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Rapport Final Logistique Inverse Et Developpement Durable
Rapport Final Logistique Inverse Et Developpement Durable
Présenté par :
ESSALOUHI Yassir
HOUCIMI Ilham
Encadré par :
Professeur ELMENSSOURI Abdellatif
2021 /2022
Liste des tableaux
La logistique inverse est un thème suscitant de nombreuses interventions, les entreprises sont
attirées de plus en plus par cette action qui a l’aire être une des nouveaux choix ayant pour but
assurer les performances industrielles.
La logistique inverse, par contre, concerne les flux, tous les processus et décisions mis en
œuvre dans les flux dit « inverses », c’est-à-dire circulants du consommateur au producteur.
Lorsque l’on parle de flux, il faut considérer différents types de flux : les flux physiques, à
proprement parler, mais aussi les flux d’information, administratifs ou encore financiers.
D’autant plus avec la multiplication des entreprises qui évoluent dans le commerce
électronique et le fait que la circulation des marchandises soit de plus en plus facilitée, la
gestion des retours est devenue un réel enjeu. Une logistique inverse bien planifiée et bien
exécutée joue un rôle important dans l’image de la marque de l’entreprise. En effet, le
processus d’achat ne s’arrête pas à la réception des produits. Au contraire, les clients ont des
attentes élevées, y compris envers la qualité du service après-vente
Par ailleurs, la prise de conscience environnementale a aussi son impact sur le domaine de la
logistique. De plus en plus, les problématiques de la gestion des déchets, du traitement des
marchandises invendues ou du recyclage des biens de seconde main se retrouvent au centre
des préoccupations des entreprises.
L’objectif de ce travail est découvrir c’est quoi la logistique inverse, ses formes, étapes et
comment il favorise le maintien du développement durable en répondant à la problématique
suivante : Quelle est la relation entre la logistique inverse et le développement durable ?
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Pour répondre à la question de cette problématique nous avons divisé notre travail en deux
parties, pour la première partie nous avons fait une revue de la littérature concernant la
logistique inverse et une présentation générale de ce thème.
Pour la deuxième partie, nous avons essayé de répondre à la problématique déjà citer à travers
une étude qualitative en réalisant deux guides d'entretien à travers deux entreprises.
La première entreprise s'appelle Jayda, tandis que la deuxième est celle d’EVENCIA
Environnement.
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Partie 1 : Logistique inverse et développement durable
1-Géreralités sur la logistique inverse
Distribution inverse
Une des premières descriptions du concept de logistique inverse est la distribution inverse
(Reverse distribution) et fut donnée en 1981 par Lambert et Stock. Ils la décrivent comme «
aller dans la mauvaise direction sur une voie à sens unique étant donné que la grande majorité
du flot des expéditions est dans une direction ». Ils mentionnent que les raisons des retours
sont les réparations sous garantie, pour le remplacement ou pour le recyclage. Les auteurs
semblent mettre l’emphase sur les coûts associés à ramener les produits du client vers
l’entreprise et traitent le problème de logistique inverse en termes de l’impact sur le système
de distribution. Carter et Ellram (1998) présentent la distribution inverse comme « le retour,
mouvement à contre-courant d’un produit ou de matière découlant de la réutilisation, du
recyclage ou de la disposition. Ce mouvement à contre-courant peut être associé aux
problèmes environnementaux, tout comme à la qualité et l’usure (dégradation dans le temps)
et qui sont souvent effectués par des nouveaux membres auxiliaires au système.
Logistique verte
Rodrigue et al. (2001) présentent la logistique verte (Green logistics) comme étant un système
de distribution et de transport efficient ami de l’environnement.
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Wu et Dunn (1995) mentionnent que la logistique verte c’est plus que la logistique inverse car
elle cherche à économiser les ressources, à éliminer des déchets et à améliorer la productivité.
Hart (1997) va plus loin en ajoutant qu’elle doit avoir la plus petite empreinte sur
l’environnement.
