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PLAN DE L’EXPOSE

I- La séparation de l’ordonnateur et du comptable

II- La chaîne comptable des recettes

III-La chaîne comptable des dépenses

IV- Le contrôle de l’exécution du budget


Cette séparation est l’un des principes de base de la
comptabilité publique applicable en Côte d’Ivoire: principe
de spécialisation et de séparation des tâches. Elle a pour
objectif d’éviter les fraudes.
Toutefois, l’ordonnateur et le comptable agissent avec
des objectifs communs: satisfaire les besoins de la CT et
rendre plus efficace la gestion des finances de celle-ci.
1- l’Ordonnateur
L’élu, en tant qu’exécutif de la collectivité, a seul le
pouvoir d’ordonnancer les dépenses et de mettre en
recouvrement les recettes autorisées au budget. Il est
l’Ordonnateur du budget de la Collectivité.
Il constate, liquide et ordonne le recouvrement des droits
dont la collectivité est créancière. L’encaissement des
recettes votées au budget nécessite l’établissement par
le Président d’un « titre de perception » ou « titre de
recette ». Il est établi un titre pour toutes les recettes
de la CT.

Les dépenses engagées par l’ordonnateur font l’objet


d’une liquidation une fois le service rendu ou constaté. La
facture est acceptée par l’ordonnateur qui signe un ordre
de payer, appelé mandat et le transmet au comptable
public.
L’ordonnateur doit enregistrer toutes les opérations qu’il
engage en dépenses comme en recettes. L’élu de la
collectivité doit tenir une comptabilité permettant à la
fin de la période budgétaire d’établir un état de
l’activité de la CT (compte administratif).
Cette comptabilité est la comptabilité administrative.

2- le Comptable public (trésorier)

L’article 52 de la loi n°2003-489 du 26 décembre 2003


stipule qu’il est nommé pour chaque CT un trésorier
(payeur) chargé de la gestion financière et comptable. A
ce titre, il tient la comptabilité des deniers et celle des
valeurs de la CT.
Le payeur ou le trésorier est seul habilité à encaisser ou
décaisser les fonds de la Région ou de la Commune, sur
ordre de l’Ordonnateur.

Le payeur établit une comptabilité complète des


opérations de la collectivité qui donne lieu en fin
d’exercice à la production d’un compte de gestion; qui est
« l’envers » du compte administratif de l’Ordonnateur.

La prise en charge préalable d’une recette ou d’une


dépense doit précéder l’encaissement de la recette ou le
paiement de la dépense. C’est un principe qui guide les
procédures afférentes à la chaîne comptable en recette
et en dépense.
1) l’émission des titres de recettes
Le principe est qu’ il n’y a pas de recouvrement sans ordre
de recette. En d’autres termes, le payeur ne peut réclamer
au redevable quelque droit que ce soit que muni d’un titre.

l’Ordonnateur émet des ordres de recettes destinés à


différents redevables et les récapitule sur un bordereau.
Cette opération concerne un ensemble de taxes dont les
tarifications auront été votées par le conseil de la
collectivité (délibération des taxes).
A la réception du bordereau, le payeur/trésorier effectue
des contrôles de régularité portant sur:

- l’autorisation de percevoir la recette (qualité de


l’ordonnateur, validité des ordres de recette);

- la mise en recouvrement (respect des dispositions


légales et réglementaires, exactitude des décomptes,
Concordance des documents, existence matérielle des
ordres de recettes).

A l’issue de ces contrôles, le payeur/trésorier entame le


recouvrement.
L’élu doit, en liaison avec le payeur/trésorier, engager les
procédures appropriées en vue de recouvrer les recettes
de toute nature prévues au budget. Il suit régulièrement
les opérations de perception et les poursuites éventuelles
entreprises par le payeur.

En outre, il apporte son concours en vue d’assurer le


recouvrement rapide et intégral de toutes les recettes de
la CT.
Cette chaîne comprend quatre (04) phases: l’engagement,
la liquidation, le mandatement et le paiement.
1) l’engagement
C’est l’acte par lequel la CT crée ou constate une
obligation de laquelle résultera une charge (paiement de
salaires et indemnités, signature d’un contrat avec un
tiers, etc.).
L’engagement est à la fois juridique (signature d’une
commande ou d’une convention avec un tiers) et comptable
(réservation des crédits dans la comptabilité
administrative pour pouvoir exécuter la dépense jusqu’au
mandatement puis au paiement).
L’engagement d’une dépense s’effectue en trois étapes :
- l’initiation de la dépense (service utilisateur vise un bon de
commande provisoire);
- la décision d’engagement (financier et secrétaire général
matérialisent par un bon de commande signé par le
l’élu et transmis au fournisseur);
- la prise en charge de la commande (débiter le compte
concerné par le bon).
Cette procédure évite l’engagement d’une dépense alors que
les crédits du compte sont épuisées ou inférieur au montant
de la facture.
Articles 30 et 31 de la loi sur le régime financier disposent
que:

- avant de signer un acte d’engagement, l’élu vérifie la réalité


des coûts. Il s’assure que la dépense est prévue et
spécifiée au budget;

- l’élu veille également à la stricte application des textes


législatifs et règlementaires régissant la matière;
2) La liquidation
Elle consiste à confirmer l’engagement et son montant,
après constat du service fait.
La liquidation est effectuée au vu des documents ou titres
établissant les droits acquis des créanciers: bon de réception
et de livraison de la commande, facture.
3) Le mandatement
C’est l’acte administratif par lequel l’Ordonnateur donne au
dépositaire des fonds (le payeur/trésorier) l’ordre de payer la
dette de la collectivité.
Les mandatements doivent rester dans la limite des
engagements (montants) conformes au budget de l’exercice.

4) Le paiement
Le paiement des dépenses est exclusivement assuré par le
payeur, sur la base des mandats émis par l’ordonnateur et ce,
après contrôle des pièces justificatives accompagnant lesdits
mandats.
Le règlement d’une dépense peut se faire de trois manières:

- en numéraire (en espèce);


- par chèque;
- par virement bancaire.
« En fin d’exercice dans les 45 jours de la clôture des
comptes, le Président établit un rapport sur la gestion
financière de la collectivité. Ce rapport, appuyé du dernier
état mensuel et de l’état cumulé de la gestion et accompagné
d’un exemplaire du compte de gestion du payeur est soumi
pour avis à la commission chargée des questions budgétaires
et Financières avant d’être transmis au Conseil pour
délibération en dehors de la présence du Président et sous la
présidence du doyen d’âge du Conseil. » (article 44 de la loi
sur le régime financier)
Lors de l’examen du compte administratif, le Conseil vérifie
simultanément l’exécution du budget, la tenue par
l’ordonnateur de sa comptabilité administrative et la
concordance de cette dernière avec la comptabilité du
payeur.

« Le procès-verbal des délibérations et l’ensemble des


rapports , compte de gestion et documents annexés sont
transmis à l’autorité de tutelle dans les huit jours de la
délibération » (article 44 la loi sur le régime financier)
L’inspection des CT par l’autorité de tutelle, comporte
obligatoirement le contrôle et la vérification des écritures
de l’Ordonnateur.

Le Ministère de l’Economie et des Finances peut aussi


effectuer une inspection des CT portant sur les comptes
de l’Ordonnateur.

« la gestion financière et comptable du payeur est soumise au


contrôle des services compétents du Trésor Public » (article
67 de la loi portant régime financier).
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