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Préface Lopinion la mieux avertie considére l’informatique, cette derniére née de I'électronique qui étudie les langages, l'ensemble des techniques et des systémes de traitement (automatique) de Vinformation, comme 4 la fois une science et une culture. Comme science de traitement de Vinformation, elle releve de la logique froide : en amont comme en aval de la conception et de Vutilisation des systémes de traitement de Vinformation, V'informatique fonctionne sous le mode de la fiabilité, de la rigueur, de la systématisation, de Vordre et de la Prospective sur le plan heuristique et sur le Plan des applications. Sous cet angle, elle s‘oppose radicalement Vapproximatif et au tatonnement. Progressivement jusqu’a introduire des réflexes auprés de ses utilisateurs, Elle se déploie dans la gestion des organisations, Leparadigmeactuel dedéveloppementdurable s‘énonce depuis quelques décades en des termes clairs : Vavenir appartient désormais aux pays qui auront opté pour la maitrise du savoir, spécialement de V'informatique, une composante des technologies de Vinformatique et de la communication. Le sens commun le sait : le vrai capital ne se décline plus en termes de tichesses matérielles (par ailleurs périssables) mais en termesde matiéres grises, Lenjeu ici est de construire une société du savoir, intellectuellement créatrice, Pour Y parvenir, la voie obligée est celle de la maitrise de |’information et de son traitement automatisé, d/autant plus qu’aucun secteur des activités humaines n’y échappe de nds jours. Alain VUILLEMIN disait, a raison pensée, que «d'activité jadis marginale et strictement réservée a un petit nombre de spécialistes, 1 “informatique est devenue, Par accélération de sa diffusion dans nos sociétés et par la prodigieuse explosion de ses applications, Vinstrument des formidables transformations technologiques, économiques et industrielles, estdela Tesponsabilité de chaque nation de Préparer tréstétsa jeunesse a affronter et 4 s‘approprier cette nouvelle révolution digitale a travers une initia tion rigoureuse, mirement réflechie et tournée vers la résolution de seg Pproblémes de développement, Le présent Cuvrage peut étre considéré comme une réponse a ce voeu. 1 est a Vactif des auteurs davoir osé Proposer, a notre suite quel. ues éléments initiation a Vinformatique au profit des jeunes apprenants a de leurs enseignants. De tels efforts de réduction du fossé numérique doivent étre encouragés et étendus A d’auties sous-disciplines de Yinformatiqdte. Les manuels seront constamment adaptés, sur le plan du contenu et sur le plan méthodique, a tous les degrés d'études. Nous rendons hommage a nos deux Ministéres de l'Enseignement pour avoir esquissé un probléme d’enseignement en informatique. Il leur reste & investir dans la formation des enseignants et d doter les écoles d’un parc informatique conséquent. Lavenir delaRépulique Démocratiquedu Congoen dépend. A l'instard’autresnations averties, son développement devra Passer progressivement du matériel, de Yavoir au savoir et au savoir-étre, de la contemplation stérile des ressources naturelles 4 l'appropriation de l'information et de la communication et de leur traitement rationnel. C’est ce en quoi nous croyons, Dominique MWEZE Chrihulwire Nkingi Professeur ordinaire 4 l'Université Catholique du Congo Communicologue et Philosophe ate 85 gBGee . eB & i ee 4 Avant-propos ss De nos jours, !'informatique, considérée et utilisée jadis comme un outil et un support pour certaines disciplines de ’enseignement national, devient réellement un objet d’études en tant que discipline scientifique Dans ce processus, rien ne peut se faire efficacement si on ne dispose pas des manuels de référence maigré existence d'un programme pour les options secrétariat-informatique et commerciale-informatique et d’un autre pour le reste d’options. Initiation a Vinformatique est un ouvrage qui prend en compte les exigences des différents programmes d'informatique pour les troisiémes années des humanités en vigueur en RDC. Lobjectif poursuivi dans son élaboration est de mettre A la disposition de lenseignant et de V’éléve un support de cours adapté au niveau scolaire. Lenseignant et I’élave de la troisigme commerciale-informatique et secrétariat-informatique constitue notre principal public cible, cependant