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UMI
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UM I
TOME I
T h èse
p résen tée
à la F acu lté d es étu d es su p érieu res
de l'U n iv ersité L aval
pour l'ob ten tion
du grade de p h ilo sop h iæ doctor (Ph.D .)
FACULTÉ D ES LETTRES
UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC
1998
© L a u r ie r L acroix, 1996
The author has granted a non- L’auteur a accordé une licence non
exclusive licence allowing the exclusive permettant à la
National Library o f Canada to Bibliothèque nationale du Canada de
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électronique.
0-612-36285-X
Canada
R e p r o d u c e d with p e r m i s s io n of t h e cop y rig h t o w n e r. F u r th e r re p ro d u c tio n p rohib ited w ith o u t p e r m is s io n .
UNIVERSITÉ
IAVAL ATTESTATION
Faculté d e s é tu d e s supérieures
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Ÿ \. tp L L k jjw X .
PC O Ü P n É S C O fT ^etA S O V T E N A N C e
FES-53* ( 0 7 4 S )
L '
Des inform ations rév èlent ég alem en t que L ouis-Joseph D esjard in s é ta it très
a c tif d an s le com m erce des ta b le a u x . P a rm i les toiles q u 'il m e t en m arch é on
re tro u v e des copies des ta b le a u x d u fonds D e sja rd in s, copies p a rtie lle s ou
in terp rétées, qui m an ife sten t les rôles divers que les o rig in au x eu ro p éen s o nt joué
d an s la form ation ou la consolidation de la carrière des a rtis te s locaux. Il est alors
possible de proposer u n e in te rp ré ta tio n s u r le ra p p o rt que les p e in tre s québécois
e n tre te n a ie n t avec des modèles é tra n g e rs. Jean -B ap tiste Roy-Audy, Jo sep h Légaré
e t Antoine Plam ondon constituent le n o y au principal d 'a rtiste s q ui fu re n t influencés
p a r ces toiles. Louis-Joseph D esjard in s a égalem ent profité d u ta le n t de quelques
religieuses U rsulines qui ont réalisé des copies ou des com positions originales p o u r
répondre à ses nom breuses dem andes.
RÉSUMÉ............................................................................................................. iii
INTRODUCTION.................................................................................................... 1
CHAPITRE I
CHAPITRE H
CHAPITRE E l
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
resp o n sab ilités q u i se rv e n t de contrepoids à ce que l'on p o u rrait qualifier a u p rem ier
p o u r rev o ir les m êm es tab leau x , relire les sources et avancer dans la réd actio n du
l'oubli e t le désordre.
fois en 1970, d an s u n cours de p rem ie r cycle en histoire de l'a rt can ad ien donné p a r
J o h n R u ssell H a rp e r. Son ouvrage cap ital L a Peinture au Canada des origines à nos
rh isto rio g rap h ie can ad ien n e depuis la série d'articles de G érard M orisset p a ru s e n tre
1933 e t 19362. L e s ra iso n s p o u r lesq u e lles c e tte q u estio n m 'a p a rtic u liè re m e n t
ra p p e le r.
« collection D esjard in s » sem b lait rep résen ter u n ra re précédent dans le contexte des
n a tio n a liste lié à la reco n n aissan ce d'une identité spécifique des francophones en
P lus directem ent, cette p rise de conscience av ait en traîn é une identification de
les signes m a té rie ls de cette cu ltu re et c'est dans ce contexte que s'e st développée la
n otion de p a trim o in e qui fu t trè s im portante a u cours des an n ées 1970^. Le tra v a il
d 'in v en taire, de protection e t de m ise en valeur des tém oins m atériels de la c u ltu re
québécoise s'in ten sifia, p o u rsu iv a n t l'Inventaire des œ uvres d 'a rt m is s u r pied p a r
an n ées 1920.
d u XXe siècle d a n s l'oeuvre d'O zias Leduc^ q u e l'é tu d e de cette q u e s tio n s'est
imposée. J 'a i décidé de rev en ir à ce sujet qui m 'ap p a ra issa it alors comme in tim em en t
des recherches e t des m an ifestatio n s de toutes sortes in v ita ie n t à la red éco u v erte
tra d itio n n e lle m e n t é c rite p a r les p r ê tre s eu x -m êm es, ou p a r des h isto rien s
m a n ife sta n t peu de d ista n c e critique face à le u r su jet. L a sociologie, l'économ ie,
Le choix de p o u rsu iv re des études doctorales su r les tab leau x im portés p a r les
abbés D esjard in s se s itu a it d ans ce m ouvem ent ré tro a c tif de recherche s u r l 'a r t du
lu i-m êm e l'o b jet de rech erch es nouvelles m en ées en p a rtic u lie r à l'A rt G allery of
présen ce d a n s le récit h isto rique s u r u n e époque dont elle a u ra it dû. être absente.
larg es e t an ta g o n istes que les retom bées des actions de la F rance révolutionnaire s u r
la m ise en place d'u n e société cléricale a u Québec. Ils p e rm e tte n t d 'a p p réh en d er le
s'in te rro g e r s u r la place qu'elles o n t ten u e e n deux lieux à des m om ents h isto riq u es
8 Voir, entre autres: MaryALLODI, Canadian Watercolours and Drawings in the Royal
Ontario Muséum, Toronto, Royal Ontario Muséum, 1974; Christina CAMERON, Jean
TRUDEL, Québec au temps de James Patterson Cockbum, Québec, Éditions Gameau, 1976;
M artha COOKE , W. H. Coverdale Collection ofCanadiana: Paintings, Water-colours and
Drawings, Ottawa, Archives publiques du Canada, 1983; Gerald FINLEY, GeorgeHeriot
Postmaster-Painter ofthe Canadas, Toronto, Uhiversity of Toronto Press, 1983. Ces études
monographiques ou de collections rendent encore plus pressantes une synthèse sur le sujet. IL
faut regretter que Russell H arper soit décédé avant de terminer la recherche qu'il m enait sur
cette question.
9 Les études sur cette période, quant à une meilleure définition des composantes et des
enjeux artistiques, ont grandement profité de l'exposition organisée en 1992 p a rle Musée du
Québec sous la direction de Mario BÉLAND: La peinture au Québec 1820-1850, Nouveaux
regards, nouvellesperspectives.
rech erch es, u n e re lec tu re des documents, p e rm e tte n t de m ieux comprendre c e rta in s
oeuvres.
de re c o n n a issa n c e e n v ers elles ain si qu'envers les in s titu tio n s e t les organism es
-*-0 Le début du XIXe siècle est particulièrement fertile en enseignement dans ce sens. Ainsi
les tableaux de l'Ancien Régime, vidés de leur contenu iconographique et symbolique à la
Révolution vont devenir à la Restauration des objets recherchés et réinvestis de ces
significations. Voir: MCLELLAN et HÀSKELL (1976, p. 112): « In France, as in England, a
taste for unorthodox a rt carried with it political, social and religious, as well as aesthetic,
implications. If the cultivatioïi of eighteenth-century painting had a t one time suggested old
allegiances to pre-Revolutionary society, these had certainly been discarded in the most
unexpected m anner in the 1840s when the fashion was growing rapidly. »
r é u n ir u n asp ect ou l’a u tre de la docum entation que l'on retro u v e dans cette thèse.
L am oureux, M onique N adeau-Saum ier, Colette N aud, ainsi que de M essieurs S ylvain
P lu sie u rs a u tre s personnes ont eu à répondre à des dem andes d'inform ation,
G aspésie, de l'H ôtel-D ieu de Québec, des U rsu lin es de Québec et de Trois-Rivières.
Les em ployés d u M usée du Québec, du M usée des b eau x -arts du C anada, du M usée
d 'a rt de Jo liette, d u M usée d u Sém in aire de Q uébec (devenu M usée de l'A m érique
copies réalisées à p a r tir de ces ta b le a u x m 'ont aim ablem ent facilité la co n su ltatio n
C om m ent rem ercier M adam e D iane Turgeon qui s'est chargée de la p é rilleu se
de l'aide de D enyse Roy qui fut trè s efficace e t trè s u tile à la relecture de ces tex tes.
J'ad resse des rem erciem ents to u t p artic u lier à J e a n -P a u l Baril, R obert D erom e e t à
du m anuscrit. L eurs conseils, rem arques e t com m entaires furent des plus judicieux.
direction de ce tte th èse . Son ap p u i constant, son hum o u r, sa g én éro sité e t ses
collaboration.
fig. 13d Graveur non identifié d’ap rès Jean-B aptiste CORNEILLE, La
Résurrection, M onastère des Augustines de l’Hôtel-Dieu de
Québec. (Photo: ministère de la Culture e t des
Communications, fonds photographique, 7 6 .1 0 9 4 .5 (35).
fig. 1 6 D'après Anton Van DYCK, Christ en croix avec des anges,
d étru it dans l'incendie de la basilique Notre-Dame de Q uébec
le 22 décem bre 1922. (Photo: J. E. Livernois).
fig. 1 6a Anton Van DYCK (1 599-1641), Christ en croix avec des anges,
1 628-1 630, K unsthistorisches Muséum, Vienne. (Photo: repr.
d 'ap rès une carte postale distribuée par le Musée).
fig. 16b Anton Van DYCK, Christ en croix avec des anges, église
Saint-Nicolas-des-Cham ps, Paris. (Photo: Caisse nationale
des Monuments historiques e t des Sites, 56P 10 5 4 ).
fig. 1 6c Joseph LÉGARÉ d'après Anton Van DYCK, Christ en croix avec
des anges, 1824, env. 2,06 ; 1,25, Hôpital-Général de Québec.
(Photo: John R. Porter).
fig. 1 6d Joseph LÉGARÉ d'après Anton Van DYCK, Christ en croix avec
des anges, v. 1 825, église Notre-Dame-de-Foy, d étru it en
1977. (Photo: repr. d'après John R. Porter, Joseph Légaré
1 7 9 5 -1 8 5 5 L'œuvre, Ottawa, Galerie nationale du Canada,
1978, cat. 113).
fig. 1 6e Joseph LÉGARÉ d'après Anton Van DYCK, Christ en croix, 1 836,
env. 4 ,9 6 ; 2,24, Sainte-Anne-de-Beaupré. (Photo: ministère
de la Culture e t dés Communications, fonds photographique,
73.093 (22).
fig. 22d Jean -B ap tiste ROY-AUDY d 'après une œ uvre attribuée à Noël
HALLÉ, Le baptême du Christ, Néguac, N. B. (Photo: Laurier
Lacroix).
fig. 22] A rtiste non identifié d'après une œ uvre attribuée à Noël
HALLÉ, Le baptême du Christ, Saint-Henri (com té de Lévis).
(Photo: m inistère de la Culture e t des Communications, fonds
photographique, EE. C. 81.539 (45).
fig. 26b Jacob JORDAENS, Sainte Famille avec sainte Élizabeth, saint
Zacharie e t un ange, (Photo: RKD L 372015)
fig. 27 Tobie Birn (?) d'après Jean JOUVENET (1644-171 7), La pêche
miraculeuse, 1,95 ; 2,55 (m esures à vue), 1741, M onastère
d es Ursulines de Québec. (Photo: Laurier Lacroix)
fig. 43a Joseph LÉGARÉ d ’ap rès Raffaello Sanzio (RAPHAËL), La Sainte
Famille de François 7er, Monastère des Augustines de
l’Hôpital-Général de Québec. (Photo: ministère de la Culture
e t d es Communications, fonds photographique, C 78.076 (45).
fig. 44b Joseph LÉGARÉ d’après Guido RENI, L'adoration des bergers,
1 824, Hôpital-Général de Québec. (Photo: fonds Gérard-
M orisset).
fig. 44c Robert Clow T0DD d ’après Guido RENI, L'adoration des bergers,
1 850, Musée de la civilisation, d ép ô t du Séminaire de Québec.
(Photo: Patrick Altman, Musée du Québec).
fig. 59d D’après Simon VOUET, Gaspar de Fosso, Xle Général de l'Ordre
des Minimes, B.N., Cabinet des Estampes, Da 8 fol. 73.
(Photo: B.N., Service photographique, B 22007)
fig. 5 9 e Joseph LÉGARÉ d ’ap rès Simon VOUET, Saint François de Paule
ressuscitant un enfant, v.1821, 2,966 ; 1,73, Musée des
beaux-arts du Canada (1 8 6 1 9 ). (Photo: Musée des beaux-arts
du Canada).
fig. 6 4 Dieu le Père avec deux anges, 1,213 ; 1,232, Musée du Québec
(7 0 118). (Photo: Musée du Québec).
fig. 68a Théophile Hamel, Moïse protégeant les filles de Jethro, 1,20 ;
1 ,0 5 , Musée des beaux-arts de Montréal, 1 9 8 2 .7 achat, legs
Horsley e t Annie Townsend. (Photo: Musée d es beaux-arts de
Montréal, 8619 9077 (6 /8 3 MAA).
fig. 8 9 a Ecce homo, huile sur panneau de bois, 1,60 ; 1,00, église
Saint-N icolas-des-Cham ps, Paris. (Photo: Caisse Nationale
d es M onuments Historiques e t des Sites, 7 5 P 1016).
fig. 102 Saint François d'Assise méditant sur la mort, 2,31 ; 1,45,
église Saint-François de Beauce (Beauceville). (Photo:
m inistère de la Culture e t des Communications, fonds
photographique, 74.123.30(35).
fig. 107a Joseph LÉGARÉ, Saint Pierre délivré de prison, 1820, 1,50;
2 ,00, Musée acadien de Caraquet, N. B. (Photo: ICC)
fig. 107b Joseph LÉGARÉ, Saint Pierre délivré de prison, 1 823, 2,20 ;
1 .5 0 env., église Saint-Phîlippe de Trois-Rivières. (Photo:
m inistère de la Culture e t des Communications, fonds
photographique, 7 4 .4 2 5 .7 (2 2 ).
fig. 107c Joseph LÉGARÉ, Saint Pierre délivré de prison, 1823, 2,37 ;
1,36, M onastère des Augustines de l'Hôpital-Général. (Photo:
m inistère de la Culture e t des Communications, fonds
photographique, 7 8 .0 2 0 4 (4 5 ).
fig. 117 Jean JOUVENET, Saint Pierre guérit les malades de son
ombre, église de La Fère (Aisne). (Photo: repr. d'après
Antoine Schnapper, Jean Jouvenet, Paris, Léonce Laget,
1974, fig. 83).
fig. 125 Guido RENI, La Sainte Trinité adorée par deux anges, église
S anta Trinità dei Pelligrini, Rome. (Photo: repr. d 'ap rès
Veronika Birke, Guido Reni Zeichnungen, Vienne, Albertina
Graphische Sammlung, 1981, fig. 49).
fig. 127 Jean Morin d 'ap rès Philippe de CHAMPAIGNE, Saint Jérôme
écrivant, eau-forte. (Photo: repr. d 'ap rès Bernard Dorival,
Philippe de Champaigne 1602-1674, vol. Il, Paris, Léonce
Laget, 1976, pl. 288).
fig. 128 La sainte Famille adorée par sainte Thérèse d'Avila, 1,62 ;
1 ,3 0 5 , collection carmélitaine (France) (Photo: repr. d'après
Yves Rocher éd., L'art du XVIIe siècle dans les CarmeIs de
France, Paris, Musée du Petit Palais, 1982, cat. 22).
fig. 130 Ange Gabriel, 0,59 ; 0,465, huile sur panneau, Monastère des
Ursulines de Québec. (Photo: Laurier Lacroix).
fig. 137 D 'après Carie VANL00, L'adoration des bergers, 1,19 ; 0,90,
M onastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. (Photo:
m inistère de la Culture e t d es Communications, fonds
photographique).
fig. 141 Sainte Agathe, 0,385 ; 0,295, huile sur panneau de bois,
M onastère d es Ursulines de Québec. (Photo: François
L achapelle).
Il est à so u h aiter, eu effet que la lum ière se fasse com plète s u r ces dons
extrao rd in aires grâce auxquels notre pays s'est enrichi de chefs-d'œ uvre que
plusieurs g ran d s m usées d'Europe au raien t droit de nous en v ier [...].
Am édée GOSSELIN, « Les tab leau x de l'U niversité », L'A ction Sociale, 28
octobre 1909, p. 1.
L 'in te rp ré ta tio n visée découle d 'un questionnem ent spécifique à p a rtir des
œ uvres e t des docum ents. Je rem ets en question le fait que je puisse faire u n choix
e n tre les différentes façons de rendre ce récit e t d'en organiser les élém ents, car m a
form ation e t le lieu où se constitue ce tra v a il dictent u n e conception qui empêche
d 'a u tres possibilités ou d 'a u tre s formes, pour re s titu e r cette histoire. Ces carences ou
cette limi t a tio n n e m 'em pêchent cependant pas d 'étab lir des liens ou des rapports
e n tre les diverses inform ations dont je dispose, de façon à faire re sso rtir des niveaux
de signification qui, s'ils é ta ie n t vécus ou perçus p a r les acteurs, so n t p o u rta n t restés
indicibles. L 'a u to rité de l'au teu r, de l'historien, m e p erm et de nom m er e t de rendre
signifiantes des relatio n s e n tre les indices répertoriés e t de co n stitu er a in si l'histoire
de la v en u e de ces ta b le a u x a u B as-C anada e t de leu r influence.
Selon les caractéristiques du te x te n arratif, l'H istoire se tran sfo rm e dans une
histoire. C ertain es des opérations du récit, telles que définies p a r M ieke Bal, ont u n
rôle s tr u c tu r a n t d a n s le tex te^ . Ainsi, je rem arq u e chez moi u n e tendance à faire une
2 Selon BAL (1 9 8 4 , p. 7 -8 ), la durée des élém ents de l'histoire est distribuée par rapport à
la « quantité de durée » qu'ils occupent dans le récit. D ans les chapitres II et m , j'ai choisi de
disposer les événem ents dans u n ordre qui respecte la chronologie. J ’a i opéré le télescopage
diachronique lorsque les sources ne m e fournissaient pas d'inform ations pour une période
donnée. Les proportions entre leu r « quantité de durée » dans le récit et leu r possible durée
réelle ne sont donc pas respectées. Par contre, certains m anques d'inform ation (sources
d'approvisionnem ent de l'abbé Philippe-Jean-Louis D esjardins, contenu de l'envoi de 1820)
donneront lieu à un com m entaire disproportionné par rapport à l'absence de documents
disponibles. Le texte se substitue comme par excès à cette carence.
Les tab lea u x des abbés D esjardins ont sa n s doute trouvé u n contexte
favorable : u n e ouverture de la p a rt des d estin ataires, l'insertion dans u n
m ouvem ent de continuité ou de renforcem ent de la culture française, à u n m om ent
Les com m andes e t les ach ats d'oeuvres d 'a rt pour o rn er les églises et m arq u er
la p résence d u discours religieux su iv en t des tendances à p eu près identiques.
L 'im p o rtatio n d'œ uvres e t la réalisatio n de commandes de tab leau x religieux av an t
® Sur cette question voir, entre autres, la conclusion du texte de F em and OUELLET, 1976,
p. 489-516.
^ « D ans tou te situation de dom ination ou de colonisation, on ressen t le besoin d'asseoir
son pouvoir sur la collaboration d'une classe de la société conquise, surtout si l'occupant est
m inoritaire e t v o it sa vision du m onde et sa dom ination m enacées. Le groupe dominant
concilie e t le groupe dominé collabore. » BOURQUE, 1970, p. 56.
8 Les R écollets, avec la présence du Frère Luc à Québec en 1670-1671, jouèrent un rôle de
prem ier plan, m ais sans su ite (GAGNON, 1976, tom e I, p. 55-115). Les Jésu ites ont contribué
à plus d'un titre à l'im portation de tableaux e t de gravures e t ont diffusé, entre autres, la
dévotion aux sain ts de la com pagnie (BARBEAU, 1957/1, p. 202-204; GAGNON, 1975,
MARTIN, 1992). L es Sulpiciens, pour leur part, sem blent avoir été très actifs dans la région de
M ontréal m ais l'im possibilité de consulter librem ent leurs archives rend toute évaluation
im possible. Voir a u ssi : SIMARD, 1976.
9 MARTIN, 1980 et 1992. C ette hypothèse se fonde sur l'absence de programmes
iconographiques dans la constitution des commandes de tableaux religieux e t l'irrégularité des
achats d'œuvres p ar les fabriques et com m unautés. L'importation par les Sulpiciens, vers
1740, de 7 tableaux destinés aux chapelles du calvaire d'Oka sem ble u n précédent sans suite
im m édiate, à l ’exception de l ’achat du tableau de Jean-Charles Frontier (1701-1763), La
Sainte Famille, en 1749 (PORTER, TRUDEL, 1974, p. 44-45, 83-105). Les paroisses
com m andent ou im portent des œ uvres à l'unité en se concentrant sur les représentations de
saints tutélaires des paroisses. U n prem ier m ouvem ent pour la constitution d'une peinture
d'histoire canadienne se dessine avec le retour de France de François Beaucourt en 1792,
principalem ent avec les tableaux des églises de Saint-Anne-de-Varennes et de Saint-M artin
(Laval). L'artiste français François Dulongpré complète ce décor en 1812 avec 7 toiles
(m aintenant conservées au M usée du Québec), et François B aillairgé réalise quelques
ensem bles dans la région de Québec, dont celui de Sainte-Fam ille (I.O.), entre 1802 et 1806.
1^ La form ation de N apoléon Bourassa en Italie e t en France n'était pas étrangère à son
goût pour la tradition de la peinture d'histoire. Tradition qu'il propagea par ses écrits et sa
production à son retour à M ontréal, en 1855.
D aniel M uller, W illiam Lam precht e t Luigi Capello sont trois des artistes dont les
commandes au G ésù (M ontréal), à Saint-Rom uald et dans des églises de la région de M ontréal
pour Capello, eurent u n im pact sur le décor religieux au cours des années 1860 à 1890.
12 L 'état de conservation souvent précaire de ces œ uvres, leur localisation dans des
paroisses éloignées des grands centres ou peu accessibles e t la désaffectation que le Québec
vit depuis près de trente ans face au patrim oine religieux ne peuvent faire oublier l'intérêt de
plusieurs de ces réalisations, par exem ple, celles de Charles Huot, J.-T. R ousseau, François-
Xavier É. M eloche, T .-X Renaud, Georges D elfosse e t Ozias Leduc. Voir : LACROIX, 1980.
1® E n particulier, les religieuses du Bon Pasteur, les sœ urs de Saint-Anne ou des Saints
Noms de Jésus et de M arie ont fondé et dirigé d'im portants ateliers de peinture. Voir :
DROLET, 1987 et RAYMOND-AMYOT, 1992.
Il ne s'ag it donc pas d 'u n cas de m é tis s a g e ^ où l'on voit la culture d'accueil
la isse r u n e tra c e im p o rta n te s u r les influences qu'elle reçoit e n les tra n sfo rm a n t à
son to u r. Les ra p p o rts et l'in flu e n c e n e se produisent pas d an s u n contexte d'échange
où deux p a rtie s tir e n t réciproquem ent bénéfice de leurs productions respectives. Il
n e s'a g it pas d 'u n changem ent, d'une m u tilatio n ou d'une tran sfo rm atio n de la
cu ltu re d'origine, m a is p lu tô t d'une tra n sp la n ta tio n qui, to u t en la issa n t le d o n ateu r
in tact, p erm et a u recev eu r de continuer à croître.
A cette prem ière observation su r la tran sfo rm atio n d'élém ents négatifs en
élém ents positifs, su r le fa it que des œuvres q u i éta ie n t vouées à la disparition
o b tien n en t u n s ta tu t de c h e fs -d 'œ u v r e ^ fi fa u t en ajo u ter u n e seconde pour
caractériser, cette fois, la n a tu re de cette perception dans la cu ltu re réceptrice.
L 'évaluation des œ uvres d an s le m ilieu d'accueil a u m oyen de critères et de
p a ra m è tre s différents de ceux du m ilieu d'origine a u ra pour effet que ces œuvres,
conservées e n p etits ensem bles, seront réorganisées selon d 'a u tre s règles que celles
qui o n t présidé à leu r réalisatio n e t à leu r appréciation en F rance.
2 1 Que l'on relise le tém oignage de l'abbé Philippe-Jean-Louis D esjardins, tel que
rapporté par Antoine Plam ondon et cité par LEMOINE, 1872 (doc. 311) : « U n de ces hommes
fit banqueroute : sa collection fu t vendue, par autorité de justice. Je m e rendis à l'encan, les
tableaux étaien t en piles dans u n e cour à Paris; c'était une m ontagne de tableaux. Cette
m ontagne m e fu t adjugée en bloc pour presque rien, com parativem ent à sa valeur réelle.
Quelques jours plus tard, le cardinal Fesch, archevêque de Lyons, grand connaisseur,
m'ordonne de faire transporter, chez lui, à Lyons, m a collection. Il en achète quelques-uns et
m e rem et le reste : c'est ce que vous avez reçu en Canada. [...] » C'est m oi qui souligne.
22 Plus d'un siècle après leur arrivée, Gérard M orisset rétablira les faits : « Il faut le
répéter : les peintures de la collection Desjardins étaient, pour la plupart, des oeuvres de
tenue m oyenne. Le fa it que les Commissaires du M uséum central, au tem ps du Directoire,
n'aient pas ten u à les conserver devrait nous inciter à la réflexion ... » MORISSET, 1935/2, p.
439.
^3 Parm i les prem iers tém oignages en ce sens, vo ir : L a Gazette de Québec et Le Canadien,
27 ju illet 1838; Le Populaire, 17 aoû t 1838, ain si que la prem ière notice du catalogue de la
collection de Joseph Légaré, 1852 (doc. 305).
2 4 C ette attitude semble prévaloir encore au XXe siècle, comme en fait foi ce passage
extrait d el'Annuaire de l'Université Laval, 1913-1914, p. 126.
25 Les publications de l'U niversité Laval, sous les p lum es de M agnan et de G osselin
servent à faire reconnaître et à ju stifier la valeur de la collection que l'on vient de faire
restaurer par Purves Carter. M orisset interrompra subitem ent la série d’articles qu'il publie
dans Le C anada français (une publication de l'U niversité Laval) après avoir été trop critique
face aux attributions des oeuvres de la « collection ». D an s le numéro d'octobre 1936 il annonce
son programme et la parution d'un article pour le m ois de décembre. Celui-ci ne paraîtra pas,
la série s'interrom pant soudainem ent. « E t si je continuais à étudier les autres peintures de la
collections Deg'ardins qui se trouvent au M usée de l'U niversité Laval, - ce qu'il m e sera
possible de faire dans la livraison du m ois de décembre, - on constaterait qu'elles sont loin
d'avoir la m êm e tenue; qu'à côté d'une oeuvre sérieuse, il y a souvent un navet, qu'il est
tém éraire de ne voir que des chefs-d'oeuvre dans les peintures de cette collection. » MORISSET
1936/5, octobre 1936, p. 118.
2 6 L'ignorance du contenu des envois Desjardins e t leu r valorisation les ont fa it prendre
pour l'étalon à partir duquel on peut juger le reste de la peinture. Voir, entre autres, les
tém oignages de personnes de m ilieux au ssi divers et de périodes différentes que Jam es
M acpherson LEMOINE, 1872 ou Rodolphe DUGUAY, 1932. Plus récem m ent, on annonçait une
ven te publique en déclarant qu'elle serait : « la plus im portante vente de tableaux de qualité à
M ontréal, depuis la ven te de la collection de l'abbé D eg'ardins en 1817 », propos rapportés par
Jean CHARTIER, « Le Devoir, 23 m ars 1985, p. 33. Le com m entaire du fil ru de François
Brault, Un trésor de la peinture sacrée au Québec : la collection des abbés Desjardins signé par
François DROUIN e t M artin PÂQUET (1989, p. 61) m ontre, en dép it du visionnem ent du film ,
com bien certaines idées reçues sur ce sujet sont indélogeables.
27 Chapitre I, section 1.3.
K rzy szto f P o m ian identifie, à p a rtir des p ratiq u e s des collectionneurs des
XVIe , XVIIe e t XVIIIe siècles, les conditions essentielles qui p e rm e tte n t de définir
u n e collection : « [...] le fait que les objets qui la com posent sont m ain ten u s
tem p o ra irem en t ou définitivem ent hors du circuit des activités u tilitaires, [... elle]
doit, de plus, ê tre soum ise à une protection spéciale. [... en outre u n e collection] e s t
exposée a u re g a rd d an s u n lieu clos destiné à cet effet2^. » Cette définition,
constituée à p a r tir de l'histoire m êm e des collections e t de leurs caractéristiques
propres, n e tie n t p as compte d u critère h ab itu el, selon lequel la collection e s t définie
p a r l'hom ogénéité des objets qui la constituent e n reg a rd de la p erso n n alité du
collectio n n eu r.
2 8 P O M IA N , 1 9 8 7 , p . 2 9 3 -2 9 6 .
2 9 SC H N A P P E R , 1 9 8 8 , p . 7.
89 Chapitre II, section 2.3.
Selon le tém oignage d'Antoine Plamondon, cité par LEMOINE, 1872, p. 19 (doc. 311).
32 CHANGEUX, 1984, p. 12
33 Les biographies des abbés Desjardins (chapitre II, sections 2.1 et 2.2) m ontrent qu'ils
s'entouraient de quelques œuvres d'art, qu'ils savaient apprécier les qualités esthétiques des
tableaux du XVIIe siècle. La faible quantité des pièces accum ulées laisse supposer que leur
in térêt prem ier éta it la décoration et qu'ils n’acquirent pas d'œuvres, au delà d'un
investissem ent nécessaire pour orner les m urs de leur résidence.
3 ^ A.A.Q., V.G., VI, 143, Lettre de P.J.L.D . à Mgr Joseph-O ctave P lessis, Paris, 1er août
1810 (doc. 9).
Les citations des sources prem ières sont fournies textuellem ent, sans corrections.
L'orthographe de plusieurs m ots n'est pas fixé de m anière définitive au XVIIIe siècle, aussi il
ne faut pas se surprendre de trouver sous la plum e des abbés Desjardins des formes qui ne
sont plus u su elles de nos jours. Les « fautes » ne sont donc pas suivies de l'adverbe sic.
3 5 IL est fort probable que Mgr P lessis entende le m ot collection dans le même sen s que
Philippe D esjardins, soit celui d'un nombre im portant de tableaux, auxquels il attribue
cependant des critères de qualité. Il écrit au su jet des « [...] tableaux de M. D esjardins[...] La
collection e st superbe. [...] Peu de m orceaux qui n e soient au-dessus du commun. [...] » A.A.Q.,
R egistre des lettres, v. 9, p. 132. Copie d'une lettre de Mgr Joseph-O ctave P lessis à Jean
Rahnbault, Québec, 22 m ars 1817 (doc. 33).
Pour sa part, Louis-Joseph Desjardins confond au ssi le term e collection avec un grand
nombre d'objets réunis dans u n seu l espace. En décrivant un portefeuille de gravures, il écrit :
« [...] la collection en est assez jolie [...]. » B .S.S .P ., Carton D esjardins, fol. 69, Lettre de L.J.D.
à P.J.L.D ., Québec, 29 ju illet 1818 (doc. 70). M êm e s'il s'agit d'oeuvres qui ont un m édium
commun, un e collection ne saurait être assim ilée au contenu d'un portefeuille.
2® A.A.Q., V.G., VI, 150, L ettre de P.J.L.D . à Mgr Joseph-O ctave P lessis, Paris, 14 avril
1816 (doc. 15).
27 A.A.Q., V.G., VI - 164, L ettre de Jacques Desjardins et P.J.L .D . à Mgr P lessis, 13 m ai
1820 (doc. 81).
22 A.N.Q.M ., M 72-84, L ettre de L.J.D. à M ichel Le Saulnier, p .s.s, Québec, 1er mars
1817, doc. (doc. 31).
2 2 Selon Frédéric GODEFROY dans son Dictionnaire de l'Ancienne langue française et tous
ses dialectes duIX? au XVesiècle (1891-1902, rééd. Slatkine, G enève-Paris, tom e II, n.p.), le
term e collection n'existait pas en fiançais ancien, bien que l'on rencontre collecter dans le sens
de « percevoir, lever, en parlant d'im positions. »
Edmond HUGUET {Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, tome deuxièm e,
Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, 1932) indique pour sa part que le term e collection
signifie cu eillette, l'exem ple cité datant de 1605 signale la cu eillette d'herbes.
Antoine FURETIÈRE dans le Dictionnaireuniversel (La H aye & Rotterdam, A m out &
Reinier L eers, 1690) introduit le sens qui perm ettra au m ot de se développer de la façon où
nous l'entendons. « Collection, se d it au ssi d'un recueil, d'une com pilation de plusieurs
ou vrages.... le Spidlegium du Père d'Achery est u n e collection de plusieurs pièces curieuses de
l'antiquité. » C 'est ce sens que confirm e le Dictionnaire de l'Académie française dédié au roy
(Paris, Coignard, 1694, tome prem ier, p. 210) : « R ecueil de plusieurs passages sur une ou
plusieurs m atières, tirée d'un ou de plusieurs A utheurs. E n ce sens, il se m et plus
ordinairem ent au pluriel. Faire des collections. I l a laissé plusieurs belles - . fi se d it au ssi
d'un recueil, com pilation de plusieurs pièces & ouvrages qui ont quelque rapport ensem ble.
Collection des Canons, des Ordonnances &c. »
Pour RICHELET, sans doute plus près des u sages courants, dans LeNouveau dictionnaire
français de Pierre Richelet (2 vol., Lyon, J.-B . G irin, (1680) 1719, p. 219) le term e collection
désigne « P lusieurs choses qu'on a recueillies. Le m ot collection n 'est plus guère en usage. On
dit ordinairem ent à sa place recueil. »
S i l'acception du term e collection est lente, p ar contre l'activité est connue et l'on désigne le
collectionneur sous les term es d'am ateur e t de curieux.
L'abbé François Marie DE MARSY (Dictionnaire abrégé de peinture e t d'architecture, Paris,
Barrois e t N oyon, 2 vol., 1746, volum e prem ier, p . 11) précise : « Am ateur, c'est u n term e
particulièrem ent consacré à la Peinture. Il se d it de tout homme qui aim e cet Art, & qui a un
goût décidé pour les tableaux.» Pour curieux et curiosité, il indique (p. 173) : «Un Curieux en
peinture, e st u n homme qui am asse avec choix to u t ce qu'il y a de plus rare en desseins & en
tableaux : ces raretés s'appellent curiosités. [...] M r M ariette a d it : le nom de Mr Jubach (sic)
subsistera longtem ps dans la curiosité, c’est-à-dire, parmi les curieux. »
Ces définitions seront consacrées dans YEncyclopédie,ouDictionnaireraisonnédes sciences,
des arts e t d es métiers (Paris, B riasson, 35 vol., 1751-1780, rééd. Stuttgart-B ad C anstatt,
Friedrich From m en Verlag, 1966, vol. 1, p. 317) : « Amateur, c'est u n term e consacré aux
beaux Arts, m ais particulièrem ent à la Peinture. Il se d it de tous ceux qui aim ent cet art &
qui ont un goû t décidé pour les tableaux. » E t « C urieux, adj. pris subst. U n curieux, en
Peinture, e st u n homme qui am asse des d essein s, des tableaux, des estam pes, des m arbres,
des bronzes, des m édailles, des vases, &c. ce goût s’appelle curiosité. Tous ceu x qui s'en
occupent ne sont pas connoisseurs; & c’est ce qui les rend souvent ridicules, comme le seront
toujours ceux qui parlent de ce qu'ils n'entendent pas. Cependant la curiosité, cette envie de
posséder qui n'a presque jam ais de bornes, dérange presque toujours la fortune; & c'est en
cela qu'elle e st dangereuse. » (vol. 4, p. 577).
Le P ère A ntoine-Joseph PERNETY dans son Dictionnaire p o rta tif de peinture, sculpture et
gravure..., (Paris, Bauche, 1757) tém oigne que ces term es sont l'objet d'une réflexion intense à
cette époque où. se développent le s grandes collections aristocratiques e t bourgeoises en
France. « Am ateur, personne q u i jo in t l'Amour pour la Peinture, la Sculpture e t la Gravûre,
assez de goût & de lum ières pou r favoriser les Artistes, encourager leu r T ravaux, & souvent
faire u n recu eil de leurs ouvrages. O n p eu t être Am ateur sans être connaisseur, & non au
contraire; de là v ien t que la p lu p art des premiers sont souvent la dupe des g en s m ercenaires,
quand ils se reposent trop su r le u r connaissance & leu r bonne foi. » (p. 9). P ern ety donne
égalem en t u n e définition pour « Connaisseur, qui e st in stru it des règles, des préceptes, & de
tout ce qu'il fa u t pour porter u n b on jugem ent sur u n m orceau de peinture, sculpture, gravûre
ou dessein. » (p. 91).
Jacques LACOMBE (Dictionnaire p o rta tif des beaux-arts, ou Abrégé de ce q u i concerne
l'architecture, la sculpture, la p e in tu re ,..., Paris, Frères Estienne e t J.-T. H érissant, 1759, p.
18-19) assigne une fonction sociale et culturelle à l'am ateur afin de protéger le patrimoine
national : « Am ateur. On appelle ain si une personne qui se distingue par son goût & par ses
lum ières dans quelqu'un des b eau x Arts, quoiqu'il n'en fasse pas profession. Ce nom sem ble
particulièrem ent consacré à ceux qui ont du goût pour la Peinture & la Sculpture.
f l y a des Am ateurs qui se son t rendus célèbres par les chefs-d'oeuvre de Peinture,
Sculpture, Gravure &c. qu'ils on t rassem blés dans leurs riches Cabinets. Ces m agnifiques
collections fon t honneur au goû t de leurs Possesseurs, deviennent des E coles u tiles aux
artistes, étendent l'amour des b eau x Arts, attirent l'Etranger connaisseur dans un Etat, &
sont les seuls biens auxquels il porte envie, & qu'il tâche de nous ravir. Qu'on nous perm ette
donc d'inviter ceux qui peuvent s’intéresser efficacem ent à la gloire de la N ation, de ne point
laisser sortir de la France ces trésors réunis avec tan t de peines & de fin is.
N ous avons au ssi de grandes obligations à cette classe d'Amateurs qui éclaire notre goût, &
étend nos connaissances, par ses écrits. »
Lacombe fournit égalem ent un e définition de « Cabinet. C’est le nom qu'on donne à un Heu
orné d'Estam pes, de Tableaux, de M édailles, de Pierres gravées, de D essein s, de Modèles, &
d'autres C uriosités sem blables. » (p. 112).
L'édition de 1835 du Dictionnaire de l'Académie française (6e édition, tom e prem ier, Paris,
F irm in Didot Frères) m ontre que le term e collection, dont R ichelet a vait con staté qu'il était
désuet, a pris u n nouveau tournant. « Collection, s. f. Réunion de p lu sieu rs objets qui ont
ensem ble quelque rapport. Il a u n e belle coHection de tableaux, de Kvres, d'antiques, de
m édailles [...]. » Collectionneur, p ar contre, ne figure pas a u Dictionnaire. D a n s la 7e édition
du Dictionnaire de l'Académie française de 1879 (Paris, Librairie de F irm in-D idot e t Cie, tom e
prem ier, p. 334), coHection figure avec le même sens que dans la 6 e édition, m a is coHectionner
« faire des coHections » e t coHectionneur « celui, ceHe qui fa it des coHections » apparaissent.
Adolphe-Narcisse THIBAUDEAU dans sa « Lettre à M. Charles Blanc su r la curiosité et les
curieux », (Charles Blanc, Le trésor de la curiosité, 2 vol., Paris, Renouard, 1857) apporte des
nuances qui enrichissent notre com préhension du term e : « Am ateur e st u n m ot de date assez
récente dont l'origine ne rem onte qu'à l'époque où la pauvreté p rétentieuse du langage a
im aginé deux orthographes pour les dessins de l'esprit e t ceux du crayon. La langue qui a suffi
à ComeiHe, à Boileau, à MoHère appelait curieux ceux qu'on nomme aujourd'hui am ateurs. La
curiosité renferm ait tous les trésors de l'art. Tout le monde savait alors ce qu'il fallait entendre
d’un curieux. Aujourd'hui on n e saurait comprendre ce qu'on entend par u n am ateur, si l’on n'y
ajoute le nom de la chose qu'il aim e; et la curiosité ne signifie plus que le bric-à-brac. » (p. HT).
D 'autre part, Thibaudeau introdu it le concept de coHectionneur en utiH sant le néologism e
« coHecteur » : « Le goût des d essin s é ta it plus facile à satisfaire, e t encore b ien que Laurent de
M édid s le M agnifique soit le prem ier coHecteur connu, H eû t bientôt de nom breux im itateurs. »
(p. VHD.
W a lth erv . WARTBURG (FranzôsischesEtymomogisches Wôrterbuch, b an d EI-2, Basel,
H elb in g & Lichtenhan, Droz, P aris, 1946, p. 902) attribue le prem ier u sa g e Httéraire moderne
du term e à Sainte-B euve dans se s Causeries du lundi parues e n 1857.
C ette év alu atio n du geste de l'abbé D esjardins a u n e double fonction. Elle confirme
dans l'e sp rit d u public canadien le rôle de collectionneur im p o rtan t qu'a joué l'abbé,
m ais a u ssi e t su rtout, elle affirm e la capacité de L égaré de reconnaître la v aleu r de
ces pièces e t d'en conserver le plus bel échantillonnage.
41 Catalogue o f the Québec Gallery o f Paintings, 1852, p. 3 (doc. 305). Voir : section 1.3.
4 2 V oir : note 34.
43 A.N.Q., Ms. 17, p. 418, Livre de Délibération commencé le 31 aoust 1777 & Finy le 15
Décem bre 1825, en date du 23 mars 1817 (doc. 34).
4 4 Comment expliquer autrem ent les conseils de prudence réitérés par Louis-Joseph
Desjardins à son frère, comme celui-ci, par exemple : « [...] comme je ne puis guère me refuser à
communiquer tes lettres, tu devrois intercaller une feuille p1*réserver tes calculs & Border^ à
part, afin de ne point donner occasion de réflexions Jalouses ou ironiques, tu connois l'esprit
qui domine en ces contrées bisarres. » B.S.S.P., Carton D esjardins, fol 58, Lettre de L.J.D. à
P.J.L.D ., Québec, 31 jan vier 1818 (doc. 60).
Le lecteur de cette th èse pourra peut-être surpris du portrait qui se dégage des abbés
Desjardins. L'interprétation que je propose, à partir des sources disponibles, les présente
comme des m archands, à p etite échelle il est vrai, des com m erçants d'œuvres d'art, mais
néanm oins attirés par le profit. C ette image s’est sans doute développée en réaction à celle
qu'a construite l'historiographie depuis plus d'un siècle et demi, où. les deux abbés sont
présentés comme de généreux bienfaiteurs dont ont bénéficié nos églises.
4 5 Le Populaire, 17 aoû t 1838, p. 3, qui reprend l'article de la G azette de Québec, et du
Canadien en date du 27 ju ille t 1838,
4® « The Chapel o f th e Sem inary, the vestibule o f which is at the grand entrance to the
buildings from the C athedral and m arket square, contains the b est collection o f paintings to
be seen in the country, o f th e French schools by em inent m asters. » HAWKINS, 1834, p. 216.
« The chapel [du Sém inaire ] contains the best collections o f pain tin gs (by em inent m asters
o fth e French School) in th is country. » GUIDE DE QUÉBEC, [1841], p. 12.
« The interior [de la chapelle du Sém inaire] is n eat and pleasing and contains an excellent
collection o f paintings by em in en t French m asters. » COWAN AND SON, 1844, p. 104.
« The w alls [Notre-Dam e de Québec] are still decorated, however, w ith several interesting
works o f art, som e o f w hich w ere brought out to this country about th e period o f the first
French Révolution. » COWAN AND SON, 1844, p. 86.
La chapelle du Sém inaire : « contains the best collection o f paintings to be seen in the
country, o f the French school and by em inent m asters. » HAWKINS, 1844, p. 210.
« B esides that, th e on ly p art worth seeing is the chapel [Sém inaire de Québec], well-known
for its collection o f fin e an d original paintings by the m asters o f the french school. » LEMOINE,
1876 p. 368
C'est vers la fin du XIXe siècle que la provenance de ces tableaux sera régulièrem ent
diffusée. « The collection in th is church [Notre-Dame de Québec] belongs to the lot o f paintings
which Abbé Desjardins secured fbr a song, from the revolutionists o f 1793, w hen the mob
pillaged the churches and m onasteries in their m adness. » CHAMBERS, 1895, p. 43.
«The Church is sim ple and plain, having a few painting which m ay be seen on proper
application being m ade to th e Chaplain. Several are also distributed throughout the various
room s and wards. Three or four pictures are stated to be originals, and are by em inent
m asters ». HAWKINS, 1834, p. 204.
Le m êm e silence entoure la provenance des œ uvres réunies dans la chapelle des U rsulines.
« The Ursuline Chapel contains several good pictures, w hich m ay be exam ined on application
to th e Chaplain. » HAWKINS, 1834, p. 212
« The church [chapelle des Ursulines] contains th e following paintings, w hich strangers can
have the privilège o f in sp ectin g on application to th e chaplain. » COWAN AND SON, 1844, p.
102 .
4 ^ ü suffit, par exem ple, de comparer les attributions de l'inventaire D esjardins (doc. 1)
avec la liste des œ uvres conservées dans la chapelle du Sém inaire de Québec telle que publiée
par HAWKINS en 1834 (p. 216) pour confirm er le fa it que l'abbé Louis-Joseph Desjardins a
fourni l'inform ation aux nouveaux propriétaires.
4 ^ La m ention du cardinal Fesch apparaît dans le tém oignage de Plam ondon en 1872
(doc. 311). Le nom de ce collectionneur im portant n 'est pas utilisé pour dévaluer le reste des
tableaux qu'il n'a pas retenu m ais, au contraire, comme justification de la valeur de ce qui a
été envoyé. Selon Francis HASKELL, 1976, p. 57-58, Fesch aurait commencé à collectionner
dès 1803, date qui, par une h eureuse conjoncture, correspond au retour de Philippe
D esjardins en France.
50 L'historique de la galerie de peintures de Légaré est paru dans L a Gazette de Québec,
Le Canadien, 27 ju illet 1838 e t Le Populaire, 17 aoû t 1838, p. 3 : « C elle [la collection] de M.
Légaré est bien connue, nom bre de ses tableaux ayant été préalablem ent exposés dans les
appartem ents de la Société L ittéraire e t historique. La collection entière, avec les additions
récentes, comprend 105 tableaux, quelques-uns par des peintres célèbres ».
« Quand je dirai que ce m êm e M. Légaré possède chez lu i plus de cent cinquante tableaux
originaux (reste de ceux qu'emporta de France M. D eqardins, exilé en 1793), égaux sinon
supérieurs en m érite aux deux que j'ai nommés [...] » POLYMETIS, Le Canadien, 13 octobre
1848, p. 2. Sur la valeur sym bolique des collections et le processus d'acquisition de collections
entières, voir : LACROIX, 1995.
5 A dolphe-Narcisse THIBAUDEAU dans sa « Lettre à M. Charles Blanc sur la curiosité et
les curieux » (1857, p. XE-XII) évoque ce phénom ène en le com parant à celu i des reliques,
fragm ents capables de porter les bienfaits du thaum aturge. «A la fin du XVIIe siècle et
pendant le siècle dernier, les débris de la collection Arundel étaien t considérés comme des
reliques, et on les a exploités comme celles des saints : on en a beaucoup fabriqué; m ais
aujourd'hui le souvenir de cette collection ne v it guère peu dans la m ém oire de quelque
curieux.»
52 Le Journal de Québec, 20 ju illet 1880 (p. 2) cite l'artiste E ugène Ham el alors qu’il
s'adressait à la Convention nationale de la Société Saint-Jean B aptiste de Québec : « Mais la
révolution française, en dépouillant les églises, su t enrichir les nôtres, e t c'est ain si que depuis
près de cen t an s nous possédons des Vandyke, des D ulin, des Vanloo, des Philippe de
Cham pagne, des Le Brun, des Zurbaran, des Jourdaëns, des Coypel, etc. etc. D epuis cette
époque, le Canada a eu ses peintres, qui ont développé leurs talen ts par l'étude de ces chefs-
d'oeuvre e t qui en on t fa it p lusieurs copies pour orner les églises du pays. » Le comm entateur
du Journal ajoute: « M ais la révolution française su t nous envoyer des Van Dyck, des Van Loo,
des Cham pagne, des Parocel d'Avignon, des Lagrenée, des Lebrun, etc., etc., que les m usées
de l'Europe nous envient. N ous aurions voulu voir M. Eugène H am el suggérer aux heureux
propriétaires de ces tableaux, d'en faire des réductions et de donner l'ordre d'en graver la série,
à une des grandes m aisons de Paris. U ne publication de cette im portance ne saurait-elle
altérer le regard de l'étranger su r nos richesses artistiques. »
53 « S i les toiles de la chapelle du sém inaire sont disparues, il nous reste encore les autres.
R oullet a prom is de publier ou de faire publier u n beau livre illu stré sur les oeuvres de ces
m aîtres. Il e s t hom m e à ten ir parole. » DE ST-MAURICE, 1889, vol. 2, p. 130.
L'artiste d'origine française Gaston R oullet séjourna au Canada à partir de 1887. Il
exécuta surtout des paysages de l'O uest canadien et fit égalem ent le portrait de Faucher de
Saint-M aurice. HARPER, 1970, p. 273; KAREL, 1992, p. 709.
Le projet fu t rep lis par Carter en 1910, voir: chapitre I, note 99.
L a cré atio n d'une P inacothèque à l'U niversité L aval (ultérieurem ent connue
sous l’ap p ellatio n de M usée d u Sém inaire de Québec e t qui est devenu, en 1993, le
M usée de l'A m érique française a v a n t d'être englouti dans le M usée de la civilisation
en 1995), su ite à l'ach at de la collection Légaré, a orienté les positions des historiens
p a r rap p o rt à l'im portance de ces tableaux e t à la signification qu'ils peuvent avoir
dans l'élab o ratio n d'un se n tim en t d'identification et d'appartenance. L'histoire de l'a rt
nous fo u rn it p lu sieu rs exem ples d'appropriation des œ uvres p a r leu r dernier
p ropriétaire. E t quelle que soit la n atu re des circonstances qui ju stifien t la
possession, il est difficile de faire adm ettre a u collectionneur ou a u m usée qu'il n 'est
54 « The la te fire at the Sem inary Chapel of Quebec m ay be viewed as a national disaster.
The paintings lo st therein form ed a gallery singular o f its küid in America, and which cannot
be replaced. [...] A il o f these paintings were more or less an d en t, and o f more or less m erit, but
as a whole th ey possessed exceptionnal value, and it is a pity th at m easures were not taken
long ago to p lace them out o f th e danger o f fire. Quebec has surely had lessons enough w ithin
the past few years. » TALON-LESPERANCE, 1888, p. 133-134.
Le même éloge e st repris lors de l'inauguration de la nouvelle chapelle du Sém inaire en
1900: « C ette chapelle est bâtie sur l'em placem ent de l'ancienne brûlée le prem ier janvier
1888. On se rappelle l'ém oi que causa dans tout le pays cet incendie désastreux. Toute une
collection de m agnifiques peintures dues au pinceau des plus célèbres m aîtres de l'art fu t
détruite en cette circonstance, sa u f un tableau représentant deux anges, et qui est dû au
célèbre peintre français, Le Brun.
Cette collection contenait dix tableaux et était certainem ent la plus belle et la plus riche
qu'il y eû t en A m érique. C'est à ces tableaux que l'ancienne chapelle devait son im m ense
richesse. »La Presse, 13 m ars 1900, p. 5.
Pour sa part, Jam es Purves Carter se fait sûrem ent le porte-parole des autorités de
l'U niversité L aval lorsqu'il écrit: « Fifteen years ago we know w hat ruin was wrought w hen fire
destroyed th e Sem inary Chapel, w ith ail its artistic treasures. W hy not obviate the récurrence
o f such a m oum ful catastrophe, by prompt and active coopération? Surely there is, enough and
more than enough, o f public sp irit in this City and Province, if one aroused, to help the
U niversity A uthorities to build a fireproof muséum where these m agnificent paintings could be
safely in stalled and rem ain on view for the benefit o f artists, students and visitors. » CARTER,
1907, p. 61.
55 La c r o ix , 1989/3, p. 183-200.
5 6 SH A W , 1 9 8 6 , p . 4 6 -4 9 .
57 « Les listes qui nous arrivent de partout e t d'autres que nous avons dressées nous
m êm es prouvent que la province de Québec est un véritable Eldorado, comme le faisait
rem arquer le "Harper’s Weekly", de New-York, au sujet de la récente exposition de tableaux de
l'U niversité Laval. » MAGNAN 1909/2, 18 décembre 1909, p. 17.
58 MAGNAN 1909/2, 14 décembre 1909, p. 5.
59 Sur le rôle de l'abbé G osselin comme conservateur de la collection d'estam pes du
Sém inaire, voir. MARTIN, 1980, p. 147-160.
5 9 D escriptive and H istorical Catalogue ofthe Paintings in the Gallery o f L aval University
Quebec. C ette publication fu t suivie de Trésors artistiques de l'Université Laval. Livret officiel de
l'exposition spéciale des tableaux récemment restaurés. Musée de Peintures, 1909. Ce texte
com prenait au ssi u n « essai historique et biographique » de CARTER
La carrière de Purves Carter à Québec sem ble avoir été au ssi brillante qu'éphémère. Son
nom apparaît vers 1907 e t il n 'est plus m entionné après 1910. Il y dem eure assez longtem ps
cependant pour détruire u n à u n les tableaux qui form ent la collection de l ’U niversité Laval,
s'il fau t en croire Gérard M orisset (Le Canada français, avril 1935, p. 743, 746; jan vier 1936,
p. 451-452). E ntretem ps il a publié de nom breux articles et essais qui servaient à sa propre
prom otion, parm i lesquels: A Shrine ofA rt, 1907 e t The G reatPictureFrauds, 1909.
Selon FAIRCHILD, dans u n article du Quebec D aily Telegraph reproduit dans The G reat
PictureF rauds (1909, p. 11-16), C arter aurait étudié à l'Académie royale de Londres et à
l'école de South K ensington e t se serait in itié à la restauration auprès des collections royales
et nationales anglaises. Il aurait travaillé auprès de collectionneurs privés aux États-U nis
avant son séjour au Canada. D ans A Shrine o fA rt (1907) Carter vante les m érites supérieurs
du M usée de l'U niversité L aval su r la collection de la Galerie nationale du Canada. En 1910,
Carter travaille à St. John, N . B., où. il fera d'autres découvertes m irobolantes dans les
collections de Mgr Casey (M emoranda on the recently discovered portrait ofSir Thomas More
P ainted by A lb ert Dürer, s i., [1910]) et de M. G leeson. Voir: chapitre I, note 99.
® La collection de l'U niversité Laval circule à Toronto et des œuvres sont prêtées
régulièrem ent pour des expositions.
6 2 TRUDEL, 1992.
La N um ism atic and A ntiquarian Society de M ontréal organisa quelques expositions à
caractère historique. La prem ière fu t ten u e en 1887 e t donna lieu à la publication du
Descriptive Catalogue o fa Loan E xhibition ofC anadian H istorical Portraits and Other objects
relating to CanadianArcheology. La com m ém oration du 250e anniversaire de la fondation de
M ontréal fu t m arquée, entre autres, par la tenue d'une autre m anifestation du m êm e genre,
toujours au C hâteau Ramezay. Le regroupem ent ne com prenait pas moins de 500 portraits et
quelques centaines d'artefacts. Les U rsulines de Québec y avaient prêté le portrait de
Philippe-Jean-Louis Desjardins.
Les collectionneurs anglophones m ontréalais, à l'in star des collectionneurs des v illes du
nord de la côte-est des É tats-U nis, étaien t actifs depuis les trente dernières années du XIXe
siècle. The G azette, 8 février 1887, à l'occasion l'exposition tenue à YA rt Association ofM ontreal
au m om ent du carnaval, av a it fa it l'évaluation suivante: « Among the attractions a t the
Carnaval, one o fth e m ost prom inent is th e loan exhibition o f paintings at the Art Gallery.
Probably the citizens o f few, i f any cities on the continent can boast o f finer private collection o f
paintings o f th e great m asters th a t can th e w ealthier citizens o f the commercial m etropolis o f
Canada- A num ber o f pictures have been purchased in Europe, and have never been exhibited
in public before, so th at th e p résen t exhibition w ill be a chance n ot only for th e strangers in
the city b u t for M ontrealers to see exam ples o f th e European m asters o f m ost of th e schools we
have in M ontréal. The school m ost largely represented is the m odem French school. O f course
in a il cases th ey are not the b est exam ples o fth e various artists’ styles, b u t m any o f them are
th e b est th at can be seen outside o f the hom e o f th e artists. »
Sur les collections d'art européen du XIXe siècle accum ulées à M ontréal voir: BROOKE,
1989.
6 3 Pour une analyse de la carrière e t de l'oeuvre de Gérard M orisset, voir: COLLABORATION
(A la découverte d u patrim oine avec G érard Morisset), 1981; plus particulièrem ent la biographie
rédigée par Jacques Robert, p. 15-29.
Les treize articles q u e M orisset, publia dans Le Canada français en tre 1933 et
1936, p o rte n t comme titre g é n é ra l « L a Collection D esjardins » avec, en sous-titre, le
nom de l'église ou de la com m u n a u té où les tab leau x décrits, so n t conservés. La
dispersion géographique des œ uvres a u ra it p u lui faire rep en ser la notion de
collection m ais il a préféré s 'e n te n ir à ce découpage topologique p lu tô t q u 'à d'autres
stru ctu re s d'organisation, qu'elles soient d'ordre stylistique ou chronologique. La
fixation du syntagm e « collection D esjardins » se produit à u n m om ent où les
réalisatio n s du Régime fran çais a tteig n en t u n s ta tu t idéologique particulier, dû au
fa it qu e la survivance fra n ç aise en Amérique, toujours plus m enacée, devient un
en jeu p articu lièrem en t exaltant® ^.
®4 A rticles parus en 1909 ou la réédition dans Le Terroir en 1922 et dans le B.R.H. en 1926.
®® « La Conquête renvoie, dans l'esprit de nos historiographes, à l'idée d'âge d'or
artistique. " Ce fu t une épreuve passagère" (M orisset, L'architectureenNouvelle-France, 1949,
p. 17). Si la Conquête traduit l'échec colonial de la France, elle signifie paradoxalem ent une
renaissance de la production artistique religieuse coloniale. Une nouvelle colonisation se
substitue à l'ancienne et la tradition est désorm ais synonym e de survivance. » FOURNIER,
1974, p. 20.
®® « Ces oeuvres d'art provenaient des édifices religieux de Paris et des environs, de la
Belgique et m êm e de l'Italie. » MORISSET 1933/1, Le Canada français, septem bre 1933, p. 61.
« Le cadre de cet article ne m e perm et pas d'étudier l'histoire de la collection Desjardins
avant 1803. Je le ferai plus tard, lorsque j'aurai consulté les archives du Tribunal du
commerce, à Paris. » MORISSET 1934/7, Le Canada français, décembre 1934, p. 316 et p.
318. C'est m oi qui souligne le term e collection ici et jusqu'à la note 68.
Ce so n t ces tab leau x qui, pris individuellem ent, m 'intéresseront dans la partie
de l'an aly se des influences e t du c a ta lo g u e ^ dans la m esure où, dès leu r arrivée, ils
®7 « [...] acquise par l'abbé D ésjardins aîné, en m êm e tem ps que les autres toiles de sa
collection,.» MORISSET 1934/5, Le Canada français, octobre 1934, p. 118.
« La collection de l'abbé Philippe-Jean-Louis Désjardins, vendue à l'H ôtel-D ieu de
Québec en 1817 par l’abbé Desjardins cadet, comprenait plus de 117 tableaux. » « D ans la
prem ière quinzaine de mars 1817, l'abbé Louis Raby, curé de Saint-Antoine de T îlly depuis
trois ans, a ssiste à l'exposition des peintures de la collection Desjardins. » MORISSET 1933/1,
Le C anada français, septem bre 1933, p. 61.
« E n m ars 1817, l'abbé Desjardins cadet expose, dans la chapelle de l'H ôtel-D ieu de
Québec, la collection de peintures de son fière aîné [...]. » MORISSET 1934/6, Le Canada
fiançais, novem bre 1934, p. 206.
« M ais s i les érudits et connaisseurs fiançais adm ettent volontiers l'existence de la
collection D esjardins[...]. » MORISSET 1934/7, Le Canada français, décembre 1934, p. 316 et
p. 328.
70 « À l'égard de la collection Desjardins, n'avons-nous pas exagéré considérablem ent la
valeur intrinsèque des pièces, de tenue fort inégale, qui la composaient?» «La collection
D esjardins, c'est entendu, com prenait quelques chefs-d'oeuvre tirés par la tourm ente
révolutionnaire des églises de Paris, de Belgique et d'Italie. » MORISSET 1935/2, Le Canada
fiançais, jan vier 1935, p. 438. Voir au ssi : notes 22 et 25.
7 1 Voir: chapitre H, section 2.3.
7 2 Voir: chapitres IV à VI et annexe 1.
UM I
E n 1759, puis e n 1760, les villes de Québec et de M ontréal tom b èren t aux
m ain s des tro u p e s an glaises^. P a r le T raité de Paris qui m e tta it fin à la G uerre de
S ep t Ans, la colonie fran çaise p a s s a définitivem ent à l'A ngleterre e n 1763. Le
n o u v eau régim e politique, ap rès avoir privé les h a b itan ts de certains droits
fo n d am en tau x lors de la P roclam ation royale de 1763, rétablit, p a r l'Acte de Québec
de 1774, le d ro it de p ra tiq u e r la religion catholique, le code civil français et les
coutum es seig n eu riales, to u t en m a in te n a n t le droit de propriété. L'adoption de
l'Acte co n stitu tio n n el de 1791 créait deux provinces : celles d u H a u t et du Bas-
C anad a, gérée chacune p a r des adm inistrations parlem entaires indépendantes, sous
la ju rid ictio n d u gouverneur-général.
L a société can ad ien n e se m odifia profondém ent vers la fin d u XVIIIe siècle. L a
v en u e des L o yalistes am éricains e t l'im m igration britan n iq u e form èrent une
nouvelle société de m arch an d s, de com m erçants et de propriétaires terrien s qui, p a r
l'in te rm é d ia ire de leu rs re p ré se n ta n ts, jo u èren t u n rôle de p rem ier p la n à
l'A ssem blée lég islativ e d u B as-C anada. L 'arrivée s u r la scène politique d'une classe
in stru ite de francophones (notaires et avocats) convertis à la politique, suite à
l'encom brem ent d u m arch é ju rid iq u e, p ré p a ra les C anadiens à la vie parlem en taire.
Ceux-ci m e n è re n t p lu sieu rs com bats p o rta n t, entre au tres, soir le m ain tien des
seig n eu ries e t le contrôle des subsides p a r la C ham bre basse.
2 Cette partie de l'introduction repose sur les études de Fem and OUELLET, 1971, chap. 6
à 13, et du m êm e auteur, 1972. Les conclusions de l'historien Ouellet, principalement en ce
qui a trait aux structures de la vie rurale, font depuis quelques années l'objet d'un examen
critique par le travail des historiens Gilles PAQUET et Jean-Pierre WALLOT. De ces deux
auteurs voir : septembre 1972, p. 239-270 e t printemps 1986, p. 551-581. Leur méthode de
travail systém atique présente une vision plus complexe de la période qui marque le tournant
et la première m oitié du XIXe siècle; les résultats obtenus sont encore parcellaires. Retenons
que la tendance économico-sociale qu'a définie Ouellet ne tient pas compte de tous les cas
régionaux dans u n m ouvem ent diachronique, mais qu'elle fournit un schéma d'ensemble sur
lequel pourront se greffer les exemples locaux, propres à mieux éclairer une situation
dynamique. L'utilisation de nouveaux concepts historiques, comme celui de la « territorialité *
(COURVILLE, 1990) semble fertile pour inscrire le phénomène de l'importation du fonds
Desjardins dans u n ensem ble socioculturel plus large.
UM I
comm unautés »; 3.1 « L'imagerie dans les églises et les paroisses sous le Régime fiançais »;
3.3 « L'imagerie chez les particuliers e t les marchands » e t chapitre 2 : « L'iconographie du
clergé e t des communautés ».
® Selon les conclusions de l'étude de Jean-Pierre HARDY et David-Thiery RUDDEL, 1977,
voir en particulier le chapitre 2.
Les ta b le a u x que l'on retrouve alors à Québec indiquent déjà les dévotions qui
sero n t p a rm i les p lu s populaires : sain ts tu té la ire s de la Nouvelle-France e t saints
reliés à la C om pagnie de Jésus^A Les œ uvres ont voyagé roulées, ce qui explique
que quelques-unes soient appliquées, sans châssis, directem ent au m ur. Elles sont
a u ssi de p e tit fo rm a t e t parfois peintes s u r cuivre, ce qui les ren d plus résistantes a u
tra n sp o rt e t a u x conditions clim atiques des églises q ui n 'é ta ie n t pas chauffées en
p e r m a n e n c e ^ . L es écoles e t les hôpitaux éla rg ire n t le besoin d'œuvres pour orner
les chapelles, les salles de m alades e t les salles de classe. L a m ajorité des œuvres
im portées a u X V IIe siècle ne survécurent pas au x nom breux incendies qui se
succédèrent e t o b lig èren t à rem placer constam m ent les œ uvres, ce que la générosité
des ra re s d o n a te u rs e t la faiblesse des ressources financières m aintenaient à un
nom bre som m e to u te lim ité.
À p a rtir des nom breuses m entions d'œ uvres aujourd'hui disparues, il fau t
p e n se r que la p lu s g rande q u a n tité de tab leau x religieux fu t produite p a r des
a rtiste s, professionnels ou am ateu rs, établis en N ouvelle-France. P rê tre s ou
religieux, tels le F rè re Luc, P ierre Le B er (1669-1707), J e a n G uyon (1659-1687),
H ugues P o m m ier (1637-1686), M ère M arie-M adeleine M aufils de St-Louis (1670/71-
1702), Je a n -B a p tiste Aide-Créquy (1749-1780) ou des a rtiste s laïcs, comme de
C a rd e n a t (connu de 1675 à 1685) ou Jacquier d it L e Blond de L a T our (1670-1715)
qui ex erçaien t le u r ta le n t d 'a rtiste a u profit de la clientèle locale2®. Produites dans la
colonie m êm e, leu rs œ uvres so n t plus im m éd iatem en t adaptées a u x besoins des
colons. M êm e si elles sont de m anière générale tech n iq u em en t m oins com pétentes
que celles de le u rs confrères français, elles so n t culturellem ent plus riches et
25 Voir : lettre du Père Gamier, s.j. au Père Henri de Saint-Joseph, vers 1645, citée par
GAGNON, 1975, p. 42-44.
25 Bibliothèque nationale, Cabinet des Estampes, Recueil des oeuvres du frère Luc, Da 40
folio. Le M usée de l'Amérique française (Musée de la civilisation) conserve deux tableaux
anciens de L'Amebienheureuse e t de L'Ame damnée d'après le Frère Luc, et il se trouve au
presbytère d'Oka u ne copie du Purgatoire, repr. GAGNON, 1975, fîg. 24. Ces vestiges
tém oignent de la popularité et de la diffusion de ces thèm es.
2 7 PORTER, TRUDEL, 1974, p. 83-105.
28 guj. ces artistes, voir les notices biographiques parues dans le D.B.C. et les textes
suivants : Frère Luc : MORISSET, 1944/2 ; LAUREILHE, 1984 ; Pierre Le Ber : CLOUTIER,
1973 ; Aide-Créquy : PORTER, 1983 et l'ouvrage le plus complet sur cette question : GAGNON,
1976.
Q uelques lieux de p èlerinage, e t principalem ent le san ctu aire de S ainte-A nne
de B eaupré, conservent des exem ples d'ex-voto peints, œ uvres d 'a rtistes a m a te u rs
réalisées prin cip alem en t p o u r des voyageurs ou des m arins, e t qui tém o ig n en t d'une
foi sim ple, confiante e t reco n n aissan te38. Ces œ uvres, m êm e si elles so n t d'une
factu re caractéristiq u e d 'u n a rtis te san s form ation, répondent au x « règles » form elles
du g en re : l'o rganisation de l'espace, le choix des couleurs e t la qualité d u dessin
accen tu en t la hiérarch ie des personnages e t la n a rra tio n de l'événem ent e t
m an ife ste n t b ien la piété des fidèles soum ise au x desseins de la Providence3?.
A près la C onquête anglaise, les rap p o rts officiels e n tre la F ran ce et son
ancienne colonie cessèren t. P a rm i les seigneurs ou fonctionnaires qui re n trè re n t
d an s la m ère-p atrie, p lu sieu rs em m en èren t leu rs biens y compris les tab leau x qu'ils
p osséd aien t. U ne période p e u propice a u développem ent de la p ein tu re d'histoire
s'ensuivit. Les co m m u n au tés n e recevaient plus d'envois des m aisons-m ères
françaises. D e p lus, les a tta q u e s contre Québec e t plusieurs villages côtiers av aien t
abîm é les édifices relig ieu x a in si que le u r contenu. A titre d'exemple, la chapelle des
Récollets fu t irré m é d ia b le m en t endom m agée. L a compagnie de Jésu s a y a n t été
abolie a u m êm e m om ent, il n e re s ta it que quelques pères pour a ssu re r la
conservation de leu rs biens e t de leu rs établissem ents. L'Hôtel-Dieu, perquisitionné,
a b rita la g arn iso n e t serv it d'hôpital m ilita ir e ^ . Il ne re sta it que peu de peintres
capables d 'o rn er les b â tim e n ts lors des reconstructions. L a lente reprise des
relatio n s avec la F ran ce, vers 1780, fo u rn it le contexte qui favorisera l'im portation
des abbés D esjardins40.
4 4 Suzanne LAÇASSE a revu les élém ents du dossier Chrétien de Heer dans un article du
D.B.C., vol. 5, 1983, p. 458-459. Parmi les contrats documentés de de Heer, celui de l'église
Saint-Charles en 1789 comprend 9 tableaux : le Christ, six apôtres, un Saint-Esprit et un
Saint Jean-Baptiste.
4® Louis Dulongpré (Saint-Denis, 1754 - Saint-Hyacinthe, 1843) a peint, entre autres, des
tableaux religieux pour les églises suivantes : Berthier-en haut, Saint-Jean-Port-Joli, Saint-
Grégoire-de-Nicolet, Saint-Michel-de-la-Durantaye, Rivière-Ouelle, Saint-Eustache, Saint-Paul-
de-Joliette, Saint-Marc-sur-Richelieu, Champlain, Ursulines de Trois-Rivières, ainsi que des
copies des tableaux d'Oka. Le peintre américain 'William Dunlap confirme dans son journal,
en date du 18 octobre 1820, que Dulongpré peint ses tableaux religieux à partir d'estampes.
«Go to see De Lampré who is painting from prints for the Churches.» (DUNLAP, 1930, p. 559).
Il fit égalem ent des copies et des restaurations pour l'abbé Desjardins, voir : section 6.4.1.
Paul BOURASSA a publié une liste de ses oeuvres religieuses datées. DEROME, BOURASSA,
CHAGNON, 1988, p. 88.
4® François Malepart de Beaucourt (Laprairie, 1740 - Montréal, 1794) laissa des tableaux
dans les églises suivantes : Varennes, Saint-Martin e t Lanoraie. MAJOR-FRÉGEAU, 1979, p.
111-123.
47 LACROIX, en COLLABORATION, 1985.
48 Parmi ses tableaux religieux, il faut signaler la série des Apôtres à l'Hôtel-Dieu de
Québec, u n Sa in t M ichel à l'église de Saint-Roch des Aulnaies, Saint Ambroise à Charlesbourg
e t la Résurrection parm i un groupe de huit toiles à l'église Sainte-Famille (I.O.). Voir : KAREL,
NOPPEN, THIBAULT, 1975, et les notices de Denis MARTIN dans MUSÉE DU QUÉBEC,
1991, p. 128-132. Voir : section 6.4.1.
49 Bien qu'il n'existe pas d'étude exhaustive sur les artistes topographes, plusieurs textes
importants leu r ont été consacrés au cours des dernières années. Signalons les deux
catalogues riches d'information des collections du Royal Ontario Muséum et des Archives
nationales du Canada : ALLODI, 1974, 2 vol., COOKE, 1983, et le texte ainsi que les notices
de Didier PRIOUL dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991. Il existe u n certain nombre d'études
monographiques e t de catalogues sur des militaires topographes qui furent actifs au Canada
après 1820. Voir : FINLEY, 1983; BELL, COOKE, 1975; CAMERON, TRUDEL, 1976; DE
PENCIER, 1987.
Il e s t éto n n an t, m ais significatif, de rem arq u er qu'en 1844, alors que l'abbé
L ouis-Joseph D esjardins v it encore à Québec, H aw kins, en re n d a n t public le guide
in titu lé Quebec Directory ^ 1, n e m entionne toujours pas le nom de l'im p o rta te u r des
ta b le a u x réu n is d ans les p rin cip au x édifices religieux qu'il décrit. L 'abbé D esjardins a
p ris s a re tra ite e t il s'occupe encore activem ent de commerce de tab leau x . H aw kins
sig n ale p o u rta n t l'école de p e in tu re des U rsulines, qui s'est développée en gran d e
D ans ces énum érations d'œ uvres, il se glisse souvent des e rreu rs comme dans
L 'A lbum d u touriste de 187271. Les nom s des artistes à qui so n t attrib u ées les
œ uvres so n t fan taisistes, ce qui ne facilitent sûrem ent pas l'éducation artistique des
visiteu rs. P a rm i les p ein tres cités, on retrouve ceux de F leu re t, H utin, Vigneau,
Chalis, e rre u rs souvent reprises p a r la suite72. L a p lu p art des attrib u tio n s sont
fau sses m ais, il fa u t bien le reconnaître, reposent s u r une m a u v aise lecture de celles
qui a v a ie n t été proposées p a r l'abbé Philippe-Jean-Louis D esjard in s et dont on
conserve u n e copie m an u scrite chez les U rsulines de Québec (doc. 1). D ans L'Album
d u touriste se trouve égalem ent u n e a u tre form ulation de l'h istorique des tab leau x
D esjardins, fournie p a r l'a rtiste A ntoine Plam ondon (1804-1895), d an s une réponse
ad ressée à Ja m e s M cPherson LeM oine :
7® CHAMBERS, 1895, p. 43, 58. Cet extrait m ériterait de figurer dans u n e anthologie de
textes m ontrant comment l'écriture de l'histoire repose sur les idéologies contemporaines. Alors
que Chambers déclare que les tableaux ont été sauvés des communistes, il y a près de cent
ans, cela ne l'empêche pas de dater de 1837 l'un des tableaux provenant du fonds Desjardins
: « In 1837, J. Prud’hom m e painted h is Bishop Nonus, admitting to penance Ste. Pélagie. It is
a brilliant canvas and is shown here under a good light. » (p. 58).
7 7 A insi le passage que l'on retrouve dans le « Rapport sur les beaux-arts au Canada »
d'Eugène Hamel, publié dans Le Journal de Québec (20 juillet 1880, p. 2). « À proprement
parler, les arts e t la peinture surtout se sont peu développés depuis la fondation de Québec
jusqu'à la cession du pays. Quelques portraits dus au pinceau d'un Récollet, voila à peu près
le bilan d'un siècle et demi. Mais la révolution française, en dépouillant les églises, sut enrichir
les nôtres, e t c'est ainsi que depuis près de cent ans, nous possédons des Vandyke, des Dulin,
des Vanloo, des Philippe de Champagne, des Le Brun, des Zurbaran, des Jourdaëns, des
Coypeel, etc. etc.
D epuis cette époque, le Canada a eu ses peintres, qui ont développé leurs talents par
l'étude de ces chefs-d’œ uvre et qui en ont fait plusieurs copies pour orner les églises du pays. »
7 8 BEAUDET, 1890.
7 8 Pour une bibliographie des monographies de paroisses, l'on consultera : TRAQUAIR,
1947, p. 309-311; BEAULIEU e t MORLEY, 1971 et GAUTHIER, 1979.
L 'h isto ire des U rsulines de Québec p a ru e en 1866^0 e t celle des Ursulines de
Trois-R ivières fu t publiée a u cours des années 1890^1. L 'au teu r de cette dernière y
tra n s c rit la correspondance échangée de 1817 à 1823 en tre l’abbé Louis-Joseph
D esjard in s e t l'ab b é T hom as Cooke, p rem ier évêque de Trois-Rivières, alors que
celui-ci é ta it encore m issionnaire à la B aie-des-C haleurs en Acadie. Le rôle de l'abbé
D esjard in s en t a n t q u 'a n im ateu r d'un cercle a rtistiq u e à Québec a p p a ra ît alors en
filig ran e de ces échanges épistolaires. Il tra v aille à la décoration des églises et
ch apelles de la B aie-des-C haleurs, m u ltip lian t les dém arches en vue de procurer à
l'ab b é Cooke ta b le a u x e t ornem ents religieux. Il fa it exécuter des copies à p artir des
o rig in au x d ont il dispose e t il troque ou em p ru n te d'autres toiles afin d'agrandir sa
b a n q u e de su je ts propres à satisfaire les besoins des diverses p a r o is s e s ^ .
T oujours vers la fin du XIXe siècle, des érudits, férus d'histoire locale, font
p a ra ître des ouvrages essentiels à la connaissance de l'évolution des paroisses e t
fo u rn issen t u n e inform ation utile s u r l’acquisition des tableaux du fonds Desjardins.
P a r exem ple, Joseph-E dm ond Roy publie l'histoire de la seigneurie de L auzon^ J,
l'ab b é Jean -B ap tiste-A n to in e Allaire, celle de S ain t-D en is-su r-R ich elieu ^ , le rév.
E.-P. C houinard, celle de St-Joseph-de-C arleton^S , l'abbé Joseph-E . Bellem are,
celle de la Baie-du-Febvre^® e t le R. P. M arie-Antoine, o.f.m , celle de Saint-M ichel-
d e -la -D u r a n ta y e ^ . Ces ouvrages révèlent les acquisitions faites p a r ces paroisses e t
8 5 Les Ursulines de Québec depuis leur établissement ju s q u ’à nosjours, 4 vol, 1866 (1878).
Le tome 4 cite plusieurs passages de la correspondance de P. J.L.D. conservée au monastère.
8 f Les Ursulines des Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu'à nosjours, 2 voL, 1892 et
1898. D es extraits de la correspondance Desjardins-Cooke sont transcrits à l'annexe II de la
thèse.
. 8 2 L'abbé Henri-Raymond CASGRAIN, 1878 (p. 498) qui mentionne de façon lapidaire la
présence des tableaux Desjardins à Québec en reporte cependant tout le crédit sur l'abbé
Louis-Joseph Desjardins : « Plusieurs églises du Canada, écrit-il, gardent la preuve de son
[Louis-Joseph] zèle pour la beauté de la maison du Seigneur : particulièrement la Cathédrale
de Québec, la chapelle du Séminaire, l'église des Ursulines et celle de l'Hôtel-Dieu qu'il a
enrichies de superbes tableaux anciens apportés de France. »
88 ROY, 1898. Les références aux acquisitions des tableaux paraissent au tome II, p. 205-
210 .
8d ALLAIRE, 1905. Celui-ci mentionne les toiles provenant des abbés Desjardins aux p.
237-239.
8 5 CHOUINARD, 1906. Plusieurs pages (27-50) sont consacrées au rôle de Louis-Joseph
D esjardins.
85 BELLEMARE, 1911. Le références au fonds Desjardins se trouvent aux p. 157-159.
87 MARIE-ANTOINE, 1929. Les acquisitions de l ’abbé Thomas Maguire sont présentées
aux p. 93-100.
Le rôle important joué pair Demers au plan artistique a été souligné par MAURAULT, 1926
e t GRIGNON, 1988.
93 HÀRRIS, 1898, p. 354-355. La source de l'affirmation selon laquelle plusieurs tableaux
religieux retournèrent en France reste énigmatique.
9 4 La liste exhaustive des annuaires est citée dans la bibliographie sous la rubrique
Université Laval. "L'Annuaire de 1913-1914 (p. 125-128) présente la collection de l'Université
Laval à partir des recherches de H. M agnan e t A. Gosselin en insistant sur la valeur
historique et l'authenticité des tableaux du fonds Desjardins.
95 VALLÉE, 2e édition, 1937.
D ans L 'A ction sociale, quotidien de Québec, H orm isdas M agnan présente, en
1909, le docum ent le plus im p o rtan t pour l'étude des ta b le a u x D esjardins, soit la
liste des toiles v en u es en 1817, une retranscription d u docum ent original, due à
l'abbé L o u is-Jo sep h D esjardins et encore conservée a u m o n astère des U rsulines de
Québec®®. « [...] E lle offre, écrit M agnan, u n in té rê t de to u t prem ier ordre,
M ag n an signale clairem ent l'im portance de cette liste mais la tran scrip tio n
qu'il en donne n 'e st p as a u ssi textuelle qu'il le prétend. L 'orthographe e t la
p o n ctu atio n so n t corrigées à plusieurs reprises, ce qui en traîn e des contresens; de
plus il ajo u te le m ot « donné » a v a n t chaque localisation, suggérant p a r là que les
abbés D esjardins a u ra ie n t offert gracieusem ent leurs tab leau x aux paroisses. D ans
la liste an n ex e des tab leau x conservés chez les U rsulines, il omet u n e ligne : «autres
T ablx anciens dans le choeur» qui m arq u e u n e distinction en tre les ta b le a u x venus
de F ran ce ou rendus disponibles grâce a u x abbés D esjardins e t certains a u tre s que
les religieuses possédaient a n térieu rem en t.
pictures are undoübtedly from the same source, and in fact I have traced several in the very
lists of the L'Action Sociale. » (Montréal, archives privées, lettre de J. Purves Carter à Robert
J. Wickenden, Halifax, 29 décembre 1910).
Carter fera du fonds Desjardins « a very big thing » et plusieurs tableaux anciens dont il ne
connaît pas la provenance sont associés à cette provenance prestigieuse. Ainsi une visite à
Saint-Romuald est rapportée dans La Presse du 2 février 1910 : « M. Purvis Carter, peintre
anglais, le restaurateur de tableaux de l'université Laval, est revenu, lundi, d'un fructueux
voyage à Saint-Romuald. En visitant l'église de cet endroit, à la demande de M. l’Abbé
Richard, curé, il a découvert deux tableaux de grands maîtres.
Ces toiles comme tan t d'autres, furent envoyées de France au Canada pendant la
révolution française par le célèbre abbé Desjardins. » Les deux tableaux en question sont Le
mariage mystique de sainte Catherine attribué au Dominiquin et Alexandre le Grand dans le
temple de Jérusalem qui est identifié comme une œuvre de Pierre de Cortone. IL s'agit plutôt
d'une toile d'après l'original de Sebastiano Conca (1680-1764) dont l'esquisse est au Prado et
la version finale au Palais de Riofro (Ségovie). L'article se termine ainsi : « On formule l'espoir
que ces deux tableaux feront partie du fixtur musée national que l'on veut établir à Québec. »
Une lettre de G. M. Fairchild à Wickenden permet de mieux comprendre la personnalité
énigmatique de Carter. « Carter is a capital workman but a baby in ail else and it takes ail
Monseigneur Mathieu's and my time to keep bim straight on business matters. He can get
himself worst tangled up in the shortest time of any man I ever knew and he is the devil to
disentangle as he is no sooner half out of one mess than he is plump into another and has no
idea of helping himself. His dislikes too are so pronounced th at they cloud his mind and his
talk is oft times rabid nonsense, b ut as C.E. Dawson the great English collector of Old
Masters told me a week ago, “Carter's knowledge ofthe Old Masters is only exceeded by one
m an in England while as a restorer he has no equal He has worked on my collection oft and
on for thirty years and I would entrust no other m an with my pictures. In identification he is a
wizard.” » (Lettre de G. M. Fairchild à Robert J. Wickenden, Québec, 29 octobre 1909). Je
remercie Sus an Gustavison qui m 'a aimablement communiqué ces informations inédites sur
Carter.
1 0 0 M A G N A N , 1 9 0 9 /1 , p. 1
L 'abbé G osselin ne d evait atte n d re que quelques sem aines pour que
H orm isdas M ag n an publie le ré s u lta t de son enquête auprès des diverses paroisses
m entionnées à l'in v en taire com m e possédant des tab leau x du fonds D e s j a r d i n s ^ 2
106 MOEISSET, L a peinture au Canada français, 1934/8. Ce mémoire jugé par ses
examinateurs comme l'un des meilleurs présentés jusqu'alors à l'École du Louvre servit de
base à Morisset pour plusieurs de ses textes ultérieurs. Voir : Jacques ROBERT dans
COLLABORATION, 1981, p. 21-22.
107 p our la liste complète des articles, se reporter à la bibliographie. Les textes parurent
dans Le Canada français du vol. 21, no 1, septembre 1933, au vol. 24, no 2, octobre 1936.
108 « À l'égard de la collection Desjardins n'avons-nous pas exagéré considérablement la
valeur intrinsèque des pièces, de tenue fort inégale, qui la composaient? » MORISSET, Le
Canada français, vol. 22, no 5, janvier 1935, p. 438-439.
109 « A insi ia collection Desjardins est-elle à la base de notre École picturale du siècle
dernier. » MORISSET, Le Canada français, vol. 23, no 3, novembre 1934, p. 214.
HO MORISSET, Le Canada français, septembre 1933, p. 64; voir aussi : octobre 1934, p.
118; décembre 1934, p. 318. D ans ce dernier article, à la note 4, Morisset annonce qu'il ira
vérifier son hypothèse aux Archives du Tribunal du commerce de Paris, fi. ne rapportera pas le
résultat de son enquête.
P a r la su ite, M orisset n 'a fait que résum er e t rem an ier les inform ations et
com m entaires q u 'il a v a it fournis dans sa précieuse série d'articles H2_ insista
su rto u t su r le rôle q u 'a v aie n t joué les tableaux d u fonds D esjardins s u r la form ation
d 'artistes comme Jo se p h Légaré, Antoine Plam ondon e t F rancis M atteH ^ . Il signala
en m êm e tem ps l a place des a u tre s im portateurs (F abre, B alzaretti, R affenstein) e t
collectionneurs (Bacquet, Young, S tew art, les frères Viger), m ais sans approfondir
l'étude du m arch é de la p ein tu re à Québec a u d éb u t d u XIXe siècle.
Les rech erch es de M orisset ont été citées p a rtie llem en t dans plusieurs textes
et ses propos o n t été in te rp ré té s p a r divers historiens H 4. R obert H. H ubbard, dans
son étude su r les collections a u C anada, signale l'arriv ée des tab leau x D e s ja rd in s ^-^-5
Il assim ile cep e n d an t tous les ta b le a u x de la collection L égaré à ceux des deux
abbés, ce qui donne lieu à confusion en ce qui a t r a it à l'ensem ble des œ uvres
im portées p a r l'in te rm éd ia ire des frères D esjardins.
A u cours des an n ées 1970, les acquisitions p a r les m usées des tableaux
D esjardins ou de copies de ces œ uvres, ain si que le u r exposition et le u r d i f i u s i o n ^ 2
m anife s te n t u n changem ent d 'a ttitu d e face à ces toiles jusqu'alors conservées, pour
la p lu p art, d ans des églises ou des chapelles. Elles tém oignent, à la suite du concile
V atican II, d'une volonté m an ifeste de la p a rt des fabriques de modifier leur décor e t
de se d é p a rtir d'une p a rtie de le u r patrim oine, dont souvent elles ne peuvent plus
123 Outre les fabriques de Baie-du-Febvre et de Saint-Roch qui ont cédé leurs œuvres au
Musée du Québec, les tableaux de Verchères ont m ystérieusem ent disparus au cours d'un
grand m énage survenu au début des années 1970.
1 ^ Le recyclage d'églises e t de chapelles en édifices polyvalents, souvent à caractère
culturel - bibliothèque, centre d'exposition - et l'arrivée sur le marché du patrimoine décoratif
religieux (vêtements, objets de culte, chandeliers, statues, etc.) sont des tém oignages concrets
de la désaffection de la pratique religieuse e t de la transformation des valeurs accordées à ces
objets.
125 MUSÉE D U QUÉBEC, 1984/2 , cat. 13, L a France apportant la fo i aux Hurons de la
Nouvelle France, p. 24, repr.; cat. 84, Charles Meynier, Martyre de sainte Ursule e t le parement
de la Pentecôte, p. 96, repr.; cat. 89, L'enlèvement du corps de sainte Catherine p a r des anges,
p. 104, repr.; cat. 125, Z.-F. Béliard d'après Guérin, Philzppe-Jean-LouisDesjardins, p. 162,
repr.; cat. 214, Joseph Légaré, S a in t François de Paule ressuscitant l'enfant de sa sœur, p. 233,
repr.; cat. 246, Jean-Baptiste Roy-Audy, Le Baptême d u Christ, p. 246, repr.; ainsi que le
chap. 11 consacré au thème du Baptême du Christ, p. 241.
J 'a i p u alo rs dém o ntrer, com m e j'a i te n té ici de le faire, com m ent les textes
panas a u su je t des envois de l'abbé Philippe D esjardins dem eurent ém inem m ent
rep rése n tatifs d 'e n jeu x e t de v aleu rs auxquels leu rs interprètes se ratta ch en t. Ces
écrits d'abord p ro d u its p a r des a rtiste s (Légaré, Plam ondon) fu re n t p a r la suite le
ré s u lta t de rech erch e de m em bres du clergé ou d'historiens fortem ent m arqués p a r
le clim at n a tio n a liste de l'historiographie du C a n a d a français pour qui les tableaux
D esjardins so n t v u s com m e u n legs précieux de la F rance catholique, m onarchiste e t
rep e n tan te, à s a colonie abandonnée. Les com m entaires laudatifs serv en t à m arq u er
l'im portance d u p a trim o in e d'origine française a u C anada. Le fait que plusieurs de
ces a u te u rs soient des religieux p e u t expliquer pourquoi ils ont te n té de m ettre en
v ale u r le rôle c u ltu re l q u 'a joué le clergé catholique du Québec. L e clergé s'est défini
comme le p ro te c te u r e t le d éfenseur de l'h éritag e artistiq u e, rôle qu'il présente
comme assu m é d a n s u n e continuité depuis le d éb u t de la colonie e t m êm e dans les
m om ents h isto riq u es difficiles, comme celui de l'après-conquête. Les historiens d 'art,
m êm e lorsqu'ils o n t épousé cette idéologie, fo u rn iro n t des inform ations et une
analyse d u co n ten u e t de la fonction de ces ta b le a u x qui p erm ettro n t de com prendre
et d 'in te rp ré te r de façon p lu s com plète le u r présence soir le sol nord-am éricain. C 'est
ce dossier p o rta n t s u r la n a tu re de l'activité des abbés D esjardins, s u r la définition du
contenu des envois e t de le u r influence qui fera l'objet de l'étude des prochains
chapitres.
L a v en u e des tab leau x D esjardins à Québec e st trib u ta ire de deux événem ents
politiques in te rn a tio n a u x m e tta n t en scène la F rance, l'A ngleterre e t la colonie
canadienne. L e prem ier, la G uerre de S ep t ans, se te rm in a p a r le T ra ité de P aris
(1763) e t re n d it l'A ngleterre m aître de la colonie française. Les conséquences de ce
T ra ité so n t m ultiples. Au p la n politico-rebgieux, le gouvernem ent b ritan n iq u e, ap rès
u n e b rèv e te n ta tiv e d'assim ilation de la population, voulut s'a tta c h e r la loyauté de ses
su jets can ad ien s e t adopta u n e stratégie de tolérance envers le culte catholique, ce qui
am e n a u n rap p ro ch em en t e n tre les pouvoirs religieux et politique^. L a Révolution
fran çaise est san s contredit le deuxièm e év énem ent politique m ajeu r de Europe du
XVIIIe siècle; c’e st à la suite de ce bouleversem ent que le fonds D esjardins s’est
constitué e t e s t v en u au B as-C anada. Les abbés D esjardins s'inscrivent dans la
p rem ière v ag u e d'ém igration de l'aristocratie e t d u clergé hors de F rance, su ite aux
événem ents de 1789. Jacques Godechot décrit m êm e comme une déportation le cas
des p rê tre s réfractaires qui refu sère n t de q u itte r volontairem ent la F rance, suite à la
loi d u 26 a o û t 17922. L 'A ngleterre sera am enée à jo u er involontairem ent u n rôle de
p rem ie r p la n d ans ce m ouvem ent de population puisque c'est dans ce pays que des
m illiers d'ém igrés tro u v ero n t d'abord refuge. C 'est p a r l'A ngleterre que tra n site n t
d 'ailleu rs les p rê tre s catholiques, dont les d eu x abbés D esjardins, q u i p assero n t en
A m érique d u nord.
L 'a rriv ée des tab leau x d u fonds D esjardins fu t souvent in terp rétée comme u n e
co n tin u atio n des rapports étab lis en tre la F ra n c e et s a colonie, sous le Régime
français, e t u n tém oignage des liens étroits q u i u n issaien t l'Église gallicane à son
p e n d a n t canadien. C et arriv age se situe p lu tô t d an s le cadre du rétab lissem en t du
3 L'ouvrage d'une descendante par alliance, Jacqueline LEFEBVRE (1982), est la référence
biographique la plus complète sur Philippe-Jean-Louis Desjardins. On consultera d'autres
notices biographiques dans les ouvrages suivants : MICHAUD, 1855, tome X, p. 511 ;
HDEFER, (1865) 1965, n. p. ; BIBAUD, 1891, p. 74 ; FERLAND 1899/2, p. 344-346 ; DU
CHEVROT, 1901 ; ALLAIRE, 1910, p. 164-165 ; AUBERT, R., VAN CAUWENBERGH, E.,
1960, tome XIV, p. 343-344 ; PROVOST, 1964, p . 454-455 ; D'AMAT, R., LIMOUZIN-
LAMOTHE, R„ 1965, tome X, p. 1412 ; CONTANT, 1975, p. 71-72, 74, 80 e t 90 ;
GALARNEAU, 1987/1, p. 219-221. La famille Desjardins s'est établi à M essas vers 1720. La
mort, en 1821, du frère de Philippe, Jacques-Louis Desrjardins, marquera la fin de cette
branche de la famine à M essas. L'iconographie d e P. J.L.D. est présentée à l'annexe I, cat.
204.
l'oblige à exercer ses ta le n ts sous d 'a u tre s cieux. À la suite du vote de la C onstitution
civile d u clergé, Philippe D esjard in s v a rejoindre son frère Louis-Joseph à Bayeux.
D ans les années qui su iv iren t la C onquête anglaise, des lois fra p p a n t
l'exercice de la religion catholique a v a ie n t dim inué le recrutem ent de p rê tre s
2® Le Journal de Québec, 31 août 1848, p. 2 ; LeCanadien, 1er septembre 1848, vol. 18,
no 40, p. 2.
27 B.S.S.P., carton Canada, no 112, lettre de P.J.L.D. à Michel Le Saulnier, p.s.s., 19
novembre 1802.
22 B.S.S.P., carton Canada, no 112, lettre de P.J.L.D. à Michel Le Saulnier, p.s.s., 28
octobre 1802. « [...] Je laisse environ 1000 pénitents & une Congrégation, sans compter les
Ursulines, & vois avec chagrin quel surcroit de travaux mon départ laisse à Si peu d'ouvriers!
[~ ]
L'abbé Robert, supérieur du Séminaire de Québec, présente en ces termes l'abbé
Desjardins à son confrère, l'abbé Alary, supérieur des Missions étrangères de Paris (A.S.Q.,
lettres R, no 25, Québec, 1er novembre 1802, 2 p.) : « [...] u n accident aussi fâcheux pour nous
qu'il etoit imprévu, me fournit une occasion de vous écrire : C’est le départ de Monsieur
Desjardins membre de notre Séminaire que le dérengement de sa santé oblige de faire une
voyage su r m er et respirer L’air Natale - Son dessein est de demeurer à Paris, et surtout dans
votre Maison. Quoique son mérite lui tienne lieu de Recommandation, nous ne laissons pas de
vous le recommander comme notre Confrere - Comme il n 'a point abandonné les missions
Etrangères, il se propose, avec votre agrément et sous vos ordres, de travailler à L'œuvre de
votre maison, autant de tems que L'intérêt de sa santé L'obligera de séjourner en fiance, pour
revenir ensuite travailler à la même œuvre dans notre Maison ou La providence attentive à
nos Besoins, La Conduit et en quelques sorte fixé p ar Son aggrégation. C'est cet Espoir qui
nous console de son absence - nous en sommes encore consolés p ar le Soulagement quil pourra
procurer à M?" Chaumont dans la poursuite de nos affaires. - Il Seroit inutile de vous parler de
Nouvelles, vous allez Etre à la Source de toutes celles que vous pourriez désirer -
/2 Mais ce qui n'est pas Nouveau et ce dont Mr Desjardins se charge de vous présenter un
nouveau témoignage, ce sont Les sentimens d'estime e t de respect dons nous sommes
pénétres pour vous et vos respectables Confrères. Daignez vous Souvenir de nous devant Dieu
; nous avons d'autant plus Besoin des Secours du Ciel que, réduits à un petit nombre de
Directeurs, infirmes, nous craignions de ne pouvoir pas accomplir notre œuvre dans toute Son
Etendue. [...]. »
Avec la R estau ratio n, il re n tre à P aris e t réin tèg re le Sém inaire des M issions
étran g ères. E n 1819, le c ard in al Tayflerand-Périgord le choisit comme l'u n de ses
v icaires-g én érau x ^ l. Son expérience et son habileté dans le tra ite m e n t des questions
sociales, d ont il est responsable à l'archevêché, lui a ttire n t estim e e t considération.
P hilippe D esjardins est nom m é su p érieu r de la Société du Sacré-C œ ur-de-Jésus à
P a ris où il s'occupe activem ent d u sort des prisonniers, de l'oeuvre des P etits
S avoyards e t de la m aison des D am es de Saint-M ichel qui viennent en aide a u x filles
r e p e n ta n te s 3^.
prédilection des membres du clergé (plus marquée peut-être dans le "haut", mais présente
également dans le "bas") pour les estampes [...].
É tan t donné les caractéristiques de la gravure, le goût pour l'estampe peut procéder de
deux types de motivations : soit l'intérêt pour une image de faible coût que l'on achète moins
pour sa valeur plastique que ce pour ce qu'elle représente (imagerie religieuse ou populaire),
soit une disposition déjà esthétique (par exemple dans le cas de la reproduction de tableaux).
Cette caractéristique la rend difficile à classer : si elle reste trop liée à la peinture et au dessin
(l'intérêt pour ce dernier étant, lui, spécifiquement esthétique) pour qu'on puisse l'en isoler en
en faisant une simple "curiosité" parm i d'autres, les fait de l'avoir comptée avec les tableaux
risque de produire si l'on n'y prend grade, une surestimation de la disposition proprement
esthétique. C'est ainsi que (dans le cas du clergé, la collection de l'abbé Michel de Marolles
représente le plus bel exemple) semble liée, du moins à l'origine, à un rapport proprement
religieux à l'image, qui pouvait se manifester de diverses façons : soit que la fonction de
dévotion prim ât sur la fonction esthétique, soit que la familiarité avec les peintures exposées
dans les lieux de culte (et dont les hauts prélats étaient souvent les commanditaires directs)
jointe à une disposition quelque peu ascétique et, dans certains cas, à des ressources
relativement faibles, aient pu encourager les ecclésiastiques à préférer pour leurs collections
personnelles des sortes d'ersatz que sont les estampes - moins ostentatoires e t plus austères,
moins suspectes de "vanité" que les peintures.
Ainsi il semblerait que lhabitus ecclésiastique ait engendré un rapport tout à fait
spécifique à l'image : rapport surtout plus fort que le rang dans la hiérarchie ecclésiastique
sociale était plus élevé, tout en s'apparentant plutôt à la stratégie culturelle des fractions
cultivées (ce qui est d'ailleurs parfaitem ent conforme au rôle "intellectuel" traditionnellement
im parti aux clercs), et s'orientant moins vers la peinture que vers l'estampe, dont la fonction
oscillait vraisemblablement entre une fonction de pure représentation religieuse et une
fonction esthétique (reproduction de tableaux) ou para-esthétique (l'estampe comme
équivalent plus personnel et plus austère de la grande peinture religieuse). » (p. 264-265).
Une partie de cette discussion e t u n tableau est reprise dans son livre, HEINICH, 1993, p.
52-57 e t 255.
Cette analyse reste valable pour le XVIIIe siècle, moment de formation de l'abbé
Desjardins, en précisant toutefois que cette m anifestation particulière de lhabitus s'est
généralisée et que la pratique de la collection, ou le simple fait de s’entourer d'oeuvres d'art -
même des estampes - s'est répandu comme en font foi la multiplication du nombre d'artistes
reconnus, le foisonnement des éditeurs et commerçants. De la même façon, la reconnaissance
du statu t de marchand et l'émergence du rôle du critique vont faciliter l'autonomisation de
l'œuvre d'art, accroître son niveau de désirabilité comme manifestation d'un statu t social plus
élevé et, ainsi, favoriser son accessibilité.
42 Lettre de P.J.L.D. à de Varicourt, 6 mai 1793. RA..P.Q ., tome 44, 1966, p. 147-149.
43 Parmi les textes parus sur cette question, voir l'introduction et l'anthologie de textes
réunis par Marie-Madeleine MARTINET, 1980.
4 4 Archives du Séminaire des Missions Étrangères de Paris, vol. 42, fol. 19-21, Lettre de
P.J.L.D. à M onsieur Alary, p.s.s., Verceil, 14 avril 1813.
Ce goût de l'apparat était partagé par son frère, ainsi qu'on peut en juger par une lettre
que Louis-Joseph Desjardins adresse depuis le dénuem ent de sa m ission de Percé au curé de
Notre-Dame de Québec : « Cependant notre cathédrale avance ; [...] nous n'avons rien épargné,
pour la rendre solide, élégante même, suivant nos moyens nous espérons que vous ne nous
oublierez pas dans vos réformes d'omeinens, "tel brille au second rand, qui s'éclipse au
premier", nous nous ferons honneur, & vous tiendrons grand compte de toutes vos vieilleries. »
(Archives de l'Archevêché de Gaspé, lettre de L. J.D. à J.-O. Plessis, Percé, 8 septembre 1796).
4 5 A .A P., document rédigé à Verceil par P. J.L.D. e t daté du 1er avril 1811, communiqué
par Madame Jacqueline Lefebvre.
L orsque P hilip p e D esjardins parle du développem ent des a rts, il fau t donc se
souvenir qu'il e s t sen sib le a u décor religieux et que les églises de la Nouvelle-
France, ornées de ta b le a u x , de sculptures, de retables e t de voûtes constellées
d'étoiles dorées, p ro d u isen t s u r lu i une émotion durable : l'im pression nostalgique de
retro u v er u n pays p erd u . Il e s t replongé dans la F rance pré-révolutionnaire où le
clergé a joué u n rôle civ ilisateu r prépondérant. « EL est assez singulier, écrit-il, pour
des F ran çais de re tro u v e r u n e a u tre France, exactem ent telle q u 'é ta it la nôtre il y a
dix an s : m êm es m oeurs, m êm es usages, même idiome, m êm es proverbes populaires,
et des cérém onies fa ite s avec u n e pompe, u n chant bien s o u te n u ^ . » À ce pays
atta c h a n t, P hilippe D esjard in s g ard era son affection et c'est avec le désir de
p articiper à l'o rn em en tatio n des lieux du culte qu'il se p rocurera des tableaux qu'il
destine à ces églises.
46 CHABOT, 1975, p. 42-45, 64-69, 71, 128, 145-147, 149, 177. Voir aussi : lettre du curé
Charles-Vmcent F ou m ier à Madame de Loynes de Moret, Baie-du-Febvre, 20 juillet 1817 (doc.
42).
47 FOURNIER, 1974, (p. 90-91) analyse ainsi le commentaire suivant de Gérard Morisset
sur ce goût du luxe du clergé : « Une classe au pouvoir a tendance à ériger dans l'aire culturelle
où elle exerce son pouvoir les témoins prestigieux de sa domination.
"La nation e st dans l'ensemble d'extraction paysanne, e t on élève pour elle des
monuments plus orgueilleux que grandioses ; la nation est pauvre et on construit
pour elle des édifices fastueux ; la nation est simple, tout au moins elle devrait l'être,
et on im agine à son usage des plans inutilement compliqués, des décors
tarabiscotés, des monceaux d'ornements d'une surcharge agaçante. Comme si las
des vertus qui ont assuré sa survie, la paysan d'hier voulait remonter d'un cran dans
l'esprit de gens qu'il croit civilisés" (MORISSET, Architectu.reenNouvelle-Fra.nce,
1949, p. 93).
IL semble que le "on" du discours de Morisset désigne sans équivoque l'aristocratie
religieuse. »
48 A.J.L., lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Québec, 5 mai 1793. Voir à ce sujet l'appréciation de
l'historien d'art André MICHEL, 1929, tome VTEI, p. 1193-1195.
À tra v e rs cette taq u in erie, u n e foule d'im ages de la fin du X V IIIe siècle, de
V ien à H u et, sont évoquées e t l'abbé D esjardins m ontre ain si qu'il les connaissait. E n
1828, il m anifeste son goût m ondain e t conservateur en choisissant Jean-B aptiste-
P a u lin G u érin (1783-1855) pour faire son p o rtrait (voir : cat. 204). Ce peintre é ta it le
p o rtra itiste officiel de la R e sta u ra tio n e t de nom breux m em bres d u h a u t clergé.
Au m om ent de l'envoi des tab leau x à Québec, il déclare que les deux œ uvres
qu'il a ttrib u e à Philippe de C ham paigne sont des « M asterpieces »^1. Son testam en t
nous a p p ren d qu'il possède « le p o rtra it de M adam e de M aintenon, s u r bois original
de M ignard [...] un e tête de C h rist d'après Le Guide [...] J é su s en croix de L a Hire52. »
P a r l'in term éd iaire de Louis-Joseph, nous savons que « les deux frères [...] fu ren t des
am a te u rs des C araches. & su rto u t des adm irateurs de sa M a te r D o lo ro s a ^ . » L 'art
religieux dom ine dans ce rap id e aperçu des œ uvres dont P hilippe D esjardins aim ait
s'en to u rer. Il est possible de discerner une prédilection pour les ta b le a u x de la
Les ra p p o rts qu 'il a en treten u s avec des a rtistes so n t égalem ent révélateurs
de ses connaissances p ra tiq u e s e t de son activité comm erciale. A Londres, il se lie
avec Pierre-N oël V iolet (1749-1819) dont les p o rtraits ont été gravés p a r
Bartolozzi^S. À. Québec, en février 1799, il e s t en rap p o rt avec le p ein tre William von
Moll Berczy (1744-1813) a u m om ent où. celui-ci travaille p o u r le compte des
Ursulines^®. L a confiance que les A ugustines de lH ôtel-D ieu lu i p o rte n t les am ène à
le choisir, en 1800, com m e conseiller de l'architecte P ierre E m ond (1738-1808) pour
la construction de le u r chapelle^?. Il connaît aussi l'a rtiste François Baillairgé en qui
il a u n e confiance m itigée e n ta n t que p ein tre et à qui il ne confie que des travaux
secondaires^®.
54: AU.Q., 1/B7,2,1, lettre de P.L.J.D. à Mère Saint Henry, Paris, 6 mars 1821 (doc. 90).
55 A J.L., lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Québec, 20 octobre 1793 : « M. Violet, s'il est à
Londres, aura, je pense, bien des facilités pour me rendre ce service, d'autant plus qu’il est
l'ami de Bartolozzi et que ses portraits ont été gravés par ce grand maître. » C'est Violet qui
gravera le portrait du dernier jésuite, l'abbé Casot, l'ami de P.J.L.D. Voir : cat. 202.
56 A.U.M., fonds Baby, B XVH, no 37, lettre de Berczy à sa femme, Québec, 18 février
1799 : « Dans le moment que je voulais fermer cette lettre l’abbé Desjardins vint pour me dire
adieu. » Berczy vient de compléter pour le compte des Ursulines la restauration du tableau de
L'Adoration des bergers qui orne le maître-autel (cat. 136). TRUDEL, 1972, repr.
5^ A A Q ., Hôtel-Dieu I, lettre 33-34, avril-mai 1800, lettre de M gr Plessis à la supérieure
de l'Hôtel-Dieu ( « Désistez-vous de toute prétention sur la direction du plan de votre Eglise ;
[...] J'approuverai tel plan qui sera au goût de MT Desjardins puisque c'est lui et non pas vous
qui a été chargé de cette besogne et qui l'aurait finie depuis longtemps si vous aviez au moins
reçu l'ouvrier qu'il avait chargé de le dresser [...] ») ; AAQ., Correspondance de Mgr Plessis,
lettres V, no 607, 1 m ai 1800 ; Registre IV, no 44 : trois lettres de Mgr Plessis à ce sujet et
approbation du plan définitif, 19 mai 1800.
AH.D.Q., tiroir 1, carton 5, nos 6 et 7, lettres de Mgr Plessis qui indiquent que Joseph
Papineau est intervenu pour corriger les plans de la chapelle. IL connaissait donc bien l'abbé
Desjardins et il se porta acquéreur de 2 tableaux en 1817. Voir : NOPPEN, 1990/2, p. 190-
191.
5® Dans son Journal (1784-1800 - transcription dans le dossier de à 1T.B.C.) François
Baillairgé mentionne une collaboration entre Philippe Desjardins et lui-même entre 1796 et
1798 pour la restauration et la copie de trois tableaux : - novembre 1796 : « Le 4, finit de
Copie le Pierre que ja i raccommodé à MfDesjardins travallé 3 jours » (p. 167) ; - octobre
1797 : « Le 6. Reçue de M?" Desjardins Six Piastres d'espagne, pour le payement des deux
vieux tableaux de Pienre du Sud [Montmagny], et en acompte des Copies que jai faites pour
Les relations perso n nelles que Philippe D esjardins e n tre tie n t avec des
a rtis te s m ineurs, son g o û t p o u r la collection à une faible échelle e t le rôle
com m ercial re stre in t q u 'il jo u e auprès des am a te u rs e t des usagers d 'a rt religieux ne
63 A.H.D.Q., tiroir 2, carton 99, no 17, Inventaire après décès et évaluation des tableaux et
gravures de L.J.D. (doc. 297). Voir aussi : doc. 298 a) etb ).
64 Louis-Joseph Desjardins fu t impliqué dans le commerce d'œuvres et la vie artistique
québécoise avant l'arrivée du fonds Deq'ardins ainsi qu'en atteste les Archives de l’HôpitaL-
Général de Québec, Annales (année 1815) p. 149 : « Mr. Louis-Joseph Desjardins fit la
réparation du tableau du maître-autel. » Il s'agirait du tableau de L'Assomption du Frère Luc.
Aussi Livre de comptes 1804-1825, année 1815-1816, p. 120 bis.
Suite à son séjour dans les missions du Bas Saint-Laurent Louis-Joseph Desjardins
demeure en contact avec ses successeurs. Voir : aux Archives du collège de Sainte-Anne-de-la-
Pocatière la correspondance entre L. J.D. e t Charles-François Painchaud, ainsi que la
transcription des comptes de la mission de Néguac entre 1804 et 1807, conservée au Centre
d'études acadiennes de Moncton.
Plusieurs documents attestent des « services » que Louis-Joseph Desjardins a rendu aux
curés ou aux fabriques lors des premières ventes de tableaux. Voir, par exemple, les
documents concernant les paroisses de Saint-Antoine-de-TiUy (doc. 47), Baie-du-Febvre (doc.
53), Saint-Denis-sur-Richelieu (doc. 55), Notre-Dame de Québec (doc. 63) et Saint-Henri (doc.
79).
M algré l'im posante d ocum entation dont on dispose à son sujet, son goût est
m oins b ien connu. Les adjectifs « ch arm an t » e t «joli » rev ien n en t constam m ent sous
s a plum e e t la m ention d'u n e re p résen tatio n de la V ierge e st souvent accompagnée
7 0 Ce qui p eu t donner une expression comme : «jolie petite vierge ... à Copier. » A.ÏÏ.Q.,
1/B7,5,1, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 31 janvier 1835 (doc. 160).
7 ip a r m i les formules les plus éloquentes, je cite le commentaire suivant : « u n e superbe
R ésurrection [...] tableau original de Verdier qui a très bien rendu la solennité des solennités. »
E xtrait de la transcription d'une lettre de L. J.D. à l'abbé Thomas Cooke, Québec, 26 m ai
1821 (doc. 92).
7 2 « [...] ü m e reste quantité de beaux morceaux ». B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 62,
extrait d'une lettre de L.J.D. à P.J.L.D. 1er juin 1818 (doc. 65).
7 3 « J e suis ravi de L'exécution de vos habiles Dessins! » A U .Q ., 1/B7,5,1, lettre de L.J.D.
à M ère S ain t Henry, Québec, 15 novembre 1839 (doc. 182 b) ; ou encore « Témoignez S.V.P. à
vos obligeantes A rtistes combien je suis satisfait & reconnoissant de leurs habiles touches. Il
m e tarde de pouvoir les en assurer de vive voix. » A U .Q ., 1/B7,5,1, extrait d'une lettre de
L.J.D. à M ère S ain t Henry, Québec, 30 septembre 1841 (doc. 243).
1^ E xtrait de la transcription d'une lettre de L.J.D. à l'abbé Thomas Cooke, Québec, 5 juin
1822 (doc. 102).
7 5 A.U.Q., 1/B7,5,1, extrait d'une lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 14 juin
1841 (doc. 225).
7 6 s u r cette question, voir par exemple, les documents 49, 59, 61, 78 et la section 2.5
consacrée à la restauration des tableaux.
^ février 1900, p. 56 ; lettre de Mgr Plessis à Jean Raimbault, 22 mars 1817 (doc.
33) ; B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 21, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec 18 avril 1818
(doc. 64).
M on cœ u r e s t a u C a n a d a M onseigneur, m ais q u a n d la
g u e rre n e s e r a i t p a s p o u r le m o m e n t u n o b sta c le
in su rm o n ta b le , des ra iso n s de fam ille de la plus h a u te
im p o rtan ce p o u r m es frères & p o u r moi, m ’a r rê te r a ie n t
encore p o u r q u e lq u e s tem p s. C 'est la m iséricordieuse
providence q u i a conduit m es pas dans le sein de m a fam ille,
a u seul m o m en t où je m 'y suis vu nécessaire?^.
78 Lettre de Jacqueline Lefebvre à Laurier Lacroix, Vîroflay, 13 juillet 1975 ; aussi A.J.L.,
lettre de Jacques Desjardïns à Maiie-Elizabeth. Grancour, M essas, 16 m ai 1802.
