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  • Paul Ricoeur - Temps Et Récit (Tome 1) (1983, Seuil)

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    DU MEME AUTEUR Gabret Marcel et Kal Jaspers Philosophie Jumpstart px i arate Karl Jaspers eta plop de existence en colahoraion vee Me Dafne De itersation Le Confit des interpretations ‘sae sermon La Métaphoce vive ‘emg et Rect It ‘eaconsgrson cant ee Se fon “Temp t Rei Do text & Paton ames aoa Phone fale a ‘pa Edmond Hess] - cis mee tapped Breer Arie tment PAUL RICEUR TEMPS ET RECIT TOME EDITIONS DU SEUIL 27, ue Jacob, Paris VIF Ale mémore de Hen Iinte Marrow sm 242006727 (ion comple). ‘ame 202006654 Th (© fomows pu sta, vent, Avant-propos ‘La Méaphore vive et Temps et Réit sont deux ouyrages jumeaux pus Tun apres Vaute, ils oat é€ congus ensemble. Bien que lt "métaphore releve tradtionellement de a theoie de = tropes» (ou figures du discourse erect dela théorie ds « genres» iterates. es effets de sens produits par Tune et par Vautre relevent du. méme phénoméne central innovation semantique. Dans es deux ca, celle fe se produit qvau niveau du dscours, c'est die des acts de langage ‘de dimension dgale ou supericue ls phrase, ‘Avec la métaphore, Tinnovaion coniste dans la production d'une owvelle pemtinencesémantgue parte moyen dune atibutionimper= tinente: “La nature est un temple ‘ov de vivant piles. La imétaphore reste vive aus longtemps que novs percevons,& travers ia ‘nouvelle pertinence sémantique — et en quelgue sore dans son paiseur ~ la resistance des mots dans leur emplo stele done aust leurincompatibilitéaunivea d'une interprtationliterale dela phase [Le déplacement de sens que les mot subset dans enonee metapho- rigucs et quo la rhetorgue anienne dat a métaphore, nest pas le tout de la métaphore; lest seulement un moyen au service du pres «gi se situe au niveau del phase emer, eta pour fonction de savvet ‘nouvelle pertinence dela. préiction = bizare » menacce par incongruitéliterale de Tatrbation, ‘Avec le rit, innovation sémantigue consist dans invention d'une intrigue qui. elle aussi, est une ure de synthéve: pat la vertu de intrigue, des bus, des causes, des hasarde sot assembles sous Punt temporelle dune action totale et complete, Cest cette synthe de "hetérogene qui approche le rect dela metaphor. Dans es deux cs, «du nouveau — du non encore di, de Mindat — sunpit dan le langage ‘et In métphore vive, cestode une nouvelle pertinence dans la prediction, ld une inti fine, cetsi-ive une nouvelle congruence fans Tagencement des incidents Dans Tun et dans Tautre eis, innovation sémantique peut ére Fapportée Timagination producrice et, plus précsinent, au schema tisme quien est la matricesignfiant Dans lr métaphorcs neues, la " one song” way arog, wer me ein See ann aman: eaimie Sehesran pet ncaa pen mane en te melee ata erm oe aes een ec Miata ine efeans meer ome empl seine chee Seislget tnce"a wes crc Cate a Se pense nel om meta oe Scop eee er oh Sipe emer pin oa STE aes eons ae Siena et eta see get sar dans eu ape Sag Raion ate Se et comes Le ee oc ae Saeco 2 Regt ie te pee, ee oe Ce ee cra pha in Teme de tire aces pach 2 structure ou du sens, celui de la €frence ou dela prétention ala vite Dans a Métaphore vive, jai defend la these selon laquelle la onetion poctique du langage ne se bore pas & a céibration de langage pour Fvmeme, aux depens dela fonction relerentile, tele quelle predo- rine dans le languge descrip J'ai soutenu gue la suspension de la fonction retérentielle drece et descriptive west que Teaver, ou la condition népative, une fonction rfeentiels plus diimulée Gu discours, qui est en quelgue sorte lierée par Ia Suspension de la ‘alour descriptive des énonats, C'est sins que le dicoure podtique porte au langage des aspects, des qualits, ds valeurs de la réalié, {qultvont pas d acces au langage dieetement deserpi et qui ne peuvent tre dis qu’ la faveur du Jeu complexe entre Ténonciation méta- ‘horgue et Ia transgression reqlee des sgnictions wsueles de nos ‘mots. Je me suis risque, en consequence, parler non seulement de sens métaphorique, mas de reference metapborique, pour