MODULE32

Connaissances sur le
dépannage

AOCDTF 2002 / 2003

I. Cas de panne numéro 1

1. Description de la machine …………………………………………..1-2

2. Cas de pannes ………………………………………………………..2-5

II. Etude de panne numéro 2

1. Description du système………………………………………………5-6

2. Cas de panne………………………………………………………….6-9

III. Résumé du module…………………………………………………………………9

AOCDTF 2002 / 2003

 Les quelques cas de panne que nous allons voir par la suite vont permettre de
bien se rendre compte de l’importance d’un schéma hydraulique. Même si l’on a la machine
à côté, il est indispensable d’avoir le schéma avec également la description du non
fonctionnement faite par l’opérateur. Ce module aidera également à se rendre compte que
l’analyse et la réflexion sont plus importantes que le dépannage en lui même.

I. Etude de panne numéro 1:

Schéma d’une benne mobile pour

grue portuaire

150 b

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 1. Description de la machine:

Cette machine, pour définir le terme de benne mobile, est ni plus ni moins
qu’un grappin suspendu par des câbles au bout d’une grue portuaire. Ce grappin comporte
deux godets qui s’ouvriront et se fermeront dans le but de décharger les navires de leur
cargaison de matière première. La centrale hydraulique sera insérée juste au-dessus des deux
godets et alimentée en électricité par l’intermédiaire d’un câble arrivant de la grue, accolé avec
les câbles de maintien.

2. Cas de pannes:

Le client nous appelle et nous fait part de son problème. Le réflexe à avoir est
tout d’abord de prendre le schéma. Ainsi on pourra analyser le problème tout en écoutant la
description du client ou de l’opérateur.
1er Cas de panne:
Il nous apprend que lorsque les deux godets sont pleins ils s’ouvrent petit à
petit. Mais il nous précise qu’à vide les godets ne s’ouvrent pas. Il nous précise également,
pour la bonne compréhension du système, que lorsque les godets sont fermés, les vérins sont
sortis.
Quand on regarde sur le schéma on voit tout de suite que pour garder le vérin sorti il a été
monté des clapets pilotés. On va agir par étape:
1. Demander à l’opérateur de prendre la pression en A lorsque la benne est
fermée afin de voir si la pression est nulle. On sait que si une pression passe au travers du
pilotage, le clapet restera ouvert.

2. S’il n’y a pas de pression alors, on lui demandera de tester les vérins. Car
s’ils sont fuyards, la pression ne pouvant sortir par le clapet, passera de l’autre côté du
vérin et ira vers le réservoir.
Pour ce test, on expliquera au client de poser la benne à terre, godets
ouverts. Ensuite, on lui demandera de dévisser les deux raccords entre les clapets et les
fûts. Tout en faisant attention aux projections, on lui demandera de piloter l’électrovanne
en flèches croisées. Suite à cela, on enverra la pression côté tige. Si les vérins sont fuyards
l’huile passera au travers du piston et s’écoulera par l’orifice du côté fût.

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 3. Si aucune fuite apparait, il ne restera plus qu’à rebrancher et à remplacer
les clapets qui peuvent avoir des impuretés à l’intèrieur ou tout simplement une usure
prématurée.
Penser à dire au client durant toutes ces procédures, de bien faire attention
aux projections de fluides sous pression et par conséquent de s’équiper de protections
pour les yeux et les mains.

2ème Cas de panne:

Le client nous rappelle et nous apprend que lorsque la benne est pleine il
est impossible de fermer ou d’ouvrir les godets. La première chose à faire va être
d’analyser le schéma.
1. On sait que la benne, à vide, fonctionne, cela prouve que le circuit
restitue bien de la pression et du débit aux vérins. On va demander au client de prendre la
pression en A ou B (suivant le positionnement des vérins) tout en gardant le pilotage de
l’électrovanne enclenché.
Le client constate une pression de 50 bars.Quand on compare cette
pression à celle du tarage du limiteur on s’aperçoit qu’il nous manque 100bars. On lui
demandera alors de contrôler le tarage du limiteur afin de voir s’il n’a pas été modifié.
On sait que la pression a un rapport avec la force, on peut en conclure que
le souci vient bien de la pression.
A partir de là, il va falloir regarder les composants qui pourraient
engendrer cette baisse de pression, puis les isoler un par un.

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 2. Nous allons demander dans un premier temps à la personne, de tester les
vérins (fuites internes = chute de pression). Pour cela, il suffira, dans ce cas là, de fermer les
deux godets, de débrancher les deux flexibles côté tige puis de continuer en envoyer la
pression côté fût. Si l’huile vient à couler abondamment du côté des tiges c’est que les vérins
seront à réviser ou à remplacer.

