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Les Successions S5 DF 14.00 LES SUCCESSIONS; Ta succession peut étre définie comme étant le mode d’acquérir le patrimoine d'une personne décéslée . Ce patrimoine n’est autre que Pensemble des biens ct droits laissées par le défunt Cette science a &é bien étudie par les consultes musulmans . Elle est réputé comune une matiére compliquée, Dans un hadith rapportée par Abou Horaira , le prophéte aurait dit : « apprener.la loi des successions et enseigner IA aux gens , les Faraids composent la moilié de la science et ont sont la partie qu’on oublie le plus vite Nous verrons plus loin que la mutiére est simple , et que les Foukahas musulnrins ont confondu Ia seience et technique , celle-ci nécessite de la part de ’étudiant une formation Gémentaire en mnathématique pour qu’il puisse calculer les parts revenant A chacun des Uexiste deux méthodes pour l'extraction des parts des suceessibles , La méthode classique et Ia méthode moderne . c'est cotte derniére qui est retenue dans ce cours par € € sa renommeé dans les conservations foneiéres . sa simplici Ges biens et non de la personne décédée. Mi s'ensvit que I'héritier musulman n’est pas tenu des deties contractées par le défunt de son vivant que jusqu’A concurrence de la valeur des blens qu’il recueille , c’est 2 dira qu'il vient prétendre & une part de la succession qu’aprés le paiement des frals funéraires et lev dettes . L?article 135 du D.O.C'prévoit que la mort du débiteur celles-ci intement exigibles . es créanciers munis dun privilége ou d’une hypothéque sent payés en premier tieu , Je reste est attribuée aux eréanciers ordinaires ou chirographaires dans cc cas la collocation s*opérera au mare le frane Ten va autroment en droit frangais ou ’héritier est un continuateur de la personne décédée , cc qui revient & dire que L’héritier est tonu des dettes du défuat et qu’il a trois facultés quand il vient prétendre A tine part de In succession :Soit Ia renonciation A la succession , Soit l'accepler et dans ce cas , il est tenu des dettes du défunt , S Paecepter sous bénéfice d’inventaire, Les dispositions du droit musulman en matiére successoral sont impératives , en conséquence aucun héritier ne peut tre exhérédé (sauf s'il est exclu par un autre héritier ) c'est ce qui resort du verset coranique « les hommes doivent avoir ime portion cles biens laissés par leur pére et mere et leurs proches. Les femmes doivent avoir une portion de ces biens, que 'héritage soit cunsidérable ou de peu de valeur, une portion ‘déterminée leur est due. Hest impossible de changer Vordre des héritiers tel qu’il est édieté par le coran : Nous avons a chacun désigné les héritiers qui doivent recuelllir 1a succession Iaissée par les péres et méres et par coux avec qui yous aver. conclu des pactes de fraternité , rendez a chacun la portion qui lui est du , ear Dieu est témoin de vos actions. Ainsi Ia situation des héritiers est claire, elle ne subira aucune modification , par suite de la yolonté de défunt , c'est a dire qu’il ne peut uuzmenter ow amoindrir la part de ses héritiers , ni priver un héritier de heritage. Quant au legs il ne peut dtre attribué qu’a concurrence d’un tiers de Ia succession , ce legs reste une lettre morte s*il est destiné a un héritier « Toutefois le testament fait & uu héritier peut étre ratifier par les autres héritiers , c’cst Particle 200 de In Moudawanna qui édiete cette régle : si les héritiers ont soit aprés la mort du testateur soit pendant sa derniére maladie ratifié le testament fait au profit d'un héritier on si le testateur avait demandé préalablement leur autorisation & cet effet et qu'il Paient donnée , ceux qui parmi eux sont capables se trouvent de eet fail engages « Une fois les cing droits édictes par Particle 218 de la Moudawanna sont déduits, la succession est ouverte . Cette derniére ne s’ouvre que par le décés réel ou présume de la personne ct lorsquiil est établie que son héritier Ini avait survécu . La mott réelle est celle qu’est certaine , ce sont les adouls qui dressent un acte de filiation en présence des témoins , L’inscription de lacte de dévolution suecessorale au Titre Foncier est subordonnée par la production d'un acte de décés . La mort présumée est établie lorsqu’un certain temps s’est écoulé sans qu’on ait des nonvelles sur la personne disparue. Si absent est disparu dans des circonstances exceptionnelles rendant sa mort probable les héritiers peuvent , & Pexpiration dun délai dune année , présenter au juge une requate en vue dobtenir un jugement déclaratif de décts . Une fois que le jugement est rendu, la succession est ouverte et les suecessibles peuvent venir réclamer La part qui leur revient , cependant il faut des conditions ou de qualités pour succéder , celle-ci peuvent étre résumés comme s 1-Eire vivant au moment de ouverture dune suceession « 2- Etre uni au de- cujus par un lien qui confére la qualité de sixecessible . 3. L’héritier ne doit pas étre atteint par une incapacité de suecéder « On étudiera d’abord les causes de Vhéritage dans un chapitre 1 , ensuite on déterminera les cas des incapacités de succéder dans un chapitre 2. vy 2 Chapitre 1 Les causes de I’héritage A> Lienistence de Lhéritier. la personnalité juridique se manifeste dés la naissance . Cependant le droit musulman assimile {a conception & la naissance . L’étre hurain acquiert done Ia persouualité juridique dés sa conception. Cotte derniare revét une grande importance dans la détermination de ordre des successibles . L’enfant eongu ne pourra recueillir que les successions ouvertes aprés qu’ ait été congu. A titre comparatif le droit frangais exige que Penfant susceptible @hériter n vivant et viable. Certains législateurs hébraiques n’admettent comme viable que Penfant quia véeu un mois aprés sa naissance « Alors q’en droit murocain , il suffit que Penfant soit né vivant « le nouveau né hérite s'il est établie q’il a poussé un vagissement ou s'il « pris le sein de sa mére,, ou sila cu un comportement analogue , si non il n’hérite pas . IW résulte de Particle précédant que Yenfant ne peut prétendre & une part de la succession que s'il naisse vivant . L’enfaut mort -né n’a pas @existence juridique . dispose que : pour succéder , il faut exister vement & Vinstant de Pouverture de Ia suceession - ‘Ainsi sont incapables de suceéder : 1° celui qui n’est pas encore concn. 2°P enfant qui n’est pas né viable. B. Le suecessible doit-2tre encore vivant au moment de ouverture de Ia succession . Sie successible est décédé avant le défunt, ses héritiers ne peuvent venir prétendre & Ia suceession sauf s*ils ont droit au legs obligatoire. Tarrivent qne deux ou plusieurs personnes succombent dans un meme événement (incendie, naufrage ou accident ... ) .on appelle ces personnes comouran(s . Léintérét de la question réside dans le fait que deux fréres mariés par exemple gue Pun deny est Phéritier direct de Pautre meurent dans un méme accident 5 il importe de savoir lequel est décédé le premier , ear celui qui a survéeu méme quelques sccondes , a recueilli la succession de Pantre et il a transmis par la suite a son épouse ow a ses enfants . Dans ce cas aueune d’entre elle n’hérite , c'est l'article 224 de la Moudawwanna qui édicte cette régle : si plusieurs persounes meurent ensemble qu’elles héritaient tes uns des autres ct qu’on ignore laquelle est déeédée la premiére ; w& lo aucune n’hérite de autre qu’elles sient ou non trouvé la mort dans un accident unique. Certains législations étrangéres comme le droit espagnol , suédois ont pris Ia méme position que le code Marveain , 2 défaut de toute preuve déterminante de Pordre de décés . En droit Frangais c'est lex présomptions basés sur la force de PAge ou de sexe qui permettent de déterminer ordre de décés , ainsi il résulte de article 722 du code civil frangais que si les comourants J- ayaient tous moins de quinze : survie présumée du plus gé. 2- avaient tous plus de soixante ans : survie présumée de plus jenne 3 avaient les uns moins de quinze , les autres plus de soixante ans : Jes premiers sont présumés avoir survécu . 