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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

Cours de Génie des Procédés


Opérations Unitaires du Génie des Procédés

Chapitre I: DECANTATION

Mamadou FAYE 1
I. Généralités sur la décantation
I.1. Définitions
 La sédimentation :
Processus fondamental du génie des procédés, la sédimentation consiste aux dépôts
des particules solides en suspension dans un fluide (liquide ou gaz), sous l’effet d’un
champ de forces qui peut être gravimétrique, centrifuge ou électrique.

 La décantation :

La décantation est une opération unitaire, parmi les techniques de séparation liquide-
solide fondés sur le phénomène de sédimentation, ayant pour but de séparer les
particules en suspension dans un liquide, par dépôt sous l’action de leurs poids
(décantation gravimétrique) ou de leur force centrifuge (décantation centrifuge). 2
I.2.Terminologie :
 Le mélange à séparer, constitué d’une phase quelconque dispersée dans une phase fluide, s’appelle suspension
ou pulpe si la phase dispersée est un solide, émulsion si c’est un liquide dans un autre liquide. Le fluide dans
lequel se fait la dispersion est appelé phase continue.

 La décantation permet, par exemple, d’obtenir une boue concentrée à partir d’une suspension initiale
concentrée (épaississement) ou au contraire un liquide clair à partir d’une suspension diluée (clarification).

I.3. Principe de la décantation


Si on laisse reposer une suspension, on observe que les particules sous l’action de la pesanteur, des forces de
frottement et de la poussée d’Archimède tendent à tomber vers le fond (sédimenter) ou à remonter en
surface (flotter) selon leur densité et leur taille. On distingue deux types de matières décantables : les particules
qui sédimentent indépendamment les unes des autres et les particules plus ou moins floculées, qui résultent
d’une agglomération naturelle ou provoquée des matières colloïdales en suspension.

33
I.4. Domaines d’application
La décantation est une technique séparative appliquée dans plusieurs

 Le traitement des eaux potables (naturelles et domestiques) ;

 Le traitement des eaux usées (dessablage et traitement physiques des eaux usées


domestiques et industrielles) ;
 La pétrochimie (Séparation des liquides non miscibles) ;
 La minéralurgie et l’hydrométallurgie (purification des pulpes de minéraux et de
métaux lourds);
 L’agroalimentaire (production de jus et nectar de fruits, huilerie lors du raffinage,
laiterie etc.) ;
 Le cosmétique (production d’huile essentielle, etc.). 4
I.5. Principe de la décantation

La séparation peut être réalisée en continu ou


en discontinu. Dans le cas où elle est réalisée
en continu, le liquide clarifié et les boues sont
récupérés simultanément et séparément sans
perturber le processus de sédimentation.

5
I.6. Facteurs régissant la séparation solide-liquide
Le phénomène de la décantation peut se manifester différemment selon la concentration de la
suspension, les caractéristiques propres du liquide, les caractéristiques propres des particules et les
interactions possibles entre elles, etc.

 La phase solide : nature (soluble) ; densité, granulométrie, structure (grains, fibres, colloïdes
etc.), tendance à l’agglomération ;

 La phase liquide : viscosité, densité, concentration en électrolytes dissous ;

 La suspension : concentration des particules solide (rapport solide/liquide), température ;

 Les conditions opératoires de la décantation : débit, vitesse et courbe de sédimentation, durée


de séjour des particules dans le décanteur, type d’appareil (décanteur circulaire ou
rectangulaire), mode de fonctionnement (continu ou discontinu), adjuvants ;

 Les produits résultants de la séparation : concentration de la phase liquide surnageant et


concentration de la sousverse. 6
I.7. Type de décantation :
Selon la concentration en solide et la nature des particules (densité, forme et tendance à
l’agglomération) on distingue plusieurs types de décantation : la décantation des particules
indépendantes ou grenues, la décantation gênée etc.

 Décantation des particules discrètes (ou décantation individuelle) : les particules


conservent leurs propriétés initiales (forme, dimension, et densité) au cours de leur chute.
La vitesse de chute est alors indépendante de la concentration en solides puisqu’il n’y a pas
d’interactions entre les particules ;

 Décantation des particules floculantes : les particules s’agglomèrent au cours de leur


chute formant ainsi des flocs de plus en plus gros. Les propriétés physiques de ces
particules (forme, dimension, densité et vitesse de chute) sont donc modifiées pendant le
processus. La vitesse de chute augmente à chaque fois qu’un floc augmente de taille;
7
I.7. Type de décantation (suite) :
 Décantation freinée ou décantation de zone (décantation globale) : ce type de

décantation est caractérisé par une concentration élevée des particules solides. Cette forte

concentration entraine des interactions entre les particules et donc la création d’une

interface zone claire-zone concentrée en solides. La vitesse de déplacement de cette

interface est constante pendant un certain temps. Cependant en se rapprochant du fond du

décanteur les particules sont gênées dans leur mouvement et leur vitesse de chute diminue

 Décantation par compression de boues : elle survient très souvent à la suite de la

décantation freinée. La suspension devient suffisamment compacte pour développer des

forces de compression qui entrainent l’expulsion du liquide favorisant ainsi l’augmentation

de la concentration des boues.