Paradoxalement, cette difficile situation financière ne semble pas avoir empêché Jacques
Desjardins de continuer à prêter de l'argent à la fabrique de la paroisse de Messas ainsi qu'en
tém oignent les Livres de comptes conservés dans les archives paroissiales. En 1796 et 1797, il
avance de l'argent pour l'achat et la rénovation du presbytère, somme qui lu i est remboursée
régulièrem ent jusqu'au 4 m ars 1817. En 1804 et 1805, il prête cette fois dans le but de
financer les travaux de décoration de l'église par un certain M. Louvisy. Il faut peut-être
rappeler que les vendanges de l'année 1804 sont qualifiées d'extraordinairement abondantes.
Jacques Desjardins mourut tragiquem ent en 1821, noyé dans la Loire.
79 A.A.Q., V.G. VI, 127, lettre le P.J.L.D. à Mgr Denaut, Messas, 16 décembre 1803 (doc.
4).
Les listes de tab leau x rem is à la garde d'A lexandre Lenoir, fonctionnaire
resp on sab le de l'enlèvem ent des biens confisqués p a r le gouvernem ent
rév o lu tio n n aire, so n t incom plètes. Lenoir s'est souvent contenté de signaler les
ta b le a u x p a r lots^S. n e st im possible de sav o ir avec certitude quels tableaux e t en
80 A.S.Q., lettre de P.J.L.D. à l'abbé Robert, Paris, 8 mai 1803 et 25 juin 1803 (doc. 3).
Pour réduire l'historique des acquisitions et envois de tableaux, les sources documentaires ne
seront pas cités dans le corps du texte. On consultera les documents reproduits à l'a n n e x e II.
8 1 L E F E B V R E , 1982, p. 89.
8 2 L E F E B V R E , 1982, p. 89.
88 Cité au chap. I et reproduit au doc. 311.
84 Cette hypothèse est formulée à diverses occasions dans la série d'articles publiés par
Morisset dans Le Canada français, septembre 1933, p. 64 ; octobre 1934, p. 118 ; décembre
1934, p. 318 ; janvier 1936, p. 450.
Les biens saisis des émigrés et du clergé étaient conservés dans 12 dépôts différents. H uit
étaient consacrés aux livres, u n aux instruments de musique, un aux machines et objets de
physique et deux autres aux antiquités, à la sculpture et à la peinture, soit les dépôts de la
Maison de Nesle et des Petits-Augustins (J.G.RA.L'., 1886, p. 215-217).
85 Les Archives dit Musée des Monuments Français ont été publiées dans l'InventaireGénéral
des Richesses d'Art de la France (3 vol., Paris, 1883, 1886 et 1897) à partir du fonds des
M êm e si e n ré u ssissa n t, sans ces élém ents docum entaires, à étab lir la preuve
d u passag e des ta b le a u x acquis p a r l'abbé D esjardins à des ventes publiques, nous
n e sau rio n s p ro b ab lem en t p a s q ui e n fu t le prem ier a c q u é r e u r ^ . Les m otivations de
manuscrits incomplets d'Alexandre Lenoir conservés aux Archives nationales de France (F^-7
242 . f ! 724 13) e|- documents conservés par son fils, Albert Lenoir. Jules Guiffirey dans
l'avertissement du tome HI (1897) s'explique longuement sur la genèse et les péripéties de ce
monumental projet d'édition.
®6 Le but de Lenoir était de constituer, fut-ce au détriment du Muséum central des arts,
u n Musée des Monuments fiançais dans le but de former la jeune génération à partir des
grands modèles : « Ce n'est que p a r la conservation des objets d'art que nous possédons que
nous pourrons faire des élèves ; nous n'avons plus d'écoles, et nous ne pouvons offrir à
l'instruction que des monuments, des statues et des tableaux. » (Rapport d'A. Lenoir au
Comité de l'instruction publique, [18 juillet 1795], I.G.RA.F., 1883, p. 27). Les nombreuses
listes récapitulatives des objets reçus ou sortis, à titre provisoire ou définitif, que Lenoir
faisait parvenir au Comité de l'instruction publique à tous les dix jours («état décadaire»),
perm ettent de documenter à grands traits les mouvements d'œuvres à Paris et dans la région.
87 £)es ventes publiques eurent beu sur l'emplacement même des saisies dès 1791
(I.G.RA.F., 1886, p. 9), pour se poursuivre en 1792 (LG.R~A.JT., 1886, p. 17) et 1793 au Dépôt
des Petits-Augustins, comme le confirme le récapitulatif des ventes de septembre à décembre
1793 qui indique la somme totale des ventes de 141,611 hvres 18 s. (I.G .RA F’., 1886, p. 99).
Ces ventes groupées n'excluaient pas les ventes d'œuvres à la pièce (I.G.RA.F., 1886, p. 233).
On signale des ventes des tableaux qui se trouvaient encore au Dépôt de Nesle, rue de
Beaune, du 30 août au 30 septembre 1797 et les 10 et 12 janvier, 12 et 15 novembre 1798,
dont les procès-verbaux sommaires sont conservés (A.N.F., F I 7, 1192d). On signale également
la vente d'objets de culte en 1793 et 1794 (I.G.RA.F., 1886, p. 221, 223).
La succession de crises pofrtiques produira des conséquences fâch eu ses pour l'étude de l'art
e n France. A u su jet des évén em en ts qui entourèrent le coup d'État d u 18 Fructidor (4
septem bre 1797) q u i m it fin au Directoire, Antoine SCHNAPPER e t D an iel TERNOIS, (1978,
p. 117) écriven t : « [...] il r estera à jam ais difficile, sinon im possible, d'écrire u ne histoire
authentiqu e de la pein tu re fran çaise : dans ces quelques journées de septem bre 1797, le sort
de l'historiographie française a été scellé, pour le pire. »
88 Les hstes de tableaux hvrés au Muséum national (Louvre) sont dressées à partir du 5
décembre 1792 (I.G.R.A.F., 1886, p. 18, 19) . En plusieurs occasions (ex. 9 avril 1794, 22 août
1797) des tableaux, généralement des portraits, et des toiles à sujet rehgieux, furent brûlés
lors des fêtes révolutionnaires (I.G.RA.F'., 1886, p. 148, 338).
La diversité de provenances des tableaux Desjardins ne semble pas permettre
d'identifier une source commune d'approvisionnement. L'on remarque dans quelques cas que
deux ou trois tableaux proviennent de la même locabsation d'origine, principalement de
communautés rebgieuses plutôt que d'églises paroissiales. Les toiles étaient encore regroupées
chez la personne qui les a cédées à l'abbé Desjardins. Voici la liste des provenances pré-
révolutionnaires telle qu'il est possible de l'établir. Les sources documentaires sont données
avec la notice du catalogue (annexe I) : Le. Repas d'Emmaüs (no 7) et La Résurrection (no 8) de
Charles Michel-Ange Challes, proviennent de l'Oratoire Saint-Honoré ; La Résurrection (no 13)
de Jean-Baptiste Corneille et, sans doute, La Bellejardinière (no 143), copie d'après Raphaël,
nous a p p re n d que tro is ta b le a u x sont destinés à cette dernière paroisse alors que la
le ttre d u 19 ju in 1815^9 p récisera qu'il s'agit d'une Sainte Fam ille 109 e t de deux
œ uvres a ttrib u é e s à P hilip p e de C ham paigne q ui sero n t portées à l'inventaire
D esjardins com m e u n e A scension e t une Pentecôte^^-.
P e u t-ê tre q u 'en plus de ces trois tab leau x Philippe D esjardins av a it déjà
acquis d 'a u tre s œ uvres. D e quels tableaux en effet s'agit-il, lorsqu'en novem bre 1805
il m entionne u n ta b le a u d estin é à l'Hôtel-Dieu de Québec^*-^ et qu'en jan v ier 1806,
il propose à l'abbé R obert des tab leau x e t des gravures pour orner les
ap p a rte m e n ts d u S é m in a ire - * -9 3 ? Ces offres ne sont p as réitérées dans les lettres
conservées e n tre la période de 1806 et de 1810, probablem ent parce que la situation
politique ne p e rm e t plus de songer à des envois, l'année 1806 m a rq u a n t la mise en
application d u Blocus continental.
105 L'article de SCHNAPPER et TERNOIS, 1978 sur la vente du 28 novembre 1810 d'une
« Collection de tableaux des trois écoles, propres à la décoration des chapelles ou des églises »
(B.N., Cabinet des Estampes, Yd 248a 8o) semble indiquer une recrudescence du marché de la
peinture religieuse. Ces œuvres sont partiellement restituées aux églises comme le veulent les
politiques napoléoniennes. Le propriétaire de cet ensemble des 186 tableaux mis en vente,
fort probablement le marchand Lebrun lui-même, explique dans l'avertissement (p. III-V) : «
[...] notre Collection est le résultat d'un zèle officieux, uniquement dirigé par l'amour de la
conservation ; et nous dirons que le seul désir d'arracher à la destruction quelques chefs-
d'oeuvre de nos grands maîtres de l’art, a déterminé le propriétaire de cette Collection à se
procurer, pendant la révolution, la majeure partie des beaux Tableaux qui ornaient autrefois
les maisons religieuses et les paroisses du département de la Seine, ainsi que ceux de la
Cathédrale de Paris. Ce propriétaire ne borna pas ses soins à la recherche unique des
Tableaux qu'il pouvait acquérir à Paris ; son goût éminent et son zèle infatigable pour la
recherche des objets d 'art de cette nature, lui firent tourner ses regards vers la Flandre, [...]
C'est donc cette réunion précieuse de Tableaux du premier ordre que nous offrons aujourd'hui
aux amis des arts, ainsi qu'à MM. les Préfets des Départemens, et notamment à nos
Seigneurs les Archevêques et Evêques, et à toutes les personnes pieuses qui désirent rendre
aux églises leur ancienne splendeur. »
Le catalogue de la vente du 26 février 1810 (Catalogue d'une nombreuse collection de
Tableaux ..., rédigée p ar Destouches et Masson, B.N., Cabinet des estampes Yd 247) révèle à
la p. 33 un tableau de « Hulin [lotj 131. U n sujet de piété, tableau gravé, composition de
quatre figures (Peint sur toile) ». E tant donné les nombre de figures, cette toile ne saurait être
rapproché de la Vision de saint Jérôme (cat. 15) de Dulin, mais cette mention indique la
disponibilité, dans les ventes publiques, de grands tableaux à sujet religieux.
•*•56 Ainsi, le dépouillement des catalogues de ventes qui ont cours en 1810 invite-t-il à
im aginer des pistes possibles pour la provenance de ces tableaux. A la manière de Gérard
Morisset, j'ai échafaudé des scénarios afin de reconstituer l'historique du fonds. L'une des
pistes que j'ai poursuivies p artait du Catalogue d'unegrande réunion de tableaux composant le
cabinet de feu de M. de Cambry, Ancien Préfet du département de l'Oise, et Président du Collège
électoral du département du Morbihan, (L. P. Ducray imp.) tenue du 15 au 17 mai 1810 (B.N.,
Cabinet des Estampes, Yd 245 8°). La vente compte 175 numéros, principalement des
paysages. Comment faut-il interpréter le contenu du numéro 175 (p. 54) qui se lit comme suit :
« Sous ce Numéro sont compris plusieurs excellens tableaux et autres, faisant partie de la
même collection, qui n'ont point été été (sic) décrits au Catalogue, soit par oubli, ou parce
qu'ils étaient dans des endroits où il a été impossible de les voir assez pour en donner
quelques détails. »? S'agissait-il de tableaux religieux, de grand format, conservés roulés, et
jugés d'une valeur secondaire?
Cambry (ou de Cambry) est pourtant quelqu'un de tout à fait susceptible d'avoir eu en sa
possession des tableaux qui auraient pu intéresser l'abbé Desjardins. Né à Lorient en 1749, il
est m o rt à Paris en 1807. ELprit l'habit ecclésiastique, sans être ordonné. Précepteur chez M.
Dodun, ancien directeur de la Compagnie des Indes, dont il épousera la veuve, il voyagea en
Angleterre et en Suisse. Il fut nommé président du district de Quimperlé (Finistère). C'est
dans le cadre de ces fonctions qu'il circula dana les 9 districts de ce département pour recenser
les objets recueillis suite au pillage et aux saisies révolutionnaires. Le Catalogue des objets
échappés au vandalisme dans le Finistère (Quimper, 1795, rééd. J . Trévedy, Rennes, H.
Cailliere, 1899) qu'il rédigea témoigne de sa sensibilité à la conservation du patrimoine, même
s'il juge sévèrement le clergé.
A l'instar de Philippe Desjardins, de Cambry a témoigné de l'intérêt de conserver les
tableaux, même ceux jugés de moindre valeur. Il écrit : « Tous les tableaux, desseins, portraits
qu’ils [les cadres de l'église de Lesneven] renferment, sont sans mérite ; ce n'est pas une
raison pour les détruire ; les choses médiocres même coûtent ta n t à produire, la nature est
tellement avare de talents, que l'ombre de leurs produits doit être respectée par des peuples
civilisés qui craignent l'ignorance et l'esclavage qui la suit. » (p. 151).
Comme l'abbé Louis-Joseph Desjardins, il croyait au pouvoir d'émulation des oeuvres d'art,
à leur rôle de modèles :« Depuis trois mois j'erre sur les décombres, tout est brûlé, détruit, tout
disparait ; des Districts entiers n'ont aucun moyen nécessaire pour s'instruire, on n'y trouve
aucun professeur [...] les communes n'ont plus un livre, pas un tableau, pas une statue qui
puissent leur indiquer la marche du goût et du génie. S'il naissait un homme à talent, dans ce
qu'on appellait province, il n'aurait pas sous les yeux un modèle. Souvenons-nous pourtant
qu'il n'a fallu que l'aspect d'un tableau pour développer le talent du Corrège, qu'il n'a fallu que
l’aspect d ’u n tableau, pour changer la première manière de Raphaël, lui faire abandonner la
sécheresse du Pérugin et le faire marcher à l'immortalité, su r les traces de Michel-Ange. » (p.
134-135).
En 1799, il devint l'un des administrateurs du département de la Seine et rédigea un
im portant Rapport sur les sépultures. Il fut nommé préfet de l'Oise en 1800 - occupant ainsi
des positions très officielles sous l'Empire - et il empêcha la ruine de la manufacture de
tapisserie de Beauvais. Il a publié des Essais sur le vie etsurles tableaux du Poussin, Paris, P.
Didot, an VIE. Voir : M. Ml CHAUD dir., Biographieuniverselleancienneetmodeme, tome 6,
Paris, A. Thoisnier Desplaces éd., 1843, p. 466-467, notice signée A. Beuchot ; HOEFER dir.,
Nouvellebiographiegénérale, tome VUE, Paris, Firmin-Didot Frères, 1854 (rééd. Copenhague,
RosenMlke et Bagger, 1964) p. 314 ; M. PREVOST et ROMAN D'AVAT, dir., Dictionnaire de
biographie française, tome 7, Paris, Librairie Letouzey et Ané, 1956, col. 971-973.
107 Francis HASKELL (1976, p. 57) indique que Fesch commença à collectionner dès 1803.
ü fait p a rt du silence de Fesch sur ses acquisitions, leur provenance, les circonstances et les
dates d'achat.
Les recherches pour documenter les contacts que l'abbé Degardins aurait pu prendre avec
le cardinal Fesch, afin de lui vendre une partie de son fonds, sont restées vaines. Les archives
Fesch de l'archevêché de Lyon et des Archives nationales de France sont muettes à ce sujet.
La correspondance de Fesch de 1803 à 1812 et ses livres de comptes ne font pas mention de
telles transactions. H est certain cependant qu'étant donné leurs activités et leurs fonctions,
les deux hommes se connaissaient.
Fesch écrit à M. Émery, supérieur du Séminaire des Missions Étrangères de Paris, le 17
septembre 1806, après avoir communiqué avec Vivant-Denon, conservateur du Muséum : «
que le règlement actuel du Musée ne permet pas de rendre les tableaux qui sont exposés et
qu'il n'est pas dans son pouvoir de livrer ceux qui sont dans les magasins, il m'a même ajouté
que vous pourriez faire choisir celui qui vous plairait parmi ceux qui se trouvent actuellement
dans le dépôt. » Archives du Diocèse de Lyon, correspondance du cardinal Fesch, 1806-1809.
Est-ce dans ce même dépôt que l'abbé Deqardins a puisé une partie de ses envois à Québec?
Deux autres lettres, en date du 26 et du 29 juin 1806, révèlent également que Fesch fît
exécuter son portrait p ar Meynier, le peintre auquel j'attribue le médaillon du parement des
Ursulines de Québec (cat. 35). Il s'agit peut-être d'un autre point de contact entre les deux
individus.
En plus du catalogue de la collection Fesch édité par V. Camucdni e t G. B. Borrani à Rome
en 1841 e t des trois catalogues des ventes après décès tenues de 1843 à 1845 - il s'agissait
d’écouler 3,333 œuvres - on consultera sur la collection Fesch les ouvrages suivants :
THUILLIER, 1957, p. 32-41 ; CARRINGTON, 1967, p. 346-357 ; WYNNE, 1977, p. 1-8 et le
catalogue du Musée Fesch d'Ajacdo.
Les acquisitions de 1810, pas plus que les au tres tableaux acquis
a n térie u re m e n t e t que Philippe D esjardins destine au x églises canadiennes, ne
p o u rro n t ê tre expédiées à Québec a v a n t plusieurs années. De l'au to m n e 1810 à l’été
1814, l’abbé D esjardins est re te n u prisonnier en I ta lie n s . Cependant, dès son reto u r
à P aris, il effectue u n voyage à Londres e t explique à M gr Plessis, dans u n e le ttre du
28 ju illet 1814109, que le b u t de son voyage est de p rép arer l’expédition des tableaux
e t des livres en direction du C a n a d a ^ -9. Desjardins m entionne q u ’il so u h aite obtenir
la franchise des douanes e t q u ’il s'occupe de faire re sta u re r les œ uvres qui, laissées à
l'ab an d o n p e n d a n t son em prisonnem ent, se sont abîm ées. Philippe D esjard in s
indique ég alem ent qu'il possède ces toiles depuis sept à h u it an s. Est-ce à dire que la
m ajeu re p a rtie de son fonds a u ra it été constituée av an t 1810, soit en tre 1806 et 1807?
D ésigne-t-il b ien ses ta b le au x e t ne pourrait-il pas p lu tô t s'agir de livres? Philippe
D esjard in s a-t-il conservé u n souvenir exact du m om ent de ses achats e t peut-on
p rê te r foi à cette rem arque s u r la d ate d'acquisition? Cela signifierait alors qu'il
a u r a it acquis les tab leau x a u m om ent où il éta it le m oins sû r de pouvoir les envoyer
a u C anada, p en d an t le Blocus continental?
Si ces questions re ste n t égalem ent sans réponse, une chose est certaine,
l'envoi ne p e u t être effectué a u printem ps de 1815, comme Philippe D esjard in s le
prévoit. Le tra ité de paix « ta n t a tte n d u » n'est pas encore signé et l'abbé D esjardins
e st toujours en quête de l'hom m e à qui il pourra confier ses tableaux. E nfin, il a tte n d
avec im patience l'avis d'exem ption de douanes pour les quelque cent à cent-vingt
ta b le au x qu'il destine a u C a n a d a -H l.
L'abbé Desjardins désigne sans doute ainsi u n expert-juré, c'est-à-dire u n maître dans
une corps de métier, élu pour en surveiller les affaires. Ce nombre est limité dans chacun des
corps (4 environ) et signale ainsi l'autorité et la reconnaissance dont ce professionnel jouit
auprès de ses pairs. Jacques SAVARY DES BRUSLONS {Dictionnaire universel de commerce,
Paris, J. Estienne, 3 vol., 1723-1730, vol. premier, p. 1935) précise : « Expert. Celui qui est
habile dans son art. Expert. Est aussi celui qui est nommé pour juger de la qualité de quelque
ouvrage, le voir, l'examiner, & en faire son raport. » Selon lui, dans le domaine des beaux-arts,
les experts s'autoproclament.
Voici les noms des experts qui apparaissent dans les catalogues de ventes à Paris, entre
1802 e t 1814. C'est l'un d'entre eux, reconnu juré, qui a dû évaluer les tableaux de l'abbé
Desjardins : Jean de Both, Clisorius, J. Constantin, Coquille, D. Delaroche, Destouches ou
Detouche, Ch. Elie, restaurateur, peintre ; Constantin Elle, Henry, Jaufret, Laneuville, J.-B. P.
LeBrun, de Mameff, Alex. Paillet, peintre, expert du Mont-de-Piété, mort en 1814, Charles
Paillet, fils du précédent ; P.-L. Regnault, Van Lem, Van Mymegen, Van der Schley. Source :
Charles BLANC, Le trésor de la curiosité, 1857.
L'expression utilisée est ambiguë et peut laisser entendre qu'il s'agissait d'un évaluateur
professionnel qui pratiquait son a r t sous la foi du serment. Les travaux de Francis Haskell
ont présenté quelques-uns de ces marchands, experts et connaisseurs actifs à l'époque, dont
certains recoupent la liste précédente (Ferréol Bonnemaison, Jean-Baptiste-Pierre LeBrun,
Sébastien Erard, Alexis Delahante, Alexandre J. Paillet, Claude Toloyan). HASKELL, 1976, p.
25, 185, 195. Voir aussi : BAILEY, 1984.
Adolphe-Narcisse THIBAUDEAU dans sa « Lettre à M. Charles Blanc sur la curiosité et les
curieux » (1857, p. LXXH) dénonce l'inflation dans les attributions et les descriptions d'oeuvres
qui apparaissent dans la deuxième moitié du XIXe siècle : « ELne faut pas croire que dans le
siècle dernier tous les rédacteurs de catalogue fussent de la force de Mariette e t de Gersaint. A
mesure que les curieux et les ventes se multiplient, les catalogues tournent à l'annonce ; ils
devancent la réclame moderne, et, comme la mauvaise littérature, l'art du catalogue a ses
Vadius et ses Trissotin qui se louent et s'insultent sous les noms de Remy et de Glomy. » Plus
loin, Thibaudeau cite des annotations, en marge du catalogue de la vente du prince de Conti
en 1777, qui m anifestent le manque de formation e t le laxisme des catalogueurs, p. C : « Celui
qui a fait ce catalogue parait si ignorant dans les descriptions, qu'il a pris pour excellent ce qui
est mauvais, pour original ce qui est copie, pour Italien ce qui est Flamand et Hollandais,
confondant les anciens avec les modernes, ne connaissant pas même les peintres vivants ; ne
pouvant juger de la condition et de la conservation des tableaux, ne sachant pas que les
tableaux frottés, usés, effacés perdent de leur mérite parce que les beautés de l'a rt sont loin,
lorsqu'un tableau a perdu avec ses glacis, le fini et l'harmonie ; il ne reste plus alors que la
composition : encore perd-elle beaucoup de son premier édat, parce que l'effet, qui est en
grande partie dans la peinture, a disparu. »
A insi a u mois d 'av ril 1816 les dispositions so n t prises p o u r que les tableaux
q u itte n t la France. L 'id en tité d u personnage qui p e u t fin alem en t se charger de
tra n sp o rte r san s difficultés ces caisses de tab leau x e t de livres e s t connue grâce à
u n e le ttre de P hilippe D esjardins a u gouverneur Sherbrooke, e n d ate du 16 octobre
1816 : « Son Excellence M onsieur H yde de Neuville, m in istre plénipotentiaire de
F ran ce au x É tats-U n is-*--*-5 ». G râce au x relations harm o n ieu ses que la France post
révolutionnaire, e t de n o u v eau m onarchiste, e n tre tie n t avec la je u n e nation
am éricaine, ces « épaves de la Révolution française p o u rro n t se rendre a u
C an a d a p a r la valise diplom atique. Nommé en poste a u d éb u t de l'année 1816, H yde
de N euville rejo in t le p o rt de B re st le 1er m ai afin d 'e n trep ren d re la longue
tra v ersée de l'A tlantique. L a frég ate royale à bord de laquelle il voyage ne peut
toutefois, à cause d u m au v ais tem ps, prendre le larg e q u 'a u m ilieu du mois de m ai.
L'Eurydice touche N ew-York le 15 ju in 1816 et H yde de N euville se dirige bientôt
vers P h ilad elp h ie e t W ash in g to n p o u r rem ettre ses le ttre s de créance-*-
-*-•*-4 A.A.Q., V.G-., VI, 150, lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, 14 avril 1816 (doc. 15).
■*--*-5 A.N.C., RG 4 A l, série S, vol. 155, no 66, lettre de P.J.L.D. à Sir John Sherbrooke,
Paris, 16 octobre 1816 (doc. 20).
Je rencontre cette expression pour la première fois sous la plume de Pierre J.-O.
CHAUVEAU (1888) alors qu'il commente « à chaud » l'incendie de la chapelle du Séminaire de
Québec, le 2 janvier 1888. « Ces peintures, épaves de la révolution française envoyées au
Canada par u n pieux ecclésiastique qui a joué un grand rôle dans les deux pays, formaient
comme u n lien artistique entre la vieille et la nouvelle France ; avec celles qui nous restent,
elles contribuaient à donner à Québec ce cachet de ville européenne qui, hélas! s'efface par
degrés! Mais il y a -une chose qui, grâce à Dieu ne s'effacera jamais : c'est le souvenir de tous
les missionnaires qui, à diverses époques, sont venus de France nous apporter la bonne
nouvelle, et qui ont formé chez nous un si admirable clergé, héritier de leurs vertus et de leurs
talents. » Rodolphe DUGUAY reprendra cette formule dans le titre de son article paru en 1932.
■*-•*-7Hyde de Neuville, monarchiste et ennemi avoué de Napoléon, fut ainsi récompensé de
ses complots contre le Consul e t l'Empereur. Voir: GODECHOT, 1961, p. 387-390 ; 398-400.
Les Mémoires et souvenirs du Baron Hyde de Neuville - 1890, tome Et, p. 192-196 relatent ce
voyage sans faire mention de la cargaison qui nous intéresse. L'Eurydice, sous le
commandement du capitaine Meynard de I :a Farge, quitte le port de Brest le 16 mai et arrive
à New York le 15 juin 1816 après une traversée de 29 jours. Le 17, les bagages sont mis à
terre et, dès le 24 juin Hyde de Neuville quitte New York en direction de Philadelphie.
Sur ce voyage on consultera également : AN.F., carton Marine BB4 395, campagne 1816,
Antilles, Eurydice, fol 05 à 09, lettres de Meynar de La Farge à Meteyer entre le 6 mai et le 7
août 1816. Carton Marine BB3433, service général, correspondance, Ambassadeurs 1816, fol
94 à 96, lettres de Hyde de Neuville datées de Brest 11 mai 1816 et Philadelphie 29 juin
1816.
Archives du Ministère des affaires étrangères, correspondance politique, États-Unis, avril
1816-avril 1817, lettre de Roth au duc de Richelieu, 11 avril 1816, pièces 16-18 ; lettre de
Hyde de Neuville au duc de Richelieu, 7 mai 1816, pièces 27-28 ; lettre du Bureau de Paris à
Roth, 8 mai 1816, pièces 29-30 ; lettre de Hyde de Neuville à Richelieu, 22 juin 1816, pièces
55-57 ; correspondance consulaire, Philadelphie, 1815-1816, lettre de Framery d’Ambrucq à
Richelieu, 17 juin 1816, pièce 363.
Voir aussi : B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 72, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 21
septembre 1818 (doc. 72) qui traite des frais encourus par les abbés Desjardins pour le
transport maritime des caisses.
Il est à noter que la baronne de Neuville, née Anne-Marguerite-Henriette Rouillé de Marigny
(1779-1849), était une artiste amateur, auteure de nombreuses vues des États-Unis. KAREL,
1992, p. 708-709.
H® A.S.Q., Polygraphie 22, no 17, transcription d'une lettre de Michel Clouet à A. W.
Cochran, Québec, 27 juin 1816 (doc. 17).
H® A.N.C., RG 4 Al, série S, vol. 155, no 66, lettre de P.J.L.D. à Sir John Sherbrooke,
Paris, 16 octobre 1816 (doc. 20).
120 A.N.C., RG 4 Al, série S, vol. 155, no 66, lettre de P.J.L.D. à Sir John Sherbrooke,
Paris, 16 octobre 1816 et A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Le Saulnier, Québec, 14
janvier 1817 (doc. 20 et 24).
121 A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Le Saulnier, Québec, 22 janvier 1817 (doc. 26).
122 Louis (ou Louison) Lemieux était u n homme de service et un ami de longue date de
L.J.D. Il faisait partie, en 1811, de l'équipage qui accompagna Mgr Plessis lors de sa visite
pastorale à la Baie des Chaleurs. Voir : « Notes de voyage par l'un des compagnons de Mgr
Plessis lors du voyage de celui-ci à la Baie des Chaleurs », manuscrit conservé à la salle
Gagnon de la Bibliothèque municipale de Montréal.
123 A.N.Q.M., M72-84, lettres de L.J.D. à Le Saulnier, Québec, 15 e t 22 janvier 1817 (doc.
25 et 26).
124 A.A.Q., 7 CM, États-Unis, IV-12, lettre de Lewis Willcocks à Mgr Plessis, 6 février
1817 (doc. 29).
125 A.S.Q., Polygraphie 22, no 17, transcription d’une lettre de Michel Clouet à A W.
Cochran, Québec, 27 juin 1816 ; A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Le Saulnier, p.s.s.,
Québec, 22 janvier 1817 ; AN.Q.M., M72-84, Lettre de L.J.D. à Le Saulnier, p.s.s., Québec,
1er mars 1817 (doc. 17, 26 et 31).
126 A.N.Q.M., M72-84, Lettre de L.J.D. à Le Saulnier, Québec, 1er m ars 1817 (doc. 31).
127 A.H.D.Q., Ar. 5, no 9 a etb, Notes et mémoires des anciennes Mères de l'Hôtel-Dieu de
Québec, n.d (doc. 32).
128 A.S.Q., Sém. 123, no 62, quittance pour l’achat des tableaux par le Séminaire de
Québec, 9 avril 1817 (doc. 38).
Afin d 'é te n d re son m arché, L ouis-Joseph D esjardins fit égalem ent p arv en ir
u n e caisse à M o n tréal dans laquelle se tro u v a ie n t h u it to ile s 131, m inim e proportion
des cent-vingt oeuvres reçues. Il se ren d it com pte qu 'u n e fois que les paroisses les
plus riches e u re n t acheté chacune trois, q u a tre ou cinq tableaux, il lu i re s ta it encore
plus d u q u a r t des oeuvres à vendre . Après avoir sollicité les fabriques des environs
de Québec, il lu i fa lla it toucher u n e a u tre clientèle. Le m arché devint vite satu ré, en
raison du p e tit n o m b re de p rêtres am a te u rs q u i p o u v aien t apprécier la v aleu r
culturelle de ces tab leau x . Le je u n e clergé canadien, recru té et form é assez
rapidem ent, san s v éritab le cu ltu re européenne a u tre que religieuse, n'appréciait-il
pas ses tableaux? L a qualité e t le su jet des oeuvres invendues n'avaient-ils pas l'h eu r
de p laire au x ach eteu rs? Les difficultés économ iques que connaissait alors le Bas-
C an ad a jo u èren t-elles égalem ent u n rôle d an s les difficultés que ren co n trait Louis-
Jo sep h D esjard in s à vendre ses tableaux?
Il sem ble que d 'a u tre s m archands de Québec, a ttiré s p a r ce m arché potentiel
que v ien t de rév é ler l'arriv ée des tab leau x D esjardins, a ie n t commencé égalem ent à
im porter des œ u v res d 'a rt. C 'est du moins ce qu'écrit Louis-Joseph le 10 ju illet
1 8 1 8 135, p récisan t q u 'A u g u stin G erm ain a tte n d tab leau x , livres et im ages et qu'il
fa u t donc a b a n d o n n e r le p ro je t d'un a u tre envoi en direction de Québec. Le nom bre
d'im p o rtateu rs e t de m arch an d s de tab leau x e t de g rav u res augm ente sensiblem ent
à Québec a u cours des a n n ées 1820 e t 1830. O n retro u v e u n nom bre beaucoup
moins élevé de v en tes e t de m entions de m arch an d s a u cours des deux prem ières
décennies d u XIXe sièclel3 6 L e m arché n 'é ta it donc p as encore s a tu ré et c'est
133 a .AQ., 7 CM, États-Unis IV, 13, Lettre de Lewis Willcocks à Mgr Plessis, New York,
9 janvier 1818 ; B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 61, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 18
avril 1818 (doc. 58, 64).
134 Après le départ du premier envoi, Philippe avertit son frère qu'il lui restait environ
trente tableaux à vendre, et donc à expédier, car : « On marche dessus, dans cette villasse de
Magnificence & de puanteur [...] ». AS.N., F100/B, lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Paris, 1er
juillet 1816 (doc. 18).
B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 61, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 18 avril 1818 ;
fol. 65, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 10 juillet 1818 ; fol. 69, Lettre de L.J.D. à
P.J.L.D., Québec, 29 juillet 1818 ; fol. 70, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août 1818
; fol. 72, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 21 septembre 1818 ; fol. 73, Lettre de L.J.D. à
P.J.L.D., Québec, 5 novembre 1818 (doc. 64, 68, 70, 71, 72, 74).
135 B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 65, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 10 juillet
1818 (doc. 68).
136 Parm i les ventes contemporaines des envois Desjardins à Québec, signalons l'activité
de Thomas et Martigny, marchands de gravures à Québec en 1816 (La Gazette de Québec, 27
juin 1816, p. 5), et d'Augustin Coté (Le Journal de Québec, 18 septembre 1817, p. 3).
La Gazette de Québec du 4 septembre (p. 5) et du 27 novembre 1817 (p. 4) annonce la mise
en vente de quatre tableaux provenant de Londres : deux de l'école italienne, un de l’école
française et u n de l'école flamande. C'est le peintre américain John James (actif entre 1811 et
1845) qui sert d'intermédiaire à cette vente d'œuvres provenant d'Angleterre.
Plusieurs paysages italiens et flamands sont annoncés dans La Gazette de Québec du 25
octobre 1817 (p. 8) et vendus directement p ar l’entremise du journal
A partir de 1821, Joseph Cary offre plus régulièrement aux enchères des paysages et des
scènes de genre (The QuebecMercury, 3 juillet 1821, p. 210, 8 lots dont u n Saint Jean
prêchant dans le désert de Salvator Rosa ; The QuebecMercury, 18 septembre 1821, p. 302, 52
lots de peinture - dont quelques-uns à sujet religieux - et 7,000 gravures). Parmi les tableaux
figurent une Adoration de Bury (?) et u n Saint Pierre.
Le marchand le plus efficace dans le domaine des importations durant cette période semble
avoir été John Christopher Reifienstein (1779-1840, actif dans le commerce de 1814 à 1837.
Voir : GALARNEAU, 1988/2, p. 804-805). C'est un im portateur général, mais qui fait aussi le
commerce de livres et de gravures (La Gazette de Québec, 6 ju in 1816, p. 1 ; 29 août 1816, p. 4
; 19 juin 1817, p. 8 ; The QuebecMercury, 3 juin 1817, p. 173). Reifienstein m et des tableaux
aux enchères à plusieurs reprises. Le QuebecMercury, 4 novembre 1817 (p. 346), annonce
quatre tableaux religieux : Extase de saint François, Vierge, La Transfiguration et Descente de
croix de G errard Fannort (?). Des œuvres des écoles flamande et hollandaise sont annoncées
dans le QuebecMercury du 12 mai 1818 (p. 151) ; et d'autres tableaux dans le même journal
■1-37 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 59, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 4 février 1818
(doc. 61).
-1-38 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 69, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 29 juillet
1818 (doc. 70). Il s'agit du colonel Frederick George Heriot (1786-1843), ex-officier de la
compagnie des Voltigeurs canadiens, superviseur de la colonisation de Drummondville et ami
de l'abbé Raimbault. IL cède un terrain à Mgr Plessis en vue de la construction d'une église à
Drumm ondville. LABRÈQUE, 1988, p. 429-432.
139 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 70, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août 1818
(doc. 71).
1^0 A.A.Q., V.G-., VI - 164, lettre de Jacques Desjardins et P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris,
13 mai 1820 (doc. 82).
141 Mgr Henri TÊTU (1903) a publié le récit de ce voyage. Mgr Plessis, nostalgique,
retrouva dans le village de Messas les qualités que Philippe Desjardins avait découvertes à
Québec, à son arrivée en 1793 (voir : section 2.1). Il écrit : « Veut-on trouver la simplicité
antique, les moeurs patriarcales, des pères vigilants, des enfants soumis, des filles modestes,
des garçons sobres et réservés? C'est à Messas qu'il faut venir. Il semble que cet endroit ait
été préservé seul des funestes ravages de la Révolution. » p. 384.
Le Sulpicien Jean-Jacques Lartigue qui participait à ce voyage ne mentionne pas la
cargaison dont Mgr Plessis s'est chargé. Il faut dire qu'il ne faisait pas partie de la suite
immédiate de l'évêque de Québec. Son but avant tout était de faire avancer le règlement
concernant le droit de propriété des terres des Sulpidens dans la région de Montréal. On
trouve toutefois dans son journal plusieurs remarques concernant des visites de monuments et
de musées en Angleterre, en France et aux États-Unis, lors de son retour. Il note également
les œuvres qui décorent les églises. LARTIGUE, (1820) 1930, p. 31, 49, 56, 74, 77, 234. Voir
aussi : section 5.3.1.
142 Voip à ce sujet le chapitre 2 du mémoire de Ludlle ROULEAU-ROSS, 1983.
143 B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
144 Le peintre américain William Dunlap (1766-1839), de passage à Québec, voit ces
tableaux le 18 octobre 1820. DUNLAP, 1930, p. 569.
145 A.N.Q.M., M7-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, 25 septembre 1820 (doc. 89).
14® B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 67, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 24 juillet
1818 ; fol. 69, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 29 juillet 1818 (doc. 69, 70).
Il sem ble que lors d u prem ier envoi, P hilippe n ’a it p as pris les précautions
nécessaires e n r o u la n t ses tab leau x , car L ouis-Joseph lui su g g éra de former, pour le
second envoi, u n ro u le a u plus rond su r une stru c tu re r ig id e ^ ^ . Il lu i proposa même
d'u tiliser u n tu y a u de tôle e t de le suspendre dans la caisse afin d'éviter les « plis »,
les « grim aces » e t les « gerces » dus à l'enroulem ent, à l'affaissem ent e t aux
fro ttem en ts occasionnés p a r le poids des œ uvres e t les chocs causés p a r le transport.
C 'est ce procédé p lu s soigné que Louis-Joseph a d'ailleurs utilisé po u r l'envoi de 8
ta b le a u x à M o n tréal, à la fin de 1817149.
■1-47 Lewis Willcocks, dans sa lettre à Mgr Plessis signalant le départ des tableaux de New
York en direction de Québec indique qu'il envoie six caisses contenant les tableaux (A.A.Q., 7
CM, États-Unis, IV-12, Lettre de Lewis Willcocks à Mgr Plessis, 6 février 1817, doc. 29).
L'inventaire (doc. 1) mentionne quatre rouleaux et une caisse ; une autre caisse contenant des
livres faisait égalem ent partie de l'envoi (A.A.Q., V.G. VI, 150, lettre de P.J.L.D. à Mgr
Plessis, Paris, 14 avril 1816 (doc. 15) ; A.N.Q.M., M 72-84, lettre de L.J.D. à Le Saulnier,
p.s.s., Québec, 1er m ars 1817 (doc. 31).
148 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59) ; foL 59, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 4 février 1818 (doc. 61). Une
indication plus tardive indique que le système mi a en place pour le transport des œuvres s'est
encore perfectionné, les tableaux étant fixés [dos à dos?] à une structure. Il s'agissait d'éviter
que les surfaces soient en contact avec quoi que ce soit. L'abbé Desjardins écrit à Mère Saint
Henry : « Quant aux Tableaux que vous voulez absolum^ me rendre, S.V.P. les faire passer
séparément chez Mr Légaré Artiste qui doit les accoupler & assujétir, crainte qu'ils en
séraillent en se touchant. » A.U.Q., 1/B7,5,1, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, 10
septembre 1841 (doc. 239b).
■*•49 A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 13 novembre 1817
(doc. 49).
A leu r arriv ée à l'H ôtel-D ieu de Québec, en m ars 1817 e t à la fin de l'été de
1820, les caisses so n t ouvertes; les rouleaux sont défaits afin que les tab leau x
p u isse n t ê tre m o n trés a u x éventuels a c h e te u r s ^ ! . Ceux-ci é ta ie n t probablem ent
g ard és roulés, ju sq u 'à la v en te, si l'on en croit le tém oignage u lté rie u r de S o eu r
S aint-A ntoine : « [...] p lu sieurs [tableaux] étoit grands, l'Eglise, le dessus du choeur
éto ien t g arnis d 'au tres s u r des rouleaux plusieurs é ta n t vieux avoient besoin de
rép aratio n , il falloit avoir des a rtiste s assez ra re à Québec et puis ceux qui venoient
les visiter, s'éto it u n espèce d'attelier, [...]152. » M gr Plessis corrobore la localisation
des lieux, le 22 m ars 1817 : « [ Ils [les tableaux de M. D esjardins] so n t exposés
dans l'église, le san ctu aire, la sacristie, l'avant-sacristie e t le dessus d u choeur de
l'H ôtel-D ieu [~.]153_ » n e s t certain qu'en u n aussi b re f laps de tem ps en tre
l'exposition e t les prem ières ventes, il fu t impossible de faire m o n ter s u r châssis
to u tes les toiles. Elles é ta ie n t donc sû rem en t m anipulées a u sol, em pilées pour faire
de la place, re sta u ré e s a u m om ent de la vente, puis tran sp o rtées à le u r nouvelle
destination. Au m om ent de l'installation, les toiles étaien t m ontées s u r châssis av a n t
d 'être encadrées. C 'est du m oins ce que l'on p eu t déduire des délibérations des
m arg u illiers de N otre-D am e de Québec en date du 13 avril 1817, trois sem aines
A.AQ., V.G. VI -164, lettre de Jacques et P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 13 mai 1820
(doc. 81).
151 Au moment ou Philippe Desjardins annonce l'envoi à Mgr Plessis, il apporte les
précisions suivantes : « M. Baillargé aura beaucoup d'emploi autour de ces peintures, qu'il faut
1° dérouler avec soin 2° rem ettre sur châssis 3° vernir, & peut-être retoucher légèrement ; car
il est possible que la m er & le bousculage occasionne des avaries. » AA.Q., V.G., VI -150,
lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 14 avril 1816 (doc. 15).
152 AH.D.Q., Ar. 5, no 9 a e tb , Notes et mémoires des anciennes Mères ..., n.d. (doc. 32).
15 3 B.R.H., 1900, p. 56 (doc. 33).
P our l'a ssiste r dans s e s tâches, qui consistaient à m an ip u ler les tableaux, les
rem o n ter et, o p ératio n plus délicate, les resta u re r, Louis-Joseph D esjardins, qui ne
se déplaçait qu'avec peine, n e disposait que de trè s peu de m ain-d'œ uvre
spécialisée!-®®. A v an t l'a rriv é e à Québec de Louis-H ubert T riau d en 1820, e t le
reto u r d'Europe d'Ignace P lam ondon en 1830, la ville de Québec n e com ptait que
peu de personnes initiées à la re sta u ra tio n des œuvres d 'a rt e t capables de faire les
interventions qui é ta ie n t exigées s u r les tableaux-*-^. P o u r faire rem ettre les
tab leau x en é ta t, l'abbé D esjard in s doit donc se to u rn e r vers des peintres qui
disposent d'outils e t de m a té ria u x et qui, de p a r leu r m étier, possèdent quelques
rudim ents dans ce dom aine. C 'est François B aillairgé qui sem ble avoir été sollicité le
prem ier. Dès 1817, il reçoit d es versem ents pour les resta u ra tio n s des tab leau x de
N otre-D am e de Québec et d u Séminaire!-®®. Louis-Joseph confirm e l'opinion mitigée
de son frère face à B aillairgé e t se p la in t am èrem ent du tra v a il d u peintre-
re s ta u ra te u r d an s orne le ttre d u 25 août 1818 :
[...] c'est e m b a rras p o u r nos M res & pour moi que de loger,
faire visiter, & r e p a re r toutes ces pièces Antiques! E n v érité
m es p a u v re s b é q u ille s s'y refu sen t! Ce q u i m e fa tig u e
s u r to u t c 'e st de n e p o u v o ir tro u v e r de r e s t a u r a te u r .
1-54 A.N.D.Q., Ms 17, Livre des Délibération commencé le 31 aoust 1777 ..., p. 419 (doc.
39).
155 A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 13 novembre 1817
(doc. 49).
156 gui- des aspects de l'histoire de la restauration au Bas-Canada, consulter les articles
de RUGGLES, 1982, p. 3-12 et de LEVENSON, 1983, p. 1-53.
1-57 On se souvient que Louis-Joseph Desjardins était intervenu pour défrayer le coût de la
restauration du tableau du m aître-autel de l'Hôpital-Général en 1816. Voir : chap. II, note 63.
158 A.N.D.Q., Ms 17, Livre des Délibération commencé le 31 aoust 1777 ... , p. 419 et 433
(doc. 39 et 63 a) et au Séminaire de Québec, en août 1817, paiement à Baillairgé pour «
raccomodage et réparation de Tableaux » (doc. 45).
•*■59 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 70, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août
1818 (doc. 71).
1®® B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 60, lettre de Thomas Maguire à L.J.D., Montréal, 9
février 1818 (doc. 62 et aussi doc. 39).
161 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
162 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59).
1®® B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 73, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 5 novembre
1818. Louis-Joseph y mentionne que Roy-Audy fait des restaurations et des copies de
tableaux, mais qu'il est dépourvu de matériel (doc. 74).
164 Lorg de l'envoi de tableaux à Montréal en 1817, l'abbé Desjardins écrit : « M
Dulongpré poura aisem.1 voiler quelques petites nudités & reparer les gerces &a » AN.Q.M.,
M72-84, Lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 13 novembre 1817 (doc. 49).
Voir aussi : AN.Q.M., M72-84, Lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 19 août
1824 et du même au même, 20 ju in 1825 (doc. 113, 116).
C'est probablement Dulongpré qui a restauré les tableaux de Verchères en 1827, Archives
de la Fabrique Saint-François-Xavier-de-Verchères, Livre des comptes ..., p. 24 (doc. 56).
165 A.S.Q., Sem. 124, no 257, Québec, 27 juin 1821, facture de Joseph Légaré (doc. 94).
1®® La première mention date du 10 ju in 1830 (A.A.M., 450.954, 830-5, Lettre de L.J.D.
à Pierre-Aotoine Tabeau, Québec, doc. 132 b). Le ton est familier et la quantité d’affaires
qu'ils vont m ener dès cette année-là semble indiquer que les deux hommes se connaissaient
certainement très bien.
167 PORTER, 1981, p. 39 ; KAREL, 1988, p. 942.
168 «[Parmi les gommes] celle de Sapin appelée terebentine ou huile de sapin participe du
chaud & est consolidante.» BUONANNI, 1723, p. 2. «La trementine ou terebentine sort
particulièrem ent des sapins ; nous la connaisons sous le nom de terebentine commune.»
BUONANNI, 1723, p. 8
169 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. I, 88, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, non daté
(doc. 332).
170 « [...] on tire par la comüe une esprit & u n sel volatil de la Corne de Cerf.» POMET fils,
1735, vol. H, p. 138.
1^1 Al.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. I, 77, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 25 mars
1839 (doc. 179).
172 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. I, 98, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 19 juillet
1841 (doc. 230).
173 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. H, 22, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, n.d. (doc.
333)
174 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. I, 79, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 20 janvier
1840 (doc. 183).
175 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. II, 22, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, n.d. (doc.
333).
176 La transposition, une découverte du XVIIIe siècle, serait due au restaurateur fiançais
Robert Picault.
Le procédé fit l'objet d'un débat en 1793, lorsque Jean-Michel Picault publia le pamphlet
Observations de Picault, artiste restaurateur de tableaux, a ses concitoyens, sur les tableaux de la
République, (Paris, Jansen, 1793). Il prétendait que les tableaux rentoilés avaient été brûlés
par les fers des rentoileurs. Il écrivait : « Ceux qui rentoilent les tableaux n'ont d'autres
moyens, que de les repasser sur leur superficie avec des fers chauds. Cette opération, en
remolifiant la couleur, applatit la touche du maître, lisse les tableaux, e t anéantit tout-à-la fois,
et leur beauté et leu r valeur etc. [...] » (p. 54). Ce à quoi protesta énergiquement Hacquin,
restaurateur avec Roland de la Porte des tableaux de la République, dans Un mot au citoyen
Picault, sur son Mémoire relatif à la restauration des Tableaux du Muséum. Hacquin se rendit
célèbre par la transposition de tableaux su r panneaux de bois qu'il reporta sur toile.
BUCHANAN, 1824, vol. 1, p. 336-346.
177 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. H, 28, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 30
septembre 1835 (doc. 162).
178 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. H, 34, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 19 juin
1840 (doc. 190).
I 7®La recette de colle de parchemin est donnée, entre autres, dans le livre très répandu de
WATIN, L 'art de faire le vernis, ou l'art du vemisseur auquel on a joint ceux du Peintre & du
Doreur, Paris, 1772, p. 125-128.
180 « La quatrième [gomme] est la gomme Copal, qui selon Ccdceolario dans son Musaeo
sect. 5 p. 625 & dans l'histoire des Drogues de Pomet chap. 41. liv. 7 est une résine blanche &
transparente, qui se trouve dans la nouvelle Espagne en Amérique, où elle distille d'un arbre,
lorsque les gens du païs séparent l'écorce du tronc. » BUONANNI, 1723, p. 13.
1®! Les « bordures » de bois sculptés constituaient une dépense importante pour les
fabriques. Aussi préféraient-elles accommoder, lorsque cela était possible, celles déjà
existantes aux toiles achetées ou commandées. Louis-Joseph Desjardins rapporte que le curé
Déguisé refuse d'acheter des tableaux sous prétexte que les œuvres disponibles n'étaient pas
du format des encadrements dont il disposait. (B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de
L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818 (doc. 59).
Pour des exemples d'achats de cadres reliés aux acquisitions des tableaux du fonds
Desjardins, voir : A.N.D.Q., Ms 17, Livre de Délibération commencé le 31 aoust 1777 ..., p.
423 et 428 (doc. 40 e t 48) ; Archives de la fabrique de Baie-du-Febvre, Reddition des comptes,
vol. II, année 1822 (doc. 53) ; Archives de la fabrique de Cap-Santé, Livre de comptes, vol. H,
1817, p. 13 (doc. 54 a) ; Archives de la paroisse de Saint-Henri, Registre de la paroisse ...,
année 1822 (doc. 79).
182 Deg achats de rideaux sont cités en rapport avec l'installation des tableaux du fonds
Desjardins, voir : AS.Q., Brouillard 1815 à 1823, m ars 1817 (doc. 36) ; AN.D.Q.,.Ms 17,
Livre de Délibération commencé le 31 aoust 1777 ..., p. 423 et 428 (doc. 40 et 43) ; Archives
de la paroisse de Saint-Henri, Registre de la paroisse ..., année 1824 (doc. 79) ; Archives de la
fabrique de Baie-du-Febvre, Reddition des comptes, voL H, année 1824 (doc. 53).
183 On verra, par exemple, pour s'en convaincre les groupes de tableaux qui sont encore en
place dans les églises de Saint-Antoine-de-Tïlly ou de Saint-Denis-sur-Richelieu ou dans la
chapelle des Ursulines de Québec,
f 84 Yoij. - section 5.1.3.
« Vous ne pouvez pas avoir de bons tableaux d'ici ta n t que nous n'y aurons pas de
meilleurs peintres. » A.A.Q., Registre des lettres, vol. 7, p. 60, lettre de Mgr J.-O. Plessis à
Jean-M audet Sigogne, 26 octobre 1809.
2 AS.Q., Polygraphie 18 no 35, lettre de P.J.L.D. à l'abbé Robert, Paris, 8 mai et 25 juin
1803 (doc. 3) ; A.N.C., RG 4 Al, série S, vol. 155, no 66, lettre de P.J.L.D. à Sir John
Sherbrooke, Paris, 16 octobre 1816 (doc. 20).
^ B.R.H., février 1900, p. 56 (doc. 33).
4 Voir : chapitre 3, section 3.3.
5 A.N.C., RG 4 A l, série S, vol. 155, no 6, lettre de P.J.L.D. à Sir John Sherbrooke, Paris,
16 octobre 1816 (doc. 20).
D ans ce com pte ren d u , Louis-Joseph m entionne en effet que s u r les 120
tab le au x que co n stitu aie n t ce prem ier envoi, 84, soit plus des deux tiers, ont été
vendus ou cédés. Ce n o m b re constitue un chiffre im portant si l'on considère la chute
de la dem ande de ta b le a u x religieux après la Conquête et si l'on tie n t compte du fait
que ces nouveautés n é c e ssita ie n t que soient débloquées des somm es, parfois
im p o rtan tes, p a r des fab riq u es n 'a y a n t pas forcément prévu de tels investissem ents.
S u r les 84 tab le au x v endus ou donnés en tre m ars et décembre 1817, 69 serviront à
o rn er des églises p aro issia les ou des chapelles de com m unautés, alors que 15 furent
acquis p a r des p articu liers (tab leau I, p. 118). P arm i ces acheteurs, trois seulem ent
®A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, 22 janvier 1817 (doc. 26).
^ B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 58, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 31 janvier 1818
(doc. 60) ; fol. 61, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 18 avril 1818 (doc. 64).
® B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818
(doc. 59).
^ B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 60, lettre de Thomas Maguire à L.J.D., Montréal, 9
février 1818 (doc. 62).
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
L'abbé Desjardins semble avoir entretenu des rapports d'affaires avec Viger et Papineau,
c'est du moins ce que de trop brèves mentions dans la correspondance suggèrent : « Votre
importent MT D. VgE n 'a pas encore daigné nous visiter Mgr. ni moi ne le préviendrons à coup
sur, et nous préférons son éloigna^ a ses importunités jadis si fatiguantes [...] ce que je ferai
après l'arrivée de notre Louis, dans l'espoir de trouver dans une caisse de quoi completter
quelques articles qui dem eurent depuis longtems invendables. » (L.JT.D. à Michel Le
Saulnier, 27 janvier 1817 (doc. 27). C'est par l'intermédiaire de Viger que l'abbé Desjardins
prend l'initiative de faire parvenir huit tableaux aux Sulpidens à l'automne de 1817, afin
qu'ils l'appuient dans la vente dans la région de M ontréal : « M r Viger m 'a accusé réception de
sa p ^ Caisse & m'encourage à vous en adresser une Grande! il ne me dit pourtant pas de
vous en embarasser ; [...] J'en donnerai l'embarras de détail à l'officieux MT Viger! ce sont des
Gr^s Tableaux de prix, au nombre de huit, dont Je lui fournirai les Bordereaux par un autre
courrier. » L.J.D. à Michel Le Saulnier, 13 novembre 1817 (doc. 49).
En 1819, Louis-Joseph Desjardins achète à Joseph Papineau deux tableaux : une
Crucifixion et u n S a int François recevant les stigmates : « Je prie M r le Curé de faire achetter et
encaisser, pour u n de mes amis, le crucifix et le Ravissem^ de S*- franç que Mr Papineau ou son
commis, Nous a annoncé pour £20. - Nous avons compris MT Maguire et moi, que cettoit L20
les deux & peut etre moins. Le Crucifie pouroit Etre roulé avec précaution, l'autre Tableau avec
son câdre doré auroit besoin d'une caisse particulière. ME Germain ou tout autre voyageur s'en
chargeroit sans doute pour Québec. » L.J.D. à Monsieur Roux, 20 septembre 1819 (doc. 78).
La présence d'œuvres d’a r t dans les maisons des Viger et Papineau porteront finit. Denis-
Benjamin deviendra collectionneur (« En 1852, Louis Joseph Amédée Papineau considère sa
bibliothèque et sa galerie de peintures comme deux des plus belles collections au Canada et
reconnaît que ses caves sont célèbres par leurs vins. » (OUELLET, LEFORT, 1977, p. 900) et
la petite-fille de Joseph Papineau épousera un des artistes les plus im portants de la
deuxième moitié du XIXe siècle, Napoléon Bourassa.
Pour sa part, Ross C uthbert (1776-1861) qui acheta deux tableaux Desjardins mena une
vie politique active : « Dès le début de la guerre de 1812, sir George Prévost nomma Cuthbert
membre honoraire du Conseil exécutif, poste qu’il détint jusqu'en 1824. [...] Il participa à
divers mouvements et souscriptions : [...] comités pour l'éducation de toutes les classes de la
communauté (1815) e t l'instruction chez les pauvres (1816) [...] En 1817, on le retrouve à
Londres où il sollicite du cabinet une place de juge que lui auraient promise Craig et
Prevost[...] Seigneur, avocat, citoyen très actif, Britannique militant, Cuthbert est un membre
typique, avec divers marchands, du parti britannique à la chambre d'Assemblée du Bas-
Canada a u début du XIXe siècle. [...] Représentant du comté de Warwick à la chambre
d'Assemblée du Bas-Canada (1800-1810, 1812-1816, 1820), Cuthbert m ena une vie politique
très active. [...] En général, il combattait systématiquement les objectifs du parti canadien et
préconisait l'assimilation civilisée des « Canadiens » [...]. » (WALLOT, 1977, p. 206-207).
Cuthbert publiera même une réponse au pamphlet que Viger écrivit en 1809 pour défendre les
traditions françaises dans la colonie.
Malgré leurs divergences, Viger, Papineau et Cuthbert avaient peut-être certains éléments
en commun. Fem and OUELLET (1972, p. 106-110 ; 297-315), p ar exemple, fait remarquer
qu'ils s'opposèrent tous trois à l'abolition du régime seigneurial, tout comme l'abbé Jérôme
Demers d'ailleurs. Les trois hommes politiques avaient connu Philippe Desjardins lors de son
séjour à Québec.
Tableau I - L iste des acquéreurs des tab leau x d u fonds D esjardins en tre m ars e t
décem bre 1817, p a r ordre d'im portance num érique.
* indique u n ta b le a u pro v enant de la caisse e t dont l'estim ation n 'est pas détaillée
dans l'év alu atio n de 1815.
T a b le a u H - D étail, p a r ordre d'im portance num érique, des acq u éreu rs des
tab le a u x d u fonds D esjardins a v a n t le 1 er ja n v ie r 1818.
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
2 0 Ces œuvres sont : La Nativité d'après Corregio (cat. 122), Le Christ à la colonne de
Challes (cat. 119), u n Christ attribué à Romanelli (cat. 146), La Mort de la Vierge attribué à
Goulai (cat. 127), Saint Augustin de Louis de Boulogne (cat. 117), La Mort de sainte Claire
d'après Murillo (cat. 140), Saint Bruno de Jean-Baptiste de Champaigne (cat. 120) et un
Saint Jérôme d'Otto Vïnius (cat. 115). B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à
P.J.L.D., Québec, 1er janvier 1818 (doc. 57).
En rapport avec ces acquisitions, le sculpteur et menuisier Pierre Séguin (1792-après 1830)
réalisa, en 1818, h u it cadres pour l'église de Saint-Michel. KAREL, 1992, p. 745.
21 La nouvelle église de Saint-François choisira un tableau représentant son saint
tutélaire (cat. 102).
22 Les quatre œuvres choisies au coût d'environ £250 sont : La Sainte Famille (cat. 84),
Saint François recevant la portioncule du Frère Luc (cat. 32), La Visitation de Oudry (cat. 37)
et Jésus au milieu des docteurs de Massé (cat. 33).
23 Comme l'indique la lettre de Louis-Joseph Desjardins du 1er janvier 1818 (doc. 57),
l’abbé Raimbault acheta dans u n prem ier temps, pour Nicolet, les quatre œuvres suivantes :
Saint Grégoire, thaumaturge de Levesque (cat. 136), Saint Laurent de Vignon (cat. 152), La
Visitation (cat. 77) et La Pêchemiraculeuse de Dieu (cat. 27) ; de plus, il s’en vit offrir trois
autres : David chezAchimelech (cat. 154), une Vierge aux coeurs (cat. 157) et Saint Jean
évangéliste de l'école de Raphaël (cat. 25). Les six premiers titres figurent sur le reçu du 5
novembre 1817 avec le m ontant de £260 (A.S.N., Reçu de l'abbé Raimbault par L.J.D.,
Québec 5 novembre 1817, doc. 48). Une note non datée de la main de l'abbé Raimbault -
avant 1838, car la Visitation et la Pêche miraculeûse sont offerts aux Ursulines au mois d'août
- sur le même document signale que les tableaux « ont été changés en d'autres sujets, hormis
David chez Abimelek, les nouveau étant de beaucoup supérieurs aux premiers, le seul tableau
de la Ste famille, copie de Raphaël p ar Stella ; vaut plus de la somme totale » .
24 Le curé de Nicolet, l'abbé Raimbault fut responsable des acquisitions de l'abbé Foumier
de la Baie-du-Febvre et il eut la main particulièrement heureuse en choisissant Le Christ mis
au tombeau (cat. 28) et L'Incrédulité de saint Thomas de Lagrenée (cat. 29), Le Repas
d'Emmaüs de Challes (cat. 7), Le Père étemel (cat. 64), L'Angegardien (cat. 67) et Le Songe de
saint Joseph (cat. 105). janvier 1910 ; Archives de la fabrique de Baieville, Livres de la
reddition des comptes (doc. 53).
25 H existe une confusion quant au nombre de tableaux acquis p a rla paroisse de Saint-
Dénis. Dans la lettre du 1er janvier 1818, l'abbé Deq'ardins cite, en plus des cinq toiles que
l'on trouve encore dans la paroisse, le numéro 10 (cat. 28) ; mais, comme il l'écrit un peu plus
loin, ce tableau, Le Christ mis au tombeau de Lagrenée a été acquis par la paroisse de la Baie-
du-Febvre.
Le curé Jean-Baptiste Kelly a donc acquis les cinq tableaux suivants : Le Martyre de saint
Barthélémy (cat. 3), L'Éducation de la Vierge (cat. 72), La Sainte Famille en Égypte d'Aubin
Vouet (cat. 58), La Nativité (cat. 79) et La Fuite en Egypte (cat. 83).
Le curé Kelly qui a acheté les tableaux pour Saint-Denis quitte cette cure le 15 septembre
1817 pour celle de Sorel. Ceci peut expliquer la raison pour laquelle Louis-Joseph Desjardins
Les facteu rs qui ont incité ces paroisses à acq u érir les tab leau x mis en vente
alors à Q uébec sont de différents ordres. Il e st c e rta in que ces fabriques étaient
p ro s p è re s 2^. L'on s a it que les paroisses fondées depuis plusieurs années comme
Saint-M ichel2^, Saint-A ntoine, Verchères, S aint-D enis é taien t m êm e de riches
paroisses agricoles. Ce sont les curés, dirigeants spirituels de ces paroisses, qui
p rire n t l'in itiativ e de tels achats. Les lettres M gr P lessis et de l'abbé F ournier sont
rév élatrices à cet égard des goûts som ptuaires e t des tendances esthétiques de ces
p rê tre s qui v o u laien t o rn er richem ent leurs églises e t faire en sorte qu'elles puissent
riv a lise r avec les plus belles du diocèse^O.
situe dans l'inventaire (doc. 1), les tableaux de Saint-Denis à Sorel. Cette association des
tableaux avec leur acheteur peut faire comprendre la plupart des erreurs de localisation qui se
sont glissées dans l'inventaire.
23 On retrouvait à Verchères quatre tableaux : L'Adoration des Mages de Restout (cat.
147), La Cène, attribuée à l'école de Pierre de Cortone (cat. 123), La Pentecôte du Frère André
(cat. 113) et La Visitation attribuée à Nicolas de Plattemontagne (cat. 141). Archives de la
fabrique Saint-François-Xavier de Verchères, Livre des comptes (doc. 56).
2 ? fi. s'agissait de la commande pour une Sainte Famille (cat. 125) reçue de l'abbé Conefroy
par l'abbé Desjardins avant son départ. Archives de la fabrique de Cap-Santé, Livre de
comptes et Mémoires historiques de l'abbé Gatien (doc. 54 a, 54 b).
2 S Une étude économique pourrait aider à déterminer quelles étaient les paroisses les plus
riches et, de celles-ci, lesquelles furent acheteuses. Il faut noter que les fabriques n'achètent
pas d'habitude dans les ventes publiques mais que la caution des abbés Desjardins, appuyée
par les encouragements de Mgr Plessis et de l'abbé Jérôme Demers, leur donnent de
l'assurance.
MARTIN, 1977 (p. 127-128) montre que Nicolet sortait à peine d'une importante crise
financière qui la frappa en 1810. Cependant, c'est Jean Raimbault, curé à Nicolet de 1806 à
1841 qui achète personnellement les tableaux de l'église paroissiale. Les archives confirment
que les curés de Baie-du-Febvre et Samt-Denis-sur-Richefieu avancèrent l'argent qui leur fut
ensuite remboursé par la fabrique.
29 LAMBERT, 1985/2 (p. 657) dans son article sur Thomas Maguire signale que malgré
des dépenses fiées à la décoration de sa nouvelle église, « Maguire réussit à déclarer chaque
année, de 1806 à 1817, u n excédent dans le trésor de la paroisse. »
30 février 1900, p. 56 (doc. 33) ; &22Æ1, janvier 1910, (doc. 42).
31 Voir : MARTIN, 1977 ; COLLABORATION, 1988, p. 779-781.
32 CHABOT, 1988/1, p. 347-349.
33 Urbain Orfroy (1766-1846) était alors curé de Trois-Rivières. ALLAIRE, 1910, p. 405 ;
DIONNE, 1905, p. 270-272. DIONNE rapporte un passage des Annales des Ursulines de Trois-
Rivières où il est écrit que MM. Orfroy et de Calonne « avaient les yeux fixés sur Rome et la
France. »
3 4 Les autres prêtres français émigrés qui étaient curés n'étaient pas tous en mesure de
faire des acquisitions et certains facteurs peuvent expliquer les raisons pour lesquelles ils ne
furent pas sollicités p a r Louis-Joseph Desjardins. L'église de Saint-Laurent (I.O.), était
ancienne e t son décor avait déjà été remanié à plusieurs reprises. De plus, son curé, Pierre-
Bernard de Bomiol (1741-1818), était âgé.
Amable-Antoine Pichard (1752-1819) était curé de l'église de Berthier-en-Bas dont la
décoration avait été complétée quelques années auparavant et qui comptait un groupe
important de tableaux p ar Dulongpré (1797-1798).
L'église de Gentilly datait de 1784 e t on avait alors acquis quelques tableaux. De plus, le
curé Claude-Gabriel Courtin (v. 1765-1832) avait déjà acheté, en 1803, un tableau
représentant Saint Edouard, patron de la paroisse.
La paroisse de Saint-Michel dYamaska, où Pierre Gibert (1763-1824) était curé, venait
d'entreprendre les démarches nécessaires à la reconstruction de l'église.
Pieire-René Joyer (1787-1849) passe en 1817 de la cure de Saint-André de Kamouraska à
celle de la Pointe-du-Lac. Avec ses compatriotes : Urbain Orfroy de Trois-Rivières, Joyer,
Courtois, Claude-Gabriel Courtin à Gentilly ; François Lejamtel à Bécancour ; Vincent
Foum ier à la Baie-du-Febvre, François Ciquard à Saint-François-du-Lac ; Pierre Gibert à
Saint-Michel de Yamaska ; Raimbault et Leprohon, il formera autour du lac Saint-François, la
« petite France. »
François Gabriel Le Courtois (1763-1828) pour sa part, était curé de La Malbaie.
Candide Le Saulnier (1758-1830)-curé de Notre-Dame de Montréal, avait appuyé Louis-
Joseph Desjardins dans ses efforts pour faire venir les tableaux des États-Unis. Les
Sulpidens disposaient cependant de leur propre réseau d'importations en provenance de
France.
Antoine Villade (1768-1839) était en charge de la paroisse de Sainte-Marie-de-Beauce ;
Deux prêtres étaient chargés de paroisses dans les Maritimes : François Lejamtel (1757-
1835) était curé d'Aiichat et Jean-M andet Sigogne (1760-1844) curé de la Baie Sainte-Marie
(N.-É).
Voir : ALLAIRE, 1910, p. 65, 135, 282, 329-330, 336, 343, 462, 499, 537 ; DIONNE, 1905,
p. 195-197 ; 215-216, 253-255, 258-264 ; 265-267 ; 275-276 ; 287-288, 293-295, 304-306,
336 ; NOPPEN, 1977, p. 288 ; ROYetRUEL, 1982, 221-225 ; DUBOIS, 1935, p. 96-97, 108 ;
35 GALARNEAU, 1985.
36 Dans son texte su r l'abbé Félix Gatien, Claude GALARNEAU, 1988/2 (p. 368-369)
précise : « IL y [Séminaire de Québec] demeura 11 années [1806-1817] durant lesquelles il eut
à exercer les fonctions de professeur de théologie, procureur, directeur du grand et du petit
Séminaire, tout en étan t membre d'office ou désigné du conseil de la communauté. »
37 La m b e r t , 1985/2.
38 g a g n é , 1977.
3 9 S IR O IS , 1 9 0 3 , p . 4 5 .
4 0 D E M E R S , 1 8 9 1 , p . 7 8 -8 1 .
44 C'est le cas, entre autres, à la Baie-du-Febvre où. le curé Foumier a entrepris un peu
plus tôt une campagne de rénovation de l'église. Il en est de même à Saint-Michel de
Bellechasse, où le curé Maguire termine l'embellissement de l'église reconstruite en 1807, suite
à u n incendie. Une campagne de travaux s'achève également à Notre-Dame-des-Vïctoires à ce
moment.
4 ^ B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
43 Je m 'en rem ets à des experts en histoire de la monnaie et de l'évolution des taux de
change pour évaluer les profits et les convertir en chiffres actuels. Le fait que la vente se
produisit plus de 15 ans après l'achat dont, de toute façon on ne connaît pas le montant, rend
l'opération pour le moins complexe. Voir : MCCULLOUGH, 1987.
Les paro isses qui ach etèrent des toiles en 1817 choisirent su rto u t les œ uvres de la
deuxièm e m oitié d u XVIIe siècle e t du XVIIIe siècle français, œ uvres plus
caractéristiq u es des tendances artistiques élaborées p e n d a n t la période politique de
la d om ination française en Amérique. C'est ainsi que les œuvres de C ham pagne,
Lafosse, D ulin, L agrenée tro u v èren t facilem ent p ren eu rs, la p lu p art des invendus
é ta ie n t des ta b le a u x an térieu rs à Vouet et Vignon, ain si que des originaux et des
copies d 'œ u v res italien n es e t flam andes. D 'au tres facteurs peuvent expliquer la
difficulté de la v e n te des pièces im portantes : le u r coût jugé trop élevé ou leur
m au v ais é ta t de conservation. Philippe D esjardins a v a it d'ailleurs signalé que le long
entreposage occasionné p a r sa captivité en Italie a v a it endom magé les ta b le a u x ^ .
L a façon d o n t ils fu re n t tra n sp o rtés aux É tats-U nis, puis am enés a u C anada p e n d an t
l'hiver, pu is d éroulés pour être m ontrés dans la chapelle de lH ôtel-D ieu n'am éliora
certain em en t p a s leu r condition, d'où la cam pagne de restau ratio n que Louis-Joseph
fit e n tre p re n d re. P lu sieu rs fabriques conservent des relevés de dépenses e t des
47 A.N.D.Q., Ms 17, p. 419, Livre de Délibération commencé le 31 aoust 1777 & Finy le 15
Décembre 1825, 13 avril 1817, 24 m ars 1818 (doc. 39) ; Archives de la fabrique de Verchères,
Livre des comptes (1803-1827), p. 24 (doc. 55) ; A.S.Q., Sem. 124, no 257, 27 juin 1821,
facture de Joseph Légaré (doc. 94). Voir : section 2.5.
48 A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 13 novembre 1817
(doc. 49).
48 Le term e « opulent » a certainement ici une signification péjorative, même s'il peut avoir
à l'époque une connotation plus affectueuse, comme par exemple dans Le neveu, de Rameau
(1761) de Denis DIDEROT : « Aussi sont-ils les seuls qui deviennent opulents et qui soient
estimés » (p. 79) ; « Nos opulents dans tous les états [...] » (p. 84) ; « Il revient opulent. » (p.
89) (édition G am ier Flammarion) .
58 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818
(doc. 59).
51 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818
(doc. 59).
52 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 70, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août 1818
(doc. 71).
53 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 67, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 24 juillet 1818
(doc. 69).
54 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 69, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 29 juillet 1818,
(doc. 70).
55 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818
(doc. 59) ; fol. 73, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 5 novembre 1818, (doc. 74).
56 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818
(doc. 59). Des académies et des musées privés sont ouverts aux États-Unis dès la fin du
XVIIIe siècle. L'artiste français P. E. du Simitière annonce à Philadelphie, l'ouverture d'un
American Muséum en 1784 (KELBY, 1922 (1970), p. 17-18) e t Charles Willson Peale inaugure
le sien, dans la même ville en 1792. Ces musées comprenaient non seulement des spécimens
de sciences naturelles, mais également des œuvres d'art, voir : MILLER, 1988. Leur existence
était connue au Canada et inspirèrent les premiers musées de Montréal et de Québec (c.o. de
Hervé Gagnon e t de Jean Trudel). Les visiteurs canadiens de passage s'y arrêtaient
(LARTIGUE, 1930, p. 234-242). Les regroupements d'artistes connus sous le nom d'académies
ouvrent au même moment dans les principales villes : New York, Philadelphie, Boston
(HARRIS, 1966 (1970), p. 90 et s.) et les visites fréquentes d’artistes américains à Montréal et
à Québec les firent certainement connaître ici.
E n 1832, Louis-Joseph Desjardins reprendra l'idée d'un envoi de tableaux aux États-Unis :
« Dans la situation délicate où je [me] trouve à la gêne, Il m 'est venu en pensée d'envoyer un
Rouleau. de quelq3 Tableaux originaux de prix, à N. York ou à Boston, pour essayer d'en tirer
quelque bon produit, au Musée. >►A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. II, 91, lettre de L.J.D. à Mère Saint
Henry, 9 août 1832 (doc. 143).
57 Archives de la paroisse de Saint-Henri, Lévis, Registre de la paroisse, année 1819 (doc.
79).
Louis-Joseph Desjardins lui offre un tableau représentant Saint Jérôme (cat. 165).
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818 (doc.
59). L'obituaire de l'abbé Jérôme Demers signalera le rôle qu'il a joué dans le développement
de l'architecture, la peinture et la sculpture au Bas-Canada. Le Journal de Québec, 19 mai
1853, p. 2 et 31 mai 1853, p. 2.
59 fi s'agit d'un Enfant Jésus attribué à Charles Le Brun (cat. 133). B.S.S.P., carton
Desjardins, fol. 62, lettre de L.J.D. àP.J.L.D., Québec, 1er juin 1818 (doc. 65).
L'œuvre ou les œuvres ne sont pas identifiées dans la lettre qui fait mention de dons à
Mgr Plessis destinés à l'église de Saint-Roch. B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 73, lettre de
L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 5 novembre 1818 (doc. 74).
51 IL s'agirait d'une Incrédulité de saint Thomas, attribuée à Stella (cat. 50) et d'un pendant
non identifié. B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 63, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er juin
1818 (doc. 65), et fol. 67, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 24 juillet 1818 (doc. 69).
Élisabeth Foucart-Walter signale dans son « Inventaire des tableaux concédés aux églises
des États-Unis », (ROSENBERG, POPE-HENNESSY, 1982, p. 380-382) que Louis XVm fit
parvenir en Louisiane, dès 1818, à l'instigation du nouvel évêque sulpicien du lieu, Mgr Louis-
Guillaume Du Bourg, six tableaux tirés à même les réserves des collections royales (Louvre).
Deux ans plus tard, une demande dans le même sens arrivait à Paris par l’intermédiaire du
baron Jean-Guillaume Hyde de Neuville, Ministre plénipotentiaire auprès des États-Unis de
1816 à 1821 et du Sulpicien André Maréchal, archevêque de Baltimore, dans le but d'aider
cette fois, les églises de Washington et de Baltimore. Quatre tableaux furent alors envoyés.
L'un des tableaux que l'on fit parvenir à Baltimore est une oeuvre de Paulin Guérin (1783-
1855) Le Christ sur les genoux de la Vierge, entouré de quelques apôtres et de saintes femmes
(1819). C'est Guérin qui peindra le portrait dePhilippe-Jean-LouisDesjardins (cat. 204) et
c'est auprès de lui qu'Antoine e t Ignace Plamondon étudieront de 1827 à 1830. Les abbés
Desjardins sont donc associés indirectement à ces activités politico-religieuses développées
sous la Restauration et qui perpétuent en quelque sorte l'esprit gallican.
L'église de Bardstown recevra en don d'Italie, en 1827, cinq tableaux (Saint Joseph's Proto-
Cathedral, 1976, p. 7). Cette importation italienne peut s'expliquer devant le fait que les deux
tableaux promis p ar l'abbé Desjardins n'arrivèrent pas à destination.
52 L'abbé Desjardins avait toujours encouragé ses successeurs dans ces missions et en
1808 et 1809 il avait fourni son aide à l'abbé Charles-François Painchaud, alors missionnaire
à Carleton. CHOUINARD, 1906.
53 pendant ces deux années, Louis-Joseph Deqardins s'était préoccupé de la décoration
des églises de Rivière-à-l'AnguilLe, de Restigouche, de Carleton, de Cascapédia, de Paspébiac
et de Bonaventure. GAUTHIER, 1986, p. 13-23.
À p a r tir de 1819, e t ju sq u 'en 1822, cette fois-ci avec l'abbé Thom as Cooke
comme m issionnaire correspondant, l'abbé D esjardins proposa à nouveau de faire
p arv en ir des tab leau x a u x missions indigènes d'Acadie. C araquet, B um t-C hurch,
Tracadie, Petit-R ocher, Pockmouche, Nipisiquit, Nigaweck, Miramichi,
M em ram kooke et S h ip ag an fu ren t gratifiés de ses a tte n tio n s ^ . C ette aide, qui allait
m êm e se poursuivre encore plusieurs années, au-delà d u m a n d a t de l'abbé Cooke,
consistait su rto u t en des envois de tab leau x religieux e t des objets liturgiques. Louis-
Jo sep h D esjardins fa it preuve de désintéressem ent pour venir en aide à ses
successeurs q u i vivent éloignés des centres urbains. L'abbé D esjardins ne propose
que très ra re m e n t au x m issions acadiennes des œuvres venues d’Europe, préféran t
des tab leau x m oins chers, telles des copies produites p a r des a rtiste s actifs à Québec
e t principalem ent recru tés chez les religieuses U rsulines.
64 Les UrsulinesdesTrois-Rivrières, tome III, 1898, p. 51, 61, 64, 74, 85, 87, 90. 91, 95, 96-
97, 107-108 (doc. 75, 80, 83, 87, 92, 93, 95-97, 100, 102, 104).
65 Leg articles de MAGNAIT (1909/1 et 2) intitulés « Les abbés Desjardins bienfaiteurs des
arts au Canada » et « Nos trésors artistiques » contribuèrent sans doute à la constitution de
ce mythe.
A.A.Q., V.G. VI -164, lettre de Jacques Desjardins e t P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 13
m ai 1820 (doc. 82).
67 TETU, 1903, p.
B.S.S.P., carton Desjardins, fol 79, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août 1820
(doc. 85).
A.N.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 25 septembre 1820
(doc. 89).
7 9 II existe cependant certaines exceptions dont, par exemple, la description de la chapelle
du Séminaire fournie p ar HA.WKINS, 1834 (p. 216-217) permet de se rendre compte. Après
avoir écrit que la chapelle « contains the best collection of paintings to be seen in the country,
of the French school by eminent masters » il dresse la liste des œuvres dont les trois
suivantes ne figuraient pas dans l'achat de mars 1817 : « TheSaviour'ssepulckreand
interment, by H utin [...], The EgyptianHermits in the solitude ofThebais, and another of the
sarne subject, by Guillot [...] » . Elles furent donc acquises après cette date.
7 -*- Les prêtres français ne semblent pas avoir été particulièrement sollicités. L'abbé
Raimbault continue d'avoir une correspondance suivie avec l'abbé Desjardins avec lequel il
fera des échanges. Voir : A.S.N., lettre de Raimbault à Mgr Plessis, 11 mai 1817.
O n p e u t se dem ander pourquoi ces nouveaux tab leau x n 'in téressèren t p as les
fabriques d u B as-C anada. N 'y eut-il pas assez de publicité autour de ce deuxièm e
arrivage? L a ré p u ta tio n de L ouis-Joseph D esjardins comme d istrib u teu r de tab leau x
é ta it solidem ent établie e t les m issions continuaient à recourir à ses services. P a r
ailleurs, Louis-Joseph, a u cou ran t des ru m eu rs qui circulaient sur ses activités
m arch an d es ne v o ulait p eu t-être p as trop éb ru ite r l'arrivée de sa nouvelle
m a r c h a n d is e ^ . L es tableaux étaient-ils en trop m auvais é ta t pour être m is tels
quels s u r le m arché? Aucun indice n e porte à croire qu'ils étaient p lu s endom m agés
que ceux de l'envoi de 1817. O n p e u t pen ser a u contraire que Philippe D esjardins,
tir a n t profit de s a prem ière expérience, a v ait apporté le plus grand soin à la
p rép a ra tio n des caisses. De plus, le tra n sp o rt s'é ta it fait plus rapidem ent, p en d an t
une saison plus clém ente. S 'était-il opéré une m u tatio n dans le goût d u clergé,
a m a te u r de p ein tu re , qui lu i fa isa it p référer u n a u tre type de décoration pour ses
églises, ou s'ag issait-il plu tôt d u coût des œ uvres? Les paroisses co n tin u en t p o u rta n t
à ach eter des tab leau x et à p a sse r des com m andes à des artistes q u i s'in sp iraien t
souvent des ta b le a u x D esjardins. L es paroisses préféraient-elles a c h e te r des copies
qu'elles p ay a ie n t m oins cher e t qui p e rm e tta ie n t d'encourager les a rtis te s locaux?
T a b le a u IV - D istrib u tio n des tab leau x du fonds D esjardins après 1820 , selon
l'ordre d'im portance num érique : 1) paroisses, 2) com m unautés,
3) collectionneurs.
1) p a r o is s e s
a r r i v é e c a t. titre lo c a lis a tio n
1817 D5 M ater Dolorosa St-H enri
1817 D7 A doration des m ages St-H enri
1817 D24 Allégorie chrétienne [Charité] B aie-du-Febvre
1820 S. François de P aule St-H enri
1820 B aptêm e de l'eunuque St-H enri
1820 R ésurrection St-H enri
1820 A pparition de la Vierge St-H enri
1817 D50 M ort de s. François C h âteau R icher
1817 D66 A nnonciation C hâteau-R icher
1817 D70 A doration des m ages C hâteau-R icher
1817 D75 Repas à E m m aüs C hâteau-R icher
1817 D79 Stigm ates s. François C hâteau-R icher
1817 D6 C hrist a u ja rd in des oliviers B aie-du-Febvre
1817 D12 Œ uvres de charité B aie-du-Febvre
1817 D47 Vierge e t s. J e a n B aie-du-Febvre
1817 D55 Ecce Homo B aie-du-Febvre
1817 D99 Jé su s a u sein de son père Nicolet
1817 c. S. Vincent de P au l Nicolet
1820 C hrist en croix avec Vierge ... Nicolet
1820 S. Fam ille de F rs 1er Nicolet
1817 D13 S. Louis Cap St-Ignace
1817 D44 A doration des bergers Cap St-Ignace
1820 S. J e a n B aptiste Cap St-Ignace
1820 D25 S. Jean , évang. S t-Pierre de M ont.
1820 D30 Ange gardien St-Pierre de M ont.
1817 D86 S. Ambroise St-A m broise
1817 D59 Vision de s. Antoine St-Roch
2) c o m m u n a u té s
a r r i v é e c a t. titre lo c a lis a tio n
1820 C hrist ap p a ra issa n t aux rel. U rsulines de Qc
corr. 1821 M artyre s. U rsule U rsulines de Qc
1820 Parabole des vierges U rsulines de Qc
1820 R achat des captifs U rsulines de Qc
1820 D escente de croix U rsulines de Qc
1820 Pélagie U rsulines de Qc
1820 U ne pécheresse U rsulines de Qc
1820 Thais U rsulines de Qc
1820? D30? Ange U rsulines de Qc
S. Joseph U rsulines de Qc
1817 Pêche m iraculeuse U rsulines de Qc
Les U rsulines de Q uébec fu re n t une des com m unautés qui acquirent le plus
de ta b le a u x de Louis-Joseph D esjardins, a u dem eu ran t le u r su p érieu r de 1825 à
1833. L a supérieure de la congrégation, soeur S a in t H enry, e n tre te n a it une
co n stan te relatio n épistolaire avec lui, alors que des a tta q u e s de g o u tte le reten aien t
à l'H ôtel-D ieu. De plus, elle en co u rag eait le développem ent des a r ts plastiques dans
son m o n a s tè r e ^ . Elle fit d o n n er des cours de p ein tu re à certaines novices et elle
s'occupa de m êm e d'em bellir le san ctu aire e t la chapelle ex térieu re du m onastère.
De 1821 à 1833, elle fu t associée à u n e série d'acquisitions qui com plétèrent la
décoration de l'institution7^. Ces gran d s tab leau x o rn en t toujours la chapelle
ex térieu re où ils fu ren t dès lors placés. Les prem ières acquisitions faites p a r soeur
76 Le Repas chez Simon (cat. 40) et Le Christ apparaissant à des religieuses (cat. 97) furent
acquis en 1821.
77 Parm i ces œuvres on remarque celles acquises en 1827 et 1828 : La Parabole des vierges
sages et des vierges folles (cat. 55), Le Rachat des captifs d'Alger (cat. 109), la Pietà (cat. 93), Un
anachorète implorantpour une pénitente l'admission dans un monastère (cat. 38), L'Evêque
Nonnus recevant la pénitente Pélagie (cat. 39) et Paphnuce délivrant la pénitente Thaïs (cat. 56).
76 Les tableaux La Visitation (cat. 77) et La Pêche miraculeuse (cat. 27) acquis en 1838,
qui provenaient eux-mêmes de l'église de Nicolet, furent échangés pour une Pietà (cat. 89) et
Le Christ prêchant (cat. 86).
7Q
13 Un. Ange (cat. 169) attribué à l'école du Guide et un Saint Joseph (cat. 303) renommé de
Poussin firent ainsi leur entrée chez les Ursulines en 1832.
66 Ces dons sont beaucoup moins importants par le nombre et la qualité. À l'Hôtel-Dieu,
ils se firent assez tardivement. L'Adoration des bergers (cat. 176) donnée en 1841 et Saint
Charles Borromée (cat. 187), à une date indéterminée. Les œuvres provenant de Louis-Joseph
Desjardins furent, en majorité, achetées de la succession de l'abbé : Ange Gabriel (cat. 168),
Saint Paul (cat. 197), Saint Pierre (cat. 199), Saint Louis de Toulouse (cat. 194), Philippe
Desjardins (cat. 204), Saint François de Paule (cat. 189), Mater Dolorosa (cat. 174).
BOIS CLAIR, 1977, cat. nos 103, 33, 43, 90, 91, 95, 108, 126, 127, repr.
Quelques tableaux sont des œuvres canadiennes commandées par Louis-Joseph
Desjardins e t ne sont pas considérés à cette étape-ci de l'étude : Père Casot (cat. 202), Mgr
Hubert (cat. 206), Mgr Plessis (cat. 208), Louis-Joseph Desjardins (cat. 203). La Madeleine
repentante (cat. 195), due à u n artiste canadien fut donnée en 1833. BOISCLAIR, 1977, cat.
nos 40, 53, 69, 54, 56, 44, repr.
81 Archives de l'Hôpital-Général, Annales des religieuses hospitalières, tome Ht, p. 211 et
s. (doc. 250).
83 Voir : chap. HT, note 64. Des envois à l'abbé Charles-François Painchaud avaient
débuté dès le retour de Louis-Joseph Desjardins à Québec en 1801.
66 A.U.Q., 1/B7,5,1, Desj. H, 58, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, 23 mai 1834 (doc.
157 a) ; Desj, I, 72, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, 7 octobre 1834 (doc. 157 b).
84 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 67, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., 24 juillet 1818 (doc. 69)
; AN.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, 20 juin 1825 (doc. 116) ; AU.Q.,
1/B7,5,1, Desj. I, 45, lettre de L.J.D. à Mère Sain t Henry, s.d. [février 1834] (doc. 156 b).
Les œ uvres de l'envoi de 1820, de même que celles qui re sta ie n t de l'envoi
précédent d e m e u rè ren t en m ajorité dans la région de Québec. S u r u n to tal de 112
AN.Q.M., M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, 19 août 1824 (doc. 114) ;
lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, 20 juin 1825 (doc. 116) ; ATJ.Q., 1/B7,5,1, Desj. I, 45,
lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, s.d. [février 1834] (doc. 156 b).
° ° Le monastère dispersé fut remis sur pied en 1822 avec la collaboration des Ursulines de
Québec qui envoya 3 religieuses.
8^ En ju in 1820, l'abbé Desjardins et l'abbé de Calonne, aumônier des Ursulines de Trois-
Rivières, avaient accompagné jusqu'à Montréal les 4 religieuses Ursulines qui devaient fonder
le monastère de Boston. Mgr de Cheverus, évêque de Boston était venu à leur rencontre. Les
Ursulines de Québec depuis leur établissementjusqu'à nosjours, tome 4, 1866, p. 505.
A.U.Q., 1/B7,5,1, Lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, 30 juillet 1824 (doc. 112) ; 15
juillet 1833 (doc. 148) ; 11 décembre 1840 (doc. 212). Ces envois sont très réguliers comme en
témoigne la correspondance conservée aux AU.Q. (série 1/C4,7,1) Lettre de Mère Marie-Benoit,
Ursulines de Boston à Mère Saint-Joseph Berthelot, supérieure des Ursulines de Québec, 17
septembre 1827, qui sollicite u n ostensoir et quatre chandeliers, p. 4 : « Nous sommes bien
reconnaissantes à la très chère mère des Anges pour le crucifix qu'elle nous a envoyé. Aussi, à
M. Des Jardins pour les canons et à toutes nos très chères mères de Québec. » De la même à
Mère Saint-Gabriel Plante, 15 février 1839 : « Votre lettre du 31 Décembre, et le paquet du
commencement de Janvier, sont arrivés sans accident. Nous avons reçu aussi la boite que vous
nous envoyâtes au mois d'Octobre par M. Haie, et nous vous en sommes très reconnaissantes,
surtout pour la pièce d'or. »
88 AU.Q., 1/B7,5,1, Desj. IV, 4, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, hiver 1841-42 (doc.
252).
89 Sur le sujet des rapports de l'abbé Desjardins avec les artistes de Québec, voir :
sections 6.3 et 6.4.
90 Voir : section 5.3.5 où cette question est traitée plus longuement.
3.3 Réception des tableaux du fonds Desjardins par le clergé et les paroisses.
9 5 G A L A R N E A U , 1 9 8 8 /2 , p . 3 6 9 .
9 6 L A M B E R T , 1 9 8 5 /1 , p . 5 0 9 .
Philippe D esjardins laisse en trev o ir que les tab leau x qu'il envoie pourront
serv ir de m odèles e t qu'ils sero n t une occasion de form er l'esp rit critique d u clergé et
des paroissiens, p a r rap p o rt a u x œ uvres q u i o rn en t le u r église. D ans u n passage, où
il se m ontre p o u rta n t sensible aux conditions particulières de production a u Québec,
l'abbé D esjardins déclare : « J e suis p o u rta n t fâché pour B aillargé, cette im portation
lu i sera bien préjudiciable : car on v erra ce que c'est que p ein tu re ^-Q^. » D ans
dernière p a rtie de la p h rase, il indique q u e l'on p o u rra induire les élém ents e t les
elle [l'image] est en même temps dépouillée de sa force propre en tan t qu'image. Tout usage
cultuel de la figuration iconographique, en privilégiant son pouvoir médiateur, dirige le regard
sur l'objet de la représentation plutôt que sur la représentation elle-même, faisant obstacle à
l'émergence d'une perception proprement esthétique, qui valoriserait 1' "opacité” de l'image
pour elle-même plutôt que sa "transparence" à l’égard de l'objet représenté. »
Cette perception première du sujet du tableau, cette prédilection pour l'œuvre comme
support cultuel, peut expliquer en partie les raisons pour lesquelles l'abbé Louis-Joseph.
Desjardins a exigé des transformations de toutes sortes afin de ram ener les oeuvres à leur
fonction initiale (voir : section 2.5). Mgr Plessis semble chercher un certain équilibre entre les
qualités plastiques et la représentation du sujet.
Après 1830, les Guides de Québec feront appel aux touristes et aux amateurs pour
confirmer la valeur esthétique des tableaux du fonds Degardins. Ce regard extérieur porté par
des gens qui ne professent pas nécessairement la religion catholique, permettra de
réintroduire la valeur artistique des œuvres et ainsi de témoigner de l'intérêt esthétique de ces
tableaux.
102 François-Ignace Ranvoyzé (1772-1843) allait devenir, en 1801, curé de la Jeune-
Lorette. Il chargea Philippe Desjardins, à son départ, de lui procurer en France un tableau
pour son église (cat. 125).
^03 LACELLE, 1983. Le curé de Boucherville devint vicaire général de Mgr Plessis en
1808.
104 A.S.Q., Polygraphie 18 no 35, lettre de P.J.L.D. à l'abbé Antoine-Bemardin Robert,
Paris, 8 mai 1803 (doc. 3). C'est moi qui souligne.
S'il existe des c a ra ctéristiq u es commîmes chez les prêtres q u i succom bèrent
au x pressions de M gr P lessis ou des abbés Louis-Joseph D esjardins e t Jérô m e
D em ers p our se pro cu rer des tab leau x , il fa u t aussi considérer u n a u tre groupe de
p rê tre s qui, d ans u n p rem ier tem p s d u moins, résista, face à ces appels pressants.
Les com m andes de copies de ta b le a u x du fonds D esjardins constitueront une forme
de cap itu latio n d ev a n t les sollicitations répétées de le u r supérieur, m ais ces
ecclésiastiques ne sem b len t p a s p a rta g e r le m êm e em pressem ent à ach eter de ces
toiles. L ouis-Joseph D esjardins e st éloquent a u su jet de ces prêtres rebelles qui
se ra ie n t des can d id ats susceptibles d'acheter des œ uvres m ais qui font la sourde
oreille, p ré te x ta n t des raiso ns économ iques ou esthético-pratiques. Le curé de
HO « Les académies de ces grdes villes [États-Unis] acquéreroient peut être elles même
des origmx on m 'a voulu achetter p r N york la Magdeleine de Carl-venloo. mais ce seroit une
honte p r le Canada, de la perdre! » B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 57, lettré de L. J.D. à
P.J.L.D., Québec, 25 janvier 1818 (doc. 59).
Plus tard, les difficultés à écouler sa marchandise lui feront considérer de nouveau cette
solution, sans toutefois qu'il ne la mette à exécution. « Dans la situation délicate où je [me]
trouve à la gêne, Il m'est venu en pensée d'envoyer un Rouleau, de quelq3 Tableaux originaux
de prix, à N. York ou à Boston, pour essayer d'en tirer quelque bon produit, au Musée. »
A.U.Q., 1B7,C5,1, Desj. II, 91, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 9 août 1832 (doc.
143).
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59) ; fol. 60, lettre de l'abbé Maguire à L.J.D., Montréal, 9 février 1818 (doc. 62).
A fin de m ieu x com prendre la dynam ique dans laquelle s ’inscrit l'activité de
L ouis-Joseph D esjardins, j 'a i procédé, à p a rtir d u Répertoire général d u clergé
canadien p ré p a ré p a r C y prien T anguay (1893), a u recensem ent des p rêtres
originaires d u B as-C anada, formés dans le diocèse de Québec, ordonnés e n tre 1776
et 1820 e t encore actifs à cette d a te ^ O Le calcul nous donne u n nom bre s'élev an t à
Le calcul prend comme limite les dates de 1776, année d'ordination de Pierre Conefroy
et Charles-Joseph Brassard Descheneaux - commanditaires d'œuvres européennes auprès de
l’abbé Desjardins lors de son départ en Europe - et 1820, date d'arrivée du second envoi des
tableaux. IL m 'est apparu qu'après 1820, il ne fallait tenir compte que des cas d'exception,
comme Etienne Chartier ordonné le 28 décembre 1828. Les corrélations sont difficiles à
proposer, les décennies 1790, 1800 et 1810 fournirent chacune 8 prêtres dont on est assuré
qu'ils furent reliés à l'acquisition de tableaux du fonds Desjardins ou de copies qui s'en
inspiraient.
La liste suivante donne le nom de ces prêtres, dans l'ordre de leur ordination, et le premier
lien qui les rattachent au fonds Desjardins, soit par des acquisitions ou par la commande de
copies dans les années qui ont suivi la diffiision du fonds. IL ne m'a pas été possible d'étendre
l'enquête afin de déterminer si, le cas échéant, ces prêtres firent d'autres acquisitions de
tableaux lors de leur passage à une autre cure.
Pierre Conefroy (Québec, 1752-Boucherville, 1816), ordonné le 21 décembre 1776 ;
commande tableaux pour Boucherville au départ de P.J.L.D.
Charles-Joseph Brassard-Descheneaux (Québec, 1752-Lorette, 1832), ordonné le 21
décembre 1776 ; achat de copies pour l'Andenne-Lorette.
Thomas Kimber (Québec, 1758-Verchères, 1832), ordonné le 22 septembre 1781 ;
achète tableaux Desjardins pour Verchères.
Antoine-B. Robert (Laprairie, 1757-Québec, 1826), ordonné le 20 octobre 1782 ;
achète tableaux Desjardins, prêtre au Séminaire de Québec.
François-J. Déguisé (Québec, 1759-Varennes, 1835), ordonné le 18 décembre 1784 ;
achat de copies pour Varennes.
Joseph-Octave Plessis (Montréal, 1763-Québec, 1825), ordonné le 11 mars 1786 ;
achète tableaux Desjardins pour Saint-Roch.
Pierre Robitaille (Lorette, 1758-Sainte-Marie-de-Monnoir, 1834), ordonné 12 octobre 1788 ;
achat de copies pour Saint-Marc-sur-Richelieu.
Charles Berthelot (Québec, 1770-Montréal, 1830), ordonné le 25 mai 1793 ;
achat d'un tableaux Desjardins pour Saint-Herre (île d'Orléans)
Michel-H. Vallée (Montréal, 1770-St-Thomas, 1823), ordonné le 17 août 1794 ;
achète tableaux Desjardins pour Saint-Pierre-de-Montm agny.
Alexis Lefrançois (Québec, 1767-Québec, 1856), ordonné le 28 octobre 1795 ;
achat de copies pour Saint-Augustin-de-Desmaures.
J.-B. Janvier Lederc (Montréal, 1773-Montréal, 1846), ordonné le 14 août 1796 ;
achète u n tableau Desjardins pour Cap-Santé.
François-Ignace Ranvoyzé (Québec, 1772-Ste-Anne-de-Beaupré, 1843), ordonné le 13 août
1797 ; commande u n tableau pour St-Ambroise-de-Lorette au départ de P.J.L.D.
Jérôme Demers (St-Nicolas, 1774-Québec, 1853), ordonné le 24 août 1798 ;
achète des tableaux Desjardins pour le Séminaire de Québec.
P.-O. Germain-Langlois (Québec, 1771-Château-Richer, 1827), ordonné le 24 août 1798 ;
achète des tableaux Desjardins pour Château-Richer.
Thomas Maguire (Philadelphie, 1776-Québec, 1854), ordonné le 11 août 1799 ;
achète des tableaux Desjardins pour Saint-Michel-de-BeHechasse.
Félix G atien (Québec, 1776-Cap-Santé, 1844), ordonné le 16 février 1800 ;
achat de copies pour Cap-Santé.
L’im p o rtatio n rég u lière d'im ages, le soin que p ren n en t les p rê tre s d u
S ém inaire des M issions é tran g ères à orner leu r chapelle lors de l'arriv ée d u fonds
D esjardins, le ray o n n e m e n t que connurent, p a r la copie, certains ta b le a u x de la
c h a p e lle lS l et l'in stitu tio n d 'u n cours de dessin à p a rtir de 1833^ 2 sont a u ta n t
d'indices de l'in té rê t e t de la place que consacrent au x beaux-arts les p rêtres dans
le u r vie religieuse e t le u r enseignem ent. L 'atten tio n qu'ils sem blent p o rte r à la
pein tu re, s u r le p la n personnel, est l i m i t é e - ^ - 3 3 , m a j s j e u r in té rê t se concentre su r le
130 « D urant son supériorat, Robert s'appliqua, avec l'aide de ses confrères Jérôme Demers
et Antoine P arant à combler les lacunes du cours de 1790 en introduisant de nouvelles
matières telles que la grammaire française, l'anglais, l'histoire et la géographie. [...] Robert
était surtout u n scientifique. » BAILLARGEON, 1987, p. 718-719. Voir aussi : GALARNEAU,
1988/3.
131 La Sainte Famille en Égypte de Jean Restout fut fort populaire. IL combinait la
représentation du thème de la sainte Famille en association avec la Trinité.
132 Antoine Plamondon fut le premier titulaire de ce cours. LABELLE, 1988, p. 29-32.
133 Leg abbés Parant, Demers, Robert et Turgeon achetèrent personnellement une ou
deux œuvres du fonds Desjardins. Ces acquisitions se firent dans la foulée du premier envoi,
dès 1817. Tout en tém oignant de leur rang et de leur goût, ces achats jouèrent sans doute le
rôle d'une marque souvenir envers leur ancien confrère. L'état des recherches actuelles semble
indiquer qu'aucun d'entre eux ne fit collection d'œuvres d'art.
Hormis leur portrait et quelques tableaux et gravures de dévotion, la très grande majorité
des prêtres, à cette époque, ne semblait pas collectionner activement au plan personnel. L'une
des rares exceptions de l'époque est, avec l'abbé de Calonne, le grand vicaire Charles-Joseph
Brassard Descheneaux (Québec, 1752-L'Andenne-Lorette, 1832), curé de Notre-Dame-de-
l'Annondation à L'Andenne-Lorette, de 1786 à sa mort. Suite au décès de son père survenu en
1793, il hérita de seigneuries qu'il administra avec profit. Il investit prindpalement son argent
dans les livres et sa bibliothèque est évaluée à plus de 800 titres pour un total de 2,200
volumes. Voir : GALARNEAU, 1987/2.
IL accumule des tableaux qui sont identifiés sommairement dans l'inventaire après décès
de ses biens (A.N.Q.Q., greffe François Laroche, 16-18 juillet 1832). Tout en refusant de
s'approvisionner auprès de l'abbé Desjardins, (« Le Seignr Descheneaux attend la quittance
De la Dame Borel pour se désaisir entre mes mains. Il ne mord point aux Tablx il est
155
V erch èresl3 6 j Louis B rodeur, curé de S aint-R och-des-A ulnaiesl37 profitèrent de
ren se ig n em e n t d u S ém inaire de Québec, de l'encouragem ent de M gr Plessis e t de
circonstances économ iques favorables dans leu rs paroisses pour ach e te r quelques
ta b le a u x européens. Les p rê tre s q ui com m and è re n t ou a c h etèren t des copies
canadiennes des tab le au x d u fonds D esjardins dirigeaient des paroisses qui étaien t
p eu t-être m oins b ie n n a n tie s économ iquem ent, ou encore n 'é ta ie n t to u t sim plem ent
p as en poste a u m om ent des ventes qui ont suivi l’arrivée des deux lots . L 'abbé
Félix G atien, curé de C ap-Santé, à son d ép art d u S ém inaire de Québec^38j François-
Jo sep h D éguisé, grand-vicaire e t curé de V arennes, P ierre-A ntoine T abeau, curé de
S ain te-F am ille de B oucherville^3^ ou encore le curé É tienne C h a rtie r de
C hâteaugayl^O fu re n t influencés p a r les les ta b le a u x D esjardins e t voulurent en
o rn er leu rs églises. Comme on le v e rra quelques modèles e u re n t préséance, entre
1820 e t 1825, d an s le choix des sujets à copier (section 5.1).
Kelly fut-il encouragé par la veuve du notaire François-Pierre Cherder (1717-1793), Marie
Dubuc? Cherrier e t sa famille ont vécu en 1770 au presbytère de Saint-Denis-sur-Richelieu où
le fils aîné, François, était curé. Deux de ses filles, Périne-Charles et Rosalie, épouseront
Denis Vïger, le père de Denis-Benjamin Viger, et l'autre Joseph Papineau. Ces derniers
achèteront des tableaux à l'abbé Desjardins. TREMBLAY, 1980, p. 160-161.
136 VERCHÈRES, 1960, n.p.
1 3 7 TÊTU, 1898, p. 28-29 ; 73-74.
138 „ Suivant les habitudes de son aima mater, le curé Gatien sortait et recevait peu.
Homme d'étude, il employait les loisirs que les longs hivers lui permettaient à lire et à
s'instruire. [...] Doué d'un jugem ent ferme et droit, plein d'expérience des hommes et des
événements, bon administrateur, le curé Félix Gatien savait encore plaire par le charme et la
finesse de sa conversation, émaillée d'un peu d'esprit gaulois, [...] Amateur de peinture éclairé,
il a encore été l'un de ceux qui ont eu foi dans le talent du jeune peintre Antoine Plamondon, à
qui il avait commandé un grand tableau pour son église dès 1825. » GALARNEAU, 1988/2.
Charles H arper (Ste-Foye, 1800-Nicolet, 1855 ; ordonné le 7 septembre 1828) fut d'abord
enseignant à Cap-Santé de 1818 à 1822, avant d'étudier à Nicolet et d'assister l'abbé
Raimbault. BERGERON, 1985. H arper entretiendra, à p artir de 1840, une correspondance
avec l'abbé Louis-Joseph Desjardins (voir : doc. 204 e t s.).
139 CHAUSSÉ, 1987.
Voir : note 121.
« [-..] dès l'arrivée de la collection Desjardins au Canada, au début du XIXe siècle, on
s'est empressé de détruire ou d'enfouir ces oeuvres [ex-voto] dans les ravalements des
sacristies. On les remplacera par des tableaux de maîtres ou par des copies. » GOSSELIN,
1911, p. 364.
pourtant que leurs Tableaux d'Europe ne soient pas plus décents, & intelligibles ... » A.S.N.,
F085/C24,3, extrait d'une lettre de L.J.D. à l'abbé Charles Harper, 1er mars 1847 (doc. 292).
153 L'abbé Félix Gatien (1776-1844) étudia avec deux prêtres émigrés, les abbé Castanet
e t Raimbault. Il enseigna au P etit Séminaire de 1806 à 1817 et fut également procureur et
directeur du petit et du Grand Séminaire avant de démissionner dans des circonstances
inexpliquées et d'obtenir la cure de Cap-Santé. GALARNEAU, 1988. •
Gatien est l'auteur des Mémoires historiques sur la Paroisse et Fabrique de Cap-Santé depuis
son établissementjusqu'en 1831, conservés aux Archives de la fabrique de Cap-Santé (doc.
117). MORISSET, 1944 (1981), LACROIX, dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, p. 65.
154 H s'agit d'un tableau que Philippe Desjardins considérait comme ruiné ainsi qu'il l'écrit
en juin 1815. « Celui du M aitre autel, surtout, représentant la Ste famille, a été massacré pendfc
mon exil, à mon retour j'a i fait travailler u n peintre qu'on me disait homme de talent. Il m’a fait
u n monstre de tableau qui fait horreur. Cepend* tout hideux qu'il est, je l'envoye, & le prête à
MF Conefroi, pour rem plir la place en attendant, & je lui promets pour l'an prochain, sans faute,
un tableau digne de son autel, de son Eglise, du zèle qu’il y met [...]. * AN.Q.M., M72-84,
Lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Paris, 19 juin 1815 (doc. 14).
155 A T I E N 1831, p . 144.
g j
L a d o cu m en tatio n très incom plète relativ e a u nom bre exact d'œ uvres
im portées e t à le u r id en tité explique les principales lacunes du tra v a il d'analyse d u
contenu e t de la diffusion du fonds D esjardins. U n problème, d'un to u t a u tre ordre,
su rg it lo rsq u 'il s 'a g it de m ieux com prendre la n a tu re de ce contenu, com m ent
proposer u n e s tru c tu re e t u n classem ent à cet ensem ble de tab leau x qui p araît, à
prim e abord, com m e hétérogène, voire d isp arate. E n effet, la constitution du fonds
D esjardins se cara cté rise a v a n t to u t p a r une absence de program m e. L'intention de
Philippe D esjard in s d'envoyer des tab leau x à su jets religieux a u C anada est u n
élém en t s tr u c tu r a n t d u projet, qui ne d éterm ine toutefois pas la n a tu re de ses choix.
C ette actio n s tim u la n te ne sem ble avoir été accom pagnée p a r une sélection
rig o u reu se lors de ses achats. C 'est donc avec prudence qu'il fau d ra évaluer les
ré s u lta ts de l'a n a ly s e iconographique e t sty listiq u e proposée. E n effet, c'est le rôle de
l'h isto rien d 'o rg an ise r e n séries significatives ce q u i se présente dans le discontinu e t
l'accident, de c o n stitu e r des ensem bles d'où, p eu v en t su rg ir des im ités qui auront u n
L 'h isto riq u e qu'il m 'a été possible de dresser à p a r tir des sources
do cu m en taires disponibles a perm is de réaliser l'am p leu r des lacunes dans les
sources re la tiv e s a u fonds D esjardins. L'absence de sources im portantes su r les
m odes d’ap p ro v isio n n em en t de Philippe Desjardins e t les m om ents exacts de ses
ach ats em p êch en t de co n stitu er d'une façon satisfaisan te la liste des acquisitions de
ta b lea u x . D es lacu n es encore plus sérieuses sont telles qu’il est impossible d'établir
le contenu ex act d u fonds D esjardins. L'inventaire D esjardins (doc. 1), conservé chez
les U rsu lin e s de Québec, m êm e s'il porte comme in titu lé « Envois de Tab[l]eaux, de
P aris, e n 1817 & 1820 p a r m es frères & Placés p a r m oi en C anada » ne fournit que la
liste des 120 ta b le a u x reçus à Québec en 1817 avec, en annexe, deux bstes de
ta b le a u x se tro u v a n t chez les U rsulines et à lH ôtel-D ieu de Québec. Ces bstes
su p p lém e n taire s co m p ren an t d 'a u tres titres d'œ uvres re n d e n t encore plus
com pbquée la tâ ch e de d é term in e r avec précision le contenu du prem ier envoi. P a r
ailleurs, a u cu n e b s te n 'a été retracée qui perm ette d 'é ta b lir la ten e u r exacte de
l'envoi de 1820, composé de 60 tableaux, comme nous l'apprend la lettre de Philippe
D esjardins e n d a te d u 13 m a i 18202.
Ainsi, à la b ste des 120 tableaux parvenus en 1817 il fau t donc ajouter les
titre s co n ten u s s u r les feuillets annexes : une b ste non exhaustive des tableaux
« placés chez les U rsul[ine]e[s] dê Québec » et une a u tre des tab leau x « Donné[s] à
L'hôtel D ieu de Q uébec » . D ans le contenu de ces deux relevés on retrouve le titre
de 8 toiles q u i ne fig u re n t p as su r la liste de l'envoi de 1817 et dont on peut avancer
avec certitu d e , p a r confrontation avec d'autres docum ents, qu'ils arrivèrent au
C an a d a g râce à P hilippe D esjardins^. Faut-il penser qu'ils vinrent tous dans l'envoi
Dix a u tre s titre s s'ajo u ten t à la liste des 155 tab leau x déjà colligés. N euf
tab leau x , n o n m entionnés d an s l'inventaire ou d an s la correspondance, m ériten t
selon m oi d 'ê tre inclus d an s le catalogue. L es raiso n s q ui expliquent ce choix sont le
su je t d u ta b le a u , le form at, la localisation, la présence d'une m ention ancienne ou le
^ Cette affirmation pourrait être nuancée. L’historique peu défini de certaines toiles
suggère plus de circonspection. J'attire particulièrement l'attention sur les 6 tableaux suivants
qui pourraient être parvenus à Québec avec l'envoi de 1820 : Vierge à Venfant (Immaculée
conception) au revers Sainte Agnès (càt 171) ; Le Christ tombant sous le poids de la croix (cat.
178) ; Mariage mystique de sainte Catherine (cat. 183) ; Martyre de saint Erasme (cat. 188) ;
Mort de saint Joseph (cat. 191) e t Sainte Marguerite d'Antioche (cat. 196).
® C'est principalement pour cette raison que le catalogue a été structuré de façon à isoler
les tableaux dont on n ’est pas sû r qu'ils proviennent de Philippe Desjardins. Les œuvres
mentionnées à la section II (cat. nos 168 et suivants) ont circulé dans le commerce grâce,
essentiellement, aux efforts de Louis-Joseph Desjardins.
9 A.U.Q., 1/B7,5,3 - Facture de Joseph Bailey à L.J.D., Québec, 10 mai 1843 (doc. 279) ;
Québec, factures de C. F. Hamel à L.J.D., datées entre novembre 1843 et juillet 1847 (doc.
283) ; factures de Joseph Légaré à L.J.D., datées entre 1843 et 1845 (doc. 284) ; facture de la
veuve LeFrançois à L.J.D., datées de 1844 et 1845 (doc. 287).
Seules les preuves d'achat plus tardives semblent avoir été conservées, mais la
correspondance témoigne abondamment d'achats comparables au cours des années
antérieures.
A.H.D.Q., tiroir 2, carton 99, no 17, Inventaire après décès et évaluation des tableaux
et gravures de L.J.D., n.d. ; tiroir 4, carton 600, no 13, Inventaire après décès et évaluation
des tableaux e t gravures de L.J.D., n.d. (doc. 297, 298).
11 Je distingue dans la dernière partie du catalogue la liste complète des oeuvres
mentionnées dans la correspondance de Louis-Joseph Desjardins (annexe I, nos 168 à 342).
T a b le a u V - L iste des tab leau x d u fonds D esjardins rep résen tan t des
su jets de l'Ancien T e stam en t e t des anges.
A u-delà des raisons qui m 'em pêchent de considérer ces tab leau x comme u n e
collection v é rita b le et qui ont été exposées dans l'introduction, il e st cependant
possible de d ég ag er de cet ensem ble d'oeuvres certains élém ents d 'u n ité que révèle
L'autre particularité de ce groupe d'oeuvres tient aux circonstances dans lesquelles elles
ont été acquises e t expédiées au Canada.
14 La tradition post-tridentine a préféré voir traitées dans la peinture religieuse des scènes
du Nouveau Testam ent e t de la vie des saints. D'autres sujets, tirés de l'Ancien Testament et
préfigurant le Nouveau ont aussi été fréquemment représentés.
Tableau IX - L iste des tab leau x du fonds D esjardins re p résen tan t des sujets
du N ouveau T estam en t : la P assion d u C hrist
L a Vierge e st trè s p résen te dans les scènes de la vie cachée de Jésu s et dans
certain s épisodes de la vie publique du C hrist. D ans quelques ta b le a u x cependant
elle a p p a ra ît comme le s u je t principal, soit qu'elle figure dans des passages de sa vie
te rre s tre (7), ou encore d an s des im ages qui en font le p o rtra it e t proposent son
effigie comme so u tien de la dévotion (4) (tableau VI).
