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mars 2006 Guide méthodologique Passerelles piétonnes ..........----___- Evaluation du comportement vibratoire sous l’action des piétons Guide méthodologique Passerelles piétonnes Evaluation du comportement vibratoire sous l’action des piétons dité par le Sétra, réalisé au sein d'un groupe de traval Sétra/Are (Association Frangase de Cénie Civil) LAssociation Francaise de Génie Civil (ArGc) a pour objet de promouvoir le rayonnement international et le haut niveau technique du génie civil francais. Objectifs prineipaux de ARGC + Rapprocher les domaines des matériaux et des structures, le monde de I'enseignement ot dela recherche et celui de la conception et de application. L’Association offie & ses membres de nombreuses rencontres 3 'occasion de conférences, de manifestations techniques et scientifiques, et organise des visites de grandes réalisations ; + Mettre en place des groupes de travail qui accueillent chercheurs, universitaires cet ingénieurs pour faire le point de état de Pare sur des thémes importants du génie civil et pour explorer des axes d’innovation, Ces groupes contribuent 2 l'élaboration en commun de documents techniques publiés par l’Association, qui bénéficient d’un large consensus au niveau national et sone susceptibles d’étre reconnus sur le plan international ; + Btre un lien avec les ingénieurs et chercheurs étrangers du monde du génie civil. PARGc est la correspondante en France d’Associations Internationales telles Aire (Association Internationale des Ponts et Charpentes), la jib (Pédération Internationale du Béton), la Rie (Réunion Internationale des Laboratoires d’Essais et de Recherches sur les Matériaux et les Constructions)et l’Act (American Concrete Insticute) par Pintermédiaire du Chapitre Act de Paris. Association Francaise de Génie Civil Régie par la oi du 1*juiller 1901 Gc 28 ruc des Saints-Péres - 75007 Paris - France ‘éléphone : (33) 01 44 58 24 70 -télécopie: (33) 01 44 58 24 79 el s afgc@enpe.fr internet: heepillrwwalge.asso.ft sere: pitas Eran computer Ce guide a é1é préparé dans le cadre du groupe de travail Sétra/Arcc sur le « Comportement dynamique des passerelles piétonnes », animé par Pascal Charles (Direction Régionale de I’Equipement de I'lle-de France puis Sétra) et Wasoodev Hoorpah (Ova puis Mio). Rédaction + Valérie Boniface (Rr) + Va Bui (Sétra) * Philippe Bressolette (Cust ~ Leas) * Pascal Charles (Drei puis Sétea) ier Cespedes (Setec-Tr)) + Francois Consigny (Re puis Avr) * Christian Cremona (Lev * Claire Delavaud (Deets) * Luc Dieleman (Sxcr) * Thictry Duclos (Sodeteg puis Arcadis-ExcSimecsol) + Wasoodey Hoorpah (Orus puis Mio) * Bric Jacquelin (Université Lyonl - 121 + Pierre Maitre (Socotee) + Raphaél Menard (Or) + Serge Montens (Systra) + Philippe Vion (Sétra) Photos, figures : groupe de travail, sauf mention directement indiquée dans la légende de Villusration sire sas Fen des pitas Introduction Les actions exercées par les pigtons sur les passerelles peuvent entrainer des phénoménes vibratoires. Ces phénoménes ne sont généralement pas préjudiciables pour la structure, mais peuvent créer une sensation @inconfort pour Pusager. Le présent guide présente un état des connaissances sur le comportement dynamique des passerelles sous les chargements pigtonniers. II propose une méthodologie d’analyse et des recommandations afin de guider le projeteur d'une passerelle neuve pour la prise en compre des effecs dynamiques, La méthodologie, basée sur la notion de classe de la passerelle (fonction du niveau de trafic) et sur le niveau exigence de confor, s appuie sur 'interprétation des résultats d’essais réalisé sur la passerelle de Solférino et sur une plate-forme expérimentale. Ces essais ont été financés sur des crédits de la Direction des Routes, ct pilotés ppar le Séera avec le soutien du réseau scientifique et technique du Ministére des Transports, de I'Equipement, du Tourisme et de la Mer, et plus particulitrement de la Deir (Division des Ouvrages d'Art et des Tunnels et Laboratoire Régional de l'Est Parisien). Ce document inclut notamment les éléments suivants “ne description des phénoménes dynamiques propres aux passerellespidtonnes, avec identification des paramécres qui influent sur le dimensionnement de ces structures ; tne méthodologie d’analyse dynamique des passerelles sur la base de classes qui sont Fonction du niveau de trafic: tune présentation des méthodes de calcul pratique des fréquences et modes propres, ainsi que de la réponse au chargement 5 des recommandations pour I'élaboration des pitces éerites d'études et de travaux. Des compléments théoriques (rappels de dynamique des structures, modélisation de la charge pidtonne) et pratiques (syscemes amortisseurs, exemples de passerelles récentes, exemples de calculs) sont rassemblés dans les annexes jointes au texte du guide. 4 Prat pitemes-ratn da compre vrai sv Fain Ge pits Sommaire Préambule 1. Létude dynamique des passerelles piétonnes 1.1 - Dynamique des structures ec paseellesp Ld - Généealieés 11.2 - Loscilateur simple 1.1.3 - Etudes des systémes complexes 1.2 - Le chargement piétonnier 1.2.1 Biers de la marche d'un pigeon 1.2.2 Bflets de la course d’un pigton 1.2.3 - Bfletsaléatoits de plusieurs piétons et de la foule Flot de piftons de type alacoire. Mode classique Flts de piftons parr de mesures expérimentales Modtle complet de simulation du flot de pidtons 1.2.4 - Synchronisation foreée d'une foule de piécons Flow de picrons 4 parts de mesures sur ouvrage eel ‘Théorie formulée a propos de a passrelle du Milleniam Esatis su plate forme réliée en aboracaire Experience aequse suite aux esas su la paserelle de Slfxino 1.3 - Paramétres intervenant dans le dimensionnement : fréquence, seul de confort, crtére de confort 1.311 - Fréquences risque selon la lteéracure et les 1.3.2 Seuils de confore 1.3.3 - Criteres de confort en accélération selon fa lieérature et les reglements 14 - Amélioration du comportement dynamique 1.4.1 - Modification des fréquenees propres de vibrations 2 - Augmentation de Pamortssemenc structural "Amortisement srctural natazl der ouvragee Mise en ceuvre Tamortscurs ements actuels 2. Mathodologe analyse dynamique des passerelles 2.1 - Btape 1 : Détermination de la classe de la passerelle 2.2 - Btape 2: Choix du niveau de confore par le mattte d’ouvrage 2.2.1 - Définition des niveaux de confort 2.2.2 Plages d'acodlération associés aux niveaux de confore 2.3 - Btape 3 : Détermination des frequences ec de la nécessté de mener ou non un calcul avec cas de charge dlynamiques 2.3.1 - Classification des plages de fréquence 213.2 - Definition des caluls dynamiques & mener 2.4 - Btape 4 si ndcessaite : calcul avec cas de charge dynamiques 2.4.1 - Cas de charge dynamiques (Cae 1: foule pe dente et dense Cas 2: foule tts dence Cas 3 effet dela 2° harmonique dela foule 2.4.2 - Amortissement de Fouvrage u u u 2 13 13 13 4 4 14 15 15 16 16 17 7 18 20 24 21 22 22 23 23, 23 23 24 8 26 26 26 26 7 27 28 28 28 28 29 30 30 2.5 - Etape 5 : Modification du projet ou de la passeelle 2.5.1. Modification des fréquences propres, Vibrations veticales Vibrations de torsion Vibrations horizontals 2.5.2.