Logistique invers Kroon et Vrijens (1995) proposent une définition de la logistique inverse
comme « faisant référence aux talents de la gestion de la logistique et les activités requises
pour réduire, gérer et disposer les déchets dangereux et non dangereux provenant du matériel
d’emballage et des produits. De plus, elle inclut la distribution inverse ». Alors que pour
Giuntini et Andel (1995a), c’est « la gestion par l’organisation des ressources matérielles
obtenues des clients ». Quant à eux, Fleischmann et al. (1997) mentionnent que la logistique
inverse « contient les activités logistiques, jusqu’au bout, pour les produits usagés qui ne sont
plus requis par les usagers jusqu’aux produits qui peuvent être réutilisables dans le marché ».
Leur définition porte sur les aspects de la planification de la distribution, la gestion des stocks
et la planification de la production. Pour Carter et Ellram (1998), la logistique inverse c’est la
distribution inverse accompagnée d’une réduction des ressources. Ils définissent la réduction
des ressources comme étant « la minimisation des déchets résultant en un processus de
distribution en amont et inverse. ».
Une autre définition allant dans le même sens est donnée par Stock (1998) comme étant « le
rôle de la logistique dans les retours de produits, la réduction de source, le recyclage, la
substitution de matériaux, la réutilisation de matériaux, la disposition des déchets, le
reconditionnement, la réparation et la remise à neuf ». Une des définitions les plus
couramment rencontrées fut donnée en 1998 par Rogers et Tibben-Lembke. Elle est basée sur
la définition de la logistique faite par le Council of Logistics Management et ils définissent la
logistique inverse comme étant « le processus de planification, d’implantation, et de contrôle
de l’efficience, de la rentabilité des matières premières, des encours de production, des
produits finis, et l’information pertinente du point d’utilisation jusqu’au point d’origine dans
le but de reprendre ou générer de la valeur ou pour en disposer de la bonne façon ».
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Un autre synonyme à la logistique inverse est présenté par Beaulieu (2000) comme étant la
logistique à rebours. La définition qu’il en donne est celle de Rogers et Tibben-Lembke
(1998).
Finalement en 2002, de Brito et Dekker définissent la logistique inverse ainsi : « elle est
préoccupée par les activités associées à la manutention et à la gestion d’équipements, de
produits, de composants, de matériaux ou même un système technique entier à être repris. »
La logistique verte
Cette définition reprend également l’idée d’éco-conception des produits (fabrication sans
l’utilisation de matière toxique) permettant un retraitement plus aisé des déchets à un coût
plus faible.
La logistique des retours : concerne les retours de marchandises non consommé par les clients
par plusieurs causes. Déployée souvent dans le domaine du E-commerce et service après-
vente.
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La logistique des retours traite :
La logistique des déchets ou recyclage est un procédé de traitement des déchets permettant de
réintroduire de nouveaux produits dans le cycle de consommation. Il permet ainsi de donner
une deuxième vie à un objet.
Pour promouvoir un mode de vie plus responsable, la notion des “3R” du recyclage permet de
servir de guide dans une démarche de réduction des déchets :
Réduire : le déchet le plus facile à recycler est celui qu’on ne produit pas !
Réutiliser : réemployer les objets au lieu de les jeter est un réflexe d’un mode de
consommation plus sain permettant ainsi d’allonger la durée de vie des produits
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Recycler : si les deux premières options sont épuisées, le recyclage est la solution.
Pour cela, il est important de respecter les consignes de tri des déchets pour qu’ils
puissent être correctement recyclés.
Les principales raisons de se lancer dans la logistique inverse sont diverses à savoir :
législation, le marketing et l'intérêt des consommateurs pour les produits respectueux de
l'environnement, les aspects économiques mais aussi l'aspect écologique et
environnementaux.
Aspect légale : Les pouvoirs publics se voient dans l'obligation de pousser les
entreprises à être plus respectueuses de l'environnement, cela se traduit en utilisent des
réglementations très strictes ses instruments législatifs existants prennent différentes
formes : contrats ou accords entre États et entreprises, lois et normes anti-pollution,
politiques fiscales et tarifaires.
Aspect marketing : Est l’intérêt des consommateurs désirant des produits sains pour
l’environnement : Crée au départ en Allemagne, sous le nom de programme "Point
vert".
Ce symbole doit être clairement visible et indique aux clients de l'entreprise récupéré le
carton d’emballage pour qu’il soit recyclé. L'initiative a été étendue au reste des pays
membres de l'Union européenne.
