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COURS DE SEXOLOGIE

Objectifs

1. Connaître la physiologie d’un acte sexuel


normal et complet
2. Déceler les troubles de la sexualité,
notamment les dysfonctionnement sexuels et
les perversions sexuelles et savoir en assurer
les soins et prise en charge.
Définitions
1. Sexologie : C’est l’étude de la sexualité et
de ses troubles
2. Sexualité : C’est l’ensemble des
phénomènes liés au sexe, observables chez
les êtres vivants sur le plan physiologique et
psychologique
A. SEXUALITÉ
Sur le plan physiologique : la sexualité
comporte la formation et le développement
des organes génitaux et leur
fonctionnement.
Sur le plan pathologique : la sexualité
peut être l’objet d’anomalies physiques (ex.
ambiguïtés sexuelles) ou d’anomalies
psychiques (ex. perversions sexuelles)
 
Sur le plan psychologique : la sexualité est
l’ensemble du plaisir et des activités qui
tiennent au fonctionnement normal de
l’appareil génital. La conduite sexuelle a
donc pour but élémentaire et premier,
l’union des organes génitaux dans le coït et
sa conséquence habituelle : la reproduction.
Ceci implique la recherche d’un partenaire
du sexe opposé (dit « objet sexuel »).
Physiologie de l’acte sexuel
Le développement normal de la réponse
sexuelle suppose l’intégration du SNA ,
l’intervention de facteurs humoraux
(médiateurs et hormones circulantes) et un
psychisme favorable.
Ce terme vague traduit simplement
l’intervention du SNC dans toutes les étapes
de la réponse sexuelle, exerçant des effets
facilitateurs ou inhibiteurs par voie
nerveuse ou humorale.
a) Les différentes phases de l’acte sexuel

L’acte sexuel normal et complet comprend quatre


phases
1° La phase d’excitation : C’est une phase
préparatoire. La réponse érotique peut être
stimulée par le regard, les paroles d’amour et
particulièrement les caresses.
Concernant les caresses, les zones spécifiques de
la réponse sexuelle sont la peau, la bouche, les
lèvres, les seins, l’abdomen, la région génitale,
puis les cuisses. Chacune de ces zones a son degré
de sensibilité qui varie d’une personne à une autre.
2° La phase de pénétration et des va et vient :
Elle peut se réaliser en diverses positions
selon la convenance des partenaires. Il est
souhaitable que le couple adopte une
position qui puisse procurer satisfaction et
bonne jouissance à chacun.

3° La phase d’apogée ou l’orgasme : La


réponse complète à l’acte sexuel est
exprimée par l’orgasme qui est une
jouissance sexuelle.
Chez la femme, l’orgasme se traduit par la
contraction involontaire du vagin et des
muscles pelviens et pour certaines femmes
de tous les muscles du corps.
Chez l’homme, l’orgasme se traduit par
l’éjaculation.
 Notons que l’orgasme peut être déclenché
suite à une réponse auto-érotique
(masturbation), hétérosexuelle ou
homosexuelle.
L’orgasme dépend de l’intégrité des systèmes
suivants : endocrinien, psychique et
somatique
4° La phase de résolution : C’est la phase de
retour à l’état antérieur
b) Réaction somatique globale de
l’organisme à l’acte sexuel

Chez la femme
1° Pendant la phase d’exitation
La phase d’excitation est sous la dépendance
de la libido et fait appel à une stimulation
sexuelle qui est variable d’une femme à
l’autre. La réponse des organes génitaux à la
stimulation sexuelle est :
La dilatation du système vasculaire avec
congestion pelvienne aboutissant à la
lubrification du vagin par transsudation d’un
matériel mucoïde provenant des vaisseaux
engorgés des parois vaginales. Les glandes
vulvaires notamment les glandes de
Bertholin peuvent participer à la
lubrification de la vulve.
Il se produit parallèlement un allongement et
une distension du vagin
Le clitoris entre en tumescence
Les grandes lèvres subissent un
amincissement et un aplatissement contre le
périnée en s’élevant vers le côté.
Les petites lèvres voient leur diamètre
multiplié par 2 ou par 3, contribuant ainsi à
l’allongement du vagin.
Les mamelons entrent en érection, alors
que la taille des seins augmente par
vasocongestion et vasodilatation
2°Pendant la phase de pénétration et des va
et vient

