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Histoire du droit.

Commentaire Jacqueminot
Introduction :

matériellement parfaite ; en
d’autres termes, qu'elle établisse
des dispositions claires, sans
équivoque
el exhaustives et qu'elle
organise les institutions civiles
sagement et utilement, en s’en
tenant
entièrement aux besoins des
sujets ».
matériellement parfaite ; en
d’autres termes, qu'elle établisse
des dispositions claires, sans
équivoque
el exhaustives et qu'elle
organise les institutions civiles
sagement et utilement, en s’en
tenant
entièrement aux besoins des
sujets »
« formellement et matériellement parfaite ; en d’autres terme, qu’elle établisse des dispositions
claires, sans équivoque et exhaustives et qu’elle organise les institutions civiles sagement et
utilement, en s’en tenant entièrement aux besoins des sujet. » Anton Friedrich Thibaut est un juriste
allemand et historien du droit, qui montre le modèle de codification auquel il aspirait. Sa vision de la
codification est la même que celle de Jacqueminot qui consiste alors à unifier le droit il y voyait en
effet le remède à l'insécurité judiciaire, à la multiplicité des sources de l’Ancien droit.

Jean-Ignace Jacqueminot, était un homme politique français, né en 1754 est avocat à Nancy .Il va
rejoindre la révolution en 1789 et c’est un monarchiste modéré qui adhère aux bases idéologiques de
la révolution. Il va présider le conseil des cinq-cents désigné par le directoire fin 1798 dont le rôle est
de présenter un projet de réforme de la législation civile. Nous allons alors, étudier le projet de code
civil présenté par Jacqueminot au nom de la section de législative du Conseil des cinq cents à la
séance du 30 frimaire an VIII le 21 décembre 1799.Nous étudierons un extrait seulement, de la page
327. La période de l’Ancien Régime qui s’étend du XVI -ème siècle à la révolution française de 1789
est marquée par la persistance d’un pluralisme juridique.
Durant ce projet, la législation en particulier, était sous un pluralisme juridique, qui est un courant
doctrinal qui attribue à l’Etat le monopole de la production des normes juridiques, dans le but de
rendre compte la variété des modes de production, des règles de droit. Cette notion désigne
l’existence de plusieurs systèmes juridiques pour un même territoire. Jacqueminot à travers ce texte
souhaite créer un législation avec laquelle les individus seraient égaux en droit. Mais notamment
renouveler la société par la création d’un code civil pour permettre une égalité mais aussi unifier le
droit à travers une codification. On distingue, unification et codification, tout simplement la
codification signifierait réunir (des dispositions légales) dans un code, et unifier c’est le fait de rendre
uniforme et cohérent le droit ou même le rassembler. Lorsque le droit est codifier il y’a forcément
une unification alors qu’a l’inverse le droit peut lui être unifier sans forcément qu’il y est recours à un
processus de codification.

Nous nous demanderons alors comment Jacqueminot essaiera de renouveler la société avec son
projet de code civil sous l’Ancien régime ?

Nous verrons alors dans un premier temps, un changement nécessaire à la société puis dans un
second temps, un renouvellement de la société dès 1789, à l’aide du passé.

II) Un changement nécessaire de la société

Nous verrons d’une part, que pour arriver à un changement de la société, il faut d’abord passer par la
reconnaissance d’un système imparfait(A), puis d’autre part que cela aboutira a un besoin de
renouveler la législation.(B)