L a rep résen tatio n de sain ts forme avec 46 toiles la p artie la plus abondante
des œ uvres im portées (ta b le au XI). Saint François d'Assise (5) e t s a in t Jérôm e (4)
étaien t, avec M arie-M adeleine (4), les sujets les plus fréquents d a n s le fonds
Aux figurations de la Vierge (tab leau VI) s'ajoutent les scènes de ses
ap p aritio n s (5). L a dévotion envers la Vierge M arie connaissait, depuis le X IIe siècle,
u n e place to u te spéciale a u sein de l'Église catholique, évolution qui s'est développée
e n v érita b le m ario lâtrie à la fin du XVIIe siècle. Il n 'e st donc pas s u rp re n a n t de
co n sta te r la trè s g ran d e rep résen tatio n de su jets m ariaux, les tab leau x a y a n t été
réalisés su rto u t au x XVIIe e t XVIIIe siècles. Les nom breuses apparitions de la Vierge
à différents sain ts à savoir : s a in t Antoine abbé et s a in t Antoine de P adoue (2), sain t
François d'Assise (1) e t sain te Thérèse de Lisieux (1) sont des sujets dont
l’iconographie rep résen te l'expression de l'extase e t u n é ta t de com m union intim e
des sa in ts avec la V ierge et/ou son Fils.
L 'in v en taire D esjardins ne contient aucun titre d'œ uvre à su jet profane, bien
que trois d 'entre eux fig u ren t dans la liste dressée p a r Jo sep h L égaré dans son
c a ta lo g u e ^ . Ces trois exceptions, difficilement com préhensibles à prim e abord vu le
sem b lan t d'unité iconographique du reste de l'ensem ble, so n t cependant plausibles
si l'on se souvient que les tableaux furent acquis p a r « g ra n d h azard » , a u moins à
deux occasions différentes. E n ajoutant ces quelques sujets profanes, Philippe
D esjardins a-t-il voulu a ttire r des collectionneurs laïcs en v u e d 'au g m en ter le
nom bre d 'acheteurs potentiels des tableaux qu'il envoyait a u C anada? L a caisse de
tab le au x de p e tit form at le u r éta it sans doute destinée et les toiles à sujet profane
fu re n t acquises p a r Jo sep h Légaré.
Les sujets des trois tableaux sont : le Portrait de François Langlois (cat. 17), Vue de
ruines romaines (cat. 112) et Vue imaginaire d'un port (cat. 150).
L a difficulté d'accéder au x tableaux, le fait que les toiles dem euraient roulées
e t non m o n tées, exposées e n p e tit nom bre à la fois, dans u n espace restrein t, ont dû
em pêcher p lu s d 'u n a c h e te u r év en tu el de tire r p lein em en t profit de l'ensem ble.
C ertains su je ts é ta ie n t re p résen tés plusieurs fois e t p eu d'œ uvres form aient un cycle
d'un style unifié. S a u f p o u r quelques exceptions a u to u r d u th èm e de la N ativité du
Christ, de s a P assio n (les ta b leau x d'après Grégoire H uret) e t des scènes de s a vie
glorieuse (L agrenée), le contenu d isp arate des envois n e facilitait pas les achats en
nom bre. D es problèm es de disposition e t d'accrochage se posaient alors dans les
églises q u i n 'a v a ie n t souvent qu'une seule nef, re n d a n t ain si encore plus évidente la
discordance e n tre les toiles^O.
20 L'examen des œuvres des ensembles qui subsistent a permis de constater que certaines
paroisses ont uniformisé le form at des tableaux, la plupart du temps en les faisant agrandir.
C'est le cas p a r exemple à Saint-Denis-sur-Richelieu et à Saint-Henri (Lévis). De commandes
de cadres sont une autre façon d'ordonner la présentation des toiles. On remarque également
que lors de la commande de copies (ex. Hôpital-Général, Sainte-Famille-de-Boudierville) les
copistes adaptaient les compositions originales de façon à uniformiser les formats et les
adapter au décor architectural existant.
Avec u n nom bre a u ssi élevé d'œ uvres fran çaises (65 p. cent), le fonds
sem b lait re v ê tir u n caractère d'hom ogénéité, a u v u des attributions rapportées p a r
l'abbé P h ilip p e D esjardins. L a liste des p ein tre s que l'abbé D esjardins croyait réu n ir
p a r ses envois offre cependant une trè s g ra n d e diversité a u plan chronologique,
co u v ran t d e u x siècles : on y re tro u v ait ta n t des œ uvres d'un Claude Vignon que
celles d 'a rtis te s contem porains comme F rançois-G uillaum e M énageot ou Je a n -
Jacq u es L a g ren ée (3). O n rem arq u e cep en d an t quelques tem ps forts dans les d ates
de ré a lisa tio n des tab leau x contenus dans les envois. L a prem ière m oitié du XVIIe
siècle é ta it rep résen tée p a r sep t œ uvres de V ignon, deux de Simon e t trois d'A ubin
Vouet, u n e de Dorigny, deux de Stella, de H u re t e t de LeSueur. On y retro u v ait
q u a tre toiles de Philippe de C ham paigne e t d eu x de son neveu Jean-B aptiste. U n
ta b le a u é ta it
21 A.N.Q.M., M72-84, Lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Paris, 19 juin 1815 (doc. 14). Voir : ch.
H, note 113.
c. = caisse ; D = inv en taire D esjardins ; (d.) = tab leau d étru it/d isp aru ; L = catalogue
L égaré ; 1. = liste annexe de l'inventaire D esjardins.______________________________
Le X V IIIe siècle éta it aussi bien p ré se n t avec une œuvre donnée à Louis de
Boulogne, tiré e de son cycle de la vie de s a in t A ugustin ; trois de J e a n Restout, trois
de N oël H allé e t tro is égalem ent à Collin de V erm ont. Une œ uvre religieuse é ta it
a ttrib u é e à O udry, u n e a u peintre Orléanais S am uel Massé e t une a u tre à P ierre
D ulin. L 'envoi com prenait égalem ent la célèbre Madeleine de Carie Vanloo. Le
groupe q u i a u r a it dû. être le plus in té re ss a n t pour les artistes du B as-C anada est
celui qui co m p ren ait des œuvres de peintres actifs dans la seconde m oitié du XVIIIe
siècle, d o n t certa in s étaien t encore v ivants. Le fonds Desjardins éta it
p a rtic u liè re m e n t riche en œuvres religieuses contem poraines de cette période. Ainsi
les envois co m p ren aien t trois tab leau x attrib u é s à Michel-Ange Challes, trois de
J e a n -Ja c q u e s L agrenée, un de C harles Parrocel, Dussaultchoy, C harles M onnet et
u n ta b le a u de François-G uillaum e M énageot term in é quelques années seulem ent
a v a n t la R évolution, e t qui est u n superbe exemple de l'expression néoclassique
d a n s la p e in tu re religieuse. De cette période, on croyait égalem ent posséder
q uelques œ u v res profanes d 'artistes célèbres dont u n paysage m aritim e de V em et et
u n e in te rp ré ta tio n de ruines p a r H u b e rt R obert.
Ces ta b le a u x français p ren aien t mie nouvelle perspective s i on les com parait
et si on les m e tta it e n rap p o rt avec l'au tre partie im portante des envois, soit les 27
oeuvres données à l'école italienne (tableau XIV). Les rapports e n tre la peinture
baroque ita lien n e e t les m aîtres français s'éclairaient. L 'inventaire D esjardins
n'id en tifiait que deux oeuvres de la Renaissance, inspirées p a r R aphaël, e t une oeuvre
de style m an iériste a ttrib u ée à u n italien, français d'adoption, que l'inventaire
D esjardins p ré se n ta it d'ailleurs sous son appellation française, M aître Roux (cat.
104). Le Corrège, P ierre de Cortone et le Guide dont le fonds D esjardins proposait
des oeuvres d 'ate lier ou des copies étaien t des artistes que les F ran çais avaient
beaucoup adm irés, étudiés e t collectionnés. Que dire alors de cet a u tr e a rtiste italien
actif en France, Rom anelli? Les envois p erm ettaien t d'identifier les liens tenus qui
ex istaien t e n tre deux écoles. Les copies de R aphaël p a r S tella e t R o b ert de Séry (cat.
42, 43), a p p o rta ie n t m êm e des exemples de rapports directs e n tre les deux
productions n atio n ales.
Avec les œ uvres d'A ndrea Sacchi e t de Lanfranco ainsi que d 'au tres, attribuées
à M a ra tta, la g ran d e tra d itio n du baroque rom ain devenait accessible su r les rives du
S ain t-L au ren t. E n p articu lier, le goût pour l'a rt rom ain sera p rép o n d éran t chez le
clergé a u cours de la deuxièm e moitié du XIXe siècle. Celui-ci favorisera
l'im portation m assive d'œ uvres ou, m ieux encore, l'im m igration des a rtistes italiens.
L'histoire des relatio n s e n tre ces com m anditaires et des artistes rom ains, tels Carlo
P o rta (1809-1890) ou Giorgio Szoldatics (1873-?), p a r exemple, re s te encore à écrire,
m ais déjà ces im portations com portaient des élém ents qui su g g éraien t u n nouveau
type de ra p p o rts e n tre le Québec e t les ateliers rom ains22.
Selon la tra d itio n des collections formées en Europe a u X V IIIe siècle, celles-ci
devaient com porter des œ uvres des trois écoles : italienne, française e t hollandaise.
Selon les données réu n ies p a r son propriétaire, le fonds D esjardins com ptait 11
tab leau x a ttrib u é s à des a rtistes de l'École du Nord (tableau XV). Ce sont
p rincipalem ent des œ uvres de la prem ière p artie du XVIIe siècle avec des toiles
données à l'école de R ubens et à son m aître Otto Vinius (plus ta r d reconnu p a r le
curé M aguire comme un e œ uvre de Je a n Boucher, cat. 115). Toujours chez les
précurseurs, on com pte u n e œuvre attrib u ée à F ranz Pourbus et à Eyckens.
22 La c ro ix , 1989/1.
C ette distorsion dans l'identification des artistes représentés dans le fonds D esjardins
p e u t ê tre accentuée ou a tté n u ée p ar le fait que, comme je l’ai déjà m entionné, su r les
167 ta b le a u x identifiés et qui subsistent des 182 qui ont été envoyés p a r P hilippe
D esjardins, u n p eu moins de la moitié, 74, sont m anquants.
24 Comme l'a révélé l'historique (section 1.3) la chapelle du Séminaire avait la réputation
de posséder la plus belle collection de peinture française au pays.
25 A.N.Q.M., M72-84, Lettre de P.J.L.D. à L.J.D., Paris, 19 juin 1815 (doc. 14).
9 fi T
Les copies par Légaré des tableaux attribués à Giadnto Calandrucd. (cat. 6) et Artus
Wollfort (cat. 62) rendent encore plus regrettable la disparition de ces deux toiles.
L ’im portance artistiq u e du fonds de tab leau x reçu en 1817 et 1820 provient de
ce q u ’il offrait u n p an o ram a de la p ein tu re religieuse française des deux derniers
siècles. Les circonstances « clandestines » de la venue des pièces, leu r exposition de
courte d u rée dans des conditions précaires, le u r dispersion su r u n v aste territo ire et,
d an s certain s cas, leur m auvais é ta t physique, em pêcheront p o u rta n t les a m ateu rs
de tire r p lein em en t profiter de cet av an tag e historico-artistique. L ’im possibilité de
con n aître la to talité du fonds, p a r m anque de docum entation e t la destruction des
pièces p a rm i les plus im p o rtan tes sont des lacunes insurm ontables pour l’étude des
ta b le a u x D esjardins.
27 B.S.S.P., carton Degardins, fol. 57, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59) ; fol. 69, du même au même, Québec, 29 juillet 1818 (doc. 70) ; fol. 70, du
même au même, Québec, 25.août 1818 (doc. 71).
28 Voir : section 1.3.
2 9 I V I N S , 1953 (1978), p . 51-92.
T able de co n co rd an ce
Tableau XXI - Table de concordance entre le présent catalogue (annexe 1) et les tableaux du fonds Desjardins connus par l'inventaire Desjardins
(doc. 1), le catalogue Légaré (doc, 305) et la correspondance d es abbés Desjardins.
catalogue artiste titre ancienne attribution localisation localisation
actuel ancien ancienne actuelle
l-A-1 Tableaux attribués et co n n u s (ordre alphabétique d'artistes)
01 D41/L16 d'ap, C. Allori Judith tenant la tête d'Holopherne coll. Légaré Sém . Qc/Mus, civil.
02 D40 d'ap, P. Battoni Pie VI Archév, Q uébec
03 D23 d'ap. L, Baugin Martyre de s. Barthélémy Delaistre St-Denis/Sorel St-Denls/Richelieu
04 D28 J. Blanchard S. Famille aux cerises Blanchard N-D Q uébec N-D Q uébec
05 C.11 d'ap, F. Boucher Jacob obtenant la bénédiction d'Isaac Viger Archév. Montréal
06 D52 G. Calandrucci Apothéose de s. Paul Maratta N-D Q uébec détruit 1922
07 D32 M.A, Challes R epas à Emmaüs Challes Baie-du-Febvre M usée du Q uébec
08 D63 M.A. Challes Résurrection Challes St-Roch Qc M usée du Q uébec
09 D87 d'ap. P. de Champ. Pentecôte P. de Champaigne Sém . Q uébec détruit 1888
10 1820 d'ap. P. Champaigne Christ en croix/ Vierge/ Jean/ Madeleine Champaigne Nicolet
11 D79 Christophe S. François recevant les stigm ates Christophe Chât.-Richer St-Michel/Sillery
12 L29 J.-B. Corneille Christ prêchant les Béatitudes Le Brun coll. Légaré Sém . Qc/Mus. civil.
13 1820 J.-B, Corneille Résurrection St-Henri/Lévls St-Henri/Lévis
14 D66 M. Dorigny Annonciation Dorigny Chât.-Richer St-Michel/Sillery
15 D77 P. Dulin S. Jérôme entendant la trompette Dulin Sém . Q uébec Sém , Qc/Mus. civil.
16 D29 d'ap. Van Dyck Christ en croix avec d es anges d'ap. Van Dyck N-D Q uébec détruit 1922
17 L28 d'ap. Van Dyck François Langlois, le cornemuseur Molinaer coll. Légaré Sém . Qc/Mus. civil,
18 C.16 d'ap. S. François S , Vincent de Paul Nicolet Nicolet
19 L25 L. Gramiccia S. Famille/ Jean B,/ Élizabeth/ Anne/ Zach. L. Ricci coll. Légaré Sém . Qc/Mus. civil.
20 D97 L. Guyot Ermites de la Thébaïde Sém , Q uébec Sém . Qc/Mus. civil.
21 1820 D. Hallé App. Vierge/enfant à ss. François et Antoine St-Henri/Lévis St-Henri/Lévis
22 D21 N. Hallé Baptême du Christ Hallé Sém . Q uébec détruit 1888
23 D16 d'ap. G, Huret Christ outragé Huret N-D Q uébec détruit 1922
24 D74 d'ap. G. Huret La m ontée au calvaire Huret N-D d es Vict. N-D d es Victoires
25 C.10 d'ap. I. Imola S. Jean à Patmos éc, Raphaël Raimbault Nicolet
26 D96/L15 d'ap. J. Jordaens S. Famille/ Elizabeth/ Zacharie/ ange Jordaens coll. Légaré Ursullnes Q uébec
27 D78/I.02 d'ap. J. Jouvenet P êche miraculeuse A, Dieu Nicolet/Urs, Ursulines Q uébec
28 D10 J.-J, Lagrenée Mise au tombeau Lagrenée Baie-du-Febvre M usée du Q uébec
29 D11 J.-J. Lagrenée Incrédulité de s, Thom as Lagrenée Baie-du-Febvre M usée du Q uébec
30 D39 G. Lallemant Pentecôte Vignon N-D Q uébec détruit 1922
31. D43 at. C. Le Brun Deux anges pleurant Le Brun Sém . Q uébec Sém . Qc/Mus, civil.
32 D51 Frère Luc Christ dicte la règle à s, François Poerson St-Ant. Tilly St-Antoine Tilly
33 D64 S. M assé Recouvrement de Jésu s M assé St-Ant. Tilly St-Antoine Tilly
34 D80/I.10 F. G. Ménageot S. Joseph / s. Thérèse / Vierge M énageot Hôtel-Dieu Qc Hôtel-Dieu Q uébec
35 corr. C. Meynier Martyre de s. Ursule Ursul, Q uébec Ursulines Q uébec
Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without perm ission.
L a présence d u fonds D esjardins a u C anada est rep résen tativ e d'une culture
e t d 'u n contexte p a rtic u lie rs. Son influence est porteuse de conséquences su r
p lu sieu rs plans. Les a sp ects q u i se ra p p o rte n t plus directem ent à l'iconographie et
5.1.1. Le décor des églises et des chapelles, la co n stitu tio n d'ensem bles
iconographiques.
L a ré a lisa tio n de ces projets flu ctu ait d u fa it que les a rtiste s disposaient d'une
b an q u e lim itée de m odèles, p eints ou gravés. Les œ uvres im p o rtan tes ne pouvaient
pas ê tre rep ro d u ites à l'infini, a u d étrim en t de l'originalité des décors qui ne se
seraie n t p lu s d istin g u és les ions des au tres.
Ce s o n t les U rsu lin es qui réu n iren t le plus g ra n d nom bre d'œ uvres
re p ré s e n ta n t des relig ieu x : Le Christ m ontrant son cœur à des religieuses (cat. 97)
fu t placé s u r l'a u te l d u S acré-C œ ur11. Les deux ta b le a u x signés de Preudbonune :
Un Anachorète im plorant pour une pénitente l'adm ission dans un monastère et
L'Evêque N on n u s recevant la pénitente Pélagie (cat. 38, 39) form aient une paire et
so n t to u jo u rs ré u n is d an s la chapelle ex térieu re d u m o n astère1^, voisinant Les Pères
de la Merci rachetant les captifs d'Alger (cat. 109). D 'au tres tab leau x se p rêtaien t
ég alem en t à u n e co m m u n auté de femmes. A insi Le Repas chez Sim on le pharisien
(cat. 40), d o n t la ta ille exceptionnelle exigeait u n espace horizontal im portant, a été
placé au -d essu s de la p o rte d'entrée de la chapelle des U rsulines. Il m ontre,
conform ém ent a u ré c it biblique, l'affection to u te spéciale que le C hrist accorde à
M arie M ad elein e re p e n ta n te . De plus, La Parabole des vierges sages et des vierges
folles (cat. 55) place a u p rem ier plan l'accueil que le divin époux accorde au x vierges
sag es1^.
Le Christ prêchant (cat. 82) pouvait tro u v e r d 'au tres destinations que celle de
la chapelle des U rsu lin es. C ependant cette confrontation sobre et directe de la
re p ré se n ta tio n d u F ils de D ieu vu en pied, avec ses fidèles servantes est égalem ent
ad a p tée à l a chapelle. In sp irée p a r le passage te rre s tre du C hrist, une Pietà (cat. 93)
a ttrib u é e à V an Dyck, fu t placée pendant quelques an n ées s u r le m u r droit de la
chapelle d u S acré-C œ ur. L ’œ uvre est aujourd'hui disparue, m ais le souvenir en est
conservé p a r d eu x aq u a re lles de Coke S m y th 1^. Les U rsulines reçurent donc u n
nom bre im p o sa n t de ta b le a u x du fonds D esjardins, dont la m ajorité trouvait une
signification p a rtic u liè re p a r leu r disposition d an s la chapelle extérieure du
m o n astère. C et en sem b le fu t complété p a r Le Martyre de sainte Ursule et de ses
compagnes (cat. 35) u n m édaillon pour u n p a re m e n t d 'au tel qui av ait été commandé
sp écialem en t p o u r elles p a r Philippe D esjardins à Paris.
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 60, lettre de Thomas Maguire à L.J.D., Montréal, 9
février 1818 (doc. 62).
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec 25 janvier 1818
(doc. 59).
20 A.N.D.Q., Ms 17, Livre de Délibération commencé le 31 aoust 1777 ..., p. 419 (doc. 34).
O n note des choix à p eu près sim ilaires dans les églises de Saint-A ntoine-de-
Tilly e t de S aint-D enis-sur-R ichelieu : des tab leau x a y a n t s u rto u t p o u r thèm e
l'enfance d u C h rist auxquels s'ajoute la dévotion à u n sain t. À S aint-A ntoine on
retro u v e L a Visitation (cat. 37), La Sainte Famille en Égypte (cat. 84) e t Le
Recouvrement de Jésus ou temple (cat. 33). U n quatrièm e tab leau , Le Christ dicte la
règle à sa in t François (cat. 32), com plétait la sym étrie des œ uvres placées par
S ain t-D én is acquit six tab leau x dont q u a tre tra ita ie n t de L'Éducation de la
Vierge avec sa in t J o s e p h ^ (cat. 72), de L'Adoration des bergers (cat. 79), de L a Fuite
en Egypte (cat. 83), e t de L a Sainte Famille à Nazareth (cat. 58). Ce p rem ier groupe
é ta it com plété p a r deux a u tre s œ uvres : L a Pietà (cat. 92) e t Le Martyre de saint
B arthélém y (cat. 3). Le choix de ce d ern ier su je t étonne, m êm e si la scène du m a rty re
de l'ap ô tre p e u t servir de p e n d a n t à la m o rt d u C hrist.
L a fab riq u e de S aint-H enri (Lévis) profita pour son choix de l'envoi de 1820.
L a sélection sem ble s'être opérée cep en d an t selon d'autres critères que celui de
l'u n ité iconographique en tre les sujets. D eux tableaux, Le diacre Philippe baptisant
l'eunuque de la reine Candace (cat. 108) e t S a in t François de Paule ressuscitant
l'enfant de sa sœ ur (cat. 59) ne correspondaient pas à des références religieuses a u
B as-C an ad a. S i le prem ier se ra tta c h e a u su je t du baptêm e e t le second évoque la
m o rtalité in fan tile, les rep résentations de ces sujets n 'étaien t pas cornantes. Le curé
de Sain t-H en ri, Jo sep h Laçasse, fut-il p articu lièrem en t sensible au x qualités
artistiq u e s des œuvres? C’e st ce que suggère son choix qui se p o rta au ssi s u r des
ta b le a u x de b elle qualité : L'Adoration des mages de Vignon (cat. 53), La
R ésurrection de Jean -B ap tiste Corneille (cat. 13) et L'Apparition de la Vierge à sa in t
Antoine et à sa in t François de D aniel H allé (cat. 21). Cet éventail de sujets to u c h a n t
à la fois des s a in ts dont la dévotion é ta it trè s répandue et les m anifestations des
g ran d s m y stè res de la foi chrétienne, ici la divinité du Christ, éta ie n t u n compromis
possible é ta n t donné la v a riété som m e to u te lim itée des sujets disponibles dans le
fonds D esjard in s.
^ Ce tableau fut copié pour la chapelle des Ursulines de Trois-Rivières, soulignant leur
mission d'éducatrices.
Le ch ap itre VI tra ite r a l'im pact du fonds D esjardins s u r les artistes. Mais il est
d éjà possible de souligner, à p a rtir des œ uvres réalisées p a r Jo sep h Légaré pour la
chapelle de lH ô p ital-G é n é ral de Québec en 1824 e t 1825, p a r exemple, comment u n
a rtis te p o u v a it diversifier le décor d'une église, lorsque la n a tu re de la commande le
re n d a it possible. P o u r cette ancienne chapelle d o n t le m aître-au tel est surm ontée de
L ’A ssom ption réalisée p a r le F rère Luc e t qui s e rt à la prière des religieuses et des
Les a u tre s toiles proposent des sujets de dévotion a u x m alades en tra ita n t des
th èm es d u sa lu t, p rin c ip alem en t a u m om ent des fins dernières, p a r la foi, la prière
e t la m ortification. Le Christ à la piscine de Bethesda, Le Christ en croix, L a Mort de
saint François Xavier, S a in t Jérôme entendant les trompettes d u jugem ent dernier,
S a in t Pierre délivré de prison, S a in t François de Paule en prière (ex S a in t Antoine de
P a d o u e )^ co n stitu en t u n ensem ble de sujets p articu lièrem en t unifiés e t intégrés au
contexte d 'u n e chapelle où p rie n t des m alades. Toutes les copies ne sont pas
inspirées p a r des ta b le a u x d u fonds D esjardins, m ais en com binant les compositions
de six de ces ta b le a u x avec d 'a u tre s sources gravées, L égaré réa lise u n program m e
iconographique riche q u i tire avantageusem ent p a rtie des ressources disponibles
dan s la ville de Québec.
P o u r que les tab le a u x d u fonds D esjardins p u issen t c o n stitu er des ensem bles
décoratifs d an s les églises d u B as-C anada , celles-ci devaient ré u n ir u n certain
nom bre de conditions socioculturelles e t économiques . L a sensibilisation du curé
face à l'im portance des a rts , le besoin de tableaux pour com pléter le décor et les
dispositions favorables de la fabrique sont parm i les principaux facteurs requis.
Ces conditions n 'é ta ie n t pas prédom inantes dans la m ajorité des paroisses du
B as-C anada. L 'abbé L ouis-Joseph D esjardins trouva cependant le m oyen de faire
p a rv e n ir des tab le a u x a u x p aroisses moins favorisées, aux m issions éloignées et aux
églises nouvellem ent co n stru ites dans de jeunes paroisses. Le clergé connaissait
27 PORTER, 1978, cat. nos 5, 89, 97, 98, 107, 112, 151, 163, p. 27-28, 108, 110, 112,
113-114, 123-124, 127, repr.
l'existence de son fonds e t c o n tin u ait de s'a d re sse r à lui pour o b ten ir les p ein tu res
d o n t il a v a it besoin. Le rôle de com m erçant de Louis-Joseph D esjard in s se doubla
donc d’u n e activité de com m anditaire, co m m andant des tableaux, e n fa isa n t re sta u re r
ou m odifier d 'au tres, s'occupant selon les d em andes d'achem iner a u x paro isses les
œ uvres estim ées nécessaires. P o u r ce faire, Louis-Joseph ne sem ble p a s avoir puisé
p rio rita ire m e n t dans le fonds de ta b le a u x envoyé p a r son frère, m a is s u rto u t p arm i
des ta b le a u x de dévotion qu'il se p ro c u ra s u r le m arché local^S. L es bu d g ets é ta n t
réd u its, ces œ uvres p a rv en a ien t à l'u n ité a u x paroisses e t p o rta ie n t p rincipalem ent
s u r des rep résen tatio n s des p a tro n s d u lieu que Louis-Joseph D esjard in s pouvait se
p ro cu re r chez les m archands de Québec, dan s les au tre s églises p a r voie d'échanges
ou q u 'il com m andait à des a rtistes. S 'il n e s'ag it p a s de l'apport direct des tab leau x d u
fonds D esjardins, il m e p a ra ît im p o rta n t de sig n a le r cette activité c a r elle modifie le
m ode d'approvisionnem ent tra d itio n n e l des paroisses en ce qui a t r a i t a u x œ uvres
d 'a rt religieuses.
U n e des façons p o u r les fabriques m oins fortunées et situ é e s hors des centres
d 'o b ten ir des tab le au x et qui fu t encouragée p a r l'abbé D esjardins, é ta it de recycler
des œ u v res d ont les com m unautés ou paroisses plus anciennes e t p lu s fortunées
v o u laien t se départir. S'il existe u n e tra d itio n de conservation dan s ces lieux q u i vise
à la c o n stitu tio n d'un tré so r fait d'objets qui so n t comme les reliques, tém oins de
l'h isto ire de l'in stitu tio n e t de son fondateur, il y a d 'autres œ uvres qui, p a r charité ou
p a r profit, se ro n t cédées à des d em andeurs m oins b ien nantis. Il d ev in t courant, p a r
exem ple, e n ce qui a tr a it a u m obilier, de céder à u n e jeu n e fabrique les pièces
an cien n es lo rs d'une re sta u ra tio n ou d'une rén o v atio n d 'é g lis e ^ . E n p ein tu re , les
exem ples so n t eux au ssi fréquents. Les A ugustines de l'H ôtel-D ieu e t des fabriques
de la rég io n de Québec, p a r exem ple, se d é p a rtire n t ain si d'une p a rtie de le u r
p a trim o in e e n faveur d 'au tres paroisses^®.
Les nombreuses factures qui subsistent de la fin de sa vie traduisent une activité
commerciale qu'il menait depuis fort longtemps, comme en témoigne la correspondance des
années 1830. Cette partie de l'activité de Louis-Joseph Desjardins présentée dans la dernière
section du catalogue (nos 168 à 342) m ériterait une étude plus approfondie.
29 L'ouvrage de PORTER et BELISLE (1986) ne traite pas spécifiquement de cette
question mais reproduit plusieurs exemples de relocalisation de pièces de mobilier, ex. fig.
419, p. 337, fig. 431, p. 344. D'autres exemples reproduits dans GAUTHIER, 1974, ex. fig. 6,
28, 29, 33.
30 L'abbé Louis-Joseph Desjardins ne semble pas indifférent à ce genre de pratique que
l'on note a u tout début de la carrière des artistes Joseph Légaré (à Charlesbourg en 1821) et
Antoine Plamondon (au Cap-Santé en 1825). C'est p ar son entremise que la fabrique de
Varennes vendit son ancien tableau en 1822 en faveur d'une copie de Roy-Audy (doc. 106).
C'est encore lui qui négocia le changement du tableau du maître-autel de l'Hôtel-Dieu de
Québec, remplacé par une copie de Plamondon. L'ancien tableau de Dulongpré fu t alors vendu
à la fabrique de Sainte-Croix-de-Lotbinière. BOISCLAIR, 1977, cat. 151, p. 102, repr.
31- B.S.S.P., carton Desjardins, lettres de L.J.D. à P.J.L.D., fol. 62, Québec, 1er juin 1818
; fol. 67, Québec, 24 juillet 1818 (doc. 65, 69).
Finalement ce sont deux autres œuvres qui semblent destinées à cette église. A.N.Q.M.,
M72-84, lettre de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 20 juin 1825 (doc. 116) ; A.U.Q.,
1/B7,5,1 Desj. I, 45, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, n.d. [en rapport avec une
lettre du 24 février 1834] (doc. 156 b).
L'abbé Desjardins semble avoir favorisé également les Ursulines de la Nouvelle-Orléans,
comme le suggère u n autre document. A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 64, lettre de L.J.D. à Mère
Saint Henry, Québec, 30 juillet 1824 (doc. 112).
32 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 67, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 24 juillet 1818
(doc. 69).
33 A.U.Q., 1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Desj. I, 72, Québec, 7 octobre
1834 (doc. 157 a) ; Desj. H, 58, Québec, 23 mai [1838] (doc. 157 b) ; Desj. H, 37, septembre
1840 (doc. 198).
Le don fu t fait par l'entremise de Mgr Fenwick, évêque de Boston, qui avait reçu plus tôt
« une Caisse, de valeur, remplie De Tableaux, livres, Cartons, & d’une très jolie chasuble. Le
tout de mes propres Economies. » A.N.Q.M., M72-84, lettre de L. J.D. à Michel Le Saulnier,
Québec, 23 octobre 1822 (doc. 103).
3^ A.N.Q.M., M72-84, lettres de L.J.D. à Michel Le Saulnier, Québec, 19 août 1824 ;
Québec, 20 ju in 1825 (doc. 114, 116) ; A.U.Q., 1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry,
Desj. H, 96, Québec, 24 février 1834 ; Desj. I, 45, n.d. (doc. 156 a. 156 b).
Des paroisses plus rapprochées profitèrent également des bons soins de Louis-Joseph
Desjardins : « ne parlez pas de gratitude! C'est une indemnité même tardive & très mince,
pour un envoi, de vielle date, fait à la RivES. Chambli. on y est de plus en plus désargenté.
mais les Tableaux seront, s'il vous plaît, un contingent à sa [curé de Chambly] décharge & à la
mienne. » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 45, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 18 août
1841 (doc. 237).
« Mr Paiveley [possiblement Hugh Paisley, vicaire des Mandais à Notre-Dame de Québec]
a du Bénir cejourdhui sa N^e Chapelle, dont il sollicite la Patrone De Sienne... Il désireroit
bien la mienne Mais on m 'interdit sur ce point... on ne me permet que de Quêter... c'est
pourtant trop vous exercer. » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. n i, 71, lettre de L.J.D. à Mère Saint
Henry, Québec, n.d. [automne 1830] (doc. 138 a).
36 Voir : section 1.2.
« Seulement pour Encourager le Chemin de la Croix Je vous adresserai une vielle Gravure
dont on souhaiteroit u n Dessin a u crayon où à l'encre de la Chine. Je vous Enverrai la
Dimension. Ce Médaillon mobile seroit destiné pour être Transporté & appliqué à chaque croix
de la Station Publique. C'est ainsi que le Rev^ p16 Vincent [de Tracadie] en Usoit. » AU.Q.,
1/B7,5,1 Desj. IV, 98, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 29 octobre 1839 (doc. 182
a).
3® AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 18, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 12 avril
1843 (doc. 278).
37 URSULINES DE TROIS-RIVIÈRES, 1898, p. 51, lettre de L.J.D. à Thomas Cooke,
Québec, 18 juin 1819 (doc. 75).
Cette promesse fut remplie en partie quelques années plus tard : « Le grand Polycarpe est
en chantier, ainsi qu'un foudroyant St-Michel ; je pense à une Ste-Anne pour l'église des
sauvages de Miramichi. Quel est le patron de Nigaweck, de Tracadie, &c., &c. IL serait
im portant de faire travailler nos artistes, tandis que nous sommes pourvus de bons originaux
à copier. » Les Ursulines des Trois-Rivières..., 1898, p. 85, Lettre de L.J.D. à Thomas Cooke,
Québec, 26 m ai 1821 (doc. 92).
Ce projet se modifia pendant plusieurs années : « Voulez-vous donner sainte Marie
Madeleine pour patronne de Belle-Dune? J e n trouverais ici un joli tableau, à bon marché,
ainsi qu'un saint Jérôme à la trompette, pour le Chipagan [...] Le tableau de saint Michel de
s'a g it de com bler les a tte n te s des m issionnaires à p a rtir des ressources disponibles à
Pockmouche [...] Même je compte sur un saint Bernard pour Nigaweck. » URSULINES DES
TROIS-RIVIÈRES, 1898, p. 96-97, lettre de L.J.D. à Thomas Cooke, Québec, 5 juin 1822 (doc.
102). Sur l'envoi du Saint Jérôme de Shippagan en 1828, voir : doc. 117.
38 Des copies de tableaux du fonds Desjardins sont signées de Roy-Audy en 1818 (.Sainte
Marie Madeleine), de Triaud en 1820 (Le Baptême du Christ) et de Légaré la même année
(Saint Pierre délivré de prison).
39 « Nous avons des tableaux et de beaux! Mais pas u n saint Pierre, M. Demers et moi
pensons qu'un mystère de J.C. crucifix, ou résurrection, comme ici à St-Roch, avec un saint
Pierre au-dessus, ou à côté, avec un pendant, ferait très bien. » Les Ursulines des Trois-Rivières
..., 1898, p. 74, lettre de L.J.D. à Thomas Cooke, Québec, 3 novembre 1820 (doc. 87).
« Vous aurez à l'instar de l’église favorite de St-Roch, une superbe Résurrection pour votre
m aître autel, tableau original de Verdier qui a très bien rendu la solennité des solennités,
puis u n pendant de votre St-Pierre, sur les justes raisons et très judicieuses dimensions que
j'a i reçu de vous. » Les Ursulines des Trois-Rivières..., 1898, p. 85, lettre de L.J.D. à Thomas
Cooke, Québec, 26 mai 1821 (doc. 92).
4 0 URSULINES DES TROIS-RIVIÈRES, 1898, p. 87, lettre de L.J.D. à Thomas Cooke,
Québec, 18 ju in 1821 (doc. 93).
4 1 LAÇASSE, 1983, p. 77 ; AU.Q., 1/B7,5,1 Annales des Ursulines deQuébec, 1822-1894,
année 1832, p. 103 (doc. 145).
4 ^ En se basant sur la démonstration de Max Weber, le sociologue Pierre BOURDIEU
(1971) analyse l'historique, les structures et les mécanismes de la constitution du champ
religieux. « L'autonomie du champ religieux s'affirme dans la tendance des spécialistes à
s'enfermer dans la référence autarcique au savoir religieux déjà accumulé e t dans l'ésotérisme
d'une production quasi cumulative, d'abord destinée aux producteurs. » (p. 304).
D 'a u tre s œ uvres n 'é ta ie n t pas destinées directem ent à des paroisses, m ais à
une Ste famille sur Carton, & quelques images de dévotion pr les chapelles. » A.U.Q., 1/B7,5,1
Desj. II, 18, lettre de L. J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 12 avril 1843 (doc. 278).
49 D 'autres missions sont également susceptibles de découvrir la générosité de l'abbé
Desjardins. P a r exemple une Vierge offerte par Mère Saint Henry à son frère John McLaughlin,
adm inistrateur de la Hudson’s Bay Company à la Rivière Columbia et son pendant donné par
Louis-Joseph Desjardins. A.U.Q., 1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Desj. IV, 4 et
Desj. H, 21 Québec, [hiver 1841-1842] (doc. 251, 252).
Certaines œuvres n'ont pas de destination précise de désignée, en voici quelques exemples :
« Le Dévot fiancé-va prendre son vol pr les Missions. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 38, lettre
de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 7 octobre [1840] (doc. 201 a).
« N'ajoutez rien S.V.P. aux grands ovales de Mission. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. I, 55, lettre
de L. J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 15 mai [1842] (doc. 263).
« Le petit gradin que Monsg1"De Sydime a laissé à La Baye des Chaleurs y a reveillé le
goût des pauvres Missionnaires. Je crois que des Palmes, des Epis croisés, Des grappes & un
Jéhova, ou u n agneau seroient plus faciles d'exécution, la proportion seroit de 8 pouces de
Long sur 5 - E n hau teu r sur papier ou carton à l'eau pour être vernissé. » A.U.Q., 1/B7,5,1
Deg. IV, 100, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 17 juillet [1844] (doc. 286 a).
« Ce petit Tableau du Rosaire, destiné très prochainement pour une Mission, on désireroit
le rendre aussi acceptable pour Le Scapulaire. or il s'agiroit D'ajouter, au lieu de chaplet. un
Scapulaire P endant du coté gauche ou avec le chapelet, u n Scapulaire tombant des mains de
L'enfant jésus, dans celle de la Religieuse, avec le chapelet ou sans le chapelet. [...] La très
adroite et très obligeante S1-St Borgia trouveroit moyen sans doute avec permission, de
perfectionner cet objet de dévotion. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. Et, 20, lettre de L.J.D. à Mère
Saint Gabriel, Québec, 26 septembre 1845 (doc. 288).
5 9 « LeS Marois, Lavignon, les fortier Drolet <Sctous les Cgganistes prient pr toi. Je viens de
leur donner gratuitem ent le joli tableau de Le Brun No 14. » B.S.S.P., carton Desjardins, fol.
62, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er juin 1818 (doc. 65).
«Mr Desjardins vient de faire présent à Notre Congrégation d'un beau petit tableau de St
Louis de Gonzague aussi les congréganistes lui ont fait écrire une lettre de remerciements. »
A.A.Q., 515 CD, Séminaire de Nicolet B.99, lettre de Joseph-Onésime Leprohon à Mgr Plessis,
Nicolet, 23 m ai 1825 (doc. 115).
« Les nouvx Congréganistes de S^Roch sont en marche, pour la décoration de leur jolie
chapelle. Je leu r ai promis u n Tableau ; Mais pour qu'il fut plus convenable. Il auroït besoin,
je crois d’être u n peu lavé, rafraîchi, par une main délicate & complaisante. Ce petit morceau
est une assez bonne copie du Crucifix de Girardon. dont la Mre Dépôsitre a la Gravure. Vous
pourez en ju g er & les comparer. Je vais vous l'envoyer pour le coup d'oeil, et savoir 1° Si la
soeur St Borgia auroit le tems & la liberté d'en faire la réparation? autrement je le livrerois à
St Roch Tel quel. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. I, 79, Lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec,
20 janvier 1840 (doc. 183). Sur la congrégation de Saint-Roch fondée en 1839, voir :
GAMACHE, 1929, p. 220-221.
Voir aussi : A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 112, lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, .
31 janvier 1840 ; Desj. IV, 98, Québec, 7 février 1840 (doc. 184 a, 184 b).
Q uébec (cat. 93) a u m oyeu de la cam éra lucida et il se reu d it « parachever à vue sa
copie » le m ois su iv a n t^ l.
5.1.3 C en su re et m u tilation
^ A.U.T.R., lettre de L.J.D. à Barthélémy Fortin, Québec, 2 février 1840 (doc. 185) ;
A.U.Q., 1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, Desj. I, 80, 24 avril 1840 ;
Desj. H, 33, 11 mai [1840] (doc. 184 d, 187 a).
52 Voir à ce sujet le texte de Léo STEINBERG, The Sexuality of Christ in Renaissance Art
and in Modem Oblivion, 1983.
53 Les textes apportent plusieurs témoignages dans ce sens que l’examen de laboratoire
de certaines œuvres, si elles sont retrouvées, permettra de mieux documenter.
« Tâchez que la Ste Famille, que l'on copie, soit bien voilée, & que L'original Disparoisse
promptement ». A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 24, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec,
n.d. [1831-1833] (doc. 146).
« Le petit Enfi* Jésus a été bien voilé, Gr^ merci derechef. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. m , 99,
lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 26 juin [1840] (doc. 191).
« le petit jésus auroit besoin d'un petit fion. » A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 1, lettre de L.J.D.
à Mère Saint Henry, Québec, 20 septembre [1840] (doc. 199 a). C'est probablement de cette
œuvre, Saint Joseph à l'enfant, dont il est question lorsque l'abbé Desrjardins écrit que « le
cher petit Jésus est devenu montrable. » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. I, 99, lettre de L.J.D. à Mère
Saint Henry, Québec, 26 août 1841 (doc. 238 a).
Toujours en 1841, il écrit a u sujet de deux autres tableaux : « La Nativité est assez
passable mais le petit jésus n 'e st pas assez voilé. [...] J ’aurais bien u n S t Joseph disponible
pour elles [les salles de classe] avec le Cadre Doré ; mais L enf^ Jésus n ’est pas Encore habillé
pour comparaître. » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 35, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry,
Québec, 13 août [1841] (doc. 235).
54 « Le petitcrucLSx est bien peu digne de réparation, si ce n ’est qu’on trouve le voile trop
im parfait on pouiToit descendre la ceinture. » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 35, lettre de L.J.D. à
Mère Saint Henry, Québec, 13 août [1841] (doc. 235).
55 « Je cherche u n Beau s£ Jean L’évgliste. Plamondon m’en procuroit u n charmant, mais
Epice! » AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. n , 21, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, [hiver
1841-1842] (doc. 252).
55 H s’agit sans doute de la même œuvre désignée par ces trois passages : «je vous ferai
passer [...] u n s £Michel, dont le Diable auroit besoin de ceinture. » ; « Je suis en marché du Sfc
Mich1 pr une Pauvre Miss11 Mais le Démon pouroit être mieux couvert! » ; « Lucifer restera bien
couvert sous les pieds de £&Michel. » AU.Q., 1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry,
Desj. II, 36, Québec, 24 août 1840 ; Desj. H, 37, Québec, septembre 1840 ; Desj. U, 38,
Québec, 7 octobre [1840] (doc. 196, 198, 201 a).
57 « Jaurois encore mon Moyse & Pharaon & ses Dames, à voiler...» ; «J'ai encore un
Tableau de Moyse a faire Draper, ta n t il est peu décent. Je crains même de vous l'adresser. » ;
« ai-je bien remercier notre habile Artiste pour la bonne vêture de M Ïe Pharaon? » AU.Q.,
1/B7,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Desj. H, 34, Québec, 19 juin 1840 (doc. 190) ;
voir aussi : Desj. IV, 101, Québec, 16 octobre 1840 ; Desj. H, 39, Québec, 30 octobre [1840]
(doc. 203, 206 a).
58 « j'a i une Grande et Belle Maglne Mourante, mais pas assez Décente selon nous. J a i
presqu'envie de vous la faire Rouler & Envoyer... pour la faire voiler, car nos Artistes...
semblent s'y refuser! * AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. I, 94, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry,
Québec, 11 mai [1841]' (doc. 219).
Louis-Hubert Triaud qui exécutera deux copies de la Marie Madeleine (cat. 106) en 1818 et
1819 modifiera sensiblement le costume de façon à couvrir les bras dénudés de la sainte, et à
réduire l'effet des seins volumineux paraissant même sous u n ample drapé. LACROIX dans
MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 201, p. 443-444.
59 « Je vous ai parlé d'une Douce Ste Cécile. [...] on la trouve aussi un peu Ecoltée on
désireroit à sa robe, une petite dentelle. » AU.Q., 1VB7,5,1 Desj. I, 83, lettre de L. J.D. à Mère
Saint Henry, Québec, 19 août [1840] (doc. 195).
59 Voir : section 5.3.1. Parm i les tableaux qui conservent la trace visible d'un surpeint de
chasteté je signale : La Sainte Famille avec Elizabeth, Joachim et Jean Baptiste (cat. 26), La
Visitation (cat. 77), L'Immaculée Conception (cat. 171). En 1809, lors de la restauration de
L'Adoration des bergers (cat. 175) qui surmonte le maître-autel de la chapelle des Ursulines de
L 'a u tre m o y en qui consiste à tra n sfo rm e r l'iconographie des tab leau x a u n
im pact p lu s d ire c t s u r le m arché e t dém ontre u n e a ttitu d e peu respectueuse des
oeuvres, b a rb a re p a r certains égards, car le s u je t l'em porte su r l'esthétique e t le
resp ect de l'oeuvre d 'a rt originale. Le ta b le a u é ta n t u n objet de piété, le moins cher
possible de préférence, to u t ce q u i ne s'accorde p a s à cette vue p eu t être modifié,
changé, élim iné. Ainsi, en accu san t réception à so n frère d'un « portefeuille » de
gravures, L ouis-Jo sep h D esjardins écrit le 29 ju ille t 1819 : « tu au rais pu en
sim plifier le volum e soit en roulant, ou en fa is a n t p re sse r & rogner le p a p ie r ^ ».
C ette p ra tiq u e q u i consiste à ém arger les estam p es e t qui va même ju sq u 'à faire
d isp a ra ître les inscriptions, r a m en a n t la feuille a u coup de planche, sem blait
cep en d an t c o u ra n te à l 'é p o q u e ® 2 . P our L ouis-Joseph Desjardins, c'est le sujet qui
prim e. L a g ra v u re p e u t donc ê tre rognée, p o u r lui, elle dem eure complète; les
inform ations fo u rn ies p ar les diverses inscriptions so n t d'un au tre ordre et peuvent
ê tre élim inées.
L 'ab b é D esjard in s jo ua-t-il u n rôle dans l'a d a p ta tio n du Christ servi par les
anges de R e sto u t (cat. 45) dont la composition fu t transform ée en Martyre de saint
André, e t que T ria u d ré alisa pour l'église de Saint-A ndré-de-K am ouraska? La
Québec, Berczy semble avoir couvert la nudité des angelots de nuages opaques et d'un
phylactère.
B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 69, Québec, 29 juillet 1818 (doc. 70).
6 ^ C'est ce que l'on constate par exemple en exam inant la volumineuse collection
d'estampes de Joseph Légaré conservée au Musée de la civilisation (en dépôt du Musée du
Séminaire de Québec). Très peu de feuilles ont conservé leur format intégral.
6 ^ On p eut se demander si l'abbé Desjardins est de bonne foi lorsqu'il annonce aux
Ursulines qu'un tableau qu'il croyait représenter Saint Louis est en fait Saint Colomban
recevant Thierry second, roi de France à pénitence (cat. 282). ELle destine justement à l'abbé
Arkin de la paroisse Saint-Colomban. « D'autant plus que cette Eglise de Sherbrook principale
du Canton, manque de cette Décoration nécessaire. » Le besoin a-t-il primé sur la réalité?
A.U.Q., 1/B7,5,1 Desj. I, 84, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 8 octobre [1840]
(doc. 2 0 1 b).
6 ^ A.U.Q., 1/337,5,1 Desj. IV, 39, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 6 novembre
[?] (doc. 329).
65 AU.Q., 1/337,5,1 Desj. I, 99, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 26 août 1841
(doc. 238 a).
6 6 Voir, entre autres, u n très bon exemple avec la lettre AU.Q., 1/B7,5,1 Desj. H, 12,
adressée à Mère Saint Henry, Québec, 21 juillet 1842 (doc. 274).
6 ^ AU.Q., 1/337,5,1 Desj. H, 47, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 26 janvier
1842 (doc. 254 a).
6 ^ Louis-Joseph Desjardins sera par ailleurs responsable de la commande de portraits de
membres du clergé ou de leurs copies, parmi lesquels Mgr Plessis (cat. 208), Mgr Turgeon (cat.
210) e t Mgr Panet (cat. 333).
AU.Q., 1/337,5,1 lettres de L.J.D. à Mère Saint Henry, Desj. I, 97, Québec, 5 juin 1841
(doc. 223) ; Desj. H, 8 , Québec, 9 mai 1842 (doc. 262) ; Deg. H, 10, Québec, 2 juin 1842 (doc.
268) ; Desj. H, 7, [mai 1842] (doc. 266) ; Desj. I, 76, Québec, n.d. [vers le 1er novembre 1840]
(doc. 206 b).
A.A.M., 295.098, 829-1, lettre de L.J.D. à Ignace Bourget, Québec, 23 février 1829 (doc.
128 d).
M aguire^S, J e a n Raim bault^O ou Jean-B aptiste-M arie C a sta n e t7 1 sont ainsi dérivés
de com positions a n té rie u re s. U n m enton supplém entaire, u n ra b a t, u n e perruque
a jo u te n t les élém ents de ressem blance e t grâce au x habiles U rsulines, C harles
B orrom ée a m a in te n a n t son sosie en te rre canadienne sous les tra its d 'un confrère de
l'ab b é D esja rd in s.
73 « Faut-il attribuer ce phénomène [de la copie] au complexe du colonisé qui croit que ses
compatriotes sont incapables de créer des choses aussi valables que les artistes de la
métropole? » CAUCHON, 1971, p. 73.
D e to u s les sacrem ents, le baptêm e d u C h rist est, avec l'eucharistie, celui qui
tro u v e d a n s les tex tes sacrés la source d'inspiration la plus convaincante e t la plus
facile à tra n sp o se r. S i l'évêque de Québec, M gr S ignay rappela dans le R itu el de
1836, q u e l'endroit où. est célébré le baptêm e d ev ait être décoré d'«un ta b le a u
re p ré s e n ta n t le b ap têm e de N otre-Seigneur p a r St. Je a n -B a p tiste ^ » , c'est q u 'un
m odèle é ta it facilem ent accessible aux paroisses. Le Baptême du Christ, a ttrib u é à
Noël H allé, conservé à la chapelle du S ém inaire de Québec (cat. 22) é ta it alors en
tra in de s'im poser comme le m ode de re p résen tatio n p a r excellence de ce su jet. Le
tab leau , d isp a ru depuis 1888, a connu a u Q uébec u n e fortune ra re e t pas m oins de
25 copies so n t p rése n te m e n t docum entées.
b ap têm e d'A ugustin, m ais celui de S a in t A ugustin distribuant l'aumône (fig. 113 c).
D 'a u tre p a rt, L ég aré a in séré le personnage agenouillé d'A ugustin dans u n ta b le a u
re p ré s e n ta n t u n hom m e d ans la m êm e position d ev an t l'erm ite sa in t Gilles ®8 (fig. 59
i). O n reco n n aît à gauche u n e biche, l'an im al favori d u saint, te l que le décrit la
légende.
Jo sep h L ég aré exécuta deux copies fidèles de cette toile et en in tég ra des
élém ents d an s tro is com positions partielles®4 . Les paroisses de Saint-A ugustin-de-
D esm aures (œ uvre de 1821, acquise en 1836, m a in te n a n t a u M usée des b eau x -arts
d u C anada) (fig. 59e) et de l'A ncienne-Lorette (non datée, a u M usée du Québec) (fig.
59f) a c h e tè re n t les deux versions complètes. Com m e elles possédaient to u tes les
deux u n Baptême d u Christ, respectivem ent p a r Roy-Audy e t Légaré, e t u n e version
du Diacre Philippe baptisant l'eunuque de la reine Candace, cette copie joue u n rôle
de ren fo rcem en t d u m essag e des effets de la g râce s u r le sa lu t des jeunes âm es. Les
cas de m o rta lité in fa n tile é ta n t élevés, le ta b le a u p o u v ait p erm e ttre aux p a ren ts
affligés de tro u v e r u n m odèle de prière d ev an t cette image®^.
85 Une copie de ce tableau, due à l'atelier des Sœurs du Bon Pasteur est conservée à
l'église Saint-Michel-de-Bellechasse (1875).
8 6 d e FENOUILLET, 1855/1. Le texte sera repris p a r Faucher DE SAINT-MAURICE dans
Loin du pays, p. 120-125.
8 7 DE FENOUILLET, 1855/1, p . 1.
son re to u r de F rance. Il la copia pour l'église Saint-R och de Québec (v. 1830) (fig.
36d) e t pour Saint-M ichel-de-Sillery (1851) (fig. 36e). O n attrib u e à L u d g er R uelland
(1827-1896) u n e p e tite copie du m êm e su jet conservée à la chapelle de la résidence
des p rêtres du Collège de Lévis.
V oyez ces a n g e s q ui p le u r e n t to u te s l e u r la rm e s ,
re c u e illa n t d a n s u n calice, les g o u tte s du s a n g p récieu x
to m b a n t des p la ie s de l'a u g u s te crucifié. Q uelles poses!
quels m agnifiques raccourcis! que de tra n sp aren ce dans les
c h a irs, q u e lle h e u re u se diffu sio n des lu m ières! q u elle
h abile e n te n te des ombres!
E t cet an g e d ont l'a rtiste cache avec t a n t d 'a rt le visage, e t
qui, ployé sous ses douleurs profondes qu'on devine reço it
to u te s a p a r t des gouttes sain tes, n 'e st-il pas u n e des plus
p arfaites conceptions dans le dram e divin?90
L a scène com posite, associant les deux franciscains, Jé su s e t la Vierge avec ses
sujets d 'ad o ratio n e t de p rière, e s t u n tab leau chargé e t complexe, ce q u i a sans doute
refréné l'e n tra in des copistes. Les dévots pour le u r p a r t se sa tisfa isa ie n t d'une
ad ap tatio n sim plifiée pourvu q u ’y figurent sa in t F rançois ou s a in t Antoine. Celui-ci
est agenouillé d e v a n t la souche d'un vieil a rb re qui lu i s e rt de prie-D ieu. Jo seph
Légaré re tie n d ra ce m o tif p ittoresque a u cours de s a carrière de paysagiste.
Jo sep h L é g aré cep en d an t réu n it les deux su jets e t u n ifia les form ats dans les
copies qu'il ré a lisa e n 1822 p o u r l'église S aint-P hilippe de Trois-Rivières, à
C ertain s tab leau x moins souvent copiés sont dignes de m ention à cause de
le u r influence, comme des N ativité de J é su s (tab leau VI). C ette dévotion, assez
répandue, p e u t se ra tta c h e r à celle de la sa in te F am illel0 4 et elle p ren ait d'autres
form es avec le th èm e de l'adoration des b erg ers e t de l'adoration des m agesl05. Deux
versions de L'Adoration des bergers d'après Guido R eni v in ren t à Québec avec le
106 Le tableau détruit en 1922 a été remplacé en 1924 par une copie anonyme.
1 0 7 PORTER, 1978, cat. 89, 90, p. 108, repr.
1 0 8 Notice de Didier PRIOUL dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 226, p. 490-491, repr.
100 En plus des deux versions copiées, deux tableaux de petit format sont signalés par
Louis-Joseph Desjardins comme étant offerts à Denis-Benjamin Viger (cat. 116) e t à l'abbé
Louis Raby (cat. 166). La dévotion à Marie Madeleine était diffusée dans quelques paroisses
dont elle était la patronne.
HO Voir : section 5. 2.1 et LACROIX dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 237, p. 493-
494, repr.
111 Voir: LACROIX dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 201, 202, 115, p. 443-444,
284, repr. Après le dépôt de ma thèse et la soutenance, mais avant le dépôt de la version
corrigée, j'ai eu l'occasion de visiter le Musée des Beaux Arts de Rouen. Telle ne fu t pas ma
surprise de découvrir que cette célèbre Madeleine n'était nulle autre qu'une version, de
Chélonis, le principal personnage féminin du tableau Cléombrote ou L'Amour conjugal
d'Anicet-Charles-Gabriel Lemonnier (Rouen, 1743-Paris, 1824). Le tableau de Rouen (1,07 ;
0,86 m ; Inv. 822.1.8) est une réplique de la toile présentée au Salon de 1787 (no 214, 10 x 8
pieds) sous le titre Amour conjugal et aujourd'hui conservée au Musée de Picardie (Amiens).
L'œuvre répondait à la commande royale d'un carton de tapisserie pour la manufacture de
Beauvais. Je remercie Madame Marie Pessiot, conservateur en chef du Patrimoine à Rouen
pour ces informations. É tant donné que ces données me sont parvenues trop tard, il m'a été
imposible de les intégrer dans le catalogue et dans les tableaux analytiques de la thèse. Voir :
cat. 106 pour d'autres informations sur Lemonnier et ce tableau.
Légaré en aurait réalisé une copie lui-même car il expose un tableau ayant ce sujet en
1848. Voir : PORTER, 1978, cat. 174, p. 131. LACROIX dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991,
cat. 115, 202, p. 284, 443-444, repr.
1 1 3 PORTER, 1978, cat. 166, 167, p. 128-129, repr. Voir aussi : LACROIX dans MUSÉE
DU QUÉBEC, 1991, cat. 153, p. 349-350, repr.
-*--*-4 Le texte de James H. LAMBERT, 1987 constitue une excellente synthèse des données
connues sur le prélat. Je lui en suis redevable.
1 1 5 OUELLET, 1956, p. 92.
-'--*-6 Les premiers détenteurs de ce poste furent J.-J. Lartigue pour le diocèse de Montréal,
J.-N. Provencher pour la Rivière Rouge et les Territoires de l'ouest, Alexander Macdonell pour
le Haut-Canada e t B. A. MacEachem pour le Nouveau-Brunswick et l'île du Prince Edouard.
P lu tô t que des tab leau x , c'est u n a rtis te que M gr Plessis dem ande à Philippe
Jean-L ouis D esjardins de lu i envoyer. « Il y a longtem ps que je vous cherche un
117 « En 1794, par exemple, dans l'éloge funèbre qu’il fit de Briand, il vanta les mérites de
ce gouvernement et dénonça l'athéisme et la sauvagerie révolutionnaires, ce qui fit bonne
impression dans les cercles officiels. » LAMBERT, 1987, p. 648.
« Cette ivraie [la Révolution française] a germé : l'impiété et la dissolution ont pris racine :
les esprits et les coeurs se sont laissés entraîner aux attraits séduisants d'une religion sans
dogmes, d'une morale sans préceptes. Les expressions enchanteresses de raison, de liberté, de
fraternité, d'égalité, de tolérance, ont été saisies avec avidité et répétées par toutes les
bouches. » Sermon de Mgr Plessis en 1799, cité dans OUELLET, 1956, p. 89.
Dans son Journal de voyage il définit la Révolution française com m e « La Révolution
athéistique qui a ruiné, bouleversé et déshonoré la France depuis 1789 jusqu'en 1799. »
TÊTU, 1903, p. 81-82.
118 n formule de nombreux commentaires négatifs sur l'aspect caricatural des figures
peintes et leur indécence même. J. A. FERLAND, 1899/1 ; ROULEAU-ROSS, 1983, p. 58 e t s.
Portrait attribué à Louis Dulongpré, 1817, coll. Hôpital-Général de Québec, offert par
l'abbé Jacques Odelin, aumônier de 1817 à 1819. Mgr Plessis a fait un séjour de 3 mois à cet
hôpital à l'automne 1817 pour guérir u n mal de jambes. ROULEAU-ROSS, 1983, p. 103 et ss.
120 Lgg textes lus à l'occasion de la remise du tableau de John James, « artiste célèbre »,
sont reproduits par Pierre-Georges ROY dans le BJR.H., vol. 33, no 1, janvier 1927, p. 13-14
sous le titre « Notes sur les premières années de la paroisse de Saint-Roch de Québec. »
ROULEAU-ROSS, 1983, p. 110 e t s.
Antoine Plamondon, réalise deux tableaux à partir de ce portrait en 1825-26 a u moment
où il quitte l'atelier de Légaré (mars 1825), (coll. Séminaire de Nicolet et Musée des beaux-arts
du Canada). Le prélat décède le 4 décembre 1825. ROULEAU-ROSS, 1983, p. 124 e t s.
1^1 Le caractère moral des œuvres d'art semble être la principale qualité esthétique
recherchée par l'évêque, une fois que sont satisfaites les règles du dessin, des proportions et
de l’harmonie des couleurs. Lors de son séjour en Italie par exemple, il est choqué p ar les
sculptures de MSchel-Ange à la chapelle Médicis.
122 Comme le révèle son inventaire après décès. TÊTU, 1896, p. 290-299.
p ein tre & u n r e l i e u r l 2 3 j écrit-il. J 'a i été su r le point d'en engager; m ais d 'u n coté ces
gens hésitent, & la m er le u r fa it peur; de l'a u tre j'a i p lu s p eu r encore d'eux, &
j'a u ra is u n chagrin m ortel de ne pas vous envoyer des hommes tels qu'il vous les
fa u t 124. » Les qualités exigées chez l'a rtiste so n t précises et Philippe D esjardins a de
la difficulté à tro u v er u n e p ersonne qui accepte de se placer a u service d u p ré la t e t
répondre au x besoins d u diocèse. L 'on sem ble p ré fé re r s'en p a sse r p lu tô t que d'être
dans l'em barras. C 'est d'ailleurs ce que l'abbé D esjardins confirme quelques mois
plus ta rd : « Je voudrais bien, M onseigneur, vous envoyer u n peintre; m ais il vous
fau d rait u n hom m e honnête, sage & sûr; & où les tro u v e r parm i les peintres? Il en
est, m ais on ne les trouve pas 125 ,,
123 L'association du métier de peintre à celui de relieur peut être indicatrice du statut du
peintre dans l'esprit de l'abbé Desjardins et de Mgr Plessis. La maîtrise des qualités
techniques est la qualité essentielle à rechercher.
12^ A.A.Q., V.G. VI, 150, lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 14 avril 1816 (doc. 15).
125 A.A.Q., V.G. VI, 151, lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 14-juin 1816 (doc. 16).
126 „ j e l'aj [Louis-Joseph Desjardins] chargé de vous [Mgr Plessis] offrir un très bel
enlevement de Paul, par Carie Maratte, ou tout autre qui vous serait plus agréable. »
A.A.Q., V.G. VI, 150, lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, Paris, 14 avril 1816 (doc. 15).
121 B.R.H., 1900, p. 56 (doc. 33).
128 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 56, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 1er janvier
1818 (doc. 57).
M gr P lessis fu t u n allié précieux des abbés D esjardins, qui se serv iren t de son
nom p o u r l'e n tré e d u p re m ie r envoi a u C an ad a e t q ui l'u tilisèren t comme convoyeur
p o u r le second. E n m ars 1817, l'évêque encouragea les p rêtres de son diocèse à se
procurer, d an s la m esu re de leurs moyens, ces ta b le a u x qui satisfaisaien t ses critères
face à la q u a lité des oeuvres capables d'orner les églises 132 L'arrivée d u fonds
129 « Afin d'éveiller ses paroissiens à la vie spirituelle, Plessis r anima la Confrérie de la
Sainte-Famille et instaura les prières des quarante heures à la Pentecôte. » LAMBERT, 1987,
p. 647.
130 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 73, Lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 5 novembre
1818 (doc. 74).
131 MORISSET (Le Canada français, octobre 1934, p. 115-126) croyait que l'adaptation
était due aux pinceaux de Joseph Légaré et la datait autour de 1820, soit au tout début de sa
carrière.
132 Dans son invitation au curé Raimbault à se rendre à Québec pour acheter des
tableaux, Mgr Plessis écrivait le 22 mars 1817 : « La collection est superbe. » Cette remarque
était suivie, après l'énumération de la liste des premiers acheteurs, de la phrase laconique :
« Il est vrai que les plus beaux sont partis. » B.R.H., 1900, p. 56 (doc. 33). Cette appréciation
peut expliquer l'absence de traces de l'évêque de Québec dans la suite du dossier, sauf bien •
entendu, pour l’importation de 1820. Voir : section 3.3 qui tente de démontrer que Mgr Plessis
ne favorisait pas l'achat de tableaux si la situation économique de la paroisse ne le perm ettait
pas.
L'abbé Louis-Joseph Desjardins offrit au nouvel évêque de Montréal, Mgr Lartigue, une
Résurrection (cat. 95). « Jenvoye mes deux aides de Camp pour vous débarasser d’un Grand
D esjardins n 'a m è n e ra pas M gr Plessis à collectionner lui-m êm e des œ uvres d 'a rt.
Elle lu i fo u rn it p a r contre l'occasion d'encourager les a rtiste s, en in c ita n t les
fabriques à se p ro cu rer les m eilleurs tab leau x possibles ou des copies de m odèles
reconnus. S an s fo u rn ir u n exem ple de dépenses som ptuaires, M gr Plessis p laça
q u a tre ta b le a u x d an s son église Saint-Roch. de Q uébec et, p a r ce choix, in d iq u ait la
voie à suivre.
Vieu Tableau de la Résurrection que je dois offrir à Mgr de Telmesse. » AU.Q., Desj. III, 27,
lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 10 août 1824 (doc. 112).
Ce texte correspond au moment où Mgr Lartigue se fait construire une cathédrale à
Montréal, puisque les Sulpidens refusent qu’il utilise Notre-Dame de Montréal. La première
pierre est bénie le 22 m ai 1823 et la consécration a lieu le 22 septembre 1825. CHAUSSÉ,
1986, p. 55.
C'est le même tableau qui, je crois, servit de modèle pour La Résurrection que copia Yves
Tessier pour l'église de St-Marc-sur-Richelieu (fig. 95). Le choix du thème de la Résurrection est
conforme à celui que Mgr Plessis avait fait pour Saint-Roch de Québec.
1 3 3 GALARNEAU, 1985.
134 « Dès les débuts [1801], Demers avait voulu m onter un cabinet de physique et avait
entrepris de fabriquer lui-même quelques instruments avec l'aide des artisans du séminaire et
d'en faire venir d'autres d'Angleterre. Ainsi, dès 1806, Demers et Félix Gatien inaugurent un
"muséum" qui deviendra le cabinet de physique. » GALARNEAU, 1985, p. 236.
l 3^ A.A.Q., V G VI, 144, lettre de P.J.L.D. à Mgr Plessis, Verceil, 18 mars 1811 (doc. 10).
jam ais je tro u v e u n e jo in tu re, j'e n profiterai, & je jo in d rai à l'envoi [de 4 tableaux],
une p etite caisse p o u r le C abinet de Mr D e m e r s - ^ 6 »
136 A.S.Q., Lettres Y, no 2, lettre de P.J.L.D. à l'abbé Robert, Verceil, 10 septembre 1813
(doc. 1 1 ).
137 « Lié à la famille Baillairgé, grand ami de Thomas, Demers est mêlé aux travaux de
ces architectes-sculpteurs dès 1815, consulté par les curés et les fabriques dix ans avant de
devenir vicaire général [1825] et chargé de donner son avis sur les plans des églises à
construire.
[...] Il [Demers] décide p ar la suite d'ajouter à son cours de sciences des leçons
d'architecture, qu'il commence en 1828. Son "Précis d'architecture pour servir de suite au
Traité élémentaire de physique à l'usage du séminaire de Québec", [...] montre la maîtrise
qu'il a de la théorie de l'architecture classique. » GALARNEAU, 1985, p. 237.
1 3 8 NOPPEN, 1975 ; GRIGNON, 1988.
139 GRIGNON, 1988, p. 12-16.
140 plusieurs des prêtres en fonction dans les paroisses de la région de Québec en 1817
avaient étudié ou travaillé au Séminaire de Québec au moment où Demers y enseignait. Voir :
chap. m , note 1 2 0 .
ses é tu d ian ts d u cours de philosophie e t le s in itia it à l'art, a in si qu'en tém oigne l'u n
de ses anciens étu d ian ts, le f u tu r p rem ie r m in istre de la province de Québec, P ierre-
Joseph-O livier C h au v eau :
142 B.s.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59).
143 B.S.S.P., carton Desjardins, fol. 57, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 janvier
1818 (doc. 59). Ce n'est pas le seul tableau que l'abbé Demers se soit procuré p a r l'entremise
de l'abbé Desjardins. En 1833, il aurait acquis un Saint Antoine (cat. 268). « Ne parlez pas
d'offrir le S*- Ant6 à qui que soit... Je sais que le pï^ Jérôme l'a en soin Dieu veuille qu'elle [?]
profite de son indulgence. » AU.Q., 1/B7,5,1, Desj. II, 93, lettre de L.J.D. à Mère Saint
Henry, Québec, 4 août 1833 (doc. 150).
Bien que les mentions de ce genre soient rares, l'abbé Demers n'ayant pas laissé d'archives
personnelles, on trouve dans la correspondance de Louis-Joseph Desjardins des mentions
indiquant que les deux hommes restèrent toujours en contact. Louis-Joseph Desjardins écrit
aussi ta rd qu'en 1839 : « on ne trouve point ici les cartes du Revà pï®. Jérôme, je les ai
empruntées, arrachées & vous les ai transmises, dans l'espoir que vos Jeunes & habiles
Maîtresses trouveraient bien moyen d'en tirer sous peu une Esquisse p£ satisfaire le
Propriétaire. » AU.Q., 1/B7,5,1, Desj. IV, 89, Lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec,
29 octobre 1839 (doc. 182 a).
444 Canadien, 12 m ars 1834, 16 février 1835 ; L'Abeille, 19 mai 1853. MORISSET,
1953/1.
POTVIN (1981, p. 56) écrit : « Plusieurs [prêtres] d'entre eux, instruits e t cultivés,
am ateurs e t connaisseurs en fait de peinture recherchent les compositions de m aîtres pour
décorer leurs églises ou pour leur collection personnelle. [...] Le plus réputé est sans conteste
l'abbé Jérôme Demers. C'est tua "vaste esprit et un jugement sûr " 4 4 0n le consulte beaucoup.
Ainsi que l'écrivait u n chroniqueur du Canadien 'la sculpture et la peinture lui doivent aussi
plusieurs de nos meilleurs artistes qu'il a encouragés e t assistés4^."
notes 44 et 45 : MAURAULT, 1929, p. 98. »
445 J e n rappelle les titres : Le Baptême du. Christ de Hallé (cat. 22), Le Christ en croix de
Monnet (cat. 36), Saint Jérôme entendant la trompette du.jugement dernier de Dulin (cat. 15),
La Mise au tombeau (cat. 91), La Pentecôte de Champaigne (cat. 10), Saint Pierre délivré de
prison (cat. 107), sans oublier la célèbre Sainte Famille en Égypte de Restout.
L 'ab b é D em ers collectionna l'a rt de façon tim ide, com parativem ent au x
ap p areils scientifiques e t a u x spécim ens de sciences n atu relles qui é ta ie n t l'objet de
ses recherches e t occupaient son « cabinet de physique ». L a p e in tu re religieuse
décorative sem ble cep en d ant l'avoir intéressé. P o u r lui, les toiles serv en t de
com plém ent a u décor e t m êm e si elles ne sont pas essentielles, s u rto u t si elles ne
so n t p a s de la m eilleure qualité, elles peuvent être u n m oyen d'affirm er la sû re té d u
g o û t e t l'éte n d u e des connaissances lors de la réalisation d 'un décor. Le fonds
D esjard in s p e rm it à l'abbé D em ers, tout comme à M gr Plessis, d'influencer
l’acquisition des œ uvres qui pouvaient orner les églises du B as-C anada.
Le sirop de lait et les gelées préparés par les Ursulines rendirent la traversée de l'abbé
Desjardins moins misérable. URSULINES DE QUÉBEC, vol. 4, 1866, p. 405-407.
(doc. 65), écrit Louis-Joseph à son frère, cette m êm e année, en ra p p o rta n t les propos
d u P ère Jean -D en is Daulé, qui connaissait bien les religieuses car il é ta it le u r
aum ônier depuis 1806. « Les S^e- & T endres U rsulines te nom m ent tou jo u rs leur
père, & te p o rte n t u n e prédilection dont le P r e D aulé n 'e st pas trop édifié, dans la
crain te que l'espoir de leu r M édaillon de U rsule, n'excite u n peu le u r in térê t. »
(doc. 66). F in alem en t, ce n 'e st pas un, m ais p lu tô t deux m édaillons qui arriv è re n t en
1821147 .
L a n otion d 'u n choix exclusif, d'une sélection en vue d'un lieu précis ne
sem ble p as avoir préoccupé Philippe D esjardins a u m om ent des achats, comme le
dém o n tre Le Repas chez Sim on qui e s t à l'étroit s u r le m u r arrière de la chapelle des
religieuses. L'idée d'une acquisition spécifique pour les U rsulines, si elle s'impose
■*•47 « j e vous ai expédié ces Jours drs deux médaillons p r votre autel. » A.U.Q., 1/B7,5,1,
Lettre de P. J.L.D. à Mère Saint Henry, 6 mars 1821 (doc. 90). L'identification du deuxième
médaillon n 'est pas documentée dans les archives des religieuses. A ce sujet voir : cat. 35.
448 A.U.Q., 1/E9.1.1, Annales des Ursulines de Québec de 1639 à 1822, année 1821 (doc.
98) ; 1/E4,1,1.2, Actes capitulaires 1802-1842, 17 mars 1822 (doc. 98).
Il s'a g it d'oeuvres de g ra n d form at, dont les sujets parfois exotiques les rendent
difficiles à écouler s u r le m a rch é canadien. L'abbé D esjardins les cède « g ratu item en t
» au x U rsulines, m ais il s'en considère l'usufruitier. D u m oins agit-il comme s'il avait
dro it de re g a rd su r ces ta b le a u x e t il en reprend, en échange, ou encore en em prunte
d 'au tres. Le 25 m ars 1839 l'ab b é D esjardins, plein de g ra titu d e p o u r plusieurs
services ren d u s, écrit à soeur S a in t H enry : « Il fie tab leau de L a Visitation ] est à
vous; a ssu ré m e n t c'est u n faible reto u r de m a part, a u nom de p lu sieu rs des miens. »
(doc. 178).
Ainsi, e n tre 1830 e t 1840, s'in stau re u n constant v a-et-vient des tableaux de la
chapelle des U rsulines. Q u a tre toiles qu'elles possédèrent, L a Madeleine au désert,
Le Repas d'Hérode, L a Pêche miraculeuse e t la Pietà n e fig u ren t plus p arm i leurs
propriétés a u d éb u t des an n ées 1840; d'autres s'ajoutent, comme celui du Christ
tom bant sous le poids de la croix (cat. 178). Le tab leau d'après Strozzi, L'Incrédulité
de saint Thom as (cat. 50), e s t m is en dépôt pour rem placer L e Christ prêchant (cat.
86), em p ru n té pour être c o p ié e s . « S i vous voulez m e renvoyer le Thom s
Si j'in te rp rè te correctem ent ces le ttre s, l'abbé D esjardins a p u céder d 'au tres
œ uvres q u i n e so n t p as to u tes docum entées e t M ère S a in t H en ry n 'a p a s eu à faire
au to rise r p a r la com m unauté l'en trée e t la sortie des ta b le a u x p ro v en an t de le u r
d irecteu r spirituel. Le 9 ao û t 1832, l'abbé D esjardins a tte s te que des toiles déposées
sont données : « P erm ettez que le p e tit Ange & le bon V iellard qui vous ont visité
d e rn ièrem en t, E n silence, re ste n t à d e m e u re dans votre Ste M aison. » (doc. 142). De
fait, e n tre les années 1830 e t 1840 on p e u t considérer le m o n astère des U rsu lin es
comme u n a te lie r de re sta u ra tio n , u n e réserve ou encore u n déversoir o ù se
m an ifeste la prodigalité in téressée de l'abbé D esjardins. P lu sieu rs t a b le a u x ! 5 2
150 A.U.Q., 1/B7,5,1,1, 69, lettre de Louis-Joseph. Desjardins à Mère Saint Henry,
Québec, 6 juillet 1833 (doc. 147 a).
151 « La deuxième [proposition] de changer le tableau de notre Seigneur descendu de la
croix pour une Nativité. Ce tableau est -un don de Messire Desjardins qui désire le ravoir [...]. »
A.U.Q., 1/E4,1,1.2, Actes de l'assemblée capitulaire des Ursulines de Québec, 1802-1842, 7
août 1838 (doc. 170).
« Comme Le Sauveur Préchant est jugé colossal pour votre Eglise on trouvoit aussi moyen
de L'échanger. » A.U.Q., 1/B7,5,1, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 11 [août 1833]
(doc. 150).
152 Voici quelques exemples illustrant les dons de l'abbé Desjardins : « Je vais tâcher
d'intéresser vos pieux entretiens par quelques Stations du Roy des Roys votre céleste Epoux,
daignez les agréer comme un foible hommage de respect et de gratitude. » A.U.Q., 1/B7,5,1,
EŒ, 5, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 15 juillet 181S (doc. 76).
« le Si Louis est à vous, agréez le S.V.P. » A.U.Q., 1/B7,5,1, HT, 36, lettre de L.J.D. à Mère
Saint Henry, Québec, 1er octobre 1831 (doc. 140 b).
« En vérité j'ai honte de vous adresser m a pauvre vieillerie..! Elle a souffert encore, depuis
l'an dernier, cette Assomption du f1^ "Luc ; au point, que je n'ose vous l'offrir - gratuitement! »
A.U.Q., 1/B7,5,1, II, 34, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 19 juin 1840 (doc. 190).
« J'ai retrouvé Mon Gr^- s £ Louis & je vous l'expédierai au moins pour L'hyvemement [...]
Le Tableau disje de cette Patrone des musiciennes, est digne d'être cloitrée a perpétuité chez
vous gardez la Bien contre les accidens, & faites la agréer de notre Mî^ avec mes Très Respctx
Compilas. >►A.U.Q., 1/B7,5,1, II, 38, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 7 octobre
[1840] (doc. 201 a).
« Mais j'espère pouvoir vous procurer le joli Portrait du vén— p.re Leieune, jésuite mort au
Détroit & très joliment peint dit on par le f13 Luc récolet si célèbre » A.U.Q., 1/B7,5,1,1, 96,
lettre de L. J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 22 mai 1841 (doc. 220 b).
« J'apprends que les petites SÏû3 Agathe & SÎ? Agnès sont restées chez vous. Je vous en
félicite, peut-être proposerai je quelqu'échange pour d'autres peintures Espagnoles, car je ne
puis plus rien offrir gratuitement, consciencieusement. Jamais je ne me suis trouvé si près de
mes pièces... » A.U.Q., 1/B7,5,1, H, 43, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 16 juin
[1841] (doc. 227).
« M athurin pouroit peut être rapporter le Gr^ Crucifix si le petit pouvoit être digne de
figurer dans une de vos classes, vous pourez en disposer, ainsi que de tout autre objet, de
votre goût, ou de celui de vos aimables Virtuoses. J ’aurais bien u n St Joseph disponible pour
e sta m p e sl5 3 qU'ü se procure s u r le m arché québécois y font u n séjour pour être vus,
copiés ou re sta u ré s ou y so n t généreusem ent donnés. D 'a u tre s oeuvres sont
e m p ru n té e s p o u r ê tre c o p i é e s l 5 4 . L es religieuses collaborent docilem ent et
activ em en t a u x tra c ta tio n s com merciales de l'abbé D esjardins. Ses propositions
serv en t la com m unauté qui, en m isa n t sur le ta le n t de quelques religieuses, a créé
u n a te lie r de p ein tu re. D e plus, les dons servent à m eu b ler les nom breuses salles de
classe, les corridors e t espaces com m uns du m onastère. A cause des rapports
privilégiés e n tre l'abbé D esjardins e t les religieuses, celles-ci accum ulent alors des
œ uvres avec plus de zèle que les au tres com m unautés fém in in es e t que les prêtres
d u S ém inaire.
elles avec le Cadre Doré ; mais L enf^ Jésus n'est pas Encore habillé pour comparaître. »
AU.Q., 1/B7,5,1, H, 35, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 13 août [1841] (doc.
235).
« Je me propose de lui [sœur Saint-François de Borgia] faire voir prochainement une jolie
petite Bannière franc3e. avec une Vierge & l'enfant Jésus d'un côté, & une Agnès de
l'autre. » AU.Q., 1/B7,5,1, H, 20, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 26 septembre
1845 (doc. 288).
Voir aussi : AU.Q., 1/B7,5,1, H, 7, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, [mai
1842] (doc. 265) ; H, 13, 24 novembre 1842 (doc. 277).
Parm i les nombreuses offrandes de gravures, je cite : « Je trouve sous ma main
quelques Images au carmin, venant jadis du Ch p16 Philippe. Elles ne peuvent mieux tomber
que chez vous! Le petit jean Baptiste fera peut-être plaisir à nore Sr Borg. habile Artiste. & les
autres trouveront leurs places. » AU.Q., 1/B7,5,1, II, 28, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry,
Québec, 30 septembre 1835 (doc. 162).
« J'y joins deux Gravures que je vous prie de faire agréer à Notre M3? Sup16 S^ franç3 En
oraison, & le Repas D'Emmaus J'aurois souhaité les faire Encâdrer, mais je n'ai pas ose le
faire. » AU.Q., 1/B7,5,1,1, 49, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, 4 octobre 1841
(doc. 244).
154 En pius du pr §t des tableaux du maître-autel et de l'autel du Sacré-Coeur on
remarque, entre autres, le p rêt d'un Saint Augustin (AU.Q., 1/B7,5,1, IH, 60, lettre de L.J.D.
à Mère Saint Henry, Québec, 27 octobre 1832 (doc. 144) et d'un Saint François de Sales
(AU.Q., 1/B7,5,1,1, 70, lettre de L.J.D. à Mère Saint Henry, Québec, n.d. [vers 1833] (doc.
155).
L a stratég ie de l'abbé R aim bault est particulière, en ce sens qu 'ap rès une
prem ière sélection, il évalue l'ensem ble et procède à u n second choix, m ais cette fois
c'est le bon. Il résiste aux dém arches répétées de l'abbé D esjardins qui, à p a rtir de
1840, te n te à p lu sieu rs reprises de ravoir certaines des pièces qu'il ju g e im portantes.
Selon lui, celles-ci seraien t m ieux appréciées à Québec (doc. 200, 204, 221), et elles
risq u e n t de se d étério rer dans l’environnem ent au x conditions v ariab les de l'église de
N icolet (doc. 221, 222, 280). De plus, l'abbé D esjardins essaie de le convaincre que les
su jets de certa in s de ses tab leau x so n t ésotériques ou encore, pas assez pudiques
(doc. 204, 222). À ces argum ents rationnels, l'abbé D esjardins jo in t u n e m onnaie
d'échange alléch an te : six copies en contrepartie des trois originaux, u n e m ise du
sim ple a u double (doc. 222).
T outes ces copies ne sont pas encore prêtées a u m o m en t de l'offre, m ais elles
m e tte n t à contribution Joseph L égaré qui collabore é tro item en t avec l'abbé
D esjardins e n ce d éb u t des années 1840. C 'est ain si que l'on trouve d an s l'offre une
copie de L'Adoration des bergers,, tab le a u du m aître-au tel des U rsu lin es de
Q u éb ecl6 2 (fig. 136), Saint Ambroise 163}Saint Charles Borromée donnant la
communion aux pestiférés d'après P ierre M ignard, dont u n e version se trouve à
164 Le tableau de Charlesbourg n'est pas de la m ain de Légaré, mais il le connaissait bien
pour avoir fait des travaux à cette église. PORTER, 1978, cat. 272, p. 149. Selon l'abbé
Desjardins, Légaré n'aurait pas encore complété sa copie. A.S.N., F085/C24,3, lettre de L.J.D.
à Charles Harper, Québec, 20 octobre 1840. Voir aussi : A.S.N., F085/C24.3, lettre de L.J.D.
à Charles H arper, Québec, 4 m ars 1842 (doc. 255) e t du même au même, 25 juillet 1842 (doc.
275).
165 PORTER, 1978, cat. 174, p. 131.
166 PORTER^ 1978, cat. 170, p. 130, repr. ; LACROIX, MUSÉE DU QUÉBEC, 1984/2, cat.
89, p. 104, repr. A p artir de la photo reproduite dans ce catalogue, il est plausible de croire
que les copies p ar Légaré, de ces deux derniers tableaux, ont été acquises par le collège de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Les 6 copies offertes en échange par l'abbé Desjardins à l'église
de Nicolet sont mentionnées dans les doc. 204, 208, 209, 222, 255.
167 PORTER, 1978, cat. 83, p. 106, repr.
168 PORTER, 1978, cat. 110, p. 113.
•*•68 Cette œuvre pourrait être mise en rapport avec le tableau du même sujet conservé au
Musée du Québec. PORTER, 1978, cat. 173, p. 131.
170 PORTER, 1978, cat. 164, p. 127-128, repr.
justice, des com m erçants, se côtoient e t s'organisent pour rendre le u r m ilieu de vie
plus ag réab le e t stim u lan t, répondant ainsi au x goûts e t au x in térê ts qu'ils ont
développés a u cours de leurs études e t de leurs voyages.
L ouis-Joseph D esjardins n 'a pas fréquenté personnellem ent l'u n ou l'a u tre de
ces clubs, m ais il connaît plusieurs de leurs m em bres, et s'intéresse à plusieurs des
questions q u i y so n t tra itée s. Après avoir rejoint les m em bres influen ts du clergé
p o u r diffuser ses tab leau x , Louis-Joseph D esjardins te n te ra d'élargir le cercle des
a m a te u rs q u i p o u rra ie n t être intéressés p a r ses tableaux. Il se to u rn e vers le m ilieu
politique proche de l'Église, les m em bres de l'élite britan n iq u e e t les com m erçants
in flu e n ts 176 C'est p a r u n am i-peintre, m em bre de la Quebec L iterary and H istorical
Society, que les im portationsD esjardins vont véritablem ent devenir u n e «collection»,
celle de Jo sep h Légaré. C 'est ain si que le fonds D esjardins v a p rendre racine dans le
174 La Société Littéraire de Québec fondée en 1809, la Quebec Litterary and Historical
Society de 1824, et la Société pour l'encouragement des Arts et des Sciences en Canada mise
sur pied en 1827.
175 BURGER, 1974, p. 100-101. Sur la question des élites et de leur formation, voir :
BOURQUE, 1970 ; GALARNEAU, 1970 ; FALARDEAU, 1966, (particulièrement sur le rôle du
clergé comme élite) ; DUBUC, 1967.
176 L'incidence du fonds Desjardins et les relations de Louis-Joseph Desjardins portèrent
surtout sur le milieu catholique. L'abbé Desjardins fut cependant en contact épisodique avec
quelques amateurs laïcs recrutés principalement parmi les membres de l'administration
politique canadienne ou britannique. Déjà au moment du premier envoi, il réussit à intéresser
Denis Vîger, Joseph Papineau et Ross Cuthbert. Lord Sherbrooke se rendit avec Mgr Plessis
voir l'envoi de 1817, sans qu'aucune mention d'achat de sa part ne soit rapportée. Le
gouverneur ne pouvait se procurer des tableaux dont il avait favorisé l'entrée, et qui était
aussi directement associés au clergé catholique. L'abbé Desjardins connut le colonel Frederick
George Heriot ; il offrit des tableaux à Lewis Willcocks, l'agent de Mgr Plessis à New York et
aida le peintre Antoine Plamondon à réunir quelques tableaux. Quelques mentions signalent
également qu'il était en contact avec les épouses des gouverneurs du Canada, Lady Aylmer et
Lady Prévost, (doc. 139 a), b), 159, 175, 273. Voir : Lady A AYLMER, « Recollections of
Canada, 1831 », R.A.P.Q., 1934-35, p. 179-318.
Les m otivations qui poussaient Joseph L égaré à collectionner des tab leau x
so n t p ro b ab lem en t d'ordre commercial, m ais su rto u t in tim em en t liées à celles du
p e in tre : les ta b le a u x lu i se rv a n t de modèles e t de source d'émulation^-7^ L 'usage
public qu'il fit de sa collection dépasse cette u tilisatio n personnelle, car, non
seu lem e n t elle serv it son prestige d 'am ateu r e t de connaisseur, m ais elle p erm it de
l'é ta b lir com m e figure im p o rtan te de la scène a rtistiq u e québécoise. Légaré, qui ne
bénéficia p as d 'u n voyage de form ation en E urope^79, u tilisa ce s u b stitu t pour
affirm e r ses connaissances e n m atière d'art. Ce geste a ltru iste de rendre ainsi
accessible sa collection d ev ait p erm ettre de développer le goût, les connaissances e t
l'ap préciatio n de ses contem porains, artistes e t public en général.
-l-77 Cet in térê t pour la collection et le musée se développe parallèlement dans le reste de la
colonie britannique. Le peintre Wiliam Eagar (1796-1839) organise une exposition de sa
collection et de celles d'autres amateurs et artistes à Halifax en 1838 (ROSENFELD, 1979) et
William Egerton Ryerson constituera pour le Haut-Canada un musée inauguré en 1857 et
constitué principalement de copies et de moulages (RYERSON, 1883 ; JOHNSON, 1970 et
1971 ; NIXON, 1988 (1990).
f 79 Le rôle d u fonds D esjard in s sur la carrière artistique de Joseph Légaré est étudié au
chapitre suivant, section 6.3.2.
17 9 PORTER, 1978, p. 10 ; PORTER, 1981, p. 36.
180 The Quebec Mercury, 21 novembre 1833, p. 2, cité dans PORTER, 1981, p. 122. Voir
également le commentaire de Daniel WïlMe paru dans The Quebec Gazette, 13 décembre 1833
e t reproduit dans PORTER, 1981, p. 123. Comme le démontre Jo h n R . Porter (1981, p. 124,
128-129), Légaré est moins réticent à capitaliser à partir de sa collection que ne le suggère ce
texte de Kemble. Ses tableaux sont en perpétuel mouvement et il vend et achète constamment
entre 1829 et 1836, date à laquelle il cède la moitié de sa collection à l'avocat Thomas Amiot.
Toujours selon Porter (1981, p. 159) ce « roulement » de la collection était une façon de
m aintenir l'intérêt des visiteurs.
1 8 1 H Â S K E L L , 1 9 8 8 , p . 4 7 -5 6 .
182 On peut évaluer comment cette interprétation de Haskell s’applique au cas de Joseph
Légaré. S'il fallait juger de son apport à l'art au Canada uniquement à partir des commandes
qu'il réalisa, le bilan serait assez léger. La « collection » de ses œuvres, passée à la
Pinacothèque de l'Université Laval, modifie du tout au tout la lecture qu'il est maintenant
possible de se faire de la production de cet artiste.
3-83 La transaction eut lieu après le décès de Madame Légaré, les détails de la vente sont
relatés dans PORTER, 1981, p. 362-363. Faut-il rappeler les vains efforts de Légaré pour
créer u n musée national à Québec, en 1833 et 1853 (PORTER, 1977/1 et PORTER, 1981, p.
352-353)? La création de la Pinacothèque de l'Université Laval venait concrétiser un projet
formulé depuis le début du XIXe siècle p ar l'abbé Demers. Voir aussi : GAGNON, 1994.
3-84 C0TTVme le signale PORTER e t comme le suggère un emprunt fait à son père en 1819
(PORTER, 1978, p. 14). La présence dans sa collection d'une œuvre mise en vente par
Reiffenstein en 1819, Le Christ donnant les clés à saint Pierre (.The Quebec Mercury, 13 juillet
1819, vol. XTV, no 28, p. 219) (PORTER, 1978, p. 115-116, nos 118, 119, 120, repr.) confirme
qu'il commença à acheter des tableaux dès cette époque.
185 PORTER se ravise plutôt pour cette date (1981, p. 46) et même un peu plus tard car
au début de sa carrière il ne fait pas de très bonnes affaires.
186 PORTER, 1978, p. 25-26, no 3, repr. et PORTER, 1981, p. 35.
l-8? Plusieurs copies cataloguées par PORTER en 1978 (Châteauguay, L'Ancienne-Lorette)
ne sont pas datées et pouvaient être ainsi assimilées à la première production. Le Saint Gilles
de 1853 (PORTER, 1978, p. 121, no 141, repr.) (fig. 59i) indique une production tardive. La
copie d'œuvres religieuses fut une source de revenus pour Légaré tout au long de sa carrière
(PORTER, 1981, p. 104 e t ss., 247). Voir : section 6.3.2.
3-88 j e pense, par exemple, à La Mort de sainte Catherine des Ursulines de Trois-Rivières
(cat. 185). PORTER (1981, p. 127) rapporte que Légaré échangea u n tableau attribué à
Agostino Carraci avec Henry Atkinson en retour d'un service (la réalisation d'une commande ?)
à l'amateur.
189 Ce sont : David contemplant la tête de Goliath* (BOURNE, 1829, 7 ; LÉGARÉ, 1852, 1
; cat. 41) [*, signalé ou décrit dans l'article « Galerie de peinture de Québec », Le Canada, 27
juillet 1838, p. 3], Martyre de sainte Catherine (Bouxne, 20 ; Légaré 1852, 2, cat. 100),
Reniement de saint Pierre (Boirnie, 17 ; Légaré 1852, 3 ; cat. 48), Nativité* (Boume, 45 ;
Légaré 1 8 5 2 , 6 ; cat. 7 3 ) , Éliejetant son manteau à Elysée* (Boume, 4 3 ; Légaré 1 8 5 2 , 9 ; cat.
4 9 ) , Dieu entouré d'anges* (Boume, 2 2 ; Légaré 1 8 5 2 , 1 0 ; cat. 6 3 ) Antiquités romaines*
Moïse protégeant les filles de Jethro* (Boume, 2 5 ; Légaré 1 8 5 2 , 2 0 ; cat. 2 0 ) , Sainte Marie
Madeleine (Boume, 9 ; Légaré 1 8 5 2 , 2 2 ; cat. 5 2 ) , Adoration des bergers* (Boume, 3 7 ; Légaré
1 8 5 2 , 2 4 ; cat. 8 0 ) , Sainte Famille (Boume, 4 7 ; Légaré 1 8 5 2 , 2 5 ; cat. 1 9 ) , Saint François
rôle e t d u p restig e de s a collection, p our prom ouvoir s a propre publicité. S'il e st v rai
que ses ta b le a u x n e sont pas m entionnés dans le catalogue de 1852 des œ uvres
exposées d an s la Quebec Gallery, c'est bien là p o u rta n t que le public pouvait voir
ses g ran d s ta b le a u x h isto riq ues exécutés a u cours des années 1840. L a juxtaposition
de son no m à cette galerie n e p o u v ait que lui ap p o rter renom e t reconnaissance en
ta n t q u 'a rtiste capable de s'en to u rer de ta n t d'oeuvres d 'a rt e t d 'en faciliter l'accès a u
public^-93
193 PORTER (1981, p. 266) montre que Légaré exposa ses tableaux en même temps que
ceux de sa collection.
194 PORTER (1981, p. 381-382) reprend sommairement le rapport de mission de Sylvie
Béguin au Musée du Séminaire de Québec qui classe les tableaux en trois catégories :
meilleurs, intéressants et médiocres.
195 Ce sont les numéros suivants du catalogue Légaré de 1852 (no du présent catalogue) :
5, Headof a Virgin (cat. 155) ; 8, Landscape (a sea port) V em et(cat. 150) ; 10, God tkeFather
surrounded byAngels, N. Poussin (cat. 63) ; 18 et 19 St. Peter healing a sick man, St. Peter
raising a dead woman, Jean Jouvenet (cat. 129 et 130) ; 23, Jésus in the Garden of Olives (cat.
159) ; 26, St. Francis o f Assise (cat. 135) ; 27, St. Ignatius, P. Laurie (cat. 132) et Sainte Marie-
Madeleinede Vanloo qui n 'était plus dans la collection de Légaré en 1852 (cat. 52).
196 «n y a u n mode de perception propre à l'époque de la production d'une oeuvre et il faut
savoir pénétrer la matière pour en saisir sa raison d'être, ses critères de beauté.» ROULEAU-
ROSS, 1983, p. 154.
197 Le Canadien du 27 juillet 1838, p. 3 publia au sujet de ces tableaux les commentaires
suivants rédigés par « un monsieur qui a eu une longue expérience dans les arts» : « 1. Daniel
tenant la tête de Goliath - par Puget, est bien conçu et bien dessiné ; [...] 34. Elie e t Elisée, -
p ar Pluntors, composée avec grâce, dessiné correctement, et bien colorié ; [...] 89. Jésus
prêchant les Béatitudes, - p ar Le Brun : d'une composition magnifique, dessiné avec grâce et
d'un coloris riche, ce tableau est u n beau modèle de ce grand peintre. » Le Vignon et le Vouet
de la collection Cadieux qui venaient tout juste d'être acquis, sont mentionnés mais non
commentés.
La veuve de Joseph Légaré croyait sans doute assurer la pérennité de la collection de son
m ari en la cédant à l'Université Laval en 1875. Depuis, elle a changé plusieurs fois de statut
juridique (Musée du Séminaire, Musée de l'Amérique française et depuis 1995 Musée de la
civilisation). Ces modifications n'ont pas remis en question l’intérêt de la collection mais le
contexte de son interprétation. En ce sens, il faut regretter que le Musée de la civilisation se
soit porter acquéreur des collections du Séminaire. Profitant d'un conjoncture favorable (âge
avancé des prêtres du Séminaire qui souhaitaient trouver une solution à la conservation de
S'il e s t v ra i q u e L é g aré ré u n it les trois tab leau x docum entés à su jet profane
p ro v en an t d u fonds D esjard in s (cat. 17, 112, 150) e t plusieurs tab le a u x de form at
m oyen ou m êm e p e tit, ap p ropriés a u décor d'un in térieu r dom estique, l'a rtiste ne se
lim ita pas à ces ca ra cté ristiq u e s m ais rechercha des tab leau x de qualité. L'acquisition
de la collection C ad ieu x e t les exemples cités dém ontrent que L égaré privilégia les
ta b le a u x relig ieu x de bo n form at. A vait-il u n e propension pour l'a rt classique du
XVIIe siècle? C ela e s t possible, m êm e si certains offraient des sujets recherchés et
p e u courants, tels E lie je ta n t son manteau à Élysée et le Christ prêchant les
Béatitudes. Il e st p e u t-ê tre p ré m a tu ré de proposer une in te rp ré ta tio n politique ou
psy ch an aly tiq u e de ses choix de sujet, m ais il fa u t adm ettre que la juxtaposition d'un
ta b le a u te l J u d ith tenant la tête d'Holopheme auprès de D avid contemplant la tête
de Goliath p o u v ait im p ressio n n er le visiteur. Des sujets aussi violents é ta ie n t
cep en d an t com pensés p a r cinq scènes de la vie cachée de Jésu s. L égaré chercha-t-il à
fav o riser des reg ro u p e m e n ts iconographiques propices à des com paraisons lorsque
cela é ta it possible? L a présence de deux tab leau x re p ré se n ta n t Moïse, de deux Saint-
Michel, des d eu x ta b le a u x a ttrib u é s à Jouvenet, su r le thèm e des m iracles de saint
P ierre, ou la Présentation de Marie e t de Jé su s a u tem ple en seraien t quelques
exem ples re p ré s e n ta tifs . Ces choix correspondaient-ils à des stratég ies d'accrochage
où la sy m étrie e s t encouragée? Toujours est-il qu'à p a rtir d'un noyau constitué
le n tem e n t a u cours des années 1820, L égaré accum ula près de 200 tab leau x
européens d a n s s a collection, ce qui é ta it reconnu alors comme une véritable
prouesse e t u n phénom ène ra re a u B as-C anada.
L 'u n des objectifs que po u rsu iv ait L égaré à travers s a collection, soit la
co n stitution d 'u n réserv o ir d'images d ont lui ou d'autres artiste s pouvait s'inspirer, fut
égalem ent a t t e i n t ! ^ A u moins n e u f de ces tableaux fu ren t copiés e n tout ou en
p a rtie p a r L ég aré e t q u a tre au tres p ein tres : Roy-Audy, A ntoine e t Ignace
P lam ondon e t T héophile H am ell9 9 j ce qui signifie que non seulem ent les tableaux
D esjard in s de la collection de Légaré é ta ie n t accessibles, m ais aussi que, dans une
trè s g ran d e m esu re, ils in téressèren t les artiste s d u B as-C anada.
198 L'absence d'une école de formation artistique à Québec était en partie compensée par
la réunion e t l'exposition de ces œuvres. Ce rôle de la collection fut mentionné à quelques
occasions Voir : le texte de Daniel WilMe (The Quebec Gazette, 13 décembre 1833, p. 2) : « Mr.
Légaré's gallery contains not a few costly paintings, well worthy of the attention and
inspection of even fastidious European connoisseurs ; and, with respect to its collective merits,
promises to be on the highest advantage to rising artists in the province possessing an
available use of its contents. »
199 Ce sont : David contemplant la tête de Goliath (cat. 41), La Nativité (cat. 73), Élie
jetant son manteau à Elysée (cat. 49), Dieu le Père entouréd'anges (cat. 63), La Présentation de
Marie (cat. 94) et La Présentation de Jésus (cat. 78), Moïse protégeant les filles de Jethro (cat.
65), Sainte Marte Madeleine (cat. 52), François Langlois, le comemuseur(cat. 17). À ce nombre
s'ajoutent sans doute les deux tableaux attribués à Jouvenet des miracles de saint Pierre
(cat. 130 et 131). La Madeleine de Van Loo (cat. 52) fut probablement copiée par Iriaud,
avant qu'elle ne devienne la propriété de Légaré, au moment où elle se trouvait encore chez les
Ursulines.
D esjardins a jo u é u n rôle lim ité m ais m ajeur comme source d'inspiration auprès des
a rtis te s afin de le u r serv ir de m odèle pour leurs copies. Si on ne rem arq u e pas u n
in té rê t de la p a r t d u clergé envers le phénom ène de la collection à titre privé, le
fonds D esjardins a perm is à quelques grandes institutions religieuses d'accum uler
des œ uvres prestigieuses. C 'est u n a rtis te qui développera une passion p o u r la
collection et c'est à ce p eintre, Jo sep h Légaré que l'on doit la création d u prem ier
m usée d 'a rt p e rm a n en t a u Québec, la Pinacothèque de l’U niversité Laval. E n ce
sens, le fonds D esjardins a u r a eu u n e incidence culturelle im p o rtan te à long term e,
en plus d'avoir favorisé une réflexion plus large s u r le rôle de la p ein tu re religieuse.
1 Le choix des artistes cités par Morisset est représentatif de cette construction fragile. En
plaçant en fin de parcours le nom des abbés Dorion et Lapointe et d'Adolphe Rho qui sont
surtout connus pour leurs copies de tableaux à sujets religieux, Morisset fabrique une histoire
qui place l'art du XIXe siècle en état d'infériorité p ar rapport à celui des siècles précédents. Il
écrit dans Coup d'oeil sur les arts enNouvelle-France, 1941, p. 61 : « Depuis la vente
Desjardins en 1817, tout se passe comme si les Canadiens français n'avaient pas la tête
imaginative. Non qu'ils se refusent absolument à la composition. Mais plus que les autres, ils
glissent vers le côté franchement détestable du romantisme : l'imitation. * La question de la «
supériorité » de la peinture d'histoire dans la hiérarchie de la production académique
européenne a été analysée par Svetlana ALPERS dans son ouvrage TheArtofDescribïng.
2 Selon Morisset c'est bien d'un renouveau qu'il s'agit comme il s'en explique dans ce court
résumé de l'histoire de la « collection Desjardins » e t de son rôle : « Le dix-huitième siècle se
clôt p a r un mouvement démographique fort restreint à la vérité mais plus im portant qu'on ne
le croit. En 1793 arrivent à Québec des prêtres chassés de leur pays par la Révolution
française. Ils ne sont d'abord que trois ; l'année suivante et jusqu’en 1802, d'autres quittent
l'Angleterre pour le Canada ; ils sont bientôt au nombre de cinquante. Qu'ils soient chargés
d'une cure, d'une aumônerie ou d'une chaire d'enseignement secondaire, ils sont en général
pieux, instruits, laborieux. Ils aiment le faste des cérémonies religieuses ; ils ont encore dans
les yeux les grâces du style Louis XV qui ont caressé leurs regards d'enfants. C'est dans ce
style qu'ils ornent leurs églises ; et naturellement, les tableaux y occupent une place de choix.
Dans leurs presbytères ou dans leurs appartements d'aumôniers, ils accumulent les épaves
qu'ils ont pu sauver du bouleversement révolutionnaire.
De là une impulsion profonde à la culture des arts ; impulsion qui, de cette poignée
d'ecdésiastiques, gagne toute la population, civile aussi bien que cléricale. C’est l'âge d'or des
artistes - architectes, sculpteurs, peintres de tableaux de sainteté ou de portraits, orfèvres, -
surchargés de commandes, grassement payés par les fabriques dont les années d'abondance
ont rempli les coffres. >*MORISSET, 1941, p. 58-59.
3 FOURNIER, 1974, p. 20
^ Ce modèle a été proposé tout au long de l'histoire occidentale. Avancé p ar Pline, il a été
repris, entre autres, par Montesquieu et au XIXe siècle par Hippolyte TAINE. Ses conférences,
cours et écrits sur le sujet ont été réunis sous le titre Philosophie de l'art (Paris, Librairie
Arthème Fayard, 1985, en particulier, p. 385-438). Cette conception sert de justification
historique et idéologique à l'écriture de l'histoire des écoles nationales.
® Sur le messianisme nationaliste voir : TROFIMENKOFF, 1975.
3 L'apparition et la multiplication des organismes et institutions officielles chargées
d'inventorier et de classer le patrimoine national se développe au début des années 1920. On
assiste au renouveau des Archives nationales, à la création de la Commission des monuments
historiques, contemporaine de l'instauration de grandes écoles nationales destinées à
développer la créativité des francophones : Écoles des beaux-arts, École du Meuhle, École des
exam iner des périodes de tra n sitio n et la carrière d 'a rtistes moins connus?, ce n'est
p as cette tra d itio n q u i a influencé Morisset. Celui-ci tra v a illa it davantage dans
l'esp rit des p ra tic ie n s de l'histoire régionale e t ethnocentrique qui a m arqué
l'historiographie d u X IX e siècle en Europe a u m om ent où é taien t en tra in de se
constituer les g ra n d s é ta ts nationaux^.
arts appliquées. L'Inventaire des biens culturels suivra un peu plus tard. Voir : BÀNDLER,
1985, p. 192-217.
? L'école allemande, par exemple, s'est penchée sur le XVIe siècle italien et le maniérisme
au moment où en France, on assiste à un renouveau d'intérêt pour le début du Moyen-Âge.
8 Voir à ce sujet l'étude des écoles régionales d'histoire de l'art qui se sont développées en
Italie, Enrico CASTELNUOVO et Carlo GINZBURG, « Centra e periferia », Storia delArte
Italiana, Turin, Einaudi, 1979, p. 283-352.
9 Rosalind KRAUSS invite à ramener le débat beaucoup plus large sur les questions de
l'origine, de l'original e t de l'originalité qui sont prédominantes dans les sciences humaines et
en histoire de l'a rt en particulier, et de les remettre en question. « The second [response] is to
wonder if the very category of original - whether the physical original, or the singular author as
origin - if these very catégories are themselve3 far more fragile and open to question than it
had seemed. It would be, th a t is, to wonder if the attacks on the cluster of notions - origin,
original, origin.ality - mounted by current theory a t work outside the boundaries of the
discipline of a rt history need to be taken seriously by th at discipline. It would be to consider if
the analysis termed poststructuralist and currently important to other fields of the human
sciences m ight not prove to be im portant to our own as well. [...] But what if there were no
beginning uncorrupted by a prior instance - or what in much of poststructuralist writing is
rendered as the "always already" - and what if tbia somewhere, ïhis localizable origin, were
fractured a t its very core - and thus were always already self-divided? » (p. 36). « Originality as
Répétition », October, no 37, été 1986, p. 35-40.
•LO Gérard Morisset écrivait : «C'est le langage même des ancêtres, c'est le sentiment de
le u r caractère ethnique qu'ils perçoivent dans ces toiles ; et pourtant, elles ne leur donnent
qu'une faible idée de la splendeur du patrimoine artistique français. Ils copient donc à l'envi
les chefs-d'oeuvre de l'abbé Desjardins, ils en démarquent scrupuleusement le dessin, ils en
reproduisent le coloris, en sorte qu'il semblent continuer dana la vallée du Saint-Laurent
l'esprit pictural du Grand siècle, du moins les formules.» M O R I S S E T , 1960/2, p. 116 ; voir :
«Un primitif», p. 50 et B E L L E R I V E , 1925, p. 12.
L 'étu d e de l'influence du fonds D esjardins m 'am ène vers d 'au tres réflexions,
d 'a u tre s hypothèses alors que se déplace l'in té rê t pour l'énoncé de d ép art. Si je ne
p eu x v a lid e r l'a priori qui m 'a servi à fonder m a recherche su r l’im portance de ces
ta b le a u x comme base d'une école de p e in tu re a u XIXe siècle, la question de
l'influence du fonds D esjardins reste q u a n d m êm e légitime, si on la place s u r u n
a u tre te rra in . Il s'ag it d'explorer s u r urne échelle plus lim itée, auprès de certains,
a rtis te s , la n a tu re de la réception de ces tableaux. Q u'en est-il de l'influence de ce
fonds q u i prolonge le rôle q ue joue l'abbé L ouis-Joseph D esjardins d an s la m ise en
place d 'u n m arché de la peinture, religieuse, de la contiguïté du cercle des autistes et
des com m anditaires qu'il crée a u to u r de lui? Com m ent s'inscrit son rôle d'an im a te u r
d a n s le m ouvem ent plus larg e de la p ein tu re d'histoire a u Québec? Ces réponses
p e rm e ttro n t, je l'espère, de saisir certain s aspects du rayonnem ent du fonds
D esjard in s e t de m ieux év aluer l'im pact de ces oeuvres s u r l'a rt du B as-C anada.
L 'an aly se du phénom ène de la copie inspirée p a r les tab leau x du fonds
D esjardins, to u t comme l'analyse du rapport de chacun des artistes avec les œ uvres
p erm et de m o n tre r que ces toiles ne jo u èren t p a s le rôle qu'une histoire de la
p e in tu re cen trée s u r la p einture d'histoire a u ra it souhaité. Les tab leau x XX e t XXI
p e rm e tte n t de sa isir les tendances suivies p a r les copistes et de déterm iner, p a r les
com m andes qu'ils reçurent, la p réd o m in a n c e et l'im portance de certains sujets
seulem ent, a u d étrim en t de la totalité du fonds. El s'en dégage rapidem ent u n e a u tre
lectu re q u i relativ ise l'i n f l u e n c e du fonds. Q uelques rem arques devraient cependant
p rév en ir u n e in te rp ré ta tio n hâtive et définitive des ré su lta ts fournis p a r ces tab leau x
an aly tiq u es. Les copies détruites, non inventoriées, non docum entées ou restées
anonym es re n d e n t d if f ic i le l'étude exhaustive d u rayonnem ent des tab leau x du fonds
D esjardins. E n effet, il est impossible de connaître toutes les copies exécutées,
l'in v e n ta ire sy stém atiq u e des possessions des églises, chapelles, couvents ou m êm e
des collections p articulières é ta n t encore loin d 'être complété. P lusieurs tab leau x
o n t été d é tru its lors d'incendies ou à l'occasion de rénovation de b âtim en ts e t leur
d isp aritio n a souvent en traîn é avec eux la seule preuve docum entaire de leu r
existence.
■*-2Ainsi que le souligne justement Danielle POTVIN, 1981, p. 75-79. Voir : sections 1.3 et
chapitre III.
ta b lea u XXI - Localisation des copies réalisées à partir des tableaux du fonds
Desjardins selon l'ordre du catalogue.
Copiste Titre Source Localisation Cat Date Destination/copie
Légaré, J. Vision de Saint-Roch Stomer coll. Légaré 49 Ancienne-Lorrette/ MQ'
Légaré, J. S. François de Paule res. Vouet St-Henri de Lévis 59 Ancienne-Lorette / MQ
Légaré, J. S. Jerôme entendant... Dulin Séminaire de Qc 15 Ancienne-Lorette / MQ
Légaré, J. Diacre Philippe baptisant St-Henri de Lévis 10T Ancienne-Lorrette/ MQ
Légaré, J. Vision des. Antoine Hailé St-Henri de Lévis 21 Ancienne-Lorette / MQ*
Légaré, J. Visitation Ursulines de Qc 71 Ancienne-Lorette
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 Baie du Febvre/ MQ
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1840 Beauceviile
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1828v. Bécancour
Légaré,-J. Apothéose de s. Paul Calandru. N-D de Québec 06 1821 Bécancour
Légaré, J. Présentation de Marie coll. Légaré 93/59 1825 Cap-Santé*
Légaré, J. S. Pierre délivré de prison Séminaire de Qc 107 1820 Caraquet
Légaré, J. S. Anne Louis-J. Desjardins? 70 1825 Caraquet*
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1824 Deschambauit/MQ
Légaré, J. Diacre Philippe baptisant St-Henri de Lévis 101 Châteaugay
Légaré, J. Vierge consolatrice Vouet St-Henri de Lévis 5950 Châteaugay
Légaré, J. S. Famille de Frs 1er Raphaël Nicolet 43 Châteaugay
Légaré, J. Christ à la piscine ... Wollfort coll. Légaré ? 62 Châteaugay
Hamel, E. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1880 N.-D. de Lévis
Ruelland, L Christ en croix Monnet Séminaire de Qc 36 Collège de Lévis
Roy-Audy Christ en croix Monnet Séminaire de Qc 36 1820 Louiseviile ? (détruit)
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1820 Louiseviile (détruit)
Roy-Audy PieVIl Wicar St-Roch de Qc 61 1818 Arch. de Montréal
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 Néguac (N.B.)
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1858 Neuville
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1825 N-D de Foy (détruit)
Légaré, J. S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1825V. N-D de Foy (détruit)
Légaré, J. Adoration des bergers Reni N-D de Québec 44 1825V. N-D de Foy (détruit)
SrSt Amélie Vision de ss. Ant & Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 Arch. de Québec
Légaré, J. Adoration des bergers Reni N-D de Québec 44 1824 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. Christ à la piscine... Wollfort coll. Légaré? 62 1824 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1824 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. S. Pierre délivré de prison Séminaire de Qc 107 1823 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. Chnst app. a des relig. Ursulines de Qc 32 1839 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. Recouvrement de Jésusi Massé? St-Antoine de Tilly 33 1825? Hôp. -Gén. de Québec ?