- Dimimution structurelle des accélérations 2.5.3 ~ Mise en place d’amortisseurs 2.6 - Vérifications structurelles sous charges dynamiques 2.6.1 - Vérifcations de type E.L.S. spécifiques au comportement dynamique 2.6.2 - Vérifications de type E.L-U. spécifiques au comportement dynamique 3. Méthodes de calcul pratique 3.1 - Méthodes de calcul utilisables 3.1.1 - Intégration direete 3.1.2 - Caleul modal 3.2 - Caleul dynamique appliqué aux passrelles 3.2.1 - Caleul des fréquences propres et des modes propres Poutre sur 2 appuis simples Postre simple avec diverse conditions aux limites Sieuctutes quelconques 3.2.2 - Caleul pratique de la réponse au chargement Principe Positionnement du chargement Calcul pratique dans le eas général Salel chéorique pour une poutre sur deux appuis 4, Cahier des charges études et travaux, épreuves 4.1 - Exemples d’éléments pour un cahier des charges d'études de dynamique des passerelles 4.2 ~ Exemples d’léments 3 insérer dans le Cece Travaux d'une passerelle 4.3 - Epreuves dynamiques ou essais sur des passerelles 4.3.1 - Frape 1 : Caractérisacion des modes propres 43.2. Frape 2: Kssais de Foule Annexe 1 - Rappels de dynamique des structures A.L.1 - Loscillaceur simple ALLL Introduction A.L.1.2 - Mise en équation AL13 - Oscillation libre ‘Amortissement &= 0: le systtme est non-amort (ou conserva) “Amortssement & es strctement compris entre 0 e¢ A - Vibration forcée Exponé du probléme Excitation harmonique Excitation priodique de péiodeT Eacitation queleongue Excitation aléaeoire Excitation base A.L.L.S - Amortissemenc Générales Determination expérimentale de & e @, esas de relaxation Détcrmination expésimentale de «et €: méthode du pic Amortssement hystéétique A.1.2.- Systemes linéaires a» dal A.1.2.1 - Mise en équation A.1.2.2 - Systeme non-amorti Mouvement libre ‘Orchogonalté des modes Excitation harmonique Excitation queleongue Al {6 Pastas pitvnes-raatn du competent wae sus Fas spies Po 30 A.1.2.3 - Systémes amortis 54 31 Hypothtse de Basle 54 3 Excitation harmonique «cas des syttmesfiblementdisipatis 34 31 Excitation quleonque 55 32 A.L.2.4- Troncature modale 55 32 ‘AL.25 - Méthode de Rayleigh-Ricz 55 32 Méthode de Rayleigh 35 33 Méthode de Rayleigh Rite 56 33 ‘A.1.2.6- Conclusion 36 33 A.1.3~ Systemes dlastiques continus 57 6 ALL3.1 - Généralités 57 ‘A.13.2 - Mise en équation 57 35 ‘Mouvement longitudinal @une barre 37 35 Mouvement transverse 37 35 Equations aux limites 38 36 ‘A.1.3.3 - Modes propres d'un systéme élastique continu 58 36 ‘Méthodologie 38 36 Vibrations longitudinales 39 38 Vibrations eanevrsles(exion pute) 59 38 A.A - Discrétsation des systémes continus 60 40 ‘A.L4.1 - Introduction 60 40 A.1,4,2 - Discrétisation directe des masses 60 4 A.1.4.3 - Méthode de Rayleigh-Ritz 61 a Al - Méthode des elements fis 62 Fables de la méthode de Rayleigh-Rie oa B Brefs rappels oa “% Annexe 2 - Modélisation de la charge piétonne 63 43 A.2.1 - Marche 64 a3 ‘A.2.1.1 - Composante verticale 64 “4 ‘A2.1.2 - Composante horizontale 64 M4 ymposante transversale 66 mposante longitudinale 66 s A2.2- Course 66 a ‘A.2.2.1 - Composante verticale 66 2 ‘A2.2.2- Composante horizontale 68 46 Annexe 3 - Systemes amortisseurs 69 = A.3.1 - Amortisseurs visco-élastiques 69 46 ‘A3.1.1 - Principe 69 7 ‘3.1.2 - Implantation et conception des amortisseurs 70 ba A3.2- Amortisseurs visqueux 70 iz ‘A3.2.1 - Principe 70 is ‘A.3.2.2- Lois de comportement des amortisseursvisqueux n és ‘A3.3- Amortisseurs dynamiques accordés (ADA) nm 4s ‘A3.3.1 - Principe n 49 A3.3.2 - Solution de Den Hartog 7 “9 A3.3.3- Solution générale 2 50 A3.3.4 - Cas d'un oscillateur primaire amorti 73 50 A.3.3.5 - Exemples 73 50 A3.4- Amortisseuts dynamiques accordés fluides 73 7 A.3.5 - Tableau comparatif 74 32 Annexe 4 - Exeimples de passerelles % 52 A4.1- Poutres latéales type Warren: passrelle de Cavallon 75 52 ‘A.4.2 - Poutte caisson métallique : passerelle du Stade de France 76 38 A43 - Dalle nervurée : passerelle de Noisy-le-Grand 76 8 A.4.4 - Arc Bow-string : passerelle de Montigny-lés-Cormeilles 7 AAS - Structure suspendue : passerelle sur Aisne & Soissons AA.G- Atc mézllique : passerelle de Solférino ‘A.4.7 - Structure haubanée : passerelle du Pas du lac & St Quentin A.4.8 - Poutre en ossature mixte: passerelle de Mont-Saint-Martin ‘Annexe 5 - Exemples de calcul de passerelles AS.1- Exemples de calculs complets de passrelles ‘AS.1.1~ Passerelle 3 poutres latérales de type Warren Classe II Classe I Classe I Récapitalatif Raidissenene de la structure 5.1.2 - Passerelle en caisson Classe I Classe I Classe I Recapialait Pasirlle en caisson méallique ridi 5.2 Brude de sensibiicé de passerlles types ‘AS.2.1 - Présentation des passerelles étudies et prédimensionnement statique Dasserlle en béton atmé Parscrelle en béron précontraine Passctelle en acier ou mince Passerelle tells métallique A5.2.2 - Feéquences propres Bibligraphie Généralicés Regles Amortisseurs Analyse du comportement Méthodes de caleul Articles sur passerelle soit vibrante, soit instrumentée Passerelles spécifiques Bibliographies complémentaires ‘Amortssement Bulletins techniques de Forux Documentations complémentares sur le comportement des piétons 8 Pass pitomes tration d compere irate suas des pias 7 78 79 79 80 80 at 81 82 83 83 83 4 84 85 86 86 87 87, 87 87 38 38 89 90 90 90 90 90 91 1 92 92 92 92 92 Préambule Le présent document a été élaboré sur la base des connaissances scientifiques et techniques actuelles acquises en France et 3 I'étranger. La réglementation frangaise ne donne aucune indication au sujet des phénomenes dynamiques et vibratoires des passerelles, et les régles curopéennes présentent des insuffisances sur certains aspects particuliers mis en évidence sur des ouvrages récents, La fermetare de deux passerelles piétonnes situées en plein centre de Paris et Londres, rapidement aprés leur inauguration car elles présentaient des oscillations transversales génantes en présence de foules, a conduit a des études plus poussées de leur comportement sous action des piétons. Ces études ont nécessité la mise en aeuvre essais in-situ, et one confirmé existence d'un phénoméne qui s était dé} manifesté auparavant mais qui est resté assez pew connu du milieu scientifique et technique. Ce phénoméne appelé « synchronisation forcée », «lock-in » en anglais, est & Vorigine de la vibration tcansversale 3 fortes amplitudes de ces passereles. ese apparu utile de publier un guide faisant la synthése des problémes dynamiques pouvant se poser aux passerelles, avec comme ambition de fournir aux concepteurs et projeteurs les informations et les moyens pour éviter la reproduction d'incidents du méme type Ce guide sapplique aux passerelles pour des utilisations normales vis-d-vis du critére de confort, et pour des cas de vandalisme vis--vis de la résistance. Ce guide ne Sapplique pas pour garantir le confort dans le cas de manifestations exceptionnelles sur les passerelles : marathon, manifestation, bal, défilé militaire, inauguration, Le comportement dynamique des passerelles sous les effets du vent nest pas traité dans ce guide. La méthodologie danalyse dynamique est fonction de la classe de la passerelle qui dépend du niveau de trafic. Cela signifie que les passerelles en site urbain