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Filière: Economie et Gestion

Finances publiques
S4

Pr. EL FAKIR
1
AU: 2019/2020
PLAN
Partie 1
• Chapitre introductif
• Chapitre 1: Loi organique de la loi des finances
• Chapitre 2 :
Loi de finance: Structure, Elaboration, Vote, Exécuti
on et Contrôle: (BGE, CST, SEGMA)
Partie 2
• Chapitre 3: Relations financières entre les entités du
secteur public
• Chapitre 4: politique budgétaire
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Partie 1
• Chapitre introductif
• Chapitre 1: Loi organique de la loi des finances
• Chapitre 2 :
Loi de finance: Structure, Elaboration, Vote, Exécuti
on et Contrôle: (BGE, CST, SEGMA)

3
Chapitre introductif

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Chapitre introductif
Définition
Les finances publiques relèvent des sciences
sociales et ont pour objet l'étude du phénomène
financier public dans sa globalité : ressources,
charges, trésorerie, procédure budgétaire et
comptable, politique budgétaire... et dont les
principaux protagonistes sont l’État, les
collectivités territoriales, les entreprises et les
établissements publics ainsi que les organismes
sociaux .
5
Définition
L’expression finances publiques désigne à la fois
les dépenses et les recettes relatives aux
différentes activités publiques , construites à partir
des finances de l’Etat puis étendues aux
autres personnes publiques. Elles comprennent:
• Les dépenses : leur étude permet de connaître
les objectifs et les priorités d’une personne
publique .
• Les ressources : impôts, prélèvement obligatoires,
Emprunt public.
6
Définition
Les finances publiques se composent du droit budgétaire, droit
fiscal, droit comptable, droit applicable à l’émission de
l’emprunt et aussi une branche de l’économie.
Les finances publiques étudient lʼensemble des problèmes qui se
posent au pouvoir publics dans leurs actions de perception
et dʼallocation des ressources financières. Ce qui singularise
les pouvoirs publics cʼest la capacité à prélever des
ressources économiques de force à dʼautres agents
économiques. Mais il faut faire attention de ne pas prélever
trop, que ce soit efficace, que les rentrées dʼargent soient
rapides et équitables.
LʼEtat est plus efficace que le marché à couvrir les risques
sociaux. 7
Domaine des finances publiques

Il faut distinguer finances publiques, des


finances privées et des finances de l’Etat.

8
Domaine des finances publiques
Au Maroc, il existe une tradition
centraliste: on considérait que les finances
publiques étaient synonyme de finances de
l’Etat. Cette affirmation est erronée car
l’Etat n’est pas la seule morale publique.
En effet, il faut tenir compte des finances
des collectivités, des établissements publics,
des entreprises publiques et des organismes
publics.
9
Domaine des finances publiques
Il existe 4 secteurs dans les finances publiques :
- secteur Etatique
- secteur collectivistes ou secteur décentralisé
- secteur public industriel et commercial
- secteur de la protection sociale
NB: On ne peut pas exclure les dépenses de ces
secteur des dépenses publiques: les cotisations
sont obligatoires et l’Etat exerce un contrôle
sur les autres secteurs précités. De plus, l’Etat
intervient souvent pour rétablir l’équilibre financier
de ces secteurs. 10
Domaine des finances publiques
Distinction entre finances publiques et finances privées :

Les différences tiennent à la nature des objectifs (privé ou


public). Toutes les actions de l’Etat sont dominées par la
notion de service public et non par un intérêt particulier.
Les notions de coût et rendement n’ont pas la même
portée pour des personnes privées ou publiques. Les personnes
privées y sont très attentives. A l’inverse, pour les
personnes publiques dont l’Etat fait partie, ces notions ne se
trouvent qu’au second plan car l’objectif primordial est
d‘assurer la bonne marche des services publics.
Les responsabilités publiques sont plus étendues que celles
des personnes privées.
11
Distinction entre finances publiques et finances privées :

Il existe aussi des différences au nivaux des:


• Moyens utilisés : l’état dispose de moyens de
contraintes et de persuasion. Il a un pouvoir d’imposition
pour trouver ses recettes. De plus, la solvabilité de l’Etat
nation permet d’emprunter plus facilement.
• Méthodes de gestion : Dans le secteur privé, chacun est
libre de déterminer ses dépenses et recettes. Pour le
secteur public, il doit tenir des règles très strictes:
avant le début de chaque années civiles, les autorités
doivent prévoir le montant des dépenses et celui des
recettes pour l’année future.

12
Distinction entre finances publiques et finances privées :

• La 1ère distinction est L’objet : les finances privées étudient


la richesse des acteurs privés, alors que la finance publique à
pour objet l’étude des recettes et dépenses de l’Etat.

• La 2ème distinction est la gestion : est que les finances privées


sont régies par les lois de l’économie et du marché, alors que les
finances publiques sont régies par l’intervention de l’Etat, ainsi
que les privées sont limitées dans leurs ressources, alors que
l’Etat ne l’est pas. De même que l’Etat dispose de la contrainte
publique pour collecter ses ressources ce qui fait défaut chez les
privés.

• La 3ème distinction est le but: c’est à dire que le souci permanent


des finances privées est la satisfaction des besoins personnels
ou la maximisation du profit alors que le souci majeur des
finances publiques reste la satisfaction de l’intérêt et l’utilité
13
Les grands problèmes des
finances publiques
L’Etat joue un rôle de plus en plus important dans
l’économie. En dehors de ses fonctions
régaliennes (attributions propres au pouvoir
souverain) telles que la police, la justice et la défense
nationale, l’Etat prend en charge un certain nombre
de fonctions pour réguler l’économie.
• Contraintes des fonctions des finances
publiques
• Problématique du choix des dépenses et des
ressources.
14
Fonctions des finances publiques (Etat)
• Une fonction d’allocation : elle vise à la satisfaction
de besoins collectifs au moyen de la dépense
publique.
• Une fonction de redistribution : elle vise à la
répartition des revenus et la distribution des fruits de
la croissance par le moyen de la fiscalité et des
transferts sociaux.
• Une fonction de stabilisation (régulation) : elle vise
à agir sur la conjoncture en jouant sur la demande des
ménages, le marché de l’emploi et voire même la
croissance économique.