3. Si les vérins ne sont pas fuyards alors on testera l’électrovanne. Car on sait
que lorsque le clapet est usé l’huile peut passer au plus rapide c’est-à-dire au réservoir.
Le test du distributeur est toujours délicat alors le mieux sera de le remplacer par un autre du
même type. Attention bien spécifier au client qu’il devra monter le même, c’est-à-dire même
symbolisme (surtout au niveau du centre) mais aussi même bobines électriques (tension et
courant).
.

4. Si le résultat est identique alors

on passera au test du limiteur. Tout en actionnant
l’électrovanne, on demandera au client
d’augmenter la pression en serrant de plus en plus
la vis de tarage. Si la pression augmente alors on
peut en déduire qu’il y a une usure du clapet.
Admettons que même en serrant, aucune hausse de
pression se fait. Alors on demandera de débrancher
(si cela est possible) la tuyauterie retour.

En maintenant la tuyauterie dans un

bac et en faisant bien attention aux projections, on
actionnera l’électrovanne afin d’envoyer l’huile sur
“un mur”. Si le client voit qu’à 50 bars au
manomètre, l’huile s’écoule à plein flot au travers
de la tuyauterie retour, alors on pourra déduire que
le limiteur est à remplacer

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 5. Le dernier composant à tester, si l’on voit que le limiteur n’est pas usé,
ce sera la pompe. Dans le cas où l’on a une pompe à drain externe, il faudra demander au
client de débrancher cette tuyauterie (pompe arrêtée). En démarrant l’installation et en
pilotant l’électrovanne pour mettre en pression, si l’opérateur constate un fort débit
passant au travers du drain alors cela voudra dire que la pompe n’est plus étanche due à
une forte usure.
Dans le cas d’une pompe à drain interne on demandera de serrer la vis de tarage du
limiteur et si l’on voit que l’aiguille du manomètre ne varie pas, on en déduira que la
pompe est à remplacer ou à réviser.

II. Etude de panne numéro 2:

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 1. Description du système:

Sur une machine automotrice agricole servant à ramasser les betteraves à

sucre, il est monté un tapis qui transporte le produit, entre le cueilleur et la benne placés à
l’avant et à l’arrière de la machine. Pour entrainer ce tapis le constructeur a utilisé
l’hydraulique. Ainsi le moteur thermique de la machine va entrainer une pompe qui,
entrainera un moteur hydraulique.Ce moteur par l’intermédiaire d’un accouplement
entrainera un des rouleaux du tapis. N’étant pas utilisé tout le temps, il sera arrêté par une
électrovanne à clapet et également protégé par un limiteur de pression. La vitesse du tapis
pourra être réglée en fonction de la récolte en agissant sur le limiteur du débit placé en
parallèle du moteur.
2. Cas de pannes:

Le propriétaire de la machine nous appelle lorsque des soucis surviennent

à la saison des récoltes. Il faut agir le plus vite possible et c’est pour cela que l’on doit
savoir analyser correctement un schéma hydraulique. L’appui d’une explication en détail
de la panne faite par l’agriculteur servira à mieux cerner l’endroit du problème.
1er cas de panne:

Le client nous appelle et nous demande de venir dépanner la machine.

Arrivé sur le lieu, la description de la panne nous est faite par le client. Il nous annonce
que lorsqu’il veut faire tourner le tapis, il commande l’électrovanne à clapet mais rien
ne se passe. Il va falloir agir par étape:
1. Pour arriver à mesurer la pression du circuit, étant donné que c’est un
moteur, on devra obturer la tuyauterie entre la pompe et le T de l’électrovanne.
L’obturation d’une canalisation hydraulique, en toute sécurité, se fera à l’aide de
bouchons appropriés. Ensuite on mettra en marche le moteur thermique et on le calera à
son régime de travail. A partir de là, on pourra prendre la pression. Une fois terminé on
rebranchera le tout, moteur arrêté.
A la fin du test, penser à décomprimer la pression qui se trouve dans les
tuyauteries par l’intermédiaire de la prise de pression et du capillaire.

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 2. Avant d’aller plus loin dans l’hydraulique, il sera préférable de
désaccoupler le moteur du rouleau d’entraînement et de contrôler si le tapis tourne à la main
sans trop d’effort. Si l’on sent un blocage alors le problème deviendra mécanique. Mais,
avant de remonter le moteur, il sera quand même préférable de le faire tourner à vide au cas
où il aurait un problème interne.
Ne pas oublier de bien regarder si l’électrovanne est bien alimentée en tension. (regarder
grace à la LED sur le tête ou bien avec le multimètre). Autrement la panne deviendra
électrique.

