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SAINTS! | NS) MYeajeure hi Qaywi 220 Mey s a ao a | 4 a j Introduction Test un monde nommé Asthar, quelque part dans le rmultiréve, qui poséde une déchirure du réve d'un. genre unique : un phénoméne complexe présentant tant6t des phases jaunes (arrivée) et tant6t vilettes (depart). Ce phénoméne regut le nom de Tourer. Le Tourneréve suscita longtemps la méfiance des Astharéens, Par le jaune, il arivait parfois des voyageurs, ‘qui relata‘ent leurs aventures ; par le violet, etait inva- Fiablement des disparitions sans lendemain, Cependant, au fil du temps, par le recoupement des récits des arti- vants, puis grice au courage de hardis pionniers volon- taires pour s'engouffrer dans le violet, les Astharéens fini- rent par identifier trois autres réves distinct, les vister, et plus important que tout, en revenir. Ces trois autres r8ves possédaient quant eux des déchirures « normales », jaunes ou violettes. Nombre des violettes menaient vers des ailleurs ineonnus, et sont encore aujourd/hui un mys- ‘re pour fa plupart, mais les Astharéens en découvrirent aqui les ramenérent chez eux, aboutissant précisément & tune phase jaune du Tourneréve, Découvrir et identifier ces passages demanda évidemment du temps, dinnom: brables tdtonnements, sans oublier le sacrifice de tous les hardis piomniers qu’on ne revic jamais. Mais de cette maniére, des échanges réguliets 'instaure- rent peu peu avec les terrtoites doue-réve, chacun trou- vant son intérét dans lafare. Lune des phases connuies dt Toureréve aboutisait aux fertiles plaines d'Onis, vér- table grenier 8 blé ; une autre menait® la cité Endryamir, prés de’ montagnes riches en métaux la troisiéme menait non loin de la forteresse de Toumane, en un lieu de brumes cet de marécages ot les Humains étaient depuis toujours en guerre avec les Saures. Le blé d'Orsis permit de nourtir Endryamir, en proie de fréquentes disetes § le fer de fa cité permit de mieux armer les chevaliers de Toumane ; et «quand Orsis connut des déferlements de Groins, les cheva- liers purent arriver la rescousse. Chacun devint bient6t indispensable aux autres De out cela, ce fut naturellement Asthar qui profita le plus, jouant le role de médiateur, de négociateur, et sur- tout de passeur. Les déchirures devenant mieux connues, il Savéra en effet qulaucun des trois réves ne communi: quait directement avec les autres. Pour aller POrsis & Endryamir, de Toumane & Orsi, d'Endryamir & Toumane, etc, il fallaic obligatoirement transiter par Asthar, via la phase idoine du Tourneréve. Dans ces reves, on finit par identifier des déchirures menant a d'autres r8ves encore, do’ il fut possible de revenir, ayant découvert les déchi- rures de retour. Ces autres réves purent & leur tour com- ‘muniquer entre eux, toujours via Asthar. Cela commen- gait 8 devenir complexe. Il advint alors ce qui devait arrives: Ce fut Asthar qui contréla ensemble, chef unique de ce qui devint officiellement I'Uniréve : une structure politique étendant son pouvoir sur différents ter ritoires, eux-mémes disséminés dans différents réves. Mais & mesure que cette structure se mettait en place, 'Uninéve devint bien autre chose encore : une idée, une sigantesque idée ! Les Sages avaient en effet courume de dire : « Dans leur infinie puissance de réver, les Dragons re révent pas qu’un monde, mais une multitude, et Pen- semble de leurs songes, communs ou isolés, semblables ou dlisparates, forme le Multiréve. » Les Astharéens eurent bient6t une interprétation différente, Hs affirmérent du'autrefois, avant le Grand Reveil qui marqua la fin du ‘Second Age, le réve était en réalité unique. Ce fut le cau- chemar engendré par Pabus de pouvoir des haut-révants qui le déchira et Mparpilla. Lors, s'étant rendormis, les Dragons ne purent faire autrement que de le reprendre en Vétat, cestaedire dislogué, déchiré, leur sommeil encore trop agité par le souvenir du récent cauchemar. Puis le emps past... out cela, affirment maintenant les Astharéens, c'était le Troisitme Age. Voici venir le Quatriéme. Les Dragons se sont pleinement rendormis, leur sommeil devenu plus fort, et tout naturellement, leur réve cherche & retrouver son unité. Nous nvavons pas affaire & un multnéve comme dans la croyance obscurantiste du Troisiéme Age, mais & un uninéve, Cet uniréve