die ce pouvoir de Tenone’ métaphorque de revdéenre une fale inaces- ble ala description diecte, Jai mime suggéré de fire dv «voir comme, en quot se résume la puisance de a métaphore, le révla {eur sion = éie-comme. = 30 niveat ontologigue le ples radical ‘La fonetion mimetgue. du rect pose un probleme exactement paral celui dela elerence metaphorgue. Ele vest méme qu'une “pplication partcuiere de cette dernieve ala sphere de air hurain inrigue, sit Anstte, es la mimesis une ation. Je distnguera, le moment vent, (oi sens au moins dy terme mindsis renvol 3 la pré-comprchension familie que nous avons de Tordre de Taction, ‘niece dans le royaume del fiction, enfin configuration nouvelle pat le moyen de la fcton de Tordre pre-comprs de Taction. Clest par ce ‘ernie sens que lafonetionmimetique de intrigue rejoin la reference mmetaphorique. Tandis que la redescrption métaphorique rege plutOt dant le champ des valeurs sensoreles, pathiques, esthtiques et ‘xologiqes, qui font du monde un monde Aablable, Ia fonction imimtique des reitss'exetee de preference das le champ de action et fe es valeurs temporelle. ‘Cesta ce dernier tit que je matarderai dans ce tive Je vos dans les intngues que nous inventons fe mayen prvlgié par leq! nous re-configurons note experience temporelle confuse, informe ety la limite, muete : « Qu'est-ce donc qu le temps, demande Augustin? Si personne ne me pose a question, je sas; quegu'an pose lt question Erque je veule explique, jee sis plus. » C'est dans a capacté dela ction de re-igurer cette experience temporelle ea proie aux apories de 1 speculation pilosophigue que zésie la fonction retéremielle de atrigue 1B Mais a fontbre iene et aut fonction et insable. D'sbord, Jes intrigues qui configuent et uansigurent le champ pratiue englo beat aon seulement apr mais le paar. done aust lx personages en nt guages et que victimes. Ls posi fyrigue cole ain! la poesc Aramatigue. En outre, les cconstences qu, corame le mot VinGique, ‘entourent Faction, et es consequences non voulues qui fom une pat di lragique de Tacton, comportent aussi une dimension de_pessite accesible paralleurs au dscours postique,en particulier sure ode de Tetegieet ela amen peut échanger les deux vocabulies et parler del valeur mimetiqu du ‘scours postique et de la puissance de redeseription de la icion ‘Ce qui se desine ainsi, cest une vaste spre potique qui inlut ‘énoneé metapborgue et dscoure nara Le sil de eo et a rk Le, sea tee Me ge Leia Teed tay Soe sane ner Hs St, an eo te ara aap a ai ey owen ene ae Pe BEN ee af See cee Pre Sieber tae aa le i oe vig Staring remiss Joris dart acct ogame Sone tee seme er dea ence opts Meni Poae Ncese te en ra ir cape tras Jn Dc Hse Cin veins tat a te ES Stee enc i Speman sense Sen Mine Sas aR ces ire pine gr rng Wan seul Sater ome em LE CERCLE ENTRE RECIT ET TEMPORALITE, La premiére parte du présent ouvrage vise & porter au jour les présuppostions majeutes que le reste du lve et sppelé a soumettre 4 Féprowe des diverse disciplines ratant soit @historiographi, soit de ait de ficion. Ces presuppositions ont un noyau commun, Qu’ ‘aged ffrmer ident structurale entre Thistoriographie et Fe it {eiction, comme ons efforcera dele prouver dans fa deuaibme et la trokitime partic, ov quil sagise Paffmer la parentéprofonde entre exigence de verte de un et autre modes naratifs, comme onl fera ‘ne la qutrieme parte, une presupposition domine toutes les autres, Sevoir que Tenjev ultme uss bien de Fidemite structurale de Te fonction narrative que de Texgence de vité de toute ceuvte narrative, Coste caacteresemporl de Fexpéience humaine. Le monde deploy pu toute ure narrative est toujours un monde temporel. Ou, comme [sera souvent repété au cours de et ouvrage: le temps devient temps Ihumain dans a mesure ob est artieulé de maniae narrative en retour le rect est significatit dans la mesure oll dessine les traits de experience temporelle, C'est cee presupposition majeure quest consacree notre premiere pate ‘Que Ia these presente un caractere circular est indénable. C'est apres tout le eas de toute ssetion herméneutique. La premiere partie {Que orc a