Légaré, J. S. Famille de Frs 1er Raphaël Nicolet 43 1825 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1824V. Hôp. -Gén. de Québec
Anonyme Visitation Louis-J. Desjardins? 70 Hôp.-Gén. de Qc (dét)
Valin Christ prêchant Champaigne Urs. de Québec 81 1833 Hôp. -Gén. Qc (disparu)
Anonyme Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 Hôtel-Dieu de Quebec
Anonyme Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 N-D de Québec
Anonyme Adoration des bergers Reni N-D de Québec 44 N-D de Québec
Plamondon Baptême du Christ Halié Séminaire de Qc 22 N-D de Québec (détruit)
Plamondon Christ mis au tombeau Séminaire de Qc æ 1834 N-D de Québec (détruit)
Dynes, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1878 N-D du S-Cœur (Qué.)
Plamondon Christ en croix Monnet Séminaire de Qc 36 1830 St-Roch de Quebec
Todd, R.C. Adoration des bergers Reni N-D de Québec 44 1850 Séminaire de Québec
Plamondon, S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1844 Sém. de Québec (dét.)
Anonyme S. François/stigmates Christophe Sillery 11 ? / Grd Séminaire de Qc
Anonyme Nativité de Jésus coll. Légare 72 Ursulines de Québec
Triaud Madeleine au désert Van Loo Cadieux/Légaré 52 Ursulines de Québec
Sr Ste Ursule Martyre de s. Ursule Meynier Ursulines de Qc 35 Ursulines de Québec
Sr StBorgia S. Vincent de Paul François Nicolet 18 1835V Ursulines de Québec
Anonyme Baptême de s. Augustin Boulogne St-Michel de B. 116 Arch. de Rimouski
Triaud Martyre de s. André Restout N-D de Québec 45 1821 St-André Kamouraska
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1836 Ste-Anne-de-Beaupré*
Roy-Audy Recouvrement de Jésus Massé St-Antoine de Tilly 33 1821 Ste-Anne-de-Varennes
Roy-Audy Pentecôte Champaigne Sém. de Qc 09 1818 Ste-Anne-de-Varennes
Roy? S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1855 St-Antoine-de-Tilly
T ab leau XXH - Liste des copies réalisées à partir des tableaux du fonds Desjardins
selon l'ordre du catalogue.
Copiste Œuvre copiée Auteur Localisation Cataloaue Date Destination
Légaré, J. Apothéose de s. Paul Calandru. N-D de Québec œ 1820 St-Roch des Aulnaies
Légaré, J. Apothéose de s. Paul Calandru. N-D de Québec 06 1821 Bécancour
Légaré, J. Apothéose de s. Paul Calandru. N-D de Québec œ 1822 St-Philippe Trois-Riv.
Roy-Audy Pentecôte Champaigne Sém. de Qc 09 1818 Ste-Anne de Varennes
Anonyme S. François/stigmates Christophe Sillery 11 ? / Grd Sém. de Québec
Huot, C. S. Jérôme entendant.. Dulin Séminaire de Qc 15 1903-04 St-Jérôme de Métabel
Légaré, J. S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1824v. Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1825v. N-D de Foy (détruit)
Légaré, J. S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 Ancienne-Lorette / MQ
Murray, J S. Jérôme entendant... Dulin Séminaire de Qc 15 1862 non localisé
Plamondon, S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc 15 1844 Sém. de Qc (détruit)
Roy? S. Jérôme entendant ... Dulin Séminaire de Qc ' 15 1855 St-Antoine-de-Tilly
Ferland Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 St-François de Beauce
Hamel, E. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1880 N.-D. de Lévis
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1824 Hôp. -Gén. de Québec
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1825 N-D de Foy (détruit)
Légaré, J. Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 1836 Ste-Anne de Beaupré*
Anonyme Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 Hôtel-Dieu de Québec
Anonyme Christ en croix Van Dyck N-D de Québec 16 St-Joseph de Beauce
Plamondon, 1 Le cornemuseur Van Dyck coll. Légaré 17 ?/MQ
Sr StBorgia S. Vincent de Paul François Nicolet 18 1835v Ursulines de Québec
Légaré, J. Vision de ss. Ant & Frs Halle St-Henri de Lévis 21 Ancienne-Lorette / MQ*
SrSt Amélie Vision de ss. Ant & Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 Archevêché de Québec
Tessier Vision ss. Ant &Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 Ste-Élizabeth
Anonyme Vision de ss. Ant & Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 Ste-Cécile/Valleyfield*
Anonyme Vision de ss. Ant & Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 St-Michel de Bellech.
Anonyme Vision de ss. Ant & Frs Hailé St-Henri de Lévis 21 St-Pierre de Montmag*
Dynes, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1878 N-D du S-Cœur (Qc)
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1828v. Bécancour
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 Baie du Febvre/MQ
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1842v. St-Joachim (dét.)
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1850v. St-Jean-Baptiste (dét.)
Légaré, J. Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 St-Gérard Magella (dét)
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1840 Beauceviile
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1840 St-Louis (l.-aux-C.)
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1842 St-Michel de Bellechas.
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1858 Neuville
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 ?/ex-coll. ALary
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 N-D de Québec (détruit)
Plamondon Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 Ste-Marie de Beauce
Plamondon? Baptême du Christ Halié Séminaire de Qc 22 Ste-Jeanne deChantal
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1820 Louiseviile (détruit)
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1820-23 St-Louis de Lotbinière
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1821-23 St-Augustin / Grd Sém.
Roy-Audy Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1824 Deschambault/MQ
Roy-Audy Baptême du Christ Halié Séminaire de Qc 22 Néguac (N.B.)
Roy-A/Triaud Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1824 St-Chs Borr. de Garthby
Roy-Audy ? Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 ?/ Musée de Joliette
Tessier Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 1823 St-Denis / Richelieu
Anonyme Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 St-Charles de Bellecha.
Anonyme Baptême du Christ Hailé Séminaire de Qc 22 St-Henri de Lévis
Anonyme Baptême du Christ HaÜé Séminaire de Qc 22 St-Paul de Joliette
Sr S.Cécile ? S. Famille, Éliza., Zach Jordaens Ursulines de Qc 26 ? / Musée Frs-Pilote
Légaré, J. Recouvrement de Jésus Massé ? St-Antoine de Tilly 33 1825? Hôp. -Gén. de Qc (dét)
Hamel, T. Recouvrement de Jésus Massé St-Antoine de Tilly 33 1842 St-Ours
Roy-Audy Recouvrement de Jésus Massé St-Antoine de Tilly 33 1821 Ste-Anne de Varennes
Sr Ste Ursule Martyre de s. Ursule Meynier Ursulines de Qc 35 Ursulines de Québec
Plamondon Christ en croix Monnet Séminaire de Qc æ 1830 St-Roch de Québec
13 Sur le problème de l'apprentissage voir : PRIOUL, 1993 (1994), p. 31-32 ; sections 6.3 e t
6.4.
14 Voir : section 6.3.3.
P o u r les a u tre s, ce fonds co nstitue u n élém ent parm i d 'a u tres contacts e t apports
propices à le u r form ation, com m e la présence d 'a rtistes itin é ra n ts e t l'im portation
d 'a u tre s œ uvres q u i m a rq u è re n t l'activité artistique de la période.
L a n otion que les ta b le a u x D esjardins con stitu èren t une « école », u n lieu
d 'a p p ren tissag e doit ê tre révisée. Les copies d’après les tab leau x D esjardins ne
fu re n t p as des copies académ iques a u sens où A lbert Boime les a décrites :
M êm e si elles fig u ren t p a rm i les prem ières œ uvres connues d 'un artiste,
com m e c'est le cas p o u r Roy-Audy, L égaré et Plam ondon, ces copies n e sont pas à
p ro p rem en t p a rle r des copies d'apprentissage, ou si elles le sont, ce n 'e st pas le rôle
Les copies exécutées a u B as-C anada vers 1820 se définissent moins comme le
tém oignage d'une étape de l'apprentissage, bien qu'elles le soient de fa it - plusieurs
a rtis te s n 'o n t p as d'expérience an térieu re - qu’u n m oyen d'obtenir u n s ta tu t
professionnel, d'affirm er p a r la m ise en m arché de tableaux, des capacités
artistiq u es e t ain si d 'acq u érir la reconnaissance qui a ttire ra d 'au tres commandes.
A ussi fau t-il com prendre la réalisatio n des copies, phénom ène qui e s t appréciée d u
p u b l i c ^ comme u n m oyen pour les a rtiste s de développer le u r confiance e t de
confirm er le u r propre ta le n t.
17 PORTER, 1981, p. 37
18 CAUCHON, 1971, p. 21-35.
« C e tableau du Christ [Christ en croix d’après Van. Dyck, Notre-Dame de Québec], nous
le répétons avec amour, est une œuvre capitale, lors même que l'œil le plus habile n'y verrait
qu'une copie : car des copies de cette gloire s'évaluent bien souvent au prix des œuvres
originales. » DE FENOUILLET, 1855/1, p. 37.
20 Nathalie HEINICH (1993, p. 29) définit ainsi les types de formation fournis par
l'apprentissage et la formation académique : « Cet enseignement [académique] différait lui-
même fondamentalement de l'apprentissage artisanal, où les ressources professionnelles
consistaient pour l'essentiel en une transmission des secrets d'ateliers, trucs, tours de main,
assimilés p ar l'observation directe et l'imitation - transm ission personnalisée, de maître à
apprenti et souvent de père en fils étant donné la forte reproduction familiale du métier. A
l'opposé de cette formation pratique et individualisée, l'enseignement académique, réduit
essentiellement à des séances de dessin d’après le modèle n u ou "académie”, se caractérisera
par une transmission des compétences à la fois collective et théorique : collective, parce que
proposée à une classe d'élèves ; et théorique, parce que coupée du contexte pratique de
fabrication des images, même si elle se superpose à une formation conjointe en atelier. *
^ « Le copiste, contrairement au créateur, ne p a rt pas de la vie mais d'un tableau et se
trouve déjà en face d'une vision réalisée. Bien sûr, à certains égards, il n'existe aucune
production absolument originale. H s'agit toujours de différences de degrés. Même le grand
peintre, l'artiste indépendant n'a pas uniquement contemplé la nature mais aussi des
tableaux d'autres maîtres et ses propres créations. Il s'appuie sur une tradition artistique.
Jusqu'à u n certain point tout peintre est imitateur e t copiste, ne serait-ce qu'en peignant son
tableau à l'aide de ses études personnelles d’après nature, de ses dessins, de ses esquisses.
L'habitude fait que personne ne peut se détacher du. souvenir des oeuvres d'autrui et des
oeuvres antérieures. » M. J. FRIEDLANDER, Von Kunst und Kennersckaft, Berlin, 1946, trad.
firanç., Paris 1969, p. 266-267, cité dans CHASTEL, 1973, p. 30.
L a com paraison des copies canadiennes avec leu r source m ontre cep en d an t
u n e différence indén iab le, u n e in ad éq u atio n q ui invite à rep en ser le concept de copie
à le u r ég ard . P lu sieu rs ta b le a u x copiés é ta ie n t eux-mêmes, je le répète, des copies
qui a v a ie n t toutefois a u B as-C anada le s ta tu t d'original. S ans élém ent de référence et
sa n s connaissances des oeuvres, il é ta it im possible de faire la différence. Ce p rem ie r
é c a rt e n tre l'o rig in al e t le s ta tu t de la copie européenne im portée est a u ssi difficile à
q u alifier q u e l'é c a rt q u i existe en tre la source européenne qui se trouve a u C a n a d a e t
la copie qui e n e st faite. L a notion de copie de copie, souvent perçue e t p résen tée p a r
les a rtis te s can ad ien s comme u n original, m ontre la difficulté de nom m er cette
ré a lité e t de la conceptualiser dans le processus de création.
Le ra p p o rt avec les originaux que l'on rem arq u e chez L égaré et Roy-Audy, est
a u tre chez les a rtis te s q u i o nt reçu une form ation académ ique. Plam ondon et H am el
sav e n t qu'ils doivent rep ro d u ire le plus fidèlem ent possible e t ren d re le style propre
à chaque artiste . L a copie devient une négation du style d u copiste et une
v alo risatio n de l'a p p re n tissa g e des ressources form elles q ui p erm ette n t au copiste de
connaître les m oyens u tilisés p a r ses prédécesseurs e t ain si de les rendre le plus
fidèlem ent possible. P o u r les a rtistes initiés aux m éthodes académ iques tels
P lam ondon e t H am el e t p a r la su ite C harles H uot, il le u r fa u t s'effacer devant la
source de façon à e n faire la tran scrip tio n la plus litté ra le possible.
23 « Plusieurs historiographes d'art ont constaté que les virtualités propres aux coloniaux
sédentaires se traduisaient en différences plastiques et formelles. Ces différences n'existent
qu'en rapport avec le modèles européens et l'apparition de ces différences coïncident toujours
avec des besoins culturels imposés par les visions du monde des aristocraties nomades
métropolitaines. L 'art colonial se reconnaît au rendu, non au conçu. » FOURNIER, 1974, p. 32.
24 « Nous avons dans le moment ou j'écris, une couple de peintres, à qui il ne manque
peut être qu'une école e t des modèles pour porter leur a rt a u plus h aut degré de perfection. »
« Le Solitaire », Le Canadien, 29 septembre 1824, p. 2-3.
Les copies exécutées a v a n t 1840 p a r les artistes québécois n e sont donc pas
des copies littérales, m ais des pastiches. Les peintres n'ont d'ailleurs pas les
connaissances techniques, n i les m oyens m atériels qui leu r p e rm e ttra ie n t d'im iter la
m an ière d 'u n artiste . Ils ne disposent souvent que d'un fragm ent de l'œ uvre, d'une
toile qui ne constitue pas à elle seule u n s ty le ^ . Les copistes de la génération de
1820 sig n en t de le u r seul n o m leurs toiles, san s signaler la source de l'em prunt,
comme s'ils ne la c o n n aissaien t pas ou qu'ils é ta ie n t incapables de l'identifier comme
é ta n t une œ uvre trib u ta ire d 'u n a u tre peintre.
C et essai de typologie des copies tie n t com pte d u point de vue de l'a rtiste . E n
se p la ç a n t d u po in t de vue du com m anditaire, l'on obtiendrait d 'au tres critères
d 'in te rp ré ta tio n selon la perform ance de la copie à v aleu r sacrée comme icône^O, ou
encore com m e m oyen de propagande, à fonction pédagogique ou didactique8^-. Il y
a u r a it la copie à fonction décorative82, la copie-m ém orandum ou souvenir88 et la
copie comme d ém o n stratio n de v irtu o sité8^.
35 Sir Joshua REYNOLDS, Discourses on Art, 1975. « When I speak of the habituai
imitation an d continued study of inasters, it is not to be understood, that I advise any
endeavour to copy the exact peculiar coulour and complexion of another man's mïnd ; the
success of such an attem pt m ust always be like his, who imitâtes exactly the air, manner, and
gestures, of hrm whom he admires. Ffia model may be excellent, but the copy will be ridiculous
; this ridicule does not arise from having imitated, b ut from his not having chosen the right
mode of imitation. » CDiscourseVI, 1797, p. 100-101).
« We corne no w to speak of another kind of imitation ; the borrowing a particular thought,
an action, attitude, or figure, and transplanting it into your own work : this will either corne
under the charge of plagiarism, or be warrantable, and deserve commendation, according to
the address with which it is performed. There is some différence likewise, whether it is upon
the antients or the modems th at these déprédations are made. It is generally allowed, th a t no
m an need be asham ed of copying the antients : their works are considered as a magazine of
common property, always open to the publick, whence every man has a right to take what
materials he pleases ; and if he has the a rt of using them, they are supposed to become to ail
intenta and puiposes his own property. The collection of the thoughts of the antients, which
Raffaele m ade with so much trouble, is a proof of his opinion on this subject. Such collections
may be m ade w ith m uch more ease, by means of an a rt scarce known in his time ; I mean
th a t of engraving ; by which, at an easy rate, every m an now avail himself of the inventions of
antiquity.
I t m u st be acknowledged th at the works of the modems are more the property of their
authors ; he, who borrows an idea from an antient, or even from a modem artist not his
contemporary, and so accomodates it to his own work, th a t it makes a part of it, with no seam
or joining appearing, can hardly be charged w ith plagiarism : poets practise this kind of
borrowing, w ithout reserve. But an artist should not be contented with this only ; he should
enter into a competitin with his original, and endeavour to improve what he is appropriating
to his own work. Such imitation is so far from having any thing in it of the servility of
plagiarism, th a t it is a perpétuai exercise of the mind, a continuai invention. Borrowing or
stealing w ith such a r t and caution, will have a right to the same lenity as was used by the
Lacedemonians ; who did not punish theft, but the want of artifice to conceal it. » CDiscourse
VI, p. 106-107).
36 « The great use in copying, if it be at ail useful, should seem to be in leam ing to colour ;
yet even colouring will never be perfectly attained by servily copying the model before you. An
Reynolds inv ite à a d m ire r la copie d’u n tab leau comme si elle é ta it une œ uvre
originale. Il ad m et p o u rta n t que l'originalité tire sa qualité ailleurs que dans
l'original im ité. C ette opinion e st d’ailleurs partagée p a r le critique e t théoricien
français Q u a trem è re de Quincy. P o u r celui-ci, selon D em etri Porphyrios : « L a n atu re
de l'im itation, c'est-à-dire sa signification, n 'e st pas de copier, m ais de représenter. L a
nécessité d 'u n e re p ré se n ta tio n conçue com m e une analogie e t non comme
ressem blance vise à renforcer la vraisem blance a u profit du fictif e t de
l'in co m p let37. » L 'im itatio n s u r laquelle repose toute la création artistiq u e
occidentale depuis la Grèce classique a été interprété de diverses façons selon qu'il
s'ag issait d 'im iter la n atu re, la n a tu re « corrigée » de ses imperfections, l'antique ou
l'Idée. P o u r Q u atrem ère de Quincy, c'est moins vers u n absolu que l'im itation doit
ten d re q u e vers l'introduction de la trace de l'individualité du créateu r en ta n t qu'être
doué d'im agination.
eye critically nice can only be formed by observing well-coloured pictures with attention : and
by close inspection, and minute examination, you will discover, a t last, the m anner of
handling, the artifices of contrast, glazing, and other expédients, by which good colourists have
raised the value of their tints, and by which nature has been so happily imitated.
I m ust inform you, however, th a t old pictures deservedly celebrated for their colouring, are
often so changed by dirt and vamish, th a t we ought not to wonder if they do not appear equal
to their réputation in the eyes of unexperienced painters, or young students. An artist whose
judgment is m atured by long observation, considers rather what the picture once was, than
what it is a t présent. » REYNOLDS, Discourseü, p. 29-30.
37 Dans l'introduction du texte de QUATREMÈRE DE QUINCY, 1823, (1980), p. X.
^ S « Copier. L'étymologie de ce mot, qui est le mot latin copia, nous paroît indiquer avec
assez de précision le véritable sens attaché à l'idée et à l'action de copier. Copia, couple, en
fiançais signifie le double d'un, objet quelconque. D'où il suit que copiare signifie faire le double
de cet objet.
C'est, comme on voit, riana la région de l'imitation l'emploi précis du mot copier, et c'est la
définition de l'idée qu'il exprime. [...] Mais il y a aussi une triple division de l'imitation
considérée dans la simple idée de l'action de répéter u n objet.
Il y a la manière d'en produire la répétition par orne image qui exige de son auteur les
ressources dji génie, du sentiment, de l'imagination ; c'est là l'imitation proprement dite dans
l'acception morale.
Il y a une imitation matérielle : c'est celle qui produit la répétition d'un objet par des
procédés mécaniques et par des moyens infaillibles et où, par conséquent, l'action morale
n'entre pour rien.
Il y a entre ces deux sortes d'imitation un autre moyen de répétition également éloigné de
ce qui caractérise le génie dans l'artiste, et de ce qui constitue le procédé routinier chez
l'ouvrier, c’est l'art du copiste.
Effectivement la copie dans les arts véritablement imitatifs est beaucoup plus le résultat
du talent de l'homme que d'une opération technique indépendante de celui qui en use. Elle
suppose de la justesse dans l'oeil, de la facilité d'exécution, et le sentiment des beautés de
l'original ; elle exige par conséquent du talent et de l’intelligence. » QUATREMÈRE DE
QUINCY, Dictionnaire de l'Architecture, 1832, reproduit dans la réédition de De l'imitation,
1980, p. L-LH.
^ « [...] the copy served as the ground for the development of an increasingly organized and
codified sign or seme of spontaneity - one th at Gilpin had called roughness [...]. » KRAUSS,
1981, p . 63.
c h erch an t à rép o n d re à ces questions, l'angle sous lequel ces copies nous
a p p a ra iss e n t se tra n sfo rm e quelque peu. Introduire les conditions m atérie lles de
ré a lisa tio n d an s le cadre d'une discussion su r les considérations d u s ta tu t de la copie
ap p o rte u n a u tre façon d 'ab o rd er le problème. Le ta le n t sera it-il à la m erci de la
q u a lité e t de la diversité des pigm ents disponibles? L a com préhension d u su jet d'un
ta b le a u p o u rrait-elle ê tre m odifiée p a r u n e simple question d'éclairage? L a
sen sib ilité v arierait-elle e n fonction de la q u an tité d'espace d a n s laquelle elle se
m eut? P o u rrait-o n faire rev ivre et com prendre ces tab leau x e n le u r ap p liq u an t la
th éo rie de l'a rtiste D an iel B uren, en les réin sta lla n t dans le u r b e u d'exécution4®?
Ces ta b le a u x p o u rraien t-ils alors revivre comme objet esth é tiq u e d a n s cet espace
privilégié, ce qu e le u r d én ien t trop souvent les édifices reb g ieu x où ils sont
accrochés, ou les m usées où ils sont entreposés?
40 BUREN, 1979.
44 L'article de Rustin Steele LEVENSON (1983) documente la difficulté d'obtenir à Québec
les ressources matérielles nécessaires à la pratique de la peinture. Devant l'irrégularité des
importations, les artistes aidés par les scientifiques cherchèrent à trouver localement les
terres dont on pourrait produire les pigments utiles. Les supports utilisés sont encore mal
documentés, le recyclage des toiles étaient une pratique courante et les artistes utilisèrent des
toiles tissées localement.
4 ^ Cette remarque impose évidemment des nuances et comme en sculpture, les fabriques
commandent des tableaux basés su r des modèles appréciés dans d'autres paroisses, mais ces
sources sont en général des tableaux relativement récents, comme les docteurs de l'Eglise de
François Beaucourt à Varennes, que Yve3 Tessier copie pour l'église de l'Acadie, ou encore le
tableau de La Flagellation à la mission d’Oka dont Tessier s'inspire pour l'église de Saint-
Marc-sur-Richelieu. L'exception la plus célèbre est sans aucun doute Le Repos de la sainte
Famille en Egypte de Jean Restout (Notre-Dame de Québec). Ce tableau fut copié au moins à
sept reprises p a r Louis Dulongpré, Jean-Baptiste Roy-Audy, Joseph Légaré, Antoine
Plamondon, Yves Tessier, Théophile et Eugène HameL
Après des étu d es à l'a te lie r de François B a illa irg é ^ , Roy-Audy déclare avoir
ap p ris : « à dessiner les p lan s, et l'architecture civile, la perspective e t le paysage, les
fleurs e t les figures h u m a in e s dans leurs vraies proportions et s u iv a n t les principes
de l'an ato m ie les élém ents de géom étrie nécessaires a u x dites s c ie n c e s^ . » Le jeu n e
a rtiste n e sem b le p as avoir trouvé alors de débouché et, comme son père, il exerce
p rin cip alem en t le m é tier de m e n u is ie r ^ . E n 1802, il s'établit à son compte en se
faisan t u n e sp écialité de la p e in tu re d'enseignes e t de voitures. Ses affaires
pro sp érèren t ju s q u 'e n 1813, époque où a p p a ra isse n t des signes de la diversification
de son activ ité q u i m o n tre n t que Roy-Audy te n ta it de tro u v er de nouveaux
débouchés. E n 1812-1813, il se m it en rap p o rt avec le p o rtraitiste Louis D ulongpré e t
l'im prim eur J o h n N eilson a u su jet de caricatures, sa n s que l'on sache très bien quel
é ta it son rôle d a n s cette c o lla b o r a t io n ^ . E n 1816, il ir a même ju sq u 'à m ettre en
vente son éq u ip e m en t e t te n te ra de se lancer dan s le commerce.
S an s q u e l'on puisse en faire la preuve au ssi clairem ent que les docum ents
p e rm ette n t de le suggérer, il sem ble que l'arriv ée d u fonds D esjardins a it été
l'élém ent q u i a réactiv é son in té rê t pour la peinture, ou d u moins, qui lui a it fourni
les moyens de g a g n e r une visibilité qu'il n 'a v a it p as encore acquise dans ce domaine.
L a coïncidence e s t frap p an te. Le 1 er avril 1817, Roy-Audy signe u n docum ent où il se
p résente com m e p ein tre, précisém ent a u m om ent où les tab leau x a rriv en t à
Q uébec^O . L ouis-Joseph D esjardins, qui a v a it besoin de m ain-d'œ uvre, connaissait-il
la form ation a n té rie u re de Roy-Audy e t l'utilisa-t-il d ans la restau ratio n des tab leau x
fraîchem ent déballés? S ans doute son m étier de m en u isier pouvait-il être mis à
contribution p o u r construire les châssis. T out porte à croire que les abbés D esjardins
connaissaient d é jà le m étier de Roy-Audy e t qu'ils l'av aien t déjà em bauché. E n
novem bre 1818, L ouis-Joseph D esjardins m entionne à son frère que Roy-Audy e st en
tra in d 'ex écu ter u n e copie de La Pentecôte de P hilippe de C ham paigne (cat. 9) alors
conservée a u S ém in aire de Québec. Il le décrit alors comme « N otre p eintre de
fantaisie » (doc. 74). Le pronom possessif suggère que Philippe D esjardins le
connaissait p a r son activité an térieu re de p ein tre de m otifs décoratifs su r les voitures
et les enseignes e t p ro b ab lem ent comme p ein tre d'arm oiries. De 1817 égalem ent,
P lu sieu rs de ces originaux se trouvent a u Sém inaire de Québec, qui lui fournit
égalem ent des sources a u tre s que les tab leau x D esjardins, et dont l'iconographie se
p rête au x besoins des paroisses com m anditaires. Le Repos de la sainte Famille en
Egypte de R esto u t (1819) destiné à l'église S ainte-F am i 11e-de-Boucherville to u t
5-*- B.S.S.P., carton Desjardins, foL 73, lettre de L.J.D. à P.J.L.D., 5 novembre 1818 (doc.
74).
52 CAUCHON, 1971, p. 53-68.
53 CAUCHON, 1971, p. 40. Voir section 6. 4.2.
54 La carrière de Triaud est présentée à la section 6. 4.1.
B ien q u 'il n'existe aucune preuve docum entaire que Légaré a it participé à la
re sta u ra tio n des tab leau x D esjardins dès le printem ps 1817, on p eu t se dem ander, à
la su ite de J o h n R . Porter®®, si l'abbé D esjardins ou des fabriques ne profitèrent pas
dès lors de ses connaissances. Si Louis-Joseph D esjardins ne m entionne dans sa
correspondance avec son frère que les noms de B aillairgé, D ulongpré e t Roy-Audy,
c'est p ro b ab lem en t parce que Philippe D esjardins les av a it connus lors de son séjour
à Québec. L 'absence de références à Légaré ne signifie pas que celui-ci n 'a it pas
bénéficié de l'arriv ée des tableaux, en p articip an t a u tra v ail de m ontage et de
conservation de ces toiles.
A u cours de ces p rem ières années com m e copiste, L é g aré sem ble avoir puisé
dans u n b assin très re s tre in t de modèles. E n 1821 e t 1822, il rép ète Le Ravissem ent
de saint PauÜ 4 (fig. 6c e t 6d) et, dans l'année suivante, S a in t Pierre délivré de prison
69 Sur la manière et l'influence des premières copies de tableaux religieux par Légaré, voir :
PRIOUL, 1993 (1994), p. 15-21.
70 Le Canadien, 13 mars 1822, p. 63 (annonce reprise sept fois du 20 m ars au 1er mai).
Voir également The Québec Gazette - La Gazette de Québec, 29 mai 1828, p. 2-3, cité par
PORTER, 1981, p. 43).
71 PORTER, 1978, cat. nos 93, 109, 118 et 156, repr. ; PORTER, 1981, p. 44
72 MUSÉE DU QUÉBEC, 1984/2, p. 59.
7 3 Voir : note 136, p. 104.
74 PORTER, 1978, cat. 157, 158, repr.
(c. 1823^5) (fig; 107 b e t c). E n 1821, il ajoute à son répertoire le tab le a u in titu lé Le
diacre Philippe baptisant l'eunuque de la reine Candace de S aint-H enri (Lévis)7®
(fig. 108a) et, p ro b ab lem en t a u cours de la m êm e année, S aint François de Paule
ressuscitant u n enfant (fig. 59e) dont il tire r a u n e a u tre copie II y puisera aussi des
élém ents q u ’il a d a p te ra d an s deux a u tre s com positions 7 8 (fig. 5 9 f} 5 9 ^ 60c). Ces
copies, to u t com m e les précédentes, fo u rn issen t des indications précieuses a u p lan
sty listiq u e, s u r le p rem ier Légaré, a v a n t qu'il n 'atteig n e la m atu rité qui lui fera
p riv ilég ier le p ay sag e e t les scènes anecdotiques ou historiques inspirées p a r des
év én em en ts de la vie civile contem poraine.
A u d é b u t des arm ées 1820, p a r le choix des modèles qu'il copie, l'artiste
favorise les com positions m onum entales m e tta n t en scène quelques personnages,
Les deux œ uvres n é c e ssitè re n t sû rem en t des techniques de tran sp o sitio n différentes.
S i les copies d 'a p rès g rav u re m o n tren t que Légaré cita ses modèles en
u tilisa n t la technique de m ise a u carreau84, il est difficile de savoir com ment il
procéda p o u r les copies de g ra n d form at. L'exam en des prem ières copies ne révèle
pas de tra c es de m ise a u carrea u , excluant ain si l'hypothèse que l'a rtiste a it d'abord
fa it u n e version réd u ite de l'œ u v re su r place, pour ensuite l'a g ra n d ir dans son
atelier. L a com paraison de l'o rig in al de Simon Vouet, Saint François de Paule
ressuscitant un enfant (cat. 59) avec la version de Joseph L égaré (fig. 59e) m ontre
que celui-ci copie m in u tie u sem en t, sans interprétation. L a composition et l'échelle
sont sim ilaires, à l'exception d'une erreu r dan s la transcription de la devise du saint.
Le coloris e st au ssi tra n sp o sé san s ad ap tatio n e t le tab leau de V ouet devait alors
p rése n te r des vernis sales e t des tons assourdis. Là, où Vouet u tilise des rouges, des
ja u n e s e t des bleus, L ég aré pose des bruns, des oranges e t des gris-turquoises.
T ableau XXIV - Liste des copies réalisées par Joseph. Légaré à partir des
tableaux du fonds Desjardins.
copiste titre artiste localisation cat. date localisation de la coDie
C e tte technique est combinée avec u n tra v a il à m ain levée, une observation
directe de l'œ uvre, de préférence dans l'atelier de l'artiste. C'est ce que révèle la
correspondance de Louis-Joseph D esjardins q ui désire em prunter le tab leau du
m a ître -a u te l des U rsulines, p en d an t le carêm e de 1842, afin que L égaré puisse
com pléter s a copie. D esjardins précise qu'« il s e ra it im possible de la bien finir p r le
coloris, sa n s avoir l’original, dans L 'atellier d u P eintre. » (doc. 254 a). C'est ce tab le a u
que l'ab b é D esjard in s v a proposer a u su p érieu r du Sém inaire de M ontréal, P ierre-
Louis B illaudelle, le 3 avril 1848 pour décorer l'église S aint-P atrick de M ontréal (doc.
295).
100 Depuis quand connaît-il cet appareil? PORTER (1981, p. 111) émet l'hypothèse que
Légaré en a probablement appris le maniement du lieutenant-colonel James Pattison
Cockbum lors du séjour à Québec de ce dernier entre 1826 et 1832. Plus tard, en 1841, il
m ontrera aux Ursulines à se servir de leur appareil, « si on veut le [Légaré] voir opérer avec
son c a m é r a Lucida. pour copier réduire & augmenter Le Dessein, il s'ofîre de passer à votre
récréation a u parloir. Il aurait d'ailleurs une petite grâce à vous demander pour finir une copie
dans votre Eglise. » (doc. 220 d). Voilà comment les petits services entretiennent les bons
rapports. E n ju in 1841, au sujet du portrait du Père Mathieu pour l'Album des Ursulines,
Desjardins m ontre une bonne connaissance du fonctionnement de la caméra lucida, laissant à
penser qu'il a vu Légaré manipuler l'appareil. « M. Légaré peut vous en faciliter L'exécution
soit en grand ou en petit après avoir fixé l'instrument & ajusté l'objet désiré, il ne s'agit que de
hausser ou Baisser le verre Mobile & d’en observer le reflet sur du Papier, faites Essayer les
jeunes soeurs, avant de requérir l'artiste, car la chose est simple et facile, ce me semble. » (doc.
224). Aussi PORTER, 1981, p. 111-112 ; PRIOUL, 1993, p. 123-124.
■*-01 Le dessin comporte la mise en place du groupe principal de la scène, avec une reprise,
à la partie supérieure, des bras de la Vierge supportant l'Enfant-Jésus. PORTER, 1978, cat.
36, fig. 36a.
J'ignore ce qui a p u m otiver cette dém arche p ressan te de L égaré auprès du vieil
abbé D esjardins. P répare-t-il s a candidature aux élections partielles d u 6 ju in comme
re p ré s e n ta n t à la C ham bre d'assem blée du gouvernem ent d'Union?
Cette mention a été l'occasion de la création d'un dossier d'artiste à l'LB.C. et d'orne
notice dans le dictionnaire de John Russell HARPER, Early Pointers and Engravers in Canada,
1970, p. 83.
103 Documents 184 d, 185, 187 a ; PORTER, 1978, cat. 176, 177, repr.
104 Sur les péripéties de cette transaction voir les documents : 194, 207, 208, 209, 218,
219, 221, 222, 232, 233, 236, 240, 241. Légaré semble avoir réussi à se procurer au moins un
autre tableau qui provenait de la collection de Calonne, u n Saint Jean-Baptiste qu'il vendit à
Sharples (doc. 188).
1 II est possible que ce nombre soit plus élevé si l'on admet les deux tableaux des
miracles de saint Pierre, attribués à Jouvenet et la Madeleinemourante, tableau disparu dont
on ignore la source.
P lam ondon p asse sous silence, en tre au tres, qu'il fut l'ap p ren ti de Jo se p h
L é g aré de 1819 à 1824. Or, il reporte son in té rê t pour les a rts seulem ent s u r les
ta b le a u x D esjardins. L égaré fu t probablem ent u n m édiocre professeur, e t
P lam ondon en ta is a n t cet ap prentissage ne te rn it p as son im age d'« Élève de l'école
fran çaise » dont il s'est v a n té to u t a u long de sa longue carrière. D éjà en 1826, il se
place dans la lignée des p eintres canadiens a y a n t étudié en Europe, dissim ulant sa
fo rm atio n au p rès de L égaré :
106 Une première analyse de ce document est parue dans LACROIX 1989/3, p. 191 et s.
En 1819, P lam ondon a quinze ans lorsqu'il devient l'apprenti de Légaré qui
n'en a que vingt-quatre^-09. Qu'est-ce que L égaré p e u t enseigner à Plam ondon, alors
que celui-là possède u n e courte expérience e t une form ation d’autodidacte. Même si
les docum ents m e n tio n n e n t Baillairgé, Roy-Audy e t T riau d comme re sta u ra te u rs des
Si P lam ondon n 'a pas reçu de com m andes de grandes copies a u cours de cette
étape de form ation, son tém oignage veut indiquer qu'il av ait exam iné attentivem ent
les ta b le au x d u fonds D esjardins. L a Sainte Thérèse d'Auila (1825) conservée à
l'archevêché de Rim ouski e st signée en le ttre s capitales comme le fait alors
L é g a réH 3 L'exécution de copies du p o rtra it de M gr Plessis en 1825 (Sém inaire de
Nicolet) e t 1826 (MBAC) m o n tren t que Plam ondon profite de ces années
d'ap p ren tissag e pour assim iler les stratég ies de mise en m arché de l'art, ce dont
tém oigne la protection symbolique de l'évêque de Q u é b e c !^ .
110 « En 1823, n'alla-t-on pas jusqu'à retenir les services de son apprenti, le jeune
Plamondon, pour qu'il restaure quatre grands tableaux de la Collection Desjardins à l'église
de Saint-Michel-de-Bellechasse, en collaboration avec Triaud? » PORTER, 1981, p. 39.
111 Pour des tableaux destinés aux églises de Saint-Rocn-des-Aulnaies, Bécancour,
l'Ancienne-Lorette et l’Hôpital-Général de Québec, voir : 6.3.2.
112 Le tableau daté de 1518 est conservé au Louvre. Voir la notice de Sylvie BÉGUIN,
Raphaël dans les collections françaises, 1984, p. 93-95.
11^ La copie s'inspire d'une œuvre de LeBrun. Elle fut probablement peinte d'après une
gravure de la collection Légaré.
H 4 LACROIX, dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, p. 409-410, cat. 181, repr.
H 5 La carrière de Plamondon est construite sur la rivalité. Il attaque sans merci tous les
artistes qui présentent une menace potentielle aux commandes qu'il convoite.
Il appuie son argumentation sur le fait qu'il a étudié en Europe, qu'il est revenu mettre son
talent au service de la population canadienne et qu'il a délibérément choisi de vivre à Québec.
« Privé comme on l'est dana ce pays, comparativement neuf encore, d'écoles spéciales où l'on
puisse se perfectionner dans l'étude et surtout dans la pratique des beaux-arts, on est forcé de
recommander u n voyage et un séjour en Europe à ceux chez qui des dispositions particulières,
une vocation décidée, des commencements heureux promettent des succès certains. Jusqu'à
présent ceux que leur goût et une voix intérieure ont poussés du Canada vers les capitales des
beaux-arts, Rome et Paris, en ont rapporté ce qu'ils n'eussent jamais trouvé parmi nous, les
sentiment du vrai beau qui ne s'acquiert que par la contemplation des oeuvres des. grands
maîtres. Messieurs Plamondon et Hamel, deux de nos artistes distingués dont tout (sic) ville
serait fière, disons-le sans flatterie comme sans hésitation, sont là pour prouver non seulement
que le génie, le travail et les meilleures dispositions ne suffisent pas pour faire réussir, mais
Tableau XXV - L iste des copies réalisées p a r A ntoine Plam ondon à p a rtir
des tab lea u x du fonds D esjardins.
encore que lorsqu'on possède ces dons ou ces avantages, quelques années passées auprès des
chefs-d'oeuvre qui font l’illustration des grands peintres e t des pays qui les ont vus naître,
peuvent allum er le feu sacré et révéler ce que l'imagination la plus active n ’eût jamais trouvé
seule en présence des rares tableaux de vrai mérite que l'on compte encore en Canada. » Les
Mélanges religieux, 19 octobre 1847, p. 43 ; voir aussi : La Gazette de Québec, 13 décembre
1833.
116 LACROIX, dans MORISSET, 1980, p. 135-139, repr, p. 331-332.
117 PORTER, 1978, cat. 165, p. 128, repr. Didier PRIOUL pour sa p art (1993 (1994), p.
27, note 53) attribue ce tableau à Plamondon lui-même.
Légaré a-t-il favorisé l'intégration de son élève sur le marché de la peinture religieuse, car
Plam ondon exécute u n Saint Pierre pour l'église de Bécancour? Ou est-ce au contraire, comme
dans le cas de Cap-Santé, les commanditaires qui créent une structure de compétition entre
les deux artistes ou qui cherchent tout simplement à obtenir dans les meilleurs délais
l'ensemble de leurs tableaux et ont alors recours à deux artistes?
L'activité des frères Desjardins av ait peu t-être aussi fait com prendre à
Plam ondon que les œ uvres anciennes gagnent u n e plus-value commerciale, preuve
P lam ondon s'affirm a rapidem ent com m e peintre d'œ uvres religieuses^2® et, à
son re to u r d'Europe, com m e p o r tr a itis te ^ ? C 'est sous la protection du grand-vicaire
D escheneaux de Q uébec qu'il réu ssit à em barquer pour P a ris en 1827, avec son
cousin Ignace P lam ondon^2®. Jl éta it d'ailleurs recom m andé à Philippe-Jean-Louis
D esjardins, qui fu t probablem ent la personne qui le m it en contact avec son
professeur Jean -B ap tiste-P au lin G uérin (1783-1855), p o rtraitiste de l'abbé^-2®. En
1830, P lam ondon ra p p o rte ra d'ailleurs à Québec une copie de ce p o rtra it (fig. 165)
que L ouis-Joseph accueillit avec em pressem ent (doc. 135)1®®. Les idées
m onarchistes e t catholiques 1®1 du peintre accélérèrent son re to u r a u C anada a u
m om ent des « glorieuses », ces jours d'insurrection de ju ille t 1830 à Paris.
L 'ab b é Jérô m e D em ers considérait cette oeuvre de Dulin com m e l'une des
trois toiles les plus im p o rtantes de la collection d u Sém inaire. U n ch roniqueur
anonym e é criv an t dans le Journal de Québec le 21 m ars 1844, m o n tre égalem ent
beaucoup d'enthousiasm e pour ce tableau, le « plus b eau sans co n tred it de la belle
collection des M essieurs du Sém inaire de Québec. [...] Ce qui distingue ém inem m ent
ce ta b le a u c'est la force de l'expression, la poésie d u coloris e t l'énergie des
co n trastes. T out y est contraste [...] » C et a u te u r qui semble écrire sous la dictée de
P lam ondon ajo u te : « Bien que M. Plam ondon n 'a it été que copiste d an s cette
circonstance, il n 'en a pas m oins droit d'être fier de la confiance qu'on lu i a tém oignée
e t du succès qu'il a obtenu au x yeux des intéressés. »
P lam o n d o n choisira les sources de ses copies des tableaux D esjardins de façon
p rio ritaire d an s des tab le au x auxquels il pouvait avoir facilement accès, su rto u t ceux
d u Sém in a ir e de Québec. A insi Le Baptême d u Christ d'après u n e oeuvre de H allé
(cat. 22) fu t l'objet d 'au moins cinq copies p a r Plam ondon. Des ordonnances de
l'évêque de Q uébec fu ren t à l'origine de la prolifération de ce sujet, les fonts
b a p tism a u x de chaque église d ev an t être décorés d'une scène appropriée. Le modèle
de Q uébec é ta it le plus légitim e dont on p û t s'inspirer. Aussi, e n tre 1840 e t 1858, les
églises de B eauceville (fig. 2 2 g ), de Saint-Louis de l’île-aux-Coudres, de Saint-M ichel
de B ellechasse (fig. 22i), de Sainte-M arie-de-Beauce (fig. 22h) et de N eu v ille
reçu ren t-elles u n e version de ce ta b le a u de Plam ondon. L'artiste ad m irait
g ra n d e m en t cette œ uvre et Le Christ en croix de M onnet, qu'il décrit en 1850 (doc.
303). C o m p arativ em en t au x versions de Roy-Audy e t de Légaré, P lam ondon m ontre
un e m a îtrise d u dessin et u n sens de la couleur q ui perm ettent de voir dans ses
C 'est cette m erveille d'ém otion que Plam ondon a s u ren d re parfaitem en t
pour l'église de Sillery, ain si qu'en tém oigne le jo u rn aliste du Journal de Québec : «
Le tab le au e s t u n e copie d u m agnifique C hrist du S ém inaire de Québec, qui pour
l'effet religieux, n 'a p ro bablem ent d'égal nulle p art. M. Plam ondon a reproduit cet
effet d'une r a r e m ajesté e t d'une tristesse si tran q u ille avec u n ra re bonheurl35 »
M. A n to in e P la m o n d o n v ie n t de te rm in e r la copie d 'u n
ta b le a u qui m érite certa in e m e n t l'a tte n tio n publique; c'est
la copie d u plus b e a u ta b le a u , san s contredit, de la belle
co llectio n des M e ss ie u rs d u S ém in a ire de Q u éb ec. Ce
ta b le a u e st u n S a in t Jérôm e. D epuis longtem ps l'original,
q u i e s t de Du lin , p e in tre français, e t qui a été com posé en
1717, m en açait ruine; la p ein tu re tom bait p a r m orceaux, e t
l'on vo y ait avec re g re t s'effacer chaque jo u r une p a rtie de ce
v é rita b le chef-d'œuvre, qui av ait été réparé en F ran ce e t qui
le fu t encore à Québec. De sorte qu'une p artie n o tab le de la
com position e t d u coloris d isp a ru sous le m a stiq u e e t des
couleurs nouvelles q u i n e s'h arm o n isaien t n u lle m e n t p o u r
le d e ssin et le coloris avec le reste d u tab leau . Si n o u s n o u s
rap p elo n s bien, u n e p a rtie n otable d'un des b ra s e t d 'u n e
des ja m b e s de s a in t Jérô m e m êm e a v a it été ré p a ré e . [...]
Q u a n d les M e ssieu rs d u S ém in aire v ire n t qu'ils a lla ie n t
p e rd re à ja m a is ce b e a u ta b le a u , ils se d é c id è re n t à le
re m p la c e r p a r u n e copie; m ais c e tte copie d e v a it ê tr e
p a rfa ite e t p a rfa ite m e n t conforme à l'original. S a n s ce tte
co n d itio n rem plie, elle n 'é ta it p a s acceptable. Il y a v a it
p lu s ie u rs conditions à rem p lir. C 'é ta it p re m iè re m e n t de
re p ro d u ire l'énergie de la composition, le m ouvem ent de la
scène e t la force de l'expression; en deuxièm e lieu il fa lla it
re s titu e r ce q u 'av ait enlevé l'injure d u tem ps e t h a rm o n ise r
les p a r tie s en d o m m ag ées avec le re s te d u ta b le a u ; en
tro isièm e lieu le p e in tre devait faire la copie de ce q u 'é ta it
l'original so rta n t des m ain s de son a u te u r e t non te l q u e l'a
fait le tem ps. O r c e tte copie de no tre a rtis te a été acceptée
avec la plus g ran d e satisfaction, e t on l'a ju g ée d ig n e de
re m p la c e r u n ta b le a u q u e l'on voit d is p a ra ître a v ec la
tris te s s e d 'u n a m a te u r de la belle peinturel36_
Le texte fournit également à Plamondon l'occasion de faire valoir son point de vue
politique. Le commentaire du Saint Pierre délivré de prison est une attaque peu nuancée du
mouvement annexionniste e t de ses défenseurs. « Levez-les yeux à l'entrée du sanctuaire. Quel
magnifique ange! Il est tout brillant de lumière. Que vient-il faire dans cette prison? Un
vénérable vieillard se relève ; il était chargé de chaînes, mais elles viennent de tomber à
l'aspect de cet esprit bienheureux. Voyez dans la plus profonde obscurité ces épais patriotes
(prétendus) ; ils croient garder prisonnier ce vénérable vieillard ; et cependant voilà qu'à leurs
yeux il sort de sa prison sans que ces épais s'en aperçoivent. Il en arrivera encore bien d'autres
aux successeurs de ce saint vieillard pendant dix-huit siècles. Mais les épais, leurs successeurs
dans tous les temps, ceux d'aujourd'hui y compris nos épais annexionnistes-socialistes d'ici ;
enfin tout le fricot de la rue de Caën, leur patron (puisqu'il fut le premier des rebelles et des
meurtriers) ne parviendront jamais à comprendre qu'on ne peut tuer ce que représente ce
vieillard... Pierre!...»
Cet exemple invite à être particulièrement imaginatif quant au type de lectures et aux
interprétations des œuvres d 'art que faisait le public bas-canadien.
S elo n P a u l B o u rassa, « S a carrière de p ein tre pren d son essor su rto u t à p a rtir
de 1794-1-50 . » H fait p a ra ître u n e annonce sig n alan t son arrivée à M ontréal :
L a réa lisa tio n de trois tab leau x pour l'église de Saint-G régoire-de-N icolet en
1806 e s t p a rtic u liè re m e n t bien docum entée e t m ontre que D ulongpré se re n d a it su r
place copier les m odèles des œ uvres qui lu i étaien t commandées^-®®. D u lo n g p ré
160 AN.Q.M., greffe Jean-Baptiste Deseve, 26 avril 1892, no 2021, Brevet d'apprentissage
entre Laurent Morand dit BlinviUe, père de Joseph Morand et Ls Dulongpré. Sur Joseph
Morand, voir : La Gazette de Québec, 25 m ai 1809.
1®1 A.A.Q., Registre des lettres, 210 A, vol. 9, p. 61, lettre de Mgr J.-Octave Plessis à
l'abbé Joseph Norbert Provencher, curé à Kamouraska ; Québec, 11 novembre 1816 (doc. 21).
162 Ainsi, il copie en 1811 La Flagellation d'Oka, qui sera également peinte p ar Tessier
pour Saint-Marc-sur-Richelieu.
!63 BOURASSA 1986, p. 105 e t s.
164 BOISCLAIR, 1977, p. 161, no 307, conservé à Sainte-Croix-de-Lotbinière depuis 1840.
165 Avec 2 autres tableaux représentant Sainte Anne et Saint Antoine.
166 Archives de Saint-Grégoire-de-Nicolet, 3 août 1806, Délibérations des paroissiens, p.
188.
Le passage suivant est tiré de Mariette FRÉCHETTE-PINEAU, 1970, p. 46-49 : « L'église
étant pourvu du strict nécessaire, on peut m aintenant penser à la décoration. Quel sera le
premier item que les paroissiens désireront pour « embellir * leur église? Une assemblée de
paroissiens, le 3 août 1806, nous l'apprend : "Après une mûre et sérieuse délibération, il fut
décidé d'une voix unanime que l'on ferait faire des tableaux, pour les trois autels, si toutefois
M. Dulongpré voulait donner des termes..." (Archives de Saint-Grégoire, Délibérations des
paroissiens, 3 août 1806, documents, p. 188) [...] Trois réflexions s'imposent à l’esprit. [...] La
seconde rem arque est le fait que les paroissiens aient choisi de faire faire, unanimement, des
peintures. C 'était vraim ent la façon de décorer du temps. La sculpture ne deviendra à la mode
que beaucoup plus tard, avec l'apparition du plâtre surtout.
Enfin, le peintre qu'ils ont choisi pour exécuter les tableaux est un peintre reconnu de
l'époque. Ils au raien t p u en demander l'exécution à u n peintre obscur et qui peut-être leur
aurait fait u n m eilleur prix ; car on le voit, la paroisse n'est pas très riche puisque les
habitants éprouvent le besoin de poser la condition de paiements à termes. Cette attitude
s'explique peut-être p a r le caractère fier et propre au canadien français : "Vienne le moment de
construire une église ou un presbytère, aussitôt la modestie n'est plus de mise. Sur ce point,
curés et paroisiens sont d'accord" (Ouellet, Fernand, Histoire économique et sociale du Québec,
1760-1850, Ed. Fides, Ottawa, 1966, p. 563). Il y aussi le fait que Dulongpré est connu dans
la région, ayant travaillé pour l'église de Nicolet quelques années auparavant.
La décision prise, on communique avec Dulongpré que l'on avait déjà approché semble-t-il
puisqu'il écrit de M ontréal le 10 octobre 1806 : "J'ai reçu l'honneur de votre lettre laquelle vous
marquez le résu ltat de votre assemblée ; je me rappelle fort bien que je vous ai demandé deux
mille francs pour vos tableaux et que j'ai fait ceux de Nicolet pour ce prix ; vous observerez
qu'il faut que j'aille à St-M artin prendre l'esquisse et la quantité de personnages qu'il y a
dans le tableau de St-Antoine. Qu'importe, le dessin que j'ai de vous servir me fait consentir à
la proposition de votre fabrique, savoir, de faire trois tableaux, un représentant St-Grégoire tel
qu'il est à St-M artin et une Ste-Marguerite pour la somme de deux mille francs en quatre
paiements, savoir le prem ier en livrant le tableau du maître-autel et les trois autres
paiements d'année en année de la date du premier.
Si vous voulez votre St-Grégoire pour la fête envoyez-moi les proportions pour le châssis
ainsi que ceux des chapelles, observez que c'est en-dessus de la figure du cadre, Louis
Dulongpré" (AS.G., Documents, p. 189)
Les trois tableaux représentaient donc St-Grégoire, Ste-Marguerite et St-Antoine. Cet
ensemble iconographique s'explique pour les deux premiers ; en effet St-Grégoire est le patron
de la paroisse, le tableau sera donc placé au-de3 sus de l'autel central comme nous le montre
une photo. Q uant à Ste-Marguerite c’est une sainte à laquelle les Acadiens sont
particulièrement attachés. Son tableau sera posé dans la chapelle du côté est, suivant une
photo que l'on a trouvée. Le troisième tableau était donc dans la chapelle du côté ouest, mais
je ne saurais en expliquer le choix iconographique, si ce n'est que St-Antoine était u n favori de
l'iconographie franciscaine et que toute la région de Nicolet avait été desservie par les Récollets
qui avaient dû y im planter cette dévotion. »
Ainsi on retrouvait 3 tableaux à Saint-Grégoire : à l’autel latéral gauche : Saint Antoine, tel
celui de l'église Saint-M artin ; à l'autel central : Saint Grégoire, tel celui de l'église Sainte-
Anne- de-Varennes (MAJOR-FRÉGEAU, 1979, p. 127) e t à l'autel latéral droit : Sainte
Marguerite, s'inspirant peut-être du tableau de l'Acadie.
167 Collection Musée du Québec, MAJOR-FRÉGEAU, 1979, p. 119.
168 MAJOR-FRÉGEAU, 1979, p. 116-117.
169 « Le tableau de St Michel est arrivé à bon port. Je n'ai osé le dérouler, me réservant de
la voir en place. Je suis fort aise de l'entreprise de Mr Dulongpré, il ne peut que gagner
doublement à copier vos beaux tableaux du lac. P r moi je ne suis pas pressé d'autant plus que
je suis court d'espèces, et que je lui offirois si peu... » AN.Q.M., fonds Baby, papiers
Desjardins, L.J.D. à Monsieur Le Saulnier, p.s.s., 28 août 1811.
170 Pour Laprairie, il réalise en 1820 u n Saint Amable ; les tableaux de Saint-Marc-sur-
Richelieu datent de 1823-24 et pour Longueuil en 1827, il peint 2 tableaux : la Cène et la
Descente de croix.
171 AN.Q.M., M72-84, 4 p., lettre de L.J. D. à Monsieur Michel Le Saulnier, p.s.s.,
Québec, 19 août 1824 (doc. 114).
172 AN.Q.M., M72-84, 4 p., lettre de L.J.D. à Monsieur Michel Le Saulnier, p.s.s.,
Québec, 20 ju in 1825 (doc. 116).
voiler quelques p etites n u d ités & re p a re r les gerces & a 173 . » D ulongpré ne
p a rta g e sa n s doute pas les vues de l'abbé D esjardins s u r ce point e t résiste à faire
cette opération de censure s u r des tab leau x qui o nt été peints et vus e n E urope sans
que la p u d e u r ne s'en tro u v e trop offensée. « [...] Ce qui m e fatigue su rto u t c'est de
ne pouvoir tro u v e r de re s ta u ra te u r. [...] pas u n seul hom m e de l'a rt ici à em ployer
avec confiance. D ulongpré n e v e u t y m ettre la m ain, Ju g es si je suis à m on aise avec
des G rds M essrsl7 4 . »
D ulongpré é ta it déjà b ien établi comme p ein tre lorsque les D esjardins
com m encèrent leurs activités de négoce. Ils n 'e u re n t que peu d'influence directe su r
le déro u lem en t de sa carrière e t c'est p lutôt l'a rtiste q ui leu r ren d it service à
l'occasion. IL a lla it en être b ien différem m ent pour u n au tre a rtiste d'origine
française, L ouis-H ubert T ria u d dont l'essentiel des occupations connues se situe en
ra p p o rt avec Louis-Joseph. D esjardins.
173 A.N.Q.M., M72-84, 3 p., lettre de L.J.D. à Monsieur Michel Le Saulnier, p.s.s.,
Québec, 13 novembre 1817 [cachet de la poste] (doc. 49).
174 B.S.S.P., Carton Desjardins, fol. 70, 2 p., lettre de L.J.D. à P.J.L.D., Québec, 25 août
1818 (doc. 71).
175 p our ieg notes biographiques de Triaud voir : KAREL, 1988, p. 941-943 et du même
auteur, 1992, p. 786-787.
M ême si T riaud, n 'a p as toujours suivi le droit chem in, sa carrière est
essen tiellem en t liée a u m ilieu religieux d u B as-C anada. M gr A lexandre de
Thém ines, évêque de Blois, écrira à M gr Plessis en m ars 1821 pour le recom m ander
comme le fils ta le n tu e u x de p a re n ts estim ables e t catholiques, m ais, prévient-il : «
[...] comme les p ein tres e t les poetes, u t p ictu ra poesis e rit sont sujets a etre conduits
p a r l'im ag in atio n qui n 'e st pas le guide le plus sur, il m 'ont prié de solliciter pour
le u r fils v o tre protection, et su rto u t vos sages directions, pour lui ap p ren d re que les
v ertu s e t les ta le n ts g ag n en t beaucoup en s'associant [...] » (doc. 91).
P ro tég é des cercles catholiques, associé de Roy-Audy qui com m ençait à é ta b lir
s a ré p u ta tio n comme p ein tre d'œ uvres religieuses, T riau d devait avoir facilem ent
conquis l'abbé Louis-Joseph D esjardins. Celui-ci p résen te le « pein tre volage »,
comme il le surnom m e, au x U rsulines de Québec dès 1820 (doc. 84). C 'est d'abord
chez elles que, de février à m ai 1821, il exerça le m étier de professeur. Il donna des
cours de d essin à deux religieuses, protégées de M ère S a in t H enry : soeur S aint-
François de B orgia (Emilie-M iville D eschênes) e t soeur S ainte Cécile (Jo sép h in e
Michaud)178.
Les contacts étab lis p a r T riaud avec les U rsulines e t les A ugustines fu ren t
l'occasion de plusieurs tra v a u x : restau ratio n de p o rtraits en m ars 1824, décoration
de b a n n iè r e s ^ 5 ) exécution des arm oiries de la duchesse d'Aiguillon-*-88, restau ratio n
du g ran d S a in t A ntoine de l'a u te l latéral droit de la chapelle de IHôtel-Dieu-*-87.
C'est à l'H ôtel-D ieu, a u p rè s de l'abbé D esjardins, que T riau d s'éteindra le 14 jan v ier
1836-*-88. D avid K arel qualifie le tra v ail de re sta u ra te u r de T riau d comme
co m p lé m e n ta ire ^-8 9 d u rôle d 'an im ateu r de l'abbé D esjardins. Ce dernier a u ra it
so u h aité tro u v e r en T riau d , u n collaborateur plus assidu, comme le seront, m êm e
pour de brèves périodes, Ignace Plam ondon e t Jam es Bowman.
P lu s âgé qu'A ntoine, Ignace Plam ondon fît une brève e t discrète carrière à
l'om bre de son om n ip résen t cousin. J'ignore dans quelles circonstances Ignace
Plam ondon fit la connaissance de l'abbé D esjardins e t avec qui il poursuivit ses
183 LACROIX, dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 228, p. 494-496, repr.
184 2%e Québec Mercury, 14 et 16 février 1832 ; La Gazette de Québec, 14 et 16 février
1832.
185 La bannière de saint Augustin fut réalisée pour la confrérie des Imprimeurs de
Québec. The Québec Mercury, 29 août 1833.
186 MUSÉE DU QUÉBEC, 1973, p. 34 ; LACROIX, dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat.
229, p. 496-497, repr.
187 BOIS CLAIR, no 152, p. 103-104, repr. ; LACROIX, 1977-78, p. 176-177.
188 The Québec Mercury, 19 janvier 1836 ; Le Canadien, 20 janvier 1836.
189 KAREL, 1988, p. 942.
L a copie est trè s ré u ssie et se com pare av an tag eu sem en t à l’original dont elle
s'inspire. Ignace P lam o n d o n s'applique à bien délim iter le contour de la figure. S a
p ale tte est riche e t s a touche est déliée ce qui lui p erm et de ren d re les nuances du
modèle qu'il observe. Le ta b le a u de p e tit form at constitue u n excellent exercice et ce
p o rtra it allégorique com bine la p ein tu re de genre a u p o rtra it, toujours très
p o p ulaire.
Les liens e n tre Ignace Plam ondon e t les tab leau x du fonds D esjardins fu ren t
plutôt indirects et m éd iatisés p a r d 'au tres artistes. Il e n tre tin t des rap p o rts courtois
avec l'abbé D esjardins, q u i a tte s te s a capacité de faire des re sta u ra tio n s de tableaux.
Louis-Joseph. D esjardins d écrit com m ent Ignace ré p a ra it u n e écorchure avec u n bout
de toile et de la cire ou m êm e procédait à u n rentoilage (doc. 162, 183).
L 'in térêt qu'Ignace P lam ondon p o rta it à l'a rt se développa lors de son séjour
d'études en F ran ce à p a r tir de 1827. Com m ent a-t-il financé ce voyage? Cela reste
inconnu, m ais il p ro fita de l'encouragem ent et des recom m andations des abbés
D esjardins. L a com m unauté des C anadiens à P aris à cette époque é ta it assez limitée;
elle é ta it constituée de quelques p rêtres de passage e n tre le B as-C an ad a e t Rome et
de quelques é tu d ia n ts en m édecine e t en droit 191. Avec les Plam ondon, c'était la
prem ière fois que des a rtis te s canadiens allaien t étudier à P aris, depuis le re to u r de
François B aillairgé en 1781.
190 Galerie Michel de Kerdour, été 1988 ; acquis p arle Musée du Québec en 1989.
LACROIX, dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 200, p. 441, repr.
1 9 1 GALARNEAU, 1970.
L 'artiste am éricain J a m e s Bow man, lors de son court séjour à Québec, profita,
comme ses collègues can adiens, de l'appui et de la protection de l'abbé Louis-Joseph
D esjardins. O riginaire des É tats-U n is, Jam e s B ow m an a rriv a à Québec en septem bre
1831 a y a n t déjà une longue c arrière à son actif. Le m om ent é tait particulièrem ent
propice e t le m ilieu a rtistiq u e , toujours précaire, a lla it connaître a u cours de cette
décennie u n e effervescence com m e il ne s'en é ta it pas produit a u p a ra v a n t. Le reto u r
des Plam ondon, l'ouverture de la G alerie de Légaré, la présence de gouverneurs
favorables a u x a rts et le rôle des sociétés scientifiques sem blent consolider les
efforts des an n ées précédentes. L'annonce que B ow m an fa it p a ra ître à son arrivée
ne pouvait que stim u ler d a v a n ta g e le m ilieu québécois. O n y retrouve, pour
l'essentiel, u n schém a classique de form ation, B ow m an en profite égalem ent pour
faire connaître la diversité de ses ta le n ts 200
202 Outre le Diorama de la chapelle des Capucins, son portrait de Thorvaldsen pourrait
confirmer sa présence dans la ville étemelle. Voir : note 220.
203 Cette section est réservée aux « Painters of whom my limits will not permit a more
detailed notice, or who have refused information, or, lastly, have passed into obscuiity ».
2 0 4 DUNLAP, 1834 (1969), p. 471.
205 LES URSULINES DE QUÉBEC, 1866, tome IV, p. 674-675, mentionne le rôle de
Bowman dans l’enseignement des arts chez les Ursulines.
L 'a rtiste n 'a v a it pas te n u compte du ta le n t de polém iste d'Antoine Plam ondon.
L'abbé D esjard in s lu i a v a it fa it dem ander de m o n trer cette œ uvre gratuitem ent,
é ta n t donné que Plam ondon recevait sans fiais à son atelier, façon d 'a ttire r les
Bow m an se rep lia s u r M ontréal où il reçu t des Sulpiciens, dès sep tem b re
1833, des com m andes p o u r la nouvelle église N otre-D am e242, dont u n S a in t Roch.
E n février 1834243, on lu i confie l'im portante com m ande d u chem in de croix pour la
m êm e église. Le p ro jet fu t la issé en plan, l'a rtiste q u itta n t M ontréal pour Toronto en
octobre 1834244 avec sorL a p p re n ti Thom as Valin. E n 1836 P lam ondon ré c o lta le
f in it de ses a tta q u e s e t re ç u t à son to u r le co n trat p our le m êm e chem in de croix24^.
Il se tourne, e n novem bre 1836, vers l'abbé D esjardins p o u r écouler les tab leau x
ab and o n n és p a r B ow m an (doc. 165). Plam ondon propose a u x U rsulines d'échanger
les q u a tre tab le a u x p re sq u e term in és de Bowman, u n a rtis te qu'elles connaissaient
b ien e t qu'elles re sp ectaie n t, contre de la toile neuve. M ême si les ta b le a u x de
B ow m an fu re n t acquis p a r le M onastère, comme le confirm e P lam ondon24®, il ne
sem ble plus en re s te r de tra c e s 24^. Se peut-il que les religieuses a ie n t suivi le
conseil de l'abbé D esjard in s e t a ie n t achevé ces tableaux? P e u t-ê tre ont-ils été
offerts au x m issions ou p lu s sim plem ent découpés po u r fo u rn ir des surfaces à
p ein d re plus p ratiq u e s e t des tab le a u x plus faciles à diffuser?
Grâce à l'in te rv e n tio n de l'abbé Jérôm e D em ers, P lam ondon s'in stalle à
l'H ôtel-D ieu p our ré a lise r le chem in de croix24®. E n guise de rem erciem ent e t à la
dem ande de Louis-Joseph D esjardins, il re m e ttra e n 1840 pour la chapelle
ex térieu re d u m o n astère, u n e copie du ta b le a u du m aître-au tel, la Descente de croix
d'ap rès R u b en s, q u e D ulongpré avait déjà copiée e n 1804219. Ironie d u sort, c'était ce
ta b le a u m êm e que l'abbé D esjardins a u r a it so u h aité que Bow m an copie a v a n t son
d é p a rt (doc. 146).
A près avoir q u itté Toronto en direction de D étroit, Bow m an ne sem ble pas
avoir m a in te n u le contact avec son ancien protecteur, q u i n 'a u ra qu'indirectem ent de
ses nouvelles p a r des voyageurs (doc. 178). A R ochester, où il m ourra, B ow m an
s 'é ta it lié d 'am itié avec C ornélius K r i e g h o f î 2 2 0 >
Le p rem ier docum ent a tte s ta n t que le peintre T essier e t l'abbé D esjardins se
connaissaient d ate de 1826 (doc. 120), mais il n 'y a pas à douter que T essier
tra v a illa n t avec Roy-Audy e t connaissant T riaud fut égalem ent e n contact avec le
chapelain de l'H ôtel-D ieu de Québec. D 'ailleurs en 1823 ou 1824, D esjardins a fait
don d 'u n ta b le a u de T e ssie r re p ré se n ta n t Sain t Pierre repentant à M ère M adeleine
de S aint-P ierre, de cette m êm e in s titu tio n ^ ^ . Si les preuves docum entaires sont
tardives, les copies exécutées p a r Tessier dès 1823 et 1824 a tte s te n t du fait que les
224 ]q exécute, entre autres, pour l'église de Lachenaie, deux grands tableaux en 1825 ;
pour l'Acadie, quatre tableaux en 1826 ; pour Samt-Denis-sur-Richelieu, u n tableau en 1825 ;
à Marieville, h uit tableaux en 1829 et pour Sainte-Rose (Laval), quatre tableaux en 1831.
225 Lg tableau est conservé à la maison provinciale des Jésuites à Saint-Jérôme.
LACROIX dans MXJSÉE DU QUÉBEC, 1984/2, p. 182, repr.
Ces lettres (doc. 128 c) laissent entendre que Tessier est à copier les portraits de évêques
de Québec, probablement pour l'évêché de Montréal.
226 Troig des tableaux reprennent les compositions de François Beaucourt à l'église de
Varennes (MAJOR-FRÉGEAU, 1979, p. 111-117, repr. ; BRAULT, RACINE, 1992, p. 24, repr.).
Le Saint Ambroise refusant l'entrée du temple à l'empereur Théodose pour sa part, s'inspire de
Rubens. Ce dernier tableau qui n ’a pas été recouvert de surpeints confirme, comme les
tableaux de Saint-Marc-sur-Richelieu, le talent de copiste de Tessier.
227 BOISCLAIR, 1977, cat. 65, p. 45-46. L'inscription au dos de la toile se lit : « Ce
tableau a été donné /par Mr. Tessier jeune /Peintre à la Sr marie /Magd. de St Pierre /par
reconnaissance en 1823 ou 24. » BOURASSA dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991, cat. 218, p.
470.
228 L’archevêché de Sherbrooke conserve deux autres toiles de Tessier qui confirment ses
talents de copiste : La prédication de Saint François Xavier et un autre d'un sujet non
identifié.
229 dossier, Yves Tessier, fabrique de Ste-Rose de Laval, 18 décembre 1831.
F ran cis M a tte reçut s a form ation chez A ntoine Plam ondon après son reto u r
d'Europe. E n 1831, Plam ondon o b tien t u n e com m ande de la fabrique du village n a ta l
de M atte, L es É cureuils. Les deux hom m es fire n t probablem ent connaissance à cette
occasion. E n 1834, P lam ondon accep ta de pren d re M atte comme apprenti230. Le 9
m ai 1838, M a tte fit p a ra ître u n e annonce dans Le Canadien, dans laquelle il déclare
avoir te rm in é « q u a tre années d'études e t de p ratiq u e sous Mr. Plam ondon » et qu'il «
tra v aille m a in te n a n t à son propre com pte », ce q ui lu i p erm et de solliciter
l'en co u rag em en t des « M essieurs d u Clergé e t [du] Public en g é n é r a l ^ l . »
De 1834 à 1838, P lam ondon décroche p lu sieu rs com m andes auxquelles M atte
fu t c e rta in e m e n t associé, a in si que son com pagnon dans l'atelier du m aître,
T héophile Hamel232_ P lam ondon réalise des oeuvres p o u r la basilique N otre-D am e
de Québec (1834), le P alais épiscopal de M ontréal (1835), Saint-A ugustin-de-
D esm aures (1834-38), Sainte-A nne-de-la-Pocatière (1835) et S aint-Jean-
C hrysostom e (1837), en plus de ré a lise r plusieurs p o rtra its et d'entreprendre en
1836 le chem in de croix de l'église N otre-D am e de M ontréal. C'est toutefois comme
p o rtra itiste qu e M a tte se p résen te à la fin de son séjour dans l'atelier de Plam ondon.
230 A.N.Q.Q., Greffe d'Antoine-Archange Parent, 28 mars 1834 (no 1140), Engagement de
François M atte à Antoine Plamondon. LAÇASSE, 1983/1, p. 92, note 24.
231 L'annonce est répétée dans Le Canadien, les 9, 14 et 25 mai, 4 et 16 juin 1838.
232 LAÇASSE, 1983/1, p. 32
Dès l'été de 1838, M a tte sem ble avoir m ontré de graves problèm es de santé,
a u su je t desquels l'abbé D esjardins a m anifesté une a ttitu d e am bivalente. D'une
p a rt, il insiste p o u r qu e les U rsulines, où son « tim ide P ein tre M atte » semble installé
p o u r faire des copies, lu i pro diguent des soins particuliers; d 'a u tre p art, il l'accable
de trav ail, ne lu i fo u rn issa n t aucun ré p it en lui p rocurant des com m andes avec
rég u larité (doc. 169, 171, 174, 177). M a tte copie les p o rtraits des évêques de Q uébec
e t réalise une Sainte Philomène, nouvelle vedette des dévotions québécoises. S'il
s'ag it du p etit ta b le a u conservé à lH ôpital-G énéral de Québec (fig. 159), on serait
te n té d'y voir un e sorte d 'au to p o rtrait, im age m aigrelette e t chétive de l'artiste.
233 £ s'agit d'une œuvre importante aujourd’hui disparue, connue par l ’aquarelle de Coke
Smyth (fig. 93, 93a).
234 BOISCLAIR, 1977, cat. nos 53 e t 69.
235 PORTER, 1981, p. 43-44. A.N.Q.Q., Greffe Michel Tessier, 6 septembre 1827 (no 329)
[manquant a u greffe],
236 y/jg Patriot, 28 octobre 1834, p. 3, cité par LAÇASSE, 1983/2, p. 87, note 8.
237 Est-ce cette copie que l’abbé Desjardins veut faire parachever le 1er novembre 1838 et
pour laquelle il sollicite l'emprunt de l'original? A.U.Q., 1/B7,5,1, II, 31, lettre de L.J.D. à
Mère Saint Henry, Québec, 1er novembre 1838 (doc. 174).
2 3 8 ]2 s’agit sans doute d'un tableau encore conservé chez les Ursulines e t qui s'inspire
d'une gravure de Le Brun. WILDENSTEIN, 1 9 6 5 , no 1 0 9 , p. 1 9 , rep.
2 3 9 L A Ç A SSE , 1 9 8 3 /2 , p . 7 7 .
A p p ren ti d'A ntoine Plam ondon de 1834 à 1840, Théophile H am el profita des
connaissances q u 'a v ait assim ilées son m aître a u cours de son apprentissage à
Québec e t lors de son séjo u r à P aris249. Suivant l'exemple de Plam ondon, H am el
p a rt p o u r l’E urope a u p rin tem p s de 1842 pour n'en revenir qu'en 1846. Ses contacts
professionnels avec l'abbé D esjardins se lim itent donc aux années a v a n t 1842 et peu
de docum ents m en tio n n en t leu rs relations. Louis-Joseph D esjardins e st alors âgé et
les U rsu lin es p roduisent les copies dont il a besoin. E n m ai 1838 (doc. 169), il
recom m ande au x U rsulines de confier u n projet à H am el. Si on in te rp rè te bien ce
docum ent, il s'ag it de lu i faire faire u n relevé de la seigneurie de Sainte-Croix,
propriété des religieuses. P uis de nouveau, av an t son d ép art a u printem ps 1842,
H am el e st m entionné (doc. 252). L'abbé D esjardins voudrait profiter de sa traversée
pour expédier à ses am is p arisien s des « paysages du C anada », su rto u t des vues de
chutes. Ceux-ci serviront, comme d an s le cas de Plam ondon, de le ttre s d'introduction
pour le je u n e a rtis te au p rès de m em bres du clergé français.
249 Sur Théophile Hamel voir : VÉZINA, 2 vol., 1975-1976 et MUSÉE DU QUÉBEC, 1991,
p. 283 et s. La carrière de Plamondon est en pleine ascension au cours de ces années. Il reçoit
des commandes importantes, ta n t à Québec qu'à Montréal. L'apprentissage de Hamel a
certainement bénéficié de ces différents contrats et des relations mondaines qui leur étaient
associées.
251 « Nous avons fait cette année l'acquisition d'une nouvelle branche d'éducation très
intéressante et assez rare parm i les personnes du sexe : celle de la peinture à l'huile. [...] Ce
Monsieur [Bowman] a donné des leçons de peinture à l'huile à quatre nièces de notre Mère
Supérieure : Mlles Elisabeth McLaughlin, Emilie et Elisa Deschênes et Joséphine Michaud. »
A.Ü.Q., 1/E9.1.2 Annales des Ursulines de Québec 1822-1894, année 1832, p. 103 (doc. 144).
252 URSULINES DE QUÉBEC, 1866, tome IV, p. 622. Le même ouvrage propose
l'historique suivant de la place des arts plastiques au monastère : « Le dessin f i t aussi l'objet
d'une attention spéciale, et aucun a rt d'agrément n'est à la vérité plus utile aux ouvrages de
goût. Les broderies de nos anciennes Mères indiquent de grandes connaissances dans cet a rt ;
mais à p artir de la conquête, on paraît l'avoir quelque peu négligé, les travaux de broderie
absorbant trop le temps des religieuses. La Mère St. Augustin vint raviver le goût du dessin,
et la Mère J. Painchaud de St. F. Borgia en fut la principale héritière. Ces dessins étaient
surtout à l'aquarelle. Vers 1820, un peintre français donnait ici les premières leçons de
paysages au crayon ainsi que de peinture à l'huile. Dans les années suivantes nous était
adressé p a r l'évêque de Boston, Mgr. Fenwick, un peintre remarquable, M. Bowman, qui
s'était converti, nous dit-on en visitant la ville étemelle. Nos artistes cloîtrées prouvent encore
aujourd'hui que ses leçons ne furent pas inutiles. Nous devons nommer aussi le colonel
Colbome [Jam es Pattison Cockbum], célèbre amateur dont les paysages furent gravés en
Angleterre, e t qui prenait plaisir à encourager par tous les moyens le goût de nos élèves. Un
artiste fiançais qui passa plus tard à Québec, offrant en vente des "secrets merveilleux",
donna l'essor à l'esprit ingénieux de nos jeunes soeurs, et leur fît inventer différents
combinaisons des plus utiles et du meilleur effet. * p. 674-675.
253 « Mother Dougherty of St. Augustin had formed excellent pupils, especially in drawing ;
am ongthese Mother Julie Painchaud of St. Borgia, rivalled and even surpassed her teacher.
During the eighteen years of her too brief career, she was employed exdusively in the Boarding
School, where she succeeded no less in fbrming her youthful charge to piety and good manners,
than in cultivating their talents and omamenting their minds.
To descend to particulars, we should state here, th at the fîrst lessons in crayon and in oil-
painting were received from a French artist in 1820. Twelve years later, Mr. Bowman, a
painter of distinction from Boston, was called in to cultivate the talents of our young artists,
Les liens p articu liers qui avaient u n i les U rsulines à le u r chapelain, Philippe-
Jean -L o u is D esjardins, a u cours de son séjour à Québec, se pou rsu iv iren t après son
d é p a rt e t fu re n t en treten u s p a r son frère, Louis-Joseph2 5 6_ Celui-ci continua de
correspondre p resq u e quotidiennem ent avec la su p érieu re de la com m unauté, Mère
M ary-Louisa M cLaughlin de S ain t H en ry (1780-1846)257. C’e st sû rem en t grâce à sa
perspicacité e t à son atta ch em en t au x frères D espardins qu’u n e p a r t au ssi
im p o rta n te de la correspondance a été conservée.
an d with such success th a t the principal altars and shrines within the Monastery, were soon
decorated with paintings due to their slriTl One of the best qualified in th at class of painters,
Miss Emilie Dechêne, entered the Novitiate later, to dedicate h er talents, and benefited by the
labors of their predecessors. » Glimpses oftke Monastery (1875?), p. 238-239.
254 Des exemples de la production d'Elizabeth Frances Haie, Milicent Mary Chaplin,
Katherine Jan e EUice sont présentées par Didier PRIOUL dans MUSÉE DU QUÉBEC, 1991.
255 «[...] en 1829, “vu l'augmentation du pensionnat, le nombre des religieuses n'ayant pas
augmenté en proportion, on abandonna l'art de la dorerie, changeant cet appartement en
classe pour les élèves". » URSULINES DE QUÉBEC, 1866, tome 4, p. 672.
Sur la dorure voir : PORTER, 1975.
256 Voir en particulier les pages 405 à 433 de URSULINES DE QUÉBEC, 1866, tome IV.
257 u existe des variantes dans la graphie du nom de Mère Saint Henry. Alors que
l'historiographie du XIXe siècle écrit McLaughlin de Saint Henry, les textes les plus récents,
dont la biographie parue dans le D.B.C. favoriesent McLoughlin de Saint Henri. J'ai opté pour
la façon dont l'abbé L.-J. Desjardins l'écrivait.
Les ta b le a u x que Louis-Joseph D esjardins achète ou que son frère lui fait
parvenir, n e so n t p as toujours en b o n é ta t e t c'est principalem ent en échange de
services re n d u s p o u r d u tra v a il de dorure et pour la re sta u ra tio n de tab leau x que
Louis-Joseph D esjard in s abandonne ou vend à prix m odiques aux religieuses ses «
vieilleries. » Com m e il m an q u e de m ain-d'œ uvre spécialisée e t qu'il cherche à faire
re s ta u re r à bo n com pte ses tableaux, Louis-Joseph D esjardins recourra au x services
des jeu n es religieuses U rsu lin es form ées p a r M ère Saint-A ugustin, m ais su rto u t p a r
L ouis-H ubert T ria u d en 1821 e t p a r Bow m an en 1832, le b u t é ta n t d'offrir ces
tab le au x en bon é ta t a u x m issions ou aux différentes paroisses qui en étaien t
dépourvues.
L'action de L ouis-Joseph D esja rdins auprès des U rsulines prend donc diverses
form es : il s e ra le u r pourvoyeur de tab leau x m a is il su p erv isera égalem ent leu r
258 Les quelques tableaux encore conservés au Monastère ne peuvent être mis en rapport
avec les toiles du fonds Desjardins : attribuée à Émilie Miville-Déchêne de Saint François de
Borgia : MaterDolorosa d'après Sassoferrato (no 190 du catalogue BÉLAND, RHAINDS, 1980)
; Vierge à l'enfant au globe et à la croix. (194) ; Saint Bruno (206) • Saint François de Paul (208)
; Saint Louis de Gonzague (248).
259 sections 6.3.2, 6.4.1 et 6.4.2.
La correspondance Desjardins, en date du 10 mars [1839 ou 1842] (doc. 256),
mentionne un certain Guilky qui se serait installé à Québec dans une maison propriété de
Joseph Légaré. IL s'agit sans doute de Henry Daniel Thielcke (1787?-Chicago, 1874) qui
bénéficiait des contacts nécessaires pour copier des tableaux appartenant à Lady Prévost :
une Madone et son pendant, un EcceHomo, ainsi qu'un tableau représentant Marie Madeleine.
Par l'entremise de l'abbé Desjardins, il sollicita l'emprunt du Suaire « réputé de Vandyke »
afin d'en faire une copie. Cette oeuvre avait été sollicité quatre ans auparavant afin que Matte
en fasse aussi une copie.
ü semble que la fille de cet artiste ait étudié chez les Ursulines, son nom ne figure
cependant pas dans les registres des élèves. Une lettre du 19 avril 1842 (doc. 259) invite-t-elle
à interpréter ainsi le fait qu’une jeune fille ait copié une Sainte Véronique et qu'il y ait eu litige
sur la propriété de la copie? L'abbé Desjardins dut se prononcer afin de savoir si cette version
du tableau appartenait à la jeune fille, et donc à sa famille, ou au contraire si elle restait
propriété des Ursulines. Un tableau représentant Sainte Véronique fut envoyé au collège de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière quelque temps plus tard (doc. 264).
260 « Mlle. Julie Painchaud, digne en tout d'être la bien-aimée cousine de Mgr.
l'Administrateur actuel, porta en religion le nom de St. François de Borgia, e t vécut trop peu
au gré de tous ceux qui la connaissaient, surtout de notre communauté. Elle m ourut le 23 mai
1834, dans la 35e année de son Âge et la 18e de sa vie religieuse. Son goût naturel pour le
dessin et la_peinture a attaché son nom à des essais heureux en différents genres. Elle était
native de l'île-aux-Grues, fille de M. David. Painchaud et de dame Julie Langlois. Son oncle, M.
C.F. Painchaud prêtre, fondateur du collège de St. Anne, avait pris plaisir à contribuer de sa
composition aux agréments de la fête du 12 août 1816, où figurait si gracieusement cette
angélique nièce. La Mère St. Borgia était aussi nièce de l'ancienne Mère St. Augustin,
longtemps supérieure à l'Hôtel-Dieu de cette ville, et de M. le Dr. Jos. Painchaud, le doyen des
médecins de Québec ; elle était par conséquent parente des familles Painchaud, Baillargeon et
Fréchette de cette ville. »•URSULINES DE QUÉBEC, 1866, tome 4, p. 653-654.
E n d e v e n a n t p ein tre s, les rehgieuses p ouvaient serv ir plus directem ent les
besoins de le u r co m m u n au té comme professeures d 'a rt e t assu m er la production
p icturale u tilisé e s u r place p o u r la décoration, les cadeaux e t les prix. Elles
d ev en aien t a u s s i u n e source de revenus pour la com m unauté en s a tisfa isa n t aux
besoins des fab riq u es ou d 'a u tre s institutions r e lig ie u s e s 2 ^ 2 . Au cours du XIXe siècle
d 'a u tre s co m m u n au tés de fem m es vont ajouter l'enseignem ent des a rts à leu r
program m e e t fonder des ateliers compétitifs s u r le m arché de la décoration
d’églises263_
263 Les Soeurs du Bon Pasteur, les Soeurs de Ste-Anne, les Soeurs des Saints Noms de
Jésus et de M arie e t les Dames de la Congrégation sont parmi les communautés les plus
actives dans ce domaine. Alors que les communautés enseignantes d'hommes vont développer
l'enseignement des arts plastiques, peu de leurs membres deviendront peintres
« professionnels. » Leurs commandes de tableaux seront accordées aux rehgieuses peintres.
L'activité des U rsu lin es e st donc assim ilable à la deuxièm e carrière de l'abbé
D esjard in s qui, ap rès avoir écoulé entre 1817 e t 1828 les tableaux expédiés par son
frère, continue s u r u n e b ase plus m odeste son rôle de m archand d'œ uvres d'art
^ Les quelques exemples connus comprennent : Le Baptême du. Christ par Joseph Dynes
de l'église Notre-Dame du Sacré-Cœur de Québec, Le Christ en croix par Eugène Hamel à
Notre-Dame de Lévis ; Saint Jérôme entendant la trompette du.jugement dernier de Charles
Huot pour l'église de Saint-Jérôme à Métabetchouan ; Le Christ en croix d'après Monnet
attribué à Ludger Ruelland. Quelques copies exécutées p a r les religieuses du Bon Pasteur :
L'Apparition de la Vierge et de l'enfant Jésus à saint François d'Assise et saint Antoine de
Padoue et Saint François de Paule ressuscitant un enfant pour l'église de Saint-Michel-de-
Bellechasse ; La Parabole des vierges sages et des vierges folles p ar Sœur Véronique de la
Passion des Soeurs du Précieux sang de Saint-Hyacinthe, Saint Michel terrassant Lucifer de
Rose Birs au Séminaire de Sherbrooke et Le Repas chez Simon par Soeur Saint WineMde des
Ursulines de Stanstead, conservé à l'archevêché de Sherbrooke.
265 Lgg recherches de Virginia NIXON (1988) sur Falardeau et de Denis FRÉCHETTE
(1984) sur Adolphe Rho n'indiquent pas que ces artistes tirèrent directement parti du fonds
Desjardins. Leur pratique artistique qui s'est développée surtout dans les années 1860
semble tributaire d'autres influences et d'un marché de la peinture religieuse qui est
grandement transformé p a r rapport à la période 1820-1840.
l'ap p réciatio n des œ uvres p a r le public et les fidèles. L 'im p o rtan te q u estio n du rôle
de ces toiles s u r les a rtiste s actifs a u B as-C anada dem ande encore à être approfondie
p a r des étu d es plus détaillées s u r les peintres concernés qui, à l'exception de Légaré,
n 'o n t p a s fa it l'objet d'études systém atiques. Ainsi, p lu sieu rs des volets abordés
pro p o sen t u n e m ise en é ta t du dossier m ais ils d em an d en t à ê tre m ieux connus.
Au cours de m es tra v a u x de nom breux in terv en an ts sont venus appo rter des
inform ations com plém entaires su r ces tab leau x e t leu r signification. Que l'on pense
au x tra v au x de C laude T h ib ault du M usée du Québec s u r les com m unautés
religieuses de Québec, à la publication de la biographie de Philippe-Jean-Louis
D esjardins p a r Jacq u elin e Lefebvre, au x publications de plusieurs historiens su r
l'histoire économique, sociale, politique, intellectuelle e t religieuse du B as-C anada,
ou encore la réa lisatio n de l'exposition La peinture a u Québec 1820-1850, sous la
direction de M ario B éland du M usée du Québec. Les interventions les plus directes et
les plus im p o rtan tes dem eu rent cependant celles qui o n t perm is le classem ent de
certains de ces ta b le a u x a u ra n g de bien culturel, classem ent qui s'est vu
accom pagner du d éb u t d'une cam pagne de re sta u ra tio n de certaines toiles. L a
re sta u ra tio n est u n e étape essentielle afin de m ieux apprécier ces œ uvres d 'a rt e t de
percer des énigm es qui p ersisten t su r la qualité, l'attrib u tio n e t de la d atatio n de
certaines d 'en tre elles. Les tab leau x des églises de S aint-H enri e t de Saint-Antoine-
de-Tilly, ceux des chapelles de lH ôtel-D ieu e t des U rsulines de Québec ont fait
l'objet d 'u n classem ent. C ette opération est m arq u an te puisqu'elle perm et de rendre
plus officielle la reconnaissance patrim oniale de ces tableaux. Elle indique
l'im portance du rôle des abbés D esjardins e t des in stitu tio n s qui ont accueilli leurs
tab leau x d an s la constitution de l'histoire de l'a rt a u Québec.
dans la valorisation des biens symboliques, et des significations qui s'y rattach en t,
dans lesquelles u n e cu ltu re e t u n e nation acceptent de se reco n n aître. L a
re sta u ra tio n d 'a u tre p a r t participe bien sûr à ce m ouvem ent de reconnaissance to u t
en rav iv an t la q u alité artistiq u e de ces œuvres. Ce sont des chefs-d’ceuvres de l'a rt
français e t européen qu e Philippe-Jean-Louis D esjardins a v a it conscience d'envoyer
a u C anada. Ses ta b le a u x re tro u v èren t initialem ent la fonction religieuse dont la
Révolution française les a v a it tem porairem ent délestés, le u r s ta tu t d'œ uvres d 'a rt
s'est réaffirm é en certain es occasions a u détrim ent de l'expression religieuse. C ette
qualité artistiq u e, propre à de nom breux objets du culte, pose la spécificité de ces
tab leau x qui doivent pouvoir continuer à servir de support à l a piété to u t en
affirm ant le u r source d an s les ateliers de peintres européens des XVIIe e t XTVÏÏIe
siècles.
Alors que les p ratiq u es rehgieuses tra d itio n n elles qui o n t caractérisé le
Q uébec p e n d a n t p rès de trois cents ans sont en tra in de d isp araître dans le cadre
d 'une révision fo n d am en tale des valeurs de n o tre société, une réflexion su r la
protection e t la valo risatio n des témoins de cette histoire se m e t en place avec des
m oyens som m e to u te lim ités. L'affaiblissem ent n u m ériq u e des m em bres du clergé et
des co m m u n au tés rehgieuses en traîn e une nouvelle resp o n sab ilité de la société
laïq u e e t pohtique. D an s la m ise en place des m ythes e t des symboles qui fondent la
société québécoise qu el rôle le patrim oine artistico-religieux peut-il jouer? D ans la
définition d 'u n É ta t m oderne p artag ean t des devoirs face à u n e conception plus large
d u p atrim o in e q u el s e ra le s ta tu t du fonds D esjardins a u Québec? C ar il fau t le
ra p p e le r ces ta b le a u x s'ils ap p artien n en t m a térie llem en t à des unités
ad m in istrativ es, à des com m unautés paroissiales e t rehgieuses rép arties en divers
p oin ts d u Q uébec, le u r provenance et leu r histoire les ra tta c h e égalem ent au
p a trim o in e européen.
2 POULOT 1991, p. 27. Voir également à ce sujet l’ouvrage capital d'Édouard POMMIER,
1991.
- Sources primaires
F ran ce
B aule
Archives paroissiales de Messas
Livres de comptes, consulté pour la période entre 1802 et 1821.
Lyon
Archives du diocèse de Lyon
Correspondance du cardinal Fesch, 1806-1809. Lettres du cardinal Fesch à Monsieur Émery,
26 et 29 juin, 17 septembre 1806.
Paris
Archives de la Seine
Rapports des ventes après faillite, consultés pour la période 1803 à 1810 inclusivement.
N ou vea u B ru n sw ick
S h ip p agan
Archives de la fabrique Saint-Jérôme de Shippagan
Livre de comptes de la fabrique de la paroisse Saint-Jérôme ou Grand Chipagan, années
1820-1825 (doc. 117).
O ntario
O ttaw a
Archives nationales du Canada (A.N.C.)
MG 24 G 45, vol. 2, pp. 536-538, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins au major de
Salaberry, 12 octobre 1798.
MG 24 G 45, vol. 2, pp. 539-541, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins au major de
Salaberry, 29 septembre 1800.
RG 4 Al, série S, vol. 155, no 66, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Sir John
Sherbrooke, Paris, 16 octobre 1816 (doc. 20).
Q u éb ec
B a ie v ille
Archives de la fabrique de Baieville (Baie-du-Febvre),
liv res de la Reddition des comptes, vols I et II, n.p., années 1817, 1822, 1824 (doc. 53).
B o u c h e r v il le
Archives de la fabrique Sainte-Famille de Boucherville
Livre de comptes, 1792-1831 (doc. 2, 73, 130).
C ap-Santé
Archives de la fabrique de Cap-Santé,
Livre de comptes, vol. II, 1817, p. 13 (doc. 54 a).
Mémoires historiques su r la Paroisse et Fabrique de Cap-Santé depuis son Établissement
jusqu'en 1831 p a r l'abbé Félix H. Gatien (doc. 54 b, 118).
G aspé
Archives de l'Archevêché de Gaspé
lettre de Louis-Joseph Desjardins à J.-O. Plessis, Percé, 8 septembre 1796.
M ontréal
Archives privées
Lettre de G. M. Fairchild à Robert J. Wickenden, Québec, 29 octobre 1909.
N ico let
Archives du Séminaire de Nicolet (A.S.N.)
F085/C24.3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 20 octobre 1840
(doc. 204).
F085/C24.3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 6 novembre 1840
(doc. 208).
F085/C24.3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Jean Raimbault, Québec, 6 novembre 1840
(doc. 209).
F085/C24.3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 6 mai 1841 (doc.
218).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardina à Charles Harper, Québec, non datée, entre le
6 mai et le 5 ju in 1841 (doc. 221).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 5 juin 1841 (doc.
222 ).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 7 juin 1841 (doc.
225).
F085/C24.3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 5 juillet 1841 (doc.
229).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 20 juillet 1841
(doc. 231).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 30 juillet 1841
(doc. 233).
F085/C24,3, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Charles Harper, Québec, 17 août 1841 (doc.
236).
Q u éb ec
Archives de l'Archevêché de Québec (AA.Q.)
Hôtel-Dieu de Québec I, lettres 33, 34, avril-mai 1800, lettre de Mgr J.-O. Plessis à Mère
Saint-François.
Propagande SRC 1792-1830, fol. 56-57, « Compte que l'Evêque de Québec rend au Siège de
l'état actuel de la religion dans son diocèse » ; fol. 195, « Mémoire sur l'État du Diocèse du
Québec en 1811 »
Registre des lettres, vol. 7, p. 60, lettre de Mgr J.-O. Plessis à Jean-Maudet Sigogne, Québec,
26 octobre 1809.
Registre des lettres, vol. 8, p. 492, lettre de Mgr J.-O. Plessis à l'abbé François-Raphaël
Paquet, Québec, 29 février 1816.
Registre des lettres, vol. 9, p. 61, lettre de Mgr J.-O. Plessis à l'abbé Joseph Norbert
Provencher, Québec, 11 novembre 1816 (doc. 21).
Registre des lettres, v. 9, p. 132. Copie d'une lettre de Mgr J.-O. Plessis à Jean Raimbault,
Québec, 22 m ars 1817 (doc. 33).
V.G., VI, 127, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Mgr Denaut, Messas, 16 décembre
1803 (doc. 4).
V.G., VI, 143, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Mgr J.-O. Plessis, Paris, 1er août
1810 (doc. 9).
V.G., VI, 144, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Mgr J.-O. Plessis, Verceil, 18 mars
1811 (doc. 10).
V.G., VI, 148, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Mgr J.-O. Plessis, Londres, 28
juillet 1814 (doc. 12).
V.G., VI, 149, lettre de Philippe-Jean-Louis Desjardins à Mgr J.-O. Plessis, Paris, 4 mars
1815 (doc. 13).
T rois-R ivières
Archives des Ursulines de Trois-Rivières (A.U.T.R.)
Lettre de Louis-Joseph. Desjardins à Barthélémy Fortin, Québec, 2 février 1840 (doc. 185).
Lettre de Louis-Joseph Desjardins à Barthélémy Fortin, Québec, 31 juillet et 10 août 1840
(doc. 194).
Lettre de Louis-Joseph Desjardins à Barthélémy Fortin, Québec, non datée, hiver 1842 (doc.
257).
- Sources secondaires
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46.
BAILLARGEON 1985 - Baillargeon, Noël, « P a ra n t (Parent), Antoine », Dictionnaire
biographique d u Canada, 1985, vol. VIII, p. 756-757.
BAILLARGEON 1987 - B aillargeon, Noël, « Robert, A ntoine-B em ardin », Dictionnaire
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BAILLARGEON 1988 - Baillargeon, Noël, « Desjardins, dit D esplantes, Louis-Joseph »,
Dictionnaire biographique d u Canada , voL VII, Québec, P resses de lU n iv ersité
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au tournant d u XTKe siècle, collection 1760, Sillery, Les éditions d u B oréal
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TOME n
T hèse
p résen tée
à la F a cu lté des étu d es su p érieu res
d e l'U n iversité L aval
p our l'obtention
du grade d e p h ilosop h iæ d octor (Ph.D.)
1998
© L a u r ie r L acroix, 1996
C a ta lo g u e
B- À moins d'indication contraire, les œuvres sont des huiles sur toile.
F- Les gravures et les sculptures ayant été vendues par les abbés
Desjardins ne sont pas cataloguées, elles sont mentionnées dans les
documents (annexe II).
1 fig. 1
L 'au teu r de la copie de Québec a travaillé d'après une gravure dans le même
sens que l'original ou une au tre copie. Baldinucci (vol. III, p. 726) rapporte que le
talbeau d u Palazzo P itti « è notissimo per le tan te copie che se ne son fatte e se ne
fanno. » Ce com m entaire a été repris plus récemment par A raauld Brejon de
Lavergnée (1980, p. 35) : « L'original admiré p ar des générations de visiteurs,
d'artistes e t d'écrivains, de Vouet à Stendhal, fut souvent copié. »
Chappell (1984, p. 78-81) note à p artir des variantes dans les différentes
versions, q u atre types de J u d ith qui peuvent se rapporter directem ent à Allori par le
2 f ig .2
3 fig-3
4 fig . 4
une copie p a r B lanchard d'une œuvre de V an Dyck su r le même thèm e (tome II, p.
256, no 133).
5 f ig . 5
Archevêché de M ontréal
7 fig. 7
Charles Michel-Ange CHALLES (Paris, 1718-1778)
L e R e p a s d 'E m m a ü s
1,219 ; 1,235
N ote : l'œ u v re c in tré e à l'origine a é té lég èrem en t ag ran d ie d an s u n form at
rectangulaire.
H is to r iq u e : p ro v ien t de l'O ratoire Saint-H onoré de Paris, saisie révolutionnaire,
placé au dépôt des P etits-A ugustins ; envoi de 1816-1817, no 32 de l'in v e n ta ire
Desjardins, (3'9" x 3'10", a ttr. à Châles (sic) ; acheté en 1817 p a r l'abbé F o u m ie r pour
la fabrique de la Baie-du-Febvre ; restau ré en 1877 p a r Noël, en 1905 p a r Xénophon
R enaud et e n 1932 p a r Rodolphe D uguay ; acquis p a r le Musée du Québec en 1970.
B ib lio g r a p h ie : Lenoir, 1845, p. 319, no 678 ; Lenoir, 1865, p. 150, no 678 ; La-
Minerve, 1 février 1877, p. 2 ; I.GJI-A.F., tom e II, 1888, p. 273, no 714 ; B ellem arre,
1911, p. 158 ; Duguay, 1932, p. 12-13 ; Le Bien Public, 1932, p. 3 ; M orisset, 1934/8, p.
88 ; Morisset, Le Canada français, janvier 1935, p. 432-433.
8 fig. 8
D étruit dans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er janvier 1888.
10 fig. 10
D'après Philippe de Cham paigne (Bruxelles, 1602-Paris, 1674)
C h r is t e n c r o ix a v e c l a V ierg e, s a in t J e a n e t M a rie M a d e le in e
1,559 ; 1,091
I n s c r i p t i o n : « 2 » a u revers de la toile
H is to r iq u e : envoi de 1820 ; acquis p ar échange p ar l'abbé R aim bault pour l'église
de Nicolet à u n e d ate indéterm inée et placé dans l'église de Nicolet ; tran sféré a u
Sém inaire ou il fu t conservé dans la chapelle puis au réfectoire des p rêtres (1903),
puis au parloir ju squ'en 1969.
11 fig. 11
Joseph CHRISTOPHE (Verdun, 1662-Paris, 1748)
S a i n t F r a n ç o is r e c e v a n t le s s tig m a te s
env. 2,57 ; 1,82
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, no 79 de l'inventaire Desjardins (7'11" x 6', att. à
Christophe) ; acheté p a r l'abbé Pierre-Olivier Langlois-G erm ain poux la fabrique de
la paroisse de C hâteau-R icher ; acquis par le curé M aguire en 1898 pour l'église de
S illery ; classé bien culturel en 1976.
B ib lio g r a p h ie : M orisset, 1934, p. 88 ; Morisset, Le Canada français, avril 1935, p.
737-738.
C o p ie : copie anonyme a u G rand Séminaire de Québec.
ü est courant depuis la fin d u XVIe siècle de représenter ainsi sain t François
recevant les stigm ates (L'immagine di San Francesco nella Controriforma, Roma,
Edizioni Q uasar, 1982). Le sain t agenouillé, vu de face, les bras écartés du corps et
placé a u p lan interm édiaire, se détache sur u n fonds de ciel nuageux, a u centre d ’u n
paysage de m ontagnes. Le tableau de Jacopo da Em poli (1554-1640) conservé chez
les Capucins de M ontughi (Bucci, 1959, cat. no 108, p. 201-202, repr. pl. XCII)
influencé à son to u r p a r Cigoli témoigne de la longue trad itio n s u r laquelle repose
cette composition reprise p a r le Guerchin (1591-1666) (1623-34, Piacenza, église des
Capucins ; 1646, Cesena, église dell'Osservanza ; 1649, Gênes, église S an ta M aria di
Carignano. Stone, 1991, p. 156, 223, 261, nos 137, 211, 252, repr.).
12 fig.12
Jean-B aptiste CORNEILLE (Paris, 1649-1695)
L e C h r is t p r ê c h a n t le s B é a titu d e s (.Le S e r m o n s u r la m o n ta g n e )
vers 1691-1693
1,658 x 1,243
I n s c r i p t i o n : signé à droite : « J. Corneille » [suite illisible, G érard Morisset y avait
déchiffré : J. Corneille Jeu n e Invenit]
au verso texte s u r q u a tre lignes : « Ce tableau /[illisible]/[illisible]/[...]dames de Ste-
Catherine. »
H is to riq u e : envoi 1820 des tableaux Desjardins selon le catalogue de la Galerie de
P eintures de Jo se p h L égaré (1852) ; coll. Joseph. L égaré et Thom as Amiot, puis
Joseph Légaré ; coll. E dw ard Taylor Fletcher, 1853 ; acquis p a r le Sém inaire de
Québec d ire cte m e n t de ce collectionneur en 1875 ; re s ta u ré p a r le Centre de
conservation d u Québec e n 1989.
B ib lio g r a p h ie : B oum e, 1829, no 27, att. Le B run ; L e Canadien , 27 juillet 1838, no
89 ; L égaré, 1852, no 29 ; LeMoine, 1876, p. 366, no 138 ; U niversité Laval
Pinacothèque, 1874, no 138 (manuscrit) ; Université Laval, 1875/1, no 138 ; Université
Laval, 1880-1901, no 94 ; S ém inaire de Québec [après 1901], s u r le m ur entre la
prem ière e t la deuxièm e chapelle à p a rtir du choeur, côté droit ; Université Laval,
1906, p. 46 (dans la chapelle du Sém inaire) ; C arter, 1908, p. 29-30, no 342 ;
U n iv ersité L aval, 1908-1909, no 342 ; U niversité Laval, 1913/1-1923, no 78 ;
U niversité Laval, 1933, no 59 ; Morisset, Le Canada français, octobre 1936, p. 110-111
; Rosenberg, 1972, p. 146, no 28 ; Picart, 1987, p. 69-69, repr.
Yves P icart (1987) reconnait dans ce tableau la m anière de l'a rtiste et une
reprise, en tre au tres, de La résurrection de Lazare (Musée des Beaux-Arts de Rouen).
Certaines figures se retro u vent également dans la gravure de Corneille Saint
Augustin entouré de ses disciples (fig. 12a).
13 fig. 13
D a 48, fol. 30) (fig. 13a, 13b). Deux au tre s estam pes, dont u n e dans le même sens
que le tableau, conservées chez les A ugustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (fig. 13c,
fig. 13d).
L a toile conservée à S aint-H enri é ta it jusqu'à tout récem m ent partiellem ent
repeinte e t sale. U une nouvelle cam pagne de restauration a perm is de dégager les
surpeints e t de retrouver le coloris original bien que la couche picturale soit très
usée particulièrem ent à la p artie supérieure. L'identification d u blason éclaircirait
l'historique du tableau et fournirait peut-être le nom du commanditaire.
14 fig. 14
L a composition de Dorigny est trib u taire de l'œ uvre de Vouet mais elle s'en
dém arque p a r des différences im portantes. D origny reprend complètement le
groupe de la Vierge et de l'ange de la p a rtie inférieure et ajoute la figure de Dieu le
père e n h a u t à gauche. Le dessin de New Y ork se rapporte directem ent au tableau
de S illery p a r le sens compact de la composition de form at presque carré.
L 'articulation des figures propose une composition d'une grande instabilité : des
anges v iennent de dévoiler la figure du P ère, un au tre surgit derrière Marie qui,
agenouillée, fait volte-face. Des angelots virevoltent e t rem plissent toute la surface.
D origny s'inspire du tab leau de son beau-père, to u t e n le réinterprétant et l'anim ant
d'une dynam ique qui lui soit propre.
15 fig. 1 5
16 fig . 16
Les com m entateurs québécois du XIXe siècle sont de cet avis e t Edmond de
Fenouillet (1855) re la ta n t une visite qu'il fit avec le peintre Eugène Hamel à la
basilique Notre-Dame de Québec écrivit :
LeMoine dans son A lbum d u touriste (1872) ajoutera : « C'est le plus beau
tableau qui existe au C anada. »
Les œ uvres connues, à sujets séculiers, sont trè s rares (3) parm i les tableaux
expédiés p a r Philippe D esjardins. Elles firent toutes p a rtie de l'envoi de 1820 et
fu ren t achetées p a r Joseph. Légaré. L a copie d'après l'original de V an Dyck (fig. 17a)
p o rta it trad itio n n ellem en t a u Sém in aire de Québec u n e attrib u tio n à J a n Mienze
M olenaer (1610-1668). Y avait-il une inscription aujourd'hui disparue qui perm ettait
de donner de façon aussi précise la toile à un artiste somme toute relativem ent peu
connu?
18 fig. 18
19 fîg. 19
Lorenzo GRAMICCIA (Cave (près de Palestrina), 1702 - Venise, 1795)
L a S a in te F a m ille a v e c J e a n B a p tis te , É liz a b e th , A n n e e t Z a c h a r ie
1771
1,08 ; 0,78
Inscription. : en bas a u centre : « L. Gramiccia P. F. IN VENEZIA - 1771 »
Historique : envoi de 1820 des tableaux Desjardins ; collection Joseph Légaré ; coll.
Joseph Légaré et Thomas Amiot e n 1836 (att. à Lt. Riccio) ; coll. Légaré ; acquis p ar
le Sém inaire de Québec en 1874.
Bibliographie : Bourne, 1829, no 47 ; Légaré, 1852, no 25, (att. à Lorenzo Ricci) ;
U niversité Laval 1875/1, no 129 (La Ste. Famille et celle de St. Jean-B aptiste, d'après
R aphaël (signé) Lorenzo Gram iccia) ; U niversité Laval, 1875/1, no 129 ; LeMoine,
1876, p. 366, no 129 ; U niversité L aval 1880-1901, 119 ; Université Laval 1902-08, no
126 ; C arter, 1908, no 126 ; U niversité Laval 1909, no 126 ; Université Laval 1913/1
-1923, no 277 ; Pansecchi, 1986, p. 136, n. 23, repr.
Le tab leau qui forme m aintenant u n diptyque n'est pas attribué dans
l'inventaire Desjardins, mais sous la plume de Boume et des autres rédacteurs des
guides de Québec il e st donné à Guyot. M orisset retiendra cette attribution e t y
reco n n aîtra un e oeuvre de L aurent Guyot (connu entre 1610 et 1634) avec : « cette
fausse élégance d u début d u XVIIe siècle » (Le Canada français, janvier 1936, p. 449).
Il s'agit plutôt d’u n tab leau de la fin du XVIIIe siècle p a r le peintre-graveur Laurent
Guyot (ou Guillot), le même artiste qui a réalisé un cycle sur la vie du carm el de
Saint-D enis, a u nord de Paris, où mademoiselle Louise, la fille de Louis XV était
supérieure (voir : cat. 34).
21 fîg . 21
D aniel HALLÉ (Rouen, 1614-Paris,1675)
A p p a r i t i o n d e l a V ie r g e e t d e l'E n fa n t- J é s u s à s a i n t F r a n ç o i s d 'A s s is e e t à
s a i n t A n t o in e d e P a d o u e
1663
h. originale : 2,82 ; actuelle : 3,35
1. originale : 1,69 ; actuelle : 1,89, format actuel cintré en ogive.
I n s c r i p t i o n : signé en bas a u centre : « Hallé fecit » ; daté à droite, su r une pierre :
« 1663 » ; a u verso su r la toile de rentoilage : « 6 ».
H i s to r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; acquis p a r la fabrique de
Saint-H enri la m êm e année. R estauration en 1878. Classé bien culturel en décem bre
1986.
B ib lio g r a p h ie : Roy, tom e H, 1898, p. 208-209 ; B JtJI., m ai 1903, p. 155-156 ;
M agnan/2, 1909, p. 17 ; Hugolin, 1911, p. 20-22 ; M orisset, 1934, p. 86 ; Morisset, Le
Canada, français, décembre 1934, p. 321-323 ; Porter, 1978, p. 118 ; Lefebvre, 1982, p.
143 ; W illk-Brocard, 1984, p. 101-104, repr. ; Prioul, 1994, p. 26 ; Willk-Brocard, 1995,
p. 224-225, D 5, repr.
C o p ie s : p a r Jo sep h Légaré au Musée du Québec (provient de l'Ancienne-Lorette)
(fig. 21a) ; p a r Yves Tessier, église Sainte-E lisabeth (Joliette) (fig. 21b), p a r Sœ ur
Sainte-A m élie (Bon P asteur) à l'archevêché de Québec ; copies anonymes à l'église
de Saint-Pierre-de-la-R ivière-du-Sud (partielle) (fig. 21c) ; à l'église de Saint-M ichel
d e-la-D u ran tay e (B ellechasse) (fig. 21b) e t à la c a th é d ra le Sainte-C écile de
Valleyfield (fig. 59g).
Ce tableau, signé e t daté, ajoute à l'œ uvre encore peu connu de Daniel Hallé
dont la biographie qui n'avait pas été reprise depuis 1905 (E stoum et, p. 91 e t s.)
vient de faire l'objet d'une publication de Nicole Willk-Brocard (1995). Le sujet est
ra re en ce qu'il combine la vision de la Vierge et de l'E nfant à sain t François d'Assise,
le fondateur de l'ordre des Franciscains et à saint Antoine de Padoue, u n religieux du
même ordre religieux. S aint François qui porte les stigm ates contemple la Vierge
que couronne des anges, alors que saint Antoine, lisant et m éditant, reçoit la vision
de l'E nfant-Jésus.
La facture d u tab leau témoigne de la diversité des influences que les artistes
français ont déjà assim ilées au moment de la form ation de l'Académie royale de
peinture et de sculpture. Alors que la Vierge est plutôt d'inspiration italienne,
l'observation réaliste de la n atu re renvoie à l'école d u nord, alors que le traitem ent
des anges e t les coloris traduisent l'ém ergence d'une école française, redevable à
Blanchard, L eS ueur e t Bourdon. L a composition d'influence baroque est tem pérée
p ar l'esp rit classique qui caractérise alors l'a rt en France. L1accessibilité de la toile,
dans un e paroisse lim itrophe de la rive-sud de Québec lui valut u n certain
rayonnem ent c a r on e n compte cinq copies réalisées à p artir de ce tableau (fîg. 21a,
21b, 21c).
22
L e B a p tê m e d u C h r is t
Historique : envoi de 1816-1817, no 21 de l'inventaire Desjardins (8'10" x 4'5", attr. à
Hallé) ; acheté p a r le Sém inaire de Québec e t placé dans la chapelle où il fut d étru it
dans u n incendie e n 1888.
B ib lio g r a p h ie : Boum e, 1829, p. 81, no 13 ; Boume, 1830, p. 68, no 13 (Claude G uy
Hallé) ; H aw kins, 1834, p. 216 ; Cowan a n d son, 1844, p. 105, no 14 ; Hawkins, 1844,
p. 211, no 14 ; Mélanges religieux, 11 ju ille t 1848, p. 317, no XIV ; Le Journal de
Québec, 16 m ai 1871, p. 1, no 14 (Claude G uy Hallé) ; LeMoine, 1872, p. 21, no 14 ;
U niversité Laval, 1875/1, p. 1 ; Université Laval 1875/2, p. 55 ; LeMoine, 1876, p. 369,
no XIII (et un e copie à la cathédrale, p. 392, no 13) ; Séminaire de Québec/l, no XIV ;
Sém inaire de Québec/2, no XIII (at th e re a r, a ttr. Claude Guy H allé) ; Z.GJ2A.F.,
1886, p. 255, no 104? ; Chauveau, 1888, p. 175-176 ; de Saint-M aurice, 1889, tome II,
p. 119 ; Beaudet, 1890, p. 76 ; Charland, novembre 1924, p. 162 ; Morisset, Le Canada
français, m ai 1934, p. 808-809, février 1935, p. 536, 538 ; N otre-Dam e de Québec,
1955, p. 13 ; Provost, 1964, p. 378-379 ; P orter, 1978, p. 111, cat. no 100 ; M usée d u
Québec, 1984/2, no 219, p. 246 (attr. à Claude-Guy Hallé) ; M usée d u Québec, 1991,
p. 446 ; Prioul, 1994, p. 33.
C o p ie s : attribuées à Jean-B aptiste Roy-Audy : église de Louiseville (1820, détruite)
; église Saint-A ugustin-de-Portneuf, m ain ten an t G rand Sém inaire de Québec (1821-
23) ; é g lise d e S ain t-L o u is-d e-L o tb in ière (1820-1823) (fîg. 22) ; église de
D escham bault m a in te n an t Musée d u Québec (1824) (fîg. 22a) ; Néguac (fîg. 22b),
Musée d 'a rt de Jo liette (fig. 22c) ; p a r Roy-Audy et Triaud, Saint-Charles-Borromée-
de-G arthby (1824) ; p a r Joseph Légaré ou attribuées à Joseph Légaré, Bécancour (v.