ce manuel peut étre utilisé pour les autres sections en se référant au programme spécifique. Ce livre expose, en des termes accessibles A tous, les concepts scientifiques et techniques de V'informatique tout en préservantle vocabulaire informatique. Au plan méthodologique, nous avons respecté une certaine logique pour atteindre les objectifs assignés. Chacun des chapitres développés dans ce manuel présente une structure cohérente susceptible d’aider le récipiendaire ane pas se perdre. Une bréve historique sur la naissance de Yordinateur qui est loutil principal de l’informatique, une étude de Ses composantes principales ainsi qu’une préparation a son exploitation sont développées dans les trois Premiers chapitres. La matiére sans laquelle Vordinateur n’a pas de raison détre cest-a-dire « l'information » est développée au quatriéme chapitre, Vassociation ordinateur/information débouche tout naturellement sur le traitement de l'information. Le traitement de l'information est réalisé grace aux Programmes d’applications, raison Pour laquelle nous abordons au cinquiéme et dernier chapitre les notions introductives de la programmation. Un choix a été ve En guise dapplication, une série d'exercices est proposée a la fin de certains chapitres. Les exercices Pratiques (sur Windows) peuvent étre résolus pendant les heures de travaux pratiques. Le lecteur pourra se rendre compte que la plupart d’exercices sur le cinquiéme chapitre sont liés & la mathématique. Notre expérience montre qu'il est plus facile pour un éléve de comprendre la logique de Programmation illustrée par les exemples mathématiques. Nous souhaitons ainsi une collaboration entre le professeur d'informatique et celui des mathématiques. Cependant, l'enseignant selon les options, les spécificités ou les besoins peut adapter certains exercices. Nous remercions I Abbé Epicure BOHI, la Soeur Astrid MBULA, le Pére Roger WAWA, ssp et toute Véquipe des éditions Médiaspaul pour le soutien qu’ils nous ont apporté dans I’élaboration de ce manuel. Les auteurs Avant-propos aya De nos jours, l'informatique, considérée et utilisée jadis comme un outil et un support pour certaines disciplines de l’enseignement national, devient réellement un objet d’études en tant que discipline scientifique. Dans ce processus, rien ne peut se faire efficacement si on ne dispose pas des manuels de référence malgré Vexistence d’un Programme pour les options secrétariat-informatique et commerciale-informatique et d’un autre pour le reste d’options. Initiation a V'informatique est un ouvrage qui prend en compte les exigences des différents programmes d’informatique pour les troisimes années des humanités en vigueur en RDC. Lobjectif poursuivi dans son élaboration est de mettre a la disposition de Venseignant et de I’éléve un support de cours adapté au niveau scolaire. Lrenseignant et I’éléve de la troisitme commerciale-informatique et secrétariat-informatique constitue notre principal public cible, cependant ce manuel peut étre utilisé pour les autres sections en se référant au programme spécifique. Ce livre expose, en des termes accessibles A tous, les concepts Scientifiques et techniques de l’informatique tout en préservant le vocabulaire informatique. Au plan méthodologique, nous avons respecté une certaine logique pour atteindre les objectifs assignés. Chacun des chapitres développés dans ce manuel présente une structure cohérente susceptible d’aider le récipiendaire a ne pas se perdre. Une breve historique sur la naissance de Yordinateur qui est loutil principal de I’informatique, une étude de ses composantes principales ainsi qu’une préparation & son exploitation sont développées dans les trois Premiers chapitres. La matiére sans laquelle Yordinateur n’a pas de raison détre cest-a-dire « l'information » est développée au quatriéme chapitre, Vassociation ordinateur/information débouche tout naturellement sur le traitement de l'information. Le traitement de |’information est réalisé grace aux programmes d’applications, raison pout laquelle nous abordons au cinquiéme et dernier chapitre les notions introductives de la programmation. Un choix a été Porté sur QBasic A cause de sa facilité de mise en euvre et du fait qu’il est un langage concu dans une vision pédagogique. Chapitre | Généralités sur l’informatique Objectifs Lééléve doit étre capable de : ~ définir le cours d’informatique et déterminer les objectifs; - faire un bref apercu historique; - distinguer I’évolution technique des ordinateurs; - expliquer la terminologie appropriée a cette discipline. 