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Analyse financière approfondie &

diagnostic d’Entreprises
Par : Adel BOUBAKER
INTRODUCTION
PRINCIPES COMPTABLES

• Régularité
• Sincérité
• Prudence
• Permanence des méthodes
• Nominalisme
• Non-compensation
• Continuité de l ’exploitation
• Indépendance des exercices
MECANISMES COMPTABLES

• Partie double

• Comptes de flux et comptes de stocks

• Dépréciation (amortissements et
provisions)

• Comptes  Grand livre  Balance 


Comptes de synthèse (bilan et compte
de résultat)
LE BILAN FINANCIER
LES 7 VISIONS DU BILAN
1 Banquier  Risque de faillite  Analyse de la structure
financière(taux d ’endettement, autofinancement…)
2 Clients  Qualité des approvisionnements dépendant de la
bonne santé financière
3 Fournisseurs  Solvabilité du client pour accorder des délais
de paiement
4 Entreprise  Intérêt du résultat comptable et bien sûr fiscal
5 Actionnaires  Perspectives de croissance, de rentabilité
future, de dividendes…
6 Salariés  Valeur ajoutée pour déterminer leur part et la
négociation salariale…
7 Dirigeants  Reflet de leurs performances
APPROCHES DU BILAN

COMPTABLE ACTIF PASSIF

PATRIMONIAL BIENS DETTES

FONCTIONNEL EMPLOIS RESSOURCES


LE BILAN COMPTABLE
Actif Passif
Actif non courant Situation nette
Immobilisations incorporelles Capital social
Immobilisations corporelles Réserves
Immobilisations financières Résultat
Autres ANC
Actif courant Passifs non courants
Stocks Dettes
Créances Provisions pour risques et
Autres actis courants charges
Charges const. D’avances
Trésorerie
Passifs courants
Comptes de régularisation
Ecart de conversion
DIAGNOSTIC GENERAL
L ’entreprise est un organisme vivant avec un cycle:
naissance vie  mort
Il est donc primordial d’analyser ses forces et surtout ses
faiblesses

• Savoir-faire  Extensions, diversifications…


• Environnement  Part de marché, produits,
réseau commercial …
• Organisation  Dirigeants, cohésion des
équipes…
• Systèmes de gestion  Logistique, marketing…
• Culture d’entreprise  Syndicalisation, climat
social, rémunération…
OBJECTIFS PRINCIPAUX DU
DIAGNOSTIC FINANCIER
Elément primordial du diagnostic général

• Mesure de la rentabilité économique


• Mesure de la rentabilité des capitaux
investis
• Lecture des équilibres financiers
• Détection des symptômes relevant des
phénomènes en évolution
• Détection des symptômes relevant des
phénomènes structurels
• Prendre des décisions correctives
Le bilan financier est un bilan comptable corrigé par des éléments
hors bilan et par le reclassement et la réévaluation de certains postes.
Il se présente comme suit :

Actifs k° propres et passifs


Actif Non Courant K° propres
= actif net corrigé
= situation nette

Passif Non Courant


Actif Circulant Passif Courant
- Valeur d'exploitation - PC d'exploitation
- Valeur réalisable d'exploi - PC hors exploitation
- Valeur réalisable hors exploitation - Trésorerie passif
- Trésorerie Actif
ANC = Actifs Non Courants : Tous les actifs
détenus par l'entreprise pour une période
supérieure à une année:

ANC (comptable)
- autres actifs non courants
+ plus values de réévaluation
- moins values de réévaluation
+ Charges constatées d'avance (lorsqu‘elles
ont une valeur de négociation et lorsque
l’échéance est > à une année)
+ Stock outils
= Actif Non Courant Financier
Valeurs d’Exploitation =
Stocks

VE Comptable

+/- Réévaluation des stocks


- stock outil

= Valeur d'exploitation
(financier)
Valeurs réalisables d'exploitation : regroupent
les créances à échéance < 1 année directement liées à
l'exploitation. C'est le cas des avances et acomptes
fournisseurs, des avances et acomptes clients, des
créances clients, des créances sur l'Etat (TVA collectée
et déductible), des effets à recevoir, des avances aux
salariés, et des charges constatées d'avance (à deux
conditions, négociables et liées à l'exploitation).

