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  • 1945 1970 2000 Ethor Bedi Zure Erressuma

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    1945 1970 2000 Ethor bedi zure erressuma

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    Ue Rae mare ey L’appel de Cthulhu Ce scénario — atypique 4 plus d'un titre — est réserver a un Gardien Dans la mesure oit peu de groupes se sont aventurés dans les années 1970, La lecture de Vaide de jeu «Félicie... aussi, dans notre précédent numéro, Avant de commencer.... ‘Nous considérons que les personages appar tiennent fous organisation Félicie, présemtée dans Casusn'118, Pour ls distrats, rappelons ue Félicie est un groupe rattaché aux services secrets francais qui se charge de protéger la Fr: ce des seciateurs et des monstes tentaculares. Ce nest pas un groupe apolitique. Issus de la Résistance, ayant partici a tous les coups tor dus de la décolonisaton et de la guerre Froide, ses chefs sont des baroudeurs sans grand scr pule osilant entre le gaullisme et Yestréme dro! te, et dotés de gros moyens par les plus hautes autortés de la République. Combattre Cthulhu et ses sires est objectf principal parm) autres activités plus ou moins ragoditantes, recouvrant organisation de coups Etat, des «actions de police» pour le compte ces grandes société fran ‘aises, etc. Pour les memires de Félici, la des- truction des entités du Mythe passe bien avant leur étude, Quant a Vidée d'un «contact paci fique>, elle ne leur est tout simplement jamais ‘venue. En 1970, Forganisation opére surtout sur le teritore de Yex-empire colonial francais (et beaucoup de ses agents continuent a agir comme sil naval pas disparu), Dernier point: Félicie nest pas une organisation “omnisciente, avec des Necronomicon plein ses bibliothéques. A force, ses membres ont accu ‘mul une cetaine expérience «de terrains, mais est tout. Pouvolr dire «le Sahara est infesté de vers géants suceurs de sang sur qui on a liché tune Bombe atomique en 1966» est une chose Réciter entrée concernant les cthoniens dans le livre des régles en est une autre Sis appartiennent a Félicie, les PJ sont par défi nition des agents secrets. Pour une fis, lorsque Vous créetez les Investigateurs, laissez tomer les compétences en Bibliotheque et autres spé clalité scientifiques poussiéreuses! Archéologie Pourra s'avérer utile, mais Cest bien la seule, En Tevanche, des choses comme Armes lourdes, Plo: teravion ou Parachutisme vont enfin servit. (Ne Jes forcez pas la prendre, mais Parachutisme, en particulier, jouera un réle. Considérez quiele @ une base de DEX x2%) Créer des persos «physiques» ne dispense pas de réfléchir un minimum leur passé. Que fontils 1a? Sontils issus de la Résistance? Ou sontils trop jeunes pour ca? Pourquoi Félicie plutét que Ja DST... ou qu'un job tranguille aux PIT? Ontils eu une premire expérience avec le Mythe? Si ‘ui, de quand date-elle? Et que s'est passé? En modifiant un peu Fintroduction, ce scénario est Jouable mame si les personnages n'appartiennent pasa Félicie Vers le milieu de Tacte | ils entrent en contact avec un agent (par exemple M. Dao} qui Jes recrutera, Cela leur permettra de profiter de la ddébauche de matériel lourd qu’on leur offre la fin de Yacte Briefing Paris, 11 mars 1970, Le president de Gale vent de démissionner; Georges Pompidou Sappréte & Tui sucéser. Les Pviennent tout juste de renter «une missin au Sénégal ois nt affronté des suérlleos soutenus partes sorciers.Lafaire a toume a Faffrontement direct en pein brousse Fort heureusement, es mercenaires de Bob Denard sont arivés au bon moment. Toujours esti que nos heros, a pene de retour, sont canvoques a a maison de campagne (50k est de Pars) de Jacques Foccart, e «Monsieur Afrique» du général de Gaulle, Is y rencontrent Ua Laat ae Kets * Signitio en basque : Quo votre régne arrive. des arcanes et des joueurs expérimentés, vous devrez certainement créer des Investigateurs pour l'occasion. peut étre utile, mais n’est pas indispensable. Tex-ministre des Affaires culturelles André Mal raux. auteur de La condition humaine leur expo- se sans détoursIaffaire qui le préoccupe: grand amateur dart, la constaté un récentafflux ob jets en provenance d’Asie du Sud-Est dans les galeries et les salles de vente européennes, Ce phénoméne de mode serait passé inapercu si quelques piéces n'avaient pas retenu son atten tion, Il est en effet convaincu de les avoir vues lors de ses vistes Angkor, au Cambodge. Pour lui ine peu sagir que dune vaste opération de pillage en régle du patrimoine khmer. A qui profit ce trafic? Servi financer la lute du Viet-minh contre es Etats-Unis? Ou bien est-ce Mverse? Une enguéte de routine simpose A PARIS Vorigine des objets Une enquéte préalable sur les diverses transac tions effectuées ne donne rien. Toutes les opéra- tions commerciales portant sur les piécesindo- chinoises récemment échangées, louges ou vendues sont nettes et transparentes. De prest Bleux et respectables musées, sales de vente et galeries dart sont concemés par nombre de ces opérations Ca, Cest la théore. En pratique, les titres de pro: prieté ainsi que les autorisations légales dex portation des objets délivrés par les adminis tions des pays concemés ont certainement été fobtenus a coups de pots-de-vin, aprés avoir été volés sur des sites archéologiques théoriquement protégés. Nalheureusemen, il nfexiste aucune preuve de ces fats et de toute fagon, cela nentre pas dans le champ de compétence des autorités Frangaises Les PJ peuvent retrouver une petite partie des pieces, exposées dans certanes