~ Projet urbain et planificat Nous avons déja vu que la notion de projet urbain est désormais largement employée en planification od elle tend a se substituer a la notion de plan, La ques- tion de échelle du projet urbain renvoie done directe- ment a celle de la planification. Autrement dit, pour savoir a quelle échelle de départ se situe le projet ur- bain (et & quelles autres il renvoie), il fauda savoir & ‘quel niveau les politiques d’aménagement des espaces urbains sont décidées, La remise en cause du territoire communal en tant qu’échelle de définition et de mise fen euvre des politiques urbaines date depuis long- temps. La loi du 14 mai 1932, qui prescrivait pour les 656 communes de la Région parisienne un unique pro- jet P'aménagement, est un exemple de la tentative 'elargissement de ia planification au-deld du cadre ‘communal. Pourtant, cest au niveau de la commune qu’ont été décentralisées les compétences en matiére pour Ie long terme, A) Gestion privée et gestion urbaine. ~ La gestion urbaine hirite des méthodes et des techniques de Ia gestion privée qui ont subi une double transfor mation : ~ on passe d'une vision quantitative a une vision qua- litative du management afin de s'adapter aux turbu- lences eroissantes de environnement, ce qui a pour conséquence de remplacer le eyele classique de la planification et du contréle de gestion par la dé- marche. stratégique «dominée “par li poursuite une ambition globale et sous-tendue par Pair- mation d'une identité forte»! ; — om assiste & un progressif développement des dé- marches partenariales entre concurrents Ces mémes. principes, appliqués a la gestion ur- baine, conduisent a deux ordres de considérations ~ La nécessité dintroduire une certaine souplesse dans la maniére dont on concevait la planification afin de adapter aux aléas des situations et a la diver- sité de la demande sociale : Ia notion de projet strat& sique s'y préte bien, Le terme de « projet », en effet, |, d, Boulos, B, Beonils, Le geton angen der wi, Pass ‘A alin 99593. Bounot” La fle compan Pas, Bemore 22, 2 permet d'intégrer les idées de flexiblité dans la pro- grammation, tandis que celui_de «plan» revét en droit de Turbanisme une signification plus précise et déterminge a priori, Ce projet doit obéir & une stra- tégie de développement économique et social fondée sur la reconnaissance de Pidentité d'une ville, le earac- tere distinctif d'une ville devenant un facteur détermi= nant dans la compétition pour attier les entreprises sur son terrtoire, Le projet stratégique sous-tend donc tune logique concurrentielle entre viles essayant de mon- ter leur spécifcité = La nécessité de réussir une planification cohé- rente d une échelle plus large que eelle de la commune. Lintérét de la démarche stratégique est, en effet, dans son aspect global, Cela conduit & reconnattre que échelle de la commune n'est plus satisfaisante, mais il faut chercher le partenariat entre communes qui par~ tagent les mémes intéréts économiques. Ainsi, fa plan fication stratégique implique te dépassement des. logi- ‘ques locales et largissement de Véchelle d prendre en compte a celle de Fagglomération (ow d'ensemble de villes plus ow moins étendu). 2B) Une logique supracommnnale nécesaire mats dif ‘iil & conor avge ler Togiqus locates. ~ Ces deux Considerations soutevent une contradiction evidente entre dune part Ia seessie de 2vslopper une dyna: migue conctrrentele entre vies vale et d'antre part la volonté d’effectuer une planification a échelle Supntcommale asociant les memes ves, Cea rete toujours an poi tres dlc cr les maires qu adop- tent la méthode de ia panlicaion stratépque, en Fabsenoe. dune pottique itercommunal, se basent fur lor intértts leur comme, me posta ph (Ot jour attention any communes yoisines, Leu vision Feste souvent limites, Be pis ss ont d&vcloppe tne 2% approche concurrentielle ils n'ont, pas intérét A « dé voller» d'avance leur stratégie. L’individualisme des communes et la difficulté & mettre en place des straté- gies de développement communes constituent encore un frein dla mise en euvre d'une démarche de planifi- cation a ’échelle supracommunale. Pourtant, les problémes de la ville ne se situent plus uniquement 4 T'échelle de Ia commune, Transports, habitat, développement économique, services se dé ploient'a une échelle plus vaste qui coincide avec celle de agglomération. Il faut done penser leur program- mation a cette échelle. Le probléme de intercommu- nalité en milieu urbain se pose et se présente comme tun passage obligé pour garantir une cohérence dans établissement des. politiques sectorielles et dans Ia mise au point de stratégies communes, ©) La démarche « projet d'entreprise». ~ La d&- marche « projet d'entreprise» constitu le premier des ‘maillons » du systtme autour duguel les organisa- tions fnalisent leur aetion, et consiste dans Ia form lation d'une «ambition globale de. long. terme »' Ensuite, ilsagit de raduire le projet d'entreprise dans des orientations (ou axes) stratéziques, de fixer des objeetifs pour chacune des oricatations et enfin de defini les politiques & mener afin de réaliser ces objec- lis (« pobtiques sectoielles»). Le couple objectifs politiques, qui occupait une piace centrale dans le