Transformateur Monophasé - 2

E. S.
I.
Chapitre1
Transformateur
monophasé
Transformateur monophasé 1
E. S.
I.
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. PRESENTATION DU TRANSFORMATEUR
MONOPHASÉ
III. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ PARFAIT
IV. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
REEL
V. DETERMINATION DES ELEMENTS PAR DES
ESSAIS
VI. NOTIONS COMPLÉMENTAIRES ASSOCIÉS
AU TRANSFORMATEUR RÉEL.
E. S.
I.
I. INTRODUCTION
Le réseau électrique national est organisé autour de trois segments principaux
 La production
 Le transport
 La distribution
E. S.
I.
I. INTRODUCTION
 Sur le réseau électrique national, les tensions produites par les alternateurs, les
tensions de transport, distribution et d’utilisations ne sont pas les mêmes. La
gamme des tensions disponibles sur le réseau s'échelonne entre 12 V et 400 kV.
Les niveaux de tension sont définis par les normes NF C 15-100 ET NF C 13-200.
Tension Domaine de Autre appellation Valeur usuelle (tension
alternative tension courante d’utilisation)
≤ 50 V TBT 12 - 24 - 48 V
50 < U ≤ 500 V BT 230 - 380 - 400 V
500 < U ≤ 1 kV BTB
5,5 – 6,6 - 10 - 15 – 19-
1 < U ≤ 50 kV HTA MT (moyenne tension)
20 – 30 - 33 kV
HT (haute tension)
63 - 90 - 150 kV
U > 50 kV HTB THT (très haute
225 - 400 kV
tension)
E. S.
I.
I. INTRODUCTION
 L’énergie électrique n’étant pas produite à proximité des lieux de consommation,
elle doit être transportée des centrales de production aux lieux de
consommation. Pour minimiser les pertes électriques, le transport de l’énergie
est réalisé sous très haute tension (THT)
Pour transporter l’énergie électrique, on a intérêt à réduire les intensités véhiculées. Par
élévation de la tension de U à kU, on réduit I de I/k, d’où les pertes joules:
Pertes joules = Pertes joules =
E. S.
I.
I. INTRODUCTION
Définition
Selon la Commission Électrotechnique Internationale (CEI),
un transformateur de puissance se définit comme "un
appareil statique à deux enroulements ou plus qui, par
induction électromagnétique, transforme un système de
tension et courant alternatif en un autre système de
tension et courant de valeurs généralement différentes, à
la même fréquence, dans le but de transmettre de la
puissance électrique.
Ils sont utilisés dans nos entreprises, sur le réseau de
transport et de distribution, dans nos maisons sous la
forme monophasée et triphasée.
II. PRESENTATION DU TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ E. S.
I.
II.1. Utilisation des transformateurs monophasés
Parmi les applications des transformateurs, on note :
1.L’Electronique :
 alimentation à basse tension
 adaptation d’impédance
2.L’Electrotechnique :
 transformation de la tension pour le transport et la distribution d’électricité
 alimentation à basse tension (par exemple, lampes halogènes )
3. Mesure :
 transformateurs d’intensité de courant (TC)
 transformateurs de potentiel ou transformateur de tension (TT)
Il y a deux types principaux de transformateurs, le type cuirassé et le type à colonnes.

Dans le type cuirassé, on utilise un circuit magnétique à trois branches, et les
enroulements sont autour de la branche centrale. Dans le type à colonnes, un circuit
magnétique à deux colonnes est utilisé.
E. S.
I.
II. PRESENTATION DU TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
II.2. Description et symbole
Le transformateur monophasé est constitué de deux enroulements, l’un relié à la
source « enroulement primaire » l’autre relié à la charge « enroulement secondaire
». Ces enroulements sont bobinés sur des noyaux ferromagnétiques (circuit
magnétique) fermés.
On adopte pour le primaire la convention « récepteur » et pour le secondaire la
convention « générateur ».
Le transformateur monophasé est constitué de deux circuits : un circuit magnétique et un

circuit électrique (enroulements primaire et secondaire)
E. S.
I.
Le circuit magnétique est constitué par un empilage de tôles ferromagnétiques
minces (épaisseur variant de 0,1 mm à 0,5 mm) de haute perméabilité séparée par
des isolants. Il est donc feuilleté, pour diminuer les pertes dues aux courants de
Foucault. Il est formé d’acier au silicium (matériau ferromagnétique doux) pour
limiter les pertes par hystérésis.
E. S.
I.
Les formes des noyaux sont de deux types :
 Le type à colonnes où les enroulements primaire ou secondaire sont placés autour
des deux côtés opposés du noyau.
 Le type cuirassé où les deux enroulements sont placés autour de la branche centrale
du noyau.
E. S.
I.
Symbole :
II.3. Les notations usuelles I.
Les grandeurs du primaire sont affectées de l’indice « 1 », celles du secondaire