8
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
 Taille d’une particule de forme donnée :

La définition de la taille d’une particule est moins évidente qu’il n’y paraît au premier abord.
En effet, seuls des objets de forme idéalement simple peuvent être définis par une dimension
unique : sphère, cube, parallélépipède etc. Une géométrie plus complexe nécessite en réalité
de connaitre plusieurs dimensions et lorsque les formes sont irrégulières il n’est plus possible
de préciser une taille de signification géométrique claire.

Ainsi, en raison de sa simplicité, la sphère est généralement prise comme forme de référence
pour évaluer la taille de particules irrégulières. On notera D S le diamètre des particules
sphériques et on définit un diamètre équivalent pour les particules non sphériques.

9
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
 Taille d’une particule de forme donnée :
Ce tableau définit quelques diamètres équivalents susceptibles d’être rencontré en génie
des procédés.
Nom Symbole Définition Expression

1
Diamètre équivalent en DV Diamètre de la sphère de même volume V  6V  3
DV  
volume que la particule  π 

Diamètre équivalent en DA Diamètre de la sphère de même Surface


A
Surface externe A que la particule DA 
π
Diamètre équivalent en Diamètre de la sphère de même Surface D 3V
DSP D SP  2
Surface Spécifique Spécifique ag que la particule DA

Dproj Diamètre de la sphère de même Surface 4 A proj


Diamètre projetée D proj 
projetée que la particule 
Taille maximale de la maille laissant passer
Diamètre de tamisage DT
la particule
-
10
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée

 Exercice d’application :

Déterminer les tailles équivalentes calculées dans le cas des particules


suivantes :

1. Particule de forme cylindrique de diamètre L et de hauteur L

2. Particule de forme parallélépipédique de dimension L*L*L

11
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
 Surface spécifique d’une particule donnée :

En génie des procédés, la plupart des phénomènes impliqués par la mise en contact
d’une phase solide dispersée et d’un fluide continue se situent à l’interface. Ces
processus, échange de matière, de chaleur ou réaction chimique se produisent d’autant
plus facilement que la surface de contact est importante. Pour un volume de solide
donné, il est important de quantifier la surface de solide disponible pour un tel contact.
Cette surface, rapporté à l’unité de volume de solide, est la surface spécifique (noté ag).

12
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.1. Caractérisation d’une particule isolée
 Forme des particules :

Les particules d’un même composé solide peuvent présenter divers aspects selon leur
mode d’obtention et les contraintes mécaniques rencontrées lors de leur élaboration.

Pour la forme des particules, la sphère est également prise comme référence. On définit
le facteur de forme (noté ϕ) d’une particule qui évalue la géométrie de la particule en
termes d’écart par rapport à la forme idéale de la sphère. Il compare la surface de la
sphère de même volume à la surface réelle de la particule. Ainsi, plus le facteur de
forme sera éloigné de 1, plus la particule sera déformée par rapport à la sphère.
DV : diamètre de la sphère de même volume que la particule ;
A : Surface réelle de la particule.
13
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules

Dans un lot, toutes les particules n’ont pas forcément la même taille. Il
est alors important de représenter la distribution de ces tailles afin de
pouvoir déterminer leur taille moyenne. En pratique, la méthode la plus
simple pour caractériser un lot de particules est de les tamiser. Les
tamiseuses comportent des tamis disposé du plus gros maillage au plus
petit, de haut en bas. Les tamis sont souvent numérotés de n à 0 ou 0
correspond au récipient (tamis sans trou) placé en bas pour retenir les
plus petites particules.

14
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules
 Expression des tailles par leur répartition en masse :

La fraction massique, de particules de tailles comprises entre Li et Li+1, par rapport à la masse
totale MT est appelée répartition différentielle, elle se calcule selon la relation suivante :
Mi M
RM   n i
MT
Mj
j 0

Il peut être intéressant de déterminer la distribution cumulée définie comme la fraction de


particules de tailles inférieures à Li+1.
i

M
k 0
k
R MC  n

M j 0
j

15
II. Caractéristiques de particules et de population de particules
II.2. Caractéristique d’un lot de particules
 Expression des tailles par leur répartition en nombre :
 Si Ni est le nombre de particules retenues par le tamis i la fraction différentielle de ces
particules par rapport au nombre total de particules NT s’écrit :
Ni Ni
RN   n
NT
N
j 0
j

 La répartition cumulée en nombre est donnée par la relation suivante :


i

N
k 0
k
R NC  n

N
j 0
j

16
Li
 Exercice d’application :
Soit les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage d’un lot de particules représentés dans le tableau
suivant. On demande de :
1. Compléter le tableau ;
2. Faire la représentation différentielle et cumulée en Masse de la répartition de tailles de particules du lot ;
3. Faire la représentation différentielle et cumulée en Nombre de la répartition de tailles de particules du lot.
Tamis Li Li+1 Mi Ni RM RMC RN RNC
Li (%)
(N°) (µm) (µm) (g) (-) (µm) (%) (%) (%)
0 0 40 0,241 1,67.107
1 40 50 0,265 1,61.106
2 50 63 0,674 2,07.106
3 63 80 1,467 2,22.106
4 80 100 2,432 1,85.106
5 100 125 2,211 8,60.106
6 125 160 3,543 6,78.106
7 160 200 2,012 1,91.106
8 200 250 0,987 4,80.104
9 250 315 0,168 4,13.104 17
III. Décantation en milieu dilué