ne sont pas traitées de la méme manire que les passerelles en rase campagne. Le réle du Maitre d’Ouvrage est important, car cest lui qui choisit le crite de confore pour la passerelle, et cela influe sur la conception de la structure. Pour un confort maximal on ne tolérera aucune vibration sur la passerelle la structure sera alors, soit peu élaneée donc éventuellement peu esthérique, soit élancée mais équipée amortisseurs donc plus chére et compliquée & entretenir. Pour un confort minimal on pourra autoriser des vibrations modérées et maitsisées sur la passerelle, la structure sera plus élancée donc en général plus esthétique, ev elle pourra aussi tre équipée d’amortisseurs Ce document n'est qu’un guide et les dispositions proposées ne le sont qu’au titre de conseil sans aucun caracttre obligation. Notations Principales Aa) (cd CG, Ez FO FO] F, FJ H, ,(w) (po) Ig): ' u(t), v(o), w0e) + x) amplification dynamique matrice d’amortissement amortissement n* i d’un systéme a n degrés de liberté (N/(m/s) module de Young (‘N/m") excitation dynamique (N) vyeeteur chargement dynamique amplitude d’une force harmonique (N) vecteur amplitude d’une force harmonique (N) fonction de transfert entre Ventrée e et la réponse r inertie dune pousre (m‘) inertie de torsion d'une poutre (m') matrice de raideur taideur n° i d’un systéme & n degrés de liberté (N/m) Jongueur d'une poutre (rm) matrice de masse masse n® i d'un systdme a n degrés de liberté (kg) section d'une poutre (m’) vecteur des degrés de liberté amortissement généralisé du mode i fréquence propre d'un oscillateut simple (Hz) itme fréquence propre d'un oscillareur & n degrés de liberté (Hz) fréquence raideur généralisée du mode i masse généralisde du mode i nombre de piétons vecteur des participations modales vecteur des variables modales variable désignant le temps (5) déplacements (m) position d'un oscillateur simple repérée par rapport & sa position d’équilibre ( pulsation réduice décrément logarithmique i taux d’amortissement critique d'un oscillateur &.n degrés de liberté (sans unité) masse volumique (kg/m) i vecteur propre argument de H, . ~ déphasage entre entrée et la sortie (rad) xf, itm pulsation propre dun oscillateur 4 n degrés de liberté (rad/s) : @,=2 mf, pulsation propre d'un oscllateur simple (rad/s) : @, pulsation (rad/s) 10 Peserelespitomes- late de empresa ses acon des its 1. Létude dynamique des passerelles piétonnes Ce premier chapitre a pour objectif de dresser l'état des Jieux des connaissances sur les phénomines dynamiques se produisant sur les passerelles pigtonnes. Il présente aussi les différents essas réalisé, ainsi que les écudes qui permettront @aboutir aux recommandations décrites dans le chapitre suivant. 1.1 - Dynamique des structures et passerelles piétonnes L Generales Les charges statiques sont par définition des changes constantes ou tres peu variables dans le temps (quasi statiques). A V’inverse, les charges dynamiques, fonction du temps, peuvene etre classées dans quatre catégories ‘les charges harmoniques ou purement sinusoi- ales; + les charges périodiques qui se répecenc Pidentique 4 des incervalles réguliers de temps appelés periods + les charges aléa Ala fois en durée, es qui varient de fayon arbitraire n intensité, en disection... * les charges d'impulsion qui caractérisent les charges de trds bréves durées. Grosso modo l'action des piétons est une action variable dans le temps et qui peut étre classée dans la catégorie de charges périodiques. Une des caractéristiques principales de Paction dynamique des piétons est sa faible incensicé. Appliquée & des structures er rigides cee massives cette action auraic peu de chance de les faire vibrer de manixe sensible, Cependane les évolutions 4 la fois esthériques, techniques et technologiques {qui conduisent & une recherche de structures de plus en plus élancées, de plus en plus souples font que les passcrelles pictonnes, n’échappant pas & cette tendance générale, sont & 'heure actuelle congues et réalisées avec une sensibilicé bien plus grande vis vis des déformations. En conséquence cest plus souvent quelles demandent un traitement dynamique plus approfondi Lécude d’un modéle élémentaire qu’on appelle oscillateur simple permet d'illustrer les prineipes de base d'une analyse dynamique et met en évidence le role des différents paramétres structuraux impliqués dans le processus. II n'est rappelé ici que les principaux résultats directement utiles aux projeteurs Lannexe 1 du guide donne une présentation plus approfondie de ces résultats et traice aussi de la génézalisation aux modeles complexes. 1.1.2 Loscillateur simple Loscillateur simple est constitué d'une masse m, relige & un support par l'intermédiaire d'un ressort linéaire de raideur # et d'un amortisseur linéaire de viscosité ¢ et sollicité par une force extérieure F() (Figure 1.1). Cet oxcillateur ese supposé ne pouvoir se déplacer que par translation dans une seule direction et a ainsi 1 seul degré de liberté (noré « ddl » dans la suite du document) défini par la position x(t) de sa masse. Les caleuls déraillés figurent en Annexe 1 Les paramétres dynamiques caractétistiques et propres A cet oscillateur sont k * wast =2 08, Oe Vin pulsation propre (rad/s), f,, cant la fréquence propre (Hz). On rappelle que m est une masse + son unité S.1. est donc le kilogramme. * Bo Sieg stustamoisemenecrkique (ane dimension) ou pourcentage @amortissement critique. Dans la pratique est toujours inférieur 1. Toutelois, il faut avoir conscience que Fon ne peut avoir qu'une estimation du taux d’amortissement critique tant que ron n'a pas réalisé des essais expérimentaux. Lorigine de Pamortissement esi trés variée : elle dépend des ‘matériaux (acier, béton, bois...), de a fissuration ou non dans le cas du matériau béron (héton armé, béton précontraint), des assemblages dans le cas du matériau acier (boulonnage, soudage,...} Le phénoméne de résonance est particuligrement bien mis cn évidence lorsqu’on excite Loscillateur simple avec une force harmonique (ou sinusoidale) de la forme F, sin (co #) Si par definition sa réponse statique obtenue avec une force constante égale a F, est : Fy _ alm Fig pe OS koe fr m da k € SSN Figure 11 10 Ce modele ne porte malheureusement pas sure curnul d effets aléatoites de pigtons. Modele complet de simulation du flot de pigtons Jsqu’a encore tout récemment le dimensionnement dynamique des passerelles restait principalement basé sur le cas du modéle de charge théorique d'un seul pigton, compléré de prescriptions assez simplistes relatives & des valeurs planchers de rigidité ou de fréquence propre de la passerelle, Il est manifeste que ces prescriptions sont trés insuflisantes et ne permertent pas notamment de couvrir les principaux problémes posés par l'utilisation de passerelles en 2one urban soumises plat une fiequentation de groupes de pictons et de foule plus ou moins dense. ‘Meme le modéle en WN explicieé ci-dessus présente des lacunes, Les limites des connaissances sur le comportement d'une foule sont vite apparentes mais rendene d'autant plus pressant le besoin de disposer de moyens pratiques de dimensionnement. II vaut mieux proposer des €léments assez simples au départ, mais utiles