pour ambtion de prendre en charge cette objection. On Shorea dans le chapitre mi d'y démontter que le cerle entre pucratvt t temporal n'est pas un cele viceux, mais un cecle bien portant dont les deux motes se renforcest mutucllement, Pour Preparer cette dacuson, jst peasé pouvoir donner & a thse de la FRelprocé entre narrative et temporate deux introductions bison ‘ques indépendantes Tune de Pautre. La premiere (chapitte 1) est Sonsacree a Ta theorie. du temps chee sant Augustin, [a seconde (hapten) la theorie de Vintrlgue chez Aristote ‘Le choix de ces deux auteurs une double justification [Diabord is nous proporent deux entdesindependantes danse cercle denote probleme sum par le ele des paradoxes du temps, Vautre par ” le cue de onganation elie du it Leu inepenance ne onsite pas seulement cn cei qu les Confessions de saint Agustin ot Jn Poengue Arto sppariehnent& dv ners ealtael profonde, sent fre, separes par pusers ise et pr des problematiqus ‘on superposabls, De fon pli portant pou rere props Tan Senquert dela nature du temps, sins apparemment se sir de fonder sur cette enguéte ln stactre naratve de Tautobogrphic spittle dvelogpce dans les neu premiers ves des Confeutons ute constr core de Tntgee dramatque sus consideration ‘our es implications temporses de son analse lant sa host Fe soin de prendre en charge Tanlye temps. Cesten ce sent pecs ue ls Confesions ea Pogue ores deux acces independans Fun de Vautre dnote probleme saa Maier ndependance des dex snlyes et pas equi retindra te pls attention. les ne se hornet pas Converge vers meme interrogation pari de’ deux horizon plhlosephiqus rediaement siterents: les engendrent chaune Timage merce de Vautes Cans iy aupstinenne donne en eile dv temps une representation dams Ingulle Ta dcordacr ne cene de demon le wu de concordance constitu de Tans L'analyearsotcitene, en revanche, tt In preponderance dela concordance su dacordance dans acon. ton de Tipu. Ces ete relation inverse ene concordance et discordance qu ma pat constiser inte majeur dea confonation nite ls Confesins ela Poetique~ contontton qu peat patie ‘Fautent plas ncongrue ges vad Avgustin Aron epee des Shronloge: Mais ai pese gues rensonte enti les Confess el Posnguey dan Vesprt u meme lecteur, erat reds pis dramatique Sle allot de Youvrage oprédomine a perploxteengendce ple faradores du temps vers cele ob empore v conte Ia comanee {Eset pote etd pote de fave ome Torte sc ‘Cest dans le chapte mde cette premitze parte que le lecteur trouera la eellle melodigue dnt le teste de Fouvrage consttue le developement et partie renerement On ypendiacn share pour Iniméme et san ute sue exept historique I Jewimvese de Jn concordance et de a dscordane que nour ont Ke es analyses souveranes de temps par Augusta ede Fntigu par Arist! 1 Le hts ote dot ie beaucoup &Foerge de Fak Kermode, The See ofan Eig Sues mh Theory of ton Ones Unie Paes ‘tie oma ne Shoe pie dss tte pune Se Pe 1 Les apories de l'expérience du temps Le live XI des Confessions de saint Augustin Lantittse majeure sotour de lagulle note propre reflexion va towiner trouve son expression I pus aigue vers la find live XI des Confessions Se saint Avg". Deux traits de Tdme humaine *'y ‘rouvent confronts, auxquels auteur, aver son got marque pour les theses sonores, done la frappe de intent et de adeno anim Cert ce contrast que je comparerai lteieurement avec ce ¢t Imuthos et de Ia perpetela chez Arstote ‘Devr remargues présables doivent éte fats. Premitre remarque je commence It lecture da livre XI des Confesions au chapte 14 17 Avesta question :« Quest. on effet que le temps ?» Jemignore pas que analysed temps ext enchisie dans une meditation su les rapports tent Peternité ete tempr , susie pate premier verse de la Gendse ln principio fect Deus.» Bh ce sons, solr Vanalyse du temps de cette méditation, cst faire a texte une ceraie violence que ne sft pas & stifle desseindestuer dans le meme espace de reflexion Fantithése ate ee sl eater ps0 eee ata 6 90% et 2 OEE sen ta a Wage continue se Ee Melee tages ere cae 2, Or Oa ee 2 Seems Stina a Sle is scr obec sae A, ST ge eas Ca Fone eben dpa. fn, oh Wwe