Dans le cas d’une suspension diluée (concentration en masse


des solides inférieure à 10%), on considère que chaque
particule est suffisamment éloignée de sa voisine, et que par
conséquent chacune d’elle sédimente comme une particule
isolée (les particules chutent indépendamment les unes des
autres). Une seule particule solide (sans vitesse initiale)
dispersée dans un milieu liquide immobile est donc soumise,
d’une part à la force de pesanteur et d’autre part à la poussé
d’Archimède qui lui est opposée. Si la force de pesanteur est
supérieure à la poussée d’Archimède la particule sédimente si
non elle flotte. 18
III.1. Les Forces s’exerçant sur
chaque particule isolée :

 La force de gravité :  La poussée d’Archimède :  Force de trainée :


(poids du liquide déplacé) : (force de frottement) :

 Vs : volume de la particule solide


 VS : volume de la particule solide
 ms : masse de la particule solide  CT : Coefficient de trainée
 mLD : masse du liquide déplacé
 ρS : Masse volumique de la
 ρL : Masse volumique du liquide  A : Surface projetée de la particule
particule solide
 g : Accélération de la pesanteur
 g : Accélération de la pesanteur  U : vitesse de chute de la particule
III.2. Equation de mouvement d’une particule :

La particule se déplace par rapport au fluide avec certaine vitesse U que l’on appelle vitesse
de sédimentation. Cette vitesse, nulle au départ, augmente rapidement puisque la force
résultant de la différence entre la pesanteur et la poussée d’Archimède est constante, le
mouvement est uniformément accéléré. Mais une troisième force apparait rapidement. C’est
la résistance que le fluide oppose au mouvement de la particule du fait de sa viscosité. Cette
force, appelée force de frottement ou force trainée, croit approximativement avec le carré de
la vitesse. Il arrive un moment ou cette troisième force rééquilibre la résultante des deux
autres : la vitesse de sédimentation devient alors constante.

F  F g  FA  FT  ma (Premier principe de la mécanique)

U2 dU
ρS VSg  ρ L VSg  C T ρ L A  ρ S VS Equation du mouvement de la particule en milieu dilué
2 dt 20
III.3. Equation de mouvement d’une particule sphérique :

Soit une particule sphérique isolée de rayon Rs et de diamètre Ds sédimentant dans un milieu
dilué.
4 4  DS 
3
4 D S3 ΠDS3
VS  ΠR S3 VS  Π   Π 
3 3  2 S 3 8 6

La surface projetée de la particule est de :


ΠDS2
A
4

L’équation de mouvement de la particule devient pour les particules sphériques :


DS3 ΠDS3 ΠDS2 U 2 ΠDS3 dU
ρS g  ρL g  CT ρ L  ρS
6 6 4 2 6 dt

3 dU
DSgρS  ρ L   C Tρ L U 2  ρSD S
4 dt

Equation de mouvement d’une particule sphérique en milieu dilué


21
III.4. Equation de mouvement d’une particule non sphérique :
Dans le cas d’une particule non sphérique, on utilise comme le diamètre de la
sphère équivalente :
Nom Symbole Définition Expression

1
Diamètre équivalent en DV Diamètre de la sphère de même volume V  6V  3
DV  
volume que la particule  π 

Diamètre équivalent en DA Diamètre de la sphère de même Surface


A
Surface externe A que la particule DA 
π
Diamètre équivalent en Diamètre de la sphère de même Surface D 3V
DSP D SP  2
Surface Spécifique Spécifique ag que la particule DA

Dproj Diamètre de la sphère de même Surface 4 A proj


Diamètre projetée D proj 
projetée que la particule 

DT Taille maximale de la maille laissant passer


Diamètre de tamisage -
la particule
22
III.5. Vitesse terminale de chute d’une particule :
A l’équilibre des forces, la vitesse est constante et est appelée vitesse terminale de chute et est noté
Ut.
3 dU 3
1

DSgρS  ρ L   CT ρ L U  ρSD S
2
DSgρS  ρ L   CTρ L U 2t  0  4 D S g ρ S  ρ L  
U t   
2

4 dt 4 3 ρLCT 

Le coefficient CT est fonction du nombre de Reynolds de la particule et du facteur de forme de la


particule
b ρ L UDS
CT  Re  
R e n μL

 b et n = nombres réels
 DS : Diamètre de la particule solide
 µL : Viscosité Dynamique du liquide Aire de la sphère équivalent e

 ɸ : Facteur de forme Aire réelle de la particule 23
III.6. Régimes d’écoulement d’une particule isolée à travers un fluide

Par analogie avec les problèmes classiques de mécanique des fluides, on distingue au moins trois
régimes caractéristiques d’écoulement. De nombreux travaux ont ainsi, permis de montrer que le
coefficient de trainée, CT, est fonction du nombre de Reynolds et donc du régime d’écoulement de la
particule.
Régime d’écoulement Domaine de Re b n
STOKES Re <1 24 1
ALLEN 1≤Re <2000 18,5 0,6
NEWTON Re ≥2000 0,4 0