1.1. Définitions 1.1.1, Origine et définition de l'informatique a. Origine Le terme « Informatique » a été proposé en 1962 par l’ingénieur francais Philippe DREYFUS et publié par l’académie francaise en 1965 pour désigner le traitement automatique de l'information. Ce terme est le résultat de la contraction de deux termes : Information et Automatique. b. Définition Linformatique est la science de traitement raisonnable de V'information grace a un systéme de machines au tomatiques appelé ordinateur dans presque tous les domaines (scientifique, technique, économique ...). 1.1.2. Information a. Définition Liinformation ou donnée informatique est le support formel d’un élément de connaissance humaine susceptible d’étre représentée a l'aide de convention afin d’étre conservée, traitée ou communiquée. En fait, Yinformation est donc, stout fait, tout signal, tout événement, tout phénoméne, tout son, toute image, tout texte, etc. susceptible d’étre traité par l’ordinateury. b. Traitement de l'information Pour qu'une information soit traitée par ordinateur, elle doit répondre aux préalables suivants : - elle doit étre codifiée, c’est-a-dire étre, convertie en donnée ; - elle doit étre quantifiée ou qualifiée, c'est--dire, réduite A des opérations arithmétiques ou logiques et obéir & des lois, TRAITEMENT = 0 ” RESULTAT SORTIE Fig. 1 Sehéma simplifié du traitement de l'information Pour que les donnéesenentréesoient traitées parlamachine automatique, celle-ci doit disposer d’un autre type de données servant a diriger leurs actions, Ce sont des instructions. . Une suite finie ordonnée d’instructions forme un Programme, Done, pour traiter les données en entrée, les machines automatiques doivent disposer des programmes appropriés. . Exemples: Word, pour le traitement des textes et Excel, pour Jes tableaux a calculs automatiques. Apres traitement des données en entrée par un programme, on obtient les résultats ou les données en sortie qui peuvent servir des données en entrée pour un autre traitement. ¢. Donnée Une donnée est une représentation d’une information sous forme conventionnelle, c’est-a-dire codée, abrégée et formée de caractéres alpha- bétiques, numériques, alphanumériques ou des symboles bien précis. 1.4.3. Automatique Ce mot vient du verbe « automatiser » et signifie, la conception et la mise en ceuvre d’un enchainement d’opérations qui puissent se dérouler ou.se déclencher sans intervention humaine. 1.1.4. Ordinateur C’est une machine ou un ensemble de machines automatiques capables de traiter une information. 1.2. Histoire et évolution des ordinateurs Le besoin de l'homme de compter, de calculer et d’autojmatiser est a la base de I'invention des ordinateurs. L’histoire de l’informatique commence dés que ‘homme a éprouvé le besoin d’utiliser toutes les richesses matérielles de sa main pour compter. 8 1.2.1. Les automates Un automate est un appareil ; les gestes, Exemple : les robots ; - équipé de dispositifs qui Permettent l’exécution de certaines taches sans Vintervention de homme. Exemple : horloge astronomigue. Horloge astranomique de fa Singe Clown distributeur Cathécrate de Bourges des prospectus 1.2.2, Les machines a calculer 4. Les abaques (3000 av. J.C. 4 Babylone) Les abaques sont des Sraphiques Permettant, par simple lecture, de trouver les résultats des calculs complexes, 10° Présence attestée chez les Grecs, les Romains puis dans toute YEurope’ , médiévale. . Le boulier compteur Cest le premier outil di igital apparu au 5!" sidcle avant Jésus-Christ Pour résoudre des problémes arithmétiques (pour calculer) ¢. L’horloge calculante (Additionneuse de Schickara) Lhorloge calculante a été inventée par allemand Withelm Sehickard en 1623, Elle calculait mécaniquement grace 4 des roues dentées. Elle permettait Weffectuer de manigre automatique les additions, les soustractions et de facon quasi-automatique la multiplication et la division. Esquisse de Pulkowa, croquis de /a main méme de Schickard. 