sont affectées de l’indice « 2 ».
 Les nombres de spires des enroulements primaire sont notés et ceux du
secondaire sont notés : .
 Les résistances des enroulements primaire et secondaire sont notées : .
 La reluctance du circuit magnétique est notée:
 Le rapport de transformation du transformateur est noté : = =

- Si m > 1 le transformateur est élévateur de tension
- Si m < 1 le transformateur est abaisseur de tension
- Si m = 1 le transformateur assure l’isolation électrique entre la source et la
charge.
 Les flux au primaire et secondaire sont notés :
I.
II.4. Principe de fonctionnement
Soit une bobine entourant un flux qui varie sinusoïdalement à une fréquence f,
atteignant périodiquement des crêtes positives et négatives de valeurs Φmax. Ce flux
alternatif induit entre les bornes de la bobine une tension alternative donnée par
l’équation:
E = Tension efficace induite, en volts (V)

F = Fréquence du flux, en Hertz ( Hz)
N = Nombre de spires de la bobine
Φmax = Valeur maximale du flux, en
webers (Wb)
4,44 = Constante ( valeur exacte = ϖ√2)
I.
Le fonctionnement du transformateur est basé sur la loi de Lenz. En alimentant le primaire
par une tension variable, un courant de même type circule dans l’enroulement primaire. Ce
courant variable créé par un flux variable canalisé par le circuit magnétique traverse
l’enroulement secondaire et induit une f.é.m. à ses bornes. Si le secondaire qui comporte
spires est refermé sur une charge, il débitera un courant .
I.
Application 1: Calcul de tension induite
Une bobine possédant 4000 spires entoure un flux

sinusoïdal dont la valeur crête est de 2 milliwebers et la
fréquence est 60Hz.
1) Calculer la valeur de la tension induite
2) Déduise la valeur maximale de la tension induite
I.
Par convention, on admet que les ampères tours créés par et sont de type additif.
Le flux résultant dans le circuit magnétique du transformateur de reluctance , est lié
à et par la relation d’Hopkinson.
𝑁 1 𝑖1 + 𝑁 2 𝑖2= ℛ 𝛷
Remarques :
 Les deux bobinages du transformateur étant électriquement indépendant, le
transformateur réalise l’isolation galvanique entre les circuits primaire et secondaire
 Le transformateur ne peut fonctionner en régime de tension continu puisque les
f.é.m. dans les bobinages sont induites par les variations de flux.
 Le transformateur est réversible : chaque bobinage peut jouer le rôle de primaire
ou de secondaire
E. S.
I.
III.1. Définition
Un transformateur est parfait lorsqu’il ne provoque aucune perte d’énergie ce qui
implique les conditions suivantes :
 Les pertes joules sont négligeables (les résistances des

enroulements sont négligeables),
 Les pertes magnétiques ou pertes dans le fer (pertes par hystérésis

et par courant de Foucault) sont négligeables,
 Les fuites magnétiques sont négligeables,
 La réluctance du circuit magnétique est négligeable (ou un circuit

magnétique de perméabilité infinie).
E. S.
I.
III.2. Propriétés du transformateur parfait
III.2.1. Relations tensions - courants
𝑑 𝛷1 𝑑𝛷
𝑒 1=− =− 𝑁 1
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝛷 𝑒1 𝑒2 𝑒2 𝑁 2
=− =− =
𝑑 𝛷2 𝑑𝛷 𝑑𝑡 𝑁1 𝑁2 𝑒1 𝑁 1
𝑒 2=− =− 𝑁 2
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝐸2 𝑁 2
En complexe = =𝑚
𝐸1 𝑁 1
E. S.
I.
III.2.1. Relations tensions - courants
valeurs efficaces 𝑽2 𝑵2
= =𝒎
𝑽1 𝑵1
𝐼1 𝑁2 valeurs efficaces 𝑰1 𝑵2
𝑅 𝛷=𝑁 1 𝐼 1+ 𝑁 2 𝐼 2 =0 =− =−𝑚 = =𝒎
𝐼2 𝑁1 𝑰2 𝑵1
E. S.
I.
III.2.2. Diagramme vectoriel
La charge va imposer un déphasage entre les