Remarque : Pour des valeurs de Re inférieures à 10-4 la loi de STOCKS ne s’applique pas car le
mouvement des particules est influencé par le mouvement brownien (Quand on observe de très
petites particules au sein d'un liquide, on voit qu'elles effectuent des mouvements incessants et
aléatoires). 24
III.7. Détermination du coefficient CT :
Une équation empirique a été proposée par HAIDER et LEVENSPIEL en 1989 qui
couvre les trois régimes d’écoulement.
73,69R e exp 5,05748φ 
CT 
24
Re

1  8,1716exp 4,0655φ R e 
0,0964 0,5565φ 
 
R e  5,378exp6,2122φ 

25
III.8. Détermination du coefficient CT :
Le coefficient de trainée en fonction du régime d’écoulement :

 Ecoulement laminaire : Re <1 : Régime de STOCKES (n=1 et b=24)


24 24 24μ L
CT   
R e ρ L UDS ρ L UDS
μL

 Ecoulement transitoire : 1≤Re <2000 : Régime d’ALLEN (n=0,6 et b=18,5)


3/5
18,5 18,5  μL 
CT    18,5 
R e 3 / 5  ρ L UDS  3 / 5  ρ L UDS 
 μ L 

 Ecoulement turbulent : Re ≥2000 : Régime de NEWTON (n=0 et b=0,4)

CT=0,4
26
III.9. Régimes d’écoulement : Nombre d’Archimède
Les valeurs de n et b peuvent, aussi, être déterminés en fonction d’un autre nombre
adimensionnel indépendant de la vitesse : le nombre Archimède (noté Ar), aussi appelé
nombre de Galilée (noté Ga). Le nombre d’Archimède présente l’avantage de ne pas
s’exprimer en fonction de la vitesse de chute de particule.

D S gρ L ρ S  ρ L 
Ar 
μ2

Régime d’écoulement Domaine de Ar b n

STOKES AR <30 24 1
ALLEN 30≤ AR  <100000 18,5 0,6
NEWTON AR  ≥100000 0,4 0
27
III.10. Vitesse terminale de chute en régime de STOCKES :
En régime de STOCKES on a n=1 et b=24 :
24 24 24μ L
CT   
R e ρ L UDS ρ L UDS
μL

3
D S g ρ S  ρ L   C T ρ L U 2t
4

3 24μ L 18μ L U t
D S gρ S  ρ L   2
ρLUt 
4 ρ L UDS DS

D S2 gρ S  ρ L 
Ut 
18μ L
28
III.11.Vitesse terminale de chute en régime d’ALLEN:
En régime d’ALLEN on a n=3/5 et b=18,5

3/ 5
18,5 18,5  μL 
CT    18,5 
R e 3/5
 ρ L UDS 
3/ 5
 ρ L UDS 
 μ L 

3/ 5
3  μL 
D S g ρ S  ρ L   18,5  ρ L U 2t
4  ρ L UDS 

5
 4 D gρ S  ρ L 8/5 7
Ut   2/5 3/5 
S

 55,5 ρL μ L 
29
III.12.Vitesse terminale de chute en régime de NEWTON:

En régime on a : de NEWTON on a n=0 et b=0,4


CT=0,4

3
D S gρ S  ρ L   0,4ρ L U 2t
4

4 D S gρ S  ρ L 
Ut 
1,2 L

30
III.13. Particules non sphériques

Dans le cas des particules non sphériques, on prend comme diamètre équivalent le
diamètre de la sphère ayant la même surface projetée que la particule.
ρ L UDS
Re  
μL
ɸ : le Facteur de forme est différend de 1

Aire de la sphère équivalent e



Aire réelle de la particule

Exercice d’application :

Etablir les équations de Ut pour les Régimes de STOCKES, d’ALLEN et de NEWTON


en tenant compte du facteur de forme.
31
IV. Décantation en milieu concentré
Pour les suspensions concentrées, on considère chaque particule comme étant
plongé dans un milieu formé par le liquide et l’ensemble des particules solides.
La suspension (liquide+particules) a donc sa propre densité apparente et sa
propre viscosité apparente définies par les relations suivantes :

ρ a  ρ L 1  β   βρ S

 ρL : Masse volumique du liquide


 ρS : Masse volumique du solide
 β : fraction volumique du solide

32
IV. Décantation en milieu concentré
 Formule de STEINMOUR :
μ a  μ L e 4,2β μ a  μ L 101,82β

 Formule de EINSTEIN : Les vitesses terminales de chutes en


μ a  μ L 1  1,25  milieu concentré sont déterminées en
remplaçant, dans les équations des
 Formule de KUNITZ

μa  μL
1  1,25  vitesses déterminées précédemment, ρL

1   4 par ρa et µLpar µa.

 β : fraction volumique du solide ;


 µL : Viscosité dynamique du liquide.
33
IV.1. Vitesse terminale de chute en régime de STOCKES

On remplace ρL par ρa et µL par µa.


