Cours de PC - IPA

Productions caprines
S5, IPA
Partie 1 : Présentation de l’élevage
caprin au Maroc
Importance de l’élevage de petits
ruminants
 Contribution d’environ 30 % au PIB agricole

national.
 Intéresse près de 3/4 des exploitations

agricoles marocaines.
 Réduction du taux de chômage de 40 %.

Importance de l’élevage de petits
ruminants
 Importante source de protéines animales et de
liquidité pour les populations rurales.
 Approvisionnement en matières premières de

l'artisanat et l'industrie de cuir.
 Adaptation aux milieux difficiles : 90 % de l’effectif

des caprins se trouve concentrer dans les zones de
montagne et de parcours dégradés.
Evolution des effectifs des petits ruminants
5,7 M têtes de caprins

301 900 éleveurs de caprins
Répartition géographique des caprins
30 et 55 % des caprins en zones montagneuses

Composition génétique du troupeau
caprin
1. Population du Nord :
- Population caprine locale du Nord : individus dont
la taille est petite, de couleur noire avec poils
courts. Le poids adulte enregistré dans la région de
Chefchaouen est de 28 kg chez ♂et 23 kg chez ♀ .
- Population caprine métissée du Nord : métissage
entre la population caprine locale du nord et
certaines races espagnoles (Murciana
Granadina…). Elle a une taille plus grande que celle
de la population locale et est caractérisée par son
bon potentiel laitier.
caprin
2. Population caprine de montagne : ou chèvre
noire de montagne, elle se localise dans les
Moyen et Haut Atlas et elle est exploitée
essentiellement pour la production de viande.
Elle a une petite taille et couverte de poils longs
et noirs . PV adulte : 30 kg chez ♂et 20 kg chez ♀.
3. Population des oasis : ou la chèvre du Draâ,
elle possède une robe hétérogène (marron,
noire tachetée). Elle est très prolifique (160 à
200%). PV adulte de la chèvre est de 32 kg.
caprin
Race Noire : Atlas, Oriental, Nord
caprin
Race Barcha : mêmes zones que la race Noire
caprin
Race El Hamra : de la province de Khemisset jusqu’à
la province de Kelaat des Sraghna
caprin
Race Beni Arous : provinces Tetouan, Chefchaouen et
Ouezzan, Larache et Al Houceima.
caprin
Race Draâ : race des oasis
caprin
Race Ghazalia : provinces de Figuig et Jerada.
caprin
Races importées :
- Race Alpine :
Origine : Massif alpin
Poids adulte ♂ : 80 à 100 kg
Poids adulte ♀: 50 à 70 kg
Taille au garrot ♂ : 0,9 à 1 m
Taille au garrot ♀: 0,7 à 0,8 m
Robe : poil ras et couleur allant du rouge clair au rouge
foncé
PL (Lactation standard de 280 jours) : 800 kg
TB : 3,5 % TP : 3,1 %
caprin
Races importées :
- Race Saanen :
Origine : Vallée de la Saane (Suisse)
Poids adulte ♂ : 80 à 120 kg
Taille au garrot ♂ : 0,90 à 1 m
Robe : Blanche
TB : 3,30 % TP : 2,97 %
caprin
Races importées :
- Murciano-Granadina :
Origine : provinces espagnoles de Murcie et Grenade
Poids adulte ♂ : 60 et 70 kg
Taille au garrot ♂ : 0,78 m
Taille au garrot ♀: 0,68 m
Robe : unicolore noire ou marron
TB : 5,2 % TP : 3,7 %
caprin
Autres races :
- La chèvre Angora :
Origine : 4 souches d’origine différente
Poids adulte ♂ : 50 et 70 kg
Taille au garrot ♂ : 0,65 à 0,8 m
Intérêt : Production de Mohair
Autres races (hors Maroc) :
• la chèvre cachemire (40 à 60 kg)
Systèmes de productions caprins
• Système pastoral et sylvo-pastoral : utilisation de