grandeurs et
𝑉 2=− 𝑚𝑉 1
𝝋 𝟏=𝝋 𝟐
Փm
Diagramme vectoriel
E. S.
I.
III.2.3. Bilan des puissances
𝑉2
𝑆 1=𝑉 1 𝐼 1= . 𝑚 𝐼 2=𝑉 2 𝐼 2=𝑆2=¿ 𝑺 1=𝑺 2
𝑚
En résumé, dans un transformateur parfait, le rapport des tensions est égal au

rapport de transformation, le rapport des courants est égal à l’inverse du rapport
de transformation, les puissances sont inchangées dans la transformation et le
rendement est égale à l’unité (le transfert de puissance se fait sans pertes
d’énergie).
E. S.
I.
Application 2: calcul de paramètres transformateur idéal en charge
Un transformateur idéal ayant 90 spires au primaire et 2250 spires au secondaire est
branché sur une source de 200V, 60Hz. La charge tire un courant de 2A et son facteur
de puissance est de 80% en arrière.
1) Représenter le circuit électrique équivalent du transformateur
2) Calculer le rapport de transformation m
3) Calculez la tension au secondaire du transformateur
4) Calculez le déphasage entre I2 et E2
5) Calculez le courant au primaire du transformateur
6) Calculez le flux Φmax
7) Tracez le diagramme vectoriel
solution
1) m = N2/N1 = 25
2) E2= mE1= 5000V
3) Ө= arcos(0,80)= 36,9°
4) I1 = mI2= 50A
5) Φm= 0,00834Wb
E. S.
I.
Application 3 : Calcul de paramètre de transformateur parfait
Le rapport de transformation d'un transformateur parfait est égal à
0,127 à 50Hz.
1) De quel type de transformateur s’agit –il?
2) Calculer la valeur efficace de la tension secondaire lorsque U1 = 220
V.
3) L'enroulement secondaire comporte 30 spires, quel est le nombre de
spire au primaire.
4) En charge, le primaire absorbe une intensité efficace de 0,5 A.
Calculer la valeur efficace du courant au secondaire.
5) Calculer le flux Փm
6) Représenter le circuit électrique du modèle parfait équivalent.
E. S.
I.
IV. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ REEL
IV.1. Modélisation du transformateur réel
Le transformateur réel tient compte de toutes les pertes :
 Pertes par effet joule ou pertes dans le cuivre dues aux résistances et des
enroulements primaire et secondaire.
 Pertes magnétiques ou pertes dans le fer qui dépendent de la fréquence

et de
 et sont les inductances de fuites primaire et secondaire.
 est une résistance image des pertes fer
 est l’inductance magnétisante ou l’inductance principale.
E. S.
I.
IV.1. Modélisation du transformateur réel
L’ensemble des imperfections étant prises en compte, le schéma équivalent d’un
transformateur réel peut être construit à partir d’un transformateur idéal :
Au primaire : Transformateur parfait : Au secondaire :

𝑉 2=𝐸 2 − ( 𝑅 2+ 𝑗 𝐿2 𝜔 ) 𝐼 2
E. S.
I.
IV.2. Fonctionnement à vide et en charge du transformateur réel
IV.2.1. Fonctionnement à vide
Le transformateur est dit à vide si aucune charge n’est connectée à son secondaire. Par
convention, on adopte pour le fonctionnement à vide l’indice ou .
A vide, et ainsi, .
Par analogie à l’étude du transformateur parfait, on peut écrire que : . Ainsi, si alors
Le courant qui traverse l’impédance à vide est donc le courant primaire à vide I10. Notons qu’à
vide
 La relation d’Hopkinson s’écrit :

 se décompose en deux courants : un courant actif (traversant ) et un courant réactif
(traversant ) :
E. S.
I.
IV.2.1. Fonctionnement à vide
Lorsque le transformateur fonctionne à vide, le courant est faible (5 à 15% du
courant nominal primaire du transformateur). L’argument de tend vers 90°. Par
conséquent, un transformateur fonctionnant à vide consomme essentiellement de
la puissance réactive.
E. S.
I.
IV.2.2. Fonctionnement en charge (I₂ ≠ 0)
A tension d’alimentation constante, le flux dans le circuit magnétique est constant et reste
donc le même pour un fonctionnement à vide qu’en charge. On peut donc écrire :
N1I10 = ℛ et N1I1 +N2I2 = ℛ
N1I1 + N2I2 = N1I10 et I1 = - (N2/N1) I2 + I10
I1 = - mI2 + I10
D’après le schéma électrique du transformateur réel on avait : I1 = I1t + I10, par conséquent :
I1t = -mI2
I1 = I1t + I10 avec I1t = -mI2
Comparativement au transformateur parfait, le courant primaire transmis au secondaire du