1828) ; Saint-A ntoine de Baie-du-Febvre m aintenant au Musée du Québec (fig. 22d) ;
A n cien n e-L o rette puis Saint-G érard-de-V aL -B élair (d étru ite) ; Saint-Joachim
(M ontm orency) (v. 1842, disparue) ; S aint-Jean-B aptiste de Québec, (v. 1850?,
détruite) ; p a r Antoine Plam ondon : Beauceville (1840) (fig. 22e) ; Sainte-M arie-de-
Beauce (fig. 22f) ; Saint-Louis (üe-aux-Coudres) (1840) ; Saint-M ichel-de-Bellechasse
(1842) (fig. 22g) ; N euville (1858) ; Sainte-Jeanne-de-C hantal (Ile Perrot) ; Notre-
Dame de Québec, (détruite en 1922), ex-coll. A lary ; p a r Joseph Dynes, Notre-Dame
du S acré-C œ u r (Québec) (1878) ; copies anonymes : Saint-Paul-de-Joliette ; S aint-
C harles-de-B ellechasse ; Saint-H enri-de-L évis (fig. 22h) ; version e n bas-relief
p ro v en a n t de S ainte-L ouise-de-l'Islet m a in te n a n t au M usée M cCord d'histoire
canadienne.
D étruit dans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er janvier 1888.
23 fîg . 23
24 fîg. 24
D 'après G régoire HURET (Lyon, 1606-Paris,1670)
L a M o n té e a u c a lv a ir e
Historique : envoi de 1816-1817, no 74 de l'inventaire D esjardins (7' x 6', attr. à
H uret), acquis p a r la F ab rique Notre-Dame de Québec e n 1817 pour la désserte de
Notre-Dam e-des-Victoires.
N ote : re s ta u ré e t a g ra n d i de chaque côté, probablem ent e n 1817 p a r François
Baillairgé, re sta u ré e n 1837 et 1854 p a r Joseph Légaré. D ionne (1888) signale une
au tre restau ratio n .
Bibliographie : Le Journal de Québec, 14 janvier 1878, p. 2 ; Le Journal de Québec,
13 m ars 1888, p. 2 -, Le Journal de Québec, 25 m ai 1888, p. 2 ; L'Action Sociale, 26
fév rier 1910, p. 2 (a ttrib u é à Boyermans p ar C arter) ; A llaire, 1918, p. 140-141 ;
D'Amours, 1918, p. 78-79 ; Almanach de l'Action sociale catholique, 1919, p. 92-93 ;
Notre-Dam e-des-Victoires, 1929 ; M orisset, Le Canada français, septem bre 1933, p.
62-64 ; M orisset, 1934, p. 87 ; Noppen, 1974, p. 36, repr. p. 18-19 ; Notre-Dame-des-
Victoires, [n.cL], repr. p. 4.
Oeuvre en rapport : g ra v u re de Grégoire H u ret tirée d u recu eil A ux personnes
dévotes, et curieuses en l'art de portraiture sur les trente-deux tableaux du Théâtre de
la Passion de Nostre Seigneur Jésus Christ desseigné & gravé p a r Grégoire Huret
(1664) (B.N., Cab. des Estam pes, Rc 17, pl. XVII) (fig. 24a).
25 gg. 25
26 fîg. 2 6
no 27 fîg. 27
28 fig. 28
29 fig. 29
30 fîg. 30
L 'identification d'une com position très proche, conservée à l'église Saint-O uen
de Rouen, signée de L a llem an t e t datée de 1635 (Lavalle, 1984, p. 86-88, no 8, repr.
p. 17, coul. e t p. 87) (fig. 30a) e t la publication, toujours p ar D enis Lavalle, d'une
œ uvre to u t à fa it com parable, s a u f pour la position de la Vierge, datée des environs
de 1630 e t conservée à l'église de Lom bard en F rance (Changeux, 1988, p. 126, repr.)
(fig. 30b) p e rm e tte n t de ren d re san s hésitation ce tab leau à L allem ant. L a
photographie an cien n e de L ivem ois m ontre l'excellente qualité d u tab leau de Notre-
D am e, m alh e u re u se m e n t d é tru it e t dont le canon m aniériste ne sem ble pas avoir
inspiré les a rtis te s québécois.
31 fîg. 31
Selon Jacq u e s T huillier (1963, p. LIV), ce n 'e st qu'en 1659 que Le B ru n fut
présen té à M azarin, puis a u roi e t à sa m ère Anne d'Autriche. C 'est pour celle-ci que
Le Crucifix aux anges fu t réalisé (Dézallier d'Argenville, 1762, tom e 4, p. 128 ; de
Saint-G eorges, 1854, p. 21). Selon G uillet de Saint-G eorges (1854, p. 21), Le B run
a u ra it composé le ta b le a u du Louvre à p a rtir d'une « dévote m éd itatio n » de la reine-
U n e étu d e a u ssi détaillée, docum ente-t-elle une façon de tra v a ille r dans
l'ate lier de L e B run? Il n 'e x iste que de très légères v a ria n te s en tre le tab leau de
Québec e t celui du Louvre (v êtem en t de l'ange de gauche e t s u rto u t u n sentim ent du
pathos p lu s prononcé chez l'an g e de droite) m êm e si le tra ite m e n t du pinceau est
plus sec d a n s le p rem ie r cas. Som m es-nous e n présence d 'u n ta b le a u fait sous la
supervision d u P re m ie r p e in tre du Roy, comme souvenir d'une p artie de sa
com position?
32 fig. 32
34 f îg . 34
P arm i les tab le au x fa isa n t p a rti de l'envoi de 1817, l'œ uvre de M énageot est
l'une des plus in té re ssan tes. T rès bien conservée, elle p erm e tta it a u x artistes
canadiens de pendre contact avec l'esthétique française néo-classique. De plus, elle
é ta it facilem ent accessible puisqu'accrochée d an s la chapelle ex térieu re de l'Hôtel-
D ieu dès 1817.
35 fig. 35
36
C harles M onnet p ré se n ta a u Salon de 1765 (no 180) une prem ière version
(2'4" x l'IO ") d u ta b le a u Jésus-Christ expirant sur la croix dont l'œ uvre de plus
grandes dim ensions, exposé a u Salon de 1767 ( no 140, 6'6" x 4'6"), é ta it destinée à la
cathédrale de M etz où elle se trouve toujours (Seznec, 1979, p. 43-44, 201, fig. 62)
(fig. 36). Ce ta b le a u , d ont le souvenir est conservé a u Québec p ar plusieurs copies,
Seznec (1979, p. 44) écrit qu'en général, la critique reçut favorablem ent le
ta b le a u en 1765. P a r contre, D iderot se m ontre plus perplexe que ses contem porains
lorsqu'il com m ente l'œ uvre :
37 fig. 37
H al N. O p p erm an (1977, vol. II, p. 916, note 4) suggère qu'il p o u rra it s'agir
d'une oeuvre de Ja c q u e s O udry, père de Jean-B aptiste, dont on ignore à peu près
to u t de la production a rtistiq u e . O pperm an signale (vol. I, p. 4) u n e Transfiguration
(1706) à l'église S a in t-S a u v e u r de Beliême (Orne).
no 39 fig. 39
Les deux ta b lea u x de Québec sont bien identifiés : ils p o rten t la signature de
l'a rtis te et, de plus, ils so n t datés. Ils confirm ent la production de Preudhom m e
comm e p e in tre d'histoire. D eux au tre s œ uvres dans ce genre sont connues : S aint
Benoît présente les règles de son ordre au pape (1779, M usée d'O rléans) et La Mort de
Lucrèce (1784, M usée A ntoine Lecuyer). E n 1778-1779, Preudhom m e ré a lisa une
série de ta b le a u x s u r la vie de sa in t Benoît pour l'église de Saint-M artin-des-C ham ps
à P a ris (de M ontgolfier, 1962, p. 285-303). L a description de Brice d u couvent des
D am es d u B on-P asteur (1752, tome III, p. 474) est antérieure aux tableaux, mais
nous a p p re n d que cette com m unauté a été établie « pour des filles repenties,
lesquelles su b siste n t p a r les charités de plusieurs D am es de piété. »
no 40 fig. 40
P lu sieu rs attrib u tio n s ont été envisagées a u cours de cette étude, mais aucune
n 'e st concluante. J 'y ai longtem ps vu le tab leau de grand form at (15 pieds p ar 6 pieds
et demi) que J e a n B ardin (M ontbard, 1732-Orléans, 1809) p ré se n ta a u Salon de 1783
et qui é ta it d estiné à la C hartreuse de Valbonne en Languedoc. B ard in é ta it alors
agréé à l'Académie. P rix de Rome en 1765, il a voyagé en Italie de 1768 à 1772. À
p a rtir de 1786, il fu t le prem ier directeur e t professeur de l'École g ra tu ite de dessin
d'O rléans. M ary O'Neil (1981, p. 32) signale égalem ent que B ardin « a participé à
l'inventaire des tab le au x e t oeuvres d 'a rt saisis à O rléans p en d an t la Révolution. »
(Almanach d u département du Loiret, 1798, p. 64-71 e t Laveissière, 1980, p. 25-27).
41 fig . 41
Ce ta b le a u est sa n s contredit l'une des œ uvres les plus am bitieuses parm i les
dix-sept to iles du célèbre scu lp teu r fiançais qui nous soient p arv en u s. Son form at,
l'asp ect m o n u m en tal de la com position e t le sujet, to u t dans cette œ uvre la
rapproche de s a production sculptée. L a longue diagonale du corps de D avid au
repos est équilibrée p a r l'h orizontale de son b ras te n d u vers la lourde sphère formée
p a r la tê te en sa n g lan tée de G oliath.
42 f ig . 42
43
D 'après Raffaello Sanzio (RAPHAËL)
L a G r a n d e s a i n t e F a m ille d e F r a n ç o is 1 er
H i s t o r i q u e : en v o i de 1820 ; acquis à u n e d a te in d éterm in ée p a r l'ab b é J e a n
R aim b au lt p o u r l'église de Nicolet où il fu t d étru it dans l'incendie de 1906.
B i b l i o g r a p h i e : Morisset, Le Canada , 18 ju in 1935, p. 2 ; Porter, 1978, cat. 96, p. 110
; Prioul, 1994, p. 20.
O e u v re e n r a p p o r t : l'o riginal (1518, 2,07 ; 1,40) est en tré d an s les collections
royales françaises dès sa création, il est conservé a u Louvre (fig. 43) où il e s t exposé
ré g u liè re m e n t d ep u is 1793. Le ta b le a u fu t g rav é e n F ran ce dès le XVIe siècle
(Raphaël , 1983, p. 205, no 288 ; p. 219, no 323).
C o p ie s : p a r Jo se p h Légaré à l'H ôpital-G énéral de Québec (1825) (fig. 43a) e t à
l'église S a in t-Jo a c h im de C h â te a u g u a y (fig. 43b) ; possiblem ent d 'a p rès une a u tre
source visuelle, copie d'É douard M a rtin eau à l'église de L ate rrière (1874). N.B. Les
copies p a r A ntoine Plam ondon (église de L'Islet, 1872 e t ancienne coll. A rth u r Alary,
v. 1882) so n t in v ersées p a r ra p p o rt à l'original. Il fa u t conclure q u e le p e in tre
tra v a illa à p a r tir d'une gravure e t n o n d'après le tab leau de Nicolet.
C ette év a lu a tio n o n ctraste avec les éloges d 'un jo u rn a liste anonym e, sans
doute H orm idas M agnan, q u i rapporte dans L'Action sociale (26 février 1910) les
com m entaires de Ja m e s P. C a rte r avec qui il a étudié de près « la vieille toile » (« Mgr
F ag u y a v a it bien voulu nous au to riser à la faire décrocher d u m u r »). « M algré les
nom breuses craques qu'on rem arq u e ici et là et u n e couche épaisse de poussière, la
p e in tu re e st b ien conservée. [...] L a toile ou canevas e st en p lusieurs m orceaux
cousus ensem ble. O n s a it q u 'à l'époque de Rubens, on ne fa b riq u ait pas de toile de
10 pieds de largeur, etc. Les couleurs sont encore vives et très riches. Le tab leau est
peint largem ent : les extrém ités des membres sont adm irablem ent dessinés, comme
d u re ste toutes les proportions anatom iques sont bien gardées, comme savait le faire
le M aître de la peinture. [...] Toute l'œ uvre est adm irable [...] Ce tableau, nous d it M.
C arter, est véritablem ent de Rubens et v aut u n grand prix. C'est u n trésor
inappréciable, u n joyau précieux de la collection que possède le vieux Québec. »
47 f ig . 47
Ann S uth erian d H arris (1977, p. 105, no L-5) signale des paiements versés en
1645 et 1649 pour des tableaux de Sacchi pour les Capucins de Pertuis (Vaucluse)
p a r l'entrem ise du cardinal Antonio Barberini. Ces oeuvres resten t non localisées. La
m ise à jo u r récente à P e rtu is (chapelle des Pénitents de la Trinité) d'un tableau
re p résen ta n t Saint Félix de Cantalice tenant l'enfant Jésus dans ses bras (Lavalle,
1988, p. 53-54, fig. 9) ne facilite pas le développement de cette hypothèse car ce
tab leau de com paraison e st m alhabile et suggère u n thèm e iconographique peu
com patible avec le sujet d u tableau de Sillery.
no 49 fig. 49
P ierre Rosenberg (c.o., 1975) a proposé d 'a ttrib u er cette oeuvre à M atthias
Stomer, attrib u tio n con firmée par Nicholson (1979). L a composition n'appartient pas
à la m anière caravagesque de cet artiste, mais elle baigne dans une lum ière argentée
caractéristique de l'œ uvre de Stomer. Le tableau m ontre cependant la manière
L a dévotion aux prophètes Élie et Élysée est directem ent reliée à la fondation
de l'ordre des carm élites. Le passage illustré, tiré d u Deuxième Livre des Rois,
rappelle la double m ission d'oraison et d'action que se sont données les Carmélites
(Rocher, 1982, p. 122).
no 50 fig. 50
Archevêché de Sherbrooke
La toile est u n e copie de même format que l'original de Puerto Rico dont Luisa
M ortari (1966, p. 156) écrivait : « Opéra bellissima e sconosciuta di un' intensa e
contrastata tavolazza, del periodo genovese intermedio. » Elle n'offre cependant pas
51 f ig . 51
Archevêché de M ontréal
52
Louis-Joseph. Desjardins fait grand, cas de cette œ uvre qu'il n e peut vendre en
1817. Le 25 ja n v ie r 1818 (doc. 59), il fait p a rt à son frère de sollicitations qui lui
seraient venues des États-U nis pour acheter cette toile. « Les académies de ces grd§§.
villes acquéreroient p eu t être elles même des originx on m 'a voulu achetter pLN
york de la M agdeleine de Carl-venloo. mais ce seroit une honte p r le Canada, de la
perdre! »
Diderot, dans son Salon de 1761 (Seznec éd., 1975, p. 110), s'est am usé de ce
tableau, en tro u v a n t le traitem ent trop bucolique :
54 f ig . 54
55 fig . 55
Le su jet de la parabole des vierges sages e t des vierges folles a peu stim ulé
l'im agination créatrice des peintres au XVIIe et au XVIIIe siècle. Bien que doté d’un
potentiel décoratif, cette scène prêtait peu à la dévotion. Avec Les Béatitudes de
Corneille (cat. 12), ce tab leau d u fonds Desjardins présente des aspects plus
abstraits des passages bibliques que les scènes narratives de la vie d u Christ.
56 fig. 56
57 fig. 5 7
58 fig. 58
Église de Saint-Denis-sur-Richelieu
Alors que G érard M orisset (1935) proposait Otto Voenius comme l'au teu r de
cette toile, je m aintiens l'attribution ancienne à Aubin Vouet. B arb ara Brejon de
Lavergnée (1982, p. 475, no 346 ; n.p., [1984], no 26 et 1987, p. 137, no XCVIH), en
publiant u n dessin préparatoire qu'elle attrib u e à u n membre de l'atelier de Simon
Vouet, apporte indirectem ent la confirmation à cette attribution. O n peut égalem ent
rapprocher cette composition du tableau rep résen tan t le même sujet et conservé à
l'église Saint-Thomas-d'Aquin de Paris.
Sim on Vouet reçu t plusieurs commandes des Minimes pour des p o rtraits de
religieux (Crelly, 1962, nos 190-191 ; 217-218) et pour la décoration de le u r église
parisienne (<Sainte Marguerite ). Il collabora à l'illustration de La perspective curieuse
(1638) et d u Thaum aturgus opticus (2e éd., 1646) du père Nicéron. C'est H en ri de
Bourbon, prin ce de Condé, qui fut le bienfaiteur de la décoration de la chapelle
dédiée a u fo n d ateu r des Minimes, François de Paule. « Le Prince de Condé a fait
orner cette chapelle après u n voeu qu'il avoit fait a Dieu p ar l'intercession de
François de P a u le pour avoir ligné ; son voeu aiant été exaucé, il fît orner cette
chapelle et d o n n a des ornem ent propres. » (Bib. M azarine, ms 2429, Lebeuf, 1867, p.
499). Le fîls A rm an d de Bourbon est né en 1629, mais le contrat qui vient d'être
retracé p a r N icolas de Sainte-Fare G am ot a u M inutier central (Brejon de Lavergnée,
1991, p. 138), fu t tardivem ent signé le 20 m ai 1648.
La chapelle votive qui com prenait n eu f autres scènes de" la vie de sain t
François de P aule, fu t m aintes fois signalée p ar les rédacteurs des guides de Paris,
dont Brice (1684), le prem ier. Sauvai (1724) m aintient que ce tableau « est le dernier
de Vouet ». P iganiol de L a Force (1742) puis Dézallier d'Argenville (1757) tien n en t ce
tableau pour u n des chefs-d'œ uvre de l'artiste. Cette opinion sera reprise p ar
H u rta u t e t M ag n y (1779), T hierry (1786) et Dulaure (1787). Lenoir (1845, p. 288)
confirmera, d an s sa compilation des tableaux déposés, que : « Ce dernier tableau,
pour la touche e t la grande m anière, est u n des plus précieux d u m aître. »
no 60 fig. 60
61 f ig . 61
B arn ab é C hiaram onti fut élu pape en 1800 et régna sous le nom de Pie VII
ju sq u 'en 1823. Il séjourna en France, au m om ent d u sacre de Napoléon, où il fut
re te n u e n captivité (Oison, 1986, p. 77-93). Le tableau de Québec n e s'inspire pas des
plus célèbres portraits connus de Pie VII qui furent réalisés p a r David (1805, Louvre)
ou S ir Thom as Lawrence (1819-1830, colL chateau de Windsor), m ais il semble plutôt
rep ren d re une gravure de Pierre-M ichel Alix d'après u n tableau non localisé de
W icar (Beaucamp, 1939, p. 680-681, nos 17 et 21).
Le modèle est vu en buste, de face, la tête légèrem ent tournée m ais le regard
fixant le spectateur. Le pape qui porte la calotte blanche semble encore jeune. Il
p o u rrait s'ag ir d 'u n p o rtrait réalisé peu après son accession a u trône. Philippe-Jean-
62
63 fig. 63
D ieu, le P è r e e n t o u r é d 'a n g e s
0,622 ; 0,662 (selon C arter)
H i s t o r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; coll. Jo sep h L égaré e t Thom as
Amiot, puis coll. L égaré (a tt. à Poussin) ; coll. E dw ard Taylor F le tc h e r ; acquis p a r le
Sém in a ir e de Québec en 1875 ; vendu à M. L am arre (Québec) en 1956.
B i b l i o g r a p h i e : B oum e, 1829, no 22 (att. à Poussin) ; Le Canadien, 27 ju illet 1838,
no 37 ; L égaré, 1852, no 10 ; LeMoine, 1876, p. 366, no 105 ; U niversité Laval, 1875/1,
no 105 ; U n iv ersité L av al 1880-1901, no 103 (att. à Poussin) ; U niversité Laval, 1906,
p. 46 (placé d an s la chapelle) ; C arter, 1908, p. 115, no 182, re p r. h .-t. p. 114-115 ;
U niversité Laval, 1908-1909, no 349 ; Carter, 1909/1, français, p. 10, angl. p. 11-12, no
182 (Poussin) ; U niversité Laval, 1913-1923, no 174 ; U niversité L aval, 1933, no 154 ;
M orisset, 1934/8, p. 86 ; P orter, 1978, p. 131, no 177 ; Prioul, 1994, p. 25, n. 46.
Copie : p a r Jo sep h L égaré intégrée à la composition Le Christ m ontrant son coeur à
des religieuses (1840), M onastère des Ursulines de Trois-Rivières.
L a p rem ière m ention de ce tab le a u porte une attrib u tio n à P oussin (Boume,
1829). Le co m m en tateu r du Canadien précise, en 1838, sans que l'on ne connaisse
ses points de repère, que « le coloris [est] plus chaud que ne l'e st g én éralem ent celui
de Poussin. » C a rte r en fournit une reproduction dans le catalogue de 1908 et il
p a ra ît alors e n m eilleu r é ta t que su r la photographie de l'œ uvre que conserve le
M usée de la civilisation, s u r laquelle le tableau est déchiré. O n p e u t croire qu'il a été
com plètem ent re p e in t e n tre 1908 et le m om ent où la deuxièm e photographie fut
prise. S u r la photographie reproduite p a r C arter, le dessin e t le pinceau p araissen t
en effet plu s souples e t les om bres plus douces. À p a rtir de l'exam en de ces deux
reproductions photographiques, il est impossible de re te n ir l'attrib u tio n à Poussin
telle qu'elle fu t proposée to u t a u long du XIXe siècle.
Jo sep h L égaré qui fu t propriétaire du tab leau ajo u ta cette figure de Dieu le
Père en to u ré d'anges à la scène du Christ apparaissant à des religieuses dans une
copie qu'il ré a lisa p o u r les U rsulines de Trois-Rivières.
64 fig . 64
D ie u le P è r e a v e c d e u x a n g e s
1,213 ; 0,232
Historique : envoi de 1816-1817, no 33 de l'in v en taire D esjard in s (3'8" x 4') ; acheté
p a r l'abbé F o u rn ie r p o u r la fabrique de la B aie-du-F ebvre e n 1817 ; acquis p a r le
M usée d u Q uébec e n 1970. R e sta u ré en 1877 p a r Noël, p a r X enophon R en a u d en
1905 e t p a r R odolphe D u g u ay en 1932.
B i b l i o g r a p h i e : L a Minerve, 1er fév rier 1877, p. 2 ; B e lle m a rre , 1911, p. 158 ;
D uguay, 1932, p. 14 : Le L ien public, 1932, p. 3 ; M o risset, L e Canada français,
ja n v ie r 1935, p. 435.
65 fig. 65
S a i n t M ic h e l c o m b a t t a n t le s a n g e s r e b e lle s
1,878 ; 1,537
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no [85] 89 de l'in v e n ta ire D esjardins (6'5" x 5'9",
a tt. à Vignon) ; collection Jo sep h Légaré ; acquis p a r le S ém in aire de Québec en 1874
de la succession d e l'a rtiste .
B i b l i o g r a p h i e : L égaré, 1852, no 32 ; U niversité L a v a l 1874/1, no 74 ; U niversité
Laval, 1875/1, no 74 ; LeMoine, 1876, p. 365, no 74 ; U n iv ersité L aval, 1880-1901, no
80 ; U niversité L av al, 1902-06, no 7 (att. École italien n e) ; C arter, 1908, p. 57, no 7
(a tt. à Luca G iordano) ; U niversité Laval, 1908-1909, no 7 ; U n iv ersité Laval, 1913-
1923, no 163 ; C h arlan d , novem bre 1924, p. 157 ; U n iv ersité L aval, 1933, no 163 ;
M orisset, Le Canaxla français, m ai 1934, p. 811 ; P ac h t B assani, 1993, p. 516-517, no R
50, repr.
66 f îg . 66
A n g e g a r d ie n
2,578 ; 1,945
I n s c r i p t i o n : a u rev ers de la toile « 76 »
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 76 de l'inventaire D esjardins (8'6" x 6', a ttr. à
M a ra tta) ; ach eté p a r l'ab b é F o u m ie r pour la fabrique de la B aie-du-F ebvre en 1817
; acquis p a r le M usée du Q uébec e n 1970. R estauré p a r Noël en 1877, p a r Xenophon
R en a u d en 1905 e t p a r Rodolphe D uguay en 1932.
B i b l i o g r a p h i e : L a Minerve, 1er fé v rie r 1877, p. 2 ; B ellem arre, 1911, p. 158 ;
D uguay, 1932, p. 13 ; Le B ien p u b lic , décem bre 1932, p. 3 ; M orisset, Le Canada
français, jan v ier 1935, p. 432.
M usée du Québec
68 f ig . 68
M o ïs e p r o t é g e a n t le s f i l l e s d e J e t h r o
1,857 ; 1,545
I n s c r i p t i o n : signé e t d até en bas à gauche « G. F. Romanelli 1656 »
H i s t o r i q u e : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjardins ; coll. J o se p h L égaré, coll.
J o se p h L ég aré e t T hom as Amiot, de n o u v eau coll. L égaré en 1840 ; acquis p a r le
sém in aire de Québec en 1874 de la succession de l'artiste.
B i b l i o g r a p h i e : B oum e, 1829, no 25 (a tt. à Delve ?) ; Le Canadien, 27 ju illet 1838,
no 65 ; L égaré, 1852, no 20 (att. G iovanni Francesco Romanelli) ; LeM oine, 1876, p.
365, no 77 ; U n iversité Laval, 1875/1, no 77 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 36 ;
U n iv ersité Laval, 1906, no 11 ; C arter, 1908, p. 124, no 11 ; U niversité Laval, 1908-
1909, no 11 ; C arter, 1909/1, français, p. 16, angl. p. 21, no 11 (R om anelli) ;
U n iv ersité Laval, 1913-1923, no 161 ; M agnan, 1922, p. 352 ; Bellerive, 1927, p. 43 ;
U niversité Laval, 1933, no 124.
C o p i e s : p a r Théophile H am el a u M usée des b eau x -arts de M o n tréal (prov. coll.
M adam e B e rth e L essard, M aniw aki.) (fig. 68a), une a u tre copie signalée p a r Vézina
(1976, II, p. 47, cat. 333) (1, 20 ; 1,12),
P lu sieu rs ta b le a u x d u fonds D esjardins p o rte n t ainsi des sig n atu res très
évidentes (ex., cat. 37, à Saint-Antoine-de-Tilly). U n exam en scientifique, réalisé au
cours d'une re s ta u ra tio n de l'œ uvre à l'In stitu t canadien de conservation, a m ontré
que la sig n atu re e t la d a te o nt été ajoutées su r une p a rtie su rp ein te e t qu'elles ne
sont pas d'origine.
69 fig. 6 9
M o ïs e e t le s t a b le s d e l a lo i
1,263 ; 0,965
H i s t o r i q u e : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjard in s ; coll. Jo sep h L égaré, coll.
Jo se p h L égaré et T hom as Amiot, puis coll. L ég aré en 1840 ; acquis p a r le sém in aire
de Québec en 1874 de l a succession de l'a rtiste .
B i b l i o g r a p h i e : Le C anadien , 27 ju ille t 1838, no 26 (a tt. à L anfranco) ; L égaré,
1852, no 7 ; LeM oine, 1876, p. 366, no 121 ; U n iv ersité L aval, 1875/1, no 107 ;
U niversité Laval, 1880-1901, no 116 ; U niversité L aval, 1906, no 16 ; C arter, 1908, p.
81, no 16 ; U niversité L aval, 1908-1909, no 16 ; U niversité Laval, 1913-1923, no 152 ;
U niversité L aval 1933, no 145.
70 f ig . 70
V ie r g e
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817 des ta b le a u x D esjardins, placé dans u n e caisse ;
acquis p a r D enis-B enjam in V iger e t offert p a r ce dernier à l'évêché de M ontréal.
A rchevêché de M o n tréal
L a Vierge, e n b u ste , e s t p résen tée en prière. C ette form e de rep résen tatio n
est courante dans l'œ u v re de plusieurs a rtis te s italiens e t français du XVIIe siècle ;
qu e l'on pense à Reni, M a ra tta ou Le B run. Les su rpeints cachent la p artic u la rité du
coloris q u i p e rm e ttra it sa n s doute d 'a ttrib u e r le ta b le a u à une école en particulier.
71 fig. 7 1
L a P r é s e n ta tio n , d e M a r ie a u te m p le
1,34 ; 1,09
H i s t o r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; coll. Jo sep h Légaré et Thom as
Amiot, p u is coll. L é g aré ; acquis p a r le S ém inaire de Q uébec e n 1874 de la succession
Légaré.
B i b l i o g r a p h i e : B oum e, 1829, no 32 (Domenico F eti) ; Le Canadien , 27 ju illet 1838,
no 41 ; L é g a ré , 1852, no 14 ; U n iv ersité L a v a l 1875, no 92 (identifié com m e
Présentation) ; U n iv e rsité L aval, 1875/1, no 92 ; LeM oine, 1876, p. 365, no 92 ;
U niversité Laval, 1880-1901, no 106 ; U niversité Laval, 1887, no 106 (La présentation )
; U n iv ersité L av al, 1893/2, no 106 (Présentation o f the blessed Virgin) ; U niversité
Laval, 1902, no 139 ; U niversité Laval, 1905, no 139 ; U niversité Laval, 1906, no 139 ;
C arter, 1908, p. 46, no 139 ; U niversité Laval, 1908-1909, no 139 ; U niversité Laval,
1913-1923, no 108 ; U n iv ersité Laval, 1933, no 84 ; M orisset, (1944) 1980, p. 180 ;
P orter, 1978, p. 106-107, no 85, 86 ; Prioul, 1994, p. 24, n. 41, p. 28-29.
O e u v r e e u r a p p o r t : son pendant, cat. 82, La Présentation de Jésus au temple.
C o p ie s : p a r Jo se p h L é g aré a u m onastère des U rsu lin es de Trois-Rivières (v. 1836)
(fig. 71a) ; copie p a r L égaré de la Vierge pour u n ta b le a u du m êm e sujet à l'église de
C ap-S anté (1825) (fig. 71b) ; copie de la p a rtie re p ré s e n ta n t sa in te Anne a ttrib u ée à
Jo se p h L é g a ré p o u r u n ta b le a u r e p ré s e n ta n t L a Vierge Marie médiatrice des
chrétiens , coll. J e a n Soucy (Porter, 1978, p. 106-107, 117, nos 84, 85 et 124, repr.).
72 fig. 72
L 'É d u c a t i o n d e l a V ie r g e a v e c s a i n t J o s e p h
2,24 ; 1,65
Historique : envoi de 1816-1817, no 46 de l'in v e n ta ire D esjardins (7' x 5'6", a tt. à
E ra sm e V in iu s) ; a c h e té p a r l'abbé J e a n -B a p tiste K elly po u r la fabrique de la
paroisse S aint-D enis-sur-R ichelieu en 1817.
Bibliographie : B ibaud, 1826, vol. 3, p. 105 ; A llaire, 1905, p. 239 ; M orisset, Le
Canada français, novem bre 1935, p. 230-231 ; R ichard, 1939, p. 47 ; Cloutier, 1982,
repr.
Copie : an o n y m e d an s la chapelle du m onastère des U rsulines de Trois-Rivières (fig.
72a).
73 fig . 73
L a V ie r g e e t s a i n t J e a n
1,96 ; 1,66
I n s c r i p t i o n : en b as à gauche « PS » surm onté d'une couronne ; a u revers de la toile
«47 ».
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 47 de l'in v en taire D esjardins (5’6" x 5'4") ;
ach eté p a r l'ab b é F o u m ie r p o u r la fabrique de la B aie-du-Febvre en 1817 ; acquis
p a r le M usée d u Québec en 1970. R estauré p a r Noël en 1877, p a r X énophon R en au d
en 1905 et p a r Rodolphe D u g u ay en 1932.
B i b l i o g r a p h i e : La Minerve, 1er février 1877, p. 2 ; B .R H ., ja n v ie r 1910, p. 3 et s. ;
B ellem arre, 1911, p. 158 ; Le Bien public, 1932, p. 3 ; M orisset, Le Canada français,
jan v ier 1935, p. 431-432.
L 'é ta t de conservation du tableau, avec ses couleurs vives e t san s nuance, pas
plus qu e la com position ne p erm ette n t de re te n ir une attrib u tio n à Claude Vignon,
dont M orisset (décembre 1934) croyait déceler la signature « quasi illisible », dont,
au jo u rd 'h u i to u te trace a disparue. Il fa u t p o u r ce tab leau chercher u n e a ttrib u tio n
p a rm i l'école française de la prem ière m oitié du XVIIe siècle.
75 fig. 75
L 'A n n o n c i a t i o n
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 22 de l'in v e n ta ire D esjardins (4'5" x 3'4") ;
ach eté p a r la F a b riq u e N otre-D am e de Québec e n 1817 e t re sta u ré p a r F rançois
B a illa irg é ; placé d a n s l'ég lise S aint-R och de Q uébec ; rem is à N otre-D am e de
Q uébec v e rs 1860 e t 1864 ; il y fu t d é tru it d an s l'incendie de 1922. Connu p a r la
ph o to g rap h ie de L ivem ois.
B i b l i o g r a p h i e : B oum e, 1829, p. 78, no 1 (à Saint-Roch) ; B oum e, 1830, p. 66, no 1
(Restout) ; Cow an a n d son, 1844, p. 93, no 1 ; Le Jou rn a l de Québec, 18 octobre 1864,
p. 3, no 1 (à N otre-D am e de Québec) ; Le Journal de Québec, 16 m ai 1871, p. 1, no 10
; LeM oine, 1872, p. 19, no 10 ; LeMoine, 1876, p. 392, no 11 ; Beaudet, 1890, p. 76 ;
C arrel's, 1906, p. 47 ; L'Action Sociale, 26 février 1910, p. 2 ; N otre-D am e de Québec,
1923, rep r. p. 33 ; M orisset, 1934/8, p. 88 ; M orisset, Le Canada français, m ai 1934, p.
811 ; N otre-D am e de Québec, 1955, p. 13 ; R osenberg, Schnapper, 1970, p. 217, no
04.
D 'ap rès la ph o to g raphie ancienne des L ivem ois, la toile semble avoir été
a g ran d ie p a r le h a u t e t retouchée, comme le suggère l'om bre trè s accusée des
drapés. L a com position e s t caractéristique de la production française d u milieu du
XVIIe siècle.
76
O euvre n o n localisée
offrir à C a ra q u e t u n e Sainte Anne, à p a rtir d'une rep résen tatio n de sain te Éiizabeth,
les deux p a re n te s é ta n t, sem ble-t-il, interchangeables.
77 fig. 77
L a V is ita tio n
1,98 ; 2,48 (m esu res prises dan s le cadre)
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 71 de l'inventaire D esjardins (6'6" x 8') ; acquis
p a r l'ab b é R a im b a u lt p o u r l'église de Nicolet e t échangé à l'abbé D esjardins à une
d ate in d éterm in ée, a v a n t 1829 ; m entionné dans la liste des « ta b le a u x placés chez
les U rsulines » ; acq u is p a r les U rsulines av a n t 1829 ; re sta u ré e t retouché en 1839,
nettoyé en 1924 e t 1970.
Bibliographie : B oum e, 1829, p. 83, no 7 ; Boum e, 1830, p. 69-70, no 7 (Collins) ;
Le Journal de Québec, 18 octobre 1864, p. 3, no 7 ; Le Journal de Québec, 16 m ai
1871, p. 1 ; LeM oine, 1872, p. 22, no 13 ; D oughty, D ionne, 1903, p. 267, no 5 ;
M orisset, L e Canada français, m ai 1935, p. 859 ; U rsulines de Québec, [n.d.], no 5 ;
M usée du Québec, 1973, p. 94 ; Porter, 1978, p. 108, no 88.
O euvre en r a p p o rt : copie (de form at horizontal) à l'église de l'A ncienne-Lorette,
attrib u ée à Jo sep h L égaré (fig. 77a).
78 f ig . 78
N a tiv ité d e J é su s
0,47 ; 0383
Historique : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjardins, coll. Joseph L é g aré ; acquis p a r
le M usée d u S ém inaire de Québec de la succession de l'artiste en 1874.
Bibliographie : Bourne, 1829, no 45 (a tt. à A. Coypelle) ; Le Canadien, 27 ju ille t
1838, no 11 ; Légaré, 1852, no 6 (att. à A nthony Coypel) ; U niversité L aval, 1875, no
108 ; U niversité Laval, 1875/1, no 108 ; LeM oine, 1876, p. 366, no 108 ; U niversité
Laval, 1880-1901, no 18 ; U niversité Laval, 1902-06, no 102 ; C arter, 1908, p. 35, no
102 ; U n iv ersité L aval, 1908-1909, no 102 ; U niversité L aval, 1913-1923, no 68 ;
U niversité Laval, 1933, no 38.
C o p ie : anonym e (0,775 ; 1,005) a u M onastère des U rsulines de Q uébec (fig. 78a).
79 f ig . 79
L e s A n g e s e t le s b e r g e r s a d o r a n t l 'E n f a n t - J é s u s
1,80 ; 1,65 (m esures approxim atives)
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 65 de l'inventaire D esjardins (8'2" x 7'2", att. à
A ntoine Coypel) ; ach eté p a r l'a b b é J e a n -B a p tis te K elly p o u r la fa b riq u e de la
paroisse Saint-D enis-sur-R ichelieu e n 1817.
B i b l i o g r a p h i e : Bibaud, 1826, vol. 3, p . 105 ; Allaire, 1905, p. 239 ; M orisset, 1934/8,
p. 88 ; M orisset, Le Canada français, novem bre 1935, p. 229-230, 232, 234 ; Richard,
1939, p. 47.
80 fig. 80
L 'A d o r a t i o n d e s b e r g e r s
1,01 ; 0,79
Historique : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjard in s ; coll. Jo sep h Légaré, coll.
Jo sep h L é g aré e t Thom as Amiot, puis coll. L ég aré en 1840 ; acquis p a r le Sém inaire
de Q uébec e n 1874 de la succession de L égaré.
Bibliographie : Boum e, 1829, no 37 ; Le Canadien, 27 ju ille t 1838, no 77 ; Légaré,
1852, no 2 4 ; U n iv e rsité L av al, 1875/1, no 122 (.L'adoration des bergers, a tt. à
M ignard) ; LeM oine, 1876, p. 366, no 122 ; U n iv ersité L aval, 1880-1901, no 89 ;
U n iv ersité L av al, 1902-1906, no 39 ; U niversité Laval, 1908-1909, no 39 ; U niversité
Laval, 1913-1923, no 172 ; U niversité Laval, 1933, no 43.
81 fig. 81
L 'A d o r a t i o n d e s m a g e s
2,61 ; 2,41 (environ)
Historique : envoi de 1816-1817, no 70 de l'in v e n ta ire D esjard in s (6'1" x 7'10",
a ttrib u é à E yckens) ; acq uis p a r l'abbé P ierre-O liv ier L anglois-G erm ain en 1817
p o u r la fa b riq u e de la p aro isse de C h âteau -R ich er ; ach eté p a r le curé M aguire en
1898 p o u r l'église de Saint-M ichel-de-Sillery. C lassé b ien cu ltu rel en 1976.
Bibliographie : M orisset, Le Canada français, décem bre 1934, p. 323 ; avril 1935, p.
739.
M algré les nom breux rep ein ts q u i dissim ulent les couleurs originales de ce
tableau, o n p e u t deviner qu'il s'ag it d'une œ uvre de l'école du nord d a ta n t du 17e
siècle, m êm e si l'a ttrib u tio n ancienne à C harles Eyckens (1719-1733) ne s a u ra it être
reten u e. T elle q u'on p e u t la voir, la composition est ban ale et les passages en tre les
groupes so n t rap id es. Q uelques p a rtie s sem blent plus proches de le u r é ta t original,
tels ce m ag e qui s'agenouille a u p la n m oyen et, près de lui, le soldat qui se retourne.
82 f ig . 82
L a P r é s e n t a t i o n d e J é s u s ou L a P u r i f i c a t i o n d e M a r ie
1,34 ; 1,108
Historique : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjardins ; coll. Jo sep h L égaré ; coll.
Jo se p h L é g aré e t T hom as A m iot (1836), puis coll. L égaré (1840) ; acquis p a r le
S ém inaire de Q uébec en 1874 de la succession Légaré.
Bibliographie : B oum e, 1829, no 38, a tt. à Domenico F e ti ; Le Canadien, 27 ju ille t
1838, no 40 ; L égaré, 1852, no 13 ; U niversité Laval, 1875/1, no 93 (identifié comme
Circoncision) ; LeM oine, 1876, p. 365, no 93 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 105
(U niversité Laval, 1887, no 105, identifié La Purification) ; U niversité Laval, 1902, no
138 ; U n iv ersité Laval, 1905, no 138 ; U niversité Laval, 1906, no 138 ; C arter, 1908, p.
46, no 138 ; U niversité Laval, 1908-1909, no 138 ; U niversité Laval, 1913-1923, no 98 ;
U niversité Laval, 1933, no 86 ; P orter, 1978, p. 106, no 83 ; Prioul, 1994, p. 24, n,41.
Oeuvre en rapport : p en d an t du cat. 71, La Présentation de Marie au temple.
Copie : p a r Jo se p h L ég aré a u M o n astère des U rsulines de Trois-Rivières (v. 1836)
(fig. 82a).
L'épisode de la p résen tatio n de Jésus, tel que re la té p ar Luc (2, 22-38), est
rep résen té d an s u n e arch itectu re de fantaisie. U ne foule anim ée peuple les m arches
et les trib u n e s de cette arch itecture im posante au x proportions et au x détails
insolites. Le v ieillard Sim éon tie n t l'e n fa n t tandis que la prophétesse Anne, les
m ains levées a u ciel annonce la d estin ée de celui qui est présenté a u temple.
L 'a ttrib u tio n de ce tab leau e t de son pendant (cat. 71) ont toujours été faites à
Domenico F e tti (vers 1589-1623). E n fait, rien dans ces œ uvres ne rappelle la
m anière d u p ein tre. Le m aniérism e des poses des personnages, la dém esure d u cadre
a rch ite ctu ra l e t l'em ploi de tonalités b ru n â tre s ju stifieraien t davantage une
a ttrib u tio n a u to u r d u cercle de B. B azzani ou encore, parm i les contem porains de
S ebastiano Ricci dont le style se retro u v e dans les a ttitu d es de certaines figures. Je
retien s s u rto u t que le ta b le a u dénote u n e influence vénitienne à laquelle Gregorio
L azzarin i (Venise, 1665-Vérone, 1730), prem ier m aître de G iam b attista Tiepolo, ne
s e ra it p as é tra n g e r (voir, p a r exemple, la m onum entale composition Charité de saint
Laurent Justinien, 1691, S a n P ietro in Costello, Venise).
83 f ig . 83
L a F u i t e e n É g y p te
1,68 ; 1,42 (m esures approxim atives)
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 69 de l'inventaire D esjardins (8'2" x 6'10", att. à
Collin de V erm ont) ; ach eté p a r l'abbé Jean -B a p tiste K elly p o u r la fabrique de la
paroisse S aint-D enis-sur-R ichelieu en 1817
Bibliographie : Bibaud, 1826, vol. 3, p. 105 ; Allaire, 1905, p. 239 ; M orisset, 1934/8,
p. 88 ; M orisset, Le Canada français, novem bre 1935, p. 232-233 ; Richard, 1939, p.
47.
84 fig. 84
L a S a in te F a m ille à N a z a r e th
2,80 ; 1,56 environ
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 49 de l'inventaire D esjardins (4'4" x 5'5", a tt. à
A ubin Vouet) ; acheté en 1817 p a r l'abbé Louis R aby p our la fabrique de la paroisse
de Saint-A ntoine-de-T illy ; re sta u ré vers 1939 p a r A ntonio M asselotte. C lassé bien
cu ltu rel e n 1961.
Bibliographie : B F .H ., novem bre 1902, p. 327 ; Roy, 1925, p. 286 ; M orisset, Le
Canada français, novem bre 1934, p. 208.
p. 283, no 1049). L e tra ite m e n t anatom ique des personnages suggère qu'il s'agit d'un
tab leau du p rem ie r q u a r t d u XVIIe siècle, sans que je puisse m a in te n ir l’attribution à
Aubin Vouet. C e rta in s détails, comme l’ange a u p rem ier p la n à dro ite e t le
tra ite m e n t an ato m iq u e de s a in t Joseph, peuvent suggérer u n a r tis te tra v a illa n t dans
le cercle de S im on V ouet. L 'œ uvre est sale e t sem ble p artie lle m e n t repeinte.
85 f ig . 85
L a S a in te F a m ille e n É g y p te
86 f ig . 86
Le C h r is t p r ê c h a n t
2,19 ; 1,52 environ
H i s t o r i q u e : envoi de 1820, figure d an s la lis te des ta b le a u x placés chez les
U rsulines ; acquis p a r les U rsulines de Québec a v a n t 1829.
87 f ig . 87
L e C h r i s t a u j a r d i n d e s o liv ie r s
2,285 ; 1,47
H istorique : envoi de 1816-1817, no 6 de l'inventaire D esjardins (7'3" x 4'5", a tt. à
Procaccini) ; a ch e té p a r l'a b b é F o u m ie r p o u r la fabrique de la B aie-du-F ebvre en
1822 ; acquis p a r le M usée d u Q uébec en 1970. R estau ré p a r Noël e n 1877, p a r
X enopbon R en a u d e n 1905 e t p a r Rodolphe D uguay en 1932.
Bibliographie : L a Minerve, 1er février 1877, p. 2 ; Bellem arre, 1911, p. 158-159 ;
D uguay, 1932, p. 13 ; Le B ien public, 1932, p. 3 ; M orisset, 1934/8, p. 85 ; M orisset, Le
Canada français, ja n v ie r 1935, p. 430.
88 fig . 8 8
L e C h r i s t c o u r o n n é d 'é p in e s
1,07; 0,872
Historique : envoi de 1820 des ta b le a u x D esjardins ; collection Jo se p h L égaré ;
acquis p a r le S ém in aire de Québec en 1874 de la succession de Légaré.
Bibliographie : Légaré, 1852, p. 4, no 4, (Arnold M ytens) ; U niversité Laval, 1875/1,
no 85 ; LeM oine, 1876, p. 365, no 85 ; U niversité Laval, 1880/2, no 122 ; U niversité
Laval, 1884/1,2, no 122 ; U niversité Laval, 1887, no 122 ; U niversité L av al 1889-1901,
no 122 ; U n iv ersité Laval, 1902-1906, no 41 ; C arter, 1908, no 41, p. 72, (G érard v an
H onthorst) ; U niversité Laval, 1908-1909, no 41 ; U niversité Laval, 1913-1923, no 36 ;
U n iv e rsité L av al, 1933, no 28 ; M usée d u Q uébec, 1973, rep r. p. 151, (Arnold
M ytens).
Les co n trastes m arqués en tre la lum ière vive su r le corps n u du C hrist, les
cuirasses ru tila n te s des m ilitaires e t le fond sombre du tab leau d'où se d étachent les
soldats d ém o n tre n t l'influence d u caravagism e s u r u n peintre de l'École du nord. Les
attrib u tio n s an ciennes à M ytens e t H o n th o rst pointaient déjà vers cette école
picturale. L a factu re de l'œ uvre suggère qu'il ne s'agit pas d'un original, m ais bien
d'une copie.
518-519
UM I
91 fig . 91
C h r i s t e n c r o i x a v e c M a r ie M a d e le in e
0,815 ; 0,625
H i s t o r i q u e : en v o i de 1816-1817, placé d a n s u n e c a isse ; d o n n é p a r l'a b b é
D esjardins à l'ab b é P ierre-F lav ien T urgeon ; archevêché de Québec 1867.
B i b l i o g r a p h i e : C a rte r, 1909/1, p. 11 (texte français), p. 12 (texte anglais), no 500,
(att. à Poussin), rep r. h.-t. ; M orisset, Le Canada français, avril 1935, p. 743-745.
A rchevêché de Q uébec
92 f ig . 92
P i e tà
2,08 ; 1,32
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 57 de l'in v en taire D esjardins (6'10" x 4'4") ;
ach eté p a r l'ab b é J e a n -B a p tiste K elly p o u r la fabrique de la p aroisse Saint-D enis-
sur-R ichelieu en 1817.
B i b l i o g r a p h i e : B ibaud, 1826, vol. 3, p. 105 ; Allaire, 1905, p. 239 ; M orisset, Le
Canada français, novem bre 1935, p. 230 ; Richard, 1939, p. 47.
siècle. L e corps d u C h rist est b ien re n d u e t le groupem ent des figures n 'e st pas san s
évoquer u n e influence possible de J e a n B oucher (Bourges, v. 1575- v. 1633)
(T huillier, 1988). Les figures expressives so n t coincées dans u n espace en h a u te u r et
placées s u r des diagonales qui unifient la composition. Une croix surgit d an s la p a rtie
su p érieu re d u ta b le a u qui fu t agrandi p a r le h au t. L a composition originale qui é ta it
cintrée à oreilles a été ad aptée à u n fo rm at rectangulaire.
93
P i e tà
L es U rsu lin es ne sem blent pas s'être d ép arti de l'œ uvre a v an t 1842, c a r le 10
m a rs de l a m êm e année, l'abbé D esjardins intercède en faveur de H enry D aniel
Thielcke a fin q u 'il pu isse l'em p ru n ter p our le copier (doc. 256). L'original a u ssi b ien
que la copie so n t disp aras, furent-ils em portés p a r des am ateurs b ritan n iq u es de
p assag e à Québec? L e souvenir de la com position e st néanm oins conservé, grâce à
deux aq u arelles, d atées de 1838 et signées de l'a rtiste britannique Jo h n Coke Sm yth,
récem m en t ap p a ru e s su r le m arché (coll. p a rt., M usée du Québec, 1992, cat. 214 e t
215, p. 461-463, rep r.) (fig. 93, 93a).
L 'a ttrib u tio n à v a n Dyck est difficile à m aintenir. L a rsen (1980) ne docum ente
p as cette com position d an s l'œ uvre de l'a rtiste e t la disposition des personnages
diffère g ran d em en t des a u tre s Dépositions connues du même a rtis te (Louvre ;
B ayerische S taatsgem âldesam m lungen, M unich ; M usée royal des beaux-arts,
A nvers).
94 fig. 94
L e C h r i s t m is a u to m b e a u
D é tru it dans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er jan v ier 1888.
D ans l'in v en taire D esjardins, ce tab leau est attrib u é à Jacques S tella ; b ien
q u 'à la su ite de Bourne, tous les Guides de Québec ont donné ce tab leau à « H u tin »
(?) comme l'a b ien rem arq u é M orisset (1934, 1935). U n exam en a tte n tif du tab leau
au rait-il perm is de re m a rq u e r la signature de Charles-François H u tin (Paris, 1715-
D resde, 1776). Il e st difficile de savoir à quel a rtiste en particulier, p ensait les
réd acteu rs des Guides de Québec.
Dame de Québec ; copie qui fut détruite à sou tour lors de l'incendie de 1922 (Notre-
Dame de Québec, 1923, repr. p. 33). On peut noter que Plamondon a modifié la partie
droite de la composition pour y ajouter la Vierge éplorée et une sainte femme. La
copie de Tessier confirme que l’original devait s'avérer u n tableau rem arquable ta n t
p a r le rythm e de sa composition que p a r sa palette chromatique.
Le sens m onum ental de la composition, tel qu'on peut l'observer dans la copie
de Tessier, laisse croire à une œuvre de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Les
noms de Jacques-François Amand (1730-1769) (voir : Joseph vendu par ses frères,
1765, M usée de Besançon), de Gabriel-François Doyen (1726- 1806) (par ex. La mort
de saint Louis à Tunis, 1773, chapelle de l'École m ilitaire de Paris) et les prem ières
œuvres de Joseph-Benoit Suvée (1743-1807) (dont le Achille dépose le cadavre
d'Hector aux pieds du corps de Patrocle, 1769, Louvre) peuvent être évoqués, sans
qu'aucune attrib u tio n ne puisse être proposée de façon certaine pour cette œ uvre
d'un grand intérêt.
95
L a R é s u r r e c tio n
Non localisé
96 f ig . 96
R e p a s d 'E m m a ü s
1,82 ; 2,03
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, no 75 de l'inventaire Desjardins (6' x 6'10", att. à
Pourbus) ; acheté p a r l'abbé P ierre Olivier Langlois-Germ ain pour la fabrique de la
paroisse de C hâteau-R icher ; acquis p a r l'honorable Jo h n S harples en 1898 (?) q u i
l'offrit au curé M aguire de Sillery. Classé bien culturel en 1976.
B ib lio g r a p h ie : C arter, 1909/1, franç, p. 16, anglais, p. 22, 24, repr. h. t. ; M orisset,
Le Canada français, jan v ier 1935, p. 429 e t avril 1935, p. 735-737.
E x p o s itio n : Exposition spéciale de tableaux récemment restaurés, U niversité Laval,
1909, no 520.
97 fi g. 97
L e C h r is t a p p a r a is s a n t à d e s r e lig ie u s e s
1,55 ; 1,23 (m esures approximatives)
Historique : envoi de 1820 ; donné p a r P hilippe Jean-L ouis D esjardins, p a r
l'in term éd iaire de Louis-Joseph Desjardins, aux U rsulines de Québec e n m ars 1821
et placé à l'au tel d u Sacré-Cœur. Classé bien culturel le 16 avril 1992.
Bibliographie : Boume, 1829, p. 83, no 2 ; Boum e, 1830, p. 69, no 2 (Le S ueur) ;
Cow an a n d son, 1844, p. 102, no 2 ; Hawkins, 1844, p. 207, no 2 ; Le Journal de
Québec, 18 octobre 1864, p. 3, no 2 ; Le Journal de Québec, 16 m ai 1871, p. 1 ;
LeMoine, 1872, p. 22, no 15 ; LeMoine, 1876, p. 373, no 15 ; NA.A..F., 1887, tom e HT, p.
309 ; C arrel's, 1906, p. 59, no 10 ; Doughty, Dionne, 1903, p. 267, no 2 ; M orisset, Le
Canada français, m ai 1935, p. 866-867 ; Ursulines de Québec, [n.d.], no 2 ; M usée d u
Québec, 1973, p. 89, 92 ; Porter, 1978, p. 131-132, nos 176-177.
Copies : p a r Joseph Légaré à l'H ôpital-G énéral de Québec (1839) (fig. 97a) e t chez
les U rsulines de Trois-Rivières (1840, form at cintré à oreilles) (fig. 97b).
Ce tab leau qui date de la prem ière moitié du XVIIIe siècle, peut être attrib u é
à l'école française et possiblement dans le cercle provençal de Michel-François
D andré-B ardon (1700-1783). L'œ uvre est construite dans une subtile harm onie de
brun, de n o ir e t de blanc-beige. L a composxton est sobre et ce m algré l'anim ation des
plans de chacune des parties.
98 fig. 9 8
L a V is io n d e s a i n t A n t o in e d e P a d o u e
2,185 ; 1,525
Historique : envoi de 1816-1817, no 60 de l'inventaire D esjardins (7'6" x 4'6") ;
acheté p a r le S ém inaire de Québec en 1817 ; placé dans la chapelle e t fortem ent
endommagé dans l'incendie de 1888, restauré p ar Purves C arter en 1908.
Bibliographie : B oum e, 1829, p. 81, no 9 ; B oum e, 1830, p. 68, no 9 (Panocel
d'Avignes) ; Hawkins, 1834, p. 217 ; Cowan and son, 1834, p. 105, no 10 ; Hawkins,
1844, p. 210, no 10 ; Mélanges religieux,, 11 ju illet 1848, p. 317, no X ; Le Journal de
Québec, 16 m ai 1871, p. 1, no 10 ; LeMoine, 1872, p. 21, no 10 ; U niversité Laval 1875,
p. 55 ; LeMoine, 1876, p. 369, no IX ; Sém inaire de Q uébec/l, no X ; S ém inaire de
Québec/2, no IX ; U niversité Laval, 1875/1, no 75 ; U niversité Laval, 1880-1898, no
120 ; Chauveau, Le Canada français, vol. I, 1888, p. 175-176 ; de Saint-M aurice, 1889,
tome II, p. 119 ; C arter, 1908, p. 106, no 329 ; U niversité Laval 1908-1909, p. 58, no
329 (m ention de l'h isto rique e t de la restau ratio n p a r J. Purves C arter) ; C arter,
1909/1, français, p. 12, rep r. h.-t., angl. p. 14, no 329 (Pierre Parrocel) ; Hugolin, 1911,
p. 22-23, repr. face p. 17 ; U niversité Laval, 1913-1923, no 60 ; U niversité Laval, 1933,
no 46, ill. ; Morisset, 1934/8, p. 88 ; Morisset, Le Canada français, janvier 1936, p. 451-
452 ; Provost, 1964, p. 379.
E x p o s itio n : Trésors artistiques de l'Université Laval, 1909, no 329, repr. face p. 12.
99 fig . 99
S a i n t B a r th é lé m y
0,85 ; 0,71
H i s to r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; coll. Joseph Légaré, coll.
Joseph L ég aré e t Thomas Amiot (1836), puis coll. Légaré (1840) ; acquis p a r le
Sém inaire de Québec en 1874 de la succession de l'artiste.
B i b lio g r a p h ie : Bourne, 1829, no 11 ; Légaré, 1852, no 17 ; U niversité Laval 1875,
no 89 ; U niversité Laval Pinacothèque, 1874, no 89 ; U niversité Laval, 1875/1, no 89 ;
LeMoine, 1876, p. 365, no 89 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 88 (att. à V.-H.
Jan sen s, il s'agit sans doute d'une e rre u r typographique puisque dans les listes
antérieures, c'est le no 88 Sentence de mort qui est attribué à cet artiste) ; U niversité
Laval, 1902-1906, éd. anglaise et française, no 34 (attribué à Victor-Honoré Janssens)
; Carter, 1908, p. 24, no 34 (att. à Agostino Carracci) ; U niversité Laval, 1908-1909, no
34 ; U niversité Laval, 1913-1923, no 283 ; Université Laval, 1933, no 142.
S ain t B arthélém y qui connut la m ort en étan t écorché vif, tien t u n long
couteau, a ttrib u t de son m artyre. L a composition s'inspire des figures d'apôtres
rendues célèbres p a r Van Dyck. Elle reprend la disposition de son saint Pierre, la
tête levée vers la droite, dont il existe plusieurs répliques et versions
(Aschaffenburg, Staatsgalerie ; Leningrad, Erm itage ; no 30 du catalogue de Larsen,
1980, localisation inconnue). Les clés de saint Pierre ont été remplacées par le
couteau, pointé vers le haut, en guise d'offrande. Le tableau est recouvert de
surpeints.
100 fig . 1 0 0
L e M a r ty r e d e s a in te C a th e r in e d 'A le x a n d r ie
S a in te E l is a b e th d e H o n g r ie r e n o n ç a n t à l a c o u ro n n e (?)
1,592 ; 1,285
Historique : envoi de 1816-1817, no 37 de l'inventaire D esjardins (5' x 4', att. à
Dumini) ; coll. Louis-M arie Cadieux ; coll. Joseph Légaré et Thomas Amiot (1838),
puis coll. L ég aré e n 1840 ; acquis p a r le S ém inaire de Québec e n 1874 de la
succession de l'artiste.
Bibliographie : Le Canadien, 27 juillet 1838 (identifié com m e provenant de la coll.
Cadieux) ; Le Populaire, 17 août 1838, p. 3 ; Légaré, 1852, no 30 ; U niversité Laval
Pinacothèque, 1874, no 80 ; U niversité Laval, 1875/1, no 80 ; U niversité Laval, 1875/2,
no 80 ; LeMoine, 1876, p. 365, no 80 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 22 ; Université
Laval, 1902-1906, no 13 (École de Vérone) ; C arter, 1908, p. 139-140, no 13 (att. à
E lisabetta Sirani) ; U niversité Laval, 1908-1909, no 13 ; Université Laval, 1913-1923,
no 87 ; U niversité Laval, 1933, no 309.
C o p ie : p a r u n a rtiste non identifié à l'église Saint-Pierre de la Rivière-du-Sud (1,52
; 1,372) (fig. 101a).
102 fig . 1 0 2
S a i n t F r a n ç o is d 'A s s ise m é d i ta n t s u r la m o r t
2,31 ; 1,45 (form at cintré)
I n s c r i p t i o n : a u verso « 56 »
H i s to r i q u e : envoi de 1816-1817, no 56 de l'inventaire D esjardins (8' x4', a ttr. à
Lauri) ; acquis en 1817 p ar l'abbé Charles J. Prim eaupour la fabrique de la paroisse
Saint-François de la Nouvelle-Beauce ; conservé roulé au presbytère de Beauceville.
L a qualité plastique de cette toile indique qu'il s'agit d ’une copie, dont je n'ai
p u re tra c e r la source. Alors que la composition originale m ontre saint François
m éditant su r la mort, l'au teu r a intégré dans la partie inférieure droite, le frère
Robert qui figure habituellem ent dans la scène où le saint reçoit les stigm ates
(L'immagine di San Francesco nella Controriforma, Rome, 1982). De façon générale,
le sain t se conforme à la pose de François dans le tableau de Ludovico C ardi (Cigoli)
dont deux versions sont conservées : l'une à la Galerie Palatine (Florence) (Lodovico
Cigoli, 1992, cat. 16, p. 98-99, repr.) et l'au tre Musée d'art de Ponce (Puerto Rico). On
peut égalem ent m ettre la composition e n rapport avec l'œuvre d'A lessandro Tiarini.
Ce tableau est désigné à la fin de l'inventaire parm i les tableaux placés dans
une caisse : « Relig.x & Reine aux ursul.s. » Le sujet de la toile représente u n saint
franciscain, probablem ent sain t François bien que les stigm ates ne soient pas mis en
évidence p résen tan t une bienfaitrice à la Vierge à l'Enfant.
104 f ig . 1 0 4
S a in t Jean, évangéliste
1,524 ; 1,105
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, no 25 de l'inventaire Desjardins (5’10” x 4', att. à
M aitre Roux) ; acquis p a r la fabrique de S ain t-P ierre de la R ivière-du-S ud
(Montmagny) vers 1820.
B ib lio g r a p h ie : Morisset, La Patrie, 3 décembre 1950 ; Chouinard, 1978/1, p. 21,
repr.
Le Songe de sa in t Joseph
2,54 ; 1,896
H i s to r i q u e : envoi de 1816-1817, no 81 de l'inventaire Desjardins (7'11" x 5'9'', attr. à
Jean -B ap tiste de Champaigne) ; acheté p a r l'abbé F o u raie r pour la fabrique de la
B aie-du-F ebvre e n 1817 ; acquis p a r le M usée d u Québec e n 1970, conservé
recouvert d'un facing. R estauré p a r Noël en 1877, p a r Xenophon R en au d en 1905 et
p a r Rodolphe D uguay en 1932.
B ib lio g r a p h ie : La Minerve, 1er fév rier 1877, p. 2 ; B ellem arre, 1911, p. 158 ;
Duguay, 1932, p. 13 ; Le Bien public, 1932, p. 3 ; Morisset, 1934/8, p. 87 ; Morisset, Le
Canada français, janvier 1935, p. 435.
M usée d u Québec (70.121)
L a toile reprend le même schém a que la gravure de Pierre Lom bart (B.N.,
Cabinet des Estampes, CC54a, fol. 4) (fig. 106a) d'après u n tableau de Philippe de
Cham paigne (v. 1638, Londres, The N ational Gallery, repr. Dorival, 1976, no 29, p.
403 ; aussi église de Cahors). Plusieurs détails varient cependant qui font d u tableau
d u M usée d u Québec une composition se dém arquant de ce protoptype : la position
d u corps de Joseph, la tête appuyée s u r la m ain droite et les jam bes croisées ; la
physionomie de l'ange et l'attitude de la Vierge placée devant u n paysage, p rian t en
to u rn a n t le dos à la scène principale. C ette partie gauche du tableau semble
d'ailleurs de moins bonne qualité picturale. Si la structure de la composition est de
Philippe de Champaigne il ne semble pas que cette version soit de l'artiste, n i de son
neveu, Jean-B aptiste de Champaigne, m êm e s'il est possible d 'a ttrib u er le tableau à
u n pein tre français de la prem ière m oitié d u XVIIe siècle.
S a in te M a r ie M a d e le in e
0,598 ; 0,48
Historique : envoi D esjardins de 1816-1817, tab leau placé dans u n e caisse ; coll.
Viger en 1817 ? ; collection Joseph Légaré (avant 1829) ; acquis p a r le Séminaire de
Québec en 1874 de la succession Légaré.
Bibliographie : B ourne, 1829, no 9, att. D avid ; Légaré, 1852, no 22 (att. Louis-
Antoine David) ; U niversité Laval Pinacothèque, no 107 ; U niversité Laval, 1875/1,2,
no 107 ; LeMoine, 1876, p. 366, no 107 ; U n iv ersité Laval, 1880-1901, no 42 ;
U niversité Laval, 1903, no 31 ; Université Laval, 1906, no 31 ; C arter, 1908, p.39, no
34 ; U niversité Laval, 1908-1909, no 31 ; C arter, 1909/1, français, p. 14, angl. p. 18, no
31 (Lodovico Antonio David) ; Université Laval, 1913-1923, no 122 ; M agnan, 1926, p.
99 ; Université Laval, 1933, no 40 ; Porter, 1978, p. 131, no 174 ; Béland, 1989, p. 69,
ill. ; Béland et Bourassa, 1990, p. 36 ; Musée du Québec, 1991, p. 444, no 202, repr.
Copies : p a r Je a n -B a p tiste Roy-Audy (1818, coll. particu lière ; 1819, Musée du
Québec) (fig. 106a) e t Théophile H am el (v. 1840, M usée d u Québec) (fig. 106b) ;
possiblement une copie p a r Joseph Légaré, non localisée.
implore son père, Léonidas, de laisser la vie sauve à son époux Cléombrote et de les
laisser p a rtir de Sparte. Il est paradoxal de penser que la M arie Madeleine fut
attribuée à David alors qu'elle est l'œ uvre de Lemonnier, son rival qui a rem porté le
Prix de Rome en 1772, alors que David ne réussira que trois ans plus ta rd à
rem porter ce concours. P a r u n au tre renversem ent l'am our conjugal qui est le thèm e
de la composition originale de Lem onnier se transform e en amour spirituel dans le
tab leau de Québec.
107
S a i n t P ie r r e d é liv r é d e p r is o n
D étruit dans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er janvier 1888.
P lusieurs artistes ont traité ce sujet très populaire a u cours du XVIIIe siècle,
citons p a r exemple : Je a n Restout (vers 1738), Jean-B aptiste Deshays (1729-1765)
(Salon de 1761), J.-B. Suvée (Salon de 1789). L a Fosse n ’est toutefois pas mentionné
dans les livrets des Salons en rapport avec une telle œuvre. L e tableau de ce sujet
qui lui é ta it attrib u é e t qui se trouvait chez les Dames de l'Assomption n 'a pas laissé
de trace en F rance après la Révolution (Stuffinan, 1964). IL e s t donc plausible que ce
fut cette toile qui p arv in t à Québec. Une œuvre de même sujet, sans nom d'auteur,
mais dite d'« u n p ein tre moderne », passe à la vente après décès de M. de Cambry, à
Paris, d u 15 a u 17 m ai 1810 (B.N., Cabinet des estampes, Yd 245, p. 46, no 138). Est-
ce que notre tableau y au rait transité? Il faut regretter la disparition de cette toile,
que LeMoine qualifiait « Magnifique de couleur » et qui a séduit les com m anditaires et
les peintres canadiens.
développe dans u n cam aïeu de v ert e t de blanc qui contraste avec la figure exotique
de l’eunuque. S tylistiquem ent, le tableau se rapporte au m ilieu d u XVIIIe siècle
français. Il p o u rrait ê tre m is en rapport avec la production d 'un a rtiste comme Jean-
Simon B erthélém y (Laon, 1743-Paris, 1811) et, en particulier, avec son Assomption
de la Vierge (1763, cathédrale de Laon ; Voile, 1979, repr. fig. 15) ou encore avec la
production d'un Jean-B aptise Deshays (Rouen, 1729-1765). Dans une lettre à Colette
Naud, en date d u 6 m ars 1996, P ierre Rosenberg évoque à son to u r le noms de
B renet et de Doyen, sans conclure cependant.
109 f ig . 109
L e R a c h a t d e s c a p tifs p a r le s r e lig ie u x d e l a M e rc i
1,85 ; 2,57 (m esures prises dans le cadre)
Historique : envoi de 1820 des tableaux Desjardins, attrib u é à H allé dans la liste
des tableaux placés chez les U rsulines ; acquis p a r les U rsulines de Québec en 1828.
Bibliographie : Boum e, 1829, p. 83, no 5 (att. à Restout) ; Boum e, 1830, p. 69, no 5
(Restaut) ; Hawkins, 1834, p. 212 ; Cowan and son, 1844, p. 102, no 4 ; H aw kins, 1844,
p. 207, no 4 ; Le Journal de Québec, 18 octobre 1864, p. 3, no 5 ; Le Journal de
Québec, 16 m ai 1871, p. 1 ; LeMoine, 1872, p. 22, no 18 ; LeMoine, 1876, p. 373, no 18 ;
1VAA.F., 1887, tom e III, p. 309 ; de Saint-M aurice, tome II, 1889, p. 127 ; Carrel's,
1906, p. 59, no 14 ; Doughty, Dionne, 1903, p. 267, no 6 (att. à Claude Guy Hallé) ;
Réau, 1931, p. 219 ; M orisset, Le Canada français, m ai 1935, p. 858-859 ; Ursulines de
Québec, [n.d], no 6 ; M usée d u Québec, 1973, p. 92.
Il semble que deux artistes aient été actifs s u r le tableau que l'on voit à
Québec. Tout le groupe des prisonniers et le paysage sont d'inspiration flamande, du
début du XVIIe siècle, tandis que les figurants dans la scène du rachat pourraient
être d'un a rtis te français.
1 10 fig . 1 1 0
R e lig ie u x g u é r i s s a n t u n m a la d e
2,286 ; 1,39 (cintré à oreilles)
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, no 12 de l'inventaire Desjardins (6'9" x 4'5", a ttr. à
Carlo M aratta) ; acheté p a r l'abbé Fournier pour la fabrique de la Baie-du-Febvre e n
1817 ; acquis p a r le M usée du Québec e n 1970. R estauré p a r Noël en 1877, p a r
Xenophon R en au d e n 1905 et par Rodolphe D uguay en 1932.
B i b lio g r a p h ie : La Minerve, 1er février 1877, p. 2 ; Bellem arre, 1911, p. 159 (qui le
date de 1704) ; Duguay, 1932, p. 13 ; Le Bien public, 1932, p. 3 ; Morisset, 1934/8, p. 87
; Morisset, Le Canada français, janvier 1935, p. 429.
A llé g o r ie c h r é tie n n e
2,00 ; 1,68
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, no 24 de l'inventaire Desjardins (5'6" x 4', att. à
Simon Vouet) ; acheté p a r l a fabrique de Saint-H enri de Lévis après 1820 ; agrandi e t
restauré au XIXe siècle.
B ib lio g r a p h ie : M orisset, Le Canada, français, décembre 1943, p. 324-325.
Église de Saint-H enri, comté de Lévis.
V u e d e r u in e s o u A n t iq u ité s r o m a in e s
1,63 ; 1,845
H i s to r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; coll. Jo sep h Légaré, coll.
Jo sep h Légaré et Thom as Amiot (1836), puis coll. L égaré (1840) ; acquis p a r le
Sém inaire de Québec en 1874 de la succession de l'artiste.
Bibliographie : Boum e, 1829, no 33 (att. à Robert) ; Le Canadien , 27 juillet 1838,
no 70 ; Légaré, 1852, no 11 (att. à H ubert Robert) ; U niversité L aval Pinacothèque,
1874, no 71 ; Université Laval, 1875/1,2, no 71 (att. à H ubert Robert) ; LeMoine, 1876,
p. 365, no 71 ; Université Laval, 1880-1901, no 81 ; U niversité Laval, 1902-1906, no 5 ;
Carter, 1908, p. 122, no 5 ; U niversité Laval, 1908-1909, no 5 ; U niversité Laval, 1913-
1923, no 1 (vestibule de la galerie de peinture) ; U niversité Laval, 1933, no 294 (non
exposé).
Ce tableau présente u n amalgame d'élém ents les plus divers. Il est l'œuvre
d 'u n am ateu r qui a combiné de façon fantaisiste plusieurs vues de m onum ents de la
Rome antique. Il s'agirait de l'u n des trois tableaux à sujet profane (cat. 17 et 150)
envoyés a u Québec par Philippe-Jean-Louis Desjardins.
I. TABLEAUX DESJARDINS
1- A T T R IB U É S (O R D R E A L P H A B É T IQ U E D 'A R T IS T E S )
(113 - 152)
113
Les tableaux acquis p ar Verchères (cat. 123, 141, 145) eurent à souffrir des
dommages causés p a r u n incendie le 1er novembre 1888 (Arch. de la fabrique,
Cahier pour l'enregistrement Des actes de délibérations[...], n.p.). Vers 1900, ils
étaien t montés dans des cadres de form at rectangulaire ainsi qu'en témoigne une
photographie ancienne d u choeur de l'église (comm. p a r M lle Thérèse Collette de
Verchères). G érard M orisset et Ju les Bazin rapportent de leu r visite d u 28
septem bre 1935 que les tableaux sont marouflés e t en fort m auvais é ta t (I.B.C.,
dossier Verchères) (M orisset, 1935, p. 227) (fig. 177). U ne photographie publiée dans
VUniversité Laval des Fêtes des Frères de l'Instruction chrétienne (v. 1937, p. 67)
nous les m ontre collés directem ent aux murs dans des encadrem ents peints, cintrés
à oreilles. Le m auvais é ta t de conservation et l'impossibihté de les récupérer
facilem ent peut expliquer leu r disparition lors du « grand ménage » d u début des
années 1960.
G érard M orisset (1935, p. 228-229) a décrit ainsi cette toile dont il m aintenait
l'attribution au F rère A ndré : « [...] la Vierge est à genoux a u centre, la m ain droite
114
115
A ttribué à J e a n BOUCHER (Bourges, v. 1575-1633)
S a in t Jérô m e
I n s c r i p t i o n : au rait porté la signature et la date suivante « BOUCHER 1611 ».
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 17 de l'inventaire D esjardins (4'9" x 5', att. à
Otto V inius) ; acheté en 1817 pour la fabrique de Saint-M ichel-de-Bellechasse p a r
l'abbé Thom as M aguire ; re sta u ré en 1823 p ar Louis-H ubert T riau d et Antoine
Plam ondon ; d é tru it dans l'incendie de l'église en 1872.
B i b l i o g r a p h i e : LeMoine, 1872, p. 275, no 6 ; M orisset, 1934/8, p. 85 ; Morisset, Le
Canada français, février 1935, p. 552-555.
D étru it d ans l'incendie de l'église de Saint-Michel-de-Bellechasse le 14 août 1872.
L'œ uvre d étru ite portait à son arrivée au Canada une attribution à Otto
Vinius. P eut-on faire le rapprochem ent avec le Saint Jérôme entendant la trompette
du jugem ent dernier de Vannius (?) qui est signalé à la vente de Cambry à Paris, le
15 m ai 1810 e t les jours suivants (B.N., Cabinet des Estampes, Yd 245, p. 50, no 163)?
Les descriptions anciennes n e donnent pas les précisions nécessaires qui perm ettent
d'identifier avec précision l'iconographie d u tableau disparu.
A ucun élém ent ne perm et de localiser ce tableau qui était de p etit format
puisqu'il a voyagé dans la caisse qui accompagnait les quatre rouleaux arrivés à
Québec en m ars 1817. Il portait, dans la le ttre de Louis-Joseph D esjardins du 1er
janvier 1818 (doc. 57), une attribution à Boucher, sans précision q u an t au prénom.
Le catalogue de l'oeuvre de François Boucher ne documente pas d'œ uvres tra ita n t de
ce sujet.
117
Ainsi, il y au rait possiblem ent e u à Québec, suite aux envois Desjardins, deux
tableaux p o rta n t su r sain t A ugustin. É taient-ils complémentaires dans une suite
iconographique, ou encore le tab leau e n possession de Légaré était-il une copie de
celui de Saint-M ichel-de-Bellechasse? Ces hypothèses dem eurent, pour l'instant,
sans réponse.
La copie de Rim ouski offre cependant des variantes avec les versions connues
en F rance des deux tableaux de de Boullogne, la plus im portante est la présence
d'une m itre su r la tête d'Ambroise. De plus, l'on voit toute l'architecture d u temple et
u n e colombe plane dans le ciel. Il y a égalem ent un personnage de plus su r la droite
de la com position
118
D étru it d ans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er jan v ier 1888.
119
120
Ce tab leau inventorié p ar l'abbé Desjardins avec une attrib u tio n à Jean-
B aptiste de Cham paigne est signalé p a r la suite dans le Journal de l'abbé Maguire
(doc. 52) e t p ar LeMoine (1872) comme une œ uvre de Philippe de Cham paigne (1602-
1674). Aucune de ces deux hypothèses ne peut être démontrée é ta n t donné la
disparition de la toile. B ernard Dorival (1976, vol. II, p. 149, cat. 255, repr. fig. 285)
indique le fait que Philippe de Cham paigne peignit le thèm e de sain t Bruno (coll.
privée) (fig. 114) qui fut gravé, en tre autres, par Nicolas B azin
121
122
Selon Jam es M acpherson LeMoine (1872, p. 275) qui cite le Journal de l'abbé
Maguire (doc. 52), ce tab leau a u ra it été le plus précieux des tableaux de l'église de
Saint-Michel. Plusieurs copies e n auraient été faites et un am ateur anglais aurait
offert ju sq u 'à 75 guinées p our l'acheter.
123
A ttribué à l'École de P ietro d a CORTONA (Pietro Berretini, Cortona, 1596-Rome,
1669)
L a C ène
5'10' x 4'8" (dimensions fournies p a r G érard Morisset)
Historique : envoi de 1816-1817, no 19 de l'inventaire Desjardins (5'5" x 4’5", att. à
l'école de P ierre de Cortone) ; acquis par la fabrique de Verchères en 1817 d'où il est
disp aru a u début des années 1960.
Bibliographie : M orisset, 1934/8, p. 88 ; M orisset, Le Canada français , novem bre
1935, p. 228-229.
124
Tableau d é tru it dans l'incendie de la chapelle d u Sém inaire de Québec le 1er jan v ier
1888.
ü existait dans la collection de Joseph Légaré une toile ayant pour titre : The
Virgin surrounded with Angels (Légaré, 1852, no 153) qui fut acquis p a r le
Sém inair e e n 1874. C arter la répertorie en 1908 (p. 13, no 348) comme de l'école
bolonaise. S a tra ce a depuis disparu. Gérard M orisset (1934 et février 1935)
confondait cette toile avec le tableau détruit de la chapelle du Sém inaire de Québec,
dont il ne reste, à m a connaissance, aucune trace.
125
Non localisé
ü est possible que cette œuvre, si elle a été réalisée p a r Dusaulchoy en 1803 -
celui-ci n'avait alors que 23 ans - n'ait pas été d u m eilleur métier. La toile répondait à
une com m a n d e de l'église de Boucherville (doc. 2, 4). Philippe D esja rd in s cherchait-
il, to u t com m e son frère, à encourager les jeunes artistes ou a-t-il voulu plus
sim plem ent resp ecter les lim ites de son budget? Le tableau « Enorme &
Gigantesque », comme la décrit Louis-Joseph Desjardins, ne plaisait pas à l'abbé
G atien qui voulait l'échanger, en 1825, contre une copie faite p a r Antoine Plamondon
de l'Adoration des mages de Bounieu de la chapelle du Sém inaire de Québec (cat.
118).
126
L'abbé Thomas Cooke qui fut curé de Saint-Ambroise de 1824 à 1835 décrit
ainsi son église le 22 avril 1824 : « [...] c'est une des plus belles églises d u pays, l'or
brille p arto u t ; la chaire et le banc-d'œuvre surpassent ceux de la cathédrale de
Québec. La voûte, carottée, dorée et fleurie fait penser au paradis. Enfin, cette église
est presque parfaite. L'ordre e t les cérémonies n'en cèdent point à la décoration, [...] »
(Ursulines de Trois-Rivières, tome HT, 1898, p. 116). H ne m entionne cependant pas
le tableau de dim ensions im portantes qui devait fig u rer en bonne place a u m aître-
autel. La com m ande en av ait été passée à l'abbé Desjardins avant son départ (doc. 4).
L'œuvre a y an t disparue sans laisser de traces, l'attribution a u n dénommé Girod
dem eurera ain si une énigme.
127
128
L'œ uvre rep résen tant le saint roi de France est disparue sans laisser de
traces. P eu t-être a-t-elle inspirée une des trois versions signalées ultérieurem ent
p a r Louis-Joseph Desjardins dans sa correspondance (cat. 310-312).
129
130
Non localisé
A ntoine S chnapper signale deux tableaux de Jouvenet rep résen tan t Saint
Pierre guérissant de son ombre les malades, une scène inspirée d 'u n passage des
Actes des Apôtres (V, 15) (1974, p. 184-185, no 8, chapelle de l'hôpital Laënnec, Paris,
repr. et p. 203, no 83, église de La Fère (Aisne), repr.) (fig. 116, 117). Le m iracle de la
résurrection de Tabitha, ou Dorcas, est aussi relaté dans le même texte (IX, 36-42)
mais n'est pas rép erto rié p a r Schnapper comme ayant été le sujet d'une composition
de Jouvenet.
Les deux tab leau x disparus, qui furent la propriété de Joseph Légaré, étaient
présentés comme form ant une paire. Il est impossible de confirmer l'attribution à
Jouvenet et de v érifier si la copie de Légaré et Plamondon de Saint Pierre guérissant
un malade conservé à l'église de Bécancour (v. 1825) (Porter, 1978, p. 128, no 165,
repr.) (fig. 118) re p re n d des éléments de l'une ou l'au tre de ces compositions. Dans
l'affirm ative, ces toiles ne se rapportaient pas aux tableaux connus de Jouvenet
po rtant s u r ce thèm e.
131
Jean-Jacques LAGRENÉE
L e C h r is t e t l a S a m a r i t a i n e
1770
Historique : provient de l'abbaye de M ontm artre, saisie révolutionnaire, placé au
Dépôt des P etits-A ugustins ; envoi de 1816-1817, no 9 de l'inventaire Desjardins (4'8"
x 6'3", att. à Lagrenée) ; acheté par le Sém inaire de Québec en 1817 ; placé près de la
porte arrière, à droite, dans la chapelle et d étru it dans l'incendie de 1888.
Bibliographie : B oum e, 1829, p. 81, no 1 ; Boum e, 1830, p. 67, no 1 (Lagrenée) ;
Hawkins, 1834, p. 217 ; Cowan and son, 1844, p. 104, no 1 ; Hawkins, 1844, p. 210, no
1 ; Mélanges religieux, 11 ju illet 1848, p. 317, no I ; Le jo u rn a l de Québec, 16 mai
1871, p. 1, no 1 ; LeM oine, 1872, p. 20, no 1 ; U niversité Laval, 1875/1, p. 55 ;
G érard M orisset (février 1935) signale, sans indiquer sa source, deux copies de
ce tab leau : l'une p a r M ère M arie de Jésus (Marie-EImina Angers, 1844-1901) à
l'hôpital d u Saint-Sacrem ent de Québec et l'au tre p a r M ère Saint-Amédée (active
dans la prem ière moitié XXe siècle) alors dans l'atelier de peinture des religieuses du
B on-P asteur de Québec.
132
S a i n t I g n a c e d e L o y o la
H i s t o r i q u e : envoi de 1820 ; coll. Joseph Légaré, coll. Joseph Légaré et Thomas
Amiot (1836), puis coll. Légaré en 1840 ; acquis p ar le Sém inaire de Québec en 1874
de la succession de l'artiste.
Bibliographie : L égaré, 1 8 5 2 , no 27 (att. à P. L aurie) ; U n iv ersité Laval
Pinacothèque, no 110 ; U niversité Laval, 1875/1,2, no 110 ; LeMoine, 1876, p. 366, no
110 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 117 (une note m anuscrite dans le catalogue de
1884 conservé a u S ém inaire de Québec, le désigne com m e m édaillon, placé à la
chapelle ; à p a r tir de 1 8 9 3 , e n français, et de 1894 en anglais identifié comme
Médaillon/Medallion).
Non localisé
conservées dans la chapelle. Il ne doit pas être confondu avec u n a u tre tableau du
même sujet offert e n 1877 p a r la fabrique de Saint-Anselme à la Pinacothèque de
l'U niversité Laval (Archives de la fabrique de Saint-Anselme, Livres de comptes il,
28 janvier 1877 ; no 286 d u catalogue de 1933), ni avec le numéro 356 d u catalogue de
1933 où. u n tab leau d u même sujet est dit avoir été donné p ar « Purvis (sic) C arter ».
133
N on localisé
134
Non localisé
135
N on localisé.
L 'œ uvre n e figure pas parm i les tableaux cédés par la veuve de Joseph
Légaré à l'U niversité Laval. J e n 'ai p u m ettre d'œ uvres de Le S ueur en rapport avec
ce sujet.
136
Des deux artistes que Guillaume Jan n eau identifie sous le nom de Lévèque,
c'est L au ren t Lévèque que de façon la plus plausible l'on p eu t rapprocher du nom
cité dans l'in v en taire Desjardins. Même s'il ne fu t pas accepté à l'Académie lors de sa
fondation e n 1653, ce dern ier est breveté peintre du roi e t figure su r les états des
officiers de la M aison royale de 1644 à 1648, sans que l'on ne connaisse pour autant
sa spécialité (Janneau, 1965, p. 109, 142).
137
Non localisé
Ce tab leau de L'Annonciation n 'a pas été acheté en 1817 par la fabrique de
Château-R icher comme l'indique l'inventaire Desjardins. Trois autres tableaux
rep ren an t le m êm e sujet furent envoyés à Québec p a r l'interm édiaire de Philippe
D esjardins : le num éro 22, m aintenant détru it e t qui se trouvait à Notre-Dam e de
Québec (cat. 70), le num éro 66, de Dorigny et qui se trouve à Sillery (cat. 14) et le
num éro 85, acheté pour Saint-Roch (cat. 144). E n confondant le numéro 66, qui fut
acheté p a r la fabrique de Château-Richer, avec le numéro 73 pour lequel il donne la
même destination, l'abbé Louis-Joseph D esjardins allait rendre quasi impossible la
poursuite des recherches su r ce tableau alors attribué à u n artiste flamand.
138
N on localisé
Ce tab leau de dévotion n 'a pas été retracé. Il avait été acheté personnelle
m ent p a r l'abbé Louis Raby, ainsi que le précise M gr Plessis le 22 m ars 1817 : « M.
Raby a pris u n crucifx aux pieds duquel est représenté madame de la Valliere. Il est
h au t de trois pieds ; aussi ne le paye-t-il que £20 louis. » (doc. 33). Le 1er jan v ier 1818
(doc. 57), Louis-Joseph Desjardins confirme l'acquisition et le présente avec une
attrib u tio n à M ignard. La toile a pu suivre l'abbé Raby dans ses différents
déplacem ents dans les paroisses de Saint-Antoine-de-Tilly (1814-1835), de Château-
Richer (1835-1838) et de Beaumont (1838-1843).
139
A ttribué à MIGNARD
Vierge
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817 des tableaux Desjardins, placé dans u n e caisse ;
acheté en 1817 p a r Joseph Papineau.
N on localisé
140
Philippe D esjardins ont su rto u t été acquis avant 1811, date de son emprisonnement à
Verceil.
141
Non localisé
L'œ uvre p o rta it une attrib u tio n à Montagne, soit probablem ent Nicolas de
Plattem ontagne. E lle e st disparue au XIXe siècle, p eut-être m êm e dès l'incendie
survenu à V erchères le 1er novembre 1818, où elle a u ra it p u ê tre détruite ou du
moins endommagée? E lle n 'a p p araît pas sur les photographies anciennes m ontrant
l'intérieur de l'église. Lorsque Morisset, en 1934, m entionne le tableau com m e
existant à Verchères, c'est qu'il ne s'est pas encore ren d u su r place. Il dém entira par
la suite cette inform ation (1935).
142
Non localisé
1818 (doc. 57) précise que l’abbé Louis-Joseph. Desjardins donne à M. Robert « la
petite jard in ière » attrib u ée à l'école de Raphaël. Cette appelation renvoie à. La Belle
jardinière m ain ten an t conservée au Louvre (fig. 121) et représentant La Vierge,
l'Enfant et le petit saint Jean Baptiste. S a désignation de «jardinière » viendrait du
fait que la « Vierge est assise su r une pierre dans une prairie richem ent couverte de
plantes et de fleurs » (Passavant, cité dans Béguin, 1983, p. 81). Le tableau, fort
célèbre, é ta it probablem ent dans les collections royales dès François 1er et il fut
gravé à m aintes reprises a u cours d u XVIIIe siècle (Béguin, 1983, p. 81 e t s. no 6,
repr.).
L'œ uvre n 'est pas donnée à Raphaël lui-même dans l'inventaire Desjardins,
mais à son école. Cela fait-il référence à une copie ou plutôt à une toile reprenant le
même sujet m ais avec des variantes im portantes? Lenoir inventorie parm i les saisies
révolutionnaires un e copie de ce tableau provenant du couvent des Dames de Belle-
Chasse CLGJRA.F ., 1886, p. 265, no 472).
Il est à noter que le 1er janvier 1818, l'abbé Desjardins réfère à ce tableau
comme é ta n t le num éro 15, cela viendrait-il confirmer l'hypothèse que les vingt
tableaux placés dans un e caisse étaient eux aussi num érotés de 1 à 20?
143
Les dim ensions en tre les deux tableaux du même sujet varient grandem ent et
la disparition de la toile de Cap-Saint-Ignace empêche toute conclusion définitive en
regard du modèle utilisé ici.
144
Dans sa le ttre d u 1er janvier 1818 (doc. 57), Louis-Joseph Desjardins indique
que le tableau p o rta n t le num éro 85 a été offert à M gr Plessis pour l'église de Saint-
Roch. L'inventaire, pour sa part, signale que cette toile était de form at cintré. Restout
a tra ité le sujet de l'Annonciation au moins à deux reprises (Rosenberg, Schnapper,
1970, p. 205, 214, nos 88, repr. et 127) : le premier de ces tableaux, également
composé dans u n form at cintré (fig. 122) date de 1759 et est conservé à l'église Saint-
P aterne d'O rléans ; le second, pour sa part, m aintenant disparu, provenait de l'église
Saint-Leu-Saint-G illes (J.G.RA.F., tome II, p. 118 et p. 288, no 1284). Il est
impossible, dans l'é ta t actuel des connaissances, d'établir une lien entre ce tableau
disparu en F rance e t celui d étru it à Québec.
145
3 dans l'inventaire Desjardins - Adoration des mages - n'est donc pas allé à Saint-
H en ri comme il y est indiqué (doc. 1). C'est plutôt le tableau p o rtan t le num éro 7,
attrib u é à Claude Vignon (cat. 53), qu'acheta cette paroisse.
U n tab leau attribué à Restout e t tra ita n t de ce sujet est passé e n vente à Paris
les 1er e t 2 ju in 1810 (Vente T***, p. 14, no 69, B.N.F., Cabinet des Estam pes, 8°
V363365). L'identification de ce collectionneur perm ettrait-elle de reconstituer
partiellem ent l'historique des tableaux Desjardins? P hilippe n'écrivait-il pas le 1er
août 1810 que sa « collection » s'augm entait des pièces qui passaient alors en vente à
Paris (doc. 9)?
146
147
A ttribué à l'école de P ier Paul RUBENS (Siegen, 1577-Anvers, 1640)
Le R e p a s d 'H é r o d e
Historique : envoi de 1816-1817, no 2 de l'inventaire Desjardins (4'10" x 7'3", att. à
l'école de Rubens) ; se trouvait chez les U rsulines de Québec en 1829-1830 et dans la
collection d'A ntoine Plam ondon en 1838.
Bibliographie : Boum e, 1829, p. 83, no 9 ; Boume, 1830, p. 70, no 9 ; Le Fantasque,
21 juillet, 28 ju ille t 1838 ; L'Affiche, supplém ent d u Fantasque, 31 décembre 1838.
N on localisé
environnem ent liturgique? Toujours est-il qu'elle refait surface dans la collection
d'Antoine Plam ondon, probablem ent dès 1838. G érard M orisset a dém ontré que
Plamondon, pour obtenir des commandes, proposait à ses futurs commanditaires de
rem placer leu rs tableaux anciens par des œuvres de s a main, en retour d'un prix
moins élevé e t de l'œ uvre ancienne CMorisset, Le Canada français, avril 1935, p. 740-
741 e t doc. 118). Les U rsulines possèdent un tableau de Plamondon représentant un
gisant, d até de 1832. Ce tab leau fut-il l'objet d'un échange?
Le 31 décem bre 1838, Plamondon annonce que l'on peut voir dans son atelier
de l'Hôtel-Dieu : « U n tab leau magnifique par Rubens, 5 pieds de h au teu r su r 8 de
longueur » (L'affiche, 31 décembre 1838), sans toutefois identifier le sujet. Tout laisse
croire qu'il s'agit d 'u n .Repas d'Hérode de Rubens qu'il possède toujours en 1843 alors
qu'il l'offre e n vente à Denis-Benjam in Viger (doc. 281). Qu'advint-il de ce tableau
dès lors? Denis-B. V iger s'en porta-t-il acquéreur? Passa-t-il par d'autres mains? La
collection Viger, to u t comme la plupart des collections de la prem ière moitié du XIXe
siècle, est encore m al documentée.
148
N on localisé
El s'agit ici du deuxième tableau envoyé p ar Philippe Desjardins qui avait pour
sujet la Pêche miraculeuse. Le numéro 78, une œ uvre d'après J e a n Jouvenet, est
toujours conservé chez les U rsulines de Québec (cat. 27).
149
N on localisé
150
V u e im a g in a ir e d 'u n p o r t
H is to r i q u e : envoi de 1820 des tableaux D esjardins ; coll. Jo sep h Légaré, coll.
Joseph Légaré e t Thomas Amiot (1836), puis coll. Légaré (1840) ; Légaré, 1852 no 6
(att. à Joseph V em et)? ; disparu à u n date indéterm inée.
Bibliographie : B oum e, 1829, no 26? ; Le Canadien, 27 ju ille t 1838, no 28 ; Légaré,
1852, no 6 (att. à Jo sep h V em et)?
Non localisé
E n 1836, ce que je crois ê tre la même œ uvre apparaît dans la liste des
tableaux de la G alerie de peintures de Québec transigés en tre Légaré et Amiot. Au
num éro 115, il est inscrit : « Paysage (Le F rere M arin) V em et. » Les mentions
ultérieures p o rte n t à croire que l'œ uvre a été substituée, ou du moins, la lecture que
l'on fait du su jet d 'u n tab leau de V em et le rapproche d'une m arine e t non plus d'une
scène de genre. Ainsi, le catalogue de la Quebec Galiery o f Paintings de Joseph
Légaré (1852, no 8) indique laconiquem ent « Landscape (a sea port) ». Le tableau
décrit par Boum e, ne serait donc pas celui qui fu t acquis p ar le Sém inaire de Québec
en 1874 et qui figure a u num éro 36 de l'U niversité Laval de 1875 et que Carter (1908,
p. 163-164, no 121) décrit comme signé et daté : « C.J. V em et fecit, Roma, 1748 ».
Cette toile figure c o m m e le num éro 1 5 8 du catalogue de 1 9 3 3 .
151
N on localisé
152
N on localisé
Dans sa le ttre d u 1er jan v ier 1818, Louis-Joseph Desjardins indique que le
tableau re p ré se n ta n t sain t L aurent a été acquis p a r l'abbé R aim bault de Nicolet
(doc. 57). ü fu t échangé à u n e date inconnue à l'abbé Desjardins (doc. 48) qui le
possédait toujours e n octobre 1840 e t qui a cherché, à ce moment, à le faire de
nouveau acquérir p a r le S ém inaire de Nicolet (doc. 204). L'abbé Desjardins se
m éprend-il en localisant dans l'inventaire (doc. 1) ce tableau à l'Hôpital-Général de
Québec? IL est disparu, sans laisser de trace.
153
J é s u s a u s e in d e s o n p è r e
H i s to r i q u e : envoi de 1816-1817, no 99 de l'inventaire Desjardins (6’6" x 5'), acquis
p a r l'abbé J e a n R aim bault à une date indéterm inée pour l'église de Nicolet où il a
été d étru it dans l'incendie de l'église le 21 ju in 1906.
154
D a v id e tA c h im e l e c h
H i s to r i q u e : envoi de 1816-1817, no 86 (sic) de l'inventaire Desjardins (6' x 5'5") ;
acheté p a r l'abbé J e a n Raim bault en 1817 qui l'a légué en 1832 à la fabrique de la
paroisse de Nicolet où il a été détruit dans l'incendie de l'église en 1906.
dans sa le ttre d u 1er janvier 1818, dit avoir donné à l'abbé Je a n Raim bault de
Nicolet. C ette destination est corroborée p ar l'inventaire (doc. 1) e t la quittance
d'achat (doc. 48). Ce dernier document indique une attribution énigm atique à Goulay
(cat. 127). P arm i les six tableaux acquis p ar le curé Raim bault e n 1817, il fut le seul,
avec Jésus au sein de son père (cat. 153), à ne pas avoir été échangé à l'abbé
Desjardins (voir cat. 27, 72, 136, 161) pour des œ uvres que R aim bault jugeait de
m eilleure qualité (doc. 48).
C et épisode de la vie d u roi David est peu illustré dans l'a rt chrétien. Il s'agit
d'un passage d u P rem ier Livre de Samuel (21, 1-10) dans lequel il est rapporté que
David fuyant le roi Saül reçoit l'aide du grand p rêtre Achimelech. N athalie Voile
(1974, p. 51-52) dans une notice de catalogue concernant deux dessins de François-
Xavier F abre (1766-1847) inspiré p ar le même thèm e, signale que le sujet a eu un
certain rayonnem ent au début des années 1780. Alfieri publia en 1784 une tragédie
ayant p o u r titre Saül. Auparavant, on le retrouve gravé dans des bibles illustrés,
telle la Bible de Z.B. J. Amman (1564, cité par E. Kirschbaum, 1968, tome I, p. 487)
ou celle de Jollain (s.d., pl. 114, B.N., Cabinet des Estampes, Ra 41). Le Louvre
possède u n dessin de Filippo Bellini représentant le sujet (no 21096, repr. Master
Drawings, hiver 1975, fig. 14).
155
156
157
V ierge a u x coeurs
H i s to r i q u e : envoi de 1816-1817, no 95 de l'inventaire Desjardins (6'10" x 5') ; acquis
p a r l'abbé Je a n R aim bault de Nicolet en 1817 ; échangé à l'abbé D esjardins à une
date indéterm inée ; acquis p a r la fabrique de Burlington où il fu t d étru it en 1838.
L a lettre d u 1er jan v ier 1818 (doc. 57) précise que Louis-Joseph Desjardins a
offert à l'abbé R aim bault de Nicolet le numéro 95 qui est identifié dans l'inventaire
comme Vierge aux coeurs (doc. 1). L a mention est cependant rayée de trois traits, et il
n 'y a pas de destination m entionnée. Une explication pourrait ê tre fournie p a r le fait
que l’abbé Desjardins savait, a u m om ent où il a retanscrit son inventaire, que le
tab leau é tait déjà détruit. E n effet, la toile passa, après u n séjour à Nicolet, à l'église
de B urlington où. elle fut détruite dans u n incendie le 2 m ai 1838 (doc. 157 b). C'est ce
que nous ap p ren d un e lettre de Desjardins à M ère S aint H enry en septembre 1840
(doc. 198) : « Savez vous où je la [Assomption] souhaiterois e n Présent? à Burlington
pour y rem placer la vierge aux Coeurs qui y a été consumée. »
158
L 'E n f a n t J é s u s a u b e r c e a u
H i s to r i q u e : envoi de 1820 des tableaux Desjardins ; coll. Joseph. Légaré ; acquis
p a r le Sém inaire de Québec e n 1874 de la succession de l'artiste.
B ib l i o g r a p h i e : Légaré, 1852, no 21 ; Université Laval Pinacothèque, 1874, no 118 ;
U niversité Laval 1875/1,2, no 118 (La Vierge et l'enfant ait berceau) ; LeMoine, 1876,
p. 366, no 118 ; U niversité Laval, 1880-1901, no 86 ; cat. 1902-1906, éd. angl. no 20
(Second Anteroom) ; U niversité Laval, 1906, no 25 (École bolonaise) ; Carter, 1908, p.
91, no 233 ? (School of M aratti, The B.V. is placing th e holy infant, who is clothed in
sw addling clothes, in th e craddle. The base of a column and sk y behind. 38" x 30") ;
U n iv ersité Laval, 1908-1909, no 233 (Second Anteroom, The B.V.M. and Infant
C hrist. School of M aratta) ; U niversité Laval, 1913-1923, no 275 (la sainte Vierge et
l'enfant Jésus, Ecole de M aratta).
N on localisé
159
J é s u s a u j a r d i n d e s o liv ie r s
H i s to r i q u e : faisait p arti de l'envoi de 1820 ; collection Joseph L égaré ; collection
Joseph Légaré e t Thomas Amiot (1836, no 72) ; collection Joseph Légaré (1840)
B i b l i o g r a p h i e : Légaré, 1852, no 23.
N on localisé
Ce tab leau n'est pas m entionné dans le Guide de Québec de Bourne (1829),
bien qu'il figure toutefois a u catalogue de 1852 de la Québec Gallery o f Paintings de
Joseph Légaré (numéro 23). Il n'apparait cependant pas dans la liste des tableaux
acquis de la succession de l'artiste p ar l'Université Laval en 1874.
160
L a F la g e lla tio n
H i s to r i q u e : tableau placé dans une caisse dans l'envoi de 1816-1817 ; acheté p a r
Jam es C uthbert en 1817.
Non localisé
L'œ uvre de petit format, placée dans une caisse lors de l'envoi de 1817 (doc. 1),
fut achetée p a r Jam es C uthbert (v. 1769-1849), seigneur de B erthier e t député de
W arwick a u Conseil législatif du B as-Canada de 1812 à 1838. Selon M arie-Thérèse
Thibault (c.o., 7 août 1981), il n'existerait pas de mention de ce tableau dans les
archives de la famille Cuthbert. Il est possible que Cuthbert ait déjà légué l'œuvre à
une paroisse de son vivant.
161
C h r is t e n c r o ix
H i s to r i q u e : tableau placé dans une caisse dans l'envoi de 1816-1817 ; offert en
1817, p a r l'abbé Louis-Joseph Desjardins à l'abbé Antoine Parant.
Non localisé
162
S a i n t C h a r le s B o r r o m é e
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817 des tableaux D esjardïns, placé dans u n e caisse ;
donné p ar l'abbé Louis-Joseph Desjardins à l'abbé C harles Berthelot.
Non localisé
La rep résen tatio n de son patronyme, acquise en m ars 1817 (doc. 33) ne se
trouve pas au m onastère des religieuses de Trois-Rivières. L'abbé Desjardins note à
l'inventaire (doc. 1) que ce tableau se trouve à l'évêché de M ontréal. Le fait que M gr
Lartigue ait été l'h éritier des biens de Berthelot p ourrait peut-être expliquer cette
ancienne localisation.
163
S a i n t F r a n ç o is X a v ie r
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, placé dans une caisse ; acheté p a r l'abbé U rbain
Orfroy.
Note : pendant d u catalogue num éro 164.
Non localisé
164
S a i n t I g n a c e d e L o y o la
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, placé dans une caisse ; acheté p a r l'abbé U rbain
Orfroy.
Note : pen d an t d u catalogue num éro 163.
N on localisé
E n 1817, l'abbé U rbain Orfroy, prêtre d'origine française achète « les 2 ovales
sous vitres », comme le précise la le ttre du 1er janvier 1818 de l'abbé Louis-Joseph
D esjardins (doc. 57). Ce sont les deux tableaux identifiés comme « 2 ovales Ignace
& fi3 Xavr » dans la liste des tableaux placés dans une caisse (doc. 1). Il devait
s'ag ir de tableaux de dévotion, de p etit format, puisque l'on p rit le risque de les faire
voyager encadrés sous verre. Cette oeuvre et la précédente (cat. 163) ne se
retro u v en t plus à Saint-Vallier, où le curé Orfroy term in a sa carrière.
165
S a i n t J é r ô m e é c r iv a n t
H i s t o r i q u e : envoi de 1816-1817, no 31 de l'inventaire Desjardins (3'8” x 4'2") ; offert
a u S ém in aire de Québec e n 1817 p a r Louis-Joseph D esjardins ; placé dans la
chapelle et d étru it dans l'incendie de 1888.
Bibliographie : B ourne, 1829, p. 81, no 14 ; B oum e, 1830, p. 68, no 14
(C ham pagnes) ; H aw kins, 1834, p. 217 ; Cowan an d son, 1844, p. 105, no 15 ;
Haw kins, 1844, p. 211, no 15 ; Mélanges religieux, 11 juillet 1848, p. 317, no XV (att. à
J.-B. Cham pagne) ; Le Journal de Québec, 16 mai 1871, p. 1, no 15 ; LeMoine, 1872, p.
21, no 15 ; U niversité Laval, 1875/1, p. 55 ; Université Laval, 1875/2, no 75 ; LeMoine,
1876, p. 369, no XIV ; Sém inaire de Québec/l, no XV ; Sém inaire de Québec/2, no XIV
; Chauveau, Le Canada français, Vol. I, 1888, p. 175-176 ; de Chennevières, NA.A.F.,
1887, p. 310 ; de Saint-M aurice, 1889, tome II, p. 119 ; M orisset, 1934/8, p. 87 ;
M orisset, Le Canada français, février 1935, p. 558 ; Provost, 1964, p. 378-379.
Tableau d é tru it dans l'incendie de la chapelle du Sém inaire de Québec le 1er jan v ier
1888.
Ce tab leau qui ne portait pas d'attribution dans l'inventaire Desjardins est
donné conjointem ent à Philippe et Jean-B aptiste de Champaigne p a r B oum e (1829),
H aw kins (1834 e t s.) e t Cowan (1844), puis, diversement, à Philippe de Champaigne
ou à son neveu, proposition qu'adopte LeMoine et que reprendra M orisset, sans avoir
v u le ta b le a u C'est sans doute cette œ uvre que l'abbé Louis-Joseph Desjardins
désigne sous le titre de Saint Jérôme à la lunette dans sa lettre du 25 janvier 1818 et
qu’il dit avoir offert à l'abbé Jérôme Demers (doc. 59). IL est impossible de retracer
une copie que l'on puisse rapprocher avec certitude de ce tableau qui n'a, autrem ent,
jam ais été décrit.
166
S a in te M a r ie M a d e le in e
H is to r iq u e : envoi de 1816-1817, placé dans u n e caisse ; acheté p a r l'abbé Louis
Raby en 1817.
N on localisé
La lettre de Louis-Joseph Desjardins du 1er jan v ier 1818 indique que l'abbé
Raby a acheté « la pénitente » (doc. 57), tableau qui p eu t être associé à une des deux
« Magdeleines » qui furent placées dans une caisse pour le transport vers le Canada
(doc. 1).
Ce tab leau de dévotion n'a pas été retracé. Comme il avait été acheté
personnellem ent p a r l'abbé Louis Raby (1787-1843), celui-ci a p u l'am ener das ces
déplacements successifs dans les paroisses de Saint-Antoine-de-Tilly (1814-1835), de
Château-Richer (1835-1838) et de Beaumont (1838-1843) où il fut curé.
167
V is io n s é r a p h iq u e d e s a in te T h é r è s e
Historique : envoi de 1820 (?) ; acquis p a r l'abbé R aim bault à u n e d ate
indéterm inée p ar voie d'échange ; d étru it à Nicolet en 1906.
A n g e G a b r ie l
0,737 ; 598
H i s t o r i q u e : Acheté p a r Louis-Joseph D esjardins de Joseph Légaré le 6 m ai 1845 ;
acquis p a r les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec a u décès de l'abbé Louis-Joseph
D esjardins en 1848.
B i b l i o g r a p h i e : Hôtel-Dieu de Québec, 1964, p. 1, no P-43 ; Boisclair, 1977, p. 31,
no 43, repr.
A n g e G a b riel
h u ile s u r p an n e au
0,59 ; 0,465
H i s t o r i q u e : Offert p a r Louis-Joseph Desjardins aux Ursulines de Québec en 1832.
B i b l i o g r a p h i e : M usée duQuébec, 1973, p. 93.
L'ange G abriel est vu de profil gauche, la m ain gauche élévée, l'index pointé
vers le ciel. Le tab le a u est complètement repeint, to u t comme celui de l'Hôtel-Dieu
rep ren an t le m êm e sujet (cat. 177). Faut-il associer ce tableau avec le « petit Ange
[...] de l'Ecole d u G uide » offert aux U rsulines le 9 août 1832 (doc. 143)? L'abbé
Desjardins conseille à M ère S aint Henry, le 5 ju in 1841, de faire copier à l'huile su r
carton : « Le b el Ange G abriel, qui est dans votre office [...] » (doc. 223), tableau dont
Joseph Légaré, e n novem bre 1842, « auroit le désir de tire r une copie » (doc. 277).
Légaré a d'ailleurs em prunté u n tableau des U rsu lin es représentant l'Ange Gabriel
et en m ai 1845, l'abbé D esjardins achète de Légaré h u it tableaux dont « u n ange »
pour £1-5 (doc. 284 b). C'est à ce même m ontant que Légaré évaluera l'Ange Gabriel
qui se tro u v ait dans la succession de l'abbé Desjardins e t dont les religieuses de
l'Hôtel-Dieu se p o rten t acquéreur en 1848 (doc. 298 a, b, cat. 177).
Le tab leau figure dans la liste des « autres Tablx anciens dans le choeur » de
la chapelle des U rsulines de Québec à la fin de l'inventaire Desjardins (doc. 1). Le
«Journal 4 des Recettes et dépenses » des Ursulines pour la période 1803-1820 (doc. 8)
indique à la date de septem bre 1806 : « Payé à MT Déjardins curé de Québec pour 2
grands Tableaux l'u n de Jérôme et l'autre de L'ange Gardien 600#. »
L 'a ttrib u tio n a u F rè re Luc est p lau sib le à p a rtir des caractéristiques
stylistiques de l'oeuvre, d u traitem ent de l'anatom ie e t de la pose des personnages.
1V 1 fig. 1 3 2 ,132a
Cette «jolie petite bannière française », comme l’a décrite l'abbé Desjardins, le
26 septembre 1845 (doc. 288), correspond a u thèm e de la virginité : d'un côté la
Vierge immaculée (croissant de lune et couronne d'étoiles) soutient l'E nfant qui tien t
une lance se term in an t p a r une croix (fig. 132), de l'autre, sainte Agnès est
représentée avec l'agneau et la palme du m artyre, ses attributs (fig. 132a).
Ce tab leau de dévotion, comme le veut la tradition orale, est l'une des œuvres
comprises dans le don que fit l'abbé Desjardins aux religieuses de l'Hôpital-Général
en 1841, comme il est m entionné d ans leurs archives : « E t nous reçûmes en présents
L a P r é s e n ta tio n d e M a r ie a u te m p le
1,214 ; 1,423
H i s t o r i q u e : propriété des Jésu ites de Québec, autel de la C ongrégation ; Louis-
Joseph. D esjard in s ; acquis p a r les religieuses de l'H ôtel-D ieu à u n e d a te
indéterm inée.
Bibliographie : Hôtel-Dieu de Québec, 1964, p. 4, no P-100 (Noël-Nicolas Coypel) ;
Boisclair, 1977, p. 66, no 100, repr. ; Lacroix, 1977/1978, p. 176.
Copies : copie partielle p a r Joseph Légaré, à l'église de l'Ancienne-Lorette (v. 1820)
(Porter, 1978, p. 107, no 86, repr.) (fig. 134a) ; copie du détail des figures de droite p a r
Joseph L égaré dans S aint Pierre guérissant un malade, église de B écancour, (v.
1825) (Porter, 1978, p. 128, no 165, repr.) (fig. 134b) ; copie d u détail des figures p a r
Antoine Plam ondon dans Les miracles de sainte Anne, église de C ap-S anté (1825)
(fig. 134c) ; p a r Antoine Plamondon à l'église de Saint-Augustin (1836).
M a te r D olorosa.
0,722 ; 0,531
Historique : Acquis p a r les religieuses de l'H ôtel-D ieu de Québec au décès de
l'abbé Louis-Joseph. Desjardins en 1848.
Bibliographie : Boisclair, 1977, p. 88-89, no 127, repr.
L 'A d o r a tio n d e s b e rg e r s
2,15 ; 2,75 m (m esures approximatives) tableau cintré à oreilles.
Historique : prov ien d rait des Jésuites de Québec, Philippe Jean-Louis et Louis-
Jo sep h D esjardins ; acquis p a rlé s Ursulines de Québec vers 1809 ; restauré, agrandi
e t partiellem en t rep ein t p ar W illiam Berczy (1744-1813) en 1809 e t de nouveau en
1821 p a r u n a rtis te non identifié, possiblem ent L ouis-H ubert T riaud. Classé bien
culturel le 16 avril 1992.
Bibliographie : Le Journal de Québec, 18 octobre 1864, p. 3 (att. à Vigneau) ; Le
Journal de Québec, 16 m ai 1871, p. 1 ; U rsulines de Québec, [n.d.], no 1 (att. à Le
Brun) ; Trudel, 1972, p. repr. ; M usée du Québec, 1973, p. .
Copie : p a r Jo sep h Légaré (1842, non localisée) e t dessin préparatoire.
du 1er février 1809, repr. Thibault, 1973, p. 89). H s'agit d'une source relativem ent
récente pour u n tab leau aussi important. Com m ent expliquer que les registres des
U rsulines ne conservent pas d'informations s u r une commande, une date d'arrivée
ou de don pour u n tab leau de cette qualité. J e a n Trudel (1972, p. 69) qui date l'œ uvre
de la fin d u XVIIe siècle, e st catégorique s u r la présence de ce tableau chez les
U rsulines dès le XVIIIe siècle : « À nos yeux, il est certain que le tableau
actuellem ent e n place a été installé lors de la construction du retable. » (Trudel,
1972, p. 67). F au t-il alors présum er que le tàb leau .était déjà à Québec et que Pierre-
Noël Levasseur a te n u compte de ses dim ensions en dessinant l'im posant retable
dont la toile constitue la pièce centrale? F au t-il croire, comme le laisse sous-
entendre Trudel, que ce fu t cette œuvre qui fu t hissée au somme t de la Cathédrale
pour serv ir de protection à Québec lors des bom bardem ents de Phipps en 1690
(Trudel, 1972, p. 67)? Ou s'agirait-il du tab leau d u F rère Luc, La Sainte Famille à la
huronne, comme le suggère François-Marc G agnon (1984, p. 66, no 59)?
encore les 17 statu ettes d'apôtres e t de saints que possédaient Joseph Légaré (Porter,
dans M usée d u Québec, 1984/2, cat. 44-51, p. 34-50, repr.), ce qui p o u rrait expliquer
pourquoi les religieuses n'ont pas signalé la réception d u don.