4- avaient plus de quinze ans et présumé avoir survéeu lorsq u'excéde pas une année. joins de soixante . Le male est toujours y égalité d°Sge ou si la différence qui existe (C~ Etre uni au de cujus par un lien qui confére la qualité de successible. Les liens qui conférent la qualité de successible sont au nombre de trois. 1-La Parenté. La parenté est le lien qui unit denx personnes . On peut distinguer quatre catégorie de parenté : a-Les descendants de cujus : Fils et fille , et leur descendant in infinitum .c’est Ja chaine établie entre parents descendants les un des autres . Le descendant Ie plus proche exclu Te descendant Te plus éloigné b- Les ascendants du défunt : pére et mere , grand-pere et grand mere, en remontant. En principe !'ascendant le plus proche évince ascendant Ie plus loigné. ¢- Les collatéraux de défunt : c'est les personnes qui descendent d’un autre commun ex: les fréres et sceurs . En droit frangais on distingue entre les collatéraux privilégiés et les collatéraux ordinaires . Les premiers qui sont les fréres et sccurs du défunt et leur descendant excluent les seconds qui sont les oncles et tantes , grand oneles , grand tantes et cousins . d- Les oncles et tantes de défunt . 2-Le mariage. En eas de décés de l'un des époux,, le conjoint survivant est appelé a lui succéder . Le mariage ne confére la qualité de successible que s'il n’est pas attaché de nullit . Ss Une répudiation révocuble permet & la femme de conserver son droit de Phéritage , si son époux est déeédé avant expiration de l’idda ( retraite légale ). Au contraire la répudiation irrévocable ne permet pas au conjoint de venir a la succession « Cependant si la dissolution de mariage est prononcé par le mari, alurs qu'il était atteint de la maladie dont il allait mourir , sa femme couserve son droit Whéritage « En droit Frangais , Le jugement de divorce qui met fin au mariage et par voie de conséquence A tonte voeation suceessorale entre époux c'est le jugement passé a lu force de la chose jugée . Par contre en droit Allemand (Art 1933.B . G . B) et en droit Gree (Art 1822 C . Civ . héllinique ) le conjoint survivant perd ce droil si ’époux décédé avait introduit une demande de divoree fondée sur des motifs valables . Test bien entendu que fa séparation du corps en droit francais , ne confére aucune Vocation successorale entre époux , étant donné que la présomption légale dune juste affection n’eaiste plus entre Epoux sépares « 3-Liislam L'islam est une condition de la successibilité , Les personnes de religion différente n’héritent pas les uns des autres . Le Kégislateur marocain a édieté cette régle dans Particle 228 de La Moudawanna : n’hérite l'un de l'autre ni le musulman et le non musulman,, niles individus dont la parenté n’est Iégalement reconnue , ni enfant issu d’un commerce charnel illicite et 'auteur de ce commerce « Pour les commentateurs musulmans , !a raison d*édicter cette regle A pour but de limiter Jes mariages mixtes . Le désir d’hériter par voie de mariage et Ia peur de voir certaines communautés seurichirent au détriment de la communauté musulmane ont été des raisons fortes pour empécher tout droit d*héritage entre les musulmans et les non musulmans , Par contre les dispositions entre vifs sont valables . Tlest quand- méme décevant de priver certains enfants de Phéritage , par la simple raison que leur pére ou mére est une non musulmane , a titre d’exemple on cite les enfants marocains nés d’un mariage mixte . Il est grand temps de se pencher sur la question et trouver une solution qui préserve les intérdls de ces héritiers sans toucher aux principes fondamentaux du druit musulinan . Le code de la nationslité marocaine de 1958 a réservé le cas des israélites marocains qui restent régis par le droit hébraique . Conformément a ce dernier , le non israélite whérite jamais de Pisraélite , L’atné d’un non juif'n'est pas admis a la succession méme si son pére se convertit par la suite au judaisme. Cette régle s'applique aussi bien pour Ie fils de la non juive , ce dernier suit la condition de sa mére et nc peut done hériter . En droit Francais , les étrangers étaient frappés d’unc double incapacité de donner et de recevoir , et par conséqueut un non frangais uc peut hériter dun étranger , ’était le droit d’aubaine . Une loi du 14 juillet 1819 supprima définitivement ce droit et a établi un droit de prélévement destiné & préserver les intéréts des cohéritiers frangais . I convient de signaler que les étrangers de confession islamique sont régis par le code musulman et par conséquent ils héritent des musulmans. La conversion a islam implique obligatoirement P application des régles définies par la Moudawanna . CHAPITRE It les Incapacités de succéder . Pour venir 4 une succession , il ne suffit pas d?avoir Ia personnalité juridique au moment de ouverture de la succession . Il faut en outre , n’étre pas atteint , d’une ineapacité de succéder Tes e: es dincapacité de succéder sont au nombre de six . A+ Lthomicide yolontaire . Celui qui a donné la mort au défunt est privé de l’héritage . La préméditation et le guet-apens qui sont denx circonstances aggravantes du crime ne sont pas indispensubles pour q’il y’ait une incapacité de succéder . Il suffit simplement que Vauteur a commis le crime intentionnellement . le complice et auteur moral sont également atteint d°une ineapacité de suceéder La Moudawanna n’envisage pas le cas des héritiers d’un auteur du crime qui est décédé avant la condamnation . Les blessures involontaires ayant entrainé la mort sans l'intention de la donner ne rendaient pas Ia personne incapable de succéder . C'est Particle 229 de la Mondawanna qui édicte cette régle : qui-conque a tué Je de- cujus volontairement sans motif légitime , méme en cas de doute n’hérite ni de ses biens ni de sa dya , et n’exclu pas Phéritier , Pauteur involontaire du décts du de - cujus hérite de ses biens propres , mais non de sa dya (la part de la ranson ) et n’exclu pas @héritiers . Liarticle 727 du code eivil Frangais dispose que : celui qui sera condamné pour avoir donné ou tenté de donner la mort au défunt . n’a pas droit d’heriter et par la suite , il est considéré comme indigne de toute vocation successorale . Deux conditions sont exigés : le meurtre ou une tentative de meurtre. Liindignité n’existe done que deux conditions ont &é réunies : Je meurtre ou une tentative de meurtre . Il est également atteint d’indignité de succéder en droit francais celui qui a porté contre le défunt une accusation capitale jugée calomnieuse. Lindignité de succession frappe aussi L'héritier majeur qui instruit du meurtre du défunt , me Paura pas dénoncé & Ia justice . L’h eur est dispensé de dénoncer , on lui assimile & Phéritier aliéne . ‘Comparativement le droit hébraique semble ignorer Ie meurtre ou Ia tentative de meurtre comme indignité de succéder . B-L’enfant adultérin . En droit musulman , Penfant adultérin n’a aucun droit successoral sur le les biens de son auteur. L?article 228 de Ia moudawanna édicte cette régle :N’hérite ni Pun de Pautre ni le musulman et nun musulman , ni les individus dont la parenté n'est pas Jégalement reconnu , ni Penfant issu d?un commerce charnel illicite et auteur de ce commerce - Ll convient de préciser que enfant adultérin hérite de sa mire , puisqu’il est vattaché a elle .il est hérité par sa mere , ses fréres germains illégitimes et ses fréres utérins , et est lear héritier. Bn droit frangais on entend par Penfant adultérin , celui qui au décts de son auteur adultére , se trouve en présence soit de conjoint trompé soit d’enfants légitimes issu du mariage au cours duquel l'aduliére a é&é commis ; ot non enfant concu pendant ‘un précédent mariage , davs Ia mesure du moins ou il n’existe pas d’enfant légitime issu de ce mariage ; dans ce cas Penfant bien qu'il soit d’origine adultérine , sera considéré comme un enfant naturel simple assimilé a un enfant légitime . Une loi frangaise de 1972 a donné un droit successoral & Penfant adultérin dont ta filiation peut désormais , étre Légalement établie. Lorsque enfant adultérin est en concours avec Jes enfants légitimes du de cujus il ne recoit que la