races et populations locales ; le sud-ouest
marocain, le Haut Atlas, le Rif, le versant sud du
Haut Atlas et de l’Anti Atlas.
• Système agro-sylvo-pastoral ou semi-intensif :
animaux croisés (races locales × races importées) ;
zones irriguées, Nord du Maroc et à proximité de
centres urbains.
• Système intensif : élevage hors sol ; zones
périurbaines et oasis.
Systèmes de productions caprins au Nord
du Maroc
- Elevage pour la production de viande : les parcours
forestiers assurent 96 % des besoins des animaux ;
Productivité pondérale (à 70j): 6,8 kg/chèvre /an
MB = 134 à 390 Dh/chèvre/an.
Systèmes de productions caprins au Nord
du Maroc
- Elevage pour la production de viande et de lait : les
ressources pastorales couvrent entre 49 et 78 % des
besoins alimentaires des animaux ; Inclut 2 sous types
d’élevage ; MB = de 656 à 1000 Dh/chèvre/an
(élevages commercialisant le lait).
• Productions, consommation et valorisation des
produits caprins.
• Contraintes, opportunités et stratégies de

développement de l’élevage caprin.
Evolution de la production de viande
caprine
32 000 T en 2018
Consommation de viande caprine
• 4,5 à 5 kg/hab./an de viande ovine et caprine
• Viande caprine : reconnue pour sa qualité
diététique.
Composition nutritionnelle des viandes bovine,
ovine et caprine (100g)
Cal MG AGS P Fer Chl Vit Vit Vit
(g) (g) (g)
(mg) (mg) A E C
(µg) (mg) (mg)
Caprin 122 2,6 0,8 23 3,3 63,8 36 1 10

Bovin 245 16,0 7,3 21 1,4 73,1 3 - 9
Ovin 235 3,5 1,1 21 1,5 78,2 - - 8
Evolution de la production laitière caprine
nationale
44 M litres en 2018
Valorisation de la production laitière caprine
• La production laitière caprine est destinée à

l’autoconsommation et à la fabrication de fromages.
• La transformation de lait est maîtrisée généralement
par les femmes.
• La commercialisation du produit est généralement
informelle et directe du producteur au
consommateur.
• Sous-équipement des ateliers fermiers et non-respect
des normes sanitaires Mauvaise hygiène de traite
lait contaminé et impropre à la transformation.
Valorisation de la production laitière caprine
Cas du Nord du Maroc :
• Valorisation du lait au niveau de l’exploitation

amélioration de la marge brute par chèvre et par an,
estimée à 1813 Dhs chez les élevages fromagers.
• Production fromagère estimée à 220 t/an.
• Installation de l’unité de production de fromage de chèvre
« Ajbane Chefchaouen »
• Production d’une gamme variée de produits : fromage frais,
fromage à pâte pressée, petit lait et yaourt, commercialisés
dans les villes de Chefchaouen, Tétouan, Tanger et Rabat.
Autres productions
• Production de poils : 460 tonnes

• Production de cuir : 1500 tonnes, soit 11 %
des besoins nationaux dans l’industrie du cuir.
Caractéristiques biochimiques du lait de
chèvre
MS MG Lactose Protéines
(%) (%) (%) (%)
Stade de lactation
Début de lactation 12,5 ± 2,1a 2,5 ± 1,2c 3,2 ± 0,3c 3,2 ± 0,5b
Milieu de lactation 13,5 ± 2,1b 3,4 ± 0,7b 3,5 ± 0,3b 3,3 ± 0,5b
Fin de lactation 13,6 ± 2,2c 4,3 ± 0,9a 4,1 ± 0,3a 3,7 ± 0,5a
Taille de portée
Portée double 12,7 ± 1,9 3,4 ± 1,3 3,6 ± 0,6 3,3 ± 0,4
Portée simple 13,8 ± 2,2 3,6 ± 1,0 3,8 ± 1,0 3,3 ± 0,6
Parité
Primipares 13,3 ± 2,2 3,6 ± 1,4 3,8 ± 1,0 3,1 ± 0,5
Multipares 12,9 ± 1,9 3,4 ± 0,9 3,6 ± 0,6 3,4 ± 0,5
Moyenne
13,3 ± 2,1 3,5 ± 1,2 3,7 ± 0,8 3,3 ± 0,5
MS : matière sèche, MG : matière grasse. Au sein d’une même colonne et

pour le même facteur de variation, les valeurs suivies par des lettres
différentes (a, b, c) sont différentes à P<0,05
Caractéristiques physico-chimiques
du fromage du Nord
Acidité pH MS (%) MG (%) Protéines Lactose Matières

