You are on page 1of 12

Sujet d’études : La Guerre d’anéantissement à l’Est et

le génocide des Juifs

Travail : à l’aide des documents proposés aux pages suivantes du powerpoint,


répondez dans un paragraphe organisé au sujet suivant : le génocide juif et tsigane
Charte (arbre généalogique)
pour déterminer la présence
de juifs dans une famille,
1935

Allemands devant la vitrine brisée d’un


magasin juif (à droite) et une synagogue
en feu durant la Nuit de Cristal à Berlin,
10 novembre 1938 (à gauche)
Ordre reçu par Richard Hoff lui
imposant de quitter son poste
auprès du Ministre prussien de la
Justice du fait de sa religion

Le port de l’étoile
jaune, rendu Les papiers d’identité juive de Richard
obligatoire par un Hoff, 1939. Quoique converti au
décret du 1er christianisme, Hoff fut quand même
septembre 1941 considéré comme juif à cause de ses
ancêtres, selon les lois raciales nazies
Document 2 : La création du ghetto de Varsovie, site du
Mémorial de la Shoah

« En mai 1940, le quartier juif de Varsovie est officiellement


déclaré par les Allemands « zone d’épidémie » et le 2 octobre
1940, le gouverneur du district de Varsovie, Ludwig Fischer,
publie l’ordre de transplantation : 113 000 non-Juifs quittent
le quartier juif et 138 000 Juifs y « déménagent » dans un
climat de panique.

Fermé le 16 novembre 1940, le ghetto de Varsovie est en


partie cerné d’un mur d’enceinte. La population du ghetto
passe de 381 000 personnes en janvier 1941 à 439 000 en
juin 1941, pour retomber à 400 000 en mai 1942.

En janvier 1940, tous les hommes juifs âgés de 13 à 59 ans


sont contraints de s’inscrire pour le travail forcé.

La faim est le vrai maître du ghetto. Gradué par l’autorité


allemande, ce processus d’affamement est programmé pour
briser toute résistance. Il ôte toute velléité de révolte en
réduisant chacun à un état d’extrême misère, physiologique
et psychique.

Commencée le 22 juillet 1942, la « grande déportation »


conduit au camp d’extermination construit à Treblinka, un
village situé à 120 km au nord-est de Varsovie, plus de 280
Document 1 : Carte de Pologne et plan du
000 Juifs pour y être assassinés dans des chambres à gaz ».
ghetto de Varsovie
Primo Levi, Si c’est un homme, 1947
I- « La descente du train »

« Et brusquement ce fut le dénouement. La portière


s'ouvrit avec fracas ; l'obscurité retentit d'ordres
hurlés dans une langue étrangère, et de ces
aboiements barbares naturels aux Allemands quand
ils commandent, et qui semblent libérer une hargne
séculaire. Nous découvrîmes un large quai, éclairé
par des projecteurs. Un peu plus loin, une file de
camions.

Une dizaine de SS, plantés sur leurs jambes


écartées, se tenaient à distance, l'air indifférent. À
un moment donné, ils s'approchèrent, et sans élever
la voix, le visage impassible, ils se mirent à
interroger certains d'entre nous en les prenant à
part, rapidement : « Quel âge ? En bonne santé ou
malade ? » et selon la réponse, ils nous indiquaient
deux directions différentes.

En moins de dix minutes, je me trouvai faire partie


du groupe des hommes valides. Ce qu'il advint des
autres, femmes, enfants, vieillards, il nous fut
impossible alors de le savoir : la nuit les engloutit,
purement et simplement. Aujourd'hui pourtant,
nous savons que ce tri rapide et sommaire avait
servi à juger si nous étions capables ou non de
travailler utilement pour le Reich ».
Primo Levi, Si c’est un homme, 1947
II - « Toucher le fond »

« Alors, pour la première fois, nous nous apercevons


que notre langue manque de mots pour exprimer cette
insulte : la démolition d'un homme. En un instant, dans
une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît :
nous avons touché le fond. Il est impossible d'aller plus
bas : il n'existe pas, il n'est pas possible de concevoir
condition humaine plus misérable que la notre.
Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos
vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si
nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils
nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas.
Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous
voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la
force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque
chose de nous, de ce que nous étions, subsiste ».
Les déportés vivent dans des baraquements sous la
surveillance de gardiens, dans des conditions très
difficiles. Ils sont, par exemple, soumis
quotidiennement à des appels interminables, pendant
lesquels ils sont souvent battus. Ils sont épuisés et
sont constamment confrontés à différents supplices :
la faim, la maladie, le vol, les coups et le froid.
L’extermination immédiate des déportés se déroule
dans des chambres à gaz souterraines où ils pénètrent
après avoir été contraints de se déshabiller. Les
cadavres sont ensuite hissés à l’aide d’un monte-
charge vers la salle des fours crématoires qui servent
à brûler les corps.

Chambre à gaz et four crématoire


L’Armée
rouge libère
le camp le 27
janvier 1945
Entrainement à l’analyse de document

Sujet : Pourquoi peut-on dire que ce document confirme que le Second conflit mondial est une guerre
d’anéantissement ?

You might also like