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Master management et commerce international

Rapport sous le thème :

Logistique inverse et développement durable

Présenté par :
ESSALOUHI Yassir

HOUCIMI Ilham

Encadré par :
Professeur ELMENSSOURI Abdellatif

Enseignant-Chercheur Université Ibn Zohr-Maroc

2021 /2022
Liste des tableaux

Tableau 1: La différence entre la logistique direct et inverse ...........................................9


Tableau 2 : Principales définitions et activités que compte un réseau logistique inverse
(Pochampally et al. 2009). ..................................................................................................21

Liste des figures

Figure 1 : Symbole de recyclage ...........................................................................................7


Figure 2 : Passage de fabrication des croquettes ............................................................... 26
Sommaire

Partie 1 : Logistique inverse et développement durable ................................ 3

1-Géreralités sur la logistique inverse .............................................. 3


1-1-Logistique inverse débat théorique ........................................................................3
1-2-Les formes de la logistique inverse .........................................................................5
1-3-Les aspects de la logistique inverse .........................................................................7
1-4-Etude comparatif : logistique inverse vs logistique directe ...................................8

2-Processus de la logistique inverse................................................ 10


2-1-Collecte de marchandises ...................................................................................... 11
2-2-Le tri ...................................................................................................................... 11
2-3-L'entreposage ........................................................................................................ 12
2-4-Le transport........................................................................................................... 12
2-5-Le traitement intermédiaire ................................................................................. 12
2-6-Le retraitement ..................................................................................................... 13

3-Les stratégies de la logistique de retour ..................................... 13


3-1-Réduire les flux du logistique de retour ............................................................... 13
3-2-La gestion des flux logistique de retour ................................................................ 15

4-Les motivations et les freins à la mise en place du processus de


la logistique inverse ......................................................................... 16
5- Les enjeux de la logistique inverse ............................................. 17
6- Logistique inverse et développement durable ........................... 19
Partie II- Etude pratique ............................................................................... 22

2-1- Méthodolgie de recherche ....................................................... 22


2-2- Présentation des entreprises.................................................... 22
2.3- Résultat et discussions ............................................................. 24
Conclusion ...................................................................................................... 30

References bibliographies .............................................................................. 31


Introduction

La logistique inverse est un thème suscitant de nombreuses interventions, les entreprises sont
attirées de plus en plus par cette action qui a l’aire être une des nouveaux choix ayant pour but
assurer les performances industrielles.

En logistique traditionnelle "directe", les mouvements de matières partent des entreprises


sous-traitantes les plus en amont, traversent des unités de production et de stockage et
finissent sous la forme d'un produit fini disponible chez le client final.

La logistique inverse, par contre, concerne les flux, tous les processus et décisions mis en
œuvre dans les flux dit « inverses », c’est-à-dire circulants du consommateur au producteur.

Lorsque l’on parle de flux, il faut considérer différents types de flux : les flux physiques, à
proprement parler, mais aussi les flux d’information, administratifs ou encore financiers.

D’autant plus avec la multiplication des entreprises qui évoluent dans le commerce
électronique et le fait que la circulation des marchandises soit de plus en plus facilitée, la
gestion des retours est devenue un réel enjeu. Une logistique inverse bien planifiée et bien
exécutée joue un rôle important dans l’image de la marque de l’entreprise. En effet, le
processus d’achat ne s’arrête pas à la réception des produits. Au contraire, les clients ont des
attentes élevées, y compris envers la qualité du service après-vente

Par ailleurs, la prise de conscience environnementale a aussi son impact sur le domaine de la
logistique. De plus en plus, les problématiques de la gestion des déchets, du traitement des
marchandises invendues ou du recyclage des biens de seconde main se retrouvent au centre
des préoccupations des entreprises.

L’objectif de ce travail est découvrir c’est quoi la logistique inverse, ses formes, étapes et
comment il favorise le maintien du développement durable en répondant à la problématique
suivante : Quelle est la relation entre la logistique inverse et le développement durable ?

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Pour répondre à la question de cette problématique nous avons divisé notre travail en deux
parties, pour la première partie nous avons fait une revue de la littérature concernant la
logistique inverse et une présentation générale de ce thème.

Pour la deuxième partie, nous avons essayé de répondre à la problématique déjà citer à travers
une étude qualitative en réalisant deux guides d'entretien à travers deux entreprises.

La première entreprise s'appelle Jayda, tandis que la deuxième est celle d’EVENCIA
Environnement.

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Partie 1 : Logistique inverse et développement durable
1-Géreralités sur la logistique inverse

1-1-Logistique inverse débat théorique

La littérature sur la logistique inverse montre l’utilisation de termes différents pour


représenter sensiblement le même concept. Les expressions couramment rencontrées sont la
logistique inverse, la distribution inverse ou la logistique verte. Plusieurs auteurs, dont Byrne
et Deeb (1993), présentent ces mots comme étant des synonymes. Par contre, après l’analyse
de leur définition, on remarque que certaines définitions se limitent qu’à une partie bien
spécifique de la logistique inverse. Les lignes qui suivent vont définir les trois termes les plus
rencontrés, soit la distribution inverse, la logistique verte et la logistique inverse. Ensuite, on
va essayer de faire une synthèse de cette définition.

 Distribution inverse

Une des premières descriptions du concept de logistique inverse est la distribution inverse
(Reverse distribution) et fut donnée en 1981 par Lambert et Stock. Ils la décrivent comme «
aller dans la mauvaise direction sur une voie à sens unique étant donné que la grande majorité
du flot des expéditions est dans une direction ». Ils mentionnent que les raisons des retours
sont les réparations sous garantie, pour le remplacement ou pour le recyclage. Les auteurs
semblent mettre l’emphase sur les coûts associés à ramener les produits du client vers
l’entreprise et traitent le problème de logistique inverse en termes de l’impact sur le système
de distribution. Carter et Ellram (1998) présentent la distribution inverse comme « le retour,
mouvement à contre-courant d’un produit ou de matière découlant de la réutilisation, du
recyclage ou de la disposition. Ce mouvement à contre-courant peut être associé aux
problèmes environnementaux, tout comme à la qualité et l’usure (dégradation dans le temps)
et qui sont souvent effectués par des nouveaux membres auxiliaires au système.