A) La reconnaissance d’un système imparfait


Pour commencer, Jacqueminot nous dit, « représentants du peuple, de tous les bienfaits que la
France attendait de la révolution, le plus ardemment désiré, et le plus souvent promis, a été un code
civil », Ici il nous montre les attentes après la révolution, il fait référence notamment aux projets
ayant échoué, tel que celui Durand de Maillane, ou encore ceux de Cambacérès. Il montre a quel
point les promesses faites du code civil, qui au final n’a jamais aboutit durant cette période. Ils
insistent bien sur le fait que le code civil est l’un des projets le plus attendus lorsqu’il nous dit « le
plus ardemment désiré », mais également que certaines promesses on été faites avec les
nombreuses tentatives de présentations d’un code civil faites avant cela, « et le plus souvent
promis », alors 4 projets ont tenté d’être mis en place, mais ont échoués, alors de grand auteurs tel
que Portalis, ont arrêter de croire a la possibilité de rédiger un code civil. Ensuite, Jacqueminot nous
fait comprendre que le système mis en place durant cette période était incompatible et imparfait,
lorsqu’il nous dit « la philosophie avait jugé nos anciennes lois », il fait référence notamment aux
lumières qui sont un mouvement culturel, philosophique, littéraire et intellectuel qui émerge dans la
seconde moitié du XVIIᵉ siècle tel que Descartes, Spinoza, Locke,.. qui eux même pensait que ces lois
n’était pas conforme à la société. Jacqueminot estime que ces lois après la révolution ne pouvait
convenir à la société qui poursuivait « être sorties du chaos de la féodalité, elles ne pouvaient
convenir à une nation que le flambeau du dix-huitième siècle avait éclairée,.. »si l’on devait définir le
mot « nation », c’est Groupe humain assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et
la volonté de vivre en commun c’est-à-dire qu’après toute cette révolution garder ce système était
impossible pour cette fameuse « nation » car selon lui  « elles semblaient d’ailleurs faites
uniquement pour partager l’Etat en mille peuplades étrangères les unes aux autres.. ».Jacqueminot
fait référence notamment au pluralisme juridique qui est un courant doctrinal qui attribue à l’Etat le
monopole de la production des normes juridiques, dans le but de rendre compte la variété des
modes de production, des règles de droit et de la complexité du phénomène juridique. Cette notion
désigne l’existence de plusieurs systèmes juridiques pour un même territoire. Jacqueminot estime
que ces anciennes lois ont été faites pour séparer l’Etat, et non l’unifier, c’est-à-dire le fait de rendre
uniforme et cohérent le droit ou même le rassembler. Il insiste dessus à la suite, en affirmant « …
comme si le despotisme avait lui-même eu la conscience qu’un immense assemblage de vingt-cinq
millions d’hommes ne pouvait rester dans son domaine dès qu’ils viendraient à se compter et à
connaitre leurs rapports mutuels »,ici le despotisme est une autorité tyrannique, c’est-à-dire le
roi .Ainsi, le roi lui-même aurait conscience que toutes ces coutumes, qui désigne un usage juridique
oral consacré par le temps et accepté par la population d’un territoire déterminé, ne peuvent alors
pas s’appliquer à tous sont royaume, cela serait beaucoup trop complexe, et donc pas très pratique il
faudrait alors envisager une unification du droit.

Ainsi, Jacqueminot conclut son argument, avec les conséquences de ces anciennes lois, mais surtout
de ce pluralisme juridique, « De là cette bigarrure de mœurs et de coutumes de là cette incohérence
et cette variété dans la jurisprudence… », bigarrure signifierait un assemblage, Jacqueminot
démontre bien que ce pluralisme juridique crée des incohérences, et signale même que les mœurs et
le coutumes sont juxtaposés et ne sont pas séparés, ce qui posera problème car les mœurs et les
coutumes sont deux choses distinctes. Les mœurs signifie des habitudes (d'une société, d'un
individu) relatives à la pratique du bien et du mal. Alors que la coutume désigne une habitude adopté
par le peuple au fil du temps mais pas forcément relatifs à la pratique du bien ou du mal. L’auteur
continue également sur cette idée de pluralisme juridique ;« de là cette contradiction entre ce qui
était délit et droit à quelques lieues de distances… »,pour Jacqueminot une chose pouvait être
considérer comme un délit sur une terre, et autre part considérer comme un « droit » donc autorisé,
ce dernier, entrainerait une absence de clarté dans la lecture et l’application des sources du droit
ainsi que des disfonctionnements des institutions judiciaires et donc très tôt, les rois de France
veulent codifier et unifier le droit français.

B) La volonté d’un renouvellement de la législation

« Le premier besoin senti, dès 1789 fut celui d’un entière refonte de la législation.. », ici Jacqueminot
expose le fait que de revoir toute la législation, a été le besoin premier a la suite de la révolution. De
nombreux auteurs ont notés le fait que le système mis en place ne convenait pas à la suite de la
révolution. Le mot « refonte » signifie remanier pour l’améliorer, on note alors une réelle volonté de de
vouloir faire évoluer la législation vers une nouvelle ère, lui faire prendre une toute nouvelle forme pour
la rendre plus accessible et plus simple a consulter. C’est pourquoi depuis 1789, de nombreuses
constitutions se sont formés, tel que la Constitution du 3 septembre 1791 ou celle du 13 septembre 1791,
ou encore l’adoption d’une nouvelle constitution qui est la seconde constitution du 24 juin 1793, et
cette seconde constitution contient également une promesse de codification du droit à l’article 85
qui promet « de rédiger un code de loi civil uniforme pour toute la république. »C’est avec ces
constitutions que l’on ressent ce besoin.

