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Les EPIs

Les EPIs
 La dernière possibilité de réduction d’une exposition
respiratoire ou cutanée reste la protection individuelle.
Sans rien changer dans le poste de travail, elle se présente
comme une barrière empêchant les agents chimiques
d’atteindre le corps humain.

 Elle a l’avantage d’être tout de suite disponible et peu


coûteuse. Bien choisie et bien portée, elle peut assurer une
protection très efficace.
 Mais ses inconvénients ne manquent pas : l’agent chimique

dangereux reste présent dans l’environnement de travail et son

efficacité dépend totalement de la volonté de la personne à la

porter.

 Il n’est raisonnable de l’envisager que pour des actions courtes

et exceptionnelles, ou en redondance des mesures techniques

listées précédemment.
Les protections respiratoires

 Le principe d’un équipement de protection


individuelle respiratoire (EPR) est de supprimer le
contact de l’agent chimique avec les voies
respiratoires.

 Plusieurs types de protections existent pour


différentes applications.
Les protections respiratoires
 EPR Filtrants :
 Cette appellation est justifiée pour ceux qui protègent des poussières.
Ils comportent un filtre capable d’arrêter les poussières et les aérosols,
avec une efficacité très variable en fonction de l’étanchéité de la pièce
faciale et de la perméabilité du filtre.

Pièce faciale filtrante


– Demi-masque –
Masque complet
 Leur efficacité, c’est-à-dire la proportion de particules arrêtées
selon la norme NF EN 143, est repérée par le code suivant :

• P1 pour 80 %, P2 pour 94 % et P3 pour 99,95 %.

 Les filtres sont marqués d’une bande blanche. Le phénomène de


colmatage fait que l’efficacité a tendance à augmenter avec
l’usage, jusqu’à opposer une résistance gênante pour la
respiration.

 Mais c’est l’étanchéité avec le visage qui détermine l’efficacité


réelle.
 Les EPR destinés aux gaz et vapeurs fonctionnent par adsorption
sur un support spécial, généralement du charbon actif. Ils sont
équipés de cartouches dont l’adsorbant est spécifique d’une famille
de polluants:
 Le grand problème posé par cette catégorie d’EPR est de
connaître leur autonomie. La durée de port possible est en
effet limitée par le claquage, c’est-à-dire la saturation
commençante du filtre en polluant, et elle est fonction de:

 Une concentration élevée du polluant ne permet pas à


l’adsorption de se faire totalement.

 Une température ambiante élevée limite la quantité


adsorbable.
 Un débit respiratoire élevé réduit la capacité, parce
que l’adsorption demande un temps de contact
minimum. Il varie de 20 à 120 l/min selon l’effort.

 Une humidité de l’air importante entre en


compétition avec les molécules de polluants.
 Compte tenu de la perte de charge créée par le filtre, un masque
respiratoire gagne en confort avec une ventilation assistée, à l’aide
d’un petit ventilateur porté soit sur le masque, soit à la ceinture. Il
faut donc un accumulateur portatif pour l’alimenter.

Masque complet à ventilation assistée – Casque à visière pour ventilation assistée


Cagoule pour ventilation assistée
 EPR isolants :
 Les EPR isolants comportent les mêmes pièces faciales que les
filtrants (masques, cagoules et casques) mais l’air respiré est
pur, indépendamment de la pollution environnante.
 Pour cela, deux sources sont possibles:

1. La première consiste à prendre de l’air propre à l’extérieur à la


zone polluée et à l’amener jusqu’à la pièce faciale par
pompage. C’est l’adduction d’air, qui nécessite des
équipements annexes
Schéma d’une installation d’adduction d’air
Elle pose néanmoins quelques problèmes d’utilisation
:
 équipements annexes (compresseur, épurateur,

tuyaux) à acquérir, installer, entretenir, déplacer ;

Épurateur – Régulateur de débit– Réchauffeur/refroidisseur


 limitation des mouvements par la présence du tuyau
d’adduction d’air. Cela peut être réduit par une
préparation du poste de travail et l’utilisation
d’enrouleurs ou de tuyaux spiralés. Mais les
déplacements importants sont proscrits ;
 mode opératoire à adapter aux mouvements des tuyaux.
ARI (Appareil Respiratoire Isolant)
 Le port d’une source d’air autonome, sous forme de bouteilles
pressurisées, est une autre option possible d’EPR isolant. En effet,
elle conserve l’indépendance de la pureté de l’air respiré vis-à-vis
de l’environnement, en gagnant la liberté complète de mouvement.
Mais elle perd l’avantage de la durée de protection illimitée et
ajoute la contrainte d’un équipement lourd et un peu encombrant.

 Quant à l’autonomie, elle dépend du volume des bouteilles ; en


pratique, elle ne dépasse pas 30 min.
C’est typiquement un équipement de
secours, par exemple pour un
incendie, une fuite massive ou une
asphyxie. Il est primordial de se
rappeler qu’en cas de sous-
oxygénation, seuls les EPR isolants
assurent une protection, car des
erreurs fatales se produisent encore en
utilisant des EPR filtrants dans
Protection des contactes
Les protections des contactes

 Les mains sont le point de contact le plus fréquent avec les


agents chimiques. Le moyen de prévention classique est le
port de gants, qu’il faut choisir en fonction de la résistance
recherchée.

 Selon les circonstances, il faut une résistance chimique,


mécanique ou microbiologique. Le marquage
réglementaire permet d’avoir cette information.
 Le principal inconvénient des gants est de réduire
l’habileté et le sens du toucher, d’autant plus qu’ils
sont épais. Or, la résistance chimique et mécanique
s’accorde mal avec la finesse. En outre, à cause de
leur étanchéité, ces gants enferment la transpiration,
créant ainsi une sensation d’inconfort particulière.
 Protection du visage

 Le visage est très exposé, parce qu’il est


normalement découvert et que le fait de regarder
l’expose souvent directement aux sources de
projection.

 Si la personne porte un masque complet ou une


cagoule, la protection du visage est déjà assurée.
 Si ce n’est pas le cas, par exemple quand il n’y a pas de pollution

volatile, il faut porter une visière et qui s’impose avec des produits

très corrosifs et présents en grandes quantités.

 Les lunettes de sécurité, souvent

imposées en continu, ne protègent que

les yeux, qui sont certes le point le plus

fragile du visage.
 La protection du corps

 Les vêtements de protection contre les risques chimiques sont


assez variés, en fonction du degré de résistance recherché.

 Le plus simple et le plus ancien est la blouse, à réserver aux


laboratoires, en raison de son faible niveau de protection. Le
coton est préférable aux tissus synthétiques, car il brûle mal,
mais absorbe bien les liquides.

 Un bon vêtement de protection doit être enveloppant, tel qu’une


combinaison, avec une matière résistante adaptée aux conditions.
Il existe six types de vêtements normalisés.

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