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aN a 5 MILLENAIRES DE CIVILISATIONS pa sctolac Dy aN a ToD aoe TURQUIE oz) Fe nd Dred pep oe ee eens) mm Courrier DECEMBRE 1973 26° ANNEE PUBLIE EN 15 LANGUES Frangais Arabe Hébreu Anglais Japonais ——Persan Espagnol _talien Néerlandais Russe Hindi Portugais Allemand Tamout Ture ‘Mensuel publié par UNESCO Organisation des Nations Unies pour Education. {a Science et la Culture Ventes et distributions : Unesco, place’ de Fontenoy, 75700 Pats Belgique : Joan da Lannoy, 112, rue du TeOne, Bruxelles 5 ABONNEMENT ANNUEL ais. Envoy i & 17 francs fran- tions par mandat is 12598-48. ‘Librairie Unesco, piace de Fontenoy, 75700 Paris, * Sania “ee tccompagnes ako * Bureau de Ia Rédaction : Unesco, place de Fontenoy, 7700 Paris, France Diroctour-Rédactour on chef : Sandy Kofter Rédactour en chet adjoint : René Calor Adjoint au Rédactour en chet : Olga Rédol rétaires généraux de la rédaction : + Jane Alber Hesse (Pars) ionald Fenton (Paris) Eaition aspagnols : Francisco Fernindez-Santos (Paris) Edition russe : Goorgh Stetsenko (Paris) Editon alamande z Warner Merkt (Bermo) Edtion arabe Abdel Moneim £1 Sawi (Le Caio) Edition japonaiso : Kazuo Akso (Tokyo) Esition lalenne : Maria Remidah (Rome) Edition hindio : Ramesh Baxshi (Delh). sition tamoule : ND. Sundaravadively (Madkes) Edition hébreique : Alexander Pelt (Jerusslem) Fereydoun Atdalan (Tehéran) Paul Moreen (Azvers) Benedicto Silva (Rio de Jeneito) _ ation turque : Metra Tell (Istanbul 3@ 5 Philippe Quannés, alaiso : Howard Brabyn pegnole : Jorge Enrique Adoum IMlustration : Anne-Marie Maid Documentation : Christiane Boucher Maquettes : Robert Jacquemin Sa Raccoon Chale” a0” He Fg Dee. 1073 Prote © Proiony, Pare PAKISTAN MILLENAIRES DE CIVILISATIONS vi | MOHENJO-DARO VILLE MODERNE DE L’ANTIQUITE par SM. Ashtague et Sayyid A LA VIE QUOTIDIENNE DANS LES VILLES DE LNDUS photos GRANDES CIVILISATIONS DE 2500 A 1500 AVANT NOTRE ERE tableau comparauit | MOHENJO-DARO EN DANGER ar Hiroshi Daifuku MULTIPLES TRESORS DU PAKISTAN Hi REALISME ET POESIE par Mumtaz Hassan VENIGME DE L'INDUS — par Ahmed Marsan Dani “AUX PRISES AVEC LES PICTOGRAMMES Pour déchiftrer (écriture de Mndus LES JARDINS DE SHALAMAR par Ishtiag Khan NASSIMI, GRAND POETE DE L’AZERBAIDJAN par Vaghif Asienov LATITUDES ET LONGITUDES NOS LECTEURS NOUS ECRIVENT TRESORS DE L’ART MONDIAL La jeune femme hittite (Turquie) NOUVEAUX PRIX DU COURRIER DE L’UNESCO Te tert distribution nous obligent, & notre grand regret, d’aug- Rea ee Oe ol Ce aM tele) en eC ee cane ened nécessité de cette mesure et quills resteront fidéles en On aU area rrr ee eee arith OU Oa Rola Te at co eerie rea ets Dee CR rns Ee eI 5 Os iar eee ae tes CT ee ec) ‘Nos agents de vente dans les différents pays (voir page 43) Ta na ey a ea ee eee ES MINIATURES MOGOLES. PAKISTAN 5 MILLENAIRES DE CIVILISATIONS par Sayyid A. Naqvi civilisations du passé qu'un pays assure les bases mémes d'une évolu- tion coherente, Ce que les hommes font édifié au terme d'une longue lutte contre Ia nature et le monde hostile révéle intelligence créatrice, initia tive, la persévérance, originalté authentique qui interviennent dans la formation du caractére national. A cet égard, le Pakistan offre_un exemple particulidrement remarquable, Sur cette terre s'est forgé Tun des tout premiers épisodes, tour & tour lumineux ou sinistre, do la condition humaine. lly eut | ascension gr diose, puis effondrement spectaculaire Crest’ Id aussi quintervient cette opi- nistreté dont homme témoigne pour survivre, en dépit de tous les obsta- cles, et de ses défaillances passagéres. Des outils grossiors mis ou jour por Vérosion de la rivibro Soan, pres ‘ce Rowalpind,, narcent’ 'épopée du labour humain' pendant les périodes, intorglaciaies, ity a quelque’ 500 000 ans. Ces « choppers » et cee bifaces Go pierre, qui ne sont guore différents faux yeux du profane des galets. de Tivigre, ont rovele & Torchéologue tout Un chepitre de fa préhistoire «il prowe {uo des lo fond Ges ages, homme 9 fovéle sa supériorté intelectuelle sur toutes tes autres eréatures de la june gle, Libre et indomptable, il hantait les foréts profondes, chassait et traquatt les animaux Rien de plus, cependant, ne nous permet encore ‘de relier cet anthro- oide interglaciaire 4 ses ancetres les Primates, pas plus qu’a ses descen- Gants plas civlisés, Or, c'est dans les montagnes du Béloutchistan que filtre vune lueur dans la nuit du passé En effet, les poteries découvertes au Béloutchistan.révélent apparition dune ere nouvelle. Un chapitre plus articulé de Mactivité humaine s'ouvre 2 nous, depuis le & millenairo avant ere chrétienne, c'est-d-dire remontant encore & l'age de pierre. Ici, Phomme est déja tout & la fois berger et agriculteur. On le voit s‘éta- blir au village, au creux du val dans les collines, ou parfois en bordure des pleines. Il cultive des céréales, trait la Vache at tond le mouton. Mais il fout chercher bien davantage encore pour définic la place exacte du Pakistan Gane cette phase vitale de croissance et dexpérimentation humaines qui atteint son apogée avec Ia pulssante Civilisation de l'ancienne Mésopotamie, SAYYID A, NAQVI archéoogue of musdoox ‘Sue Ynternationsiomsent conn stat directeur sangral dy dapartomort ehechsologe et doe tag au klar nase toe. ror, date a laquelie li est enyé ate division Gu peirimaine, culture 4 Unesco. Ancien (bregteur du Msaoe national du. Pakiaton Korach ie Youll plusieurs. sites archéo- fogques "pakistanals,” ont Mahenjo Dar, Tania et Manure. Perm! ses études. Su" far: ‘heologle ‘et Tart ansion, cttong The, Mas im Aes (Ioté).« Gandara Ae » (1967) et 71 ait Yetrs of Quran Caligrophy (1975) Ce numéro du Courrier de I'Unesco est consacré, en majeure artie, au Pakistan et a son riche patrimoine culturel. ‘histoire culturelle du Pakistan remonte a plus de 5 000 ans, poque ou naquit la grande civilisation de la vallée de indus (voir art. page 9). Les fouilles entreprises 4 Harappa et 4 Mohenjo-Daro, deux des principales villes, montrent que, te peuple do indus avait atteint un, haut’ niveau de jéveloppement en urbanisme et en architecture et un extraordinaire degré de mai @ artistique, Aujourd’hui, le site de Mohenjo-Daro est menacé de destruction par la corrosion des sels et par les crues de I'Indus. Lors d'une conférence de presse, en septembre dernier, le Directeur général de I'Unesco, M. René Maheu, a déclaré que les inondations qui venaient de ravager 16 Pakistan J avaient gravoment atteint les squipements, scolaires ot jes. monuments culturels. L’opinion internationale, a-t-il ajouté, devait étre alertée sur les conséquences de ce désastre. On comptait environ 8 000 établissements scolaires détruits ou endommagés, dont prés de 800 pour |’ensei gnement secondaire, post-secondaire et tech quelque 13. millions ‘de dollars de dégats, affectant bati- ments, biblioth&ques, mobilier et laboratoires. Quant aux 180 monuments ou sites archéologiques atteints par les eaux, il en est une trentaine de premiére importance. Le péril qui pése sur le célébre site de Mohenjo-Daro, auquel I’Unesco s‘intéresse Rarticuligrement, a considérable- ment augmenté. M. René Maheu, faisant appel & la soli- darité internationale, a demandé a tous ceux qui le peuvent de fournir des contributions en espéces ou en nature pour alder le Pakistan a reconstituer son infrastructure éducative et a préserver son patrimoine culturel. L’'Unesco et le gouvernement du Pakistan ont mis au point un plan pour la sauvegarde et Ja mise en valeur du site de Mohenjo-Daro, dont la premiére phase exigera quelque 7.5 millions de dollars (voir art. page 16). Le Conseil Exé- cutif de I'Unesco a autorisé le Directeur général 4 lancer tine campagne, internationale, pour recueillir 8 millions de dollars destinés a la premiére phase de ces travaux. dune part, et de la vallée de I'indus, autre part de T'indus. Toutefois, nos connaissan- ces dans ce domaine sont toujours trés insuffisantes, De 2500 2 1600 avant J.