Suite Sei tens Ne Beetaeatcatbmcte 2 siemens ete Bee tegen Gh sc ee Eran Me hts pct aig MS Slob” Cushas Po View of Tse Arce Pow, Harvard Unive Seat Ne Tle ie Fone SOSA lion Send Ge 1 Te reprend 229, 9 jos a, 3, 9 augutninne entre intent ot dstetio et anihise arisoticienne Entse muthon et perpeia Toute, cette wclece touve uelgie Justicaton dans Tagumentton mene @'Acgustin qu waitt da temps nese eer ls a etemite que pour marque is fortement a Geteienceontologige eaacterisighe du tes human else mesure firectemeat aux apres qu ffigent a sonsepon J empsen tant gue tel Pourcorriger quelque pu efor fata fxd sant Augustin J ‘india Ta. mediation sor Tetermte un ste uteneu de analyse danse dessin dy chereher une nensfeton de expres du temps Seconde remarqu préable: ake dela mation sur Véterie tar Tarifce de method que je viens d'vouer,Yarayse sugusincnne tiempsottc un cractérehastomentlnerogai et meme sore, _Wauctne des theories ancennes temps, Se Paton a Plots ne pont Som te degre acute. Nom seulement Augustin (comme Arto) roc toujours 2 purr spores reqs de la waditon, mas le "solution de chaque epic donne nahsance& de nouvelles fates fur ne eesent de telancer la recherche. Ce sl, gul fat que Toute ance de penscesicte un noel embartas, place Augiai our touran vonage de sepiqus, gun ent at des platonic ‘eo-pletoncens, ql svent Augustin cree ie verbe querer one err, revent vee instance tut au long bu fxt), Peat faut her jsgu' dte que ce gon apple la sisesogustnonne su le temps, et qu'on qualifievoloniers de these pryhologue pout Topp: sera vole Anstote et meme & cele de Potin, et ellememe pls porque qo Augustin ne Tadmetiait Ceat du moins ce Que fe ‘remploerat monte. Tes deux remargues nies doivent ére joints: Penchissement de Yanayse du temps dane ne mediation fur Fternte donne la rechetche augustiienne le ton snguler dun « gessement = plein STesperance, qu disarat done ane aalyac ole Targmeat proprement it sur le tempa. Mais ext prince en detahant Fanalyse du emp de son are-plan teria guron e fat sii es trans oporetiqus. Ceres, ce mde aportiqe tee Ge cl es gies, ence ens ln empécte ps gueu ote etude Mas iTS acc dee opntoncns en Sesens dace nou surat re se les jamais appreheader dasa nuit hors Jes owl Spores ql engende™ pve qu Tape du tp at aap pcp 20) 1 a 8B er “mm, Sime, Je pene’ dss ete pom r 0 Ce caractire aporéigue dela eéfleson pure sr le temps est pour toute la site dela presente recherche de fa plas grande importance, A eux ards ‘D'or il faut avouer qu'il n'y a pas, chez Augustin, de phénomé- nologie pure du temps. Peut-étre n'y cn auractil jamais apres I ‘Ans. It « théovie » augustiienne. du temps estelleinséparable. de operation argumentative par laquelle le penseur coupe lex nes aps les autres les ttes toujours renaisantes dehyde da scepicsme. Dis lors, pa de deserption sans discussion, Ces pourguol ies extreme. ‘ment file — ct peut-étre impossible —d'noler un noyau phenome: nologique dela gangue argumentative. La « solution paychologique = asibuee Augustin nest pet-tre mine «paychologie» qu'on pusse ier de la mhetorigue de Fargument, nt meme une = solution » on pulse soustaire déintivement au tégime aporetgue ‘Ce syleaporeique prend-en outre ne sgifisation particule dans Ia statepe ensemble du presen outrage. Ce sera une these perma” rete de ee livre que la speculation sur le temps et ne rumination inconclusive & Taguelle seule répique Tactivte narrative. Non que celle solve par suppleance ler apories, Selle ls rxout, exten un Sens postique et nom théoreique du terme. La mise en intrigue, rons-nous plus Toin, répond 8 Vapore.spéclative. par un fire poctique capable eres dearer (ce sera le sens majeur de la eahares "istotelcenne) Fapors, maison de a résoudretheorquement En un Sens, Augustin lurméme oriente vers une résolution de ce gente: It fusion de'argument et de 'hymnedansla premiere pari dive XI— que nous salons abord mete ene. parenthees — lisse deja fntendre que seule une tansiguation poetique, non seulement de la Solution, mais de la question ellemémne, libte Vaporie du nonsens aqelle toe, 1, Laporte de Petre et da mon-re d emps La notion de disteto