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Université de Blida

Faculté de Médecine
Département de Pharmacie
Laboratoire d’hydrologie-bromatologie

ANALYSES PHYSICO-
CHIMIQUES DES EAUX Présenté par :
NATURELLES DR : Merzougui maitre assistante en Hydrologie-

2-Eléments liés à la potabilité Bromatologie Médicale


PLAN

Introduction.
I. Chlorures.
II.Azote et dérivés
III.
Matières organiques.
IV.Phosphates.
V. Sulfates.
Conclusion.
2
Introduction
Une eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la

rendant propre à la consommation humaine.

Les standards de référence dans ce domaine diffèrent selon les époques et les pays. Le

concept de « potabilité » varie à travers le monde, fruit d'un contexte historique,

scientifique et culturel local.

3
Les critères de potabilité d’une eau :

L’eau potable est le produit alimentaire le plus surveillé, les normes de


qualité de l’eau potable sont très rigoureuses.
Elles consistent en 63 paramètres divisés en 7 groupes et contrôlés
régulièrement afin que sa qualité soit conforme aux normes ,
Paramètres
organoleptiques

Paramètres
physico-chimiques

Paramètres
microbiologiques

Critères de potabilité
Paramètres concernant les
Période pluvieuse
substances indésirables

Paramètres concernant
des substances
toxiques

Pesticides et produits
apparentés
Eaux adoucies ou
déminéralisées
Parmi les critères de potabilité, nous avons les paramètres chimiques dont la
présence est possible mais qui font l’objet de normes très sévères, d’où notre objectif
qui consiste en une étude physico-chimique de ceux qui s’avèrent les plus
importants:
-Chlorures,
- Matières organiques,
- Phosphates,
- Composés azotés,
- Composés soufrés. 6
Les éléments liés à la potabilité :

• Ce sont des indicateurs chimiques de pollution.


• Ce sont les premiers à voir leurs concentrations
augmenter en cas de pollution.
• Leur présence dans l’eau potable est un indice de
contamination fécale et d’un cross connexion
entre le réseau d’eau potable et le réseau
d’assainissement.
Pourquoi ??
Les éléments liés à la potabilité :

• Car les chlorure, l’azote, les phosphates et les matières


organiques sont des déchets que l’homme rejette chaque
jour dans les réseaux d’assainissement (selle et urines) en
plus des bactéries coliformes.

• Pour juger de la potabilité de l’eau; ses éléments doivent


être déterminés en même temps et complétés par l’analyse
microbiologique.
Pour chaque élément on définie 3 normes :

La concentration acceptable :
La concentration admissible :
si on dépasse cette valeur la
La valeur guide : c’est la c’est la limite supérieure de
qualité de l’eau diminue mais
teneur idéale qui doit être potabilité au-delà de la quelle
sans avoir de graves
atteinte. l’eau présentera un danger
répercussions sur la santé de
pour le consommateur.
l’homme.
1-Chlorures

10
Chlorures

• L‘ion chlorure Cl- est un atome de chlore chargé d’un


électron supplémentaire; c’est un ion négatif (anion), dit
halogénure.
• C’est un anion majeur des eaux naturelles outre les HCO₃⁻
et les SO42-.
• Ils contribuent à la conductivité électrique des cours d’eau.
• Ils confèrent une saveur désagréable à l’eau.
Chlorures
Origine naturelle

 Les eaux provenant des régions granitiques sont pauvres en


chlorures alors que les eaux des régions sédimentaires en
contiennent davantage
 La teneur en chlorures augmente généralement avec le degré de
minéralisation de l’eau
 Dans les zones côtières : par Infiltration d’eau de mer dans la nappe
ou un lessivage superficiel en cas de forte pluie

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Origine humaine

La pollution apporte aux eaux de surface des quantités


appréciables de chlorures, les excrétions humaines, en
particulier l’urine, riche en chlorures
Les eaux usées sont toujours plus riches en chlorures que l’eau
de distribution publique
C’est pourquoi une augmentation de la teneur en Cl⁻ dans un
réseau d’eau potable peut parfois être signe d’infiltration
d’eaux usées !

13
Origine industrielle
Certains rejets industriels présentent de très fortes
concentrations en chlorures.
Exemple : l’utilisation de l’acide chlorhydrique HCl pour le
décapage des métaux tels que le cuivre ou l’acier.

Le déneigement des routes : le sel de gemme : un sel qui fait


fondre la neige et le verglas, utilisé en grandes quantités dans
les pays froids et particulièrement en hiver

14
Chlorures
Dosage

Argentimétrie et eaux relativement claires, peu chargées en

mercurimétrie chlorure.
Potentiométrie eaux colorées ou troubles rendant difficile

l’appréciation des virages colorimétriques.


flux continu pour les mesures en série.

Chromatographie Doser des traces de chlorures.

ionique
15
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de Argentimétrique
MOHR
• Principe :

Les ions chlorures sont précipités en milieu neutre à l’état de


chlorure d’argent (AgCl) par une solution titrée de nitrate d’argent
(AgNO3). L’indicateur de fin de réaction est le choramte de

potassium (K2CRO4) qui, en présence d’un excès d’ions argent forme


un précipité rouge caractéristique du chromate d’argent. 16
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de Argentimétrique
MOHR
• Principe :

pH acide le chromate d’argent étant soluble

pH alcalin formation d’un précipité noir d’oxyde d’argent.

Ce dosage doit être réalisé en milieu neutre

17
Chlorures
Dosage Méthode titrimétrique :

Méthode de MOHR Argentimétrique

• Mode opératoire :
Dans un erlenmeyer de 250 ml :
 Mettre 100 ml d’eau à analyser.
 Ajouter 2 à 3 gouttes d’acide nitrique pur. ( PH acide)
 Une pincée de carbonate de chaux.
 3 gouttes de solution de chromate de potassium à 10 %.
 Titrer à l’aide de la solution de nitrate d’argent jusqu’à apparition
d’une teinte rougeâtre.
 Soit V le nombre de millilitres de nitrate d’argent 0,1 N utilisés.
18
LA méthode de Mohr

AgNO3 0.1N

100 ml d’eau+ 3 gttes HNO3


pur+ 3 gttes de K₂CrO₄ à 10%.
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de Argentimétrique
MOHR
• Réactions mises en jeu :

Ag+ NO3- + Cl- AgCl + NO 3-


Précipité blanc

2(Ag + NO3-) + 2K + CrO42- Ag2CrO4 + 2(K + NO3-)

soluble jaune précipité rouge


20
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de Argentimétrique
MOHR
• Expression des
résultats :
1L AgNO3 1N 1eq 35,5 g Cl ⁻ 58,5 g NaCl

n ml AgNO3 N/10 0,1n meq n3,55 mg Cl ⁻ n5,85 mg NaCl

0,1n meq PE=100 ml


[Cl⁻] = n meq/l
[Cl⁻] 1000 ml
21
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de Argentimétrique
MOHR
• Expression des
résultats :
1L AgNO3 1N 1eq 35,5 g Cl ⁻ 58,5 g NaCl

n ml AgNO3 N/10 0,1n meq n3,55 mg Cl ⁻ n5,85 mg NaCl

n3,55 mg Cl⁻ PE=100 ml


[Cl⁻] = n . 35,5 mg Cl⁻/l
[Cl⁻] 1000 ml
22
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
Argentimétrique
– Dans le cas d’eaux très peu minéralisées (teneur en
chlorures inférieure à 30 mg/L).
– Dans le cas d’eaux contenant des sulfures, des thiosulfates
ou des matières organiques en quantité importante.

