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• Introduction :

• L’argile est une matière première utilisée depuis la haute antiquité. L’abondance naturelle
• et la disponibilité immédiate des argiles expliquent leurs grandes utilisations à travers les temps. Au
• début du 18éme siècle, le concept d’argile a été évalué à partir des premières analyses chimiques
• réalisées sur le Kaolin ; c’est juste au 20éme siècle et grâce aux travaux effectués en diffraction de
• rayons X et en granulométrie que les chercheurs ont pu donner la définition correcte de l’argile.
• De nos jours l’utilisation des argiles, notamment celles qui sont riches en 𝑆𝑖𝑂2et 𝐴𝑙2𝑂3, grâce à
• leurs propriétés, les argiles sont utilisables pour différentes applications. Outre la fabrication de
• matériaux de construction, elles sont utilisées, à titre d’exemple, pour l’élaboration de matériaux
• polymères ou encore le raffinage d'huile alimentaire, la cosmétique ou la médecine, dans l’industrie
• pharmaceutique et dans la poterie,… [1]
• Dans ce chapitre nous donnerons une description à l’adsorbant de type argile, et plus
• précisément le kaolin sur lequel se basent nos travaux ensuite nous exposons les paramètres de
• classification nécessaires pour révéler la nature et les propriétés de notre support adsorbant.
La genèse des argiles du sol commence dans la
frange d’altération des matériaux basaltiques, dans
un milieu humide et riche en cations,
Les conditions de l'altération sont représentées ici par les éléments climatiques, puisque l'évolution superfi¬ cielle se
développe au contact de l'enveloppe atmosphérique, caractérisée par un certain nombre de paramètres : pression,
pluviosité, température, humidité atmosphérique, dont les valeurs moyennes et extrêmes (moyens ou absolus) sont
au niveau du globe reportées dans le tableau I.

Mais, suivant les paramètres pris en considération, l'action climatique peut être de deux sortes, car elle porte, soit
sur la nature de la phase argileuse caractéristique, soit sur Y état de cette phase (en particulier du point de vue de
l'hydratation).

* Station de Science du Sol, INRA, 78000 Versailles, France.

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• 3. Mécanisme de l’argilogenése :
• 3.1 Héritage et altération:
• Les minéraux argileux résultant de la destruction des roches, peuvent soit rester sur place (argiles résiduelles, ex: argiles à
silex, argiles de décalcification) soit être transportées sur de longues distances (ex: argiles des fonds océaniques).
• En fonction des roches mères et du climat, les minéraux argileux résultant sont différents. En climat froid : l'altération est
faible, les minéraux sont argileux sont identiques ou peu différents des minéraux de la roche (illite et chlorite), ils sont hérités
de la roche d’origine. En climat chaud et humide, l'hydrolyse est poussée, la kaolinite se forme en milieu drainé, les smectites
en milieu confiné. En climat tempéré, humide, l'altération est modérée, il apparaît des interstratifiés, des illites et chlorites
dégradées, de la vermiculite.

• 3.2 Néoformations en milieux confinés:

• Les argiles fibreuses se forment dans des croûtes calcaires, dans des zones à climat à saison sèche marquée, dans des milieux
évaporitiques sursalés:
• *néoformation de sépiolite par concentration des ions par évaporation (bassin lacustre actuel de Sommières, de Ghassoul au
Maroc).

• Certains minéraux argileux se forment en dehors des sols à partir des ions en solution.
• Néoformation de glauconie (illite ferrifère) dans les vases littorales.
• Néoformation des "argiles rouges des grands fonds" (smectites ferrifères provenant des vases calcaires et siliceuses et des
cendres volcaniques).
3.3 Transformations des minéraux argileux:

Les minéraux néoformés ou hérités peuvent évoluer pour prendre un nouveau statut
en équilibre avec le nouveau milieu. On distingue les transformations par dégradation
(soustraction d'ions) et par aggradation (par fixation d'ions supplémentaires). Ces
transformations ont lieu aussi bien au cours de l'altération que de la diagénèse.

Ex.: Kaolinite -----> Chlorite


Smectites ------> Illite
• 4- Nature des minéraux argileux:

• Selon le climat, l'origine des minéraux est variable:

*héritage: à partir de la roche-mère


*transformation: à partir d'autres minéraux argileux
*néoformation: formés à partir des ions transportés par l'eau du sol.

