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DIFFICULTES COMPTABLES

LE RETRAITEMENT DU LEASING
LE RECOURS AUX RENTES
VIAGERES

Préparé par: Supervisé par:


Mlle. Houda Ghallab M. Abdelaziz Al Mechatt

M. Zakaria Razgui
DIFFICULTES COMPTABLES

PLAN
Partie I: LE RETRAITEMENT DU LEASING
I- ASPECT JURIDIQUE
I-1) Définition du D.O.C.
I-2) Définition du Code de Commerce.

II- ASPECT COMPTABLE


II-1) Norme marocaine
II-2) Norme Internationale (IAS)

III- ASPECT FISCAL


III- 1) Au regard de L’IS et de L’IR
III- 2) Au regard de La TVA

IV- ASPECT FINANCIER


IV- 1) Comptes de situation
IV- 2) Comptes de résultat
LE RETRAITEMENT DU LEASING
I- ASPECT JURIDIQUE

I-1) Définition du D.O.C.

L’article 627 du D.O.C. stipule :

« Le louage de choses est un contrat par lequel l’une


des parties cède à l’autre la jouissance d’une chose
mobilière ou immobilière, pendant un certains temps,
moyennant un prix déterminé que l’autre partie
s’oblige à lui payer ».
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I- ASPECT JURIDIQUE
I-2) Définition du CDC
Le code de commerce a réservé le titre V au crédit bail :
L’article 431 du CDC stipule :
« Constitue un contrat de crédit bail, conformément aux dispositions de l‘article 8 du
dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice
de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle :
1) toute opération de location de bien d’équipement, de matériel ou d’outillage qui
quelle que soit sa qualification, donne au locataire, la possibilité d’acquérir, à
une date fixée avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un
prix convenu tenant compte, au moins pour partie, des versement effectués à
titre de loyer (crédit-bail mobilier) ;

2) toute opération de location de biens immobiliers à usage professionnel,


achetés par le propriétaire ou construits pour son compte, qui, quelle que soit
sa qualification, permet au locataire de devenir propriétaire de tout ou partie
des biens loués au plus tard à l’expiration du bail (crédit-bail immobilier).
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II- ASPECT COMPTABLE

II-1) Norme marocaine

a) Définition
Le crédit-bail, moyen de financement des immobilisations, donne à l’utilisateur du bien :
- d'une part , un droit de jouissance
- d'autre part, la possibilité d'acquérir le bien concerné soit en fin de contrat,
soit au terme de périodes fixées à l’avance moyennant le paiement du prix convenu.
Les sommes versées par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriétaire sont
dénommées "redevances " ou "loyers".
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COMPTABLES
II- ASPECT COMPTABLE
b) - Comptabilité de l’utilisateur du bien donné en crédit bail

Le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas
levé l’option d'achat.

Dans le compte de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur au titre de la
période de jouissance constituent des charges d'exploitation. Les "redevances" ou
"loyers" doivent être enregistrés au débit du compte 6132 : "Redevances de crédit-bail".

Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachées aux "redevances"


ou "loyers" non acquittés qui concernent la période écoulée doivent figurer dans les
comptes de tiers concernés.

Le cas échéant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la période d'utilisation


postérieure à la date de clôture du bilan font l’objet d'un rattachement à la période à
laquelle ils se rapportent. (charges constatées d’avance)

Lorsque l’utilisateur devient propriétaire du bien en levant l’option d'achat dont il est
titulaire, il doit inscrire cette immobilisation à l’actif de son bilan pour un montant établi
conformément aux règles applicables en matière de détermination de la valeur d'entrée.
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II- ASPECT COMPTABLE

c) - Information des tiers

Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour
se procurer des biens d'équipements donnent dans l’ETIC les informations
requises dans le tableau B 10.

Ces informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle


qu'aurait vue l’entreprise si elle avait acquis en toute propriété les biens pris en
crédit bail, compte tenu de ses modalités particulières de paiement.
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II- ASPECT COMPTABLE
d) Problèmes particuliers
 L’avance ou le premier loyer :

Est-il une charge à répartir ?