23
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
Argentimétrique
• Principe :
Les chlorures sont précipités en présence d’acide nitrique par
un excès de nitrate d’argent titré. L’excès de sel argentique est
déterminé par une solution titrée de thiocyanate de potassium en
présence d’alun de fer.

 La fin de la réaction est indiquée par la formation d’un


24
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
Argentimétrique
• Principe :

Domaine de travail: pH<2 = PH ACIDE

pH > 2: Fe 3+
precipitant s/forme Fe(OH) 3
pH > 7.5 : précipitation de AgOH (précipité noir).

25
Chlorures
Méthode titrimétrique :
Dosage
Argentimétrique
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
• Mode opératoire :
 Dans une fiole conique de 250 ml :
 100 ml d’eau filtrée.
 Une quantité connue de nitrate d’argent 0,1 N en excès.
 Soit V le volume de nitrate d’argent utilisés.
 Ajouter 5 ml d’acide nitrique concentré.
 Puis 2 ml d’alun ferrique.
 Titrer l’excès de nitrate d’argent par
le thiocyanate 0,1 N jusqu’à coloration rougeâtre persistante.
 Soit v le nombre de millilitres de thiocyanate versés.
26
Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
Argentimétrique
• Réactions mises en jeu :

Ag+NO3- + Cl- AgCl + NO3-


Précipité blanc

2(Ag+NO3-) + KSCN AgSCN + KNO 3

KSCN + Fe3+ (FeSCN)2+ (rouge) 27


Chlorures
Dosage
Méthode titrimétrique :
Méthode de CHARPENTIER-VOLHARD
Argentimétrique
• Calculs
:
1l AgNO 1N 1eq 35.5 g Cl⁻ 58.5 gNaCl
3

(10-n) ml AgNO3 N/10 0.1(10-n) meq (10-n)3.55 mg Cl⁻ (10-n) 5.85 mg NaCl
 
[Cl⁻] =(10- n)meq/l

[Cl⁻] = (10-n)35.5 mg Cl⁻/l

[Cl⁻] = (10-n)58,5 mg NaCl /l


28
Chlorures
Normes

JO algérien 2014 :Concentration maximale admissible : 500 mg/l Cl-


L’OMS recommande pour la teneur en chlorures des eaux destinées à la
consommation humaine une valeur guide de 250 mg de cl/l. 29
Chlorures
Effets et nuisances

Le régime alimentaire d’un adulte doit absolument lui fournir plus de 600 mg
de chlorures qui constituent d’ailleurs l’anion le plus abondant du corps humain.

Les eaux chlorurées alcalines sont laxatives, mais généralement les chlorures
présents dans l’eau potable n’ont pas de conséquences toxiques pour l’homme,
même à des fortes concentrations (1000 mg/l). Cependant, ils peuvent être
préjudiciables aux personnes atteintes de maladies rénales ou cardio-vasculaires.

30
Chlorures
Effets et nuisances

Des concentrations élevées de chlorures nuisent au goût de l’eau en lui


conférant une saveur salée à partir de 250 mg/l surtout lorsqu’il s’agit de
chlorure de sodium. Mais le seuil gustatif demeure très variable selon les
individus.

Des teneurs élevées de chlorure accélèrent


les phénomènes de corrosion (canalisations de
distribution…).
31
2-Phosphore

32
Introduction

Le phosphore (P) est largement répandu dans la nature: c’est


le onzième élément le plus abondant parmi les éléments de la
croûte terrestre (0,12 %).

On le rencontre dans les eaux de drainage et les sols, soit à


l’état de sels minéraux, soit sous la forme de combinaisons
complexes avec la matière azotée du sol.

Sur un plan quantitatif, le phosphore constitue le cinquième


élément constitutif des êtres vivants, après le carbone,
l’hydrogène, l’oxygène et l’azote.
Phosphates
1-Nature et Origine

1-Origine agricole :

Les engrais agricoles  naturels (rejets d’animaux=fumier) ou


synthétiques sont riches en phosphore et en azote , utilisés pour
l’agriculture afin d’entretenir ou d’améliorer la fertilité du sol.

34
Phosphates
1-Nature et Origine

-2-Origine industrielle :

A partir des rejets d’industries agro-alimentaires (les


conservateurs) ou encore industries de fabrication des
lessives.

35
Phosphates

1-Nature et Origine

3-Origine urbains :

Chaque habitant rejette 3 à 4 g de phosphore, provenant


principalement des détergents(tripolyphosphates de sodium TPPS)
et des poudres à lessiver,

Les phosphates excrétés par l’urine représentent environ 25 à 50 %


des rejets domestiques de phosphore (sous forme de phosphates
inorganique).
Phosphates

-Les différentes formes du phosphore

Le phosphore peut exister dans les eaux en solution ou


en suspension, à l’état minéral ou organique.

37
Les différentes formes du phosphore Phosphates

Le phosphore organique :
Différentes formes du élément constitutif de
biomolécules comme les
phosphore phospholipides et les
phosphoprotéines.

Polyphosphates linéaires
(pyrophosphates)
Le phosphore minéral : dérivé
de l’acide phosphorique
comme les orthophosphates
(PO43-, H2PO4-, HPO42-), ou
condensé comme les
polyphosphates.
polyphosphates cycliques
(métaphosphates).

38
Phosphates

3-Les différentes formes du phosphore

3-1-Les phosphates minéraux (inorganiques) :

Les orthophosphates :
C’est à l’état d’ion orthophosphates que le phosphore est assimilable par les
plantes. c’est sous cette forme que l’on dose les phosphates par colorimétrie).

Ils servent à la préparation des engrais phosphaté,

39
3-1 – Phosphates inorganiques :

 orthophosphates sont les sels de l’acide


phosphorique H3PO4. le radical orthophosphate,
PO43- est tétraédrique : -3

O
O- P O- p

O- O- O-
 Cette structure ortho tend à se polymériser avec
formation de polyphosphates linéaires ou cyclique
HYDROLYSE
CONDENSATION

41
Phosphates

3-Les différentes formes du phosphore

Les phosphates minéraux (inorganiques) :

Les polyphosphates :

- Linéaires : Obtenus par condensation de deux ou


plusieurs molécules d’H3PO4 avec élimination
d’une molécule d’eau.

42
Phosphates

3-Les différentes formes du phosphore

Les phosphates minéraux (inorganiques) :

Les polyphosphates :

- Cycliques : encore appelé métaphosphates, ont pour


formule générale: (PO43-)n. Les plus importants sont les tri-
et les hexa-métaphosphate. Ils sont très solubles et
fortement alcalin et de plus, ce sont des agents séquestrant
les ions Ca, Mg et d’autres cations bi ou trivalents.
43
Phosphates
Les différentes formes du phosphore
Les phosphates minéraux (inorganiques) :

Les polyphosphates :
Ils sont employés dans les eaux de chaudières comme adoucisseurs et comme inhibiteur de corrosion.
En solution, ils se réhydratent et se convertissent en orthophosphates .