et perfectibles que de rester dans le vide actuel Plusieurs cas de charge de foule ont donc été élaborés cn utilisant des calculs de probabilité et un traitement statistique pour ercuser un peu plus la question d'une foule aléatoire. Le modele reten finalement consiste A faite circuler des pigtons de fréquences et phases aléatoires sur une passerelle présentant différents modes, et d’évaluer & chaque fois le nombre de piétons équivalents, qui réguliérement répartis sur la passerelle, cous en phase et i la fréquence propre de la passerelle, produiraient le méme effet que les pigtons aléatoires, Pour tenir compte de Pfft statistique, ila été procédé 4 plusieurs essais numériques. Pour chaque essai comportant N piétons et pour chacun de ces piétons, on tire une phase aléatoire et une fréquence aléaroire ey Jaq) & distribution normale centrée autour de la fréquence propre de la passerelle et d’écart type 0,175 He; on note le maximum de Paccélération sur tune durée suffisamment longue (en Poccurrence dans ce cas le temps nécessaire & un piéton pour franchir deux fois la passerelle & la vitesse de 1,5 m/s), et on calcule le nombre de piétons équivalents qui seraient parfaitement synchronisés, La figure 1.3 explicite la méthode utilisée. ta te mt Seetat Peery eget Lett ers — etn ine AO) ‘Rec e888i = Avac(N) donne Ney Figure 13 : méthedolgie pour le cau! du nombre depitionsdguvalens P A ce jour les cas connus de synchronisation forcée d'une foule se sont limités & des passerelles qui se ‘ique _mettent en vibration transversalement. Les deux cas les plus récents et maintenant célébres sont la passerelle Solférino et la passerelle du Millenium pour lesquelles des essais in-situ assez poussés ont été On a reproduit ces essais & nombre de pigcons fixé, amortissement fixé, nombre de ventres du mode fixé, 500 fois, puis on a determing la valeur caractét telle que 95 Ya des tirages donnent une valeur inférieure 4 cette valeur caractéristique (valeur caractéristique 4.95 %, percentile 95, ou encore fractile 95 %) La figure 1.4 ci-dessous explicite cette notion enés. Confirmation a été ainsi de nouveau faite ct _ le phénoméne est nettement expliqué par la réaction 4 95% 5% du piéton qui modifie sa cadence de marche lorsque 5) _les mouvements transversaux de la passerelle lui sone + perceptibles et commencent le gener. Pour compenser son déséquilibre naissane, il est conduit de manitre instinctive & suivee la fréquence des mouvements — de la passerelle. I! provoque ainsi directement le iz] phcnomdne de romgnea et comme tous le piétons subissent le phénomene, le probleme continue en Samplifiant et la foule entiére peut théoriquement devenir synchronisée. Heureusement d'une part la synchronisation réelle est bien plus faible et d'autre part, quand les mouvements de la passerelle sont tels ‘que les pigtons ne peuvent plus mettre un pied devane Fausre ils sone obligés de s'arréter de marcher et le Figure 1.4: notion de fiactle 95 %6 En faisant varier Pamortissement, le nombre de piétons, le nombre de ventres du mode, on peut en déduire une loi du nombre de piétons équivalents qui est celle qui se rapproche le plus les essais réalisés On retiendea les deux lois suivantes Foule peu dense ou dense : phascs aléatoires et fréquences distribuées suivant une loi de Gauss Ng, = 10,8-/NE ott Nest le nombre de pigtons présents surla passerelle (densité x surface) et Ele pourcencage amortissement critique Foule trés dense : phases aléatoires et tous les pidsons pphénoméne ne peut donc diverger. Flocs de piétons & partie de mesures sur ouvrage récl A partir de mesures sur une grande passerelle ayant tune travéc principale de 5,25 mx 134 m et pouvane tre soumise & une foule crés dense (jusqu’ environ 2 personnes/m’), Fujino et al. (réF. [30]) ont constaté {que lapplication du facteur WW présenté ci-dessus sous-estimait d'un facteur de 1410 Pamplitude réelle constatée des vibrations lacérales. Ils ont formulé Phypothése d'une synchronisation de la marche de Ia foule & la fréquence du mode transversal de leur passerelle pour expliquer le phénoméne et ont pu ainsi vérifier dans ce cas Pordre de grandeur des mesures réalisées. C'est le phénomene que nous qualifierons de synchronisation forcée et qui mérite d’étre présenté plus en détail dans la suite N,, = L850N, Lutilisation de ce modéle dans les calculs est considérablement simplifige, Il suffic de répartir les NV, piétons sur louvrage, de leur appliquer une force doit le signe de Pamplicude est le méme que le signe de la déformée modale, de considérer cette force a la fréquence propre de la structure et de calculer Paceélération maximale obtenue A la résonance. Le chapitre 3 donne des indications sur la priseen compte de ce chargement. ala méme fréquence Pour cette structure, en ne retenant que le premier terme de la déeomposition de Fourier du chargement apporté par un pigton, ces auccurs proposent d utiliser un facteur multiplicatif de 0,2.V, pour représenter le chargement qui serait équivalent a celui de la foule de m personnes et qui leur permetcrait de retrouver ordre de grandeur des déplacements effectivement mesurés (0,01 m). esc noter que ce nombre est trés conservatié, Sur des cas particuliers, notamment des passerelles de courte longucur, il est possible de le réduire moyennant des études basées sur la méme logique que celle décrite ci-dessus, 1.2.4 - Synchronisation forcée dune foule de piétons La synchronisation forcée traduir le phénoméne par lequel une foule de piétons, dont les fréquences sont distribuges aléatoirement autour d'une valeur moyenne, et dont les déphasages sont aléatoires, viene progressivement se coordonner & une fréquence commune (celle de la passerelle) et & se mettre en phase par rapport aux mouvements de la passerelle. SSS SSSSe 16 Pasrlespitoes-raton du comertemnt irate session spas ion que cle tla tre tes cle ser le vale théorie formule: Millenium propos de la passerelle du Léquipe d’Arup a fait paratere un article es décaillé sur les résultats obtenus suice 4 Pérude et aux essais cffectués surla passerelle du Millenium. (réf (38]). I sfest rappelé ici que ses principales conclusions. Le modéle proposé lors de étude de la passerelle du Millenium est le suivant: la force exereée par un pigton (en N) est supposée relige & Ia vitesse de la passerelle F pm = KV (3, proporcionnalicé (en Nsfm) et V la vitesse de la passerelle au point x considéré ec 4 V'instant r ou K est un coefficient de Sous cette forme Faction du picton peut sinterpréter comme un amortissement négatif. Par suite de Phypothése d’un amortissement visqueux de la passcrelle, celui-ci est diminué directement de if produit par un piéton. La synchronisation foreée a pour conséquence de faire croitre cet amortissement négatif parla participation d'un nombre plus important de piétons, La notion commode de nombre critique apparait de ce fait Cest le nombre de pigcons au-deld. duquel leur amortissement négatif cumulé devient sup. A amortissement propre de la passerelle; tout se passerait alors comme si l'on avait un oscillateur instable : une petite perturbation peut engendrer des ‘mouvements qui samplifient indéfiniment. Pamortissement né Pour le cas particulier d’un mode de vibration