moitié de In part 4 laquelle il aurait eu droit si tous les enfants du défunt — lui méme compris — avaient été Iégitimes « Torsqu’il est en concours avec le conjoint du défunt , il ne réduit pas le droit du conjoint un usufruit , a la différence d’un enfant légitime:: le conjoint succtde en pleine propriété avec Penfant adultérin qui prendra la moitié de ce que la loi accorde normalement en pleine propriété an conjoint . Dans les autres cas !a part de Penfant aduitérin est celle d'un enfant légitime . La loi de 1972 accorde une réserve A enfuut adultérin , mais une réserve réduite de maitié comme son droit successoral est A signaler que récemment , et suite a une réfrme du droit de la famille adoptée au parlement frangais le 26 Novembre 2001 , les enfants adultérins bénéficieront désormais d'une stricte égalité avec les enfants légitimes , alors que leur part heritage était jusqu’a présent divisée par deux par rapport & celle d'enfants naturels et I ‘A titre comparatif le droit hébraique confére également 4 V’enfant adultérin famzer - un droit successoral , il vient prétendre a une part de la succession & pied @égalité comme enfant I C-L'anathime. Le serment d’anathéme est une cause d’incapaci(é de succéder Si le mari jure que sa femme a commis un délit dadultére ou s'il a juré que Penfant n'est pas son enfant légitime , ce dernier ne peut émettre aucune intention de succéder . A notre connaissanee une telle éventualité n’ était jamais présenté devant les chambres des tribunaux siégent en matiére successorale. D-Le doute. Si deux personnes succombent dans un méme éyénement et le doute subsiste sur laquelle entre elle a trouvé la mort Ia premiére , aucune dentre elle ne peut venir Ala succession. Le doute de survic est le cas également de Yabsont héritier ou hérité.. Deux hypothase peuven e6es : Dans la premiére hypothése on suppose P'absent vivant , dans la deuxiéme on le suppose mort ; et on fixe sa part selon chacune des deux suppositions . Puis on lui attribue la quotité disponible jusqu’a ce que I’béritier absent revienne ou qu’il soit déclaré mort juridiquement. La question du patronage n’a plus sa raison d’étre étudiée par certains auteurs dans un état démocratique signataire des conventivns internationales sur l'abolition de Veselavage et les pratiques analogues « E-Le défaut de eri- L’enfant a droit a la succession sil uait vivant , ou sil meurt en venant au monde . (se référer au chapitre 1 sur les causes de Phéritage ). L’enfant posthume est celui qui nait aprés Ia mort de son pére . Ainsi si une femme se trouve enceinte i la mort de son mari , on doit selon le rite Malikite suspendre le partage jusqu’a la naissance . PL délité retigieuse . Outre Ie fait qu’un musulman ne peut hériter d’un non musulman , traité dans le chapitre J . 1.’apostat lui aussi ne peut émettre aucune prétention de succéder . Iapostasie est considéré par les musulmans comme une incapacité de suceéder . 3 Chapitre DI Notions de définitions mathématiques. A- Dénominateur commun. Dans Ia fraction A /B , A c’est le numérateur et B est Ie dénominateur. Pour faire la soustraction ou addition de nombres fractionnels , il faut chercher un dénominateur commun. Ce dénominateur est obligatoirement un multiple commun des dénominateurs ou égal a un des dénominateurs . Excmple : 1/2+1/3. Le dénominateur commun est 6. Test obtenu en raultipliant les dénominatcurs (2 x 3) . Pour faire la somme , il faut réduire co nombre fractionnel commun (6 )par chacun des dénominateurs . Le résultat de chacune de ces divisions est multiplié par le numérateur correspondant . Soustraction des nombres fractionnels « Exemple : ‘U4 1/6 ( 112+ 3/4) = 1/4 ~ 146 x (5/4) =1/4-(5/24) 5/24-S/24 = 1/24 1/2 + U3 =(Ax3)/6 + ( 1x2/6= 5/6 1d +2/5+3/6 =(30x1)/120+(2x24)/120+(3x20)/120 =138/120 U2(L4+3/5)=1/2+( 5412/20 =1/2 (17/40) =17/40 B- Soit un nombre fractionuel A/B. On ne change pas la valeur de Ia fraction en multipliant le numérateur ef le dénominateur par le méme nombre . BR. Division des nombres fractionnels . La division est obtenue en multipliant le nombre fractionnel du numérateur par Vinverse du nombre fractionnel du dénominateur « C+ équation & une inconnuc. Généralement ’inconnue d’une équation mathématique est appelée x . Une équation & une inconnue est du type Bx =e ou Ry-c =0.B et C sont des nombres . Pour résoudre cette équation il faut isoler X. I! faudra diviser les deux cdtés de ’égalité par B. Bx=C. “CB Aa chapitre LV Les ordres des héritiers. En droit musulman , la transmission des biens par succession est d?une complexité qui rend aussi embarrassante la détermination de droit de chaque héritier. Liordre &hérédité peut s'établir comme suit : 1° Les descendants des défunts : enfants , petits enfants du fils( et non de la fille) & Vinfini. 2° Les ascendants ; c'est a dire le pére , la mére , es aieux (grand mére et grand pére paternels , ainsi que Ia grand mare maternelle ) ct les bisalcux ete ... 3° Les collatéraux :tels que le frére et la soeur germaine . les fréres consanguins ou utéring , Les neveux ( fils du frére germain ou consanguin ). Les oncles paternelles germains ou consanguins (fils de ees dernicrs ). 4° Le conjoint survivant : époux ou épouse . Le trait caractéristique du droit musulman c’est qu’il distingue quatre catégories iers. 1- Les héritiers 4 Fardh. 2+ Les héritiers aceb par eux méme. 3- Les iéritiers aceb par un autre. 4- Les héritiers aceb avec un autre. 1-Les Héritiers 4 Fardh. Les héritiers & fardh sont Ics héritiers A qui Ia loi réserve une cote part déterminge dans Ja succession . Certains de ses héritiers ont toujours un fardh , tel est le cas par exemple de la mére Certains héritiers n’ont de fardh qu’ en présence de certains autres héritiers ; par exemple le grand pére , u’a pas de part fixe qu’eu présence de descendants . Diautres héritiers n’ont de fardh qu’en Pabsence de certains héritiers , tel est Ie eas par exemple du frére utérin . ce dernier ne recoit sa part en qualité d’héritier Fardh qu’en absence de descendant ( fils ou fille) et ascendant ( pere , grand pére). Certains hériticrs peuvent cumuler les deux qualités , Fardh ct Aceb , tel est le cas du pére avec la présence d’une fille , Cette derniére prendra la moitié de la succession. Le sixiéme est attribué au pare en qualité @héritier 4 Fardh plus le reliquat 4 titre @héritier aceb . Six hériticrs ne peuyent hériter qu’a fardh savoir : Pépoux , Pépouse , la mére, la grand mere, la sceur utérine et le frére utérin « an AA II-Les héritiers Aceb par eux méme. Le mot aceb cn langue arabe signifie Pentourage au sens littéraire . en langue juridique 5 c'est la eatégorie d*héritiers gui prennent le tout en absence des héritiers & fardh ou le reste apris que ces dernicrs ont été servis . Les aceb sont de trois groupes « A Liaceb par Ini méme ‘Ou aceb proprement dit, est tout héritier male de fa ligne paternelle arrivant a la succession en vertu de son degré de parenté avec le défunt . Ils sont elassés par ordre de priorité , comme suit : 1°. Les descendants : le fils et le petit fils et ainsi de suite en descendant. 2e.Les aseendants : Le pére et le grand pére , et ainsi dv suile en remontant . 