 Logistique verte

Rodrigue et al. (2001) présentent la logistique verte (Green logistics) comme étant un système
de distribution et de transport efficient ami de l’environnement.

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Wu et Dunn (1995) mentionnent que la logistique verte c’est plus que la logistique inverse car
elle cherche à économiser les ressources, à éliminer des déchets et à améliorer la productivité.
Hart (1997) va plus loin en ajoutant qu’elle doit avoir la plus petite empreinte sur
l’environnement.

Logistique invers Kroon et Vrijens (1995) proposent une définition de la logistique inverse
comme « faisant référence aux talents de la gestion de la logistique et les activités requises
pour réduire, gérer et disposer les déchets dangereux et non dangereux provenant du matériel
d’emballage et des produits. De plus, elle inclut la distribution inverse ». Alors que pour
Giuntini et Andel (1995a), c’est « la gestion par l’organisation des ressources matérielles
obtenues des clients ». Quant à eux, Fleischmann et al. (1997) mentionnent que la logistique
inverse « contient les activités logistiques, jusqu’au bout, pour les produits usagés qui ne sont
plus requis par les usagers jusqu’aux produits qui peuvent être réutilisables dans le marché ».
Leur définition porte sur les aspects de la planification de la distribution, la gestion des stocks
et la planification de la production. Pour Carter et Ellram (1998), la logistique inverse c’est la
distribution inverse accompagnée d’une réduction des ressources. Ils définissent la réduction
des ressources comme étant « la minimisation des déchets résultant en un processus de
distribution en amont et inverse. ».

Une autre définition allant dans le même sens est donnée par Stock (1998) comme étant « le
rôle de la logistique dans les retours de produits, la réduction de source, le recyclage, la
substitution de matériaux, la réutilisation de matériaux, la disposition des déchets, le
reconditionnement, la réparation et la remise à neuf ». Une des définitions les plus
couramment rencontrées fut donnée en 1998 par Rogers et Tibben-Lembke. Elle est basée sur
la définition de la logistique faite par le Council of Logistics Management et ils définissent la
logistique inverse comme étant « le processus de planification, d’implantation, et de contrôle
de l’efficience, de la rentabilité des matières premières, des encours de production, des
produits finis, et l’information pertinente du point d’utilisation jusqu’au point d’origine dans
le but de reprendre ou générer de la valeur ou pour en disposer de la bonne façon ».

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Un autre synonyme à la logistique inverse est présenté par Beaulieu (2000) comme étant la
logistique à rebours. La définition qu’il en donne est celle de Rogers et Tibben-Lembke
(1998).

Finalement en 2002, de Brito et Dekker définissent la logistique inverse ainsi : « elle est
préoccupée par les activités associées à la manutention et à la gestion d’équipements, de
produits, de composants, de matériaux ou même un système technique entier à être repris. »

 Logistique inverse : synthèse de définition

Le terme "logistique inverse" renvoie au processus de planification et de contrôle du retour


des produits du point de consommation (consommateur final) vers le fabricant ou le
distributeur pour récupération, réparation, recyclage ou même élimination. Elle représente
donc une étape additionnelle dans la chaîne logistique, et intervient après l'étape de livraison.

1-2-Les formes de la logistique inverse

 La logistique verte

C'est un système de distribution et de transport efficient ami de l’environnement. La


logistique verte est plus que la logistique inversée car elle cherche à économiser les
ressources, à éliminer des déchets et à améliorer la productivité. Elle doit avoir la plus petite
empreinte sur l’environnement.

Cette définition reprend également l’idée d’éco-conception des produits (fabrication sans
l’utilisation de matière toxique) permettant un retraitement plus aisé des déchets à un coût
plus faible.

La logistique des retours : concerne les retours de marchandises non consommé par les clients
par plusieurs causes. Déployée souvent dans le domaine du E-commerce et service après-
vente.

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La logistique des retours traite :

 Le retour de marchandises dû à des méventes (invendus des journaux, livres, articles


démodés, restants de promotion, produits périmés ou en limite de péremption...).

 Le retour de marchandises dû à des erreurs de commande ou le rappel des produits


défectueux par le producteur.

 Le retour des excès de stocks saisonniers. Le désengorgement des stockages permet de


mettre sur le marché des produits nouveaux et de recycler les anciens pour les
revendre.

 Le rappel des produits pour défectuosités.

 La récupération d'équipements obsolètes, en fin de vie et de matériaux dangereux


et/ou présentant des risques pour l’environnement.

La logistique des déchets ou recyclage est un procédé de traitement des déchets permettant de
réintroduire de nouveaux produits dans le cycle de consommation. Il permet ainsi de donner
une deuxième vie à un objet.

Le recyclage comprend différentes étapes : depuis la collecte et la transformation des déchets


en matières premières de recyclage jusqu’à l’incorporation de ces matériaux dans la
fabrication de nouveaux produits.

Pour promouvoir un mode de vie plus responsable, la notion des “3R” du recyclage permet de
servir de guide dans une démarche de réduction des déchets :

 Réduire : le déchet le plus facile à recycler est celui qu’on ne produit pas !
 Réutiliser : réemployer les objets au lieu de les jeter est un réflexe d’un mode de
consommation plus sain permettant ainsi d’allonger la durée de vie des produits

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 Recycler : si les deux premières options sont épuisées, le recyclage est la solution.
Pour cela, il est important de respecter les consignes de tri des déchets pour qu’ils
puissent être correctement recyclés.

1-3-Les aspects de la logistique inverse

Les principales raisons de se lancer dans la logistique inverse sont diverses à savoir :
législation, le marketing et l'intérêt des consommateurs pour les produits respectueux de
l'environnement, les aspects économiques mais aussi l'aspect écologique et
environnementaux.

 Aspect légale : Les pouvoirs publics se voient dans l'obligation de pousser les
entreprises à être plus respectueuses de l'environnement, cela se traduit en utilisent des
réglementations très strictes ses instruments législatifs existants prennent différentes
formes : contrats ou accords entre États et entreprises, lois et normes anti-pollution,
politiques fiscales et tarifaires.

 Aspect marketing : Est l’intérêt des consommateurs désirant des produits sains pour
l’environnement : Crée au départ en Allemagne, sous le nom de programme "Point
vert".