titrable (%) (%) salines
(%) (%)
1,04 4,2 45 16,5 15,8 4,1 1,3
Flores technologiques dans le lait de chèvre (˃ 50 %) : Flore

halotolérante, Bactéries lactiques mésophiles, Lactocoques, Bactéries
lactiques thermophiles.
Contraintes de l’élevage caprin
• Contraintes d’ordre climatique (en plus de
surpâturage) : ressources pastorales.
• Contraintes d’ordre technique : maitrise de
pratiques d’élevage.
• Contraintes d’ordre structurel : Enclavement ;
Accès aux ressources.
• Contraintes d’ordre économique : prix de vente peu
rémunérateur pendant une grande partie de l’année.
• Contraintes organisationnelles : synergie entre les
intervenants et les acteurs de la filière.
Opportunités de l’élevage caprin
• La vocation naturelle du terroir : ressources
pastorales diversifiées.
• La diversité génétique des populations caprines
locales et leur forte adaptation aux conditions
du milieu montagnard marocain
• Capital humain, savoir-faire et tradition à
valoriser
• Le caprin: viande du futur en milieu urbain
marocain
Actions menées pour le développement de
l’élevage caprin
• La caractérisation de l’offre sylvopastorale

• La promotion de l’organisation professionnelle.
• L’amélioration génétique du caprin local et la
promotion du croisement avec les races laitières
importées.
• La mise en place de structures d’appui au
développement de cet élevage.
• La valorisation des productions caprines.
Partie 2 :
• Conduite de la reproduction
• Conduite alimentaire
• Bâtiments d’élevage
Conduite de la reproduction des caprins
a) Physiologie de la reproduction :
- Saisonnalité de la reproduction ;
- Saison de reproduction correspond à la période des
jours courts ; Cas particulier : chèvre Draâ ;
- Durée du cycle œstral : entre 18 et 22j (21j en
moyenne) ;
- Durée des chaleurs : 32 à 36 h ;
a) Physiologie de la reproduction
Automne :
Hiver Printemps Eté
Exemple : scrotale
Circonférence Saisonnalité
(cm) de la reproduction
24,0c 24,3c
chez26,3b
la chèvre
27,7a
du
Nord
Diamètre des testicules (cm) 5,0b 4,6c 5,3b 5,6a
Longueur des testicules (cm) 8,8a 7,7b 8,1b 9,0a
Volume (ml) 0,85a 0,44b 0,82a 0,92a
Motilité individuelle (%) 74,8 73,1 77,0 75,2
Concentration (109/ml)
2,79b 1,89c 3,61a 3,43ab
Nombre de spermatozoïdes (109)
2,42b 0,80c 2,98ab 3,18a
Spermatozoïdes vivants (%) 72,2 70,0 72,6 76,1
Détection des chaleurs : chaleurs visibles en pleine

saison sexuelle ; utilisation d’un bouc au début et en
fin de saison (bouc mené d’un tablier).
- La puberté d’une chèvre a lieu entre 6 et 8 mois en
moyenne ;
- Dépend de nombreux facteurs : génétiques et
environnementaux ;
- Chez le mâle, la puberté est atteinte généralement
entre 30 et 40% du poids adulte (6 à 7 mois pour un
jeune bouc) ;
- Age à la première MB : 12 mois en moyenne ;
- Intervalles entre 2 MB : 7 mois (plus longs au Maroc) ;
Exemple : Age et poids à la puberté des chevrettes en
fonction du régime alimentaire
Régime alimentaire Age à la puberté Poids à la puberté (kg)
(j)
Elevé 278,2 ± 8,1a 18,6 ± 3,5
Bas 297,0 ± 2,4b 16,1 ± 1,4

b) Maîtrise de la reproduction : L’effet bouc, éléments clés :
- Les boucs doivent être logés dans un local distant d’au moins 100 m
de celui des femelles ;
- Les lots de chèvres à stimuler sont séparés des boucs pendant au
moins trois semaines ;
- Les chèvres ne doivent pas être en activité ovarienne ;
- Les boucs doivent être actifs ;
- Le nombre de boucs doit être suffisant : on préconise 1 mâle pour 10
à 20 femelles ;
- Le contact entre mâles et femelles doit être permanent et effectif : «
un bouc au milieu des chèvres plutôt qu’un bouc dans un couloir ou
b) Maîtrise de la reproduction : Synchronisation