horizontale sinusoidal (amplitude maximale de ce mode étant normée & 1, f, repeésentant la premitre fréquence propre transversale et mr, la masse généralis dans ce mode en considérant le déplacement maximal uunitaire), et en supposant une répartition uniforme des pigtons, alors le nombre critique peut séerire sous la forme 8am f, K Kest le coefficient de proportionnalité qui a pour valeur 300 Ns/m dans le cas de la passerelle du Millenium. ‘On peut alors constater qu'un faible amortissement, une faible masse ou tne faible feéquence se traduisent par un nombre critique peu élevé et donc un risque de synchronisation forcée plus élevé. Ce serait done sur le nombre critique I faut noter que la valeur du coefficient K nvest pas a priori généralisable 3 route structure et son emploi uugmente done lincertitude dans Papplication duu critere, Essais sur plate-forme réalisée en laboratoire ‘Afin de micux quantifier laction horizontale dun picton et les effets de synchronisation forcée des piétons sous un mouvement latéral, des essais ont &é réalisés sur un modele réduit de passerelle, en recréant, par analyse dimensionnelle, les conditions une passerelle réelle de conception relativement simple (un seul mode horizontal). Le principe consiste & faire supporter une dalle de 7 m de long et 2 m de large par 4 lames de flexion se déplacant latéralement, et de mettre en place des rampes d’accés et de sortie et un circuit de fagon & mmaintenir la continuité de ka macche (photo 1). Pour maintenir cette continuité, il faut évidemment un grand nombre de pigeons sur le circuis, ce nombre de piétons étant nettement plus important que le nombre de piétons situds sur la passerelle 4 un instant donne. En reconstituant la force instantange 3 partir des déplacements mesurés (au préalable filtrés pour atténuer Veffer des hautes fréquences) (F() = mi(0) + ci(t) + kx(t)). On constate sur 12 figure 1.5 que, dans un premier temps, pour un pidton isolé Vamplitude de la force du piéton reste constante, autour de 50 N et en tous les cas inférieurs a 100 N, quelle que soit l'amplitude des vitesses. Dans tun deuxitme temps, on constate que l'amplicude de la force augmente jusqu’a 150 N, mais il ne faut pas tenie compre des dernieres oscillations qui représencent Varrét de Vessai r fe a a Figure 1.5: force et vtese en rgime ronan free (On a une valeur de pic qui ne dépasse pas 100 N et est plutot de ordre de 50 N en moyenne, la premiére hharmonique de ce signal écant située vers 35 N, igure 1.6 accdléraion (ml?) es foreeeffiace (em N) avec 6 pitts abetoives sur la paerlle. we LC egimealeavoire = ly a — Deu de syochroniatian : | 4 SB cede fre puicipnt — les free ays une ston [2 2 F= Sinowemen qe de fens —— patient 4 Femplieaton 14 Syepyone Su mouvement ton Figure 1.7: acélrasion (ol) e force effcace (em N) avec 10 pitton aldaaire ur la passerlle 1B Pasa ptemes- rian du compere irae susan spins - Les graphes (figures 1.6 et 1.7) représentent sur la méme figure les accélérations au cours du temps (courbe rose, échelle sur la partie droite en mis*, variation de 0,1 4 0,75 mis') et la force « efficace » (Force instantanée muleiplige parle signe de la vitesse, cn faisant la moyenne sur une période, qui est done positive lorsque 'on injecte de 'énergic au systéme cet négative dans le cas contraire) pour un groupe de pigtons (courbe bleue, échelle sur la partie gauche en N) On constate qu’a partir d'une certaine valeur, la force exercée par les piétons est nettement plus efficace et tun début de synchronisation apparait. Ce seul sesitue autour de 0,15 m/s? (droite ene la zone de régime algatoire et la zone de début de synchronisation), ‘Néanmoins, la synchronisation n'est que trés partielle (valeurs maximales de 100 - 150 N soit 0,2 4.053 fois effet de 10 pictons), mais cela est largement suffisant pour provoquer des vibrations trés inconfortables (0,6 mis) Expérience acquise suite aux essais sur la passerclte de Solférino Diverses campagnes d’essais se sont déroulées sur plusieurs années & la suite de la fermeture & la circulation de la passerelle de Solférino, au départ pour bien identifier les problemes et mettre au point les mesures correctives, ensuite pour contrélet Pefficacieé des mesures adoprées et enfin pour dégager des enseignements utiles au milieu scientifique et technique. Les principales conclusions qu'on peut retires des esais de la passerelle de Solférino sont les suivantes + le phénomene de synchronisation forcée s'est effectivement produit pour le premier mode de balancement latéral dont le double de la fréquence se situe bien dans la plage de fréquence de marche normale des piétons 5 #4 inverse il ne semble pas se produire pour des modes de torsion qui présentent simultanément des mouvements verticaux et horizontaux, méme quand ‘on a fait marcher la foule d’essai & une fréquence en principe de résonance. Les mouvements verticaux importants genent et perturbent Ia marche des pigtons mais ne semblent pas favoriser le maintien de cette marche & la fréquence de résonance repérée et choisie pour les essais. On constate alors des niveaux d’accélération horizontale élevés dont les effecs semblent avoir été masqués par l'accélération verticale 5 + la notion de nombre critique de piétons est tour fait relative: il est certain qufen dessous d'un certain seul la synchronisation forcée ne peut pas se produire, mais A Pinverse il se peut qu‘au-dela d'un seuil pourcant avéré certaines conditions particuligres font qu'elle ne se produise pas 5 Fo ila mps nis*, esse, Jone me ede ache force ce et yime ion). elle fois bles sest ede urche r des c des uand ce en caux des ntien pérde ; des les ation 2 fait seuil rrant velle ‘Ia synchronisation forcée semble s'initier et se ul) A on a ! —_—— > igure ALI: bare (E, 8,1) 1 tction compression encasrde on = Dans une mare locale m en = L Pour obtenir la condition aux limites en x = L, on écrit Pécrit léquilibre de la masse m NL f=mil(L,t) soit : -ESulL,t)=mit(L.t) ‘58 Paserlespietomes-frltn du compere vibrate sus asin ds ples Exemple 4: L wilt) Figure A112: pourre (E, 1,1) em flesion pure encaée en avec tne mae lnalice m en x = Let wne raider locals k transverse nx ~ I Pour obtenir la condition aux limites en x = L, on écrit Péquilibre de la masse M T(L)-kw(L.) = mvi(Lst) M(L.t) - 0 E1W(Lt)-kw(Lt) = mib(Ly0) whLt) - 0 (On remarque que dans les deux exemples ci-dessus on 6 conditions aux limites : 2 associées 3 la traction- compression (&quation du second ordre) et 4 associes ala flexion (équation du quatritme ordre) A1.3.3- Modes propres d'un systeme élastique continu Méthodologie Pour déterminer les modes propres d'un systeme diastique continu, on dispose de: + Péquation d + des conditions aux limives uilibre, Un mode propre d’un systéme élastique continu est tune solution x(x) du probleme qui s’écrit sous la forme 6s, ) = (x) af) (Bq, 8.1.23) En outre, on peut montrer que la fonction temporelle est harmonique : a(i) = a,gos(eot + Un mode est constitué de la donnée d'une forme propre G(x) (déforméc de la structure) et d'une pulsation propre @. Un mode est donc une onde scationnaire : tous les points du systéme vibrent en phase. eh crit ides est sla elle une nde on Pour déterminer les modes