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Faculté de Médecine d’Alger

Département de Médecine
2ème année de Médecine

LES ANTIGÈNES

K.BELANTEUR
kbelanteur@hotmail.com
2021
INTRODUCTION

Ag

Organisme

Réponse immunitaire

Humoraux (Ac) Cellulaires (LT cytotoxiques)


CLASSIFICATION DES ANTIGÈNES

3 types d’Ag selon leur origine

Allo-Ag

Xéno-Ag

Auto-Ag
INTRODUCTION

Les Ag peuvent être:

Particulaires exprimés sur la membranes des


microorganismes, des cellules, des particules de latex…etc.

Solubles, libres dans le plasma ou la lymphe.


PROPRIÉTÉS FONCTIONNELLES DES ANTIGÈNES

capacité d’un épitope


ANTIGENE à se lier à un Ac ou à
un TCR

capacité d’un Ag à
induire une RI

LT activé

L’antigénicité est basée sur une complémentarité


structurale mais n’exclut pas des réactions croisées.
PROPRIÉTÉS FONCTIONNELLES DES ANTIGÈNES

Cas particulier des haptènes

Haptènes : substances de très faible PM


Sont antigéniques mais non immunogéniques.
Ovalbumine
m-Aminobenzene sulphonate N
NH2 N
Couplage à l’ovalbumine
haptène
SO3 SO3

Pas d’anticorps Ac anti-haptène Ac anti-carrier


CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

A- Facteurs liés à l’Ag

Masse moléculaire:
Le pouvoir immunogénique est en général d’autant plus
fort que la masse moléculaire est plus élevée.
La plupart des Ag ont un PM supérieur à 10.000Da
CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

A- Facteurs liés à l’Ag


État physique et la nature chimique:

Ag particulaires
(Meilleure capture et processing par les CPA).

- Les protéines et les lipopolysaccharides sont de


puissant immunogènes
- Les polysaccharides sont immunogènes pour
certaines espèces.

- Les lipides peuvent se comporter comme des


haptènes.
CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

A- Facteurs liés à l’Ag

Dose de l’Ag:

Quantités trop faibles d’antigène pas de RI


(dose tolérogène à faible dose).

Grandes quantités d’antigène pas de RI


(dose tolérogène à forte dose).
Blocage du SI: induction d’un état de paralysie immunitaire.
Cet état est spontanément réversible. L’Ag étant
progressivement dégradé par l’organisme, il se retrouvera,
au bout d’un certain temps, à la dose qui permet d’obtenir
une stimulation antigénique.
 
CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

B- Facteurs liés à la voie d’administration de l’Ag


CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

C- Facteurs liés à l’état immunitaire de l’hôte

Notion de bon et mauvais répondeurs.


La réponse immunitaire est sous contrôle génétique:
Gènes Ir.
L’introduction d’un Ag chez un hôte déficient en gènes Ir
pas de réponse immunitaire.
CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

Association aux adjuvants

Substances inertes, capables d’augmenter l’immunogénicité d’un


Ag sans intervenir sur sa spécificité lors de leur administration
simultanée avec l'Ag.
• Favorisent leur captation par les CPA et leur libération plus lente
par ces dernières.
• Augmentent la durée de vie de l’Ag.
• Augmentent le temps de contact entre l'Ag et les cellules
immunocompétentes.

 Les effecteurs produits sont spécifiques de l’Ag stimulant.


CONDITIONS DE L’IMMUNOGÉNICITÉ

Les adjuvants: 3 Types:

Adjuvants minéraux: Hydroxyde d’alumine, phosphate de Ca.

Adjuvants huileux utilisables uniquement en expérimentation animale. Le plus


utilisé est l’adjuvant incomplet de FREUND,
qui est un mélange d’huile minérale et d’un émulsifiant.

Adjuvants bactériens: comme les endotoxines bactériennes.


Le plus utilisé en expérimentation animale est l’adjuvant
complet de FREUND qui associe l’adjuvant incomplet à des mycobactéries tuées.

Chez l’Homme, les adjuvants minéraux sont utilisés au cours des


vaccinations.
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques

L’ Ag = mosaïque d’épitopes.

Chaque épitope est reconnu


paratope 

paratope

épitope
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques


  
Un épitope ou déterminant antigénique correspond à une
zone de 1 à 3 nm de diamètre, soit 15 à 18 acides aminés
pour une protéine et 5 à 6 oses pour un polysaccharide.

Épitope se lie spécifiquement avec le site complémentaire


sur l’Ac, le BCR ou le TCR appelé site anticorps ou
paratope.

épitope paratope
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques

L’affinité de l’Ac pour l’Ag est la force de liaison


entre un déterminant antigénique unique
(épitope) et le paratope.