10 d, La Pascaline +e En 1642, le francais Blaise Pascal réalisa une machine, « La Pascaline >, pour effectuer les calculs de son pére. Crest Pourquoi on dit toujours que la Pascaline était destinge 4 résoudre des 3 Problémes darithmétique commerciale (calculs comptables, calculs de poids ou de longueurs, Par exemple), On ne Peut effectuer directement que des additions et des Soustractions, Rien n’empéche de faire des multiplications Par additions Successives, ni des divisions Par soustractions successives. Ce que nous trouverions un peu fastidieux devait étre jugé tres commode a Vépoque de Pascal. - La Pascaline pouvait faire aussi la conversion des différentes monnaies de cette époque & Vaide d'une série de roues numérotées de 149 religes entre elles. ele multiplicateur de Leibniz - En 1673, Gottfried Wilhelm Leibniz, un Philosiphe allemand, réalisa la Premiére calculatrice du monde, capable effectuer , de fagon automatique, les - quatre opérations fondamentales : Yaddition, la soustraction, la multiplication et la division. Elle extrait méme les racines carrées sous forme d'addition et des Soustractions répétées, Photo: wanahistie- informatica 11 1.2.3. Les machines programmables 4. La machine a tisser de FALCON En 1728, le francais FALCON construit une machine pour métier & tisser 4 Vaide d’une plaquette de bois perforée. C’est la premiere machine capable d'exécuter un programme externe. En 1805, le francais Joseph-Marie JACQUARD perfectionne le systéme de Falcon en remplacant les Planches en bois par des cartes perforées (les. premiéres cartes perforées) constituant la mémoire de la machine. Dans cette machine, le tissage d’une piéce était commandé Par une suite des cartes qui constituait un programme. Ce fut le premier langage de programmation. 6. La. machine analytique Au milieu du 19 siacle, on Sapproche conceptuellement et matériellement de ordinateur grace aux idées et au travail exceptionnel d’un mathématicien . anglais, Charles BABBAGE, considéré comme le pére de l’ordinateur pour avoir fait le rapprochement entre les machines a calculer et le systéme de ~~~ commande automatique de JACQUARD. En 1822, il associe le report automatique de la Pascaline et Ventrée des données par des cartes perforées pour rendre automatique le ‘passage d'une opération a une autre. C'est le début de Yautomatisation, permettant d'effectuer plusieurs opérations sans intervention humaine, En,1833, il congoit la machine analytique qui doit Ppermettre de résoudre n’importe quelle équation et exécuter Jes opérations les plus complexes danalyse mathématique. Cette machine analytique était constituée des éléments de ce que sera l’ordinateur moderne : - une unité arithmétique et logique ;__ - une mémoire ; — les unités d’entrée/sortie ; = une unité de commande. Malheureusement cette machine était irréalisable avec les techniques et les outils de son temps. Elle devait fonctionner comme une locomotive & vapeur et était beaucoup . Plus complexe et ambitieuse. Charles Babbage (né le 26 décembre 1791 & Teignmouths, Devonshire, Angleterre; mort le 18.octobre 1871) était un mathématicien britannique et un des précurseurs de informatique. Charles Babbage a été le premier & énoncer le principe de I’ ordinateur. Ul travailla une grande Partie de sa vie & la construction d‘un ordinateur mécanique qu’il appelait machine a di rences, I narriva jamais & ’achever, mais une Partie du mécanisme est exposée au Musée de la Science de Londres, En 1891, 4 partir de ses plans, on a pu reconstruire une partie de cette machine, qui fonctionna Parfaitement. Pour la reconstruire, on utilisa les tolérances qui étaient disponibles au XIXe siecle, ce qui nous Porte & croire qu’elle aurait pu étre construite du vivant de Babbage, sous réserve de disposer d’une force motrice suffisante et de métaux assez résistants, . ma est achevée en 1832, petmet 4 BABBAGE 'émerveliter élite londonienne qui se presse chez lui, he alaateatonl Machine & différences 2am prototype de Charles BABBAGE 1891, Construite sur la base des plans originaux en 1891, elle fonctionne a la perfection, Photo ware hishive— informatique org. 13 c. La machine de HOLLERITH — wi En 1890, ’américain Herman HOLLERITH inventa une machine a cartes perforées pour effectuer le dépouillement du recensement de la population américaine. II construisit la premiére machine mécanographique grace 4 une nouvelle technologie : l’électromécanique. Cette machine pouvait étre utilisée pour d’autres applications scientifiques et de gestion. Sa firme « Tabularing machine Company », TMC en sigle, fondée en 1896, deviendra, en 1924, International Business Machine (IBM). Machine € statistiques de H. HOLLERITH - 1889 1.2.4, La naissance des ordinateurs Puisant ses racines dans des recherches de la théorie appliquée menée pendant. plusieurs siécles, nous pouvons présenter la progression de Yordinateur & partir des éléments suivants : a. Calculateur binaire (ABC Atanasoff Berry Computer) Créé par John Atanasoff et Clifford Berry en 1941, cette machine utilise des tubes a vide et comporte une mémoire et des circuits logiques. Cest le premier calculateur & systéme binaire et qui pouvait réaliser une addition en une seconde. 