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dete eee Département Infrastructures. Energie et Génie Sanitaire 1.E.G.S. sana FORMATION INITIALE : 2° ANNEE Cours d'Assainissement : Volet : Collecte, Evacuation et Traitement des Eaux usées Par Joseph WETHE Enselgnant d'Assainissement AIR Objectif general et contenu du cours... 7 re a4 1 PARTIE : COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES URBAINES. Chapitre |: GENERALITES SUR LA COLLECTE DES EAUX USEES. 6 1.1/- Bref apergu sur les eaux usées urbaines....... : 6 11.14 Définition et Composition des eaux usées urbaines 6 1.1.24 Caractérisation des eaux usées... seve 11.36 Génbran sur ns types da poten par lu enue vséos ubaioes Shee 1.2y- Systames fondamentaux d’évacuation des eaux usées 12 1.2.14 Schémas types des réseaux d’évacuation des eaux usées. 1.2.2 Typologie des réseaux cfassainissement. evsenee 1.3/- Principaux éléments constitutifs d'un réseau de collecte des eaux usées 18 Chapitre Il: DIMENSIONNEMENT ET EXPLOITATION DES RESEAUX DE COLLECTE DES EAUX USEES. {I.4/- Definitions prétiminaires Geese os 1.2/- Aspects généraux du dimensionnement des réseaux d'eaux usées. seen BA 11.2.1/- Etapes méthodologiques .... 26 11.2.2/- Autres considérations Bt 11.3/- Exécution des ouvrages de collecte des eaux usées.. 32 1.3.1/- Préparation du chantier . od 11.3.2 Etapes méthodologiques d'exécution des ouvrages de collecte ...........33 11.3.3/- Quelques problémes techniques affectant les réseaux de collecte 11.4 Exploitation et entretien des réseaux d'eaux usées 11,4.1/- Le diagnostic du systéme a ene 11.4.2 Les interventions aprés diagnostic... 44 11.4.3 Quelques opérations de réhabilitation des réseaux. 3 2** PARTIE : OUVRAGES DE TRAITEMENT COLLECTIF DES EAUX USEES... CHAPITRE Il: STATIONS D'EPURATION CLASSIQUES .... L1/- Types de traitement dans une station d’épuration. IN.2 Queiques stations classiques répandues en Afrique Subsaharienne IN.2.1/- Procédés & bactéries fixes... IN.2.2 Procédé par boues activées II1.3/- Dimensionnement des stations classiques : Cas des boues activées 1-52 1.3.1¢- Dimensionnement des ouvrages de prétraitement .. 11.3.2/- Dimensionnement des ouvrages de traitement. nS CHAPITRE IV: STATIONS EXTENSIVES OU RUSTIQUES : CAS DU LAGUNAGE 0.0.57 1V.1/- Las bassins de stabilisation : . 1V.1.14 Bassin anaérobie......... : : ot 1V.1.2h Bassin facultatif. 1V.1.3¢ Bassin de maturation. seeecierneeteee |V.2/- Principes de dimensionnement des bassins de stabilisation ... 59 1V.3.14 Paramétres de dimensionnement.......r..00-« 1V.3.2/- Dimensionnement des bassins de stabilisation . 1V.3/- Dispositions constructives.......... |V.4/- Opérations d'entretien des stations naturelles IV.5/- Critdres de choix des sites des stations naturelles . Chapitre V/- TRAITEMENT DES BOUES D’EXTRACTION ISSUES DES STEP.. V.1/- Stabilisation des boues.. ev V.2/- Epaississement et la déchyérataion des boue: 3°" PARTIE : OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT AUTONOME EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE. 8 INTRODUCTION GENERALE. 69 Chapitre VI : FOSSES SEPTIQUES........ sen 69 VI1i- Critéres daptitude du sol a fassainissement autonome 70 VI.2/- Disposition constructive des fosses septiques. VL.2. 1+ Dispositit principal. : V1.2.2/ Dispositit annexes des fosses septiques... te VI.3/- Dimensionnement des fosses septiques 72 \V14/- Evacuation des effluents aprés la fosse septique. 73 VL5/- Mise en place et exploitation des fosses septiques. 74 Chapitre Vil: LES OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT A FABLE COUT... 75 VIl.1/- Analyse comparative des principaux systemes autonomes a faible cout... 75 VIL2/- Paramétres de dimensionnement des volumes des fosses. Vil.2.1/- cas des Latrines a Fosses ventilées (VIP).... Vil.2.2/- Toilettes 4 chasse d'eau (TCM)......... BIBLIOGRAPHIE. ANNEXES ... OBJECTIF GENERAL ET CONTENU DU COURS Llobjectit général de ce cours, dispensé aux étudiants du cycle Post Universitaire, comporte deux volets fondamentaux + familiarser les étudiants aux différentes méthodes de gestion des ouvrages de collecte etde traitement des eaux usées urbaines ; = leur offrir les outils méthodologiques indispensables pour [identification des projets et programmes dassainissement et 'élaboration des plans et schémas directeurs d'assainissement. Le déroulement du cours se fera de la maniére suivante 4. Cours théoriques ET} 30 «DRAFT de Mr Joseph WETHE Travaux Dirigés Heures 2. Sorties de terrain ti2jour | * Réseaux de collecte de I'EIER et de la ville de Ouagadougou 1** PARTIE : | COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES URBAINES CHAPITRE | : GENERALITES SUR LA COLLECTE DES EAUX USEES La collecte des eaux usées fait partie integrante de lune des priontés fondamentalas de tassainissement de \établissement humain considéré. Une collecte efficace est celle qui, en évacuant les eaux usées [oin des habitations, des installaticns socic-economiques et culturelles, limite au maximum les risques immédiats ou différes des nuisances sur "homme, sur son cadre de vie et sur environnement qui fentoure. ‘Au bout de Ia collecte se situe le traitement des eaux usées qui constitue le second objectif fondamental de 'assainissement. Les eaux usées ne doivent en effet étre rejetées dans le milieu récepteur que si leurs caractéristiques finales sont compatibles d'une part, avec les exigences de santé publique et de préservation de environnement, et d'autre part, avec les capacités auto- épuratrices de ce milieu récepteur. Dans une localité donnée, a réalisation des ouvrages de collecte des eaux usées se fera progressivement en fonction des objectifs assignés et du rythme de croissance et d'extension spatiale de 'agglomération considérée. Elle sera également envisageable dans cette localité en fonction de la demande réellement exprimée et des moyens technico-financiéres disponibles. 