Est-il une redevance crédit bail tout comme les ultérieures ?
Est-il une avance sur acquisition d’immobilisation ?

 La levée d’option d’un immeuble:

S’agissant des immeubles, la valeur résiduelle est à répartir entre le coût du terrain
et celui des constructions.
De quelle façon doit-on le faire?

 L’indemnité sur levée anticipée :

Est elle une charge financière ou un élément du coût d’acquisition du bien?


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II- ASPECT COMPTABLE
d) Problèmes particuliers (suite)
 L’utilisateur du bien est lui-même le maître d’ouvrage :
 Le maître reçoit les acomptes selon les états d’avancement des travaux,
les comptabilise en tant que des avances clients (compte:4421);
 Il facture la totalité à la société bailleresse et constate la vente;
 Cette dernière procède à la location de l’immeuble et l’entreprise
enregistre normalement ses redevances

 La levée d’option avant le terme du contrat:


 Cas des sociétés immobilières. Ce cas même prévu par la définition donnée
par le CDC n’existe pas au Maroc

 Le lease back :

L’opération de lease back consiste en deux opérations traitées normalement


à savoir:
- La cession du bien;
- La Location du bien.
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II- ASPECT COMPTABLE
II-2) Norme Internationale
L’IAS 17 distingue deux formes de contrat de location à savoir :
• contrat de location-financement;
• contrat de location simple.

Un contrat de location est classé en tant que contrat de location-financement s’il


transfère au preneur la quasitotalité des risques et des avantages inhérents à la
propriété.
Ces contrats de location-financement doivent être immobilisés.

Un contrat de location est classé en tant que contrat de location simple s’il ne
transfère pas au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à
la propriété.

Ces contrats de location simple sont à constater dans les charges


d’exploitation
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II- ASPECT COMPTABLE
Exemples: Les exemples de situations qui conduiraient normalement à ce
qu’un contrat soit classé en tant que contrat de location-financement sont les
suivants:
a - le contrat de location transfère la propriété de l’actif au preneur
au terme de la durée du contrat de location;
b- le contrat de location donne au preneur l’option d’acheter l’actif à un
prix qui devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle
l’option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location,
on ait la certitude raisonnable que l’option sera levée;
c- la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée
de vie économique de l’actif même s’il n’y a pas transfert de propriété;

d- au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des


paiements minimaux au titre de la location s’élève au moins à la quasi-totalité de
la juste valeur de l’actif loué;

e- les actifs loués sont d’une nature tellement spécifique que seul le
preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications majeures
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III- ASPECT FISCAL
III- 1) Au regard de L’IS et de L’IR:
 Article 11 du L.A.R. : cas des véhicules de tourisme
Les charges déductibles au sens de l'article 9 du LAR comprennent :
« … Lorsque lesdits véhicules (càd de transport de personnes) sont utilisés par
les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location, la part de
la redevance ou du montant de la location, supportée par l'utilisateur et
correspondant à l'amortissement au taux de 2O% par an sur la partie du prix du
véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams n'est pas déductible pour
la détermination du résultat fiscal de l'utilisateur. Toutefois, la limitation de cette
déduction ne s'applique pas dans le cas de location par période n'excédant pas
trois (3) mois non renouvelable.

Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :


Aux véhicules utilisés pour le transport public ;
Aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
transport scolaire ;
Aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des
voitures affectés conformément à leur objet ;
Aux ambulances.
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III- ASPECT FISCAL
III- 1) Au regard de L’IS et de L’IR:
 Position de la circulaire.