La valence d’un Ag étant le nombre maximum d’épitopes


pouvant se combiner simultanément aux Ac correspondants.
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques


2 types d’épitopes

épitopes épitopes
linéaires conformationels

 
Les lymphocytes B et les lymphocytes T reconnaissent des
épitopes différents à la surface de l’antigéne.

Épitopes T
Épitopes B
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques

Epitopes B T
linéaire (séquentiel) + +
accessible

linéaire (séquentiel) - +
inaccessible

conformationnel + -

reconnaissance reconnaissance
Ag libre Ag associé
épitopes T  épitopes B au CMH
BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les déterminants antigéniques


BASES MOLÉCULAIRES DE L’ANTIGÉNICITÉ

Les réactions croisées


Il existe des réactions croisées entre des Ag différents
réagissant avec le même Ac.
Ce phénomène est dû à la présence de déterminants
identiques ou ayant une similitude de structure.
Certaines réactions croisées peuvent avoir une influence
en pathologie. 
AG THYMODÉPENDANTS ET THYMO- INDÉPENDANTS

a- Les Ag T dépendants

Ag reconnus par les LT et les LB.


 
Les Ag T dépendants représentent la majorité des Ag
auxquels peut se trouver confronté le SI 
 

RI: -IgM, puis autre isotype (IgG, IgA, IgE)


-Forte affinité
-Génération de cellules mémoires
AG THYMODÉPENDANTS ET THYMO- INDÉPENDANTS

b- Les Ag T indépendants:

Petit nombre d’Ag ayant la capacité d’activer les LB sans


l’aide des LT.
Les Ag T indépendants sont de grosses molécules avec
des épitopes répétitifs souvent de nature polyosidique.

Exemple: polysaccharides des pneumocoques,


méningocoque, dextranes, levanes….

RI: -IgM
-Faible affinité
-Sans cellules mémoires.
RECONNAISSANCE DE L’ANTIGÈNE

a-Reconnaissance de l’Ag par les LB


Les LB reconnaissent l’Ag sous sa forme native.
Les épitopes sont accessibles à la surface de
l’immunogène.
 
Ag natif, soluble

Ig de surface

Lymphocyte B
RECONNAISSANCE DE L’ANTIGÈNE

b-Reconnaissance de l’Ag par les LT

Les épitopes reconnus par les LT


sont enfouis à l’intérieur de l’Ag. LT
Ils deviennent accessibles par apprêtement
de l’Ag, processus qui fragmente une TCR
protéine en petits peptides qui se combinent
Molécules
aux molécules du CMH . du CMH
I ou II
Peptide
Les complexes peptide-CMH sont présentés antigénique
à la surface des cellules infectées ou
des cellules présentatrices d’Ag.
  

La reconnaissance de l’Ag par les LT


est restreinte au CMH.
RECONNAISSANCE DE L’ANTIGÈNE

-c-Reconnaissance des super-antigènes

Les superantigènes sont des toxines de nature protéique


capables de stimuler un grand nombre de lymphocytes.

•Pas d’apprêtement ou processing


•Pas de présentation par les molécules HLA
•induisent une activation polyclonale des LT et LB
indépendante de la liaison épitope/paratope.

Ils se lient sur le versant externe des molécules HLA-II


et du TCR.
RECONNAISSANCE DE L’ANTIGÈNE

-c-Reconnaissance des super-antigènes


RECONNAISSANCE DE L’ANTIGÈNE

Exemples de super-Ag

- Entérotoxines du staphylocoque, à l'origine de toxi-


infection alimentaire ou de Sd de choc.

- Protéines A et G du staphylocoque capables de se lier au


BCR indépendamment du site Ac et d'activer de façon
polyclonale les LB.
APPLICATIONS DES ANTIGÈNES

En diagnostic:
nombreuses préparations servant à:
- La préparation d’Ac spécifiques indispensables aux
dosages, détection et identification d’ Ag.
- La détection, identification et dosage d’Ac spécifiques.

En thérapeutique:
Vaccin: - Ag solubles ou particulaires,
- Vivants/atténués, tués ou modifiés.
Allergènes : Désensibilisation.
CONCLUSION

L’Ag est à la base des RI spécifiques.


Le caractère étranger à l’organisme, la composition et la
complexité chimique, le PM, la dose antigénique et la
présence ou non d’adjuvant influent sur son
immunogénicité.

La liaison spécifique épitope-paratope représente


l’antigénicité de l’Ag.

Les LB reconnaissent l’Ag sous sa forme native.


Les LT reconnaissent un fragment peptidique de l’Ag
et présenté en association avec une molécule du CMH.

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