hormonale des chaleurs : l’utilisation des éponges
vaginales
b) Maîtrise de la reproduction : dessaisonnement
- Consiste à joue sur la longueur du jour en modulant

l’éclairage dans la chèvrerie.
- On peut faire succéder des jours longs (90 jours, 16
heures de lumière) avec des jours courts (60 jours,
8-12 heures d’éclairement).
c) Techniques de reproduction :
1. Monte naturelle :
• monte en
Classe d’âge desliberté : unType
reproducteurs
oudeplusieurs
logement /
reproduction
mâles sont
Nombre en
de
chèvres par bouc
liberté Un et
an en permanence
Aire confinée dans le troupeau20-25 (sans
compter les jeunes de l'année qui, vers 5/625-50
Aire confinée moi sont
sexuellement actifs). Pâture 25-30
• monte en mainSynchronisation
Adulte
: les chèvres en saison
sont amenées 15-25
une à
Synchronisation hors saison 5-10
une au bouc pour la saillie.
Monte en main 7-8
Attention Sex-ratio !!
c) Techniques de reproduction :
2. Insémination artificielle (IA) : de types de semence
peuvent être utilisées :
 Semence fraîche (SF) diluée, refroidie et conservée à
4°C (durée 24h) ;
 Semence congelée (SC) après préparation et dilution
(-196°C dans l’N liquide ; durée : plusieurs années) ;
-IA sur chaleurs naturelles ou synchronisées.
-Résultats de IA sur CS : 60 à 75% de MB pour SF et
50 à 70% pour SC
QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

a) Réforme :
• Réforme des chèvres non productives --> augmenter

la productivité
• Au moins une fois par an : 15 à 25% des chèvres
chaque année
• Meilleures occasions : la période de sevrage
Les principaux critères de réforme des chèvres sont :

• L'âge
• Les performances de production et de reproduction
• La production laitière
• Les mammites
• L'état sanitaire
• Autres problèmes
Les principaux critères de réforme des boucs sont:

• L'âge
• Les onglons
• L'engraissement accentué
• L'état sanitaire

b) Renouvellement :
Les chèvres réformées sont généralement remplacées
par les meilleures chevrettes :
• Performances des mères
• Type de naissance
• Précocité sexuelle
• Période de naissance
• Taille et la conformation
• Etat sanitaire
Bassin large

b) Renouvellement :
Le bouc de remplacement est choisi en fonction de
plusieurs critères :
• Vitesse de croissance
• Appareil génital
• Taille et la conformation
• Etat sanitaire

c) Opérations communes avant la lutte :
• Sevrage des chevreaux (au plus tard six semaines
avant le début de la lutte )
• Parage des onglons (un mois avant le début de la
lutte)
• Déparasitage interne et externe des chèvres

Alimentation des chèvres et boucs : Flushing
• Chèvre : 2 à 3 semaines avant le début de la lutte +
toute la durée de la lutte ou pendant le 1er mois de
celle-ci: 200 à 300 g de céréales/jour + Min et Vit.
• Bouc : 2 mois avant la lutte + période de lutte : 0,5 à
1kg de céréales/jour + Min et Vit.
QUE FAIRE APRES LA LUTTE ?

L'éleveur peut procéder à un diagnostic ou à un constat
de gestation pour déterminer les chèvres gestantes en
vue de :
- Détecter les saillies et IA infructueuses
- Repérer les cas d’infertilité
- Réformer les animaux au moment opportun
- Constituer des lots d’animaux de même état
physiologique
QUE FAIRE APRES LA LUTTE ?