15
Fonctions des finances publiques (Etat)
La fonction d’allocation
En produisant des biens et services non marchands et
marchands, l’Etat participe à l’allocation des
ressources. En dehors des ses fonctions régaliennes,
les administrations locales ont mis en place un certain
nombre de services publics proposés et offerts aux
citoyens. On peut citer :
• la mise en place et la maintenance de
l’infrastructure du pays (les routes, les ports et les
aéroports),
• le ramassage des déchets, le transport public
• les écoles, les universités
• les hôpitaux et la santé publique, 16
Fonctions des finances publiques (Etat)
La fonction de redistribution

La fonction de redistribution peut être définie comme


l’ensemble des mesures prises pour modifier la
répartition des revenus. L’idée principale est d’agir
sur les inégalités et d’établir une justice sociale.
Cela se réalise en prélevant des impôts et des
cotisations aux acteurs économiques et en les
reversant comme revenus de transfert aux ménages
qui en ont besoin.

17
Fonctions des finances publiques (Etat)
La fonction de redistribution
La redistribution sert non seulement à réduire les inégalités
mais aussi à protéger les individus contre un certain nombre
de risques sociaux tels que :

• la perte d’emploi, en accordant une indemnité de perte


d’emploi aux agents économiques ayant perdu leur emploi;

• la maladie, en prenant en charge les dépenses des ménages


pour honoraires de médecins, médicaments, traitements et
hospitalisation ;

• la vieillesse, en versant une retraite aux personnes âgées.

18
Fonctions des finances publiques (Etat)
La fonction de stabilisation (régulation)
Cette fonction comprend deux volets.
• L’Etat met en place des réglementations
juridiques qui régissent la vie économique. Comme
exemple on peut citer la réglementation du salaire
minimum (SMIC), de la durée du travail ou des
licenciements économiques.

• Le deuxième volet de la régulation concerne les


actions de politique économique dont l’objectif est
d’assurer une croissance aussi forte que possible de
la production et ainsi un bon niveau de vie de la
population. 19
Choix des dépenses et des ressources

En période d’expansion:

• Il n’y a pas forcément de lien entre les dépenses


et les impôts. En effet, les dépenses peuvent
augmenter sans qu’il soit nécessaire d’augmenter
les impôts.
• Le rendement des impôts augmente sans que le
taux d’imposition augmente mécaniquement.

20
Choix des dépenses et des ressources

En période de récession:
• Le choix est difficile, les impôts baisse alors qu’il
faudrait qu’ils augmenter les dépenses.
• En pratique, les gouvernements sont de plus en plus
limités dans le choix des ressources. Dans cette
période de récession, on ne peut pas augmenter
les taux d’imposition. Dans ce cas, on a recours
à une autre solution : le déficit budgétaire.
(l’emprunt public). Mais ici, le problème est la
croissance de la dette publique.

21
Fin du Chapitre Introductif

22
Chapitre I
Loi organique de la loi des finances (LOLF)
& le budget de l’Etat

23
Loi organique de la loi des finances (LOLF)

DIFFÉRENCE ENTRE LOI ET RÈGLEMENT:

RÈGLE DE DROIT ADOPTÉ PAR LE


• LOI :
PARLEMENT DANS L’EXERCICE DE LA
FONCTION LÉGISLATIVE

• LE C’EST UNE RÉGLE DE


RÈGLEMENT :
DROIT DE PORTÉE GÉNÉRALE ÉDICTÉE
PAR UNE AUTORITÉ ADMINISTRATIVE EN
DEHORS DE LA FONCTION LÉGISLATIVE .
24
Loi organique de la loi des finances (LOLF)

LOLF définit l’objet et le contenu


de la loi de finance, ses règles de
présentation, ses modalités de vote,
ainsi que certaines règles relatives
à son exécution

25
Loi organique de la loi des finances (LOLF)

26
Loi organique de la loi des finances (LOLF)

LOLF 1998 LOLF 2015


la loi de finances prévoit, évalue, énonce -la loi de finances de l’année prévoit,
et autorise, pour chaque année évalue, énonce et autorise, pour chaque
budgétaire, l’ensemble des ressources et année budgétaire, l’ensemble des
des charges de l’Etat; dans les limites ressources et des charges de l’Etat; par
d’un équilibre économique et financier référence à la programmation
qu’elle définit. budgétaire.

-La loi de finances Détermine la nature,


le montant et l’affectation de l’ensemble
des ressources et des charges de l’Etat et
l’équilibre budgétaire qui en résulte .
-Elle tient compte de la conjoncture
économique et sociale au moment de sa
préparation et les objectifs et les
résultats des programmes déterminés.

27
Loi organique de la loi des finances (LOLF)

Les apports de la loi organique des finances (1998 et 2015):


1998 :
Consécration de l’équilibre économique : Passage de l’équilibre
comptable à l’équilibre économique (optique macro-
économique)
2015:
• Substitution du plan au « programme économique et
social »
• Référence à la programmation budgétaire pluriannuelle
(programmation budgétaire triennale)

28
Loi organique de la loi des finances (LOLF 2015)

Programmation budgétaire triennale:


• Actualisée chaque année : pour l’adapter à
l’évolution de la conjoncture financière ,
économique et sociale du pays

• Elle vise à définir l’évolution, sur 3 ans, de


l’ensemble des ressources et des charges de
l’Etat, en fonction d’hypothèses économiques et
financières réalistes et justifiées
29
Loi organique de la loi des finances (LOLF 2015)

Les autorisations de programmes:


- Elles concernent des opérations d’investissement pluriannuels.
- Elles déterminent le coût global et maximum des projets
d’investissement.
- Elles constituent la limite supérieure des dépenses que les
ordonnateurs sont autorisés à engager pour l’exécution des
investissements.