Ensuite , l’auteur note la difficulté de ce projet »tache énorme ; elle effraya.. », on peut noter ici, que de
nombreux débats ont eu lieu pour arriver a une amélioration de la législation tel que au cours des débats
certain députés ont considéré que la codification du droit civil été en France à la foi nécessaire et
indispensable qu’elle participe au projet révolutionnaire mais que de l’autre côté elle était pour
l’heure impossible et difficile. Également, chez d’autre député, malgré tout au cours des débats
parlementaire qui se tienne à l’assemblée constituante préalablement à l’adoption de la loi du 16 et
24 aout le député Thouret va faire inséré au sein du projet de loi l’article 19 qui dispose « qu’il sera
fait un code général, des lois simples, claire et approprié à la constitution ».Ou encore Montesquieu
écrivain français des Lumières considère qu’une uniformité totale n’est pas à l’ordre du jour « faire
une coutume générale serait une chose inconsidéré »c’est pourquoi il poursuit en disant »cette
assemblée même dont les fautes n’ont pu ternir la gloire […]parce qu’elle fut le dépôt de presque tous les
talents de la France », en citant cette assemblée Jacqueminot ferait référence à l’assemblée nationale de
1789, il indique alors que cette assemblée a été constituer de nombreux grandes figures tel que Sieyès et
que même les échecs qui la précède tel que le projet de Cambacérès, cette assemblée garde son succès
car elle a été aussi d’une aide considérable avec par exemple de grand nombre de texte important dont
certain font encore partie du droit positif français c’est le cas notamment de la déclaration des droits
de l’homme et du citoyen de 1789.
Mais malheureusement « elle sema tous les germes de pensées libérales dont se saisirent ensuite trop
souvent l’ignorance et la sottise pour les dénaturer et le convertir en fruits de malheur et de mort ». C’est-
à-dire que toutes ces pensées relève du libéralisme qui est un courant de pensée qui prône la défense des
droits individuels venant de l’assemblée sont mal comprises par les juristes de cette époque, ce qui crée
des confusions et va venir faire perdre de sa qualité a cette législation. Il utilise le terme « dénaturer » qui
signifie, changer la nature de quelque chose, toutes « ces pensées libérales » vont alors être modifier et
n’auront plus le sens qu’elle devrait avoir, il dit même « trop souvent l’ignorance » , ici il insinue que trop
de personnes non qualifiés, ce permettent de commenter ces pensées, ce qui deviendra un vrai problème
pour la législation durant cette période elle causera trop d’incertitude et d’incohérences.
Jacqueminot va venir appuyé cela a la suite, « Il ne s’agissait rien de moins que de changer toutes les
relations des hommes entre eux, et recommencer en quelques sorte la société, et de régler, d’après les
penchants de la nature et les besoins de notre organisation… »

II) Un renouvellement de la société dès 1789, à l’aide du passé.

Nous verrons dans un premier temps, que la tentative de codification du code civil a été difficile(A), puis
dans un second temps l’élaboration nouvelle du code civil a l’aide des mœurs.(B)
A) (Une tentative)La codification complexe du code civil.