Figure 1 : Symbole de recyclage

Ce symbole doit être clairement visible et indique aux clients de l'entreprise récupéré le
carton d’emballage pour qu’il soit recyclé. L'initiative a été étendue au reste des pays
membres de l'Union européenne.

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 Aspect économique : Toute société aujourd'hui a comme objectif d'atteindre un
équilibre financier et de générer des profits, la logistique inverse leur offre la
possibilité de minimiser les coûts de production à travers la réutilisation d'un produit
déjà existant au lieu de fabriquer un nouveau produit ou l’achat de matière première
neuve.

 Aspect écologique et environnemental : Le dernier point concerne l’aspect


écologique, environnemental et la venue de la norme ISO 14000 comme motivateur à
la logistique inverse. Cette norme définit les critères d'un système de management
environnemental. Elle propose un cadre que les entreprises ou organisations peuvent
appliquer pour mettre en place un système efficace de management environnemental

1-4-Etude comparatif : logistique inverse vs logistique directe

Les différences entre les deux stratégies de logistique directe et inverse sont déterminées en ce
qui concerne plusieurs fonctions. La prévision de la logistique directe est un processus
relativement simple à gérer en suivant des méthodes de prévision qualitatives ou quantitatives
ou en combinant les deux. La prévision de la logistique inverse est plus difficile à adopter en
raison de l'imprévisibilité de la situation. La fonction de distribution pour la logistique directe
consiste en la livraison des marchandises de l'unité de production à l'entrepôt central, puis aux
autres centres, qui à leur tour envoient les produits aux différents clients.

Il existe plusieurs différences entre la logistique classique et la logistique inverse aux


différents niveaux de la chaîne logistique et des déterminants de la performance de
l'organisation.

Ainsi, le tableau suivant présente les points de différence entre la logistique traditionnelle et la
logistique inverse :

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Aspects Logistique Logistique inverse
Directe
Prévision Relativement simple Plus difficile

Point de distribution Un à plusieurs Plusieurs à un


Qualité des produits Uniforme Non uniforme
Emballage des Uniforme Non uniforme
Produits

Destination/route Définie Indéfini


Options de disposition Claires Pas claires
Prix Relativement Dépend de plusieurs
Uniforme Facteurs
Importance de la Reconnue Pas une priorité
Vitesse de disposition

Coût de distribution Facilement Difficilement identifiable


Identifiable

Gestion des stocks Cohérente Incohérente


Négociation Directe entre Compliquée
Les différents partenaires
Méthodes de marketing Bien connues Compliquées par plusieurs facteurs

Visibilité du processus Plus transparent Moins transparent

Tableau 1: La différence entre la logistique direct et inverse

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D'après le tableau ci-dessus, la première différence entre la logistique inverse et la logistique
traditionnelle est qu'il est plus difficile de prévoir les retours car ils sont aléatoires.

Le transport n'est plus d'un point à plusieurs, mais plutôt de plusieurs points à un. Le
processus est complexe pour les entreprises car, en plus de la diversité des produits et des
matériaux à transporter, un grand nombre d'intermédiaires interviennent à chaque étape. De
grands volumes doivent être stockés dans certains cas. La gestion des stocks est
particulièrement sensible. L'incohérence de la qualité et du conditionnement des retours rend
la gestion des flux difficile.

Les modèles d'organisation en réseau sont complexes. Il faut traiter les retours, évaluer la
remise à neuf ou le remplacement des pièces, gérer les stocks, qui peuvent varier de manière
erratique, mettre en œuvre un recyclage efficace ou diriger les déchets finaux vers un site
d'élimination finale.

Il est donc nécessaire de créer un réseau qui optimise les différents flux aller-retour entre les
unités de production et les distributeurs, en localisant les entrepôts, les centres de
désassemblage ou de recyclage.

2-Processus de la logistique inverse

Comme dans la logistique traditionnelle, la logistique des retours implique des intermédiaires
qui doivent se répartir un certain nombre de tâches. Ces étapes comprennent :

 La collecte.
 Le tri.
 L’entreposage.
 Le transport.
 Le traitement intermédiaire.
 le retraitement.

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2-1-Collecte de marchandises

Dans la logistique directe, un fournisseur fournit généralement plusieurs clients (notamment


lorsque le fournisseur est un détaillant ou un distributeur) et les flux sont répartis globalement.
Dans le cas de la logistique inverse, Les sources de production des flux inversés sont
dispersées et il faudra dans un premier temps collecter les produits et matières. Cette collecte
va permettre de constituer des volumes suffisants pour permettre aux unités de valorisation en
amont de travailler de manière efficace, voir rentable. Il s'agit d'une démarche visant à
détourner les biens secondaires et à les orienter vers un réseau à valeur ajoutée. La collecte
peut se faire auprès d'un client externe ou interne. La collecte est une opération critique pour
la performance d'un réseau de logistique inverse. Le point d'entrée dans la filière de la
logistique inverse doit faire l'objet d'une attention accrue. Les collectes peuvent être
organisées de différentes manières. Dans le cas le plus simple, les producteurs de flux
inversés trient eux-mêmes les produits et/ou les déchets en fonction de leurs matières
constitutives et déposent les différentes matières dans des conteneurs spécifiques.

2-2-Le tri

Dans cette étape, le produit doit être testé pour déterminer son état afin de choisir la
destination du produit pour l'étape suivante. Ainsi, le tri vise à séparer les différents matériaux
qui auraient été récupérés en vrac (par exemple : bouteilles de Coca Cola qui doivent être
retournées au vendeur) ou à démonter les produits complexes en leurs différents composants
(par exemple : machine à laver)

Le tri est l'étape opérationnelle la plus importante. Lorsqu'il est effectué à la source, il permet
de réduire la complexité et le coût de l'activité. Cependant, cette opération n'est pas toujours
possible en raison, entre autres choses, de la complexité des produits. En effet, certains
produits ne sont pas conçus pour être démontés ; des spécialistes sont nécessaires pour
effectuer cette opération. Le tri permet également d'orienter les actifs vers les bonnes filières
de recyclage et de séparer les produits qui peuvent être revendus, ceux qui doivent être
réparés, ceux dont les pièces peuvent être récupérées, ceux qui peuvent être donnés à des
associations caritatives et ceux qui seront finalement envoyés dans des décharges.

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2-3-L'entreposage

L'objectif principal de cette étape est de constituer un volume suffisant pour permettre un
transport de manière plus économique et qui respecte les réglementations environnementales.