1.1/- BREF APERCU SUR LES EAUX USEES URBAINES L1.1/- Définition et Composition des eaux usées urbaines Les eaux usées urbaines sont des eaux résiduaires constituées des eaux usées domestiques, des eaux usées industrielles, des eaux usées agricoles et des eaux pluviales ou de ruissellement (qui en sont Jes plus abondantes), Ces différents types différent entre eux sur le double plan qualitatf et quantita. Ay 198 aux ustes domestiquss, Les eaux usées domestiques sont composées des eaux vannes et des eaux ménageres. Les ‘eaux vannes représentent 1/3 du volume total des eaux usées domestiques. Dans les viles Afrique Subsaharienne, elles représentent en moyenne 20 & 50 litres par habitant et par jour. Les eaux vanes sont composées de 70 4 80% d'eau, de matiares fécales et d'urines. Les eaux ménagéres font environ 2/3 du volume total des eaux usées domestiques. Elles représentent pros de 80% de la consommation totale journaliére d'eau par habitant. Les eaux usées domestiques contiennent les matiéves organiques et minérales solubles, collordales et en suspension. Ces charges polluantes, qui varient en fonction du temps et du niveau de vie des habitants, se présentent sous trois formes, & savoir: eS les matiéres en suspension décantables en 02 heures, - les matiéres en suspensions non décantables en 02 heures en raison de leur granulométrie fing, de leur faible densité ou encore de leur état colloidal, - jes matiéres dissoutes, Les eaux usées domestiques contiennent également des germes pathogénes issus des matiéres fécales, une forte population microbienne, des désinfectants et parfois accidentellement des hydrocarbures principaux inhibiteurs biologiques. Les bases du dimensionnement et de conception des ouvrages du réseau de collecte des eaux usées domestiques recommandent de bien connaitre au départ tous les paramétres caractéristiques des eaux a transporter. La connaissance des quantités d'eaux usées domestiques produites dans une agglomération donnée reste approximative dans la plupart des pays africains. Cependant, on peut s'appuyer sur les quantités d'eaux potables distribuées ou consommées. I est de plus en plus établi que les quantités d’eaux usées rejetées sont en rapport étroit avec Teau consommée dans un ménage. Le régime hydrautique des eaux usées rejetées suit alors la méme allure que celui de feau distribuée ou consommée, qui dépend en outre du niveau socio-économique du ménage considéré, de ITlot, du tissu urbain et de la ville tout entiére. En fonction du rythme des activités socio-économiques et des habitudes journalidres des habitants (lever, heures de toilette, de cuisson, de repas, de coucher, etc), on note une variation de ce régime dans le temps et espace. C’est pour cette raison que dans le cadre des projets d'assainissement, il est courant de définir le coefficient de pointe’ (horaire, joumaier ou annuel) pour tenit compte de ces ‘fluctuations. 5 les eaux ustes industrielies, La variabilité et fextréme diversité des eaux usées industrielles rendent difficile et parfois illusoire tout souci d'en établir un profil type. Toutefois, on a pu relever quelques caractéristiques propres 4 certaines eaux usées industrielles en fonction des branches d‘activités dans le secteur. > les effluents & charge minérale dominante proviennent des exploitations mini@res, des industries de transformation des mines et des carridres ; ces effiuents sont chargés en MES et leur pH s'écarte généralement de la neutraité ; ~ 198 effluents a charge organique dominante sont issus des industries agro-alimentaires : ces effluents sont biodégradables ; > les effluents chauds proviennent des centrales thermiques, tandis que les effluents toxiques et dangereux sont rejetés principalement par les industries chimiques, électroniques, inte horaire est défini comme étant le débit horaire maximum rapporté au débit moyen jouralie. Glectriques et électrotechniques, les industries métallurgiques, les industries d'nydrocarbures, les industries du textile. Les substances contenues dans les eaux usées industrielles peuvent étre acides, alcalins, corrosifs ou entartrants. Elles peuvent également stre de températures tres élevées, odorantes ou colorées, Cas effluents inhibent durablement le processus épuratoire des stations d épuration. Clest pour cette raison quil doit étre exige aux industries de pré-traiter leurs effluents avant tout rejet dans les réseaux global de collecte, C- (es aux ustes saricoles, En Afrique, les eaux usées agricoles proviennent d'une part des établissements zootechniques et d'autres part de l'agricuture intra et périurbaine trés pratiquées dans ies bas fonds marécageux, dans les espaces libres ou en périphérie urbaine avec dans certains cas l'utilisation dengrais chimiques et de pesticides. Ces eaux sont en général confondues aux eaux de ruissellement et dinfitration qui transportent pendant écoulement des quantités importantes d'azote et des résidus de pesticides. O- (eg eaux de ruissellement, Les eaux de ruissellement comprennent les eaux des pluies, les eaux de lavage des rues, des jardins et parkings publics, et les eaux de drainage des sols. Les précipitations qui tombent sur une surface donnée suivent le cheminement ci-dessous : Perte a I'écoulement Rejet a Texutoire Une pluie est caractérisée par la hauteur des précipitations, sa durée, son intensité moyenne et sa répartiion spatio-temporelle. Les quantités deaux de pluie a collecter dépendent de la pluviométrie locale et du degré d'urbanisation caractérisant le taux dimperméabilisation. Encore considérées, il n'y a pas longtemps, comme étant pures avec des vertus cosmétiques, les eaux de pluies deviennent & cause des actions humaines de plus en plus polludes (pluies acides). En précipitant, elles transportent en effet les polluants atmosphériques (SOz, NO., poussiéves foxiques); en ruisselant sur les espaces urbains imperméables et dans les champs agro- pastoraux, elles se mélangent & certaines eaux résiduaires polluées, lessivent et transportent des polluants parfois dangereux (bitures, hydrocarbures, dégradation des pneus, excréments animaux, déchets solides municipaux, etc.). Tout ceci participe de la contamination permanente des eaux superficielles et souterraines Valiron Frangois (infVALIRON, 94), présentait céja en 1994 quelques valeurs approximatives annuelles des apports polluants des eaux pluviaies dans ie cas des réseaux séparatifs en France + 90g DBOS/ha imperméabilisé, = 630 kg de DCO/ha imperméabiliss, - 665 kg de MES/ha imperméabilisé, - 15 kg d'hydrocarbure (HC)/na imnermeabiiise, - 1kg de Pb/ha imperméabilise. Les caractéristiques des eaux pluviales diffrent de calles des eaux usées domestiques par leurs caractéres aléatoires, par la variabilité de la teneur en matiéres polluantes, par la présence en quantités importantes d’éléments inertes, par le taux élevé des métaux lourds et des hydrocarbures, et par leur faible biodégradabilité (le rapport DCO/DBOS étant supérieur a 5). Dans le cadre de ce cours, nous ne nous intéresserons qu'aux eaux usées domestiques et industrielles. 1.1,2/- Caractérisation des eaux usées Les principaux paramétres caractéristiques des eaux usées urbaines peuvent étre regroupés en quatre grandes classes qui sont, [RADOUX, 1995] A- Les paramétres physiques : ce sont, température (°C), dont les valeurs favorables au milieu aquatique varient entre 10 et 25°C ; = la conduetivité électrique (C en uS/cm, entre 20 et 25°C), qui mesure la faciité de 'eau a conduire un courant électrique dii 4 la présence des seis dissous (Ca,", Mg:", K’, Na’. CI, NOs) ; = le pH, dont les valeurs favorables aux micro-organismes épurateurs sont entre 6,5 et 8 : = _ les matiéres en suspension (MES, en mg/ de matiéres séches insolubles). 