Il faut noter que si les mouvements des va et


vient du pénis dans le vagin continuent, les
tensions sexuelles de la phase d’excitation
s’accentuent jusqu’à l’orgasme. Par contre si
la stimulation sexuelle diminue (par ex.
détumescence du pénis) , on peut passer
directement à la phase de résolution sans
orgasme.
Au cours de cette phase (de pénétration) :
le clitoris se rétracte
le vagin se congestionne et sa partie
supérieure se distend formant un receptacle
pour le sperme, mettant ainsi les
spermatozoïdes au contact de la glaire
cervicale
Les réactions d’ordre général se produisent:
Le rongeur sexuel (chez 75% des femmes
de couleur)
La myotonie généralisée ou localisée qui se
traduit par des contractions régulières ou
sporadiques involontaires, mais parfois
volontaires.
L’hyperventilation
La tachycardie et l’élévation de la TA.
3° Pendant l’orgasme 

Cette phase est limitée à quelques secondes et


se traduit par la contraction involontaire du
vagin et des muscles pelviens et pour certaines
femmes de tous les muscles du corps. A l’issue
de cette phase, la vasoconstiction et la myotonie
issues de l’excitation sexuelle se relâchent.
4° A la phase de résolution

il se produit
une diminution progressive de la tension sexuelle
jusqu’au retour à l’état antérieur.
Mais il faut noter qu’il n’existe pas de période
réfractaire chez la femme, c-à-d que si à
n’importe quel moment de la phase de résolution,
une stimulation sexuelle réapparait, un nouvel
orgasme peut se produire et ainsi plusieurs fois.
Les réponses organiques ultérieures sont souvent
de meilleure qualité que la 1ère réponse
orgasmique.
Chez l’homme

1° Pendant la phase d’excitation : Sous l’influence du


désir sexuel (libido).
Le pénis passe de l’état de flaccidité à l’état d’érection.
L’érection se produit grâce à un afflux de sang dans le
corps spongieux et les corps caverneux, dû à une
vasodilatation et à une compression veineuse
simultanée. Il est à noter que si la longueur du pénis à
l’état de flaccidité est variable d’un individu à un autre,
les différences deviennent minimes en érection. Le
centre médullaire parasympathique qui commande
cette phase siège au niveau de S2, S3 et S4. Ce qui
rend compte des impuissances sexuelles observées
dans certains traumatismes médullaires.
2° Pendant la phase de pénétration et des va et vient

Les testicules remontent en haut des bourses qui


elles augmentent de volume sous l’effet de la
congestion vasculaire.
Le pénis reste en érection tant que persiste la
stimulation sexuelle (mouvement des va et vient)
et subit même une tumescence supplémentaire
involontaire au niveau de la couronne du gland
lorsque la phase de l’orgasme approche.
La durée de la phase de pénétration et de va et
vient est très variable d’un homme à l’autre,
l’important est qu’elle permette à la femme
d’être satisfaite.
3°Pendant la phase d’orgasme

On a une série des contractions du pénis


dont le rythme initial est le même que celui
de la contraction du vagin pendant
l’orgasme de la femme.
L’éjaculation du sperme qui comprend 2
phases :
◦ Une phase de remplissage et
◦ Une phase d’expulsion
Phase de remplissage 
Le fluide spermatique éjecté par la contraction
des vésicules séminales et des ampoules
deferentielles, passe dans le sinus prostatique
où il est comprimé dans l’espace compris
entre le sphincter lisse de l’urètre qui obture le
col vésical et le sphincter strié.
Le contrôle nerveux de cette étape est assuré
par la moelle (au niveau D12, L1, L2) où se
trouve le centre réflexe de l’éjaculation.
Phase d’expulsion 
le sperme accumulé dans l’urètre postérieur est
libéré par saccades correspondant à chaque
relaxation du sphincter strié. Le sphincter lisse de
l’urètre reste contracté pendant toute la durée de
l’éjaculation afin d’empêcher le passage du
sperme dans la vessie.
Cette phase est contemporaine de l’orgasme qui
résulte de la contraction des muscles du plancher
périnéal (muscles bulbo-caverneux et ischio-
caverneux). Elle est accompagnée de contractions
des muscles squelettiques et du sphincter rectal.
La phase d’expulsion est contrôlée par la
moelle (au niveau S2, S3, S4) par
l’intermédiaire du nerf honteux interne
parasympathique qui fait relais dans la partie
inferieure du plexus hypogastrique et
innerve le sphincter strié qu’il relâche.
L’éjaculation une fois commencée devient
un phénomène involontaire. La distension
du bulbe urétrale procure une sensation
d’inévitabilité. Après les 3 ou 4 premiers
grands efforts expulsifs, la fréquence et
l’intensité des contractions du pénis
diminuent rapidement.