galeries de Pats. Le reste est éparpillé travers Europe, et méme plus loin. tl est possible de consttuer une liste des objets suspects en se procurant les catalogues ds salles de vente et ces galeries par lesquelles ils sont passes. Mais es PJ peuvent en apprendre davantage sur leur origine en consultant ls tre vaux des chercheurs de IEfeo (Ecole francaise Extréme Orient) a la Bibliotheque nationale. Aprés deux jours de recherches, il savére que les pieces proviennent essentiellement du Cam Dodge Texception notable dune petite statuet- te a téte deléphant dont Forigine ne peut etre déterminée, mals qu semble beaucoup intéresser les supérieurs des P], qui leur demandent de concentrer leurs efforts dessus. Elle est repré sentée dans un catalogue sous 'ntitulé «Lot 123: Statuette primitive de Ganesh?» Elle est passée parla galerie Tarjan, ue de Sine, Pais. La galerie Tarijan MM Tarjan, un personnage haut en couleur fagon Karl Lagerfeld le couturier, est un spécialiste de Fart aslatique et Vheureux propriézare de plu: sleurs galeries cotées a Pars, Londres, Rome et Berlin, La vu passer dans ses établissements plu seurs des pidces incriminées. II préfere ne pas savotr comment de tlles pieces ont été légale ‘ment mises sur le marche et se rtranche derié re le sacro saint secret professionnel. Quoi quil en soit, ces expositions ont rencontré un vif succés, les ventes ont é@ bonnes etsa commission est en proportion. Ses J lul demandent comment a cobtenu les objets, Tatiian,réticent, init par dire que leur source est la Compagnie siamolse dim: port-export, baste a Phnom Penh. Monsieur de Clermont Le meilleur client de la galerie Tarijan est sans conteste un Frangais, Antoine de Clermont. Ce capitaine dindustrie descend d'une longue lignée de colons. Sa famille a vécu toute Fépopée de la colonisation indochinotse (de 18938 1956 exac acte | en quelques mots ‘Au cours du transit dun chargement de pavots acheté par la CIA @ une tribu ‘méos du Nord Laos en échange de son aide militaire, un membre de «Agence > ‘écouvre un temple a la frontiére ‘sino-laotienne. Yhomme n’hesite pas: il atterrt, visite lendroit et part deux ‘heures plus tard avec quelques statuettes, dont une représentation de ce quil croit tre Ganesh, le diew-éléphant es hindous. I prend ensuite contact avec un trafiquant dart de Phnom Penh, ‘un Libanais nommé Walid Baranki, et lui revend le tout, Baran joint Ja statuette & une commande dont les pices se retrouvent bient6t vendues sur les marchés européens Cot aflux dobjets dart khmer, qui dure depuis cing mois, ne tarde pas a intriguer le gouvernement francais qui fait ouvrir une enquéte par Félicie, qui connait bien !ndochine. Parmi cos objets so trouve la statuette de Ganesh, Elle na guére de valeur en elle-méme. Seulement voila: ce nest pas Ganesh. Crest une représontation de Chaugnar Feugn, un Grand Ancien La statuette est achetée par M, de Clermont, tun riche industriel, qui n ni un adepte ni méme un «init» du Mythe de Cthulhu. Pendant ce temps-la, Baranki décide de pller Ie temple. Il organise une ‘expédition ot fit transiter le butin par voie de terre histoire de brouiller Jes pistes. Pour cela, il embauche des convoyeurs parmi une tribu locale, Jes Méos. La premiére livaison aura lieu peu avant sa rencontre avec es PI Par ailleurs, un des contacts des services francais au Cambodge, Frangais Da est le correspondant de !Agence France- Presse a Phnom Penh, st accessoirement tune «taupe travaillant pour les Nord- Vietnamiens, « Grace aux PJ, la présence de la CIA dans la région du temple ‘va tre connue du Viet-cong et de Pekin Un régiment est aussitét envoyé sur place Et, au final, lorsque les PI arrvent ‘au temple pour le détruire, ils se retrouvent non seulement face a un régiment délite de Tarmée nord-vietnamisnne mais aussi face a des Teho-Tehos furiowx 4e la profanation de leur temple. tement) ety posséde encore de nombreux ints dont dimportantes plantations dhévéas au Cam- Dodge. De Clermont est un passionné de culture indochinoise, et dans les cercles averts il est repute pour avoir un petit masée privé. En consul tant la liste de ses acquisitions, les P} appren- nent quill a notamment acheté la fameuse sta twette de Ganesh, En Il endant une petite visite (une grande propristéprés de Versailles), les F] font deux mauvaises surprises, ‘© Lapremie tient au caractére du bon homme. Pompeux et hautain sont les ualfcas les plus gents pour le décrire. De Clermont est archétype du views colonial nostalgique. Son chauffeur, son majordome, ses sou betes, ses jardinies et a femme sont tous d'origine cambodgienne. Ila poussé le vice jusqu’a se faire construire un petit temple bouldhiste avec jardin de bam. bus en plein milieu de son parc. Mais le Dire est quil ne cesse davoir des propos plus que condescendants & propos des Indochinols. Bref, lest trés difficile de tealter avec lu! sans perdre patience... et our tout arranger, ila des amis pulssans. ¢ La seconde mauvaise surprise concerme la statuette. Au début, de Clermont prend Jes P) pour des inspecteurs de police. En effet, avila étevitime dun étran age cambriolage: son «jardin secret» a téravagéet plusieurs objets dart ont été déro bs, dont la statuette. Le plus curieux est que les vandales n'ont emporté que quelques pigces sans importance, laissantderrire eux des objets beaucoup moins encombrants et de plus grande valeur. tls se sont introduits dans le parc via une échelle (on trouve des traces sur le mur enceinte). Quant aux chiens de garde, ce sont de vieux dobermans compl: tement séniles et tes affectueux. Pour