La société utilisatrice doit réintégrer d’une manière extra comptable, la charge


non déductible correspondant à la part des amortissements présumés avoir été
pratiqués par l’entreprise de location sur les véhicules loués
 Si la valeur du véhicule est inférieure à 200 000 dh TTC, aucune réintégration

n’est à opérer.
 Si la valeur du véhicule dépasse 200 000 dh TTC :

Exemple :
Px d’acquisition HT 440 000 dh (H.T.) soit TTC 572 000
Période d’utilisation : du 15/01 au 13/05/92 (4mois)
Montant de location : 60 000dh
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III- ASPECT FISCAL
III- 1) Au regard de L’IS et de L’IR:
 Solution :

Amortissement comptable correspondant à la période d’utilisation,


présumé avoir été constaté chez l’entreprise de location limité à 20% à partir du
1/1/92 est :
440 000 x 20% x 4/12 = 29 333 ,33dh

Part d’amortissement réputée déductible calculée sur la base de la


valeur limite de 200 000dh TTC est :
200 000 x 20% x 4/12 = 13 333,33dh

Part du montant de la location à réintégrer d’une manière extra


comptable au résultat fiscal de l’exercice est :
29 333,33 – 13 333,33 = 16 000dh
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III- ASPECT FISCAL
III- 1) Au regard de L’IS et de L’IR:
 Problèmes:

 cas des voitures dont le prix d’acquisition est inférieure à 200 000dh
et le contrat de location s’étale sur une durée de 36 mois;

 en cas des contrats de durée de 48 mois, le problème


de déductibilité des sommes réintégrées durant les 4 exercices,
du résultat du 5ème exercice
se pose;

 Cas des contrats de durée dépassant


5 exercices. Qu’en est il des redevances de la sixième année et
des années suivantes?
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III- ASPECT FISCAL
III- 2) Au regard de La TVA:
 L’ Article 101 du L.A.R. a soumis les opérations de crédit-bail (leasing)
au taux de TVA de 10%;

 Par respect du principe fiscal : « l’accessoire suit le principal », la


TVA ayant grevé les redevances crédit bail relatives au financement d’un bien
n’ouvrant pas à déduction, n’est pas déductible. Exemple des voitures de
tourisme;

 Les articles 104 & 106 du L.A.R. stipule:


« Les biens susceptibles d'amortissement éligibles au droit à déduction, doivent
être inscrits dans un compte d'immobilisation.
Ils doivent, en outre, être conservés pendant une période de cinq années
suivant leur date d'acquisition et être affectés à la réalisation d'opérations
soumises à la taxe sur la valeur ajoutée ou exonérées en vertu des articles 94 et
96 ci-dessus.

A DEFAUT :
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III- ASPECT FISCAL
III- 2) Au regard de La TVA:

A défaut de conservation pendant un délai de cinq années des biens déductibles


inscrits dans un compte d'immobilisation, le bénéficiaire de la déduction est tenu
de reverser au Trésor une somme égale au montant de la déduction
initialement opérée au titre desdits biens, diminuée d'un cinquième par année ou
fraction d'année écoulée depuis la date d'acquisition de ces biens.
Pour l'application des dispositions du présent article, l'année d'acquisition ou de
cession d'un bien est comptée comme une année entière. »

L’utilisateur du bien (locataire), en cas de levée d’option avant l’expiration du


délai de possession prévu par les articles sus mentionnés, supporte la TVA que
la société du crédit bail est tenue de verser au trésor. Cette dernière est
récupérable s’elle remplit les conditions de déductibilité arrêtée par la loi
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IV- ASPECT FINANCIER
IV- 1) Comptes de situation:
L’analyse patrimoniale du bilan, en se basant sur le caractère économique
et financier des éléments du bilan (réalité, liquidité-exigibilité), classe les
actifs financés par crédit bail dans les immobilisations, en compte partie des
dettes de financement.

Ce traitement, malgré le fait qu’il ne change pas les éléments de l’équilibre


financier (FR, BFG, TN) il donne une présentation différente de la
rentabilité économique de l’entreprise (Résultat/actif) de son autonomie
financière (Dettes/ Capitaux propres) ainsi que sa solvabilité
(Dettes/CAF).

IV- 2) Comptes de résultat


La redevance crédit bail est scindée en deux : dotations d’exploitation et
intérêts
Ce traitement renseigne correctement sur le coût de financement (charges
financières) supporté par l’entreprise. Il donne un résultat d’exploitation plus
fiable

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