• Durée de gestation : entre 147 et 155 jours (150 jrs
en moyenne) ;
• Steaming up
• Diagnostic de gestation
Conduite
Méthode
de la
Période reproduction
post
ou saillie
IA
Avantages
des Inconvénients
caprins
Dosage des > 50 jours Distinction gestation / Quelques faux négatifs vers
œstrogènes (dans pseudo-gestation 50 jours
lait ou plasma)
QUE FAIRE APRES
Echographie LA LUTTE ?
17-25 jours : transrectale -
• Diagnostic>abdominale
26 jours : trans- Dénombrement fœtus, âge,
de gestation distinction vivants
Doppler > 2 mois Examen de la viabilité En intra-pelvien ou
fœtale / Estimation de la nécessite rasage.
date de mise bas Résultats variables
suivant les opérateurs
Dosage de la 21-24 jours Pas de faux négatif,
progestérone (dans précoce Témoigne seulement
plasma ou lait) de la présence d’un corps
jaune.
Pas de distinction
gestation / mortalité
embryonnaire
Radiographie > 60 jours Dénombrement des Non applicable sur le
fœtus terrain, seulement
Pour chèvres de compagnie
Dosage de la > 30 jours Sécrétée par l’embryon Peu disponible sur le terrain
Protéine Associée à
la Gestation (P.A.G.
Dans plasma)
Performances de reproduction chez la chèvre du Nord :

Paramètres Intensif Extensif
Taux de fertilité (%) 72 ± 2,5 79 ± 12
Taux de prolificité (%) 149 ± 5,0 125 ± 2
Productivité numérique à 70 jours (n) 1, 2 ± 0, 3 0, 8 ± 0, 1
Productivité pondérale à 70 jours (kg) 14,1 ± 6,0 6, 8 ± 2, 6

Conduite alimentaire des caprins
Dépenses et Besoins des chèvres laitières :
• L’énergie :
BesUFL = 0,79 + 0,01 (PV – 60) + (0,40 × PL35)

Valeurs de TB, TP et TL de 35, 31 et 43 g/kg respectivement ;
PourDépense
des laits présentant d’autres valeurs de TB :
énergétique de 676,5 kcal/kg soit 0,40 UFL.
UFL/kg lait = 0,4 + 0,0075 (TB – 35)
Si la valeur du TP est connue :
UFL/kg lait = 0,4 + 0,0055 (TB – 35) + 0,0033 (TP – 31)
Dépenses et Besoins des chèvres laitières :
• Les protéines :
BesPDI = 50 + 0,62 (PV – 60) + 45 PL35
• Les minéraux :
Pabs (g/j) = 0,905PMSI(kg) + 2,8
abs (g/j) = 0,30UFL
+ 0,002
– 0,5 PV + 0,95 PL35
Caabs (g/j) =Ca
0,67 MSI(kg)
abs (g/j) + 0,010
= 3,3 UFL – PV + 1,25 PL35
1,07
Pour les primipares, il faut ajouter :

Pabs (g/kg de croît) = 1,2 + (3,188 × PVad0,28 × PV-0,28)
Caabs (g/kg de croît) = 6,75 × PVad0,28 × PV-0,28
Au démarrage de la lactation :
Besoins alimentaires des chèvres laitières adultes :
Une perte de poids de 1 kg « fournit » en moyenne 2,6 UFL ;
Pour
Régimelesde
primipares :
densité énergétique de l’ordre de 0,92-0,94 UFL/kg MS ;
Gain de PV
En phase de 1 kg/mois
descendante ---accroissement
de lactation : du besoin énergétique
total degain
1 kg de 0,29de
UFL/j.
PV « coûte » en moyenne 3,9 UFL ;
En phase de reconstitution des réserves : une augmentation de 0,5
point de NEC = 0,02 UFL/j du bilan énergétique.
Pour le cas de pâturage :

Augmentation des valeurs du besoin d’entretien de 20-30 % pour
du pâturage en zone de plaine et de 40-60 % pour du pâturage en
terrain accidenté ;
Besoins alimentaires des chèvres laitières adultes :
Au début de la lactation :
Pour S1 et S2 : Un déficit ne dépassant pas 80-90 g/j et 20-30 g/j,
respectivement peut être toléré ;
PDI/UFL de 92-95 g à respecter ;
Pour la phase de reconstitution des réserves :

Prévoir d’ajouter 13 et 4 g PDI/j aux besoins stricts pour les
primipares et les multipares respectivement.
Besoins
Besoinalimentaires
énergétique : des chèvres en gestation :
Importants pendant les 4ème et 5ème mois de gestation ;
Multiplier par 1,15 et 1,30 le BE en UFL calculé pendant les 4ème et
5ème mois de gestation respectivement ;
Besoin protéique :
Multiplier par 1,6 et 2,2 le BE en PDI calculé pendant les 4ème et 5ème
mois de gestation respectivement ;
Besoin en Ca et P absorbable en fin de gestation :