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Aspect économique : Toute société aujourd'hui a comme objectif d'atteindre un
équilibre financier et de générer des profits, la logistique inverse leur offre la
possibilité de minimiser les coûts de production à travers la réutilisation d'un produit
déjà existant au lieu de fabriquer un nouveau produit ou l’achat de matière première
neuve.
Les différences entre les deux stratégies de logistique directe et inverse sont déterminées en ce
qui concerne plusieurs fonctions. La prévision de la logistique directe est un processus
relativement simple à gérer en suivant des méthodes de prévision qualitatives ou quantitatives
ou en combinant les deux. La prévision de la logistique inverse est plus difficile à adopter en
raison de l'imprévisibilité de la situation. La fonction de distribution pour la logistique directe
consiste en la livraison des marchandises de l'unité de production à l'entrepôt central, puis aux
autres centres, qui à leur tour envoient les produits aux différents clients.
Ainsi, le tableau suivant présente les points de différence entre la logistique traditionnelle et la
logistique inverse :
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Aspects Logistique Logistique inverse
Directe
Prévision Relativement simple Plus difficile
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D'après le tableau ci-dessus, la première différence entre la logistique inverse et la logistique
traditionnelle est qu'il est plus difficile de prévoir les retours car ils sont aléatoires.
Le transport n'est plus d'un point à plusieurs, mais plutôt de plusieurs points à un. Le
processus est complexe pour les entreprises car, en plus de la diversité des produits et des
matériaux à transporter, un grand nombre d'intermédiaires interviennent à chaque étape. De
grands volumes doivent être stockés dans certains cas. La gestion des stocks est
particulièrement sensible. L'incohérence de la qualité et du conditionnement des retours rend
la gestion des flux difficile.
Les modèles d'organisation en réseau sont complexes. Il faut traiter les retours, évaluer la
remise à neuf ou le remplacement des pièces, gérer les stocks, qui peuvent varier de manière
erratique, mettre en œuvre un recyclage efficace ou diriger les déchets finaux vers un site
d'élimination finale.
Il est donc nécessaire de créer un réseau qui optimise les différents flux aller-retour entre les
unités de production et les distributeurs, en localisant les entrepôts, les centres de
désassemblage ou de recyclage.
Comme dans la logistique traditionnelle, la logistique des retours implique des intermédiaires
qui doivent se répartir un certain nombre de tâches. Ces étapes comprennent :
La collecte.
Le tri.
L’entreposage.
Le transport.
Le traitement intermédiaire.
le retraitement.
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2-1-Collecte de marchandises
2-2-Le tri
Dans cette étape, le produit doit être testé pour déterminer son état afin de choisir la
destination du produit pour l'étape suivante. Ainsi, le tri vise à séparer les différents matériaux
qui auraient été récupérés en vrac (par exemple : bouteilles de Coca Cola qui doivent être
retournées au vendeur) ou à démonter les produits complexes en leurs différents composants
(par exemple : machine à laver)
Le tri est l'étape opérationnelle la plus importante. Lorsqu'il est effectué à la source, il permet
de réduire la complexité et le coût de l'activité. Cependant, cette opération n'est pas toujours
possible en raison, entre autres choses, de la complexité des produits. En effet, certains
produits ne sont pas conçus pour être démontés ; des spécialistes sont nécessaires pour
effectuer cette opération. Le tri permet également d'orienter les actifs vers les bonnes filières
de recyclage et de séparer les produits qui peuvent être revendus, ceux qui doivent être
réparés, ceux dont les pièces peuvent être récupérées, ceux qui peuvent être donnés à des
associations caritatives et ceux qui seront finalement envoyés dans des décharges.
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2-3-L'entreposage
L'objectif principal de cette étape est de constituer un volume suffisant pour permettre un
transport de manière plus économique et qui respecte les réglementations environnementales.
Ainsi, les entreposages peuvent être nécessaires pour réduire l'écart entre l'offre et la
demande. D'autre part, l'entreposage peut être une activité essentielle pour certains acteurs des
réseaux de logistique inverse. Le processus de retour des produits peut créer des stocks en
double (produits à vendre et produits retournés) à certains points du réseau, par exemple chez
le détaillant.