• La nature de la roche-mère joue un rôle:

* l'altération d'une roche acide, comme le granite, donne plutôt de la kaolinite


* l'altération d'une roche basique, comme le basalte, donne plutôt des smectites.
Titre :occurence des minéraux argileux dans le sol en
fonction du climat.
Signification paléoclimatique des
argiles :
Les minéraux argileux et leurs sources en Atlantique Nord:

Les minéraux argileux en Atlantique Nord dérivent principalement de l'érosion


mécanique et chimique des continents.
En général les particules fines en Atlantique Nord sont issues de trois
sources rocheuses principales :

1) source précambrienne du Canada, du Groenland et/ou de la Scandinavie.


2) matériel paléozoïque jeune de l'est du Groenland, du NW de l'Europe et/ou la Scandinavie.
3) source volcanique provenant de l'Islande et de la ride médio-océanique
Identification et analyses des argiles :

Les roches argileuses sont caractérisées par leur maille élémentaire. Quatre niveaux d’organisation de l’argile
peuvent être distingués (image 2). La maille se répète de façon périodique pour former un
réseau ou couche tétraédrique d’atomes, une combinaison de couches est appelée
feuillet, un empilement de feuillets forme un cristal. Ce réseau cristallin est identifié par
diffractométrie aux RX (rayons X).

Schéma de faisceau de rayon


X sur un réseau cristallin
Identification des minéraux argileux par diffraction des rayons X(DRX):

La méthode d’étude des argiles, non spécifique à ceux-ci, est la diffraction aux rayons X.
Son principe est l’envoi d’un rayon X sur le minéral qui sera réfléchi sous une incidence
donnée, dans une direction donnée par la composition des feuillets silicatés superposés.
Pour un faisceau monochromatique de longueur d'onde donnée, λ, abordant, sous un
angle Θ une famille de plans atomiques, séparés les uns des autres d'une distance d
(distance réticulaire), les atomes diffusent cette onde dans toutes les directions et, dans le
cas où les rayonnements renvoyés par les plans successifs sont en phase.
La XRD est le procédé privilégié pour la spéciation de l'argile, notamment les argiles gonflantes telles que les smectites.
La minéralogie de l'argile peut fournir un indicateur critique de la présence de minéralisation. Cette technologie
possède un nombre d'applications importantes pour les argiles :

Indication de présence de minéralisation


Indication de phases à grains fins
Compréhension des textures minéralogiques et distribution du calibre des grains pour des activités de traitement
Diffractogramme des argiles A et K. Les indices I, K et Q
correspondent aux indexations des pics de diffraction de l’illite,
du kaolin et du quartz respectivement.
Capacité d’échange cationique :
Les argiles ont la capacité de fixer de façon réversible des cations en solution, la capacité
d’échange cationique et définie comme étant la concentration totale des sites superficiels
disponibles aux cations. Ce paramètre est exprimé en quantité de charge par unité de masse
milliéquivalents pour 100g (meq /100g) ou elle s’exprime en centi-mol.kg-1.
Le principe général d’évaluation de la capacité d’échange cationique (CEC) consiste à mesuré la
quantité totale fixée d’un cation indicateur introduit en excès dans une suspension argileuse. Cette
mesure est souvent réalisée à pH fixe puisque la capacité d’échange cationique est tributaire aussi
du pH suite à la présence des groupements silanols et alumineux sur les surfaces latérales
susceptible de se protoner ou de se déprotoner .

Capacité de gonflement et d’adsorption :


Généralement, toutes les argiles possèdent une capacité de former facilement des
complexes lamellaires par l’insertion des molécules d’eau ou organique dans l’espace interfoliaire
(Figure II.9). Ce phénomène est appelé gonflement, le degré de gonflement ou degré d’hydratation
varie d’une famille argileuse à une autre [21].
Les smectites, les vermiculites et les minéraux interstratifiés sans parmi les argiles qui se
caractérisent par une capacité d’expansion beaucoup plus importante que celles des autres espèces
argileuse. L’incorporation d’eau est réversible à la pression atmosphérique et dépend de la
température et de l’humidité relative (la pression de vapeur d’eau) de l’air: plus l’air est humide,
plus l’argile pourra incorporer de l’eau jusqu’à sa limite de saturation. La plupart des phyllosilicates
possédant de telles propriétés de gonflement sont classés dans la famille de smectites [

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