vin 2014
Art. 3 — Les dispositions de Ia présente loi abrogent et rem-
placent celles des chapitres 3 €: 4 de la loi n°2001-634 du 09 oc-
twbre 2001 portant composition, organisation, attributions et
fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEl),
telle que modifiée par la loi n*2004-642 du 14 dévemce 2004.
Sont également abrogées les décisions 9°2005-06/PR. du
15 juillet 2005 et n°2008-11/PR du 29 aodt 2005 relatives a Ta
‘Commission électorale indépendant
‘Art. 4.— La présente loi sera publiée auJournal officiel deta
République de Cte dIvoire et exécutée comme loi de Etat.
Fait & Abidjan, le 5 juin 2014.
Alassane QUATTARA.
LOT organique n° 2014-336 du 5 juin 2014 retarive auc lois de
finances
ASSEMBLE NATIONALE # adopt,
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL # déclaréconforme a Consti=
tution;
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE promuiguc la foi dont a te-
TITREL
Dispositions générales
Antcle premier, — La présente loi fine les régies relatives au
‘contenu, a la préscntation,& laboration, a adoption, a Texéeu-
tion, a fa modification et au contre des lois de finances
Elle détermine les conditions dans lesquelles est arétée 1a
politique budgeteire & moyen terme pour ensemble des finances
pobliques.
Elle énonce les principes fondamentaux relatifs a Vexécution
des budgets publics, Ia comptabilité publique et aux responsa-
Dilités des agents publics intervenant dans la gestion des finances
publiques.
CHAPITRE PREMIER
Domaine et classification des lois de finances
Art. 2.— Les lois de finances déterminent, pour un exercice,
Janature, le montant et affectation des ressources et des changes
deta.
Elles tiennent compte d'un équilibre économique et financier
aquielies déterminent, su la base des objectifs et des résultats des
programmes définis dans le cadre des missions de tat
Les programmes définissent des objectfs & moyen et long.
‘terme qui sont approuvés parle Parlement. Ils ne pevvent donner
liew des engagements de 'Etat que dans les limites déterminges,
par es lois de finances.
Lexercice cour du 1* janvier au 31 décembre.
‘Art. 3. — Les lois de finances doivent également contenir
toutes les dispositions relatives & asset, au taux et aux mods-
3s de recouvrement des impositions de toutes natures, quits
soient pergues par I'Etat ou affectées a d'autres organismes
pubis
‘Ast. 4. — Aucune recette ne peut dre liquidée ou encaissée,
aucune dépense publique ne peut étre engagée ou payée si elle
ne été au préalable autorisée par une loi de finances.
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 13
Toutefois, des recettes non prévues par une loi de finances.
initisle peuvent étre liquidées ou encaissées a conditions dere
autorisées par un décret pris en Conseil des ministres et regula-
risées dans la plus prochaine loi de finances.
Lorsque des dispositions d'ordre législatif ou réglementaire
doivent enirsiner des charges nouvelles ou des pertes de res-
sources, aucun projet de loi ne peut éure définitivement vol
aucun décret ne peut étre signé tant que ces charges ou pertes de
ressources n'ont pas été prévues, évaluées et soumises Tavis
conforme du ministre chargé des Finances.
‘Art. 5. — Ont le caractére de lois de finances
— Ia oi de finances de année ;
— les lois de finances rectificatives ;
— la loi de réglement.
La loi de finances de Tannée prévoit et astorise, pour chaque
année civil, ensemble des ressources et des charges de Etat
Les lois de finances recificatives modifient, en cours année,
les dispositions de la loi de finances de Yannée.
La loi de réglement constate les résuliats financiers de chaque
année civile et rend compte de 'exécution du budget ainsi que
de utilisation des crédits.
CHAPITRE 2
Ressources et charges de 'Etat
Art, 6. — Les ressources et les charges de IBtat sont const
tudes de recettes et de dépenses budgétaires ainsi que de
ressources et de charges de trésorerie.
Art. 7, - La loi de finances de (‘année contient le budget de
Etat pour l'année eivile, Le budget décrit les recettes et les
dépenses budgétaires autorisées par la Joi de finances
‘Section 1. — Revettes et des dépenses budgétaires de Etat
Ant, 8, —Les recettes budgétaires de I'Etat comprennent :
— les impéts, les taxes ainsi que le produit des amendes ;
— les rémunérations des services rendus et redevances ;
— les fonds de concours, dons et legs :
— Jes revenus des domaines et des participations financiéres
— les produits divers.