D S2 gρ S  ρ L  D S2 gρ S  ρ a 
Ut  U tc 
18μ L 18μ a

D S2 g ρ S  ρ L 1  β   βρ S 
U tc 
18μ L e 4,2β

Après simplification on obtient :


1   D S2 gρ S  ρ L 
U tc  4,2β
e 18μ L

1 β
U tc  4,2β U t
e
34
IV.2. Vitesse terminale de chute en régime d’ALLEN

A partir de la vitesse terminale de chute en milieu dilué on remplace ρL par ρa et µL par µa.
5 5
 4 D gρ S  ρ L 
8/5 7  4 D g ρ S  ρ a 
8/5 7
Ut   S
 U tc   S

 55,5 ρ 2/5
L μL
3/5
  55,5 ρ a2/5μ 3/5
a 
5

S g 1 - β ρ S  ρ L 
 4 D8/5  7
U tc   3/5 
 55,5 ρ L 1  β   βρ S  μ L e
2/5
 4,2β
 

III.3. Vitesse terminale de chute en régime de NEWTON


4 D S g ρ S  ρ L  4 D S g ρ S  ρ a 
Ut  U tc 
1,2 ρL 1,2 ρa

4 D S gρ S  ρ L 1  β   βρ S 
U tc 
1,2 ρ L 1  β   βρ S 

ρ L 1  β  4 D S gρ S  ρ L  ρ L 1  β 
U tc  U tc  Ut
ρ L 1  β   βρ S  1,2 ρL ρ L 1  β   βρ S 
35
Exercice d’application
L'hémoglobine, un pigment de coloration rouge, est contenue dans les globules rouges
(hématies). C'est une protéine géante dont la principale fonction est le transport du dioxygène
des poumons vers les tissus de l’organisme humain. Sa concentration dans le sang est d’environ
15 g.dL-1. Elle peut être modélisée par une sphère de diamètre d'environ 10 nm. On se propose
d'étudier la sédimentation de l'hémoglobine contenue dans le sang par décantation. On
considérera que la molécule chute en régime laminaire et on notera D S son diamètre, ρS sa
masse volumique, ρL celle du liquide et g l'accélération de la pesanteur.
1. Calculer la vitesse de chute de cette molécule ;
2. Calculer le temps nécessaire pour que cette molécule parcours une distance de 10 mm ;
3. La décantation est-elle une méthode appropriée ? pourquoi ? Proposer une méthode alternative.
Données :
 Masse volumique du sang : ρL =1,05 103 kg.m-3
 Masse volumique de l'hémoglobine à la température de travail ρ S =1,35 103 kg.m-3
 Viscosité du sang à la température de travail µ L =4,0 10-3 Pa.s ; g = 9,81 m.s-2.
36
V. Fonctionnement des Décanteurs
V.1. Types de décanteurs
Les décanteurs sont récipients ou cuves de formes et de tailles variables
dans lesquels la décantation s’opère avec le temps sous l’effet de la
gravité. Ce sont des appareils qui comportent deux orifices de sortie : un
dans la partie supérieure pour l’écoulement du liquide clarifié (surverse)
et, l’autre dans la partie inférieure, pour l’évacuation de la partie
épaissie (sousverse).

La suspension à traiter est, le plus souvent, introduite dans la cuve à un


point situé en dessous du niveau supérieur. Cette opération peut être
précédée d’une floculation et est souvent accompagnée d’un système de
raclage des boues.

On distingue, selon la géométrie leurs surfaces de base, les décanteurs


circulaires et les décanteurs rectangulaires. 37
IV. Fonctionnement des Décanteurs
IV.1. Types de décanteurs

Décanteur Primaire Décanteur Secondaire


38
IV. Fonctionnement des Décanteurs
IV.1. Types de décanteurs

Décanteur Primaire Lagunes 39


V.2. Bilan matière
Une opération de décantation est caractérisée par la présence de trois
éléments : la suspension, les boues et la surverse. Les caractéristiques de
ces trois éléments en présence sont liées par un bilan de masse :

Soient :

 QA : Débit volumique d’Alimentation de la Suspension (m3.h-1) ;

 QS : Débit volumique de la surverse (m3.h-1) ;

 QB : Débit volumique des boues (m3.h-1) ;

 CA : Concentration massique du solide dans l’Alimentation (kg.m-3) ;

 CS : Concentration massique du solide dans la Surverse (kg.m-3) ;

 CB : Concentration massique du solide dans les Boues(kg.m-3) ;


40
V.2. Bilan matière
En régime permanent on peut écrire les bilans suivants :

 Bilan matière global :

QA = Q B + Q S

 Bilan matière partiel sur le solide :

QA*CA = QB*CB + QS*CS


Si la séparation est très nette, la concentration dans la surverse est
nulle (CS=0)

CA  C 
QB  QA Q S  Q A 1  A 
CB  CB 

41
VI. Dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales
de chute
Le dimensionnement d’un bassin de sédimentation est basé sur la théorie de HASEN et CAMP
qui repose sur deux hypothèses :
 Les particules entrant dans le bassin sont uniformément réparties sur toute la section d’entré
du bassin ;
 Une particule est considérée comme retenue lorsqu’elle atteint le fond du bassin pendant
son temps de séjour dans le bassin.
Pour le dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales de chute, la méthode
itérative est utilisée :
 On suppose un régime d’écoulement de la particule et on choisit les valeurs de n et b
 On calcul la valeur de la vitesse terminale de chute ;
 On calcule le nombre de Reynolds et on détermine la nature de l’écoulement à partir de la
valeur de Re ;
 On vérifie ensuite si le régime d’écoulement obtenu correspond au régime qui a été supposé 42
VI.1. Bassin de sédimentation circulaire
Pour que les particules solides ne soient pas entrainées hors du décanteur, et qu’elles
sédimentent, la durée de séjour du liquide doit être supérieure à la durée de séjour
des particules solides.