 Leur hydrolyse est accélérée par l’augmentation de Tº, les acides et les bactéries, ainsi, les
polyphosphates qui avaient séquestré des ions Ca et Mg précipitent sous forme d’orthophosphates, elle a
lieu dans les chaudières, dans les cours d’eau récepteurs d’effluents ou dans les bouteilles
d’échantillonnage.

Les méta phosphates sont utilisés dans les détergents comme adjuvants des agents tensioactifs pour lutter
contre la dureté.

44
Phosphates

3-Les différentes formes du phosphore

3-2 -Les phosphates organiques :

Entrent dans la composition de la


matière vivante au niveau de l’os, qui Le di et le triphosphate
sont constitués en grande partie de d’adénosine (DPA, TPA) jouent un
Ca3(PO4)2 auquel est associé le fluor rôle essentiel dans les cellules,
ainsi que dans les cellules de entre autres pour emmagasiner
nombreux organes et du système l’énergie.
nerveux.

45
4/ Dosage des composés phosphorés :

• Le phosphore existe dans les eaux en solution ou en suspension, à l’état


minéral ou organique.

• L’hydrolyse en milieu acide fait apparaître le phosphore hydrolysable et la


minéralisation le phosphore organique.

• Chaque fraction (phosphore en solution ou en suspension) est séparée


analytiquement en orthophosphates, phosphore hydrolysable et phosphore
organique.

• La teneur en phosphates est exprimée en mg de P 2O5 /l. 


Analyse
Le prélèvement: Phosphates
 Effectuer le dosage des orthophosphates dans les 24 heures qui suivent le prélèvement,
conserver à 4°C.
 Acidifier à l’acide sulfurique (pH < 2) les échantillons destinés au dosage des
polyphosphates et du phosphore total si les dosages sont effectués au-delà de 48h.
 Pour différencier le phosphore soluble de l’insoluble, filtrer l’échantillon sur membrane
de 0,45 µm et doser immédiatement après.

47
Phosphates
Dosage des orthophosphates
Analyse
Par spectrophotométrie d’absorption moléculaire :
principe :
En solution acide et en présence de molybdate d’ammonium, les
orthophosphates donnent un complexe phosphomolybdique qui, réduit par
l’acide ascorbique, développe une coloration bleue susceptible d’un
dosage spectrophotométrique. à une longueur d’onde λ = 700-800 nm

Le développement de la coloration est accéléré par l’utilisation d’un


catalyseur, le tartrate double d’antimoine et de potassium.
48
Analyse

Réactifs :
 Solution d’acide sulfurique H2SO4.
 Solution de molybdate d’ammonium à 40 g/l.
 Solution d’acide ascorbique à 20 g/l ou en poudre.
 Solution étalon mère KH2PO4 à 5 mg de P2O5/l.
Mode opératoire :
• Vérifier le pH de l’échantillon qui doit être compris entre 2 et 7,
l’ajuster si nécessaire. La gamme étalon est préparée en même
temps que le dosage. Pour cela, prendre une série de 8 tubes à
essai ayant la même section et opérer de la façon suivante :
Qu’est ce qu’une gamme étalon?
Et une courbe d’étalonnage ?

50
Phosphates
Dosage des orthophosphates
Analyse Etablissement de la courbe d’étalonnage :
Introduire dans une série de fioles jaugées de 25 ml :

N° des fioles T 1 2 3 4 5
Solution étalon de phosphore (P2O5) à 1 mg 0 1 5 10 15 20
(ml)

Eau permutée (ml) 20 19 15 10 5 0


Acide ascorbique 20 g/l (ml) 1 1 1 1 1 1
Réactif sulfomolybdique (ml) 4 4 4 4 4 4
Correspondance en mg de phosphore 0 0,001 0,005 0,01 0,015 0,02
51
Analyse

Mesure
Lire les densités optiques au spectrophotomètre entre 700-800 nm et tracer
la courbe d’étalonnage, se reporter à la courbe pour avoir la teneur en
phosphates dans l’échantillon.
Expression des résultats : la teneur en phosphore peut être exprimée
en mg/L de P, de PO43- ou de P2O5.

Y=ax+b
Phosphates

Dosage des orthophosphates


Analyse

Par flux continu :

Adaptation de la méthode basée sur la formation d’un


complexe phosphomolybdique en milieu acide

Par chromatographie ionique

53
Phosphates

Analyse Détermination des phosphates hydrolysables

Les poly phosphates minéraux, sont transformés par hydrolyse, en milieu


acide minéral concentré, en orthophosphates et dosés sous cette forme.
Cette méthode détermine la somme des polyphosphates et de
l’orthophosphate contenus dans l’échantillon.
 La différence entre l’orthophosphate dosé avant et après hydrolyse donne
la quantité de polyphosphates en équivalents de phosphates.

54
Dosage spectrophotomètrique des
orhophosphates. Selon la méthode
précédente.

Hydrolyse acide
Ortho P (libre) (ac minéral fort) Ortho P libre.
+ +
Ortho P (issus
Poly P
H+ de l’hydrolyse
minéraux des PPM)

Eau à analysé

Poly P minéraux = ortho P (après hydrolyse) – ortho P libre(avant hydrolyse)

Tous les résultats sont exprimés en mg de P2O5/l


Phosphates

Analyse Détermination du phosphore total et du


phosphore organique

 Le phosphore total est dosé, après minéralisation de l’échantillon par


digestion oxydative : il s’agit d’une oxydation poussée qui transforme les
polyphosphates organiques et minéraux en orthophosphates.
 La digestion oxydative se fait en milieu acide et à chaud en présence
d’acide nitrique HNO3 et d’acide sulfurique H2SO4 (1V/5V) et on porte à
l’ébullition puis on laisse refroidir et on neutralise par addition d’une base.

56
Phosphates

Analyse

Détermination du phosphore total et du phosphore organique

 Phosphates totaux = OP + P minéraux + P organiques


 P organiques = P totaux – (OP + P minéraux)

57
Phosphates
Analyse

Hydrolyse acide Polyphosphates et


Les polyphosphates Orthophosphates des orthophosphates
initialement présents.

Minéralisation
Phosphore organique
 persulfate
Orthophosphates Phosphore total
 digestion à l’aide d’un mélange
d’acide nitrique et d’acide sulfurique.

Ptotal = Porganique + Ppolyphosphates + Porthophosphates 58


Phosphates
Normes et conséquences

59
Phosphates
Normes et conséquences

Le journal officiel de la République Algérienne N°13 du 09


mars 2014 fixe une valeur indicative à 5 mg de P2O5 /L

Une teneur élevée en phosphates est un signe de


contamination par les eaux usées, urines et matières fécales.
Ou une contamination par les engrais phosphatés.