-C. s'épa- rnouit dans la plaine de indus Tune Autour de 1500 avant 1-C., fa civill- des plus vieilles civilisations au sation de la vallée de lIndus somble Moyer-Orient pendant lAntiquité Mohenjo-Daro et Harappa, les deux grands centres urbains dégages par Tes archéologues, offrent de saisis- sants exemples d'organisation sociale. De larges rues rectllignes découpent la ville en blocs dhabitations dont los maisons bien congues et les systemes de cenalisations souterraines demeu- rent, aujourd’hul encore, des moddlos durbanisme. Les habitants vivaient ‘surtout d'agriculture, tout en commer ‘gant avec des régions aussi éloigndes que le Béloutchistan et I'Afghanistan septentrional, Des débuts de cette civilisation, on gnorait tout jusqu'aux récentes fouilles ce Kot-Diji dans le Haut Sing, les- ‘uelles ont éclairé bien des probiémes et révélé les vestiges d'une civilisation plus ancienne encore et non moins Femarquable, datee approximativement de 3000 & 2500 avant notre dre. Elle ‘urait eu & maints égards une influence sur la vie et la culture des populations soudain disparaitro de maniére inexpli- cable, Nous avons alors un trou sur tun millier d'années. Avec les vestiges découverte & Taxila et divers monast res et stoupas du nord-ousst, nous abordons la période historique. I ne ‘agisesit pas davantage li d'une culture isolée, Encore qu'elle fat sépa- 60 par les cimes de Himalaya et les chaines de I'Hindou Kouch dos agglo- mérations urbaines avoisinantes, Taxila ‘Stait partie intégrante d'une soule et mOme. civilisation bouddhiste. De la premiére cité de Taxila, ou Bhir Mound, il reste trop peu de chose pour attes- ter une evolution sensible de Tart et de Varchitecture La survenue du jeune et fougueux envahissour macédonion Alexandre en 328 avant J-C., bouleversa grav mont le psisible cours de l'existencs Mais en dépit de cet événement malen- ‘contreux, la conquéte étrangére s‘avéra bénéfique. Les Grecs patens furent subjugués par la logique religieuse des ‘SUITE PAGE 6 Kava, Patt Photo Deat. of Archacolony and Museums, Pakistan On n'a découvert que peu de sculptures en pierre & Mohenjo-Daro. Ci lecsus deux chels- enuvre conservés& Karachi. au Musée ‘National “du Pakistan. A. gauche, tele de caleaire ae PAKISTAN (Suite) bouddhistes, et voudrent leur talent et leur intelligence & créer un nouveau Bouddha, dont la régulidre beaute se imbait d'auréole orientale, Le style de sculpture que on appeile aujour- Ghul art du Gandhara, affranchissait le style Indien des candns traditionnels. En 711, alors que tombait le royaume wisigoth 'd’Espagne et que Kachghar était congula par une armée arabe, le Sind et le Mullan se viront annexes 2 TEmpire do islam. La premiére empreinte de islam eur la vie sociale et ta culture de cotte région est particuliérement_sonsible dans les ruines exhumées & Barbhoro, port erabe situé prés de Karachi, et dans art ot Parchitecture archaiques (Hyderabad, Multan, Rohri, Uch, Seh- wan et Brahmanabad). La culture que les Arebes apportaiont do Syrio ot de Porse vécut en symbioso avec le culture autochtone et engendra une tradition qui a depuis prédominé, pour sse confondre peu & peu. dans Wart, te culture, les modes de pensée et l'idéal ‘du sous-continont Ce furent les Turcs, apparus dans le sillage des invasions du sultan Mah= moud de Ghazna, au 11" siécle, qui accomplirent la conqudte politique du tortitoire. Mais, 3 de rares exceptions prés, le reliquat istamique peut éire altribué aux. souverains mogols ou 3 des princes locaux, leurs contempo- faine. La singullére absence d'édifices ‘demitr période do Mohenjo-Dar musuimans antérieurs aux Mogols est tun phénomene strange et déconcer- tant, ‘saul & suppeser que lessor architectural du 16 sigcle et des sid- les suivants ne se soit accompagné de la destruction radicale d'édifices antérieurs désormais démedes, En effet, les seuls monuments exis tants de période prémogole (1206-1525) sont représentés par quelques tom- beaux, & Thatta, au Multen. Le plus beau dentre eux est le tombeau de Shah Fluka--Alam, Ye Saint, qui fut construit de 1320'8 1924, ‘run des plus superbes mausolées jamals ériges fen Thonneur d'un mort», De plan foctogonal, fa structure en est de br ques, délicetement incrusiée do tulles Vernies bleues et blanches qui se mélent evee bonheur. Du point de vue architectural, ce tombeau fait époque dane les formes Indo-islamiques. Y apperaissent dja des éléments qui interviendront dans nombre de monu- ments mogols au cours des siécles suivants. Sobre, simple, massive, telle se présente ‘architecture de cette période. La Perse et [Asie centrale témoignent Ici de influence qu’elles exercérent, comme dans le choix de formes circulatres ou polygonales, ot le farge emplot du matériau focal. Lrempico mogol, en Inde, y fut éta- bli par’ Babur, en 1528, Mais le vrai fondatour on fut Akbar lo Grand. Né en 1842 4 Umarkot, dane fe Sind, il laissa dés avant sa mort, en 1605, ron 1 sugpérée par ‘rifle était-un symbole religieux associé au culte des astres, (1500" avant notre. ére). Coupés courts, les. cheveux ont mainterus ‘par un let, A drolle, le. célbre rolprétre on’ stati notre re). Le, fonction sacrée du personnag. la Mésopotarie a linda {environ 2500 ‘avant 9 tefies de aa tunique, Do seulement un vaste empire, une socigté vivante, une économie bien agencée, mais un style artistique et architectural original, né de la fusion harmonieuse des traditions locales et des apports de Asie centrale ét de la Perse. Copendent, ce fut au siécle suivant que ce style’ Indo-iranien-mogol atte gnit la perfection, avec son. pett-fils Shah Jahan, le maitre batisseur. Age ar dont le Pekistan possbde les plus Avec larrivée des Mogols, Lahore devint soudain Tune des grandes cites de I’Asie, riche de splencides édifices. Avjourdhul encore, c'est ld que demeurent tes plus considérables temoins de lessor architectural. C'est la qu’est la citadelle fortifiée, commen- cée par Akbar et que ses successeurs nrichirent d'légants palais, Le mausolée de Jahangir, fa tombe de Nourjahan, les mosquées de Wazir Khan ot dos Jardins de Shalamar temoignent toujours du mécénat mogol. A Thatta, capitale du Sind, maints édifices lattestent encore. La_mos- quée de Shah Jahan, toute décorée de tulles de couleurs, ‘domine fa- viellle ville; alentour, sur prés de 10.000 m2, des" mausolées Innombrables ; ils furent érigés la pour des princes. de saints hommes, des ministres ot des suverneurs, C'est la nécropole de fakli, la plus vaste de ‘Orient. i CUPS CHT Sg eo FT du Bouddha ay Ser ernary ares oi publions Pann? De 1a, sept jours de voyage vers reper ra rrr ran mi Coa errr sattva, donna sa tete 4 un homme: Parra EOS Pee ee eed arr errs ae ee era Pree rrr reser ee re rae aes Poe es Pel na area eee ore ero poner ann OR eee a eae or ren aa as ae ama es eae ae Oe eae eee rs eT arn ors ces aid a dad Les figurines de terre culte trowv hhenjo-Daro précioux ter une large boucle. Ele par S.M. Ashfaque et Sayyid A. Naqvi Pakistan, peut s‘enorgueillir d'étre, avec la Mésopotamie et la vallée du Nil, le berceau d'une des toutes pre- mires civilisations, Mohenjo-Daro, qui fut une importante métropole, & pré- sent mise & jour par la pioche des farchéologues & quelque 400 km de Karachi, nous livre un témoignage élo- quent d'une société hautement déve- loppée. Les Vedas donnaient les autochto- nes de I’Asle méridionale subcontir tale pour grossiers, barbares et aragouinant, habitant des citadelles et vivant de Félevage, Mais voila qu’en 1921 et-dans les années cuivantes, les foullles. menées sur les sites’ de Harappa et de Mohenjo-Daro, dans le vallée de Indus, démontrérent que Tes hommes qui vivaient dans cos cites, ily a quatre mille cing cents ans, étaient en fait hautement civiisés. Un fart et un artisanet de noble qualité attestent leur hablleté: enfin,- ils employaient un systéme d'écriture plo- tographique fort éleboré. Liaire de la civilisation de ta vallée de Tindus, beaucoup plus étendue que celles dé la Mésopotamie ot de Egypte réunies, était longue de 1,600 km environ du sud au nord et large de plus de 800 km dest en ouest. L’économie des cités de Harappa et de Mohenjo-Daro bénéficiait de la for- tilté des. vallées sillonnées. par les grandes rivigres du bassin de l'indus et de la faclité des moyens de trans- EMLASHEAQUE, sctuclenent drew Ge iB ection du Departem heclogie ot dex Musées, du Pakistan, eto Suparevant elvectour cu Departoment det fologie, ay Musée national du Pakistan, 3 Favela” nombre aries Tarehbotogee ‘et fa musaologe, ie fet Une tude portcutgre’ sur Tez snfolabes et es iavanre averages peoctoons do: ‘ant Ia parege, mos SRYVID’ACNAQW! (voir note page 8). MOHENJO-DARO VILLE MODERNE DE L’ANTIQUITE Dans la vallée de I'Indus la prestigieuse métropole d’une prestigieuse civilisation port que ces voies La population vivait d'agriculture ; bie forge, sésame, dattes et coton don- alent