de Clermont, «cst un acte de vandalisme intolerable, ésultante prévisible de la chienit bbolchevique qu! gangréne notre beau pays depuls deux ans!» est convaincu que la statuette vient d’Angkor ila déja vu des pices similares dans dautres cl lection. La Compagnie siamoise Cimport-export Usagi dune des nombreuss fale intern tonales une ott, saat Inter soa opr ti tet se sre Cedve Son propia, Nad Saran es tn homme datas ibaasdpérant ans secteur des objets at, mas aus dans agreatimen tue depts ne beans enn dots, Bras Ir est con ds serces setts por emer tegen k cer fol its tomas. Ses apaeeat ne Gere unehonorabecomespondants ane sre Geol mals pecans wie Je peut au Jcque acer ull conn en gue Sofas bene uaa Tatque et Tae RES ¢ Conclusion parisienne _Aprés avoirlu le rapport des P), Malraux décide de ppoursuivre. I! leur demande donc de se rendre au Cambodge, Phnom Penh, sous la couverture de Journalistes du Figaro, ce qui se justife par les raves événements politiques se déroulant dans le pays (voir«Un peu de géopolitique»). A eux den profiter pour mener leur enguéte, Pour cela ils disposent d'un contact, un certain Francois Dao, correspondant de PAgence France-Presse, Lastatuette a été vole par une bande de loubards ddebanliewe pour le compte dadorateus de Chau: ‘shat Faugn basés dans ls Pyrénées espagnoles. i vous le desiez, ele peut refare surface act ‘mais ella plus aucune importance. AU CAMBODGE Un peu de géopolitique 18 mars 1970, es PJ débarquent dans un pays en pleine ébulliton, Sls ne se sont pas au préalable ‘enseignés surla situation, un journaliste anglais ddu Times se fit un devoir de les «mettre au par fum» durante transit en bus de aétoport a leur bétel, un trois étolesstué en plein coeur de la i le, le Cambodiana En 10954, la France se retire de Indochine, c'est ire le Laos, le Cambodge (Siam), TAnnam Sud ‘nam etl Tonkin (Nord Viét-nam). Voir carte page 59. Le Tonkin devient la République démo- cratique du Viet-nam (régime communist d'obé lence chinoise, capitale Hanoi) Anam devient la Republique du Viét-nam (régime soutenu par les Ftats Unis, capitale Saigon) Et est la guerre ‘Au Laos, le gouvernement est confrontéa des ré bellions soutenues par Hanoi. Le pays devient rapidement une veritable autoroute (la fameuse route HO Chi Minh) pour les Vietcong (soldats du Nord \igt-nam) venant liber leurs feres vit ‘minh (crésistats du sud») de Fimpérialisme ame. rican, Les Etats-Unis bombardent Fest du pay. La CIA finance et entraine mlitairement les minor tés méos au nord du pays Au Cambodge, ces le prince Norodom Sihanouk dui est au pouvoir, En 1954, le pays se proclame ‘non aligné»: ni communist, ni capitalist. Néan- ‘moins, la neutralté a un prix. En 1961, le Cam bodge rompt toute relation avec la Thallande (pro tats Unis) puis avec le Sud Vit-nam (1963) et enfin avec les Etats-Unis (1963) A court dargent et de débouchés économiques, Sihanouk entretient des relations avec la Chine et le Nord Vit nam, Hanoi a autorsation de tra verser le teritoire camiboriglen et cutlse le prin- cipal port du pays, Sihanoukville, Les Viemamiens font du Cambodge une vritable base arire, aus sit6t bombardge massivement par les Américain. ATintérieur du pays, la révolte gronde. La bour geoisie et les milieux affaires n’apprécient pas [a nationalisation des banques et du commerce extérieur. Le peuple supporte mal la présence de Vietnamiens qui se comportent en maitres, et les bombardements américains meurtriers qui ne lui sont pas destinés. Une corruption quasi institu tionnelle aggrave la situation. Les Eats Unis et les ‘multinationales évincées, dont quelques francal ses cuvrant dans le pétroe et le caoutchouc (par mi lesquelle la société d Antoine de Clermont) mmhésitent pas & ouvrir la vanne dollars pour soutenir tout et nimporte quoi, du moment que est antigouvernemental En dépit de quelques tentatives dlouverture tar dives (reprises des relations avec les Etats-Unis en 1969, atitude plus ferme vis-a-vis de Hanoi), Sihanouk est destitué le 18 mars 1970. Cheng Heng, un homme de paille, devient président {homme fort du pays est Ie général Lon Nol, un républicain soutenu par les Etats-Unis Le 19 mars, des émeutesant-vietamiennes la tent & Phnom Pen, faisant plus de cing cents morts Elles vont durer deux semaines. Partout dans le pays, on assist a des pogroms «anti-viets», Cest biemtOt la guerre civile, deux camps Saffrontant au sein dalliances parfais cu rieuses —Diun cbt les républicains, ls anticommunistes, les indépendantistes régionaua, les Américains et les Sud Vietnamiens appelés@ la rescousse: —De autre les monarchistes, quelques nation listes anti-étangers, les Khmers rouges et les ‘Nord:Vietnamiens soutenus par Pékn, be Le grand show ‘Arivés& Thétel Cambodian, oi sont concentrés 99% des journalists, les P partcipent a un ver table show de relations publiques avec reunions, entrevue avec le nouvel homme fort du régime, attachés cultures prenant en charge les deléga tions, etc Gardez en permanence & Fesprit que ros hos agissent sous la couverture de journa listes. Le Cambodge vit un coup d'Ftat quil vous faudra développeren tollede fond de Tenquét, En conséquence, ls journalists sont étroitement sur vill t tout juste tolérés... Le dscours officiel est Clair: le Cambodge est redevenu un pays libre, ses nouveaux drigeants nant rien & cacher. De nom: breuses visites sont donc prévues, ainsi que des ‘unions d'information chaque matin dans le grand salon de Thétel a9 heures précises... Nanmoins, les etratres» et les agitateurs vietnamiens sont encore ts ats dans le pays. lest donc