Le tab leau prit-il la place d'une autre œ uvre qui figurait déjà au maître-autel?
C'est là une au tre hypothèse pour laquelle il est impossible d'apporter la
confirm ation ici. U n exam en a tte n tif des motifs de rinceaux qui courent su r
l'entablem ent, de chaque coté du cadre, et s u r l'encadrem ent lui-même, ne permet
pas de déceler des modifications dans la sculpture e t dans le form at d u cadre et ainsi
de voir si L'Adoration des bergers est venu rem placer une autre toile.
Jo sep h Légaré a réalisé une copie de ce tableau qui fut offert p a r l'abbé
D esjardins à M onsieur Billaudelle, p.s.s., le 3 avril 1848, pour l'église Saint-Patrick
de M ontréal (doc. 295). L 'artiste avait tenté, l'année précédente, de placer la même
copie à l'église de Nicolet (doc. 292). Il subsiste u n dessin, à la m ine de plomb,
exécuté à l'aide de la cam éra lucida, au revers d'une huile su r papier de Joseph
Légaré rep résen tan t Les chutes du Sauît-à-la-Puce (v. 1839, coll. Sém inaire de
Québec) (Porter, 1978, repr. p. 58, fig. 36 a). L a copie de Légaré a été term inée en
février et m ars 1842, alors que les religieuses ont consenti à p rêter leu r tableau à
l'artiste (doc. 254 a, b, c). Selon J o h n R. Porter, la copie au rait finalem ent été offerte
en vente p a r voie de loterie le 23 octobre 1848 après une exposition à la Chambre
d'Assemblée de Québec (Porter, 1978, p. 109, no 91).
L 'A d o r a tio n d e s b e rg e rs
1,192 ; 0,904
Historique : offert p a r Louis-Joseph. Desjardins au x religieuses de l'Hôtel-Dieu de
Québec e n 1841.
Bibliographie : Vallée, 1934, p. 40, no 103 ; M orisset, L e Canada français , m ars
1935, p. 623 ; Hôtel-Dieu de Québec, 1964, p. 4-5, no 103 ; Musée du Québec, 1973, p.
30-33, repr. ; Boisclair, 1977, no 103 (att. à Jean-B aptiste Petit), repr.
Oeuvres en rapport : O riginal de Carie VanLoo a u M usée de C hartres (fig. 137a) ;
gravure p a r L au ren t Cars (Lyon, 1699-Paris, 1771) e t p résenté au Salon de 1753 (fig.
137b). Le C abinet des Estam pes de la Bibliothèque n atio n ale (série Rc-matières 34-
35) conserve six au tres gravures différentes. Copies d'après la gravure à l’église de
Crécy-Couvé et à celle de Bazouges-sur-le-Loir.
178 f ig . 139
L e C h r is t to m b a n t s o u s le p o id s d e l a c ro ix
0,63 ; 0,80
Historique : offert p a r l'abbé Louis-Joseph Desjardins aux U rsulines avant 1839.
Bibliographie : D o u g h ty e t Dionne, 1903, p. 268, no 4 ; M orisset, Le Canada
français, m ai 1935, p. 862 ; U rsulines de Québec, [n.d.], no 1 ; M usée d u Québec,
1973, p. 94.
Copies : p a r Jo sep h L égaré a u M usée du Québec p rovenant de l'église Saint-Roch
de Québec (fig. 139a) ; possiblem ent p a r Joseph L égaré offerte à l'église de Nicolet à
l'autom ne 1840 (doc. 201 e t 205) ; p a r M ère M arie d u Calvaire, o.s.u., M onastère des
U rsulines de Québec (1892) (fig. 139b).
IL semble donc que le tableau a it été en dépôt chez les U rsulines depuis u n
certain temps, sans que l'on puisse affirm er s'il faisait p arti de l'envoi de 1820, car
Louis-Joseph D esjardins continuait de s'approvisionner su r le m arché local en
tableaux et gravures. L'œ uvre, dont le prototype de la composition rem onte au Titien
(1560, Prado) p o u rrait ê tre mise en rapport avec des tableaux de l'école française de
la deuxième moitié d u XVIIe siècle. Légaré qui produisit des copies d'œ uvres
religieuses pendant to u te sa carrière l'a copié au moment où les U rsulines en prirent
possession (voir : Porter, 1978, p. 113, no 111, repr.).
S a i n t e F a c e d e J é s u s - C h r is t
0,65 ; 0,485
Inscription : a u verso [Illisible] EFFIGIES/CHRISTI/AD/ABAGAjRUM
REGEM/MISSA
Historique : offert p a r l'abbé Louis-Joseph Desjardins aux U rsulines de Québec à
u n e date indéterm inée.
Bibliographie : Le Journal de Québec, 16 mai 1871, p. 1 (situé à l'au tel du Sacré-
C œ ur, avec la m en tio n V rai portrait du Sauveur d'après St. Luc) ; D oughty et
Dionne, 1903 ; M usée du Québec, 1973.
S a in te A g a t h e
0,385 ; 0,295
H i s to r i q u e : coll. Joseph Légaré, vendu aux U rsulines de Québec e n 1841 p a r
l'interm édiaire de l'abbé Louis-Joseph Desjardins.
B i b l i o g r a p h i e : Musée d u Québec, 1973, p.
M onastère des U rsulines de Québec
Ces deux tableaux furent achetés de l'abbé Desjardins p ar les U rsulines pour
la somme de £5. L'abbé Desjardins détenait ces deux œuvres de Joseph Légaré qui
les a ttrib u a it à l'école espagnole (doc. 226, 227, 228).
S a i n t A m b r o is e
0,878 ; 0719
H i s to r i q u e : A urait été donné par l'abbé Louis-Joseph Desjardins à l'Hôtel-Dieu de
Québec.
B ib l i o g r a p h i e : Boisclair, 1977, p. 63, no 94, repr.
M onastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec
qu'elles possèdent égalem ent u n tableau rep résen tan t saint Ambroise, l'évêque de
M ilan qui b ap tisa Augustin. C'est le docteur de l'église qui est figuré ici, recevant
l'inspiration pendant qu'il est à écrire sa doctrine.
L e M a r ia g e m y s tiq u e d e s a in te C a th e r in e
0,71 ; 0,70 environ
H is to r iq u e : Acquis p a r les U rsulines à une date indéterm inée p a r l'intermédiaire
de l'u n ou l'au tre des abbés Desjardins.
B i b lio g r a p h ie : Musée d u Québec, 1973, p.
Le titre de la toile figure sur la liste des tableaux « anciens » « placés » chez les
Ursulines de Québec à la fin de l'inventaire Desjardins (doc. 1). Elle se trouvait donc
probablem ent déjà à Québec, possiblement chez les Jésuites, avant de passer chez
les religieuses à u n m om ent encore inconnu. Le tab leau fut d'abord placé dans la
sacristie, puis dans la chapelle, vers 1842, ainsi qu'en témoigne l'abbé Louis-Joseph
Desjardins. Il communique alors aux Ursulines qu'un artiste, Joseph Légaré sans
doute, a identifié le sujet de leur tableau, une : « copie du M ariage Spirituel de S^e
C atherine d u Corrège. » (doc. 254 a). Si l'identification du sujet est exacte, il ne s'agit
cependant pas de la réplique d u célébré tableau de l'artiste parm esan.
1 8 4 f ig . 1 4 5
S a in te C a th e r ie d 'A le x a n d r ie
1 ,9 6 ; 1 ,1 8 2
Historique : Acquis p a r les relig ieu ses de l'H ôtel-D ieu de Q uébec de l'abbé
D esjardins e n 1833.
Bibliographie : Boisclair, 1977, p. 84, no 121, repr.
Copie : copie anonyme conservée à l'Archevêché de Valleyfield.
M onastère des Augustines de l'H ôtel-D ieu de Québec
185 f i g . 146
S a in te Cécile
0, 955 ; 0,735
H i s to r i q u e : offert p ar l'abbé Louis-Joseph D esjardins aux U rsulines de Québec en
1840.
L'abbé D esjardins prie les Ursulines, le 19 août 1840, de rendre plus chaste
une « Douce S^e Cécile » : « on la trouve aussi u n peu Ecoltée on désireroit à sa robe,
u n e petite d en telle. » (doc. 192). Les religieuses sem blent avoir répondu de bonne
grâce à l'observation de l'abbé.
S a i n t C h a r le s B o r r o m é e
0,553 ; 0,44 (ovale)
H is to r iq u e : acquis p a r les religieuses de l'H ôtel-D ieu de Québec à u n e d ate
indéterm inée.
B ib lio g r a p h ie : Boisclair, 1977, p. 23, no 33, repr.
O eu v re e n r a p p o r t : Saint Charles Borromée, 0,66 ; 0,505, Archives du Sém inaire de
Nicolet (TA-38).
S ain t C harles Borromée est vu de profil gauche, les m ains jointes. Il est
possible que ce tab leau soit la réplique d'une œ uvre ayant appartenu à M gr de
Forbin-Janson de passage a u Canada en 1840, et que l'abbé Desjardins fit copier.
Dans sa correspondance avec les U rsulines de Québec en octobre 1840, il est fait
m ention d'une esquisse faite p ar une religieuse d 'u n tableau de form at ovale du
même sujet, exécutée d'après cet original (doc. 199 b et 201 a). E n m ai de l'année
suivante, l'abbé D esjardins sollicite cette fois les Ursulines pour qu'elles
m étam orphosent u n Saint Charles en abbé R aim bault dont les profils respectifs
sont trouvés ressem blants (doc. 220 a, b, c). EL s'agit sans doute de l'œ uvre encore
conservée a u Sém inaire de Nicolet (TA-38) (fig. 148a) et qui fut finalem ent offerte,
en ju in 1841, à l'abbé C harles H arper comme éta n t la représentation de son saint
patron (doc. 225).
188
Joseph Légaré
S a i n t F r a n ç o is d e P o u l e
0,589 ; 0,396
H is to r iq u e : acheté de Jo sep h Légaré par l'abbé Desjardins en 1843 ; acquis par les
religieuses de l'H ôtel-D ieu de Québec de la succession de l'abbé Desjardins en 1848.
Semble avoir été com plètem ent.repeint lors d'une restau ratio n chez les religieuses
du Bon P asteur e n 1948.
B ib lio g r a p h ie : M orisset, Le Canada français, m ars 1935, p. 621 ; Boisclair, 1977, p.
88, no 126, repr.
C 'est grâce aux abbés D esjardins que fu ren t connues au Québec les
représentations de sain t François de Paule, originaire d'Italie. Était-ce u n e dévotion
particulière de leu r p a rt ou le fru it d u hasard? Le grand tableau de Sim on Vouet de
l'église de S aint-H enri (cat. 59) e t celui-ci constituent les images les plus anciennes
conservées a u Québec qui soient reliées a u fondateur de l'ordre des M inim es. Dans
le cas d u p résen t tableau, il s'agit d 'u n p o rtrait e n buste inspiré sans doute d'une
gravure, la tê te est fidèle aux modèles iconographiques diffusés en E urope aux XVIIe
e t XVIIIe siècles.
Trois ans plus tard , le fils du peintre W illiam Berczy, William junior,
rem arq u e la toile dans u n e chapelle de la com m unauté. Il écrit à sa m ère, le 12
ja n v ie r 1809 qu'il a v u : « u n e très belle copie d'u n tablaux du Dominiquin, qui
rep résen te des ecclesiasticques qui vient au secours d 'u n m alade ; le sujet est bien
choisi, d 'u n e g ran d e composition et avec cela trè s bien peint ; ce qui le rend
estim able quoique u n e copie. » (Archives de l'U niversité de Montréal, fonds Baby,
boite 116). Ce ta b le a u provenait probablement des Jésu ites ou de l'église des
Récollets - d é tru ite dans u n incendie le 6 septem bre 1796 - comme le suppose
G érard M orisset (Le Canada français, vol. XXII, no 9, m ai 1935, p. 858), hypothèse
rep rise depuis p a r C laude Thibault (Musée d u Québec, 1973, p. 89).
rapprochem ents stylistiques avec d'autres tableaux de l'artiste, dont Saint Pierre
ressuscitant Tabithe (Louvre) e t Jésus au milieu des docteurs (1725, Musée de
Rouen). Il ne peu t donc s'agir d u tab leau commandé p a r les religieuses de l'Hôtel-
D ieu de Québec en 1692 et reçu en 1694. Celui-ci correspondrait a u num éro 45 de
leu r inventaire, un e copie d'après Franceschini (Boisclair, 1977, p. 32, no 45, repr.).
S a i n t L o u is t e n a n t l a c o u r o n n e d 'é p in e s
0,57 ; 0,67
H is to r iq u e : offert p a r l'abbé Louis-Joseph Desjardins aux U rsulines de Québec en
1831.
M adeleine rep en ta n te
0,72 ; 0,574
H i s t o r i q u e : Donné en 1833 par Louis-Joseph. Desjardins à M ère M arie Madeleine
Vocelle de S ain t-P ierre de l'H ôtel-D ieu de Québec qui le rem it a u noviciat de la
même in stitu tio n vers 1846.
B ib l i o g r a p h i e : Boisclair, 1977, p. 31, no 44, repr.
Sous son aspect actuel, le tableau semble une copie canadienne. R ien ne
justifie l'attrib u tio n traditionnelle à Antoine Plamondon. Le copiste s'est-il inspiré
d 'u n tab leau qui se tro u v ait dans le prem ier envoi Desjardins et dont la trace a
d isp aru (cat. 166), ou plutôt d'une gravure? L'identification de la source - la qualité de
la toile m'em pêche d'avancer le nom de Guido R eni - perm ettrait de résoudre en
p a rtie ces énigmes.
Ce tab le au de dévotion est probablem ent une des œ uvres m entionnées dans
le don q u e fit l'abbé D esjardins aux religieuses de l'H ôpital-G énéral en 1841. année
où l'an n a liste de la com m unauté note : « E t nous reçûmes e n p résents plusieurs
petits tab leau x de M r Joseph Desjardins, C hapelain de l'Hotel D ieu de Québec. »
(doc. 250).
S a in te P h ilo m èn e o u sa in te C atherine
0,5 0 ; 0,405
I n s c r i p t i o n : a u verso « P our la cham bre d u Tour. » s u r u n carton, « Sainte-
Philom ène M onsieur Louis Joseph Desjardins C hapelain de l'Hotel-Dieu de Québec
1836 »
H i s to r i q u e : don d e l'abbé Louis-Joseph Desjardins e n 1836.
Il s'agit sans doute de l'un des tableaux que l'abbé Louis-Joseph Desjardins
ach eta su r le m arché local e t qu'il offrit aux religieuses de l'H ôpital-G énéral en 1836.
L'œ uvre supposée rep résen ter sainte Philomène m ontre une sain te vue en pied
te n a n t la palm e d u m arty re e t une longue épé, cause de sa m ort. Le traitem ent
iconographique fait davantage penser à sainte C atherine d'Alexandrie.
199 f ig . 160
200 f ig . 161
201 f ig . 162
L a F r a n c e a p p o r ta n t l a f o i a u x H u r o n s d e l a N o u v e lle -F r a n c e
2,273 ;2, 273
H i s to r i q u e : commande des Hurons pour la mission des Jésuites de Québec en 1666
; abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins à l a m ort de l'abbé Casot (1800) ; donné aux
U rsulines de Québec. C lassé bien culturel le 16 avril 1992.
Bibliographie : M orisset, 1935/17, p. 2 ; Morisset, 1936/3, p. 91 ; M orisset, 1936/2,
vol. I, p. 19-20, repr. ; M orisset, 1936/4, p. 91 ; M orisset, 1944/2, p. 120, no 65 ;
B arbeau, 1945, p. 27-29 ; B arbeau, 1946, p. 20, rep r. ; B arb eau , 1957, rep r. ;
Hubbard, 1957, p. 116 ; H ubbard, 1960, p. 31,repr. ; Hubbard, 1964, p. 47 ; M orisset,
1966, p. 322 ; H arper, 1966, p. 8, repr. ; Reid, 1973, p. 16, repr. ; Lord, 1974, p. 24,
rep r. ; Gagnon, 1975, p. 109-119 ; Robert, 1978, p. 15, repr. ; Gagnon, Lacroix,
autom ne 1983, p. 5-20, repr.
E x p o s itio n s : A rt G allery of Ontario, 1945, no 3 ; Royal Âcademy of Arts, 1965, no
310 ; Vancouver A rt Gallery, 1966, no 3 ; Galerie nationale du Canada, 1967/1, no 2,
repr. ; G alerie nationale d u Canada, 1967/2, no 43, repr. ; U niversity A rt M uséum of
Texas, 1973, no 1, repr. ; M usée du Québec, 1984/1, no 14, repr. ; M usée d u Québec
1984/2, no 13, repr.
L 'attrib u tio n a u F rère Luc (Morisset, 1936/3, vol. I, p. 19-20 et 1944/2, p. 120,
no 65), bien que fig u ran t déjà dans l'inventaire D esjardins (doc. 1), n'est plus retenue
aujourd'hui. A ucune a u tre proposition satisfaisante n 'a p u toutefois être avancée su r
l'origine française ou canadienne de son auteur. L a d a ta tio n précise n'est de même
pas connue e t il subsiste toujours bon nombre d’énigm es en to u ran t l’identification
ta n t du blason o rn a n t la poupe du navire que du m odèle ay an t servi pour le
personnage fig u ra n t la France.
C'est u n homme vers la quarantaine qui pose pour Dulongpré. L'abbé figure
sans attrib u t, il e st guindé e t raide dans son surplis fin su r lequel e st posé le rabat
ecclésiastique. L a physionomie est robuste, le visage fort, de form e carrée, le regard
franc est tourné vers le spectateur. Ce n'est pas ici l'am ateur de peinture ou le
préd icateu r qui est représenté, mais l'homme de Dieu e t p eu t-être u n peu l'homme
d u monde. L'œ uvre est antérieure a u moins d'une bonne douzaine d'années à
l'arriv ée d u fonds Desjardins. Elle dénote u n intérêt pour la p ein tu re, mais cette fois
dans u n sens personnel et documentaire. C'est la fonction m im étique de l'a rt qui est
p risé ici, capable de rendre la fidélité des tra its et de rappeler le souvenir d'une
p erso n n e m ém orable.
supérieur, intelligent, diplomate et fin causeur, sachant apprécié tous les plaisirs de
la vie permis p a r son é ta t religieux. Il croyait ferm e en ses idées qu'il a défendues
pendant un e période de l'histoire particulièrem ent troublée. H s'est dévoué sans
relâche pour plusieurs causes sociales e t religieuses e t c'est la physionomie de cet
homme entier que te n te de rendre G uérin dans ce p ortrait.
205 f ig . 166
206 f ig . 167
M gr Jean-F rançois H u b e rt
0,553 ; 0,445
H is to r iq u e : p ro p rié té de Louis-Joseph D esjardins ; ach eté de la succession
Desjardins p a r les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec en 1848.
B i b lio g r a p h ie : Boisclair, 1977, p. 48, no 69, repr. et non le no 53.
207 f ig . 168
Le p etit tab leau conservé p ar les U rsulines de Québec qui est supposé
rep résen ter le P. P aul Le Jeu n e (1591-1664) ne correspond pas à la physionomie du
personnage telle que rendue p a r la gravure de René Lochon publiée en 1665. C’est
cette dernière qui inspira Joseph Légaré en 1842 (coll. Maison des Jésuites, St-
Jérôm e ; Porter, p. 132-133, no 181, repr.) et Théophile Hamel en 1863 (Hôtel-Dieu
de Québec, Boisclair, 1977, p. 40, no 57, repr.) pour leu r copie.
M g r F la v ie n T u r g e o n
huile s u r carton
0,23 ; 0,20
a u revers : Paysage
H i s to r i q u e : copie réalisée chez les U rsulines de Québec à la dem ande de Louis-
Joseph D esjardins en 1840.
211
S a i n t M ic h e l
212
S a i n t M ic h e l
213
S a i n t M ic h e l te r r a s s a n t L u c if e r
214
S a i n t M ic h e l
215
Ange
216
A n g e g a r d ie n
Ange gardien est destiné à l'église de Carleton, tel q u ’an n once dans une
Un
lettre de l'abbé Louis-Joseph Desjardins à l’abbé Charles-François Painchaud en
d ate d u 3 ju in 1808. (Archives du Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière).
217
M o ïse s a u v é d e s e a u x ?
218
L 'A n n o n c ia tio n
aux U rsulines de Québec de la re sta u re r car elle « semble bien m ûre » et le peintre
Joseph. Légaré « n'ose plus y toucher » (doc. 234).
219
L a V is ita tio n
Possiblem ent à p a rtir d 'un modèle qu'il le u r a fourni le 15 juillet 1833 (doc.
148), l'abbé Louis-Joseph D esjardins offre aux Ursulines de Québec, le 20
septem bre 1833 (doc. 153) : « Le très Joli Tableau de L a Visitation de Miss Emile »
[M ère E m ilie Deschênes de sain t François Borgia?] que l'« on [...] trouve trop friande
pour le m onde e t qu'on souhaiteroit cloitrée » (doc. 150).
220
221
V ie r g e
223
V ie r g e
224
V ie r g e
L'abbé D esjardins dem ande à soeur Saint H enry le 9 mai 1831 (doc. 139 a)
d 'em p ru n ter à lad y Aylmer sa « Jolie Madone » afin que les religieuses puissent
retoucher la version que l'abbé possède du même tableau. Les Ursulines seraient
égalem ent p ropriétaires d'une œ uvre « à peu près semblable ». Il s'agissait donc
d'une iconographie alors trè s répandue à Québec. Le 31 janvier 1835 (doc. 160),
l'abbé D esjardins rappelle aux U rsulines que lady Aylmer avait promis de prêter
son tableau, la prom esse a-t-elle été tenue? Les Aylmer quittèrent Québec le 17
septem bre 1835.
225
Vierge
226
Joseph Légaré
Vierge
Jo sep h Légaré vend à l'abbé Desjardins le 20 décembre 1843 une Vierge pour
la somme de £1-0-0. Elle s'intégre probablement à u n ensemble com prenant saint
Joseph (cat. 304) et Jésus (cat. 217) (doc. 284 a).
227
Joseph Légaré
Vierge
228
Vierge
229
Vierge a u x roses
230
V ie r g e a u x fle u r s
Le 19 av ril 1842 l'abbé D esjardins p rête aux U rsulines de Québec une Vierge
aux fleurs à qui il cherche u n pendant pour les « fleuristes », sans soute pour qu'elles
l a copient (doc. 259).
231
V ie r g e d u R o s a ir e
L'abbé Desjardins sollicite, le 26 septem bre 1845, les talents de M ère S aint
François de Borgia, o.s.u. afin qu'elle ajoute u n scapulaire à u n tableau représentant
la Vierge à l'enfant avec une religieuse, probablement sainte Claire. Il s'agit, en
ajo u tan t le scapulaire a u rosaire déjà e n place, de « perfectionner cet objet de
dévotion » destiné à une m ission (doc. 288).
232
M a d o n e (M a te r d o lo ro sa )
233
234
235
M adone
Une « petite M adone Antique » est offerte « gratuitem ent » aux U rsulines de
Québec le l3 décembre 1841 p a r l'abbé Desjardins (doc. 247). La lettre annonçant ce
don n 'e st pas très claire : « m ais Mr Légaré a tra h i mon secret, pour ré p aratio n
D 'honneur, il sera obligé de peindre lui même la dite Vierge. & de vous l'offrir sous
huitaine. » F aut-il conclure que le tableau n 'était pas encore réalisé, ce q ui rem ettrait
en cause « l'antiquité » de la pièce, ou était-ce une copie qui était offerte aux
religieuses?
236
L a N a tiv ité
237
L 'E n f a n t - J é s u s
L 'E n fa n t- J é s u s
Le 30 août 1840, l'abbé Desjardins rem ercie les Ursulines pour l'envoi d'un
«joli p etit P oupon » qu'il soubaite offrir à une mission. Il l'aurait préféré couché et
plus sim plem ent habillé (doc. 197). L'Enfant-Jésus a trouvé sa destination a u
N ouveau-Bruns wick, puisque le 9 janvier 1841 l'abbé annonce à Mère Saint H enry :
« Savez vous que votre petit Jésus fait l'adm iration d'Arichat? » (doc. 215).
239
L 'E n f a n t - J é s u s
240
L a P u r ific a tio n d e M a r ie
241
L a P r é s e n ta tio n d e J é s u s a u te m p le
242
Antoine Plam ondon
L a S a in te F a m ille
243
L a S a in te F a m ille
244
L a S a in te F a m ille
245
L a S a in te F a m ille
246
A ttribué à Charles Le B ru n
L a S a in te F a m ille
247
L e B o n P a s te u r
248
L a T r a n s fig u r a tio n
2 4 9
L e C h r is t a u j a r d i n d e s o liv ie r s
Le 2 septem bre 1843, l'abbé Desjardins s'informe auprès de M ère S aint H enry
si les religieuses ont réussi à « reparé » u n « vieux Tableau de L'agonie ». Il a gardé le
cadre p a r devers lui au m onastère de l'Hôtel-Dieu de Québec (doc. 281).
250
L a F la g e lla tio n
L'abbé Desjardins prom et, le 3 ju in 1841, de faire voir à M ère S aint H enry une
h u ile s u r p anneau de bois rep résen tan t une Flagellation (doc. 220 d).
251
E cce hom o
252
S t a t i o n d u C h e m in d e l a c r o ix
253
C r u c ifix
254
C r u c ifix
255
C r u c ifix
ü s'agit d 'u n « petit crucifix » peint à la tem pera que l'abbé Desjardins destine
a u père V incent de Tracadie e t qu'il veut faire restau rer e t censurer (« on pouroit
descendre la ceinture ») p a r les Ursulines de Québec e n 1841 (doc. 235, 239 e, 242 a,
b).
256
C ru c ifix
257
C h r is t
258
C h r is t
259
Ce Christ en croix, une « assez bonne copie » d'après Girardon, avait besoin de
restau ratio n av an t d 'être rem is à la toute nouvelle Congrégation des hommes de
Saint-Roch. Aussi, l'abbé Desjardins le confie-t-il aux U rsulines de Québec le 20
janvier 1840 pour qu'elle le lave et le rafraîchisse (doc. 183). L a même lettre
m entionne égalem ent u n e déchirure. Le travail a été exécuté avec satisfaction car, le
7 février suivant, l'abbé rapporte que « Le Beau crucifix, reparé à souhait & bien
Encadré, a été adm iré et fo rt bien accueilli p a r les MM. de St-Roch. » (doc. 184 b).
260
L a Descente de croix
L'abbé Desjardins promet, le 3 ju in 1841, de faire voir à M ère Saint H enry une
Descente de croix (doc. 220 d). Envoyé le 4, le tableau est offert aux Ursulines de
Québec le lendem ain afin qu'elle puisse le copier (doc. 223).
261
École de Rubens
L a D escente de croix
262
Louis-Hubert Triaud
Croix
263
L a P e n te c ô te
264
S a in t A n d ré
265
S a in te A n n e
U ne œ uvre rep résen tan t sainte Anne est offerte pour la m ission de B u m t
C hurch (N ouveau Brunswick) p ar l'abbé Desjardins à l'abbé Thom as Cooke le 18
ju in 1819 (doc. 75).
266
S a in te A n n e
U n ta b lea u rep résen tan t Sainte Anne est offert par l'abbé Desjardins à l'abbé
Thomas Cooke pour la mission de M iram ichi le 26 m ai 1821 (doc. 92). L'offre est
réitérée le 1er m ai 1822 (doc. 101). La dévotion à la sainte est fréquente dans les
lieux de pélérinage am érindiens.
267
S a in te A n n e
S a in te A n n e
269
Joseph. L égaré
S a in te A n n e
270
S a i n t A n t o in e
U n tab leau de « S*- Ante » est convoité p a r l'abbé Jérôm e Demers ainsi que
l'écrit Louis-Joseph Desjardins aux Ursulines le 4 août 1833 (doc. 150).
271
S a i n t A n to in e
272
S a i n t A n t o in e
S a i n t A u g u s tin
U n tab leau rep résen tan t Saint Augustin est offert à une mission de l'estuaire
du Saint-L aurent (Cove?) p a r l'abbé Desjardins le 2 novembre 1812. (Archives du
Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière, lettre de l'abbé Louis-Joseph Desjardins à
l'abbé Painchaud).
274
S a in t A u g u s tin
275
S a in t A u g u s tin
276
S a in t B a r th é lé m y
277
S a i n t B e n o ît
U n tab leau rep résen tan t Saint Benoît est en mauvais état et l'abbé
Desjardins dem ande à M ère Saint-François-de-Borgia de le nettoyer (« fondre la
Crasse & le vernis ») en m ars 1839 (doc. 180).
278
S a i n t B e r n a r d m é d ita n t
279
S a i n t B o n a v e n tu r e
280
S a in t B ru n o
281
S a i n t e C a th e r in e d e S ie n n e
282
S a i n t C o lo m b a n alias S a i n t L o u is
E n ao û t e t septem bre 1840, l'abbé Desjardins annonce aux U rsulines qu'il est
à la recherche « d'un grand S* Louis » (doc. 196,198). Le tableau est « retrouvé » le 7
octobre (doc. 201 a). Ce faisant on constate que « ce n'est plus un S* Louis l C'est E n
effet L 'abbé S^ Colomban. Recevant T hierry second. Roy de france, à Pénitence! »
(doc. 201 b).
283
S a i n t D o m in iq u e
U n ta b le a u rep résen tan t Sain t Dominique est restau ré (rem plir « les
cervasses & gersures [...] avec de la cire. ») p a r les U rsulines de Québec en août 1841
à la dem ande de l'abbé D esjardins (doc. 235, 238 a).
284
S a i n t F la v ie n
285
L e R a v is s e m e n t d e s a i n t F r a n ç o is
286
S a i n t F r a n ç o is d 'A s s is e
287
S a i n t F r a n ç o is X a v ie r
288
Joseph Légaré
S a i n t F r a n ç o is X a v ie r p r ê c h a n t
289
Joseph Légaré
L a M o r t S a i n t F r a n ç o is X a v ie r
L a Mort Saint François Xavier, bien que payé la moitié du Saint François
Xavier prêchant (£3-0-0), é tait probablem ent le pendant d u tableau précédent (cat.
284) e t fu t acheté de Joseph Légaré (doc. 284 a).
290
Joseph Légaré
S a in te G e n e v iè v e
291
S a i n t G [eorges]
292
S a i n t H ila r io n
293
S a i n t J e a n B a p tis te
294
S a i n t J e a n , é v a n g é lis te
295
S a i n t J e a n , é v a n g é lis te
Afin de compléter le sujet d'une bannière rep résen tan t Saint Jean,
évangéliste demandé pour Nicolet, l'abbé Desjardins fournit au x U rsulines le modèle
d'un sain t Luc, « il n'y a u ra it à ajouter que l'aigle p1" attribut, la plum e & le livre
Evangélique. » (doc. 327).
296
S a i n t J e a n , é v a n g é lis te
S a in t J e a n
298
S a in t J érô m e
299
S a in t Jérô m e
U n tab leau rep résen tan t Saint Jérôme est mis à la disposition de l'abbé
Thomas Cooke p a r l'abbé Louis-Joseph D esjardins le 18 m ai 1820 (doc. 83). Serait-il
à m ettre en rap p o rt avec une toile du même sujet rapporté de l'église de
B onaventure p a r M gr Biais (1891-1919) et qui se trouve à l'Évêché de Rimouski?
300
S a i n t J é r ô m e à l a tr o m p e tte
301
S a in t Jérôm e
Tableau e n trè s m auvais é tat que l'abbé Desjardins demande aux Ursulines
de Québec de reto u ch er e t de resta u re r le 19 août 1840 (doc. 195) et qu'il se propose
d'offrir a u Père V incent, à Tracadie (doc. 202).
302
S a in t Joseph
303
A ttribué à Nicolas P oussin
S a in t Joseph
304
Les U rsulines sont m ises à profit pour term in er le médaillon d'une bannière
rep résen tan t S a in t Joseph et l'Enfant-Jésus e t laissé e n plan p ar Louis-Hubert
Triaud (doc. 324). De nouveau, en m ai et ju in 1842, Louis-Joseph Desjardins
demande aux U rsulines de retoucher le médaillon d u même sujet (doc. 266, 270).
305
S a in t Joseph (pluriel)
Les « très jolis Jo sk » , œuvres des U rsulines de Québec, sont prêtés aux
religieuses de l'H ôtel-D ieu de Québec le 24 octobre 1837 (doc. 167).
306
S a i n t J o s e p h e t l'E n fa n t- J é s u s
307
S a in t Jo sep h
308
Joseph Légaré
S a in t Jo sep h
309
Joseph. Légaré
S a in t Jo sep h
310
S a i n t L o u is
311
S a i n t L o u is
312
S a i n t L o u is
313
S a in t L u c
U n tab leau représen tant saint Luc est prêté aux U rsulines pour qu'elles s'en
in spirent dans l'exécution d'un saint Jean (cat. 296) devant servir pour u n médaillon
de bannière pour Nicolet (doc. 327).
314
S a i n t e M a d e le in e
315
S a in te M a r ie M a d e le in e
316
S a in te M a r ie M a d e le in e
317
S a in t P a tr ic k
318
Jo sep h L égaré
S a in t P a tr ic k
319
S a i n t P ie r r e
Le su jet est proposé dans une offre d'échange avec l'abbé Charles-François
P ainchaud e n re to u r de la Madeleine repentante de l'église de Carleton (31 août 1808)
(cat. 310). D esjardins e n fera faire une copie avec, en retour, u n pendant : Saint
Pierre, S a in t Jérôme ou Saint Hilarion. (Archives du Sém inaire de Sainte-Anne-de-
la-Pocatière, le ttre de l'abbé Desjardins à l'abbé Painchaud).
S a i n t P ie r r e
321
S a i n t P ie r r e
Ce m édaillon, fait au crayon pour une bannière, sera le pendant d'un saint
Flavien (cat. 280) (doc. 260, 265, 266, 270, 271).
322
S a i n t P o ly c a r p e
323
S a in t R ém i
Pour cette oeuvre, u n médaillon pour une bannière, les U rsulines s'inspirent
d'un Saint Flavien (cat. 280). Peut-être s'agit-il d'une gravure, puisqu'il est question
de l'« Im iter a u crayon noir »? (doc. 266).
324
S a in t T ancrède
Le 26 septem bre 1845, Louis-Joseph Desjardins dem ande aux Ursulines de lui
procurer u n S a in t Tancrède dont il cherche la légende, soit les attrib u ts ou la
biographie (doc. 288).
325
S a i n t U r b a in
M ention d 'u n tab leau représentant le pape, ou Saint Urbain, à faire copier
p ar les U rsulines, le 10 m ars 1842 (doc. 256).
326
S a in te V é r o n iq u e
T ableau exécuté p a r une religieuse ursulines et l'une de ses élèves qui a été
expédié à L a Pocatière, possiblement au collège Sainte-Anne (doc. 258, 259, 264).
327
S a in t V in c e n t d e P a u l
U ne toile rep ré se n tan t Saint Vincent de Paul est offerte à Mère M arie de
l'Incarnation, o.s.u. en m ai 1842, par Louis-Josepli Desjardins (doc. 266).
328
V ie u x m o in e
329
A b b é C a s ta n e t
330
Léon X II
331
A b b é T h o m a s M a g u ir e
332
333
Yves Tessier
M o n s e ig n e u r P a n e t
334
L a d y P révost
Le 1er décem bre 1838, l'abbé Desjardins signale que les U rsulines sont à
« rem arq u er le p o rtra it de Lady Prévost » (c'est moi qui souligne). Est-ce à dire que
l'on est en tra in de le retoucher, de retracer les tra its qui s'effaçaient ou encore de le
copier? L'abbé D esjardins se dem ande si l'on ne devrait pas em prunter le portrait de
Lady Aylmer afin de l'avoir comme pendant de celui de lady Prévost (doc. 176).
335
Francis M atte
P o r tr a its d e s é v ê q u e s d e Q u é b ec
Le 1er novem bre 1838, l'abbé Desjardins signale que le peintre Francis M atte
est en tra in d'exécuter « les portraits de nos Dignes P rélats » (doc. 174).
336
P a y s a g e s d e c h u te s c a n a d ie n n e s
337
N a tu r e m a r te d e fle u r s
338
A l b u m d e s U r s u lin e s
339
Sujet inconnu
Le ta b le a u de l'église de Paspébiac dont j'ignore le sujet est restau ré en 1809.
(Archives d u Sém inaire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, lettre de l’abbé Desjardins à
l’abbé P ainchaud, n.cL, vers 1809).
340
Sujet inconnu
TOME H t
T h èse
p résen tée
à la F acu lté des étu d es su p érieu res
d e l'U n iversité L aval
pour l'ob ten tion
du grad e de philosoph iæ d octo r (Ph.D.)
1998
Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
fig. 13d Graveur non identifié d'après Jean-Baptiste CORNEILLE, La
Résurrection, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de
Québec. (Photo: ministère de la Culture e t des
Communications, fonds photographique, 7 6 .1 0 9 4 .5 (35).
U N H O N D A n O tf
fig. 1 6c Joseph LÉGARÉ d'après Anton Van DYCK, Christ en croix avec
des anges, 1824, env. 2,06 ; 1,25, Hôpital-Général de Québec.
(Photo: John R. Porter).
R e p ro d u c e d with perm ission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
fig. 1 7 D'après Anton Van DYCK, Portrait de François Langiois (Le
Cornemuseur), 0,78 ; 0,615, Musée de la civilisation, dépôt du
Séminaire de Québec. (Photo: Musée de l'Amérique française).
» * s ^ rs u
4 0 3 2 9 (35)-
UM I
... C a r le v a n lo o , Re,
p>er-} Chevalier de l ’Orth
' } DireSïeur de. l ’Ecole |
Elèves protégésM'~-T^'tf:i
deleine dans le DéfcrtJ
Tableau d o it être placé dans l’Egiifc
" ' i Louvre > il a h u it pieds d e h a u t fufe
large.
Tableau reprélêncant une Lèfture i.
I a cinq pieds d e h a u t far quatre de-"Jarge|jæ
ne offrande à l’Amour.
Tableau de cinq pieds de haut fiir trois d e $ ^ £
Urgc-
Amour menaçant. .......................
y
Tableau d’environ trois pieds fur deux
d e m i.
fîg. 59d D'après Simon VOUET, Gaspar de Fosso, Xle Général de l'Ordre
des Minimes, B.N., Cabinet des Estampes, Da 8 fol. 73.
(Photo: B.N., Service photographique, B22007)
R e p ro d u c e d with perm ission of th e copyright owner. Further reproduction prohibited without permission
'fig 5 ^ S 3 i n t l i I î e ^ S S 3 , 2,10 ;
Saint-Gilles 1,50
de Lotbinière, (Photo: ministère de la Culture et. des
Communications, fonds photographique, 7 3 .2 3 4 b td b j.
R e p ro d u c e d with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without perm ission.
fig. 75 L'Annonciation, détruit dans l'incendie de la basilique Notre-
Dame de Québec le 22 décembre 1922. (Photo: J. E. Livernois).
copyright owner.
nhol-nnranhinue. 73.41 4.1 (35V
Ecce H a it 10
ï * 9 i
j Piuii'iit sitb s p in o s o iïifnte mernbi-uni e s s e lieliCiilum •• -r
R e p ro d u c e d with perm ission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
fig. 11 4 Philippe de CHAMPAIGNE, Saint Bruno, coll. particulière,
(Photo: repr. d'après Bernard Dorival, Philippe de
Champaigne 7602-1674, vol. Il, Paris, Léonce Laget, 1976,
pl. 285).
UM I
with perm ission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
fig. 144 Le mariage mystique de sainte Catherine, env. 0,71 ; 0,70,
Monastère des Ursulines de Québec. (Photo: fonds Gérard
M orissetl
Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
R eproduced w ith perm ission o f the cop yrig ht ow ner. F urthe r rep rod uction prohibited w ith o u t perm ission.
fig. 157 Sainte Marguerite d'Antioche, 0,65 ; 051, Monastère des
Augustines de l'Hôpital-Général de Québec. (Photo: John R.
Porter).
r f ^ u il’Jv
y /" /'n y /s s
UM I
Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.
prohibited without perm ission.
Further reproduction
fig. 1 69 Joseph LÉGARÉ, Mgr Joseph-Octave Plessis, 0,803 ; 0,653,
asSaStitiSisSÉS mtm
fig. 171 Mgr Flavien Turgeon, 0,23 ; 0,18, Monastère des Ursulines
de Québec. (Photo: François Lachapelle).
TOME IV
T hèse
p résen tée
à la F a cu lté d es étu d es su p érieu res
d e l'U n iversité Laval
p our l'obtention
du grad e de p h ilosop h iæ doctor (Ph.D.)
1998
D ocu m ents
2. Ces pièces sont citées dans l'ordre chronologique, sauf en ce qui a trait au
document no 1, qui est la transcription d'un document non daté identifié
comme l'inventaire des tableaux du fonds Desjardins.
3. Quand le sujet permettait de faire le lien avec un document déjà daté, les
documents non datés ont été placés en rapport avec le sujet traité. Quand
seule l'année du document est connue, celui-ci est placé après les
documents datés de cette même année. Les pièces non datées ont été
regroupées à la fin (doc. 323-337).
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . , I I , 48 a , b , c e t I I , 4 9 , 4 p i è c e s
I n v e n t a i r e d e s t a b le a u x du fo n d s Des j a r d in s ,
non d a t é , [a p r è s 1 8 3 2 ] .
[La l o c a l i s a t i o n du t a b le a u a é t é a j o u t é e a p rès l ' é t a b l i s s e m e n t d e l a
l i s t e a v e c u n e e n c r e d e c o u le u r d i f f é r e n t e , rendue i c i en i t a l i q u e s . ]
C o p ie d e s E n v o is de T ab leau x,
de P a r i s , e n 1817 & 1820.
p a r mes f r è r e s & P la c é s
p a r m oi en Canada
Pi
1 S 2 Jérôm e d e V ignon 4E l l o EO
H
o
5
2 R epas D 'h éro d e Ec Rub 4 - 10- 7- 3-
3 M ages, R e s t o u t , à S C h e n r i 6- 7- 4- 6-
4 C h r is t , Monnet au Sem 9- 4- 6-
5 M ater D o lo r o s a , V ignon à SC H e n r i 4- 6- 4- 5-
3
6 J é s A g o n is a n t - P r o c a c in i a l a B a ie du fè v r e 7- 3- 4- 5-
7 Mages d e V ign on C hâteau 4- 5- 6- 6-
8 Mages d e B o u n ieu S em in 4- 8- 6- 3-
2TÔ
9 S a m a r ita in e L a g ren ée S em in 4- 8- 6- 3-
10 Tombeau, L a g ren ée a l a b a i e 4- 8- 6- 3-
1 1 I n c r d d e S 2 Thomas Idem à l a B a ie 4- 8- 6- 3-
12 O uvre d e C h a r it é , M a ra tte a S t H e n r i 6- 9- 4- 5-
13 L o u is - H a llé au Cap S C I g n a c e 5- 4- 4- 3-
14 E n fa n t j é s u s Le Brun à s t Roch 4- 5- 9-
3
15 P êch e M irac E c l de Rub 3- 11- 5- 3-
16 J é s u s o u t r a g é - H uret à Q uébec 6- 10- 3- 11-
17 S^ Jérôm e O tto V in iu s à s C M icii^ 4- 9- 5-
18 S t M ic h e l a u b in V ouet 5- 1 0 - 4- 10-
19 C ène E c o le P. d e C o rto n e A V e r c h è r e s 5- 5- 4- 5-
2 0 P e n t e c ô t e F r è r e André a V e r c h 5- 9- 4- 6-
2 1 S£ J BtS H a llé au Sémr e 8- 10- 4- 5-
2 2 a n n o n c ia t io n au c h â te a u 4- 5- 3- 4-
23 S^- B a r th e le m i D e l o i t r e à S o r e l 5- 3- 4- 2-
24 C h a r it é Sim V ou et a S C h e n r i 5- 6- 4-
25 S2’ J ea n L ev g l^ e M^r e Roux 5- 1 0 - 4-
26 M ort d e l a S ^ V ie r g e G o u la i a S t M ich^ 4- 4- 10-
27 E c c e homo S e g u i 5- 6- 3- 5-
te , i l l e . ses d . 9s ° su r 3p i po
11^28 S fam aux C e n s , B la n c h a r à Queb 4E i
29 C h r is t b . c V a n d ich Q uébec 6- 4- 3- 7-
30 Ange Gard 11 G o u la i 4- 3- 7-
31 S Jerom e au Sem^e 3- 8- 4- 2-
s
32 Rep D •Emmmaus, C h a le s a l a b a x e du f e b r e 3- 9- 3- 10-
33 P ere E t e m e l Queb 3- 8- 4-
34 V ie r g e & s 1" A nte , V ign on à S H e n r i 4- 9- 3- 10-
35 N a t i v i t é T. b c , C o rrèg e a S C M ich ^ 4- 9- 4-
35 N a t i v i t é , b c . du G uide à Queb 5- 11- 3- 11-
37 V iercre & u n e R e in e Dumini U rs u l 5- 4-
t tin s ^
38 S Aug L d e B o u llo g n e 5- 2- 3- 3-
39 P e n t e c ô t e - V ig n o n a l a P a r o is s e Q uébec 8- 4- 4- 3-
40 P ie VI a Québ 4- 1- 3- 1-
41 J u d it h à Q 3- 11- 3-
t n te
42 S J B B l a n ch e t 3- 7- 3-
43 L es A nges LeBrun au Semr e 2- 7- 4- 10-
44 N a t iv . a u t r e Cop. Guido à S^ Mich'^ 4- 3- 3- 3-
S econ d R ouleau
o s 9s i s ü r 5_
N~45 J S e r v i p a r l e s a n g e s R e s to u t à Québ 6-
46 S t e Anne Erasme V in iu s a S o r e l 7- 5- 6-
47 Vge & SC j e a n a l a B a ie 5- 6- 5- 4-
48 SCe f a m i l l e Aub V o u et a S C A nte 7- 4- 5- 5-
49 a u t r e d ° d e Dt 0 à An x~ 4- 4- 5- 5-
50 M ort de S C f r S And S a c c h i au C h â tea u 8- 5- 4-
ü s
51 R è g le de S f r a n c P o ersa n 7- 9- 5- 3-
52 R avissm t d e S^ P a u l C a r ls M arate à l a c a t h 7- 5-
53 S *1 LaurC d e V ign on à L 'h ô p C^ Gén^ 7- 5-
54 S^ Thaum aturge L évêque 6- 5- 5-
55 E cce homo M eslan 6- 5-
55 SC f r S L aurry 8- 4-
57 J e s S au tom beau 6- 10- 4- 4-
§
58 V i s i t a t i o n M ontagne a Verch 7- 4- 6-
t* 0 r ts d t
59 S A nt Anacho B la n ch à S R och 8- 9- 4- 6-
t g n
60 S A nt De P ad- P a r o c e l D 'avg^ au Sém 7- 6- 4- 6-
T r o isiè m e R ouleau d e P a r is
N^72 SC P ie r r e aux l i e n s , d e L a fo s s e au Sémr e 8- 5- S^r 6 - 2-
73 annonc M a r is s a l au c h â te a u 6- 10- 6- 1-
74 J é s a l l a n t au C a lv a ir e - h u r e t à Québec 7- 6-
75 Ap. D'Emmaus Probus a l a B a ie 6 6- 10-
76 Ancre Gardn
M arate a l a B a ie du f e v r e 8- 6- 6-
77 jéro m e H u llin au Sém 9- 2- 6-
cg
78 P êch e M ircu l D ieu a u x U rs 7- 6- 8-
79 S ig m a te s , C h r isto p h e au C h â tea u 7- 11- 6-
80 S^- Vg^ & St Joh M énageot a L h o t l D. 10- 5- 5-
c h. t© n©
81 Songe d e S J o s J B Chamg à l a B a ie 7- 11- 5- 9-
82 V ie r g e & Ange D ieu a l a B a ie 6- 5- 9-
2TS 9-
83 C h r is t , R o m a n elli au Sem 5- 5- 7-
84 J S a l a C olonne C h â les a S C 9- 5- 11-
85 St M ic h e l, V ignon Queb 6- 5- 5- 9-
86 D avid & a c h im e le c a N l c o l e t 6- 5- 5-
92 V i s i t a t i o n S ig n a n i 5- 10- 4- 3-
93 Mort d e S^e C la ir e M o r illo à S C M ich 5- 3- 3- 7-
94 S^ Bruneau J Bt e Charapg116 a S t M ich 4- 9- 3- 7-
95 V ie r g e aux c o e u r s 6- 10- 5-
96 s * 3 f a m i l l e de J o rd a en s à N i c o l e t 3- 6- 4- 6-
Q uatrièm e R ouleau d e P a r is
Pi
o té t s t
N- 61 In c r é d d e S Thom , S t e l l a à M R é a l bon s e c o u r
s
62 V i s i t a t i o n , Oudri a u x U rs u l 9E1 3- 8- 2-
63 C h â les ( R é s u r r e c tio n a S C Roch 11- 3- 7- 9-
s îts t
64 J e t l e s D oct M asse à S A nt. 8- 10- 7- 7-
t t
65 N a t i v i t é An C oypel a S“ D enys 8- 2 7- 2-
66 A n n o n c ia tio n , D o r ig n i au c h â te a u 8- 4- 7- 11-
67 E lé v a t io n En c r o i x Ec Rubens à l a B a sse v 11" 6- 10- 7- 7-
u© C C
68 S f a m i l l e , C o lin d e Verni a S Roch 8- 2- 6- 10-
69 f u i t e en E gyp te idem à S D enys 8- 2- 6- 10-
70 A dor. d e s Mages Eykens au C h â tea u 6- 1- 7- 10-
71 V is it a t io n à V erch eres 6- 6- 8- ’
85 AnnSo n c ia t i o n C in t r é e r e s t o u à S C Roch 6- 5- 8-
t t
86 S A m broise G irod à S Amb 9- 6- 10-
re
87 P e n t e c ô t e P h il Champagne Sem 10- 2- 6- 5-
88 A s c e n s io n idem 10- 2- 6- 5-
t©
90 S F a m ille D u sa u ltc h o y Cap S a n té 10- 10- 8-
97 T h éb a ld e au Sem 7- 11- 5- 6-
98 M a g d elein e C arlo V anloo Q uebec 8- 3- 11-
99 au S e in de so n p à N ic o l 6- 6- 5-
re
100 J . C. au Tombeau S t e l l a au Sem 5- 6- 4- 6-
R epas du P h a r i s i e n , de Ph Champagne
p ê c h e M ir a c u le u s e d e D ieu
C a p t if s r a c h e t é s d e H a llé
L es V ie r g e s s a g e s & f o l l e s E c o le D ' i t a l i e P. d e C ortone
l a V i s i t a t i o n , C o l l i n d e Vermont
J é s u s P r ê c h a n t P h il Champagne
x
a u tr e s T abl a n c ie n s dans l e choeur
S^e P é l a g i e
6 so n P en d a n t
Com.n d e S ~ Jérôm e
M ariage d e s * e C a th e r in e
Ange G a rd ien
d é c o u v e r t e du Canada Du f r e Luc
S * J o s *1 au MCre a u t e l d e Lebrun
te t©
£> T h érèse & S C a th e r in e
S a c r é C oeur E c o le d e Lebrun
S^e F a ce d e J .C . A n tiq u e
le J o s *1 & s ^ e T h é r è se
A n c ie n s T a b lX d an s l a s a c r i s t i e (à l a Comn t ^;
te . . d r ie lie
S C a th e r in e D 'a le x , M LeBrun
t ê t e de B runeau o r i g ^ d e L e s u e u r
_ n©
S- f a m i l l e d e Ant C o y p el
La Cène ( t r a n s f é r é s s u r t o i l e p a r ig n a c e Plamd
t ^ h w
S J o s Mourant a n c ie n
docum ent no 2
A r c h iv e s d e l a p a r o i s s e S a in t e - F a m ille d e B o u c h e r v ille , L iv r e d e
com p tes
1 7 9 2 -1 8 3 1
1803
[ - . •]
I l a é t é rem is e n t r e l e s m ains de Mr d e L 'A p e r r iè r e u ne s o u s c r i p t i o n
p o u r l e t a b le a u p r i n c i p a l d e l ' é g l i s e demandé en Europe, p a r M.
C o n e fr o y c u r é d e c e t t e p a r o i s s e , l a q u e l l e s o u s c r ip t io n s e m onte à l a
somme d e 54 L o u is 12 s c h e l l i n s . S i l e d i t ta b le a u a r r i v a i t en
2T 3T
l ' a b s e n c e du S C uré, M d e L a p e r r iè r e s ' e s t ch a rg é de l e r e c e v o i r e t
d 'a v a n c e r l e s u r p lu s d e l a s o u s c r ip t io n pour c o m p le t t e r l e m on tant de
p r i x , l a q u e l l e somme l u i s e r a rem boursée p a r d e s q u ê t e s que f e r o n t
d a n s l a p a r o i s s e Mrs l e s M a r g u ille r s a n c ie n s e t Nouveaux ou p a r l e
C o f f r e l e p lu s t ô t p o s s i b l e c ' .e s t à d i r e p a r l a F a b riq u e c e t t e
p r é c a u t io n n e s e r v i r a q u 'e n t a n t que Mr l e Curé n e r e v i e n d r a i t p a s
d a n s l a p a r o i s e p o u r c a u s e de mort ou a u t r e a c c id e n t . C ' e s t a i n s i
q u ' i l a é t é r é g l é p a r a s se m b lé e te n u e l e 24 a v r i l 1803 à l ' i s s u e du
s e r v i c e d i v i n en p r é s e n c e d e [noms d e s m a r g u illie r s ]
docum ent no 3
A .S .Q . - P o ly g r a p h ie 18 no 3 5 , 4 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à l' a b b é A n to in e -B e r n a r d in R o b ert,
s u p é r ie u r du S é m in a ir e d e Q uébec.
P a r i s , l e 8 m ai e t l e 25 j u i n 1803.
p. 2
J ' a i tr o u v é p a r g ra n d h azard , une f o u le de t a b le a u x d ' E g l i s e du
docum ent no 4
A .A .Q . - V .G . V I, 1 2 7 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr P ie r r e D enaut.
M essa s, 16 décem bre 1 8 0 3 .
p .3
[ l a m ort d e C a sta n e t] r e d o u b le mes r e g r e t s d e n ’ê t r e p lu s au Canada.
R a iso n p o u r y r e v e n i r , me d ir e z - v o u s . Mon co eu r y e s t , M on seign eu r;
m a is quand l a g u e r r e n e s e r a i t p a s pour l e moment un o b s t a c l e
in s u r m o n ta b le , d e s r a i s o n s d e f a m il le de l a p lu s h a u te im p o rta n ce pour
mes f r è r e s & p r m o i, m 'a r r ê t e r a ie n t en co re p ou r q u elq u es Tems. C ’e s t
l a m is é r i c o r d ie u s e p r o v id e n c e q u i a c o n d u it mes p as dans l e s e i n d e ma
f a m i l l e , au s e u l moment où j e m 'y s u i s vu n é c e s s a ir e .
p. 4
[ . - -]
docum ent no 5
A .S .Q . - L e t t r e T no 8 9 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de P .J .L .D . à l'a b b é A n to in e B ern a rd in R ob ert.
P a r i s , l e 21 novem bre 1 8 0 5 .
p. 4
[. . . ]
J e v o u s p r i e de me r a p e i l e r au S o u v e n ir & aux p r i è r e s de nos
6 6
c h e r e s s o e u r s d e 1 ' H ô te l D ie u . Mon r e s p e c t à Mad l a s u p e r le u r
x
t a b le a u a t t e n d l ' o c c a s i o n , a i n s i que c e l u i de M R anvoysé q u i f a i t
1 ' a d m ir a tio n d e P a r i s .
t---]
docum ent no 6
A .S .Q . - L e t t r e s T no 8 5 , 4 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à l'a b b é A n to in e -B e m a r d in R obert.
P a r i s , l e 26 j a n v i e r 1 8 0 6 .
P- 3
[...]
J e me p r o p o s e d e v o u s f a i r e p a s s e r q u e lq u e s g r a v u r e s & p e in tu r e s
p ou r o r n e r l e s a p p a rtem en s. J ' y j o in d r a i l e s l i v r e s dem andés; Mais la
p a ix e s t n é c e s s a ir e .
docum ent no 7
A .A .Q . - 3 1 2 , CN, N o u v e lle -E c o s s e V: 1 9 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e M. l'a b b é J a c q u e s -L a d is la s d e C alon n e à Mgr
J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
L o n d res, j u i l l e t 1806 [s c e a u d e l a p o s t e ] .
P- 3
[- --]
Dans l ' e s p o i r d ' a l l e r en Canada j ' a v o i s a c h e t é i c i p l u s i e u r s
ta b le a u x e t e n t r e a u t r e s u n e su p e rb e S a in t e f a m i l l e d e ja c q u e j o r -
d a e n s . c e t a b le a u 45p o d e h a u t 68 po d e la r : c o n t i e n t o u t r e l a St e
V ie r g e SC J o se p h e t l e n f a n t J é s u s , S*" Joachim St e Anne e t l e p e t i t S1"
j e a n , i l e s t d 'u n su p e r b e c o l o r i s d 'u n t r è s b ea u d e s s e i n e t t o u t e s l e s
t e t e s s o n t d 'u n t r è s b ea u c a r a c t è r e de gra n d eu r n a t u r e l l e , c e ta b le a u
q u i v a u t c e n t g u i n é e s , j e p u is l e l a i s s e r a v i n t c in q , c ' e s t un s u
p e r b e t a b le a u d ' a u t e l , j ' a v o i s a u s s i a c h e t é u ne b e l l e M a g d ela in e d e
Fram c h i n i , p l e i n e d 'e x p r e s s io n e t d 'u n d e s s e in su a v e e t c o r r e c t que
j e d e s t i n o i s p o u r ma p a r o i s s e q u 'o n m 'a d i t l u i ê t r e d é d i é e , j e p u is
l e l a i s s e r a 15 g u i n é e s , j e l ' a i a c h e t é s a h a u te u r 38 s a la r g e u r 32 l e
to u t san s le s c a d r e s .
p .4 /d a n s une v e n t e , i l a v o i t é t é e s t im é 40 p a r l e s e x p e r t s d e s c r é a n
c i e r s e t s o ix a n t e p a r l e p r o p r i é t a i r e . S i c e s t a b le a u x p o u v o in t
c o n v e n ir en Canada j e l e s y e n v e r r a i, l e p r ix q ue j e demande e s t com
p r i s t o u s l e s f r a i s d e t r a n s p o r t e t d 'a s s u r a n c e , pardon m on seig n eu r
de v o u s e n t r e t e n i r d e t a n t de p a u v r e t é s , m ais v o s b o n té s m 'y a u t o r i s e .
[...]
docum ent no 8
A .U .Q . - 1 / N 6 , 2 ,1 . 4 - R e c e t t e s e t d é p e n s e s , J o u r n a l 4 , 1 8 0 3 -1 8 2 0
sep tem b re 1 8 0 6 , n . p .
\
docum ent no 9
A .A .Q . - V. G ., V I, 1 4 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d lu n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
P a r is , 1 aoû t 1810.
p. 2
[...] -e
j e d i s a i s à D e s p la n t e s que j ' a v a i s p ou r v ô t r e p ro d e s ta b le a u x
à f o i s o n - l a c o l l e c t i o n s ' e n augm ente d 'u n e v e n t e q u i s e f a i t en c e
moment, & où j ' a i d onné co m m issio n d ’a c h e t e r d e s o b j e t s f o r t s b eau x &
pas c h e r s.
A -A .Q . - V . G. V I, 1 4 4 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
V e r c e i l , 18 m ars 1 8 1 1 .
[---]
J e v o u s t i e n s d e p u is lo n g tem s
p . 2 / e n r é s e r v e d e s p e t i t s t r é s o r s , en r e l i q u e s , que n u l n e p e u t t i r e r
& m e t t r e e n é t a t d e v o u s ê t r e e x p é d ié s . J 'a t t e n d s u ne a u t r e o c c a s io n ,
& j ' e s p è r e q u ' i l s e n p r é s e n t e r a q u e lq u 'u n e . A u s s i b ie n que p ou r une
f o u l e d e T a b le a u x d ' E g l i s e que j e v o u d r a is en v o y er a v e c d e s l i v r e s &
d e s im a g e s , e s ta m p e s , & a u t r e s c u r i o s i t é s , même d ' h i s t o i r e n a t u r e l l e
p o u r l e C a b in e t du c h e r Jérôm e;
[ - - -]
docum ent no 1 1
A .S .Q . - 1 /B 7 , 2 , 1 - L e t t r e s Y, no 2 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de P .J .L .D . à l'a b b é A n to in e -B e m a r d in R o b e rt.
V e r c e i l , 10 sep tem b re 1 8 1 3 .
[. . .]
J ' a i un m o r t e l r e g r e t d 'a v o ir manqué c e r t a i n e s o c c a s io n s
2Z £
d 'e n v o y e r à M A. Bedard que j'e m b r a s s e , so n beau S A m broise, a i n s i
q u 'à M l e C uré d e B o u c h e r v ille , 3 t a b le a u x que j e l u i g a r d e , & d o n t
j e c r o i s q u ' i l s e r a i t c o n t e n t . S i ja m a is j e tr o u v e une j o i n t u r e , j ' e n
p r o f i t e r a i , & j e j o in d r a i à l ' e n v o i , une p e t i t e c a i s s e p ou r l e C a b in et
r
d e M D em ers.
[- • •]
docum ent no 12
A .A .Q . - V. G ., V I, 1 4 8 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de P .J .L .D . à Mgr J o sep h -O cta v e P l e s s i s .
L o n d r e s, 28 j u i l l e t 18 1 4 .
p. 4
I l f a u t v o u s d i r e q u 'u n d e s m o t if s d e mon v o y a g e à L ondres e s t l ' e n v o i
d e s t a b le a u x & l i v r e s que j ' a i d e p u is 7 à 8 a n s sa n s o s e r l e s r is q u e r
en mer d u r a n te b e l l o -
J e v e u x o b t e n i r l'e x e m p t io n d es d r o is de d ou an e. J e v o i s que l ' e n v o i
docum ent no 13
A .A .Q . - V. G ., V I, 1 4 9 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr J o sep h -O cta v e P l e s s i s .
P a r i s , 4 mars 1 8 1 5 .
p. 1
Moi J e s u i s im p a t ie n t de v s v o i r en p a ix , a f i n de v s e n v o y e r
e n v ir o n 1 0 0 ou 1 2 0 t a b le a u x ; m ais à c o n d it io n que l e gou vern em en t f e r a
g r â c e d e s d r o i t s . S ' i l y a v a it de l ’ in c o n v é n ie n t à v o u s en e n v o y e r s i
ci
g nom bres j 'en r e v e n d r a is i c i une p a r t i e - Ceux du ch er A n to in e B é-
r
d a rd e t d e M C o n e fro y s o n t p r ê t s e t f e r o n t e f f e t j e c r o i s .
[---]
docum ent no 14
A .N .Q .M . - M 72-84, 2 p i è c e s
L e t t r e d e P .J .L .D . à L .J .D .
P a r i s , 19 j u i n 1 8 1 5 .
19 j u i n 1815
Le 8 m 'e s t a r r i v é e c h e r J o sep h , t a l e t t r e du 19 m ars, j o u r où.
n ou s t e p o r to n s à l ' a u t e l en c o r e p lu s chèrem ent que to u s l e s a u t r e s d e
l ' a n n é e . & p o u r ta n t i l n 'e n e s t p asu n où l ' o n nous p u is s e su r p r e n d r e
en d i s t r a c t i o n ah com b ien nous t'a im o n s !
J e so n g e à c o n f ie r c e t im p o rta n t e n v o i à q u e lq u e h o n n ê te homme
q u i l e s u r v e i l l e . J e vou s en v o y é d es r i c h e s s e s , e n te n d e z -v o u s? L es 2
cham pagnes & un a s s e z p e t i t t a b le a u , r e p s t a n t l'A p o t h é o s e de SC P aul
o
(n 52) s o n t l e s 3 M aster p i è c e s d e t o u t l ' e n v o i . Tu p o u r r a is o f f r i r
37
c e d e m à n o t r e d ig n e & v é n é r a b le ami J . O. P. comme un te n d r e ga g e
d e s o u v e n ir & d e r e c o n n a is s a n c e .
N o tr e a r t i s t e B a il la r g é a u ra e n c o r e à f a i r e , q u oiq u e j ' a y e f a i t
r e s t a u r e r , & même à grands f r a i s , l a p lu p a r t d e s o b j e t s . I l en e s t
que j e l u i l a i s s e à n e t t o y e r , r e p a r e r
J e n e t e d i s r i e n de n os n o u v e l l e s , l e s h o s t i l i t é s commencent
037 s
h y e r l e canon n ou s annonça l e 1 s u c c è s . J e n e s o u p ir e q u 'a p r è s .2
c h o s e s , l a p a ix , & t o i . A dieu m i l l e te n d r e r e s p e c t s & hommages, II à
• 37 d s
v o t r e d ig n e Evêque & à son co a d j , 21 à s e s g v i e . & aux c h e r s
p r ix des ta b lX
19 • • 10 43 •. 2 67 - . 16 93 . . 9
20 • . 10 44 *. 9 68 - . 2 5 94 • . 8
21 16 45 . . 18 69 . . 2 5 95 . . 8
22 6 46 » • 12 70 2 5 96 . . 6
23 . . 8 47 . . 6 71 • • 25 97 • • 5
24 9 m 6 48 11 72 . . 30 98 « • 12
73 • • 20 99 • . 5
74 20 100 10
£1346 fig e lg
O
C a is s e N 5
x
c o n te n a n t v i n g t t a b l p o u r 67
C a is s e n 6
c o n t e n a n t En l i v r e s p o u r 62
£1475
document no 15
A .A .Q . - V. G. V I, 1 5 0 , 4 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
P a r i s , 14 a v r i l 1 8 1 6 .
p. 2
I l y a lo n g te m s que j e vous c h e r c h e un p e i n t r e & un r e l i e u r .
J ' a i é t é s u r l e p o i n t d 'e n en gager; m ais d 'u n c o t é c e s g e n s h é s i t e n t ,
& l a mer l e u r f a i t p e u r ; d e l ' a u t r e j ' a i p lu s p eu r e n c o r e d 'e u x , &
j ' a u r a is un c h a g r in m o r te l de n e p a s v o u s e n v o y e r d e s hommes t e l s
q u 'il vous le s fa u t.
A c e d é f a u t , j e v s en voyé d e s t a b le a u x & d e s l i v r e s . 5 c a is s e s
d e s u n s , 1 d e s a u t r e s : t o t a l 6 c a i s s e s , à v o t r e a d r e s s e , m ais r é e l l e
m ent p r mon f r è r e . J e v o u s p r ie de me p a rd o n n er d ' a v o i r em ployé v o t r e
nom, q u i s e r a p r mes c a i s s e s un p o r t e - r e s p e c t . M. B a i l l a r g é aura
b eau cou p d 'e m p lo i a u to u r d e c e s p e in t u r e s , q u ' i l f a u t 1 * d é r o u le r a v e c
s o i n 2* r e m e tt r e s u r c h â s s i s 3 ‘ v e r n i r , & p e u t - ê t r e r e to u c h e r lé g è r e
m ent; c a r i l e s t p o s s i b l e que l a mer & l e b o u s c u la g e o c c a s io n n e d es
a v a r ie s . J e n ' a i p a s n é g l i g é l e s s o in s p r l e c h o ix e t l'a rra n g em en t
d es ch o ses.
docum ent no 16
A .A .Q . - V. G. V I, 1 5 1 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
P a r i s , 14 j u i n 1816.
P- 2
[---]
M. B e s s e r e r v o u s d ir a d e v i v e v o i x c e que j e n ' a i p a s l e tem s d e v o u s
d é t a i l l e r s u r l a f ig u r e d e n o s a f f a i r e s .
[...]
p. 4
[...]
J e v o u d r a is b ie n . M o n seig n eu r, v o u s e n v o y er un p e in t r e ; m ais i l
v o u s f a u d r a it un homme h o n n ê te , s a g e & sû r ; & où. l e s tr o u v e r parm i l e s
p e in t r e s ? I l en e s t , m a is on n e l e s tr o u v e p a s .
[...]
docum ent no 17
A .S .Q . - P o ly g r a p h ie 2 2 , no 1 7 , 1 p iè c e
T r a n s c r ip t io n d 'u n e l e t t r e d e M ich el C lo u e t à A.W. C ochran.
[ l ' o r i g i n a l n 'a pas é t é l o c a lis é ]
Q uébec, 27 j u i n 1816.
Québec 27 j u i n 1816
M onsieur
A yant en A m érique, d an s l a v i l l e d e P h ila d e lp h ie , S ep t C a is s e s d e
p e in t u r e s F r a n ç a is e s , ou T a b lea u x Pour l'o r n e m e n t d e n o s E g l i s e s du
Canada, e t d é s ir a n t o b t e n ir d e Son e x c e lle n c e L 'a d m in is t r a t e u r , un
Perm is S p é c ia l p our l e s in t r o d u ir e dans C e t t e P r o v in c e éxem p ts d e s
d r o i t s P r o v in c ia u x a u x q u e ls S o n t S u j e t t e s l e s A u tr es m a rch a n d ises d e
Luxe &c.
Mich C lo u e t
docum ent no 18
A .S .N . - F100/B, 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à L .J .D .
P a r i s , 1 er j u i l l e t 1 8 1 6 . [a n n o té e , « r e ç u 2 octobre»-] .
[---]
M. B e s s e r e r t e r e m e ttr a mes p a q u e ts , c h e f e n f a n t , V o ci d e p lu s un mot
que t e f e r a p a s s e r n o t r e c h e r ami V a s n ie r .
p lu s j e r e l i s t e s l e t t r e s , p lu s j e s u i s i n c e r t a in s u r l e s o r t d e ma
p r é c i e u s e c a r g a is o n . I l e s t v r a i que Mgr P l e s s i s me r a s s u r e . Tu
f e r a s to u jo u r s b ie n de l i v r e r l e t o u t à M. C lo u e t, que j e s a lu e t r è s
a ffe c tu e u s e m e n t. Pas de d o u te que l e s o b j e t s n e f i n i s s e n t p a r s e
ven dre. I l m 'en r e s t e b ie n u n e t r e n t a in e d on t j e v a i s me d é f a i r e i c i
comme j e p o u r r a i. On marche d e s s u s , dans c e t t e v i l l a s s e de
M a g n ific e n c e & de p u a n te u r .
Nous a v o n s perdu t o u t c e que n ou s a v io n s v o l é . V i l l e s , p r o v in c e s ,
arm es, f o r t e r e s s e s . Canons, S t a t u e s , ta b le a u x ; & de p l u s , to u s l e s
m i l l i o n s d ép en sés à e m b e llir c e s S o t t e s c o n q u ê te s . [ . . . ]
/2
[...] c e q u i t e su r p r e n d r a d a v a n ta g e, c ' e s t q u e C h a r le s G erm ain, e s t ,
SSG
d 'a u j o u r d 'h u i, au nombre d e s p r ê t r e s d e ma p ; l o g é & n o u r r i aux
M is s io n s ; e n c h a n té d e .se r e tr o u v e r au r é f e c t o i r e d e s M iss. E t r . en
a t t e n d 1" c e l u i d e l a T rap p e.
B esserer a v a it
/3 p a s s é 15 j o u r s ou 3 sem a in es à l a m a iso n a v a n t l ' e n t r é e d e C h a r les ;
J 'a u r a is p l a i s i r à l ' e m p l i r d e C a n a d ien s, & e n c o r e p lu s d e C a n a d ien s-
F r a n ç a is que l e u r p a t r i e redem ande.
document no 19
B . S . S . P . - C a rto n D e s j a r d in s , f o l . 53, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
à P.J.L.D .
M o n tr é a l, 3 j u i l l e t 1 8 1 6 .
document no 20
A .N .C . - RG 4 A l , s é r i e "S", v o l 15 5 , no 6 6 .
L e t t r e d e P . J . L . D . à S i r John S h erb rook e.
P a r i s , 16 o c t o b r e 1 8 1 6 .
A Son E x c e lle n c e
S i r John S h erb ro o k e, C h e v a lie r G r a n d 'c r o ix
d e l ' o r d r e M i l i t a i r e du B a in , Gouverneur en c h e f
d e s P r o v in c e s S e p t e n t r io n a le s de L'Am érique
B r ita n n iq u e , L ieuten*". G én éra l d e s Armées du R o i ,
& commandant en c h e f d e S e s Troupes
M on sieu r
A p rès a v o ir dem euré 10 ans dans l a p r o v in c e du Canada, J e f u s
r
J ' a i eu L 'h o n n eu r d e v o i r à P a r is , S . A . R . M onseign Le Duc de
K e n t, d e q u i j ' a v a i s é t é com b lé d e b o n té s en Canada. Son A l t e s s e
R o y a le m 'a e n c o u r a g é à é c r i r e à V o tre E x c e lle n c e , pour l a S u p p lie r de
p e r m e ttr e l ' i n t r o d u c t i o n d e c e s t a b le a u x , me p r o m e tta n t d 'in t e r p o s e r
p o u r c e l a S e s b o n s o f f i c e s p r è s de V ous.
L es S e n tim e n s d e b i e n v e i l l a n c e & de g ra n d eu r d o n t c e p r in c e e s t
an im é, l e p o r t e n t à p r o t é g e r t o u t c e q u i i n t é r e s s e l e c u l t e & l a mo-
T a le d e s p e u p le s ; c ' e s t p a r l ' i n t i m e p e r s u a s io n où
p . 2 / o ù j e s u i s que V o tr e E x c e lle n c e p r o f e s s e l e s mêmes p r in c i p e s , que
j e p ren d s l a l i b e r t é d e r é c la m e r Son a u t o r i t é , p o u r p e r m e ttr e
1 ' in t r o d u c t io n au Canada d e s c a i s s e d o n t i l e s t m en tio n , l e s q u e l l e s n e
c o n t ie n n e n t a u t r e c h o s e que d e s ta b le a u x p ie u x , £c q u e lq u e s v o lu m es; à
l ' a d r e s s e d e Mgr P l e s s i s , Evêque C a th o liq u e d e Q uébec. Mr Jo sep h
D e s J a r d in s D e s p la n t e s , Mon f r è r e , e s t a c t u e lle m e n t C h a p ela in de
l ' H o t e l - D i e u d e Q u éb ec, e s t ch a rg é & r e s p o n s a b le d e l a r e m ise des
t a b le a u x au x d i f f é r e n s l i e u x d e le u r d e s t i n a t i o n . S au f l'a g r é m e n t de
V o tr e E x c e lle n c e
J e s u i s a v e c un t r è s g ra n d r e s p e c t
M o n sieu r
De V o tr e E x c e lle n c e
Le t r è s hum ble & t r è s o b é is s a n t
S e r v ite u r
P a r is 16 o c t o b r e 1816 Ph. D e sJ a r d in s
Curé d e s M is s io n s
ru e du Bac n o . 120 à P a r is
A.A.Q. - R e g is t r e d e s l e t t r e s , 210 A, v o l 9 , p . 61
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e Mgr J o sep h -O cta v e P l e s s i s à l'a b b é J o s e p h -
N o r b e r t P r o v e n c h e r , c u r é à Kamouraska.
Q uébec, 11 novem bre 1 8 1 6 .
M on sieu r,
J ' a i exam iné v o s t a b le a u x d es q u a tr e E v a n g é lis t e s e t l e Capt A p r il
vous le s p o r te . I l s n e s o n t n i in d é c e n s , n i sc a n d a le u x , n i b ie n
f a i t s . D'un é l è v e d e Mr D u l. i l n ' y a p a s gran d c h o se à a t t e n d r e . I ls
p o u r r o n t d é c o r e r v o t r e E g l i s e a u s s i b ie n que l e ta b le a u du m a ît r e
a u t e l . T ou t c e l a e s t bon dans un p a y s où i l n ' y a p a s de p e i n t r e .
docum ent no 22
A.N.Q.M. - M 7 2 - 8 4 , 4 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 29 décem bre [1816]
P- 2
^ ^ ds x
J ' a t t e n d s aum oins une C en ta in e d e Gr T abl d e P - tâ ch ez d e me l e s
f a i r e v a l o i r , j e v o u s en e n v e r r a i l a l i s t e .
[ - - -]
document n o 23
A.N.Q.M. - M 7 2 - 8 4 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 9 j a n v i e r 1817.
p. 3
[...] x
au s u j e t d e s T ab l quand vou s tr o u v e r e z o c c a s io n d ' i n t é r e s s e r v o s am is
à c e s u j e t , n e n ou s o u b lie z p a s S .V .P .
A.N.Q.M . - M 72-84, 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 14 j a n v ie r 1817.
M onsieur
J e r e ç o i s à l ' i n s t a n t [ . . . ] 2* l e t t r e du ch P h ilp e du 2 7 8 de
P . a v e c une N o te du Duc d e K ent p r S i r John S h e r b ... f a v o r a b le à n o s
T ab lX -
docum ent no 25
A.N.Q.M . - M 7 2 -8 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 15 j a n v ie r 1 8 17.
p. 2
- x
L ou iso n s e d is p o s e a p a r t i r s o u s p eu pour a l l e r c h e r c h e r n o s T ab l i l
p ren d ra v o s d ép êch es so u s 8 a i n e .
docum ent no 26
A.N.Q.M . - M 72-84, 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 22 j a n v ie r 1817.
M onsieur
N o tre c h a r g é d ' a f f a i r e s . M- Lem ieux, e s t p a r t i c e m a tin t r è s
c h a r g é d e d é p ê c h e s, e t d o i t p r e n d r e son d e r n ie r p a s s e p o r t £c D ip lôm e
ch e z v o u s !
[...]
r
p . 2/M B ou ch er, Curé d e La P r a i r i e , me rép on d t r è s ob ligeam m en t q u ' i l
n ' y a u ra p a s moyen d ' é v i t e r l e s d r o i t s d e 2 1 /2 p r Cent aux D ouannes
document n o 27
A .N .Q .M . - M 7 2 - 8 4 , 4 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M o n sieu r M ic h e l Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q u éb ec, 27 j a n v ie r 1 8 1 7 .
M o n sieu r
J e présum e que n o t r e bon L o u iso n s e r e n d r a b i e n t ô t ch ez v o u s ,
s ' i l n 'e n e s t p a s r e p a r t i , b ie n l i s t é d e v o s d é p ê c h e s Vous a i - j e p r i é
d e l'a n n o n c e r , p a r l a p o s t e q u i l e d e v a n c e r a à N y o r k , a f i n q u ' i l n ' y
s o i t p o i n t r e t e n u o i s i f à l' a u b e r g e , m a is q u ' i l p û t ê t r e a u s s i t ô t
e x p é d ié ? La p r é c a u t io n n e s e r o i t p e u t ê t r e p a s e n c o r e à n é g l i g e r . si
j e s a v a i s p o s it iv e m e n t l ' a d r e s s e d e M W ilc o c k s J ' é c r i r o i s d em ain .
Quant a u x d r o i t s d e l a Douanne, d e 2 1 /2 p r e t i l fau d ra b ie n y
r
s o u s c r i r e ; M B oucher de l a P r a i r ie m 'en f a i t même un c a s d e co n
s c i e n c e ; q u 'e n p e n s e z -v o u s ? j e c r o i s que j e v o u s f e r a i r e m e ttr e s i
document no 28
A .A .Q . - 7 CM, E t a t s - U n is , IV - 10.
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L ew is W illc o c k s à Mgr J .- O . P l e s s i s .
New-York, 5 f é v r i e r 1 8 1 7 .
[A p ro p o s d e s i x c a i s s e s , c o n te n a n t d es t a b le a u x p ou r l e Canada, q u i
v ie n n e n t d ' a r r i v e r à N ew -Y ork .3
R ig h t Rev S i r
a s I in t e n d t o com m unicate w ith you b y p o s t on t h e s u b j e c t o f th e
S ix C ases p i c t u r e s & a f o r the- C a th o lic C hurches o f Canada. I Beg
le a v e m e r e ly t o r e p e a t t h e p le a s u r e I h a v e e x p e r ie n c e d In h a v in g b een
o f th e l e a s t s e r v i c e t o y o u , and to hope m ost s i n c e r e l y t h a t th e s e
a r t i c l e s o f D é v o tio n may a r r i v e p e r f e c t l y s a f e in Q uebec.
[...]
document no 29
A .A .Q . - 7 CM, E t a t s - U n is , IV - 12, 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L ew is W illc o c k s à Mgr J .- O . P l e s s i s .
New-York, 6 f é v r i e r 1 8 1 7 .
[ I l a r e ç u s a l e t t r e du 22 j a n v ie r q u i l u i a é t é r e m ise p a r M. Lemieux
(L ou ison ) . C e l u i - c i v i e n t d e p a r t i r a v e c l e s s i x c a i s s e s d e ta b le a u x
p ou r A lb a n y . 2 w agons s o n t c h a r g é s . L es ch em in s s o n t b eau x e t i l
e s p è r e q u ' i l s e r e n d r a à d e s t i n a t i o n sa n s d i f f i c u l t é . L es c a i s s e s
s o n t t r è s g r a n d e s . Le c o û t du tr a n s p o r t a u r a i t pu ê t r e r é d u it au
q u a r t p a r v o i e f l u v i a l e (en s a is o n ) . Mgr P l e s s i s v ou d ra b ie n en
docum ent no 30
A.N.Q .M . - M 7 2 - 8 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 17 f é v r i e r 1817
M on sieu r
J e v o u s r e m e r c ie de v o t r e o b lig e a n t e com m u n ication . J ' a i r e ç u
d ir e c te m e n t a u s s i l e t t r e d e v o t r e t r è s i n t é r e s s a n t ami W illc o c k s , d o n t
j ' i g n o r e e t récla m e l ' a d r e s s e . I l me d i t a v o ir ch a rg é l e s s i x c a i s s e s
s u r d eu x Wagons p r $120 p r a lb a n y où i l s o n t du a r r iv e r dim 9 , & d e l a
^ ^ 2TS V
ê t r e a ch em in ée s p a r Mess B lu c k e r , p r M Lem ieux q u i d a i l l e u r s a b ie n
r e m p li s o n d e v o ir .
document no 31
A.N.Q.M . - M 7 2 - 8 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 1 mars 1 8 1 7 .
M onsieur
t2T©
J ' a i r e ç u p a r M~ Lem ieux v o t r e l e t t r e du 19 a v e c 37 P i a s t r e s ou
€9 - 5 En b i l l e t s d o n t j e v o u s s u i s co m p ta b le, a i n s i q u e d e s 150$ que
vou s a v e z b ie n v o u lu a v a n c e r p our moi aux c h a r t i e r s D 'a lb a n y l e s 100
a u t r e s d o n t v o u s a v ie z l e s t é n o t r e en voyé o n t à p e in e s u f f i à s a p r o -
p re d ép en se. L a f a i t p l e m ieux d e s f r a i x éto n n a n s ! Non à La
Douanne d e S t J ea n où i l n ' a p a y é que 9s m a is i l s ' e s t t r a i t é sa n s
d o u te en s e ig n r à n o s d ép en d s I I m'a rem is l e c e r t i f i c a t d e La Douane
de S t J ea n q u i n ' e s t q u 'u n p erm is de p a s s a g e comme v o u s en J u g e r e z ,
c e n ' e s t p o in t l a c e q u i e s t d é s ir é à N.Y p o u r l a d é c h a r g e de n o tr e
g r a c ie u x rép o n d a n t. i l f a u d r o it c e r t i f i e r que l e s s i x C a is s e s
M arquées M.L.O. N° . 1 . 2 . 3 . 4 . 5 . 6 . " d é liv r é e s à l a demande d e MC LS
g
W illc o k s & c o n f i é e s aux s o i n s de L Lem ieux, C on ten an t d e s T ableaux &
l i v r e s de D é v o tio n p our l e s E g li s e s du Canada à 1 'a d r e s s e d e Monsg2"
L ’évq de Québec o n t p a s s é à l a Douanne d e M on tréal p o u r s e ren d re à
le u r d e s t i n a t i o n . V o ila c e que J e vou s s u p p lie d e f a i r e s o l l i c i t e r
r . r
p a r M P ie r r e ou a u t r e o b lig e a n t m éd ia teu r a u p rès de M Le C o lle c t e u r
♦ 3T
ou o f f i c i e r d e v o t r e D ouanne. M D ouglas m 'a prom is d e l u i é c r ir e à
docum ent no 32
A .H .D .Q . - A r. 5 , no 9 a e t b . '
E x t r a i t d e s "N o te s e t m é m o ir e s d e s a n c ie n n e s M ères d e l 'H ô te l- D ie u d e
Q u é b e c “ - R e la t io n d e Mère S a in t A n to in e .
n .d .
[...]
Une c h o s e q u i g ên a b ie n l a s a c r i s t i n e c e f u t un grand nombre de t a
b le a u x que Mr D e s ja r d in s f i t v e n i r d e fr a n c e l a p rem iè re f o i s en 1815
j e c r o i s e t 1816, e n c o r e a p r è s , i l y en a v a i t d e b ie n b ea u x c e u x d e l a
P a s s io n de N .S . l e r e t o u r du C a lv a ir e de l a S
t© V ie r g e e t S t J ea n su r
l a même t o i l e é t o i t t r è s e x p r e s s i f , p l u s i e u r s é t o i t g r a n d s , l ’E g l i s e ,
l e d e s s u s du choeur é t o i e n t g a r n is d 'a u t r e s s u r d e s r o u le a u x p l u s i e u r s
é t a n t v ie u x a v o ie n t b e s o in d e r é p a r a t io n , i l f a l l o i t a v o ir d e s a r t i s
t e s a s s e z r a r e à Québec e t p u is c e u x q u i v e n o ie n t l e s v i s i t e r , s ' e t o i t
un e s p è c e d ' a t t e l i e r , g ra n d m e r c i pou r l e b ie n q u ' i l s o n t p r o c u r é au
docum ent no 33
A .A .Q . - R e g is t r e d e s L e t t r e s , v . 9 , p . 1 3 2 .
C op ie d e l ' e x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s à J ea n
R a im b a u lt, c u r é d e N i c o l e t .
[O r ig in a l d is p a r u - R e p r o d u it dans l e B . R . H . , v o l . 6 , no 2 , f é v r i e r
1 90 0 , p . 56 en r é p o n s e à l a q u e s t io n no 690, v o l . 6 , no 1 , j a n v i e r
1 9 0 0 , p . 32 q u i r e p r o d u it un e x t r a i t de l a l e t t r e d 'A n to in e Plamondon
p u b l ié e p a r J.M . LeMoyne en 1 8 7 2 , dans L 'A lb u m du t o u r i s t e , (d o c .
3 1 1 ) . La t r a n s c r i p t i o n , c o n s e r v é e aux A .A .Q ., due à l' a b b é B. Ph.
Garneau e t d a t é e du 2 m ars 1899 n e c o n t ie n t p a s l e d e r n ie r
p a r a g r a p h e .]
Q uébec, 22 mars 1 8 1 7 .
I l n ' e s t p lu s f a i t m e n tio n i c i crue d es ta b le a u x d e M. D e s j a r d in s ,
g é n é r a le m e n t p lu s g ra n d s que n e p o r t a i t l a f a c t u r e . I l s so n t exp osés
d an s l ' é g l i s e , l e s a n c t u a i r e , l a s a c r i s t i e , 1 'a v a n t - s a c r i s t i e e t l e
d e s s u s du ch o eu r d e 1 ' H ô t e l- D ie u . Chacun v e u t l e s v o i r . La c o l l e c
t i o n e s t s u p e r b e . J ' y accom pagnai lu n d i l e G. g é n é r a l S h erb ro o k e.
Peu d e m orceaux q u i n e s o i e n t a u -d e s s u s du commun. L ' é g l i s e d e Bou-
c h e r v i l l e en p ren d t r o i s ; V e r c h è r e s , q u a tr e ; V a ren n es, c in q ; S a i n t -
A n t o i n e - d e - T i l l y , d eu x; S a in t - M ic h e l, deux; l e s é m in a ir e d e Q uébec,
d i x . A 4 0 , à 5 0 , à 60 l o u i s , i l s n e p o r t e n t p a s à t e r r e . J ' a i p r i s
l e m a g n ifiq u e p o r t r a i t d e P i e V I, en grand.
M. Raby a p r i s un c r u c i f i x aux- p ie d s duquel e s t r e p r é s e n t é e madame de
la V a lliè r e . I l e s t h a u t d e t r o i s p ie d s ; a u s s i n e l e p a y e - t - i l que
£20 l o u i s . M. B e r t h e l o t a p r i s un s a i n t C h a r le s e t l e p o r t r a i t d e P ie
V II q u i r e s s e m b le aux C ô té d e l 'A n ge-G ard ien . L 'o p u le n te f a b r iq u e d e
N i c o l e t e t c e l l e d e l a B a ie l a i s s e r o n t - e l l e s p a r t i r t a n t d e b eau x
m orceaux s a n s en p r e n d r e le u r p a r t? I l y a a p p a ren ce que l a c a t h é
d r a le v a e n a v o ir a u s s i u n e d i z a i n e .
J ' e s p è r e q u e M. D e s j a r d in s f e r a 3 ,0 0 0 l o u i s d e s e s t a b le a u x . I l p a sse
d é j à 2 ,0 0 0 e t i l l u i en r e s t e p lu s d e l a m o it i é à v e n d r e . I l e st vrai
que l e s p lu s b eau x s o n t p a r t i s . E n tre n o u s, i l s e s o u c ie g u è r e s que
l ' o n c o n n a is s e c e g r o s p r o f i t , a u q u e l i l ne s ' a t t a c h e que d a n s l ' e s
p é r a n c e d e r e l e v e r l e s a f f a i r e s en d é t r e s s e d e so n f r è r e J a c q u e s . •
C ' e s t , comme v o u s v o y e z , un p e t i t s e c r e t de f a m i l l e .
[...]
A .N .D .Q . - Ms. 1 7 , p . 4 1 8 .
E x t r a i t du L i v r e d e D é l i b é r a t i o n commencé l e 3 1 a o u s t 1777 & F in y l e
15 D écem bre 1 8 2 5 .
23 mars 1 8 1 7 .
document no 35
A .N .D .Q . - Ms. 1 2 , p . 339
E x t r a i t s du L i v r e d e s c o m p te s r e n d u s p a r l e p r o c u r e u r d e l 'o e u v r e E t
F a b r iq u e d e 1 'E g l i s e P a r o i s s i a l e N o tr e Dame d e Q uebec commencé l e 14
D écem bre 1 7 9 3 .
Mars e t a o û t 1 8 1 7 .
payé
A .S .Q . - B r o u i l l a r d 1815 à 1823
mars 1817
deux p i è c e s d 'in d ie n n e s p o u r l e s r id e a u x d e s
ta b le a u x 108"
deux d i t t o p ou r d i t t o 97" 11
docum ent no 37
docum ent no 38
A .S .Q . - Sém. 1 2 3 , no 62, 1 p iè c e
Q u itta n c e p our l ' a c h a t d e s ta b le a u x p a r l e S é m in a ir e d e Q uébec.
9 a v r i l 1 8 17.
docum ent no 39
A .N .D .Q . - Ms. 1 7 , p . 4 1 9 .
E x t r a i t du L i v r e d e D é l i b é r a t i o n commencé l e 31 a o u s t 1777 & F i n y l e
15 D écem bre 1 825.
13 a v r i l 1 817.
[...]
R é s o lu que M W ilso n m a r g u il le r en ch a rg e f a s s e m e ttr e s u r d e s c h â s s i s
l e s ta b le a u x a c h e t é s en c o n s é q u e n c e d e l a r é s o l u t i o n d e l a d e r n iè r e
a s s e m b lé e , e t f a s s e r é p a r e r l e s t a b le a u x , e x c e p t é c e l u i de J é s u s n ou r
r i p a r l e s a n g es dans l e d é s e r t q u i d o i t e t r e r e p a r é aux f r a i s d e M.
D esj a r d i n s .
R é s o lu que l ' E l é v a t i o n d e l a c r o i x e t J é s u s P o r ta n t s a c r o i x s o i e n t
p l a c é s dans l ' E g l i s e de l a b a s s e v i l l e .
[- - .]
docum ent no 40
A .N .D .Q . - Ms. 1 7 , p . 4 2 3 .
E x t r a i t du L i v r e d e D é l i b é r a t i o n commencé l e 31 a o u s t 1777 e t F i n y l e
15 D écem bre 1 8 2 5 .
11 mai 1 8 1 7 .
docum ent no 41
A .S .Q . - Sem 123 no 6 2 , 1 p i è c e -
Reçu d e L .J .D . à l' a b b é G a t ie n p o u r l ' a c h a t de d eu x t a b le a u x .
Q uébec, 6 j u in 1817
docum ent no 42
[...]
La d é p e n s e de L 'a n n é e d e r n iè r e s e m o n ta it à 6 ,6 5 0 f r a n c s , e l l e d o u b le
r a c e t t e an n ée p a r l e s e m b e llis s e m e n t s que j e f a i s f a i r e à l ' i n t é r i e u r
de l ' é g l i s e . J 'a v a n c e moi-même à l ' é g l i s e , p lu s d e 200 l o u i s p ou r de
b e a u x ta b le a u x d e F ra n ce , d o n t d eu x d e h u i t p ie d s de h a u t s u r s i x de
l a r g e , d o iv e n t ê t r e m is dans l e s c h a p e l l e s que j e f a i s o r n e r d e s c u lp
t u r e s . L es d eu x a u t r e s s o n t p ou r ê t r e p la c é s dans l e c h o e u r . Une d es
c h a p e l l e s s e r a d é d ié e à l a T rès S a i n t e V ie r g e , e t l ' a u t r e à l 'A nge-
G a r d ie n , à c e p r é c i e u x ami q u i a v e i l l é s u r moi d è s l e moment d e ma
n a is s a n c e : a p r è s mon a d o r a tio n du s o i r à J é s u s , à M arie, j ' i r a i t o u t
d e s u i t e à mon A nge, e t que de c h o s e s te n d r e s n e l u i d i r a i s - j e p a s !
q u e d e r e c o n n a is s a n c e n e l u i t é m o ig n e r a i- j e p a s ï comme j e l e p r i e r a i
a u s s i p o u r v o u s , madame, p ou r v o t r e r e s p e c t a b le f a m il le ; j e s e r a i s s i
c o n t e n t s i v o u s p o u v ie z v o i r mon é g l i s e .
A .N .D .Q . - Ms. 1 7 , p . 428
E x t r a it du L i v r e d e D é li b é r a t io n commencé l e 31 a o u s t 1777 & F i n y l e
15 D écem bre 1 8 2 5 .
31 a o û t 1 8 1 7 .
R éso lu d e p l u s q u e l e M a r g u illie r en ch a rg e e s t a u t o r i s é d e c o n t r a c t e r
a v e c M. P i e r r e C hap u is p o u r f a i r e f a i r e e t d o r e r s u iv a n t un m odèle
p r o d u it h u i t c a d r e s pour l e s ta b le a u x récemment a c h e t é s , e t moyennant
l a somme d e c in q u a n t e c in q L iv r e s c o u r a n t, e t d e p lu s a u t o r is é a f a i r e
f a i r e d e s s u p p o r t s e t r id e a u x ; p our l e s c a d r e s s u s d i t s e t a u t r e s s* i l
s ■en t r o u v e .
document no 44
j u i l l e t 1817
pour d o ru re d e d eu x c a d r e s e t v e r n i s d es d i t s
ca d res 42 "
pour L iv r e t s d ' o r p ou r l e s s u s d i t s ca d res 8 " 8
document no 45
A .S .Q . - B r o u il la r d 1815 à 1823
a o û t 1817
B .S .S .P . - c a r to n D e s j a r d in s , f o l . 54, 2 p i è c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 22 sep tem b re 1817
J e t ’a d r e s s e c y i n c l u s e , v i a B oston 2 ~ T r ^ d u 16 d e c e m o is d e £540
S t e r l g - d o n t £300 s o n t g r é v é e s de 6 , 6 6 6 m e s s e s i l t e r e s t e r a en main
240 à com pte d e T a lb ^ . 1 i v r e s &c d on t j e n e p u i s e n c o r e t e f a i r e
r a i s o n so n n a n te .
[ . - . ] t u r e c e v r a s l a i^ 3^ d e c e t t e t r ^ V ia New York p a r 1 1i n t é r e s s a n t
r te
M W illc o c k s a q u i J ’a i en v o y é une c o p ie du P r e V II - & de l a P
HÔ 3TS
Magdl en r e t o u r d e s e s b on s o f f i c e s . L es M du Sem p ou r
c o m p le t t e r le u r c o l l e c t i o n d e Tabl^ o n t f a i t u n e e m p le tte d e s deux
Champagnes que l e s M a r g u illie r s de B o u c h e r v ille o n t eu l a g a u c h e r ie de
n e p a s g a f f e r . J ' a i ven d u , à le u r r e f u s , l a G r ~ f a m i l l e au Cap
S a n té
/2 M D é g u is é , am ateur p eu d é c id é a le n t e r n é i c i q u elq u es j o u r s sa n s
IT 2T £
f a i r e e m p le t t e , m ais M K im bert, M K e lly & l ’am i Raimbl o n t f a i t
c h o ix de nombre d e bons M orceaux. J e t e r e n d r a i com pte une a u t r e f o i s
d e mon jo u r n a l
[ . . . ] l e D o c t. Lambert m 'a rem is t e s C r u c if e t l e s p r é c ie u x
R e liq u a ir e s d o n t n ou s t e r e m e r c io n s ,[ . . . ]
docum ent no 47
A r c h iv e s d e l a p a r o i s s e S a in t-A r ièin e de T i l l y
E x t r a i t s du 3 e l i v r e d e co m p te 1791-1862
1817 [ l e s m a r g u il lie r s a u t o r is e n t l'a b b é Raby à. f a i r e l ' a c q u i s i t i o n de
s i x ta b le a u x ] .
[...]
B i l l e t d e LJD p ou r l ' a c h a t d e ta b le a u x .
Q uébec, 10 j u i l l e t 1 817, 1 p i è c e
J ' a i r e ç u de l a fa b r iq u e d e S t A n to in e de T i l l y d eu x c e n t l i v r e s c o u r s
d ’H a lif a x à com pte d e q u a tr e ta b le a u x su r l e s q u e l s i l r e s t e du
c in q u a n t L iv r e s d e c o u r s .
Q uebec, 10 j u i l l e t 1817 J . D e s j a r d in s
[ -- •]
L iv r e d e c o m p te s e t d e d é l i b é r a t i o n 1862-1945
1896
P ayé a H. W eidenbach, ta b le a u x r é p a r é s $ 4 0 .0 0
A .S .N . - F 100/D , 2 p i è c e s
R eçu de l'a b b é J ea n R a im b a u lt p o u r a c h a t d e ta b le a u x p ar L .J .D .
Q uébec, 5 novem bre 1817
T a b lea u x L iv r é s à Mr R a im b a u lt Curé d e N i c o l e t
N* 53 St L au ren t (d e V ign on ) £50
54 S G r é g o ir e T hom aturge, (L évêq u e) 50
71 V i s i t a t i o n (C o lin d e V erm ont) 60
78 P êche m ir a c u le u s e (A. D ieu ) 60
91 D avid & a c h im é le c (G oulay) 25
95 V ie r g e aux C oeurs (M ignard & l a h i r e ) 15
£260
/2 p a y e l e com pte c y j o i n t d ' a u t r e p a r t , p a r M R aim bault c u r é de
N i c o l e t , & p a s s é à s a d é c h a r g e c o m p le t t e .
Québec l e 5 Novembre 1817 L J D e s ja r d in s
docum ent no 49
A.N.Q.M . - M 72-84, 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M on sieu r M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 13 novembre 1817 [ c a c h e t d e l a p o s t e ] .
[ - - -]
r te
M V ig e r m 'a a c c u s é r é c e p t io n d e s a p C a is s e & m 'en cou rage à v o u s en
a d r e s s e r une Grande i i l n e me d i t p o u r ta n t p a s de v o u s en
em b a rra sser; m a is j ' a i p e n s é , v ù l e volum e d e l a lo n g u e B o i t e , q u ' e l l e
s e r o i t m ieux lo g é e c h e z v o u s d 'a b o r d , en a tte n d a n t q u 'on l a v i d â t .
V e u i l l e z b ie n l ' a c c e u i l l i r & en p o r t e r l e Transpt à mon co m p te, o u i.
J 'e n d o n n era i l'e m b a r r a s d e d é t a i l à l ' o f f i c i e u x M V ig er! c e son t
ds
d e s Gr T ab leau x d e p r i x , a u nombre d e h u i t , d on t J e l u i f o u r n ir a i
l e s B ord ereaux p a r un a u t r e c o u r r i e r .
[--.]
p . 2/P .s . J e v o u s p r i e d e recommander t o u t l e s o in & l e s p r é c a u t io n s
docum ent no 50
A .N .D .Q . - c a r t o n 2 3 , no 3 0 6 .
Reçu d e l a F a b riq u e N otre-D am e de Québec p a r M ich el C lo u e t
au nom d e L .J .D .
4 décem bre 1817
docum ent no 51
A r c h iv e s d e l a f a b r iq u e d e S a in t - M ic h e l d e B e lle c h a s s e , L iv r e d e s
com p tes IX, 1 7 7 5 -1 8 6 0 , n . p .
1817
Pour s e p t T a b le a u x (en v o y és d e P a r is £ a c h e t é s d e Mons D e s ja r d in s )
a com pte d e 6 ,0 0 0 fr a n c s 4 ,2 0 0
1818
Payé à Compte d e s ta b le a u x 4 9 .0 .0
1819
Pour c o m p lé te r l e payem ent d e S ep t T ab leau x
a c h e t é s e n 1817 2 6 .0 .0
docum ent no 52
A r c h iv e s d e l a fa b r iq u e d e S a in t-M ic h e l d e B e l le c h a s s e , J o u r n a l d e
l' a b b é Thomas M aguire commencé en 1809, n .p .
1817
L es T a b lea u x a c q u is c e t t e an n ée 1817 d e Monsr D e s ja r d in s s o n t
1" Le C r u c i f i x p a r R om anelly mort en 1662
2* La F l a g e l l a t i o n p ar C h a lle ( p a r is ie n ) m ort en 1778
3* S t e C l a i r e p a r M a illo s m ort en 1685
4 ' S t Bruno p a r P h ilip p e d e Champagne m ort en 1674
5 ' Mort d e l a V ie r g e p a r G o u lly
6 * S t Jérôm e p a r Boucher " 1611
7* S t A u g u s tin p a r Ls d e B ou logn e mort en 1 7 3 3 .
8 ' La N a t i v i t é E c o le du C o r r è g e . Le C orrège e s t m ort en 1 534.
N o ta . I l s e r o i t p o s s i b l e q u e c e C a ta lo g u e n e f û t p as d 'u n e e x a c t i t u d e
r i g o u r e u s e . A vant l ' e n v o i , Monsr D e s ja r d in s ( a r c h id ia c r e d e P a r is )
l e s f i t e x a m in e r p a r q u e lq u e s -u n s d e s p lu s c é l è b r e s c o n n o is s e u r s q u i
a t t r i b u è r e n t a u x ta b le a u x l e s d if f é r e n s noms de p e i n t r e q u i y s o n t
a t t a c h é s . Ts M. En n e t t o y a n t l e ta b le a u d e S t Jérôm e, on a d é c o u v e r t
c e s m ots BOUCHER 1611.
A r c h iv e s de l a fa b r iq u e d e B a i e v i l l e (B a ie -d u -F e b v r e ) .
E x t r a i t s d es L iv r e s d e l a R e d d i t i o n d e s c o m p te s ,
v o l . I , 1735-1819
v o l . I I , 1 8 2 0 -1 8 6 1 , n .p .
t-..]
Compte que rend p a r d e v a n t N ous, P r e tr e Curé d e l a B a ie S C A n to in e
M ic h e l Gamel m a r g u il lie r En ch a rg e pour l'a n n é e 1 8 17.
D ép en se
p o u r l e tr a n s p o r t d e s 4 g ra n d s ta b le a u x d e Québec 60#
d ito p our l e s deux p e t i t s 20#
t . . . ] an n ée 18 2 2 [ . . . ]
D ép en se
p . l e s C adres d es 4 t a b le a u x d e l a N ef p o u r p e in t u r e ,
p e n tu r e && 108#
[...] an n ée 1823 [ . . . ]
a i n s i l a R e c e t t e E xcède l a D épense de 2 0 2 9 # 9 s o l s a n c ie n s c o u r s d e
l a q u e l l e somme d é d u is a n t c e l l e de 600# l i v r e s a ll o u é e p a r l'A s s e m b lé e
à M l e Curé pour l e s t a b le a u x a c h e t é s p a r l u i à M e ssir e D es j a r d in s
tr e
P C h a p ela in de 1 'h ô t e l - D i e u de Quebec i l n e r e s t e p lu s que l a Somme
d e 1429# 9 s o l s D ép osés a u c o f f r e so u s l a ch a rg e de P ie r r e C ourchêne
m a r g u i l l i e r en ch a rg e p o u r l a p r é s e n t e a n n é e 1 824.
L o u is Mansau F o u rn ie r p t r e
[ . . . ] an n ée 1824 [ . . . ]
D ép en se
p o u r l ' a c h a t d es R ideaux du s a n c t u a ir e . F açon , F o u r n itu r e s &c
261# 4 s .
[...]
a i n s i l a R e c e tte Excède l a D epense de 1571#4 S [ . . . ] 1200# a y a n t é t é
a l l o u é s à M l e cu ré p our l e s ta b le a u x i l n e r e s t e p lu s que 3 7 1 # 4 s .
[ . . . ] a n n ée 1825 [ . . . ]
D ép en se
p o u r in d ie n n e p o u r l e t a b le a u d e S*~ J o s e p h 20#
[ . - -]
a i n s i l a R e c e t t e E xcèd e l a D ep en se d e d eu x m i l l e S ep t c e n t q u a r a n te
t r o i s L iv r e s c in q s o l s , s e p t c e n t L iv r e s a y a n t é t é a l l o u é e s à M l e
C uré p o u r l e p a r f a i t payem ent d e s t a b le a u x i l n e r e s t e p lu s q u e 2023#
5 s o ls
[...] a n n ée 1845 [ . . . ]
D ép en se
[- - -]
à A l. M i l e t t e Pr P e in t u r e d e c a d r e s d e t a b le a u x 7 2 # [ . . . ]
docum ent no 54 a)
X .B .C . - D o s s ie r C a p -S a n té
E x t r a i t du L iv r e d e c o m p te s d e l a f a b r i q u e du C a p -S a n té
v o l . I I , a n n é e s 1 8 1 2 -1 8 7 2
1817 p . 13
D é p e n se s
P ayé p o u r l e c a d r e du t a b le a u 1 3 .3
P ayé p o u r un T a b lea u p ou r l e m a i t r e - a u t e l 6 0 7 .4
docum ent n o 54 b)
A r c h iv e s d e l a fa b r iq u e d e C ap-S an té
Abbé F é l i x H. G a t ie n , "M ém o ires H i s t o r i q u e s s u r l a P a r o is s e e t F a b r i
q u e d e C a p -S a n té d e p u i s s o n E t a b l i s s e m e n t j u s q u 'e n 1 8 3 1 *, 337 p .
1 8 1 7 , p . 144
do crament no 55
A r c h iv e s d e l a F a b riq u e de S a i n t - D e n i s - s u r - R ic h e l ie u .
E x t r a i t s du L iv r e d e C om ptes I (1 7 5 5 - 1 8 2 1 ) .
p . 103 [v e r s o ]
[...]
an n ée 1818 - D ép en ses
[- - ■]
p a y é à Mr D e s p la n te s p o u r a c q u i t t e r l e s t a b le a u x 720“
docum ent no 56
A r c h iv e s d e l a F a b riq u e d e S a in t - F r a n ç o is - X a v ie r d e V e r c h è r e s .
E x t r a i t s du
C a h ie r p o u r l ' e n r e g i s t r e m e n t D es a c t e s d e s d é l i b é r a t i o n s - Des
R e d d i t i o n s d e C om ptes d e l a F a b riq u e e t d e l a C o n fr é r ie du T rès S t
R o s a ir e [ . . . ] t
L i v r e d e s C om ptes d e s M a r g u i l l i e r s De l a p a r o i s s e S f r a n ç o i s X a v i e r
d e v e r c h è r e s en 1803 (ju s q u 'e n 1 8 2 7 ) .
p . 14 [ v e r s o ]
Compte d e G a b r ie l p a q u e t d i t L a v a llé m a r g u il lie r en E x e r c ic e p ou r un
an d e g e s t i o n commençant l e p r e m ie r j a n v ie r m il h u i t c e n t d ix s e p t e t
f i n i s s a n t à p a r e i l j o u r m il h u i t c e n t d ix h u i t .
[ - . -]
D ép en ses
[...]
q u a tr e t a b le a u x 3 ,9 6 0 #
docum ent no 57
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l . 5 6 , 2 p i è c e s
L e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 1 e r j a n v i e r 1 8 1 8 .
Iè r Ja n v r 1818
C her P h il ip p e
p . 2 /O r f r o i m 'a p a y é l e s 2 o v a le s so u s v i t r e s £ 2 0 . J e l u i donné l a
p e t i t e a n n o n c ia t io n p e i n t e su r c u iv r e . L 'a b . Raby m 'a e n le v é l e
X @
C r u f if d e M ignard a v e c l a p é n it - p r £ 2 0 . un a u t r e a eu l a p e t i t e
T-
f l a g e l la t io n & d e s c e n te de c r o ix p £ 2 0 . V ig e r & p a p in e a u o n t eu
l e s d eu x Madones d e M ignard a u s s i p ou r £ 2 0 . J ' a i f a i t p r é s e n t à.
te ne ir re 2r
v ig e r de l a p M agdl d e B ou ch er, a M Turgeon, S é c r t d e Mg J o
r te
P . du C r u c i f i x d e V o u e t. à M R ob ert d e l a p ja r d in iè r e . . E de
Raph N2 15 à P a r e n t du p e t i t N2 4 . L es U r s u lin e s o n t eu l e s p e t i t s
o 1
N 8 -& 2 1 . J ' a i d o n n é à L 'h ô p it a l Gén 1 'e c c e homo au n è g r e a p p o r té
., d es „ o
par B e sse r e r . E n fin J ' a i g r a t i f i é n os Rev^ m eres du b eau N~ 80 -
t ne
p ou r f a ir e „ l e pendant; d e le u r S A nt , q u i en r o u g it . E l l e s o n t r e ç u
s
d ' a i l l e u r s l e p r i x d e q u e lq a u t r e s p e t i t s m o r c e a u x ... p u is j e v a i s
le u r f a i r e d o r e r un b ea u c â d r e . .. a u r e s t e e l l e s n e s o n t p a s in g r a t e s !
i l n e me r e s t e p lu s g u e r e que l e s N° 1 . 2 . 5 . 6 . 7 . 1 2 . 1 3 . 1 4 . 1 8 .
24. 25. 2 7 . 3 0 . 3 4 . 3 7 . 41. 47. 50. 55. 59. 61. 6 6 . 70. 75. 7 9 . 89.
5
9 2 . 9 6 . 9 7 . 9 8 . 9 9 . & q u e lq p e t i t s m orceaux. V o ila mon com pte ren d u ,
ju g e s d e mes o p é r a t i o n s . . . . J e n e t e d i s p o in t l e s d ép en ses
a c c e s s o i r e s a u x r é p a r a t io n s &. e n v o is c e l a p e u t a l l e r j u s q u 'à p r é s e n t à
£ 250 d é d u is en s u s l a d é fa v e u r du ch an ge à 7 1 /2 p u is l a d i f f é r e n c e
du C ourant au s t e r l o . . . rem e rcio n s D ieu d 'a v o ir s i b ie n r é u s s i , s a n s
a v a r i e , m a lg r é t a n t d e r i s q u e s , l ' e a u e t l e fe u p o u v o ie n t n o u s fo n d r e
t o u t c e l a a m o in s d e r i e n . C 'e s t u n e p r o v id e n c e q u i nous a p r o t é g é
p ou r f a i r e r e s p i r e r p a r l a l e p a u v re a i n é . J e présum e que t u l u i
a u ra s d i l a t t é l e s poumons p ar mes r e t o u r s . tu a s du r e c e v o ir d e m oi
1rs s
p a r n o t r e am i L e v a n ie r d e Lond d e bons B i l l L 'a b . Tabeau n 'a y a n t
p o in t p r i s d e T a b le a u J e l u i s e r a i r e d e v a b le d e l a Somme e n v o y é e p a r
Mr C o n e f r o i, s a u f l e s f r a i s du l 2 r t a b le a u pour i & du 2^ ven d u à so n
com pte a u ca p S a n t é . J e m 'a r r a n g e r a i a v e c l u i . a i n s i q u 'a v e c l e s
h é r i t i e r s du p Emond. V ig e r a d e s p r é t e n t io n s r i d i c u l e s .
[ l a s u i t e manque]
A .A .Q . - 7 CM, É t a t s - U n is IV , 1 3 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L ew is W illc o c k s à Mgr J o s e p h -O c ta v e P l e s s i s .
N ew -Y ork, 9 j a n v ie r 1 8 1 8 .
[ I l a r e ç u d e M. P h ilip p e - J e a n - L o u is D e s ja r d in s un p o r te -d o c u m e n t
r e m p li d ' i l l u s t r a t i o n s . I l l' e n v e r r a p a r p e t i t s l o t s au C anada, c a r
on n e p e u t l e f a i r e p a s s e r a u tr e m e n t.]
[. . . ]
I h a v e r e c from M D es j a r d in s a t P a r is a p o r t f o l i o o f “im a g es
d ' e c o l e s & d e c a t é c h is m e s p o u r l'e n c o u r a g e m e n t d e l ' e n f a n c e ” , b u t a s
I am in fo rm ed t h a t t h e E n tr a n c e i n t o Canada i s p r o h ib it e d . I s h a ll
d i v i d e i t in t o s m a ll p a r c e l s and forw ard i t b y t h o s e a c q u a in ta n c e who
d r
may b e g o in g to M o n tr é a l, t o t h e Rev M Le S a u ln ie r .
[---]
d ocum ent no 59
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l 5 7 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 25 j a n v ie r 1 8 1 8 .
[ - ••]
J e s u i s b ie n a i s e d e t ' a v o i r s e c o n d é i c i , en f a v 2" du p a u v re f ^ e J a c
ques .