de riches moissons, L’énorme quantité de briques cuites, Vemplot général de la poterie de terre, ‘galement culte, donnent & penser que ta region regorgeat du bole nécossare ® chauffer lee fours. Autres indices, ‘alors que la civilisation brillait de tout ‘son éclat, d'un climat pluvieux : les vestiges urbains de canalisations en briques, et, sur les sceaux, l'image du tigre, du ‘thinocéros, de’ I'élephant, du buffle, animaux qui recherchent tun habitat humide Liabondance dee récoltes, la facilité des communications permettaient aux habitants d'échanger’ leurs produits, contre des matiéres premiéres, métaux et plerres semi-précieuses, et contre des. épices. Les liens commercieux S'étalent établis avec |'Asie centrale, Afghanistan, le nord-est de la Perse, inde méridionale et, plus voisins, le Béloutchistan, le Rajasthan et le Gujerat, Si les voles commerciales étaient surtout terrestres, il est certain quill existait aussi des voles martimes, Quelques témoignages de usage de avires & volles nous sont parvenus 8 Mohenjo-Daro, on a découvert 8 ce ropos un sceau, un tesson dessiné, tn relief de terre cuite. Sur le petit sceau de stéatite, on discerne nette- ment fa proue et a poupe du batecu, tune cabine centrale, un mat et un gouvernail, Des bateaux de ce genre semblent surtout adaptés & la navigation flu- viele, mais peutétre se_risquatentils aussi & la navigation cétiere jusqu'a Lothal, au fond du golfe de Cambay, au sud-est, et Sutkagendor sur la céte Makran et'le golfe Persique, a Vouest. Dans les ruines de Mohenjo-Daro, fon distingue @ peu prés deux zones distinctes, basse et haute. La ville haute, & proximité du musée archéolo- gique’ de Mohenjo-Daro, a la forme un tertre oblong, aujourd'hui dégagé pour une bonne part. Elle comprend Fe grand Bain, le grand Grenier, 12 ‘salle des Piliers et nombre d'autres structures dont lalignement est coupé de ruelles et de passages, Un grand stoupa bouddhique du 2" siacle de notre ére, haut de 23 métres, domine ‘ces vestiges et la plaine aleniour. La ville basse étend vers lest un vaste tertre ondulé dont trois secteurs ont été foulllés. On y voit d'importents, vestiges de quartiers d'habitation, que rues et ruelles séparent nettement en blocs distincts, On a adopts des sigles pour identi- fier clairement chaque secteur fouillé ainsi SD pour la ville haute ; DK, VS. et HR pour les trois secteurs de la ville basse, classés du nord au sud Ces sigles sont composés des initia- les des archéologues qui dirigerent les foullles de 1922 8 1931 : Siddiqi, Dikshit, Vats et Hargreave, Les fouilles de la ville haute ont révélé que celle-ci avait ste recons- truite dans sa plus grande partie sur une colline ertificielle, haute de quel- ‘que 6 métres au sud et de 12 au nord (Crest cette éminence nord que cou- ronna plus tard le stoupa bouddhique) La plete-forme de la citadelle est ‘construite en briques saches et torchis, Elle date de 'époque od lessor vurbain dota le quarter de divers grands édifices publics. Certaines tra- Ges prouvent que les pieds des bati- ments baignaient dans (eau quand s‘élevait le niveau de la nappe deau souterraine, ou que les rivieres étaient Aujourd'hul encore, il en va toujours de méme. Dans la ville basse, plus SurTe PAGE 11 LA VIE QUOTIDIENNE DANS LES VILLES DE L’INDUS Leg vestiges mis au jour ont live des renseignements ‘rte récloux sur ia vie quotidiense pa et a Mohenjon Gprte de 12m de long ttt prtanersnt Sear pr tne couhe de bt 10 pre overt Sana le sol, peut-ttre cuves. de feintaiers, pout-stre supports de Jarres # hulle, MOHENJO-DARO (Suite) proche de la riviére que Ia ville haute, fon distingue des traces de diguea et de remblais qui protégesient autrefois les édifices de lérosion fluviale et des Inondations. Quand on’ parcourt les rvelles de Mohenjo-Dare' et eu'on observe lerdre deo edifices, on se rememore la fore ‘tule de Francie Bacon’ = Les maison Sent fetes pour ste habitées et non pour étre regardses. = Il semble en effet quit les constructeurs se soient Souciés de confert plus que de luxe. Antichambres, parlors, cours, sca ers, installations. santalres et puts qu'on trouve dens presaue toutes les Gemeures, doanent rimpression ‘un Sgencement parfaitement conga pour ies exigences'de la vie quotdienne Léaifce te plus remarcuable de Ia vile haute est le Grand Bain, piscine longue ‘de 1.70. m et profonde ce 2340 m, en contrebao du pavage. Sur jes quatre cotes du bal, ‘une rangée Ge. pliers ‘quadrangufaires signalont quill eut un corrider ou un périsyle. Boutétre eagizecttit d'un lew do ren: contre, ‘ov, selon certaina.archéolo- gues, un’ bein rituel en fonction de ortaing usages religieux. Cette der- niére hypothese parsit etayée st Yon tient compte du” grand sombre de Salles sdlacentes et dee installations iI serait alors permis den ‘que fa vie de. Mohenjo-Daro Salt régie par un grand prétre garcion dee prinipes do Is fl Du point de vue technique, ta magon- nerte Grand Beln ingle Tarts tours de force dont n'auraient pu venir 4 bout des magons inexpérimentés. Au nord et ou sud, le ‘est accessible par des marches do bri- ques. Ces marches furent, a Forigire, recouvertes de bois asphalté, L’étan- ‘ohélté du bassin étalt assurée par des briques, jointoyées au mortier de chaux, tapiasant le sol et les parois. Sous ce revétement de briques était Insérée une couche de bitume, soute- rue par une rangée supplémentaire briques enchéssées dana un revéte- ment de briques séches. Sur le c6té est du pavillon de bain existe un pults & double paroi de bri- ques, ll alimentait certainement le reservoir, gr8ce a un systbme de van- res relié’ au bassin luiméme, Pras de Fangle sud-ouest, on reptre onfice d'une canslisation souterraine, sur- monté dun arc en encorbellement. C'est par 18 que l'on chassait l'eau du réservoir, et qu'elle s’éooulait dane le basein, Tous détails qui soulignent los propriétés fonctionnelles du Grand Bain, témoignent de I'habileté techni- que des constructeurs ot de leur souc! installations hygiéniques, Dans Ia partie ouest du Grand Bain se situe un édifice en maconnerie qui comprend un certain nombre de plates- formes carrées, & peu prés de mémes dimensions, s’élovant & 1,50 m au-des- ‘sus du sol, Entre les blocs, un réseau Gérrolts passages se rejoignent & angle droit. li ne s'agit vraisemblable- mont pas d'allées qui euraient permis de circuler dans le labyrinthe des blocs de magonnerie. Dans le partie ‘et dans la partie’ sud, demeurent les traces d'une super-structure pour- vue d'ouvertures en bois, Se basant sur l'exemple d'un gre. ‘ouvert & Harappa, sir Mortimer r suppose que’ cet édifice onstituait une sorte de silo desting & Termmagesinement du grain, Les blocs de solide maconnerio rondaient la plate-forme capable de soutenir lo plancher en bois du Grand Grenier. Les etroits passages étaient sans doute des conduits d'air aménagés pour empécher Thumidité de pdnétrer dans le fond du silo, et protéger le grain contre la moisissure. Les murs exterieurs de le plate-forme staiont Stayes comme ceux d'une forteresse : sur le c6té nord se trouvait une alcove pavée en briques. Le présence d'un tel grenier & Mohenjo-Daro induit & pen- Ser qu'un aystéme d'échange de den- res fonctionnait au service d'un trésor Ett. Du cété nord-est, on entrevoit tes grandes lignes d'un important édifice Qul, 8 en juger par sa structure, aurait été la demeure du grand prétre ou probablement un colldge de prétres. Ce cloitre comprend une cour ouverte, bordée par des vérandas sur trois Cts. Lee alternances réglées laissent supposer qu'autrefois cing portes le reliaient & une ruello & lest, tandis guil n'y avait qu'une seule porte Fouest et au sud, Le sol des pisces est pavé de briques, et on voit le SUITE PAGE 12 i 12 UN MONDE Pore en, Pe eS er ce ents OE eer a eS er Poser Crea siren enn Are rvoe eat A rat MERVEILLEUX LA ea er eee ara a ee reece et gui reesemble, avec ves deux roves’ pleines iat oe MOHENJO-DARO trace de deux stage supérieur. (Suite) caliers menant & un La présence dédifices de cette nature, 8 c6té des habitations ordi aires, nous renseigne sur la vie des hommes en cette lointaine Antiquits : sans doute disposalentils institu: tions en mesure dassurer les condi- tions d'une activité collective. | n'est ppas impossible que limportante cons- traction dont nous parions alt été le < punchalt’», la cour de justice de Ta eit A considérer cos trois grands édifi- encore inexplorés et les signes. qui semblent attester