décon sellé dese déplacer seu et sans protection hors de lave Un fat demeure: le Cambodge étant essen: Uellement rural, la présence militalre des put: schistes nese fait vrtablement sentir que dans les grandes agglomérations (patrouilles armées de fusils américains M-16 flambant neuf.) Le reste du pays est tenu par quelques miles chapeautées par une poignéedoficiers et de soldats de métier qui luttent deja contre les «communistes». Les différents groupes armés en présence sont ner ‘veux et ont la gachette facile Debut de l’enquéte Plusieurs pistes peuvent étre sulvies ds Carr: vvée des P| a Phnom Penh o je Combodge et Phnom Penh Le Cambodge est situé entre le 10* et le 15° ‘dogré de latitude nord. A Test, on trouve ‘une vaste zone de plateaux, au sud un massif ‘montagnewx, au nord des bas plateaux ot au centre une gigentesque cuvette. Le paysage est vari riziéres le long des fleuves, foréts claires foréts tropicales, vvastes étondues marécageuses et savanes. Le climat est de type tropical ‘AYarrivée des Pil fait chaud et sec avec de fréquentes pluies orageuses tres breves. TIndiens, Birmans, Chinois, Laotiens, Thais, Viotnamiens et Malais se sont installés dans les plaines fertiles du Mekong, laissant les autres régions @ une dizaine de minorités proto-indochinoises aux structures tribales (Phnongs, Pears, Samrés, atc). Les Cambodgiens pratiquent Yhindouisme, le bouddhisme mais aussi Vislam, le christianisme et une religion ‘animiste basée sur les esprits et le culte des ancétres (trés forte chez les minorités). La capitale du Cambodge, Phnom Penh, est située dans la plaine alluviale du Mekong, ‘au carrefour de quatre fleuves (le Tonlé Sap, le Mékong, le Bassac ot le Mékang infériou). Des quartiers résidentiels khmers sedéveloppent au sud du palais rayal, Je contre est occupé par des quarters chinois, et vieinamiens oi se concentrent les activités commerciales. Le quartier francais, au nord, est composé de villas entourées de jardins, dimmeubles administratits et de services commerciaux liés aux installations portuaires, La périphérie ouest a subi ‘une forte urbanisation depuis 1845, avec Ja création d/ensernbles universitaires et de nouveaux quarters résidentiels. En 1970, malgré un stade ‘olympique, un aéroport international et une gare ultra-moderne desservant louest du pays (principalement Sihanoukville), Phnom Penh reste une ville administrative st commerciale aux activités industrielles pou développées. Elle compte environ 600000 habitants — prendre contact avec Francois Dao: —aller la Compagnie siamoise import export afin d'y encontrer Walid Baranki — se rendre sur le site d Angkor Francois Dao Dao est le responsable de TAgence France Presse de Phnom Peni, avenue Achar Sua, non loin dela poste. Cest un petit Asiatique de 35 ans, quia fait ses études a Paris (dactorat de lettres modernes, histoire et licence de droit international). Cest tun individu affable et souriant, aux attitudes mi européennes mi-asiati ques. lest essentiel que les Pj le considérent rap dement comme un allié sli I en sait beaucoup et dispose dun solide réseau de relations dans le pays. Dans la mesure du raison rable, considérez-le com me la «base logistique» des PJ. En fait, il va les manipuler afin de savoir (i se trouve exactement la base de la CA au Nord a9s, renseignement quil communiquera aussi & Hanoi. Normalement, & ‘moins détre particuliére ‘ment soupgonnen, les P) ne sen apercevront méme pas. En cas de doutes, Dao, misant sur leur ap partenance a Félicie, se présente comme un «patriote» et leur Sort le genre de discours quils souhai tent entendre Dés cette premiére rencontre il se meta la dis Position des PJ Il peut ainsi fournir Tadresse de Baranki et organiser un voyage pour Angkor. Par ailleurs, il propose de servir de enégre» en éct- vant des articles et des «cables (rappel: en 1970, ily pas de fax mais des télen) destnés au Figa- ro Eh out il va allo a tent, cette couverture! Ala Compagnie siamoise Le slége de la compagnie est un immeuble de deux étages donnant sur Tavenue Hem Chieu, & deux pas de la gare roulére. Le rez-de-chaussée sert Pentrepdt et de surface exposition tandis ‘que le premier étage abrite les bureaux. Lactvité Yest febrile. A farivée des P, trois camlons mil ‘aires sont en train détre déchargés. Mettez en scéne le petit incident suivant: une caisse tombe un camion. Un homme, visiblement un «chef, ‘engueule alors copieusement les fats, Cet hom me, ou plutét son cadavre, va faire parler de Tui parla suit, Baranki ne fait aucune difficulté pour recevoir les PI. Aprés quelques minutes dattente sur fond de coups de marteau, un employé sort du bureau directorial. I porte un portrait de Sihanouk sous le bras et vient visiblement de le remplacer par des photos de Cheng Heng et du général Lon Nol Histoire de montrer quia des apputs haut placés, Barankl, un gros bonhomme affable et solgné d'une soixantaine années portant un costume ty de bon goit, ne manquera dalleurs pas de re Gresser discrétement le «Lon Nol» sila conver sation dérape sur des sujets déicats. {a conversation nest guere fructueuse: © Effectivement, la Siamoise sioccupe de faire transiter des euvres dart travers le monde. Et bien évidemment, tout est en régle avec les auto © Baranki dément formellement les rumeurs de pillage du patrimoine khmer! lche perfidement tune petite allusion & la condamnation d’André Malraux dans les années 30 pour ce méme motif (trois mois de prison avec sursis et une forte amende...) ‘© Quant ala statuette de Ganesh, elle lula été pro posée par un «contact local» accompagnée