est morcelé, mais nen constitue ppas moins un tout. Et nots, Asthar, avec notre Tourne- réve, manifestation unique de la volont€ des Dragons, ne somes pas seulement ce quil reste du Grand Empire qui domina le réve unique de tout le Second Age, nous sommes le centre du Grand Uniréve, nous sommes PCEiL de Dragon ! Podtes et philosophes nommérent en effet Asthar PCE de Dragon, en raison de sa position centrale, pivot dela struc- ture avec son étonnanr Toureréve. Les trois premiers réves reconnus furent appelés a Tete de Dragon. Les quelques réves doi il était possible de revenir en partant de la Tete, constituérent I'Aile de Dragon. Quant au reste, Ja multitude confuse qui — il faut bien Pavouer — res- semble fort A 'ancienne conception du multiréve, ce fut la Queue de Dragon. Mais les Astharéens sont optimistes. Ce nest pas en un jour que pourront étre réparés les dommages de la fin du Second Age. Il fauciea du temps, de la patience et de la ténacité. Pour cela, la tiche d’Asthar est non seulement de rassembles, mais out autant — sinon plus encore —de régner. Lordre ne doit pas seulement étre ramené, mais ‘maintenu. Puis un jour viendra 0}, I"Aile nvayant cessé de Sagrandit et de porter toujours plus loin le sommeil des Dragons, I'CEil pourra clairement contempler la Queue: Alors sera reconstituée 'Unité Finale, pour la plus grande sloire d'Asthar et du Quatriéme Age ! Il faut done bien distinguer deux choses 4 1Unireve finale di idée philosophique quant ve des Dragons quelques reves. Cette structure politique n'est pas une démocratie, pas méme ce que nous appellerions une fédération. a est la puissance souverai diaire de I'U sée d’Astha trdne [Uniargu at, une ns : les Uniques. A la r€te des Uniques dlu a sur d'un pouvoir ‘ont qu'un role de conseillers. Dans de la Téte que de tun fonction: ssi bi naire qu'il peut révoquer er remplacet Car la vie dans ['Uniréve ne va pas sans problémes. Les roves de la Téte, et a fortiori ceux de l’Ail © pas ygraphiquement parlane. Les gouverneurs ne font régner l'ordre et la loi de t que sur une faible portion du territoire de chaque reve, défendant principalement Vaccts aux déchirures qui permettent les transits. Il ya des oppositions, des déerac- teurs, des ennemis, notamment les Humanoides : les Saures de Toumai TEndryamir qui, quoique « neutres » en v sont pas moins un poids pesant de par leur indifiérence intégralement connus ¢ les Groins d'Orsis, les Gnomes et leur inertie. Pour cela, les gouverneurs doivent étre implacables. L’Unicat ne tolere aucune faiblesse, rien qui puisse mettre en cause ni sa souveraineté ni avenir de PUniréve. La fondation de VUnicar en Asthar a marqué le début {Tune ére nouvelle avec Pinstauration d'une chronologie précise debutant a la prise de pouvoir du premier tuniarque, an 1. Nous sommes maintenant 3 la fin du He sigcle de l'Uniréve, précisément en 177. LUnicat vient d’élire son septitme uniarque, Cette &re noue velle est parallalement le Quatrigme Age La fin du Second Age vit I"éclatement du réve unique. Le s voyageurs a comprendre ce qu'il en était adveni Le Quatrieme est celui de la reconquete, de la restructuration de I'Uniréve, Age est quelque é, cette appellation de Quatre " fin du puisqu'l n IL ne faut alors pas confondre ! C'est "Uniréve gui st a a < a & - Forteresse GH) > is ! n = : = age 8 sg Bluréve se ey 5 ff rea MARODE . ty te ij La plaine de Toumane Hi istorique sthar est un monde marin, un atchipel composé dune douzaine dies, au sein dun océan sans limites connues. II doit son nom. sa plus grande fle, Asthar. Aujourd'hui, cete fle domine le reste de Varchipel, mais il n’en fut pas toujours ainsi, Il fut tune épogque oi la cité d’Asthar n’éair qu'un villag pécheurs, et ot ile du Tourneréve, la plus excentrée de V'archipel,n'était pas encore connwe. Cette Epoque, aquil est impossible de dater avee précision, remonte & Taube des temps, cest-dire ce que l'on a courume de Ceimaatat aca ee A Vaube des temps A cette époque, les Astharé talent tout juste du grand gris réve collectif — comme il en fut pour la plupart des dun passé plus ancien. Et pourtant, leur village exisait dj quaient déja des embarcations capables de tenir la mer, et ils connais- sient leurs plus proches voisnes : les iles cde Gormanthe et d'Blodene, avec centretenaient des rapports. Des légendes faisaient