2-4-Le transport
Il s'agit de l'une des étapes les plus importantes de la logistique inverse, qui consiste à
déplacer des biens secondaires vers des étapes intermédiaires de traitement et de retraitement.
Le transport est une étape qui peut constituer une contrainte importante pour la performance
du réseau logistique des retours. Dans le cas du recyclage des produits, le transport peut
consommer une part importante des coûts logistiques.
Par exemple, Davis et al. (1995) identifient trois causes qui entravent l'optimisation des
activités de transport :
Dans la plupart des cas, le produit est retourné dans son emballage d'origine.
Il peut y avoir une grande diversité de produits qui sont retournés.
L'expéditeur est incapable de savoir quel est le poids du chargement.
Il s'agit d'une série qui permet de préparer les biens secondaires aux étapes du retraitement
(par exemple, le lavage, la granulation, la filtration). Cette étape peut consister en des
contrôles de qualité approfondis des matériaux récupérés.
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2-6-Le retraitement
Le retraitement consiste à remettre les biens secondaires dans un état qui permet de les utiliser
ultérieurement. Ces activités peuvent prendre la forme d'une réparation, d'un
reconditionnement ou d'un recyclage des biens.
Actuellement, de nombreuses stratégies sont utilisées pour améliorer le flux des retours. Pour
quelques entreprises, les coûts associés au flux de retour peuvent réduire de manière
significative les bénéfices réalisés, parfois au point de rendre la transaction initiale non
rentable.
Le meilleur moyen de réduire les coûts associés aux retours est tout simplement de réduire le
volume des produits retournés. Pour ce faire, l'entreprise doit éviter que des produits non
qualifiés n'entrent dans ces flux. En plus, lorsque les bons produits sont dans le flux, elle doit
les faire passer le plus rapidement possible.
Des nouvelles techniques ont été développées pour s'assurer que tous les produits entrant dans
le flux de logistique inverse respectent les exigences pour être dans le système. Certaines de
ces techniques comprennent :
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Gestion des cycles de la vie des produits.
Échanges des données informatisées. (EDI)
Une conception adaptée aux logistiques inversées.
Pour la gestion du cycle de vie du produit, l'entreprise doit mettre en place le soutien
logistique et marketing nécessaire aux différentes étapes du cycle de vie du produit
(lancement, croissance, maturité, déclin). En effet, selon le stade du produit, l'entreprise doit
assurer une gestion et un soutien différents. En particulier, à la fin de la vie du produit, les
coûts de détention des stocks concernés augmenteront considérablement. Les coûts
d'obsolescence et d'entreposage sont responsables de la majeure partie de la forte progression
de ces coûts.
Par conséquent, les entreprises doivent anticiper la fin de vie de leurs produits à partir du
moment où ils ont dépassé le stade de la croissance, afin qu'un volume plus faible devienne
obsolescents et entrent dans le flux inverse.
Aujourd'hui, les entreprises adaptées souvent leurs produits pour rendre certaines opérations
plus faciles et donc moins coûteuses. C'est ce qu'on appelle la "conception pour la fabrication"
ou la "conception pour la gestion de la supply Chain". Récemment, Depuis peu, on commence
à voir apparaître la conception adaptée à la logistique des retours.
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Par exemple, l'entreprise peut adapter l'emballage du produit pour faciliter son retour. Elle
peut également encourager le consommateur à retourner le produit avec son emballage
d'origine ou à rapporter un produit en fin de vie lorsqu'il souhaite en acheter un nouveau.
Cette conception vise donc à intégrer les besoins de la logistique inverse dans la conception et
le conditionnement du produit, c'est-à-dire à intégrer les besoins de la logistique inverse aux
besoins environnementaux et le produit à la chaîne logistique des retours.
Pour bien gérer les flux de retour des produits, les entreprises ont besoin de se concentrer sur
l'externalisation des retours et les marchés secondaires.
L'externalisation de la gestion des retours est toujours un avantage pour les PME et les
grandes entreprises qui n'ont pas acquis les ressources, les compétences et l'expérience
requises pour une gestion rentable des retours. Pour ces entreprises, il est en effet moins
coûteux de faire appel à des partenaires que de prendre en charge elles-mêmes leurs retours.