8 Les paramétres chimiques organiques : il s'agit de, = la Demande Chimique en Oxygéne (DCO en mg) qui caractérise ta quantité d'oxygene dissous nécessaire pour oxyder par voie chimique certaines substances oxydables sans intervention d'étres vivants ; - ta Demande Biologique en Oxygéne aprés 5 jours a 20°C (DBOs en mg/), qui exprime la quantité d'oxygéne nécessaire pour oxyder par voie biologique les matiéres organiques de Veau avec l'aide des bactéries a 20°C; au-dela de 5 jours, le processus de nitrification aérobique commence. - la Demande Totale en Oxygene (DTO), qui caractérise la quantité d'oxygene consommée par des composés dissous dans l'eau lors de la combustion @ 900°C en présence d'un excés doxygéne et d'un catalyseur ; sa détermination est cependant covteuse. WW existe une relation entre DCO et BOs: si DBOx = CO alors, toutes les matieres organiques de Veau sont biodégradables. Le tableau ci-dessous présente, en fonction du rapport DCO/DBCs, une classification des eaux et le degré de traitement biologique requis. Tableau 1 : Type de traitement des eaux usées selon le rapport DCO/DBOs. [RADOUX, 1995] [DCOMBO, |__ Classification sommaire_ Degré de traitement biologique | [1.5 = 1,66 | Gaux vannes Tras facile | { 25 Eaux urbaines facile | [2-7 | Eaux industries facile | 35 |Effuents des stations ‘Susceptible aprés adaptation 'épuration 35 = | difficie car effluents toxiques C- Les paramatres chimiques minéraux ci-dessous entrent dans cette catégorie, ~ Pazota (N, mgf) peut exister sous forme minérale ou organique ; = le phosphore (P, mg/), constitue un facteur de croissance des organismes photosynthétiques. O- Les perametres biologiquas : il s'agit, = des bactéries (coliformes fécaux, streptocoques fécaux et coliformes totaux), principaux indicateurs de contamination fécale et causes primaires de la pollution d'origine cutanée et respiratoire ; - des virus, qui ne sont connus qu’a partir d'une cellule héte favorable a leurs reproductions ; ils polluent durablement eau et affectent ia santé humaine ; = des microflores et microfaunes aquatiques dont linventaire est trés codteux; en outre, ies résultats de cet inventaire sont généralement difficiles a interpréter. [RADOUX, 1995]. Les paramétres (physique, chimique organique, chimique minéral, et biologique) ci-dessus Gnumérés sont, en général, exprimés en Equivalent-habitants (Eq-H) pour homogénéiser la ‘charge moyenne rejetée par jour et par habitant. Leur évaluation détermine le degré de pollution potentielle ou réelle du milieu récepteur par ensemble des eaux usées urbaines. 1.1.3/ Généralités sur les types de pollution par les eaux usées urbaines W- Les mécanismes de pollutions Les eaux usées urbaines contiennent des substances dangereuses qui se présentent sous forme dissoute ou particulaires. Ces substances polluent le milieu aquatique selon un mécanismes : - de transfert vertical, lié & la perméabilité du sol ; sa prise en compte est complexe du fait de Yextréme variabilité et rhétérogénéité des sols ; = de transfert latéral, lors du ruissellement et de I'érosion dans le bassin versant considéré. En général, on en distingue deux formes de pollution du milieu récepteur aS 1. la pollution ponctuelle, qui se limite a ce qui est observé, mesuré par des enquétes ou par des prélévements directs in situ analysés en iaboratoire ; 'es sources de pollution ponctuelie émettent des micro-poliuants localisables et donc facilement maitrisables ; 2. {a pollution diffuse, représente tout ce qui est inconnu (fuite en réseau, eaux parastes, efc.), les micro-polluants (riches en sdaiments) drainés lors des pluies dans ie réseau hydrographique, Les imprécisions de repérage des points d'entrées en réseau des sources de pollution diffuse rendent difficile tout échantilionnage a la base et donc l'application des nomes. La pollution par les métaux lourds est la plus préoccupante. Les plus courants sont, les oligo- éléments indispensables a faible dose (cuivre, zinc, mangandse), les éléments dangereux (cadmium, mercure, plomb, chrome) et les métalloides redoutés (arsenic, étain, antimoine)* Le degré de pollution est défini en fonction des paramétres de pollution rencontrés dans les eaux usées. C'est ainsi que: 1. |a pollution « primaire » est caractérisée par les paramétres physiques explicités par des valeurs hors normes de la température, la conductivité, le pH et les MES ; 2. la pollution « secondaire » est atteinte lors qu'on rencontre dans les eaux usées les substances chimiques organiques tels que la BOS, la DCO ou Ia DTO, en des proportions relativement importantes ; 3. la pollution « tertiaire » est due aux substances chimiques minérales comme |'azote et le phosphore, et constitue la principale cause des phénomeénes d'eutrophisation ou d'eutrophication ; 4, la pollution « quaternaire » est définie par la présence des paramétres biologiques tels que les bactéries, les virus, etc. &/- Les mécanismes de protection des ressources en eau disponibles Face aux différentes pollutions du cadre de vie et de environnement en général, il a été adopté dans plusieurs pays, et notamment ceux du Nord des mécanismes de protection des ressources. en eau disponibles. Cette protection conceme t'ensemble des actions légales qui doivent étre entreprises pour réduire ou éliminer totalement tout risque de pollution et de surexploitation de la resource. En Belgique, par exemple, il est prévu trois zones de protection des ressources en eau [RADOUX, 1995]. 1. Ja zone de prise d'eau Zone I), oi: sont installés les ouvrages de prise d'eau potalisable ; toutes activités y sont formellement interdites ; elle fait partie de la Zone II, ci-dessous. FLORES VELEZ ol, Transfert du cunre dans ies sole de vignobles, dans (LE COZ etal, 1906), Say 2. Ia zone de prévention (Zone If, oi: le captage 2: ttre ctsint par tout poluant saris quil ne soit dégradé ou dissous de facon suffisante « le stockage de produits dangereux et jes décharges sont interdits, le reste des activités stant réglementé. 