partie de leurs souve ‘quils sachent clairement comment es avait apprises : le monde était un reve de Dragon, dsait-on ; autrefois, ils fabri- les it t plus grandes et plus riches ; puis les Dragons s'étaient réveillés, et g’avait été le temps des Dernigres Tempe: En cette épogue reculée, Asthar prit néanmoins asse: vite le pas sur ses voisines. Elle était la plus grande et possédait des foréts, indispensables pour le bois de char- penterie navale. Ses marins étaient aussi les plus auda- cicux. Ils se lancBrent bient6t & la découverte du reste de Parchipel. Les autres tes étaient désertes ; on fonda des villages sur les plus propices & agriculture. Et Yon. arriva finalement a la demitre, la plus lointaine, & peine plus qu'un grand jlor. La, au centre d’un cirque rocheux d'une cinquantaine de mérres de diamétre, la lumidre était curieuse et mouvante, iisée de violet. La légende dit que tous les marins y disparurent,sauf le mousse. Ce fut une seconde expédition qui rettouva ce dernier, quelques mois plus tard, A moitié fou. Il jetait des galets dans la lumigre violette et éclatait de rite en les voyant disparate A cette époque, en effet, le Tourneréve — qui * nlavait pas encore ce nom — n’était qu'une simple déchirure de départ. Ce n'est que bien plus tard qu'il se transforma en jaune. On ne sat pas exacte- ‘ment quand, d'autant qu'on se tenait Aésormais a Vécart de Vile de a Fok Pendant ce temps, & mesure que sgrandissait la population de Par chipel et que prospéra lages nouveaux, Asthar prit une pos tion definitive de capitale Baldim le menteur Un jour, des marins de Pile de Nostrecueilirent un nau fiagé, préta couler sur son radeau rudimentaire. Uhomme parlait avec un accent difficile & comprendire, et ses véte- ments, son épée, ne provenaient pas de archipel. La lkgende a retenu son nom comme Baldim le mente I atfirmait ere arivé par une « déchirure du réve », bai gnant dans le jaune, Lile quill indiqua éait celle de la Folie. Penonne ne le rut, autant que quand on y retour na verifier avec lui, la lumiéte était violette, comme elle Favait toujours été, Poursapeine, Baldim fut poussé dans le violet, et on n’entendit plus jamais parler de tui. Ce fat toutefois Pincident qui marqua le début des Grandes Navigations. Les Grandes Navigations Diot ven « Baldim ? Quelle industrie avait fabriqué son épée 2 Il devaie y avoir au-dela de Varchipel autres terres découvrie. Le temps des Grandes Navigations dura pres d'un sigcle, et ce fut en pure perte. Aucune autre terre ne fut découverte Larchipel d’Asthae semblait bien étre le seul existant, entouré par un océan sans limite. Depuis, d'autres navigateurs ont ppoussé encore plus loin, tels que Frasco PAsthar et le grand Madjllac, mais sans autre résultar que de confirmer la chése désormais a Blamor le parricide La légende a égle- ‘ment retenu le nom dd Blamor, qui run son propre pére pour des raisons afreses (ilsembla en effer prouvé que le pare avait eu des rapports ineesueux avec st propre fill, la soar de Blam). Les crimes Asthar on ne ut trop aque faire da parrcie, aqui avait tout de meme quelques excuses son acte. On did fin lement de le hannie jamais en le pousant dans le violet de Ve de la Folie. Ce Fut alors, la stupéfaction généra- le, qu'on découvrit que lalumigrey était jaune ! Et aucun des galets quion y langa ne ft rire personne. Crest de cete époque que date cembryon de ce qui est aujoundhui Ordre des Guetteurs En ce qui concemne Blamor, pour certains i pit la mer pour ne plus jamais revenis, pour d'autees il plongea de lui-méme dans le violet dés que celui-ci fut réappara. Fontana d’Orsis (On se miten effet & guetter les changements de couleur CCoux-ci se produisaient de fagon apparemment erratique Le jaune duraitparfos des semaines avant de se muter en. violet pour quelques heures seulement, ow inversement, 41 our des périodes plus Giles. Losquune jeune femme nom- :mée Fontana apparut un beau jour par le jaune, on crut, cette fois, som histoire, Elle se prétendait voyageuse et af imait avoir traversé de nombreux réves. Une déchirute vio- Jette Vavait sunrise pendant un orage elle voyageait alors ‘enn lieu noramé les Fontana ne quite ta jamais Parchi- pel. Elle expliqua ce uel savait de la multitude des réves ex du phénoméne des déchirures, les violettes qui vous emportent, les jaunes par oi Elle