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Dé Cantation DIT2
Dé Cantation DIT2
Chapitre I: DECANTATION
Mamadou FAYE 1
I. Généralités sur la décantation
I.1. Définitions
La sédimentation :
Processus fondamental du génie des procédés, la sédimentation consiste aux dépôts
des particules solides en suspension dans un fluide (liquide ou gaz), sous l’effet d’un
champ de forces qui peut être gravimétrique, centrifuge ou électrique.
La décantation :
La décantation est une opération unitaire, parmi les techniques de séparation liquide-
solide fondés sur le phénomène de sédimentation, ayant pour but de séparer les
particules en suspension dans un liquide, par dépôt sous l’action de leurs poids
(décantation gravimétrique) ou de leur force centrifuge (décantation centrifuge). 2
I.2.Terminologie :
Le mélange à séparer, constitué d’une phase quelconque dispersée dans une phase fluide, s’appelle suspension
ou pulpe si la phase dispersée est un solide, émulsion si c’est un liquide dans un autre liquide. Le fluide dans
lequel se fait la dispersion est appelé phase continue.
La décantation permet, par exemple, d’obtenir une boue concentrée à partir d’une suspension initiale
concentrée (épaississement) ou au contraire un liquide clair à partir d’une suspension diluée (clarification).
33
I.4. Domaines d’application
La décantation est une technique séparative appliquée dans plusieurs
5
I.6. Facteurs régissant la séparation solide-liquide
Le phénomène de la décantation peut se manifester différemment selon la concentration de la
suspension, les caractéristiques propres du liquide, les caractéristiques propres des particules et les
interactions possibles entre elles, etc.
La phase solide : nature (soluble) ; densité, granulométrie, structure (grains, fibres, colloïdes
etc.), tendance à l’agglomération ;
décantation est caractérisé par une concentration élevée des particules solides. Cette forte
concentration entraine des interactions entre les particules et donc la création d’une
décanteur les particules sont gênées dans leur mouvement et leur vitesse de chute diminue
La définition de la taille d’une particule est moins évidente qu’il n’y paraît au premier abord.
En effet, seuls des objets de forme idéalement simple peuvent être définis par une dimension
unique : sphère, cube, parallélépipède etc. Une géométrie plus complexe nécessite en réalité
de connaitre plusieurs dimensions et lorsque les formes sont irrégulières il n’est plus possible
de préciser une taille de signification géométrique claire.
Ainsi, en raison de sa simplicité, la sphère est généralement prise comme forme de référence
pour évaluer la taille de particules irrégulières. On notera D S le diamètre des particules
sphériques et on définit un diamètre équivalent pour les particules non sphériques.
9
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
Taille d’une particule de forme donnée :
Ce tableau définit quelques diamètres équivalents susceptibles d’être rencontré en génie
des procédés.
Nom Symbole Définition Expression
1
Diamètre équivalent en DV Diamètre de la sphère de même volume V 6V 3
DV
volume que la particule π
Exercice d’application :
11
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
Surface spécifique d’une particule donnée :
En génie des procédés, la plupart des phénomènes impliqués par la mise en contact
d’une phase solide dispersée et d’un fluide continue se situent à l’interface. Ces
processus, échange de matière, de chaleur ou réaction chimique se produisent d’autant
plus facilement que la surface de contact est importante. Pour un volume de solide
donné, il est important de quantifier la surface de solide disponible pour un tel contact.
Cette surface, rapporté à l’unité de volume de solide, est la surface spécifique (noté ag).
12
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
Forme des particules :
Les particules d’un même composé solide peuvent présenter divers aspects selon leur
mode d’obtention et les contraintes mécaniques rencontrées lors de leur élaboration.
Pour la forme des particules, la sphère est également prise comme référence. On définit
le facteur de forme (noté ϕ) d’une particule qui évalue la géométrie de la particule en
termes d’écart par rapport à la forme idéale de la sphère. Il compare la surface de la
sphère de même volume à la surface réelle de la particule. Ainsi, plus le facteur de
forme sera éloigné de 1, plus la particule sera déformée par rapport à la sphère.
DV : diamètre de la sphère de même volume que la particule ;
A : Surface réelle de la particule.
13
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules
Dans un lot, toutes les particules n’ont pas forcément la même taille. Il
est alors important de représenter la distribution de ces tailles afin de
pouvoir déterminer leur taille moyenne. En pratique, la méthode la plus
simple pour caractériser un lot de particules est de les tamiser. Les
tamiseuses comportent des tamis disposé du plus gros maillage au plus
petit, de haut en bas. Les tamis sont souvent numérotés de n à 0 ou 0
correspond au récipient (tamis sans trou) placé en bas pour retenir les
plus petites particules.