3. fa zone de surveilience (Zone it}, comprenant ie bassin d'alimentation et ie bassin hydrogéclogique susceptibles d'alimenter une zone de prise d'eau existante ou eventuelle. Dans ces zones, toutes les activites doivent étre réglementées. La zone 1, comprand deux classes. La zone de prévention rapprochée (Zone Ila}, est une zone tampon de 25m permettant un arrat de captage en moins de 24h en cas de pollution. La zone de prévention Soignée (Zone lib), est extension de ta zone Cappel dua au rabattement de la nape, ta distance équivaiant a un transport d'eau au captage en 60 jours ou bien les distances adoptées (de 100m, 200m ou 1.000m respectivement pour les aquifires sableux, graveleux ou fissurés), faute de données hydrogéologiques. Les eaux usées, de part leur pollution élevée, ont des impacts négatifs, immédiats (a court terme) ou différés (4 fong terme), sur ia santé publique, le cadre de vie et environnement, lorsqu’elles ‘ne sont pas traitées convenablement avant d’étre rejetées dans le milieu récepteur. Les effets immédiats sont entre autres, fenvasement des cours d'eau du fait de forte turbidité due aux matiéres en suspension et la consommation accrue de foxygane dissout par la matiére organique supplémentaire et abondante. Cette situation entraine teutrophisation et la decomposition incompléte de la matiére organique (d'ou la prolifération des aigues, les modifications de ia flore aquatique, etc.). Les impacts visueis et olfactifs qui en découlent sont dus a la présence d'éléments flottants et le dégagement des odeurs nauséabondes. Les affets différés sont le fait des polluants susceptibles de s‘accumuler dans la faune et la flore et dans ta chaine aimentaire. I s'agit essentiellement des métaux lourds et des hydrocarbures, qui sont des polluants particuliérement conservatifs qui durent dans fe milieu récepteur. |! en résulte ta contamination et Ia déaxygénation des sédiments, la baisse de la production des espaces aquatiques, ies troubles du comportement des espaces, les risques d'asphyxe, [a imitation des échanges respiratoires, etc. L.2/- LES SYSTEMES FONDAMENTAUX D’EVACUATION DES EAUX USEES L’assainissement est un probléme fort complexe en Afrique Subsaharienne. En effet, dans cette partie du monde, les villes évoluent une vitesse quasi exponentielle sans que les structures chargées de leur gestion ne disposent de moyens et d'outils nécessaires et appropriés pour en assurer ia maitnse. La multiplicité des tissus urbains existants ne permet pas en outre de définir ‘e profil type d'un schema d’assainissement. Le schéma général de I'assamnissement des eaux usées urbaines présente en Afrique Subsahanienne deux volets fondamentaux, 4 savoir, le systeme individuel et ie systme coliectif iés a la typologie de Inabitat rencontrée. Le systeme c'assainissement individuel (composé des latrines plus ou moins améliorée ot des fosses septiques) est prépondérant a cause de importance des tissus urbains spontanés et de moyen standing qui concentrent eux seuls plus de 80% de 'effectif total des citadins. Cependant, dans certaines viles africaines (Abiejan, Dakar, Douals, Nouakchott, Ouagadougou, Yaoundé, etc.), on rencontre des zones (appartonant a le catégore des wiles adminisirées ou planifées) ols Etat et les municipalités ont mis en place des systémes collectifs d’assainissement des eaux usées urbaines équipés en aval de stations d’épuration. Dans le cadre de ce cours, seul le systéme collectif, composé de canalisations, douvrages spéciaux et d'ouvrages annexes relatifs 2 la collecte des eaux usées sera développé. Ce systéme est appelé @ remplir une fonction essentielle ; évacuer les eaux usées vers les stations d'épuration. 21k Schémas types des réseaux d’évacuation des eaux usées Dans un établissement humain donné, doté dun systéme dassainissement collectif, les eaux usées urbaines suivent le cheminement global schématise comme suit : Les schémas types de réseaux d'évacuation des eaux usées sont les suivants > 1. Je_systime unitaire : il s'agit dun systeme simple correspondant au principe ancien du ‘ risques de surdimensionnement des installations (codts dinvestissements et explotation élevés). exigence de deux canalisations (donc cost élevé) ; risques élevé de confusion entre réseau d'EU et réseau dIEP tors des branchements particuliers (celle-ci est de Force de 21% en France) ; ‘risques de traitement partiel des eaux usées du fait des erreurs de branchement : les eaux pluviales pourtant trés polluées, peuvent échapper au traitement cumule des inconvénients des deux systémes ci-dessus Ue reseau Y2aux piuviaies ast destine 2 absormer ‘es pointes ae ‘uissetlement. :| ast concu cour ‘everser ‘es effluents dans ies cours d'eau proches an suivant ‘es lignes des aius grandes pentes. 4 cause du caractare aléatoire et | importance des 2aux qui précipitent et ruisseilent, les aimerisions des réseaux d'eaux piuviales sont importantes. Les réseaux d'eaux usees sont révus pour transiter les effluents jusqu’aux stations a’épuration, quelles que soient les distances @ parcounr. A cause de la régularité des débits de pointe, ies dimensions des réseaux d'eaux usées sont petites. 1.2.21. Typologie des réseaux d’assainissement La collecte des eaux usées vers les stations d'épuration ou un point de rejet s‘effectue @ssentiellement par un réseau confluent (réseau ramifié) ne laissant & chaque debit qu'un seul trajet possible. Un des inconvénients de ce type de réseau, fortement tributaire du relief et de fa densité de la voirie, est que la mise hors service d'une branche du réseau oblige disoler tout ce Qui se trouve en amont de I'avarie, Selon la topagraphie du site on distingue plusieurs types de réseaux. La littérature les regroupe en six ensembles qui sont ies suivants 1- Je réseau perpendiculgire, constitué dune succession i de collecteurs maintenus perpendiculaires a la riviére ; il représente le prototype méme des réseaux d'eaux plies on sine siparal ne pemet pa + concentrer les eaux usées vers un point unique dépuration. Le méme schéma est adaptable aux —-— -—- Tana réseaux unitaires si aucun traitement n'est nécessaire. 1! est économique si la pente du terrain vers la riviére est Gaps ioe faible. 2 fe _schémes_par Collecteur Jatéral_ou_paraliale_ au Sours d'eau : ce schéma résulte de la transformation du précedant. Il permet de transporter parallélement au ‘cours d'eau, les effluents en aval de agglomeration vers. comers lun point unique de traitement. L'inconvénient majeur demeure la nécessité dinstaller des stations de T simas wlicaas roar relévement pour résoudre le probléme dinsuffisance de pente du collecteur. + [eo schéme 4 collectour transversal ou oblique : it Permet, plus que le précédant, de transporter facilement les effluents en aval de ‘agglomeration. 1! élimine le _— probléme de faible pente du collecteur et offre une bonne évacuation gravitaire des effluents. + Je ses Collecteurs of interes ' ce schema constitue ‘a réplique du schémna par | déplacement iatéral supersose au schema a collecteur | oblique, avec cependant une muitiplicaion des | collecteurs longitudinaux. Le coilecteur du haut (encore | appelé collecteur diinterception} permet de décharger ie 1 collecteur du bas des apports en provenance des | bassin dominants de la vallée située en haut de | t'agglomération. il est adapté pour des zones de faible nvercepuon pente et les agglomérations relativernent étendues le long de la riviére. Invest pas économique, en ce quill multiplie les points de traitement des eaux usées. 