installa dans Fle de Nost, oi elle se maria et eut des enfants. Dep fle a éxérebaprisée Fontan en son hon- neur. Fontana mourut approximativement en 300 avant !Unicat \ Les guetteurs Ce fur das ce ‘moment que l'on commenca sérieuse- ment a sintéresser au Tournertve, lequel alla pas tarder mmériter son nom. Le phénoméne se n eer ‘Supposons, pour comprendre, que Yon divise en douze parts égalesle cirque rocheux od il se manifesta, comme les tranches d'un cadran solaine, Le phénomene état, par «exemple, violet dans la tranche I, pus il Satténuait subi- tement pour réapparaitte, jaune cete fois, dans la tranche IV, ou VI ou... puis violet nouveau dans la tranche Xiloulll, ete: Pas encore, il se mit changer de tranche, est--dire d'emplacement dans le cirque rocheux, sins pour autant changer de couleur : violet pendant deux jours dans la tranche Ill, puis toujours violet, mais ayant tourné a la tranche V, pendant une semaine, pour tour- net encore et devenir jaune dans la crinche I, cette fois, pendant un bon mois. C’tait aussi complexe quiin- comprehensible, ‘Dfautres personnes arriverent parle jaune, que on écou- ‘ait désormais aver attention. Certains n’étaient que de pauvtes héres complétement perdus, autres des voya- seuts, comme Fontana, qui avaient déja une expérien- ce de ce quils appelaient les « déchirures du réve =. Celles-ci pouvaient étre jaunes ou violettes, fixes ou mobiles, apparaissant inopinément, ou finissant par se résotber, mais d'un seul genre a la fois — jamais tout ensemble ! Le Toureréve était unique — unique et fabulewx. Les Grandes Hypothéses ‘Ce fur le temps des Grandes Hypothdses: le Tourneréve <éraic Ia fois départ et arrive, et selon la tranche ot se produisait le phénomne, il communiquait avec tel ‘ou tel autre réve. La, puisqu'l existat dlautres déchi- rures simples, il sufisait d’entrer dans une violette, et Ton devait forcément revenir en Asthar sur Pile du Toureréve. Ce n’était pas faux, mais pas aussi simple ‘que cela. Quelques téméraires sengoutfrerent dans le Violet: ils ne revintent jamais, Plus encore, un voyae ‘geur nomimé Kardim débarqua un beau jour en prove= ‘nance des plaines d' Onis, arvivant par un jaune—VIL ‘On se félicita il provenait du meme téve que Fontana, preuve que la théorie était bonne. Mais quelque temps plus tard, le Tourneréve ayant changé et étant revenut fen jaune—Vill, il en sortit un certain Trold qui décla- raquant lai venir d'un pays de manécages. Il ait pour- suivippardes sortes dhommes-reptiles, et n’avait d@ son salut qu’ Ja déchirure du réve of i avait plongé. Les récits de Kardim et d'lrold confrontés conduisi Vévidence quiils ne provenaient pas du méme reve. Le temps des Grandes Hypothéses — approximative- ment le Ile stele avant 'Unicat — n’apporta pas que de la confusion. On se rendit compte en effet que les arrivants venaient presque tous des mémes liewx. Les plus ‘nombreux venaient des plaines d'Orsis, comme Kardim et Fontana ;duutres, comme lrold, mentionnaient éga- lement les Saures — état le nom des hommes-reptiles — et parlaient des chevaliers de Toumane qui leur livraient une guerre ancestrale ; d'autres enfin avaient séjourné plus ou moins longtemps dans une cité nom- mée Endryamir Le rest, & peine 10%, venait de lieux dlsparates et sans rapport. Plus encore, on e rendit compte que les voyageurs d'un, meme réve étaient arrivés par les mémes déchirures (Cou d'Orsisparlaientde laclairiére du Chene-Drazon ; ceux d'Endryamir des grottes de la Gemme Géante. Ils y étaient allésattirés par les kigendes locales et malgré les avertissements comme quoi on pouvait ne pas en. revenir... Mais pourquoi avoir pénétré dans les déchi- rures ? « Les déchirutes, repondaicnt-ils, ne se voient bien qu’en pleine lumigre, Par mauvaise visibilit, méme le voyageur le plus prudent peut se Iaiser pigger... » (On commenga ainsi ase faire une ide de ces trois reves distincts sans pourtant qu’aucun Astharéen fit jamais allé. Le moyen de venir en Asthar commengait se des- siner; celui caller dans ces réves était toujours ausi hypo- thétique, Aucun des téméraires —que Ton commengait, a appeler les hardis pionniers — ne revenait jamais. Les Groins Troniquement, est aux Groins qu’ Asthar doit son actuel- le hégémonie. En 225 avant !Unicat, le vaisseau Belle

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