Les entreprises qui s'intéressent aux processus de logistique inverse ne décentralisent pas
toujours physiquement leurs centres de gestion des retours ; elles décentralisent seulement son
contrôle.
Tous les intermédiaires, distributeurs et détaillants spécialisés dans les produits qui ont déjà
été vendus ou sont proposés à la vente au détail sont appelés marchés secondaires. Le premier
cas consiste généralement à réparer les produits, à les reconditionner puis à les revendre. Dans
le second cas, et plutôt que de faire entrer ces produits dans le cycle coûteux des retours,
certains responsables retiennent la possibilité de les vendre à l'une des nombreuses entreprises
présentes sur le marché secondaire. On appelle cette opération un investissement ou une
récupération d'actifs.
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Pour ces entreprises, qui vendent leurs produits sur le marché secondaire de manière
organisée et efficace, la récupération d'actifs est devenue une source importante de ressources
: cela peut représenter jusqu'à 20 à 25% des bénéfices nets.
De nombreuses entreprises qui n'ont pas mis en place de mesures de logistique des retours
considèrent que la mise en œuvre de ce projet n'est pas nécessaire pour leur activité.
La conception écologique des produits fait partie des mesures susceptibles de réduire la
complexité de la logistique inverse. L'un des objectifs de cette démarche est de réduire les
matériaux dangereux pour la protection de l'environnement utilisés dans la fabrication d'un
produit. L'éco-conception permet également d'optimiser le nombre de composants et la
capacité des produits à être facilement démontés (produits modulaires).
Les deux points ci-dessus peuvent conduire à une réduction du nombre de filières de
retraitement et à une diminution des cycles de collecte ou de tri.
Par conséquent, la motivation principale des entreprises pour mettre en œuvre la logistique
inverse est le désir de satisfaire les attentes des consommateurs.
Cette évolution des attentes et de leur passion pour les produits dont le recyclage sera facilité,
obligent les entreprises à mettre en place de nouveaux processus et surtout de nouveaux
réseaux pour prendre en compte ces priorités.
Ainsi la motivation principale des entreprises dans la mise en place de la logistique inverse est
" la réponse aux attentes des consommateurs " : la logistique de retour est une façon pour les
entreprises d'acquérir l'image d'une marque " citoyenne " et de dynamiser leur politique de
fidélisation et de la satisfaction de leur clientèle.
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b) Freins à la mise en place d’une logistique inverse
Dans sa réalisation, une logistique des retours dépend, notamment, de la nature des produits et
du secteur d'activité de l'entreprise. Actuellement, plusieurs réglementations obligent les
fabricants à mettre en place des filières de récupération et de recyclage de leurs produits ou
composants. Si les fabricants ont la responsabilité finale de la récupération et du recyclage, la
grande distribution doit collecter, trier, stocker et livrer les produits aux fabricants
Cette complexité doit être néanmoins pondérée par la nature des produits concernés.
Ainsi deux dimensions d'un produit vont déterminer la complexité des réseaux de logistique
des retours :
Le degré des transformations nécessaires avant que le produit ou ses composants soient
susceptibles de réutilisation.
Aujourd'hui, les différents enjeux de la logistique inverse sont très importants et doivent être
pris en compte à la fois en termes d'image de marque, de durabilité mais aussi de rentabilité.
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De plus, une bonne gestion de la logistique inverse permet non seulement de réduire les coûts,
mais aussi de développer le chiffre d'affaires car le consommateur est plus fidèle et plus
satisfait.
Les entreprises sont devenues de plus en plus sensibles à la satisfaction de leurs clients. En
effet, avec la logistique inverse, le consommateur peut être tenté d'acheter un bien, tout en
prenant soin de le garder même s'il ne lui convient pas ou s'il est défectueux.
Les consommables à courte durée de vie : la logistique doit être intégrée depuis la
conception du produit ;
Le recyclage de produits rendus par l'entreprise pour être utilisés signifie qu'ils reçoivent une
nouvelle valeur. Certains d'entre eux peuvent coûter plus cher que leur prix de vente initial,
mais la logistique inverse permet de les revaloriser.
