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| Les Cornelii Balbi de Gadés : un exemple de clientélisme provincial? \ Francisco Pina PoLo Cela fait maintenant un peu plus de cinquante ans que le livre Ernst Badian, Foreign clientelae (264-70 B.C.), Oxford 1958, a été publié. Il s'agit d’'und monogtaphie quia eu tout au long de ces années-une grande influence sur la question de la création des clientéles provinciales dans Empire romain et ses conséquences sur la structure du pouvoir 4 Rome, principalement durant la période républicaine, & laquelle le livre est consa- erg, mais également durant tout Empire. Partant de Pidée que la relation d’inégalité entre un patronus, en position supérieure, et un cliens, en position infétieure, impliquait P’établissement une sétie obligations politiques entre gux, et ce de fagon héréditaire, Badian parfenait 3 la conclusion que le coptrdle romain sur les provinces de! Empire reposait davantage sur la dimenkion personnelle que politique : « The Epic was based on the personal lojalty of leading men throughout the provinces to leading families at Rome, ad this attachment proved to be independent of political vicisitudes and on the whole unaffected cven by the ‘fortunes of those families’, » Le pouvoit de Rome dans les provinces s'appuyait par conséquent probablement dans une large mesure sut les liens personnels nouks, tout au long de la conquéte et de la domination des divers territoires, entre les ptovinciaux et les généraux qui représentaient dans ces régions Jes intéréts|romains. Ces liens furent par conséquent caractérisés, toujouts Capris Badian, par leur durée et leur stabjlité extraordinaires. Les provitl- ciaux seraient en effet restés fidélement unis aux familles desdits imperatores des générations durant, méme lorsque ces familles avaient cessé d’avoir une influence politique 4 Rome et @étre présentes dans la province. A partir des * Projet « Las clientelas provinciales en el Occidente del Impetio romano » (HAR2010-16449), Ministerio de Ciencia ¢ Innovacién, Gobierno de Espafia(ministére de Ia Science et de "Innovation a Espagne). ** Voir en espagnol Piva Poo R, « Los Cornelio Balbo : clientes en Roma, patronos en Gades », Tdentitd e autonomie nel mondo romano occidentale, Irlia-Theria 3 (Epignafiae Antichiti, 29), Paenca, 2011. 1, Bapian E.. Foreign clientelae (264-70 B.C.), Oxford, 1958, p. 262. FRANCISCO PINA POLO années 80 av. J.-C, ces client& - JC, ces clientéles provincial oe 8 clien vinciales commencérent & étre davan- ‘a ées par des individus ambitieux comme des téser 7 ce permettant d’aspirer au pouvoir & Rome?. Pour 4 aloes femeran apnea pow \e”. Pour prendre un seul exemple, eas n pere Pompeius Strabo d’énormes clientéles et Siri Gena es cienBesprovinils de a fail sue autres terol ca Parteuterispanie, par une poligue dlibérce dacusition del tn gl ser fa par ‘e fidélité permanente des populations hispe: pompéiens ivi i Teac Pompéiens durant a guere civil cons es cariens® oe ri ; ee . ‘un trés large réseau de clientdles provin. ial, fant une trés longue période, qui aurai ; cont n ] e période, qui aurait eu une do a a ne Pars il aurait servi 4 affirmer la domination ae F Rome iets eb autre part, il aurait tél clé de Pascension pottqu ea lend eames oypertes dans la création de clientdles : 3 ‘ut le cas de Pompée et di aaa el fi le pee et de César, Ces prémiss ee ie ie que sa méthodologie appliquée pour ‘dentifer 7 spi ciales, ont, dans Pensemble, été global. des lurant plusieurs décennies4 a Le livre de Badian doit ‘adian doit étre i ae i compris dans un certain cont mee de la Rome antique. Voeuvre tout aussi ee i is : : f ne tetas at ee i un paradigme resté pertinent durant ; . Selon Miinzer, Gel: Ik is nee i : Gelzer et les partisans de Prosopographique (parmi eux, Ronald Syme, dont le ine hake aurait contrélé toralem: iti ent la politique i és ie ‘ que romaine, se résumant a un grand j eee oe fondées sur les liens de Parenté sur des ee ae ; ‘cule | i ages et tout particuliérement, sur de puissantes clientéles, Tout cla f . la aurait créé un carcan dinté i téréts ne laissani p ae : t que trés peu de place au te pe eee ri ce.contexte, re Foreign ee fe piece supplémentaire y : \ enal é i du paradigme, en Pétendant aux provinces oo 1s vac La situation histori i ao Da pistoriographique a changé au cours des trente dernigres oe tes tudes ont relativisé Pimportance politique des clien ‘nt pouvait avoir plusieurs patrons a la|fois; aucune don de : inée 2 Wid, p. 272, 3. tbsp 278. Voir toutefois le compre rendu crt Mor le compte rendu etigue de J. Br2tcxan dans Geomon, n° Monzte E, Rimische Adbparcen und Adelfanlen Seagate, (92h, pea Dei Spare mgr gars, 1920; Guten M,, Die Nobilinis Voit le chapitre « Clicntela » de Buywt P. A, i Vor hi .» The Fall of the Roman Republic y 2a, Moga des taux de Routann N,, Poni acpi e a ov Mae: Been Bruxlis,1979; Davo JM, «Laclntl dune formedetenalors facie, dese on ae Mc Nice Ml), Di pt Republi Laid leepubige oman De ristoire et ic vie, Rot 19 ea W i 7 rogaphe Rem, 1997, p. 196-216; Nine We, «Klentl, LES CORNELII BALBI DE GADBS...