Les réactions cardio-respiratoires et


myotoniques sont maximales pendant
l’orgasme.
Il faut noter que l’orgasme est le point de
plaisir maximum. Sa simultanéité chez les
deux partenaires est exceptionnelle.
Spontanément la femme met plus de
temps que l’homme pour atteindre
l’orgasme.
Pendant la phase de résolution
Il y a détumescence du pénis qui se fait en deux
étapes :
Une 1ère étape rapide qui amène le pénis à 1,5 fois
de sa taille au repos
Une 2ème phase plus lente qui donne au pénis sa
taille normale
Après éjaculation, il existe une période
réfractaire pendant laquelle l’homme est
insensible à toute stimulation sexuelle. Cette
période réfractaire peut varier selon le sujet de
quelques minutes à plusieurs heures.
Quelques positions pour prolonger le plaisir sexuel

Chaque couple a sa personnelle de faire


l’amour. Mais pour éviter la morosité et
décupler le plaisir sexuel, rien de tel que le
changement. La variété des positions
sexuelles est source d’excitation et des
plaisirs nouveaux. Il serait donc dommage
de s’en privé.
Maintenant que nous sommes passés du
devoir conjugal au droit au plaisir, des plus
en plus des femmes se plaignent de ne pas
en avoir lors du rapport sexuel. Il suffit
parfois de modifier une position pour y
parvenir.
La femme peut atteindre l’orgasme de deux
façons différentes : par la stimulation du
clitoris ou par l’excitation du point G (zone
antérieure du vagin). Mais seules quelques
positions lui permettent d’y parvenir. Pour
l’homme, certaines positions sont beaucoup
plus troublantes, car liées à ses fantasmes,
ou mieux adaptées à sa morphologie.
Quelques positions détaillées et des
conseils pratiques
Le missionnaire 
 Elle est la position la plus pratique, car les partenaires
face à face peuvent suivre le plaisir sur le visage de
l’autre. C’est aussi la seule position sexuelle innée,
celle de la procréation.

 Certaines femmes l’apprécient tout particulièrement


car elles n’ont pas d’initiative à prendre, et certains
hommes aiment garder leur côté «mâle dominant». au
strict point de vue féminin ; la femme ne peut pas
atteindre l’orgasme dans cette position, à moins de
jouer avec son bassin pour faire varier les angles de la
pénétration du pénis. Dans ce cas, cette position peut
être très satisfaisante car les rôles sexuels ne sont pas
modifiés, ce qui est important pour certains couples.
Variante de la position missionnaire 
La femme est allongée sur le dos et
ramène ses genoux au niveau des épaules.
L’homme la tient par les bras en caressant
ses seins avec sa bouche.
La femme passe ses jambes autour de la
taille et peut lui donner des impulsions.
Cette variante est indiquée pour les
hommes qui ont un petit sexe car elle
permet une pénétration très profonde.
L’Andromaque :
Pour les femmes qui aiment dominer
Cette position était autrefois taboue, car on considérait que
la femme se masturbait avec le pénis de son compagnon et
beaucoup d’hommes refusaient cette position dominante de
la femme. Tout cela a aujourd’hui changé fort heureusement.