60
Phosphates
Impact des phosphates dans les eaux

Sur la santé

Le phosphore est un élément essentiel pour le métabolisme


humain, dont les besoin quotidien sont de l’ordre de 1 à 1,5
gramme. Sa carence peut entraîner faiblesse, anorexie et
douleurs osseuses.
A doses élevées, les sels de pyrophosphates (P2O7) et
métaphosphates (PO3-) peuvent inhiber l’utilisation des sels de
calcium et engendrer nausées, diarrhées, hémorragies gastro-
intestinales, ulcérations, atteintes rénales et hépatiques.
En revanche, l’orthophosphate ne constitue pas un risque pour
la santé.
61
Phosphates
Effets et nuisances sur l’environnement

Le phosphore n’est pas en lui-même un élément toxique


pour la faune et la flore aquatiques, mais c’est en trop
grande quantité qu’il devient nocif et entraîne le phénomène
d’eutrophisation de l’eau ;
C’est-à-dire la modification et la dégradation d’un milieu
aquatique, lié en général à un apport excessif de substances
nutritives qui augmentent la production d’algues et
d’espèces aquatiques.
Il en résulte une véritable dégradation de la vie aquatique
qui peut compromettre l’utilisation de ces eaux en vue de la
production d’eau destinée à la consommation humaine.

62
III-Dosage de la matière organique
dans l’eau
III. Matières organiques
I. 1. Définitions :
Matière organique
Le terme matière organique regroupe une somme importante et hétérogène de
substances et composés carbonés d’origine végétale et animale.
Ainsi, la nature des matières organiques peut être définie de différentes
façons :
-nature chimique : lipides, protéines, composés humiques,
-nature granulométrique,
-nature compartimentale.
64
1-Nature et Origine

• Elle dérive de la • à savoir la


décomposition des pollution par les
matières végétales et rejets industriels
animales surtout des
et les déjections
produits du
métabolisme des humaines.
organismes vivants.
Origine Origine
naturelle humaine
3-Dosage de la matière organique

 Le plus souvent les diverses fractions de la matière organique sont évaluées en


totalité (somme de toute la matière organique) par des approches globales faisant
appel à diverses caractéristiques communes à ces composés ou à certains d’entre
eux :le caractere le plus utilisé pour le dosage de la matiere organique dans l’eau
potable est :

– leur caractère oxydable, qui est évalué grâce à des oxydants tels que :
le permanganate de potassium (indice permanganate)
Indice permanganate

Définition :
L’indice permanganate d’une eau est la concentration en masse
d’oxygène en relation avec la quantité d’ions permanganate,
consommée par un échantillon d’eau, dans des conditions définies.
Il correspond à une mesure conventionnelle pour évaluer la
contamination d’un échantillon d’eau faiblement chargé en matière
organique. 67
Méthode indirecte en double retour

Principe :
■ Le test consiste à mesurer en milieu acide la
quantité d’oxygène utilisée
• pour la réduction du permanganate de
potassium par les matières oxydables
• contenues dans une eau.
2-Dosage
Réactifs utilisés :
- Solution oxydante de KMnO4 à N/80.
- Solution réductrice d’oxalate d’ammonium à N/80.
- Acide sulfurique N/2 pour augmenter le pouvoir oxydant de KMnO 4.
Solution de NaHCO3 saturée. 
Mode opératoire 2-Dosage
Le protocole se décompose en 4 étapes :
1. Acidifier l’ – échantillon et le porter à 98 °C
2. Ajouter le permanganate de potassium (solution titrée) et maintenir
l’ébullition pendant 10 minutes (± 15 secondes) : au cours de cette phase,
le permanganate de potassium sera consommé par les matières oxydables
contenues dans l’échantillon
3- Après 10 minutes (± 15 secondes) d’ébullition, ajouter de l’oxalate de
sodium (solution titrée) en excès, pour réduire le permanganate de potassium
qui n’a pas été consommé
4- Doser l’oxalate de sodium en excès pendant que la solution est encore
chaude par une solution titrée de permanganate de potassium.
Réactions mises en jeu

Réduction du permanganate par les matières oxydables :


MnO4- + 8 H+ + 5 e- Mn2+ + 4 H2O

Réduction du permanganate en excès par un excès d’oxalate, puis dosage


de l’oxalate en excès par du permanganate, selon les réactions suivantes :
C2O4 2- 2 CO2 + 2 e-
MnO4 - + 8 H+ + 5 e- Mn2+ + 4 H2O
L’équation globale du dosage étant :
2 MnO4 - + 5 C2O4 2- + 16 H+ 2 Mn2+ + 10 CO2 + 8 H2O
71
III. Matières organiques
I. 4. Mesure ( mode opératoire): b. Milieu acide

5ml 5ml oxalate de sodium


25ml EA KMnO4(0,01n)
5ml H2SO4 Ebullition Ebullition
2mol/l 10 min 10 min

KMnO4
n1: dosage
n0 : blanc

n 72
2-Dosage
Expression des résultats :

 mg d’ O2/l  1 mg d’ O2/l = 3,95


mg de KMnO4/l mg de KMnO4/l
L’indice permanganate (IP), exprimé en milligrammes d’oxygène par litre
d’échantillon, peut alors se calculer comme suit :
IP (mg/L O2) = (V1 – V0) . t . 8. 1000/ Véchantillon
Expression dans laquelle on peut remplacer t par sa valeur calculée
précédemment,
avec : t : normalité de la solution de permanganate de potassium utilisée
(voisin de 0,01 N).
V1 : volume en mL de la solution de permanganate de potassium
consommé pour l’échantillon.
73
III. Matières organiques
I. 5. Intérêt :

 C’est une valeur qualitative et son interprétation doit être liée à


d’autres caractéristiques chimiques de la pollution comme les composés
azotés.
 Utilisée pour les eaux peu chargées.

74
III. Matières organiques
I. 6. Normes :

Références Normes (5 mg d’O2/l)


Normes algériennes 5
(journal officiel 2014)
Norme algérienne 3
(ADE)
France, OMS 5
75
CONSEQUENCES ET INTERPRETATION

Une eau riche en matières organiques doit toujours être suspectée de contamination
bactériologique ou de pollution chimique à cause d’infiltration d’eaux usées ou de
matières animales ou végétales en décomposition.
N’agissant pas directement sur la santé humaine la matière organique n’est pas
directement nocive, elle risque de réagir avec les composés halogénés utilisés dans le
traitement de l’eau et donner des sous produits toxiques tel que les trihalomethanes.

- la matière organique est souvent à l’origine de colorations ou de mauvais goûts


rebutants pour le consommateur .
Posant donc un réel problème de santé publique, la MO justifie les
précautions réglementaires et les dispositions que doivent être prises les
producteurs d’eau 76
IV. Composés azotés
.1. Généralités:
Le carbone, l’hydrogène et l’oxygène sont les principaux constituants des
substances organiques et des matières vivantes. D’autres éléments
interviennent dans cette matière et dans les cycles biologiques
d’assimilation, puis de décomposition. Les plus importants sont l’azote et le
phosphore ainsi que d’autres.