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II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules
Expression des tailles par leur répartition en masse :
La fraction massique, de particules de tailles comprises entre Li et Li+1, par rapport à la masse
totale MT est appelée répartition différentielle, elle se calcule selon la relation suivante :
Mi M
RM n i
MT
Mj
j 0
M
k 0
k
R MC n
M j 0
j
15
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules
Expression des tailles par leur répartition en nombre :
Si Ni est le nombre de particules retenues par le tamis i la fraction différentielle de ces
particules par rapport au nombre total de particules NT s’écrit :
Ni Ni
RN n
NT
N
j 0
j
N
k 0
k
R NC n
N
j 0
j
16
Li
Exercice d’application :
Soit les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage d’un lot de particules représentés dans le tableau
suivant. On demande de :
1. Compléter le tableau ;
2. Faire la représentation différentielle et cumulée en Masse de la répartition de tailles de particules du lot ;
3. Faire la représentation différentielle et cumulée en Nombre de la répartition de tailles de particules du lot.
Tamis Li Li+1 Mi Ni RM RMC RN RNC
Li (%)
(N°) (µm) (µm) (g) (-) (µm) (%) (%) (%)
0 0 40 0,241 1,67.107
1 40 50 0,265 1,61.106
2 50 63 0,674 2,07.106
3 63 80 1,467 2,22.106
4 80 100 2,432 1,85.106
5 100 125 2,211 8,60.106
6 125 160 3,543 6,78.106
7 160 200 2,012 1,91.106
8 200 250 0,987 4,80.104
9 250 315 0,168 4,13.104 17
III. Décantation en milieu dilué
La particule se déplace par rapport au fluide avec certaine vitesse U que l’on appelle vitesse
de sédimentation. Cette vitesse, nulle au départ, augmente rapidement puisque la force
résultant de la différence entre la pesanteur et la poussée d’Archimède est constante, le
mouvement est uniformément accéléré. Mais une troisième force apparait rapidement. C’est
la résistance que le fluide oppose au mouvement de la particule du fait de sa viscosité. Cette
force, appelée force de frottement ou force trainée, croit approximativement avec le carré de
la vitesse. Il arrive un moment ou cette troisième force rééquilibre la résultante des deux
autres : la vitesse de sédimentation devient alors constante.
U2 dU
ρS VSg ρ L VSg C T ρ L A ρ S VS Equation du mouvement de la particule en milieu dilué
2 dt 20
III.3. Equation de mouvement d’une particule sphérique :
Soit une particule sphérique isolée de rayon Rs et de diamètre Ds sédimentant dans un milieu
dilué.
4 4 DS
3
4 D S3 ΠDS3
VS ΠR S3 VS Π Π
3 3 2 S 3 8 6
3 dU
DSgρS ρ L C Tρ L U 2 ρSD S
4 dt
1
Diamètre équivalent en DV Diamètre de la sphère de même volume V 6V 3
DV
volume que la particule π
DSgρS ρ L CT ρ L U ρSD S
2
DSgρS ρ L CTρ L U 2t 0 4 D S g ρ S ρ L
U t
2
4 dt 4 3 ρLCT
b et n = nombres réels
DS : Diamètre de la particule solide
µL : Viscosité Dynamique du liquide Aire de la sphère équivalent e
ɸ : Facteur de forme Aire réelle de la particule 23
III.6. Régimes d’écoulement d’une particule isolée à travers un fluide
Par analogie avec les problèmes classiques de mécanique des fluides, on distingue au moins trois
régimes caractéristiques d’écoulement. De nombreux travaux ont ainsi, permis de montrer que le
coefficient de trainée, CT, est fonction du nombre de Reynolds et donc du régime d’écoulement de la
particule.
Régime d’écoulement Domaine de Re b n
STOKES Re <1 24 1
ALLEN 1≤Re <2000 18,5 0,6
NEWTON Re ≥2000 0,4 0
Remarque : Pour des valeurs de Re inférieures à 10-4 la loi de STOCKS ne s’applique pas car le
mouvement des particules est influencé par le mouvement brownien (Quand on observe de très
petites particules au sein d'un liquide, on voit qu'elles effectuent des mouvements incessants et
aléatoires). 24
III.7. Détermination du coefficient CT :
Une équation empirique a été proposée par HAIDER et LEVENSPIEL en 1989 qui
couvre les trois régimes d’écoulement.
