Chapitre 1 Pr Asmaa MOUJIB
Cinématique Relativiste
Introduction
Contrairement a la mécanique de Newton, les équations de Maxwell ne sont pas invariantes
par les transformations de Galilée. Ce résultat n’est pas en ‘accord avec la conviction que les
fois de la physique doivent étre les mémes dans tout référentiel ine
élebre expérience a été réalisée, appelée I'expérience de Michelson-
la dépendance de la vitesse de la lumiére sur la vitesse
'sse de la lumiére était toujours la méme quel que soit
te mouvement de Iobservateur. Une modification radicale des concepts, et par conséquent
les équations de Newton elles-mémes, a été nécessaire. Il était Albert Einstein (1905) qui, en
combinant les résultats expérimentaux et les arguments physiques des autres avec ses
d'abord formulé les nouveaux principes en termes de laquelle espace
ecie temps sont indissociables. Ces principes, et leurs conséquences constituent la théorie de
Plus tard, Einstein a été en mesure de développer davantage cette théorie,
rie de la relativité générale. Cette derniére
Dans cette direction une c
Morley (1887) quia tenté de mesurer I
de 'observateur. Il est avéré que la vites
propres points de vue,
la relativité:
conduisant & ce qui est connu comme la théo!
théorie est essentiellement une théorie de la gravitation.
Nous nous intéressons dans ce cours uniquement 4 la théorie de la relativité restreinte c’est-
dire aux cas oi les différents observateurs sont en translation uniforme entre eux.
1. Référentiels galiléens et principe de Relativité
a-Référentiels galiléens
Définition
Un rétérentielgalléen est un référentiel ol toute particule libre, sur laquelle aucune force
‘agit, est au repos ou animée d’un mouvement rectiligne et uniforme.
Remarques
i) Les référentic é és rété
) Les référentiels galiléens sont aussi appelés référentiels inertiels,
‘Scanné avec CamScanneri) Dans un rétérentiel gailéen le temps est uniforme, Vespace est homogéne et foto
pour un systame isolélié 8 un référentiel galiléen, on pourrait montrer qu’s Vaniformité
sociée la conservation de l'énergie, a I’homogénéité de l'espace est associée 3
temps est as
1t 4 Fisotropie de I'espace la conservation dy
conservation de la quantité de mouvement, e!
moment cinétique.
ii) Tous es référentiels galiléens sont en mouvement de translation rectiligne et uniforme es
uns par rapport aux autres. Aucun de ces référentiels n’est absolu et aucun mouvement
peut étre absolu. II s‘agit d'une idéalisation, la recherche d'un
rectiligne uniforme ne
retérentielinertiel étant un sujet aélicat, et sa détermination est toujours approximative,
b-Principe de la relativité
Tous les référentiels gailéens sont équivalents et les los fondamentales de la physique sont
invariantes par changement de référentiel galiléen. Cela signifie qu'une équation décrivant
tine certaine loi de Ia nature en fonction des coordonnées et du temps conserve sa forme
mathématique dans différents référentiels d’inertie.
2. Transformations de Galilée
‘axes respectivement xyzetx'y'z’. Le
Soient deux référentiels inertiels (R) et (R') 0’
) avec une vitesse V suivant le
référentiel (R’) est en translation uniforme par rapport 8 CR.
ens positif des axes x et x’, On suppose, pour simplifier, qu’a instant ¢ = t' = O,les
origines des deux référentiels coincident.
Fig. (01)
Afinstant tona :
hoor 00'=Ve
in point M dont les coordonnées sont x, y et z dans (R} ee te "
; : el g
coeds ER (R) et x’, y’ et 2’ dans (R’). Son vecteur
OM =xi+yf+2k
Et dans (R') est ak
‘Scanné avec CamScannern
ona
om = 00" +
Ainsi, on obtient les égalités suivantes +
les formules réciproques donnant les
en les permutant et en changeant V
également
u‘on appelle transformations de Gallée. On obtient I
coordonnées dans (72) en fonction de celles dans (R),
enV. Ces transformations sont a la base de 1a cinématique Newtonienne. On note
les points suivants :
méme dans tous les référentiels d’inertie)
un absolu (il est le
igueur est aussi absolu (I= ¢').
i) Le temps est
distance ou de lon
ii) Le concept de
me forme Mathématique) par rapport
re invariantes (ont la mér
d'un référentiel galiléen & un autre
Les lois de la nature doivent ét
permettant de passer
aux lois de transformations,
référentiel galiléen,
Exemple 1
le Galilée pour montrer que la distance mesurée est
Utilisez les transformations dt
indépendante du référentiel.
Solution
Soient (x{,3/,24) et (x,
instant t (t’=t) par rapport &
‘yfaz}) les coordonnées de deux points Pyet P, respectivement 3 un
(R’). La distance entre Pret Pz est:
U = [0h — xy) + (9 -D? + ~ #47)?
o [fay Vt Gar VOR + 02 -y)? + a I?