de tous les jusificatfs neces saires (pour preuve de sa bonne fot il vérfie aupres de son secretariat, et cons tate = apparemment sur pris ~ que la provenance Hest pas précisée} © Enfin, en bon commer: amt, surtout si Tes P) se sont fait passer pour eventuels acheteuts, I propose une petite visite de son stock avec tout le baratn qul va avec Bre, les Pj le quittent sans avoir beaucoup avance. Barankt les regarde slo ner depuls la fenétre de son bureau. Visite dAngkor Les autorités sont réticentes &accorder les auto- risations nécessaires, la gion des temples nétant pas trés sire. Cependant, Francois Dao aplanit les difficultés en moins de vingt-quatre heures On atteint a région e'Anghoraprés deux heures de vol (les routes sont impraticables et i faut huit heures par bateau). La piste datterrissage est située prés de lavlle de Siem Reap, & 350km au nord-nord-ouest de Phnom Pen, Les sites sont au nord, & environ 10km de pistes défonctes. Siem Reap est une belle petite bourgade de style colonial dotée d'une multitude de temples et sur tout d'un tréspittoresque marché ot marchands et tourists (rares) saffrontent dans de longs mar chandages. Le professeur Jean Simon, de I'icole francaise ‘dFxtréme-Orient, est le responsable du program: me de réhabilitation des sites d’Angkor. I est actuellement en tournée inspection & Angkor Thom ot le temple de Phnom Bakheng est en outs de reconstruction Simon est un homme grand et maigred'environ 70 ans. Sous un chapeau de brousse crasseun, ‘on devine des cheveux ausi blancs que sa diseré te petite moustache. Il est habillé dune veste de trellis et dun short, Une solide paire de chaussu- tes de marche complete sa dégaine qu n'a vrat ‘ment rien 'universitare. Trois choses marquent ses interlocuteurs: son fort accent bourguignon, ses yeux qui pétllent dé quil parle de la civil sation khmer et sa propension & vous envoyer la fumée de sa bouffarde ala figure, ‘Au moment de la prise de contact, il s'entretient vec un jeune homme en pantalon de trellis, tee shirt «make archeology, not war», casquette Coca cola et rangers, Lhomme ala caerure d'un bache: on québécols et accent qui va avec. I se présente ‘comme étantJocelin Lafleur, de Montréal, pilote ‘pour la Lone Eagle, une petite compagnie aérona tigue américaine basée a Bangkok (Thatlande) et accessoirement étudiant en archéologie 4 Uni versité de Québec. i! profite d'un jour de repos pour «s'en mettre pein les mireites Le professeur Simon est particulérement he eux de recevoir des compatriotes et ne fait aucu ne diffculté pour leur accorder un peu de son précieux temps. Mieux, i leur propose une visite des lieux. Concemant les objets cart, les ensei- {gnements quil fourit sont substantiels @ lly 2 effectivement trésrégulérement des vols sut les sites. La situation empire, d'autant que la region est maintenant une zone de guérila impor ‘ante, situation provoquee par la présence des kKhmers krom (des indépendantistes ant-Siha nuk entrainés par les Américain en Thailande) et des unites restéesfdoles au prince Les vols et les déprédations sont tels que Simon a fait ins taller un réseau de mines ant-personnelles autour dle leux risques. Lidée n'est peut-ére pas trés pacifiste mais les fats demeurent: douze pillards ne voleront plus jamais. ¢@ Les objets photographiés des catalogues des salles de vente ne praviennent pas d’Angkor mais autres sites éparpillés un peu partout dans le pay et qu ne sont pas répertoriés dans le décret gouvernemental relatif au epatrimolne khmer & protéger». Suit une longue diatribe sur fincurie un gouvernement corrompu et sur le mercant lisme des uns et des autres, ‘© En voyant la photo de la statuette de Ganesh, ‘Simon tgue. Selon lu, iI ne sagit pas dune repré sentation primitive de Ganesh mais celle d'un ddémon du Nord Laos nom rm «Chagarfange, membre de la cour de Mara, esprit du mal quia essayé dem. pécher Boudha dattein dre Illumination. fe entaine alors ls P} dans un vieux temple du site Hariharalaya (680 ap. J-C) afin de eur montrer une fresque ov des sol dats luttent contre @étranges huma noides noirs (des Teho-Tehos) Le site dAngkor est mondialement célabre pour ses temples extraordinaires. On distingue plusieurs époques de construction : les premiers monuments datent du VIF siécle et les demniers du X' siécle, Mais Angkor rest pas seulement un ensemble de temples. Ce fut aussi la capitale de Yempire khmer (DC-XIV' siécle), qui & son apogée (XI siécle) couvrait, grosso modo, le Cambodge, le Laos ainsi qu'une partie de la Thailande. Le site est «redécouvert» par un naturaliste francais, Henri Mouhot, en 1861. La France y envoie plusieurs expéditions sous Fégide de IEcole francaise dxtréme-Orient. Létude complete du site est achevée dans les années 1930, Audessus du combat, ily ala roue du Bouddba et lune horreuréléphantesque a a ete squelettique ddotée dorelles membraneuses et dun tone se terminant par un grand disque flamboyant, De Tongues trompes entrelacées poussent de sa bou- che, Selon Simon, la fresque représente un grow pe de dvarapala, un corps delite spécialement constitué par le rol Jayavarman Il pour lutter contre les «hommes noirss, un peuple étrange {ui terrorsat les Laotiens Lafleur, quant lui ale sentiment davoir dja vu la statuette quelque part. Il ne parvient pas & sien souvenir, mais promet de contacter les PJ si Ja mémoire lui revient. Stung Prak Dao, en bon soutien logistique, a parfaitement rempli son réle: une pile de dépéches diverses aint que trois articles pour e Figaro attendent les Py, Par ailleurs le journal a envoyé un télex: «ll