[-.-1
r ^
J e n e v o i s p a s gran d nom bre d 'a m a teu rs p n o s T abl J 'e n a i en v o y é 8
à M R éa l q u i f o n t à p e in e o u v r ir l e s y e u x , t a n t on y e s t d ép o u rv u d e
g o û t & D ' a r g e n t . - l e R ic h e Tabeau n ' e s t p a s a s s e z c o n n o is s e u r n i en
fo n d s p r
p .2 / p o u r d é s i r e r Ta b e l l e f a m i l l e R e s ta u r é e , de S t e l l a £ 100 p r i x
d 'a c h â t , c ' e s t tr o p c h e r p o u r i c i , tu f e r a s b ie n d e l' e n v o y e r e n Rus
s i e , a m o in s que l e C uré d e B o u c h e r v ille n e t e l a demande
s
p o s it iv e m e n t , c a r n o s g r o s M essr D 'en h a u t , s o n t extrem m ent
d i f f i c i l e s , s u r t o u t p o u r l e s p r o p o r t io n s , a f i n d e m énger l e u r s c â d r e s
d o r é s . C ' e s t c e q u i a em pêché M D é g u isé de t r a n s ig e r a v e c m o i. s ' i l
t e demande q u elq u e c h o s e , t u f e r a s b ie n de l ' é p i s s e r d 'im p o r ta n c e .
J ' a i tr o u v é n o s v o i s i n s du Sém , l e s m a r g u il lie r s même d ' i c i , p l u s
c o u la n s q ue l e s o p u le n s M o r a l i s t e s . M ais i l y a u r o i t p e u t ê t r e moyen
d e tr o u v e r un bon e t prom pt d é b i t dans l e s E t a t s ? l e n u m éra ire y
ab on d e, l e s E g l i s e s s ' y é l è v e n t a v e c m a g n ific e n c e , l e s o b j e t s d e l ' a r t
ci©
[De C alon n n e] a t t e n d q u e lq u e s d é b r is d e s a g r ~ f o r t u n e . J e l u i a i d i t
d e t ‘en f a i r e to u c h e r l e s fo n d s que j e p o u r o is l u i com pter i c i su r
*
l ' a r g e n t d e s T a b l ou d es M e sse s.
[...]
X
M Demers Sup a du t ' é c r i r e s u r l e bon to n i l e s t d 'u n e m onture c h a r -
m ante p o u r t e s t a b l nous l u i d ev o n s beaucoup p o u r l e d é b i t , l e z è l e &
l a bonne g r â c e q u ' i l a m is à n ou s o b l i g e r , i l a r é e lle m e n t f a i t p lu s
que m oi p o u r s t im u le r l e s a c h e te u r s & f a i r e v a l o i r l e s b e a u t é s de
l'a r t.
p . 4 / a u s s i l u i a i - j e f a i t p r é s e n t d e son bon P a tr o n , SC Jérôm e à l a
L u n e tte !
[- --]
x
M. l e c u r é S ig n a i s e trém o u sse e t f a i t d é c o r e r so n E g l i s e , il y a
f a i t d e s r é p a r a t io n s a g r é a b le s , l e P r e s b it è r e e s t j o lim e n t m onté en
su je ts.
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l 5 8 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 31 j a n v i e r 1 8 1 8 .
docum ent no 61
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l 5 9 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 4 f é v r i e r 1 8 1 8 .
t . . -]
Quant aux t a b le a u x q u i t e r e s t e , f a i s en un b eau R ouleau su r Tuveau de
T a u le & a d r e s s e s l e à Mgr J .O .P . p a r N. York, c e s t l e m e il le u r p a r t i
à prendre.
p .2 /M o n sg r o b t ie n d r a f a c ile m C l ' e n t r é e d 'ic e u x même a v a n t l e u r a r r iv é e
p ou r p r o f i t e r d e l a fa v e u r du Bureau a c t u e l . & c e t t e p e r m is s io n une
f o i s a c c o r d é e n e s e r a p a s rév o q u ée J e l ' e s p è r e même en c a s d 'a b s e n c e
d e s g rd p e r s o n n a g e s s u s d i t s . Nous aurons i c i d e s a g e n s , d e s am is q u i
me s u p p lé e r o n t m oi même s i J e f a i s a u s s i l e T r a j e t d é s i r é ,
t--.]
document no 62
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l 6 0 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e l'a b b é Thomas M aguire à L .J .D .
M o n tr é a l, 9 f é v r i e r 1 8 1 8 .
docum ent no 63 a)
A .N .D .Q . - Ms. 17, p . 4 3 3 .
E x t r a i t du L iv r e de D é l i b é r a t i o n commencé l e 31 a o u s t 1777 & F i n y l e
15 D écem bre 1 8 2 5 .
24 m ars 1 8 1 8 .
[-...]
L 'a s s e m b lé e [d e s m a r g u il lie r s ] a u t o r i s e M. J o s Roy m a r g u i l l i e r en
e x e r c i c e d e p a y e r a Mr D e s j a r d in s , l a somme de deux c en s q u a r a n te s i x
L o u is d o u ze c h e l i n s e t demi é t a n t l a B a lla n c e q u i l u i r e s t e S u r
l ' a c h a t d e s t a b le a u x .
R é s o lu que M W ilso n s o i t a u t o r i s e d e p a y er a M B a i l l a r g é l a somme d e
v i n g t s e p t L o u is d ix s e p t c h e l i n s e t n e u f c h e l in s Pour so n com pte
P r o d u it .
[• . -]
A .N .D .Q . - C a rto n 2 3 , no 3 0 7 .
R eçu d e la - F a b r iq u e N otre-D am e d e Québec p a r L .J .D .
5 a o û t 1818.
r
R eçu d e M Roy M a r g u i lli e r en c h a rg e Q uarante s i x l i v r e s d ou ze
s h e l l i n g s & dem i p o u r s o ld e d e s T ab leau x a c q u is d e moi p a r l a fa b r iq u e
d e Québec
Q uebec 5 a o û t 1818
LJ D e s j a r d in s
docum ent no 64
B .S .S .P . - C a rto n D e s j a r d in s , f o l 61, 2 p i è c e s
E x t r a i t s d ’u ne l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 18 a v r i l 1 8 1 8 .
Cher P h ilip p e
J e s u i s t r è s s a t i s f a i t d e to n p e t i t com pte ren d u d e s â f f r e s d e
ITÔ S
M e s s a s . tâ c h o n s d e c o n t in u e r au f Jacq n o t r e m u tu el coup d e main
r
p l e fa ir e f lo t t e r .
[- - -]
à l a même d a t e , 6 . x^r e i ' a i f a i t p a s s e r à Mr V a s n ie r - 100 p r t o i &
s e c o n d e r t e s b o n n e s o p é r a t io n s . l e 30 Mars d e m J ' a i d e p lu s a d r e s s é
* 10 10 s
a M. V a s n ie r 200 - p t o i . d é s ig n é p com m iss d e P a r i s . E n fin h ie r
1 Ô2TÔ tlG Ü
17 a v l e l u i a i e x p é d ié 1 Tr du Gouv d e 150 d o n t l e s d eu x t i e r s
p r t o i c . a . d . € 1 0 0 . v o i l a donc d e p u is l e 6 x b r e d e m r E xactem ent €400
r e m is à t a s a g e d i s p o s i t i o n . J 'e s p è r e que c e n e s e r a p a s e n c o r e to u t
c e q u i t e r e v ie n d r a d e s b o r d s du s*" Laurt J e l a i s s e c r o i r e à n o t r e ami
S 2
d e Lond que c e s fo n d s s o n t p co m iss p r i v é e s l a s e u l e r é e l l e q u i e s t
mon o b j e t s p é c i a l , e s t d e t e f a c i l i t e r l e remboucemC d es em p ru n ts.
q u o iq u e t u a y e s t r o u v é moyen d 'a m o r tir l e s i n t é r ê t s , i l f a u t a c t u
s o n g e r à l i q u i d e r l e s c a p it a u x . J 'a im e m ieu x fo n d r e i c i mes l i v r e s e t
a u t r e s o b j e t s , q u e d e v o u s l a i s s e r à l a g ê n e ou à l a m erci d e q u e lq u e s
a m is g é n é r e u x . j e t ' o b s e r v e r a i se u le m e n t q u e c o n s id é r a n t c e s
d e s t i n a t i o n s s o u s l e t i t r e d e b on nes o e u v r e s s e c r è t e s , s i ja m a is d es
c i r c o n s t a n c e s p l u s f a v o r a b le s m e t t o ie n t l e b r a v e a in é à f l o t , i l
f a u d r o it r e p a r t i r lib é r a le m e n t c e s d e n ie r s en o e u v r e s p i e s .
q u o iq u e j e n 'a im e g u è r e l e t r a f i c . J e me f e r a i p o u r ta n t p a s s c r u p u le
d e t i r e r l e m e i l l e u r p a r t i p o s s i b l e du r e l i q u a t d e n o s TablX,
document no 65
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l 62, 2 p i è c e s e t f o l 6 3 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Québec, 1 j u i n 1818.
f o l . 62
p. 2
[...]
t.©S
L es S U r s u lin e s s o u p ir e n t a p rès le u r m é d a illo n prom is L es M a ro is,
L avign on g, l e s f o r t i e r D r o le t & to u s l e s C g g a n is te s p r ie n t p our t o i .
J e v ie n s d e le u r donner g r a tu ite m e n t l e j o l i t a b le a u d e Le Brun N° 14
C s
- Le S Th— De S t e l l a e s t d e s t i n é p our L ' é g l i s e d e Mrg f l a g e t de Bard
Town. i l me r e s t e e n c o r e q u a n t it é d e b ea u x m orceaux, e t j e n e tr o u v e
g u è r e d 'a m a te u r s . G ardes t o i b ie n de n ou s f a i r e [un a u t r e e n v ] o i de
ce genre.
f o l . 63
p .4
document no 6 6
B . S . S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o . 6 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 2 j u i n 1 8 1 8 .
te s
p . 2 /L e s S & T en d res U r s u lin e s t e nomment t o u jo u r s le u r p è r e , & t e
p o r te n t une p r é d ile c t io n d on t l e p D a u lé n ' e s t p a s tr o p é d i f i é , dans
l a c r a i n t e que l ' e s p o i r d e le u r M é d a illo n de U r s u le , n ' e x c i t e un
p eu l e u r i n t é r ê t .
[...]
document no 67
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l . 6 5 , 2 p i è c e s .
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 10 j u i l l e t 1 818.
p. 2
[ • . -3
Ne p e n s e s p lu s à l ' e n v o i d e T a b lx . n i de l i v r e s . n i im a g es, on en
r e g o r g e i c i q u o iq u e A Germ ain n ' a i t p a s e n c o r e reç u l e s s i e n s . Le
p o r t e f e u i l l e m 'e s t e n f in p arven u de Newyork, m ais c o n sid é r a b le m e n t
d é g r o s s i . j e donne l e r e s t a n t . . .
[. . . ]
docum ent no 68
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l . 6 6 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à P .J .L .D .
Q u éb ec, 10 j u i l l e t 1 8 1 8 .
p ar l e p o rteu r J P a ra n t
C--. ]
t â c h e s d ' a c q u i t t e r mes r e p r i s e s s u r t a c a s s e t t e , l a m ienne e s t à s e c
& J ' a i d e s em prunts à rem b ou rcer. J ' e s p é r o i s m e ille u r d é b it d es
T a b lea u x q u i me r e s t e n t
B .S .S .P . - C a rto n D es j a r d i n s , f o l 6 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 24 j u i l l e t 1 8 1 8 .
t-..]
p a s un T a b lea u d e v en d u d e p u is que j e t ' a i é c r i t , p a s moyen d e l e s
p p o s e r à c l o u e t , i l fa u d ra en f a i r e l i t i è r e ju s q u 'a u K entu k y.
27
Le d ig n e A p ô tr e Mg F la a e t q u i e s t venu n a g u ère n o u s v i s i t e r m 'a
d é j à g a f f é l e b eau S^~ Thomas de S t e l l a No 6 1 . i l l u i f a u t e n c o r e un
p en d an t & g r a t i s . .1 on n e p e u t r i e n r e f u s e r à un s i z é l é P a s t e u r , i l
n ou s a to u s e n c h a n t é s . Le f a t h C Burk a u r o it b ie n d é s i r é a u s s i Un
m orceau, m a is i l e s t c o f f r e . J e n e v eu x donner d ' a i l l e u r s q u 'a n o s
pauvres g e n s.
[--.]
p. 2
docum ent no 70
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l . 69, 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 29 j u i l l e t 1 8 1 8 .
J ' a i p e n s é que s i t u a v o is e n c o r e d e s e f f e t s d e s t i n é s p o u r n o u s,
s o i t l i v r e s , ou T a b le a u x , tu p o u r r o is nous l e s a d r e s s e r p a r l a v o i e d e
r 1
J e r s e y & l a f a v du C ol H é r io t q u i d o i t y s é j o u r n e r d a n s l a f a m i l l e ,
& r e v e n ir i c i l e p r in te m p s p r o c h a in . C 'e s t un homme d é l i c a t & t r è s
i n t é r e s s a n t à c u l t i v e r , ren d s l u i to u s l e s bons o f f i c e s dus à un T rue-
B r i t o n . Se w o rth v G entlem an - Mais p o u r ta n t j e me r a v i s e au s u j e t de
c e s o b j e t s d e f a n t a i s i e d o n t j e t e s o u h a it e p l u t ô t l e d é b i t à P . . .
q u 'a moi l e d é t a i l f a t i g u a n t i c i . J e r e g r e t t e a s s e z l e tem s p erd u en
@2T©
1 in s t a n c e , p o u r n 'e n p a s d é s i r e r n o u v e lle o c c a s io n d e t r o u b le &
d 'in q u ié t u d e . J e t ' a i d i t q u ' i l me r e s t o i t une 3 0~ d e j o l i s m orceaux
q u ' i l fa u d ra d o n n e r , p ou r n 'e n p lu s p a r le r , dans l ' e s p o i r d 'u n
m e il le u r s u c c è s , e n c o u r a g é p a r q u e lq u e s demandes d 'a m a te u r s . J ' a i .
docum ent no 71
B .S .S .P . - C a rto n D e s j a r d in s , f o l . 7 0 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 25 a o û t 1 8 18.
£- - - ]
n 'a t t e n d e z p lu s r i e n d e m o i, c a r j ' a i beaucoup à rem b ou rcer i c i p e u t
jr
e t r e t i r e r a i - j e e n c o r e s u t o i p our f a i r e honn à mes em p ru n ts.
[---]
docum ent no 72
B .S .S .P . - C arton D e s j a r d in s , f o l . 7 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 21 sep tem b re 1 8 1 8 .
t--.]
J e ren o n ce ab so lu m en t au p r o j e t d 'u n n o u v e l e n v o i d e T a b lea u x . i l
m 'en r e s t e e n c o r e un b on nombre, & j e d o u te que t e s o r ig in a u x f u s s e n t
# E*
m ieu x a c c u e i l l i s à New y o r k q u 'ic y . . . Quant au x f r a i s en co u ru s p a r M
De N e u v ill e p ou r n o u s . J e présum e d 'a p r è s t e s l e t t r e s a n c ie n n e s , que
n ou s n e sommes c o m p ta b le s que du f r e t d e B r e s t à N . York ? tu a v o is
sa n s d o u te li q u i d é l e t r a n s p o r t de P a r is à B r e s t? J e s u i s r é e lle m e n t
c o n fu s d ' ê t r e en r e t a r d à c e s u j e t a v e c l e g r a c ie u x am b assad eu r, m ais
c ' e s t p a r l a f a u t e d e s e s a g en s q u i n 'o n t ja m a is l i v r é le u r com pte
r e q u is p a r n o t r e ami M. W illc o k s . t â c h e s de d é b r o u i l l e r & a c q u i t t e r l e
r e l i q u a t de c e t t e v i e l l e a f f a i r e .
L 'ab Tabeau a r r i v e du Gr— P o rta g e en p a r f a i t e s a n t é , i l t e s a lu e
Sc. t e rem e r c ie n é g a tiv e m e n t d e son T a b lea u r é p a r é & tr o p c h e r p our l u i .
[. . . ]
docum ent no 73
A r c h iv e s de l a p a r o i s s e S a in t e - F a m ille d e B o u c h e r v ille , L i v r e s d e
c o m p te s 17 9 2 -1 8 3 1
1818
27 sep tem b re [A ssem b lée d e s m a r g u ille r s ]
2e
que Mr l e Curé s o i t a c t u e lle m e n t a u t o r i s é à c o n t r a c t e r a v e c t e l
p e i n t r e q u ' i l ju g e r a c o n v e n a b le pour a v o ir ou f a i r e f a i r e l e s ta b le a u x
du m a ît r e - a u t e l e t d e s c h a p e ll e s a u s s i t ô t que p o s s i b l e [ . . . ]
1819
10 j u in [A ssem b lée d e s m a r g u ille r s ]
[. . .]
1819
20 j u i n [A ssem b lée d e s m a r g u ille r s ]
[ - -- ]
R é s o lu que l ' o n d o n n e r o it q u a ra n te l o u i s au p e i n t r e p ou r l e ta b le a u du
S a c r é -C o e u r a c t u e lle m e n t dans l a c h a p e ll e du S ém in a ir e de Québec [ . . . ]
1819
3 o c t o b r e [A ssem b lée d es m a r g u ille r s ]
[--.]
R é s o lu [ . . . ] 2* d ' a c q u i t t e r une l e t t r e d 'é c h a n g e de q u a to r z e c e n t
q u a r a n te l i v r e s a n c ie n c o u r s t i r é e su r l e s m a r g u il lie r s d e c e t t e
p a r o i s s e p a r l e p e i n t r e q u i a f a i t l e t a b le a u de l a S t e F a m ille à
Q uébec, où i l en a é t é p a y é p a r M e s s ir e D e s ja r d in s p r ê t r e ; [ . . . ]
1819
19 décem bre [A ssem b lée d e s m a r g u illie r s ]
[--.]
T a b lea u x de l ' é g l i s e
C e lu i d e l a S t e F a m ille 1440
C e lu i d e S t P ie r r e 960
C e lu i du S a c ré-C o eu r 960
C e lu i du B a p tis ta ir e 600
3960
B o is u r e e t m ain d 'o e u v r e p o u r l e s p la c e r 61
1820
F e r r u r e p o u r r id e a u d e s t a b le a u x 30
[ • • -3
1824
8 a o û t [A ssem b lée d es m a r g u ille r s ]
[• - -]
« r é s o l u 1 * d 'a c h e t e r d eux ta b le a u x p our m e ttr e dans l e ch o eu r, l' u n
r e p r é s e n t a n t l a m ort d e S t Jérôm e, e t l ' a u t r e S t A n to in e r e s s u s c i t a n t
un m ort m oyennant l e s p r i x e t somme de d ou ze c e n t s l i v r e s a n c ie n
c o u r s , p o u r l e s deux
A ch a t d e d eu x t a b le a u x 1200
G rands c a d r e s p o u r d i t o p e in t u r é s e t d o r é s 174
1825
20 novem bre [A ssem b lé e d e s m a r g u ille r s ]
[...]
« R é s o lu d e p a y e r h u i t c e n t s l i v r e s a n c ie n c o u r s à J ea n Audy p e i n t r e
p o u r p r i x d e t r o i s t a b le a u x f a i t s e t l i v r é s , d e l u i en recommander
t r o i s a u t r e s q u i l u i s e r o n t p a y és l o r s q u ' i l s s e r o n t f a i t s e t l i v r é s e t
d e f a i r e f a i r e l e s c a d r e s d e c e s nouveaux t a b le a u x s e m b la b le s à ceu x
du c h o e u r . . . »
[...]
T r o is t a b le a u x a c h e t é s 1800
1826
[■ . .]
Pour s i x g r a n d s c a d r e s d e ta b le a u x 504
T r o is g ra n d s t a b le a u x 1800
F e r r u r e s d e s g r a n d s t a b le a u x e t main
d 'o e u v r e p ou r l e s p o s e r 8 7 .6
[...]
1853
I n v e n t a ir e
[...]
1 1 g ra n d s t a b le a u x
[- • •]
docum ent no 74
B .S .S .P . - C a rto n D e s j a r d in s , f o l . 7 3 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 5 novem bre 1 8 1 8 .
T
p . 2 / Le S e ig n D esch en ea u x a t t e n d l a q u it t a n c e De l a Dame B o r e l p ou r
s e d é s a i s i r e n t r e m es m a in s. I l ne mord p o in t a u x T a b lX i l e s t [ i l l i
s i b l e - p e u t - ê t r e i n f a t u é ! de B a g a t e l le s .
docum ent no 75
Q uébec, 18 j u i n 1 8 1 9 , p . 51
[- - .]
J e v o u l a i s v o u s o f f r i r u n e g ra n d e s a i n t e Anne p ou r B u rn t-C h u rch . un
s a i n t J ea n Ev. p o u r T r a c a d ie , u n e b a n n iè r e p ou r S t - P i e r r e d e C araq uet,
un s a i n t P o ly c a r p e p o u r l e P e t it - R o c h e r , une v ie r g e p o u r Pockm ouche.
Nous a v o n s d e b o n s p e i n t r e s q u i demandent d e l ' e m p l o i . P a r le z , j e
vous a id e r a i.
d ocum ent no 76
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 , - D e s j . I I I , 5 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e Qué
bec.
Q uébec, 15 j u i l l e t 1 8 1 9 .
docum ent no 77
T a b lea u x p o u r l a c h a p e ll e 480*
document no 78
B .S .S .P . - d o s s i e r 13 5, no 7 .
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M on sieu r Roux, p . s . s .
Q uébec, 20 sep tem b re 1 8 1 9 .
[. . . ]
p . 2 / J e p u is me p a s s e r du d e s s e i n du parm ent d es s o e u r s - g r i s e s , m ais
J e p r i e M l e Curé de f a i r e a c h e t t e r e t e n c a i s s e r , pour un d e mes
a m is , l e c r u c i f i x e t l e R a v issem C d e S C fr a n ç que M^ P ap in eau ou so n
com m is,
p . 3 /N ou s a a n n o n cé pour £ 2 0 . - Nous a v o n s com p ris Mr M aguire e t m oi,
q u e c e t t o i t £20 l e s d eux & p e u t e t r e m o in s. Le C r u c if ix p o u r o it ê t r e
r o u l é a v e c p r é c a u t io n , l ' a u t r e T a b lea u a v e c so n câ d re d o ré a u r o i t
b e s o in d 'u n e c a i s s e p a r t i c u l i è r e . Germain ou t o u t a u t r e v o y a g eu r
s ' e n c h a r g e r o it s a n s d o u te p our Q uébec.
[---]
docum ent no 79
A r c h iv e s d e l a p a r o i s s e S a in t - H e n r i, £ é v i s .
E x t r a i t s du R e g i s t r e d e l a p a r o i s s e S H e n ry Dans La S e i g n e u r i e De
L a u z o n com m encé L e v i n g t h u i t o c t o b r e m i l s e p t c e n s q u a t r e - v i n g t un.
non p a g in é
(d é p e n se s)
[...]
an n ée 1819
t r a n s p o r t du t a b le a u 0- 4 -0
an n ée 1822
[...]
p our l e s q u a d r es d e s t a b le a u x 4 -6 -8
an n ée 1824
t--.]
à M onsieur D e s j a r d in s p o u r r e s t e d e s t a b le a u x 5 0 -0 -0
t---]
p our l e s r id e a u x d e s ta b le a u x e t f e n ê t r e s 1 8 -2 -3
an n ée 1833
p ou r un d e v a n t d ' a u t e l en p e in t u r e 3- -
[...]
an n ée 1835
[...]
a Mr L egaré p o u r T a b lea u du B a p t is t è r e 6 -0 -0
[...]
an n ée 1844
[...]
r é p a r a tio n d e s t a b le a u x d e l ' e g l i s e 16- 7- 6
fé r u r e s p o u r l e c a d r e s d e s ta b le a u x 17-10
E x t r a i t s du L i v r e d e D é l i b é r a t i o n s , P a r o is s e d e S a in t-H e n r i d e Lauzon
Comptes p o u r l ' a n n é e 1878
I I D épenses e x t r a o r d i n a i r e s
R ép a ra tio n a u x 't a b le a u x 6 0 .0 0
t ... ]
p . 333
4 f é v r i e r 1922
Payé à L . S C H i l a i r e , n e t dion t a b le a u , acom pte (ch èq u e) 3 0 0 .0 0
p . 335
25 m ai 1922
P ayé à L. S H i l a i r e , r e s t a u r , d ‘un t a b le a u 1 0 0 .0 0
[ - - .]
p . 337
26 a o û t 1922
Payé à L . H i l a i r e (ch èq u e 1 s e p t ) 3 0 0 .0 0
[...]
p . 338
23 sep tem b re 1922
P ayé à L o u is SC H i l a i r e s a l a i r e (chèque) 3 0 0 .0 0
[--.]
p . 339
6 o c t o b r e 1922
Payé à L . H i l a i r e (ch èq u e) 3 0 0 .0 0
E x t r a i t du L i v r e d e s R e d d i t i o n s d e c o m p te s e t d e s ( R e s o lu t io n s de
P a r o is s e e t de F a b riq u e ju sq u ' g é c 1925)
e t d e p u is j u in 1 9 1 4 / S t . H enri C~ L e v is / De j a n v ie r 1 9 1 9 , p . 8
1921 D ép en se s e x t r a o r d in a ir e
R é p a r a tio n d 'u n t a b le a u 1 0 0 .0 0
docum ent no 80
docum ent no 81
A .A .Q . - V .G ., VI - 1 6 4 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e J a c q u e s D e s ja r d in s e t P .J .L .D . à Mgr J o se p h -
O cta v e P l e s s i s .
P a r i s , 13 m ai 1 8 2 0 .
(J a cq u es D e s j a r d in s )
P- 1
docum ent no 82
A .U .Q . - D e s j . I , 1 6 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à l'a b b é P i e r r e - F la v ie n T urgeon.
P a r i s , 13 m ai 1 8 2 0 .
p.2
docum ent no 83
Q uébec, 18 m ai 1 8 2 0 , p . 64
[...]
Un t a b le a u p a t r o n a l, é v a n g é l i s t e , s e p r é p a r e p ou r d é c o r e r au m oin s une
b a n n iè r e p r o j e t é e .
document no 84
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 8 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de Qué
bec.
Q uébec, 26 j u i l l e t 1 8 2 0 .
2TS
[ i l p r i e Mère S a in t-H e n r y ] d e . f a i r e a g r é e r à l ' e x c e l l e n t e d o r e u se M
D esAnges q u e lq u e s p e t i t s m orceaux d e l a d é c o r a t io n d 'u n T a b ern a cle en
G
c h a n t ie r , 1 A gneau en Bas r e l i e f , 2_1 & 3_L Deux T ro p h ées, 4J. une p o r t e
e e
de t a b e r n a c le 5 & 6 Deux p e t i t s c a d r e s d e R e liq u a ir e s . Le t o u t p ou r
ê t r e d o r é à l a c o l l e , au m oins l e s oraem ens en p l e i n . On y a j o u t e
E n core un dôme & s a c r o i x . On p o u r o it su r l e B la n c form er d es é c a i l
l e s p ou r l a d é c o r a t io n du Dome.
Quand l e s B a s - R e l i e f s de l a c h a ir e s e r o n t p r ê t s , nous l e s e n v err o n s
c h e r c h e r , p a rd o n n ez 1 ' im p o r tu n ité du p i è t r e c h a p e la in e t du p e i n t r e
v o la g e q u i s e p r o p o s e n t d e v o u s a l l e r b i e n t ô t v i s i t e r .
[. . .]
B .S .S .P . - C a rto n D es j a r d in s , f o l . 7 9 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à P .J .L .D .
Q uébec, 25 a o û t 1 8 2 0 .
P- 2
[...]
J ' a t t e n d s T es o b j e t s a n n o n c és, a v e c gran d e s o l l i c i t u d e .
[...]
document no 8 6
document no 87
docum ent no 88
A r c h iv e s d e l a f a b r iq u e S a in t - P ie r r e d e Montmagny (d o s s ie r I .B .C .)
L i v r e s d e c o m p te s
1820
[...]
A chat d e d eu x t a b le a u x d e m ess i r e d e s j a r d in s d on t l'u n de 25 L o ü is
l ' a u t r e d e q u in z e 960“
[-.-]
1822
p ou r a c h a t d e C âd res e t d e t a b le a u x , d e m e s s ir e d es ja r d in s l a somme
d o n t r e ç u s d o n n és p a r m e s s ir e d e s j a r d in s 2 502“
p ou r d eux t a b le a u x d e m e s s ir e d e s j a r d in s .560“
A .N .Q .M . - M 72-84, 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M on sieu r M ich el Le S a u l n i e r , p . s . s .
Q u éb ec, 25 sep tem b re 1 8 2 0 .
p- 1
[...]
J ' a i q u a n tité de li v r e s & T abl à v o tr e s e r v ic e .
[ . . .]
docum ent no 90
A -U .Q . - 1 /B 7 , 2 , 1 - D e s j . I , 2 0 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de P .J .L .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
P a r i s , 6 mars 18 2 1 .
2TS
p . 3 / J e v o u s a i e x p é d ié c e s J o u r s d deux m é d a illo n s p r v o t r e a u t e l .
N i l ' u n n i l ' a u t r e ne me s a t i s f o n t . J e l e f e r a i r e f a i r e e n c o r e . Nos
a r t i s t e s d 'a u jo u r d 'h u i s o n t b ie n p a u v res p r c e g e n r e d e c o m p o s itio n ,
t - ■ -]
docum ent no 91
A .A .Q . - 90 CM A n g le t e r r e I I , 8 6 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de Mgr A le x a n d r e de T hém ines, é v ê q u e d e B l o i s à
Mgr J o se p h -O c ta v e P l e s s i s .
L o n d res, 26 mars 1821.
t---]
v o u s a v e z a q u eb ec, M o n seig n eu r, un je u n e homme d e b eau cou p d e t a l e n t s
s u r t o u t pou r l a p e in t u r e , nommé M. t r ia u d : j e c o n n a is d e lo n g u e main
s o n p e r e e t s a m ere, to u s d eu x f r a n c o is e t to u s d eu x t r è s e s t im a b le s ,
comme l e s p e i n t r e s e t l e s p o e t e s , u t o ic t u r a p o e s i s e r i t . s o n t s u j e t s
a e t r e c o n d u it s p a r l' i m a g i n a t i o n , q u i n ' e s t p a s l e g u id e l e p lu s s u r ,
i l s m 'on p r i é d e s o l l i c i t e r p o u r le u r f i l s v o t r e p r o t e c t i o n , e t
s u r t o u t v o s s a g e s d i r e c t i o n s , p o u r l u i appren d re que l e s v e r t u s e t l e s
t a l e n t s g a g n en t beaucoup en s ' a s s o c i a n t : j e me s u i s c h a r g e d 'a u t a n t
p l u s v o l o n t i e r s de le u r s v o e u x q u ' i l s n e p eu v en t que v o u s e t r e a g r é a
b l e s , e t que j ' y tr o u v e d ’a i l l e u r s u ne o c c a s io n p r é c i e u s e d e me
r a p p e le r a v o t r e s o u v e n ir .
[ - - -]
Q u éb ec, 26 m ai 1 8 2 1 , p . 85
docum ent no 93
Q u éb ec, 18 j u i n 1 8 2 1 , p . 87
(Au s u j e t d 'u n v o y a g e d e Mgr P l e s s i s d a n s l e b a s du f le u v e )
[- . -]
A l o r s , c e l a n o u s donne un p eu de r é p i t p o u r v o s d é c o r a t io n s m a g n if i
q u es! S o y e z a s s u r é q u e j e m 'occupe à v o u s s e c o n d e r e t s a t i s f a i r e ;
m a is l e s o u v r i e r s , l e s a r t i s t e s , d i s - j e , d e t o u t g e n r e , que j 'e m p lo ie
p o u r v o u s , se m b le n t s 'e n t e n d r e p ou r e x e r c e r n o t r e p a t ie n c e . Tout
a v a n c e le n t e m e n t . R ien , j e l e c r a i n s , n e s e r a p r ê t à p o in t de
p r o f i t e r d e l ' a n g e c o n d u c te u r de n o s c h e r s a r g o n a u te s . J ' a i beau
v i d e r ma b o u r s e , m 'arm er d e mes b é q u i l l e s , s t im u le r l e p e i n t r e , l e
s c u l p t e u r e t d o r e u r ; on n e me s a t i s f a i t q u 'à dem i!
A .S .Q . - Sem. 1 2 4 , no 2 5 7 .
Q uébec, 27 j u i n 1 8 2 1 .
F a c tu r e d e J o se p h L ég a ré d e 30 - 11 - 5 au S ém in a ire de Québec pour
tem ps e t m a t é r i e l ,
[r e s ta u r a tio n d e ta b le a u x ].
docum ent no 95
docum ent no 97
E t l e t a b le a u d e S t-J o s e p h e t l e gran d ca d r e de S t - P ie r r e ? O u i, i l s
s o n t p r ê t s à s o u h a it , e t j ' e s p è r e q u e v o u s l e s r e c e v r e z e n f in en bon
é ta t.
[ . . .]
document no 98
A .U .Q . - 1 / / 9 , 1 . 1 - E x t r a i t d e s A n n a le s d e s U r s u lin e s de Q uébec d e
1639 à 1 8 2 2 .
année 1821.
p . 465
document no 99
A .U .Q . - 1 / E 4 ,1 , 1 .2 - A c te s c a p i t u l a i r e 1 8 0 2 -1 8 4 2 , p . 70
17 m ars 1822
3TQ t
La Mère Sup S Henry a f a i t a s se m b le r l e c h a p it r e e t le u r a p r o p o s é
d ' a c h e t e r l e gran d t a b le a u d e S
t ô M a d elein e q u i e s t un c h e f d 'o e u v r e
o f f e r t p a r Mr D e s ja r d in s d e beaucoup au d e s so u s d e s a v a le u r ,
n ' e x i g e a n t que £ 1 0 0 . p a y a b le s d ' i c i à 20 a n s , a f i n d e nous p o in t
gên er. Le c h a p it r e y a c o n s e n t i t r è s v o l o n t i e r c h é r is s a n t l a m ain q u i
^ T
n ou s l e p r é s e n t e , p u isq u e c ' e s t l e t r è s d ig n e grand v i c a i r e M P h i l i p e
docum ent no 1 0 0
Q uébec, 1 e r m ai 1 8 2 2 , p . 95
[---]
J ' a i un t a b le a u d e s a i n t e Anne, p o u r vos' s a u v a g e s: s ' i l s f i n i s s e n t
le u r é g l i s e , s i m al commencée. J e v o u d r a is p r o f i t e r d e v o t r e s é j o u r ,
e t d e mon p e u d e v ig u e u r p o u r g a r n ir c e s p a u v r e s p a r a g e s , c a r , a p rès
n o u s, j e l e c r a i n s , l e s E c o s s a is n e f e r o n t r i e n d e p a s s a b le .
[...]
docum ent no 1 0 1
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I I , 1 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de Qué
b ec.
Q uébec, 8 m ai 1 8 2 2 .
p. 1
[...]
J e v a i s tâ c h e r d e l u i [Mgr P ro v e n c h e r, é v êq u e d e J u l i o p o l i s ] c o m p le t-
t e r un a s s o r t im e n t d 'im a g e s de D é v o tio n s i v o u s p o u v ie z m 'a id e r p a r l a
t n e tG o
bonne S A nt S H élèn e & C p ou r q u e lq u e s p e t i t s r e l i q u a i r e s , &
s c a p u la ir e s ,
[-.-]
docum ent no 1 0 2
A .N .Q .M . - M 72-84, 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q u éb ec, 23 o c to b r e 1 8 2 2 .
p .l
[- --]
e
Le D ig n e Ev B o s to n ie n n ' a p a s é t é m oins b ie n p a r t a g é . J e l u i a d r e s s e
u n e C a is s e , de v a l e u r , r e m p lie De T a b lea u x , l i v r e s . C a r to n s, & d 'u n e
t r è s j o l i e c h a s u b le . Le t o u t de mes p r o p r e s E con om ies.
[- --]
re
Le f P h il ip p e s e p l a i n t d e c e qu j e n e l u i r e to u r n e p l u s r i e n .
[• - •]
docum ent no 104
A .S .N . - F 1 0 0 /D , 1 p i è c e
R e c o n n a is s a n c e d e p r o p r ié t é d e s ta b le a u x d e l ’é g l i s e d e N i c o l e t ,
N i c o l e t , 7 décem bre 1822
document no 106
I . B . C . - V a ren n es
L iv r e d e c o m p te s, 1 7 8 0 -1 8 3 4
1818
[- --]
p ou r Deux t a b le a u x à Mr Audy p e in t r e 3 ,0 0 0
[--.]
1821
[-..]
p ou r 2 t a b le a u x au S r Audry 1 ,2 0 0
[• . -]
1822
[-..]
p our l e t a b le a u d e S t e Anne au Sr Audy 600"
[---]
[Le 23 j u i n 1 8 2 2 , a s s e m b lé e d es m a r g u il lie r s , d e s n o t a b le s e t d es
c h e fs de fa m ille ]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 2 1 , 2 p i è c e s
E x t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q uébec.
Québec, 24 o c t o b r e 1 8 2 3 .
p. 2
[- - -]
Cl T&
J ' a v o i s o u b l i é d e v o u s r e m e ttr e l e s p la n c h e s G ravées du Rev p V in -
er t
c e n t. J 'e n v e r r a i ch erch er 1 jo u r son p e t i t Enf J é s u s p o u r l e
r e b o u te r , & l e l u i r e n v o y e r .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 6 1 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à l a D é p o s it a ir e d e s u r s u lin e s d e
Q uébec.
Québec, 5 novem bre 1 8 2 3 .
docum ent no 1 1 0
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 6 2 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à. Mère S a in t-H e n r y , u r s u l i n e s de Québec
Q uébec, 5 m ars 18 2 4 .
docum ent no 1 1 1
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 6 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de Québec
Q uébec, 9 m ars 18 2 4 .
P- 2
[- - .]
J e s o u h a i t e r o i s que N o tre T r i T r i [T ria u d ] f û t a u s s i en p i e d C ontre l e
0
B o it e u x . - p a t ie n t o n s j u s q u 'a p r è s La N e u V pour a j u s t e r n o s C a lc u ls
S .v .p .
[---]
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 6 4 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t-H e n r y , u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 30 j u i l l e t 1824.
[---]
En a t t e n d a n t que J e p u is s e f a i r e e n te n d r e r a is o n à Mr T r ia u d , J e vou s
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 , 1 - Des j . I I I , 2 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à l a D é p o s i t a ir e d e s u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q u éb ec, 10 a o û t 1 8 2 4 .
t- --]
J 'e n v o y é mes d e u x a i d e s d e Camp p our v o u s d é b a r a s s e r d 'u n Grand Vieu
T a b le a u d e l a R é s u r r e c t io n que j e d o is o f f r i r à Mgr d e T e lm e sse .
A .N .Q .M . - M 72-84, 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q u éb ec, 19 a o û t 1 8 2 4 .
p. 2
[---]
Ne m 'a d r e s s e z p l u s v o s A m é r ic a in s, i l s me f o n t p e r d r e tr o p de teins
[- - - ]
p. 3
[ - - ■]
de t e
Ma Gr S Anne e s t - e l l e a r r iv é e à bon p o r t? Mr R ich a rd [M issio n
n a i r e à D é t r o i t , d e p a s s a g e au m ois d 'a o û t à M o n tréa l e t à l a R iv iè r e -
Chambly] en a t - i l p a ru c o n te n t?
E*
a t - i l p u e n g a r i e r M D ulongpré à l e r e p a r e r g r a t i s ?
[...]
[D ans d eu x a u t r e s l e t t r e s au même d e s t i n a t a i r e L .J .D . s e p l a i n t de l a
f a t i g u e o c c a s io n n é e p a r l e s v i s i t e u r s é t r a n g e r s ]
1) 10 j u i n 1825
[-..]
A .A .Q . - 515 CD, S ém in a ir e d e N i c o l e t B .9 9 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de l'a b b é Joseph-O nésim e Leprohon à Mgr J o s e p h -
O ctave P l e s s i s .
N i c o l e t , 23 m ai 1 8 25.
p .2
x
M D e s j a r d in s v i e n t de f a i r e p r é s e n t à N o tre C o n g rég a tio n d 'u n b eau
p e t i t t a b le a u d e S t L o u is d e Gonzague a u s s i l e s c o n g r é g a n is t e s l u i o n t
f a i t é c r i r e u n e l e t t r e de r e m e rcie m e n ts.
A.N.Q.M . - M 72-84, 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 20 j u i n 1 8 2 5 .
x
p .2/M D u lo n g p ré e s t , d i t on , à M ontréal? tâ c h e z d e l u i f a i r e r e p a r e r
d te
l a Gr S Anne d e l u i même, d o n t j ' a i f a i t l' o f f r a n d e au d é t r o i t .
M ais c o n v e n e z d e p r ix a v a n t de l e m e ttr e en o u v re, p u isq u e l e §?~
Thomas n e p e u t v o y a g e r au l o i n , e t que v o u s n e l e tr o u v e z p a s a s s e z
d é c e n t , v o u s p o u r e z me l' e n v o y e r , sa n s l e c â d r e , & J 'e n s u b s t i t u e r a i
un a u t r e , d é g a le p p ô r t io n , q u i p oura ê t r e R oulé & E x p éd ié au K entuky.
[...]
F r e t du t a b le a u 6-0
document no 118
A r c h iv e s d e l a fa b r iq u e de C ap-Santé
Abbé F é l i x H. G a tie n , "M ém oires H i s t o r i q u e s s u r l a P a r o is s e e t F a b r i
q u e d e C a p -S a n té d e p u is s o n E t a b lis s e m e n t j u s q u 'e n 1 8 3 1 ", 337 p .
1 8 2 5 , p . 1 8 1 -1 8 5
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 45, 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de P . J . L . D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
P a r i s , 9 a v r i l 1826.
p. 2 /
x
J e n e v e u x p a s que M Germ ain, p o r te u r de ma l e t t r e , s ' e n r e to u r n e
s a n s v o u s p o r t e r q u e lq u e s s o u v e n ir s d e moi . Ce s e r o n t t r o i s r e l i q u a i -
r e s , d o n t un ren ferm a n t une p a r c e l l e de l a S
t© cou ron n e d ' é p in e s , d e
N . S . , que n o u s c o n se r v o n s t o u t e e n t i è r e à n o t r e c a t h é d r a le , un ch a p e
l e t b é n i d e l a m ain du SC P ère a v e c t o u t e s l e s I n d u lg e n c e s , s u r t o u t à
l ' h e u r e d e l a m o rt, e t e n f in so n p o r t r a i t f o r t r e s s e m b la n t. Le t o u t ,
ü©
(e x c e p té l a S E p in e, q u i n ' e s t que ch ez n o u s) v e n a n t d e Rome.
[-■ •]
docum ent no 1 2 0
A.N. Q. M. - M72-84, 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L . J . D . à M onsieur M ic h e l Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 9 décem bre 1826.
p. 3
[...]
x
a v e z v o u s rem bourcé p moi l e P e in t r e T e s s ie r ?
[...]
A. U. Q. - 1/ E9 , 1 . 2 - E x t r a i t d e s A n n a les d e s U r s u li n e s d e Q u éb ec,
a n n é e s 1 8 2 2 -1 8 9 4 .
Année 1827
p . 60
Dans c e m o is d e mai 1 8 2 7 , M. L . J . D e s ja r d in s n ô t r e S u p é r ie u r , a f a i t
don à n o t r e é g l i s e d 'u n t r è s beau t a b le a u , h a u t d e 8 p ie d s e t l a r g e de
7 , r e p r é s e n t a n t l e s d i x V ie r g e s de l ’E v a n g ile .
[...]
docum ent no 1 2 2
A. U. Q. D e s j . I , 34, 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e Mère S a in t Henry à L . J . D .
Q uébec, 29 j u i l l e t 1827.
[-..]
Mon c h e r p è r e , v o u s n ou s Avez com b lées de v o s l i b é r a l i t é s ; v o u s p ro p o
s e z e n c o r e d e n o u v e lle s fa v e u r s ; j e n e s a i s comment rép o n d re à t a n t
d'am our e t d e g r â c e s !
[-.-]
p. 2
[• --]
L es S o e u r s d e B o sto n f o n t d e s e f f o r t s , p our é l e v e r un P e n s io n n a t a v e c
p eu d e m oyens, j e le u r a i en voyé de v o t r e p a r t l e C h r is t d o n t vou s
m 'avez h o n o rée l'a n n é e d e r n iè r e .
[...]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 2 , 1 - D e s j . I , 33, 4 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P . J . L . D . à L . J . D . e t à Mère S a in t H enry.
C o n fla n s , 22 o c to b r e 1827.
[ P . J . L . D . e n v o ie son m essa g e p a r l e Dr B eau b ien en même tem ps q u 'u n
r e l i q u a i r e d e l a v r a i e c r o i x p roven an t d es c a r m é lit e s de P a r i s e t
q u ' i l d e s t i n e au x U r s u lin e s de Québec. Ce r e l i q u a i r e s e r a o f f e r t à
Mgr P a n et en f é v r i e r 18 28. ]
p. 2
[...]
P a r lo n s d e t e s Plamondon - de g r â c e , n e m 'envoyé p lu s d es p a r e i l s
n o u r r is s o n s -
P- 3
[ - - - ]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 42, 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e Québec
n . d . [ v. 25 d é c . 1827]
x. _ 3T©S b îT ©
à L u tè c e , n o s bons f s e p o r t o ie n t b ie n l e 26 - 8 , me d i t l e
ne
p e t i t Ant Plamondon.
[ • - -]
document no 125
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 23, 1 p iè c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 26 mars 1828.
t...]
E x cu sez mes o u b lis d e v i e i l l e d a te ! [au s u j e t d e s e s com ptes]
document no 126 a)
A.N.Q.M. - M72-84, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à M onsieur M ich el Le S a u ln ie r , p . s . s .
Q uébec, 11 a v r i l 1828.
A.N.Q.M. - M 72-84, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à M onsieur M ich el Le S a u l n i e r , p . s . s .
Q uébec, 22 a v r i l 1 828.
p . 2 / P . S . j e s o u h a i t e r o i s p o u v o ir e n v o y e r , p a r l ' o c c a s i o n f a v o r a b le de
r
M T u rgeon, l e s d eu x T a b lea u x empmontés d e V o tr e H ô te l d i e u . M ais I l s
ne so n t pas en core to u t à f a i t liv r a b le s . S . V . P . f a i r e a g r é e r mes
ci© 7^0
e x c u s e s à l a Rev M M é s iè r e , Sup avec e s p o ir d e l a s a t i s f a i r e
p r o c h a in e m e n t.
A. U. Q. - 1 / E 9 , 1 . 2 - E x t r a i t d es A n n a le s d e s U r s u lin e s d e Q u éb ec, 1 8 2 2 -
1894.
a n n ée 1828.
p p . 68-69
[---]
M. l'a b b é D e s j a r d in s , n o t r e S u p é rieu r t r è s g é n é r e u x a e n r i c h i n o t r e
é g l i s e e t n o t r e ch o e u r d e c in q gran d s t a b le a u x d e Prudhomme: La Para
b o le d e s d i x V ie r g e s (en 1 8 2 7 ) , l a Rédem ption d e s C a p t i f s , N . - D . de
P i t i é , P é l a g ie l a p é c h e r e s s e , Une p é c h e r e s s e dem andant l ' e n t r é e au
M o n a stère. De p l u s , un t a b le a u de p lu s d e d eu x p ie d s d e h a u t: T h aïs
la p éch eresse.
[...]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 41, 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e Québec
Q uébec, 28 o c t o b r e [1828]
p. 1
[...]
r
Sc M T e s s i e r [p a r t] p o u r M on tréal (demain V en d red i) .
A.A.M. - 2 9 5 . 1 0 1 , 8 2 9 - 9 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à l'a b b é B o u r g e t.
Q uébec, 9 f é v r i e r 1829.
27
C her Mons B ou rget
J ' a i r e ç u h i e r , p ar fa v r d e Mr J . T e s s i e r l e P e in t r e , v o t r e a g r é a b le
d a t é du 3 ,
A.A.M- - 2 9 5 . 1 0 1 , 8 2 9 -1 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à l'a b b é B o u r g e t.
Q uébec, 18 f é v r i e r 1329.
p. 2
t - . ■]
x . r
M l e p e i n t r e T e s s ie r e s t a p r è s c o p ie r Monsg P a n et.
A.A.M. - 2 9 5 . 0 9 8 , 8 2 9 - 1 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L . J . D . à l' a b b é B o u r g e t.
Q uébec, 23 f é v r i e r 1829.
P- 3
[ - - - ]
J e v o u s a i é c r i t p ar l e p e i n t r e T e s s i e r ,
[ - - -]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 2 , 1 - D e s j . I , 4 7 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P . J . L . D . à L . J . D .
r e ç u e l e 10 mai 1829.
[P a s s a g e r é d ig é à l ' i n t e n t i o n d e Mère S a in t Henry]
[---]
C e t t e r e l i q u e [de l a v r a i e c r o ix ] n e s e r a p a s .pour d 'a u t r e s c e t t e
27
f o i s , S H enry, J e v o u s l a d o n n e. L es plam ondon v o u s l a p o r t e r o n t .
J ' y j o i n d r a i 15 im a g es, p ou r mes 15 S u r v iv a n t e s , &. l a P r é c ie u s e r e l i
que s e r a au p r o f i t d e l a commt e .
[-.-]
A r c h iv e s d e l a p a r o i s s e S a in t e - F a m ille d e B o u c h e r v i lle , L i v r e de
c o m p te s , 1 7 9 2 -1 8 3 1
1829
25 m ai [ord on n an ce d e Mgr J ea n -J a cq u es L a r t ig u e ]
[ . . . ] Ordonnons que l e t a b le a u d e S te M a d e le in e q u i e s t au ch o eu r du
c ô t é d e l ' E p i t r e , s o i t r e to u c h é pour c o u v r ir l a s a i n t e d 'u n e m anière
p lu s d é c e n t e , conform ém ent au jugem ent q u 'e n p o r t e r a Mr. l e Grand
V ic a i r e D é g u is é a p r è s l a reform e du d i t t a b le a u .
A . A. P . - E x t r a i t s du te s ta m e n t d e P . J . L . D - , r é d i g é e n t r e l e 6 o c to b r e
1829 e t l e 30 décem bre 1829.
[Communiqué p a r Madame J a c q u e lin e L efeb v re ] .
[...]
A r t. 3 - [A M on seign eu r H y a c in th e -L o u is d e Q u élen , a rch ev êq u e de Pa
ris] J e l e p r i e d e d a ig n e r g a rd er, comme un l é g e r g a g e d o n t l a vue
l u i r a p p e ll e r a l e s s e n t im e n t s q u i l e s l u i o f f r e n t l e s t a b le a u x p la c é s
dans s a g a l e r i e d e C o n fla n s , p lu s ceu x q u i s e r o n t r e s t é s j u s q u 'à ma
m ort d an s l e s g ra n d s ap p artem en ts en b a s d e l' a r c h e v ê c h é .
[. • -]
A r t. 16 - J e donne à M. A lp h on se B o is ta r d o f f i c i e r d e l ' a r t i l l e r i e de
l a g a r d e , l e p o r t r a i t d e Madame de M ainten on , s u r b o is o r i g i n a l de
M ignard.
A r t. 17 - J e donne à mon c h e r e t bon C h a r le s Moreau p r ê t r e , n é a i n s i
que moi à M essa s, [ . . . ] l e ta b le a u de mon a l c ô v e r e p r é s e n t a n t une t ê t e
d e C h r is t d 'a p r è s Le G u id e.
[...]
A r t. 19 - J e donne à Madame l a co m tesse d e S w e tc h in e , ma t r è s ch ère
f i l l e e t ma d ig n e a m ie, l e ta b le a u de mon a l c ô v e r e p r é s e n t a n t J é s u s en
c r o i x , d e l a H ir e .
[...]
A.A.M. - 4 5 0 . 9 0 4 , 8 3 0 - 1 , 4 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à l'a b b é P i e r r e A n to in e Tabeau, cu ré de
B o u c h e r v ille , en m is s io n en F rance.
Q uébec, 21 j a n v ie r 1830.
[...]
27
J e n e p u is p lu s r i e n p l e s p a u v res Plamondon tâ c h e z d e l e s p r o t é g e r
a s s i s t e r & de l e s amener s u p e r la r g o .
A.A.M. - 4 5 0 , 9 0 4 , 8 3 0 - 5 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à l'a b b é P ie r r e A n to in e Tabeau, c u r é d e
B o u c h e r v ille , en m is s io n en F ran ce.
Q uébec, 10 j u in 1830.
p. 2
[-..]
„ .me _ s . r
Mad f r Gauvreau m 'a f a i t r e m e ttr e p a r M L eg a ré t r e n t e p i a s t r e s
p ou r so n f i l s f é l i x , o r g a n is t e in fo r tu n é à M. y o r k .
p. 3
[ . . .]
Vous n e me d i t e s r i e n d e s Plamondon? on l e s su p p o se en r o u te so u s v o s
a u s p ic e s .
[. • .]
docum ent no 133
A. U. Q. - 1 / B 7 , 2 , 1 - D e s j . I , 27, 1 p iè c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P . J . L . D . à L. J . D.
P a r i s , 25 a o û t 183 0 .
[...]
G a r d e s - t o i de v e n ir : t o u t e s t en f e u . A n to in e t ' e n d ir a p lu s lo n g .
J ' a i t o u t perdu Mon ame me r e s t e s e u le & l a p a ix a v e c e l l e :
[...]
J e v o u d r o is q u 'I g n a c e p a r t i t a u s s i ; que p e u t f a i r e i c i c e pau vre g a r
çon?
document no 134
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 71, 1 p iè c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 23 o c to b r e [183 0]
B .S .S .P . - C anada, Communautés r e l i g i e u s e s , 4 6 , no 1 0 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M onsieur J e a n - B a p t is t e T h a v en et,
p .s .s .
Q uébec, f i n o c t o b r e 1 8 3 0 .
[a v e c une t r a i t e d e s U r s u lin e s de Québec du 31 o c t o b r e 1830 au m ontant
d e £ 2 ,4 0 0 p o u r P .J .L .D .]
p .3
[- - •]
r e
J ' a i v u M A nt Plam ondon. q u i e s t t r è s r e c o n n a is s a n t d e t o u t e s
v o s b o n té s p ou r l u i . i l m 'a a p p o rté un p e t i t mot d e mon T endre f r è r e
a v e c so n P o r t r a i t , que j ' a i b a is é s & a r r o s é s d e __
M.M. M a g u ire & Tabeau m 'ayan t h eu reu sem en t a u s s i a p p o r té d e s
o b j e t s d e p r i x , d e l a c h a p e ll e de mon A r c h if r è r e , J e l e s a i o f f e r t s , à
s e s E x c e l l e n t e s & a n c ie n n e s f i l l e s U r s u lin e s , q u i en r e t o u r & d e
l ' a v e u d e Monsg P a n e t, v o u s p r ie n t D 'a c c e p t e r l a n o t e c y j o i n t e , en s a
fa v e u r .
[- - -]
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 5 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a i n t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 19 f é v r i e r 1 8 3 1 .
p. 1
[...]
j e t â c h e r a i d e v o u s p r o c u r e r d e s O rig in X d e M ignard, de Le S u eu r, d e
C2T6S S©
C o ë p e l, & même d e Lebrun; Nos M 1 de L ' é c o l e F ranç
[...]
A .U .Q . - 1 / B 7 ,2 ,1 - D e s j . I , 2 9 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à L .J .D .
P a r i s , 14 m ars 1 8 3 1 .
p. 1
[ -- - ]
Ce que l e p i l l a g e du 29 J u i l l e t m 'a v a it e n c o r e l a i s s é (& c ' é t a i t q u e l
que c h o s e , s u r t o u t en l i v r e s ) a é t é r a f l é n e t l e 13 f é v r i e r . C ette
re
dem d é v a s t a t io n a s u r p a s s é l a 1 on a t o u t b r û lé , j e t t é à l a
r i v i è r e , ou d é m o li. Ton p o r t r a i t a v a i t éch ap p é; on l ' a promené en
form e de b a n n iè r e , & j e t é au f e u . Tu n e T 'a t t e n d a is p a s à ê t r e b r û lé
v if.
[ - - -]
J e n e s a i s où e s t I g n a c e Plam ondon, j e l e c r o i s en S u i s s e .
B ie n d e s co m p lim en ts à A n to in e [Plamondon] , i l e s t la b o r ie u x e t
a d r o i t , j ' e s p è r e q u ' i l f e r a b ie n s e s a f f a i r e s e t q u !en s e f e s a n t hon
n eu r i l en f e r a à so n
p . 2 / à so n m a ît r e .
J e v o i s Par t e s é c r i t s que mon p o r t r a i t n ' a p a s é t é t r a i t é à q u éb ec
comme l e t i e n 1 ' a é t é m a lh eu reu sem en t à P a r i s .
[---]
do cim en t no 137 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 2 , 1 - D e s j . I , 3 5 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e P .J .L .D . à l' a b b é Jean R aim b au lt.
P a r i s , 14 mars 1 8 3 1 .
p . 3 / v o t r e l e t t r e m 'a s o u la g é [ . . . ] d e s p e t i t s c h a g r in s que c a u s e n t à
un am ateur d e s p e r t e s s e n s i b l e s , t e l l e s que c e l l e s d e s ta b le a u x e t d e s
liv r e s .
document no 138 a)
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I I , 7 1 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
n . d . [automne 1830]
p . 1 /V o s g r o s p a q u e ts n ' o n t - i l s p a s dem eurés c h e z M03^ Pâquet? on n e me
l e s a rem is q u a p rès m id i; J e n ' a i p a s eu l e tem s de l e s v i s i t e r .
r . I le
M P a r v e le y a du B é n ir c e j o u r d 'h u i s a C h a p e lle , dont i l s o l l i c i t e
l a P a tro n e De S ie n n e . . . i l d é s i r e r o i t b ie n l a m ienne Mais on
m ' i n t e r d i t su r c e p o i n t . . . on n e me p erm et que d e Q u ê t e r ... c ' e s t
p o u r ta n t tr o p vou s e x e r c e r .
document no 138 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 .5 .1 - D e s j . I I I , 7 2 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u ébec.
n .d . (a p rès l e 7 a v r i l 1831)
[...]
J e dem eure v o t r e T .h . & & LJD
2T .
M R e m f e s t e n n 'a pu v o i r mon f m ais i l a vu l e s t r i s t e s r u in e s de
s e s Beaux appartem ens à L a ch ev êch é.
t...]
document no 139 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I I , 3 8 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D : à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Q uébec, 9 mai 1831.
p. 2
[■ . .]
C u lt iv e z to u jo u r s M ylady [A y lm er]; l e s dames o n t beaucoup d ' i n f l u e n c e
dans c e mondeJ
[...]
M ylady a une J o l i e Madone d o n t v o u s a v e z j e c r o i s , ch ez vou s l a c o p ie .
J 'e n a i a u s s i une a p eu p r è s s e m b la b le , que j e s o u h a it e r a is f a i r e
r e t o u c h e r , a u r ie z - v o u s l a c o n f ia n c e d e s o l l i c i t e r L o r i g in a l du Châ
tea u ?
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 3 9 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 8 j u i n 18 3 1 .
p. 2
[. . .]
N i c o l e t me p r e s s e pr un Ange f a i t e s moi p e n s e r à V i s i t e r l e v o t r e & à
t o u t e a u t r e c h o s e S .V .P .
p. 3
[...]
La Madone en q u e s t io n , e s t - e l l e ch ez v o u s ?
[. . . ]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I I , 4 0 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 24 sep tem b re 1831.
T rès c h è r e Mère
re t /
V o ic i l ' i n c l u s e de l a su a v e M S G eo rg e, d o n t j e s o u h a it e v o i r
l e p o r t r a i t . Mr Good Man [Bowman] m 'en demande l e Pendant :
C o n s e n t ir e z - v o u s à vou s y P r ê te r ? J 'e n dem anderai l a p e r m is s io n s p é
c i a l e p r E v it e r t o u t e c e n s u r e .
[ . . -]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I I , 3 6 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 1 o c t o b r e 1831.
[...]
I l v o u s r e s t e r a £8 p r l e s c a d r e s du c h . p 2"2 d e P a r i s , l e S 1" L o u is e s t
à. v o u s , a g r é e z l e S .V .P .
p . 2 / J ‘a i é t é s a t i s f a i t du s u c c è s de N o tre A r t i s t e ; M ais, i l me ta r d e
q u e l a c l ô t u r e s o i t p a r f a i t e . J e me p r o p o se d ' o f f r i r à M Bovmtan
q u e lq u e p e t i t e D iv e r s io n , p o u r v o u s l a i s s e r s é c h e r & a f f e r m ir .
[...]
A .S .N . - F 100
E x t r a i t du te s ta m e n t d e l' a b b é J ea n R aim bault
N i c o l e t , 31 a o û t 1840
/ 2 Q uatrièm em en t
Le d i t R ev eren d M e s s ir e T e s t a t e u r d i t : « J e donne e t lè g u e à l a
F a b r iq u e d e l a d i t e P a r o is s e de S*” J e a n - B a p t is t e d e N i c o l e t , mes s i x
g r a n d s t a b le a u x q u i s o n t d an s l a n e f de l a d i t e E g l i s e de N i c o l e t , à
l a c h a r g e p a r l a d i t e F a b riq u e d 'u n s e r v i c e a n n iv e r s a ir e p o u r l e r e p o s
d e mon â m e.»
[ - • - ]
A .S .N . - F 1 0 0 /A , 4 p i è c e s
“N o te s p o u r f a c i l i t e r l' E x é c u t io n d e mon T estam ent", p a r J ea n
R a im b a u lt, c u r é d e N i c o l e t .
N i c o l e t , 18 j u i l l e t 1832
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 9 1 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S t-H e n r y , u r s u lin e s d e Q uébec.
Q uébec, 9 a o û t 1 8 3 2 .
[--.]
[p age p a r t i e l l e m e n t d é c h ir é e ] Dans l a s i t u a t i o n d é l i c a t e où j e [me]
tr o u v e à l a g ê n e . I l m 'e s t ven u en p e n s é e d 'e n v o y e r un R o u le a u , de
q u e lq u T a b lea u x o r ig in a u x de p r i x , à N. York ou à B o s to n , p ou r e s
s a y e r d 'e n t i r e r q u e lq u e bon p r o d u it , au M usée.
p . 4 /P e r m e tte z q u e l e p e t i t Ange & l e bon V i e l l a r d q u i v o u s o n t v i s i t é
d e r n iè r e m e n t, En s i l e n c e , r e s t e n t à dem eure dans v o t r e S M aison . Le
1e r p r l e 2 a v o t r e o p t io n , l e 1e r e s t d e l ' E c o l e du G u id e i l ' a u t r e
d e Le P o u s s in . d i t e s m oi donc S .V .P . c e que J e p o u r o is tr o u v e r d e
r
c o n v e n a b le p v o s h a b i l e s M uses. ou j e u n e s f é e s ? d es L iv r e s ou d e s
G ravures? J e c h e r c h e d e s D e s s e in s de f l e u r s & de p a y s a g e .
[-..]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 60, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 27 o c t o b r e 1 8 3 2 .
[-.-]
J e v o u s demande p ard on d ' a v o i r en co re V o tr e Gr St A u g u s tin . J e me
p r o p o s e de v o u s 1 ' e n v o y e r L u n d i.
[ - • • ]
A .U .Q . - 1 /E 9 ,1 .2 - E x t r a i t d e s A n n a le s d e s U r s u lin e s d e Q u éb ec, 1 8 2 2 -
1894.
a n n ée 1832
p . 103
[ - • - ]
document no 146
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 2 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e Québec
n .d . [1 8 3 1 -1 8 3 3 ]
[--.]
p. 2
T âchez que l a S F a m ille , crue l ’on c o p i e , s o i t b ie n v o i l é e . & que
L ' o r i g i n a l D is p a r o is s e prom ptem ent: J ’a i une B e l l e d e s c e n t e d e c r o i x ,
d e L 'E c o le de Rubens, m a l t r a i t é e i c i , p e u t - ê t r e v o u s l ’a d r e s s e r a i-
j e ... Mr Bowman v o u d r o it l a c o p ie r , s i e l l e e t o i t D o u b lée.
document no 147 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 6 9 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Québec
Q uébec, 6 j u i l l e t 1 833.
[...]
S i v o u s v o y e z Mr Bowman, J e c r o i s q u ’on d e v r o i t l u i c o n s e i l l e r d e n e
p a s s o l l i c i t e r de l ’a r g e n t p o u r l a m on tre de so n T a b lea u d e
P e r s p e c t iv e , on l e c e n s u r e d é j à du rem en t, p a r j a l o u s i e ou p r é v e n t io n ;
on l u i im p u te r a it d es v û e s i n t é r e s s é e s & d é f a v o r a b le s . Ant Plam onodn/
document no 147 b)
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j. I I , 92, 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Québec
Q uébec, 3 a o û t 1 8 3 3 .
[...]
p . 3 / J ' a i v u l e Dianoroma Nonin de M^ Bowman, a v e c s a t i s f a c t i o n . J e
c r o i s q u ' i l a u r o i t p lu s D ' e f f e t , s i l e s p o r t e s d e l ' a v a n t ch o eu r & Les
V itr e a u x d e l a C h a p e lle d es S t E t o ie n t o u v e r t s , p o u r l a p e r s p e c t iv e
a v e c l e s E n fa n s dans l e ju b é .
document no 148
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I I , 6 8 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uéb ec.
Q uébec, 15 j u i l l e t 1833.
document no 149
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. I I I , 67, 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 27 j u i l l e t 1833.
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 9 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S t-H e n r y , u r s u l i n e s d e Q uébec.
Q uébec, 4 a o û t 1 8 3 3 .
p. 2
[ . . .]
Ne p a r l e z p a s d ' o f f r i r l e S1* Ante à q u i que s o i t . . . J e s a i s que l e p ^
ce
Jérôm e l ' a en s o i n D ieu v e u i l l e q u ' e l l e [?] p r o f i t e d e so n in d u lg
[• - - ]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 27, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t-H e n r y , u r s u l i n e s de Québec
Q uébec, 11 [a o û t 1 8 3 3 ] .
[...]
Quant au T a b lea u d e l a V i s i t a t i o n en q u e s t i o n . J e v o u s d i r a i q u 'o n l a
tr o u v e un p eu tr o p f r ia n d e p our l e monde, e t q u 'o n s o u h a i t e r o i t c l o i -
tr é e . o r , Comme Le S au veu r P réch ant e s t j u g é c o l o s s a l p ou r v o t r e
E g l i s e on t r o u v o i t a u s s i moyen de L 'é c h a n g e r .
[...]
A .H .D .Q . - E x t r a i t s d e l i v r e s de co m p tes.
M o n a stè r e . D ép en ses 1829 à 1850, v o l . 9 , p . 76
A .H .D .Q . - E x t r a i t s d e l i v r e s d e com p tes.
R e c e t t e s e t D é p e n se s, 1825 à 1 8 5 6 , v o l . 6 , p . 129
1833
[...]
Payé lin t a b le a u d e S t e - C a t h e r in e £20
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 2 6 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 20 sep tem b re 1 8 3 3 .
C- . . ]
a v e c un s a c ou un r o u le a u .
P- 2
[ - • - ]
[ é c r i t au b a s , d 'u n e a u t r e main]
C e tte p r é c i e u s e c o p ie a é t é f a i t p a r S r A m élie D esch ên es d e S t -
F r a n ç o is de B o r g ia . I l a é t é en v o y é à T r o is - R iv . p en d ant que
j ' é t a i s au T exas p a r l ' e n t r e m i s e d e l a Mère S te-M o n iq u e.
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 7 3 , 1 p iè c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
26 sep tem b re [1 8 3 3 ].
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I , 7 0 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, n .d . [v . 1833]
P- 1
[ -- ■]
ü s
A u r ie z v o u s l ' in d u l g e n c e d e P r ê t e r v o t r e S Franc De S a le s a s s i s s u r
l e s N u é e s , à C o p ier p a r l e j e u n e P e i n t r e , p o r te u r du P r é s e n t .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 9 6 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t-H en ry , u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 24 f é v r i e r 18 3 4 .
p. 2
[ - -- ]
cl© t©
Quant à v o t r e £ £ _S Anne. J e c r o i r o i s q u ' e l l e d e v r o it ê t r e p rév en u e
& p - p a r é [p rép aré] à s o r t i r p e u t - ê t r e l a v o it u r e l u i f e r a i t du b ie n ?
E l l e n e m an q ueroit p a s de com p agn ie c o n v en a b le pour M on tréal au m oins
f a u d r o i t - i l n e p a s l a i s s e r ig n o r e r à M. Papineau v o s c o n j e c t u r e s .
[ . - .]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 4 5 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à. Mère S a in t-H e n r y , u r s u l i n e s de
Q u éb ec. r
n .d . [S C h a r le s devenue h o s p i t a l i è r e à l' H .D . d e Québec]
[- - . ]
Nous a v o n s a u jo u r d 'h u i une b e l l e o c c a s io n p o u r M o n tr é a l. Le Gr~
T ab lea u e s t p a r t i h i e r a v e c une G r ^ SCe Anne p r Le D é t r o it au
j o u r d 'h u i Deux a u t r e s v o n t l e s s u iv r e p ou r s e r e n d r e au
K entucky -
[--.]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. I , 7 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 7 o c t o b r e 1834.
P- 1
[...]
J e me p r o p o s e d e donner t o u t Rond Le T a b lea u d e B u r lin g to n d on t j e
n ' a v o i s p ro m is que l e m o it i é c . a . d . 1 2 -1 0 Monsgr F en w ick En d is p o s e r a
comme i l v o u d ra , au p r o f i t d es p a u v res i n c e n d i é e s , n ' e s t - c e p a s à
p rop os?
[...]
docum ent no 157 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. I I , 58, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 23 m ai [1 8 3 8 ].
do cim en t no 158
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,2 - D e s j. I , 3 8 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d 'u n p r ê t r e n a t i f d e l a r é g io n d e M essa s, e t
h a b it a n t P a r is à L .J .D .
P a r is , 31 sep tem b re 1834.
P- 3
t.-.]
v o u s me dem andez q u e lq u e s L ith o g r a p h ie s r e p r é s e n t a n t n o t r e a d m ir a b le ,
n o t r e v é n é r a b le , n o t r e S C e t b ie n aim é A r c h id ia c r e d é f u n t , o h i o u i, j e
v e u x v o u s l e s e n v o y e r , j e l e s v o u d r a is p lu s p a r f a i t e s , m a is e n f i n
t e l l e s q u e l l e s s o n t v o u s l e s a u r e z . I l y a a ssu r é m e n t d e l a re sse m
b la n c e ! m a is que t o u t c e l a e s t l o i n d ' ê t r e l u i ! L es p e i n t r e s n e p eu
v e n t s a i s i r to u t.!
t- - -]
A .U .Q . - 1 /E 9 , 1 .2 - E x t r a i t s d e s A n n a le s d e s U r s u l i n e s d e Q uébec
1 8 2 2 -1 8 9 4 .
an n ée 1 8 3 4 .
p . 164
[...]
L e p a r l o i r où. s e d o n n en t l e s le ç o n s de m usique e s t m a in te n a n t o rn é de
lie s
p l u s i e u r s b e a u x t a b le a u x , d e l a m ain de M E. D éch èn e e t J .
M ichaud, n i è c e s d e n o t r e R ev. Mère S u p é r ie u r e .
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I I , 8 5 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D - à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 31 j a n v i e r 1 8 3 5 .
p. 2
t...]
ITÔ 3T6
M ylady Aylm er a v o i t p ro m is à l a M Sup d e l u i p r ê t e r une j o l i e
p e t i t e v i e r g e à C o p ie r , t â c h e z que c e l a n e s o i t p a s o u b l i é , l e mor
cea u en v a u t l a p e i n e i l y a a u s s i un E c c e homo pour p en d a n t, a s s e z
b ea u .
J e n e p u is g u è r e s o u b l i e r c e d ig n e e t v é n é r a b le d é fu n t d o n t, o u tr e
l ' o r a i s o n fu n è b r e que j ' a i r e ç u e e n t i è r e , j ' a i c o n tin u e lle m e n t so u s
l e s y eu x l e b ea u P o r t r a i t s o u v e n ir , f a i t p a r une main r e l i g i e u s e e t
am ie, p a r t a c h è r e s o e u r [J o s é p h in e P ainchau d ] d é fu n te d es u r s u l i n e s .
Q u 'i l m 'e s t p r é c i e u x c e c a d e a u , e t que d e c h o s e s a g r é a b le s i l me
r a p p e lle !
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 2 8 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t-H e n r y , u r s u lin e s de
Québec
Q uébec, 30 sep tem b re 1 8 3 5 .
[...]
J e tr o u v e s o u s ma m ain q u e lq u e s Im ages au ca rm in , v en a n t j a d i s du Ch
2TÔ
p P h ilip p e . E l l e s n e p e u v e n t m ieux tom ber que ch ez v o u s! Le p e t i t
x
je a n B a p t is t e f e r a p e u t - ê t r e p l a i s i r à n o t r e S Borg. h a b ile A r t i s t e .
& le s a u tr e s tr o u v e r o n t le u r s p la c e s .
[- - .]
Quant à v o t r e a n c ie n T a b le a u , d e L 'a u t e l du Choeur, V o ic i mon o p i-
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D es;j. I I I , 8 9 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à M ère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 18 décem bre 1 835.
p . 2 /N o t r e p e t i t t r i t r i [T riaud] e s t doux comme une co lo m b e, p lu s
f a c i l e à s o ig n e r q u 'u n e N one. & d é v o t , p r e s q u e comme tin h e r m ite ! I l
g é m it, i l p r i e i l s e c o n f e s s e & n o u s é d i f i e à s o u h a i t . . . i l a é t é t r è s
s e n s i b l e à v o t r e g r a c ie u x s o u v e n ir & i l me c h a r g e d e s e s T. h - homma-
r
ges p v ou s.
En a t t e n d a n t que Bad Bad s o i t d é g e l é e , J e p o u r a i ach em in er L o b je t s i
d é s i r é à N i c o l e t , p u isq u e vous l ' a v e z d é j à P a r a c h e v é . M^ P e l l e t i e r me
s u p p l i e d e v o u s en rem bourcer d e s a p a r t t o u s l e s f r a i s & d 'e n a g r é e r
t o u t e l a g r a t it u d e d e s e s nombreux E c o l i e r s , a v e c son te n d r e r e s p e c t .
document no 164
A .N .Q .Q . - G r e f f e A le x a n d r e -3 . S i r o i s , 25 j u i l l e t 1836, no 377
E x t r a i t s du c a t a lo g u e de l a p rem ière “G a l l e r i e d e p e in t u r e s de Québec"
d e J o se p h L égaré
[ 1 è r e c o lo n n e , é v a lu a t io n du ta b le a u ; 2 e c o lo n n e , numéro du c a t a lo g u e ,
s u i v i du t i t r e e t d e l ' a t t r i b u t i o n . S e u ls l e s t a b le a u x p ro v en a n t du
fo n d s D e s ja r d in s s o n t l i s t é s i c i . ]
£ Nos Noms d es P<
PREMIER ETAGE
90 26 E c o le d 'A th èn es R obert
80 35 A n t iq u it é s d e Rome do.
DEUXIEME ETAGE
25 9 Le P ère E te r n e l en v iro n n é d 'A n g es N. P o u ssin
60 15 P r é s e n t a t io n de l a V ie r g e a u tem p le D. F e t i
60 16 La P u r i f i c a t i o n do do. do.
100 17 J é s u s p r é c h a n t l e s B é a t itu d e s Le Brun
30 23 S t . P ie r r e r e s s u s c i t a n t un m ort
30 24 S t . P ie r r e g u é r is s a n t un m alad e
20 44 L 'A d o r a tio n d es B erg ers
20 47 L 'E n fa n t-J é s u s Cano
15 50 S t e . M agd elain e D avid
125 51 L es F i l l e s d e Gethro D elv e
5 52 S t . Ig n a ce P . L a u rie
12 72 J é s u s dans l e J a rd in d e s O l i v i e r s
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I , 7 3 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 17 novem bre 183 6 .
A .S .Q . - L e t t r e s Y, no 1 0 1 , 2 p i è c e s
L e t t r e d e L .J .D . à l ' a b b é A n to in e P a r a n t, d ir e c t e u r du S é m in a ir e de
Q u éb ec.
Q uébec, 28 a o û t 1 8 3 7 .
M on sieu r
v o u s p o u v ez v o u s r a p p e l l e r que j ' a i rem is Q uatre t a b l p a u x - . i l y a
q u e lq u e s a n n é e s , à M ess C h a r t ie r . c e Mons e s t venu d ern iè rem en t
i c i me demander q u e l l e s é t o i e n t mes i n t e n t i o n s , à L 'é g a rd d e s £ 100,
d o n t i l s e r e c o n n o it mon r e d e v a b le , p our l e s T ableaux en q u e s t io n . Ma
r é p o n s e f u t d e r e c la m e r d e l u i d e s M esses p our ma f a m i l l e .
IT 3T
M ais c o n s id é r a n t , d e p u is l e s o b s e r v a t io n s d e M Le Sup , que j e s u i s
r e s p o n s a b le , e n v e r s l e S é m in a ir e d e Q uébec, d e p lu s ie u r s Mécomptes de
M T h a v en et; J e me c r o i s o b l i g é d e v o u s tr a n s m e ttr e mes p r é t e n t io n s
r
s u r l a d e t t e d e M C h a r t ie r . V e u i l l e z b ie n l u i f a i r e p a r t d e c e t t e
d e r n iè r e d i s p o s i t i o n & p r e n d r e a v e c l u i l e s arrangem ens c o n v e n a b le s .
Vous o b l i g e r e z p a r t ic u l iè r e m e n t
M on sieu r
V o tr e t r è s r e sp e c tu e u x
& r e c o n n o is s a n t s e r v it e u r
L. J . D e s ja r d in s pr
re
M ess A P a ra n t
re _ .r . _ re
pt D i du Sem
Q uébec 28 A oût 1837
p . 2 / P .S . J e v o u s p r i e d e r e m e ttr e a M Le S u p é rieu r l a c o p ie d 'u n e
n o t e q u i r e s t e e n t r e mes m ain s & d o n t i l d é s i r e l e D u p lic a ta c y j o i n t .
J i n s è r e a u s s i un p e t i t B i l l e t d e T ra n sp o rt s u r mes p r é t e n t io n s de
JTS
£100 p r l e s 4 T a b le a u x v en d u s p o u r moi p a r Mess C h a r t ie r . J e
r*
p e n s e que v o u s p o u n e z t i r e r d e c e Mons Curé D e . . . Une o b l i g a t i o n
en form e, s ' i l n e r é a l i s e l a somme.
E x cu sez S .V .P . l a p e s e n t e u r d e l a m ain & du S t y le LJD
document no 166 b)
A .S .Q - - L e t t r e s Y, no 1 0 2 , 1 p i è c e
L e t t r e d e L .J .D . à l ' a b b é A n to in e P a r a n t, d ir e c t e u r du S é m in a ir e de
Q u éb ec.
J e , s o u s s ig n é . D é c la r e tr a n s m e ttr e à Mess
îr© A P aran t p-tir©
'—, Mes
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 112, 1 p i è c e
E x t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q uébec.
Québec, 24 o c t o b r e 1 8 3 7 .
[...]
çg il
J ' a i f a i t p a s s e r l a c l ô tu r e à n o s t r è s j o l i s S— J o s I l s f o n t en c e
moment l ' a d m i r a t io n d e n os Mr ^ S h o s p i t a l i è r e s , q u i en c o n v o it e n t d é jà
l e p a r t a g e . . . M ais j e me r e p r o c h e ma t é m é r it é au s u j e t d e L 'ornem ent
d é s i r é . P e r m e tte z q u ' i l n e s o i t a c c e p té q u 'a c o n d it io n P é c u n ia ir e .
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 2 9 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J.D '. à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 12 a v r i l 1 8 3 8 .
P - 2
6
J 'a u r a i un J eu n e h o~ a recommander a v o t r e B ie n v e ill a n c e - Mathe e s t
so n nom. I l e s t E le v e d e p u is 4 ans d e M. A. Plam ondon. I l m é r ite p ar
s a bonne c o n d u it e & s e s t a l e n s , recom m andation p a r t i c u l i è r e . Il
commence à t r a v a i l l e r à so n p ro p re com p te.
[---]
Or j ' a i p e n s é que l e T a b lea u d e Vandike Le S u a ir e D is j e , n 'é t a n t p lu s
d e co n v en a n ce a p p a r e n te , a p r è s Pâques, v o u s p o u r ie z p e u t ê t r e l e f a i r e
d e s c e n d r e &. me l e p r ê t e r p ou r l e f a i r e c o p ie r au je u n e homme en
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 7 3 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 29 m ai [ 1 8 3 8 ] .
A .U .Q . - 1 /E 4 ,1 , 1 .2 - E x t r a i t s d e s A c t e s d e 1 ' a s s e m b lé e c a p i t u l a i r e
d e s U r s u lin e s d e Q uébec, 1 8 0 2 -1 8 4 2 .
p . 139.
Le 7 Août 1 8 3 8 . La mère S u p é r ie u r e s r A d é la ïd e d e SC G a b r ie l f a i t
a sse m b le r l e c h a p it r e pour lu i- f a i r e deux p r o p o s i t i o n s .
La deuxièm e d e ch a n g er l e t a b le a u d e n o tr e S e ig n e u r d escen d u d e l a
C r o ix pour une N a t i v i t é , Ce t a b le a u e s t un don d e M e s s ir e Des j a r d in s
q u i d é s ir e l e r a v o ir , l e c h a p it r e a c o n s e n t i a u x d eux p r o p o s it io n s
[ . - •]
A .U .Q . - i / B 7 , 5 , l , - D e s j . I I , 3 0 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M ère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Québec 22 a o û t [ 1 8 3 8 ].
A .N .Q . - g r e f f e A le x a n d r e -B . S i r o i s , 19 o c t o b r e 1838 (no 8 6 7 ),
E x t r a i t s d e l a " L is t e d e s T a b lea u x [d e l a c o l l e c t i o n A m iot-L égaré] que
M. A m iot s e c h a r g e d e vendre"
[ s e u l s l e s t a b le a u x du fo n d s D e s j a r d in s s o n t c i t é s ]
D avid t e n a n t l a t ê t e de G o lia t h P u g et
L ’e n f a n t J é s u s Cano
M oïse L an fran c
E l i e j e t a n t so n m anteau à E l i z é e P lu n to r s
P u r i f i c a t i o n d e l a V ie r g e au te m p le D. F é t i
P r é s e n t a t i o n d e l a V ie r g e au Tem ple D. F é t i
S C P i e r r e G u é r is s a n t un m alade Jouvênét
S C P ie r r e r e s s u s c i t a n t un m ort Jouvênét
L es f i l l e s d e G eth ro D e lv e
A n t i q u i t é s d e Rome R obert
S C F r a n ç o is d ' A s s i s e s L esu eu r
S C M ic h e l V ouët
S 11 Jérôm e V ignon
te
S M a g d e le m e p a r J . B te V anloo
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 1 0 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, l e 26 o c t o b r e 1838.
2T 3T
Je v a is lu i [à M iss B onnet] C o n f ie r p M L 'a b D e la p o r te v o t r e G e n t il
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 1 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec. e r
Q u éb ec, 1 novem bre 1 8 3 8 .
[- - -]
— - 11©
J e l u i a i e n c o r e C o n fié d e s R e li q u e s , à c e t t e bonne bonne D B on n et,
e t même d e s Im ages, de D é v o tio n & d e f a m il le ! deux G ravures d e f e u
n o t r e A r c h id ia c r e P h il p e .
[ -■-]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV , 1 0 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 23 novem bre 1 8 3 8 .
2T©
J e v o u s r e m e r c ie b ie n C M ère, d e l a c a r t e en q u e s t io n . J ' a i demdé
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 95, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec. e r
Q uébec, 1~ décem bre [ 1 8 3 8 ].
document no 177
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 107, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 16 j a n v ie r 183 9 .
p. 1
[ . . .]
Mon Jeu n e p e i n t r e tombe de P u lm o n ie. I l n 'a pas en core achevé Sa S ^
P h ilo m èn e.
[- - -]
document no 178
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 4 6 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . [ d e s t i n a t a i r e in c o n n u ].
Q uébec, 25 j a n v ie r 183 9 .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 2 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 25 m ars 1 8 3 9 .
Ma R everen d e Mère
V o u d riez v o u s b ie n l i v r e r au p o r t e u r du p r é s e n t Le c a d r e à M oulure.
27
q u i a s e r v i au T a b lea u au Sauv m o rt, r é p u té d e V andike? on e s p è r e l e
f a i r e s e r v i r p o u r l e R e p o so ir cLe S*” P a t r ic e .
Quant au t a b le a u d e l a V i s i t a t i o n . J e tr o u v e q u ' i l f i g u r e b ie n dans
v o t r e c h o e u r , & q u ' i l n 'a b e s o in que d 'u n p eu d e B la n c d 'e s p a g n e , ou
d e P a s t e l , p o u r s a t i s f a i r e l e s y e u x s c r u p u le u x .
I l e s t à v o u s .- a ssu rém en t c ' e s t un f a i b l e r e t o u r de ma p a r t , au nom de
p l u s i e u r s d e s m ien s! J 'e n d i s a u ta n t du T ab leau du Chemin d e l a
C r o ix , au d e s s u s d e v o t r e p e t i t e p o r t e D 'E g li s e .
[-- -]
docum ent no 180
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 7 7 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 25 mars 1 8 3 9 .
T. • • r.t „
J ' a i un v ie u x S B e n o is t
[. - .3
M ais p e u t - ê t r e q ue n o t r e s o e u r S B o rg ia t o u t e a d r o it e , t r o u v e r o it
moyen d e fo n d r e l e V e r n is , & d e f a i r e r e v i v r e l e s p e r so n n a g e s q u 'o n
p e u t a p e in e d e v in e r , à l a c im e du R ocher, du mont C a s s in . N o tr e
S e c r e t , D 'a p r è s M T ria u d , pour- fo n d re l a C r a s se & l e v e r n i s d 'u n
v i e u x t a b le a u , e s t d e l e la v e r le n te m e n t & d ' y l a i s s e r d é g o u t t e r ta n t
s o i t p eu D 'e s p r i t d e Corne d e C e r f , q u 'on a d o u c it p r o g r e s s iv e m e n t a v ec
d e l ' e a u on p e u t en e s s a y e r s u r un c o in du t a b le a u .
[---]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 109, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry', u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Q uébec, 3 o c t o b r e 1 8 3 9 .
[ -• -]
J e v o u s p r i e d ’e x c u s e r l a le n t e u r d e n o t r e a r t i s t e , à v o u s r e m e tt r e
v o s T a b lea u x , a g r é e z en t o u t e l a g r a t it u d e p a r t i c u l i è r e d e
V o tr e t r è s r e s p e c t u e u x s e r v i t e u r .
[ - ■ -]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D esj . IV, 8 9 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d ’u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 29 o c t o b r e 1 8 3 9 .
cls
Ma t r è s Rev Mère
d re
on n e tr o u v e p o i n t i c i l e s c a r t e s du Rev- p Jérôm e. je le s a i
em p ru n tées, a r r a c h é e s & v o u s l e s a i t r a n s m is e s , dans l ’e s p o i r que v o s
J e u n e s & h a b i l e s M a it r e s s e s t r o u v e r o ie n t b ie n moyen d ’en t i r e r s o u s
p eu u n e E s q u is s e p £ s a t i s f a i r e l e P r o p r i é t a ir e .
Quant aux D e s s e in s , i l s s o n t à v o u s; à p lu s d ’un d r o i t ! S e u lem en t p our
E n cou ra g er l e Chemin d e l a C ro ix J e v o u s a d r e s s e r a i u n e v i e l l e G ravure
d o n t on s o u h a i t e r o i t un D e s s in au cra y o n où. à l ’e n c r e d e l a C h in e . J e
v o u s E n v e r r a i l a D im e n sio n . Ce M é d a illo n m o b ile s e r o i t d e s t i n é p o u r
ê t r e T r a n sp o r té & a p p liq u é à chaque c r o i x d e l a S t a t i o n P u b liq u e .
d re
C’ e s t a i n s i que l e Rev p V in c e n t en U s o i t .
[---]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 7 8 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à. Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q u éb ec, 15 novem bre 1 8 3 9 .
Ma t r è s R evéren d e Mère
J e s u i s r a v i de L ’e x é c u t io n d e v o s h a b i l e s D e s s in s ! J e v o u l a i s en
r 2T© t© S
té m o ig n e r d e v i v e v o i x , t o u t e ma g r a t it u d e à n o t r e M & à ses S
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 7 8 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q u ébec, 24 novem bre [183 9 ] .
[---]
v o s tr o p B e l l e s C a r te s s o n t E n ro u te. E l l e s f e r o n t grand p l a i s i r aux
a m a te u r s, s a n s d o u t e , a i n s i que v o s f l e u r s . . . j ' e n a i g r a t i f i é Deux
p t r e s H y b e m o is , & même un C an ad ien .
[. . .]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 7 9 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D .- à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 20 j a n v ie r 1 8 4 0 .
[...]
x t
L es n ou v C o n g r é g a n is te s d e S~ Roch s o n t en m arche, pour l a d é c o r a t io n
d e l e u r j o l i e c h a p e l l e . J e l e u r a i p rom is un T a b lea u : Mais p o u r q u ' i l
f u t p lu s c o n v e n a b le . I l a u r o i t b e s o in , j e c r o i s , d ' ê t r e un p eu l a v é .
r a f r a î c h i . p a r u n e m ain d é l i c a t e & c o m p la is a n te . Ce p e t i t m orceau e s t
une a s s e z bonne c o p ie du C r u c if ix d e G ira rd o n . d o n t l a M D é p ô s it a
l a G ra v u re. Vous p o u r e z en j u g e r & l e s com parer. J e v a i s v o u s
l ' e n v o y e r p o u r l e cou p d ' o e i l . e t s a v o ir 1* S i l a s o e u r St B o r g ia
a u r o i t l e tem s & l a l i b e r t é d 'e n f a i r e l a r é p a r a tio n ? a u trem en t j e l e
document no 184 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 1 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u ébec.
Q uébec, 31 j a n v i e r 1 8 4 0 .
p. 1
[---]
J ' a t t e n d s l e Caméra L ucida p our J u g e r s ' i l e s t en bon E ta t, & d ig n e
d ' ê t r e o f f e r t à v o t r e L a b o r a to ir e
S .V .P . tém o ig n er t o u t e ma r e s p e c t u e u s e g r a t it u d e à L 'h a b ile m ain q u i a
s i b ie n se c o n d é mon e s p o ir , p ou r l a r é p a r a t io n du C r u c if ix d 'a p r è s
R ich ard on s i d ig n e de f i g u r e r d an s l a n o u v e lle C o n g rég a tio n de S t
Roch.
p . 2 /L e p o r te u r de l a p r é s e n t e l e t t r e , p o u r o it r a p p o r te r l e C r u c if ix
P e in t quand même l e v e r n i s n e s e r o i t p a s t r è s s e c , [ p a r t ie d é c h ir é e ]
en p ren d ra s o i n .
document no 184 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 9 8 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 7 f é v r i e r 1840.
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 8 3 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a i n t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 17 f é v r i e r 1 840.
[ - - - ]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 8 0 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 24 a v r i l 1 840.
p. 2
t- - - ]
"jr
M L ég a ré s ' o f f r e d e p a s s e r à v o t r e p a r l o i r p o u r l ' e s s a i d e V otre
lie
Caméra L u c id a . Sa D en f e r o i t b ie n l e v o y a g e a v e c p l a i s i r . Le S a c r é
Coeur e s t d é j à B ie n E s q u is s e .
[...]
[-..]
r d
Mons Le Gr V ie Curé a u ra pu vou s d i r e q u e j e s u i s un p eu compromis
a v e c n o s a m b itie u x A r t i s t e s . I l s s o n t J a lo u x e t p eu c o n s ta n s :
n ' im p o r te ! Vos b on nes m ères n 'e n s o u f f r i r o n t p a s ; J ' a i à co e u r le u r s
m e ille u r s in t é r ê t s !
I l me sem b le que le u r Cadre & l e T a b lea u a c t u e l du S a cré C oeur.
A .S .Q . - Fonds V e r r e a u , b o î t e 61, no 6 , p .
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e J o sep h L égaré à J a cq u es V ig e r
Q uébec, 22 f é v r i e r 1840
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q u ébec, 11 mai [1 8 4 0 ] .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. IV, 1 6 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
n .d . (en r a p p o r t a v e c l a l e t t r e du 11 m ai [ 1 8 4 0 ] ) .
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 , - D e s j. I , 8 1 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 25 mai [ 1 8 4 0 ] .
p. 2
C- . . ]
C r o i r i e z v o u s que l e p e t i t S C J n Bt e d e M. L 'ab d e C a lo n n e, a u x m ains
d e M. L é g a r é , a é t é vendu £75 à M. C h a r p ie s, q u i S p é c u lé c a r c é
r
[ c ' e s t ? ] p L ’Europe?
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 6 8 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 17 [ j u i n 1 8 4 0 ] .
d
Quant au Gr T a b le a u d e L 'a sso n r o tio n . J e m 'en E x p liq u e r a i a v e c v o u s .
J e me B orne à v o u s a d r e s s e r une P e t i t e M ater D o lo r o s a . q u i manque de
q u e lq u e c h o s e , me d i t - o n .
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 3 4 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 19 j u i n 1 8 4 0 .
[. . . ]
En v é r i t é j ' a i h o n t e d e v o u s a d r e s s e r ma p a u v re v i e l l e r i e . . i E l l e a
s o u f f e r t e n c o r e , d e p u is l ' a n d e r n ie r , c e t t e A ssom p tion du f Luc,- au
p o i n t , que j e n ' o s e v o u s 1 1o f f r i r - g r a tu ite m e n t 1 J u g ez en S .V .P . &
f a i t e s Exam iner c e q u 'o n p o u r o it sa u v e r , a v e c m énagem ent. V o i c i mon
o p in io n & c e l l e d 'u n A r t i s t e . I e I I f a u d r o it L aver l a f a c e du
0 0
T a b le a u , 2 Le d é c o l e r d e s a d o u b lu re, & p u is - 3 En s u b s it u e r une
a u tre.
-A . P r é a la b le m e n t L ' a r t i s t e c o n s e i l l e de c l o u e r l e s deux v i e i l l e s
t o i l e s t e l l e s cru ' e l l e s ' s u r un V ieu x P la n c h e r , ou s u r ion c h â s s i s Long
. _ ds ds _
de 7 p su r 5 p 3 p ou ces.
-B . d e C o lle r e n s u i t e du G ros P a p ie r , ou G a z e t t e s , s u r l a f a c e du
T a b le a u ; d e l a i s s e r s é c h e r l e p a p ie r , p ou r don ner d e l a c o n s is t a n c e à
la v e i l l e p e in tu r e ...
p . 2 /-C Quand l e p a p ie r s e r a s e c , on m o u i l l e r o i t l a d o u b lu re d e t o i l e ,
p ou r l ' e n l e v e r a v e c p r é c a u t io n , on p o u r o it a p p liq u e r une f l a n e l l e
hum ide, ou une t o i l e m o u ill é e , su r l a v i e l l e D oublure du t a b le a u pour
l ' h u m ecter &. E n le v e r e n s u i t e , a v e c l e l i n g e ou l a f l a n e l l e . . . tâ c h e z
d 'e n E s s a y e r un p eu !
La v i e l l e p e i n t u r e , dem eurant a d h é r a n te au P a p ie r , n e d o i t p a s ê t r e
f r o i s s é e n i rem uée! S e u le m e n t, c r a i n t e que l e p a p ie r n e s e tr o u v e c o l é
au P la n c h e r , on p o u r o it s ' e n d é f i e r & y p o u r v o ir .
Quand l a v i e l l e D o u b lu re s e r a l e v é e , on d o i t s u b s t i t u e r une a u t r e p lu s
c l a i r e , d e t o i l e , ou d e C oton , a v e c gran d e p r é c a u t io n ! on s e s e r t de
c o l l e d e f a r i n e , un p ie u c l a i r e , on en p a s s e lé g è r e m e n t s u r l e d o s du
v ie u x T ab leau & s u r l a n o u v e lle D oublure, q u 'o n y a p p liq u e D 'ab ord
lé g è r e m e n t p u is on l e s p r e s s e g r a d u e lle m e n t Ensem ble on l e s c h a u f f e &
on l e s r e p a s s e a v e c un f e r d e T a i l l e u r .
A .Ü .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I I , 9 9 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 26 j u i n [1 8 4 0 ] .
[...]
Quant au S B o n a v en tu re, s o l l i c i t é pr une B a n n ière , r i e n n e p r e s s e
a ssu r é m e n t !
[ . . -]
^ d.
Le p e t i t E nf J é s u s a é t é b ie n v o i l é , Gr m erci d e r e c h e f .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 8 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 1 j u i l l e t 1 8 4 0 .
t 0
J ' a i p r i s l a l i b e r t é d 'e n v o y e r ch ez v o u s n o t r e p e t i t S Ant d an s
l ' e s p o i r q u ' i l en r e v i e n d r o i t un p eu p lu s p a s s a b le . J e r e m e r c ie b ie n
3T • t
L 'o b l ig e a n t e S S B o r g ia . d e s a f i n e p e t i t e to u ch e p ou r n o t r e Madone.
J e s o u h a i t e q u ' e l l e r a j e u n i s s e l e bon j é s u s du p au vre M o in e.
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV , 7 9 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 14 j u i l l e t 1 8 4 0 .
p . 2 /L a p e t i t e im age c y j o i n t e , v en u e d e L u tè c e , v o u s r a p p e ll e r a l e s
d eu x f r è r e s q u i f u r e n t am ateu rs d e s C a r a c h e s . & s u r t o u t a d m ir a te u r s de
s a M ater D o lo r o s a .
t ng
J ' a i a u s s i g ra n d e E n v ie de v o u s f a i r e p a s s e r un S Ant p ou r l e
r e n d r e p l u s a g r é a b le à N o tre M2*6 Sup- m a is c e s e r a En une a u t r e
c ir c o n sta n c e .
[ - - -3
E x cu sez
t...]
l e d é f a u t d e L 'im age I n tr o u v a b le . J ' a i Eu b eau l a c h e r c h e r c ' e s t en
v a in
p . 3 /m a is q u e lq u e beau jo u r e l l e v o u s p a r v ie n d r a à l ' a i d e d e S**
A n t o in e .
[ - - - ]
A .U .Q . - I / B 7 , 5 , l - D e s j. I , 7 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 13 a o û t [1 8 4 0 ].
P- 2
[...]
3T t t
La S S B o r g ia a - t - e l l e pu d é c r a s s e r mon p a u v re S~ A n to in e? L 'e n f a n t
J é s u s , s u r t o u t f a i t com p assion !
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 8 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 19 a o û t (1840) .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 6 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 24 a o û t 1 8 4 0 .
[...]
t S
E x cu sez l a m é p r is e , La T o il e de £ & a d is p a r u e ! p u is q u e L 'e s q u i s s e
d e l a C r o ix d e M T ri t r i [T riaud ] en a p r i s la p l a c e , c e s e r o i t p e u t -
ê t r e l ' o c c a s i o n d e l a p e r f e c t i o n n e r . Q u'en p e n s e z -v o u s ? s u r c e t t e
C roû te o n p o u r o it p a s s e r une o ie r r e - P o n c e . r e to u c h e r l e s a n g e s , &
v e r n i s s e r l e t o u t , pou r en f a i r e une p e t i t e o ffr a n d e à v o t r e E g l i s e de
te
£. C r o ix . Nous en p a r le r o n s .
Quant à L 'a sso n ro tio n Le p e i n t r e q u i a v o i t p r o j e t t é s a r é p a r a t io n , m 'a
d i t h i e r q ue l a t o i l e d o n t e l l e e s t d o u b lé e , e s t e x c e l l e n t e , q u ' i l
s u f f i r o i t d e 1 'h u m ecter E galem en t a v e c un drap m o u ill é , de l ' e n l e v e r ,
d e l ' e n c o l l e r , d e l a t e n d r e fo r te m e n t, & d 'y a p p liq u e r de nou veau
l ' a n c i e n n e t o i l e p e i n t e , p u is d e m e ttr e l e t o u t en p r e s s e . C ' e s t
f a c i l e à d ir e ; m a is ...
p . 2 /L ' e x é c u t io n en e s t h a z a r d e u se ! Quant à L 'o f f r a n d e j e v o u s en
com m uniquerai t o u t b a s ma p e n s é e .
En a t t e n d a n t que l e gran d S*" L o u is s e r e t r o u v e , & p u i s s e ê t r e
p e r f e c t i o n n é , j e v o u s en f e r a i p a s s e r une p e t i t e c o p ie a v e c un
M ic h e l. d o n t l e D ia b le a u r o it b e s o in d e c e i n t u r e , a p r è s La S t
A u g u s tin J ' a u r a i s e n c o r e d e s v i e i l l e r i e s à r a f r a î c h i r ; m ais En v é r i t é
j e c r a i n s d 'a b u s e r de v o s b o n t é s .
[-•-]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Q uébec, 3 0 a o û t [ 1 8 4 0 ] .
[...]
cl©
J e v o u s r e m e r c ie b ie n Ma T. Rev Mère d e v o t r e j o l i p e t i t P oupon.
d on t j e f e r a i L 'o ffr a n d e à une M is s io n S i j ’a v o is é t é c o n s u l t é , j e
l ' a u r o i s d é s i r é co u ch é & p lu s sim p lem t h a b i l l é .
2T t©
p . 2/M f o r t i n me p r i e d e r e m e r c ie r p o u r l u i & s e s m ères, v o t r e S
té
Comm du p r ê t d e v o t r e T a b le a u , q u i le u r en a p r o cu ré un t r è s
p a s s a b le d e M. L é g a r é . Q uoique c e l u i d e v o t r e communauté p r i m i t i v e ,
s o i t b ie n s u p é r ie u r p ou r l e p a y s a g e &&&a
Nos M ères s ’en r é g a le r o n t l e s y e u x , comme j e l ' a i f a i t m oi-m êm e, a v e c
un s e n s i b l e p l a i s i r & a d m ir a tio n .
[ . - -]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 7 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Québec, sep tem b re 1 840.
[--.]
p . 3 / J e v o u s a i f a i t p a s s e r , p ou r l a v û e deux p e t i t s T a b lea u x q u 'e n
d i t e s v o u s? J e s u i s en m arché du S C Mich^ pr une Pauvre M iss 11 M ais l e
Démon p o u r o it ê t r e m ieux c o u v e r t!
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Q uébec, 20 sep tem b re [ 1 8 4 0 ] .
P- 1
[...]
J e v o u s a i e n c o r e a d r e s s é d e s v i e i l l e r i e s à r a j e u n ir , s i p o s s i b l e , p a r
v o s f é e s . Le S*" J o s *1 s e r o i t p a s s a b l e , m a is so n L v s . non! le p e tit
j é s u s a u r o i t b e s o in d 'u n p e t i t f i o n .
t S
Le S Ch Borrom ée n ' e s t q u ' e s q u i s s é c ' e s t l e p a tr o n d e Mgr de N a n c i.
J e n 'o s e l e lu i o f f r i r avan t q u ' i l ne s o i t p arach evé.
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 7 4 . 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 5 o c t o b r e 1 8 4 0 .
[ . . -]
p . 3 /V ous a u r e z t r o u v é s a L ith o g r a p h ie [ p o r t r a i t d e Mgr d e F o r b in -
J a n s o n , év êq u e d e N ancy, d e p a s s a g e au Canada] fr a p p a n te ? S i n o t r e
p e t i t o v a l d e S^ C h a r le s . p o u v o it en a p p ro ch er! J e v a i s s o l l i c i t e r
L ' o r i g i n a l en q u e s t i o n .
S .V .P . me r e n v o y e r l a p e t i t e g r a v u r e d e 1 ' Europe & d e L ‘A m érique,
q u 'o n me redem ande, c a r j e l ' a v o i s em p ru n té.
[- - .]
docum ent no 2 0 0
A .S .N ., F 1 0 0 /B , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J.D ." à J ea n R a im b a u lt, c u r é d e N i c o l e t ,
Q uébec, n . d . , [sep tem b re 1840]
[. . .]
V ous t e n e z , comme d e r a i s o n , à v o s o r i g i n . Quant à. m o i, s i
j ' i n s i s t e s c ' e s t en f a v du g o û t & d e s A r t i s t e s , p u is q u e v o u s d é s ir e z
un b ea u s t _ j n BCe q u ' o f f r i r i e z v o u s en E change? C 'e s t d an s l'a u to m n e
& l ' h y v e r , q u 'o n t r a v a i l l e p ou r l e p rim tem s. E x p liq u e z v o u s .
Quant à m o i, j ' a i v i d é ma g a l l e r i e p o u r l a recommander a u x s o in s d e
mon c o n f H arper. En bon P rocu , J ' e s p è r e q u ' i l en t i r e r a m e ille u r
p a r t i que m o i, q u i n e p u is p lu s b o u g e r . E n ten d ez v o u s a v e c l u i s ' i l y
a moyen d 'e n ta m e r q u e lq u e N é g o c ia t io n .
/ 2 [ . — ] J e tâ c h e d e m e t t r e o r d r e à mes p a p ie r s & p e t i t e s a f f a i r e s .
docum ent no 2 0 1 a)
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 3 8 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a i n t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q u éb ec, 7 o c t o b r e [ 1 8 4 0 ] .
[-..] ■
tss
J e v o u s r e m e r c ie b ie n , a i n s i que l e s S m a in s q u i o n t r a f r a î c h i
n o t r e bon S~ J o s & l e D iv in J é s u s . Le D év o t S C f r a n c S v a p ren d re son
r
v o l p le s M i s s io n s . L u c if e r r e s t e r a b ie n c o u v e r t s o u s l e s p ie d s de
S^ M ic h e l. J ' a i r e t r o u v é Mon Gr S L o u is & j e v o u s l ' e x p é d i e r a i au
m oin s p ou r L ' h y v e m e m e n t.
J ’a i c o n s id é r é n o t r e p r é te n d u o r ig in ^ d e S t C h a r le s . En v é r i t é I I ne
v a u t g u è r e m ieu x q ue l ' e s q u i s s e En q u e s t i o n , & j e d é r a n g e r a i p o in t l a
s y m e t r ie d e l a m ère, q u i en s e r o i t p e u t ê t r e c h a g r in e .
M ais comme on p r é f e r o i t a v o ir l e d i t St C h a r le s d an s un ca d re c a r é . on
p o u r o it r e m p lir l e s a n g le s du m é d a illo n ou t o u t sim p lem en t En
c o n t in u e r l e f o n d .
[- - -]
p . 2/M onsg d e N ancy m 'a a u s s i g r a t i f i é d 'u n e d e s e s i n t é r e s s a n t e s
L ith o g r a fie s .
docum ent no 2 0 1 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 84, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, l e 8 o c t o b r e [1840] .
docum ent no 2 0 1 c)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 5 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 14 novem bre [ 1 8 4 0 ].
[...] t x
J e s u i s t r è s é d i f i é d e s a v o ir l e G lo r ie u x S- Mich en bon E t a t ; m ais
l a s a i s o n n ou s o b l i g e à l e f a i r e h y v ern er i c i , S .V .P .
docum ent no 2 0 2
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 , - D e s j . I , .8 6 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 14 o c to b r e [ 1 8 4 0 ] .
[...]
p . 2 /Comme v o u s a v e z r a f r a î c h i n o t r e Gr S^- Colomban. J e v o u s
recommande a u s s i l a p e t i t e C o p ie , p ou r donner au SC Abbé, un peu p lu s
de d ig n ité .
[. . •]
J ' e s p è r e l e u r [à v o s a r t i s t e s ] tr o u v e r d e s c o u le u r s :
[- - .]
S i l e S Jérôm e é t o i t s e c , J e l e f e r o i s p a r t i r , p ou r T r a c a d ie , a v e c l e
S*~ f r a n ç S p o u r l e Rev^ p£ e V in c e n t.
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 1 0 1 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 16 o c t o b r e [ 1 8 4 0 ] .
p. 3
C- --]
J ' a i e n c o r e un T a b lea u d e Moyse a f a i r e D raper, t a n t i l e s t p eu
d é c e n t . J e c r a i n s même d e v o u s l ' a d r e s s e r .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a rles H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e Q uébec, 20 o c t o b r e 1840 « a v ec une C a is s e lo n g u e &
E tr o ite » .
J e v o u l o i s v o u s c o n f i e r un B a ro a in à p r o p o se r co n fid em m en t, à M v o t r e
C u ré. Tl a s a n t é de R aim b au lt l ' i n q u i è t e , i l a f a i t so n t e s t a m e n t ] , & j e
r r de
c o n n o is s e s e n t e n t io n s l i b é r a l e s p son E g l i s e , p v o t r e g r
M a iso n . . .
J ' y a i a p p la u d i s in c è r e m e n t; m a is à l' é g a r d de s e s T a h le a u x ne
p o u r o it - o n p a s l u i o f f r i r q u e lq u e co m p en sa tio n . En E change d e q u e lq u e s
u n s d e s e s o r ig in a u x ? J e s a i s q u ' i l y a d e s s u j e t s a l l é g o r i q u e s . & d e s
c o m p o s itio n s p eu o r d in a ir e s & p eu i n t é r e s s a n t e s meme p o u r s e s
P a r o is s ie n s . . .
p a r Exem ple, l a v i s i o n d e S t T h érèse p o u r o it ê t r e p l u s a p p r é c ié e
dan s un c o u v e n t a i n s i que J é s u s au s e in d e so n P è r e . D a v id ch e z
cIg tG
a c h im e le c , La g £ f a m i l l e & maa d e le in e M ourante, q u 'o n d e s i r e r o i t
un p eu p lu s v o i l é e . . . Q u'en p e n s e z -v o u s?
C e t t e j o l i e C o l l e c t i o n n e p o u r o i t - e l l e p a s ê t r e re m p la c é e p a r d 'a u t r e s
m orceaux o r ig in a u x , ou d e bonne C o p ie s, p lu s a n a lo g u e s au G oûts?
p . 2 / au g o û t d e s b on s P a r o i s s i e n s , sa n s p r é j u d ic e d e s i n t é r ê t s du
c h e r P a s te u r &. d e so n E g li s e ? La c h o s e e s t a r b i t r a i r e ! J e n ' y a i p o u r
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 6 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 26 [o c to b r e 1 840] .
J7
p . 4/m es Deux hommes s o n t à v o s o r d r e s p l e t r a n s p o r t d es T a b lea u x .
document no 206 a)
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 3 9 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a i n t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 30 o c t o b r e [1840] .
[---]
Ne p a r le z p a s d e l a S
ts
C é c ile . Je vous l ' a i c l o î t r é e !
V o tr e o b s e r v a t io n s u r Monsg De f e n é lo n , l e r e n d r a d ig n e d e s e f i x e r
ch e z v o u s & d ' y s e r v i r de m o d èle.
On v i e n t d e me d on n er une id é e , s u r l e p e t i t p o r t r a i t au n ez c a s s é .
Ne tr o u v e t on p a s q u ' i l [a] l e s y e u x & l e s t r a i t s de fe u MrC a sta n e t!
j e s e r a i s t e n t é d e l u i f a i r e p ren d re l a c a l o t t e ,
p . 2 / La c a l o t t e & l e Rabat pour l e c l o î t r e r a u s s i .
[. - •]
I le
a i - u e b ie n r e m e r c ie r n o tr e h a b ile A r t i s t e p o u r l a bonne v ê t u r e de M~
Pharaon? J e n e s u i s p as p r e s s é p L ‘a s s o m p tio n .
[ • - ■]
CÎ0 t.0
p . 3 / j e v o u s recommande l a g r S~ aux C anons! m ais e s t - c e b ie n
v o t r e i n f i r m i è r e q u i a s i b ie n c o l l é mes f e u i l l e s ? J e c r a in s que vo u s
n 'a y e z em p loyé d e s m ains é t r a n g è r e s , d it e s la v é r ité !
t . - -3
Quant au p o r t r a i t p r o j e t t é de Monsgr Turg 11 h â t e z v o u s d 'em p ru n ter
c e l u i d e M. A A m iot & de l u i en recommander l e s é c r e t . Ce s e r o i t une
27
s u r p r is e ch arm an te à Donner au ch P r é l a t .
[...]
document no 206 b)
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I , 7 6 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, n .d . [ v . novembre 1840] .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 4 0 , 1 p iè c e
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q u éb ec, 3 novem bre 1 8 4 0 .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a rles H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t
Q uébec, 6 novem bre 1840
r
Mon Cher Mons H arper,
J e v o u s s u i s t r è s o b l i g é d e v o t r e G r a cieu se m é d ia tio n au s u j e t de mes
T a b le a u x . J ' e n a v o i s b ie n p rév u l e r é s u l t a t , & j e n e p u is q u i
s o u s c r i r e . M a in te n a n t, j e v o u s p r ie d e f a i r e r o u l e r , e n c a i s s e r &
ach em in er l e s t r o i s t o i l e s que j e v o u s a v o is a d r e s s é e s . J e l e s a i
a n n o n c ées h i e r à M ess.
2T
; S .V .P . y a j o u t e r une C a rte p S o r e l .
[...]
e te
p . 2 f L es 3 M orceaux en q u e s t io n s o n t 1 Le P o r te c r o i x 2* S
G e n e v iè r e 3* S*" Colom ban.
r
S i M f o r t i n v o u s a Envoyé deu x a u tr e s T o ile s P e i n t e s , d e ma P a r t,
ts n.e te ne
S. M aqdl. &s C ath S .V .P . l e s g a rd er à l ' a b r i d e s s o u r i s , Sc de
L 'h u m id ité , J u s q u 'à n o u v e lle in fo r m a tio n . J e me p r o p o se d ' é c r i r e p ar
l a même v o i e à Mr R a im b a u lt.
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. J ea n R aim b au lt, c u r é d e N i c o l e t
Q uébec, 6 novem bre [1 8 4 0 ]
p .3
Nous p a r le r o n s une a u t r e f o i s d es o ricrin D is p o n ib le s ; s i t a n t e s t ,
que vo u s d e v e n ie z p l u s t r a i t a b l e su r l e s t r a n s a c t io n s D é s i r a b l e s , on
n e v e u t p o in t v o u s h a r c e l l e r , comme l e Ge René ; m a is d i t e s
fran ch em en t q u e ls m orceaux v o u s c o û t e r o i e n t m oins à E changer? J e v o u s
• • 2T©S t© n6
a i f a i t a d r e s s e r d e s T r o is Ri-vr" d eux b on n es c o p ie s d e S Macrdl &
XI© 3T
d e S t e C athr S i v o t r e R év éren ce l e s a c c e p t e , p l ' u n d e v o s
o r ig in a u x , p a r l e z , mon c h e r f r è r e , & me c r o y e z in v a r ia b lm t V o tr e t o u t
D év o u é.
docum ent no 2 1 0
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 7 0 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 4 décem bre 1 8 4 0 .
t©
p . 4 / J ' a i un p e t i t s e c r e t Que j e c o n f i e r a i pour v o u s , à La bonne Ch
[C h a r lo tte ] c ' e s t p un p e t i t P o r t r a it don v o u s d é v in e r e z l e s u j e t .