| ne vient confirmer la thése @’un lien patronus-cliens permanent et néces- sairement héréditaire. En outre, aucune source ne démontre qu’un clien| avait Tathheton de voter pour son patron ou pour les idées qu'il défen dait, @autant plus que Pimplantation a partir de la seconde moitié du nts, av, JC. du scrutin secret rendait le contréle du vote quasiment impos- sible. Par ailleurs, ’importance politique que les clientéles ont pu avoir durant les premiers sidcles de l'histoire de Home, lorsque le corps citoyen était limité en nombre, n’a en aucun cas pu écre la méme au cours des deux derniers sigcles républicains, caractérisés par une situation historique totalement différente. | Aujourd’ hui, on-congoit la politique 4 Rome dans une perspective plus * ouverte : sans nier naturellement ’hégémonie dune élite dirigeante, on souligne plutdt Pindividualisme compétitif, dans un contexte alliances changeantés et de courants idéologiques en conflit. Une politique sur laquelle la|plébe tente d’influer, par des moyens irréguliers et souvent violents. Quoi qu’il en soit, Phistoriographie tente de reconstituer Phis- toire de Rdme également du point de vue de la plébe, du bas vers le haut et non. plus seulement du haut vers le bas, surtout en ce qui concerne la pétiode républicaine tardive”. Il suffit, en guise de synthase, de reprendte cette citation de Millar, reflétant un courant historiographique qui tente de comprendre la société romaine au-dela du cercle étroit de son aristocratie : « ‘the alternate view argued here is that we could with profit abandon Geleer’ view of a homogencons dite (or ‘aristocracy or ‘nobility?) controlling the mhass ofthe people hrough a neework pf patronage relationships, and start all over again by looking at the Roman community and political system from the bottom up, that is starting from the broad mass of the people, settled in Rome : and yound about it, and progressively alsd further awway®. » | Nest évident que les clientéles provinciales ont bel et bien existé, one en attestent patfois expressément les sources antiques?. Mais le livre Badian tombait aussi bien quantitativement que qualitativement dans Pexcés, tout comme ceux qui adhéraient & ses conclusions. Autrement dit, | ~Gesellschafisstruktue und politisches System in der timischen Republik », Humanissehe ai ‘n® 21-22, 2000, p. 137-151. 7. Voit Pecuvre de F Mivtan : «'Ihe Political Character bf the Classical Roman Republic», JRS, n° A, 1984, p. 1-19; « Politics, Persuasion, and che People before the Social War (150-90 B.C.) », JRS, n° 76, 1986, p. 1-11 « Political Power in the Mid-Republican Rome : Curia or Comitium? », JRS, 1°79, 1989, pv 138-1505 The Crowd in she Late Republic, Ann Arbor, 1998. Cf. Moussa Plo and Politics in the Late Roman Republic; Cambridge, 2001; Monsrain-Manx R., Mast Oreory and Political Power in the Late Republic, Cambridge, 2004. 8. Muar B, Political Power, op. cit, p. 92. Une tout autre option est d’accepter la thése de Millar selon laquelle la Rome républicaine doit ére perque comme une démocratie, Voir les critiques de Houxesxame K--., Reconstruire la République, trad, E, Huclee et Cl. Layre, Nantes, 2008. 9. César souligne Iui-méme le nombre élevé de clients pompéiens en Hispanic, certainement pout faire] ccrement peser davantage le poids de sa victoire finale conte les forces de son rival : César, BC, 54 G1, 2-35 11, 18,7. i FRANCISCO PINA POLO je pars it ent ce fie eae de clients provinciaux devait étre prtopor- ee ee par conséquent, les clientéles provinciales ne de vue exci defends per Balan Dele ne Con a ale a a 7 ls méme facon, il convi visti omen gta am 2 iique romaine. Par exemple, ni Pompée ni César one a nh le cas de Pompée par l’intermédiaire de gia toe ee ir de grandes clientéles hispaniques capables nef ps non pls un facut dé dans ele feo cee as le rdle deux politicien, ov dae, ont ould Rome