faut des tripes!» Et Dao en a a leur fourmir! tl Vent tout juste dapprendre qu'un massacre a eu lew a Stung Prak, @ deux heures & lest de Phnom Penk. Il insiste pour y emmener les PJ lic. Normalement, les PJ doivent considérer ce vaya: ‘ge comme une perte de temps. Aprés deux heures de stapecul» & bord dune vielle jeep (et une ‘revaison en plein mull pat.) il artivent four bus dans le petit village de Stung Prak. Uendiroit est typique: de misérables maisons sur pilotis le Tong de la riviére, un cente ville plus moderne avec un petit marché, un poste de police, une cole, un dispensair et une mate. Et des sodats. Beaucoup de soldats. Le lieu du massacre est situé 8 dix minutes de ‘marche, dans une petite caiire. ¥ parvent lest pas trés difficile malgré Fattitude des forces de police. Vingt-quatre corps sont soigneusement alignés sur le ventre la tee tranchée. Les comps ont été éventrés et es foies prélevés! Les J vont alors se rendre compte que cela vaait le coup de venir: une des victimes n'est autre que Fhomme du camion entfapercu lors de leur visite chez Baranki! Sls se renseignent auprés des villages, nos héros apprennent que ls vet mes n’étaient pas du coin. (Les convoyeurs de Baranki ont, pour leur malheur, fat la connals sance des Teho-Tehos...) Bien évidemment, les soldats, dla bien énervés, ne vont pas les jaisser foulner sans réagir. La situation va rapidement dégénéreret les PJ vont {tre conduits & la prison oils sont placés sous Yétroite surveillance de deux gamins trés ner veux ayant en permanence le doigt sur la queue de détente de leur MIG. Le face-iface dure de Jongues minutes. ‘Au bout d'une heure, un hélicoptére militaire atterrit sur la place du village, énergiquement evacuée. Une dizaine de journalistes en sortent accompagnés de trois «affciels» cambodgiens et diun homme sentant le «conseiller militaire américain» d un kilometre. Aux Pl de profiter de la confusion pour s'en sori sans bobos. Retour sur les lieux du massacre, photos choc, commentaire sur le theme «voll ce que font nos ennemis», etc. Le conseller furete de-ci dea puls se dirige vers les PJ. Sensult une conversa tion insipide. 11 se nome Ewans et se définit ‘comme un «abservateurs, (On propose aux Pj de profiter de Théicoptére pour reveric sur Phnom Penh Ls offices insistent pas ‘op en cas de rfus, mais leur font comprendre 4uils sont attendus & leur hétel le soir méme. Durant le retour, a jeep est la cible d'un tireur embusque. Personne nest blessé, mais le véhicule est hors dusage. Personne aux alentours..Jouez au chat et la souris avec un groupe non identfié si vous ésirez un peu daction avec éventuellement des secours par hélicoptre) ou rpatriez es tra: quillement graced un providentel camion dégin qué qui transporte des cochons. cet dés 1946, un vaste programme de cette extraordinaire civilisation, Angkor nétant qu'une petite étape de ca scénario, Si vous voulez en savair plus, lisez Le Cambodge, de Patrick Kaplanian, aux editions Les Guides Peuples du Monde. Meurtres rituels ou CIA? Les PJ vont probablement essayer d’échafauder tune hypothése a partir des éléments en leur possession, Vu le «flu artistique de Faffair, attendez-vous & tout. Voila cependant quelques Infos supplémentaires quils peuvent obtent via Dao ou lors d'un verre ent journalistes: Vous avez dit sectes? Il existe plusieurs «sectes» particullérement actives en Indochine. Ce sont bien évidemment des fausses pistes Le caodaisme. Cest un syncrétisme de boud aise, de taoisme, de confucianisme et de chris tianisme. Il posséde aussi de fortes influences animistes, maconniques et spirits Jeanne d'Arc, Victor Hugo, Allan Kardec et Camille Flammarion font parle de ses saints, Ses adeptes vénérent Cao Dal, nom énigmatique dun dieu nouveau, unique et salvater. Sa représentaion est un ceil rayonnant sur un champ detalles Les Binh Xuyén. Cette triade est une organi sation paramiltalre farouchement nationalist, anticolonialiste et viscéralement anticommuniste ‘euvrant aussi dans la drogue, la prostitution et le trafic d'armes. De la a imaginer que la CIA en profit @ La Société des Hoa Hao, C'est une sectenéo boudhiste extrémement nationalist et xéno Dhobe. Totalement incontriables, es bandes Hoa Hao sablissent en petits fiefs ou régne la terreut etlesclavage Les Khmers krom. Organisation séparatiste cambodglenne ceuvrant a ouest du pays & partir de bases thailandaises. Armés par la CIA, leurs, restauration et de reconstruction est engagé. Ilest difficile da résumer en quelques lignes ‘méthode sont un mélange de massacres aveugles et de brigandage. Is laissent entendre «quil n'y a pas melleur qu'un foie frais de Cambodgien pour accompagner une peite salade.., La Cia Son nom oficiel durant tout le confit vietnamien est «Vietnam Studies and Observation Group > (S06), Ses activités sont de deux types: ‘© Des opérations militares; inflation des forces enemies, localisation de bases, raids et opéra- tions de guérilla en utilisant des minortés host- lesa Hanoi pour des raisons diverses (voir Apo: calypse Now), ‘© Des opérations de séition et de destabilisation des régimes ou des personnes favorables & Hanol {assassinat, chantage, enlévement, corruption... Ce programme, appelé Phenix, implique Iarme iment et lentrainement de groupes hostiles aux communistes mais aussi Tachat et le transit de drogue etd ceuvres dart pour le compte de traf ‘quants locaux en échange de leur soutien, SOG utilise pour cela de nombreuses compagnies aviation privées (nom générique Air America, voirleflm éponyine) et emploie des pilots euro péens et canadiens