yele classique de la planification, est remplace par le couple « ambition-options stratégiques ». La caracté- Hstigue principale de cette démarche est sa soupesse agrice a laquelle les entreprises ont pu répondre aux aléas et aux incertitudes dus & la « volatlité » du mar- chs. Elle se fonde aussi sur la notion d” « identité », en 1.4. Bovinot, B, Berm, op. et a tat que caractéristique spécifique d'une entreprise qui la rend aussi competitive. Le recours a cette dé- marche projet d'entreprise s'effectue particulitrement dams des situations de crise. C'est dans ee cas que les entreprises font un bilan global (diagnostic) de leur si- ‘wsttion et sont aussi obligées de repenser leur « patri- tpoine de valeurs acquises », afin de les faire évoluer si nécessaire. L’examen de Ia situation suit un certain ‘eschéma » de routine qui leur permet d'envisager les risques éventuels sous forme d’autant de « menaces » tettant en danger leur survie. Ces risques peuvent aire de différente nature, mais ils peuvent aussi porter st la possibilité de perte de leur « identité » a la suite, par exemple, d'une opération de fusion. D) De Fentreprise la ville. ~ L’application de cette démarche & la ville correspond ala volonté des maires dattirer sur leur territoire les entreprises. La mobilité (roissante dont elles bénéficient, favorisée par la rela tive liberté de mouvement au-dela des frontitres, a ‘exacerbé en partie les rivalités urbaines qui n'ont cer tainement pas fléchi du fait de lélaboration de PActe ‘unique européen « portant création dun grand mar- che Unifig entre les membres de TUnion européenne, & Js SUlte encore de la création d'un espace économique ‘eufopéen (EEE) entre l'Europe communautaire et des pays, fiers de TAELE »!. Ces mobilités des entreprises font &té élargies & T'échelle mondiale suite aux aceords Gu GATT (aujourd’hui omc), ce qui place Ia compéti gon entre villes largement au-dela des frontiéres 1a- tonales. L’enjeu principal des villes est @augmenter tur potentiel fiscal par le biais de Ia taxe profession- jelle (premidre ressource des collectivités), ce qui leur 1 ie permet de se développer. Ainsi, es villes ont recours & des consultants en « marketing» les aidant & expliciter fLamettre en valeur leur « identité » en tant que « ca- factére distinctif » par rapport aux autres ville consic Uérées comme ivales, Hintéret principal pour elles Giant dese placer a Péchelle aussi bien nationale quintemationale. La démarche du diagnostic global stictuée pour les entreprises en erise est adaptée & la ville Elle est suivie de la cémarche prospective qui cssaye d'anticiper Tavenir de la vile Sur la base des tendances dégagies par le diagnostic. E) « Projet de ville » «projet wbain » et « projet Anairie» Tes eleftnitionsw techniques » d'me logigue. Usilsée d"abord en alternance avec Vexpression « pro- jet urbain », Mexpression «projet de ville» Pa demnis- ement remplacee dans le langage des mares. Cola Sexplique, peut-étre, par Texigence pour un maire Gaificher ia volonté de mettre en place la construction Pun projes collecf pour sa vile un projet souple et Soumis a-des étapes continuelles de validation par la population. En ee sens, Pexpression « projet de ville» Est beaucoup plus parlante pour les habitants que celle de « projet urbain ». D'autant plus que le mot ‘Cull est valovisé par rapport aux formes usbani- sation qui ont entrainé la fragmentation du teritore. Ans, un grand nombre de villes petites et moyennes, sieuses d'émerger sur Ie plan national etiow inter: ‘ational ou d'uffimer leur role au sein d'une agglo- mération, ont cu recours & ce concept. En réalié, expression « projet de ville» a éte introduite en pax nification par’ les consultants en marketing et les et le « projet mairie ». $i Ton fait effort détablir un langage precis, ces trois projets sont censés représenter > la triple réalitg d'une ville: tervitoire socio-écono- mique, espace constfuit et structure institutionnelle. Ensemble, ils devraient se référer & Méchelle supra. communale, notamment celle de Vagglomération, en permettant la définition du projet stratégique ds cette Echelle. Nous appellerons ce projet stratégique, qui se ‘veut global au sens ov il tient compte de différents ay. pects (économiques, sociaux, spatiaux), « projet ur- bain global » (« projet de ville », « projet urbain » et «projet mairie » éant ses eomposantes).. 1) Le «projet de ville». Le « projet de ville» ext appelé aussi «plan stratégique » par référence & Pun Ges. premiers. plans de ce type, celui de « Barce- one 2000 ». Il présente deux eatactéristiques principales : — son caractére flexible, qui pousse a T'incitation, par Opposition au plan d'urbanisme réglementaire, rigide ; son aspect de participation ouverte aux acteurs pu- blics et privés, contrairement au plan d’urbanisme, labors exclusiventent par des acteurs publics. Liexpérience de Barcelone a permis de retenit en tout prem Fe Ia ners de Imende en compte les aspects socio-Sconomiques (« ambition » ), préa- Tablement aux enoix SPaUaux (aisations des Sol) Le « projet de ville » doit done se situer en amont de tous les choix spatiaux et il doit porter sur la fini. tion d'une ambition socio-

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