au mica daa J 6, les provinces ne doivent pas étre persuies comme de siaaples prolongements de la scéne politi i cela I politique romaine, c: éloi i instance, de la réalité provinciale, a a Comal Bll le Gads sont un pari exemple de lens provinciux pas vou Tana del biographc pesos he on eval est al ‘ elle et publique s¢ nage, ihe df brilamment rine par aes illest 7 pase, fia Fane de leu joie publique ain de worse posible de tirer partir de cette ude de cas quelques conclusions sr le rle des client Provincales dans leurs cenitotes dorgine eau sein méme de Ro i nist convient tout Cabord de sinezeser Vonomastique de Gop Toutes leit quil wie spree dans Gee 8 — is dives ii : i fend cate hypothe improbable Ila gaement be araneé qu le aos em ps m oo étre . réalité Porigine latine et faire référence 4 un cert a parole, Le nomen Cornelius, porté par les membres de cette famille gaditai i gaditaine, semble encore plus intéressant. Selon Badian, les clients provinciaux d’un politicie i n romain H ient identi eae et de sa famille seraient identifiables par ponomomastique, Pa ‘ant de Vidée qu'un peregrinus adoptait le nomen de la ie 4 ie octroyé la citoyenneté romaine, Badian considérait le nae 7 ' ple que les provinciaux qui portaient le nom de Pompée, retrouvés dans diy inscripti on uae Pay datant presque toutes de Pépoque impériale (entre s. apr. J.-C.), étaient probabl 5 Tet t JC), ablement deg descendants a quila citoyenneté avait été octroyée par un Pape pean - enne it v€ ¢ ayant occupé un. 4 responsabilités en Hispanie durant la conquéte, Pdmpée le Grand cise le 10. CE. Pina Pozo B, ! sas » « Hispania of Caesar and Pom : A ce lict client nao MO, Morac fe Jes AE) By Tope ge oi aaa aye aj il Grant, Anejos de Archivo Espatol de Arqueologia, 47, Madei : 2008, 11. Voir particuligrement Ruzio 1. 3 <> « Los Balbos y el | Medical, 1949, p 67-119 e¢ 1951051 yel Imperio romano », Anales de Historia Anti , ealiastiees fn storia Anti Daler Cate Bet sy. 142-199; Ropnlcunz Naa. By Confdeme de Cian Lor 12, Roprfcuez Newa J. F, op. cit, p, 27-28, | LES CORNELII BALBI DE GADE principal candidat, Ces provinciaux seraient dés lors devenus des clients de cette famille. Bien que Badian fasse lui-méme mention de certains provin- ciaux citoyens dont les noms different de ceux dont on sait quils leur ont octroyé la citoyenneté, cela n’invaliderait pas Pexistence, selon lui, d'une ragle générale, sur laquelle se fondent ses conclusions finales)”. Sa théorie a été admise dans Pensembl¢ par Knapp et Dyson dans leurs études des noms romains dans la ae Thérique'*. Selon ces deux chetcheurs, Panalyse de la répartition des noms des principales familles romaines ayant joué un réle majeur dans la conquete de l'Hispanie s effec tuerait parallélement aux avancées militaires de cette méme conquéte. Bien que ces noms n’aient été relevés qu’d P’époque impériale, leur adoption daterait de Pépoque républicaine, Dans Ja méme ligne argumentation que Badian, aussi bien Knapp que Dyson ont soutenu que adoption par des indiggnes de nomina romains témoignerait-du lien et de la loyauté de ces Salers 4 ces familles dont ils tiraient leur nom et dont ils devien- draient les clients'5, Toutefois, contrairement 4 Badian, ni Knapp ni Dyson né pensaient que ces indigenes obtenaient nécessairement la citoyenneté das lors quills adoptaient lonomastique romaine’. Ainsi, selon eux, la répattition en Hispanie de noms tels que Porcius, Cornelius, Sempronius, Fabius, Iunius, etc., témoignerait de la création d’un large réseau de clien- tales provinciales durant la conquéte, sans que cela n’'implique forcément uun large processus d’octroi de la citoyenneté romaine, qui semble ailleurs improbable & cette période, les sources n’ep faisant qui plus est pas mention. Autrement dit, Ponomastique romanisé¢ témoignerait bien de lessor des clientéle} provinciales, mais pas de Tenehsion de la citoyenneté romaine. Nous savons grace & Cicéron que ce fut Pompée le Grand qui, autour de fannte 72, en sa qualité dimperator dt avec Papprobation de son consi- lium, ockzoya 4 Lucius Cornelius Balbus, connu comme Balbus Ancien, fa citoyennleé romaine pour le récompenser de ses remarquables actes pendant Ja guerre contre Sertorius””. Lioctroi fut confirmé par une loi promue pay les 13. Baptan) Ey op. cit, pe 257, cite des exemples de provinciaux hispaniques qui, selon lu, porfaient aga ‘te hone romsias au moment obtenir [a citoyenneté, comme les Fabii de ma ou ceux dh la tyrma Sallutana, @'lerda, cits sur le bronze ’Ascoli (LS, 8888), et conclut que cela indique qu'un provincial pouvait garder son nomen lorsque la citoyenneté lui était octroyés, sane sur, ou méme qu un provincial pouvait avoir un nom romaih sans adopter le nom de son bien &re citoyen romain, 14° Knapp R. L, «'The origins of provincial prosopography in the West », Ane. Soc. n° 9. p- 187-222; Dyson S. L,, « ‘The distribution of Roman Republican family names in the Iberian Peninsula », Ane. Soc., n° 11-12, 1980-1981, p. 257-299. 