73,69R e exp 5,05748φ
CT
24
Re
1 8,1716exp 4,0655φ R e
0,0964 0,5565φ
R e 5,378exp6,2122φ
25
III.8. Détermination du coefficient CT :
Le coefficient de trainée en fonction du régime d’écoulement :
CT=0,4
26
III.9. Régimes d’écoulement : Nombre d’Archimède
Les valeurs de n et b peuvent, aussi, être déterminés en fonction d’un autre nombre
adimensionnel indépendant de la vitesse : le nombre Archimède (noté Ar), aussi appelé
nombre de Galilée (noté Ga). Le nombre d’Archimède présente l’avantage de ne pas
s’exprimer en fonction de la vitesse de chute de particule.
D S gρ L ρ S ρ L
Ar
μ2
STOKES AR <30 24 1
ALLEN 30≤ AR <100000 18,5 0,6
NEWTON AR ≥100000 0,4 0
27
III.10. Vitesse terminale de chute en régime de STOCKES :
En régime de STOCKES on a n=1 et b=24 :
24 24 24μ L
CT
R e ρ L UDS ρ L UDS
μL
3
D S g ρ S ρ L C T ρ L U 2t
4
3 24μ L 18μ L U t
D S gρ S ρ L 2
ρLUt
4 ρ L UDS DS
D S2 gρ S ρ L
Ut
18μ L
28
III.11.Vitesse terminale de chute en régime d’ALLEN:
En régime d’ALLEN on a n=3/5 et b=18,5
3/ 5
18,5 18,5 μL
CT 18,5
R e 3/5
ρ L UDS
3/ 5
ρ L UDS
μ L
3/ 5
3 μL
D S g ρ S ρ L 18,5 ρ L U 2t
4 ρ L UDS
5
4 D gρ S ρ L 8/5 7
Ut 2/5 3/5
S
55,5 ρL μ L
29
III.12.Vitesse terminale de chute en régime de NEWTON:
3
D S gρ S ρ L 0,4ρ L U 2t
4
4 D S gρ S ρ L
Ut
1,2 L
30
III.13. Particules non sphériques
Dans le cas des particules non sphériques, on prend comme diamètre équivalent le
diamètre de la sphère ayant la même surface projetée que la particule.
ρ L UDS
Re
μL
ɸ : le Facteur de forme est différend de 1
Exercice d’application :
ρ a ρ L 1 β βρ S
32
IV. Décantation en milieu concentré
Formule de STEINMOUR :
μ a μ L e 4,2β μ a μ L 101,82β
μa μL
1 1,25 vitesses déterminées précédemment, ρL
D S2 g ρ S ρ L 1 β βρ S
U tc
18μ L e 4,2β
1 β
U tc 4,2β U t
e
34
IV.2. Vitesse terminale de chute en régime d’ALLEN
A partir de la vitesse terminale de chute en milieu dilué on remplace ρL par ρa et µL par µa.
5 5
4 D gρ S ρ L
8/5 7 4 D g ρ S ρ a
8/5 7
Ut S
U tc S
55,5 ρ 2/5
L μL
3/5
55,5 ρ a2/5μ 3/5
a
5
S g 1 - β ρ S ρ L
4 D8/5 7
U tc 3/5
55,5 ρ L 1 β βρ S μ L e
2/5
4,2β
4 D S gρ S ρ L 1 β βρ S
U tc
1,2 ρ L 1 β βρ S
ρ L 1 β 4 D S gρ S ρ L ρ L 1 β
U tc U tc Ut
ρ L 1 β βρ S 1,2 ρL ρ L 1 β βρ S
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Exercice d’application
L'hémoglobine, un pigment de coloration rouge, est contenue dans les globules rouges
(hématies). C'est une protéine géante dont la principale fonction est le transport du dioxygène
des poumons vers les tissus de l’organisme humain. Sa concentration dans le sang est d’environ
15 g.dL-1. Elle peut être modélisée par une sphère de diamètre d'environ 10 nm. On se propose
d'étudier la sédimentation de l'hémoglobine contenue dans le sang par décantation. On
considérera que la molécule chute en régime laminaire et on notera D S son diamètre, ρS sa
masse volumique, ρL celle du liquide et g l'accélération de la pesanteur.
1. Calculer la vitesse de chute de cette molécule ;
2. Calculer le temps nécessaire pour que cette molécule parcours une distance de 10 mm ;
3. La décantation est-elle une méthode appropriée ? pourquoi ? Proposer une méthode alternative.
Données :
Masse volumique du sang : ρL =1,05 103 kg.m-3
Masse volumique de l'hémoglobine à la température de travail ρ S =1,35 103 kg.m-3
Viscosité du sang à la température de travail µ L =4,0 10-3 Pa.s ; g = 9,81 m.s-2.