enim, coupée & mento, ne se dépage que lemtement et péniblement de Taporie majeure qui exerce Tespet FAugustn a'savoir elle de la mesure du temps. Mas cette sporie ime ennape U Gton di, vcr tganc un ere Se iia t se a ie eles an a, wh 1 Gate sudoczase stemation, rps i ea remsre pate, it objet, Sune lange destion dnt Te galas pare a semen snes dam i cle une spore pin onda Sncore, cell de etre ov du nom Sted temp, Care pest re mes Sue ce ui de qolguefagn, er On pat on vet le deplore, Fhenomenologe di Yempe at dane e mile dune question onl fue se gest en efit que temps». quid et em tempus? (X T95175)'Desla question poste tousesemborras ancien Sure tle fone uiempesupcnt Nat regu q dle et, E'S ingustit Augustin simpone’ dan ce, Tngumentaton Scepigue pence vers aon-dte, tnd qu'une confianes mesree ‘Gael Usage quotccnUsangage contrat ie que, ue ago dont towne sa chor ei compe 1 Lge aque ex beh conn ie temp va pst, puget est Davencors, be le pss ext plc quel present he demure pas. Et Fourtant ns parons du temps comme syn deere nous dons que [Eschoner8 vir seront, que es chon pscesont et que les choses bests poh Meme pcr espn et Temargae c= SS Turage d langage i souenne, par provision, la resistance a thise du non-teNows partons Gu tmp enous en parons de mane SErate, ce ur soutend quelque assertion sur ere temps = FU fous comprenon sete snd noe en parlons nos omprenons ‘isi,quand now entendons un autre en paler» (4, 17°. ‘Mais sil et vai que nos parlons du tompe de fagon sensée et dans des termes posts (er, tet), Fimpesance a exper Ie omment de cet tage nat priement de ete certitude. Le ave du fompe reste cote argument scepiqa, tai Te langage est lute mis a qaston pr cer ene = qu » te comment» On conmat par crurIe en @/Augarin au sell de 32 med SOsrertce done gus temps? Si personne ne me pos a gueston je “ais sigusiqe'un pose Ie queion gue veil exper je nests plus» (4,19). Ae epatadore ontcogige oppose non seulement le Tinzsge&rargoment sogpigue, nase lngape 8 meme : comment concer l poste des eres «avoir pass», «sureni», «te =e intnegtvne des adverbcs« ne.» pls spas encore >, «PAS CU 1, Now trons dora: 14 175 1.1 tes es fi got apn da IE 1 ecntate nc Tete dat: « Quan es psn lait toujours tp vn lat pt dane pat me Ser les ep mas entails peut ed atria, gu quien Se eatelgece {eros pac sv de eat, ungamest este Forac ate ape ote Se ES $l emt os ep rn face atopy de matin fg T done) 8 mera tot a one 8 ‘argent tion dy pest afer 2 jours»? La question est done ctconsrite: comment le temps peut: ‘are, ile pase nest pls, sile UL test pas encore et le prevent nest ps ioujours? ‘Sur ce paradoe initial se gree le paraoxe central od sortra le ‘thime dea distension. Comment pevton mesure ce ut nest pas? Le paradone de la mesure est directement engendré pat cla de etre et da ‘hon-étre du temps. fel encore, le langage est un guide relaivement str ‘nous disons un femps long et un temps court et d'une certinefagon ‘ous ofvervon la longueur et nous fons des mesures (ct. Paposto- phe. en 13,19, dei & elle meme =» II's ct donne de percevoi es Fentcurs (moras) du temps et de les mesure Oue vast me repon sre? ») Bien pus, est seulement da pase et du futur que mows dons ‘ils sont Tongs ou court pour antcper Ie «solution» de Papore, et bien du futur qu'on dt qlseracouret et du passe qu'il allonge Mats langage se bore atest Ie fait de a mesure sl comment, une fois encore, fui échappe : «comment se peut que.» «8 quel te» (Ged quo pact, 13,18) "Augustin va d'abord parte tourner le dos fa certitude que ces le passé ete futur qu'on mesure, Uterturement, en mettant passe le Futur dans le present, pa le iss dela memoirs et detente pour suver cite certitude inate d'un desasre apparent, en trnsiéraat sur Patteneetsurla memoir iée d'un tong futur et un long passe, Mas cate certitude du langage, de Texperence et de action ne sera recouvrée qaprés avoir et perdue et profondement transformée. A cet gard, Cest un wat dela qutte august Soitanticipée sous diverses modalits qui laestgue avane que leur sens veritable mémerge ', En ellet, Augustin Paral Gabord renonce & une certitude top fiblemeat argumentee Mon