propres du systme la méthode est a suivante : + on injecte Ia solu @équilibre sans sei ssement 5 {A.1.23) dans equation nd membre et sans amorti- + on sépare les variables de temps et d’espace : il apparait alors une constante dont le signe est clair pour avoir une solution physiquement acceptable ; ron résout alors léquation (a priori différentielle) associée 4 la grandeur spatiale : des constantes dintégration apparaissent. La solution générale “obtenue permettra ensuite de déterminer les formes ropres (x) du systéme 5 on détermine les constantes d'intégration & Taide des conditions aux limites : on obtient un systéme 1s homoge. Sa solution ne pouvant pas étre ion nulle (toutes les constantes nulles), pour ner les constantes il est nécessaire d'imposer Ja nullité du déterminant du systéme : certe condition donne I'équation caractéristique du syst8me ; + Ia solution de 'équation caractéristique fournit alors les pulsations propres du systéme. Appliquons ces principes aux deux cas classiques : vibration longitudinale d'une barre et vibration en flexion d'une pout. Vibrations longitadinales On injecte la solution suivante: w( 1) = pl) af?) dans Téquation d'équilibre d'une baree (E, $.L, p) soe est 0 saa ES pris simplifications et séparation des variables, Eg) a P Ha) alt) La constante est nécessairement négative, sinon on obtient une solution qui croit exponentiellement dans le emps et done physiquement inacceptable. On retrouve done que a(t) est sinusoldale ali) = a, cos(ae + a) De méme, on obtient la forme générale des déformées propres d'une barre : tenis} Ainsi, la solusion modale est = 7 in| of 2, }P U4,1)=a,c0s(0 iso rad Js ned ee } reste donc déterminer les constantes d’intégration et la pulsation a + a, €¢ ese déterminent avec les conditions initiales ; constante = - oF +A, B ct w s‘obtiennent avec les conditions aux limites. Exemple : Barre encastrée-libre : les conditions aux limites sécrivent u(0,.) = 0 =a(t} gO) NE) = O-BS MUL N= BSAHL) | On en déduit le systéme suivanc : ofbsotof B étant nuille, pour obtenir une solution non nulle, OT ofof (On en déduit done les pulsations propres FE pata > Les déformées propres (définies & une constante multiplicative prés) sone done : sernasif 3) De méme que dans le cas discret, on peut définir une raideur généralisée kn et une masse génés m= Sipseede k, SpE Sop wde (On retrouve la telation : 2 = An Vibrations transversales (Hexion pure) On injecte la solution suivante : w(s 1) = p(s) a(t) dans léquation déquilibre psa wit ao Apres simplifications et séparation des variables, Ergo ayy PS Hx) alt) La encore, le signe de la constante découle d'une solution physiquement acceptable ; on retrouve que a(t) est sinusoidale. En outre l'équation différenticlle régissant g est an enine ordre : = constante = a ae fH DF co H2)=0 Si on pose la solution générale de equation ci-dessus (done la déformeée) ese : cb=A sinker) + B cost) + Csinb(hx) + D cosh) (On utilise les conditions aux limites pour déterminer les constantes d'intégration et la pulsation, Exemple : poucre appuyée-appuyée : les conditions aus limites sécrivent WO) = 0 MQ.) = 0 = wi) = 0 MU) = 0 = Ell) Iw doit le systéme : BeD = -B+D = Asin(AL)+ Boos(KL)+ Csin(AL)+ Deosh(AL) = = AK sin(RL)-BX cos{kL)+ CH? sinb(AL)+DE cosh(K) = Ce systéme écant homogéne, on ne peut avoir une solution non-nulle que si le détesminant du systéme csc nul ; on en déduic 'équation caractéristique qui se raméne a: sin(kL) = 0 La résolution de cette équation conduit aux pulsations propres : On peut également définir une masse et une raideur sgénéralisée : m= fi psdi(odr k= flereriode 60 Pass pits rate compote rau os Foto des its ALA - Diser isation des systemes continus Ad4.1 - Introduction ‘Ainsi que cela a été mentionné, peu de problémes d analyse modale de systémes élastiques continus ont tune solution analytique. C'est pourquoi il est nécessaire avoir recours & des méthodes d'approximations : + méthode de discrétisation directe des masses : fa structure est approchée par des masses et des + méthode de Rayleigh-Ritz: la variation spatiale des fonctions est postulée a priori + méthode des éléments finis: la structure est découpée en sous-partie, sur lesquelles on applique une méthode de Rayleigh-Rit ‘Ces méthodes sont des méthodes de diserétisation ‘on passe d’un nombee infini de ddl pour les systemes ‘continus, A un nombre fini de dal. A.4.2 - Diserétisation directe des masses Cette méthode peut dépendre fortement de "aptitude du « modélisatcur » & discrétiser une structure : elle ‘st néanmoins trés importante car elle est largement usilisée pour effectuer des modélisations en génie civil (notamment en calcul parasismique). Elle permet dobtenir trés simplemene les matrices de masse et de raideur Cotte méthode consiste & : sréaliser un découpage géométrique de la structure 5 + concentrer la masse de chaque partie découpée au niveau d'un nocud (en général son centre de gravité) sous forme de = masse agissant en translation ; ~inertie massique agissant en rotation, En conséquence, les ddl du systdme discret sont les dal « physiques » associés au point oft on a concenteé la masse : on suppose done que chaque partic « suit rigidement » les ddl du nceud d’oit importance du choix des découpages. Un telle méthode conduit & tune matrice de masse diagonale. En ce qui concerne la rigidité, on décermine la raideur en reliant 2 ddl centre eux ! la matrice de rigidieé n'est pas forcement diagonale. Exemple : discrétisation d’une barre encastrée libre (figure A.1.13) : Ie premier noeud est situé au 1/3 de Ia longueur, le deuxitme au 2/3 de la longueur et le dernier & Pextrémité, Pour chaque nceud, on affecte la moitié de la masse de chaque élément avec lequel il est connecté sla raideur de chaque ressort est calculée a partir de la rigidité d'un élément de barre. nus tude elle civil Le choix des Ai et mi est important et détermine fa précision que 'on aura sur les fréquences propres. On peut choisir un découpage en trois parties de méme longueur : bn 6 ‘ pal < et 20 eo) af) wes) Figure A.1.13 + diertcation direc de a masse dune barre AL4.3 - Méthode de Rayleigh-Ritz Le systéme & caleuler étant continu, il est détermin€ ds que 'on connait les fonctions continues décrivant les ddl de chaque point : translations, rotations. On se propose donc de ramener la connaissance de ces fonctions continues u(iM, 1) parla détermination d'un nombre fini de parametres fa, (¥),_,._ (constituant le vecteur [a(t)}) grice aux fonctions @approximation ya) W(M,1) «ii M,D= Dy, (M)a,(="bplla() + 4(2): coordonnée généralisée, Ce sont nos inconnues a déterminer : on les regroupe dans le vecteur des coordonnées généralisées [a(t)] ; la dimension m du vecteur {a(1)} donne le nombre de ddl du systme discrétisé, + yi(M) : fonction spatiale donnée. Flle doit éxre cinématiquement admissible et définie sur toute la structure, qui occupe le domaine ¥. Ainsi, lorsque Pon connaitles coondonnées généralisées, a Paide des fonctions d’approximation ¥,(M), on a u en nlimporte quel point du systéme. La méthode générale consiste & : + écrire Pénergie cinétique, I'énergic de déformation du systéme ainsi que le travail des efforts extéricurs en fonction du champ approché i; + réécrire