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L’enjeu écologique :
La reverse logistiques est étroitement liée à la protection de l'environnement, car elle s'occupe
des produits, composants et matériaux qui ont été utilisés ou qui sont mis de côté et pour
lesquels le fabricant est en quelque sorte responsable. Le principal objectif est de donner une
nouvelle vie aux produits et dans la mesure du possible, de réduire la quantité finale de
déchets émis. Le principe est qu'en utilisant des produits recyclés, on évite l'utilisation de
nouvelles matières premières dans le processus de fabrication de nouveaux produits, ce qui
entraîne une augmentation de la pollution.
Au sein des pays industrialisés et spécialement en Europe, nous assistons depuis quelques
décennies à une montée en puissance des thèmes liés à l'écologie et au respect de
l'environnement. Ceci est le fait d'une double prise de conscience. D'une part, la déforestation
de l'Amazonie, les pluies acides, l'avancée des zones désertiques du Sahel, la disparition de la
couche d'ozone, l'effet de serre, El Niño, l'épuisement des ressources naturelles et d'autres
menaces nous sensibilisent à la fragilité de la planète. En revanche, la pollution croissante et
plusieurs catastrophes industrielles (Seveso en 1976, Bhopal en 1984, Tchernobyl en 1987,
AZF en 2001) ont attiré l'attention sur les dangers d'une industrie non contrôlée.
Cependant, d'un autre côté, les populations dans leur ensemble sont également intéressées à
continuer à améliorer leur niveau de vie et à consommer davantage. Ceci pose des questions
fondamentales : comment intégrer les conséquences de l'industrialisation à moyen et long
terme, comment assurer la croissance économique souhaitée par la population actuelle sans
compromettre le sort des générations futures, en d'autres termes comment garantir un
développement durable.
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Officiellement, le développement durable est défini comme "la capacité des générations
présentes à satisfaire leurs propres besoins sans empêcher les générations futures de satisfaire
les leurs" (Rapport Brundtland, "Notre avenir à tous", 1987). Le développement durable est
une démarche globale qui suppose que le développement à long terme ne peut être viable que
par la combinaison de trois composantes :
Les populations (intérêts des populations les plus démunies, équité sociale),
Les entreprises peuvent être impliquées dans la logistique inverse pour être conforme à la
législation en termes de quotas de recyclage et des réglementations d’emballages (Louwers et
Al. 1999). L’Europe a connu une augmentation dans les lois relatives à l’environnement, les
quotas de recyclage, et régulation d’emballage. Les industries automobiles, électroniques et
électriques subissent particulièrement cette pression (Bloemhof et Al., 2003). Zhang et Al.
(2011) ont proposé une étude heuristique sur la logistique inverse pour les systèmes
municipaux de gestion des déchets solides. Concernant la planification stratégique et
l'exécution opérationnelle, des industriels, des gestionnaires de déchets, des fournisseurs, et
des distributeurs ont été impliqués. Ainsi, une programmation par intervalles avec fonction
objectif linéaire a été développée afin de résoudre des fonctions objectives min-min et leurs
contraintes. Dans le même cas de gestion des déchets, Lee, Lam et C. K. M. (2012) ont étudié
le contexte de déchets médicaux et ont expliqué comment les fabricants peuvent identifier le
problème lié à la logistique inverse, ont conçu et ont élaboré des produits et des services
durables assurant l'efficacité des opérations en répondant aux besoins des clients. Bennekrouf
et Al. (2012) ont avancé un modèle de localisation avec contraintes de capacité pour la
conception verte de réseaux logistiques inverses dans le cadre des activités de remise à neuf
des produits électroménagers ou électroniques non homogènes.
Ces réseaux impliquent à la fois les coûts écologiques et économiques afin d'aider à minimiser
les dommages causés par la chaîne logistique sur l'environnement. Cette réduction des
dommages peut être illustrée par une minimisation des déchets.
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Dans ce sens, Silva et Al. (2013) ont proposé un modèle d'emballage réutilisable réduisant les
coûts et la consommation des ressources qui minimise les impacts sur l'environnement. En
Tunisie, Rebai et Al. (2011) ont proposé un système d’aide à la décision qui permet
d’identifier les déchets et de suggérer des méthodes de traitements. Une version étendue de la
méthodologie MACBETH (Measuring Attractiveness by a Catégorial Based Evaluation
Technique /Mesurer l’Attractivité par une Technique d’Evaluation Basée sur des Catégories)
pour résoudre les problèmes liés aux pneumatiques d'automobile a été utilisé par Dhouib
(2014).