14 b, Mark fet if jour pour'l, Sa fiabilité étaient temarquables, mais elle n conditionnel. Faisons Temarquer que toutes les machines de la période 1935 — 19045 Tecevaient les instructions a Yaide des cartes perforées ou film perforé Pouvant effectuer des opérations arithmétiques en quelques secondes et avaient ainsi une mémoire interne. Elles réalis lient ainsi les idées de Babbage un sidcle aptas et étaient deg machines électro, écaniques. Mais, la Sloire de ces machines seta de courte durée. L’ére de Véil ctronique allait commencer, c. , ENIAC fut , antmable, numérique basée sur le systéme ddcimal, VENIAC pouvait m second ultiplier deux nombres de 10 chiffres en 3 millj- les, Malheureusement, ilprésente un inconvénient dansla Modification | 15 “> Les caractéres de l’ordinateur selon VON NEUMANN : 1. machine universelle contrélée par des programmes ; 2. les instructions du programme sont codées sous forme numérique (binaire) et enregistrées en mémoire ; 3. le programme peut modifier ses propres instructions qui sont normalement exercées en séquence ; 4, les instructions permettent les ruptures des séquences. + Larchitecture ou structure d’un ordinateur selon VON NEUMANN : Yunité arithmétique et logique (UAL) ; Yunité de commande ; la mémoire centrale ; Yunité d’entrée ; Yunité de sortie. Gp we Ge RS ee Von Neuman fit aussi remarquer qu'un tel systéme, pour étre vraiment efficace et performant, doit fonctionner électroniquement et selon la numération binaire. Les principes de Von Neuman guideront la conception des ordinateurs jusqu’é nos jours. L'EDVAC prit du retard 4 cause des querelles entre les protagonistes de cette grande réalisation, notamment ECKERT, MAUCHLY, GAULSINE et VON NEUMANN. Querelles de conception, mais aussi querelles des brevets de paternité de l’invention. Ce sera enfin un scientifique britannique Maurice WILKES qui, a l’université de Cambridge en 1949, achévera le premier ordinateur obéissant aux principes dictés par Von Neumann, YEDSAC (Electronic Delay Storage Automatic Calculator), avec deux ans * d/avance sur lEDVAC.. Par la suite, l'histoire de I’informatique est trés foisonnante et Yarchi- tecture des ordinateurs évolue trés peu par rapport a l'architecture actuelle. 1.2.5, Les générations des ordinateurs histoire de l'informatique se structure en générations successives, correspondant & des innovations majeures dans l’évolution du matériel et du logiciel. Avant l'ordinateur, il est de coutume de citer I'invention de l’écriture, vers - 6000, le boulier chinois et la machine de Pascal, en 1641. Coutume respectée ...Voici un essai de description chronologique de Yévolution des ordinateurs, en générations, qui se chevauchent en: 18 a. 1" génération (de 1945~— 1954) se Cette génération Présente les caractéristiques suivantes : - tubes 4 vide (électronique) ; ~ apparition des tambours magnétiques ; ~ volume trés grand ; — consommation élevée de Ténergie électrique ce qui a comme conséquence ie dégagement excessif de la chaleur ; ~ beaucoup de Pannes et peu fiable ; ~ calcul répétitif. Exemples : ENIAC, IBM 701, GAMMA 3. Avec cette génération naquit informatique scientifique et militaire. Bradford SCHOCKLEY, WALTER HOUSER BRATTAIN et John BARDEEN inventent le transistor dans les laboratoires de Bell téléphone en 1948. &, 2 génération (1955 — 1965) Elle Se caractérise par l'utilisation des transistors templacant les tubes électroniques, les raisons pour lesquelles on avait opté pour les transitors sont les suivantes : ~ réduction de la consommation électrique et de la chaleur dégagée ; - réduction du Poids ; > réduction du volume i ~ accroissement de la fiabilité 7 ~ utilisation des circuits imprimés ; ~ exempte de la fragilité, Quelques modéles de fransitor Exemples : IBM 1401, UNIVAL 1107, GAMMA 60 .., &. 