Tout d’abord, la codification signifierait réunir (des dispositions légales) dans un code. Celle du code civil
a été plutôt difficile mais surtout a été possible à l’aide de grandes figures, Jacqueminot nous le dit
notamment « Des hommes laborieux et instruit l’entreprirent, mais partiellement et successivement.
Nous leur avons dû beaucoup[…] ». Il parle ici, de Cambacérès, jurisconsulte et homme d'État français,
va venir proposer un projet de Code civil en aout 1793, puis en 1974 et un dernier en 1796.
Malheureusement, tous fut des échecs. Mais qui selon, Jacqueminot ont permis une avancée
considérable « Nous leur avons dû beaucoup » ou encore « Nous avons profité des travaux de tous
ceux qui nous ont précédés ».Il marque bien ici la reconnaissance envers tous ceux qui ont tenter
d’améliorer la législation.
La volonté de Jacqueminot durant l’élaboration de ce code était principalement de se rendre utile et
faire avancer la législation et non pas s’attribuer les mérites d’un projet nouveau. « Nous avons eu
beaucoup moins la prétention de paraître neufs que d’être utile ».Cambacérès, n’est pas la seule
personne que Jacqueminot tente de remercier, mais aussi Jean Domat qui est un juriste français qui
écrit pendant la seconde moitié du XVII -ème siècle (1625-1695), il souhaite clarifier le droit avec le
droit romain. En dernier lieu, on peut citer Pothier, célèbre juriste qui va rédiger un très grand
nombre de traité civil.
Ensuite, Jacqueminot nous parlera plus précisément à l’aide de qui ce projet a pu être possible,
« Nous nous sommes entourés de jurisconsultes recommandés par l’opinion et l’estime
publique. ».Jacqueminot travaillera au sein d’une commission spéciale présenté par le Directoire en
fin 1798.Il précise alors que cette codification a été réfléchi par de nombreuses personnes qualifiés
tel que des « jurisconsultes recommandés » ce qui démontre la complexité de cette codification. A la
suite,, il nous dira « Ils se sont concertés et ont disputés de zèle avec des membres de votre
section… », le mot zèle signifie une ardeur que l’on met pour servir une cause ou une personne. Ce
qui appuie le fait, que cette codification a été murement réfléchi et surtout très difficile, elle a donné
lieu a de nombreux de débats selon Jacqueminot. Même avant cela, en ce qui concerne la création
d’un code civil a été énormément débattu. Au cours des débats certain député ont considéré que la
codification du droit civil été en France à la foi nécessaire et indispensable qu’elle participe au projet
révolutionnaire mais que de l’autre côté elle était pour l’heure impossible et difficile.
Parmi ces députés l’un d’entre eux est merlin de Doué qui joue un rôle extrêmement important
puisqu’il va devenir le 1er procureur général du tribunal de cassation qui va être créer sous la
révolution.
Celui-ci en 1790 considère qu’il « n’est pas possible de tout faire à la foi, pas possible de réformer les
juridictions, de codifier tout le droit civil, d’élaborer une constitution ».

Tout cela, signifie que l’élaboration du code civil a été aux cœurs de nombreux débats, ce qui
démontre bien la difficulté de celui-ci. Jacqueminot c’est alors de tous ces prédécesseurs, pour
essayer de créer un code qui permettrait d’unifier et clarifier le droit.

B) Une nouvelle élaboration du code civil avec les mœurs.

Dans un premier temps, les mœurs sont des habitudes relatives à la pratique du bien et du mal.
Jacqueminot nous dit « on sait combien ce code est appelé par les vœux et la prévoyante sagesse du
grand homme que les suffrages des commissions législatives… » , ici, il essaie de faire comprendre
que ce code est attendu par la population au même moment ou sont attendues les « suffrages des
commissions législatives ». C’est pourquoi un peu plus loin, il dit « C’est, en effet, à la réforme du
code civil et à son influence inaperçue que sera due cette épuration des mœurs… », ainsi lorsqu’il
évoque « son influence inaperçue », il parle notamment du fait que le suffrages de commissions
législatives ce sont passés au même moment que la « réforme du code civil », cette réforme du code
civil », n’a pas été au centre de l’attention et sont alors passés « inaperçue». C’est grâce a cela que
les mœurs sont pu s’intégrer a la réforme.

Les mœurs constituent une importance cruciale dans l’élaboration du code civil, car comme le dit
Jacqueminot « cette épuration de nos mœurs sans laquelle la république finirait par n’être qu’un vain
nom, jouet de tous les vices et de toutes les ambitions. »C’est à l’aide de ces dernières que le code
aura tout de même une portée plus « humaines » et marquera aussi une différence avec le autres
tentatives de code de Cambacérès. Jacqueminot compte même sur le fait que cette réforme
permette de les intégrés dans la nature de l’homme, « c’est elle qui introduira parmi nous ces
habitudes vertueuses, appui aussi nécessaire de nos nouvelles institutions que la bonté des
lois. »Selon lui, l’intégration des mœurs dans le code permettront d’améliorer le comportement des
individus, notamment lorsqu’il dit « la bonté des lois », le mot « bonté » signifie une qualité morale
qui porte à faire le bien, à être bon pour les autres. Alors, les lois seront faites également pour initier
les hommes a être bon et également faire table rase du passé c’est la volonté de de rupture totale
avec la société ancienne pour en faire une nouvelle.

Malgré cela, tous ces efforts pour une nouvelle conception ou élaboration du code civil n’auront pas
abouti notamment à cause du coup d’état de Napoléon Bonaparte, le 9 novembre 1799(18
brumaire). Ce projet ne sera même pas présenté mais sera très largement utilisé et pillé par les
rédacteurs du code napoléonien.

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