3°-Les fréres germains et consanguins « 4°-Les neveux , les uncles paternels et les fils de coux-ei (les cousins ) D- L’aceb par un autre. On désigne par cette. expression , les quatre femmes tel que + - La fille avec le fils. - La petite fille en présence de son frre. ~ La soeur germaine et consanguine . Chacune avee son frére. Quant elles rentrent en ligne avec leur fréres , elles perdent leur qualités en tant qwhéritieres a fardh ct deviennent aceb , leur part par conséquent se trouve réduit Phomme regoit une purt double de celle qu’ elle est attribué & la femme . C- Les aceb avec un autre. (est Ia femme qui devient aceb , quant elle se retrouve en présence d’une autre. Telles sont la sur yermaine et Ia sur consanguine s'elles rentrent en ligne avec la fille ou la petite fille. En régle générale la répartition des héritiers dit aceb est Vhomme regoit une part double de celle de la femme . Elle se justifie parce que Phomme a plus de charge que la femme, et il contribue au ménage . L’alinéa n®°l de Particle 35 de la Moudawanna édicle que : Les droits de épouse 4 Pégard de son mari sont: 1° Ientretien prévue par la lol, tel que la nourriture , Phabillement , les soins médicanx et le logement... ‘Nous examinerons dans un premier ehapitre les héritiers & fardh , dans un deuxitme nous étudicrons les héritiers & fardh et aceb sans la possibilité de cumuler les deux qualités , Le traisiéme chapitre sera consacrer & ’étude des héritiers & fardh et aceb avec Ia possibilité de réunir les deux qualités . i AA AY Chapitre V Les Héritiers 4 fardh Le fardh est une portion désigne légalement par le coran . L’article 231 de Ia moudawanna dispose que : les fardh est Ia cote — part successorale déterminée assigné & Vhéritier . La succession est dévolue en premier lieu aux héritiers a fardh . Les héritiers & fardh sont selon le degré d’hérédité classés comme suit : a- La mere , Paieule maternelle et paternelle ; Ja bisajeule ete b- La fille, la petite fille , Parriére petite fille (fille du fils ) etc. © Le conjoint. d- La sur germaine, la satur consanguine ct utérine. e- Le pire, le bisaieul paternel . Les héritiers & fardh se regroupent comme sui A) Liépoux. Les droits de I’époux sont précisés par le coran . « si la femme est décédée sans enfants , le mari aura la moitié . si elle a des enfants il prendra le quart - Mconvient de préciser que le mari peut étre un héritier A fardh ot aceb notamment dans Ie cas ou il est le fils de Poncle de sa femme décédée,, s'il ne se trouve pas avec un. descendant de la défunte,, pére, aieul, frére germain ou consanguin , oncle germain ou consangui Application 1 : Une défunte laisse : une mére , un époux et un oncle : La mére aura droit 4 un tiers en Pabsence des descendants , des fréres ou des scours . Le veuf prendra la moitié Le reliquat est altribué a Poncle, Application 2 : ‘Une défunte laisse : un veuf et une fille Leveuf : 1/4 Lefils : 2/4 Lafille : 1/4 A titre comparatif le droit hébraique confére au mari un droit exclusif sur les biens de sa femme défunte .Ainsl l’époux est le seul héritier de sa femme , et cette régle ne souffre a’aucune exception méme si la femme laisse des enfants ou de parents . Quelles que soient les motifs qui ont poussé Ie législateur a adopté cette position , nous pourrons dire quelle est injustifiable du moment ,que la défunte peut avoir eu des enfants autres époux et seront évinces de Ia succession . Aas AA En droit francais le conjoint survivant accéde a la totalité de la succession lorsque le de ‘cujus ne laisse pas des parents au degré suecessible , ou ne laisse que des collatéraux ordinaires, Article 765 du code civil. Il prend ! moitié de la succession si le dé cujus ne laisse , dans une ligne, aucun parent au degré successible ou seulement des collatéraux urdinaires . Article 766 code civil . Le conjoint survivant qui ne succide pas en propriété , a un droit d’usufruit seulement, a) un quart sile défunt laisse un ou plusieurs enfants soit légitimes , issus ou non du mariage , soit naturels . b) La muitié si le défunt laisse des fréres et securs , des descendants des fréres et sceurs , des ascendants ou des enfants naturels , congus pendant le mariage de relations adultérines Test a noter que les héritiers peuvent exiger que l'usufruit soit converti en une rente viagére équivalente ; mais seulement pour Pusufruit successoral , non si l'usufruit résulte d’une donation , d’un legs ou du contrat de mariage Ceux qui peuvent demander la conversion sont uniquement los héritiers et légataires universels ou A titre universels ; et non le conjoint survivant . ‘Le conjoint survivant , qu'il hérite en pleine propriété ou une quotité en usufruit , succéde au défunt ; d’ou méme droits et méme obligations que tout suecesseur universel Ou titre universel . Récemment le parlement francais a définitivement adopté mercredi 26 novembre 2001, par un vote unanime du sénat une proposition de loi réformant le droit de la famille D'importantes modifications figurent dans ce nouveau texte de loi . Les rigles de la dévolution successorale sont revus , on note que le conjoint survivant prime les fréres et seeurs . En outre en présence d’enfants , il pourra recevoir le quart des biens en pleine propriété . Jusqu’a maintenant le conjoint survivant ne recueillait que Pusufruit sur Ia totalité de actif suecessoral . La réforme innove également pour régler Ie sort de la résidence prineipale du conjoint survivant , puisqw’il lui accorde un droit temparaire suivi d’un droit viager - A notre avis I’attribution au conjoint survivant le quart de la pleine propriété au liew du un quart de l’usufruit favorisera d’avantage le démembrement de la propriété. Le droit Pusufruit est un droit réel qui s’éteint par la mort de Pusufruitier , et les héritiers peuvent devenir proprigtaires de la pleine propriété , étant donné qu'il y’aura une confusion de droit d’usufruit et de la nu- propriété. Le conjoint qui héritera le quart de pleine propriété peut avoir d’autres enfants dun autre lit qui vont se partager avec les premiers enfants eet émolument du conjoint Ce qui veut dire tout simplement qu’on assistera & des propriétaires indivisaires titulaires des petites proportions sur des terrains, et par conséquent leur exploitation sera trés difficile, As 7 AY B-L’épouse. Les droits de Pépouse sont édictes par le coran . Ainsi dans la sourate al Nissaa / 11 on lit: « sile mari est mort sans enfants ,la femme aura dygit ain quart. S*ily’a des enfants & un huitiéme. I appert de la sourate que I’épouse peut prétendre & une part de la succession de son époux dans deux’e: 1. Elle prendra le quart de toute Ia succession si le mari est décédé sans postérité . ‘On entend par la postérité le fils , le petit fils A Pinfini , comme la fille et Ia pe fille l'infini .La fille du fille n’affecte pas la part de ’épouse , étant donné que les foukahas Ja range dans la catégorie du dawi al arham (Enfant rattaché au ., défunt par un sexe féminin) . ecs dernicrs n’héritent pas conformément au coran set la moudawanna . e Application : Un défunt laisse : une yeuve et un frére La veuve prendra le quart de la succession , alors que le reliquat est dévolu au frire, 2- Elle sera loti du huitiéme de la masse successorale si le défunt a laissé un descendant ou une descendante , que se soit issu de son union avec le défunt ou d'une autre union - Application. Un défunt laisse : deux épouses et un fils. Les deux épouses se partagent le huitiéme de la succession ,soit un sur seize pour chacune , ce qui reste sera attribué au fils , étant donné que c’est un héritier ASSTR La part de l’épouse est invariable , qw'ily ait une ou plusieurs veuyes , elle se partagent par téte Pémolument fixé par le coran. Bien que le coran a déterminé la part de Ja veuve , on trouve dans la moudawanna un cas particulier ou Pépouse se voit priver du huitiéme de Vhéritage , et se contentera juement du neuviéme de Ia masse successorale de son époux . Le cas s"appelle Menburia est réglementée par Particle 265 : lorsque viennent en concours , I’épouse , deux filles , Ie pre et la mére du défunt , le dénominateur de leur part est 24. On le portera 4 27 , les deux fille recoivent les 2/3 , soit 16/27 , Ie pére et Ia mére ensemble 1/3 soit 8/27 et la femme le 1/8 soit 3/27 bien que sa part fardh devient u9. ne AS Explication : La veuve F 1/8 qui donne 3/24 Les deux filles + 213. 