15. Kare R. Lay op. tite p. 187 : « I hope t0 demonstrate that the prosopography of Iberia and southern Gaul isa drcet outgrowth of patronage extended by prominent Romans to non-Romans; the na ‘tients ook the name ofthe Roman patron, and so the local prosopography reflects the Roman patronage » Cf Dyson S. 1. 0p. cit, p. 294-297. | 16. Kwavr R. L, op. cit, p. 1935 Dyson S. L., op. tif» p. 298-299. ‘ | te, 17 Cietron, Balbe 19 1 « Nascitur indice, causa Cornel ex ea lege quam L. Gellins Cn. Cornelius x senate sententia tulertent qua lege widens esse sanetzom wt clues Romani sint di ques a. FRANCISCO PINA POLO consuls de Pan ius Gellius Publi Cae les Lucius Gellius Publicola et Gnaeus Cornelius Le i ee na fected expressément tous les octrois de ito cn i Mean par Pompée que, trés certainement, Par son colle i: Seana d Hispanic pendant et & la fin de la guetre, Le , e neveu de Balbus Ancien obti a e " ien obtinrent & is ae : rent également la citoyen- ene ee selon la thase de Badian, la famille San dlenn de Poe opi ae €t ses membres auraient di devenir sa famille dur: i énératic oe ‘ant plusieurs générations!®, Mais rien La raison dela i ‘adoption du nom d i a ‘ le Cornelius i som aison de Pad Is par Ces nouveau: Renee ae : ari controverse des siécles durant! Au XVII acl avanga la these suivante ; PAnci i ae nS art : Balbus l’Ancien aurait pris le nom des Publi Publicola a le nomen de Lentulus Clodianus”®, Ils. c mblable, d’autant que ce ne furent pas réell ‘ur octroyérent la citoyenneté, agit d’une option peu lement les consuls qui es i og Te Rednent le ctoyenneté, mais Pompée. Au cours du méme siécle. nage Mebdaao oot qu 4 eux pensé que le nom de Cornelius vena » te dictateur avec qui Pc it eee ) ir qui Pompée avait entreten Sites at de sa cartigre militaire et politique et Ga ea € ta citor is i arene toy fe yenneté romaine a divers Gaditains?!, Une oo ate une posible admiration des Balbi envers la i , APorigine de la a i famille des Seipions, qui rigine de la conquéte romaine de PHispa- coe bor P Piast aurait pris le praenomen Lucius et son Fe sek rete iis Tou sa pare, Schlten pensait que le nomen venait de L s, proconsul d’Hispani Sane an is Lentulus, proconsul d'Hispanie en 206 avec qui Gadés ava sient un hopition®, Qui qui en soe cel reléere un oo ee a romanisation de son nom. Toutes ces théories s Tes ae ae is le fee spéculations ne reposant sur aucune preuve, a » Non - i i Se b ren, sont ceux qui soutiennent que Balbus aurait tiré fan nomen de ius omnelius Lentulus Crus, these déja avancée ‘us Manutius. Lentulus Crus, préter en 58 et consul 9, ul en 49, Pompens de con sentena singlet ch 1a mPa india pb tba» pa ee gintDr La litle de Ceo Pompey Magraen Hania, Bare in ctonr dae ame ait endu ses lentes principelement fa Hispanie ea Sonu de stl, «la concern de ciudedanta alos Balbo de Gas domucnne fone wo. oii de cterder sii deinen brea Uerorn | eee ieee . Voir également un résumé des différentes hypothe ‘4 2 ten ae Sree hypuhtses poses dans Rum La op tsp 92-95 et Navzi Mr. de la, « Lucius Cornelius Balbus », Adémot cia nls Babu » Memoirs de Literature de UAcadémie royale de - Ropricue Monro P, Historia li 7 ' Babe sat MotmDaNo Ret P, Historia lteraria de Epata, Made, 1772, Wi26, CE TV 26. CE 22, S« LPR is jcuuitnn A. Fontes Hiipaniae Antquae, Barcelone, 1940, Vp. 1 premidre fois éani é ee pen Comme étant propréteur (XXVIII, 38,1), et une seconde a do hate donauerit, Donatiim ese L, Cormelium praciens LES CORNELII BALBI DE GADBS... aurait partjcipé aux cbtés de Pompée A la guerre contre Sertorius et auralt conn Ballhus A ce moment-; il nexiste cependant aucune preuve venant conforter cette théorie. Cela implique que Lentulus Crus serait interven! pour que Pompée octroie la citoyenneté romaine 4 Balbus, qui, en signe et son nomen”, Cette thése se de gratitude, aurait adopté son pracnomen ées par Balbus & Cicéron en 49, fonde exclusivement sur deux lettres adress desquelles ressort son étroite amitié avec Léntalas quill