transformateur réel n’est plus I1 mais I1t.
E. S.
I.
IV.3. Hypothèse de Kapp d’un transformateur monophasé réel
Dans la pratique, le courant primaire à vide () est négligeable devant le courant
primaire nominal ().
La chute de tension .
On peut donc soumettre (RF, Lm) à la tension V1. Ce qui revient à déplacer l’ensemble
Zµ = (RF//jXm) en tête du schéma équivalent afin de la soumettre directement à la
tension V1.
Le schéma électrique équivalent devient alors :
E. S.
I.
IV.3. Hypothèse de Kapp d’un transformateur monophasé réel
{
Au primaire : 𝑉 1=( 𝑅 1+ 𝑗 𝐿1 𝜔 ) 𝐼 1 𝑡 − 𝐸1
𝐼 1=𝐼 1 t + 𝐼 1 0
Transformateur parfait :
{
𝑉 20=𝑚 𝐸1
𝐼 1 t =− 𝑚 𝐼 2
Au secondaire : 𝑉 2=𝑉 2 0 − ( 𝑅 2 + 𝑗 𝐿2 𝜔 ) 𝐼 2
E. S.
I.
IV.4. Modèle de Kapp ou de Thévenin d’un transformateur monophasé réel
Le modèle de Thévenin équivalent au transformateur vu du secondaire consiste à
ramener tous les éléments du transformateur sur le circuit du secondaire.
E. S.
I.
Au primaire :
𝑉 1=− 𝐸1
{
𝐼1 = 𝐼1 t + 𝐼1 0
Transformateur parfait :
{
𝑉 20=𝑚 𝐸1 =−𝑚 𝑉 1
𝐼 1 t =−𝑚 𝐼 2
Au secondaire : 𝑉 2=𝑉 2 0 − ( 𝑅 𝑠 + 𝑗 𝐿𝑠 𝜔 ) 𝐼 2
E. S.
I.
De même, en partant des équations précédentes, il est possible de définir la
résistance RP, la réactance XP et l’impédance ZP du transformateur ramenées au
primaire. On montre aisément que :
RP = R1 + R2/m² XP = X1 + X2/m² ZP=RP+jXP

RS = m² RP XS = m² XP ZS = m²ZP
V1 = RpI1t + jXpI1t - V2/m
E. S.
I.
Application 4 : Calcul des paramètres d’un transformateur réel
Un transformateur monophasé a les caractéristiques suivantes:
• Tension primaire nominale: U1n= 5375 V / 50Hz
• Rapport du nombre de spires: N2/N1 = 0,044
• Résistance de l’enroulement primaire : R1 = 12 Ω
• Résistance de l’enroulement secondaire : R2 = 25 mΩ
• Inductance de fuite du primaire: L1 = 50mH
• Inductance de fuite du secondaire L2 = 100μH
1) Représenter le circuit électrique équivalent

2) Calculer la tension à vide au secondaire
3) Calculer la résistance des enroulements ramenés au secondaire RS
4) Calculer l’inductance de fuite ramenée au secondaire Ls. En déduire la réactance de fuite
Xs
5) Représenter le modèle équivalent du transformateur vue du secondaire
Le transformateur débite dans une charge résistive R = 1Ω