Art, 9, — L'autorisation de percevoir les impéts est annuelle,
Le rendement des impéts dont le produit est affecté & 'Btat est
valu par les lois de finances.
Les taxes parafiscales pergues dans un intérét économique ou
social au profit dune personne morale de droit public ou privé
auire que I'Etat, les collectivités décentralisées et les établisse-
ments publics administratifs sont établies par décret pris sur
rapport du ministre chargé des finances et du ministre intéressé
aprés avis de la Commission en charye des Affaires économiques
ef financiéres du Parlement,
Ant, 10. — Le produit des amendes, des rémunérations pour
services rendus, les revenus du domaine et des participations
financiéres, les bénéfices des entreprises publiques et le montant
des produits divers sont prévus et évalués par Ta loi de finances
de Yarn,
En cours dexercice, la rémunération des services rendus par
YYEtat ne peut étre etablie et pergue que si elle est instituée par
écret pris sur rapport du ministre en charge des Finances et du.
ministre intéressé.194 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
La perception de ces réraunérations, au-dela du 31 décembre,
doit eve prevue parla loi de finances.
Att I. — Les dépenses budgetaires de tat comprennent les
‘épenses ordinaires et lex dépenses en capital
[Les dépenses ordinaires sont constituées
— des dépenses de personnel ;
— des charges financires de la dete;
— des dépenses dlacquistions de biens et services;
— des dépenses de transfert courant;
— des dépenses en atténuation de recettes.
Les dépenses en capital comprennent :
— les dépenses cinvestissements exécutés par MEtat;
— tes dépenses de transferts en capita
Section 2. — Des ressources et des charges de trésorerie
‘Ant 12. — Les ressources de trésoreric de Etat comprennent:
— Jes produits provenant de la cession des acts:
— es produits des emprunts & court, moyen et long termes :
— tos dépéis sur les comptes des correspondants ;
— les remboursements de préts et avances.
(Ces ressources de trésorerie sont evaluées et, sagissant des em-
prints & moyen et long termes, autorisées par une loi de finances.
Pour ies emprunts, seul le ministre en charge du Budget et des
inances a compétence pour négocier et signer les conventions
‘ou les accords relatifs & la dette de 'Etat sans préjudice des pré-
‘ogatives constitutionnelles du Président de la République en la
‘matire. Il peut, en cas de besoin, éléguer ce pouvoir. est aussi
te seul a pouvoir signer les conventions de garantie et aval oc-
troyés par "Etat & ses démembrements ou d des ters.
La variation nete de lencours des emprunts & moyen et long
termes, qui peuvent étre émis, est plafonnée annuellement par
une loi de finances.
Les emprunts intérieurs & court terme sont émis par Etat,
conformément aux autorisations générales données chaque année
par les lois de finances,
Les opérations de dép6t sont faites dans les conditions prévues,
par les egles de la compiabilité publique.
Sauf disposition expresse dune loi de finances, les titres dem-
‘prunts publics sont libellés en monnsie nationale. Ils ne peuvent
‘xe utilsés ni comme moyen dexonération fiscale ni comme
‘moyen de paiement d'une dépense publique.
‘Ant 13, — Les charges de trésorerie de Etat comprennent :
— le remboursement des produits des emprunts extérieurs
coutt, moyen et long termes ;
— les remboursements d'empruntsintérieurs émis ;
— les etait sur les comptes des correspondants;
— les préts et vances
(Ces changes de tésorerie sont évaluées par une loi de finances.
‘An. 14. ~ Sauf dérogation aecondée_ par décret, les orge-
nismes publics autres que Etat sont tenus de déposer au Trésor
public toutes leurs disponibiltes,
Le Trésor public est tenu d'assurer Ia liquidité de ces depots
dans les conditions définies au moment du dépét.
6 juin 2014
‘CHAPITRES
Nature et portée des autorisations budgétaires
Section 1. ~ Spécialisation des erédits
Art. 15. — Les lois de finances répartissent les crédits budgé-
taires qutelles ouvrent entre les différents ministéres et instinx-
tions consttutionnelles.