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Partie II- Etude pratique
2-1-Méthodolgie de recherche
La durée de chaque entretient était de 25 min, on va commencer par présenter les entreprises
objet de l’étude, et par la suite on va présenter les réponses de ces responsables, et enfin
dégager une conclusion à partir de cette étude.
JAYDA :
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Ces produits sont :
Viandes Bovines, Carcasses, découpes, viandes ovines, Abats bovins et ovins, abats
rouges, abats blancs, têtes et pieds.
Dans le cadre de cette étude on a mené une enquête avec le superviseur logistique Mr
Mohamed Zitoune.
EVENCIA Environnement :
Société Evencia est une SARL qui a été créé en 2015 ses activités regroupent : matériels de
collecte et de recyclage de caoutchouc et conseil en gestion des déchets domestiques et
industriels, se trouve au cité Alqods Agadir.
On a mené une enquête avec Monsieur Mohamed GHAFIR. Manager chez EVENCIA
ENVIRONNEMENT & SERVICE.
ACTIVITES :
Collecte de déchets ménagers et valorisation de déchets solides.
Matériel de collecte et de recyclage des plastiques et du caoutchouc.
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PRODUITS / SERVICES :
Déchets textiles.
Jayda :
Non normalement tous nos produits sont vendus, si un produit ne trouve pas son client on le
fait entrer en congélation deux mois trois mois jusqu’au ce qu’il trouve un client adéquat
Ces quantités de viande retourné et non utilisé ou pénurie sont réutiliser dans la production
des aliments pour animaux selon les phases suivants :
Broyage : le produit durant cette étape, les produits sont réduits en petites particules dans
un moulin. Lors du broyage, l’attention nécessaire doit être accordée à l’usure des
marteaux et aux grilles du moulin.
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Mélange : Le mélange des ingrédients doit se faire dans le but d’obtenir une répartition
homogène.
Le risque le plus important est lié à une défaillance du système (refroidissement insuffisant)
ou à la condensation dans l’installation. La température du produit à la sortie du refroidisseur
doit être aussi proche que possible de la température extérieure.
Comme pour toutes les parties du système, il est important que la propreté et l'absence de
résidus des charges précédentes soient garanties.
Tamisage : Afin d’éliminer les fines particules, ou de faire une sélection sur base de la
taille des particules, on peut procéder au tamisage. Dans la plupart des cas, 2 ou 3 tamis se
succèdent.
Enrobage des granulés : L’enrobage est l’application d’une couche de liquide et/ou de
poudre sur un produit de base de quelque forme qu’il soit, une opération qui donne au
produit des caractéristiques de surface dans le but d’apporter du gout au produit ou
couleur ou une texture spéciale.
Conditionnement : Les croquettes sont conditionnées dans les sacs adéquats. L’étape du
conditionnement est très importante pour garantir la haute qualité, la fraîcheur et la
sécurité alimentaire des croquettes, de l’usine à la gamelle des chiens ou chats.
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Figure 2 : Passage de fabrication des croquettes
Oui effectivement.
L’intérêt de faire cette activité de retraitement des viandes c’est la protection de l’environnent
et promouvoir des marchés potentiels et activité nouvelle pour l’entreprise aussi garder
l’image de l’entreprise.
Les produits qui ne peuvent pas être recyclé retransformer comme les charcuteries expirer ne
se jette pas dans l’environnement il convient de creuser des fosses et enterrer ces quantités
pour ne pas polluer.
9-Vous avez des ambitions pour le futur d’entamer des activités purement de traitement
des retours et transformation ?
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Oui, ces retours non commercialiser nous donne toujours des idées de nouveau produit et de
nouveaux marchés, exemple : les aliments de volait. Il faut noter que cette vision nécessitera
un investissement important.
10- Est-ce que cette activité est contrôlée par une institution oui par ONSA qui
intervient dans le contrôle d’activité de production et même de traitement des déchets ?