C’est l’une des positions les plus satisfaisantes pour la


femme qui peut aussi contrôler le rythme, l’angle de la
pénétration et parvenir à l’orgasme. Quant à l’homme, si
cette position de «dominé» ne le gêne pas, elle peut être très
excitante. Cette position est conseillée à ceux ayant un sexe
très long puisque c’est la femme qui peut contrôler la
pénétration du pénis
Variante de la position andromaque :
La femme se retourne en s’asseyant sur
l’homme ; lui présentant ses fesses qu’il peut
caresser.
L’homme est couché sur le dos et sa partenaire
s’allonge sur lui en lui tournant le dos. Il peut
caresser aussi le clitoris de la femme pendant
la pénétration du pénis. La femme peut saisir
l’orteil de l’homme et lui permet de décupler
son plaisir, car orteils et organes génitaux
masculins sont en connexion directe.
La pompéienne 
Pour assouvir ses fantasmes
Dans cette position, la femme est à quatre pattes et l’homme
la pénètre par derrière. Si cette position est acceptée par les
deux partenaires, elle peut être très excitante car elle est liée à
beaucoup de fantasmes : domination pour les hommes et
soumission pour les femmes.

La femme peut jouer sur l’angle de la pénétration du pénis


dans le vagin en creusant ses reins et en courbant sa colonne
vertébrale et ainsi parvenir à l’orgasme. C’est l’homme qui
maîtrise l’acte en saisissant les hanches de sa partenaire et en
contrôlant ainsi les mouvements des va et vient.
Variante de la position pompéienne :

Les deux partenaires sont allongés sur le


côté, les jambes, le buste et le dos collés. Ils
peuvent ainsi se caresser tout en faisant
l’amour. Les deux partenaires jambes
repliées, s’emboîtent l’une dans l’autre. Ce
qui permet à l’homme de caresser les fesses,
les seins et le clitoris de la femme.

Ces positions sont conseillées pendant la


grossesse.
La hussarde :

 Pour une étreinte passionnelle.


 La position debout permet en effet d’expérimenter des
nouvelles sensations. L’homme plaque la femme contre
le mûr, tout en lui tenant les fesses, pendant qu’elle
enroule ses jambes autour de son bassin. Les amants
peuvent ainsi s’embrasser et sont très proches.
 Cette position est très particulièrement excitante et c’est
surtout les fantasmes de «l’amour à la sauvette» qui la
rend agréable. Elle est idéale pour briser la routine
sexuelle qui peut s’installer dans un couple. La femme
ne peut généralement pas beaucoup bouger et se laisse
porter par son partenaire. Mais il est évident que cette
position est plus fatigante et n’aboutit pas toujours à
l’orgasme
Variante de la position hussarde

Les deux partenaires sont debout, la


femme se retourne et s’incline légèrement
en prenant appui sur un mûr ou un
meuble. Cette position conjugue le plaisir
d’être debout à celui d’être prise par
derrière.
Autres positions
Le lotus
Les deux partenaires étroitement enlacés,
sont assis face à face, jambes écartées.
Cette position permet une étreinte plus
fusionnelle et toutes sortes des caresses et
des jeux buccaux.
La brouette

 La femme est allongée sur le dos et


l’homme la pénètre tout en tenant ses
jambes dans ses mains. C’est parait-il la
position qui permet la plus profonde
pénétration.
La belle Hélène

 Allongée à plat ventre, la femme soulève


son bassin afin de permettre la pénétration
du pénis dans le vagin. L’homme calque
ses mouvements sur ceux de sa partenaire.
TROUBLES DE LA SEXUALITÉ

A. Les dysfonctionnements sexuels


B. Les perversions sexuelles ou déviations
du comportement sexuel
A. Les dysfonctionnements sexuels
Les troubles sexuels par défaut ou par inhibition

1. La frigidité
2. L’absence du désir sexuel ou absence de
libido
3. L’impuissance sexuelle masculine
4. L’éjaculation précoce
5. Le vaginisme
6. La dyspareunie
1°La frigidité
Définition :
Est frigide une femme qui malgré un déroulement
normal du coït tant en ce qui concerne la capacité
du partenaire, qu’en ce qui concerne l’harmonie
dans l’accession aux diverses étapes de l’acte
sexuel, se dit insatisfaite en amour.
L’absence du plaisir sexuel ou jouissance est
donc le point central de la frigidité. Il y a donc
contradiction entre l’intensité du désir sexuel
(libido) et la pauvreté des sensations éprouvées
Causes de la frigidité

a) Causes liées au partenaire (homme)