D ite s -m o i d o n c, ou d i t e s l u i c e que j e p o u r o is o f f r i r d e p lu s
c o n v e n a b le à Sr S C B. . .?
[-.-]
docum ent no 2 1 1
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 8 5 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 8 décem bre 1 8 4 0 .
[- - .]
♦ 3T© 3T©
J 'a i ad ressé à la M D é p ô s it une v i e r g e A n tiq u e , d o n t v o u s p o u rez
p e u ê t r e t i r e r p a r t i e , p o u r v o s D év o tes P e n s io n n a ir e s .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . X, 8 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 11 d écem b re 1 8 4 0 .
[...]
La M^6 d e G r â c e s , que v o u s v o u le z in v o q u er p r m oi e s t - e l l e ju g é e
s u s c e p t i b l e d e r é p a r a t io n ? M alheureusem ent E l l e a é t é h u i l é e . & ne
p e u t p lu s ê t r e t r a v a i l l é e q u 'a L 'h u i l e , ou au v e r n i s ,
à L 'é g a r d du p e t i t T a b lea u d e Mr L ég a ré , c ' e s t un J o l i p e t i t S^
B e n o i s t . r e c e v a n t un N o v ic e ! J e l ' a i emprunté pour v o u s en p r o c u r e r
l a v û e , & l ' e n v i e p e u t - ê t r e d e l e f a i r e c o p ie r à 1 ‘e a u . ou a u trem en t.
Ce s e r a i t une E tr e n n e a o f f r i r a B o sto n ! recommandez b ie n l ' o r i g i n a l
S .V .P . q u i e s t d e g ra n d p r i x me d i t - o n .,
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 4 1 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 20 d écem b re 1 8 4 0 .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 7 1 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 25 d écem b re 1 8 4 0 .
p .2
[...]
[ l' a b b é D e s ja r d in s demande d e d on ner à M onsieur P i l o t e pour l e c o l l è g e
d e N i c o l e t d e s ] D e s s in s d e f l e u r s & d e P a y sa g e d o n t M P e l l e t i e r
manque p ou r s e s J eu n es E lè v e s .
document no 215
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 6 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 9 j a n v ie r 1 8 4 1 .
p. 2
[- --]
S a v e z v o u s que v o t r e p e t i t J é s u s f a i t l'a d m ir a t io n d 'A r ic h a t?
document no 216
A .S .N . - F100/A , 4 p i è c e s
"N otes e x p l i c a t i v e s d e mon te s ta m e n t" , p a r Jean R aim bault, c u r é de
N ic o le t
N i c o l e t , 31 j a n v ie r 1841 e t 10 f é v r i e r 1841
[...]
N ot 2 Quant à mes t a b le a u x s i Mr l e Curé mon s u c c e s s e u r c o n jo in te m e n t
a v e c l a fa b r iq u e c r o i t d e v o ir en é c h a n g e r q u e lq u e s uns J e n e l e d é fe n d
pas
/ 3 [. . . ]
J e donne a M Harper l e Grand p o r t r a i t d e Mr D e s ja r d in e t l e s deux
p e t i t s c a d r e s su r ma c o r n ic h e r e p r é s e n t a n t d e s in c e n d ie s .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e l' a b b é P e l l e t i e r à L .J .D .
N i c o l e t , Pâques (1 8 4 1 ).
J e s u i s on n e p e u t p lu s charmé d e s b o n n es d i s p o s i t i o n s de Mr Plamondon
p o u r n o u s. I l m 'a é c r i t en même tem s que v o u s , pour m 'a d r e s s e r
q u e lq u e s m o d èles q u 'u n d e n o s e n f a n t s a d é j à t o u t c o p ie r , a v e c
q u e lq u e s s u c c è s . J e v a i s l u i é c r i r e dans c e moment p ou r l ' e n
r e m e r c ie r ; e t l'e n g a g e r à n e nous p o in t o u b lie r . Vos su p e r b e s
gravures
p . 2 / o n t é t é a d m irée s a v e c une j u s t e r e c o n n a is s a n c e . Ce s o n t d es
m orceaux q u i m é r i t e r o ie n t t o u t de s u i t e , ca d r e d o r é , v i t r e e t
e x p o s itio n .
[ - - -3
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a rles H arper, p ro c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 6 m ai 1841
P -2
C- -
Dans d 'a u t r e s c ir c o n s t a n c e s nous p a r le r o n s de T a b lea u x . S i Mr Le Curé
& s a f a b r iq u e a v o ie n t q u e lq u e s Echanges En v û e , on s e r o i t b ie n a i s e de
s a v o i r i c i q u e ls en s e r o i e n t l e s o b j e t s & c o n d it io n s .
[--•]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 94, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 11 m ai [1 8 4 1 ] .
P- 2
[-- J
H©
J 'a x un Grande & B e l l e Magl M ourante, m ais p a s a s s e z D é c e n te s e lo n
n o u s . J ' a i p r e s q u 'e n v ie de vou s l a f a i r e R o u ler & E n v o y e r ... p our l a
f a i r e v o i l e r , c a r n o s A r t i s t e s . . . sem b len t s ' y r e f u s e r l J e v o u s
p a r l e r a i en tem s & lieu."
[-.-]
docum ent no 2 2 0 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 9 5 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 20 m ai 1 8 4 1 .
p. 2
Quand l e c h e v a l e t d es A r t i s t e s s e r a - t - i l en E x e r c ic e ? S i j e n e
c r a i g n a i s D 'a b u s e r , j e s o l l i c i t e r a i s e n c o r e d e s g r â c e s . . . on tr o u v e
i c i , comme v o u s , l e S* C h a r le s . C a r d in a l, p lu s r e s s e m b la n t à f e u Mr
R aim bl^ q u 'a t o u t a u t r e , p o u r a it - o n l u i ch a n g er d e costum e? E x cu sez
l a l i b e r t é & l ' i n d i s c r é t i o n du v i e u x J o s , s i i n c o r r i g i b l e & s i
incomm ode.
[...]
docum ent no 2 2 0 b}
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 9 6 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 22 m ai 1 8 4 1 .
[ - . •]
p . 2 / J e t â c h e r a i d e s e c o n d e r v o s A r t i s t e s & l e bon g o û t du p 2TS Tho S
a v e z pu d e v in e r s a r e sse m b la n c e ? on a f a i t pour l e m ieu x , à V i l l e
m a r ie , &. Mme B ea u b ien s ' y e s t p r ê t é d e l a m e il le u r e g r â c e m ais
p . 3 /M a is j e présum e que v o s h a b i l e s N iè c e s & le u r s E m ules, r é u s s ir o n t
• 2T© S
m ieux p ou r l e p l a c e r dans le u r Album. Le c h e r p Tho d i s - j e , m é r ite
b ie n c e t t e s u r p r i s e & G e n t i l l e s s e . . . I l me sem b le (s a u f l e s yeu x )
q u ' i l a l e f o n t [ f r o n t ] c a r r é d e Mgr E n o la n d . de v o t r e p a r l o i r .
I l y a une v i e l l e t ê t e , à t r i p l e m enton, que j e v o u d r o is b ie n r e t i r e r
d e v o t r e c o l l e c t i o n , c e v i e u x c a l o t i n f i g u r e r o i t m ieux au l o i n .
&X© 3T©
M ais j ' e s p è r e p o u v o ir v o u s p r o c u r e r l e j o l i P o r t r a it du v én p
L e ie u n e . j é s u i t e m ort au D é t r o i t & t r è s j o lim e n t p e i n t d i t on p a r l e
3T©
f Luc R é c o le t s i c é l è b r e .
2T
S i J ' o s o i s j e s o l l i c i t e r o i s p ou r m oi l a f a v de M étam orphoser l e v ie u x
p e t i t T a b lea u au Nez c r o c h e . En costu m e D 'a b b é, c . a . d . En s o u t a n e .
rab at & c a l o t e .
[...]
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 9 0 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d ’u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
n .d . [en r a p p o r t a v e c l a l e t t r e du 22 mai 1841] .
[--.]
2T t Xci.
J e r e m e r c ie d e nouveau n o t r e t o u t e h a b ile S B org d ’a v o ir
r e n c o n t r é s i b ie n p a r S C C h a r le s l e s t r a i t s d e mon ami R a im b a u lt.
C e la me d on n e 1 ' e n v ie d ' e s s a y e r l a métamo r o h o se d 'une v ie u x P o r t r a it
q u ’on c r o i t r e s s e m b le r à M3^ C a s ta n e t p our l e f r o n t l e s y eu x & l e s
j o û e s . En l u i r e d r e s s a n t l e n e z . l e c o ë f f a n t d ’une C a l o t t e , a v e c l e
costu m e du r a b a t & d e l a s o u t a n e , i l me d e v ie n d r a it e n c o r e p lu s c h e r .
docum ent no 2 2 0 d)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 9 1 , 4 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 3 j u i n [ 1 8 4 1 ].
p . 2 / J ‘a i h o n te en v é r i t é , d ’o c cu p er l e s p r é c ie u x momens de v o s
A r t i s t e s s u r t o u t p ou r d e s v i e l l e r i e s à r é p a r e r .
J e v a i s t â c h e r d e f a i r e d o u b le r une p au vre Mère d e G râce, t r è s a v a r ié e
d o n t l e s S a u v a g es o n t f a i t & v o u d r o ie n t f a i r e u n e B a n n ie r e . J e d o u te
q u ' e l l e m é r it e l a p e in e & l e P in c e a u de v o s V ir t u o s e s . Quant au v ie u x
p è r e à Perrucrue: s i on l u i r e d r e s s e l e n ez & q u 'o n l u i f a s s e une
p e t i t e c h e v e lu r e , a v e c l a C a lo t e l a Soutane C e in tu r e & l e R a b a t, i l
p o u ra ê t r e i n t r o d u i t i c i En c l ô t u r e . Quant au p o r t r a i t d é s i r é , j ' e n
a i p a r lé à M L ég a ré , q u i r e d o u t e a u s s i l a t e n t a t i v e . M ais s i on v e u t
l e v o i r o p é r e r a v e c so n cam éra L u c id a . pour c o p ie r r é d u ir e & augm enter
Le D e s s e in , i l s ' o f f r e d e p a s s e r , à v o t r e r é c r é a t io n au p a r l o i r . I l
a u r o i t d ' a i l l e u r s une p e t i t e G râce à vou s demander p ou r f i n i r une
c o p ie d an s v o t r e E g l i s e ,
p. 3
[---]
J ' a u r a i un j o l i p e t i t B u s te d e P ie r r e à o f f r i r à f a i r e c o p ie r pour
L 'Album m e n tio n n é; même u n e j o l i e p e t i t e V ie r g e en t a i l l e d ou ce
Que d i t - o n d e n o t r e p L e ie u n e ? J ' a i un j o l i p e t i t m orceau à vou s
g
f a i r e V o ir p o u r quelq*^ J o u r s s e u le m e n t, (une D e s c e n te d e C r o ix ) p u is
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p ro cu reu r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t
Q u éb ec, n . d . , [ e n t r e l e 6 m ai e t l e 5 j u i n 1841]
d r
Rev D ear Ch M H arper
J e n ' a i p o in t o u b l i é v o t r e t r è s Em inent P a tr o n & J e n e d é s e s p è r e p as
d e m 'en Em parer. I l a é t é un p eu m a lt r a i t é dans so n T r a je t d 'e sp a g n e ;
m a is n 'e n a p a s p e r d u s a to u c h a n te p i é t é , quand son c a m a il. s a C a lo t e .
so n C r u c i f i x s e r o n t r e s t a u r é s & que so n t e i n t s e r a un p eu r a f r a i c h i
n ou s en ju g e r o n s m ieu x e n c o r e . S i Mr Le c u r é de N ie n e v e u t p a s s e
p r o n o n c e r p o u r l' é c h a n g e p ro p o sé j a d i s , d e s e s Tabl , j ' y r e n o n c e r a i
s a n s d o u te ; m ai j e c r a i n s q u ' i l ne r e g r e t t e l ' o c c a s i o n fa v o r a b le .
La S ^ f a m i l l e a d é j à é t é a v a r ié e & r é p a r é e S ^ T h érèse en co re p lu s !
i l E s t t r è s d o u te u x que c e s m orceaux s e c o n s e r v e n t s a n s de gran d es
p r é c a u t io n s L o c a le s & q u e lq u e s D ép en ses; comme B o i s e r i e s fo n ç u r e s &
f t©
s e c o u r s D ' a r t i s t e s , p La d i t e S f a m i l l e , (d on t j e s o u h a it e r o is
a v o ir l e s m esu res E x a c te s ) j e p o u r o is p r o p o s e r à c h o i s i r , s o i t une
t r è s b e l l e C o p ie D 'a p r è s Le SC Am broise d e L o r e t t e ) a v e c 7 ou 8
P e r so n n a g e s , ou u n e P u r i f i c a t i o n de l a V ie r g e , ou un sau veu r à La
c o lo n n e ...
/2 Quant à l a M a g d e le in e ( o r ig i n a l) j e l i v r e r o i s sa c o p ie & son
ce
p en d a n t {S . C a th e r in e m orte & t r a n s p o r t é e p a r l e s A n g e s.)
te te r
Pour S T h érèse. G en ev ièv e! E n fin p c l o r e & consommer l a
T r a n s a c t io n , p e u t ê t r e c o n s e n t ir a i j e à l i v r e r a u s s i S*" P ie r r e aux
L ie n s .
J u g ez S .V .P . d e l a p o s s i b l i t é d 'e n f i n i r , c a r au trem en t J e vou s
p r i e r o i s d e me r e n v o y e r , à v o t r e l o i s i r , mes a n c ie n n e s t o i l e s
a m b u la n te s. l e s o c c a s io n s du P o rt S t fr a n n e m anqueront p as c e t é t é ;
S .V .P . a d r e s s e r l a C a is s e c o m p le tte à M A m iot.
c© r
S i on c o n s e n t à L ' é c h a n g e . j ' e n v e r r a i un homme d e c o n f p en p ren d re
s o in , l e s e u l i n t é r ê t d e s beaux a r t s , m 'en g a g e à p r o t é g e r c e s
m ém orables R e liq u e s d 'e u r o p e . I l y en a eu d é j à tro p d e s a c r i f i é e s en
c e p a y s , au m oin s en v i l l e , i l y a u r o it d e s C u rieu x , d e s am ateurs,
d e s c o p i s t e s & d e s a r t i s t e s p ou r l e s s o ig n e r au b e s o in L 'h u m id ité & l a
p o u s s i è r e p e u v e n t b i e n t ô t l e s d é t é r i o r e r . Quand M l e cu ré s e r a
docum ent no 2 2 2
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a rles H arper, p ro c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
"avgc une p e t i t e c a i s s e lo n g u e e t E t r o i t e aux s o in s d e M
An t ^ l o n d e a u "
Q uébec, 5 j u i n 1841
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 97, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u ébec.
Q uébec, 5 j u i n 1 8 4 1 .
[---]
J e v o u s a i a d r e s s é h i e r , une p it o y a b le im a g e. a u jo u r d 'h u i l a D e scen te
d e c r o i x , c y j o i n t e , v o u s f e r a p l a i s i r J e l ' e s p è r e & à b ie n d 'a u t r e s .
C e t t e f r a i c h e P e in t u r e demande à ê t r e m énagée & p r é s e r v é e d e l a
. % 2T
p o u s s iè r e on p o u r r a l'e m p r u n te r p v o s A r t i s t e s .
La D oub lure e s t un Frenchman q u i p o u r o it ch a n g er de c o stu m e, p our
f i g u r e r un j o u r d a n s n o t r e C l o î t r e .
J ' a i vu un A r t i s t e [L ég a ré] p e in d r e j o lim e n t s u r du C arton p r é p a r é à
L ' h u i l e , v o u s p o u r ie z p e u t - ê t r e E ssa y er d e f a i r e c o p ie r a i n s i . Le
b e l Ange G a b r i e l . q u i e s t d an s v o t r e o f f i c e , & l a j o l i e Madone En
g r a v u r e . d e M ign ard , q u i e s t au d e s s u s d e l a P o r te d e C lô tu r e p a r où
E n tr e n t l e s d e m ip e n s io n n a ir e s . J e p o u r o is v o u s en p r o c u r e r u n e j o l i e
E s q u is s e à L 'h u i l e & bonne à im it e r .
Mais s u r t o u t q u 'o n E s s a y e d e C o o ier l a bonne f i g u r e du p M ath ieu &
q u ‘on tâ c h e
3TÔ S
p . 2 /D 'e n p r o d u ir e un bon B u ste du Cher p Tho J e tr o u v e l a f ig u r e
un p eu r e s s e m b la n t e p o u r l e f r o n t . l e s v e u x , l e n e z . on p o u r o it en
d o u b le r l e m en to n . & en g r is o n n e r l e s c h e v e u x .
[...]
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . IV, 4 8 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u ébec.
Q uébec, 5 j u i n 1 8 4 1 .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p ro c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Québec 7 J u in 1841
M on sieu r l e P r o c u r e u r
E x cu sez 1.1 l e v i e u x P a p ie r q u i me tombe so u s l a m ain, au moment de
v o u s R o u le r v o t r e S*" P a tr o n . 2J. I l me v i e n t en p e n sé e d e l u i donner un
S 1* Pape p o u r com pagnon. S C G r ég o ire p o u r o it i l f ig u r e r d an s v o t r e
• rs
c h a p e l l e du Sem in ? a l o r s j e vou s p r i e d e l ' o f f r i r de ma p a r t à
£
Mons L ep roh on Le B ie n aim é s u p é r ie u r . M ais j ' a u r o i s p lu s d 'u n e g r â c e
à l u i d em ander, p a r v o t r e m é d ia tio n . D 'ab ord J e s o u h a i t e r o is f a i r e
c r
C o p ie r i c i l e s V in c e n t d e Mons F o u r n ie r , p u is une a u t r e p erso n n e
d é s i r e r o i t J u g e r d e l a c o m p o s itio n & E x é c u tio n du C r u c i f i x , d on t j ' a i
j a d i s g r a t i f i é l e c h e r M1 R aim b au lt. J e n e m 'en rep en d s p a s
a s su r é m e n t; m a is on a im e r a it à l e com parer à n o s a u tr e s C r u c if ix , p ou r
2T Clô
s e d é c i d e r à En recom mander un p une Gr E g lis e ,
r r
S i M Le Sup Se. D ig n e Curé v e u t b ie n me c o n f i e r l' u n & l ' a u t r e T a b leau
s u s d its , j e v o u s p r i e r o i s d e l e s f a i r e D é c lo ü e r & r o u le r a v e c
r d
p r é c a u t io n & d e me l e s a d r e s s e r p ar l e S team boat ch ez M A m iot Mach à
la B a s s e v ille .
Pour r e m p la c e r tem p o ra ir em en t l e C r u c if ix , j e v o u s e n v o ie un S**
P i e r r e , t i r é d e P r i s o n , & s o n c h â s s i s ou fa u x c â d r e . m ais v o u s p ou vez
c o n s e r v e r c h e z v o u s C e lu i d e v o t r e c r u c i f i x .
o b s e r v e z q u i s i v o s T a b lea u x é t o i e n t r o i d e s , i l f a u d r a it p r é a la b le m e n t
l e s o in d r e lé g è r e m e n t a v e c un peu D 'h u ile D ' o l i v e pour l e s ren d re
fle x ib le s . I l s u f f i t D 'im b ib e r un l i n g e f i n & l e f r o t t e r s u r l a t o i l e
p e in te . C e la n e p r é j u d i c i e en r ie n l a p e in t u r e .
document no 226
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 4 2 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 14 j u i n 1 841.
[ f e u i l l e t r o g n é à l a p a r t i e s u p é r ie u r e ]
eir re
C ependant v o i c i une p e t i t e R e liq u e de so n 1 _ p G ravé. ou d e so n
S u c c e s s e u r . La G ravure en e s t a s s e z rem arquable & r a r e .
S i J ' e t o i s En moyen, j e v o u s a u r o is o f f e r t d eux J o l i s p e t i t s T a b lea u x
d e Mr L ég a ré a v e c le u r s C adres D o rés, v e n a n t D 'esp a g n e. ( S ^ A g n ès, &
une A gath e) au m oins v o u s p o u r ie z en a v o ir l a v û e . I l me l e s a
l a i s s é s p o u r £5 l e s d eu x.
document no 227
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 4 3 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 16 j u i n [ 1 8 4 1 ].
[...]
J e v i e n s d 'em p ru n ter un P o r t r a i t , pour q u e lq u e s m in u te s , j e présum e
q u e l e v û e v o u s v o u s en s e r a a g r é a b le & on p o u r o it donner 1 ' id é e de
t r a c e r u n e f i g u r e b ie n d é s i r é e , m ais p lu s m ûre, pour L ' album d e v o s
V ir tu o s e s .
A .U .Q . - E /N 6 ,2 ,1 .9 - J o u r n a l d e s r e c e t t e s e t d é p e n s e s , no 9
£• • • ] te te
D ép en se, 19 j u i n 1841 - T a b lea u x , S A gathe e t S A gnès £5 -
[---]
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a rles H arper, p r o c u r e u r du
S ém in a ir e d e N i c o l e t
Québec, 5 [ j u i l l e t ] 1841
R ev3' Dear Mr C h a r lS
d t
J e vou s r e m e r c ie b ie n d e v o t r e E nvoi l e Gr c r u c i f & S V in c e n t , s o n t
a r r i v é s so n a r r i v é s [ s i c ] i c i à Bon p o r t . J e v o u s en r e n v e r r a i
L 'e n v e lo p p e , a v e c deux T abl E sp a g n o ls & le u r s C a d r e s . j e d e s t i n o i s
l e Beau SC L a u r e n t. & so n P en d a n t. à l e s accom pagner; m ais j e me s u i s
r a v i s é , i l n e f a u t p a s t o u t r is q u e r à l a f o i s !
J e s u i s r a v i d e v o t r e p ru d en ce pour n 'a v o ir p a s r o u lé l e v ie u x
tG d
Champagne. v i d e b i t u r i n f r à . J e c r o i s que T h é r è s e & l e Gr~ S u a ire
a u ro n t a u s s i b e s o in d e dem eurer à P la t ; c a r i l s s o n t a u s s i d o u b lé s &
p eu f l e x i b l e s . S .V .P . me d ir e le u r s D im en sio n s, p e u t ê t r e fau d ra t - i l
ren o n c e r à l e s f a i r e v o y a g e r , vu l e s d i f f i c u l t é s du t r a n s p o r t .
L es o b l i g e a n t e s d i s p o s i t i o n s d e Mr Le Curé me s o n t to u jo u r s
f l a t t e u s e s , J ' a i à c o e u r a u s s i de l e s a t i s f a i r e en t o u t e c ir c o n s t a n c e .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 9 8 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 19 j u i l l e t 1 8 4 1 .
J e s e r a i b ie n a i s e de v o i r l ’ab b é a v e c s a C a lo te au l i e u d e P erru q u e.
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r les H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t .
Q uébec, 20 j u i l l e t 1841
Mon c h e r M on sieu r
d r
Le Rev M K e lly m 'é c r it d e S o r e l , q u ' i l n 'a p a s eu v e n t d e n o t r e
Longue c a i s s e , n i d e s c in q T a b lea u x y c o n te n u s , j e c r a i n s q ue
l ' a d r e s s e n ' a i t é t é e f f a c é e au p e r d u e . V e u ill e z f a i r e f a i r e d e s
r e c h e r c h e s à c e s u j e t , au M agazin du P o r t SC f r a n c o is e t à c e l u i de
T r o is -R iv iè r e s .
Vous o b lig e r e z beaucoup M o n sieu r V o tre t r è s r e s p e c tu e u x s e r v .
L J D e sja r d in s p r .
P .S . J ' a i vu i c i a v e c i n t é r ê t l e bon p i e r r e garçon d e f e u Mr Ram bault-
d©
J e l u i a i re m is l e s 4 / d é b o u r s é s p a r M e ssir e Leprohon p o u r l a Gr. *
B o ê te rev e n u e T e l l e - o u ' e l l e s a n s Encombre
[ - - -]
/ 2 S i l e s 5 T a b lea u x s e r e t r o u v e n t , i l s rep ren d ro n t le u r D e s t in a t io n
r re
p M ess K e lly à S o r e l . J e v a i s m 'in fo rm er i c i s i l a lo n g u e E t
E t r o i t e c a i s s e n ' y s e r o i t p a s r e v e n u e , & où E l l e p o u r o it ê t r e E chouée.
X
- L es. o r i g i n D 'esp a g n e n ' o n t p a s é t é a c c u e i l l i s c h e z v o u s , on e s t
c o n t e n t i c i d e le u r r e t o u r . - J e n ' a i Encore pu r e c e v o i r d e rép o n se
p ou r l e Gr— C r u c i f i x . J e v o u d r o is l e f a i r e un p eu r e t o u c h e r a v a n t
d 'e n d is p o s e r . Le S^ V in c e n t n ' a pu e n c o r e ê t r e c o p ié , t a n t n o s
a r t i s t e s s o n t o c c u p é s . D ’a i l l e u r s i l s
p . 3 / s o n t d ev en u s s i r e n c h é r it [3 m ots i l l i s i b l e s , r e l i u r e ] d é p e n se s
l e s c o n tr e te m s & c i r c o n s t a n c e s im p rév u es, nous r e n d e n t m oin s a v id e s de
s a t i s f a i r e nos f a n t a is ie s .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j. I , 63k , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n é t a t d 'e n v o i au N ouveau-B runsw ick
Q uébec, 30 j u i l l e t 1841.
& un Grd C r u c if ix d e Z in g - 1 2 - 6 .
[...]
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h arles H arper, p r o c u r e u r du
S ém in a ire d e N i c o l e t
Québec, 30 j u i l l e t 1841
r
Mon c h e r Mons H arper
J ‘a i f a i t f a i r e d e s r e c h e r c h e s , au x Bureaux d e to u s l e s S tea m b o a ts,
D ' i c i & de M o n tr é a l, au s u j e t de l a C a is se p a r v o u s E x p éd iée à S o r e l .
27
L 'automne D em . . . N u lle I n fo r m a tio n s a t i s f a i s a n t e ! V oyez donc S .V .P .
f u r t e z , J o n o le z , & T âchez d e f a i r e l a D éco u v erte d é s i r é e . . .
J e c h e r c h o is , n 'a g u è r e , mes L u n e tte s ; J e l e s a i r e t r o u v é e s s u r mon
p ro p re n e z ! S i l a B o ê te en q u e s t io n , é t o i t r e s t é e d ans v o t r e Grande
M aison, J e m 'e s t im e r o is f o r t h eu reu x . M e ssir e K e lly n 'e n a eu n i
v e n t, n i n o u v e lle . J e n ' a i p o in t en co re r e ç u d e r é p o n se pou r l e Gr^
C r u c ifix , p a tie n to n s .
J e dem eure, a s E v e r , t r u l y y o u r s r e s p e c t f u l l
L J D esja rd in s p r .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 44
E x t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 4 a o û t [ 1 8 ] 4 1 .
J e vo u s r e m e r c ie d e v o s o f f r e s t r è s o b lig e a n s , p o u r l a r e s t a u r a t io n de
mes v i e l l e r i e s . C es T a b lea u x E sp a g n o ls m 'on t t e n t é , & j e m 'a p p e r ç o is
un p eu ta r d de le u r v é t u s t é . J e n ' o s e l e s e x p o s e r au gran d v e n t d e c e
j o u r , mon M athurin v o u s l e s f e r a v o i r b ie n t ô t . La N a t i v i t é d e J.C..
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 3 5 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q uébec.
Q uébec, 13 a o û t [ 1 8 4 1 ].
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L . J . D . à M. C h a r le s H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 17 a o û t 1841
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 4 5 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 18 a o û t 1 8 4 1 .
[...]
j e s u i s b ie n a i s e d e v o u s a s s u r e r que l e s 4 ou c in q T a b lea u x d é p o s é s
d e r n iè r e m e n t c h e z v o u s d o iv e n t y r e s t e r à Demeure ! C ' e s t un p e t i t
m y s t è r e , q u 'o n v o u s e x p liq u e r a un j o u r . Comptez que c e s o b -ie ts s o n t
ab so lu m en t v ô t r e s & à j u s t e t i t r e ! ne p a r le z p a s d e c r r a t it u d e ! C ' e s t
une in d e m n ité même t a r d i v e & t r è s m in ce, p our un e n v o i , d e v i e l l e
d a t e , f a i t à l a R iv £ e C ham b li. on y e s t d e p lu s en p lu s d é s a r g e n t é ,
p . 2 /m a is l e s T a b le a u x s e r o n t , s ' i l vous p l a î t , un c o n t in g e n t à s a
[c u r é d e l a r iv iè r e -C h a m b ly ] d éch a rg e & à l a m ienne
[...]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 9 9 , 3 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L . J . D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Q uébec, 26 a o û t 1 8 4 1 .
[ . - -]
Mes v i e l l e s T o i l e s n e p e u v e n t ê t r e m ieux c o n s e r v é e s q u e c h e z v o u s ;
E l l e s d o iv e n t y r e s t e r . . . ! p e u t ê t r e vou s a d r e s s e r a i - j e l e bon S*"
J o s en q u e s t io n , d o n t l e c h e r p e t i t J é s u s e s t d even u m o n tr a b le ,
s e u le m e n t au l i e u d e l a R ose q u ' i l f a i t s e n t i r à SC J ^ , on
s o u h a i t e r o i t un L v s . p lu s E le v é & q u i a u r o it m e i l l e u r g r â c e La R ose
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I , 5 0 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 22 o c t o b r e 1 8 4 1 .
docum ent no 23 9 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 45, 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 6 sep tem b re 1 8 4 1 .
P- 2
[...3
Ne v o u s p r e s s e z p a s de me ren v o y er l e s T a b le a u x , D ' a i l l e u r s i l s
d o iv e n t ê t r e d é p o s é s ch ez M L ' a r t i s t e L é g a r é .
[...]
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . I I , 4 6 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 10 sep tem b re 1841.
d ocume n t no 239 c)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 100, 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère s a i n t H enry, u r s u lin e s d e
Q u ébec.
Q uébec, 12 sep tem b re 1 8 4 1 .
t-..]
t * cl©
J e présum e que l e S V in c e n t a s é c h é p en d a n t l a R e t r a it e , & que l a 2
co u ch e n e ta r d e r a p a s à l e p a r f a i r e . L ' o r i g i n a l s e r o i t - i l d is p o n i b le ,
d an s q u e lq u e s j o u r s , p ou r l e ren v o y er ?
£
Quant aux a u t r e s T a b lea u x , mon g a rço n & c e l u i d e M L égaré i r o n t l e s
c h e r c h e r p ou r l e s f a i r e a j u s t e r & E x p é d ie r .
[ . - -]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 4 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Q uébec, 15 sep tem b re [1 8 ] 4 1 .
[-.-]
J e s u i s r a v i E nchanté d e l a c é l é r i t é & l a p a r f a i t e r é u s s i t e d e v o t r e
h a b i l e M a îtr e s s e D 'acad ém ie! En v é r i t é , J ' a i é t é a u ta n t s u r p r is que
s a tis fa it! p e r m e tte z que j e g a rd e l a c o p ie & l ' o r i g i n a l p ou r l a
II©
co m p a ra iso n , j u s q u 'à l a sem — p r o c h a in e , on s e r a t e n t é , j e p e n s e , de
p r é f é r e r l a n o u v e lle t o i l e à l ' a n c i e n n e .
[...]
docum ent no 239 e ]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 9 2 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 21 sep tem b re 1 841.
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IX, 2 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 24 sep tem b re 1 8 4 1 .
[ - - - ]
t r*es
I l e s t b ie n tem s de v o u s ren d re Le bon S ~ V in c e n t d e P a u le n o s M^ &
rs
n o s Mess en on é t é t r è s s a t i s f a i t se u le m e n t on a o b s e r v é que l e
R id e , au d e sso u s d e l ' o e i l d r o i t , p o u r o it ê t r e un p e u a d o u c i.
L ' o r i g i n a l e s t d é j à ren d u à N i c o l e t , & à bon p o r t .
J ’a i e n v ie de f a i r e v o y a g e r ch ez v o u s l e bon St A n t o in e , v o u s ju g e r e z
s i on n e p o u r o it l u i d on ner un p eu d e c o r p u le n c e . & d 'a m p litu d e pour
l e f r o c e t Les E p a u le s .
[---]
x
p . 2/M L égaré m 'a tém o ig n é q u ' i l a t t e n d o i t l e s T a b lea u x q u ' i l d e v a it
E x p é d ie r M athurin p o u r o it l u i en l i v r e r un C o u p le. D it e s - m o i S .V .P .
c e que j e p o u r o is o f f r i r à v o s a im a b le s & h a b ile s A r t i s t e s , En l i v r e s
ou G avures? Que s a i s - j e ?
[...]
A .S .N . - F 085/C 24,3 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s Harper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e de N i c o l e t ,
Q uébec, 20 sep tem b re 1841
Mon c h e r Mr Harper
x
J 'a im e à c r o i r e que M Robson v o u s a u ra l i v r é en bon é t a t , l e s deux
X
T ab l P o r t r a i t s . que j e l u i a i c o n f i é s . J e v o u s r e m e r c ie b ie n du bon
t . 3T ÎT
S~~ v in c en t de P a u le , d o n t M P a r o d ie r s e r v a i t D 'e n v e lo p e . M Robson
v o u s au ra p a r lé d e l ' a s s o c i a t i o n de p r i è r e s , de c e b on p t 2"^ d e l a
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 26 sep tem b re 1841
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. IV, 14, 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 28 sep tem b re [1 8 4 1 ] .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . X, 9 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 2 novem bre 1 8 4 1 .
[...]
M L égaré n 'a u r a p a s l e tem s d e c o p ie r l ' ex v o to p r o j e t t é . S i le
C r u c i f i x , que v o u s a v e z b i e n v o u lu f a i r e r e p a r e r , p o u v o it ê t r e R ou lé,
3 e l ' e n v e r r o i s au Cher p V in c e n t , a v e c un T a b e r n a c le , p a r l e
p r o c h a in Steam b oat de P i c t o u .
[ . . .]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 3 , 3 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q uéb ec.
Q uébec, 30 sep tem b re 1 8 4 1 .
t- - - ]
J e me tr o u v e t o u j o u r s & d e p lu s en p lu s v o t r e R ed ev a b le au p o i n t de me
regard er p r e s q u 'in s o lv a b le ! J e tr o u v e l e s v i e l l e s T o i l e s o n t beaucoup
gagné à vous v i s i t e r . T ém oignez S .V .P . à v o s o b l i g e a n t e s A r t i s t e s
com bien j e s u i s s a t i s f a i t & r e c o n n o is s a n t de le u r s h a b i l e s t o u c h e s .
I l me ta r d e d e p o u v o ir l e s e n a s s u r e r d e v i v e v o i x .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 4 9 , 1 p i è c e .
E n t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 4 o c t o b r e 18 4 1 .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M- C h a r les H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 22 novem bre 1841
Revd D ear S i r .
J ' a i o u b l i é d e v o u s p a r le r du J o l i p e t i t T a b lea u de S C P ie r r e aux
27
L i e n s . I l e s t d e M L égaré p e i n t r e , q u i n e l e d o n n e r o it p a s à m oins
d e 50 p i a s t r e s . S .V .P . en p re n d r e s o in ju s q u 'a u p rin tem s p r o c h a in ,
a i n s i q ue d e s a u t r e s T a b lea u x En d é p ô t ch ez v o u s .
S i v o u s p o u v ie z me p r o c u r e r une a n c ie n n e G ravure de l a Manne du D é s e r t
27 t
que M Raim bl a v a i t ch ez l u i , t d o n t n o s m ères o n t i c i l e P en d a n t.
(Le frap p em en t du R och er. ) j e v o u s en s e r o i s t r è s o b l i g é , j'y
s u p l é e r o i s d ' a i l l e u r s co n v en a b lem en t.
M* B oucher d e S* D avid me f a i t e n c o r e la n c r u ir . pour l a B o ê te d é s i r é e
d t
d e s T a b le a u x ... Le Gr— S .— Colomban e s t p ro m is à M o n tréa l. j e d o u te
q u ' i l y p a r v ie n n e c e t autom ne, & q ue mes a u t r e s T ableaux r e n t r e n t ch ez
vou s. . .
[an n once d e s r e l i q u e s d e s m a rty rs d e l a C o ch in ch in e]
A .Ü .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 3 5 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Q uébec, 7 décem bre [1 8 ]4 1 .
do c im e n t n o 247
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 4 , 3 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 13 décem bre [1 8 4 1 ].
[...]
La p e t i t e Madone A n tiq u e , v o u s é t o i t D e s t in é e g r a tu ite m e n t : m ais Mr
L égaré a t r a h i mon s e c r e t , pour r é p a r a tio n D 'h o n n e u r, i l s e r a o b lig é
d e p e in d r e l u i même l a d i t e V iercre. & de v o u s l ' o f f r i r so u s h u it a in e .
- p e u t - ê t r e f a u d r a it i l l u i f a i r e r é p a r e r l e p e t i t ta b le a u d es
E x te r n e s .
[-..]
p. 2
[...]
Le p e t i t T a b lea u d e S B e n o is t e s t charm ant, on p o u r o it en t r a c e r une
E s q u is s e au c r a y o n . D ' a i l l e u r s on aura f a c i l i t é d e 1 ' em prunter dans
une a u tr e s a i s o n .
re t
p . 3 / J ' a i un P o r t r a it A n tiq u e de N. p S- A u g u s tin q u i a u r o it un peu
b e s o in d e t o i l e t t e , & q u i m é r i t e r o it p e u t - ê t r e d ' ê t r e c o p ié . J e
ch erc h e e n c o r e une p e t i t e o ffr a n d e d ig n e [de] n o t r e V ir t u o s e S*" B . . .
[-..]
document no 248
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 34, 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 15 décem bre 1841.
[. - .]
[ i l e n v o ie à l a S u p é r ie u r e ] une t r è s p e t i t e Im age d e M ater A m a b ilis :
p lu s un p e t i t D e s s in du V ésu v e. pour f ig u r e r d a n s v o t r e Album.
[...]
document no 249
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p ro cu reu r du
S ém in a ir e d e N i c o l e t ,
Québec, 26 décem bre 1841
Revd „
D ear S i r
J e rép o n d s d e m ém oire à v o s t r è s o b lig e a n t e s in f o r m a t io n s . j e me
f é l i c i t e d e s a v o i r mes T a b lea u x ren d u s e n f i n c h e z v o u s , la is s o n s le s
h iv e r n e r s a n s l e s d é r o u le r . Car l e f r o i d f a i t c r a q u e r l e s T o i l e s
p e i n t e s , comme l a c i r e . . .
S i d ie u me p r ê t e v i e , n o u s v e r r o n s au p rin tem p s q u e l l e s t r a n s a c t io n s
S6S
p o u r o n t a v o ir l i e u , a v e c l a fa b r iq u e d e N i c o l e t , ou l e s R e l i g d es 3
_. res
R iv
[ i l e n v o ie l e s r e l iq u e s ]
n .p . /1 8 4 1 / E t nous reçûm es en p r é s e n t s p l u s i e u r s p e t i t s t a b le a u x
d e Mr J o se p h Des j a r d in s . C h a p e la in de l ' H ô te l D ieu d e
Q u ébec.
R e g i s t r e d e s d o n s , p . 97 - 1841
De Mr. J o s . Des j a r d in s Chap. d e l ' H ô te l D ieu d e Québec
p l u s i e u r s p e t i t s ta b le a u x .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 4 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, [ h iv e r 1 8 4 1 -1 8 4 2 ].
P- 2
[-.-]
•
J e s u i s c u r ie u x de s a v o ir c e que vou s p r é p a r e z p ou r v o t r e E x c e l l
t f 3T©
John d e l a C olom bie? S e r o i t - c e son P atron?
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 2 1 , 4 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, [ h iv e r 1 8 4 1 - 1 8 4 2 ] .
a v e c un câ d re
ds 2T© IT©
V e u i l l e z f a i r e r a g r é e r mon a p p o lo g ie à l a R ev M Sup & ma v iv e
g r a t i t u d e de
p . 2 /d e v o t r e b e l l e V ie r c e pou r Le R iv
2T© C olom b ia J e v a i s tâ c h e r de
l u i tr o u v e r un j o l i P en d a n t. - M Hamel se m b le d é c id é à p a s s e r de bon
p r in te m p s en E u ro p e, j e s o u h a i t e r o is p r o f i t e r d e so n o c c a s io n pour y
e n v o y e r à q u e lq u e s d ig n e s Amis d e s p a y s a g e s du C anada. D it e s moi S .V .
v o t r e o p in io n s u r l e c h o ix d e s s u j e t s . V o tr e Album, s i i n t é r e s s a n t ,
en o f f r e d e t r è s c u r ie u x , s u r t o u t nos c h u t e s d e N ia g a r a , de
M o n tm o ren cies, d e l a C h a u d ière.
Q u e lle s e r o i t v o t r e o p in io n ? à L 'h u i l e ou au c r a v o n . à 1 ' eau ou au
V e r n is ? M L ég a ré d é s i r e f o r t s ' e n o c c u p e r . D é jà i l m 'a en voyé un
C arton à l ' h u i l e , que j e v o u s f e r a i p a s s e r p o u r en j u g e r . I l m'a p r i é
d e v o u s o f f r i r , d e so n p o r t e f e u i l l e T e ls d e s s e i n s q u 'o n d é s i r e r o i t
c o p ie r ch ez v o u s .
p . 3 / J e j o i n s i c i , au S a u lt d e M on tm orencis. The C a t h o lic H erald
[...]
La b onne c h a r l o t t e t r a v a i l l e de so n c ô t é un orn em en t f l e x i b l e , de
v e l o u r d e s o i e p o u r V a n co u v er. J e t â c h e r a i d y j o in d r e d e s Images de
3T©S N' t
d é v o t io n pou r n o s M issn & le u r s N é o p h it e s . J e c h e r c h e un Beau s
Jean L ' é v a l i s t e . Plamondon m 'en p r o c u r o it un ch a rm a n t. m ais E p ic e i
p . 4 /L e s g a z e t t e s c o u v r e n t l e p a y sa g e . S a u v ez l e s d e s y e u x tro p
a v id e s .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 2 p i è c e s
E x t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s Harper, p ro c u r e u r du
S ém in a ir e d e N i c o l e t ,
Québec, 5 j a n v ie r 1842
d
Rev Dear S i r
[ . . . ] J e n e d o u te p a s que v o u s n 'e n [ r e l i q u e s ] t r o u v ie z l e d é b i t ,
p l u t ô t que d e s T a b lea u x .
S o u ffr e z que j e v o u s r é i t è r e a u s s i l a p r é c a u t io n n é c e s s a ir e , pour n e
l e s D é r o u le r q u 'a p r è s l e s a v o ir f a i t r é c h a u f f e r ( l e s T o i l e s ) ; c r a i n t e
d e l e s cracruer. V o tre S p a tr o n , au S e N e z , e s t so u s c o n s id é r a t i o n .
La 1 E s q u is s e n ' é t o i t q u 'u n E s s a i, i l e s t v r a i ; m ais on tâ c h e r a de
m ieu x f a i r e a v e c Le tems & l a N o u v e lle s a i s o n . [ — ]
2 / J e v o u s d i r a i t o u t b a s , que l e b ea u SC N i c o l a s , p r é c ie u x o r i g i n a l
d e S Roch S ' e s t E c a i l l é , p a r L 'h u m id ité , au p o in t q u 'o n n 'e n a pu
s a u v e r que l e s T ê t e s , a v i s au L e c te u r , p o u r c e u x de N i c o l e t .
Mes s a l u t a t i o n s t . h . à M Leprohon.
document no 254 a)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 4 7 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 26 j a n v ie r 1842.
[---]
J 'a u r a i s une G râce à s o l l i c i t e r d e v o t r e bonne Mère Sup && C o. , p ou r
un de n o s A r t i s t e s . S .V .P . f a i r e a g r é e r d e ma p a r t , l a s u p p liq u e d e
M Le p e i n t r e L eg a ré . I l s o u h a i t e r o i t p r o f i t e r de q u elq u es sem a in es
du Carême. pou r f i n i r l a c o p ie de v o t r e T ab leau du Gr^ A u t e l.
p . 2 /L e p e i n t r e p ren d ra t o u t e s l e s p r é c a u t io n s p o s s i b l e s , pou r v o u s
d 1*6 s
m e ttr e à l ' a b r i d e t o u t in c o n v é n ie n t . Le Rev p Tom , à q u i i l en a
p a r lé ; sem b le l u i ê t r e f a v o r a b le , & M o n seig n eu r, sa n s d o u te y
c o n s e n tir o it.
[...]
p . 3 / P .S . La c o p ie d e v o t r e gr^ T a b le a u , e s t t r è s a v a n cée; m ais i l
2T
s e r a i t im p o s s ib le d e l a b ie n f i n i r p l e c o l o r i s , sa n s a v o ir
1 ‘o r i g i n a l , d ans L ' a t e l l i e r du P e i n t r e , i l r e g r e t t e b ie n s a n s d o u te
d 'a v o ir p eu p r o f i t é de l' a n c ie n n e fa v e u r d e n o s M ères, m ais i l prom et
b ie n a u s s i d ' ê t r e p lu s P o n c tu e l & t r è s r e c o n n a is s a n t . Nous p en so n s
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 1 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a i n t Henry, u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Québec, 16 f é v r i e r [1842]
[---]
p . 2 /M .T .h . r e s p S S .V .P . à n o t r e Mère & ma g r a t it u d e a v e c c e l l e d e Mr
L égaré q u i t r a v a i l l e a v ec E n chantem ent.
[ -- - ]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 5 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Q uébec, 19 mars 1842.
P- 2
[...]
27
M L égaré m 'a b ie n p r i é d e v o u s té m o ig n er s a r e c o n n o is s a n c e p o u r l e
p r ê t d e v o t r e Beau T a b lea u . I l v o u s o f f r e to u t c e q u i p e u t d ép en d re
d e so n M usée.
[ . - .]
A .S .N . - F 085/C 24, 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M. C h a r le s Harper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 4 mars 1842
[...]
•
J e s u i s ég a lem en t s a t i s f a i t d e c e que Le c h e r P F o r t in a i t tr o u v é
2T6
mon P o r te -C r o ix d e son g o û t , & q u ' i l en s o i t n a n t i.
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 2 5 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 10 m ars [1842? ou 1 8 3 9 ? ].
[...]
M a in ten a n t on s o l l i c i t e l e s u a i r e , e t Bad Bad v o u s a d é p u té e à c e t
e ffe t! J ' i g n o r e l a dem eure d e c e 13 D ix i q u i d o i t p a r a c h e v e r c e
p a u v re M orceau. M2" H arper p a r t a u jo u r d 'h u i à m id i, s ' i l p o u v o it
em p o rter c e t a u t r e r o u le a u , i l d i r o i t so n nunc d i m i t t i s . - M^" G u ilk y ,
2TB B
Le P e i n t r e , p d e l a p e t i t e Bonne f en q u e s t i o n , e s t a d m ira teu r de
v o t r e T a b lea u d e V and ike i l t r a v a i l l e d an s un e x c e l l e n t A t e l l i e r ,
r h
p . 2 /d a n s l a m a iso n n eu v e d e M J L ég a ré; I l e s t s i s o ig n e u x que
M ila d y l u i a c o n f i é s a Madone £ l e p e n d a n t. £ s a b e l l e M a a d e le in e .-
c o n s e n t i r i e z - v o u s à l u i p r ê t e r a u s s i l e s u s d i t t a b le a u pour en c o p ie r
au m oin s l e b eau s u a i r e ?
p . 3 /a v e z v o u s t r o u v é un b ea u £ Pape à c o p ie r p o u r v o s h a b ile s f é e s ?
C ' e s t un S~^ U r b a in , d o n t j e v o u s a i p a r l é . La S*" d e L 'in c a r n a t io n
tr o u v e r a d an s so n c a r t o n c e d o n t e s t q u e s t i o n .
[..]
r
Mon c h e r M F o r t in
J e v o u s r e m e r c ie b ie n d e l ' e x p é d i t i o n du t a b le a u d e l a P u r i f i c a t i o n ,
p. 2
[...]
Quand v o u s i r e z à N i c o l e t , v o y e z y d eu x T a b lea u x (En d é p ô t aux m ains
d e M1' Le P ro cr Harper) I l f a u t l e s d é r o u le r a v e c p r é c a u tio n au chaud,*
l e f r o i d l e s f e r o i t cra q u er.
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 1 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a i n t Henry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 5 [ a v r i l 1842]
p. 1
A L 'é g a r d d e La S ^ f a c e & de V éro n iq u e j e me t a i s j u s q u 'à c e que
j ' a i e r e v u e t Entendu C h a r lo t t e .
[...]
J ' a i p r o f i t é à l a h â t e du r e t o u r de l a c h a s u b le pour v o u s ach em in er
une
p . 2 /U n e p e t i t e V ie r g e aux f l e u r s d o n t j e v o u s d i r a i un jo u r l a v r a i e
D e s t in a t io n .. .
[-..]
t II ô
Mon G lo r ie u x S~ J o s a p r è s s a N euv~ c h e z n o s H o s p i t a l i è r e s , me r e v i e n t
e n f i n a v e c B ie n d e s f é l i c i t a t i o n s , r é i t é r e z en S .V .P ., à La t r è s
de re re
Rev M Sup , mes p lu s s e n s i b l e s rem e r c im e n s.
[-••]
document no 259
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. IV, 2 8 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a i n t Henry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 19 a v r i l 1 8 4 2 .
[-..]
P er m ettez m oi d e v o u s tém o ig n er ma s u r p r i s e au s u j e t d e v o t r e b e l l e
s * 1 V é r o n iq u e , a ssu rém en t E l l e d o i t r e t o u r n e r à l a r e s p e c t a b le
f a m i l l e d e l a D e m o is e lle q u i l ' a s i h a b ile m e n t t r a v a i l l é e . C 'e s t un
Monument p r é c ie u x & doublem ent c h e r , p o u r s e s g én éreu x p a r e n s . J e ne
A .U.Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 5 3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s d e
Q uébec.
Québec, 20 a v r i l 1 8 4 2 .
p. 2
[...]
Vous m 'in s p ir e z l e d é s i r d e v o i r l a B a n n ière En q u e s t io n . Sans ê t r e
t r è s c l a ir v o y a n t j e s a i s q u ' i l y a d es y eu x p lu s ou m oins d i f f i c i l e s
que b ie n d ' a u t r e s . . . on n e d o i t p a s a t t e n d r e d e s C h e f-d 'o e u v r e s , de
je u n e s E lè v e s !
[-.-]
Le p r o c h a in M ois d e M a rie, nous in s p ir e r a p e u t ê t r e q u e lq u e s D e s s i n s ,
d es SS. A p ô tr e s , ou d 'u n V é n é r a b le P a t r ia r c h e F l a v i e n . . .
C- . . ]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 6, 1 p i è c e
E x t r a it d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Québec.
Q uébec, 3 m ai 1 8 4 2 .
[ - • - ]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 8, 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s de
Q uébec.
Q uébec, 9 mai 1 8 4 2 .
[...]
J e v o u s a i annoncé une B o ê te r e m p lie de V i e l l e r i e s , d e C o u leu rs & de
1T Ü
D e s s in s d o n t n o t r e h a b i l e S S B o rg ia p o u r o it p e u t ê t r e t i r e r p a r t i .
La Gravure de Mr P i l i e r me sem b le a s s e z i n t é r e s s a n t e p o u r un p o r t r a i t
^ . 1T0 S
d é s i r é du Ch. p Thom Q u'en p e n se z vou s? pour l e f r o n t .
Quant au p o r t r a i t d e Mg d e Sydim e, on p o u r o it a v o ir c e l u i d e l a
B a s s e v i l l e ju g é l e m e i l l e u r .
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I , 5 5 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S t-H en ry , u r s u l i n e s d e Québec.
Q uébec, 15 mai [1 8 4 2 ] .
Nos R e liq u a ir e s S o n t P a r f a i t s ! J e n e tr o u v e r i e n d e m ie u x à f a i r e .
L es o v a le s D orés f ig u r e r o n t t r è s b ie n à La P o c a t iè r e ! L es a u t r e s
c a r to n s s e r o n t p lu s f a c i l e s à E xp éd ier au l o i n .
p . 2 / [e n v o ie d e s s u c r e r i e s ] pour r é j o u ir l e s a im a b le s p e t i t e s f é e s .
, t©s
q u i s e s o n t e x e r c é e s , a v e c t a n t de s u c c è s , à l a d é c o r a t i o n d e n o s S^
R e liq u e s .
document no 264
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 9 , 1 p i è c e
E x t r a i t s d 'u n e i e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 20 m ai 1 8 4 2 .
[...]
j ' a i f a i t e n c a i s s e r l e u r [v o s n iè c e s ] B e l l e V éro n iq u e sa n s ép argn er
L ' e n v e lo p p e .- d o n t l e c o l l è g e de S Anne s e r a t r è s r e c o n n a is s a n t .
[...]
J ' a i h o n te En v é r i t é d e v o u s a d r e s s e r d e s t o i l e s in d ig n e s de
r é p a r a t i o n s , j e p o u r o is en s u b s t it u e r D 'a u t r e s n e u v e s & p r é p a r é e s pou r
E x e r c e r v o s h a b i l e s o u v r iè r e s En n o i r , ou G r i s a i l l e ?
[---3
document no 265
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 ,1 - D e s j . IV, 2 4 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 3 0 m ai 1 8 4 2 .
[...]
J e n e v o u d r o is p a s em p ru n ter comme j a d i s d e s E ten d a rs N onins tro p f i n s
r*
& tr o p E le g a n s p d e s p e t i t s B a b o u in s.
[ . . .]
Nous s e r i o n s f o r t h eu reu x s i nous p o u v io n s s e u le m e n t a v o ir un £ ~
P ie r r e au C ra v o n . & s i un St Flav*1 M v tré. é t o i t so n P endant, c e s e r o i t
M e r v e ille . . . l e tem s p r e s s e , l a s a is o n n ' e s t g u è r e P r o p ic e pour l a
p e in tu r e !
[...]
document no 266
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 7 , 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
[Q uébec, m ai 1 8 4 2 ] .
Vous d e v in e r e z b ie n La d e s t i n a t i o n n a t u r e l l e £ S p é c ia l e du Roy S-
L o u is .
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d ’une l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r les H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 1 e r j u i n 1842
IT
J ’a r r e ç u Mon c h e r M C h a r le s l e s t r o i s g ran d es T o i l e s a m b u la n tes m
te
S ta tu cruo. Le bon A n to in e m 'en a sa u v é l e f r e t . L 'a v a r ie d e S .
© c©
G énev e s t p eu d e s c o n s é q j e v o u s r e m e r c ie b ie n d e v o t r e o b lig e a n c e
a n c ie n n e & r é c e n t e . S i v o u s a v ie z l a c o m p la isa n ce d e f a i r e r o u le r &
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 0 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q uébec.
Q uébec, 2 j u i n 1 8 4 2 .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. IV, 2 3 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S t-H en ry , u r s u lin e s d e Québec.
Q uébec, 6 j u i n 1 8 42.
p. 2
[...]
• ts
j e v o u s r e m e r c ie d e l a prom pte E x é c u tio n d e s S P a tr o n s d é s i g n é s . . .
[--.]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. IV, 2 2 , 2 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S t-H e n r y , u r s u l i n e s d e Québec.
Q uébec, 8 j u i n 1 8 4 2 .
C- . - l
J e s u i s c o n fu s d e t o u t e s v o s l a r g e s s e s , j e c r a in s d ' a v o ir é t é
i n d i s c r e t d an s mes s o l l i c i t a t i o n s . Vos B a n n iè r e s s o n t c h a rm a n tes. La
p e in t u r e , d e s SS. P a tr o n s . E x q u ise !
[...]
A.U.Q - - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j. I I , 7 7 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 24 j u i n 1 8 4 2 .
t. - J
Grand m erc i d e N o tr e E x c e l le n t pCS A u g u s tin , q u i a b ie n r a j e u n i
ch ez v o u s! Le p a u v re c r u c i f i x e n q u e s t io n e s t s i v ie u x . S i g ran d , s i
m a lt r a i t é que j e n ' o s e en v é r i t é v o u s l e f a i r e v o i r , c a r i l y a u r o it
tr o p à y f a i r e . C ependant, comme c ' e s t une o f f r a n d e p une bonne
o e u v r e , j e v o u s en l a i s s e r a i l a d é c i s i o n . I l me sem b le p lu s f a c i l e
d 'e n f a i r e une c o p ie , que de l e r é p a r e r . D ' a i l l e u r s , p ou r une
c h a p e lle d é d ié e à l a S- C r o ix , u n e c r o i x Lum ineuse s u f f i r o i t p e u t
ê t r e . J e t r o u v e r o is b ie n une g r a n d e & t r è s g ran d e t o i l e , t o u t e
P rép a rée ten d û e & D is p o n ib le
[ . . .]
p. 2
[. . J
Vous t r o u v e r ie z i c i l e s J o l i e s B a n n iè r e s à v o t r e D i s p o s i t i o n , on
ig n o r e ab solu m en t i c i le u r s 1 D e s t in a t io n s .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . IV, 2 1 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à. Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Québec, 30 j u i n 1 8 4 2 .
de ,
Ma Rev~ Mère
r te
M P i l o t e d ir e c t e u r d e £ Anne s o r t d ' i c i , R avi e n ch a n té d e l a
v û e de v o s t r è s j o l i e s & r i c h e s B a n n iè r e s .
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 20 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 9 j u i l l e t 1 8 4 2 .
[. --]
J e v o u s f e r a i p a s s e r l a t o i l e e n q u e s t io n au p r e m ie r b ea u j o u r , en
v é r i t é j e c r a i n s d 'a b u s e r d e v o t r e E xtrêm e c o m p la is a n c e .
[. . .]
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 1 2 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Québec , 21 j u i l l e t 18 4 2 .
[...]
Le D év o t S B o n a v en tu re e t o i t C a r d in a l. & d o i t en a v o i r l e Costum e,
R o u ce.
J ' o b s e r v e r a i à n o t r e c h è r e A r t i s t e . 1“ Que l e s M é d a illo n s d e
B a n n iè r e s , s o n t o r d in a ir e m e n t o v a le s & p l u s p e t i t s .
2 Que l e s om bres d o iv e n t ê t r e d 'a b o r d t r è s f o i b l e s , p a r q u ' e l l e s
te n d e n t o r d in a ir e m C tr o p au n o i r . L es c o u le u r s à l a c o l l e , ou Gomme,
~ 3T
s o n t p e u t e t r e p lu s t r a n s p a r e n t e s , 6 m oin s s u j e t t e s à J a u n ir , p une
B a n n iè r e .
_e t. tr e , to
3 S^ B onav é t o i t ch au ve a v e c C a lo t t e Rouce R ocher M o z e tte d
E x cu sez l ' o b s e r v a t i o n .
Sans c h a n g e r l e T a b lea u , q u i m ' é d i f i e , on p o u r o it l e f i n i r t e l q u ' i l
e s t D e s s i n é , en Bon M oine. & en a d o u c ir l e s om b res. Le S^
B o n a v e n tu r e , s u r c a r t o n . p a r o î t r o i t , j e c r o i s , p lu s fa v o r a b le m e n t.
d 3T0 C
J ' a i em p ru n té du Rev p M Mahon La p e t i t e V i e r c e . d on née p a r M ilady
H a ilm er.
p . 2 /V o u s p o u r ie z l a com parer à l a v ô t r e , & p r o f i t e r d e l a B e l l e
s a i s o n p o u r e n f a i r e l a r é p a r a t io n .
t...]
T âch ez d e g a r d e r p eu d e j o u r s l a V ie r g e d e S^ P a t r i c e , c a r e l l e y
l a i s s e q u e lq u e V u id e.
[...]
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r les H arper, p ro cu reu r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 25 j u i l l e t 1842
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV , 1 9 , 1 p iè c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 24 a o û t 1 8 4 2 .
[...]
J ' o s e s e u le m e n t v o u s o f f r i r e n R eto u r, une t r è s p e t i t e Im age, du S a cré
C oeur de j e s u s .
t---]
document no 277
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 13, 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u lin e s de
Q uébec.
Q uébec, 24 novem bre 18 4 2 .
[---]
J e c r o i s v o u s a v o ir an n on cé un T ab leau de l a P u r i f i c a t i o n pour f a i r e
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 1 8 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 12 a v r i l 1 8 4 3 .
p . 2 / J e n 'a r p o i n t o u b lié l a g r a c ie u s e p ro m esse d e N. M~ , au s u j e t de
v o t r e j o l i e V ie r g e du P a r l o ir S t Ag^i n , p our W alm et. Quand vou s
p r o p o s e z v o u s d e l' e x p é d ie r ? l e S C J ea n s e r a m oins g ra n d , & p e i n t à
L' h u i l e s u r c a r t o n . S i j e n e c r a i g n o is d ' ê t r e i n d i s c r e t j e
s o l l i c i t e r o i s a u s s i l e i r e p e t i t s ^ L o u is En p ie d , q u 'o n t e r m in e r o it
f a c il e m p l a même M iss io n p e u t ê t r e y j o i n d r a i - j e une S- fa m ille
r
s u r C a rto n , & q u e lq u e s im ages d e d é v o t io n p l e s c h a p e l l e s .
Que n 'a v o n s n ou s d es p e t i t s c r u c i f i x p o r t a t i f s , d e s m é d a i l l e s , d es
(^Qg
c h a p le t s d e c o c o , s u r t o u t d e B e l l e s & Gr im ages d e s ppaux M y stères
d e n o t r e S^e R elig * 1 on i n s t r u i t m ieux l e s I n d ie n s & l e s v o y a g e u r s par
l e s y e u x , que p a r l e s C a n tiq u e s. to u s v o s R e liq u a ir e s f e r o n t m oins
d 'im p r e s s io n q u 'u n e gr^ e M é d a illé & s u r t o u t un Gr^ C r u c if X on d i t
q u ' i l y en a un S u perb e, d e B ronze d o r é , dans un m agazin d e l a ru e
J e a n , v o i s i n d e M. D u c a l. c h e z -u n j u i f . . . m a is i l e s t c h e r î d e 4 à 5£
j e c r o is .
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 1 - D e s j. I , 6 3 , r , 1 p i è c e
F a c tu r e de J o s e p h B a ile y à L .J .D .
Q uébec, 10 m ai 1 8 4 3 .
The D e s ja r d in
To J . B a il e y
To P a in t in g and G ild in g
Four Frames 0 -1 0 -0
0 - 5 -0
0 - 5 -0
d
Rec~ Payment m f u l l
J . B a ile y
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 , 3 , 2 p .
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 20 m ai 1843
[...]
2/M r Le c u r é s e r o i t - i l a E changer q u e lq u e s T ab leau x a v e c n o s a r t i s t e s ?
j e n ' y a i p lu s l a m oindre p r é t e n t i o n , m a is p o u r l e s c o n s e r v e r , j e
c r o i s que p l u s i e u r s a u r o ie n t b e s o in d ' ê t r e v e r n i s s é s a v e c s o i n .
A .N.Q .M . - Fonds V ig e r , 3 p i è c e s
L e t t r e d 'A n to in e Plamondon à D en is-B en ja m in V ig e r .
Q uébec, 10 j u i n 1 8 4 3 .
M o n sieu r,
J e p ren d l a l i b e r t é d e v o u s é c r i r e p ou r v o u s in fo rm er q u e, j ' a i i c i
d an s mon a t e l i e r un t a b le a u , v é r it a b le m e n t o r i g i n a l du c é l è b r e P. P.
R u b en s. q u i a s e p t p ie d s e t d em ie de la r g e s u r q u a tre p ie d s 9 p o u c e s
d e h a u t.
Le s u j e t e s t l a d é c o l a t i o n d e SC J ea n B a p t i s t e , où l e f e s t i n d 'H éro d e.
- Au d e s s e r t , on a p p o r te l a v é n é r a b le T ê te dans un b a s s i n , d e v a n t l e
m is é r a b le R o i q u i, a l o r s p â l i t e t c h e r c h e à r e p o u se r p a r un g e s t e de
s a m ain g a u ch e c e t t e t ê t e e n s a n g la n t é q u i sem b le en c o r e l u i r e p r o c h e r
A n t, Plamondon
P e in t r e
L 'h o n o r a b le
D. B . V ig e r
A .U .Q . - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . I I , 1 9 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e de L . J . D . à Mère S a in t H enry, u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 2 se p te m b r e 1843.
N o tr e A r t i s t e n ' a p a s o s é to u c h e r au p e t i t S t L o u is . I l l e tr o u v e
t r è s J o l i p o u r E s q u is s e d 'u n t a b le a u à com poser en Grand, a v e c l a
d é c o r a t io n d 'u n i n t é r i e u r d e l a c h a p e ll e G o th iq u e. J e v o u s l e r e n d s,
c r a i n t e D’a c c i d e n t , on p o u rra e n c o r e v o u s 1 ’em p ru n ter, s i M Le Curé
d e L o t b in iè r e s e d é c id é a l a d é c o r a t io n d e son S a n c t u a ir e ,
p. 2/
Le v ie u x T a b le a u d e L 'a g o n ie a t - i l pu ê t r e r ep a ré ? so n c a d r e
l'a tte n d i c i .
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 ( 1 4 ) , 1 p i è c e
F a c t u r e d e C . F . Hamel à L . J . D .
Q u éb ec, novem bre 1843.
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 ( 1 0 ) , 1 p i è c e
F a c tu r e d e C. F . Hamel à L . J . D . '
Q u éb ec, 1 8 4 4 /f a c t u r e d e novembre 1843.
1843
N ov 24 [-.-]
14 G ravu res du chem in d e l a c r o i x 1 -0 -
Reçu l e m ontant
C. F. Hamel Québec 27 mai 1 8 4 4 .
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 ( 4 ) , 1 p iè c e
F a c tu r e d e C. F. Hamel à L . J . D .
Q uébec, j u i l l e t - o c t o b r e 1 8 4 4 .
1844
[...J
a o û t 23 3 f e u i l l e t s im ages du chem in d e
l a c r o i x 1 /9 x 2 / £ -3 -9
t- . . ]
s e p t 27 1 j e u g r a v u r e s du chem in d e l a c r o i x
en n o ir -1 6 -
[---]
O ct 1 1 G ravure du C h r is t e en c r o i x p a r
Lebrun -1 4 -
5 1 D it t o p a r L eseu r -1 4 -
document no 283 d)
A. U. Q. •- 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 ( 1 ) , 1 p iè c e
F a c tu r e d e C. F. Hamel à L . J . D .
Q uébec, novem bre 1844 - mars 18 46.
1845
F ev 14 1 S t a t u e d e l a S t e V ie r g e en p o r c e la in e 1- 5-
26 2 g r a v u r e s S C F rs X. e t l a S t e f a m i l l e a 2 /6 - 5 -
1 idem S t e - V ie r g e 4 /6 1 idem 2 / 1 idem 9 - 7 -3
a v r il 9 2 gravures a 1 = 2 /
22 14 G ravures du chem in d e la c r o ix - 16-
[...]
Mai 5 1 g ra v u re S t e f a m i l l e 2 / 6
[...]
J u i l l e t 19 2 g r a v u r e s ( p o r t r a i t s ) à 1 /1 0 1 /2 - 3 -9
A oût 23 2 g r a v u r e s à 2 /6 = 5 /
1 g r a v u r e du C h r is t e p a r Lebrun 7 -6
[ . . .]
1 t a b le a u p e i n t à l ' h u i l e d e l a S t e
V ie r g e 7 -1 5 -
1 idem
O ct 15 1 g r a v u r e de S t C h a r le s 7 / 1 idem
S C J ea n B 4 /
( j o i n t ) A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - I , 64 r , 1 p i è c e
H ecto r Hardy p o u r l e v en d eu r C . F . Hamel à L . J . D .
Q uébec, 15 f é v r i e r 1845
M11 La c a s s e a em p o rté l a v i e r g e q ue v o u s a v e z v u h i e r
t. ..]
A.U.Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 ( 5 ) , 1 p iè c e
F a ctu re d e C. F. Hamel à L . J . D .
Québec, a v r il- d é c e m b r e 1846.
1846
a v r il 25 1 Gravure de S t - C h a r le s £ -7 -
[--.]
A oût 24 13 im a g es= 4 /4 12 f e u i l l e t s im ages
à 3 3/ - 7 -4
A.U.Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j. I , 64 ( 1 3 ) , 1 p iè c e
F a c tu r e d e C . F . Hamel à L. J . D.
Québec, f é v r i e r - j u i l l e t 1847.
1847
F ev 13 1 G ravure 3 / 1 /2 d o z . M é d a ille s 4 1 /2 £ 3 - 4 1 /2
23 1 j e u g ra v u res chem in d e l a c r o i x 1 - 2 -6
5 p e t i t e s t r è s S a in t s à 3 1-3
[...]
Mars 6 4 d oz im ages à 4 / -1 6 -
A.U.Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 61 b, 1 p i è c e
F a c tu r e d e L . J . D . c h e z J o sep h L ég a ré
Q uébec, 20 d écem b re 1843.
Le R A bbey D e s j a r d in s
D o it à J o s . L ég a ré
1843
Décembre 20 S t F r a n ç o is X m ourant 6- 1 0 -0
1 Do d P rê ch a n t 3 - 0 -0
1 C h r is t e 3 - 0 -0
1 S t . J o sep h 1- 1 0 -0
1 S t e V ie r g e 1 - 10-0
L 'A n fa n t J é s u s 1- 10 -0
1 s t F r a n ç o is de P au l 3 - . P- Q
£ 20- 0 -0
j a n v ie r 18 R eçu en accom pt £ 1- 1 0 -0
Fev 14 2 - 1 0 -0
23 6 - 7 -6
Mars 9 2 - 1 0 -0
14 1 - 5 -0
Mai 5 2 - 10-0
1 7 -1 2 -6
R e ste due £ 2 - 7 -6
Reçu paym ent c e m ontant
10 mai 1844
J o s L ég a ré
A.U.Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 61 c , 2 p i è c e s
F a c tu r e d e L . J . D . ch e z J o sep h L égaré
Q uébec, m ai 1845 .
Le Rev Abbé D e s j a r d in s D o it à J o s L eg a ré
1845
a v r il 28 u n e s t e F a m ille ( l e Brun) £ 1 2 -0 -0
mai 2 S t P a t r ic k 6 -0 -0
6 b u s t e d e S t e Anne 1 -5 -0
D D 1 -5 -0
accom pt £ 2 - 1 0 - 0
D 2 -1 0 -0
D 1 -5 -0
D 5-0-0
D 1 -0 -0
D 1-0-0
£ 13-5-0
r e s t e due 1 2 - 5 - 0
4 ca d r e a 1 /8 6 -8
£ 12- 1 1 -8
r e ç u paym ent l e m on tant l e 15 A oût J u i l l e t t e 1845
Jos L égaré.
[a t t a c h é à c e docum ent]
La C a sse 26 m ai 1845
d
1 Gr Cadre S te f a m ille 5 -8
1 Dto la fo i 6 -6
6 à 3/ 18
1 11-2
-
[v e r s o ]
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 63 h , 1 p i è c e
F a c tu r e d e L . J . D . c h e z J o sep h L égaré
n.d.
Mémoire d e J o se p h D e s j .
L iv r e s
Du à M. L eg a ré P [p a y é] 6 -1 0 -0
document no 285
27 a v r i l 1844
d é p e n s e s e x t r a o r d i n a i r e s - C opie du s*" Jerôm e
p a r M.A. Plam ondon 720*
A. U. Q. - 1 / B 7 , 5 , 1 - D e s j . IV, 100, 3 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L . J . D. à Mère S a in t H enry, u r s u lin e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 17 j u i l l e t [1844]
[...]
10
Le p e t i t g r a d in que Monsg De Sydime a l a i s s é à La Baye d es C haleu rs y
a r é v e i l l é l e g o û t d e s p a u v res M is s io n n a ir e s . J e c r o i s que d es
P a lm es, d e s E p is c r o i s é s , Des grap p es & un J é h o v a , ou un agneau
s e r o i e n t p lu s f a c i l e s d 'e x é c u t io n , l a p r o p o r t io n s e r o i t de 8 p o u ces
d e Long s u r 5 - En h a u te u r su r p a p ie r ou c a r t o n à 1 ‘ eau pour ê t r e
o tô
v e r n i s s é . J ' e n c o n f é r e r a i un jo u r a v e c l a S ~ A r t i s t e S Borg. a q u i
• • 3TÔ S
3 e d i r a i q u 'o n a tr o u v é ch e z vou s l a r e s s e m b la n c e du p Thom
D e v i n e z . . . J u g e z en p a r l a t ê t e du c é lè b r e Dan^ O'Connor
[-..]
p. 2
[...]
• 10 t
Mes f é l i c i t a t i o n s à l a bonne bonne S S A n to in e c r o i r i e z vou s que l e s
m it e s o n t d é v o r é s e s a n c ie n s p in c e a u x ., i on me demande Q uatre p e t i t s
T ro p h ées p ou r d é c o r é r l e s paneaux d 'u n G radin d e M iss io n & l a p o r te du
T a b e r n a c l e ... u n e c o r b e i l l e , ou G u ir la n d e d e r o s e s . 1 Grape de
document no 286 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 64 d , 1 p iè c e - idem I , 64 e , 1 p i è c e
E t a t d e com pte d e L éandre P a r e n t, s c u lp t e u r .
Q u éb ec, 21 o c t o b r e 1 8 4 4 .
r r
M L ean d re P a ra n t S c u lp t d e S*~ Roch
r a i s i n s & o li v e s s c u lp té s & dorés 10
cad re de i S y l v e s t r e P e in t & Doré 8
2 c y b o ir e s s c u l p t é s 6
1 C h r is t 12
6 R o se tte s 1
1-1 7
S o ld é En p l e i n l e 2 1 -8 1844
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 67 f , 1 p i è c e
F a c t u r e d e L .J .D . c h e z l a v eu v e Le F r a n ç o is .
Q u éb ec, 24 j u i l l e t 1 8 4 4 .
Q u éb ec, 24 j u i l l e t 1844
M e s s ir e D e s j a r d in , P tr e
à V euve Le F r a n ç o is
3 im a g es à 3 / - £ 0 -9 -0
1 do S t . F . X a v ie r 0 -4 -0
2 do S a c r é s -C o e u r , 0 -3 -0
3 do P e tite s Q nlrS.
£ 0 -1 7 -6
R eçu p a ie m e n t Ce même jo u r Chs L eF ra n ço is
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 67 g , 1 p i è c e
F a c t u r e d e L .J .D . ch ez l a v eu v e Le F r a n ç o is .
Q u éb ec, 17 sep tem b re 1 8 4 4 .
6 F e u i l l e s d 'im a g e s à 3 0- 1 -6
7 do do Grande à 5 0 - 2 -1 1
£ 0 -4 -5
r e ç u l e m o n ten t du c o n t t e l e 14 neuvem bre 1844
v e u v e C harl l e f r a n c o i s l i b r a i r .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j . 1 , 67 e , 1 p i è c e
F a c tu r e d e L .J .D . ch ez l a v e u v e Le F r a n ç o is .
Q uébec, 22 novem bre 1 845.
M e s s ir e D e s j a r d in s . P r ê tr e à Le F r a n ç o is
18 G randes Im ages à 5 £ 0 -7 -6
2 do do a 2 /6 0 -5 -0
2 do a 1 /8 0- 6 - 8
5 - do a 4 1 /2 0 -3 -4
£ 1- 2 - 6
R eçu, p a ie m e n t l e 9 mars 1846 Cns Le F r a n ç o is .
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - 1 p i è c e
[ B i l l e t s a n s d a t e , sa n s d e s t i n a t a i r e e t s a n s s ig n a t u r e c o n c e r n a n t l a
c o n c e s s io n d e f r s en l i v r e s , c o u r d e l a P r o v in c e .]
De Mons ? D e s j a r d in s 5 2 ,5 2 0
De Mons P a r e n t 1 3 ,3 3 6 ^ 10
Mde L e f r a n ç o is 9 ,6 0 0
L egaré________________ 222________
8 3 ,1 7 62 1 0
ou £ 3465 - 1 3 /9 c o u r d e l a p r o v in c e
[v e r s o ]
G râce j e v o u s s u p p l i e Mon bon P è r e , J ’a i b ie n h o n te d ' a v o i r o u b l i e r de
r e m e tt r e l e s im a g es que v o u s a v e z e u l a b o n té d e n ou s p r ê t e r p o u r l e
r e l i q u a i r e d e Mons. H olm es.
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 2 0 , 2 p i è c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t G a b r ie l, u r s u l i n e s de
Q uébec.
Q uébec, 26 sep tem b re 1 8 4 5 .
[...]
l a s u p p lia n t d e p e r m e ttr e q u ' i l [L .J .D .] L u i [Mère S a in t - G a b r ie l]
a d r e s s e un T a b lea u à P e r f e c t io n n e r .
Ce p e t i t T a b lea u du R o s a ir e , d e s t in é t r è s p r o c h a in e m e n t p o u r une
M is s io n , on d é s i r e r o i t l e ren d re a u s s i a c c e p t a b le p ou r Le S c a o u l a i r e .
o r i l s ' a g i r o i t D 'a j o u t e r , au l i e u de c h a o l e t . un S c a o u la ir e Pendant
du c o t é g a u ch e ou a v e c l e c h a p e le t , un S c a p u la ir e tom bant d e s m ains de
L 'e n f a n t j é s u s , d a n s c e l l e d e l a R e l i g i e u s e , a v e c l e c h a o e l e t ou sa n s
le c h a o e le t.
[...]
2T t
La t r è s a d r o it e e t t r è s o b lig e a n t e S S B o r g ia t r o u v e r o i t moyen sa n s
d o u te a v e c p e r m is s io n , d e p e r f e c t io n n e r c e t o b j e t d e d é v o t io n .
P- 2
J e me p r o p o s e de l u i f a i r e v o i r p ro ch a in em en t u n e j o l i e p e t i t e
B a n n ière f r a n ç , a v e c une v ie r g e & l ' e n f a n t J é s u s d 'u n c ô t é , & une
te
S~ A gnes d e l ' a u t r e .
[■ • •]
Avez v o u s un S T a n crèd e connu ch ez v ou s? j e c h e r c h e i c i s a lé g e n d e .
[...]
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j . I , 63 i , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e f a c t u r e en v o y é e p a r L .J .D . à l' a b b é J u l i e n C o u rtea u ,
m is s io n n a ir e à L 'A r d o is e , N ouveau-B runsw ick.
Q uébec, 3 j u i l l e t 1 8 4 6 .
[-..]
2 Im ages 1 Bapteme C o l l é / 6 }
t - 10-
1 ù fr a n c non c o l l é 2 6 }
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j. I , 63 g , 1 p i è c e
F a c tu r e d e L .J .D . ch ez W. & J . McKay.
Q uébec, 16 sep tem b re 1 8 4 6 .
Q uebec 1846
R evd M Des j a r d in s to W & J McKay
To p a i n t i n g 2 a l t a r s a 2 0 / £ 2 -0 -0
" " “ & g i l d i n g 2 fram es a 15/ 1 -1 0 -0
£ 3 -1 0 -0
R ecvd paym ent W J McKay S e p t 1 6 th 1846
document no 290 b)
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j . I , 63 f , 1 p i è c e
F a c tu r e d e L .J .D . ch ez W. & J . McKay.
Q uébec, 11 m ai 1848.
Q uebec 1848
Revd Mr D e s j a r d in s t o W & McKay
document no 291
A .H .D .Q . - E x t r a i t du M ém oire d e c e q u i a é t é a j o u t é à l a C h a p e lle du
N o v i c i a t , c a h ie r V I, p . 2 .
[...]
e f f e t s m eu b les e t L in g e du n o v i c i a t en 1846
Un T a b lea u d e l a T r a n s f ig u r a t io n to u s c e s ta b le a u x o n t
te
Un d i t o d e S ~ M a g d elein e é t é donné p a r M.
L e . P o r t r a i t d e fe u M.G. P l e s s i s Jh L. D e sja r d in s
un d i t t o d e f e u M. Phi J ea n L. D e s j a r d in s n o tr e c h a p e la in
A .S .N . - F 0 8 5 /C 2 4 ,3 , 4 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à M. C h a r le s H arper, p r o c u r e u r du
S é m in a ir e d e N i c o l e t ,
Q uébec, 1 e r m ars 1847
A .U .Q - - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 67 ( 1 ) , 1 p i è c e
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . en v o y ée à S a ra N o rth , i n s t i t u t r i c e ,
S a in t - F r a n ç o i s , I l e d 'O r lé a n s .
Q uébec, a v r i l 1 8 4 7 .
I le
E nvoyé à M S a r a N o rth
1847
[...]
a v r il c a h ie r s Im ages > -7 -6 [a v e c un a u t r e ite m ]
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I , 5 0 , 2 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t-A n d r é , u r s u l i n e s de
Q u éb ec.
Q uébec, 28 j a n v i e r 1 8 4 8 .
[...]
J e r e m e r c ie b i e n l a Rev^e Mr e D é p o s it a ir e d e n o u s a v o i r p r o c u r é l a vûe
charm ante d e v o t r e f o n d a t io n C 'e s t un s o u v e n ir M onum ental. t r è s
a p p r é c ia b le s a n s d o u te ! J ' e n c o n n o is s o is d é j à L ' o r i g i n a l ; m ais C e tte
A dm irab le c o p ie n o u s a t o u s r a v i s de s u r p r i s e . N o tr e A r t i s t e l u i même
a tém o ig n é l e s u f f r a g e l e p l u s f l a t t e u r p o u r L 'h a b il e m ain , & l ' o e i l
j u d i c i e u x q u i en a s i p a r f a it e m e n t c o n s e r v é l e s t e i n t e s . C 'e s t un
o u v ra g e p r o d ig ie u x q u i f a i t a u t a n t D 'honneur à N o tr e d ig n e E le v e , q u 'à
sa
p . 2 / s a m aison d 'é d u c a tio n & à s a bonne M a ît r e s s e Nos M
H o s p i t a l i è r e s v o u s r e m e r c ie n t s e n s ib le m e n t e t M L ' a r t i s t e s e j o i n t à
mes j u s t e s f é l i c i t a t i o n s d e s p r o g r è s d e s B eaux a r t s , s o u s v o s
a u s p ic e s .
document no 295
A .N .Q .M . - M 7 2 -8 4 , 3 p i è c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e de L .J .D . à M on sieu r P ie r r e - L o u is B i l l a u d e l l e ,
p . s . s . , s u p é r ie u r du S é m in a ir e d e M o n tr é a l.
Q u éb ec, 3 a v r i l 1 848.
P- 2
t...]
Un p e i n t r e a r t i s t e , D 1a rer en tco u rt [L égaré] , e s t v en u m 'o f f r i r q u elq u es
T a b le a u x , au r a b a is , vù. l e s c i r c o n s t a n c e s , j e n ' a i pu l u i répondre
q u e p a r u n e n é g a tio n a b s o lu e , m a is s a c h a n t que l ' E g l i s e d e v o s
I r l a n d a i s p o u r o it en a v o ir b e s o i n . J ' o s e v o u s o f f r i r de s a p a r t une
b e l l e N a t i v i t é . Grande c o p ie t r è s e s t im é e D après Lebrun, du M
A u t e l d e n o s U r s u lin e s . on l ' e s t i m o i t De £25 à £30 - on en a u r o it l a
p r é f é r e n c e p r du com ptant à £20 J e l e p résu m e.
document no 296
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j. I , 67 j , 1 p i è c e
R eçu d e L .J .D . au n o t a ir e A. P a r e n t .
Q uébec, 17 m ai 1848.
r ü ît ô
l e 17 m ai 1848 reç u de M AA p a r e n t No
[...]
p r Deux D e s s in s £ 1-
document no 297
A .H .D .Q . - t i r o i r 2 , c a r to n 9 9 , no 1 7 , 1 p i è c e
I n v e n t a i r e a p r è s d é c è s e t é v a l u a t i o n d e s ta b le a u x e t g r a v u res de
L .J .D .
n . d . [ v . o c t o b r e 1848]
I n v e n t a i r e d e s T ableaux e t G ra v u res d e f e u . M3^ D es j a r d in s ,
f a i t p a r Mr Plamondon *
SC F r a n ç o is d e P a u l 1- K H
P èr e C aseau “ 2-6
M3" LS P h i. D e s j a r d in s 6 -*
t . t
S P ie r r e e t S P a u l à 7 / 6 " 15 "
te
Une S V ie r g e 4 “
L 'a n g e G a b r ie l 15“
£
G ravures
J é s u s c h a s s a n t l e s M archands 1- “
J ésu s p o r ta n t sa c r o ix 6- 6
t . t
S P ie r r e e t S A u g u s tin à 1 /3 2- 6
F ace de J é s u s 1- 3
Repas c h e z l e P h a r is ie n 1- 3
L 'o r d r e , l a C o n fir m a tio n , L ’E u c h a r is t ie à 1 /3 3- 9
Une c r o i x 10
Un a u t r e I n v e n t a ir e aux p a p ie r s de M. D e s ja r d in s , t e l que c e l u i - c i e t
é c r i t d e l a même m ain, d i t que l e s T ab leau x en q u e s t io n s o n t d e L égaré
(Où. e s t l a v é r i t éj ? ) .
A .H .D .Q . - T i r o i r 4 , c a r t o n 6 0 0 , no 1 3 , 1 p iè c e
I n v e n t a ir e a p r è s d é c è s e t é v a lu a t io n d e s ta b le a u x e t g r a v u r e s de
L .J .D .
n .d . [v . o c t o b r e 1 8 4 8 ].
I n v e n t a ir e d e s T a b lea u x e t G ravures d e fe u Mr Des j a r d in s f a i t p a r M37
L égaré.
Mgr H ubert 1
F r è r e d e S*" L o u is 3
S*” F r a n ç o is d e P a u l 3
P ère C aseau 1
^ LS P h i D e s j a r d in s 6 " "
S*" P i e r r e e t S t P a u l à. 7 / 6 2 10 *
te
Une S V ie r g e 1 5 "
L'A nge G a b r ie l 1 5 "
£19
G ravures
J é s u s c h a s s a n t l e s Marchands ■ 5 "
J é su s p o r ta n t s a c r o ix ■ 5 "
t t
S P i e r r e e t S A u g u s tin à 1 /3 " 2 6
F a ce d e J é s u s " 1 3
R epas c h e z l e P h a r is ie n " 3 "
L 'O rd re, l a C o n fir m a tio n , L 'E u c h a r is t ie m S m
Une c r o i x " 1_3__
£ 20- 7 "
A .U .Q . - 1 /B 7 , 5 , 3 - D e s j . I , 5 9 , 1 p i è c e
I n v e n t a i r e a p r è s d é c è s , é v a l u a t i o n e t r e c o n n a is s a n c e d e d e t t e à p a r t i r
d e q u e lq u e s b ie n s de L .J .D .
Q uébec, novem bre 1 8 4 8 .
T a b lea u x e s t im é s p a r M L ég a ré
Mgr H u b ert £ 1
F r e r e d e S t L o u is 3
St F r a n ç o is d e P a u l 3
P e r e C aseau 1
r s
M L P h i. D e s j a r d in s 6
t . t
S P ie r r e e t S Paul 2 -1 0
te
Une S V ie r g e 1- 5
L'A nge G a b r ie l 1- 5
£ 19
G ravu res e n c a d r é e s
J é s u s c h a s s a n t l e s Marchands £ 5
J é su s p o r ta n t sa c r o ix 5
S t P i e r r e e t S t A u g u stin 2 -6
F a ce d e J é s u s 1 -3
Repas c h e z l e P h a r is ie n 3
L 'O rd re, l a C o n fir m a tio n , L 'E u c h a r i s t i e 9
Une c r o i x __________1 -3
£ 1 -7
document no 299
A .H .D .Q . - T i r o i r 4 , c a r t o n 6 0 0 , No 1 4 .
n . d . ( v . o c t o b r e 1 8 4 8 ).
[...]
c é d é à M a t b u r in ... I l a g a rd a S t - A u g u s t in , S t - P i e r r e , F ace d e J é s u s e t
un c r o i x à. 1 /3
£ - / 5 / -
document no 3 00
A .U .Q . - 1 /B 7 ,5 ,3 - D e s j . I , 61 a , 1 p i è c e
Reçu d e J o s e p h L égaré à 1 *abbé Thomas M a g u ire.
Q uébec, 6 novem bre 1 8 4 8 .
R eçu d e M e s s ir e M aguire V .g . p o u r M e s s ir e D e s ja r d in s l a somme d e s i x
L iv r e s d i x C h e lin s c o u r a n t p o u r T a b lea u x e t t o u t compt a c e t t e d a t t e
J o s L ég a ré f i l s .
A .H .D .Q . - E x t r a i t du L i v r e d e s d é p e n s e s d e 1829 à 1 8 5 0 .
D ép en ses du M ois de Novembre 1 8 4 8 , p . 3 3 7 .
[---]
P ayé à M. T . M agu ire, Grand V i c a i r e , comme l é g a t a i r e u n iv e r s e l e t
e x é c u te u r t e s t a m e n t a ir e d e f e u Mr l ' a b b é Des j a r d i n s , pour
Pour T a b lea u x 1 0 -1
Pour M eu b les, L in g e & cc. 1 0 - 6 - 1 1 /2
A .H .D .Q . - E x t r a i t du L i v r e d e R e c e t t e s e t D é p e n se s d e 18 2 5 à 1856.
a n n ée 1 8 4 8 , p . 3 7 6 .
[...]
P ayé à M3" Thomas M aguire Grand V ic a ir e comme l é g a t a i r e u n i v e r s e l e t
e x é c u t e u r t e s t a m e n t a ir e d e f e u M l'a b b é D e s ja r d in s
s a v o ir : P ou r 7 t a b le a u x £ 9 -1 0 - 0
4 gravu res il
[...]
A .S .Q . - B r o u i l l a r d 1848 à 1 8 5 0 , p . 62 / J o u r n a l, S é m in a ir e , v o l . 1,
p . 25.
J o u r n a l , 1840 à 1 8 4 9 , p . 162
novem bre 1849
C h a p e lle - Compte d e M. Plam ondon,
ta b le a u x r e p a r é s 384"
E x r a it du J o u r n a l d e Q u éb ec, 23 f é v r i e r 1 8 5 0 ,
L e t t r e d 'A n t o in e Plamondon au r é d a c t e u r .
[ L ' a r t i c l e a p o u r o b j e c t i f d e p r é s e n t e r l e s c r i t è r e s n é c e s s a ir e s pour
a p p r é c ie r e t j u g e r une o e u v r e d ' a r t . Dans l ' e x t r a i t c i t é , Plamondon
s e s e r t d e s t a b le a u x d e l a c h a p e ll e du S é m in a ir e de Québec comme
ex e m p le . Au p a s s a g e , i l d é c r i t l' u s a g e d e l a s c u lp t u r e comme élém en t
d é c o r a t i f d a n s l e s é g l i s e s .]
A r c h iv e s d e l a p a r o i s s e S a in t-C o lo m b a n [S a in t-M ic h e l d e S i l l e r y ]
C ash Book From 1 2 tb Dec 1847 t o 31 J n r y 1856
[. . .]
1 8 5 1 , March 29
d
By A. Plam ondon p him f o r t h e p a in t in g £ 2 0 .0 0
[■ - .3
1898
D ec 31 To c u r é G in g r a s o f A nge G a rd ien
F or 5 p a i n t i n g s $2 0 0 . 0 0
To [? ] W eidenbach f o r G ild in g
P ic tu r e s $ 2 5 .0 0
To [? ] W eidenbach f o r r e p g 5
P a in t in g s $ 7 5 .0 0
[...]
Comptes R e c e t t e s e t d é p e n s e s 23 se p tem b re 1948 au 30 décem bre 1955.
1955 J u i l l e t 19
N e t t o y a g e d e s t a b le a u x a b b é G i lb e r t 4 0 .0 0
document no 305
E x t r a i t s du C a ta lo g u e o f th e Q uebec G a l l e r y o f P a i n t i n g s , E n g r a v in g s ,
e t c . y t h e P r o p e r t y o f J o s . L é g a r é , Q uébec, 1852, p p . 3 - 6 .
No. SUBJECTS OF PAINTINGS A r tis ts
1. D a v id h o ld in g t h e Head o f G o l ia t h , P ie r r e P u g e t.
T h is A r t i s t , born a t M a r s e i l l e s i n 16 2 3 , was a p a in t e r ,
s c u l p t o r and a r c h i t e c t . Ju d g es p l a c e him among th e g r e a t e s t
s c u l p t o r s ; h i s p a in t in g s a s w e l l a s h i s draw ings o f m arine
s c e n e r y a r e much ad m ired . H is s t y l e o f d e s ig n and c o lo u r in g i s
s a i d t o h a v e r e s s e m b le d th e manner o f B u o n a r o tti. He was a p u p i l
o f P i e t r o da C o rto n a , who a s s o c i a t e d him t o th e works h e e x e c u te d
i n The P a la c e P i t t i a t F lo r e n c e .
t...]
Ce t a b le a u t a n t ad m iré (D avid co n tem p la n t l a t ê t e d e G o lia t h
p a r P i e r r e P u get) a é t é en v o y é dans c e p a y s p a r l'a b b é D e s ja r d in s
du S é m in a ir e d e s M is s io n s é tr a n g è r e s de P a r is , un homme p l e i n d e
g o û t e t d e d is c e r n e m e n t, q u i a r é s i d é p en d a n t q u e lq u e s a n n ées au
Canada a u moment d e l a R é v o lu tio n f r a n ç a is e . À so n r e t o u r en
F ra n ce , dans l e b u t d e té m o ig n er d e l a g r a t it u d e pour
l ' h o s p i t a l i t é r e ç u e , i l en v o y a d es p e in t u r e s a n c ie n n e s dans l e s
é g l i s e s d e c e p a y s a i n s i q u 'à q u e lq u e s-u n s de s e s a m is. I l
r é u n it d on c bon nombre d 'o e u v r e s d e s m a îtr e s l e s p lu s en v u e q u i
é t a i e n t a l o r s o f f e r t e s en v e n t e p a r d e s f a m i l l e s d e n o b le s
é m ig r é s . Un c e r t a i n nombre d e c e s o e u v r e s f u r e n t a c h e t é e s p a r M.
L ég a ré q u i a s o ig n e u se m e n t p r é s e r v é c e s p r é c ie u x tém o ig n a g es
a r t i s t i q u e s . A in s i s ' e x p l i q u e l a p r é s e n c e au Canada d e s t o i l e s
q u 'u n v o y a g eu r eu ro p éen s e r a s u r p r is de tr o u v e r i c i . T o u tes l e s
t o i l e s c o m p rises e n t r e l e s numéros 1 e t 33 a p p a r te n a ie n t à c e t t e
r a r e c o l l e c t i o n . (L -L . ) ]
2. Martyrdom o f S a in t C a th e r in e on th e w h e e l, F r a n ç o is C hauveau.
An A r t i s t o f c e l e b r i t y , b o m a t P a r is in 1 6 1 3 . He worked a s an
e n g r a v e r w ith s u r p r is in g f a c i l i t y . Some o f h i s p a in t in g s w ere
much ad m ired and many o f them p u rch a sed by LeBrun. H is c h il d r e n
u se d t o r e a d to him a f t e r su p p er th e p a s s a g e s o f h i s t o r y h e
in te n d e d t o draw, and s e i z i n g th e m ost s t r i k i n g p a r t s o f t h e
s u b j e c t , h e tr a c e d t h e d e s ig n o f i t on th e p l a t e o f co p p er w it h
t h e p o i n t o f h i s g r a v e r , and i t was rea d y f o r e t c h in g n e x t d ay
w h i l s t h e was o c c h p ie d in e n g r a v in g o r draw ing so m eth in g e l s e .
p .4/
3. S t . P e t e r d en y in g C h r is t .
5. Head o f a V ir g in .
7. M o ses, G io v a n n i L a n fra n co .
8. L an d scap e (a s e a p o r t ) , J o s . V e m e t.
T h is A r t i s t , b o m a t H aerlem i n 1 4 4 4 , p a in t e d in a grand s t y l e ,
p r in c ip a ily in o i l . He had a f r e e and m a s t e r ly manner o f
h a n d lin g w ith a good e x p r e s s io n and a n a t u r a l and l i v e l y t i n t o f
c o l o u r in g . He was p a r t i c u l a r l y e x a c t in t h e e x t r e m i t ie s o f h i s
f i g u r e s and in th e d i s p o s i t i o n o f h i s d r a p e r ie s ; and w herever he
in t r o d u c e d la n d sc a p e i n h i s d e s i g n s , i t was a c c o u n te d to be in a
s t y l e s u p e r io r to any o f h i s c o n t e m p o r a r ie s .
T h is P a in t e r w as b o m a t P a r is i n 1 7 5 2 . A f t e r l e a m i n g th e
e le m e n ts o f h i s a r t i n h i s n a t i v e c o u n tr y , h e w ent t o I t a l y w here
h e r e s id e d s e v e r a l y e a r s , c h i e f l y d e v o tin g h i m s e l f . t o t h e s tu d y
o f th e rem a in s o f a n t i q u i t y . The p r é s e n t p a in t in g w as p a in t e d b y
him when a t Rome; h e in tr o d u c e d i n i t th e m ost ad m ired r u in s o f
t h a t c i t y f o r a s t u d y and a s o u v e n ir . On h i s r e t u m t o F r a n c e ,
h e was e l e c t e d member o f t h e P a r is ia n Academy, when h e p a in t e d
P- 5 /
f o r h i s r é c e p t io n a n o b le p ic t u r e o f th e P anthéon a t Rome.
13 . P u r i f i c a t i o n o f t h e V ir g i n Mary in th e Temple,
Dom enico F e t i .
17. S t . B artholom ew .
18. S t . P e t e r h e a li n g a s i c k man.
T h is A r t i s t w ent to P a r is a t t h e â g e o f s e v e n te e n and th o u g h t
h e m u st h a v e no o th e r mas t e r b u t n a t u r e . He i s on e o f t h e f i r s t
o f t h e F ren ch s c h o o l. H is d e s ig n i s v e r y b o ld and h e had an
é l é g a n t manner o f d i s t r i b u t i n g h i s d r a p e r ie s . H is s t y l e was more
a d a p te d t o s e v e r e s c r i p t u r a l s u b j e c t s th an to th e g r a c e f u l
g r o u p in g o f fé m in in e f i g u r e s .
21. The I n f a n t J é s u s in h i s c r a d l e .
p . SI
2 3 . J é s u s i n - t h e Garden o f O l iv e s .
T h is A r t i s t , born a t F lo r e n c e i n 1 5 5 0 , e x c e l l e d i n h i s t o r i c a l
p a in tin g .
2 6 . S t . F r a n c is o f A s s is e .
27. S t. I g n a tiu s , p . L a u r ie .
29. J é s u s p r e a c h in g th e B é a t it u d e s , Lebrun.
T h is A r t i s t , b o m a t T ou rs, d ie s a t a v e r y o ld â g e in 1570.
He im it a t e d th e manner o f M ich el A n gelo C a r a v a g g io . The f a c i l i t y
w it h w h ich he in v e n te d and p a in t e d h i s s u b j e c t s g a v e him much
o c c u p a t io n . He p a in t e d a t a f i r s t s t r o k e and d is p o s e d h i s t i n t s
w ith o u t h a v in g to s o f t e n them w ith h i s p e n c i l , s o t h a t h i s works
a r e e a s i l y a s c e r t a i n e d . He was an em in en t ju d g e o f o ld
p a in tin g s .
a o û t 1862
F r a i s - s o l d é B a r th o lo m e n i p o u r
r é p a r a t io n du t a b le a u s t Jerom e 247 $ 2 .0 0
A .S .Q . - S .M .E ., 28 a v r i l 1862
M. C a s a u lt v e r r a l e p e i n t r e q u i s ‘o f f r e à r é p a r e r l e ta b le a u d e S t -
Jérôm e e t p o u r r a l u i o f f r i r d e 15 à 20 l o u i s p ou r c e t o u v ra g e, a p r è s
a v o i r p r i s d e s r e n s e ig n e m e n ts s u r sa c a p a c ité .
T r e n te d o l l a r s en a cco m p te s e r o n t d on n és au C a p ita in e S u zo r.
A .S .Q . - S .M .E ., 21 a o û t 1862
18 m ars 1863
F r a is - S o ld é Ths F o u r a ie r p o u r d o ru re
a u c a d r e d e S t Jérôm e N o. 82 $ 1 7 .0 0
document no 311
P .S . - La .S a i n t e - F a m ill e , au m a î t r e - a u t e l , c h a p e ll e du S ém in a ire d e
A .S .Q . - S .M .E ., 30 mars 1874
On o f f r e à q u i d e d r o i t s e i z e c e n t s d o l l a r s p our l a c o l l e c t i o n de
p e in t u r e s e t d e g r a v u r e s d e M. Josep h L ég a ré.
A .S .Q . - S é m in a ir e 1 2 , no 4 1 , 4 p i è c e s , a v r i l 1874
E x t r a i t s du C a ta lo g u e d e l a m a g n ifiq u e g a l e r i e d e p e in t u r e s d e fe u
l ' H onorable J o se p h L ég a ré
L es ta b le a u x c i - d e s s o u s s e r o n t vendus à l'e n c a n sa n s r e s e r v e lu n d i Le
a v r i l p r o c h a in [1874] à 1 h . P.M. e t l e s j o u r s s u i v a n t s .
[1 è r e c o lo n n e : n u m é r o ta tio n d e s 309 ite m s de l a v e n t e ; 2 e c o lo n n e
numéro du c a t a lo g u e im prim é de 1852 ( d o c .) , s u i v i du t i t r e e t p a r f o is
de l ' a t t r i b u t i o n . C e t t e t r a n s c r ip t io n comprend l e s 22 t i t r e s d e l a
c o l l e c t i o n L ég a ré p r o v e n a n t du fon d s D e s ja r d in s a l o r s a c q u is p ar
l ' U n i v e r s i t é L a v a l]
document no 314
A .S .Q . - J o u r n a l , S é m in a ir e , v o l . 1 1 , p p . 5 6 3 -5 6 4 ,
25 a v r i l 1874
document no 315
A .S .Q . - S .M .E ., 21 mai 1874
De f a i r e r é p a r e r l a c o l l e c t i o n d e s ta b le a u x du m usée d e p e in t u r e s p ar
d eu x p e i n t r e s f r a n ç a is à r a i s o n d e q u a tr e p i a s t r e s e t d em ie p a r jo u r
p o u r l e s d eu x.
C h a p e lle - S o ld é D u ta c e l p ou r r é p a r a t io n s
au x ta b le a u x no 43 $ 3 7 .6 0
f é v r i e r 1875
C h a p e lle - S o ld é D u ta c e l p ou r r é p a r a t io n s
au x ta b le a u x 114 $ 1 0 .0 0
J a n v ie r 1875
M usées - S o ld é D u ta c e l e t S a g u i 62 $ 2 5 .0 0
F é v r ie r 1875
M usées - S o ld é D u ta c e l e t S a g u i
no 85 - 100 - 107 - 115 $ 5 0 .2 5
M usées - S o ld é L. P a re n t p ou r d o ru re
d e s c a d r e s no 100 $ 1 2 8 .0 0
D épêche té lé g r a p h iq u e p ou r m o u lu res d o r é e s
d e v a n t s e r v i r aux c a d r e s d e s t a b le a u x $ 0 .2 5
P ayé p ou r m ou lu res d o r é e s e t f r e t no 111 $ 6 4 .7 1
mars 1875
S o ld é D u ta c e l 121 $ 2 .5 0
A .S .Q . - B r o u i l l a r d 1875 à 1879
20 j a n v i e r 1875
C h a p e lle - S o ld é D u ta c e l p o u r r é p a r a tio n
d e s t a b le a u x d e l a c h a p e lle 43 $ 3 7 .6 0
5 f é v r i e r 1875
M usées - S o ld é D u ta c e l e t S a g u i 85 $ 1 9 .0 0
20 f é v r i e r 1875
M usées - S o ld é D u ta c e l $ 1 0 .0 0
2 mars 1875
M usées - S o ld é D u ta c e l 121 $ 2 .5 0
31 décem bre 1875
Musée - a / c à D u ta c e l pour r é p a r a tio n
à d e s t a b le a u x $ 5 .0 0
26 f é v r i e r 1876
Musée - a / c à. D u t a c e l, r é p a r a t io n
d e t a b le a u x 147 $ 3 .0 0
28 f é v r i e r 1876
Musée - a / c à D u ta c e l 147 $ 2 0 .0 0
1 e r mars 1876
Musée - s o l d é D u t a c e l, r é p a r a t io n à
d e s t a b le a u x 147 $ 7 .0 0
doctement no 316 c)
A .S .Q . - S .M .E ., 29 novembre 1874
On f e r a r é p a r e r l e s ta b le a u x d e l a c h a p e lle du S ém in a ir e
docum ent no 3 1 6 d)
A .S .Q . - M a n u sc r it 6 7 8 , p . 274
31 décem bre 1874
[ . . . ] Nous f a i s o n s r e n t o i l e r e t r e p a r e r to u s l e s ta b le a u x d e l a
C h a p e lle . C ' e s t p a r c e p e i n t r e D u ta cel q u i a rem is en o r d r e l e s
p e in t u r e s d e n o t r e g a l l e r i e .
P ayé p o u r c o l l e d ev a n t s e r v i r à l a r é p a r a t io n d e s t a b le a u x $ 0 .9 0
a / c à D u ta c e l p o u r r é p a r e r c e s ta b e la u x 7 2 2 , 7 3 8 , 760 $ 6 0 .0 0
S o ld é Behan p o u r c o to n 722 $ 2 .7 7
On p la c e d an s l e s c o r r id o r s du S ém in a ire q u e lq u e s T a b lea u x d e
t r o is i è m e o r d r e q u i o n t ap p arten u à l' a n c ie n n e c o l l e c t i o n ; Josep h
L égaré.
A .S .Q . - U n i v e r s i t é 8 3 , no 64
E .T . F l e t c h e r c e r t i f i e q u ' i l a r e ç u de Mgt T .- E . Hamel, $ 3 0 0 .0 0
p o u r l e s 5 p e in t u r e s p ro v en a n t de l a c o l l e c t i o n d e l'H o n . J o sep h
L égaré.
A .S .Q . - U n i v e r s i t é 8 3 , no 63; J o u r n a l S é m in a ir e
16 j a n v ie r 1875
E .T . F l e t c h e r in fo rm e Mgr T hom as-E tienne Hamel q u ' i l demande l e 5e de
l a v a le u r d e s p e in t u r e s d e l'h o n J o sep h l é g a r é , d é p o s é e s p a r l u i aux
G a l e r ie s d e l ' U n i v e r s i t é L a v a l.
A .S .Q . - S .M .E ., 18 j a n v ie r 1875
On f e r a r é p a r e r l e s 5 ta b le a u x v en a n t d e M. F l e t c h e r .
A .S .Q . - J o u r n a l S é m in a ir e v o l . I I I , t>. 367
n .d . 1880
Ce ta b le a u d e S t - A n t o in e a é t é p r é s e r v é l o r s d e 1 ' in c e n d ie de l a
c h a p e lle du S é m in a ir e , h i e r .
Le J o u r n a l d e Q u éb ec, 20 j u i l l e t 1880, p . 2
“Les l e t t r e s , l e s s c i e n c e s , l e s a r t s au Canada", ( t e x t e d e Eugène
Hamel p r é p a r é p ou r l a c o n v e n tio n n a t io n a le de l a S o c i é t é S a in t - J e a n -
B a p t is t e d e Q uébec. Ce r a p p o r t, rem is tro p ta r d , n e f u t p a s d i s c u t é à
l a r éu n io n n i p u b l i é d an s l e volu m in eu x ou vrage p r é p a r é p a r H . - J . - J . -
B. C houinard, F ê t e n a t i o n a l e d e s C a n a d ie n s - fr a n ç a is c é l é b r é e à Q uébec
en 1880, Q uébec, C ô té , 1 8 8 1 .
[-..]
Mais l a r é v o l u t i o n f r a n ç a i s e , en d é p o u illa n t l e s é g l i s e s , o n t e n r i c h i
l e s n ô t r e s , e t c ' e s t a i n s i que d e p u is p r è s de c e n t a n s nous p o ssé d o n s
d es Vandyke, d e s D u lin , d e s V a n lo o , d es P h ilip p e d e Champagne, d e s Le
Brun, d es Zurbaran, d e s J o u r d a ë n s, d es C o y p eel, e t c . , e t c .
D epuis c e t t e ép o q u e, l e Canada a eu s e s p e in t r e s , q u i o n t d é v e lo p p é
le u r s t a l e n t s p a r l ' é t u d e d e c e s c h e f s - d 'o e u v r e e t q u i en o n t f a i t
p lu s ie u r s c o p ie s p ou r o r n e r l e s é g l i s e s du p a y s . [ . . . ]
[Le com m entateur du J o u r n a l d e Q uébec a j o u t e : ]
A -U .Q . - E x t r a i t d e s A n n a les 1 8 2 2 -1 8 9 4
J u i l l e t 1 8 9 2 , p . 634
[. •-]
n o u s a v o n s f a i t b la n c h ir l ' e g l i s e à l ' i n t é r i e u r e t p e in t u r e r l a v o û te
a u d e s s u s du S a n c t u a ir e , l e J eh o v a n ' a p a s é t é r e d o r é m a is n e t t o y é e ,
e t le r e ste a é té r e fa it. Le gran d t a b le a u "Le Repas c h e z l e
P h a r is ie n " n ' a p a s é t é d e sc e n d u , m a is l a i s s é s u r l e s é c h a fa u d a g e s , e t
r e m is à s a p l a c e où i l a é t é n e t t o y é p a r l e s p e i n t r e s q u i o n t
é g a le m e n t la v é l e s a u t r e s t o i l e s . Nous avons chan gé l e t a b le a u "N. S .
tom b ant e t S t - P i e r r e p le u r a n t" a v e c l e t a b le a u "La V i s i t a t i o n " q u i
é t a i t d an s l e ch o e u r e t que n ou s a v o n s rem is d an s l ' é g l i s e où i l é t a i t
a u tr e fo is .
I .B .C . - D o s s ie r S o eu rs d e l a C h a r ité
L e t t r e d e S r M arie d e l ' E u c h a r i s t i e , Québec
Q u éb ec, 27 novem bre 1 9 32.
1. S . J o sep h e t l'E n f a n t
(F . G iu sep p a T r a b e l lis o )
2' 1/2“ XI* 10"
[ 0 ,6 7 X 0 ,5 6 m]
document no 323
A -U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I I I , 5 2 , 4 p iè c e s
E x t r a i t s d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
Q uébec, 9 m ars [1 8 3 5 ? ].
[. . .]
J ' a i vu en e f f e t & a s s e z lon gu em en t l e T ri T ri [T riau d ] r é d u i t à l a
fa im & à l a s o i f . I l sem b le un p eu Dompté par l e s p o u r s u i t e s d e l a
C our. I l fa u d ra b ie n que j e l e t i r e en co re de c e m au vais p a s . p u i s s e -
t - i l n e p a s a b u se r d e t o u t e s v o s b o n té s c o n t i n u e l l e s , & me t e n i r
p a r o l l e p lu s que j a d i s !
[. - .]
p . 4/M W illc o c k s m 'annonce du 25 fev ^ q u ' i l a r e ç u 2 C a i s s e s du Havre
d e g r â c e p o u r m oi, & d e s G a z e t t e s pour nous D écarém er. J e l u i a i
répondu a u j o u r d 'h u i.
A .U .Q . - 1 / B 7 ,5 ,1 - D e s j . I , 8 9 , 2 p iè c e s
E x t r a i t d 'u n e l e t t r e d e L .J .D . à Mère S a in t Henry, u r s u l i n e s d e
Q u éb ec.
n . d . [a v a n t 1 8 3 6 ] .
[...]
[ j ' ] o s e e s p é r e r q u ' e l l e [S r S a in t - B o r g ia ] voudra b ie n f a i r e p a r
a c h e v e r l e j o l i P atron q u ' i l recommande à s a s o l l i c i t u d e .
document no 325
[--.]
p. 2/P.S. Je prends occasion d y joindre quelques petites Gravures que
je destinois pour les Virtuoses vos chères Nièces S^ Borgia & Coe.
Jugez S.V.P. si elles sont assez voilées et présentables, alors on
pourait les crayonner, ce sont des souvenirs de Lutècei
[...]
document no 326
t. . . J
renvoyer lui [L.J.D.] S.V.P. les vielles Images destinées & promises
à nos Mères Blanches. pr leur.
[- . •]
[...]
J'ai pressé M Légaré de se mettre après votre petit Dais, il m'a
promis de s'en occuper exclusivement aujourd'hui et demain.
[--.]
document no 328
[-..]
0 Ç^0
Pardonnez Très Ch- & Rev Mere toutes mes continuelles Vielleries:
[...]
document no 329
[...]
Car... outre le A Jean. Le bien aime p1" Nic[olet]... on y sollicite
un autre Médaillon de Bannière... puis un S** Louis... or- Je vous
laisse à en faire le choix.
Voici un S^ Luc dont l'attitude pouroit correspondre à celle de votre
votre joli Sauveur, il n'y aurait à ajouter que l'aigle pr attribut,
la plume & le livre Evangélique.
Quant a la Bannière de la vierge, vous la reconnoitrez & jugerez de
mes oublis.
Le S*1 Louis pour L'an ProchQ ...
[-..]
document no 331
[...]
JT©S
Je pense à vous procurer les Deux Jolies Toiles peintes de Nos M
hospit. qui se feront un vrai plaisir de les Rouler & livrer demain à
votre Désir, ces Toiles sont flexibles & très Joliment peintes, mais
il faudra bien les recommander à la S qui en prendra soin...
p. 2/J'ai pensé que ces Deux sujets des Bercrers & des Mages,
plairoient aux M^es & aux Enfans Mais aussi qu ils pouroient Décorer
q 2T© Il
la fete proch du cher £ Beouet: vendredi proch Vous en tirerez bon
parti sans doute. Je les ai demandées & Elles me sont promises, pour
vous les faire voir à loisir fCes toiles) Inutile d'en faire la
Demande particulière. Envoyez seulement votre homme ici & je les
livrerai.
[ - - • ]
document no 332
document no 333
[--.]
r*
Que puis-je faire p L'artiste Emilie?
[...]
document no 335
2T C
promettre au Zélé M M Eacharn quelques objets de Dévotion pour la
sanctification de ses braves Ecossois. Comme des Scaoulaires.
reliquaires, petites images peintes, & l'association de la S^e
Confrairie du jour, Deja si encouragée, par Elle même, aux Isles de La
Magdeleine.
document no 336
P- 2
des
De Gr Images Colonees, des Scapulaires, voila ce qui flatteroit la
dévotion des Insulaires [Ile du Prince Edouard] p leurs chapelles.
[-•-]
[...]
John Cocron
document no 337 b)
[ . . .]
Voila tout ce que j'ai pu Recueillir pour vous a crédit.
Vérifiez £ 2-15-8- sauf erreur!
[ - . .]
d r
verso/for Rev M Dowling of Percé
[...]
12 S*” Patrick 5
[...]
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4 Douz Stations of the cross 6-8
[-..]
6 Tableaux de la messe -5-
[-..]
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js =1653 East Main Street
- = r - Rochester, NY 14609 USA
Phone: 716/482-0300
- = - _ = = Fax: 716/288-5989