Il convient de noter que les os qui restent de ce retraitement seront brulés d’une maniéré
scientifique et éliminer par la suite.
EVENCIA Environnement :
Les plastiques abondent parmi les déchets plastiques des particuliers, des
professionnels et des ménages. Parallèlement, la collecte et le recyclage s'améliorent
constamment et incluent de plus en plus d'emballages plastiques tels que le PVC, le
polyamide (PA), le PET, le PEHD et le polypropylène (PP).
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Le polyéthylène téréphtalate (PET).
Le polyéthylène haute densité (PEHD).
Polystyrène (PS).
Le polypropylène (PP).
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Il est important de savoir que le plastique n'est pas recyclable à vie. Après un certain
nombre de cycles de recyclage, le plastique est incinéré comme le verre.
Oui, nous avons des problèmes sur le plan technique, mais ce n'est pas si difficile
puisque les machines que nous utilisons ne sont pas compliquées, mais lorsque nous
passons aux étapes suivantes qui sont situées dans l'autre usine à Casablanca, qui
comprend ces étapes lavage, le séchage, broyage à nouveau et granulation des
plastiques, il y a des problèmes techniques un peu compliqués, mais les problèmes
généraux que nous rencontrons sont liés à la mécanique et l'électricité, généralement à
tout ce qui est lié à les machines.
Nous n'utilisons pas de systèmes d'information ici, mais il y a un centre près de chez
nous qui utilise un système d'information spécifique pour la production, ce qui signifie
qu'ils savent combien ils ont fabriqué, combien ils ont vendu, combien de déchets ont
été recyclés, etc. en ce qui concerne la fabrication.
Oui, pour la ville d'Agadir, ils entrent dans de nombreux camions venant du nord,
notamment de Casablanca. Ils transportent les marchandises. Nous nous occupons de
ces camions. Quand ils veulent revenir, il y a un courtier pour les transporter. Nous
l'appelons et lui disons que nous avons besoin d'un camion, avec beaucoup de camions
qui entrent. Le courtier nous propose plusieurs camions et nous choisissons, car ici à
Agadir, il y a beaucoup de production de poisson, de textile, d'agriculture, tout ce qui
concerne l'industrie, donc nous ne rencontrons pas de problème au niveau du transport.
Non, nous travaillons dans un seul but, qui est le profit, car les matières premières ont
une valeur élevée sur le marché national et international, et le plastique est devenu très
cher, ce qui signifie que nous visons actuellement le profit.
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Conclusion
La logistique inverse est un processus qui se répand de plus en plus dans le monde des
affaires. En effet, ces pratiques contribuent à une amélioration environnementale, mais elles
représentent également une bonne opportunité commerciale grâce à la récupération de la
valeur économique des produits retournés. Dans tous les cas, les entreprises doivent faire une
étude précise de leurs besoins et de leurs objectifs pour déterminer la meilleure solution pour
gérer les retours. D'autre part, la reverse logistique représente un enjeu direct pour les
entreprises marocaines, notamment en ce qui concerne le développement durable et l'aspect
environnemental. Ces entreprises sont toujours à la recherche de solutions, de techniques et de
stratégies pour gérer ces retours de manière efficace.
Notre recherche a mis en évidence cet aspect et la relation entre la logistique inverse et son
impact positif sur le développement durable. Nous concluons que de nombreuses entreprises
marocaines opérant dans ce secteur d'activité sont principalement sensibles à l'aspect
environnemental, et en ce qui concerne le développement durable, leur objectif est
uniquement d'augmenter les bénéfices et les revenus.
Finalement, La reverse supply Chain est devenue un facteur important pour renforcer l'image
des entreprises et pour maintenir la confiance des consommateurs ainsi que minimiser les
couts d’achat de matière première. Pour faire cela, les entreprises sont appelées à prendre en
compte les défis du développement durable, surtout ceux liés à la protection de
l'environnement, et de mettre en place une meilleure gestion environnementale de la chaîne
logistique.
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References bibliographies
[34] Zhang, Y. M, Huang, G. H., He, L., (2011) an inexact reverse logistics model for
municipal solid waste management systems. Journal of environmental management, 92
(3) pp. 522-530.
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01847757/document
https://www.doc-developpement-durable.org/file/sante-hygiene
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