appelle « Lentulum celui-ci et envers Pompée une meum »; ily affirme également quil a envers dette importante, sans préciser de quoi il sagit™, Il n'y a sclon moi pas de raison suffisante pour affirmér que cette ainitié encre les deux hommes au début de la guerre civile remonte a la guerre contre Sertorius, dans laquelle Pintervention de Lentulus reste incertaine. Le texte de la lettre ne permet jure que la dette contractée envers Lentulus soit lige & Il rest pas non plus expliqué comment Lentulus, alors encore jeune, aurait pu convaincre Pompée du bien-fondé d’octroyer la citoyenheté & Balbus. En somme, bien que cette hypothése ait largement été acceptée, elle n’en demeure pas moins, au méme titre que les précé- dentes, une simple conjecture sans véritable fondement. Par conséquent, nous supposons que Balbus a changé son nom pout un autre de racine romaine lorsque la citoyenneté romaine lui a été octroyée car cela devait étre le comportement habituel, mais nous ne savons en réalité pas pourquoi Balbus a choisi d’adopter le nom de Cornelius. La théorie que doptaient le nom de leur bienfaiteur est si étendue les nouveaux citoyens a dans Phistoriographie que chercher un illjstre personnage dont ils auraient tiré leur nom seiait une tache on ne pettt plus ardue. Toutefois, était-ce vraiment}¢oujours la coutume? Ou le noliveau citoyen avait-il une marge autonomic pour adopter le nom de son choix? C’est ce que suggérent finalemertt toutes les hypotheses Se ci-dessus. Présent ou pas durant la guerre contre Sertorius en Hispanie, Lentulus Crus n’avait le pouvoir CPoctroyer la citoyenneté romaine & aucun hispanique. Seuls Pompés et Metellus étaient aptes & le faire, et la lex Gellia Cornelia de Van 72 était précisément exclusivement destinée & confirmer leurs décisions sur le plan légal. Autrathenc dit, Balbus ne s'est pas appelé Cornelius du fait qui se serait vu octroyer la citoyenneté romaine par un Cornelius, et il ne s'est/pas appelé Pompée, bien que cela aurait dit étre son nomen conformément & pas non plus de conch Poctroi de la citoyenneté. Ja, Ropalcuuz Nama]. E, op. city 45, Cette thése est partagée par une longue liste de chercheurs, dost Miwznn E, sor Balbus (Comelius), RE, 1V, 1261 ec 1382. Baotaw E., op. cit, p. 303 : pavsni les diverse possibilités avancées, sans jamais qu aucune ne soit privilege il ext énis que ses prteomiin ctinomen dérivent des consuls de 'an 72, ou bien de L. Lentilus Crus, qui aurait servi en Hispanje sous les ordres de Pompée. ! ' 24, Cieéton, Ait, VIII, 15A 2: « Quod Lentulums consulem meu volwisti hie remanere, Caesari gratwy, sii vevo grassimimn medi fins fecst, Nam illum tanti facto wt non Caesarem magis digo Cheésonn din, IX, 7B 2: Sed etiam mihi ipse sua concesitvoluntate ne in is casts esem quae contra Tentulu aut Pompeiu fisura esent quorum benofcia maxima haberem, sibique satis ese dist sh satus urbana officia sibi praestitissem quae etiam illis, si vellem, praestare posse. » i FRANCISCO PINA POLO ce que l’on croyait é étre la norme exi tee : fe existante, car c'est Pompé. iene ompée le Grand qui | ‘ 7 jue nous savons, d aes 0 q savons, c'est que Balbus, " eae a surent inconnues, a choisi de s'appeler fctaneeetaie : . » en-supposant touj ait aig ee n's jours que ce changement i quil portae'dgja ce nom lorsque la citoyenneté roenain 1c ui fut octroyée, comme Pavait s ignalé Knapp”, fait qui s'est également produit dans le cas des chevaliers dl lerda du bronze d’Ascoli et qui, de la méme fagon, a trés bi e fagon, en pu se produ ; ‘ mentionné par Cicéron Produire avec Q. Fabius, habitant de Sagonte, 8 hee des Balbi ne vient-il aquelle les is P 49 at qui la citoyenneté romai aux de ces Ge ape yenneté romaine fi é milles ‘toy ine fut octro i Clee peaniles 4 époque républicaine et parla méme, comment les cem rent bae ntialesfaren és & cee période. illus au contra quelle Badin er matiquement applicable ébrale les conclusions i leur temps. Si nous 1 aucune autre d Eu i i us navions €n notre i Badian ne saat ah Fe Babi, suivre uniquement la mete nae tinea oo déduire qu'un membre de la famille ae ra i yenneté romaine sur décision d’ IS Enc ion d'un Po: é eee poe oie le cae On supposerait au cone sah ornelius et que la famil it ail oe : tnelius et que la famille avait ainsi di oe ce : . clientéles provinciales d'un imperator de ce oS cla . eae ‘© Knapp et Dyson sel serait indicat ienté Ysen selon Jaquelle Ponomasti seit indcatve dela lente et non ps del citoyenneté, nous dewineg € les