Les dérivés de l’azote constituent la partie la plus importante de l’analyse


chimique de la potabilité. Celle-ci doit être entreprise sur un échantillon très
récent et parfaitement conservé. 77
II. Composés azotés
II.1. Généralités:
Azote total (78% de l’ atmosphère)

Azote Azote
organique minéral

Protéines,
Ammoniaque,
polypeptides,
nitrites,
acides aminés,
nitrates.
urée. 78
Tableau: Diverses formes de l’azote

FORME DE FORMULE DEGRE EXEMPLE


L’AZOTE CHIMIQUE D’OXYDATION
Azote organique
N- -III Urée
Azote ammoniacal NH3 NH4+Cl-
NH4+ -III Chlorure
d’ammonium
Azote moléculaire
N2 0 Azote de l’air
Azote des nitrites Na+NO2-
NO2- +III Nitrite de sodium
Azotes des K+NO3- 79
II. Composés azotés
II.3. Cycle de l’azote:
Pour juger du degré de pollution- récente ou ancienne –d’une eau, il faut
bien connaitre les relations entre les diverses formes de l’azote, la
vitesse des différentes inter-conversions possibles. Il faut aussi doser
séparément chaque forme d’azote.

Cycle de
l’azote
80
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal (NH3/NH4+):
 Formes ionisées (ion ammonium, NH4+),
 Formes non ionisés (gaz ammoniac, NH3).

C’est un produit normal de la biodégradation de l’azote organique


(protéines, acides aminés, urée...).
Il traduit habituellement un processus de dégradation incomplète de la
matière organique, donc une pollution récente.

Les eaux naturelles ou usées contiennent toujours une faible quantité


d’azote ammoniacal. 81
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
Origine
• Eaux de pluies.
• Décomposition des déchets animaux et végétaux,
sols tourbeux et marécageux (végétaux).
• Les rejets industriels, humaines et agricoles
(engrais, cokerie, fabriques de glaces).
 Eaux souterraines:
• La dénitrification bactérienne ou par des sables organiques qui
82
renferment des minéraux contenant du fer (ex: glauconie).
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
Mesure Choix de la [NH4+], ions
méthode interférents

Méthodes sans Méthode après


entrainement à la vapeur entrainement à la vapeur
Eaux peu chargées Eaux chargées
Méthode par flux continu.

1. La méthode au bleu d’indophénol. . Les méthodes titrimétriques.


Les méthodes de Nessler (méthode de
référence).
Chromatographie ionique. 83
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
1. Méthode au bleu d’indophénol:

Principe:
En milieu alcalin et en présence de
nitroprussiate qui agit comme un catalyseur,
les ions ammonium traités par une solution de
chlore pour les transformer en
monochloramine et de phénol donnent du bleu
d’indophénol susceptible d’un dosage par
spectrométrie d’absorption moléculaire. 84
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
1. Méthode au bleu d’indophénol (mode opératoire):

• 20 ml de l’eau à analyser, • 20ml d’eau distillée


• 1 ml de nitroprussiate de • 1 ml de nitroprussiate
sodium et de phénol, de Na+ et de phénol,
• 1 ml de solution chlorée. • 1 ml de solution chlorée.

Echantillon Témoin

Spectrophotomètre à 630 nm

85
Courbe d’étalonnage
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
1. Méthode au bleu d’indophénol:

N° des fioles T I II III IV V VI

Solution fille étalon à DO


1mg/l 0 1 2 5 10 15 20
d’ammonium (ml)
Eau permutée qsp (ml) 100 100 100 100 100 100 100

Correspondance en mg/l 0 0.01 0.02 C0.05 0.1 0.15 0.20


d’ammonium

86
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
Principe général de la distillation

Eau tiède

réfrigérant

NaOH distillat

Eau froide H2BO3-,NH4+


NH4 + NH3 +H2O

ballon Chauffe ballon


87
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
. Méthode titrimetrique:

Principe:
On dose le NH3 dans le distillat par addition d’un acide fort, de normalité
connue en présence d’un indicateur coloré convenable ou à l’aide d’un pH mètre
(neutralisation à pH= 4.5).
On opère en présence d’un témoin (eau distillée exempt de NH3).
Remarque : Elle est valable pour des teneurs supérieures à 2 mg/l.
88
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
5. Méthode titrimetrique:
une solution
d’acide sulfurique
N/10

indicateur coloré
(Tashiro en général)

distillat 89
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
5. Méthode titrimetrique (expression des résultats):
+
1L H₂SO₄ 1N 1eq 14g N 18g d’NH 4

(n1-n0) 1,4 mg N PE (V d distillat)

[NH4+] 1000 ml

[NH4+] = (n1 –n0) x1400 / PE mg d’N /l

[NH4+] mg NH4+ /l =[NH3] en mg d’N/l x 1.28


90
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
6. La méthode de Nessler:
Le réactif de Nessler est un mélange, en milieu alcalin, d’iodure de potassium KI
et d’iodure mercurique HgI2. En présence d’ammoniac, on obtient un composé
jaune orangé :

HgI₂ + 2KI [HgI ₄]² ⁻+ 2K ⁺

2[HgI₄]²⁻ +2 NH₃ 2 NH₃HgI₂ +4 I ⁻

2 NH₃HgI₂ NH2HgI3+ NH4+ I⁻


L’intensité de la coloration est proportionnelle à la quantité d’azote ammoniacal
91
contenue dans l’échantillon.
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
6. La méthode de Nessler:
N° des fioles T I II III IV V VI VII Ech

Solution étalon à 0 1 2 5 10 15 20 25
10mg/l d’ammonium
Eau distillée (ml) 50 49 48
420
45
nm35
40 30 25

Eau à analyser 50

Réactif de Nessler 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Solution de tartrate 2 2 2 2 2 2 2 2 2
(ml)
Correspondance en mg/l 0 0,01 0,0 0,05 0,1 0,1 0,2 0,2
92
d’azote 2 5 5
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
6. La méthode de Nessler:

Expression des résultats: mg NH4+ dans la prise d’essai de distillat.

Interférence:
En plus de la couleur et de la turbidité, de nombreuses substances contenues
dans l’eau peuvent interférer (chlore, sulfures, fer, calcium et magnésium) et
précipitent en milieu alcalin.
On les élimine par une série de traitements préliminaires.
93
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
Normes (mg NH4+ /l):

• Norme algérienne: ≤ 0,5.


• OMS: ≤1,5..

94
II. Composés azotés
II.4. l’azote ammoniacal:
Conséquences
 pH [6,5-8,5] NH 4+ peu toxique.

 l’efficacité du traitement de désinfection ↘

NH4+ + Cl- NH4Cl

 Il peut servir de nutriment pour des micro-organismes


95
responsables de saveurs et odeurs désagréables.
II. Composés azotés
II.5. L’azote organique:
Origine

o Produits organiques synthétiques industriels.


o Installations agroalimentaires.
o Rejets domestiques et agricoles.
o Origine naturelle (décomposition des végétaux,
animaux) ou de leurs métabolismes (acides
aminés, proteines).
96
II. Composés azotés
II.5. L’azote organique:
Mesure

N organique=Azote Kjeldahl - Azote de


l’ammonium

N organique = Azote total(Nkt) – (Azote


ammoniacal + azote nitrique + azote nitreux)

97
II. Composés azotés
II.5. L’azote organique:
Mesure de l’azote Kjeldahl (NTK)
Principe:

1. Minéralisation de la matière organique en milieu acide, en présence de


catalyseur et à température élevée,

Matière organique + Acide + catalyseur NH4+ + autres produits de réaction

2. Ajout d’une solution d’hydroxyde de sodium pour déplacer en ammoniac l’azote


ammoniacal formé,
NH4++ OH- NH3 + H2 O 98
II. Composés azotés
II.5. L’azote organique:
Mesure

3. Entraînement à la vapeur (distillation) de l’ammoniac,

NH3++ H3BO3 NH4+ + H2BO3

4. Dosage par titrimétrie ou par spectrophotométrie, L’azote ammoniacal seul


est ensuite dosé selon le même principe, sans effectuer l’étape de
minéralisation

99
II. Composés azotés
II.5. L’azote organique:
Normes

Expression des résultats:


mg NH4+ dans la prise d’essai de distillat.