Pabs (g/j) = 2,22 UFL et Caabs (g/j) = 2,52 UFL --- taille de porté : 1 ;
Rajouter 0,4 g de Pabs et 1,0 g de Caabs par jour -- taille de porté ≥ 2
En bref, Les 4 périodes-clés du cycle de production de la
chèvre :
la fin de gestation, le début de lactation, la pleine lactation et
la fin de lactation.
En bref, Les 4 périodes-clés du cycle de production de la
chèvre :
Caractéristiques à vérifier en fin de gestation – début lactation : besoins
énergétiques, capacité d’ingestion et état corporel, PV.
Les NEC cibles à atteindre :

Fin lactation- Tarissement :
• NEC lombaire : 2,75-3
Au pic de lactation :
• NEC lombaire : 2,25-2,75
Besoins alimentaires des caprins en croissance :
Besoins alimentaires des boucs :
L’ingestion :
• Application du système des UEL :
- Dans le casCalcul
de fourrages
des apportsdistribués
des UEL : à volonté (refus
limité à 15 VEF
% des
(voirquantités
tables) distribuées) ;
VEC = Sg×VEF avec Sg = 0,38 QIC
- Valeur énergétique de la ration ≥ 0,70 UFL/kg de MS
L’ingestion :
• Application du système des UEL :
CI = 1,30 + 0,016 (PV – 60) + 0,24 PL35
Au début de la lactation :
Multiplier par 0,72, 0,85, 0,92, 0,95 et 0,98 aux semaines 1, 2, 3, 4
et 5 respectivement ;
En fin de gestation (5ème mois) : réduire la CI de 0,10 UEL/j --- taille
de porté ˃ 1
L’ingestion :
• Expression en quantité de MSI, kg/j :
En début de lactation :
Une différence de 10 kg de PV ---- une variation de même
sens de 0,10 à 0,17 kg de MSI/j ;
Une différence de production de 1 kg de lait brut ---- une
variation de même sens de 0,30 à 0,40 kg de MSI/j.
Lorsque les chèvres regagnent du poids (En phase
descendante de lactation) : 10 g de gain de poids / j --- 0,012
kg de MSI supplémentaire.
QIF = 0,31 + 0,015 PV + 0,26 PL – 0,65 QIC
Bâtiments d’élevage caprin
Conditions d’un bon logement :
Nécessité d’un compromis
Un bon logement est celui qui permet à l’éleveur une

bonne organisation du travail et qui apporte en même
temps aux animaux le meilleur confort. C’est donc
forcément un compromis entre deux types
d’utilisateurs.
Eléments à prendre en compte dans la construction d’une
chèvrerie :
• l’orientation du bâtiment :
• le nombre de têtes d’animaux
• les catégories d’animaux
• le type de logement
• le type d’alimentation et encore plus le mode de distribution
• les différents locaux nécessaires et leur emplacement
• la largeur et l’emplacement des couloirs d’alimentation et de
service ;
• la main d’œuvre disponible
Conditions d’ambiance à respecter :
* Chèvres adultes :
Paramètres d’ambiance
Eclairement naturel 1/20ème de la surface couverte en éclairement latéral
Eclairement artificiel 5 - 6 Watt/m2

Température 10- 16°C
Hygrométrie 70- 80 % d’humidité relative
Ammoniac < 5 ppm
Vitesse de l’air < 0,5 m/s en hiver
Volume d’air disponible 8 à 10 m³/chèvre
Hiver 30 m3/h/chèvre
Renouvellement de l’air
Eté 125 à 150 m³/h/chèvre
La ventilation peut être de deux types : la ventilation
naturelle ou statique et la ventilation dynamique ou
mécanique.
Normes techniques à respecter :
* Chèvres adultes :
Dimensions
Surface paillée par chèvre 1,5 - 2 m2 (sauf exigences particulières à certains labels)
Surface du parc d’exercice 4 à 5 m2 (Largeur 4,5 à 5 m)
Hauteur de paroi pleine au-dessus du sol 1,5 m
Longueur d’auge par chèvre 0,35 - 0,40 m
Largeur d’auge 0,5 m
Hauteur de l’auge / couloir d’alimentation

par rapport au sol des parcs 0,55 - 0,70 m
Largeur du couloir d’alimentation (mécanisée) 4-5 m