Balbi i 1 i sibposet qu les Balbifurent clients de la fanille Cone, don ieee 7 vn. Or la trajectoite ultérieure des Balbi que nous connaiennn ae tl ue no i Ps ¢ pas non plus de parvenir & cette conclusion. us Connaissons Pas soutenir la thése de Badian de Pompée le Grand, nous devri de sa famille ont probablement dé demeurer ch bienfaiceur, mais également de sa famille, dlsece viennent toutefois démentir clairement « __ Balbus PAncien est resté 4 Gades au ce victoire sur les Sertoriens, Rien ne laisse su années qui suivirent, : non seulement de leur lurant des générations. Les faits tte fidélité clientélaire, tour de Pompée A Rome apres sa upposer que Balbus ait, durant k rendu un quelconque service & Pompée eh Hispanie, t , ni qu'il ait entretenu une quelconque relat ion avec lui. En revanche, Balbus q que rel; cl Lo op. cit, p. 189 et 192 : les Balbi auraient adopt le omen de Corhelius avant de cd nomen de Cothelius avant de ni les Balbi, L nN 'es Comnelii seraie seraient les patrons des Balbi, Les hypothdses de Dyson S. L. 26. ILS, 8888; Cicéron, Balh., 50-51, | LES CORNBLII BALBI DE GADES. aalors commencé & nouer des liens avec César; ce qui s'avérera déterminant ‘an 69, César fut questeur en Hispanie ultérieure, avant’ dé rentrer Pannée suivante 4 Rome. Durant cette période, César séjourna dans diverses villes hispaniques pour y rendre justice, dont Gades. Cest donc bablemertt & ce moment-la quiil y Fencopitra Balbus, avec qui il noua. forcerait lorsque César deviendrait gouver- neut de’ Hispanie ultérieure & partit de fevrier-mars 6177, Crest & cette époque que Balbus, alors devenu intime de César, partie vivre a Rome”, De fait, nous savons quiil 4 activement pris part aux négoci;tions un accord entre César, Pompée et Crassus, accord plus connu sous le nom de « premier triumvirat ». Dans une lettre envoyée a Atticus, Cicéron dit avoir regu la visite de Balbus, qui souhaitait le convainere des unir 8 Valliance entre ceux quiallaicnt devenir les trois homimes forts du moment 4 Rome. Cicéron se référe.& Balbus comme Caesaris familiars, ce qui témoigne de Pérroite amitié qui unissait le Gaditaint ex Césai28, Au terme du consulat de César, Balbus accompagna ce dernier en Gaule en Pdn 58 en qualité de praefectus fabrum®, multipliant ses allers et retours entre P' Urbs et le territoire gaulois, comme en atteste la correspondance de-Cicéron. Au cours des années suivantes, Balbus apparait constamment comme l'une des grandes figures de Rome, en tant que représentant de César en son absence, aussi bien sur le terrain politique que financier. Probablement en Pan 59, Balbus fut adopté par Théophane de Mytilene?®, historien et ami intime de Pompée, qui avait octroyé la citoyen- neté romaine d.ce dernier, et narrateur des ee de D'imperator en Orient dans une cbuvre perdue®, adoption nalyéra pas le nom de Balbus, qui ne prit ni Je nom de Théophane, ni celui.de Pompée, en supposant que : Théaphang tt adopté ce nom en-recevant fa citoyenneté romaine, ce done il wexiste Aucune preuve. On sait en revanche quill eut un fils nommé M. Pompelus Théophanés™. pour la suite, En I pro rapidement une amitié qui se ren! a dictature de Sylla& la lex Pompeia (82-52). Le cas des 37. Hunupr B, « Recherches sur la proféctio de I 1), Adminsier ls provinces le gouverneuts de rang prétorien », Baaranbon N. et Kinesis F a Republique romaine, Rennes, 2010, p. 45-72, pee. ps 57. 28. Ropricur: Nema J. E, op. cit., p. 51-63. 29, Cieérony tt, IL, 3, 3: « Nam fuit apud me Cornelius, hne dico Balbuns, Cacsaris familiarem| i clio usurum daturumque operam ut cuin Pompelo cudfirmatbat illum omnibus in rebus meo et Pompei cons Cons coniungere » Pour sa part, Suétone (Cae, 81, 3) seréfee & Balbus comme «fmilarsinns Comrie, Nous sommes en droit de penser que Balbus fut 'une des nombreuses figures ayant #8 tn colissssyr a scéne politique romaine, pour favoriser Paccord entre César, Pompée t Cras saad ent sare doute excess de le considérer comme Pauteur du pacte étant donné qui venait/en fin de compte 'ativer & Urbs, CE, Ropetauaz New J. E, op. eit, p. 71. 30, Cicéron, Balb., 63. i 31, Roprieuez Nuawa J. B, op. city p: 90-91. 32, Ciebron, Att, VIL, 7,6, Rua10 La op. cits p. 104; Ropxtcusz Nusta J.B, op. cits p. 77. 