5- Je schéma 4 Contre Coltecteur unique ou éventails : ce schéma collecteur radiale convient pour les zones rejativement plates (plaine, plateaux). HW permet de concentrer les effluents en un seul point ou ils seront relevés par pompage (écoulement @ charge) pour étre €vacués vers un exutoire adapté. Le rayon dinfluence est relativement faible (quelques hectometres). & fe schéma a Centres collecteurs multiples ou schéma géquipement radial: ce schema constitue une multiplication du schéma précédant a la seule difference quit permet de concentrer les effiuents en plusieurs points oii ils seront relevés pour tre évacués vers un exutoire Sloigné de I'agglomération. i est nécessaire pour les villes tres étendues sur une plaine horizontale. ll est onéreux en investissements comme en exploitation. “eachemas 3 entre olectemrwique 1.3/- PRINCIPAUX ELEMENTS CONSTITUTIFS DUN RESEAU D’EAUX USEES Un réseau d’évacuation des eaux usées est un ensemble complexe de canalisations et d'ouvrages destinés aux opérations suivantes : collecte et transport des effluents, admission et relevage des eaux dans les stations de pompage, régulation hydrauliques, débouchés dans le milieu naturel, mesures diverses, etc. Ces éléments peuvent étre classés en deux catégories, 4 savoir, es ouvrages principaux et les ouvrages secondaires ou annexes. Les critéres de choix de ces éléments sont nombreux et on peut en retenir entre autres = la tenue mécanique, identifiable l'aide des tests de pression verticale due aux remblais et aux charges d'exploitations éventuelles (charges roulante, charges permanentes de surface, charges exceptionnetes de chanter, etc), de pression horizontale induite par la charge verticale, de Pression hydrostatique extérieure due a !a présence eventuelle d'une nappe phréatique, du poids propre du tuyau et celui de eau véhiculée, atc. ~ la tenue a ragressivité chimique intérieure et extérieure at ia capacité nydraulique ~ 1@ comportement au regard de environnement géologique et de ‘évaluation des risques ‘géotechniques, 'es faclités d'exécution, d'exploitation, d'accassibilité et de raccordement, ~ les codts dinvestissement et de fonctionnement, etc. Al- Principaux éléments Les principaux éléments constitutifs d'un réseau d'eaux usées, en fonction de la nature du systéme sont les suivants Tableau 3 : Eléments constitutfs d'un réseau de collecte d'eaux urbaines. (de (VALIRON, 94). ‘Type de réseaux Unitaire| Eaux | Eaux | Pseudo- | Condultes | Conduite de Ouvrages constitutifs Pluviaies | _usées | séparatit |_en charge | _refoulement Bouche fégout_ + + NT T N. Grile de la bouche @égout + + zl ‘Cheminge d'aération = = Regard d'acoés latéral + + I Regard de visite + + + w Regard de décantation + + N Regard d'expioitation ones eee tT T Regard de jonction + + 3 = Regard d'étanchéné + + + tT + + Regard de facade + + ae Regard de ventilation oe + + [Regard de chasse * + [Ouvrages de branchement = = +. + NT WN Fonte Passainissement et de wai | + * + + t Coltecteurs + + * + Pisa [amen lisstions. > + + + N | ON tSphons a 7 : — ‘Vannes [mm 2 a eT + [Dégriieur statique = = a 7 -T [Dégnitleur mécanique si = : + Déshuileur - dégraisseur [+ 3 ‘OD = Chambre d'exploitation. + = = ‘OD — pidge a sable * + WN zi ‘OD = dessableur + + N N zs ‘OD chambre de dessabloment + + N N + Bassin de retenue To WN ut ‘Déversoir forage clear + ulation hydraulique + + a = Sebo en milieu naturel + + W WN : : Dispositif de mesures + + + eee + + Légende symbole : + = types de réseau ol ces ouvrages sont réalisables * = implantation selon étude spécifique du cas N= types de réseau ou ses ouvrages sont exclus OD = éiéments de Ouvrage de dessablement a a a Las ouvrages pnncipaux des réseaux d'zaux usees sont identifiables en fonction de la nature des matériaux qui ies constituent at de leur formes geométriques : c'est ainsi que ‘cn peut avoir des tuyaux a section circulaire, des tuyaux a sections ovoides at des ouvrages a profil particulier At Les tuyaux a section circulaire its sont ‘es plus couramment utilise. Les matériaux qui les constituent peuvent le béton, le fibrociment sans pression, Ja fonte ductile, le grés ou les matiéres plastiques. idee (3) 1. Les tuyaux en béton Le béton utilisé pour réaliser ce type de tuyau peut étre amé ou simple. Les tuyaux en béton armé d'acier (de mailla carrée de 15cm au maximum) sont les plus résistants @ la rupture et ont une longueur ne dépassant pas 2m; ces tuyaux sont envisagés pour les canalisations de diametres relativement importants. Les tuyaux en béton simple (ou non armé) n’offrent pas de grands diamétres parce qu’ls sont peut résistants et leur rupture est parfois brutale. Le tableau ci-dessous, extrait de [AFEE, 87] présente les résistances a la rupture des différentes classes en fonction des diamétres nominaux des canalisations et la nature du béton. Tableau 5: Charge de rupture a I'écrasement (R en daNEvm) et Epaisseur de la paroi (e en mm) des tuyaux circulaires en béton. [AFEE, 87], pp 40 - 41. 7 wz RE. i | nominal | —Biton simple ‘Béion ams | Biton simple | Béton armed ‘Bilton simple | Buton armed ———— ‘ m| sean Co 1900, a sat 7 ZT zen “3000 [0 2200} 90 so_[ = (Tears 00 | 96 sero [9 a Z| a [ee pao | Seon | ap] YBa] 00] 5 oe [e501 “atoo— [70] “300 | $8|~ 5400 801 ~sa00 [sa] at0o [as I e100 Je a 1050 0 _| 20 seco | 90 Tas00_[ 100 208 70 |— 92 e007 | “tos ao [19 1400, 3400] 105, 42600 _ 120. 18900_ 140 1500 [Tr 00-8 meso [a8 [te00 seoo | —i18 ‘00 | 135 peo | 15s 700 peo" | “130 expo | 180 3200-170 2200 13000 [140 e00)-[ 60 re00 | 180 Za 00 | 200 800-[ 350 700 | 200 0 i 700 | 25 ee 2. Les tuyaux en fibrociment Les matériaux des tuyaux en fibrociment sont constitués d'un ensemble amiante ~ ciment de haute résistance. L'amiante est un silicate de magnésium et le ciment utilisé est du type Portland. La longueur commercialisable de ces tuyaux est de 3m. Tableau 6: Charge de rupture 2 i'écrasement (R en JaNB/m) et Epaisseur de ia paroi ¢¢ en mm) des tuyeux circulaires en fibrociment. (AFEE, 87], pp 42. i one ae ————_ = YS _—-#3 at — EH ES l-folog 3 20 T T 0. 2 3007 ale 700. 74s) 0 700 |e 3600795 500. 3500, 20. 2600, m5 600 100) 2a 3400. = ‘200 3000, 2 "7200- 3, 1090. 20001 ra 00 8. ia eee fee a2 [ 10806 = 3. Les tuyaux en fonte ductile Cette catégorie de tuyaux est tras résistante aux variations de pressions et supporte mieux les coups de béliers. La fonte ductile est un alliage ferreux coulé qui contient plus de 3% de carbone et posséde de trés hautes qualités mécaniques. lis résistent mieux a la traction, aux chocs, 4 importance de t'allongement et a I'élasticité. IIs offrent en outre une bonne étanchéité et sont recommandés pour des travaux difficiles ou a hauts risques. Tableau 7 : Hauteurs de couvertures maximales et minimates en fonction du diamétre des tuyaux en fonte duotile. [AFEE, 87], pp 43. Diane Raina sy inmates Ga argos Toarion aves chaos eateries | aves charges ours 1 208, 28 T 030 "200 118 18 1B rr 0 89 39 050 30 77 7s 058 200 72 $8 O80 300 65 61 05 00 or 37 088 200 st 54 oes 1000, T 46 38 990) 4. Les tuyaux en ares Le grés est composé cfargiles et de sables cuits a haute température (environ 1250°C). Il s‘agit donc d'un matériau réfractaire. Les tuyaux en grés sont recommandés dans des zones industrielles et offrent une perte de charge relativement faible du fait de leurs parvis lisses. ‘Tableau 8: Charge de rupture a I'écrasement (R en daNB/m) et Epaisseur de la paroi (e en mm) des tuyaux circulaires en grés. [AFEE, 87], pp 44. Diamndere nominal ren) Sere Sere: Rigen [ecm] RiGawimy |e (meny 700 "2800. 