Les crédits d’engagement Les crédits de paiement


Peuvent être engagés une fois c’est l'exécution en
pour toute, leur exécution tranches annuelles des
s’étale sur plusieurs années. crédits d’engagements.
30
Programmation budgétaire triennale
• La LOLF prévoit l'élaboration de la loi de finances de l'année
par référence à une (PBT). Cette PBT a pour objectifs de:
• Soutenir la pérennité des politiques publiques en s'assurant de la
compatibilité de leur impact budgétaire futur avec les
possibilités financières de l’Etat et le cadre macro-économique;
• Accroître l'efficacité de l'allocation des ressources budgétaires
en renforçant le lien entre les stratégies sectorielles et le budget
annuel;
• Améliorer les conditions de préparation de la loi de finances en
l’inscrivant dans un horizon de trois ans glissant tout en tenant
compte des impératifs de maitrise des équilibres fondamentaux;
• Octroyer une meilleure visibilité aux gestionnaires pour gérer
leurs programmes en fournissant un outil à moyen terme pour le
suivi de la performance des politiques publiques.
31
Programmation budgétaire triennale
• La programmation budgétaire triennale telle
qu’institutionnalisée par la nouvelle LOF est
glissante actualisée chaque année. Ainsi, les
données de la première année de cette
programmation budgétaire triennale sont celles du
projet de loi de finances et les données afférentes
aux deux années suivantes sont indicatives mais
doivent être réalistes
• La programmation budgétaire triennale fera l’objet
d’une actualisation annuelle faisant ressortir les
écarts par rapport aux prévisions initiales.
32
Programmation budgétaire triennale
• Cette programmation budgétaire triennale
concerne aussi bien les budgets des ministères
ainsi que les établissements et entreprises
publics soumis à leur tutelle et bénéficiant de
ressources affectées ou de subventions de l'Etat.
Les prévisions triennales des dépenses issues de
la programmation budgétaire triennale figurent
au niveau des projets de performance afin
d’assurer leurs cohérence avec les objectifs de
performance et limiter ainsi la multiplication des
documents budgétaires.
33
Programmation budgétaire triennale

34
Loi organique de la loi des finances (LOLF 2015)

Les axes de la réformes de LOLF (2015): au niveau de


la gestion et de procédure

• AXE 1 : Renforcement de la performance de la gestion


publique

• AXE 2 : Renforcement des principes et règles financiers

• AXE 3 : Accroissement du rôle du parlement dans le


débat budgétaire et de son contrôle sur les finances
publiques

35
AXE 1 : Renforcement de la performance de
la gestion publique
• Amélioration de la lisibilité budgétaire à
travers l’institutionnalisation de la
programmation pluriannuelle:

à travers de la refonte de la nomenclature


budgétaire pour passer d’une approche
normative des dépenses à une présentation
par programme avec la consolidation de la
dimension régionale
36
AXE 1 : Renforcement de la performance de
la gestion publique
• A priori: Elaboration, par chaque ministère, d’un Projet de Performance
en accompagnement du projet de budget sectoriel, transmis au parlement
;

• A posteriori:
– Elaboration, par chaque ministère, d’un Rapport de Performance de
l’année concernée;
– Consolidation de ces rapports au niveau du Rapport Annuel de
Performance établi par le ministère chargé des Finances, et présenté
au Parlement

• L’audit de performance des départements au moins une fois tous les trois
ans:
– L’appréciation du dispositif du contrôle interne;
– L’analyse des programmes;
– L’analyse des indicateurs et suivi des résultats. 37
AXE 2 : Renforcement des principes
et règles financiers
• Adoption du caractère limitatif des crédits comme
principe général y compris pour les dépenses du
personnel : Responsabilisation des gestionnaires
dans la prévision des crédits du personnel.

• Interdiction d’inscrire les dépenses de


fonctionnement dans le budget d’investissement: une
plus grande lisibilité budgétaire.

• Utilisation exclusive de la dette pour financer


l’Investissement.
38
AXE 2 : Renforcement des principes
et règles financiers
Caractère limitatif des crédits ou Caractère limitatif de la
dépense :

• Aspect technique : signifie que le montant du crédit


constitue la limité supérieure qui en principe ne peut être
dépassé. Mais il n’est pas nécessaire d’atteindre cette
limite.

• Aspect politique : permet de donner tout sens à


l’autorisation parlementaire. En effet, si le gouvernement
pouvait dépasser sans formalité le montant des crédits, le
budget ne serait pas une autorisation mais seulement une
prévision. 39
AXE 2 : Accroissement du rôle du parlement
dans le débat budgétaire et de son contrôle
sur les finances publiques

Renforcement du rôle consultatif, législatif et de


contrôle du parlement dans le processus
budgétaire (chapitre II)

40
Loi organique de la loi des finances (LOLF 2015)

41
Les types de la loi des finances

LOI DE FINANCES

LOI LOI LOI


DE FINANCES DE L’ANNEE DE FINANCES DE REGLEMENT
(initiale) RECTIFICATIVE

42
Les types de la loi des finances

La loi de finances de La loi de finances La loi de règlement


l’année (initiale) rectificative

Elle prévoit et autorise Cette loi modifie, en Constate les résultats


pour une année cours de l’année, les financiers de chaque
l’ensemble des ressources dispositions de la loi de année et approuve les
et des charges de l’Etat . finances actuelle différences entre les
Cette loi est élaborée par Rectifier les prévisions résultats et les
référence à la du budget, et réviser prévisions de la loi de
programmation certaines opérations . finances de l’année
budgétaire triennale Cette loi a pour objectif complétée.
actualisée chaque année de corriger la hausse ou Elle vient à posteriori
en vue de l'adapter à la baisse des dépenses et pour constater les
l'évolution de la recettes de la loi ilitiale différences des écarts
conjoncture financière, en compte tenu de entre les prévisions et
économique et sociale du l’évolution de la les réalisations.
pays. conjoncture
Elle vient à priori pour économique, financière.
chaque année budgétaire. et sociale
43
Le budget général

Le budget général comporte deux parties: la


première partie concerne les ressources et la
seconde est relative aux charges.