3. Si le moteur même à vide ne tourne pas.

Nous voyons sur le schéma qu’il y’a un limiteur de débit monté en parallèle
avec le moteur et par logique on comprend que si l’on ouvre à fond ce limiteur tout le fluide
va passer au plus rapide et donc par ce composant. Par conséquent, le moteur ne pourrait
plus tourner.
Donc, suite à cette réflexion, on va visser le limiteur à fond afin de voir s’il n’était pas trop
ouvert et aurait empéché le moteur de tourner.
4. En branchant un manomètre sur la prise de pression B, même avec le
limiteur de débit fermé on s’aperçoit que la pression est pratiquement nulle. Nous allons
regarder l’électrovanne de plus près en obturant la tuyauterie pression du moteur. Si l’on
voit que même quand le chauffeur alimente l’électrovanne aucune pression n’apparait on
peut en conclure que l’électrovanne est HS. Pour voir si le système fonctionne, on pourra
récupérer une électrovanne sur une autre partie du circuit de la machine et réessayer
l’ensemble.

On aurait pu tester également le moteur mais étant donné qu’il n’est pas
drainé on ne peut rien faire à part de le mettre sur un banc d’essai. Et puis, s’il est utilisé
correctement c’est rare qu’il y ait des problèmes.

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 2ème cas de panne:

Dans la même saison, le client rappelera une autre fois. La défaillance dans
ce cas là est liée à la vitesse du tapis. Plus les betteraves s’accumulent sur le tapis et plus la
vitesse ralentit. Le client nous précise que même en fermant complètement le limiteur de
débit, la vitesse régresse quand même.
En analysant le schéma et la machine, on va pouvoir dire qu’il y’a
diminution de débit due certainement à une fuite. (le débit est lié à la vitesse).

1. Avant toute chose, on va mesurer la pression du circuit tout en faisant

fonctionner la machine. On s’aperçoit effectivement que la pression va augmenter au fur et
à mesure que le tapis se remplit de betteraves. Jusque là tout est normal ( P = F x S ).
2. Puisque tout est normal pour la pression on peut éliminer quelques
composants qui auraient pu devenir des sources de fuites. Entre autres il y a le limiteur de
pression et l’électrovanne à clapets.
3. Nous allons isoler le limiteur de débit qui pourrait, dû à l’usure, fuir
même fermé. Pour cela il suffira d’obturer les deux entrées du limiteur de débit.

4. Si, malgré l’obturation, la vitesse réduit toujours lors du chargement

du tapis on passera à l’essai du moteur. Le problème va être qu’il n’est pas drainé
externe, on ne peut pas voir s’il a des grosses fuites internes et par conséquent usé.
Alors, le mieux, sera de remplacer ce moteur par un autre étant sur la machine puis
essayer. S’il n’y a pas de moteur, il faudra aller le tester sur un banc d’essai.
5. En dernier, il nous restera plus que la pompe, qui, si elle est usée lors
des montées en pression, aura tendance à perdre tout son débit.
- Si c’est une pompe à drain externe il n’y aura aucun souci pour la tester car il suffira
de débrancher la tuyauterie du drain. Ensuite, on mettra en route le système. Dès que la
charge augmentera, si au niveau du drain un gros débit s’écoule, cela voudra dire que la
pompe n’est plus étanche et donc laisse passer tout son débit par le drain.

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- Si, comme dans ce cas là, c’est une pompe à drain interne on procèdera d’une autre
manière. Afin de tester correctement, on obturera pour commencer la tuyauteire allant
vers le moteur. Ensuite, le chauffeur mettra en route la machine, on regardera la pression
sur le manomètre, simultanément on serrera la vis de tarage du limiteur. Si l’on voit que
la pression ne veut pas évoluer, on pourra en déduire que la pompe est trés usée. Par
précaution on pourra débrancher la tuyauterie retour du limiteur au cas où ce dernier
fuirait.

III. Résumé du module:

Le dépannage demande beaucoup d’attention et de réflexion. On

demandera à un dépanneur d’être ordonné dans ses idées mais aussi dans son travail.
On vient de voir qu’en procédant d’une certaine manière ordonnée, on arrive à cibler la
panne plus rapidement, ce qui est trés utile lorsque le client est pressé.
1 - Bien analyser le schéma, surtout quand on n’a jamais travaillé sur la
machine,
2 - Se faire expliquer la panne, par la personne travaillant sur la
machine,
3 - Cibler correctement le système en panne sur le schéma,
4 - Prendre les pressions et les débits là où on a détecté la panne,(bien
choisir le calibre du manomètre en fonction de la pression)
5 - A partir de ces données, isoler et tester les composants pouvant être
défectueux,
6 - Après avoir trouvé le composant défectueux, il faudra soit le
remplacer par du neuf, soit récupérer le même composant à bord de la machine afin
d’essayer si le système fonctionne à nouveau.
Dans tous les cas, le dépannage demande de la concentration et surtout
de la prudence. Il ne faudra pas oublier de se protéger contre les projections d’huile
sous pression.

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