tres bien payés qui vont pas toujours bien conscience de ce qui se pass. Jocelin Lafleur Lafleur peut étre un simple étudiant en archéolo ale ayant pris une année sabbatique afin de se renfloverfinanciérement en devenantpilote, Mais ‘vous pouvez auss en faire un agent Delta Green enquétant sur les sombres agissements de la CIA au Nord Laos. Delta Green, léquivalent amér: cain de Féice, a été officiellementdissoute Tan née précédente. organisation a servi de bouc émissaire lors dune tentative maladroite de lar mie pour faire disparate le traces de sa coll sion avec les Tcho-Tchos dans sa lutte contre le communisme. Ses agents sont toujours en acti vité, et certains continuent la lutte. Cette version de Lafleur en fea un allé précieux. Quoi quil en soit, il fnit par recontacter Is P. saitoi la vula statuette: dans les bageges dun autre pilot de la Lone Eagle, un certain Evans ‘qui, depuis, a démissionn.. est tres excité par sa découverte et se falt fort de érober les plans de vol dEwans ou tout du moins de définir la Zone de ses missions. I fouritlerenseignement deux jours plus tard: région de Louang Mamtha, Nord Laos Retour sur la Compagnie siamoise Le 25 mars, au cours c'une journée ¢émeute ant Vietnamienne, la Compagnie siamaise d'import exporta faitFobjet dun pillage en regle. Un ter ble incendie a ravagé Yimmeuble et une bonne partie du personnel a péri carbonisé. Quant a Baranki, aucune trace, Une bréve enquéte auprés des voisin, urement éprouvés eux aussi, permet ‘de comprendre facilement que lémeute était «téleguidees. Sentant le vent tourner, Baranki a organisé la des ‘tuction de son entreprise (et donc des preuves) avec Taide des Binh Xuyén (qu travaillent régu liérement pour lu), avant de quitter tranquille ment le pays. a fait transférer ensemble de ses avoits en Thailande (renseignements com _muniqués par les services secrets francais apres tune journée de recherche... Les morts de Stung Prak Grice aux photos prises sur place, un ethnologue ‘ou un habitue de Indochine n'a aucune dfficul {8 identifier les victimes: ce sont des Méos, une tribu vivant dans les montagnes laatiennes. Félicie, Pari Ne fournssez les informations suivantes que st les] font bien leurs rapports ala maison mére et Sils ont exploité toutes les autres pistes (quite 4 prétexter un délat pour ecollecte infos») © Ii me sagt pas de «Chagarfang» BU) ais de Chaugnar Faugn, un Grand Ancien, Félicie nen sait pas beaucoup plus, sinon que Cest une saloperiea det redurgence. 1 Les «hommes noirs» sont des Teho-Tehos, tune tribu du Nord Laos qui servirat Chau gnar. lls tuent rituellement leurs victimes en les décapitant, puis is alignent propre rent les cadavres. (Dans le cas de Stung Prak, ils ont voulu broulller les pistes en rajoutant ablation du foie, une spécialté des Khimers krom) ‘ Selon le témoignage canciens commandos franca parachutés au Nord Laos pour sou lever les Méos contre le Vit min en 1953, le culte de Chaugnar semble s'éte durablement Jmplanté dans la région de Louang Mamtha, une one montagneuse peu peuplée, sauf de Néos. Ces demniers craignent les adorateurs de Chau: nar, llant jusqu' leur fourm chaque année un ‘tibut humain # La région de Louang Mamta est en bordure du Triangle dor od brigands et seigneurs dela gue: re cultivent le pavot opium. ‘© Quant a Ewans, il sagt d'un des pseudonymes favoris du capitaine Robert Hudson de la ClA, connu pour entretenir dexcellentes relations avec des hommes affaires louches... dont Baran Ordre est donc donné de pousser plus avant Fen: quéte en essayant de localiserpuls de détruie le temple coi provient a statuette... Dans la mesure du raisomnable, des moyens supplémentaires peu: ‘vet étrefourns tant en hommes qu’en matériel Dao a diserétement Iu les informations envoyées pat Flicie avant Varrivée des PJ. Il communique aussitOt toutes les informations inteessantes & Hanoi ‘vont avancer dans leur enquéte, plus les autorités (en particulier la CIA) vont sintéresser & eux. Rian ne vous ‘empéche donc de faire intervenir Ja police cambodgienne ou quelques ‘membres des Binh Xuyén payés pour faire un «sale boulot», voire leur faire rencontrer le commando tcho-tchos qui est Yauteur du massacre ('épisode du tireur embusqué at da la jeep convient parfaitement a cette occasion! AU LAOS Opération boum-boum Aux P] de se rendre au Laos afin d'y organiser leur raid dans le plus pur style «mercenaires, Une des possibilités est darriver dans le pays sous couvert d'une grande enquéte commanditée par le Figaro. Une autre est de tenter de sy rendre clandestinement. Avec un peu argent (25003), est possible de se procure un avion& Bangkok. I agit dun viel Antonov AN2, un biplan monome- teur poussif, dorigine russe, equivalent @ un Dakota Sils ont demandé du renfort en hommes, huit gaillards les rejoignent quelques jours plus tard @Louangphrabang, une ville en plein centre du pays. Ce sont des mercenaires de Bob Denard, de velles connatssances rencontrées lors de leur mmission sénégalaise. La meilleure base ¢opération pour poursuivre enqueéte est Louang Mamtha, au nord du pays. Ceest une petite ville habituée depuis longtemps au vaet-vient permanent détrangersavides de se procurer du pavot en grande quantité. On peut imme die que ce commerce est la principale act- vité de a région. Quant aux autos, «tari est de 10000 kip (la monnaie locale) par semaine Pour avoir une paix royale chez la bride aux PJ en ce qui concerne une éventuelle investigation destinée a localiser le temple. Laville est une sorte de far west oriental oii se cOtoient explrateurs, chercheurs