44
Le budget général: Ressources

-les impôts et taxes;


-le produit des amendes;
-les rémunérations de services rendus et les redevances;
- les fonds de concours, dons et legs;
-les revenus du domaine de l'Etat;
- le produit de cession des biens meubles et immeubles;
-le produit des exploitations, les redevances et les parts de
bénéfices ainsi que les ressources et les contributions
financières provenant des établissements et entreprises
publics;
-les remboursements de prêts et avances et les intérêts y
afférents;
- le produit des emprunts;
-les produits divers. 45
Le budget général: Dépenses

Les charges du budget général comprennent les dépenses


d'investissement, les dépenses de fonctionnement et les
dépenses relatives au service de la dette publique.
Les dépenses d'investissement sont destinées principalement
à la réalisation des plans de développement stratégiques et
des programmes pluriannuels en vue de la préservation, la
reconstitution ou l'accroissement du patrimoine national.
Elles ne peuvent comprendre des dépenses de personnel ou
du matériel afférentes au fonctionnement des services
publics.
Les dépenses de personnel (dépense de fonctionnement)
comprennent: les traitements, salaires et indemnités et les
cotisations de l'Etat au titre de la prévoyance sociale et de
la retraite.
46
Le budget général: Dépenses

Les dépenses de fonctionnement comprennent:


-les dotations des pouvoirs publics;
-les dépenses de personnel et du matériel afférentes au
fonctionnement des services publics;
- les dépenses diverses relatives à l'intervention de l'Etat
notamment en matière administrative, économique, sociale
et culturelle et environnementale ;
- les dépenses relatives à l'exécution des arrêts et décisions
judiciaires prononcés à l'encontre de l'Etat;
- les dépenses de la dette viagère;
- les dépenses relatives aux charges communes;
- les dépenses relatives aux remboursements, dégrèvements et
restitutions, fiscaux;
- les dépenses imprévues et les dotations provisionnelles. 47
Les principes budgétaires
Les finances publiques sont encadrées par des
principes appelés «les grands principes
budgétaires». Ces principes ont tous pour
objectif de permettre au Parlement
d’exercer un contrôle approfondi sur les
finances publiques, mais aussi auxquels le
gouvernement devrait se soumettre en matière
de gestion des finances publiques.

48
Les principes budgétaires
Ces principes ne sont évidemment pas exempts
d’exceptions qui sont expressément prévues
par la loi afin de pouvoir adapter le budget à
l’expansion continue du champs des finances
publiques en rapport avec l’évolution du rôle
de l’Etat sur les plans économique et social et
la diversification de ses instruments
d’intervention, ce qui implique une certaine
souplesse au niveau de l’exécution.
49
Les principes budgétaires

50
Principe de l’annualité

• Ce principe a tout d'abord une raison historique, en effet,


aux XVIIIe et XIXe siècles, l'agriculture constituait le centre de
l'activité économique. Elle assurait l'essentiel des recettes
budgétaires. L'agriculture étant soumise au rythme annuel, le cycle
économique s'est calqué sur le cycle agricole.

• Un autre argument, plus technique, a été avancé. Dans la mesure où


le budget de l'État se base sur des prévisions, il est nécessaire que la
période qu'il couvre ne soit pas trop importante sous peine d'une
perte de précision dans les prévisions.

• Il y a également une justification politique à ce principe. En effet,


pour avoir un contrôle efficace du parlement et une vision claire du
budget il a été jugé nécessaire que de façon périodique le
gouvernement demande l'autorisation au parlement de prélever
l'impôt, réaliser des dépenses. On a estimé la période d'un 51an
Principe de l’annualité

Le principe de l’annualité vise à obliger le


gouvernement à se présenter devant le
Parlement de façon périodique afin de
confirmer les autorisations qui lui sont
accordées pour lever des fonds publics et
rendre compte de l’usage qui en a été fait.

Les dispositions de la loi de finances doivent


être exécutées entre le 1er janvier et le 31
décembre de l'année budgétaire.
52
Principe de l’annualité

53
Principe de l’annualité
Définition

L’annualité budgétaire : Cette règle signifie que


l’autorisation d’engager des dépenses et de
percevoir des ressources ne vaut que pour une
année. Passé ce délai, il n’est plus possible
d’engager aucune dépense ni de percevoir
aucune recette (chaque année doit être doté
d’autorisation spécifique).

54
Principe de l’annualité
Définition

Les crédits qui ne seront pas exécutés durant


l’année seront annulés (fonctionnement) ou
reporté (investissement). Cette règle d’annualité
à des inconvénients mais partout au monde
cette règle est respecté. Les programmes et
projets qui s’étalent sur plusieurs années, le
budget doit suivre, de ce fait on peut faire appel
à : une autorisation de programme.

55
Principe de l’annualité
Support juridique pour la définition de l’année budgétaire

Article 3 de la LOF: «L’année budgétaire


commence le 1er janvier et se termine le 31
décembre de la même année ».
• «Les recettes sont prises en compte au titre de
l’année budgétaire au cours de laquelle elles sont
encaissées par un comptable public ».
• «Les dépenses sont prises en compte au titre de
l’année budgétaire au cours de laquelle les
ordonnances ou mandats sont visés par les
comptables assignataires». 56
Principe de l’annualité
Exceptions
• Autorisation du programme : exemple:
organisation de la coup du monde.
• La loi de finance rectificative: exemple LFR
appliquée le mois de juin jusqu’a la fin de
l’année.
• Les deuxièmes provisoire: cas de problème de
vote. Le gouvernement dépense sans mettre en
place les nouvelles mesures fiscales
envisagées. 57
Principe de l’unité
• Le principe d'unité budgétaire est apparu
en France sous la Restauration (après la
guerre). Léon Say présentait l'intérêt de
cette règle en ces termes : « Il est
nécessaire d'enfermer le budget dans un
document dont on puisse aisément
apprécier l'ordonnance et saisir d'un coup
d'œil les grandes lignes ».
58
Principe de l’unité
• Ce principe permet un contrôle accru des
parlementaires sur les finances publiques. Il
permet aussi d'assurer la clarté de la
présentation du budget. Il permet de vérifier si
le budget est réellement en équilibre, d'éviter
l'existence de comptes hors-budget et de
mettre en évidence le volume total des
dépenses de l'État.