Autrement dit, toute particule dont la vitesse de sédimentation (Ut) est supérieure à

la vitesse ascendante du liquide (URL) est retenue dans la sous-verse.


1
QS  4 D S gρ S  ρ L   2
U RL  U t   
A  3 ρ C
L T 

On a : URL≤ Ut
QS
A
Ut

 C 
Q A 1  A 
A  CB 
Ut
43
VI.2. Bassin de sédimentation rectangulaire
 Chaque particule est caractérisée par sa vitesse horizontale et sa vitesse
verticale.

 Une particule sédimente si elle atteint le fond du bassin durant son passage
dans le décanteur. Le cas limite concerne la particule qui entre dans le
décanteur à la hauteur H.

 Soit TS le temps nécessaire à une particule solide pour qu’elle parcourt la


longueur L du décanteur : Notations :
Volume du décanteur HLl
TS    H : Profondeur de la zone de
Débit volumique de la suspension Qa
sédimentation
 Pendant ce temps TS, la particule doit au moins parcourir la distance H
 L : Longueur de la zone de
(Hauteur du décanteur) à la vitesse Ut.
H H H  QA Q Q sédimentation
Ut  Ut    A  A  Uh
TS TS H  L  l L  l A  l : largeur du décanteur
QA
A
Ut 44
Exercice d’application
Une suspension aqueuse constituée de particules de dimensions et de densités différentes doit être
séparée par décantation. Elle est constituée de sables, de matières organiques, de flocs et de graisses.
La viscosité cinématique de l’eau à la température considérée est de 1,306.10 -6 m2.s-1. On assimilera
ces particules comme grenues et qu’elles suivent la loi de STOCKES.

1. Calculer, pour chaque particule, la vitesse de chute pour un diamètre moyen 0,1 mm ;
2. Calculer le diamètre que doit présenter une particule de matière organique pour posséder la même
vitesse de chute qu’une particule de sable ;

3. Quelle doit être la surface minimale requise d’un décanteur circulaire pour effectuer cette
séparation si le débit de la surverse est de 8 m 3.h-1.

Données :
 Accélération de la pesanteur : g=9,81 m.s-2,
 Densités : sable : dS=2,65; matière organique : dMO =1,2; Floc : dF=1,004 et Graisse : dG=0,93 45
Exercice d’application
Un décanteur circulaire est utilisé pour clarifier 20000 kg.h-1 d’une suspension
contenant 100 kg.m-3 de particules de dimension supérieure ou égale à 2 µm et
de masse volumique 2300 kg.m-3. La masse volumique du liquide est 1000
kg.m-3 et sa viscosité 0,001 Pl. La fraction volumique du solide dans les boues
est de 0,5. Les particules chutent en régime laminaire. On souhaite obtenir une
surverse parfaitement clair.

1. Calculer les débits massiques de la surverse et de la sous-verse ;


2. Déterminer la surface minimale requise.

46
VII. Dimensionnement des décanteurs à partir d’essais de
décantation en éprouvette
VII. 1. Décantation en éprouvette

La décantation en éprouvette permet de déterminer la vitesse terminale de


chute d’une particule solide dans un milieu concentré. Si on observe, dans
une éprouvette transparente, une suspension en l’absence de toute
agitation mécanique, on observe l’apparition au bout d’un certain temps
les phénomènes suivants :

 Les grosses particules sédimentent rapidement et se déposent au fond


de l’éprouvette  ;

 Une interface assez nette séparant le liquide clarifié et la suspension,

47
VII. 1. Décantation en éprouvette

 Zone A : Particules les plus grosses et les plus denses;

 Zone B : Liquide clarifié (séparé de la zone C par une interface);

 Zone C : Suspension de concentration proche de celle de la suspension de départ ;

 Zone D : Suspension de concentration intermédiaire entre celles de A et C 48


VII.2. Courbe de sédimentation : courbe de KYNCH

La courbe de sédimentation représente la variation de la hauteur de l’interface séparant le


liquide clair et la suspension en fonction du temps.

Zone de
Floculation

Zone de
Trois Allures
Sédimentation

Zone de
Compression

49
VII.3. Analyses et interprétations de le courbe de KYNCH

 Domaine I (A à B) : Il correspond à la durée de floculation et est souvent inexistant si la


floculation est rapide ;

 Domaine II (B à C) : Ce tronçon est à peu prêt rectiligne. Il traduit une vitesse de sédimentation
constante ;
dh 1 dV hb  hc 1 Vb  Vc
U  U 
dt S dt Tc  Tb S Tc  Tb
 Domaine III (le point C) : Les particules commencent à se toucher. Ce point est appelé point de
début de compression ou point d’inflexion ;

 Domaine III (au-delà de C) : Il correspond à un ralentissement progressif de la vitesse des


particules dû aux interactions perturbatrices entre les flocons et les particules. Les couches de
particules exercent des compressions les unes sur les autres. Ce domaine est appelé zone de
compression et le point C est appelé point de début de compression. La vitesse de déplacement
de l’interface devient très faible et suit sensiblement la loi de ROBERTS qui fait intervenir la
dilution. 50
VII.2. Courbe de KYNCH : Loi de ROBERTS
Loi de ROBERTS :

dD 1 1  D = dilution de la suspension à l’instant t ;


 K D  D   D 
dt C ρS
 D∞ = dilution en un temps infiniment long ;
Volume du liquide la suspension
 C = la concentration de la solution à l’instant t ;
D  ρS = masse volumique des particules solides ;
masse de solide dans la suspension
 K est une constante.