Brutalité lors des premières expériences


sexuelles entrainant une frigidité psychogène
Ejaculation précoce
Manque d’harmonie dans la préparation à
l’acte sexuel c-à-d précipitation dans les
phases alors que la femme réagit lentement
L’ignorance du partenaire (homme) croyant
que tout contact sexuel confère du plaisir
sexuel à la femme.
b) Causes féminines
Les malformations génitales (ex. agénésie ou
absence de clitoris)
Excision clitoridienne
Les infections génitales (ex. cervico-vaginite)

c) Les conflits psychologiques et psychiques


Altération des relations mari-femme (la
femme se donnant à contre cœur)
Les états dépressifs altèrent la libido (ex.
décès d’un être cher, choc émotionnel)
Traitement de la frigidité

Rééduquer ou informer le couple sur les


zones érogènes et surtout sur un bon
déroulement du coït
Traiter les infections génitales
Eviter les conflits dans le couple
Faire une psychothérapie en cas de
frigidité primaire ou psychogène.
2°L’absence du désir sexuel ou absence de libido

C’est un trouble sexuel qui survient souvent


chez la femme et traduit le plus souvent une
inadéquation entre les besoins de la femme et
ceux du mari c-à-d une femme ayant peu de
besoins, mariée à un homme en ayant trop
n’a plus le temps de connaître le désir sexuel.
Facteurs favorisants
Plusieurs facteurs entre en jeu dans le
trouble de la libido.
Les conflits au sein du couple
Les soucis professionnels
Les accidents gynécologiques
Le choc affectif, etc.
3° L’impuissance sexuelle masculine

Définition 

C’est l’impossibilité pour un homme d’avoir


un coït normal.
Elle peut être constante ou occasionnelle et
existe à différents degrés. Certains hommes se
trouvent impuissants avec une femme sans
l’être avec d’autres.
Formes cliniques de l’impuissance
sexuelle masculine 
Absence de libido et par conséquent pas d’érection
Présence de libido, mais impossibilité d’avoir une
érection
Erection faible et fugitive qui diminue avant la
pénétration complète du pénis dans le vagin
Erection et pénétration du pénis normales, mais
impossibilité à émettre le sperme et à atteindre
l’orgasme
Les causes de l’impuissance sexuelle

a) Conflits psychologiques

Manque d’affection envers la femme


Nervosité

Peur

b) Causes constitutionnelles

Exemple : malformation génitale


c) Causes organiques :
Maladies générales (ex. diabète, hypotension,
etc.)
Débilité
Epuisement mental et physique
Castration
Hypoplasie testiculaire
Perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-
surrénalien et testiculaire
Maladie du système nerveux central (SNC)
Drogues déprimant le SNC
Traitement de l’impuissance sexuelle

Psychothérapie : Eclaircissement et
explication des causes psychologiques et
environnementales
Hormonothérapie : Administration des
androgènes (ex. testostérone)
Attelle pénienne si érection faible et fugitive
Si impossibilité d’émettre le sperme : faire
l’insémination artificielle pour la reproduction
Traiter toutes les affections en cause
4° L’éjaculation précoce

Définition
C’est l’émission de sperme avant ou
immédiatement après la pénétration du pénis
dans le vagin.
Causes de l’éjaculation précoce

Coïts non fréquents


Hyperexcitation sexuelle
Une inexpérience sexuelle
Habitudes masturbatoires
Toutes les causes de l’impuissance sexuelle
masculine peuvent entraîner une éjaculation
précoce
Traitement de l’éjaculation précoce