CO on a utilisé les transformations de Galilée. Ainsi, on obtient :
U = [xq — 4)? + O2 — 4)? + (Ze — 24)?
Lest la distance mesurée dans (R)
Exemple 2
Montrer I'invariance de la relation fc ;ntale de la dynamique ransform
i lation fondame:
a le de la dynamique par les transformations de
‘Scanné avec CamScannerSolution
Soit un point M de coordonnées (x,y,z) relativement 4 un référentiel inertiel (2) supposé
fixe. U'accélération de M dans (X) est: ae
7 ea _ -
a=|— XI + yj + Zk
ae
O Tea
Et dans un autre référentiel (2R’) en translation uniforme avec une vitesse V par rapport a
(R), V'accélération de M est :
-_ (vom ee oe
a= | xityj+zk
)
!, Jes transformations de Galilée conduisent @ invariance de
.e étant un invariant scalaire. U‘invariance de l'accélération
Comme 7 =cte ett
vraccélération cad @ = a’. La mass
entraine nécessairement celle de a force :
F = mii = mal = f' > Invariance de la force
Principe de Ia relativité
universelle quia la méme valeur c dans tous les
La vitesse de la lumiére est une constante
endante du mouvement de la source et de la
référentiels galiléens. Elle est donc indép
direction de propagation.
chercher une nouvelle loi de transformation des coordonnées d’espace et du
On doit dont
me principe de relativité d'Einstein.
temps compatible notamment avec le deuxiér
3. Transformations de Lorentz (TL)
Soient deux référentiels (R) et (R’) dont le second étant animé d'une vitess«
Selon I'axe des x.
se uniforme V7
‘Scanné avec CamScannerOn cherche une transformation de la forme :
fe FiGY20 , maxy,z
C= g(xy,2,0)
i) Les transformations cherchées doivent étre linéaires.
Les coordonnées transverses (perpendiculaires) a la vitesse V ne sont pas affectées par le
changement de référentiel :
Va
iii) On cherche des transformations sous la forme :
fe yx + bt
UsdAxtut
Oiles coefficients y, 6, et prne dépendent que de V. La vitesse d'une particule se transforme
comme :
dx' _ydx+6dt_yv+6
dt Adx+pdt Av+n
y
-,Vorigine 0’ de (R’) se déplace a la vitesse V par rapport a (R), soit =
Wt
ven
V mesurée dans (R’), alors
De méme, une particule au repos dans (R) a une vitesse v"
5
<= 6=-Vh
H
Ainsi, on a I'égalité y = jt. Vinvariance de c donne :
ye+s
ee = Act + yo = yo + 5 = Ac?
ior nn
Les transformations s’écrivent alors comme suit =
x! = y(x-Vt) (3)
t= y(e-4)
On doit donc trouver la méme relation que l'on passe de (R) a (R’) ou l'inverse. C'est-a-dire,
ii suffit de changer V par -V
‘Scanné avec CamScannerx=y(x'+Ve')
sv 4
=r(v +57) o
Remplacons (4) dans (3), ilvient :
yx +yve -Vvyt -
-1/2
Posons B=V/c ca
suivantes :
¥ = 1/YT— B*. On obtient ainsi tes transformations de
y(x— fet)
yy
z Z
ct’ = y(ct — Bx)
Qu’on appelle transformations de Lorentz. Ces transformations s’écrivent aussi sous forme
matricielle comme :
y —-by 0 ct
ct” i * x
x -by yw 0 o y
y O 20 1 0 Zz
io
0 oo 1
Crest la matrice de Lorentz L(V)
Notons pour les transformations de Lorentz :
i) Vespace et le temps ne sont pas indépendants
ii) Le temps n’est pas un absolu
ii) Lorsque € —+ +00 (pas de vitesse limite) les transformations de Lorentz se réduisent aux
transformations de Galilée
iv) Notons aussi que les équations de Maxwell sont toutes invariantes sous une
transformation de Lorentz.
‘Scanné avec CamScanner-On caractérise un événement par le lieu et le temps ol il s'est produit. Ainsi un événement
concernant un point matériel est défini par ces trois coordonnées d’espace de ce point et par
instant oi ila lieu.
-Vespace-temps: c'est une représentation mathématique de I’espace et du temps comme
deux notions inséparables. Ainsi, cest un espace a quatre dimensions : trois dimensions pour
Yrespace (xy.2) et une pour le temps t. Pour que ces quatre grandeur solent homogénes 8 une
distance en multipliant le temps t parc (la célérité de la lumiére dans le vide).
Un événement dans I'espace-temps (dit aussi espace de Minkowski) sera donc noté par
(xy,z.ct)
- Ligne d’univers : On appelle ligne d'univers une trajectoire dans l'espace-temps
‘Scanné avec CamScanner