la présence de tours la péripherie de {a ville haute, on peut penser que colle-ci fut le ‘liou de résidence de I'élite et des fonction naires chargés de 'administration séculidre et religieuse, ‘encore aujourd'hui les paysans du Sind au Pakistan, On a aussi trouve de nombreuses figurines Coreen Pea ees ea re} La ville basse de Mohenjo-Daro offre un exemple remarquable d'urba- hisme, Elle est fondée aur le principe dun quadrilage de rues délimitant des blocs habitations, La principale vole publique est fa rue centrale qui tra Verse le champ des ruines sur toute fsa longueur du nord au sud. Les rues rineipalas ont environ 10 m de large ; elles sont reliées par des ruelles et des passages dont la largeur varie de doux & quatre metre portes des mal- ‘sons ouvrent eur lee ruelles plut6t que sur les rues principales. Certaines maisons ont des fenétres squelles, & Vorigine, ‘téger contre les assaute de la iumidre et de la chaleur, réduire av minimum absolument nécessaire le nombre des portes et des fenetres. Ces maisons présentent en général le méme aspect : olles ont des cours, tune rangée de pidces de modeste dimension, des escaliers conduisant 8 des étages supérieurs et, ts sou- vent, un pults & eau, Dans le secteur DK, on peut évaluer approximativement age dela ville basse. La, en effet, on volt des grou- pes de colonnes en maconnene se Gresser sur le sol des pieces. Ce sont des puits en briques qui ont été creu- ‘268 & une certaine période, dans la phase la plus récente, alors que les maisons du dessous étaient tombé: fen ruine et e'étaient trouve lies jusqu'au niveau ou Ton attarde. Mais voir un puits drassé devant soi, comme un pot a eau, voila Qui est étrangement comique et évoque 1 Photo Frances Me itrésistiblement « Alice au pays des mervellles = En descendant la rue centrale en direction du sud, on averse un ter rain encore inexploré et l'on arrive au secteur VS ou le guide Vatten- tion sur le puits La out leu le massacre des innocents et sonna le gias dune civilisation “‘remarquable. Tout prés, dane la méme direction. se trouve la boutique d'un teinturier : on y volt un certain nombre de fossea étroltes revétues de briques qui étaient desti- nées a contenir lee cuves plenes de teintures, Au-dela, la rue cantrale débouche sur le secteur HR, qui, & en juger par les dimensions réduftes dee hablta- tions, devait abriter des travailleurs ot de pauvres gens. Le tertre s'étend encore au loin, mais es terrains ont #té préservés, en prévision de nou- vellos fouilles, A l'extrémité est de la ville basse, sont visibles de nombreu- ses traces de remblais et douvrages de terrassement destings autrefois proteger le ville contre les crues de Findus @ 'époque de la mousson. On a découvert 8 Mohenio-Daro toute une variété objets dart, dont beaucoup de figurines d'hommes ot de femmes en terre cuite, dea images doiseaux et d'animaux en miniature, ‘aux formes réalistes, sinueuses ou renfiées. Lee femmes sont parées d bijoux, elles portent un panier sur la tate : cortaines figurines sont noircios de fumée, peut-btre parce au'elles ser: vaiont de briloirs & encens, On sup: pose cu’elles représentent ia Déesse Mare, dont le cute était, a 'epoque, largemont répendu dans’ les civilis tions du Moyen- Orient. Les hommes sont habituellement reprasentés nus ot portant barbe, lis figurent aussi probablement quelque divinité, Ces ouvrages en terre culte sont faconnés & la main et peints de couleur chair. Un buste dhamme est particuligrement remarquable : Il s'agit un noble ou dun prétre rol portant une robe flottente, décorée d'un motif de wafle en relief, peut-étre asaocié a T'idée de ta divinite comme pour le Taureau eéleste, découvert sur un site sumérien. Il remonte & 'epoque des Goudéa, gouvernours de Lagash, envi- ron 2.060 ans avant notre are, Le motif du traflo est également pré- gent dans des vestiges égyptiens du ® maillénaire avant notre @e, On le Tetrouve encore § Mohenjo-Daro sur lune téte en stéatite, peutstre amu lette, ou talisman protegeant du mau. vais ceil un prétre ou un monarque, ‘motif énigmatique et le calme de GRANDES CIVILISATIONS DE Dans 1a premidre moitié a2 milignaire nae dans le ‘centre de TAna- folie CTurgule) la vile de Ninlve, devint rol do. Mé- sopotemie autour de’ 2370 ‘avant notre ore. ly avait ‘dej8 quelque 2000 "ans pire itite qul stat ime ié dane cette région Queltes sont los civiliea- ee es tee Te En Egypte, Ancien Emy Se pinaiagaee, die Fatbe ona qui coesatient dans Tere ed cums fe GHoak23 avant now |e" monde. entre 2500 et 1800 avant’ notre re, 2 Simertons (qu Gennent fre. environ) 3 ieur'now’ do'ls valve lopode sous rauioré dos Topeaus ou ovals’ de tguraom de Ih vale do Tesoro Findus ‘(Paki avait Somes, dane Ne aud de ace kar s) comprensient auteint un’ Stonnant épa- Sitsans, avtisteg ot com aristocratiqu fiers de tableties jement économique mrergents ul implantbront les arts de. terre. cults; déchit- st cutre eo ire Chu’ "chteauon uriaine Gee (Gn particulier [ents ten nous ont Spice ‘b den acharions reftings of Ie) tansrizent Gert pendant cote port: ques, feligieuses, lee Sanneaux. de croissance By fitkadions du nord ee de que furent édifiées les Coes ee ee Serunspéleyée ar des Sraniosenpyromider de Hise ie ome’ dee sue frbres vieux de 7000 ans, Rotame commeresit avec Giseh, de Cheops, et que vereins, des, dates de bce de coniferes {a vallee de l'indus d'une la statuaire dégegea un bbatailles et de traltés. ao" Editors on sect Malina: denent Graces Pees had ae ues station Pat tony tee do a Vo dynes. ane are iPiatinsde au Garhone ts reer borat do hast Sas fee slate, Dee Svein’ coneeabioment Eating oblate, scenae Foe great te at ine Tancinnate faa edbabie flaeace | sujouTal au Muse do Ser nemmerts dudes. | aa ta probable inuence |) eae kan Gr pense maenant gay 38, Rd om Mbsopate Sa ee dee P re Dare ee ee Sa Algue’ cbs 4000 ane st rote tee, Mere mate tre te long Phas se moda bu sours ge alee “du “lt haus og moda a cour fee teatessvolnants st contforme.(ajourdha {a mor Rouge, le Soudan Sine ot toe denies: sor Renge'a ai sige avpeo -yetumiome (aulwdtad | People Au a mi: “ont tonstisorent a8 Sy. bros’ a Fopoque, out |) Sectare),tug tat le ro) | Gave, Mevoton da pany vide peo Todt, Seuipteur | Ge Mobenjor premier milénaire evant tus faciite. Ia diffesion pals s'tsorberent dans 1¢ Baro conta en bromse'le (0) Re ra ine gers aul about Rowral” empire oeeyon recese mouvement Se Ia Si scene areyptius pare ample agin. fine danemose chdeatos- {acentrce de 1025. Oi ton oa tit hemrbles textes er {es ct cependant sara Photo @ Unesco ~ Rencontre, ‘sur plerre et autres maté- de belles sculptures ru- Gases ut om porate ar: ‘f the Dose. pechstony Sonate toutes es ph Sea. de.cetto prodi elilisetion qu rae Figur Toute son originale jus ‘cuivre ou de bronze, com ime le cerf que Tron voit Fh, ot dont Fimage,. sour ‘vont reproduite, ait peut- ‘evoclge” au cue ‘une “divine, Proto © Aa Guo, ltanbut 2500 A 1500 AVANT NOTRE ERE ahs 1a Ce morveiioux vase chic Les recherches sclenti- Ce masque dor que tar noie'en bronze est vieux ‘ques les plus récontes ont ehéologue allemand Hein. de quelque 3500. ans, ll ‘mond 4 ropousser la plux Fich. SeNBiemann déeouvet es Dart des dates habitulle- A’ Myeenes ala. fin du mment. admises pour lee Tg tidcle recouvrait le anciennes civilations pre visage aun heros ense- olombiennes. C'est ainsi ‘gue fa civilisation olmbg Sans le Honan, nombro Som on pensait” quelle vases de. bronze trols sata” abveloppse au -— Pieds, comme eelicl, 08 Mexigue ‘vers 800" avant rauques mortals —— Btfectane dawwes formes, foe tre, est maintenant ot bijoux dor, vases de Haute de 245 em, cette foun dun polnaart ef riche enue pour beaucoup plus gle et de. bron, Figurine. fomining. ost sn décor. La” perfection “eo fncienne, | remontant a Secorees or ot argent bel exemple de Tart de Ta bronzes Chang est reste 4300 avant ‘notre ere. ot iis comprennent des objets {ere culte de flran ancien indgalge. A" Anyang, les peste mbme, — selon origine crtteice et des Su milena.” Ella foals ‘ont mia au, four Eortains experts,” 8 "2000 ouvres. daristos recs 8 décquverte & Tureng ea. graves vant notre We. Les Ole 76, vile. du nord. Je do Tancieme imequen. ou s peuple és tran: I" 34000" ans, s fle (estado. caout- : ehoue) > sétaient txts ose avail A un es dans Ia ploine cut borde sem inven usa’ a 5" paned, qe ca fe Wu Mesique. Les scédolne, Chypre, Ia fete Mesopotamie, Ia tise au cours dos. sidcies prandecentres olmeques, tie et Asie Mincure. ot ‘allée de Findus et los une fore homogéndite cul. "Venta, Tres Zapotes imeme la Sie, Les’ 3+ cleunwotsina ‘de ot dont le plus San ‘Lorenso-Teneciitan Bletes découveries 8 My: Tiran eat fneien foyer dane fe pine font lire. do. grande eo cenes. 