Ainsi, les entreposages peuvent être nécessaires pour réduire l'écart entre l'offre et la
demande. D'autre part, l'entreposage peut être une activité essentielle pour certains acteurs des
réseaux de logistique inverse. Le processus de retour des produits peut créer des stocks en
double (produits à vendre et produits retournés) à certains points du réseau, par exemple chez
le détaillant.

2-4-Le transport

Il s'agit de l'une des étapes les plus importantes de la logistique inverse, qui consiste à
déplacer des biens secondaires vers des étapes intermédiaires de traitement et de retraitement.

Le transport est une étape qui peut constituer une contrainte importante pour la performance
du réseau logistique des retours. Dans le cas du recyclage des produits, le transport peut
consommer une part importante des coûts logistiques.
Par exemple, Davis et al. (1995) identifient trois causes qui entravent l'optimisation des
activités de transport :

 Dans la plupart des cas, le produit est retourné dans son emballage d'origine.
 Il peut y avoir une grande diversité de produits qui sont retournés.
 L'expéditeur est incapable de savoir quel est le poids du chargement.

2-5-Le traitement intermédiaire

Il s'agit d'une série qui permet de préparer les biens secondaires aux étapes du retraitement
(par exemple, le lavage, la granulation, la filtration). Cette étape peut consister en des
contrôles de qualité approfondis des matériaux récupérés.

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2-6-Le retraitement

Le retraitement consiste à remettre les biens secondaires dans un état qui permet de les utiliser
ultérieurement. Ces activités peuvent prendre la forme d'une réparation, d'un
reconditionnement ou d'un recyclage des biens.

3-Les stratégies de la logistique de retour

Actuellement, de nombreuses stratégies sont utilisées pour améliorer le flux des retours. Pour
quelques entreprises, les coûts associés au flux de retour peuvent réduire de manière
significative les bénéfices réalisés, parfois au point de rendre la transaction initiale non
rentable.

Ces entreprises doivent comprendre maintenant l'importance et le rôle stratégique de la


logistique inverse. Les gestionnaires doivent s'efforcer de réduire ces coûts en améliorant
certains aspects de leur logistique des retours :

 Accélérer la prise de décision concernant l'élimination des déchets.


 Accélération des temps de cycle.
 Amélioration de la gestion des données.

Le meilleur moyen de réduire les coûts associés aux retours est tout simplement de réduire le
volume des produits retournés. Pour ce faire, l'entreprise doit éviter que des produits non
qualifiés n'entrent dans ces flux. En plus, lorsque les bons produits sont dans le flux, elle doit
les faire passer le plus rapidement possible.

3-1-Réduire les flux du logistique de retour

Des nouvelles techniques ont été développées pour s'assurer que tous les produits entrant dans
le flux de logistique inverse respectent les exigences pour être dans le système. Certaines de
ces techniques comprennent :

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 Gestion des cycles de la vie des produits.
 Échanges des données informatisées. (EDI)
 Une conception adaptée aux logistiques inversées.

 Gestion des cycles de la vie des produits

Pour la gestion du cycle de vie du produit, l'entreprise doit mettre en place le soutien
logistique et marketing nécessaire aux différentes étapes du cycle de vie du produit
(lancement, croissance, maturité, déclin). En effet, selon le stade du produit, l'entreprise doit
assurer une gestion et un soutien différents. En particulier, à la fin de la vie du produit, les
coûts de détention des stocks concernés augmenteront considérablement. Les coûts
d'obsolescence et d'entreposage sont responsables de la majeure partie de la forte progression
de ces coûts.

Par conséquent, les entreprises doivent anticiper la fin de vie de leurs produits à partir du
moment où ils ont dépassé le stade de la croissance, afin qu'un volume plus faible devienne
obsolescents et entrent dans le flux inverse.

 Échanges des données informatisées (EDI)

Aujourd'hui, même si de nombreuses entreprises utilisent l'échange de données informatisées


(EDI), elles ne considèrent pas toujours qu'il soit essentiel d'investir dans l'EDI pour la
gestion de leurs flux de retours. Cependant, l'EDI peut aussi être utilisé pour le traitement
automatisé des retours.

 Une conception adaptée aux logistiques inversées

Aujourd'hui, les entreprises adaptées souvent leurs produits pour rendre certaines opérations
plus faciles et donc moins coûteuses. C'est ce qu'on appelle la "conception pour la fabrication"
ou la "conception pour la gestion de la supply Chain". Récemment, Depuis peu, on commence
à voir apparaître la conception adaptée à la logistique des retours.

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Par exemple, l'entreprise peut adapter l'emballage du produit pour faciliter son retour. Elle
peut également encourager le consommateur à retourner le produit avec son emballage
d'origine ou à rapporter un produit en fin de vie lorsqu'il souhaite en acheter un nouveau.
Cette conception vise donc à intégrer les besoins de la logistique inverse dans la conception et
le conditionnement du produit, c'est-à-dire à intégrer les besoins de la logistique inverse aux
besoins environnementaux et le produit à la chaîne logistique des retours.

3-2-La gestion des flux logistique de retour

Pour bien gérer les flux de retour des produits, les entreprises ont besoin de se concentrer sur
l'externalisation des retours et les marchés secondaires.

 L'externalisation des retours

L'externalisation de la gestion des retours est toujours un avantage pour les PME et les
grandes entreprises qui n'ont pas acquis les ressources, les compétences et l'expérience
requises pour une gestion rentable des retours. Pour ces entreprises, il est en effet moins
coûteux de faire appel à des partenaires que de prendre en charge elles-mêmes leurs retours.

Les entreprises qui s'intéressent aux processus de logistique inverse ne décentralisent pas
toujours physiquement leurs centres de gestion des retours ; elles décentralisent seulement son
contrôle.

 Les marchés secondaires

Tous les intermédiaires, distributeurs et détaillants spécialisés dans les produits qui ont déjà
été vendus ou sont proposés à la vente au détail sont appelés marchés secondaires. Le premier
cas consiste généralement à réparer les produits, à les reconditionner puis à les revendre. Dans
le second cas, et plutôt que de faire entrer ces produits dans le cycle coûteux des retours,
certains responsables retiennent la possibilité de les vendre à l'une des nombreuses entreprises
présentes sur le marché secondaire. On appelle cette opération un investissement ou une
récupération d'actifs.