Volume total de la suspension  Volume de solide dans la suspension


D
masse de solide dans la suspension

VT  VS VT VS 1 1
D    
mS mS mS C ρS

51
VII.3. Localisation du point de début de compression

 Méthode de ROBERTS
Considérons la sédimentation d’une suspension de concentration C (en particules)
dans une éprouvette et déterminons l’évolution la dilution en fonction de la hauteur
h de l’interface entre le liquide clair et le liquide trouble.
masse de solide m 1 Sh
C  S 
Volume de suspension Sh C mS

1 1 Sh 1 dD S dh Sh  1
D     D  
C ρS mS ρS dt m S dt mS ρS

dD S dh  Sh 1   Sh 1 
 K D  D    K        
dt m S dt  m S ρ S   m S ρ S 

dh dh
 K h - h    Kdt
dt h  h

ln h  h    kt  constante 52
VII.3. Localisation du point de début de compression

 Méthode des tangentes :


La méthode des tangentes consiste à tracer les tangentes à la courbe de sédimentation au début et à
la fin de la décantation. La bissectrice de l’angle formé par les deux tangentes coupe la courbe de
sédimentation au point C, point de début de compression.

53
Exercice d’application

CA=55 g.L-1

CB=280 g.L-1

Temps en minutes 0 0,5 4 6 8 10,5 15 17 18 20 23 27,5 34 42,5 60

Hauteur interface
100 97,5 79,5 70 60 49,5 37,5 34 32 29,5 27,5 25 22,5 20 17,5
(cm)

1. Tracer la courbe sédimentation ;

2. Déterminer, par la méthode des tangentes, la vitesse de sédimentation ;

54
VII.4. Dimensionnement des clarificateurs
Ainsi, pour déterminer la vitesse décantation des clarificateurs,
on observe la suspension jusqu’à l’atteinte de la clarté souhaitée
au niveau du surnageant et on mesure la hauteur occupée par
les boues et puis on calcule la vitesse de décantation.

h0  hc h0  hc
Uc  
tc  0 tc

 Décanteur circulaire :
 C 
Q A 1  A 
Q
Smin  S   CB 
Uc Uc

 Décanteur rectangulaire :

Q Concentration massique <10%


Smin  A
Uc 55
VII.4. Dimensionnement des épaississeurs :

 Plusieurs auteurs ont proposé des méthodes de dimensionnement des


épaississeurs. Parmi celles-ci, les plus connues sont : les méthodes de COE et
CLEVENGER, de TALMADGE et FITCH et celle de OLTMANN.

 La méthode mise en place par OLTMANN est une correction de la méthode


de COE et CLEVENGER. La méthode proposée permet également
d’évaluer la hauteur nécessaire pour le stockage des boues dans le décanteur.

56
VII.4.1. Méthode de COE et CLEVENGER

La méthode de COE et CLEVENGER est parmi les méthodes les plus anciennes de
dimensionnement des épaississeurs puisqu’elle a été mise au point depuis 1916.

Elle est basée sur les hypothèses suivantes :

 La surverse est constituée de liquide clarifié ;

 La vitesse en début de décantation est égale à la vitesse en début de compression ;

 La concentration des boues ne dépend que de leur durée de séjour dans le


décanteur ;

 Du flux massique des particules à décanter par unité de surface du décanteur


dépend la différence de dilution entre l’entrée et la sortie du décanteur.
57
VII.4.1. Méthode de COE et CLEVENGER

La méthode consiste à réaliser une série de décantation à des dilutions allant de celle
de l’alimentation à celle du point de début de compression. Pour chaque dilution on
trace la courbe de décantation, on localise le point de début de compression et on
calcule la vitesse de sédimentation et la capacité unitaire définit par :
Q ms Ut

S DA  DB

La capacité unitaire la plus petite correspondant à la surface la plus large est ainsi
considérée. La surface requise est ainsi obtenue à partir de la relation suivante :
Q ms D A  D B 
S
Ut
58
VII.4.2. Méthode de TALMADGE et FITCH

La méthode de TALMADGE et FITCH est plus simple à mettre en pratique que la méthode de COE et
CLEVENGER. Ainsi, selon ces auteurs, il est possible à partir d’un seul essai de décantation en éprouvette, de
déterminer la surface requise pour un décanteur. Pour cela, il faut tracer la courbe de décantation pour une
concentration égale à celle de la suspension alimentant le décanteur et procéder de la manière suivante :

 Déterminer le point de début de compression par la méthode des tangentes ou par celle de ROBERTS ;

 Tracer la ligne des boues qui correspond à la droite horizontale d’ordonnée h B, déterminée à partir de la relation

CAhA=CBhB ;

 Tracer une tangente à la courbe de décantation au point de début de compression (droite de Talmadge et Fitch) ;

 L’abscisse du point d’intersection de la ligne de soutirage des boues et de la droite de TAMADGE et FITCH est
appelé tB’.