18, 128 "28007 16. 160 2200. tid 200. [28001 Ea 00. Ea 250 [—3000- ze "4500. 33 300. 3200. 24 "5000. 36. “a0 3800, 2, 6000) a4 300 400, = 6000. 32 600 4000. 38. 7000) 55. ‘00 4000, s 7000. i. 1000, 4000, Si 5. Les tuyaux en mariére plastique | s'agit des tuyaux en PVC ou en polyethylene naute densité. Les OVC ‘ont partie des thermoplastiques qui ont ia propriété de ne pas subir de transformation chimique sous effet de la chaleur, mais plutét des transformations physiques réversibies. Les tuyaux en PVC sont de couleur noire ; ils r’offrent pratiquement pas de rupture ‘ors des tests 4 'écrasement. Leurs longueurs de commercialisation varient entre 4 et 12m. Les tuyaux en polyéthyléne haute densité donnent de bonnes qualités physiques et mécaniques lors des tests a l'écrasement. Ils sont commercialisés a des longueurs de 6m. Tableau 9: Charges d'ovalisation & 15% (R en daN&/m) et Epaisseurs minimales de la paroi (e en mm) des tuyaux circulaires en PVC et polyéthylénes, en fonction de leurs utllisations. (AFEE, 87), pp 46. Diamere “Tuyaux on palychiorares de Vinyle Tuyaux en nominal |“Zaisaton pour refouiement et | Utisedons pour ‘UiiSators calectours | Potyétnytene Haute (mm) cobectours our écoulerments thre, densité Rim) [ecm | Rigen [ecmmy | Ram) |e (mm) | RGGaNim) | ein 76. +400. 30 310. 42 (os #700. 30 325. 48 er 2100, 35 Teo | 3 | 360, 62 20. m0 a7 100 | 38. [a00, 77. 250 320 60 50 | 49 250. 36 315. 5310. 75. peas [82 e815, 124 007 2510 36. 200, @ 400 | 15.4 5007 3070 122, 3000, 77 yos00 [192 A.2/-Les tuyaux a section ovoide Cette catégorie de tuyaux avait été développée quand la nécessité dutiliser des canalisations de grands diamétres (»60cm pouvant atteindre les valeurs de 2m) s'est imposée. Les tuyaux a section ovcide sont généralement construits en béton armé ou simple et leurs longueurs utiles ne dépassent pas généralement 1m. lis offrent une bonne résistance a la rupture. Les essais de rupture sont faits en appliquant sur la génératrice supérieure du tuyau une pression de 0,5 bars pendant une heure. Tableau 10 : Charges de rupture a l’écrasemnent (R en daNB/m) en fonction du diamaétre des tuyaux et des caractéristiques des matériaux utilisés. [AFEE, 87], pp 47, Taieur du tava | Ciamdte ayaa Bion ame Bion singe] ‘ovoide (em) rear Siri HOVER) ‘Sire TOVEAT “Sere 3 (0VO-8) canspondant (cm) Too cI ae 73. 00 130 t a 3900, 0000 200, 150 T 120 7800, [11700 7300, 180 ta 200, 13800 si 200 180 10000 15000. : A.2/- Les tuyaux a profils particuliers {I s'agit des ouvrages de grandes dimensions, qui sont généralement visitables. On en distingue plusieurs types dépendant des utilisations 1. les collecteurs ordinaires @ cunette permettent un bon écoulement des eaux es egouts a cunettes et banquettes permettent ia circulation du personnel a'entretien at ie passage d'autres réseaux techniques (d'eau potable. de telephone, atc.) 3. ies collecteurs 4 cunette et banquette sont utilisés comme réseau primaire ou structurant - is permettent en outre une circulation aisée avec des engins de curage 4, les émissaires d’évacuation sont utilisés pour desservir les stations d'épuration éloignées , ce sont des ouvrages non visitables qui sont souvent précédés de bassins de dessabiement ; 5. les galeries de daversoirs d’orages ont pour put d'évacuer un flot important d'effluent sous une hauteur relativement faible. A4/- Les types de joints de raccordement des tuyaux Les joints de raccordement sont utilisés pour assurer I'étancheité des jointures des tuyaux. lls sont généralement en caoutchouc, mais on utlise parfois des joints en mortier de ciment pour les tuyaux en béton. lis sont concus de maniére a épouser parfaitement les formes et les contours intérieurs des canalisations. De méme que les tuyaux sur lesquels ils sont fixés, les joints sont également soumis aux solicitations physiques (mouvement des canalisations) et chimiques (liées aux effluents). Selon le type de tuyaux et la nature du matériau qui les composent, on distingue plusieurs types de joints 1, pour les tuyaux en béton (armé ou non), il est recommandé d'utiliser des joints en élastomére. La mise en ceuvre de ce type de joint se fait par emboitement et compression de 'anneau ; 2. pour les tuyaux en fibrociment, il est conseillé dutiliser des joints de type perforé. Leur mise en cauvre se fait avec des manchons en amiante - ciment ; 3. pour les tuyaux en grés, il est prescrit drutiiser, soit des joints a manchon moulé en polypropyléne, scit des joints a levres en Néopréne, soit enfin des joints a double anneaux en polyuréthane ou en polyester ; 4. pour les tuyaux en matiéres plastiques, il faut utiliser, soit les raccords par emboitement et serrage, soit alors I'assemblage par colle de résine thermodurcissable B/- Les ouvrages spéciaux ou annexes Les ouvrages spéciaux encore appelés ouvrages annexes sont des éléments trés importants du réseau qui concourent au bon fonctionnement du systéme. On peut les regrouper en trois grandes classes, 4 savoir 1. les dispositits de branchement particuliers : iis sont constitués des siphons déconnecteurs et des boites a graisse. Les siphons déconnecteurs séparent le réseau public des installations privées. Les boites a graisse ou bacs déshuileurs sont utilisés en aval des installations industrielles raccordées au réseau public. 2. 