59
Principe de l’unité

• L’unité budgétaire : signifie qu’un seul


document doit retracer les dépenses et les
recettes.
• Le principe de l’unité du budget répond à
l’exigence de l’appareil législatif de voir
l’ensemble des recettes et des dépenses de
l’Etat groupées dans un document unique de
façon à lui permettre d’avoir une vision
précise et globale de la situation des finances
publiques. 60
Principe de l’unité
Support juridique du principe de l’unité budgétaire

Toutes les recettes et toutes les


dépenses sont imputées au budget
général » art 8

61
Principe de l’unité
Exceptions au principe de l’unité
budgétaire
Cependant, cette règle comporte des
exceptions. Il existe en effet des
budgets autonomes, des budgets
annexes et des comptes spéciaux du
Trésor (agence de développement des
provinces du nord, fondation Hassan
II…).
62
Principe de l’universalité

• Le principe de l’universalité est également


intitulé « règle du produit brut. »
• Ce principe ne diffère pas beaucoup, en ce
qui concerne ses objectifs, du principe de
l’unité tout en n’en étant pas totalement
synonyme puisqu’il comporte des
contraintes additionnelles par rapport à ce
dernier.

63
Principe de l’universalité

L’universalité budgétaire : signifie que non


seulement les dépenses et les recettes doivent
figurer dans un seul document mais ce dernier
doit contenir toutes les dépenses et toutes les
recettes. Cette règle a deux conséquences :
D’abord, l’intégralité des recettes et des dépenses
doit figurer au budget, ce qui interdit une
compensation entre les recettes et les dépenses ;
Ensuite, cette règle interdit l’affectation d’une
recette à une dépense particulière.
64
Principe de l’universalité

• Elle interdit l'utilisation d'une recette


déterminée pour le financement d'une
dépense déterminée. Toutes les dépenses d'un
budget doivent être couvertes par la masse
commune des recettes.
• Elle complète, en fait, la règle de la non-
compensation qui interdit de faire figurer au
budget une somme nette résultant d'une
compensation entre les recettes et les dépenses
65
Principe de l’universalité

66
Principe de l’universalité
Support juridique du principe de l’universalité

Article 8 : « Il est fait recette du


montant intégral des produits, sans
contraction entre les recettes et les
dépenses, l'ensemble des recettes
assurant l'exécution de l'ensemble des
dépenses. Toutes les recettes et toutes
les dépenses sont imputées au budget
général. »
67
Principe de l’universalité
Exceptions au principe de l’universalité

Article 8 De LOLF:
«…………….Toutefois, certaines recettes
peuvent être affectées à certaines
dépenses dans le cadre des budgets des
services de l'Etat gérés de manière
autonome, des comptes spéciaux du
Trésor ou de fonds de concours (exemple
la construction de la mosquée Hassan II) »
68
Principe de la spécialité des crédits

• Ce principe procède du souci du Parlement de ne pas


conférer à l’autorisation de dépense consentie au
Gouvernement un caractère absolu, permettant à ce
dernier de disposer des crédits ouverts en toute liberté.
Cette autorisation est liée à l’obligation d’affecter
ces fonds à la couverture de dépenses déterminées.

• L’autorisation d’un crédit ne porte pas seulement sur un


montant mais également sur un objet. Il n’est pas
possible d’utiliser des crédits ou surplus de crédits pour
un objet différent (crédit achat de véhicule, crédit achat
de biens mobiliers, crédit achat de biens
immobiliers…) 69
Principe de la spécialité des crédits

• A cet effet, les différents départements ministériels


sont tenus de soumettre leurs projets de budgets
sectoriels respectifs au Parlement pour approbation.
• Ces projets de budgets, qui sont établis avec
suffisamment de détails pour permettre au Parlement
de prendre connaissance de la nature exacte des
dépenses envisagées, constituent, une fois approuvés
et consacrés par la loi de finances, une référence de
base pour les ordonnateurs ainsi que pour les
différents organes de contrôle pour s’assurer de la
régularité des dépenses engagées qu’il s’agisse du
budget général ou des autres composantes de la loi
de finances. 70
Principe de la spécialité des crédits

• En bref: ce principe consiste à détailler l'autorisation


parlementaire, afin que chaque crédit ait une destination
indiquée par la loi de finances. Le respect de ce principe
implique que le gouvernement ne puisse modifier la
destination des crédits sans l'autorisation du parlement.

• Les crédits sont donc répartis par chapitre .La justification


de ce principe est qu'il permet de renforcer le contrôle
parlementaire sur l'action gouvernementale. De plus, la
spécialisation des crédits par chapitre a pour but de
faciliter l'exécution des dépenses publiques et d'éviter les
gaspillages. Elle rend également plus facile le contrôle de
la bonne exécution de la loi de finances par la
Cour des Comptes et les contrôleurs financiers. 71
Principe de la spécialité des crédits
Support juridique du principe

Article 38 § 2 de la LOF: «les dépenses


du budget général sont présentées, à
l’intérieur des titres, par chapitre,
subdivisés en programmes, régions et
projets ou actions ».

72
Principe de la spécialité des crédits
Exceptions au principe de La spécialité des crédits

Cependant, des assouplissements ont été


apportés. Il est parfois possible au pouvoir
réglementaire de virer (changer d’objet) ou de
transférer des crédits (changer de destinataire).
On dit :

• Virement d’objet (Changement d’objet)


• Transfert de crédit (Changement destinataire) 73
Principe de l’équilibre

En vertu du principe de l’équilibre, le volume des


charges doit être équivalent à celui des ressources.
Un budget doit être en équilibre et présenter au
parlement sous forme équilibré en matière de
recettes et dépenses. Si le budget est déficitaire,
aucune confiance ne sera accordée à l’Etat (on peut
parler de faillite de l’Etat) ou dans le cas de budget
excédentaire on se posera la question de l’issu de
l’excédent (ou bien l’Etat prélève des impôts et
taxes plus qu’il n’en faut, ou bien ils y a des
charges dissimulées que l’Etat ne veut pas
soumettre au contrôle du parlement). 74
Principe de l’équilibre

Lorsque le budget connaît un déficit il


n’apparaît pas dans un budget mais
reste dans les comptes de l’Etat et
dont le remboursement ne fera pas du
budget mais par des sources «extra-
ordinaires » recettes de privatisation,
emprunt, planche à billets…

75
Principe de l’équilibre
Il existe différents types d’équilibre

• L’équilibre prévisionnel (ou solde de


prévision) correspond à l’équilibre ou
au déficit présenté dans la loi de
finances. Ce n’est qu’une prévision
qui n’est pas toujours proche de la
réalité ;

76
Principe de l’équilibre
Il existe différents types d’équilibre

L’équilibre d’exécution: (ou solde


d’exécution) est l’équilibre qui apparaît à
la clôture de l’exercice. C’est l’équilibre
d’exécution qui est important et non
l’équilibre prévisionnel.