3" génération (1966 ~ 1975) Cette gérération est essentiellement caractérisée par des ordinateurs composés des circuits intégrés (8 faible et moyen niveay @intégration) ~ SSI (Small Scale Integration) de 10 4 100 transistors 3 ~ MSI (Middle Sale Integration) de 100 8 1000 transistors, Ces ordinateurs présentent les caractéristiques suivantes: | ses — miniaturisation des circuits d’ol réduction du volume des machines; - accroissement de la vitesse d’exécution des opérations ; ~ réduction encore plus importante de la consommation de I’énergie et dégagement de la chaleur. La technologie de micromodules (circuit intégrés) a permis, par ses per- formances, la réalisation des premiers ordinateurs universels. Exemples : IBM 360, UNIVAL 9000, ILLAL IV, CYBER 175... i Circuit intégré Pendant cette période nous pouvons aussi signaler les inventions suivantes : - le premier lecteur des disquettes en 1971 par IBM ; - lapremiére mémoire (avec 1 kilobit de capacité) par INTEL en 1970 avec 0,5 mm de dimension ; - apparition en 1971; du microprocesseur chez INTEL par TED HOFF et FEDERICO FAGGIN, Il s‘agit du microprocesseur 4004 a 4 bits ; ~ utilisation de la premiére souris en 1970. d, 4°" génération (1976 ~ 1985) Avec cette génération, on parle plus des systémes informatiques que dordinateurs. Ily a intégration de plus en plus des circuits de base et appari- tion des microprocesseurs avec leurs applications allant du micro-ordinateur au robot. Avec le développement de la technologie LSI (Large Scale Integration avec 1000 a 100 000 transistors), il devenait possible, avec la quatriéme géné- ration des ordinateurs, de réduire trés sensiblement la taille et le coat des composants d’un systéme, tout en augmentant ses performances. Exemples : CRAY 1, CYBER 205, VLSI (Very Large Scale Integration) avec 10° & 10’ transistors, J 20 1 Ala fin de cette génération, se voit développer la télématique ou télé- informatique comme banques et bases de données, comme réseaux et lang- ages conversationnels. Avec la quatriéme génération, des unités périphériques de grande capacité font leur apparition, notamment des unités de disque magnétiques et optiques, des cassettes et des imprimantes laser de haute qualité, des écrans douleurs pour les applications graphiques, e. 5° génération (1985 - 1991) Danis cette génération, il se développe la technique d’intégration ULSI (Ultra Large Scale Intergration avec plus de 10” transistors) de lasers, des fibres optiques et du matériel biochimique, TLy & apparition des composants suivants : ~ les processeurs RISC (Reduced Instruction Set Computer) ; - les Transputer (Transistor Computer) ; ~ les machines a longues instructions, Cette génération a suscité Te développement et les recherches dans cing grands domaines que l'on peut retrouver actuellement dans les Programmes européens ESPRIT et EUREKA et dans les programmes américains IDS (Initiative:de Défense Stratégique). Il S‘agit de: ~ microélectronique de pointe (circuits intégrés A haute densité, circuits intégrés A haute vitesse et circuits multiformes) ; — technologie de logiciel (conception de systémes et atelier de genie logiciel ; ~ traitement avancé de Vinformation (intelligence artificielle, interaction homme ~ machine ...) ; . ~ bureautique (systéme intégré : voix — images - données, interface homme ~ machine) ; ~ robotique (utilisation des techniques et de Vintelligence artificielle), Linformatique étant une science dynamique, la liste présentée ci-haut nest pas exhaustive d’oui certaines Nouvelles inventions sont reprises dans le tableau synthétique et récapitulatif. 21 Tableau synoptique de cing premiéres générations. Micro Micro ordinateur de taille ordinateur d’une carte Transistor, A] Tubes a vide | circuits imprimés ou a micro modules Tableau n° 4 f. 6°" génération (1992 — on) On trouve des supers ordinateurs dont la puissance de calcul donne accés au traitement d'images et de sons. Pendant cette génération, il se développe le butineur pour le web, le multimédia, les jeux 3D, Vémail .,. Actuellement se développent des ordinateurs portable en miniature, sans fil et/ou invisible A intelligence ambiante intégrée aux objets de la vie courante, Le miot informatique vient des mots “information” et “automatique”, I] signifie science du traitement