Le traitement est fonction de la cause


Si coïts non fréquents : Instruire le couple
de pratiquer le coït fréquemment et de le
répéter après un intervalle constant
Si hyperexcitation sexuelle : conseiller à
l’homme d’utiliser le codon pour réduire la
stimulation du gland
Si une inexpérience sexuelle : instruire le
couple de la physiologie de l’acte sexuel
normal
Si causes entrainant une impuissance
sexuelle masculine : traiter comme une
impuissance sexuelle
Recommander des exercices physiques pour
tonifier les muscles pelviens
Donner des IMAO (inhibiteurs de monoamine
oxydase) qui retardent l’éjaculation par
interférence avec la conduction du SNC. Par
exemple : Isocarboxazid 20 à 40 mg par jour per os
Donner des faibles doses de valium : 1,5 à 2,5 mg
avant les rapports sexuels.
On peut donner des aphrodisiaques en faisant
attention à des doses car ils peuvent entrainer un
priapisme.
On peut prendre l’alcool : mais ce dernier a des
effets ambivalents c-à-d il peut soit retarder
l’éjaculation ou soit l’accélérer.
5° Le vaginisme

Définition :
C’est une contracture réflexe et invincible des
muscles péri-vulvaires dès la moindre tentative
des rapports sexuels, rendant la pénétration du
pénis dans le vagin difficile et parfois même
impossible.
Ce spasme peut être tellement fort que la partie
inférieure du vagin est pratiquement fermée. Dans
le cas sévère, le vaginisme est accompagné de
contracture des muscles adducteurs des cuisses de
façon que souvent la vulve dévient inaccessible.
Causes du vaginisme  
a) Causes organismes :
Hymen charnu et scléreux
Diaphragme vaginal
Cloisonnement vaginal
Hypoplasie vulvo-vaginale
Bride sagittale de l’hymen
b) Causes psychiques :
Peur d’une agression : éducation sexuelle néfaste
Hostilité envers le partenaire
Homosexualité
Peur de tomber enceinte (peur de la grossesse)
6° La dyspareunie

Définition :
C’est un syndrome douloureux pelvien qui
apparaît lors des rapports sexuels ou coït
chez la femme.
La dyspareunie peut être:
 Superficielle : Quand elle survient dès
l’introduction du pénis dans le vagin

 Profonde : Quand elle apparaît au cours du coït


réalisant une frigidité douloureuse ayant un
caractère rémanent c-à-d persistant même après
le coït.
Causes de la dyspareunie

a) Causes organiques :

Infections et lésions vulvaires


Infections et lésions cervico-vaginales
Annexites et paramétrites
Endométriose
Rétroversion utérine
Infections ou tumeurs de l’utérus
Infections ou tumeurs ovariennes
b) Causes psychiques

Peur d’avoir mal


Peur de tomber enceinte
Refus des rapports sexuels motivé par une absence
des sentiments
Agressivité vis-à-vis du partenaire
Frigidité déguisée et la douleur est utilisée ici comme
prétexte au refus des rapports sexuels
Traitement de la dyspareunie

Psychothérapie pour les causes


psychiques
Traitement spécifique pour les causes
organiques
Les troubles sexuels par excès ou frénésie sexuelle

1) La nymphomanie (chez la femme)


2) Le satyriasis 
La nymphomanie

Définition :
C’est un désir incessant non maîtrisable
pour le coït, qui peut conduire à une
obsession ou à une sollicitude en public.
Causes de la nymphomanie

Causes constitutionnelles
Frustration

Incapacité orgasmique
Psychose ou névrose
Ménopause
2° Le satyriasis (chez l’homme)

C’est l’équivalent de la nymphomanie


chez l’homme.
C’est une exagération de l’appétit sexuel
chez l’homme avec excitation frénétique
qui le pousse à accomplir très
fréquemment le coït.
NB :
Le satyriasis et la nymphomanie peuvent
volontiers s’accompagner des déviations
dans les moyens d’obtention de l’orgasme
et dans le choix des partenaires. C’est
alors seulement qu’ils constituent des
perversions sexuelles.
Prophylaxie des dysfonctionnements
sexuels
Le pré-requis pour que la sexualité soit adéquate
est conditionné par :

 L’affection des parents pendant l’enfance


La compréhension et les attitudes sensibles des
parents à l’endroit de l’enfant et de sa curiosité
sexuelle.
L’intimidation ou l’impunition pour les jeux
sexuels pendant l’enfance.
Une éducation sexuelle adéquate pendant la
puberté, qui donne la lumière à l’enfant en ce
qui concerne les menstruations, la sexualité, les
émotions inter-réactionnelles des sexes et la
grossesse est d’une valeur considérable. Les
parents ne doivent pas se gêner pour éduquer
leurs enfants et les préparer à la vie conjugale
future.
Discussions sur les techniques du coït
entre le médecin et le couple :
ceci aide beaucoup le couple et évite les
dysharmonies dans le mariage et la vie
conjugale.
B. Les perversions sexuelles ou
déviations du comportement sexuel
a) Les perversions sexuelles portant sur la déformation de l’acte
sexuel