77
Principe de l’équilibre
Il existe différents types d’équilibre

• L’équilibre réel et l’équilibre comptable :


Pour pouvoir porter un jugement sur un budget
et en particulier sur son équilibre, il est
nécessaire de s’assurer que les budgets que
l’on compare ont le même contenu. En effet,
les pouvoirs publics sont souvent tentés de
masquer la réalité des déficits par
manipulation comptable. La pratique la plus
courante et la plus inquiétante est la
débudgétisation. 78
Principe de l’équilibre
La débudgétisation

• La débudgétisation consiste non pas à supprimer


réellement une dépense mais à en défier le mode
de financement. Cette dépense, au lieu d’être
inscrite au budget général, elle est prise en
charge par d’autres organismes. La
débudgétisation est particulièrement gênante
lorsqu’elle se fait au profit d’une personne
publique, puisqu’il ne s’agit pas vraiment d’un
désengagement de l’Etat mais tout simplement
d’une manipulation comptable.
79
Principe de l’équilibre
Support juridique du principe d’équilibre

• D’après L’article 1 de la LOF: la


réalisation de l’équilibre stricto sensu ne
revêt pas un caractère obligatoire et qu’il
convient, dans chaque loi de finances, de
définir la nature de l’équilibre économique
et financier dans lequel s’insère cette loi

80
Principe de sincérité budgétaire

Le principe de sincérité: est une obligation


juridique actuellement. « Les lois de
finances présentent de façon sincère
l’ensemble des ressources et des charges de
l’Etat. La sincérité des ressources et des
charges de l’Etat s’apprécie compte tenu
des informations disponibles au moment de
leur établissement et des prévisions qui
peuvent en découler. » art 10 de la LOF
81
Principe de sincérité budgétaire

82
Principe de sincérité budgétaire
• il n’y a pas des exceptions au
principe de sincérité, en effet et
d’après l’article 10 de LOF « Les lois
de finances présentent de façon
sincère:
l’ensemble des ressources et des
charges de l’Etat »
83
Fin du Chapitre I

84
Chapitre II :
Loi de finance: Structure,
Elaboration, Vote, Exécution et
Contrôle: BGE, CST et SEGMA

85
PLAN:
• Section-I: Structure de la loi de finance:
BGE, CST et SEGMA.
• Section-II: Elaboration et Vote de la loi
de finance (Annulée)
• Section-III: Exécution et Contrôle de la
loi de finance (Annulée)
• Section-IV: Exécution et Contrôle du
Budget (Annulée)
86
Section -I: Structure de la L.F : la
loi de finance comporte deux partie
(article 36 de la LOLF)

87
Structure de la loi de finance

La première partie arrête les données générales de


l'équilibre financier et elle comporte :
1-l'autorisation de perception des recettes publiques et
d'émission des emprunts ;
2-les dispositions relatives aux ressources publiques que la
loi de finances peut créer, modifier ou supprimer ;
3-les dispositions relatives aux charges de l'Etat, aux
services de l'Etat gérés de manières autonomes et aux
comptes spéciaux du Trésor ;
4-les dispositions relatives aux recouvrements des créances
publiques et au contrôle de l'emploi des fonds publics;

88
Structure de la loi de finance
La première partie arrête les données générales de l'équilibre financier (suite):
5-les dispositions relatives à l'information et au
renforcement du contrôle du Parlement sur la gestion des
finances publiques ou à la responsabilité pécuniaire ou
personnelle des gestionnaires des services de l'Etat ;
6-l'évaluation globale des recettes du budget général, des
budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome
et des comptes spéciaux du Trésor ;
7-les plafonds des charges du budget général, par titre, de
l'ensemble des budgets des services de l'Etat gérés de
manière autonome groupées par dépenses d'exploitation
et dépenses d'investissement et des comptes spéciaux du
Trésor, par catégorie.
89
Structure de la loi de finance

La deuxième partie arrête pour chaque ministère ou


institution :
• par chapitre, les dépenses du budget général ;
• par services, les dépenses des services de l'Etat
gérés de manière autonome rattachés au
ministère ou institution concerné ;
• et par catégorie de comptes spéciaux du trésor,
les dépenses des comptes spéciaux du trésor
rattachés au ministère ou institution concerné.

90
Le budget de l’Etat comprend :

• Le budget général (voir Chapitre I) ;


• Le budget des services de l'Etat gérés
de manière autonome (SEGMA);
• Le budget des comptes spéciaux du
Trésor (CST).

91
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome
(SEGMA) :
• Créés en vertu de l’article 45 de la constitution de 1996.

• Possibilité de produire des biens ou des services moyennant une


rémunération

• Les SEGMA ne disposent pas de la personnalité morale, mais


jouissent d’une autonomie de gestion leur permettant de couvrir leurs
charges au moyen de leurs propres recettes .

• Les ministres restent des ordonnateurs des recettes et des dépenses;

• Les responsables des SEGMA désignés sous-ordonnateurs;

• La gestion comptable des SEGMA est assurée par les Trésoriers


Régionaux, préfectoraux et provinciaux.
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome
(SEGMA) :

Selon la loi organique 130-13 du 2 juin 2015:

Créés par la loi de finances qui prévoit les recettes et fixe


le montant maximum des dépenses imputées au dit service

Les ressources propres doivent représenter, à compter de


la 3eme année budgétaire suivant la création des SEGMA,
au moins 30% de l’ensemble de leurs ressources
autorisées au titre de la loi de finances de la dite année et
ce pour les SEGMA créés à partir du 1er janvier 2016

Les SEGMA qui ne répondent pas à cette condition sont


supprimés par la loi de finances suivante.
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) :

• SEGMA sont les services de l'Etat dont


certaines dépenses sont couvertes par des
ressources propres.
• L'activité de SEGMA doit tendre
essentiellement à produire des biens ou à rendre
des services donnant lieu à rémunération (article
21).
• Exemples: Les centres hospitaliers, les centres
régionaux d’investissement, Parc national de
Souss Massa, Complexe sportif Mohamed V
94
Casablanca …
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) :

Sauf dérogations prévues par une loi de


finances, aucun versement au profit du
budget général ou d'un compte spécial du
Trésor ou d'un autre service de l'Etat géré
de manière autonome ne peut être effectué
à partir d'un service de l'Etat géré de
manière autonome.