16/24 Le pire 16. (24 La mere 2 UsssscsereenrensAl24 On constate que le dénominateur est supérieur au numérateur , les foukahas ont Solutiouné le probléme par une technique trés con en droit musulman » Gi s'appelle SHAWL, qui consiste A faire subir tous les héritiers une réduction proportionnelle de eurs parts . ainsi le dénominateur sera porter & 27 - ‘La veuve ne peut étre exelue totalement de U’héritage de son mari cependant elle subira vine privation partielle en présence des descendants » au lieu de prendre 1¢ quart, elle touchera uniquement le huitiéme . ven droit frangais il n'y a pas de disposition particulire par rapport 8 Ppoux » les whfférentes situations concernant le mari peuvent s'étendre & l’Spouse- En droit hébraique la emme n'a aucun droit sur Ia succession de son mart Cette rigle a ave ea justification dans le régioie agraire des premiers hébreus le législateur de Tare mosaique estime que la terre devrait rester dans la famille pour maintenir un certain équilibre dans les tribus ; il eraint que st la femme hérite dos biens de son mari tse remarie par la suite A nn autre homme d'une autre tribu,, elie pourra faire passer’ une dot A som Pheritage a cette tribu . La femme hébreu en dehors de sa tribu Gonn nouvel époux des biens provenant du premier mari - Pour remédier a cette injustice les rabbins ont pes son époux ainsi le mari de son vivant peut constituer des legs & sa femme & Ja condition cxpresse que le legs ne s’érende pas & Ia totalité de la masse succesvorale - Le code rabbinique Eben ha Ezer ( chap . XIU, page 173 ) dispose ave HeCaUe Fa par testament , disposé de tous ses biens en favenr de sa con}Oinic celle-ci oils Voviendra pas pour autant , propriétalre; elle aura le drott de les administrer feulement pour le compte des héritiers de son mari. Quoi quel en soit ls raisons qui ont poussé le égslateur rabbiniai a’agir de celle sorte eigele nest pas équitable du tout. une épouse qui donne une 40%. 500 €poux,, ct qui raat par ta Suite ne peut émettre aucune prétention successors) Le législateur aurait au moins lul réserver une pension alimentaire pour subvenir & ses besoins A notre avis tine pension alimentaire doit tre prélevée sur I'herédité de son mari , supportée par tous les héritiers et en cas @insuffisance par tous les légataires proportionnellement & leur émolument Ad C-La mire Les droits de la mére sont cux aussi réglementes par le coran : sile défunt n’a pas laissé denfants , la mére anra un tiers de la succession ct un sixiéme seulement si le défunt a des fréres, aprés qu’on ait acquitté les dettes et les legs . I résulte de ce verset que la mére est une héritidre & fardh , Elle n’est jamais frappée exclusion totale. - Elle recueillera sa part de la succession dans les trois cas suivants : 1" Cas :Elle a le sixitme de toute Ia masse successorale du défunt,, sice dernier a laissé un descendant ou une descendante , un fils du fils ow une fille du fils a Pinfini, deux ou plusieurs fréres ou sazurs ( germains , consanguins ou utérins ) héritant effectivement ou exclus . Ainsi si le défunt est décédé a Ia survivanee de son pére sa mire et ses fréres. Ces derniers sont exclus de héritage , étant donné que le pére les évince , mais ils privent la mére partiellement , au licu qu’elle prenne le tiers de Ia succession , elle Prend que son tiers. Ml eonvient d’observer que seule la pluralité des fréres ou sceurs , ou tout les deux Ala fois qui influence la part de la mre , s’il n’existe qu’un seul frére ou une seule seeur Ia mire hérite le tiers de la suecession « Application. Un défunt laisse ne mére , un fils et une fille. La mere : 3/18 Lefils : 10/18 La fille /18 Al est attribué 4 la mére un sixitme en présence des descendants . Le reliquat (5/6) est dévolu aux enfants . La base de répartition est 18 . le fils a une part double de la fille . La mére a droit & un tiers de Ia masse successarale si le défunt n’a pas laissé d'enfants , ni petits enfants , ni deux ou plusteurs fréres et sceurs . Application. Une personne est déeédé & la survivance d’une mére et un frére germain. La mére regoit le tiers de Ia succession , le reliquat est attribué au frére germain . 3° cas :II s’agil d'un cas particulier en droit musulman : la mére méme en absence @un descendant on descendante , et en I'absence aussi de Ia pluralité des fréres ou seurs aura seulement le tiers du reliquat et non Ie tiers de ’intégralité de la succession , Mh At Dans ce cas , deux éventualités peuvent se présenter : 1a personne meurt sans enfants laissant son épouse , sa mére ¢t son pire. La femme aura Je quart de la succession - Lamere ne prendra pas le tiers de la masse successorale , mais uniquement le naliquat apres prélavement dela part de 'épuuse , c'est & dire elle touchera le tiers des trois quart - Les parts définitives seront fixes comme suit = L'épouse :1/4 soit 3/12 Ta mere :1/3x3/4~3/12 Lepére :2/4soit 6/12 ‘Aine tes Foukahas musulmans ont rétabli (Pordre)) et seront par Ja suite (contents) du moment que le sexe masculin a une part double 4 celle dévolt & 'autre sexe ~ La deuxitme éventualité c*est l’épouse qui est dévédé laissant : Son époux, sa mére et son pere- Si on applique les dispositions & la lettre du coran , Pépon se volt ttribuer la moitié de aoe ae ray solt 3/6 (La mare aura le tiers soit 2/6 Je reste ext attribad au pare soit 16. als comune dans la premiére éventualité cette solution a été refusé par Jes Juri ansultes musulmans , et ont préféré par Ia Suite privilegior le pbre au detriment dela mire. Ils ont procédé au partage suivant : L'époux : 3/6. La mére :1/6.C’est & dire 1/3 x1/2 (le reliquat) Lepere 2/6. {Ce vas parlicalier s'appelle OMARIYATAN du uom de Omar ben EI Ghattad On Pappelle aussi Gharraouine. Les dispositions du coran ont été éeartées pour respecter le priv ¢ de masculini kn droit fransais si le défunt Inisse ses pére et mére (ou Pun deux) ef des collatéraux privilégies (art-751 et 752 ) du code civil fransaisdispose ques 4- chacun des pare et mére prend un quart : 2 travoiti se défunt laisse ses pére et mére, les trots quart s'il ne laisse que Pun deux se répartit entre les collatéraux privilégiés . ‘Si le défunt laisse seulement ses pére et mére ou l'un dew (Art746). a) s*il laisse les deux : partage par mo’ b) Pun deux seulement. __gfilexiste dans Pautre ligne in ou plusieurs ascendants ordinaires seeus-et recucillent la moitié - _ Pit mexiste que des collatéraux ordinaires , le pere ou fa mere recueille toute la succession. our le droit hébraique , ot @aprés le Tatmud (Baba Batra 110b ) le Gs hérite de sa mere et du frére de cette derniére , mais Poncle maternel n’hérite pas de son meveu , miei la rdgle réeiproque est inadmissible la mére n’hérite jamais de son fils On peut déplorer que le législateur hébraique n’a pas voulu sot . Il convient de préciser que la condition (suspensive et résolutoire) ne doit pas etre ccontraire aux objectifs de la loi “art 285 de Moudouanna'. Révocation du testament : Un testament est toujours révocable méme si Je testateur s‘engage a ne pas le révoquer. ‘La révocation peut-étre expresse comme tacite le 1) soe mexpresse : Le st. ¢ peut révoquer expressément son testament par un autre testament postérieur f lequel il déclare expressément qu'il entend révoquer le premier. 2) a révocation tacite : Le législatear Marocain admet la révocation tacite du testament et qui se présente dans plusieurs cas a) Rédaction d'un testament postérieur incompatible ou contraire. Un testament est révoqué tacitement par un autre testament postérieurement incompatible lorsque par exemple, le premier testament légue le 1/3 de la propriété dun immeuble a tel légataire, un second lui légue la nue propriété. ‘La contrariété des testaments peut résulter du fait que deux testaments pent résulter du fait que deux testateurs successifs léguent la méme chose aux légateires différents ) Aliénation volontaire de Ia chose léguée : Si le testateur aliéne la chose Iéguée clest quill a la volonté de tester au profit du légataire. Liarticle 183 de la Moudouanna dispose que "la révocation du testament peut résulter de terme exprés ou implicite ou encore dun acte tel que la vente de objet Iégué L'exécution du testament est subordonnée par les quatre conditions suivantes : T- Le légataire survive aprés le décés du testateur. 2- que le testament niait pas &6 révoqué. 