On corrige:

- Les charges constatées d'avances > 1 années


non négociables
- Les effets escomptés non échus réintégrés au
bilan
- Les garanties liées à l'exploitation.
Les valeurs réalisables hors exploitation
Toutes les créances qui n'ont pas un rapport direct
avec l'exploitation tel que :
- Débiteur divers
- Prêt à moins d’un placement courant en actions,
obligations, bons de trésorerie.
- Les garanties (lorsqu'elles ne sont pas liées à
l'exploitation)
- Les titres de placement pour cause d'illiquidité du
marché ou celui-ci est très liquide (titre détenu de
1 à 5 jours).
La Trésorerie Actif :

Elle regroupe les valeurs à l'encaissement


comme la banque, la caisse, les CCP et les
titres de placement.

Toutes choses étant égales par ailleurs, la


trésorerie de l'entreprise n'est pas affectée
par la réévaluation du poste du bilan (sauf
lorsque le marché financier est très liquide).
Capitaux propres du Bilan Financier =

Capitaux Propres comptables


+ Dividendes, Tantièmes, jetons de présence,
parts des fondateurs issues de la répartition
du bénéfice.
+ Ecart de conversion passif (65%)
+ Provisions à Caractère de réserve
+ Plus values de réévaluation
- Moins values de réévaluation
+ Comptes des associés (SNC, SCS)
Le Passif Non Courant : il comprend les emprunts
à plus d'un an.

Le PNC est corrigé des éléments suivants :

(-) Les provisions pour risques et charges à


caractère de réserve.
(-) Les provisions pour risques et charges à
caractère de dette < 1 an
(+) Les produits constatés d'avance (> 1an)
(+) le compte courant des associés dans le cas de
SA, SARL.
Le Passif Courant d'Exploitation : il comprend les
dettes à court terme directement liées à l'exploitation
tel que les fournisseurs et comptes rattachés, les dettes
fiscales, les effets à payer.

On le corrige par :
- la dette fiscale latente
- des économies d'impôts issues de la réévaluation
(+) effets escomptés non échus (si échéance < 1 an et
si lié à l'exploitation)
(+) provisions pour risques et charges (échéance < 1
an)
(-) Compte de régularisation passif.
Passif Courant Hors exploitation :

dettes indirectement liées à l'exploitation.

On le corrige de:

- des dividendes, tantièmes, parts de fondateurs et


jetons de présence.
La Trésorerie Passif :

essentiellement les concours


bancaires
IV - L'EQUILIBRE FINANCIER

• 1 - Fond de roulement – FDR


• 2 - Le besoin en fond de roulement -
BFDR
• 3 - La Trésorerie de l'entreprise – TRE
1 - Fonds de roulement -

• FDR = k° permanente - ANC


• FDR = AC - PC
• Le FDR constitue la marge de sécurité
dont dispose l'entreprise grâce à ses actifs
circulants. L'entreprise doit se caractériser
par un FDR positif.
2 - Le besoin en fond de roulement
- BFDR
• BFDR = BFDRE + BFDRHE
• BFRE = valeurs d'exploit° + valeurs réalisables d'exploit°
- Passif courant d'exploitation
• BFRHE = valeurs réalisables hors exploitation - passif
courant hors exploitation
• Le BFDR représente le besoin de financement du cycle
d'exploitation c'est à dire que c'est le besoin financier qui
ressort de décalage entre les entrées et les sorties de
flux de fonds futurs générés par l'activité. On va
distinguer le BFDR d'exploitation (BFDRE) et le BFDR
hors exploitation (BFDRHE).
3 - La Trésorerie de l'entreprise –
TRE
• TRE = FDR – BFDR
• TRE = Trésorerie actif - Trésorerie passif
• L'un des objectifs de l'entreprise est de
rapprocher la TRE de 0.
• Il faut raisonner en termes relatifs
LES RATIOS
Doivent être calculés à partir des postes retraités
• Mesurent directement les performances
de l ’entreprise

• Permettent les comparaisons dans le


temps  Evolution pluriannuelle

• Permettent la prise en compte de


l ’entreprise dans son environnement
professionnel  Centrale des bilans
BIAIS DES RATIOS

• Application des principes comptables


– Evaluation imparfaite
– Comptabilisation aux coûts historiques

• Caractère saisonnier de l ’activité


• Appartenance à un groupe
– Modalités spécifiques d ’exploitation
– Transactions avec l ’étranger
LES RATIOS DE STRUCTURE

