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BTS 2024

Correction épreuve d’Économie-Droit

PARTIE ÉCONOMIQUE

1) La croissance économique correspond à l’ensemble de la richesse produite par un


territoire sur un exercice défini (le plus souvent annuel). On mesure cette création de
valeur ajoutée à travers un indicateur : le Produit Intérieur Brut (PIB). Lorsque le PIB
progresse, on parle de croissance économique. Plusieurs facteurs contribuent à la
variation du PIB. La consommation ou les investissements sont par exemple des
facteurs de croissance du PIB.
La contribution de l’investissement à la croissance économique montre une évolution
non linéaire entre 2018 et 2022. Avant Covid, son niveau est relativement stable avec
une croissance de 0,7 et 0,9 en 2018 et 2019. L’année 2020 marque logiquement une
chute importante avec un chiffre négatif à -1,9 %. On observe cependant que ce chiffre
est bien inférieur à la variation du PIB, qui diminue de 7,8 % en 2020. La reprise de
2021 affichera un taux exceptionnel lié à l’effet rattrapage (2,6 %) et 2023 marquera à
un retour à des taux similaires à l’avant Covid.

2) Une politique économique structurelle correspond à une politique de long terme, dont
les impacts et la mise en place s’étalent sur plusieurs années. Il s’agit d’investissements
souvent importants, destinés à modifier profondément la structure économique d’un
pays.
Le plan France 30 correspond à une politique économique structurelle à plusieurs
égards. Le montant sans précédent, tout d’abord : 54 milliards d’euros
d’investissement. Ensuite, le projet a pour objectif d’adapter la France aux grands
enjeux d’avenir. L’horizon temporel est de plusieurs années et va modifier en
profondeur la structure économique du pays, ce qui correspond à une politique
structurelle.

3) Les modes de financement correspondent aux moyens par lesquels les organisations
se procurent les fonds nécessaires à leurs investissements. On distingue les modes de
financement directs et indirects.
Les obligations correspondent à un mode de financement par le marché. Il s’agit d’un
mode de financement direct, c’est-à-dire sans intermédiaire. Une obligation est une
créance émise par un agent à besoin de financement. L’achat de cette créance par un
acteur économique va permettre à l’organisation émettrice de récolter des fonds pour
financer ses projets. Les obligations vertes correspondent à ce mode de financement
et doivent porter sur des projets d’investissement en faveur de la transition
énergétique.
Le prêt vert correspond à un financement par emprunt. Ce financement est dit indirect
car un intermédiaire se trouve entre le bénéficiaire du prêt et les agents en capacité
de financement. En l’occurrence, une banque se fait l’intermédiaire entre les deux
acteurs. Ici, il s’agit de la banque publique d’investissement. Dans le cas des prêts verts,
ils sont accordés pour financer des projets de réduction de l’empreinte carbone des
PME.

PARTIE JURIDIQUE

1) Un contrat de travail se distingue des autres contrats par des caractéristiques


spécifiques. Parmi elles, le lien de subordination est inhérent au contrat de travail. Le
lien de subordination octroie à l’employeur un droit de direction, un droit de contrôle
et un droit réglementaire.
Lorsqu’un travailleur est soumis aux directives d’une partie, qui émet des règlements
et contrôle le travail, alors il y a existence d’un lien de subordination et donc d’un
contrat de travail.
Comme le montre l’arrêt de la cour d’Appel de Paris du 6 juin 2019, les éléments de
direction, de contrôle et de réglementation émis par une des parties doivent être
suffisamment caractérisés pour qu’une relation contractuelle soit requalifiée en
contrat de travail. En l’absence d’un caractère de sanction émis par l’entreprise, le lien
de subordination n’est pas nécessairement établi.
En l’espèce, Sophia a abandonné des clients, répond à des délais sur le rendu de ses
prestations et doit inscrire son travail dans un thème défini par l’entreprise.
Cependant, Sophia a la liberté de s’organiser selon les horaires qu’elle définit elle-
même. Elle n’a pas subi de sanction de la part de l’entreprise. La requalification de son
contrat n’est donc pas assurée.

2) Un site internet est une propriété intellectuelle qui relève du droit d’auteur. La
violation de ce droit engage la responsabilité civile et pénale. Pour qu’une œuvre soit
protégée, la jurisprudence stipule qu’une œuvre doit être la création d’une personne
physique, que cette œuvre doit avoir un caractère original, et qu’elle doit être tangible.
Enfin, le droit d’auteur se compose de droits moraux et de droits patrimoniaux.
Selon la jurisprudence de la Cour de Cassation du 12 mai 2011, une société ne peut se
prévaloir du droit de propriété que si elle peut démontrer le caractère original de son
œuvre. Selon ce même arrêt, l’utilisation d’un site internet similaire par une autre
société n’est possible que si sont démontrés les caractère utilitaires ou commerciaux
des éléments du site.
Une société qui a créé un site internet possède un droit de propriété sur sa création.
En cas de copie du site par une autre société, la première peut envisager une action
civile en vue d’obtenir réparation du préjudice subi et exiger la cessation de l’utilisation
frauduleuse de sa création par une autre société.

3) On distingue deux types de créanciers : les créanciers dits privilégiés et les créanciers
chirographaires. Les créanciers privilégiés sont les créanciers qui détiennent une
garantie qui les rend prioritaires par rapport aux créanciers dits simples ou
chirographaires.
Les salariés d’une entreprise sont des créanciers privilégiés. Lors d’une procédure de
liquidation judiciaire, une entreprise doit établir l’évaluation de son patrimoine et
déterminer les créanciers qu’elle devra rembourser.
En tant que créanciers privilégiés, les salariés sont prioritaires dans l’obtention du
règlement de leurs créances.
Les salariés de l’entreprise pourront donc prétendre au versement de leurs salaires à
l’issue de la procédure de liquidation.

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