1. Le masochisme
2. Le sadisme
3. Le voyeurisme ou scoptophilie
4. L’exhibitionnisme
1° Le masochisme

C’est une perversion sexuelle associant le


plaisir sexuel à la douleur ou à la souffrance.
Le masochiste n’éprouve une jouissance
sexuelle ou un orgasme que lorsqu’il est battu,
violenté ou torturé au cours de l’acte sexuel.
Le masochisme est beaucoup plus répandu
chez la femme que chez l’homme
2° Le sadisme
consiste à infliger de la douleur à autrui
au cours de l’acte sexuel afin d’éprouver
un plaisir érotique et un orgasme.
Le sadique trouve une jouissance aiguë
physique et surtout psychique lorsqu’il
soumet sa partenaire au cours du coït à
des gestes cruels et violents, des
blessures, des fessées, des flagellations ou
lorsqu’il l’enchaine et lui fait subir divers
outrages et humiliations.
La souffrance morale de la victime est au
moins aussi importante que la souffrance
physique dans cette perversion.

Cette pratique agressive et sauvage de


l’amour peut aller jusqu’à la mutilation, au
crime sadique en passant par la sodomisation
du partenaire qui peut être un enfant (fillette
ou garçonnet), un adulte du sexe opposé ou
de même sexe, une femme âgée, un cadavre,
un animal, etc.
NB :

Il peut exister chez un même individu


l’alternance ou la combinaison de ces
deux conduites sexuelles apparemment
contraires : c’est le sadomasochisme

La psychothérapie réservée à certains cas


bien particuliers peut apporter si elle est
bien conduite, une modification ou une
disparition du comportement masochiste.
3°Le voyeurisme ou scoptophilie

Le voyeurisme consiste à un plaisir sexuel


éprouvé par la vue des relations amoureuses
(érotisation par la vue).

Le voyeur ou scoptophile aime voir les relations


sexuelles en se cachant ou en pénétrant dans
l’espace clos des relations privées pour y
participer clandestinement et honteusement..
Il invente aussi toutes sortes des stratagèmes
pour voir les organes génitaux féminins ou
les femmes dans les activités intimes. Il y
prend un très vif plaisir souvent avec
orgasme. Pour lui le regard se substitue à
l’acte sexuel. Le voyeurisme est beaucoup
plus répandu chez les hommes
4° L’exhibitionnisme

C’est un besoin incoercible d’obtenir un équivalent


de l’orgasme par l’étalement devant quelqu’un de ses
organes génitaux, souvent devant une femme ou une
petite fille.

L’exhibitionnisme est une perversion sexuelle


typiquement masculine. Cependant il se rencontre
chez les femmes mais de manière diffuse portant sur
l’ensemble du corps. Ce qui est perversion chez elles
(les femmes), c’est l’exhibition devant les adolescents
ou des hommes suivie du refus sadique du rapport
sexuel.
b) Les perversions sexuelles portant sur les
aberrations dans le choix du partenaire ou de l’objet
du désir sexuel
1. L’homosexualité
2. La sodomie
3. La masturbation ou onanisme
4. La bestialité ou zoophilie 
5. La nécrophilie 
6. Le fétichisme 
7. La pédophilie 
8. Le travestisme ou Eonisme 
9. La gérontophilie 
1° Homosexualité

C’est un comportement sexuel lié à


l’appétence pour l’individu du même sexe.
Le terme homosexualité doit s’entendre
dans toute sa globalité. Il veut dire non
seulement désir sexuel préférentiel ou
exclusif pour le sexe identique, mais aussi
affectivité élective, attachement (quelque
forme qu’il revête) pour l’être humain du
même sexe.
Homosexualité masculine
Le rapport sexuel homophile se fait sous forme
de masturbation réciproque, simultanée ou non,
de fellation ou de coït rectal.
Le mode de début de la relation et le cycle des
réponses sexuelles est strictement identiques au
cycle du rapport hétérosexuel. En ce qui
concerne la physiologie de l’orgasme à point de
départ anal, on peut dire qu’elle est superposable
à celle de l’orgasme vaginal.
Homosexualité féminine ou
lesbianisme
 Le comportement érotique est basé sur
l’unicité de l’orgasme centré sur la caresse, le
besoin affectif et la sensualité clitoridienne.