 La surface du décanteur rapportée à la charge en solides est donnée par la formule suivante 

59
VII.4.2. Méthode de TALMADGE et FITCH

S t 'B

Qm CA h A

60
VII.4.2. Méthode de OLTMANN
VII.4.2.1. Détermination de la surface requise

La localisation du point de début de compression peut être effectuée par la méthode


de ROBERTS ou par la méthode des tangentes. La vitesse de sédimentation, appelée
vitesse de OLTMANN (Uolt), est donnée par la formule suivante :
h0  hc
U OLT 
tc

Selon OLTMANN, la surface requise pour le décanteur peut être obtenue en


multipliant la capacité unitaire par des coefficients de correction qui dépendent de la
différence de concentration entre l’entrée et la sortie du décanteur mais aussi des
possibles variations de débit ou de concentration à l’entrée du décanteur.
S DA  DB
 ab
Q ms Ut 61
VII.4. Dimensionnement des épaississeurs : Méthode de OLTMANN
VII.4.2.1. Détermination de la surface requise
S DA  DB
 ab
Q ms Ut
Le coefficient a prend en considération la dilution D A de la suspension à l’entrée du décanteur et sa

dilution au point de compression D C 

Rapport des Dilutions Coefficient correcteur a


DA<1,7DC Pas de coefficient correcteur
1,7DC ≤ DA < 3DC 1,05
3DC ≤ DA < 4DC 1,15
4DC ≤ DA 1,3
Les surfaces unitaires calculées sont également majorées d’un coefficient multiplicateur, b, variant
de 1 à 1,5 en fonction des incertitudes sur la représentativité de l’échantillon et du tonnage à traiter.
62
VII.4. Dimensionnement des épaississeurs : Méthode de OLTMANN
VII.4.2. Détermination de la hauteur du décanteur

La clarté de la surverse ne dépend pratiquement pas de hauteur du décanteur mais plutôt de la surface de
celle-ci. Les décanteurs sont donc habituellement plats. Cependant, pour des suspensions très concentrées
ou pour des particules hautement floculées, il est important de prévoir un volume de stockage des boues.
La hauteur de stockage des boues est alors déterminée sur une courbe de décantation longue durée qu’on
découpe en petite tranche de Δt entre le point de début de compression (point C) et le point de soutirage
des boues (point B).
V n
 1  V n
Δt V n
hi
   D i  Δt   Δt
Q ms 1  ρS  Q ms 1 Ci Q ms 1 h C
A A

V Δt n

Q ms h A C A
h 1
i

63
VII.4. Dimensionnement des épaississeurs : Méthode de OLTMANN
VII.4.2. Détermination de la hauteur du décanteur
La hauteur des boues HB est par la relation :
V
Q ms
HB 
S
Q ms

A cette hauteur des boues, il faut ajouter la hauteur


correspondant à la zone de transition ou zone de
sédimentation (en général environ 1 m) et une hauteur
correspondant à la phase clarifiée (environ 0,6m). Ainsi,
la hauteur totale d’un décanteur (en m) est donnée par la
formule suivante

H  H B  1  0,6
64
VIII. Les floculants (adjuvants de floculation) :

Si les particules de la suspension sont très fines, la filtration


sera difficile car la résistance spécifique du gâteau sera élevée (α
est inversement proportionnel au diamètre des particules).

Les adjuvants permettent dans ce cas d’obtenir un gâteau de


bonne perméabilité, mais leur utilisation ne peut évidemment
être envisagée si l’on cherche à récupérer essentiellement les
matières en suspension.

D’autre part, s’il faut filtrer de grandes quantités de


suspension, le coût de l’opération risquerait de ne pas être
négligeable.

On peut ainsi obtenir des résultats très acceptables, voir


spectaculaires, en additionnant de petites quantités de floculants
à la suspension avant son entrée dans le filtre.

65
Conclusion Générale :
Objectifs du cours :
 OBJECTIF GENERAL :
Aborder les bases théoriques des opérations de séparation mécaniques : la Décantation. Fournir
les bases nécessaires pour le dimensionnement, le calcul et le contrôle des unités de séparation.
 OBJECTIFS SPECIFIQUES
L’étudiant doit être capable de :
 Comprendre les mécanismes qui régissent les séparations mécaniques ;
 Comprendre les lois qui régissent le processus de séparation par décantation ;
 Dimensionner des unités de séparation ;
 Faire fonctionner des unités de séparation.
 Contenu du cours :
 Définitions et principe de la décantation ;
 Décantation en milieu dilué ;
 Décantation en milieu concentré ;
 Dimensionnement des décanteurs à partir des vitesses terminales de chute ;
 Dimensionnement des décanteurs à partir d’essais de décantation en éprouvette ;
 Floculation ; 66

 Description technologique des principaux types de décanteurs 66

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