2 Crosson, on Un tee ancien foyer de Gu Howsng-he leuve fies do terre batts, Der Grete, “dont ‘Téeriure “a Shalsaton et dee te Sune} devint Te. bercesu frésors War sont porvenas regu ie nom de ingire rare des stab eT culture chinoise da Joeau'h nous Stee esos: 5 portent feo plus, an- mena” sédertelres sont bronze. Ciens exten. connus de Ta Soparus “dans lo. Zagrot langue grecque. Gfontagnes "qui dominent ev nord du ‘golte Persie ‘ fue). Autour™ de 3500 htt de = Dbcomeres figurines de [ado ou vant ‘nove’ tre, des etiatts ae daa Pete © Unesco « Rencan, BI t Fae RG, SB Gargle, Les Oimoquer ae © Ups Uiblettes de. notation lsbertrent un calond ts iméralesprécedent ap: tne arithmétique, une gor ture ‘hérosiphe et stem: rent leur tefluence culty. millénaires, les communau- ater fouy etuonce ara es Tranienaes, Suse, Mésoamériqus (Mexigue et Sia ot yan notamment, ‘Amérigue centrale). Chdes- se distnguent parla eros fs, pett personnage rieur tion ‘de poteres. peintes, epee arene 30” décot dune "grande dans Pargile par un sculpe finesse ot dune beauté remarguable, teur olmeque, isp © Arse Proto © Jose Verde, Mexieve 16 par Hiroshi Daifuku Tou change sans cesse, Sth ng mee fo crt tmaen, aut! ren sere Sehnert: (se cose HIROSHI DAIFUKU dlrige & Unesco lo aie sion spécilisée dans les prablemes concer ‘pant Io. patrmoine cultuoh Auteur d6. nom rou onicles et études sur Tethnograpnie. [a conservation ot 1a mussographie, 2 fré- ‘quemment écnt pour te = Courier de Unesco tures changent — y compris celles qui Permanent durant des millénaires — et ‘un changement de quelques minutes (au passage d'un nuage) change la croissance des bactdries, des lichen: des arbres ot des buissons, tous élé- ments qui concourent & changer lenvi- ronnemest, La préservation d'un site ou dun monument signifie une lutte sans tréve pour arréter ou ralentir ce processus. La tache devient inévitablement diffi cile et codteuse si le climat est rude et soumis de grandes variations de température et d'humidité, comme & Mohenjo-Daro. Mohenjo-Daro se trouve dans une région semi-aride ot le taux moyen do pluie est d'environ 12 cm par an: ‘est une région de faible relief, si en que le lit de T'indus, chargé dalluvions, s'éleve eu-dessus de le plaine (le niveau moyen du fleuve dépasse d’environ 3 métres le niveau du site pendant la seison des pluies) Lindus forme alors de larges méan- dres, se perd en bras morts et sort continuellement de son it. Parfois il s'éloigne de Mohenjo-Daro, pariois, comme a Iheuro actuelle, i s'en approche de si prés que la destruc- tion menace, La construction du barrage de Suk- kur pres du site, comme le dévelop- pement-de l'irigation, ont contribué & lever le niveau dune nappe deaux souterraines. Dans les régions semi arides, Tirrigation permet de bonnes cultures, mais le drainage ost trés dif- ficile quand une plaine est continvelle- ment menacée d‘inondation ; de plus, lune irrigation trop fréquente provoque Ia hausse du niveau d'eaux souterral- nes fortement salines. Sur les rives méridionales de lIndus, plus de deux millions d'hectares de terres irriguées ot cultivées, saturées d'eau et de sels, ont été gravement atteints. Dans la région de Mohenjo-Daro, des terres basses toutes scintllantes de sel. sont d6j8 abandonnées, Dans le site méme de Mohenjo-Daro, le niveau de la nappe d'eau varie au fil des saisons de 1,5 4 39 métres au- dessous de la surface, suivant que ‘monte ou descend le niveau de lindus ct colon les irigations saisonniéres, Par capillarité, les “eaux peuvent monter do 24 metres au-dessus de la nappe, salpétrant ainsi les briques des ddifices. Pendant la journée, hau- tes températures et faible humidité favorisent une évaporation rapide, qui laisse dans les briques un dépot de sels. Ces sels (dont les plus destruc- tours sont le sodium, les sulfates et carbonates de magnésium et potas- sium) se cristallisent, et quand ils sont Jogés sous la surface des briques, exercent une telle pression que cel los-ci s'effritent et se détériorent inté- Fieurement... En solution, les sels contribuent @ corroder et & détériorer Vagencement méme des briques. Ainsi, a préservation du site de Mohenjo-Daro n'est qu'un seul aspect dun problame plus vaste : celui du développement de l'ensemble do le région de Larkana, Les craintes sus- citées au sujet de l'avenir de Mohenjo- Daro se firent plus grandes encore quand les briques commencérent & montrer une plus forte usure, LLUnesco, & la demande du gouverne- ment pakistanals, envoya en janvier 1964 un groupe ¢'exparts au Pakistan, conduit par Herold J. Plenderleith, alors directeur du « Centre internatio- nial d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels » de Rome. Il était accompagné de C. Th. de Beaufort, ingénieur, qui avait acquis fen Irak une grande ‘expérience des problémes de désalinisation, et de César Votte, géologue. En compagnie des epécialistes pakistanais, ce groupe drexperts examina tous les problémes soulevés, autant que les mesures de conservation déjé prises. En dépit de graves difficultés, le Département ¢'Archéologie du Pakis- tan avait réussi & maintenir le site on etat pendant plusieurs années. Des revétements de plétre et de torchis valent été empioyés pour facilter le lessivage des sels. En effet, le platre hhumide espire les sels contenus dans les briques jusqu'a ce que les deux 1 ‘Proto © Paul Almany, Pare solutions, platre et sels, attelgnent leur équilibre. Remplacer —enduit imbibé de sels par un enduit désalinisé aldait & lessiver los sels et & prévenir la formation de cristaux soit & la sur- face, soit juste au-dessous. Lérosion cependant n'avait pas été stoppée, car de nouvelles quantités de ‘sels provenant des eaux souterraines sinfitraient constamment et le Dépar- tement manquait des moyans néces- seires pour s‘attaquer & la source méme du mal, c'est-i-dire la montée de la nappe souterraine, On connait les mesures quill fau- drait adopter pour la préservation du site : le détournement du fleuve ; Vabeissement de Ia nape souter- raine ; absorption et I'élimination des sels incrustés dans les murs des édi- fices, Mais tout cela coite cher. La décision dalder le gouvernement pakistanais, gréce 8 des contributions volontaires’ collectées auprés de la communauté internationale, permettra de prendre différentes mesures : 17 18 MOHENJO-DARO EN DANGER (Suite) ™ construire une barriére oblique dans le lit du fleuve, pour en détourner le cours loin du site; H construire sur le site un cercle de pults tubulaires pénétrant dans la nape d'eaux eouterraines ; WM éliminer les sels et conserver les edifices, La premitre mesure pose peu de problémes, la technologie en est connue et Ton peut en prévoir les résultats, L'ebaiseement de la nape deaux est peutétre plus aléatoire, Dans le eadre dun projet concernant agriculture au Pendjab, lo gouverne- ment pakistarais 9 déja mis en couvre, ft sur une vaste échelle, I'utlisation de pulte tubulaires destinés abareser une nappe d'eaux salines. Leou des puits de Mohenjo-Daro pourra éventuellement contribuer & irrigation de la région, mais ce projet exige de grandes précautions. Uabais- sement de la nappe d'eau peut prove quer une pression dont les effets, particuliérement sur les structures massives, devront étre_attentivement surveillés pour éviter de graves daté- Florations et assurer la préservation du site Une fois Ia nappe d'eau suftisam- sat abaissée, la zone se trouvant & Vintérieur du cercle de puits tubulaires sera progressivement désalinisée. Ce ui peut étre fort long, car les meilleu- ros méthodes € utiliser sont encore & étude. Les sels incrustés dans les édifices se dissolvent aisément, ce qui devrait permettre de les éllminer fac\- lement, Mais, d'autre part, les briques cuites ne sont pas de bonne qualité et le mortior de bous risque de se délayer si on utilise trop d'eau. Une méthode communémont em- ployée pour éliminer les sels do la pierre et des briques consiste @ les recouvrir de pulpe de papier humide, Les sels imprégnent fa pulpe qui, une fois edcho, est rotirde. Leexoérionce menée par le Département d’Archéolo- gle, et qui visait & remplacer la pulpe de papier par de la boue non conta- minée par les sels, s‘avérait promet- teuse: mals elle a été ebandonnée car c'était un veritable travail de Sisypho : los sols dliminés étaient constamment remplacés par d'autres sels provenent de la neppe deau, Cependant, une fois les puits tubu- lalres mis en place, il deviendra poss ble d'éliminer ces sels ot de poursu vre la préservation selon les méthodes habitvelles. La rapide détérioration des briques, observée par le Département d'Ar- chéologle et les experts envoyés sur place, pourrait alors dire stoppde : mais le travail nécesseire & la survie du monument n‘en exigera pas moins bien du temps. Il va de sol, par exem- ple, que Ton ne pourra’ laisser le nape d'eau remonter & nouveau: Tes faults devrent ére et les mar chines périodiquement renouvelées: (experience de Pendjab montre que leur durée moyenne est de vingt ans). II faudra teri compte également de la selinité atmosphérique, bien quelle soit moing nocive, II faudra remplacer Tes briques usées par de plus solides, ou les consotider. Lassistance intemationale destinge a resoudre les probiémes que pose Mohanjo-Daro revét de nembreuses formes. En 1969, une réunion d'ém!