33, Cicéron, Arch., 105°Valére Maxime} ‘VIII, 14, 3. | 34, Balbus est toujours appelé L. Cornelius Balbus, tl quil apparait dans les fates consulates. Toutefois, dane{ Historie Augusta Balbinus disait descend de Bulbus Cornelius Théophane (Histoire August Sa ee ann oecasion ott fe nom de Balbus apparatt qleéré. Il peut tout simplement s agit FRANCISCO PINA POLO Quoi qu'il en soit, Balb as > us a su évoluer : olitic A luer de fa i politique romaine en entretenant de bonnes rebates ea ou Hescine a les plus influents, Poids politique et soci: social que ses défe a * social éfenseurs avai facteur clé qui contribua a son ae ient 4 Rome fut sans doute Lorsque des décon mats asee mea Sont apparues entre Pompée et César, Balby pompéienne. Bien au contaire ené aucune action en faveur de la cause Fomine Bien au conte le Gaditsn ex devenu un des pincpase if ae de médiateur ae aie an ait aeons elena a le fait que Théophane, son pire adopif. ait fe gen: Diane ayant touj a loptif, ait été 7 part, cae soutenu Pompée pendant la perio ae convaincu z poussé Balbus 4 ‘ile, jusqu’a sa fin on ignore si Fon attendait de lui qu’ sous prétexte qu’ it a Saves probablernes detent etoyen romain geice & Pompée, mais 3203 Probablemen pas spécilementsurprenant ila oe clientélaire. Dans f itiques et non selon les présumées regles d ae Glentlnte. Dans Pune des lezes adressés & Cidton en Fan 49, sora » Balbus exprime’sa i é ie cela ne Fempéche d gratitude éternelle en iche d’étre un césari vers Pompée, san yaa ‘sarien convai eee aa étre aincu i : i a tanto ontradiction peeps aa sans ae le besoin de lennent des pai reuses let i Cinna ences Balbus Ancien, e dans eee ¢ém ies & son enconi nee son entichisse i neontre, par exemple, en ce qui trahison envets le camp nanan Hl ne Faccuse mais dure pera Aussi bien di : fe aura ee lurant la guerre civil ar a guerre civile que durant la par sar fut consul ou dictateus, Balbus fut Pun dence noose aguelle politiques, en qualité de confident, sis ge fos oe eelP au soutien : lent, ainsi que de rep. _ arc jue Parole en Fabsence de Césard Rome™ pes ee et de porte- son propre es a . sar fut assassii finalement le ee politique. Ise rapprocha oe fi eae levine Van 40 consul suffecrus”®, teindre le consulat en étant désigné en On poutrai t penser que Balbus PAnci . que Balbus Ancien s‘était démarqué S$ autt il ea d res membres de sa famille, restés filéloe 4 Porn one 35. Cicéron, Balb,, 1. Cf. Rusio L, I i 36. César, BC, UL, 18, 3. : 37. — art nea an début de la N consul és \e Rumto Ls opie, 147-149. 38, CE Tacte, Arm, XI, 6 , » Ann. XII, 603 Rubio L., op. ei 39. CIL, X, 3854; ILS 888; Pline, NELWIt tee one Ropalcurz Nena J. Pan 49, aupara- » cits p. 113; Ropatcuwz Newa J. K, op. cit, §. 95-118, Buerre civile plusieurs lettres Cicé ied © i Giceton, Att, VIII, 15A5 IX, 7As Be 71 Poe A ce op. bis, p- 189-202. LES CORNBLII BALBI DE GADES. on neveus, connu sous le nom de Balbus le Jeune, rejoignit fut pas le cas, S 40, Pendant la guerre civile, Jui aussi le camp césatien avec enthousiasme iI combattit dans les rangs de César, qui, en qualité de légat, lui confi en l'an 49 la mission de s’entretenir secrétement avec le consul Lentulus Crus'!, Cannée suivante, il pénétra dans le campement des pompéiens & Dyrrachium| pour faire, au nom de César, pllsieurs offies & Lentulus Crus lacméme®, Son action attira fort Pattention par son audace, bien qu'il ne soit apparemment pas parvenu & détourner Lentulus Crus des rangs pompéiens. Au lendemain de la bataille de Pharsile, Balbus le Jeune accom- pagna César en Figypte et participa activement aux affrontements belliqueux Iivés en Orient, Ensuite, il suivit César-en Hispanic et collabora avec lui pour mettre un terme & la guerre civile en Pan'45“4, Aprés la mort de César, Hlaccompagna en qualité de questeur Asinius Pollio en Hispanie ultéricure en Pan 43%, ct, en Pan 40, il se pourrai it quill soit devenui propréteur dang Ia méme prpvince'®, En Yan 19, il vainquit es Garamantes dans le nord de PAftique et/regut un triomphe et, par a méme, un double honneur du fait de Pattribution de ce triomphe aun général qui n’était pas citoyen romain de naissance*”. Balbus le Jeune devint aussi pontifex®®. Les trajectoires politiques de Poncle et du neveu & Rome ne témoignent done d’aucune fidélité de leur part envers celui qui avait octroyé la citoyen- wheré romaine 2 la famille des Balbi, Leur authentique gratitude envers Pompée ng les a pas déterminés & défendre les théses des pompéiens, et encore moins & rejoindre leurs rangs. Ils ont & tout moment agi conformé- mont & leurs idées et & leurs propres intéréts, comme cela érait d’ailleurs la coutume eh politique romaine, ce qui les a| iconduits & de grandes réussites, jusqu’alors inédites pour des provinciaux. ' 7..On ignore|tout des premiéres années de vie de Balbus fe Jeune. Fils de Publius, qui était le fire te Bulbs PAfeiens il regu la itoyenneté romaine en méjne temps que son oncle (Pline, Ni Vs 36). Ropnicurz Nuwa J. E, op. et, p. 153 suppose qu'il ue aecompagner son oncle lorsque parti’ Rome, ot il aurae regu une éducation destinée au développement une carrie politique. dc ceteon, dn, VIM, 9, 4; VIIL, 11, 55 1%, 6, 1. Cf, Brovcerron T. R. Si The magistrates of the Roman Republi, 3 vl. Alana, 1951-1986 I, p- 2653 Ronalcurs, Natta J.B, op. cit, p. 15%. 