Seigneur, ma lumitre, estce quiet encore ta white ne va pas Se rire de Thomme ?» (15, 1d). Creat done du ct du present quon a dabord se tourer Nace pas «quand i était encore présent = ‘que le pase était fong (15, 18)? Dans cette question aussi guelyue chose deta reponse finale’ et antici, pusgue memoire ct atente !apparatront comme des medalites &u present. Mais a0 stade atuel sdeTargument, le present est encore oppose au passé au fate. Lice ‘Fun tiple présent ne est pas encore fat Jour. Crest pourguo le Solution fondee sut Ie seul present doit seffondrr. Lechec de cette Solution résulte un atfinement de la notion de présent, qu west plas 1, Cee des antiga et es bin mau par Ming nk son Pure re de Ds Maing, p 8 a LeceNcLE eNTRE ACT TEMHORALITE seulement caactérisée par ce qui ne demeute pas, mais pa ce qui n'a pas extension ‘Ce affinement, qui porte le paradoxe& son comble, et apparenté & tun argument scepique bien conn cent annees peuventelles étre presents em méme temps (15. 19)? (argument, on Te voy porte “niguement conte Vattnbution def longuedr au présent.) On conn In sute seule et prévente Tanne en cous set, dans année, le mois dans le mots; le jour; dans le jour, heute = et ett heure unique, tllesméme, court en particule fugitives: tout ce qui Tes envole ext Dass, tout ce qui hu Feste est futur» (15, 20". TH faut done conclure ave les Sceprigues: «Si Von congit (nell: tur) un élément du temps (quid... empors) qu ne pulse plu te divisé en parelles instants, st minimes soientlls, est cela qu peut ‘Sappeter le peent» mais le present n'a pas espace (sp) = (bid. *). A un sade ulteneur de fa discussion, la dition da present afinera jusgu'a Tidée instant poncuel. Avgustin donne tn tour smatique 2 imptoyable conclusion de la machine argumentative ‘Le temps presents erie quil ne peut ee long» (16, 20), Quest done qui dn sous la rafale du seeptcsme ? Encore et toujours experience, aiculée par le langage et élite par intl sence: Et cependant, Seigneur, nous perevons (sentima) les inter. 5 de temps | nods les comparons(comparamas) entre eux, et NOUS ppetons le uns ple Tongs, les autres plas courts. Nous murs (etimur encore de combien tel temper plus court qu te ute » (16, 21), Laprotestation du sensi, comparamus, metus et celle de nos activites sensorielles, ntlectucle et pragmaigucsceativement 4 la ‘mesure du temps. Mats cate obstination de ce qu fat bien appeler experience ne nous fait pas avancer Jun pas dans la question dt ‘comment ». Toujours se ment de fauses certs & Pevidence suthentique 'Nows eroyons fire un pas décisif en substtuant a la notion de pré- sett: ge A 46 magn ai ho cn gigas), vi in Pata jeg (opp 0.8) an rupees ees de So Epi tv et afer I dics stetenme sete pr Vis Colac de Lene kin eo. hg On eg Acuna nega tonport Hen ics pte recat Pane phenoacnlop pare Eb ‘uses atpor entre end preirerucn Cura pcca eed se {Brecon pun een oe» nam ena dvi“) 24 sent celle de passage, de transition, dans la fulée de attestation ant tieure: « Gest au moment ob is passent (practereunta) gue nos ‘mesurons ls temps, quand nous les mesurons en les percevant» 6, 21) La formule specalative semble aherer 8a certitude pratique, Ele evra pourtant succomber elle aust In erie, avant de Teven Drécsément, comme dstento, grice la dalectique de tos presents ‘Tant que nous avons pas forme Tidée du rapport stent entre altente, mémoire et attention, nous ne nous comprenons pas. Nove: ‘memes quand nous répétons une seconde fos: » Au moment done 0 Ie temps passe, i peut etre pergn et mesure» (bid). Ls formule esta fois une antipation del solaion et une impasse provioite, Ce n'est donc pas par hasard qu’ Augustin rete, a moment od i para plus ‘eriain: Je cherche, 6 Pee, je nairme pas.» (17, 22°. Ble pus, ‘enest pas ura lancée de cette ide de passage qui pours st guete nas pat un retour la conclusion de argument scepigue «Le present 1a pas extension,» Or, pour frayer la vole a Tide que, c& que nous mesurons, c'est bien le futur compris pls tard comme sttente, et le [passe compris comme mémoire faut planer pour ere du passé et futur trop Ot denig, mais en un sens que nous ne sommes pas encore capable aricalr | "Au nom de quoi potérer le bon droit dy passé et du futur etre en quelque fagon'? Encore une fois, au nom We ce que nov disons et ffisons leur propos. Or que dsone nous e fasonsnous cet égard? Nous racontons des choses que nous tenons pout veaes et mows prédivons des Exénements gut arivent tes que dous les avons ant pés?. Cest done toujours le langage, ainsi que Vexpérience et Faction ‘Que celui artcue, qui tiennent bon contre assaut des Scepriques. Or Drédite cet previ, etraconter’est»dscerner par esprit» (comer). elgg psoas aa qe apse i te a ‘bre gol owe um coho dane ac 17 a6. 