• Liquidité : Actif à moins d ’un an


Actif total

• Autonomie financière : Capitaux propres


Dettes

• Indépendance financière : Capitaux propres


Capitaux
permanents

• Solvabilité : Actif total


Dettes
LES RATIOS D ’EXPLOITATION

• Clients : (Clients + EENE) X 360


CA TTC

• Fournisseurs : (Fournisseurs + EAP) X 360


Achats TTC + Services TTC

• Stocks : Stocks moyens X 360


Achats HT
LES RATIOS DE RENTABILITE

• Financière : Résultat net


Capitaux propres

• Economique : Résultat économique


Actif économique
ou d’investissements (RE = BAII/AT )
• Exploitation : S I G
CA(ht)
Rentabilité des k° propres:
 
• Bénéfices net / k° propres
 
Ce ratio exprime la rentabilité financière de l'entreprise et
intéresse essentiellement les actionnaires.
 
(Bénéfice net / k° propres) . (AT. CAHT)/(AT . CAHT)

(CAHT/AT) . (Bénéfices net/ CAHT) . (AT /K° propres)

• R° de l'actif x Marge nette x Coeff.


d'endettement.
2- La rentabilité des investissements:

Bénéfices net / AT
• (Bénéfices net / AT) x (CAHT/CAHT) = (Bénéfices
net / CAHT) x (CAHT/AT)
• Cette relation permet de remarquer que l'entreprise
peut avoir une rentabilité satisfaisante si la rotation de
l'actif est élevée même quand la marge du profit est
faible ou encore si la marge est importante même
quand la rotation de l'actif est faible.
LA MESURE DE L ’EFFET DE LEVIER

• Vérifier si la rentabilité économique est


supérieure au taux d ’intérêt.
• Si oui : rentabilité financière > à la
rentabilité économique  effet de levier
• Sinon : rentabilité financière < à la
rentabilité économique  effet de
massue

• Rentabilité financière = Réco + [D/C


(Réco - taux d ’intérêt)]
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
(S.I.G.)
LA MARGE COMMERCIALE

Vente des marchandises


_ Coût des marchandises vendues
= Marge Commerciale

• Indicateur essentiel de toutes les entreprises


commerciales
• Indicateur d ’activité (CA)
• Taux de marge = Marge commerciale
CA
LA PRODUCTION

Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Production Totale

• Mesure d ’activité plus exhaustive que le CA


• Manque d ’homogénéité (production
stockée ou immobilisée estimée au coût de production)
LA CONSOMMATION

Achat de matières premières


+ Variation de stocks de matières premières
+ Achat de services externes
= Consommation

• Indicateur essentiel des entreprises industrielles


• Influencée par le cours des matières premières
LA VALEUR AJOUTEE
Production
+ Marge commerciale
- Consommation
= Valeur Ajoutée

• Mesure la valeur apportée par l ’entreprise


• Mesure les moyens mis en œuvre pour créer cette
valeur (travail et capital physique)
• Taux de croissance = VA(n) - VA(n-1)
VA(n-1)
L ’EXCEDENT BRUT D ’EXPLOITATION

Valeur ajoutée
- Salaires et charges sociales
- Impôts et taxes
+ Subvention d ’exploitation
= EBE

• Permet de mesurer l ’efficacité du travail


• Solde correspondant à la fin du processus de
commercialisation pour les entreprises
commerciales
LE RESULTAT D ’EXPLOITATION

EBE
- Dotations aux amortissements
- Dotations aux provisions
- Autres charges
+ Reprises sur provisions
+ Autres produits

= Résultat d ’exploitation
• Appelé également résultat économique
• Résultat obtenu grâce à la mise en œuvre des facteurs de production
(Consommation, Travail, Capital physique)
• Résultat ne tenant pas compte du financement de ces facteurs
LE RESULTAT ORDINAIRE

Résultat d ’exploitation
+ Résultat financier (Produits financiers - Charges financières)
+ Résultat de cessions
= Résultat courant

• Résultat issu des opérations habituelles de l ’entreprise


• Résultat à rapprocher avec le résultat exceptionnel issu des
opérations non courantes (cessions d ’immobilisations, pertes
irrécouvrables…)
LE RESULTAT DE L’EXERCICE

Résultat courant
+ Résultat exceptionnel
- Impôts sur les bénéfices
- Participation des salariés ?
= Résultat net comptable

• Résultat appartenant aux actionnaires


• Sert à calculer la rentabilité comptable des capitaux
propres
LES RETRAITEMENTS
FINANCIERS DES SIG