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Pour ces entreprises, qui vendent leurs produits sur le marché secondaire de manière
organisée et efficace, la récupération d'actifs est devenue une source importante de ressources
: cela peut représenter jusqu'à 20 à 25% des bénéfices nets.

4-Les motivations et les freins à la mise en place du processus de la logistique inverse

De nombreuses entreprises qui n'ont pas mis en place de mesures de logistique des retours
considèrent que la mise en œuvre de ce projet n'est pas nécessaire pour leur activité.

a) Motivations à la mise en place d’une logistique inverse

La conception écologique des produits fait partie des mesures susceptibles de réduire la
complexité de la logistique inverse. L'un des objectifs de cette démarche est de réduire les
matériaux dangereux pour la protection de l'environnement utilisés dans la fabrication d'un
produit. L'éco-conception permet également d'optimiser le nombre de composants et la
capacité des produits à être facilement démontés (produits modulaires).

Les deux points ci-dessus peuvent conduire à une réduction du nombre de filières de
retraitement et à une diminution des cycles de collecte ou de tri.

Par conséquent, la motivation principale des entreprises pour mettre en œuvre la logistique
inverse est le désir de satisfaire les attentes des consommateurs.

Cette évolution des attentes et de leur passion pour les produits dont le recyclage sera facilité,
obligent les entreprises à mettre en place de nouveaux processus et surtout de nouveaux
réseaux pour prendre en compte ces priorités.

Ainsi la motivation principale des entreprises dans la mise en place de la logistique inverse est
" la réponse aux attentes des consommateurs " : la logistique de retour est une façon pour les
entreprises d'acquérir l'image d'une marque " citoyenne " et de dynamiser leur politique de
fidélisation et de la satisfaction de leur clientèle.

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b) Freins à la mise en place d’une logistique inverse

Dans sa réalisation, une logistique des retours dépend, notamment, de la nature des produits et
du secteur d'activité de l'entreprise. Actuellement, plusieurs réglementations obligent les
fabricants à mettre en place des filières de récupération et de recyclage de leurs produits ou
composants. Si les fabricants ont la responsabilité finale de la récupération et du recyclage, la
grande distribution doit collecter, trier, stocker et livrer les produits aux fabricants

Cependant, la complexité de la mise en place d'un tel processus représente un obstacle


considérable pour la plupart des entreprises, qui considèrent que la gestion de l'ensemble de la
chaîne logistique des retours est difficile et compliquée. Celle-ci comprend des activités de
collecte, de tri, de stockage et de traitement, et un grand nombre d'intermédiaires à mobiliser à
chacune de ces étapes. De plus, contrairement à la logistique classique, dans le cas de la
logistique inverse, il est encore très difficile de prévoir le nombre exact de retours (produits
défectueux), ce qui peut rendre le processus plus complexe.

Cette complexité doit être néanmoins pondérée par la nature des produits concernés.

Ainsi deux dimensions d'un produit vont déterminer la complexité des réseaux de logistique
des retours :

 Le nombre de composants et de matériaux utilisés dans la conception d'un produit va


nécessiter l'intervention de plusieurs filières de valorisation. Ce cas de figure suppose la
présence de nombreux intermédiaires permettant de gérer la distribution des différents
composants vers les filières adéquates.

 Le degré des transformations nécessaires avant que le produit ou ses composants soient
susceptibles de réutilisation.

5-Les enjeux de la logistique inverse

Aujourd'hui, les différents enjeux de la logistique inverse sont très importants et doivent être
pris en compte à la fois en termes d'image de marque, de durabilité mais aussi de rentabilité.

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De plus, une bonne gestion de la logistique inverse permet non seulement de réduire les coûts,
mais aussi de développer le chiffre d'affaires car le consommateur est plus fidèle et plus
satisfait.

Voici les principaux enjeux de la logistique de retour :

 La satisfaction client et l’image de l’entreprise

Les entreprises sont devenues de plus en plus sensibles à la satisfaction de leurs clients. En
effet, avec la logistique inverse, le consommateur peut être tenté d'acheter un bien, tout en
prenant soin de le garder même s'il ne lui convient pas ou s'il est défectueux.

 Les modalités de mise en œuvre des retours

La réalisation opérationnelle de la logistique des retours dépend du type de produits proposés


par l'entreprise. Une distinction est faite entre :

 Les produits à forte valeur ajoutée (toutes technologies confondues) : la solution


pour la logistique est de rechercher la réduction des coûts des matériaux et des
composants, mais aussi de réduire la production de déchets ;

 Les produits de technologie avancée à obsolescence très rapide : mettre en place


des réseaux de distribution pour gérer les retours ;

 Les consommables à courte durée de vie : la logistique doit être intégrée depuis la
conception du produit ;

 La distribution ouverte : intégrer des systèmes de gestion des retours adaptés au


secteur.

 La possibilité de revaloriser les flux de retour

Le recyclage de produits rendus par l'entreprise pour être utilisés signifie qu'ils reçoivent une
nouvelle valeur. Certains d'entre eux peuvent coûter plus cher que leur prix de vente initial,
mais la logistique inverse permet de les revaloriser.

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 L’enjeu écologique :

La reverse logistiques est étroitement liée à la protection de l'environnement, car elle s'occupe
des produits, composants et matériaux qui ont été utilisés ou qui sont mis de côté et pour
lesquels le fabricant est en quelque sorte responsable. Le principal objectif est de donner une
nouvelle vie aux produits et dans la mesure du possible, de réduire la quantité finale de
déchets émis. Le principe est qu'en utilisant des produits recyclés, on évite l'utilisation de
nouvelles matières premières dans le processus de fabrication de nouveaux produits, ce qui
entraîne une augmentation de la pollution.

6- Logistique inverse et développement durable

Au sein des pays industrialisés et spécialement en Europe, nous assistons depuis quelques
décennies à une montée en puissance des thèmes liés à l'écologie et au respect de
l'environnement. Ceci est le fait d'une double prise de conscience. D'une part, la déforestation
de l'Amazonie, les pluies acides, l'avancée des zones désertiques du Sahel, la disparition de la
couche d'ozone, l'effet de serre, El Niño, l'épuisement des ressources naturelles et d'autres
menaces nous sensibilisent à la fragilité de la planète. En revanche, la pollution croissante et
plusieurs catastrophes industrielles (Seveso en 1976, Bhopal en 1984, Tchernobyl en 1987,
AZF en 2001) ont attiré l'attention sur les dangers d'une industrie non contrôlée.