7 aSonsapenial dex 2M Cet ute av eae peace paraore Enon re) a Auta srarcrendre cre erin fu pts eis nc ere = Newsies Estes quand pent 257) Cen doe ture ston wee a ree te einen nar scm me cxt'npment Sn pepe ge cosete qu er Spi eee ‘ara “ex rope 9) Sr sept Oulton ope ps1 Fuster slg carte erat Fanon soared epecang p ‘apo on aon ce edo emai La re 25 Le ceNCLE ETRE RECIT ET TEMPORALITE Le De Trina (15, 12,2) pare en ce ses ds doable « émoignage» (Gteicing, op. ct p. 6) deThor t dea prevsion. Ces done en Spit de Tangumentsceptgue qu Augustin conta: «Il exit done Gan ergo) et des ches fares et des chones pases > 07,2) ‘Cete délration west pas la simple repetition de Uatiation L pone reste cette ton pa esse cesmemes: comme on para pts hat son lutmémecestade des choses psec fairs L'sotese est Ton parle non des labs gu ne sont pas ou pas ecorema e eu cempreintn dans fa memoie et de leu ines dans Tattente: » Cee Sent done pas les. mémes pss) ce mesure, eles qu ne som plus, sas quelgue chose dann ima memote qa dernurel fv i foun mane)» (i) ‘Now trouons le présemt dupa, hei de analyse qui clturat tn premise Eigme “et aoe cote expression tos es embatas e TimapeemprestUu vest: L'avanag et neanmois immense nots mann gi eae ep edo en ae Inhméme, element fie qui perme de compere terps ong ete temps courts ave Iimage-empreint, le verb important est pls passer (oan) mat Sermurer (mane) Enc sna es devs Eiges Stelle de Tetienondine ot celle dela mesure te & ul ha pas ‘Temtension — sont roles cn meme temps ne pats eit hourmemes que nos sommes reves + ex en fl Unf), mon Spr, que je mesure ls temps» 07, 3), Et omment ? Pour tan Sqry demure. aps leur panae, Finpresion (ae) fate Jas esprit par les choses en plain: Limpresion. qu ls choses e pstant font en tory demgure (mana) apes eur passages et et ele fue je mesure quand let presets, a paces choses ul ot pa Pour produie = (9,30). Ile Tout pa come que ce recous 4 impression termine Tengu La notion de die anit napa eu son tnt en tapas cota a pase de impression avec Tact dun ee tendo ea des decom oppsten ene Patents Ta mtn e Tattenton. Seu un exp ait dversement nda pe re ised ‘Cate face active procs demande que sit reps Feemple anésleur de In recitation, mai dane son dynamin compose! 4 1, 1a mon alse tee de cal de Mtng qn prsue exe nat cease termi ee eng er nese passa toe {temp ttm enesmemion Gers test at comme ok ie nos re aie mie vsache, Gton tte orcment tte eon de Tet do deo {Soe er gas type Sor epee cacao ane ae ely te ue tant ene et Leeper anew AES te dnt inom ptuce (op opeS)A ana Sede esp» ep) a avance, confer & la mémoire,commencer,parcourir,autant fopéra son aes gue cube din ur pai ey ge ie es imagesempreintes, Mais on se méprend sar le re de ees images si on neglige de souligner que Fecer est un ate qu procede une atemte {ournée vers le potme enter pus ves ce qui reste du poeme jusqu't ce {que (donee) Toperation soit puisce. Dans cete nouvelle description de Tact de réciter, le preset change de ens :ce nest plus un point, meme pps in point de passage, cest une «intention présente = (pratens Intent) (27, 36. attention merite ainsi tre appeee intention est dansla mesure oie transit parle present est devenu une transition Scive Te present n'est plus seulement travené, man «intention présente ft passer (vac) le fatur danse passe, en fast cro Te pass par diminution du futur, usgu' ce que par Pepuiement du far {out sit devenu pase» 27,36). Ceres, imagerc quasi spatiale d'un ‘mouvement di futur vers le pasé par le present est pas abi. Sans