Largeur du couloir d’alimentation (manuelle) 1,50 à 2 m
Nombre de chèvres par abreuvoir 25 chèvres
Ouverture libre au faîtage 0,03 m2
* Chevreaux et chevrettes :
Critère Chevrette de Chevrette au Chevrette de 7 Chevrette à
1 mois sevrage mois 12 mois
Eclairement naturel 1/20ème de la surface couverte en éclairement latéral
Eclairement artificiel 5 - 6 Watt/m2
Neutralité thermique 10 - 16°C 6 - 16°C
Extrêmes tolérés 2 - 25°C 0 - 25°C
Hygrométrie 70 - 80 % d’humidité relative
Ammoniac < 5 ppm
Vitesse de l’air en hiver < 0,25 m/s < 0,5 m/s
Volume d’air disponible 3 à 4 m³/chevrette 5 à 6 m³/chevrette 8 à 10 m³/chevrette
Renouvellement de l’air : 5 m3/h/chevrette 25 m3/h/chevrette
Hiver
Eté 25 m3/h/ chevrette 75 m3/h/chevrette
Normes techniques à respecter :
* Chevreaux et chevrettes :
Critère Chevrette de Chevrette au Chevrette de 7 Chevrette à
1 mois sevrage mois 12 mois
Surface paillée par animal 0,25 - 0,30 m2 0,5 m2 1 m2 1,5 m2
Largeur des parcs 3-5m 4,5 - 5 m

Longueur d’auge par animal 0,20 m 0,25 m 0,35 m 0,40 m
Ouverture libre au faîtage 0,02 m2 0,03 m2 0,03 m2

Extraction d’air en 1,5m3/heure/kg
Dynamique de poids vif
Chevrettes sevrées élevées dans une case de
la chèvrerie.
Photo : Une chèvrerie
Bâtiments des boucs :
Si les jeunes boucs peuvent être logés avec les
chevrettes jusque vers l’âge de 5 à 6 mois, les boucs
adultes doivent obligatoirement être logés dans un
bâtiment séparé des chèvres pour assurer une bonne
conduite de la reproduction.
– en logement collectif : 1 m2/bouc pour l’espace à
l’auge + 5 à 6 m2/bouc pour l’aire de couchage ;
– en logement individuel : une case de 6 à 8 m2/bouc,
une auge et un abreuvoir avec une aire de couchage
et une aire d’exercice.
Bouc en case individuelle.
Boucs logés en case collective.
Salle de traite :
Tunnel Epi Côte à côte Rotative
Nombre de postes de
traite 10 à 16 10 à 32 10 à 32 10 à 32
Accès aux mamelles +++ +++ +++ +++
Possibilité de +++ (intérieur)
surveillance ++ +++ +++ - (extérieur)
Circulation des + à ++ (sans ou
animaux ++ ++ avec cornadis) 0
Déplacements du ++ +++ +++ (intérieur)
trayeur + - (extérieur)
Cadences horaires
(chèvres traites / heure) + (80 à 180) +++ (100 à 330) ++ (80 à 330) +++ (140 à 400)
Investissement +++ ++ + -
Place nécessaire /
largeur bâtiment +++ ++ + -
Souplesse de
fonctionnement par
rapport à la taille des
lots +++ +++ + +
+++ : très favorable, ++ : favorable, + : moyen, - : médiocre à mauvais, 0 : ne s’applique pas

Salle de traite en côte
à côte.
Salle de traite tunnel
Salle de traite rotative par