Les crédits ouverts dans le cadre des programmes sont mis &
1a disposition des ministres par le ministre chargé des Finances.
A Tiintérieur des ministéres, ces crédits sont décomposés en
programmes
Les erédits sont votés par programme.
Les erédits ouverts par les lois de finances sont regroupés par
programmes a ntérieur de missions.
Une mission comprend un ensemble de programines concou-
rant 4 une politique publique définie. Seul le Gouvernement peut
créer, par décret, une mission,
Un programme regroupe les crédits destinés & mettre en ceuvre
lune action ou un ensemble cohérent dactions relevant d'une po-
litique publique clairement définie dans une perspective de
‘moyen terme.
Les erédits de chaque programme sont décomposés selon leur
nature en crédits de
— personnel
— biens et services ;
~ investissements ;
— transfers.
Un programme peut regrouper tout ou parte des erédits dune
direction, dun service, dun ensemble de directions ou de services
un meme ministre.
‘A.ces programmes sont associts des objectifs précis, éfinis
cn fonction de finalités d'intérét général et des résultats atendus,
Ces résultats, mesurés notamment par des indicateurs de per-
formance, font Pobjetc'évaluations réguligres et donnent lieu &
tun rapport de performance élaboré en fin d'exercice par les mi-
nistéres et parles_ institutions constitutionnelles concemés.
‘Ar. 16.—-Les responsables de programme sont nommés par
‘déeret sur proposition du ministre sectoriel dont ils relevent.
LLacte de nomination précise, le eas échéant, les conditions dans
lesquelles les compéiences dordonnateur ieur sont déléguées,
ainsi que les modalités de gestion du programme.
Art 17, — Les erédits badgétaires non répartis en programmes
sont répartis en dotations.
CChague dotation regroupe un ensemble de crédits globalisés
destings & couvtir des dépenses spécifiques auxquelles ne peu-
vent étre directement associés des objectifS de politiques
publiques ou des eitéres de performance.
Font Fobjet de dosations
— les crédits destinés aux pouvoirs publics pour chacune des
institutions coastitutionnelles. Les erédits de la dotation de
‘chaque institution consttutionnelle couvrent les dépenses de per-
sonnel, de biens et services de transfert et dinvestissement di-
rectement nécessaires a exercice de ses fonctions
constitutionnelies ;
— les créits globaux pour des dépenses accidentelles et im-
prévisibles ;6 jin 2014
— les eréits destinés & couvrir les défauts de remboursement
‘ou appels en garantie intervenus sur les comptes davances, de
préts, 'avals et de garanties ;
— les charges financiéres de la dette de "Etat
‘Toutefois, es institutions qui gérent des programmes opéra-
‘ionnels sont assujeities aux régles de gestion des programmes.
Elles font Fobjetc'évaluations réguligres et donnent lieu & un
rapport de performance élaboré en fin dexercice.
Art. 18, — Les crédits répartis en programme ou en dotation
et décomposés par nature conformément aux dispositions des
articles 15 ot 17 de la présente loi organique constituent des
plafonds de dépense qui simposent dans 'exécution de la foi de
finances aux ordonmateurs de crédits ainsi qu'aux compiables.
Art. 19. — Le budget général, les budgets annexes et les
comptes spécisux du Trésor sont présentés selon les clasifica-
tions fonctionnelles, par programme, administrative et écono-
migue.
La nomenclature budgétaire est construite dans le respect des
auticles 8, 15. 16, 18 et 19 alinéa 1 de la présente foi organique.
Art. 20, — Les erédits ouverts par les lois de finances sont
constitués
— de crédits de paiement, pour les dépenses de personnel, les,
equistions de biens et services et les dépenses de transfert ;
— dautorisations dlengegement et de crédits de paiement,
“Pour les dépenses d'investissement et les contrats de partenariats
ppublics-privés.
‘Les erédits de paiement constituent la limite supérieure des dé-
penses pouvant etre ordonnancées ou payées en cours dexercice.
Les autorsations engagement constituent la limite supérieure
des dépenses pouvant étre juridiquement engagées en cours
exercice pour la realisation des investissements prévus par la
loi de finances.
Pour les opérstions d'investissement, l'autorisation d'engage-
‘ment couvre un ensemble de tranches opérationnelles annvelles
esting & tre exécuté sur une période pluriannuelle & horizon
lissant,
Pour une opération dlinvestissement directement exécutée par
‘Etat, Nautorisation engagement couvre une tranche constituant
lune unite individualisée formant un ensemble cobérent et de na-
tuse & étre mise en service sans adjonetion.