Cependant, d'un autre côté, les populations dans leur ensemble sont également intéressées à
continuer à améliorer leur niveau de vie et à consommer davantage. Ceci pose des questions
fondamentales : comment intégrer les conséquences de l'industrialisation à moyen et long
terme, comment assurer la croissance économique souhaitée par la population actuelle sans
compromettre le sort des générations futures, en d'autres termes comment garantir un
développement durable.

De 1983 à 1996, le concept de développement durable a été développé par la commission


mondiale sur l'environnement et le développement dirigée par Mme Brundtland (les premiers
cris d'alarme ont été lancés par des scientifiques et des ONG dans les années 1970).

19
Officiellement, le développement durable est défini comme "la capacité des générations
présentes à satisfaire leurs propres besoins sans empêcher les générations futures de satisfaire
les leurs" (Rapport Brundtland, "Notre avenir à tous", 1987). Le développement durable est
une démarche globale qui suppose que le développement à long terme ne peut être viable que
par la combinaison de trois composantes :

 Les populations (intérêts des populations les plus démunies, équité sociale),

 La planète (respect de l'environnement),

 L’économie (développement et rentabilité économique).

Les entreprises peuvent être impliquées dans la logistique inverse pour être conforme à la
législation en termes de quotas de recyclage et des réglementations d’emballages (Louwers et
Al. 1999). L’Europe a connu une augmentation dans les lois relatives à l’environnement, les
quotas de recyclage, et régulation d’emballage. Les industries automobiles, électroniques et
électriques subissent particulièrement cette pression (Bloemhof et Al., 2003). Zhang et Al.
(2011) ont proposé une étude heuristique sur la logistique inverse pour les systèmes
municipaux de gestion des déchets solides. Concernant la planification stratégique et
l'exécution opérationnelle, des industriels, des gestionnaires de déchets, des fournisseurs, et
des distributeurs ont été impliqués. Ainsi, une programmation par intervalles avec fonction
objectif linéaire a été développée afin de résoudre des fonctions objectives min-min et leurs
contraintes. Dans le même cas de gestion des déchets, Lee, Lam et C. K. M. (2012) ont étudié
le contexte de déchets médicaux et ont expliqué comment les fabricants peuvent identifier le
problème lié à la logistique inverse, ont conçu et ont élaboré des produits et des services
durables assurant l'efficacité des opérations en répondant aux besoins des clients. Bennekrouf
et Al. (2012) ont avancé un modèle de localisation avec contraintes de capacité pour la
conception verte de réseaux logistiques inverses dans le cadre des activités de remise à neuf
des produits électroménagers ou électroniques non homogènes.

Ces réseaux impliquent à la fois les coûts écologiques et économiques afin d'aider à minimiser
les dommages causés par la chaîne logistique sur l'environnement. Cette réduction des
dommages peut être illustrée par une minimisation des déchets.

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Dans ce sens, Silva et Al. (2013) ont proposé un modèle d'emballage réutilisable réduisant les
coûts et la consommation des ressources qui minimise les impacts sur l'environnement. En
Tunisie, Rebai et Al. (2011) ont proposé un système d’aide à la décision qui permet
d’identifier les déchets et de suggérer des méthodes de traitements. Une version étendue de la
méthodologie MACBETH (Measuring Attractiveness by a Catégorial Based Evaluation
Technique /Mesurer l’Attractivité par une Technique d’Evaluation Basée sur des Catégories)
pour résoudre les problèmes liés aux pneumatiques d'automobile a été utilisé par Dhouib
(2014).

Tableau 2 : Principales définitions et activités que compte un réseau logistique


inverse (Pochampally et al. 2009).

21
Partie II- Etude pratique

2-1-Méthodolgie de recherche

Afin de comprendre au mieux le processus du logistique de retour et de mesurer est ce qu’il


est appliqué au Maroc pour assurer le développement durable on a choisi de mener une
qualitatif sous forme d’entretient avec des responsables de deux entreprises.
La première opère dans le secteur agroalimentaire et la deuxième au secteur de recyclage de
plastiques et autres produits.

La durée de chaque entretient était de 25 min, on va commencer par présenter les entreprises
objet de l’étude, et par la suite on va présenter les réponses de ces responsables, et enfin
dégager une conclusion à partir de cette étude.

2-2- Présentation des entreprises

 JAYDA :

EN 2015, Copag avait intégré la valorisation de la viande. A cet effet, un investissement de


250 millions de DH a été injecté. Il avait ciblé la création d’un complexe regroupant 5 unités :
un abattoir moderne, un atelier de découpe, une unité de produits élaborés et de charcuterie,
un espace de conditionnement et de stockage et une unité de traitement des produits résiduels
(peaux, sang…). Le tout sur une superficie de 6.000 m2. Les activités mener par Jayda sont :
l’élevage, l’alimentation, l’abattage et production d’une gamme de spécialités sous la marque
« Jayda ». Des produits certifiés en termes de sécurité alimentaire et traçabilité. Outre
l’agrément de l’Onssa, la marque bénéficie de la certification du système de management
délivré par Bureau Veritas et le certificat halal de l’Institut marocain de normalisation.

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Ces produits sont :

 Viandes Bovines, Carcasses, découpes, viandes ovines, Abats bovins et ovins, abats
rouges, abats blancs, têtes et pieds.

 Produits élaborés : frais et surgelés, steaks hachés, burgers, Merguez, Brochettes,


Boulettes de viande, Viandes marinées.

 Charcuterie cuite : Saucisson cuit, Mortadelle, Charcuterie fine, Charcuterie en


conserve.

 Croquets pour animaux.

Dans le cadre de cette étude on a mené une enquête avec le superviseur logistique Mr
Mohamed Zitoune.

 EVENCIA Environnement :

Société Evencia est une SARL qui a été créé en 2015 ses activités regroupent : matériels de
collecte et de recyclage de caoutchouc et conseil en gestion des déchets domestiques et
industriels, se trouve au cité Alqods Agadir.
On a mené une enquête avec Monsieur Mohamed GHAFIR. Manager chez EVENCIA
ENVIRONNEMENT & SERVICE.