l’extérieur
Salle de traite rotative par

l’intérieur
Salle de traite en épi

Les différents types de bâtiments :
1) bâtiments en dur :
Avantages Inconvénients
Bâtiment en structure bois : Bâtiment en structure bois :
– Bâtiment esthétique – Coût élevé
– Bonne intégration au paysage – Entretien du bardage plus important
– Bâtiment présentant une bonne Bâtiment en structure métallique :
isolation et un bon confort intérieur – Coût des matériaux
(si l’épaisseur du bois est suffisante) – Bâtiment plus froid présentant
Bâtiment en structure des problèmes de condensation
métallique :
– Coût intermédiaire entre le tunnel
d’élevage et l’ossature bois
Photo : Une chèvrerie en dur.
– la conception longitudinale : distribution de
l’alimentation par tracteur
Bâtiment de conception longitudinale
– la conception transversale :
Bâtiment de conception transversale
2) bâtiments à structure légère type tunnel :
Avantages Inconvénients
– Facilité et rapidité de montage – Durée de vie de la bâche relativement
– Pas de travaux de terrassement, ni de moyenne : 5 ans (bâche plastique) à 10 ans
maçonnerie nécessaire pour le montage (bâche camion) en fonction
– Pas de compétence particulière à avoir du système de protection utilisé
pour le montage ce qui permet d’envisager – Nécessité d’un bardage intérieur et extérieur
plus sereinement une autoconstruction pour la protection de la bâche
– Faible coût – Circulation intérieure des animaux assez
– Bonne isolation si double bâche avec difficile
système isolation sandwich – Peu de luminosité naturelle
– Réservé à des troupeaux de moins de 150
chèvres car, au-delà, problème
de ventilation
2) bâtiments à structure légère type tunnel :
1) Stabulation libre « intégrale » :
1) Stabulation libre « intégrale » :
2) stabulation libre « en lots » :
2) stabulation libre « en lots » :

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Productions caprines

 Contribution d’environ 30 % au PIB agricole

 Intéresse près de 3/4 des exploitations

 Réduction du taux de chômage de 40 %.

 Approvisionnement en matières premières de

 Adaptation aux milieux difficiles : 90 % de l’effectif

5,7 M têtes de caprins

30 et 55 % des caprins en zones montagneuses

• Système pastoral et sylvo-pastoral : utilisation de

• Contraintes, opportunités et stratégies de

Caprin 122 2,6 0,8 23 3,3 63,8 36 1 10

• La production laitière caprine est destinée à

Cas du Nord du Maroc :

• Valorisation du lait au niveau de l’exploitation

• Production de poils : 460 tonnes

MS : matière sèche, MG : matière grasse. Au sein d’une même colonne et

Acidité pH MS (%) MG (%) Protéines Lactose Matières

1,04 4,2 45 16,5 15,8 4,1 1,3

Flores technologiques dans le lait de chèvre (˃ 50 %) : Flore

• La caractérisation de l’offre sylvopastorale

Détection des chaleurs : chaleurs visibles en pleine

Bas 297,0 ± 2,4b 16,1 ± 1,4

b) Maîtrise de la reproduction : Synchronisation

b) Maîtrise de la reproduction : dessaisonnement

- Consiste à joue sur la longueur du jour en modulant

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

• Réforme des chèvres non productives --> augmenter

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

Les principaux critères de réforme des chèvres sont :

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

Les principaux critères de réforme des boucs sont:

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

QUE FAIRE AVANT LA LUTTE ?

QUE FAIRE APRES LA LUTTE ?

QUE FAIRE APRES LA LUTTE ?

Performances de reproduction chez la chèvre du Nord :

Taux de fertilité (%) 72 ± 2,5 79 ± 12

Taux de prolificité (%) 149 ± 5,0 125 ± 2

Productivité numérique à 70 jours (n) 1, 2 ± 0, 3 0, 8 ± 0, 1

Productivité pondérale à 70 jours (kg) 14,1 ± 6,0 6, 8 ± 2, 6

BesUFL = 0,79 + 0,01 (PV – 60) + (0,40 × PL35)

Pour les primipares, il faut ajouter :

Pour le cas de pâturage :

Pour la phase de reconstitution des réserves :

Besoin en Ca et P absorbable en fin de gestation :

Les NEC cibles à atteindre :

Nécessité d’un compromis

Un bon logement est celui qui permet à l’éleveur une

Eclairement artificiel 5 - 6 Watt/m2

Hauteur de l’auge / couloir d’alimentation

Largeur du couloir d’alimentation (mécanisée) 4-5 m

Largeur des parcs 3-5m 4,5 - 5 m

Ouverture libre au faîtage 0,02 m2 0,03 m2 0,03 m2

+++ : très favorable, ++ : favorable, + : moyen, - : médiocre à mauvais, 0 : ne s’applique pas

Salle de traite tunnel

Salle de traite rotative par

Salle de traite rotative par

Salle de traite en épi

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