3. que le légataire ne renonce pas @ la libéralité 4- quiavant la mort du testateur, l'objet du legs n'a pas été perdu. T suffit que tune de ces éventualités se produise pour que le legs tombe en caducité. C- Les dispositions pratiques du testament 1™ Cas : Un seul légataire Quand Je défunt teste au profit dun seul légataire, on préléve Ja quote part du Légataire ot le reliquat est attribué aux hértiers conformément aux dispositions coraniques. yA Application: Un défont laisse : une Veuve, une mire, 2 fréres germains et un Légataire du 1/3. Laveuve + WA soit 6/24 La mére U6 soit 4/24 ‘2 fréres germains 14/24 On préléve le 13, le reste (2/3) est attribué aire héritiers comme suit: ‘La veuve : 6/24 x 2/3 = 12/72 = 3/18 La mére : 4/24 x 2/3 ~ 8/72 = 2/18 2 fréres germains ~ 14/24 x 2/3 = 28/72 = 7/18 Le Légataire ; 1/3 x 24/24 = 24/72 6S 2°™ cas : plusieurs légataires Dans ce cas le testateur a légué au profit des bénéficiaires, qui se verront attnbué le legs par part égales. Le probléme ne se pose pas étant donné que le legs est divisé par le nombre des légataires. a) Hypothése d'égalité Application : Un défunt laisse : Veuve, mére, fils et 2 Légataires du 1/3. veuye :U8 3/24 mére 16 * 424 fils : Reliquat 17/24 ‘Les parts definitive sont fixées comme suit : veuve 13/24 x U3 = 6/12 = 3/36 Lamere :4/24x2/3=8/72=4/36 fils 317/24 x 2/3 = 34/72. = 11136 DLégataires : 1/3 x 24/24 = 24/72 soit 6/36 chacun. 3*™* Cast cas dinégalité des parts Quand une personne meurt et laisse des légatsires, par part inégales, on cherche dabord la base de répartition, on déduit la part des deux légataires, le reliquat est dévolu aux héritiers. ‘Un défunt laisse, une fille, un ‘ils, un légataire du 1/6 et un autre du 1/7 la base de répartition des deux Légataires est 42. Lelogsdu 6: 742 Lelegsdu 7: 6/42 Le reste (29/42) est attribué aux héritiers. Le fils 12/8 x 29/42 = 58/126 La fille 21/3 x 29/42 = 29/126 Le legs du 1/6 WA2 x 3/3 = 21/126 Lelegsdu117 — : 6/42 x 3/3 = 18/126 4° Cas : Le legs dépasse le tiers le Vhéritage le probléme n'est pas soulevé quand le legs dépasse le tiers, avec Vaccord des héritiers parfois ils s'y opposent, quatre cas se présentent b-les héritiers acceptent une partie et refuse une autre. Veuf. Fils. Legs 1/2 et un autre du 1/4, Les héritiers acceptent 1/4 et refusent le 1/2. * Recherche de coefficient de réajustement (2+ 1/4 )x= 13. GA) = 13 + x= 1/3 x 4/3 > x=419 Pour le legs refusé, le légataires prend : 1/2 x 4/9 = 4/18 soit 2/9 (On cherche une base de 1épattition legs 1/4 accepte par tous les héritiers Legs 1/2 soit 2/9 refusé par tous les Iéyataires Legs 1/4 soit 9/36 Legs 2/9 soit 8/36 Reste 19/36 a le partager entre les héritiers Veuf: 1/4 x 19/36 = 19/144 4d Fils 3/4 x 19/36 = 57/144. Legs 1 soit 9364/4 = 36/144 ‘Legs 1/2 soit 8/36 x 4/4 =36/144 a Tous les hsitiers sont pour refuser Ie legs qui excéde le tiers b+ Les héritiers aeceptent une partie et refusent une autre. © Certains des héritiers acceptent le legs, d'autres le refusent. 4-Les héritiers ne sdnt pas d’accord ni de refus ni de l'acceptation. ‘Nous nous proposons Dans ce cas, si le legs dépasse Je tiers on le raméne & 1/3 le reste est attribué aux s dispositions pratiques permettant ce partage. heéritiers. Application ; Un défunt laisse : Une fille, deux fréres germains, un legs du 1/4 et un autre du 1/5, Les héritiers refusént ce qui dépassent le 1/3. méthode : Dans un premier temps, on cherche la base de répartition des deux égataires. Legs du (1/4) x 5/5 = 5/20 Le legs du (1/5) x 4/4 = 4/20 (On remarque que les legs dépassent le 1/3. Ils doivent étre ramenés & 1/3. Le coefficient pour le legs du 1/4 est 5. L'autre (1/5) a un coefficient: 4 Pour ramener le legs & 1/3, il suffit de multiplier par 1/3 le rapport du coefficient de chaque légataire et la somme des deux coefficients Legs du 1/4 : 5/9 x 1/3 = 5/27 Legs du W/5 :4/9x 1/3 = 4/27 Les deux legs ont été réajustés a: _ 5127+ 424 = 9727 soit 3 Le reliquat 18/17 oot attribué aux héritiors. Lafile =: 1/2soit 2/4 Les deus fires: 1/2 soit 1/4 pour chacun, Gy Les parts définitives sont fixées comme suit; La fille Le 1" frere Le 2°™ fire : 1/4 x 18/27 = 18/108 = 9/54 Le legs du 1/4 + 5/27 x 4/4 = 20/108 = 10/54 Le legs du 1/5 24/27 x 4/4 = 16/108 = 8/54 b) Les héritiers accep(eut ume partie ct refusent une autre = application : veuf, fils, legs 1/2 et legs du 1/4 les hetitiers acceptent le legs du 1/4 ot refusent celui du 1/2 1) recherche de coefficient de réajustement : (12+ 4) X=.12. (a+ 4) x= 13. Gi) X= 13. X=13 x 4/3 x=4/9, En as de refs le logs de 1/2 est porté & 1/2 x 9/9 = 9/18 soit 2/9. 2) la part des légataires : Legs 1/2 = 2/9 soit 8/36. Legs 1/4 = 9/36. Le reste 19/36 ost attribue aux héritiers Veuf 1/4 x 19/365 19/144. Fils 3/4 x 1936 = 57/1944. Legs 1/2= W/36 x 4/4 = 32/144. Legs 1/4 = 9136 x 4/4 = 36/144, ©) certains héritiers acceptent tout Ie legs et d’autres sy opposent. ‘Dans ce gas certains héritiers acceptent Je legs dans sa totalité, les autres le refusent. uo Dans ce dernier cas, les opposants doivent donner malgré eux le 1/3 de leur part, Dans un premier temps on cherche le coefficient de réajustement dans un deuxiéme temps on multiplie la part du légataire par ce cocfficient La part du légataire est la somme des deux parts entre les héritiers acceptant et les héritiers refusant la part de Phéritier acceptant est déduite de tout le legs, celle de Phéritier refusant est déduite de legs ramené & un tiers Apnlication Un défant laisse : un veuf et un légataire du 1/2. Le veuf accepte le legs, par contre le fils le refuse. Y Recherche de la part du légatai leveufaccepte 2x 1/4= 1/8 lefils refuse 2 3/4 x 1/3 = 3/12 soit 1/4 la part du Légateire est In somme des deux parts soit 3/8. D/La part du veut 1/4 - 1/4(1/2) V4 - /8= V8 SW/ La part de fils. 3/4 - 3/4(1/3) 3/4 3/12 = 6/12 = 1/2 soit 4/8. d- Les héritiers ne sont pas d'accord ni de refus, ni de I'acceptation du legs. Application 1 ‘Un défunt laisse : un veut un fils, une fille, un legs du 1/2 et un autre du 1/4, Le veuf accepte le legs du 1/2 et refuse celui du 1/4, Les enfants refusent le legs du 1/2 et acceptent le legs du 1/4. 3. 1) Recherche du coefficient de réajustement. ‘La somme des parts des lgataires ne doit pas exoéder Ie 1/3. (2+ V4yX= U3 y EG GA -15 x SIG x4 x -419 En cas du refus des héritiers la part des Iégataires est ramenée 4 1/3. Pour le legs 12. siLawy 4/18 soit 8/36 Pour le legs 1/4: 1/4x4/9 4/18 soit 4/36 M) Les parts des Iégataires @) Le legs du 1/2 Le veuf accepte : On déduit 1/2 de sa part: 2x 1/4 = 1/8 soit 18/144. Les enfants refusent : On multiplie leurs parts parla part du légataire La part totale Ju Légataire est la somme des deux parts calculées ci-dessus. 18/144 + 24/14. 214d, b} Le legs du 1/4. * Les enfants acceptent, on déduit 1/4 de leurs parts: 3/4 x 1/4 = 3/16 soit 27/144 * Le veuf refuse, sa part ect multiple par la part du Légataire corrigé: 1/4 x 4136 soit 4/144 Ja part du légataire est la somme des parts calculées ci-dessus : 2T/1A8 + 4/144 soit 31/144 MID) La part des héritiers. @) La part du veuf Pour calculer la part du veut, on déduit de sa part initiale multipliée par le legs du 1/2 (accepté par lui) et la part par la loi: VA ~ 1/4 (1/5+4/36) 1/4 — 1/4 (22136) -lo- Y 3efad 20/144 = 14/144 b) La part des enfants. Le calcul des parts des enfants passe par la déduction de leurs parts initiales multipliés par le legs accepté per eux plus la part du legs corrigé: 3/4 —3/4 (1/4 + 8/36) 3/4 —3/4 (17/36) 081/144 —51/144 = 57/144 § La part du fils est double de celle de la fille. fils 38/144 fille 19/144 Application ‘Un défunt laisse: une veuve, trois fils, une fille; un lege du 1/3 et un autre du 1/6. La veuve accepte le legs du 1/3 et refuse celui du 1/6 Les enfants refusent le logs du 1/6 et acceptent celui du 1/3. Les enfants acceptent On déduit 1/6 de leurs parts TI x 1/6 = 1/48 x 3/3 = 21/144 La part définitive du Légataire est la somme des deux parts : est 23/144 11) La part dela yeuve 18 —1/8 (1/3 + 1/9) 18 — 1/8 (4/9) U8 4/72 = 5/72 soit 10/144 IV) La part des enfants: 718 —7/8 (1/6 + 2/9) 118 — 7/8 (9+ 12/54 718 — 718 (2154) 71% — 147/432. 78 — 49/144 126/144 — 49/144 = 77/144 Pour les fils 66/144 soit 22/144 pour chacun Pourla fille 1/144 -ll- y8 (Chapitre XIT ‘LE TANZIL Liarticle 316 de la Moudouanna dispose que "il y @ institution dhéritier lorsque le testateur (Mounazil) dit "telle personne héritera avec mon fils ou mes enfants ou bien “faites la inclure pani mes hétitiers ou bien “faites la hétiter de mes biens "ou dans le cas of le testateur a un petit fils descendant de son fils décédé "faite le héritier a la place de son pére. Cette institution est considérée comme un legs qui ne dépasse par conséquent le ties de la masse successorale qu'avee le consentement des héritirs. Le TANZIL et Ie testament ont des dispositions communes ils se distinguent par autres. 