36
V. Fonctionnement des Décanteurs
V.1. Types de décanteurs
Les décanteurs sont récipients ou cuves de formes et de tailles variables
dans lesquels la décantation s’opère avec le temps sous l’effet de la
gravité. Ce sont des appareils qui comportent deux orifices de sortie : un
dans la partie supérieure pour l’écoulement du liquide clarifié (surverse)
et, l’autre dans la partie inférieure, pour l’évacuation de la partie
épaissie (sousverse).
Soient :
QA = Q B + Q S
CA C
QB QA Q S Q A 1 A
CB CB
41
VI. Dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales
de chute
Le dimensionnement d’un bassin de sédimentation est basé sur la théorie de HASEN et CAMP
qui repose sur deux hypothèses :
Les particules entrant dans le bassin sont uniformément réparties sur toute la section d’entré
du bassin ;
Une particule est considérée comme retenue lorsqu’elle atteint le fond du bassin pendant
son temps de séjour dans le bassin.
Pour le dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales de chute, la méthode
itérative est utilisée :
On suppose un régime d’écoulement de la particule et on choisit les valeurs de n et b
On calcul la valeur de la vitesse terminale de chute ;
On calcule le nombre de Reynolds et on détermine la nature de l’écoulement à partir de la
valeur de Re ;
On vérifie ensuite si le régime d’écoulement obtenu correspond au régime qui a été supposé 42
VI.1. Bassin de sédimentation circulaire
Pour que les particules solides ne soient pas entrainées hors du décanteur, et qu’elles
sédimentent, la durée de séjour du liquide doit être supérieure à la durée de séjour
des particules solides.
Autrement dit, toute particule dont la vitesse de sédimentation (Ut) est supérieure à
On a : URL≤ Ut
QS
A
Ut
C
Q A 1 A
A CB
Ut
43
VI.2. Bassin de sédimentation rectangulaire
Chaque particule est caractérisée par sa vitesse horizontale et sa vitesse
verticale.
Une particule sédimente si elle atteint le fond du bassin durant son passage
dans le décanteur. Le cas limite concerne la particule qui entre dans le
décanteur à la hauteur H.
1. Calculer, pour chaque particule, la vitesse de chute pour un diamètre moyen 0,1 mm ;
2. Calculer le diamètre que doit présenter une particule de matière organique pour posséder la même
vitesse de chute qu’une particule de sable ;
3. Quelle doit être la surface minimale requise d’un décanteur circulaire pour effectuer cette
séparation si le débit de la surverse est de 8 m 3.h-1.
Données :
Accélération de la pesanteur : g=9,81 m.s-2,
Densités : sable : dS=2,65; matière organique : dMO =1,2; Floc : dF=1,004 et Graisse : dG=0,93 45
Exercice d’application
Un décanteur circulaire est utilisé pour clarifier 20000 kg.h-1 d’une suspension
contenant 100 kg.m-3 de particules de dimension supérieure ou égale à 2 µm et
de masse volumique 2300 kg.m-3. La masse volumique du liquide est 1000
kg.m-3 et sa viscosité 0,001 Pl. La fraction volumique du solide dans les boues
est de 0,5. Les particules chutent en régime laminaire. On souhaite obtenir une
surverse parfaitement clair.
46
VII. Dimensionnement des décanteurs à partir d’essais de
décantation en éprouvette
VII. 1. Décantation en éprouvette
47
VII. 1. Décantation en éprouvette
Zone de
Floculation
Zone de
Trois Allures
Sédimentation
Zone de
Compression
49
VII.3. Analyses et interprétations de le courbe de KYNCH
Domaine II (B à C) : Ce tronçon est à peu prêt rectiligne. Il traduit une vitesse de sédimentation
constante ;
dh 1 dV hb hc 1 Vb Vc
U U
dt S dt Tc Tb S Tc Tb
Domaine III (le point C) : Les particules commencent à se toucher. Ce point est appelé point de
début de compression ou point d’inflexion ;
VT VS VT VS 1 1
D
mS mS mS C ρS
51
VII.3. Localisation du point de début de compression
Méthode de ROBERTS
Considérons la sédimentation d’une suspension de concentration C (en particules)
dans une éprouvette et déterminons l’évolution la dilution en fonction de la hauteur
h de l’interface entre le liquide clair et le liquide trouble.
