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Communication de Crise
Communication de Crise
Les crises majeures s’inscrivent dans la mémoire collective industrielle et modifient les comportements professionnels : cas du retrait…
La crise est un système ouvert. Elle ne demande qu’à réapparaître.
La
Les risques contamination
produits
criminelle
Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Etats-Unis et Japon
Industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique
Produits à fort potentiel émotionnel et symbolique : alimentation pour bébés, soins du visage…
Les grandes marques sont des cibles privilégiées
Chantage
Cas particulier : le sabotage commis par un professionnel à la source : en période de restructuration, ou un pro qui s’estime licencié abusivement
Moyens : matériaux faciles à trouver dans le commerce. En Europe : cyanure, mort-aux-rats, lames de rasoir
Annoncée à l’avance avec démo (stratégie de « la mort annoncée »)
Communication : ne jamais céder, collaborer avec la police, retirer le produit (pas facile quand déjà vendu). 1984 : du cyanure dans la Josacine
Les risques
produits Les accidents
Produit défectueux : retrait. Sinon, les pouvoirs publics risquent de l’interdire à la vente ou de suspendre sa commercialisation, un boycottage passif (peur) ou actif (associations de consommateurs) peut arriver, voire des actions en justice.
Si le process industriel est en cause, idem : retrait. Risque pour le secteur. Communiquer sur « les bonnes pratiques de fabrication » et le « contrôle de qualité ».
Mauvais usage du produit. Si répété, la crise nait généralement d’une étude comparative faite par une association de consommateurs. Nouvel étiquetage ou conditionnement impératif. Risque de boycott ou d’action judiciaire.
Déviance : la colle. Difficile à gérer. Le débat devient philosophique
Les fautes professionnelles et le manquement à l’éthique : licenciement et poursuites judiciaires fortement médiatisées (SG janvier 2008)
Tout accident avec un produit induit une recherche de responsabilité difficile
Une crise produit doit être gérée par le top management vu les enjeux
Les risques
produits Les boycottage
Crise produit. Origine morale, religieuse, écologique ou politique.
Dans le monde, environ 200 appels au boycott chaque année. Très rarement efficace, sauf si soutenu par Greenpeace ou des églises anglo-saxonnes.
Risques : la proximité du consommateur, la substitution, la passivité et la pro-activité
Raisons : éthique (produits d’Afrique du Sud, apartheid ; peur (vache folle 96 -11%, grippe aviaire, etc.)
Que faire ? Ne jamais être sur-réactif. Exprimer officiellement sa position sur le fond à tous ses partenaires et aux journalistes, politiques et salariés et ne plus y revenir.
Les risques
produits Les boycottage (suite)
Communiquer en interne
Vers les fournisseurs, actionnaires, clients
Institutions administratives, gouvernement (éviter les rumeurs)
Réduire l’exposition du produit : arrêter les campagnes de pub, certaines promotions, retarder les lancements, sous-exposer le logo, etc.
Effectuer régulièrement des sondages
Le global sourcing : tout incident devient international. L’accès à l’info est difficile, l’identification du risque aussi (manque de traçabilité). Un débat politico-administratif suer l’absence ou la présence d’un site sur le territoire peut apparaître et devenir polémique. Global sourcing égale souvent délocalisation vers des pays où le respect des droits de l’homme est discutable
Le syndrome Nimby (not in my yard). Motifs : atteinte à la qualité de la vie, santé, sécurité des populations
industriel
Décrypter la situation locale aux niveaux technique, politique, social et culturel. Installer une centrale nucléaire en Bretagne au lieu-dit « Les portes de l’Enfer », puis la fermer sans explication et la relocaliser face à la Baie des Trépassés…
Créer un climat d’acceptabilité avec un « environnement citoyen » autour du projet
Modifier les modalités techniques du projet, après consultation en direct de la population. Outils de la communication.
Fins de mandat et successions : l’heure des règlements de compte
institutionnel
Départ, mobilisation des fidèles et alliés, mise en examen, incarcération, message final du président sortant en forme de testament spéculannt sur la marge de manœuvre du successeur : un message toujours repris par les medias
Les privatisations : haut risque. Conflits entre politiques et capitaines d’industrie, sentiment de bradage des salariés, de trahison, caractéristiques de la perte de contrôle de la situation.