ACTIVITES :
 Collecte de déchets ménagers et valorisation de déchets solides.
 Matériel de collecte et de recyclage des plastiques et du caoutchouc.

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PRODUITS / SERVICES :

 Déchets des entreprises.

 Métaux ferreux et non ferreux.

 Déchets textiles.

 Déchets de l'agriculture et agroalimentaires.

 Déchets hospitaliers, pharmaceutiques, chimiques.

 Papier, carton, bois.

 Matières plastiques, chimie.

 Déchets ménagers, déchets urbains.

2.3- Résultat et discussions

 Jayda :

1-La production se fait juste à temps ou sur commande ?

On réalise toujours une production dont le but de fournir un stock maximal

2-Est ce vous disposer de produit non vendu ?

Non normalement tous nos produits sont vendus, si un produit ne trouve pas son client on le
fait entrer en congélation deux mois trois mois jusqu’au ce qu’il trouve un client adéquat

3-Ces produits retourné et congelé se vendent aux restaurants, super marché ?

Ces quantités de viande retourné et non utilisé ou pénurie sont réutiliser dans la production
des aliments pour animaux selon les phases suivants :

 Broyage : le produit durant cette étape, les produits sont réduits en petites particules dans
un moulin. Lors du broyage, l’attention nécessaire doit être accordée à l’usure des
marteaux et aux grilles du moulin.

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 Mélange : Le mélange des ingrédients doit se faire dans le but d’obtenir une répartition
homogène.

 Traitement thermique : La température du produit est augmentée par contact direct ou


indirect avec la chaleur. Le but est de modifier les caractéristiques physiques, chimiques,
nutritionnelles ou microbiologiques du produit.

 Refroidissement : Après le traitement thermique ou l'agglomération, un processus de


refroidissement a lieu. Ce processus a pour but de réduire la température et la teneur en
humidité et éviter la condensation. On y parvient en faisant circuler de l'air le long du
produit. L'air envoyé vers le refroidisseur doit être propre.

Le risque le plus important est lié à une défaillance du système (refroidissement insuffisant)
ou à la condensation dans l’installation. La température du produit à la sortie du refroidisseur
doit être aussi proche que possible de la température extérieure.

Comme pour toutes les parties du système, il est important que la propreté et l'absence de
résidus des charges précédentes soient garanties.

 Tamisage : Afin d’éliminer les fines particules, ou de faire une sélection sur base de la
taille des particules, on peut procéder au tamisage. Dans la plupart des cas, 2 ou 3 tamis se
succèdent.

 Enrobage des granulés : L’enrobage est l’application d’une couche de liquide et/ou de
poudre sur un produit de base de quelque forme qu’il soit, une opération qui donne au
produit des caractéristiques de surface dans le but d’apporter du gout au produit ou
couleur ou une texture spéciale.

 Conditionnement : Les croquettes sont conditionnées dans les sacs adéquats. L’étape du
conditionnement est très importante pour garantir la haute qualité, la fraîcheur et la
sécurité alimentaire des croquettes, de l’usine à la gamelle des chiens ou chats.

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Figure 2 : Passage de fabrication des croquettes

5-La coopérative assure elle-même la production des nutritions animales ?

Oui effectivement.

6-La coopérative assure le transport des marchandises retourné ou acheminement des


produits recycler ?

Oui en utilisant nos propres moyens.

7-quels sont vos motivations pour faire le retraitement de retour ?

L’intérêt de faire cette activité de retraitement des viandes c’est la protection de l’environnent
et promouvoir des marchés potentiels et activité nouvelle pour l’entreprise aussi garder
l’image de l’entreprise.

8-Que faites-vous des produits non recyclés ?

Les produits qui ne peuvent pas être recyclé retransformer comme les charcuteries expirer ne
se jette pas dans l’environnement il convient de creuser des fosses et enterrer ces quantités
pour ne pas polluer.

9-Vous avez des ambitions pour le futur d’entamer des activités purement de traitement
des retours et transformation ?

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Oui, ces retours non commercialiser nous donne toujours des idées de nouveau produit et de
nouveaux marchés, exemple : les aliments de volait. Il faut noter que cette vision nécessitera
un investissement important.

10- Est-ce que cette activité est contrôlée par une institution oui par ONSA qui
intervient dans le contrôle d’activité de production et même de traitement des déchets ?

Il convient de noter que les os qui restent de ce retraitement seront brulés d’une maniéré
scientifique et éliminer par la suite.

 EVENCIA Environnement :

 Les plastiques abondent parmi les déchets plastiques des particuliers, des
professionnels et des ménages. Parallèlement, la collecte et le recyclage s'améliorent
constamment et incluent de plus en plus d'emballages plastiques tels que le PVC, le
polyamide (PA), le PET, le PEHD et le polypropylène (PP).

 Le processus suivis par votre entreprise dans le cas de recyclage de plastique :


 Première étape : La collecte des plastiques : La collecte est une étape décisive dans
le processus de recyclage des déchets plastiques. L'entreprise réalise cette étape à
travers les déchets plastiques des décharges Il peut s'agir de bouteilles en plastique, de
sacs et de films en plastique ou de pots et de récipients en plastique. Toutefois,
l'entreprise ne recycle pas certains types de plastiques tels que les plastiques ayant
contenu des substances ou des liquides extrêmement toxiques, notamment des
insecticides et des poisons. Il est donc conseillé de ne pas les mélanger aux déchets
plastiques recyclables. Après cette étape, les plastiques collectés sont envoyés dans un
centre de tri spécialisé.
 Deuxième étape : Le tri et le conditionnement par stockage : Cette étape est la
grande phase de sélection rigoureuse. En effet, tous les déchets plastiques n'ont pas les
mêmes composants. L'objectif de l'entreprise est ici de regrouper les différents
plastiques par famille. Par exemple :

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 Le polyéthylène téréphtalate (PET).
 Le polyéthylène haute densité (PEHD).
 Polystyrène (PS).
 Le polypropylène (PP).