198 quvrages normaux: ii s'agit des ouvrages aermettant ‘es raccordements des groupes clusagers au réseau ’égout. On peut citer dans ce groupe, les caniveaux qui transportent ies eaux usqu’a la bouche d’égout, les ouvrages servant de oranchement des douches J'égout aux réseaux, les cheminées de visite, etc. : 3. les ouvrages spéciaux : ils sont constitués des sispositifs de, ventilation (tampons de regard. cheminée d'aération), des résérvoirs.de chasse (senvafit 4 éviter les dépéts), tes bassins de dessablement (qui permettent de piéger les gros éléments a entrée des.boiiches d'égout), les dagtileurs (pour retenir fes corps plus ou moins volurineux tout en évitant la décantation © de la matiére organique), les daversoirs d'orage (pour régulariser les débits d’eaux pluviales), les bassins de stockage, les pastes de refoulement ou de relévement (pour faire franchir les obstacles particuliers pendant. e: parcours ou pour relever les eaux en téte des stations d’épuration), lés postes de mesure des debits d'eaux usées et des flux polluants, etc La station de Televage et de refoulement permet d'adapter le transport des eaux usées et eaux pluviales a la topographie ou aux conditions de rejet des effluents au milieu naturel pendant les cries. Dans cet ouvrage, effluent suit, de l'amont vers (aval, le cheminement suivant dégrileurs-ddessableur b&ches de pompage. Les dispositions a prendre en compte pour faciliter l'exploitation d'une station de relevage et de refoulement sont entre autres = la forme de fonds de la bache pour éviter les zones d’eaux mortes propices aux décantations ; la commande du démarrage et d'arrét des groupes assurés de maniére automatique ; = je report d'une part du trop-plein a 'amont de la station pour éviter V'encrassement de la bache d'aspiration en cas de panes prolongée et d'autre part, du dégrillage a lamont de la station pour facilter inspection et te nettoyage des grilles ; Le choix de 'une ou l'autre solution dépendra des études économiques d'opportunité. CHAPITRE Il : DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX DE COLLECTE DES EAUX USEES La maitrise des flux d’eaux usées est la garantie d'une bonne conception des réseaux de collecte adaptés au contexte socio-économique, culture!, technique et environnemental de ia localité considérée. La maitrise des flux assure donc un bon dimensionnement des réseaux, les caiculs de résistance du réseau aux apports exceptionnels, la rationalisation des cotits (investissements & exploitation) et la sécurité du personnel d'entretien et des usagers riverains. La prise en compte des prévisions d'évolutions spatiales et démographiques de {a localité concemée n'est pas aisée, mais permet d'éviter les risques de surdimensionnement ou de sous-dimensionnement. Le surdimensionnement est la cause d'une mauvaise appréciation de l’évolution urbaine de la localité considérée. ll se caractérise par des faibles vitesses d’écoulement dues au fait que les quantités d'eau écoulées sont inférieures a [utilisation normale de la canalisation. Les ‘manifestations du surdimensionnement sont I'augmentation des dépots en canalisation 4 cause du non-respect des conditions d’autocurage, les risques d'obturation des canalisations, de fermentation anaérobie avec dégagement d’odeurs nauséabondes, de corrosion rapide des tuyaux et des cotits de réalisation élevés. Le sous-dimensionnement se traduit par incapacité du systéme a pouvoir véhiculer les eaux des périodes de pointe. Cela se manifeste généralement par des refoulements, des fuites en réseau, des cassures ou des débordements. La sécurité du réseau de collecte des eaux usées est un des objectifs majeurs recherchés. Cette sécurité doit étre recherchée selon le double soucis de rationaliser les investissements et de protéger l'environnement. Cependant, cette sécurité est compromise pour les raisons suivantes 1. les confusions lors des branchements, par inadvertance ou par intention de facilitation : le raseau inteme d'eaux usées peut étre raccordé sur le réseau d’eaux pluviales, et vice versa (ct. phénoméne d'eaux parasite). Au niveau du branchement particulier, il est parfois oublié d'assure la ventilation et ['aération des branchements d’eaux usées. Une autre erreur compromettant la sécurité du réseau conceme les rejets des eaux industrielles sans traitement préalable ; 2. lexécution de branchements endommagés et les maifacons diverses, du fait de l'utilisation de tuyaux inadaptés, de la présence de branchements faisant saillie dans le réseau principal, des branchements a contre sens, de la mauvaise mise en ceuvre des matériaux, de I'absence de ventilation ou de regards de visites appropriés, etc. U.1/- DEFINITIONS PRELIMINAIRES - Taux de restitution (tr): il s‘agit de la quantité d’eaux usées effectivement rejatées dans le réseau de collecte rapportée a la quantité totale d'eau distribuée ou consommée dans une cocatite donnee evaluation du taux de restitution nécessite conc de maitnser ‘es quantites d'eau utilisees an fonction des usages {bain, boisson, ouisson, iessive, vaisselle, arrosage, ‘avage vehicule, nettoyage parking, efc.). Le taux de restitution (expnmé en %) est évaluer afin de tenir compte de ce que les eaux d'arrosage des jardins, les 2aux de lavage des parkings et de voiture. etc,, se retrouvent le plus souvent dans ie réseau d'évacuation des eaux piuviales. - Equivalent - Habitant (gH): cest un parametre permettant d’assurer une homogénéite entre d'une part, les rejets des différents types d'activités socio-économiques et culturelles (hépitaux, industries, hétels, écoles, administration, marché et commerce, égiise, mosquée, etc.) et diautre part, les rejets moyens équivalent 4 un habitant dans [a tocalite considerée ; = Coefficient de pointe (Ca) : il s'agit du débit maximal rapporté au débit moyen de la joumée de la plus forte consommation a horizon de étude. La formule suivante est couramment utilisée pour exprimer le coefficient de pointe a partir du débit moyen dans la conduite : C= {atbiQq!), oi ae 5 est fa limite inférieure & ne pas dépasser quand Qm tend vers Finfini, et bas est un paramétre introduisant la valeur de la croissance exprimée lors que Qn tend vers 0. i existe cependant dans {a littérature des valeurs de Cp dependant du type des eaux usées ou de la position de la conduite. Ainsi, pour les eaux usées domestiques, les valeurs moyennes de C, sont de 1,71 et 2,4; par rapport a la position du trongon, Cp est égale 4 3 si on se trouve en téte du réseau, et C, est égal a 2 4 proximité de lexutoire. D'une maniére générale, Cp est majoré par 4 dans le cas du dimensionnement des eaux usées. - Pente piézométrique, encore appelée pente motrice ou perte de charge par unité de Jongueur, est la pente de la ligne piézométrique qui doit rester en tous points au-dessous du niveau du sol afin d’éviter le débordement du réseau, - Point caractéristique, sur un trongon a section constante, est le point ou fa pente motrice est gale a la pente motrice moyenne pour l'ensemble du trongon. II est conventionnellement admis que le. point caractéristique. se. canalisations de téfe.ne.recevant aucun. apport a fork = Concept de Pleine Section : il s'agit d'un concept établi en raison de la faible variation du débit d’eaux usées dans une canalisation au-dela des 8/10°" de sa hauteur (pour les tuyaux a section circulaire) et au-dela des 9/10*"* (pour les tuyaux de section ovoide). 