masse de solide m 1 Sh
C S
Volume de suspension Sh C mS
1 1 Sh 1 dD S dh Sh 1
D D
C ρS mS ρS dt m S dt mS ρS
dD S dh Sh 1 Sh 1
K D D K
dt m S dt m S ρ S m S ρ S
dh dh
K h - h Kdt
dt h h
ln h h kt constante 52
VII.3. Localisation du point de début de compression
53
Exercice d’application
CA=55 g.L-1
CB=280 g.L-1
Hauteur interface
100 97,5 79,5 70 60 49,5 37,5 34 32 29,5 27,5 25 22,5 20 17,5
(cm)
54
VII.4. Dimensionnement des clarificateurs
Ainsi, pour déterminer la vitesse décantation des clarificateurs,
on observe la suspension jusqu’à l’atteinte de la clarté souhaitée
au niveau du surnageant et on mesure la hauteur occupée par
les boues et puis on calcule la vitesse de décantation.
h0 hc h0 hc
Uc
tc 0 tc
Décanteur circulaire :
C
Q A 1 A
Q
Smin S CB
Uc Uc
Décanteur rectangulaire :
56
VII.4.1. Méthode de COE et CLEVENGER
La méthode de COE et CLEVENGER est parmi les méthodes les plus anciennes de
dimensionnement des épaississeurs puisqu’elle a été mise au point depuis 1916.
La méthode consiste à réaliser une série de décantation à des dilutions allant de celle
de l’alimentation à celle du point de début de compression. Pour chaque dilution on
trace la courbe de décantation, on localise le point de début de compression et on
calcule la vitesse de sédimentation et la capacité unitaire définit par :
Q ms Ut
S DA DB
La capacité unitaire la plus petite correspondant à la surface la plus large est ainsi
considérée. La surface requise est ainsi obtenue à partir de la relation suivante :
Q ms D A D B
S
Ut
58
VII.4.2. Méthode de TALMADGE et FITCH
La méthode de TALMADGE et FITCH est plus simple à mettre en pratique que la méthode de COE et
CLEVENGER. Ainsi, selon ces auteurs, il est possible à partir d’un seul essai de décantation en éprouvette, de
déterminer la surface requise pour un décanteur. Pour cela, il faut tracer la courbe de décantation pour une
concentration égale à celle de la suspension alimentant le décanteur et procéder de la manière suivante :
Déterminer le point de début de compression par la méthode des tangentes ou par celle de ROBERTS ;
Tracer la ligne des boues qui correspond à la droite horizontale d’ordonnée h B, déterminée à partir de la relation
CAhA=CBhB ;
Tracer une tangente à la courbe de décantation au point de début de compression (droite de Talmadge et Fitch) ;
L’abscisse du point d’intersection de la ligne de soutirage des boues et de la droite de TAMADGE et FITCH est
appelé tB’.
La surface du décanteur rapportée à la charge en solides est donnée par la formule suivante
59
VII.4.2. Méthode de TALMADGE et FITCH
S t 'B
Qm CA h A
60
VII.4.2. Méthode de OLTMANN
VII.4.2.1. Détermination de la surface requise
La clarté de la surverse ne dépend pratiquement pas de hauteur du décanteur mais plutôt de la surface de
celle-ci. Les décanteurs sont donc habituellement plats. Cependant, pour des suspensions très concentrées
ou pour des particules hautement floculées, il est important de prévoir un volume de stockage des boues.
La hauteur de stockage des boues est alors déterminée sur une courbe de décantation longue durée qu’on
découpe en petite tranche de Δt entre le point de début de compression (point C) et le point de soutirage
des boues (point B).
V n
1 V n
Δt V n
hi
D i Δt Δt
Q ms 1 ρS Q ms 1 Ci Q ms 1 h C
A A
V Δt n
Q ms h A C A
h 1
i
63
VII.4. Dimensionnement des épaississeurs : Méthode de OLTMANN
VII.4.2. Détermination de la hauteur du décanteur
La hauteur des boues HB est par la relation :
V
Q ms
HB
S
Q ms
H H B 1 0,6
64
VIII. Les floculants (adjuvants de floculation) :
65
Conclusion Générale :
Objectifs du cours :
OBJECTIF GENERAL :
Aborder les bases théoriques des opérations de séparation mécaniques : la Décantation. Fournir
les bases nécessaires pour le dimensionnement, le calcul et le contrôle des unités de séparation.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
L’étudiant doit être capable de :
Comprendre les mécanismes qui régissent les séparations mécaniques ;
Comprendre les lois qui régissent le processus de séparation par décantation ;
Dimensionner des unités de séparation ;
Faire fonctionner des unités de séparation.
Contenu du cours :
Définitions et principe de la décantation ;
Décantation en milieu dilué ;
Décantation en milieu concentré ;
Dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales de chute ;
Dimensionnement des décanteurs à partir d’essais de décantation en éprouvette ;
Floculation ; 66