dr, chas- seurs de primes, mercenaires et autres aventu- riers, De meme, laissez sorganiser le ratissage dela zone en Antonov avec faux espors et sueurs froides (le moteur de Tavion a defréquents ratés) Aprés une semaine infructueuse, Tequipage de [Antonov (deux mercenaites) tient enfin quelque chose qui semble sérieux: une série de photos ariennes rapidement développées laissent appa: raitre ce qui semble bien étre un campement camoutlé, au fond d'une cuvette. On y devine lune piste 'attrrissage, deux avions et quelques baraquements. Un autre cliché pris dix kilometres plus loin montre un temple... ensemble des cli chés a &té pris & environ 300 kilometres de Louang Mamtha,prés de la frontire, Cela ne cor respond & aucun repaire connu des trafiquants de rogue. Bingo! ‘Aux P) de organiser avec leur petite troupe. Sls ‘vont pas la mentalité militaire, les mercenaires leur font des suggestions. Le plus logique est une ‘opération commando, avec parachutage au plus prés du ste, plasticage du temple pus exfltration rapide sur 30km de jungle afin de rejoindre 'An tonov. Aprés, on file vite et loin, d Bangkok dans ‘un premier temps, en Europe ensuite. Vientiane s THAILANDE Contact! 2203, quelque part au-dessus du Laos. Dans moins d'une minute, c'est le grand saut. Le parachutage se passe plutdt bien (pour pew que les PJ reussssent leur et, pas facile avec 25 kilos de matériel) La zone de regroupement est atein te. I manque deux hommes, Vingt minutes dat tent, puis départ. Deux disparus avant de com- mencer, pas bon La progression est lente et périlleuse. 1 faut notamment traverser un torent en pleine crue. Nnhésitez pas a voir un ou deux Rambo et Pla toon pour l'ambiance et le décor. Soudain, Mhomme de téte entend quelque chose. (On stoppe. Une reconnaissance est effectuée ‘campement de Nord-Vietnamiens& moins de 300 métres! Leur présence n'étalt pas franchement prévue,Pite! Il s'agit apparemment de soldats réguliers. Autrement dit, ily a au moins une compagnie, soit cent vingt hommes, dans les ay cern Angkar. oo ok Large détour dans le plus grand silence. Il est deja 208. Le soleil se léve dans moins de quatre heures. Le temple est 4 peine & un kllométre, Nouvelle reconnaissance. est encore pite. Une autre com pagnie vi-cong campe dans la zone du temple! Les mercenaires décident dabandonner la par tie, Aprés quelques longues minutes de discus sion passionnée et la promesse d'un salaire res largement réévalu ils acceptent de continuer Ce qu se passe ensuite dépend entiérement des PJ. Linfiltration finale se fait sans trop de proble mes grice aux mercenaires habitués a ce type opération, Neutralsaton des gardes. Traversée un campement endormi. Les pains de C4 (un explosif& haut pouvoir soufflant) sont posés «a ‘aveugle» dans le temple. Encore quelques minu: tes et on va pouvoir renter a la maison Et tout tourne mal, Soudain, un brutt a peine per ceptible. Deux pierres qui frottent lune contre ‘autre? ly a peu de lumiéte, on ny voit goutte en direction de cette gigantesque statue! Le ‘mercenaire qui posait la demniére charge pousse un urement, ces formes sombres semblent sor tir des murs. Un humanolde difforme plague un ‘mercenaire contre son visage, horribles bruit de succlon... Dautres silhouettes semblent sortir des niches of, auparavant, se tenaient d'noffen sifs bouddas. Cris, coups de fu, les Nord Viet hamiens se révelllnt. Avec un peu de chance, les Pj parviennent a sortir du temple. Les Vietna miens, les prenant pour des agents de la CIA, ‘ouvrent le feu. Lorsquils volent les «démons» ‘qui les poursuvent, is changent de cble Pendant quelques rounds, les FJ ont illusion que la vic: toireest leur portée.. puis les Teho-Tehos art. vent, accompagnés de «choses» encore plus monstrueuses (quelques Sombres Rejetons feraient assez bien dans le décor, Les nouveaux compagnons darmes sont massa crés les uns apres les autres, Appliquez impitay ablement les régles i de SAN et de combat. La scéne se termine avec des P fous, grigverent blessés ou comateux, Fondu Pour Lappel de Cthulhu Saks I ee ets ‘Compétences: Anglais ou Frangais 10%, CCamadgian 809% Baratin 50%, Marchandage 603% Sauter 40%, Eaquver 40%, Armas Coup de pong 60%, 143 D ‘Soldats combodgiens, I I Hord-vigtnamiens et mercencires I lem Cambedgion typique, plu: Grimper 50% Discretion 65%, Lancer 40% Premiere soins 30%, Camouflage 60%, Ecouter 40%, ‘TOC 50%, Conetruite un «piege @ con> 70%, Boplosifs 505% Fsjoutor 5% dans les comp our les Nard-Vietramians ‘Armas: Arts martaux 60% Baionnette 30%, Frasil 65% (Cambodgiens M-16, 248 do dommege. Vietnamiens AK-47, 246+ Mareensires MAT-48, 206+1) I [> tin voyenettonnestemin I I Comme le Gangster p.184 des régles ces militares 10% pour les avec Arts martiaux 75% ‘Armes: Couteau (1d4-+BD) poing américain I 148+BD), cal 38 (1610) pau le chet, D> Walid Boranki Sean eee ee u of : eemptamae: aa, Pca t, Chay Attar nt ae 0 Lc eee | tessa hain, I Psychologie 60%, Connaissance des milieux louehes 80% Relations 65%, Baratin 90%, Droit international 78% D Francois Dao I dom Cambodgientypique plus: Frengais l ‘75%, Droit 70%, Baratin 80%, Relations a I D Ewons, alias copitaine Robert Hudson FOR 18 CON 17 TH 19 INT 17 POU 21 I DK 19° AP 1G EDU 18 SAIN 30 18 ] Competences; Anglais 90%, Frangais 40%, ‘Thai 50%, Vtnanien 60%, Tho Tehos 2 feng ec Cmouge $0 Chimie 50% Grim Of Be mtn ye C0 a [ee Simcce tao” eee came blanches 7596, Arts martiaux 955%, Passe, présent ly abientottrente ans, au Laos, les P} ont ‘48 capturés par es Teho-Tehos, Pint que

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