automatique et rationnel de l'information. * L'information est tout ce qui peut étre traité 4 Yordinateur. * Automatique parce que l'information est traité par une machine appelée “ordinateur”, a * L'information doit étre codifiée parce que la machine né comprend pasle langage humain mais un langage codifié, * Liinformation codifiée est appelde “donnée”, L’informatique est née avec la création de Vordinateur qui est une machine ou un ensemble de machines capable Wenregistrer, de traiter et de ’ restituer d'information, Yordinateur). Lordinateur a Progressé par générations, Chaque nouvelle génération lites apporte des possibili s|d’application qualitativement différentes des précé- dentes, . 23 1, Pourquoi considére-t-on Vinformatique comme une science ? 2. Quelle (s) différence (8) existe-t-il entre information, donnée et instruction ? 3. Donnez les grandes étapes de la conception de l‘ordinateur actuel, 4, Pourquoi considére-t-on BABAGE comme le pére de l’ordinateur ? 5. Pourquoi "ENIAC n’est pas considéré comme le 1* ordinateur tel qu’on le congoit aujourd’hui ? % - 6, Donnez les différences qui existent entre les ordinateurs de Ja geme génération et ceux de la 4m génération, 7. Pourquoi _parle-t-on plus des systémes informatiques au lieu des ordinateurs dans la 4*** génération ? 8. Quelles sont les deux fonctions de Yordinateur inspirdes du cerveau humain ? 9. Quiest-ce quia permis de réaliser les premiers ordinateurs universels ? 10. Quelle est la structure de Vordinateur selon Von Neumann ? 24 Chapitre |! Structure de ordinateur Objectits Léléve era capable de : - définir le'systeme informatique de base; - citer et ddcrire le fonctionnement des éléments qui composent le systéme informatique; - manipuler un micro-ordinateur. 11.1. Introduction 1.1.1. Origine du mot ordinateur Le mot “ordinateur” a été inventé en 1956, par le francais Jacques PERRET, a la demande d’IBM/France afin de doter la langue francaise d’un terme équivalent 4 son homologue anglo-saxon « Computer » ou Electronic Data Processing Machine qui signifie « Machine électronique a traiter les données ». Ce mot a été formé & partir du latin Ordo-Ordinis qui signifie Ordre, Instruction, Commande. Il désigne les machines capables d’effectuer automatiquenient des calculs logiques et arithmétiques, 11.1.2. Définition de ordinateur Un ordinateur est une machine électronique permettant homme de réaliser des traitements automatiques et raisonnables de l'information, En d’autres termes, un ordinateur est une machine capable dacquérir et de conserver des informations, d’effectuer des traitements et de restituer les informations stockées ou traitées, 11.4.3, Classification des ordinateurs Tous les ordinateurs fonctionnent selon le méme principe et sont constitués de mémes composants. Mais leurs classifications dépendent de leurs tailles (une classification qui devient floue aujourd’hui) et leurs modes de fonctionnement. On distingue ainsi : ~ les gros ordihateurs ; ~ les mini-ordinateurs ; ~ les micro-ordinateurs. 25 Dans les micro-ordinateurs, nous distinguons : - des ordinateurs de bureau Desktop (horizontale) et Tower (verticale) ; ~ des ordinateurs portabies Laptop ; ~ des ordinateurs de poche Pocket PC. . 11.2. Structure et description de l’ordinateur Uordinateur est composé de deux grandes Parties : - le Hardware ; - le Software. 112.1. Le Hardware Le Hardware est la partie matérielle ou visible de Yordinateur. Il est subdivisé en deux parties ; . 2 ere wee - Yunité centrale (uc) ~ les unités périphériques a. L'unité centrale (UC) x Pour les usagers de la micro-informatique, I'unité centrale recouvre en fait le boitier central du systéme contenant la carte mére, I’unité centrale de traitement, les mémoires, les lecteurs de disquettes et de CD Rom, le disque dur, le streamer & bande magnétique ... a Le boftier central 1°) La carte mére La carte mére est une plaquette en bakelite sur laquelle on soude les composants sur un circuit pré-imprimé et sur lequel on greffe les connecteurs. des périphériques. 