ces énergies sous forme matricielle en mettant en évidence les vecteurs des coordonnées sgénéralisées T H2"tacoiM tao J 1/2"[a(ntk ace)| Way = La(iF) ="(F ate) es matrices [4M] et [K] qui apparaissent alors sont les matrices de masse et de raideur du systme discrétisé ; Péquacion régissant [a(#)] est alors IMUfa(N + 1K La =1 FO) jour déxerminer les modes propres (0, [g(4)]), on lise alors la procédure décrite dans le chapitre sur les systémes diserets & » ddl ; on résout [Re 2)1=-0" [MIG Suivons la procédure décrice dans Vintroduction de ce chapiste Tai/2 f,pieatn av -1/2°IatoI(f, plat Wwlav }facol On en déduit expression de la matrice de masse du systéme discrétisé IM)= f, elyl'tylav Dans le cas simple d'une barre ou d'une poutre, la rmatrice de masse devient donc : IMl= pS f1y)'woide calcul de W'énergie de déformation ‘On ne fait pas ici le calcul général de énergie de déformation : en fonction des hypothéses RDM, on obtient des expressions « simplifiées » différentes selon si le systéme est modélisé par une poutre, un artes. On rappelle toutefois les énergies les plus courantes Traction-compresion |1/2ES f (u(x) de Flexion |e Si owoy ae On en déduit alors, les matrices de raideurs [k= ES f)tv'@or'twodx Fletion (tw EIS, ty'@l'w'@dlae “Traction-compression + caleul du travail Woe f, "LW M.OILFM.DIGY «la LFOI= FON ACO] Connaissant toutes ces matrices, on en déduit alors Péquation déquilibre [MMA +1K a] LF On peut alors appliquer tout arsenal développé pour les systémes & n dal + calcul des modes propres du systeme diseret, + réponse & une sollicitation extérieure, Une fois le probleme discret résolu, i estimmeédiat de fr au systéme continu. Ainsi, si on a déterminé discret associé les vecteurs propres [9] du systém aux pulsations propres @, les » premicrs modes (approchés) du syst#me continu sont déterminés par la méme pulsation propre «, et par la déformée modale 1 (3) 4,0)= "WONG L Remargue I (On determine antant de mode quily a de ddl. En pratique on peut ‘etimer que eas lex nl2 premiers modes sone determing aver une précicon sufcante Remarque 2 La prtiion ex amdliord longue lon angmente le nombre ded estimation des pulsations propre par a méthode de Rayleigh Ritz 1 fai toujours paren Remargue 3 League le syste tuditetconstioud de poutres, il xt courant de ‘prendre pour les fonctions x) des polynimes. Par exemple pour sane poutre Bnesrée Libre on choi: x) = ance i= 2. On virifie airémene gue cer fonctions sont touter cinématiquement sedmisible Remargue 4 Lorsgue m = 1, cete méthode est connue sous le nom de méthode de Rayleigh Remarque 5 a déformée starigue de la structure soumise 2 une charge _proportionnelle a 198 poids propre donne em général une bonne ‘approximation dela diformse modal du premier ede ALAA Méthode des éléments finis Faiblesse de la méthode de Rayleigh-Ritz Si pour une poutre droite Encastrée-Libre il est facile de déterminer des fonctions (x), il nen est pas forcement de méme pour des systémes & peine plus complexe, comme par exemple deux poutresrigidement liges 8 une extrémité mais non-colinéaire : dans ce cas, comment choisir les fonctions d'interpolation ? La solution simple est alors de « casser » le systéme : on sc raméne donc & la méthode des éléments finis. Brefs rappels a structure est subdivisée en domaines de forme géométrique simple (on en connait expression analytique) dont le contour s'appuie sur des points (les nceuds) : ce sont les éléments. Ces éléments ont une forme suffisamment simple pour que l'on puisse déterminer des fonctions cinématiquement admissibles sur chacun de ces Algments ce sont généralement des polyndmes. On applique alors la méthode de Rayleigh-Ritz sur chacun (62. Pseeespitomes atin de compre rie sn cin spits des éléments : on calcule les énergics cinétique et de déformation de chaque élément. On en déduit alor, les énergies cinétique et de déformation de toute I, structure : on utilise Padditivité de Pénergic. On en déduie alors les matrices de masse et de raideur de ly d'un systéme a n dal. ‘on est done & nouveau ramené 4 étude Nota bene Lesfonetions deapprsiation, appeles ic fonctions dimerplaion, sent chse de sre qu es coordenn ee géntralistes sen es waleur, ses deplacments des mands: les coordanndesgduéraistes ont done ter sens physique qui permet dobrentr wm champ de diplacement continu sur la structure On peut également déxerminer un veeteur chargement en écrivant sous forme matricielle le travail des Forces extérieures appliquées au systéme, On peut done Etudier la réponse d'un systéme continu soumis & un chargement quelconque. dene Annexe 2 Modélisation de la charge piétonne Les passerelles piétonnes peuvent étre sollicitées principalement par la marche et la course des pitons les empruncant. Ces deux types d’activités doivent étre traités de maniére séparée car ils se différencient par le faic que, si lors de la marche, ily a toujours un pied en contact avec le sol, i nen est plus de méme lorsquune personne se met & courir (figure A.2.1) Quel que soit le type de solicitation (marche ou course), la force engendrée comporte une composante verticale et une composante horizontale, cette demir pouvant tee décomposée en une composante longitudinale (selon 'axe de la passerelle) et une composante transversale (perpendiculaire 4 l'axe de la passerelle) De plus, outre Faction individuelle d’un piéton, nous allons envisager la prise en compte d'un ensemble de personnes (Foule) ainsi que les sollicitacions liges a des chargements exceptionnels (inaugurations, excitation délibérée...). Enfin, lorsqu’elles existent, nous signalerons les recommandations prévues pat les Eurocodes consacrés aux modeles dynamiques de chargement piétonnier. Figure A.2.1: evolution del freon fonction du temps pour diftens spe de pas (re. 17) ~S Pour les activités sans déplacement (saut, balancement...}, les mesures expérimencales montrent quil est préférable de prendre en compte au moins les trois premitres harmoniques pour représenter correetement a sollicitation, alors que pour la composante verticale de la marche, on peut se limiter Ala premitre harmonique qui suffic3 bien décrire F(). Les valeurs des amplitudes et des déphasages, issues de mesures expérimentales, sont précisées ci-dessous pour les différentes composantes de F dans le cas de la marche et dela course. Il faut noter cependant que les valeurs que l'on peut trouver dans la littérature sont approximatives, en particulier pour ce qui est des déphasages (9) ; les valeurs Fournics sont donc des ordres de grandeur correspondant & un déplacement ‘moyen, ‘Comme nous pouvons le constater sur la figure A.2.1, la forme de la sollicitation change de la marche & la course ainsi que selon le type de marche ou de course apide...). Les amplitudes G, sont donc liées uence f, e¢ les valeurs indiquées par la suite sont donc des valeurs moyennes, correspondant3 une marche ou une course « normale » 1.6 Whar A.2.1- Marche La marche est caractérisée par un contact continu sur la surface du sol, puisque le second pied touche le sol avant que le premier ne le quite (3 la différence de la course) 4.21.1 - Composante verticale En marche normale, la composante verticale, pour un pied, a une forme en selle de cheval, le