96
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) :

Le budget de chaque service de l'Etat géré


de manière autonome comprend une partie
relative aux recettes et aux dépenses
d'exploitation et, le cas échéant, une
deuxième partie concernant les dépenses
d'investissement et les ressources affectées
à ces dépenses.
97
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) :

• Sous réserve de l'article 21, l'insuffisance


des recettes d'exploitation est compensée
par le versement d'une subvention
d'équilibre prévue au titre I du budget
général.
• L'excédent éventuel des recettes
d'exploitation sur les dépenses est affecté
au financement des dépenses
d'investissement, le cas échéant.
98
(SEGMA) :

• L'insuffisance des recettes propres


affectées aux dépenses d'investissement est
compensée par une subvention d'équilibre
prévue au titre II du budget général.
• L'excédent des recettes réalisées sur les
paiements effectués est reporté d'année en
année.
• Le solde des SEGMA supprimés par une
loi de finances est pris en recette au budget
général. 99
Services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) :

• Les services de l'Etat gérés de manière


autonome peuvent être dotés de crédits
d'engagement correspondant à leurs
programmes d'investissement pluriannuels.
• Les projets de budgets des SEGMA sont
présentés aux commissions parlementaires
concernées en accompagnement des projets
de budgets des ministères ou institutions
auxquels ils se rattachent.
100
Comptes Spéciaux du Trésor (CST)

Un compte spécial du trésor a pour objet de


retracer des recettes affectées, conformément
aux dispositions de la
loi organique relative à la loi de finances, au
financement des dépenses afférentes à des
opérations déterminées.

101
Comptes Spéciaux du Trésor (CST)

• Selon l’article 25, les comptes spéciaux du


Trésor ont pour objet :
• Soit de décrire des opérations qui, en raison de
leur spécialisation ou d'un lien de cause à effet
entre la recette et la dépense, ne peuvent être
commodément incluses dans le cadre du
budget général ;
• Soit de décrire des opérations en conservant leur
spécificité et en assurant leur continuité d'une
année budgétaire sur l'autre.
102
Comptes Spéciaux du Trésor
• Qualifiés de comptes « hors budget », ces comptes
qui ont un caractère exceptionnel ou provisoire, ne
figurent pas dans le budget général et échappent à
la rigueur des règles de la comptabilité.

• Ces comptes retracent des opérations de dépenses


n’ayant pas un caractère définitif, c-à-d les
sorties de fonds qui seront restitués
ultérieurement, l’exemple des prêts ou des
avances remboursables.
Comptes Spéciaux du Trésor
Les 5 cinq catégories :

1- Les comptes d’affectation spéciale qui retracent les recettes


affectées au financement d’une catégorie de dépenses et l’emploi
donné à ces recettes. Ces comptes sont financés par des recettes
particulières (taxes, versements budgétaires…) ;

2- Les comptes d’adhésion aux organismes internationaux


(cotisations versées et les remboursements éventuels, de l’adhésion
du Maroc aux organismes internationaux )

3- Les comptes d’opérations monétaires enregistrent les


mouvements de fonds (recettes et dépenses) d’origine monétaire ;
Comptes Spéciaux du Trésor

4-Les comptes de prêts retracent les prêts accordés


par l’Etat pour des raisons d’intérêt public. La
durée de ces prêts peut être supérieure à 2 ans.
Ces prêts sont productifs d’intérêts ;

5-Les comptes de dépenses sur dotations ; le


financement est assuré par des ressources
préalablement déterminées et rationnellement
liées à la dépense
Comptes Spéciaux du Trésor (CST)
• Exemples: Fonds de soutien à l’Initiative
nationale pour le développement humain,
Fonds de lutte contre les effets des
catastrophes naturelles, Fonds national du
développement du sport, Fonds national
pour la protection et la mise en valeur de
l’environnement, Fonds pour la promotion
de l’emploi des jeunes, Fonds de
promotion des investissements, Fonds
national de soutien des investissements…..
107
Comptes Spéciaux du Trésor (CST)
• Création des CST (Article 26) : Les CST sont
créés par la loi de finances. Cette loi prévoit les
recettes de ces comptes et fixe le montant
maximum des dépenses qui peuvent être imputées
sur ceux-ci.
• En cas d'urgence et de nécessité imprévue, de
nouveaux CST peuvent être créés, en cours
d'année budgétaire, par décrets, en application des
dispositions de l'article 70 de la Constitution. Les
commissions parlementaires chargées des finances
en sont préalablement informées.
108
Référence de base

• Loi organique 130-13 relatives à la loi de finances.


• Cours de M. AZAMI « Finances publiques », S4
FSJES-AM.
• R.BAGHO, Finances publiques au Maroc «règles et
méthodes de gestion budgétaire ».

109
Fin du Chapitre II

110
Fin de la partie I

111
Partie II

112
Chapitre III: Relation financière
entre les entités du secteur public
(Annulé)

113
Chapitre IV: La politique
budgétaire
(Résumé du chapitre)

114
La politique budgétaire
Définitions et généralités
La politique budgétaire est l’une des
principaux instruments de la politique
économique. Elle consiste à utiliser le budget
de l’État pour agir sur la conjoncture. Elle
englobe l’ensemble des mesures qui ont des
conséquences sur les ressources et les
dépenses de l’État et qui visent à atteindre
certains objectifs de politique conjoncturelle.