- rents archdologuos, présidée par Mor- timer Wheeler (Royaume-Uni) a passé fen revue plusieurs propositions des- tines & la sauvegarde du site. En 1972, Raoul Curie) (Frence) dirigea Téquipe chargée de revoir le projet final de conservation mis au point per le gouvernement pakistanais, Au début de l'année, Zulficar Ali Bhutto, alors Président du Pakisten, et aujourd'hut Premier Ministre, inaugura 8 Mohenjo- Dare méme une réunion sur la préser- vation du site, orgenisée avec l'aide de Unesco. Les one satan ce Ue Come Ettore « emer Scion Ton nee rte Samet Woe Pages couleurs MULTIPLES TRESORS DU PAKISTAN page 19 FEMME AUX COLLIERS. Tove find Museu, Pauisi REFLETS D'UNE VIE MILLENAIRE. Tous vies objets. prtsentés Sor cate @ page proviennant de Me: fron Bara s exception de porta du cote Ie fgute (2). (1) Pelee statuettes © perroquet, foul ot singe, eaines Storads paneont gui pout ‘rot ofa tote. (2) Figura humaine en toe cute cowerte § Pirsk (900 ans avant nate te) seul ts evchfologigue, ‘cu Te" milnowe. conbu au hist Sith ticig Bizateret ot arctnestoay Poy Pho gC Sera, page 21 LA MAIN ET LE LOTUS. Plante sncrde cans tout TOnent ancien Te istus est un symbole. de fertite et paid Cee pain aur lo (Ge Bite de note Se) apparent Tange Sandhara: développe du 2° : ‘au s* sibco dans fe nowd-ouest du Paxton Photo © Tuab Al, Karachi pages 22-23 LE souen De EAWaRE! con foot Aue (1843- We08), foro Lohore fut au ‘ent par se sue- ure Jahan et'shah Jaman, ge ve paatons te conor ee ‘Gune ouversre on fgranne de marbre du Pavilon ‘Nadine, consul en 1633, Photo Rerd Bur & Magnum, Pars page 26 MAUSOLEE SUR LA cOLLINE. Vast neeropolo do 18 xa, lao line Moki prto de. Thata, vile 3 33 Km a eet Karachi content "nombrables Sepuluter Le mau ‘olde ce Diwan Shorta Khan (1838) fet Tum des. plus beaux gxem ps ‘Sorenitoctue fundeare de Mak Phote © Pargny, Pa page 25 LUMIERE DU MONDE. Co, oti Sheec'auvre ox fe peta de, Nour GB faien (clurnsre ds monse ») fous ‘Se Terporeur denangie Minetre du SB cbcle ge fécoe mogale (vor acl page 27) ave 25 POESIE AU BORD DE L'EAU. Miniature de récowe mogale (10a ele) topresontant Zebu mee [ican ae REALISME ET POESIE DES MINIATURES MOGOLES Les sistas mmogoles pointes. attes- tent a perfection Quist. ign Tart dela mina. ture dena le soue-cont- nent indo = palistanate, Cette éecle, eesentello: ment “musuimane. put Tepanovir. pendant pres de ceux sidcles (du Gs Bat Gu 16 jung’ la in 4u 18" adele) sous To mé- énat inepiré dos. empe- reurs mogols. Le_renom de cotte deole, dans tout Son Sela, tfelgnit dos contrdes ausel éllgnées ue Europe ob elle eu Sts Yodan de tree de renvergure dun Rembrandt, ° Sur place, ella exerga une’ ‘infuence profende Sues grand nombre Sécolea de miniatures, feles celles de Rajpovt Kangra et du Deccan, Pa mogal au Crest & Ia fin du régne de rempereur Humayun que l'art de la miniature apparut dans le sous-continent, L'empereur, fen effet, ramena de la Cour du roi dlran, Tahmasp I", deux maltres ‘de la miniature : Sayyid Ali ot Abdus Samad. Wart mogol s'inspira largement de Técole iranienne et de son style & arabesques.détoratives et sans perspective, style qui fut Iui-méme influencé dans ses premiers temps par la peinture chinoiso. Mais apras ces coups d'essal, la peinture _mogole affirma bientOt son originalité en assimlant cortaine élé- ments de Tart européen, auquel elle eut trés probablement faceés gfdice aux premiers missionnaires chrétiens, Nombre artistas locaux travaillérent sous la direction dos maitres iraniens, Peu peu, Técole mogole élabora une vision de la réalité bien a elle, Crest cette vision, vivante et vigou- reuse, qui donne @ Vert mogol un accent quiil est aisé de reconnaitre et plus ais6 encore d'apprécier. A cet égard, Tempereur Akbar est le veritable fondeteur de I'école mogole cart. De nombreux peintres trevailldrent dans son ataller pendant le majeure partie de son régne gui dura einquanta ans. ls illustrérent des manuserits Miniature du 18 slocle (Qdisde du Louvee, 8 Paste) Fepréeniant le grand empereur ‘mogol Akbar (1542-1602) Méeéne généreux, Akbar régma MUMTAZ HASSAN est président de TAssqcition des Musées. ei Feat et cotgar Phonrs cane» Ge Tint Goce (Re. lamegne) hy. nombre de ses. publications, sigretons. une (tude. aur Mohammad Igbal grand plulosophe et poste que’ fone ‘sppels = le pare spwntual de Patstan =, ot ur essai sur Fhastoro do Babous. ts Bi “cence vile, Telerau" souecortran indo ianas. a égaiemen Set6 en Tongue anglaise uno couvre Je Wars Shab, poste du Penta. Foote Guy Thome 1 Bilger, Pane par Mumtaz Hassan ues pour la plupart, comme le = Hamza Nameh », le «Shah Nameh +, le « Tarikh-i-Khandan--Taimuryan », le + Akbar Nameh », et peignirent des portraits du roi et de ‘ses courtisans, Dans ces albums et manuscrits & peintures, Ja délicatesse iranienne du détail et la grace du trait Sraliont harmonieusement aux tons caractéristiques de la palette indienne : verts de toutes nuances, rouges flam- boyants, oranges. Des artistes régionaux travaillaient & la Cour royale, comme Mansur, Daswanth et Basawan qui illustrerent le + Hamza-Nameh +; mais les meilleures ceuvres de ces artistes sont des miniatures peintes, portraits, roprésen- tations danimeux et de fieurs, scénes de chasse ou pein- tures décrivant les incidents ‘de la vie de Cour, motifs sraités séparément pour des albums. Le style de cos ‘eeuvres, sil est pour 'essentiol safavide, reldve générale- ment dans le détail de traditions artistiques locales. Pendant to ragne de l'empereur Jahangir, la tendance naturaliste lemporta, Cola ressort a l'évidence des études altentives d'animaux. d'oiseaux, do fleurs et d'arbres exé- Ccutées peridant cotte périede, qui prennent place parmi les exemples les plus exquis de 'art mogol. C'est pendant le Fogne de Jahangir que l'art mogol atteignit son spogée et {quo les influences persanes, dominantes pendant le reone Akbar, disparuront des miniatures. Un des themes majeurs: de cette époque, outro los représentations de la nature, pour lesquelles l'empereur avait une vive prédilection, était fa description de la vie de Cour: cest alors aussi que Femigy-pian de te composiion devint Tobjet'dun décor Ge style se perpétua et s'enrichit encore sous le regne de Shah Jahan, le constructeur du Taj Mahal, Le perfection technique, lutlisation libre mais judicieuse de la couleur, le travail du pinceau caractérisent les miniatures de cette ‘poaue. Les themes traites sont toujours la Cour et ses splendeurs, les portraits de groupe, courtisons ou der- Viches, On voit aussi se développer une technique du portrait dont Vorigine remonte & 'époque de Jahangir et qui Consiste 3 rehausser lo dessin de taches de couleur et re ‘dlagante, et de grande noblesse, cette peinture ne témoigne plus cependant de animation intense qui le caractérisait 4 l'époque d'Akbar, ni de lattention aigue quia fépoque de Jehangir lea artisies apportaient aux for- mes vivantes, Mame eprés 1659 (date de Ia fin du régne de Shh Jehan), Tart mogol garda toute sa vigueur et toute sa vir- ‘wosite jusqu’a [a fin du régne de Muhammad Shah (1748), Crest durant son regne et calul de Farrukhsiyar (1713-1718), ‘gon prédécesseur, que la miniature redevint l'un des arts favoris a la Cour’ Mais avec le déclin de lempire mogol, leg artistes cherchérent de plus en plus dautres mécénes, rnababs et rajahs, souverains locaux, qui avaient créé leurs propres Etats, indépendants ou eembindépendants, A la Cour de ces souverains, le style mogol de la grande époque ‘se perpétua encore prés d'un siécle, sans se renouveler. 