Norme Algérienne < ou égale à 1 mg d’Nk/l

100
II. Composés azotés
II.6. L’azote total:
Principe:
Les composés azotés présents dans l’eau sont oxydés en nitrates dans un
autoclave par une solution alcaline de persulfate.
Les nitrates sont ensuite réduits en nitrites et dosés par l’une des méthodes
décrites ci-après.
L’oxydation de l’azote peut aussi être obtenue par rayonnement ultraviolet.

NGL = N total = N organique + N minéral = N organique + N-NH4+ + N-NO2- + N-NO3-

Expression des résultats : mg d’N / l.


101
Les nitrites
(NO2-)
I. Introduction N
O
O

• Les nitrites sont considérés comme polluants très


nuisibles à la santé de l'être humain et au animaux. Le
taux doit être contrôlé régulièrement, un taux
important survient en général lorsque l'eau est
surchargée en matières organiques, et que les
bactéries ne sont pas suffisantes pour les
transformer en nitrates.
• Représentent l’état d’oxydation +3 de l’azote ;
• Ils se trouvent sous forme de sels de l'acide nitreux.
• Le nitrite présent dans l’eau potable n’a ni goût, ni
odeur, ni couleur. Seule une analyse chimique permet
de détecter la présence de nitrite dans l’eau.
II. Origine

• L’oxydation partielle de l’azote ammoniacal sous


l’action des bactéries nitrifiantes de type
Nitrosomonas, et Nitrococcus en milieu aérobie.
• La réduction des nitrates par les bactéries
dénitrifiantes (nitrate réductase positive) en
milieu anaérobie.

O2 O2
II. Origine

 Origine industrielle:
 Les nitrites sont utilisés pour inhiber la
corrosion des réservoirs dans les stations de
traitement des eaux.
 Le nitrite de sodium utilisé comme agent de
conservation des viandes et des poissons salés
ou fumés, ainsi que de certains fromages

 Origine agricole : l’utilisation intensive d’engrais


azotés,
III. Dosage

Le choix de la méthode est fonction de la teneur de


l’eau en nitrites :
• La méthode au réactif de Zambelli : peut être
appliquée pour des teneurs en ions NO ₂⁻ supérieure à
50 μg/l.
• Méthode à la sulfanilamide (de Griess): elle a une
sensibilité plus élevée de l’ordre de quelques μg/l.
III. Dosage

Principe
général:
Acide sulfanilique
Acide nitreux (Amine aromatique)

Réaction de diazotation

Composé coloré
Phénol ou Amine
Diazonium
Détermination colorimétrique ou
spectrophotomètre
1.Méthode de Griess (à la sulfanilamide) 

Principe:
• En milieux acide (pH= 02), les nitrites présents dans l’eau
agissent avec l’acide para-sulfanilique pour donner un
diazonium qui réagit à l’aide d’un tampon acétique avec
l’alpha-naphtyl-amine après chauffage à 80 ° C. Ce qui
donne un composé azoïque de coloration rouge.

• L’intensité de la coloration est proportionnelle à la teneur


en NO2- et est mesurée par un spectrophotomètre à 543
nm par rapport à une gamme étalon préparée à partir d’une
solution mère de nitrite de sodium NaNO2 à 1 mg/l d’N
nitreux.
1.Méthode de Griess (à la sulfanilamide) 

Réactifs:

 Acide orthophosphorique (d = 1,70).


 Réactif de diazotation
 Solution mère étalon d’azote nitreux (NO2) à 100 mg/l
 Solution fille étalon d’azote nitreux (NO2) à 1 mg/L
Mode opératoire:
1/ Établissement de la courbe d’étalonnage :
 Introduire dans une série de fioles jaugées de 50 ml:

 Effectuer les lectures au spectromètre à la longueur d’onde de


543 nm. Construire la courbe d’étalonnage
Mode opératoire:
2/ Dosage de l’échantillon:
 Introduire 50 ml d’eau à analyser dans une fiole jaugée
puis poursuivre le dosage comme pour la courbe
d’étalonnage.
 Tenir compte de la valeur lue pour le témoin.
 Se reporter à la courbe d’étalonnage.
2. Méthode au réactif de Zambelli 
Principe:
L’acide sulfanilique en milieu chlorhydrique (HCl) en présence
d’ion ammonium (NH₄⁺) et de phénol, forme avec les ions NO₂⁻
un complexe jaune dont l’intensité est proportionnelle à la
concentration en nitrites et mesurée spectrophotométriquement
2. Méthode au réactif de Zambelli 

Réactifs:

 Ammoniaque pure
 Réactif de Zambelli 
 Eau distillée (exempte d’ions NO2⁻)
 Solution mère étalon a de NO₂⁻ à 0.23 g/l 
 Solution fille étalon d’ions NO₂⁻ à 0.0023 g/l 
Mode opératoire:
1/ Etablissement de la courbe d’étalonnage:
Dans une série de fioles de 50 ml et numérotées introduire en
agitant après chaque addition :
B I II III
Solution fille étalon à 0.0023 g/l de 0
NO2- (ml)
Eau déionisée QSP 50 ml
Réactif de Zambelli 2 ml
Agiter vigoureusement et laisser reposer 10 minutes
Solution d’ammoniaque pure 2 ml
Correspondance en mg NO2⁻/l 0

Effectuer la lecture au spectrophotomètre à la longueur d’onde


de 435 nm et tenir compte de la valeur lue pour le témoin.
Mode opératoire:
1/ Dosage de l’échantillon:
• Prélever 50 ml d’eau à analyser,
• Ajouter 2 ml de réactif de Zambelli
• Agiter et laisser au repos 10 minutes
• Ajouter ensuite 2 ml d’ammoniaque pure ;
• Déduire la teneur en nitrite de l’échantillon à partir de la courbe
d’étalonnage.
Expression des résultats:

Pour une prise d’essai de 50 ml, la courbe donne directement


la teneur en azote nitreux (NO2), exprimée en mg/ litre d’eau
Les résultats peuvent être exprimés en mg de NO2-- /l.