1- Les dispositions communes Le festament et le TANZIL ne peuvent dépasser le tiers de Ia succession quavec le consentement des héritiers. 2- Ie testateur et le MOUNAZIL peuvent & tout moment révoquer leurs libéralités. 3. Ne peuvent étre faits au profit d'un héritier, sauf sil y a un consentement. 4--Ne peuvent étre executes qulaprés le paiement des dettes du défunt. 5- Le testament est prélevé en 1~ temps le TANZIL n'est prioritaire que dans le cas ou il y a.un heritier 4 Fardb. 6- Le testament est partagé entre les bénéficiaires par part égale entre eux le privilege pas respecté. Le TANZIL est partagé entre les héritiers conformément de Masculinité 1 aux droits héréditaires. 7- Si le legs ne dépasse pas le tiers; les héritiers ne peuvent Tamoindrir, alors que le bénéficiaire du TANZIL ne peut défendre le 1/3 s'il y a plusieurs bénélitiaires du TANZIL. 8- Sis sont subordonnés & une condition impossible, ils sont nulles. 9- Au début le quantum du TANZIL est inconnu par onize Ie testament est connu, 1- Hypothese d'égalité. Sill existe un héritier a Fardh et si la volonté du Mounazil a été d'attribuer au bénéficiaire une part égale de celle de Uhéritier auquel il ost assimilé. La déterminetion des Bios C2 parts se fait au moyen des fractions, existence du TANZIL de ce fait, entiaine la reduction des parts (Art 213 de la Moudouanna). : Application : ‘Un défumnt laisse : veuye, 3 fils, une fille et un bénéficiaire du ‘TANZIL substitue a un gargon veuve 2/8 soit 1/10 Chacun des fils: 2/8 soit 2/10 Le bénéficiaire + 2/8 soit 2/10 Lafille : V8 soit 1/10 ; Par la technique du Awl la base de répartition devient dix. 2) Hypothase d'inégalité. Si le testateur n'a pas exprimé formellement sa volonté d'attribuer au bénéficiaire une part égale a celle de I'héritier auquel il est assimilé ou substituée les parts sont calculées sans tenir compte de 'existence de Ihéritier substitué ou institue qui reyoit une part éyale de celle dévolue a lhéritier auquel il est assimilé ou substitué. Le reste de la succession revenant aux héritiers & Fardh et autres t partagé entre les bénéficinires comme sil n'y avait pas eu institution ou de substitution des parts dhéritier Vexistence du legs entrainant de ce fail la réduction des parts des héritiers h Fardh, Application Un défunt laisse, une veuve, 3 fils, une fine et un héritier substitué & un fils, Veuve V8 Chacun des fils prendra 228 Lafille 28 4 Le bénéficiairedu TANZIIL =: 2/8 Aprés prélévement de la part du Mounazal, on répartit le reste 6/8 oi 3/4 entre les héritiers. Veuve 2 V8 x3/4=3/32 3 fils 6/8 x 3/4 = 18/32 soit 6/32 pour chaque fils. Lafille 18 x3/4=3/32 Le Mounazal 1B x 4/4 = 8/32 13 sO On remarque que Ja part du Mounazal dans Ja premiére hypothése (égalité) est inférieure & celle du deuxiéme hypothése (inégalité), Aoolication 2; Fils, fille, mére, Mounazal (fs). Fils 2216 mare 26 Fille 216 Mounazal : 2/6 Lhéritier institu prend sa part, le reliquat est reparti cule les betitiers conformément au droit d'heritage. Mére £146 soit /18 x 213 Fils 10/18x2/3 = 20/54 = 10/27 Fille 2 S/18x 2/3 = 10/54 = 2/27 Mounazal : 2/6 x 9/9 = 18/54 = 9/27 Apolication 3: Mire, fils, fille, 2 héritiers institué 4 la place de leur pére. ‘Mere: 1/6 Fils 26 Fille : 1/6 Filsinst —: 1/6 Filsinst =: U6 Le reste 4/6 soit 2/3 est alttibué aux héritiers conformément au droit dhérédité. Mire: 1/6 x 3/3 =3/18 x 2/3 = 6/54 Fils + 10/18 x2 = 20/54 Fille 2 58x28 ~ 10/54 Filsinst §— : 6x 9/9= 9/54 Filsinst. —: 1/6 x9/9 - 9/54 Application 4; Veuve, fils et fille Fils et fils institués 4 la place de leur pére Ahmed. 4 o4 2 Fils ot unc fille institués 4 la place de leur pére Omar. Tous les héritiers ont refussé ce qui excéde le tiers, Veuve U8 Fils : Fille us ‘2Fils M fe 228 Fille Fils M } 28 Fille Puisque les héritiers refusent ce qui dépasse le tiers de Ja succession, la part des héritiers instituée est, ramenée a un tiers, soit 1/6 pour chaque catégoric dhéritiers instituée ou substituée a leur pére. Le reste (2/3) est partagé entre les hértiers conformément au drvit dh ‘Veuve iM Fils 278 Fille (On multiplic les parts 3 puis par 2/3, ce qui implique le partage suivant : Veuve : 3/24 x2/3 = 6/72 = 3/36 Fils; 14/24x 2/3 = 28/72 = 14/36 Fille: 7/24 X 23 = 14/72 = 7/36 M fils : 1/6 x 12/12 = 12/12 = 6/36 Fille M fils : 146 x 12/12 = 12/72 = 6/36 Fille i= gYV On a multiplié toutes les parts par cing pour trouver les parts des héritiers institutes étant donné que 6 n'est pas divisible par 5. Les parts définitives sont fixées comme suit Veuve 15/180 Fils 70/180 Fille : 35/180 M + 30/180 soit 12/180 pour chaque fils et 6/180 pour la fille. M 30/180 soit 20/1 80 pour le fils et 10/180 pour la fille, ‘Le concours du legs du TANZIL, Sil y a concours dun legs et TANZIL, le partage s'effectue comme suit : Dans un premier temps on suppose quil n'y a pas de legs, le bénéficiaire du TANZIL prendra sa part. Dans un deuxiéme temps, on préléve la part du Légataire, on multiple le reste par la part du Mounazal et dans un troisiéme temps ou réajuste les deux parts pour quills ne dépassent pas le tiers de la succession. Le reste est attribué aux héritiers conformément au droit dhéritage. Application 1: Fils fille, héritierinstitué et un legs du 1/2 Fils 25 Fille us Hi institué 2/5 legs wa Lhéritier institué prend: 2/5 x 1/2= 2/10 Les héritiers ont refus¢ ce qui dépasse le 1/3. ‘On formule une équation a une inconnue pour chercher le coefficient ds réajustement : (1242/5) X= 13 (NO+4NO)X=V3 aw (9/0) X= 1/3 soit X= 1/3 x 10/9 = 10/27 Legs /2. 2 2x 10/27 = 10/54 soit 5/27 16 53 Hiinstitué /S——: 2/5 x 10/27 = 20/135soit 4/27 Le reste 18/27 & separtic entre les héritiers. Fille 2 VR x 18/27 = 18/81 Fils 2213 x 18/27=36/81 Legs :5/27x3/3 = 15/81 Hinstitué :4/27x3/3 = 12/81 Application 2: ‘Une défime laisse: veuf, fils, fille et une héritiére instituée 4 une fille un legs du 1/3. 1 étape Le veut: 1/4 soit 1/5 Le fils: 2/4 soit 2/5 La fille: 1/4 soit 1/5 HL institué: 1/4 soit U5 2 etape: Le legs du 1/3 est prélevé, le reste est multiplié par la part de Mhéritiére instituée Y3 x US=2N5 3 dtape Legs 3 ss PatduM. :2/1S 2/15 On constate que les deux parts dépassent le 1/3 dela masse successorale; On cherche le coefficient de réajustement. (S+2/19)X =18 (NS)K =V3 K=1/3x 15/7 X= 15/21 soit 5/7 Fn cas de refus des héritiers, la part du légataire ct de I'héritier instituée est corrigée et devient ; legs 1/3 : S/15 x 5/7 = 25/105 M = :2/12x5/7 0/105 17 xy Aprés simplification on aura: Legs 1/3 : 5/21 M :2PA Le reste soit 14/21 est attribué aux héritiers comme suit = Veuf VA x 14/21 ~ 14/84 soit 7/42 Fils 204 x 14/21 = 28/84 soit 14/42 fille 21/4 x 14/21 = 14/84 soit 7/42 legs 1/3: 5/12 x 4/4 = 20/84 soit 10/42, Vhéritier instituée : 2/21 x 4/4 = 8/84 soit 4/42 18 5S Chapitre XI LELEGS OBLIGATOIRE ‘Avant 1958 les petits enfants qui out eu la mal chance de perdre prématurément leur pére deviaient étre écartés par leur oncle qui comme fils de défint est plus proche qu’eux, Pour remédier ces injustices le légalisateur marocain a l'nstar des autres codes arabes a instauré la technique du leys obligatoire, qui consiste a gttribuer & ces petits enfants la part de leur pére & condition quelle ne dépasse pas le tiers de toute la fortune de leur grand part clest l'article 269 de la Moudouanna qui édicte cette régle. «Lorsque Je de cujus laisse des descendants d'un ou plusieurs fils décédés, les demiers auront droit au tiers de sa succession 4 titre du legs dans la proportion et selon des conditions suivantes » Si en principe fe legs est facultatif, le legs obligatoire est prélevé de Ja masse suscessorale de plein doit, sans prendre en considération la volonté du de cujus, “TL vous est prescrit, lorsque la mort se présente & Yun de vous, laisse un bien, de tester au profit de ses péres et méres et de ses proches, de maniére convenable, Car c'est la une obligation pour les picux". Pour la majorité des juristes ce verset a été abrogé par dautres versets qui reconnaissent des droits héréditaires au pire et mére du défunt, La minorité des penseurs dont Ibu Hazm a défondu Ie survie de ce verset pour eux abrogation ne concerne que la partie qui édicte les droits successoraux du pére et mére. Tl est recommandé au profit des proches parents qui ne peuvent prétendre & une past dans Ja succession. La Moudovanna sestrallige Ia position de thn Hazm a linstar des autres législations des pays arabes. 