21 8 par Ahmad Hassan Dani [ARMAD HASSAN DANI est actuelloront pro fesseur et coyen de la Foouk des’ Scfesces fonts TUrnersat erated a Pots ierei'y a wingtsent ons cafe i 8 tava B. Dipitemant hrcbecogr et melore 3 Sarntve urvverstare, 1 rapes cease Ge se Baseiomer pour Faichéologe et de. criger Fombre’ Ge fouthes, test Fayteur de divers Soyrages darchscioge et, dhustore et fe Fedectour en cheh dune publication erchéole- ‘rque, =| Ancien Pakston L’ENIGME DE L’INDUS La science moderne tente de déchiffrer une des plus vieilles écritures de l'homme eer jus tte ia sebange Se fe Le civilisation de Indus a introduit dans cette vallée les premiéres for- mes de ia vie urbaine & une époque ‘ol deg civilisations similaires s'étaient ‘galoment développées sur les ives du Nil et dans les vallées du Tigre ot de |'Euphrate. Les progrés techniques de TAge du Bronze avafent facilté cette croissance urbaine. Ils avaient, fen effet, permis d'obtenir du sol un rendement suffisant pour faire face aux besoins d'une population accrue. Cela entraina également & un com= merce outre-mer, et 8 des contacts avec les pays lointains. Pour facilter les échanges commerciaux, des sys tomes e'écritures furent élaborés dans chaque région. Checune de ces écrl- tures avait son caractire propre, mais les formes les plus archaiques avaient fen commun un modale dérivé do la re- présentation des objets appartenant 4 une civilisation particuliére. Ces Gcritures figuratives sont connues sous le nom de pictographes. Elles ne peuvent étre lues comme des écritures alphabétiques. Pour en déterminer le ‘sens, Il faut associer une seule signi- fication & chaque plctogrephe. Une tolle association simplifie le processus de compréhension. La sim- plification consiste & réduire Timage 3 see contours et & des dessins schi matiques qui expriment des idées. A ce stade, Thomme a créé des idéo- grammes, pour que ses symboles Soient compris d'autres hommes. Le processus de simplification différait selon les régions. Comme chaque région parlait se propre langue, les Idéogrammes régionaux n’exprimaient que les mots de cette langue. Crest ainsi que nous voyons des Images simplifiges correspondant 8 des sons humains. L'homme 9 avancé d'un pas dans l'évolution de 'écriture quand il a pu exprimer par écrit, non seulement des objets visibles, ‘mais aussi toutes sortes de sons. Avec le temps, ces. représentations graphiques ont, ‘de fait, perdu leur fore et leur signification ‘réelle, visi- blo, Elles ont ét6 réduites & l'état de symboles et ont fini par étre asso- ciées, de fagon permanente, & des sons. Chacune des trois grandes civi- lisetions 2 eu son propre type dévolu- tion. L'Egypte a adopté le systme conau sous le nom dhiéroglyphes Photo Guy Thomas © J. Bitgen, Pai alors que la Mésopotamie se dirigeait vers une écriture en forme de coins, dite cunéiforme, L’écriture de Tindus, alle, est encore un mystére que les Grudits se sont attachés & dévoiler, Pour comprendre les vieilles inscrip- tions deg civilisations oubliges, il faut les déchiffrer, et le processus de déchiffrement est, soit de découvrir la valeur des symboles qui nous rest tuent des mots, soit de reconnaltre los sons dun langage connu, et de relier, fen definitive, les sons et les mots. Crest ainsi que les choses se sont passées dans le cas des hiéroglyphes at de l'écriture cunéiforme, La décou- verte de la méme inscription en deux ‘ou trols écritures ou langues (inscrip- tons bilingues ou trilingues) a permis ‘aux déchiffrours d’accéder au son et, finalement, de trouver la clé du mys- tere de lécriture ancienne. La pierre de Rosette a joud ce réle ot révélé les secrets des higroglyphes égyptiens. Malheureusement, aucune plerre de Rosette n'a été découverte dans ta clvillgation de Mndus. homme, cependant, n'a pas aban- donné sa recherche, II dolt exister une autre méthode pour déchiffrer T'écri- ture inconnue dune langue inconnue telle que lest aujourd'hui I'écriture de indus, Apres tout, les symboles sont des créations humaines dans un contexte donné. Si nous connaissons parfaitement le contexte cultvrel et si ous pouvons reconnalte les symboles et leur valeur lintérieur de ce ‘contexte, nous sommes sur la voie qui mene au déchiffrement. I est aussi possible d'aborder ce ‘sujet par un autre angle. Des langues aujourd'hui parlées dans le monde, certaines sont liées les unes aux autres et forment des groupes appar- tenant & une méme famille, Los lan- gues d'une famille donnée ont lour propre mode de structure, Si lcriture de l'indus exprime une langue appar- sont Ie plis souvent accompagnées de motifs animal tiques (volr couverture de dos) cu, raroment, de tabletioe do culvee ou dargile ont &té lovent de courtes Inscriptions sur ‘alstes. ov fantase res humaines(yoge de gauche). Des Mscipons tr iement decowvare (dena) 8 MobenioDare tenant & un quelconque des groupes linguistiques survivants, ses sons par- ticullers devraient pouvoir étre reperés ct leur type de fonetionnement déter- ming. Ensuite, ce fonctionnement des sons sera plaqué sur le fonctionnement des symboles, de fagon & ce que Ton pulsse voir si la forme symbolique cor- respond une famille linguistique ou & une autre, Crest 18, certea, une méthode complexe, mais nous disposons de machines, telles que ordinateur, qui peuvent nous aider & simplifier. Ces machines, copendant, ne servent que done la mesure of Io corveau humaln les appelle & son secours. (On n'a pas encore trouvé de longues Inscriptions sur une pierre eu sur un parchemin de la civilisation de Indus. On connait des inscriptions courtes, gravées principalement sur des sceaux, des cachets et des tablettes de bronze. Quelques-unes ont été gra ees au trait sur des poteries. Sur les SUITE PAGE 20 ri) 30 ENIGME DE L'INDUS (Suite) U’ordinateur au service de la linguistique sceaux originaux, les signes sont ingcrits en * négati », Leur Impression en rend la lecture + positive ». En général, le centre est occupé par la représentation d'un animal : taureau, lephant, tigre, unicorne. L’écriture coccupe le plus souvent espace supé- tieur et comporte une, deux, au maxi- mum trols lignes. Comme tous les animaux regardent vere la droite, on fen a conclu que lécriture devait se lire de droite & gauche. Cette conclu- sion a été heureusement confirmée par une surcharge trouvée sur une poterie, od un symbole de gauche recoupe le symbole de droite. Centains des symboles de lécri- ture de I'indus sont faciles & déchifirer. Ce sont les traits verticaux, courts ou longs, allant de 1 & 10 ou 12. Ces traits représentent généralement des nombres. Mals sontce juste des nom- bres 7 Comme on les trouve en combi- raisons diverses, avant les symboles et aprés les symboles, on en induit quile servent a exprimer des sons syilabiques. La briéveté des inscriptions de indus a conduit certains chercheurs & penser quill ne s‘agissait que des noms et des titres de fonctionnaires qui possédalent les sceaux et les apposient sur des belles de coton ‘ou autres marchandises destinges aux échanges commercieux, ou sur des documents, en maniére d'authentifica- tion. Cette interprétation est fondée sur une resemblance avec l'écriture de certains titres honorifiques de Vancienne Egypte, i Sb eos ie gat Une autre méthode consiste déter- miner le groupe linguistique particulier auquel la langue du peuple de Indus pourrait étre rattachée. Trols groupes ont des titres a cela : l'indo-aryen, les langues munda, ou proto-austro-asiati- que et le dravidien, lls ont été attenti- vement étudiés dans ce sens. Pour des raisons purement historiques, on abandonné lidée qu'il pouvalt s'agir du groupe indo-aryen. En effet, l'on sait que les Aryens sont apparus dans une période postérieure a la civilisa- tion de la valiée de I'indus, Pourtant, certaing érudits ont tenté de lier une langue indo-eryenne & Vécriture de lindus, elors que d'autres cherchaient un rapport entre I'écriture do Indus et une criture indienne, plus tardive, appelée brahmi. Ces tontatives se sont révélées stériles, ainsi que Veffort accompli pour apparenter cette criture au groupe linguistique munda apparentement Impossible, pour des raisons culturelles et linguistiques, Une