1L.2/- ASPECTS GENERAUX DU DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX D'EAUX USEES Les sources d’eaux usdes sont les ménages, les équipements collectifs publics et municipaux et les eaux parasites. Le dimensionnement des réseaux d'eaux usées passe par la connaissance > cette hypothése vient de ce que le debit croit comme la puissance % de la longueur des debits a'eau 3 evacuer selon ces sources. Jans la pratique. ies aébits sont en genera! avaiues sur la base de la consommation globale de 'eau dans ia locaité considérée, 2u jour ge ‘a plus forte consommation de ‘année rapporté a ‘unité habitant sur une période de 24 heures. Pendant cette anase d’évaluation, ii est nécessaire de distinguer les eaux usées domestiques des eaux usées industrielles. Deux methodes permettent d’évaluer la consommation totaie d'eau dans la localité, a savoir - le dépouillement des registres de consommation particuliers pour évaluer le volume reellement distribuer chez les abonnés. Pour cela, le projeteur devra s'appuyer sur les données telles que ‘* les facturations d'eau potable domestique, industrielle at municipale (autre que espace vert), ‘* les consommations (ménagéres et industrielles) sur captage privé, © Ie taux de raccordement au réseau d'égout et le taux de retour 4 'égout des quantités consommées (pour les abonnés raccordés au réseaux d'égout), * les coefficients de pointe journaliére ou horaire déterminés en fonction des statistiques de production. ~ Ja mesure du volume brut de l'eau produite au niveau de {a station d’exhaure, en déduisant les pertes de charge en réseau. Cette demiére méthode comporte assez de risques, notamment Ja nom maitrise par le projeteur, des phénomenes de perte des charges en aval du point d’exhaure pendant la distribution. Les eaux parasites, a defaut d’étre mesurées, sont comprises entre 0,05 et 0,15 litres/s/ha. Ainsi, Pour une densité moyenne de 100 habitants/ha, le ratio d'eaux parasites pour s'établir entre 16 et 47 m3/an/hab. Lors des calculs des réseaux, 'évaluation de la quantité d’eaux usées a collecter dépend de deux valeurs extremes 1. Je débit de pointe d’avenir, qui permet de dimensionner les sections de canalisations en systéme séparatif ; 2. |e débit minimal, qui permet aux canalisations d'eaux usées de pouvoir s’auto-curer : la vitesse minimale d'entrainement des dépéts en canalisation est généralement pris égales a 0.7m/s et certains auteurs proposent la valeur 0,5m/s comme étant la limite inférieure admissible, U’évaluation de ces débits maximaux nécessite de prendre en compte les facteurs suivants - _ les perspectives de croissance démographique de la localité : pour cela il faudra bien analyser les statistiques démographiques disponibles en y appliquant les taux de croissance proposés ; - eS perspective de croissance spatiale de ia localité : e projeteur devra d'une oart, se retérer aux projections des Schémas Directeur a’Aménagement Urpain ‘SDAU) et aes Plans 'Occupation des Sols (POS) de cette ‘ocalité, et d’autre pan. dentifier les principaux types de tissus urbains existants - évolution probable de a consommation d’eau en fonction des types de tissus rencontrés et leurs tendances de développement ; 1,.2.1/- Etapes méthodologiques La démarche de calcul des réseaux d'eaux usées suit généralement les cinq phases schématisées par organigramme ci-dessous DEBUT t Phase I Identification et le calcul des données de base Phase IT Calcul des debits de projet Phase I Calcul des sections d’ouvrage Modifications : pene: ‘minimale, diamérres possibles, | ‘autres parametres. oe : Phase IV Verification d’auto- ccurage du réseau Phase V Resolution proprement dite du projet FIN 4. Liidentification et le calcul des données de base Les travaux préliminaires a effectuer dans cette phase peuvent suivre les étapes suivantes ‘+ délimiter la zone d’étude en sous-bassins hydrologiques principaux, tant du point de vue consommation d'eau que du point de vue taux de restitution ; * tracer ossature du réseau (on s’appuie autant que faire se peut sur le réseau de voirie), en fonction des contraintes telles que la topographie du site et le réseau hydrographique existant ; ‘© tracer le réseau proprement dit (on se base en général sur fossature ci-dessus et fa position du ou des stations o'épuration prévues a cet effet) ; ce tracé sera guider par le soucis de faciliter les orancnements garticuliers des usagers et ‘imperatif a’un acoulement gravitaire des eaux usées vers la station d'épuration ; 2 issue de catte phase, relever trongon par trongon. ia longueur, les cotes du terrain nature! (Z,, amont et aval) at ensuite, calculer ia pente moyenne du terrain naturel (en mim) + répartir les abonnes dans ja zone d'influence de chaque trongon en tenant compte des projections de croissance des abonnés @ horizon du projet et des taux de raccordement prévus par trongon ; * valuer les parametres clés tels que le taux de restitution des eaux usées au réseau, le coefficient de pointe par trongon, la taille des ménages, le nombre d’équivalent habitant par activité socio-économique et culturelle ; © fixer ou calculer le diamétre minimum (@nq en mm), \a profondeur minimale des tranchées (P en m)* la charge admissible dans chaque conduite (4H, en m/m)* 2. Le des débits de II s'agit d'évaluer, trongon par trongon, les débits moyens actuels, les débits de pointe actuels et les débits de pointe d’avenir a horizon du projet. Le calcul des débits se fait toujours de !'amont vers aval, selon les trois approches suivantes * la méthode de calcul des débit par unité de surface d'influence (Qm en V/s/ha) ois tr D taux de rejet (en %6, qe D consommation spécifique d'eau (en Lyphab), 5D densité d'habitation *hab ha) et SD surface d'influence du ‘roncan tha) * fa méthode de calcul des débit par unité de lonqueur de ta conduite (Qm en Ys/mi) Qua = Qm.S = (tr.5.8.qo)/86400 ou 1D longueur du trongon considéré (ml) %), ge P consommation spécifique d'eau fen limi de réseau) calculée en fonction de la longueur totale L de canalisation dans la zone considérée int) Qe = Qe (tr.qolV86400 * fa méthode de calcul des débit par unité de longueur de branchement (Qm en V/s/N) Qn =(CpNi" Gn) OUBIEN oy N° > somme des branchements amont du troncon (Nena) et des branchements spécifiques de ce trongan (nj. dm D debit moven d'eau usées par Qos = (Qn + Ama V2 branchement (isbranchement), Cy > coefficient de pointe par branchement calculé, Quy débit moyen a lenirée du troncon I, Ona débit moven & la sortie du ironcon i et Om > débit de dimensionnement du troncon . 3. Je calcul des sections d’ouvrage a parti des débits de pointe d’avenir Ce travail se fait trongon par trongon, en s'appuyant sur les données de base suivantes, relatives @ chaque trongon : Jongueur (L en m), cote du terain naturel amont et aval (Zann, Zora €" ™), {Poot ia nauteur de recouvrement(cembial du tuyau) soutée au diame exéreur du tuyau * esta cérence de niveau entre la génératnce inféneute du tuyeu de sortie du branchement particulier eta génératce supérieure de fa canatisation du réseau sur quelle est reccordé ce yet

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