Sachant que :
1 mole de NO₂⁻ 1 mole d’N nitreux
46 g 14 g
46 mg 14 mg
IV. Normes et interprétation

 Norme algérienne de potabilité des eaux de


consommation NA 6360 fixe la concentration
maximale acceptable en nitrites dans l’eau
potable:

CMA = 0,1 mg NO2-/l


• Le dosage des nitrites est peu pratiqué au laboratoire à cause
de leur présence transitoire dans l’eau. Ils peuvent être
présents dans les eaux mais à des doses faibles
• Leur présence à un taux supérieur à 0,1 mg de NO₂⁻ /l laisse
supposer la présence de matières organique en voie
d’oxydation.
• Cependant, pour l’interprétation définitive des résultats, il
sera nécessaire de tenir compte des teneurs en NO3⁻, en
azote ammoniacal, en matières organiques et de l’examen
bactériologique. Il est important de signaler que les eaux en
contact avec certains terrains et certaines conduites peuvent
contenir des nitrites indépendamment de toute souillure.
Les nitrates
(NO3-)

• Représentent la forme azotée souvent la plus présente dans


les eaux naturelles.
III. Origine
Origine naturelle :

• Les nitrates sont naturellement présents dans le sol et les eaux.


• Sous l’influence de microorganismes, la matière organique se
dégrade peu à peu et se transforme

 L’ammonification : transformation de l’N org en N ammoniacal


 La nitrification : transformation de l’N ammoniacal en N
nitrique (NO₃⁻)

• Cette évolution de l’azote dans le sol se fait en double sens avec


un retour de l’azote minéral à l’état organique par des
microorganismes
III. Origine
Origine agricole +++:

• Cette pollution est engendrée par l’emploi abusif de:


 déchets organiques riches en azote
Les engrais agricoles sous toutes les formes: organique ou
minérale tel que les engrais N P K.

• Une partie des engrais agricoles est assimilé par les plantes,
l’excèdent est entrainé par le ruissèlement des eaux de pluies soit
 À travers le sol et le sous sol pour rejoindre les nappes
aquifères.
 Ou encore être entrainé en surface pour rejoindre les eaux
superficielles.
III. Origine
Origine urbaine:
• Les eaux usées d’origine domestique.
• Les eaux pluviales (pluie ou ruissellement urbain).
Un être humain rejette 15 gr d’N total / jour
Soit: 5,475 kg d’N/an
Soit: 24,250 g de nitrates / an

Décharges publiques:
Origine industrielle: Eaux usées industrielles.
IV. Dosage
• Le choix de la méthode dépend de la teneur de l’eau en nitrates
et les interférences probables.
Les méthodes sont :

 Spectrométrie d’absorption moléculaire : rapide mais


beaucoup d’interférences, applicable aux quantités comprises
entre 1 et 5 µg N/l.
 Méthode par réduction au cadmium : applicable pour les
faibles teneurs 0,01 et 1 mg d’N/L
 Méthode par flux continu.
 Méthode par chromatographie ionique : pas d’interférence,
applicable aux teneurs supérieures à 1 mg/L,
1/ Méthode par spectrométrie d’absorption moléculaire
Méthode au salicylate de sodium: Méthode de référence
normalisée ISO 7830
Principe:
En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du
para-nitro-salicylate de sodium, coloré en jaune et susceptible
d’un dosage spectrométrique.
Le dosage se fait par une gamme d’étalon préparée à partir d’une
solution de KNO3

+ Jaune
Salicylate de Na Nitrate Para-nitrosalicylate
de Na
1/ Méthode par spectrométrie d’absorption moléculaire

Réactifs:
• Solution de salicylate de Na à 10 g/L à renouveler toutes les
24 h.
• Acide sulfurique concentré (d = 1,84).
• Solution d’hydroxyde de sodium 
• Solution mère étalon d’azote nitrique à 100 mg/L
• Solution fille étalon d’azote nitrique à 5 mg/L.
Etablissement d’une courbe d’étalonnage:
• Dans une série de capsules de 60 ml, introduire
successivement :

• Attendre 5 minutes puis évaporer à sec au bain-marie ou dans


une étuve portée à 75-80 °C
Etablissement d’une courbe d’étalonnage:

• Effectuer les lectures au spectromètre à la longueur d’onde de


415 nm.
1/ Méthode par spectrométrie d’absorption moléculaire

Mode opératoire:

• Introduire 10 ml d’eau dans une capsule de 60 ml.


• Alcaliniser faiblement avec la solution NaOH.
• Poursuivre le dosage comme pour la courbe d’étalonnage.
• Effectuer les lectures au spectromètre à la longueur d’onde
de 415 nm et tenir compte de la valeur lue pour le témoin.
Se reporter à la courbe d’étalonnage.
1/ Méthode par spectrométrie d’absorption moléculaire

Expression des résultats:

• La courbe d’étalonnage donne directement la teneur en azote


nitrique exprimée en mg/L d'eau.

• Les résultats sont exprimés en mg NO3-/l :

62 g de NO3-- 14 g de N nitrique.

C'est la méthode utilisée au Centre National de Toxicologie


(CNT) pour le dosage des nitrates dans l'eau.
2/ Méthode par réduction au cadmium

Principe:
En milieu légèrement alcalin (pH 8 à 9), les ions nitrates sont
réduits en nitrites par passage sur une colonne de réduction
constituée de cuivre déposé sur du cadmium.
Les nitrites sont ensuite dosés par la méthode de Griess.

La teneur en azote nitrique de l’échantillon est obtenue par la


différence entre l’azote ainsi déterminé et l’azote nitreux
préexistant avant la réduction.

La méthode décrite pour le dosage des nitrates dans l’eau de


mer est applicable aux eaux naturelles.
3/ Méthode par flux continu
Automatisation da la méthode de réduction par cadmium
Principe: Même principe que la méthode par réduction au
cadmium

Cette méthode est préconisée par le laboratoire central de la SEAAL


et de l'ANRH pour la détermination analytique des nitrates dans
l'eau.
4/ Méthode par chromatographie ionique

Principe : (dosage simultané des anions)

 Séparation des constituants ioniques d’un mélange par


différences de répartition de ces corps
V. Normes
 Les normes algériennes:
La Norme Algérienne 6360-1992 de potabilité des eaux de
consommation est inspirée des normes de l'OMS et des normes
prescrites dans les directives de la Communauté Economique
européenne (CEE).
La Concentration Maximale Admissible (CMA) = 50 mg
NO₃⁻/l

 Les normes françaises:


• Teneur limite des nitrates dans les eaux de consommation=
50 mg NO₃⁻/l
Nitrates, Nitrites
et santé
 Les nitrates ne sont pas des substances étrangères
à notre organisme puisque nous en synthétisons. De
plus, nous en ingérons inévitablement et
régulièrement.

 On les retrouve parfois en quantité importante dans


notre alimentation:
• Légumes verts
• Sels nitrés utilisés en tant qu'additif alimentaire
dans les viandes séchées qu'il protège contre les
agents pathogènes et auxquelles il confère leur
couleur rouge sombre
• Eaux de boisson
• L'ion nitrate, n'est pas très réactif dans
l'organisme humain.
• Il subit des transformations diverses sous
l'influence des conditions physico-chimiques du
milieu et de la présence de bactéries.
• Le nitrite est en fait le responsable de la
toxicité potentielle du nitrate en raison de son
pouvoir oxydant puissant.
I. Métabolisme du nitrate chez l’homme
 Nitrate alimentaire (exogène):

Dans la cavité buccale 5 à 8


% du nitrate ingéré est
réduit en nitrite par les
bactérie

Dans l’estomac (ph<2) le


nitrite favorise la formation
de composés N-nitrosés en
80 % du nitrate présence d’amines IIaires,
alimentaire est et d’oxyde d’N en présence
éliminé dans de composés réducteurs.
les urines
II. Toxicité du nitrate et du nitrite

Dans des conditions favorisant la conversion du nitrate en nitrite,


c'est le nitrite qui exerce une toxicité directe et non plus le
nitrate.