En 1994, 4.000 réclamations pour sinistre contre des chefs d’entreprise. Infractions, violation des statuts, fautes de gestion.
Les « affaires » sont de nature très différente : enrichissement personnel, complicité avec des politiques, financement des partis, appels d’offre régionaux… Avant, personne ne parlait aux médias. Aujourd’hui tout le monde le fait, le juge comme les autres.
Critiques syndicales
Développement d’une grève
Violences physiques, séquestration…
Menaces, chantage à la contamination…
Le risque augmente quand : période de l’année agitée, marques populaires, proximité d’une grande ville (médias), fief d’un élu de dimension nationale, résultats financiers confortables
Moins fort si le secteur est sinistré ; quand la réduction des effectifs touche des cadres et peu ou pas d’employés
Le risque
institutionnelLes restructurations
Toute activité de RP événementielle ou promotionnelle doit être discrète ou suspendue
Pas de pub à la télé la semaine de l’annonce
L’activité commerciale est maintenue
La communication financière est gérée dans la perspective de la restructuration`
Impact systématique en bourse => obligation d’information spécifique incontournable : interne, presse, analystes financiers, responsables de la vente d’action à la clientèle institutionnelle ; surveiller les réactions avec les écrans Reuter et Bloomberg
La communication financière de
crise
Le risque La communication
institutionnel
D’interne la crise peut devenir externe
Le harcèlement sexuel
4 % de viols dans l’armée (Newsweek, 25/11/96)
500 employées et 150 M $ contre la filiale US de Mitsubishi (Le Monde, 12/04/96)
Association européenne contre la violence envers les femmes au travail : 200 dossiers par an.
de crise interne
La communication de proximité (famille, amis, collègues) et celle de combat (avocats, syndicats) révèlent ces affaires => licenciement négocié. Les accusés réfutent => polémique peu souhaitable
Le terrorisme
Les messages de l’exécutif sont là pour rassurer et montrer sa fermeté
L’opposition exprime sa solidarité sur le fond
La communication institutionnelle est là pour gagner du temps.
La communication agresseurs/otages passe mieux si le groupe des otages est réduit. Syndrome de Stockholm Crédit Suédois 23/08/73
Communiquer en temps
de crise
Les grandes Les peurs
peurs
Sida, Ebola, Listéria, radioactivité…
Rumeurs médicales : portables, aluminium et Alzheimer, etc.
Produits OGM, soja…
sanitaires
1. Aller vite => avoir prévu un dispositif d’urgence
2. Anticiper à moyen terme : le bilan humain peut s’alourdir, des réactions hostiles arriver, etc.
3. Etre une source crédible : réponses précises, complètes, cohérentes, crédibles… Une seule et unique porte d’entrée et de sortie pour les infos. Eurotunnel 18/11/96
4. Etre en phase avec la perception et la nature de l’événement : composante émotionnelle et symbolique (Logo VF -Viande de France)
5. Positionner la crise : quel est le vrai problème ? (Josacine, A320 mont Saint-Odile)
6. Répondre immédiatement aux accusations et aux confusions
7. Mobiliser et coordonner les ressources internes et externes
8. Mettre en place des actions à chaud, solidarité, protection, etc.
Communiquer en situation de
crise
Communiquer Communiquer
en crise
Méthode des scénarii négatifs : bien acceptée par les décideurs
en situation de crise
Travail spécifique au sein de la cellule de crise. Désigner deux responsables quyin s’isolent périodiquement pour réfléchir aux évolutions possibles.
Se préparer à la médiatisation : « il n’y a pas de vrai, pas de faux : il n’y a que des affrontements de points de vue » (P. Lagadec) ; « il n’y a pas de mauvaises questions, il n’y a que de mauvaises réponses » (O. Wilde)
Préparer les responsables à prendre la parole face aux médias ;
Etre une source d’info continue et fiable en temps réel ;
Connaître les journalistes du coin et avoir établi des relations de confiance
Connaître son « casier médiatique » (archives)
CommuniquerLa communication
en crise
Souvent négligée par les industriels
Vise à canaliser l’émotion individuelle
symbolique
En début de crise, toujours plus puissante que l’argumentaire rationnel.