équipe de savants soviétiques @ analysé les symboles de indus, selon une méthode scientifique ; ils ont essayé de les lire sur la base du dra- Le groupe dravidien retient aujour- hui attention car l'une de ses bran- ches, [e brahoul, est toujours pariée dans le Béloutchistan central et l'on sait que, dans ces régions, il a précédé aryen, mais dans la zone de Tinde méridionale ot 'on parle actuellement les langues dravidiennes, la clulisation de (indus n‘a, autant qu'on le sache, Jamais pénétré, La vraie difficult ré- side dans le foit c'établir quelle forme particuliero de dravidien a pu étre parlée par le peuple de lIndus. On essale maintenant de reconstruire cette langue et dy expliquer |'écrture symbolique de lIndus. En méme tomps, des découvertes récentes dans la vallée pakistanaise de Gomal au Pekistan, en Afghanistan ‘méridional et au Turkménistan soviet ‘que, ont révelé des contacts entre les Populations de ces trols régions au cours de Age du Bronze. D'autres cconsidérations encore donnent & pen- ser gue l'on pourrait trouver dans le groupe des langues altaiques la solu- tion au mystére du langage dont se servaient, ily a cing mille ans, les populations de la vallée de Indus, Sur le plan de la classification, plu- sieurs tentatives ont été feites pour réunir les inscriptions, les distribuer selon un certain ordre, déterminer le nombre exect des symboles connus, préciser les signes de début et les signes de fin, et définir la forme des symboles au fur ot & mesure au'ls subissent des changements, Le der hier travail de ce genre a été effectué par Asko Parpola et ses collégues finiandais de Minstitut scandinave des Etudes asiatiques, dont le siége est & Copenhague. IIs ont réuni tous les matériaux et, avec l'aide de ord) teur, les ont mis en ordre, de telle * Depuls 1984, cotto dauipe droga par YK. Knorosoy, 8 tenth le dechiremert de Vécriwre de Findus en usinoant Tordinatevr sorte quill sera _désormais possible aux futurs déchiffreurs de les utiliser avec profit. Les signes ainsi cota- logués sont au nombre de trois cent ‘quatre-vingt-selze. Certaing symboles sont faciles 4 reconnaitre, par exemple lo signe homme, le signa animal, le signe oiseau, le signe poisson et le signe insecte, D'autres sont empruntés a la flore locale, par exemple le champignon, la feuille, la fleur et probablement arbre meme du pipal. D’autres encore repré- sentent des objets d'usage courant, tels que l'arc et Ia fleche, le filet & ccrevettes, Ia charrette, mais la plupart ne sont que de simples lignes ou des formes géométriquos. Ces signes ont pourtant deux carac- téristiques principales : lle ee présen- tent dans des combinaisons variées, ils sont modifiés par addition de traits. ‘On ne voit pas ce que signifient ces modifications. On suppose généralement qu'elles ‘complétent le signe originel & la fagon des suffixes dans les mots des lan- ‘gues du groupe altaique ou du groupe dravidien. En ture moderne — qui appertient au groupe altaique — nous avons le mot de base « gocuk = qui veut dire « enfant », On modifie ce ‘mot en y ajoutant des suffixes, comme dans « gocuk » (enfant) + « lars = « goouklar » (les enfants) + « iniz = = + gocuklariniz > (nos enfants) + + dan » + cocuklarinizdan » (de nos enfants). : Le fait que fon n'ait pas découvert des inscriptions longues dans la clvli- sation de Mndus ne devrait pas atre lun obstacle & ce genre d'analyse, Peut-ttre un chercheur, quelque part dans le monde, se vouera-til un jour 2 cette tiche, et nous fournira-til 'ana~ lyse qui éclaircira le mystare de I'écri- ture de I'indus, 7 AUX PRISES AVEC LES PICTOGRAMMES Photo © Francie Grove, Ps omment_procadent les experts pour déchiffrer une ancienne écriture pictographique? La célabre « pierre de Rosette » 00 voisinaient trois inscriptions en hiéroglyphes, en démotique ot en grec, fournit & Champollion fa clé nécessaire-pour percer les secrets des hiéroglyphes de I'ancienne Egypte. Or, dans le cas de I'écriture de I'indus, pas de cié. Une étude plus longue, plus difficile, s’impose done, avec des interventions sémantiques, phonétiques grammaticales, historiques, statistiques, et 'ap- plication de diverses disciplines associées 4 un travail de déductions complexes. Quatre experts finlandais, Asko Parpola, Seppo Koskenniemi, Simo Parpola et Pentti Aalto, de institut Scandinave études asiatiques, tentent depuis dix ans, avec un ordinateur, de déchiffrer les quelque 300 signes fondamentaux de I'écri- ture de I'Indus, sur la base de 2.000 inscriptions sur sceaux. Pour les Finlandais une hypothése de travail cette écriture s‘apparente au Dra- vidien. Mais d'autres experts contestent_ et Ihypothase et les interprétations qu'elle entrain Nous présentons ci-dessous des extraits d'une des études préliminaires publiée en 1970 par institut Scandinave d'études asiatiques, « Fur- ther Progress in the Indus Script Decij Elle permet au profane de co nement selon lequel les spéci déchiffrer ces énigmatiques messages quatre mille cing cents ans. Textes © copyright - Reproduction interdite jupiter HEE de b I'Indus Hong ay vapor supe Rt R KAR doivent avoir été nommées d'aprés leurs « couleurs » par les anciens Dravidiens ; car leurs noms originaux en langue ine cancordent avec les couleurs associées 8 ces Mars = (enue ‘dans les textes sanscrits et tamouls : vert; Jupiter = daré, jaune ; Llordre dans lequel ces planétes ont été rangées ci-des- sous a pu étre déduit des jours de la semaine (mardi 8 samedi) auxquels elles furent associées par le tradition Indienne postérieure. Rt -R- A = veto noire = Satume = Krishna Tetolle rouge = Mars = Siva retoie boncre = Venus = Balarama R = vee verte = Re v6 Le nom de Jupiter en sanscrit est Brhaspatl, nom qui est aussi 'un de ceux de Brahma, créateur de la Trinité Hin- doue, avec Brahmanaspati, Prajapati ou Vacaspatl. Bien que Je nom du dieu sur le sceau cl-dessus soit I'un des deux signes de plandtes et r’ait pas encore été déchiffré, iI nous 2 paru opportun d'examiner comment cette eobne s'accorde 4 ce que l'on connait déja de Jupiter et de Brahma, Mercure = Ganesa dorée = Jupiter = Brahma 32 JUPITER DE INDUS (Suite) Lthomme agenouillé devant un personage & comes au soln du pipal eacré ou figuler (Ficus religiosa) est certaine- mont lo grand prétre du diou (notez sa + couronne>) et rears ‘au signe = én « homme, serviteur » 4 la fin de linscription (lire de droite 8 gauche). It est fort probable que le signe DD (ay, « rtttoment pur ») grave de Tautre, cow de Tarbre, so repporte aussi & lu Fe'persomage dans Varbre ne. peut fire que fe dieu Ic meme, dont Te nom, au gent, procede le signe Le asvattha ou pipal est, d'aprés les sources sanscrites, Varbre sacré de la planéte Jupiter ; en dravidien, cet arb ‘est Maracu, ot aracan signifie roi », mais aussi la plandte Jupiter. Le méme arbro, habituellement appelé udumbara, ‘est arbre sacré du dieu Brahma/Prejapati, symbole de vi ‘et de fertilit et refuge de |'ame aprés la mort. ‘On trouve dans les textes brahmanes, de nombreuses, variantes de Uhistoire de la création de ces mondes per Pralapatl. Elles commencent généralement par raconter que Pralépati, éclos de luiméme, créa ces trois mondes, qu'll fit ensuite éclore, ete. Prajapeti, divinité centrale du ntuel védique agnicayana, y est représenté par un homme doré : es actions qui se rapportent & sa personne ont pour commentaire allusion @ + celui qui est né dentrailles dorées », Dans le Mahabharat, il est dit que Brahma ost éclos d'un ceuf d'or qui flottat sur les eaux primitives. Jupiter est la planéte dorée, et pon, « or », est aussi en tamoul le nom de la planéto lupiter. Si l'on se permet une légére différence dans la prononciation de la nasele finale, ‘on obtient un son homophone qui donnereit une bonne explication & lencoche pratiquée & 'intérieur du poisson dans le pictogramme pun « blessure, éraflure », Brhespati et Brahmanaspati doivent avoir & peu prés la méme signification que PreJépeti ot étre des treductions en sanserit dune épithete dravidienne signifiant « le maitre de {a création et de Ie vie », Mais Brahma posséde un autre nom : Véesspati, « le maitre de Is parole »; cest on fait Tépoux de Vac, « discours, verbe », qui est homologue de Sarasvati, déecse de la sagosso (en tamoul = kalaimakal) et & la rividre sacrée source de vie du nord-ouest de I'inde. Co n’est pas une simple coincidence si le mot propre en

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