• Subventions   VA
• Sous-traitance
• Personnel intérimaire   Charges de personnel
• Participation ?
• Crédit-bail   Amortissements et  Charges Financières
• Aucune incidence sur le résultat final mais modifications
des SIG
• Retraitements spécifiques pour certaines activités
(location de véhicules, SSII…)
LES INDICATEURS LIES A LA
VALEUR AJOUTEE

• Taux de VA : VA
Production

• Rendement MDO : VA
Effectif

• Rendement équipement : VA
Equipement
L ’ANALYSE DYNAMIQUE
LES TABLEAUX DE FLUX

• Analyse dynamique.

• Permet de voir si dégradation ou


amélioration de la situation de l ’entreprise.

• Existe sous différentes formes.


LA CAPACITE D ’AUTOFINANCEMENT
(C.A.F.)

• Ce qui reste en théorie une fois décaissées


les charges et encaissés les produits.

• Résultat plus dotations aux amortissements


plus charges calculées moins produits
calculés.

• Problèmes du résultat sur cessions (plus ou


moins values)
TABLEAU DE FINANCEMENT (I)
Emplois / Ressources

EMPLOISa RESSOURCESb
• Dividendes2 • CAF1
• Acquisition d ’immos3 • Cession d ’immos4
• Augmentation • Réduction d ’immos4
d ’immos3 • Augmentation de
• Remboursement capital5
d ’emprunt7 • Augmentation
d ’emprunt6
 FR > 0  FR < 0
TABLEAU DE FINANCEMENT (I)
Emplois / Ressources

EMPLOIS RESSOURCES

Dividendes CAF
Cessions d ’immos
Acquisitions d ’immos Réductions d ’immos
Augmentations d ’immos
Remboursements d ’emprunt Augmentation de capital
Augmentation d ’emprunts

 FR > 0  FR < 0
TABLEAU DE FINANCEMENT
(II) Variation du BFR

 Besoins  Dégagements

Actif x
Actif x
 Passif x
 Passif x
 Besoins >  Ressources   BFR > 0

 Besoins <  Ressources   BFR < 0


TABLEAU DE TRESORERIE

• Découpage de l’activité en flux correspondant


aux décisions de l ’entreprise
– Flux liés à l ’exploitation avec la notion
d ’ETE
– Flux liés à l ’investissement
– Flux liés au financement

• La somme algébrique des flux donne la


variation de trésorerie
FLUX LIÉS À L ’EXPLOITATION

Capacité d ’autofinancement
- Variation du BFR
= Excédent de trésorerie d ’exploitation (E.T.E)

• Sert à financer les investissements


FLUX LIÉS À L ’INVESTISSEMENT

Acquisition d ’immos
- Cession d ’immos
= Investissement net

• Sert à voir la politique d ’investissements


FLUX LIÉS AU FINANCEMENT

Augmentation de capital
- Distribution de dividendes
+ Augmentation de dettes financières
- Remboursement de dettes financières
= Augmentation des ressources exogènes

• Sert à évaluer la politique de financement


LA VARIATION DE LA TRÉSORERIE

• Somme algébrique des trois flux:


– ETE  flux positif
– Investissements  flux négatif
– Financement  flux positif

• La variation montre une amélioration ou


une dégradation mais ne préjuge pas de
l ’équilibre ou du déséquilibre financier.
L ’ANALYSE PROSPECTIVE
Le plan de
financement
LA CONSTRUCTION D ’UN PLAN DE
FINANCEMENT

1- Analyse de la situation de départ

2- Prévision des besoins

3- Prévision des ressources propres (CAF et


augmentation de capital)

4- Equilibrage du plan
CONNAISSANCE DE LA SITUATION
DE DÉPART

• Equilibre si FR > BFR

• Déséquilibre si FR < BFR

• Analyse statique de fin d ’année


PRÉVISION DES BESOINS
• Investissements incorporels (achats de fonds
de commerce, de brevets…)
• Investissements corporels (achats de
machines, constructions…)
• Investissements financiers (prises de
participation amicales ou hostiles)
• Augmentation de B.F.R.
• Remboursements d ’emprunt
• Distribution de dividendes
PRÉVISION DES RESSOURCES
PROPRES

• C.A.F. prévisionnelle

• Augmentations de capital prévues

• Emprunts programmés dans le temps

• Désinvestissements
EQUILIBRAGE DU PLAN

• Nouvelles ressources à trouver (emprunt


ou augmentation de capital)