26 Schéma de /a carte mére Cie Conmcin de lo dune get PS dean, Sur ce schéma, retenons les éléments suivants ; ~ le support du processeur : il permet de recevoir le microprocesseur ; ~ le Bios (Mémoire morte) : souvent pris l'un pour I’autre, une partie de la mémoire morte contient le Bios (programme qui se charge du démarrage de l’ordinateur); ~ les connecteurs de mémoire vive : ils permettent de recevoir des barettes de mémoire vive ; - les connecteuts des unités de disque : pour recevoir entre autres le disque dur, le lecteur de disquette, le lecteur de CD. ~ les connecteurs des cartes d’extension : pour recevoir de nouvelles cartes (carte graphique, carte son...) ; ~ les connecteurs d’entrée/sortie : pour recevoir les unités d’entrées/sorties. 2°) L'unité cenirdle de traitement (Processeur ou microprocesseur) Lunité centtale de traitement ou Processeur est le composant de J’or- dinateur qui a pour mission analyser et d’exécuter les instructions du pro- gramme. ” , % Réle et structure de l'unité centrale de traitement Lunité centrale de traitement a pour réle de commander et de contréler Yensemble de Vordinateur. Lunité centrdle de traitement est composée de deux sous-ensembles qui sont : 27 * Vunité de calcul (UAL) Ce bloc fonctionnel appelé aussi Unité Arithmétique et Logi jue a pour réle de réaliser les operations arithmétiques telles que Yaddttign, la soustraction, la multiplication et la division, et de réaliser les traitements commandeés par le processeur, . * V'unité de commande Cette unité a pour réle de: > gérer le bon fonctionnement du ou des programmes en cours ; ~ déclencher le traitement i . ~ _ renvoyer les résultats dans la mémoire centrale de lordinateur. * Caractéristiques Le microprocesseur est caractérisé par les élément suivants : ~ la puissance ; elle mesure le nombre de bits traités simultanément’” La puissance s’exprime en bit, ~ la vitesse, mesurée en MHz (mégahertz), elle exprime la vitesse & laquelle travaille le microprocesseur. 3°) Les mémoires La mémoire est un dispositif capable d’enregistrer Vinformation, de la conserver et de la restituer, En informatique, les principales mémoires sont : _» La mémoire centrale : . appelée aussi mémoire interne, car elle est dans lordinateur, Cette mémoire a pour réle de stocker les informations indispensables au travail de l’unité centrale de traitement aussi longtemps que nécessaire. Elle est composée de la mémoire RAM et de la mémoire ROM. * Mémoire ROM (Read Only Mémory) ou mémoire morte Cest une mémoire dans laquelle les données sont inscrites de maniére - définitive par les constructeurs, Ces données ne peuvent pas étre modifiées. - La ROM est une mémoire a lecture seule et non volatile, Cest-a-dire, elle conserve son contenu méme quand ordinateur est mis hors tension. ll existe plusieurs sortes de mémoires ROM parmi lesquelles on peut citer: - PROM (Programmable Read Only Mémory) qui est yne mémoire a lecture seule, program-mable une seule fois ; : ~ EPROM (Erasable Programmable Read Only Mémory) qui est une mémoire a lecture seule, programmable et effacable ; 28 - EEPROM (Electrically Erasable Programmable Read Only Mémory) qui uhe mémoire a lecture seule, effacable éléctriquement. * Mémoire RAM (Random Access Memory) ou mémoire vive Elle est utilisée pour stocker le code et les données manipulées par le processeur. Son contenu est effacé quand l’ordinateur est mis hors tension. La RAM ést une mémoire volatile, Cest-a-dire . que lorsque Vokdinateur est éteint ou rtedémarré, les informations qui y étaient stockées sont perdues et deviennent irrécupérabies. _ Cest Pourquoi, il est frecommandé, lorsqu’on exécute un travail, de sauvegarder les données sur un Support de masse (disquette, disque dur, CD-R, flash disk we On peut donc dire briévement que dans la mémoire vive Vinformation nait, vit et meutrt. Ul existe plusieurs types de mémoires vives Pparmi lesquelles on peut citer: ~ SIMM (Single Inline Memory Module) qui est une mémoire 4 module simple én ligne ; ~ DIMM (Dual Inline Memory Module) qui est une mémoire 4 module a double ligne, Ces mémoires sont appelées mémoires d’extension, > La mémoire de masse Crest une mémoire qui recoit les informations de la mémoire vive que Yon souhaite conserver. Elle peut étre lue et/ou modifiée indéfiniment. Son contenu est enregistré de maniare durable. Exemples : Disque dur, disquette, flash disk, CD-RW... ». Les périphérigques Les échanges entre I‘homme et Vordinateur se font a Partir des organes de communication, d’entrée ou de sortie, appelés périphériques, On appelle périphérique, tout dispositif qui peut étre branché-a unité centrale. 29

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