Pour les contrats de partenariats publics-privés, par lesquels
YBtat confie& un tiers le financement, la réalisation, la mainte-
nance ou Texploitation dopérations d'investissements dintérét
publi, les autorisations d'engagement couvrent, dés l'année od,
les contrats sont conctus, fa totalité de engagement juridique.
Ant. 21. — Toutes les autorisations d'engagement ct tous les
crédits de paiement, ainsi que les plafonds dautorisations
emplois rémunérés par I'Btat sont limitatifs, Les autoristions
engagement et les crédits de paiement sont ouverts a titre
indicat Vintérieur dun méme programme.
Ul est interdit de transférer des cxédits d'investissement au
fonctionnement.
Les créations et transformations d'emploi sont prévues par une
Joi de finances.
Par exception, des transformations d'emplois peuvent étre
‘opérées par décret pris en Conseil des ministres.
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 155
Ces transformations d'emplois, les recrutements, les avance-
ments et les modifications de rémunérations ne peuvent étre
décidés sils sont de nature & provoquer un dépassement des
crédits de paiement annuels préalablement ouverts,
Si ces transformations ont une incidence sur la loi de finances
initiale, elles doivent étre approuvées par une loi de finances
rectficative ou, & défaut, parla loi de réglement.
‘Sauf dispositions spéciales dune loi de finances prévoyant un
engagement par anticipation sur les crédits de Vannée suivante,
les dépenses sur erédts limitatifs ne peuvent étre engagées et
ordonnancées que dans la limite des erédits ouverts,
ar exception aux dispositions de l'alinéa précédent du présent
article, les crédits relatifs aux charges financiéres de Etat sont
Evaluatifs, Ces crédits Evaluatifs simputent, au besoin, au-deld
de la dotation qui les concere.
Section 2. — Modification budgetaire
‘Art. 22, — Des transferts et des virements de crédits peuvent,
en cours dexercice, modifier Ia repartition des crédits budgétaires
centre programmes ou entre dotations ou méme a intérieur dun
_méme programme ou dune méme dotation.
Les transferts de erédits modifient Ia répartition des crédits
Dbudgétaires entre programmes de ministéres distinets ou entre
dotations d'nsttutions distinctes. lls sont autorisés par déeret pris
en Conseit des ministres sur rapport conjoint du ministre en
charge des Finances et des ministres ou des présidents dinstitu-
‘ions concemés.
Les virements de crédits modifient la réparttion des erédits
budgétaires entre programmes d'un méme ministre. S'ls ne
changent pas la nature de la dépense, ils sont pris par arrétéin-
terministériel du ministre intéressé et du ministre en charge des
Finances. Dans le cas contrare, ils sont autorsts par décret sur
rapport conjoint du ministre chargé des Finances st du ministre
concemé.
Art.23.—A Mintérieur d'une méme dotation, les ordonnatears
peuvent, en cours dexécution, modifier la nature des crédits pour
les utiliser, sis sont libres d'emploi dans les cas e-aprés:
— les erédits de personnel pour majorer les erédits de biens
et services, de transfert ou dinvestissement ;
— les crédits de biens et services pour majorer les créditsdin-
vestissement.
Le montant annuel cumulé des virements et transfers affectant
tun programme ne peut dépasser dix pour cent des erédits votés
de ce programme ou de cette dotation
Si en cours dexercice, un programme laissant apparaite des
cxédits disponibles et sans objet venait & tre achevé, les eréits
disponibles sur ce programme peuvent étre virés & un autre
programme du méme ministére. Cette opération est autorisée par
anrété conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre
concerné,
Art. 24,— La répartition par programme des crédits globaux
pour des dépenses accidentelles et imprévisibles est autorisée par
décret. Aucune dépense ne peut étre directement imputée sur ces
crédits globaux avant cette répartiton.156 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE,
‘Ant, 25 — En cas durgence, des décrets davance, pris aprés
information de ls Commission en charge des finances du Parle-
‘ment, peuvent ouvrir des crédits supplémentaires sans affecter
Tequilore tusdgttaire fini par la loi de finances. A cette fin, les