• Décalages éventuels d ’investissements

• Augmentation de la profitabilité 
Augmentation de la CAF
Les approches de la création de
valeur
 Manière différente d’appréhension de
la performance

 Trois grandes catégories :


o Celles qui utilisent les données
comptables (mesure interne de la
création de valeur);
o Celles qui utilisent les données de
marché (et reflètent la création de
richesse)
o Celles qui mélangent données
comptables et données de marché
(et qui relient création de valeur et
création de richesse)
1. Les mesures de création de
valeur à base de données
comptables

 Le profit économique (Residual income)

 La valeur stratégique : Elle se décomposée


en une valeur pré-stratégique et la valeur de la
stratégie envisagée. La valeur pré-stratégique
résulte d’une capitalisation au coût du capital,
du résultat d’exploitation après impôt actuel.
La valeur de la stratégie est obtenue
par différence avec la valeur totale.
La valeur totale des actions est
déterminée par actualisation des
cash flows et d’une valeur résiduelle
obtenue par capitalisation d’un cash
flow stabilisé. Le tout étant ensuite
ramené en valeur actuelle, et
diminué de la valeur de la dette.
 Le cash flow return on investment (CFROI)

Proposé par Boston Consulting Group, le


CFROI est le taux de rentabilité interne qui
égalise la valeur des actifs engagés avec les
cash flows attendus sur leur durée de vie
économique. Plusieurs retraitements
comptables sont nécessaires. Si CFROI > Coût
du capital, il y a création de valeur.
 L’EVA (Economic Value Added)

Le principe est celui du profit économique.


Mais l’approche EVA repose aussi sur une
réévaluation des capitaux engagés (le
cabinet Stern et Stewart à l’origine de
l’EVA propose 164 retraitements
comptables pour corriger les difficultés
que rencontre la comptabilité à
représenter la réalité économique:
retraitements des leasings, réintégration
des écarts d’acquisition, amortir les frais
de R&D, etc.)
L’EVA est définie comme le profit
économique déterminé en retenant
ce montant corrigé des capitaux
engagés et du NOPAT.

EVA = NOPAT – (K x Coût du K)


2. Les mesures de la création de
richesse sur la base des données de
marché
 Le taux de rentabilité de l’actionnaire
(TSR : Total Shareholder Return) :

C’est le TRI obtenu par l’actionnaire


grâce aux dividendes et à la plus-
value réalisée lors de la revente de
l’action. Il y a création de valeur si le
TSR > Coût des fonds propres.
 La rentabilité économique annuelle
(AER : Annual Economic Return)

Ce taux de rentabilité est obtenu en


comparant la capitalisation boursière de
fin d’exercice à celle du début d’exercice,
en corrigeant l’écart des dividendes
versés et des augmentations de capital. Il
ya création de valeur si AER > 0.
3. Une mesure mixte : la MVA
(Market Value Added):

Approche mixte utilisant des données


comptables et des données de marché. La
MVA est la différence entre la capitalisation
boursière et la valeur économique des
capitaux engagés par les actionnaires (ou la
différence entre la valeur de marché de
l’entreprise, et la valeur de ses capitaux
engagés totaux, la valeur de la dette étant
incluse des deux côtés).
La difficulté de ce calcul réside comme pour
l’EVA dans la détermination de la valeur des
capitaux engagés.

La MVA peut être interprétée comme la


valeur actuelle des créations de valeurs
futures, telles que les anticipe le marché. Si la
stratégie des dirigeants et les hypothèses
de développement qu’ils retiennent sont
perçues par les marchés comme réalistes, la
MVA se rapprochera de la valeur actionnariale
résultant des créations de valeur anticipées
par les dirigeants. Si tel n’est pas le cas,
soit l’entreprise n’a pas totalement
divulgué l’information, et les dirigeants
doivent améliorer leur communication
financière,
soit la stratégie n’est pas crédible, ce qui est
plus grave.
La variation de la MVA d’une année sur
l’autre peut être retenue comme l’indicateur
de la création (destruction) de valeur
résultant des conséquences à long terme des
décisions prises pendant l’année. Cette
mesure de la performance repose sur la
confiance que l’on accorde au marché
pour valoriser de façon pertinente les
performances de l’entreprise. C’est la MVA qui
sert de base pour le classement des entreprises
par Stern and Stewart.

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