 Toxicité aigue : La dose létale 50 (DL50) est estimée à:


• Nitrates: 70 à 500 mg NO₃⁻/kg
• Nitrites: 200mg de NO2-/kg
 Toxicité à court terme : L'ingestion de nitrite pendant
plusieurs semaines s'accompagne d'une méthémoglobinémie,
d'une réduction de l'activité motrice, d'une augmentation de
l'hématocrite et de modifications histopathologiques de
certains organes.
 Toxicité chronique: Cancérogénicité, génotoxicité,
tératogénicité
II. Toxicité du nitrate et du nitrite
Méthémoglobinémie:
• Elle est du à l’oxydation du fer ferreux Fe2+ de l’hémoglobine en
fer ferrique Fe3+ par les nitrites et les nitrates réduits en nitrites
• La méthémoglobine forme une liaison irréversible avec l'O2 et
devient donc incapable d’assurer son rôle de transporteur
d’oxygène vers les tissus

Conséquences : une anoxie tissulaire qui se traduit par une


cyanose des tissus voir une asphyxie
Sujets prédisposés : les nourrissons de moins de 06 mois, F.
enceintes, sujets âgés, déficitaires G6PD, déficitaires en nitrates
réductase
II. Toxicité du nitrate et du nitrite

Maladie du bébé bleu

Les bébés qui consomment de l’eau ou dont les biberons


contiennent de l’eau possédant des concentrations élevées de
nitrite peuvent développer une méthémoglobinémie, appelée
également maladie bleue. En cas de concentrations élevées de
nitrite dans l’eau, le manque d’oxygène peut provoquer la mort du
nourrisson.
Cancérogénicité:

Les composés nitrosés: (nitrosamines et les nitrosamides)


sont formés à partir du nitrite en milieu acide. Les conditions de
cette réaction sont optimales dans l'estomac.

 Le tissu humain métabolise les nitrosamines en espèces actives


alkylantes et en puissants composés électrophiles qui attaquent
des macromolécules nucléophiles comme l'ADN induisant ainsi
des mutations génétiques et des aberrations chromosomiques
dont peut résulter l'activation d'oncogènes cellulaires et par
conséquent des transformations néoplasiques.
EAUX MINÉRALES
NATURELLES
EAUX DE
SOURCE
Sulfates

144
Sulfates

Généralités

Le soufre se rencontre dans l’eau sous diverses formes : (cortège soufré)

Soufre libre (colloïdal).


Soufre total (hydrogène sulfuré H2S, sulfures S2- , sulfites SO32- ,

thiosulfates S2O32-; Sulfates SO42-).

145
Sulfates
Origine

Les eaux naturelles contiennent pratiquement toujours des


sulfates, en proportions très variable.

146
Sulfates
Origine

Leur présence résulte de la légère solubilité du sulfate de calcium


des roches gypseuses et de l’oxydation des sulfures répandus dans les
roches.

Pyrites
147
Sulfates
Origine

Les eaux traitées au sulfate d’aluminium (floculation) sont, par là


même, enrichies en sulfates.

148
Sulfates
Origine

Nombreuses sont les industries qui déversent dans le milieu


naturel des effluents chargés en sulfates : tanneries, industries
papetière et textile.

149
Sulfates
Origine
L’oxydation du sulfure d’hydrogène
et des oxydes de souffre émis dans
l’atmosphère entraîne, lors des
précipitations, l’acidification des lacs
et des rivières ainsi qu’une
augmentation de leur teneur en
sulfates.
- Provient aussi des eaux thermo-minérales.
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Sulfates
Dosage

Pour le dosage des sulfates, l’analyste a le choix entre plusieurs


méthodes :
– La méthode gravimétrique, longtemps considérée comme une
méthode de référence, est d’une mise en œuvre assez longue et fait
appel à une certaine expérience de la manipulation. Elle convient à des
concentrations supérieures à 10 mg/L.

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Sulfates
Dosage

Pour le dosage des sulfates, l’analyste a le choix entre plusieurs


méthodes :
– Les méthodes néphélométriques, directe ou par flux continu, sont
d’un mise en œuvre plus aisée et se prêtent bien à la série.

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Sulfates
Dosage

Pour le dosage des sulfates, l’analyste a le choix entre plusieurs


méthodes :
– La méthode par chromatographie ionique convient à des concentrations
supérieures à 1 mg/L.

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Sulfates
Dosage

Méthode gravimétrique

Les ions SO4-2 sont précipités à l’état de sulfate de baryum et


évalués gravimétriquement. Le précipité est séché à 110°C puis
pesé.
SO4-2 + BaCl2 → BaSO4 + Cl2

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Sulfates

peser refroidir dans dessiccateur. Calciner four à 550°C

Méthode gravimétrique refroidir dans un dessiccateur

Dessiccation à l'étuve à 110°C

20 ml BaCl2 10 % Laver à l'alcool puis à l'éther


2ml d’HCl à 10%
Décanter
pH < à
4
entraîner le précipité resté avec de l'eau
100 ml d'EA bouillante

→ repos → Décanter le liquide surnagent


(précipitation
complète)
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Sulfates
Dosage Expression des résultats:

H2SO4 BaSO4

98 mg 233, 34mg x = p. 0,4201 mg H2SO4 PE=100ml


Teneur de SO4 en H2SO4 1000ml
x p mg BaSO4
Sulfates
Normes et conséquences

Selon l’OMS la teneur en sulfates doit être inférieure à 250 mg/l


de sulfates

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Sulfates
Normes et conséquences

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Sulfates
Effets et nuisance

Les ions sulfates sont par eux-mêmes peu toxiques. Des doses
comprises entre 1 et 2 grammes ont un léger effet purgatif chez l’adulte.

Cependant, des concentrations inférieures peuvent affecter les


enfants et les nouveaux consommateurs d’eau qui n’y sont pas habitués
(troubles gastro-intestinaux et diarrhéiques). La consommation régulière
d’eau chargée en sulfates fait disparaître ces effets laxatifs.

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Sulfates
Effets et nuisance

 Des teneurs supérieures à 300 mg/l tendent à accélérer les


phénomènes de corrosion des systèmes de distribution.

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Conclusion

L’eau utilisée pour la production d’eau destinée à la consommation humaine


contient un nombre de composants à éliminer totalement ou partiellement, mais
elle contient aussi des éléments bénéfiques pour la santé.
Il est donc nécessaire de caractériser précisément sa composition afin de connaître
les paramètres à corriger, et pouvoir la traiter correctement d’où l’importance d’une
part, de la qualité des analyses physico-chimiques qui sont fournies, et d’autre part, de
l’interprétation qui en est faite.
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