115
La politique budgétaire
Définitions et généralités
Avant les années 1930, la fonction principale du budget
de l’État était d’assurer le financement des
administrations (des services publics). On ne lui
attribuait pas de rôle économique. La gravité de la crise
de 1929 va conduire les pouvoirs publics à considérer le
budget de l’État comme un levier de la politique
économique. Les travaux de l’économiste britannique J.
M. Keynes montrant que l’utilisation du budget pouvait
avoir une influence sur la demande des agents
économiques (consommation, investissement) et, par
conséquent sur le niveau de l’activité économique.
116
La politique budgétaire
Définitions et généralités
La politique budgétaire est un levier de la politique de
régulation de la conjoncture. Elle peut être utilisée dans deux
situations opposées. En période de ralentissement de la
croissance ou de crise. elle va servir à soutenir l’activité
économique. On parle de politique de relance budgétaire. Au
contraire, dans les phases de forte croissance, pendant
lesquelles la surchauffe de l’activité économique peut
provoquer de l’inflation (hausse des prix) ou des déficits
extérieurs importants (déséquilibre des échanges avec le reste
du monde), elle permet de freiner l’activité en réduisant la
demande des agents économiques. On parle de politique de
rigueur budgétaire.
117
La politique budgétaire
Définition

En bref, la politique budgétaire est


la politique économique qui agit
sur le budget de l’Etat: Sur les
dépenses et les recettes.

118
La politique budgétaire
Instruments

• Travaux public;
• Recrutement de fonctionnaires;
• Réduction des impôts;
• Distribution d’allocations;
• …

119
Effets positifs de la politique budgétaire

L’atténuation des variations de la


conjoncture grâce aux recettes et aux
dépenses publiques peut s’exercer de
deux façons mécanique ou volontaire:

120
Effets positifs de la politique budgétaire

En cas de ralentissement de l’activité économique, les


dépenses publiques (indemnités chômage, certaines
prestations sociales, etc.) tendent à augmenter spontanément,
alors que les recettes perçues par l’État diminuent. Cette
situation entraîne une dégradation du solde budgétaire. Mais
ce transfert de revenus de l’État qui s’opère au profit des
ménages et des entreprises permet de compenser
mécaniquement les effets négatifs du ralentissement
économique comme la baisse des dépenses des agents
économiques. Ces derniers perçoivent en effet des revenus
supplémentaires dont une partie viendra alimenter la
consommation et l’investissement et stimulera la création
d’emplois. Les recettes et les dépenses jouent ainsi le rôle de
stabilisateurs automatiques du cycle économique.
121
La politique budgétaire: Objectif

Agir sur la demande soit directement, soit


indirectement: sur celle des autres agents, pour
augmenter la production:
• Une politique budgétaire expansionniste est une
politique qui augmente la demande par:
– L’augmentation des dépenses publiques: construction de
routes...(impact direct sur la demande via la demande de
l’Etat);
– La réduction des impôts: baisse de l’IR, de la TVA…
(impact indirect sur la demande via la demande des
ménages ou des entreprises).
• Une politique budgétaire restrictive en est
l’opposé. 122
La politique budgétaire:
pensée keynésienne

• Grande leçon de l’économiste Keynes tirée


de la crise économique des années 30:
Lorsqu'un pays traverse une récession
économique l’Etat doit intervenir pour
soutenir la demande. Il doit, alors laisser
creuser le déficit budgétaire en augmentant
les dépenses publiques et/ou en réduisant les
impôts.
• Les Etats l’ont tous fait lors de la crise de
2009. 123
Limites de la politique budgétaire

Dans un contexte d’ouverture croissante des économies, une


politique de relance budgétaire risque de favoriser les
entreprises étrangères au détriment des entreprises
nationales. Le soutien de la demande se traduit alors par une
augmentation des biens et services importés et un
déséquilibre de la balance commerciale. Le mode de
financement du déficit budgétaire peut également poser
problème. Si le déficit budgétaire est financé par un recours
à la création monétaire, il peut provoquer de l’inflation. Si le
déficit budgétaire est financé grâce à des emprunts auprès
des agents économiques, il risque de créer un effet
d’éviction, c’est-à-dire conduire à un déplacement trop
important des ressources d’épargne disponibles vers l’État
au détriment des autres agents économiques. 124
Limites de la politique budgétaire

Une autre limite de la politique budgétaire qui


est liée au financement du déficit budgétaire
concerne l’augmentation de la dette publique.
Une dette importante implique en effet le
versement d’intérêts considérables. Cette
dépense due à la charge des intérêts aggrave le
déficit, ce qui conduit à un nouvel endettement
public et peut entraîner une hausse des taux
d’intérêt. C’est ce que l’on appelle le cercle
vicieux de la dette.

125
Limites de la politique budgétaire:
politique expansionniste

• L’anticipation des impôts futurs : possibilité


que les ménages anticipent que la politique
budgétaire actuelle (baisse des impôts ou hausse
des dépenses publiques) financée par le déficit va
conduire à une hausse des impôts futurs. Par
conséquent , l’augmentation de la demande
générées par l’Etat serait compensée par une
augmentation de l’épargne pour faire face aux
impôts futurs ce qui impliquerait: une baisse de la
consommation.
126
Limites de la politique budgétaire:
politique expansionniste

• La hausse des taux d’intérêt induite: les


besoins de financement de l’Etat génèrent une
demande croissante de capitaux qui aboutit à
une hausse des taux d’intérêt. Cette
augmentation des taux réduit l’investissement
des entreprises et la consommation des
ménages;
• Cette politique fonctionne mieux dans une
économie fermée: fuite de l’économie si les
ménages achètent des biens étrangers.
127
La faillit d’un Etat: Signification

• L’Etat ne rembourse pas ou restructure une


partie de sa dette , soit de façon unilatérale, soit
après un accord plus ou moins contraint avec
les créanciers;
• Dans le cas de restructuration, l’Etat modifie les
conditions de remboursement de la dette
(calendrier des remboursements ou valeurs de
l’argent…)

128
La faillit d’un Etat: Exemples

• La France a fait 9 défauts entre


1500 et 1812;
• La Russie en 1918;
• L’argentine en 2001;
• La Grèce en 2012.

129
La faillit d’un Etat: Conséquences

• Pressions militaires pour inciter au


remboursement: très appliquée à l’époque n’est
plus réaliste aujourd’hui;
• Mise au bon des nations: exclusion des
organisations internationales;
• Saisie d’actif: un pays est souverain, mais hors
de son sol. Les actifs du pays débiteur dans les
pays créanciers peuvent être saisis.
• Difficulté pour obtenir de nouveaux prêts

130
La faillit d’un Etat: Conséquences

• Très dangereux en cas de récession de ne pas


trouver des créanciers. L’Etat ne pourra pas faire
de déficit pour soutenir la demande. Il perd
l’arme anti-récession de Keynes.

131
Fin du cours
Bonne chance

132

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