 Troisième étape : Compactage et broyage : L’opération de compactage consiste à


ramollir et aplatir, autant que possible, les déchets plastiques grâce à des machines
spéciales. Les étiquettes diverses ou autres affichages collés sur les plastiques sont
éliminées par la vapeur par exemple.
 Quatrième étape : lavage : Les paillettes obtenir après le broyage passent à l'étape de
lavage qui vise à séparer les plastiques des boues et des saletés. Le lavage des déchets
plastiques est effectué à l'eau chaude ou à température ambiante, et parfois avec l'ajout
de soude ou de détergents par exemple.
 Cinquième étape : le séchage : Les paillettes obtenues ont été nettoyé à l'eau et donc
mouillées, cette étape consiste à enlever toute cette eau. Pour ce faire, nous pouvons
utiliser différentes techniques. Par exemple, les centrifugeuses sont utilisées pour
sécher toute l'humidité contenue dans les paillettes. Elles sont également utilisées pour
éliminer les dernières impuretés des paillettes. Ceci est nécessaire pour obtenir un
mélange homogène.
 Sixième étape : broyage à nouveau : L’entreprise effectue un deuxième broyage de
grande capacité pour vérifier l'élimination d'autres impuretés qui pourraient être
présentes et soigneusement broyées et réduites en copeaux pour une transformation
ultérieure.
 Septième étape : Granulation des plastiques : On obtient des granules prêts à être
utilisés pour la fabrication de nouveaux objets. Les granulés en polyéthylène
téréphtalate ou PET peuvent être utilisés pour fabriquer, par exemple, des vêtements
polaires, des sacs à provisions, des meubles, des récipients pour boissons ou des tapis ;
ceux en polyéthylène haute densité peuvent être utilisés pour fabriquer des pots de
yaourt, des stylos ou des matériaux de construction ; et ceux en vinyle ou PVC
peuvent être utilisés pour fabriquer des emballages pour détergents, des tuyaux ou des
équipements médicaux.

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Il est important de savoir que le plastique n'est pas recyclable à vie. Après un certain
nombre de cycles de recyclage, le plastique est incinéré comme le verre.

 Oui, nous avons des problèmes sur le plan technique, mais ce n'est pas si difficile
puisque les machines que nous utilisons ne sont pas compliquées, mais lorsque nous
passons aux étapes suivantes qui sont situées dans l'autre usine à Casablanca, qui
comprend ces étapes lavage, le séchage, broyage à nouveau et granulation des
plastiques, il y a des problèmes techniques un peu compliqués, mais les problèmes
généraux que nous rencontrons sont liés à la mécanique et l'électricité, généralement à
tout ce qui est lié à les machines.

 Nous n'utilisons pas de systèmes d'information ici, mais il y a un centre près de chez
nous qui utilise un système d'information spécifique pour la production, ce qui signifie
qu'ils savent combien ils ont fabriqué, combien ils ont vendu, combien de déchets ont
été recyclés, etc. en ce qui concerne la fabrication.

 Oui, pour la ville d'Agadir, ils entrent dans de nombreux camions venant du nord,
notamment de Casablanca. Ils transportent les marchandises. Nous nous occupons de
ces camions. Quand ils veulent revenir, il y a un courtier pour les transporter. Nous
l'appelons et lui disons que nous avons besoin d'un camion, avec beaucoup de camions
qui entrent. Le courtier nous propose plusieurs camions et nous choisissons, car ici à
Agadir, il y a beaucoup de production de poisson, de textile, d'agriculture, tout ce qui
concerne l'industrie, donc nous ne rencontrons pas de problème au niveau du transport.

 Non, nous travaillons dans un seul but, qui est le profit, car les matières premières ont
une valeur élevée sur le marché national et international, et le plastique est devenu très
cher, ce qui signifie que nous visons actuellement le profit.

 Oui, le projet comporte une dimension future en termes de respect de l'environnement


et de lutte contre la pollution par les déchets.

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Conclusion

La logistique inverse est un processus qui se répand de plus en plus dans le monde des
affaires. En effet, ces pratiques contribuent à une amélioration environnementale, mais elles
représentent également une bonne opportunité commerciale grâce à la récupération de la
valeur économique des produits retournés. Dans tous les cas, les entreprises doivent faire une
étude précise de leurs besoins et de leurs objectifs pour déterminer la meilleure solution pour
gérer les retours. D'autre part, la reverse logistique représente un enjeu direct pour les
entreprises marocaines, notamment en ce qui concerne le développement durable et l'aspect
environnemental. Ces entreprises sont toujours à la recherche de solutions, de techniques et de
stratégies pour gérer ces retours de manière efficace.

Notre recherche a mis en évidence cet aspect et la relation entre la logistique inverse et son
impact positif sur le développement durable. Nous concluons que de nombreuses entreprises
marocaines opérant dans ce secteur d'activité sont principalement sensibles à l'aspect
environnemental, et en ce qui concerne le développement durable, leur objectif est
uniquement d'augmenter les bénéfices et les revenus.

Finalement, La reverse supply Chain est devenue un facteur important pour renforcer l'image
des entreprises et pour maintenir la confiance des consommateurs ainsi que minimiser les
couts d’achat de matière première. Pour faire cela, les entreprises sont appelées à prendre en
compte les défis du développement durable, surtout ceux liés à la protection de
l'environnement, et de mettre en place une meilleure gestion environnementale de la chaîne
logistique.

30
References bibliographies

(Bruntland, 1987): G. Bruntland, « Our common future: the world commission of


environment and development », Oxford University Press, 1987.

[34] Zhang, Y. M, Huang, G. H., He, L., (2011) an inexact reverse logistics model for
municipal solid waste management systems. Journal of environmental management, 92
(3) pp. 522-530.

D. Louwers, B. J. Kip, Peters, F. Souren, and S.D.P. Flapper. A facility location


allocation model for reusing carpet materials. Computer & Industrial Engineering,
36:855-869, 1999.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01847757/document

Logistique inverse : revue de littérature Serge Lambert Diane Riope.

https://www.doc-developpement-durable.org/file/sante-hygiene

Mohammed Bennekrouf, Lessives Benyoucef, Zaki Sari « Problèmes de conception et


pilotage des chaines logistiques inverses : Etat de l'art » 8e Conférence Internationale de
Modélisation et Simulation - MOSIM’10 - 10 au 12 mai 2010 - Hammamet - Tunisie «
Évaluation et optimisation des systèmes innovants de production de biens et de services »

Lionel Dupont, Matthieu Lauras « Logistique inverse : un maillon essentiel du


Développement durable » HAL Id : hal-01847757

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