Iln’y a jamais dissociation entre le cœur et sexe


comme cela arrive très souvent dans le
comportement hétérosexuel. L’érotisme lesbien
est identique dans sa structure à celui des
hétérosexuels tout en ayant une spécificité.
L’Echelle de KINSEY
classe de 0 à 6 les comportements homosexuel
et hétérosexuel de la manière suivante :
Degré 0 = Individu n’ayant jamais eu
d’expérience homosexuelle
Degré 1 = Une expérience homosexuelle
chez un sujet hétérosexuel
Degré 2 = Sujet ayant des comportements
homosexuels et des tendances
hétérosexuelles prédominantes
Degré 3 = Sujet ayant des comportements
homosexuels et hétérosexuels de façon égale
Degré 4 = Prédominance homosexuelle du
comportement chez un sujet ayant eu une
expérience hétérosexuelle antérieure
 Degré 5 = Sujet ayant une expérience
homosexuelle dominante
Degré 6 = Sujet n’ayant jamais eu
d’expérience hétérosexuelle.
2° La sodomie

C’est le coït rectal. C’est l’une des formes


de l’homosexualité masculine. Mais le coït
rectal peut se faire aussi lors d’un rapport
hétérosexuel.
En ce qui concerne la physiologie de
l’orgasme à point de départ anal, on peut
dire qu’elle est superposable à celle de
l’orgasme vaginal.
3° La masturbation ou onanisme
C’est une perversion sexuelle qui consiste a
une manipulation ou attouchement solitaire
des organes génitaux, s’accompagnant des
sensations voluptueuses.

La masturbation n’aboutit à l’orgasme qu’au


moment de la puberté. Elle n’est
pathologique que par son intensité
frénétique ou sa répétition incoercible et par
sa persistance à l’âge adulte.
4° La bestialité ou zoophilie : c’est une
perversion sexuelle qui consiste à désirer ou
à réaliser des rapports sexuels avec les
animaux.
5° La nécrophilie : Coït ou attouchement sur
des cadavres.
6° La gérontophilie : Désigne un goût sexuel
prononcé pour les vieillards ou les
vieillardes.
7° La pédophilie 
Considérée aussi comme un abus sexuel, elle
se manifeste par les désirs ou le comportement
érotique que peut avoir l’adulte à l’égard des
enfants quelque soit leur sexe.
La pédophilie est faite de contact sexuel non
violent entre un adulte et un enfant,
comprenant la caresse des parties génitales, le
contact oro-génital, l’exhibitionnisme et le
voyeurisme.
8° Le travestisme ou Eonisme : Choix que font
certains homosexuels des vêtements, des
goûts, attitudes et conduites sociales
caractéristiques du sexe opposé.
9°Le fétichisme : Désir sexuel et orgasme
provoqués par des objets féminins ou une
partie spéciale du corps de la femme. C’est
une perversion essentiellement masculine.
c) Traitement des perversions sexuelles
Le traitement des perversions sexuelles
repose en principe sur la psychothérapie
psychanalytique, mais il est fort difficile car
la majorité des individus qui ont des
perversions sexuelles s’en accommodent plus
ou moins. Beaucoup sont des déséquilibrés
ou psychopathes pervers.
D’autres au contraire paraissent normaux, bien
adaptés pour tout ce qui ne concerne pas la vie
sexuelle, et ne désirent pas changer leur
«orientation». C’est le cas de nombreux
homosexuels qui se déclarent parfaitement
heureux et équilibrés.

Quelques autres cependant plus ou moins


névrosés, refusent leur perversion, en souffrent
et viennent consulter le médecin, c’est eux que
la psychanalyse peut aider et soulager.
FIN DE LA LEÇON

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