6) Calculer la tension aux bornes du secondaire U2 et le courant qui circule dans la charge I2
E. S.
I.
IV.4.1. Détermination de la chute de tension en charge par la méthode de Kapp
La chute de tension permet d’une part de connaitre la tension aux bornes de la charge et
d’autre part de calculer rapidement la tension à ne pas dépasser lors de l’essai en court-
circuit du transformateur.
La méthode de Kapp permet d’éviter les calculs complexes et est très utilisée en pratique.
Elle permet de déterminer la chute de tension par la construction du diagramme de
Fresnel au secondaire du transformateur. La construction de ce diagramme est basée sur la
relation suivante :
𝑽 𝟐𝟎 =𝑽 𝟐+ 𝑹 𝒔 . 𝑰 𝟐 + 𝒋 𝑳 𝒔 𝝎 𝑰 𝟐
En tenant compte du fait que les vecteurs représentant et sont de dimensions très petites
(condition de bonne qualité d’un transformateur) devant les vecteurs représentant et ,
nous pouvons considérer que l’angle formé par ces deux derniers vecteurs est très faible.
Pour cette raison, on peut supposer que V20 et V2 sont parallèles.
E. S.
I.
IV.4.1. Détermination de la chute de tension en charge par la méthode de Kapp
𝑽 𝟐𝟎 =𝑽 𝟐+ 𝑹 𝒔 . 𝑰 𝟐 + 𝒋 𝑳 𝒔 𝝎 𝑰 𝟐
Ainsi donc la chute de tension totale au secondaire du transformateur ∆V 2, s’obtient par :
On déduit la chute de tension relative ε (exprimée en %) par : 𝜺(% )= ( 𝑽 20 −𝑽 2

𝑽 20 )×100
E. S.
I.
IV.4.2. Plaque signalétique du transformateur réel
On trouve sur la plaque signalétique d’un transformateur monophasé industriel :
 La tension primaire nominale :

 La tension secondaire à vide :
 La puissance apparente nominal :
 La fréquence d’utilisation : f
Exemple : la plaque signalétique d’un transformateur comporte les indications suivantes :

600VA ; 220V ; 24V ; 50Hz. Ces indications permettent de calculer :
- Le rapport de transformation :
- Les grandeurs nominales des courants : et
E. S.
I.
V. DETERMINATION DES ELEMENTS PAR DES ESSAIS
V.1. Essai à vide
On alimente le transformateur sous sa tension nominale () et on mesure la tension secondaire
à vide , le courant primaire à vide et la puissance active primaire
A vide, le courant secondaire étant nul, seul le circuit du primaire joue un rôle magnétique. Le
transformateur se comporte comme une bobine à noyau de fer pouvant être modélisée par le
schéma suivant :
E. S.
I.
V.1. Essai à vide
L’essai à vide permet de déterminer
𝑃 10
cos 𝜑 10=
𝑉 10 ∗ 𝐼 10
√ 2
𝑄10 =𝑃 10 tan 𝜑 10= ( 𝑉 10 ∗𝐼 10 ) −𝑃
2
10
Remarque :
- En général, si la résistance R1 est connue, avec
- Les pertes fer dépendent essentiellement du champ magnétique donc de la tension
et de la fréquence . Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en
charge les pertes fer mesurées à vide sont les mêmes que celles en charge. Il faut
donc naturellement faire cet essai à la tension nominale.
E. S.
I.
V.2. Essai en court-circuit
On alimente le transformateur sous une tension très réduite . Dans cet essai, les pertes fer
qui dépendent de (très réduite) sont négligeables et la puissance absorbée représente
pratiquement les pertes par effet joule.
L’essai en court-circuit permet de déterminer : m, RS, XS, ZS
𝑋 𝑆=𝑅 𝑆 tan 𝜑 1 𝑐𝑐
E. S.
I.
V.3. Essai en continu
Il permet de déterminer les résistances et des enroulements primaire et
secondaire. Pour cela, on procède de la manière suivante :
 Alimenter les enroulements (primaires et secondaires) par une source de tension à
courant continu fournissant un courant proche du courant nominal,
 Mesurer au primaire ( et ) et au secondaire ( et )
 En déduire et en utilisant la loi d’Ohm
Vk
Ri 
Ik
 Remarques : ces essais ne nécessitent qu’une puissance réduite et les calculs

des paramètres sont aisés.
E. S.
I.
V.4. Rendement du transformateur
Le bilan des puissances qui apparaissent dans le transformateur est :
𝑷𝑼 𝑷2 𝑷2 𝑷 1 − 𝑷 𝑱 − 𝑷 𝒇𝒆𝒓
𝜼= = = =
𝑷 𝒂 𝑷 1 𝑷 2 + 𝑷 𝑱 + 𝑷 𝒇𝒆𝒓 𝑷1
Le rendement se détermine de deux manières différentes :
Détermination directe : On mesure P1 et P2 à l’aide de deux wattmètres. Dans la pratique, Il