1) Les conditions du legs obligatoire Liarticle'371 de la Moudouanna édicte ce qui suit: "les petits enfants n’auront pas droit a un legs s'il sont héritiers de l'auteur. .de leur pére, qu'il soit un grand pére ou une grand mére ou sil ont fait objet dun lege ou dune donation de son Vivant sans contre- partie, qui équiveut & leur part dans ce legs obligatoire, sil leur en a légué moins, il faut combler le 19 5S déficit et si leur en a légué plus, le supplément doit faire l'objet d'un accord de la part des hétitiers, Sil n'a Légué qu'a quelques uns parmi cux seulement, les autres ont droit aux legs selon les conditions précédentes. TI résulte de cet article que les enfants du fils prédécédé ne peuvent prétendre au legs obligatoire que s'ils ne sont pas des héritiers et que leur grand pére ne leur a rien Légué, ou a fait donation de son vivant, Si certains des descendants susceptibles de bénéficier du legs obligatoire ont rosu une libéralité du cujus, Ies autres ont droit au legs obligatoire, es du legs obligatoire 2) Les bénéfic! Larticle 372 de la Moudouanna dispose que "ce legs est destiné aux petits fils et arviéres petits fils de quelque degré quils appartiennent et quel que soit leur nombre, Méritier du sexe masculin recevant une part double de celle dévolue a I'héritier du sexe féminin, En Toccurrence Fascendant plus proche exclut son descendant plus éloigné mais pas le descendant dun autre, chaque descendant prend seulement la part de son ascendant Il ressort de Particle sus-indiqué que les fils du fils autant que les filles du fils in infinitum peuvent prétendre au legs obligatoire en respectant le privilége de masculinité, le sexe masculin recevra une portion double de celle de théritier du sexe féminin, et chaque descendant vivant exclut sa propre proggniture, on celle dlun autre descendant prédécédée. Pour éclaircir cela il nous a apparu utile de donner un exemple sous forme d'un schéma : ‘Abbes Dans exemple ci-dessus le défunt est décédé a la survivance de 3 fils dont deux sont décédés du vivant de leur pére (Ahmed et Fahd). 20 $¥ Said ne peut prétendre au legs obligatoire parce que son pére est en vie, quant a jen-que ce demier gait & un degré infériour car ce n'est pas lui qui U1 ogt.& signaler que souls les descendanies parents dy défunt par des hommes ont & au legs obligatoire, ‘autres qui sont rattachés au defult par les femmes ne peuyent prétendre air legs obligatoire éfent donné quils apparticnnent a la catégorie de Dawn AL ‘Asham; ces'démiers nvhéritent pas conformément ay rite Malékite et la Moudouanna. Test regrettable que. le Jégislatcur marocain, les écarte du legs impose Par Ja loi. La totalite des chercheurs peqseat que cette colution adoptée par les oificatenrs marocains est injustifible. Remarque que de puis le 3/02/2004 et suite au dahir N° 1-04-22 portant prolongation de la loi rn? 70.03 di code de la famille, les filles et'les fils de la fille bénéficient eux aussi du legs obligatoire, ea us Le legs obligatoire ne doit pas excéder le tiers de toute la fortune du défunt, Si au moment de Vouverture de la succession il y a un legs obligatoire et un testament, Ta priorité est donné au legs obligatoire étant donné que cst un legs imposé par Ia loi. Le calcul des droits des Iégataires obligatoires De prime abérd la Moudouanna niindique pas les conditions du calcu! du legs obligatoire, ce quj a soulevé des controverses & ce sujet, Cependant nous évoquerons ici la méthode adoptée par Is majorité des penseurs musulmans qui s'appuie spécialement sur Varticle 267 de 1a Moudouanna qui dispose que "le legs obligatoire des petits fils compread une part égale celle qulaurait eu son auteur sil avait survéou au de cujus mais I total de leur part ne peut dépasser le tiers de la succession". ‘Ainsi et conformément au texte précité Ja situation est claire les petits enfants in infinitum ont droit a une part égale de celle quills auraint regu de leur pére sil avait survécu au de oujus & condition que cette part n'excéde pas le tiers de la masse successorale Le calcul du legs obligatoire nécessite 1a supposition de deux cas, le premier : la présence unique des enfants, Je deuxiéme: entrée en ligne dautres héstiers de Tenfant prédécédé 1" Cas ; existence unique des enfants ‘Dans ce cas plusieurs hypothéses peuvent se présenter & savoir Ie cas of il nly a quun enfant, il s'approptic la part de son pére, sils'sont plusieurs ils se partagent la part du défunt, on respectant le privilége de masculinité. Sil_y a une fille qui prétend au legs obligatoire elle a droit a la moitié si elles sont plusiturs elles auront droit & dews tiers. Dans tous les cas préoédents le legs obligatoire ne peut en aucun cas excéder le tiers dg lq masse successorale. 21 Apoli ion 1: ‘Une personne laisse : 3 fils, 2 filles et un fils du fils, ce dernier n'est pas un héritier étant donné qu'il est évincé par ses oncles mais il a droit au legs obligatoire. On détermine la pat qui doit recueillr le bénéficiaire du legs obligatoire & savoir la part que son pére aurait recueillie en cas de eurvie, Le petit enfant s'approprie de cette part & condition qu'elle n'excéde pas le tiers. 1-fils. 22/10 2- fils: 210 3-fils: 2/10 4- fille © V0 $file 10 6- fils: 2/10 Anplication ‘Une personne meurt et laisse : 2 filles fille du fils et 2 sceurs germaines. est clair que la fille du fils n’hérite pas étant donné que les 2 filles s'approprient du 2/5 de la succession, et évincent Ia fille du fils. Le calcul de la part du legs imposé par la loj nécessite en premier Lieu de déterminer Ja part du pére de Ja fille quil aurait recueillie en cas de survie, puis on préleve le droit héréditaire de sa fille (fille du fils) le reliquat est dévolu aux autres héritiéres comme suit : 2filles 22/0 fils + 2/4 (fils précédé) ~ La fille du fils aura donc la moitié du 2/4 soit 1/4, le reliquat (3/4) est attribué aux autres hért res. 2 filles 228 2 socurs germaines : 1/3 (Assaba avec autrui) ‘On prend le reliquat (3/4) on le multiple par la part de chacune des héritiéres 2 filles 2/3 x 3/4 = 6/12 2 scours germaines 1/3 x3/4= 3/12 ‘Nous savons que la part de la fille du fils est 1/4. (On cherche la base de répartition commune en multipliant 1/4 par 38 = 3/12. Aprés simplification les parts définitives sont fixées comme suit: 1 fille 28 2 fille P 28 1 soeur geruaing 1/8 1g La bénéficjaire du legs obligatoire 2/8 plifié au début par 3 puis on 2 multiplié les parts par deux pour éterminer |a part de chacune des hisitiers, 25 cas: le présence des autres héritiéres avec les enfants du fils ‘Dans ce cas le fils ést déoédé du vivant de son pére et laisse des petits enfants et des autres bisitiers, Seul les petits enfants bénéficient du legs obligatoire. Lientrée en ligne des autres héritiers influent sur la part des petits enfants. On suppose ex premier temps la curvie du fils au décés de son pére et dans un leuxitme temps on suppose le décéd8 de ce fils et on lois ces hértirs, une fois a part des Iégataires est déterminge. test cette solution qui a été adoptés cn demier lieu par lunanimité des juristes. Nous éclairciscons cela par deux exemples dont un a fuit lobjet dune circulaire du conservateur général de la propriété fonciére et des hypothéques. Applicat Une personne est décédée a la survivance de 3 Gils, deux filles et un fils du fils issu fils prédécédé, Ce demier a laiss¢ également une veuve. (On suppose en premier temps la survie du fils décédé du vivant do son pére, on aura les opérations suivantes : 1° Opération + fils 22/10 fils :210 fils 22/0 fils . fille fille 2™* Opération Le fils est décédé “23+

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