premier maximum correspondant au choc du talon sur le sol et le second & la poussée de la plante du pied (of figure A.2.2). Cette forme tend a disparaicre Torsque la fréquence de la marche augmente,jusqu’a se réduirea une allure de demi sinusoide lors dela course (of figure A.2.1). Pour la marche normale (non génée), la fréquence peut écre décrice par une distribution gaussienne de moyenne 2 Hz. et d'écart type 0,20 Hz environ (de 0,175 a 0,22 selon les aureus). A la fréquence moyenne de 2 Hz (f, = 2 Hz), les valeurs des coefficients de la décomposition de Fourier de F(t) sont les suivances (comme remarqué précédemment, con prend en compte les trois premiers termes, cest-i- dire n= 3, les coefficients des termes d’ordee supérieur Gant inférieurs 40,1 G,) : G,=04G,;G,=G,=0.1G,3 @,= 9am. Comme on peut le constater ci-dessus, les valeurs de G, et de g, pour les termes au-dela du premier sont peu précises ceci étant di d’une part, aux incertitudes lors des mesures t, d'autre part, aux différences d'une personne & autre. | i fe is ee i Frc Sie mht oer ez a) oa 0s os a7 Ties Figure A.2.2: fore révalzant de la marche (fo = 2 He) (vf (39) Pass pits eatin du comporteen vie ss ation des pits Remarque Pour wne idguence de marche de 24 He la nalewr de G, cnselee ct de 0,5 Gy, les autres valeurs ans inchangéet. De méme, pony sune marche lone (1H), on a G, = 0.1Cy Nous avons tracé surla figure A.2.3, pour une personne de700 N marchant & une fréquence f. de 2 Hz et sur 1 seconde, 'évolution de F(t) en prefiant en compte tne, deux ou trois harmoniques dans le développement précédent. Nous constatons que seule la prise en compte des trois premiéres harmoniques permet de retrouver la forme en selle de cheval. Au-dela de la forme du signal, la diffrence réside dans le contenu fréquentiel de excitation, aspect fondamencal lors du calcul de la réponse Il est & noter que, dans Pannexe de 'Burocode 1 consacrée aux modéles dynamiques de charge piétonne, la charge préconisée était (DLM1): 0,, = 280sinaf,0) ce qui correspondait en fait 40,4 G, avec G,= 700 N, poids du piéton. II sagissait donc du premier terme (dynamique) de la décomposition de Fourier. Ce modele a depuis éxé supprimé de I'Eurocode, mais sa réalité physique n'en reste pas moins pertinente. 4.2.12 - Composante horizontale La composante horizontale du chargement est certes de plus faible intensité mais ne peut cependant etre négligée car elle peut étre source de problémes. En effet, homme est 128s sensible 4 sa projection transversale et la marche peut étre rapidement perturbée, conduisant par exemple & se rapprocher dela rambarde, & un sentiment d'insécurité voire & la fermeture de la passezelle oon ar Os Oe as Oe Oy OB Os us) <= thammiqus —2hamonauss —shamoniges Figure A2.3 marche compasentevertcale (f,« 2 He) tl pour pte rent cde cle ‘du an Be IN, Ce ent her ala Comme annoneé auparavant, nous allons nous ineéresser successivement 3 ses projections transversale et longitudinale (bien que cette derniére pose plus rarement des problémes sur les passcrelles) La composante transversale, correspondant au balancemenc d'un pied sur Paucre lors dela marche, se produit done & une fréquence moitié de la fréquence de marche (1 Hz pour f,, = 2 Hz). Par contre, la composante longitudinale’ est principalement lige & Ia fréquence de marche (of figure A.2.4) Afin de présenter la décomposition de Fourier de la composante tansversale (aux fréquences f./2, f.» 3f,/2) en fonction de la fréquence fondamentale de la marche f,. la solution généralement retenue est de modifier Ia présentation sous la forme suivante Fao= 3 G,sinzzift 4 pouvant done prendre les valeurs (non entitres) 1/2, 1, 3/2, 2... De plus, les déphasages éeant proches de 0, ils nvapparaissent donc plus dans Pexpression précédente. Enfin, 4 la différence de la force verticale, les composantes transversale et longitudinale ne présencent bien sir pas de partie statique (pas de terme constant dans Pexpression de F(@)). (0) § verticat a (b) {oteral . {en} z a +200 fo] a Sf 10 B= 190 ‘ccceleration i (ce) wt te Longitudinal iy 3 ie . +20 [em] t0 Sonal i a0 oft 5 omsst} ‘eccelecation Figure A.24:éolusions dela frcevertcale (a), dex composantes ranversal (2) et ongvudinale () da dlplacemene (ede accléaton) smerurdes marche & 2 He Ref. [22] = Swe: has Becbmare ‘Composante transversale ‘Comme indiqué ci-dessus, les essais ont montré que les amplitudes principales de cette composante se siquent & une figquence d’environ la moitié de celle de la composante verticale, fréquence correspondant aux oscillations latérales du centre de gravité du corps lors de la marche. Les valeurs correspondantes des coeflicients de Fourier sont alors les suivantes G,,= G,,= 0.05 G,;G,= G,~0,01 G, Comme pour la composante verticale (G, = 700 N, f, = 2 Hz), nous avons tracé sur la figure A.2.5 la composante transversale en prenant en compre de une 4 quatre harmoniques. Comme attendu, on remarque que, d'une part, la fréquence est moitié de celle de la composante vertical (Cest-i-dire que la période est double) et, d’autre part, que la prise en compte des quatre premiers eermes permet Gobtenit une allure proche de celles mesurées sur la figure A.2.4 (b) Composante longitudinale La fréquence principale associée & cette composante est environ la méme que pour la composante verticale (f,, = 2 Hz). Ses oscillations correspondent, pour chaque pas, dans un premier temps au contact entre le pied et le sol, puis la poussée exercée dans un second temps. Pour cette composante, les valeurs des coefficients de Fourier sont : G,,10.04 G,3G,=0.2.G,3 6.0.08 Gs G, = 0.1 G, Nous avons représenté sur la figure A.2.6, dans les mémes conditions que pour les autres composantes (G, = 700 N, f,, = 2 Hz), Pévolution de cette composante, selon te nombre d’harmoniques prises en compte, les remarques précédentes restant valables, Il auc nocer qu’en pratique la composante longitudinale de la force de marche du piéton a en général peu d influence sur fa plupart des passereles. [influence est plus forte quand la passerelle repose sur des piles dlancées ct souples, pour lesquelles la composante longitudinale du piéton entraine la flexion de la pile. A.2.2 - Course Comme indiqué en introduction, la course est caractérisée par un contact discontinu avec le sol (of figure A.2.7 (a), la fréquence f,, tant généralement comprise entre 2 e¢ 3,5 Hz (66 eset pitomes lied xoprtenet vrai sos acon des its Fo bebeousee . vo Oe as Oe OS Oe FOB OS 16 2 harmoriaues + ramoriauee Figure A2.5: marche -composante amseral f= 2 He) 1 -++ thamonque —2 harmangues == = Shamoniqes —t hamongues Figure 4.2.6 marche - composante longitudinale (f, = 2 Hz) A.2.2.1- Composante verticale En premiére approximation, la composante verticale du chargement peut étre approchée par une simple séquence de demi-sinusoides, représentée & Paide de expression suivante : iG, sin(aml,) pour Gj- Ty #sG- DT, +4, FQ) =0 pour G- UT, +1,<18 iT, A, se Facteur d'impact (k, = F,,, Je numéro du pas (j= 1, la charge maximale 5 G, se poids du piéton ; 1, la durée du contact 5 ",_tlapériode (T,, » Uf, notée T, surla fig.A.2.7(b)), Fi éaanc la fréquence de Course 1G)s de

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