arrive souvent que cette méthode ne soit pas utilisable. En effet, lorsque le rendement du
transformateur est proche de 1, il est délicat d’évaluer la différence entre P 1 et P2 et de la
différencier de l’incertitude de mesure. On préfère donc en général la méthode indirecte
E. S.
I.
V.4. Rendement du transformateur
Détermination indirecte ou méthode des pertes séparées : elle consiste à déterminer le
rendement du transformateur en mesurant séparément les différentes pertes (pertes joules
et pertes fer) et la puissance au secondaire P2 ou au primaire P1
Les pertes joules sont déterminées soit :
A partir de r1 et r2 ou RS :
A partir de l’essai en court-circuit : et si
Les pertes fer sont déterminées à partir de l’essai à vide :
et si l’essai est réalisé sous tension primaire nominale.
- Le transformateur a un très bon rendement. Il est toujours supérieur à 80%

Remarque : - A V1 et 2 donnés, on montre que le rendement est maximum quand p fer = pJ
soit pour
E. S.
I.
APPLICATIONS
Application 3 :
Les essais d'un transformateur monophasé ont donné :

 A vide : U₁ = 220 V, 50 Hz (tension nominale primaire) ; U₂₀ = 44 V ; P₁₀ = 80 W ; I₁₀ =1 A.
 En court-circuit : U1cc = 40 V ; P1cc =250 W ; I2cc =100 A (courant nominal secondaire).
 En courant continu au primaire : I₁ = 10 A ; U₁ = 5 V.
1) Déterminer le rapport de transformation à vide mv et le nombre de spires au secondaire,

si l'on en compte 500 au primaire.
2) Calculer la résistance de l’enroulement primaire R₁.
3) Déterminer les valeurs Rs et Xs caractérisant l'impédance ramenée au secondaire.
Le transformateur, alimenté au primaire sous sa tension nominale, débite 100 A au secondaire
avec un facteur de puissance égal à 0,9 (charge inductive).
4) Déterminer la tension secondaire du transformateur. En déduire la puissance délivrée au
secondaire.
5) Déterminer la puissance absorbée au primaire. En déduire le rendement

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Pertes joules = Pertes joules =

Il y a deux types principaux de transformateurs, le type cuirassé et le type à colonnes.

Le transformateur monophasé est constitué de deux circuits : un circuit magnétique et un

Les grandeurs du primaire sont affectées de l’indice « 1 », celles du secondaire

 Le rapport de transformation du transformateur est noté : = =

E = Tension efficace induite, en volts (V)

Application 1: Calcul de tension induite

Une bobine possédant 4000 spires entoure un flux

 Les pertes joules sont négligeables (les résistances des

 Les pertes magnétiques ou pertes dans le fer (pertes par hystérésis

 Les fuites magnétiques sont négligeables,

 La réluctance du circuit magnétique est négligeable (ou un circuit

La charge va imposer un déphasage entre les

En résumé, dans un transformateur parfait, le rapport des tensions est égal au

 Pertes magnétiques ou pertes dans le fer qui dépendent de la fréquence

 et sont les inductances de fuites primaire et secondaire.

 est une résistance image des pertes fer

 est l’inductance magnétisante ou l’inductance principale.

Au primaire : Transformateur parfait : Au secondaire :

 La relation d’Hopkinson s’écrit :

N1I10 = ℛ et N1I1 +N2I2 = ℛ

N1I1 + N2I2 = N1I10 et I1 = - (N2/N1) I2 + I10

Comparativement au transformateur parfait, le courant primaire transmis au secondaire du

RP = R1 + R2/m² XP = X1 + X2/m² ZP=RP+jXP

V1 = RpI1t + jXpI1t - V2/m

1) Représenter le circuit électrique équivalent

Le transformateur débite dans une charge résistive R = 1Ω

Ainsi donc la chute de tension totale au secondaire du transformateur ∆V 2, s’obtient par :

On déduit la chute de tension relative ε (exprimée en %) par : 𝜺(% )= ( 𝑽 20 −𝑽 2

 La tension primaire nominale :

Exemple : la plaque signalétique d’un transformateur comporte les indications suivantes :

L’essai en court-circuit permet de déterminer : m, RS, XS, ZS

 Remarques : ces essais ne nécessitent qu’une puissance réduite et les calculs

Détermination directe : On mesure P1 et P2 à l’aide de deux wattmètres. Dans la pratique, Il

- Le transformateur a un très bon rendement. Il est toujours supérieur à 80%

Les essais d'un transformateur monophasé ont donné :

1) Déterminer le rapport de transformation à vide mv et le nombre de spires au secondaire,

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