Soutea-elle a justification derigre din la passiité qui double le bracts entir. Mais nous cesons ere dupes de ls representation de ‘Seuxtivux dont un seremplitamesire que are e vise, dts que nous {dynamisons cette representation et que nous discerns Ie jeu Faction {et de passion qui sy dsimule. Il ay aurait pas en effet de futur gui ‘imine, pa de pase qu Acero, sans un «expt quia ett action (anions gui lad agi) » 28, 37, La paste acompagne de son ombre tos actions, exprimées maintenant par wos verbes Tespit «attend (expecta et est atenif(adiendi) lee verve rappel Viento races} et ise rappelle (memini) » iid.) Le rsultat est «que ce end, taversat ce & quoi lest atten, passe (Marseat) dans ce {quid serappelle» ibid.) Fitepaser ces aust pase. Le vocabulaire iGine cese dose entre Vactivite eta posite. L'espnit attend et se rapplle, et poortantFattente et la memotre sont «dane» ame, tre ‘Tmagesempreines et Uimagessignes. Le contrast se concentie dans le preset. D'une part. en tant qu pase, i se réduit 4 un point (in uncto prateri) : est Ii Vexpression la ‘pus exttéme de Fabsence ‘extension du present. Maison tant qUil fait passer, en tant que ation «tie (peg ube cu ra tent = ‘ire que «attention une durée continue» (perdurar enti faut savoir discerner ce jeu de Tacte ct de Vatfection dans expression complexe dune «longue atente du futur, qu’Augstin subsite celle, absurde, un Tong fur, et dans cele Wun «long Souvenir du pase, qui prend fa place de celle un long passé. Cest dans ame, done & tire dimpression, que atente et la memoie on de extension. Mais Timpeesion mest dans Tame que pour autant que Fespait ag, cest-diteatlend, fait attention ct se souvent fa 8 LES APRS DE LEXPERIENCE DU TEMPS En quoi conse alors a distension ? Dans le contaste méme entre {toi tensions. Si les paragraphes 26,33 - 30,40 sont le tesor d livre 1X, Te paragraphe 28. 38.2 Ii toot seul est le jy de ce reson [Léxemple du chan, qui englobe coli ds son qui dure et cesse et celui es sllabeslongues et reves, etc pls qu'une sppication coneste ‘marque le point 'artiulation de a théore de la atentio su celle triple present. La theoie da tpl present, reformulee en termes de tention. fait jai alent deinen late, I fat eter le pataprapbe ener: «Je me prepare chante un chant que je connas. ‘Avant que je commence, mon atente tend (tend) vers ensemble de ce chant; mais, quand Jai commence, & mesure que les elements prelevés de mon atente devienneat du pas, ma mémoite se tend Gendinur) vers eux & son tour; et ls forces vives demon activité (ections) sont distendues(dstndinu), vor la memoire cause de ce ue jt ct et vers atone 8 cause de ce que je vais dire, Néanmoins ‘mom attention (atento) est Ii, presente; et est par ele que tramsite (atcnar equi eat fats pou devent pase, Plis ete action avance, vance (agiu et aga), pls sabrege atten et sallonge la memoir Susur ce que Tattente tout entire soit epuisée, quand Faction tout enter est fnie eta passé dans la méroite» (28,38. “Tout ce parapraphe a pour theme la dialectic de Vattente, de la imémoire et de Tatention, considesées non plus tolément, mais en interaction. Inet plus alors question Ciages-empreintes, nid images antcpantes, mois d'une action qui abrége Tattente et allonge. la mémoire. Le terme acio et Texpression vebale api, redowlée & ‘essen, tradulsent Timpulion qui regt Pensemble. L'attente ele Imémoite sont elle-memes dies toutes deux étte «tendves. la remitre vers ensemble dy pome avant le commencement d chant, seconde vers la parte deja anulée di chant | quant attention, sa fension consist tout entiere dans Ie «transit » at de ce qu tat tar vets ce qi devient passé. Cest cette action combinée de atente, dela tmémoie et de Tattention, qui «vance, svance'» La ditento est alors pas atte chose quel fall, a now-colnsdence des tois males fe Fation: eles fores vives de mon activité sont dintendves vers le Iemoire& cause de ce que a it et vers attente& cause Je ce que je vais dice» a disenio a-tele voir avec fa passivité de Yimpression 7M le semble, si Ton rapproche ce beau tete, ob Vaffecto semble avoir

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