Michel Rocard : « à symboliser […] on rend la solution plus difficile et plus gravement conflictuelle […] L’emphase symbolique interdit les compromis subtils, les évolutions lentes, les solutions progressivement mises au point. »
La mise en scène : simple : l’appel du 18 juin, la place Tienanmen, la « marche blanche » dans Bruxelles au lendemain du dessaisissement du juge (affaire Dutroux)
Le poids des mots et le choc des photos ne suffisent pas
Les symboles, les PGC, les vêtements, le champagne, les personnages politiques et mythiques, les évènements : commémorations, visites, anniversaires
Les véhicules de la com : tous. La caricature est très efficace. L’encart publicitaire symbolique. Internet.
Les commandos médiatisés : Greenpeace
La médiatisation de la plainte en justice
Le sacrifice médiatisé : sera inopérant s’il est insuffisant ou arrive tardivement. Sacrifice humain symbolique = démission.
L’engagement solennel : poignée de main, pétition de soutien, appel au boycott…
COMMUNICATION DE CRISE
Chapitre 5
La cellule de crise :
composition,
fonctionnement,
formation.
La cellule de
crise La cellule de crise
Moins discuter qu’agir.
Définir les modalités de réunion. Un directeur. Un remplaçant. Tous les membres joignables. Organiser avec les services de sécurité. Définir le local. Moyens de communication performants.
Une grande salle de réunion, une pièce adjacente avec fax et téléphones (cloisonnée en cellules ouvertes dans l’idéal), un secrétariat avec ordinateurs et photocopieurs, quelques bureaux individuels pour s’isoler.
Un standard avec une secrétaire entraînée, et des lignes directes dans les bureaux et la grande salle
Larges zones d’affichage murales dans la salle de crise et les salles annexes
Dans une armoire de la salle de crise, tous les documents de base : procédures, plans, produits, répertoires, listings, fiches de sécurité, antécédents, etc.)
Radio + TV et magnétoscope. Accès AFP et Reuter, APM dans l’indus pharmaceutique
Restauration : frigo, micro-ondes, machine à café…
Directeur de cellule+adjoint (stratégie et management), resp des opérations (coordonne), resp logistique, resp sécurité, resp environnement, resp com interne, resp com externe, resp gestion des victimes, resp juridique, secrétaire général (établit le chronogramme et rappelle les actions à terminer), secrétaires entraînées. Experts extérieurs.
La cellule de
crise Méthodes
Chronogramme.
Les « points fixes », par heures ou demi-heures au début. Avec tous.
Les vingt réponses. A réactualiser et distribuer à tous
La méthode des scénarii
L’analyse en temps réel de la médiatisation
Gérer l’après-crise
La cellule de
crise La formation
Les études de cas
La constitution de la cellule de crise
Les exercices de simulation : objectifs nettement définis
Pour obtenir du réalisme, s’appuyer sur le retour d’expérience de cas rééls. Elf et Rhône-Poulenc
Anticiper
L’avenir :
se préparer et anticiper les crises
Jérôme Kerviel et la banque Baring
- Les études de cas réels :
- La marée noire de l’Amoco Cadiz,
- Three Mile Island,
- Bhopal
- L’incendie de l’entrepôt Sandoz à Bâle et la pollution du Rhin,
- Seveso,
- Le pyralène…
Personnaliser les messages
- Utiliser l’e-mailing
Bibliographie
- P. Lagadec, La civilisation du risque, Paris, Seuil, 1981
- Michel Ogizek et Jean-Michel Guillery, La communication de
crise, Paris, PUF, 1997
- Jean-Noël Kapferer, Rumeurs, le plus vieux média du monde, 1987,
Paris, 1990, Seuil
- Philippe Aldrin, Sociologie politique des rumeurs, Paris, PUF, 2005
-Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, De source sûre,
Nouvelles rumeurs d’aujourd’hui, Paris, Editions Payot et Rivages,
2002.
-Régis Revéret et Jean-Nicolas Moreau, Les médias et la
communication de crise, Paris, Economica, 1997
Fin