42, Valens Perel, 1, 51, 3. CE Brovowton TRS. op. ct Tp 279; Ropricuxz News op. elt, ps 178.) 43, Ropnicusz Nima J. F, op. cits p. 179. 44, Cicéron, Art, XML, 38, 25 XII, 37, 15 XIII, 49, 2. 45, Cicéron, Farm, Xy 32. 46. La nouvelle provient de pitces de monnaic d’ Hispanic. De fait, Craweoxp M., Roman republican coinage, : rejette la possiblité que ces pits aient pu etre frappées en Hispanie. BrouGuTon TR. S. op. eit {1 p. 381 ec Ill p. 63 doutequant a lui sur Fattribution de Ja promagistracure a Tun des Balbi Rosio L, ap. cit, ps 188, considére quil Sagit de Balbus le Jeune. Ropafourz, Nua J Fp. it, p. 265-267, est du méme avis que ce dernier, mais il souligne le manque informations en not possession & ce sujet. : . 47. CIL, P, p. 50. 48, Velleius Paterculus, I, 51, 3. I nexiste aucune certitude que L. en fan 32, pat étre Balbus le Jeune, comme cela a éé spéculé par Rupio L., op. oi Pee a ere are ase ee origine incertaine et précendument frappée | en| Cambridge, 1974, I, p- 526-527, Comelits, qui fat consul sect p. 188-189} FRANCISCO PINA POLO cel i un autre aspect des Bali erritoire d’origi: i i oe se ae et, a particulier, avec leur cité natale, qui e: je Blematte tis force malgré la distance, Les habitants de Gadks feat poste t de Balbus Ancien un patre ninetneaeeenbe : 49 Fi départ & Rome ou peu apres, Il onus", et ce certainement avant son ainsi prof peu apres”. Il est évident que les Gaditai profiter du privila : les Gaditains voulaient considérer : leur relation avec leur chaque foi i s que possi os suctage ee Soa qui cxpliquerat le fait que les Gaditains aient oe ins de leurs plus illustres citoyens er : ft nv [ua pendant son jugement en Tan 56, en signe de reer os ota ndus*", Dans son di erciement pou : iscours de dé cd ie aux engiotaaccordéa par Can oes de défense, Cicéron fit allusion Hest re probable cae Bee it Gian & a demande de Balbus® es ‘it Us t ee aie sage de son amitié avec César pour : ‘octroyer | ictpis en Pan 49, entrainane par ie i . Bee de municipium ¥ la cité de Gadds Tensemble de ses habitants®, En contreparti partie, Gadés se mi 5 : début de la guerre ‘ontra toujours fidéle au camp césarien, Au ene fag eee voulut faire de Gadés son hes : plus influents , ae chen flog Ca SS te) esariens?*, sd’ is ie ie Peas Lore dun discours & Cordoue, César remercia vi ee leur soutien décisif ivement les bellurn Hivos écisif envers sa cause, PI ‘iSpani iz » #lus, felion Elipanien la flue de César se concentra danse eee earn geand soutien face a ébelion oe pan : i aes ’. César séjours i ma apres sa victoire a Munda?’ Pat la suite qhelque temps & Gades Le réle exercé par ‘Ancien fut celui d’un interméd iaire privilégié par Balbus ien fut 1 : : 4 entre Rome et Gadés en raison de sa double condition de Gadita i de bI zaditain et de octroi de la citoyenneté romaine 3 Nice 50: Rawat a cate ue Babu ft pone de Capo 7 |. B, op. cit., p. sig ‘ olla ctoyennet romaine lif ocorpee Ding ee Bl Patron de Gades, le fait est qutaucune sou ‘etiaine. Cicéron confitme bien Pétroit , 3854; ILS, 888, comme patronus au moment gu nen témoigne de fagon cla cc setion ene albus ‘otigine i affiant lors sate ie tha de lave ave ene Pappu, atetant dela condone bal ee CE Betrnsn on Mus amis ante boc empus ci L. Cornelio Gian Pepaueae 51. Cicéron, Balb., 42, te eee ate oe 7 52. Cicéron, Bath, 43, i 53. Dion Cassius, XLI, 24, 1 z 54, César, BC, I, 18-20," 55. César, BC, II, 21, H | 56. Bell. Hisp, 37 et 40, 57, Bell. Hisp., 39, 3 ct 40, 6, | | LES CORNELIE BALBI DE GADES. citoyen romain. En tant que représentant de’sa ville natale, il lui apporta des bénéfices sur le plan légal, mais peut-étre également sur le plan écono- ' mique. En césarien fidéle, il dut ceuvrer pour que Gades ne sallie pas aux pompéiens en Pan 46, alors que d’autres cités d’Hispanie ultérieure Pavaient fait. Par ailleurs, ses agissements & Rome furent d Pimage de ceux des Romains de souche : il se consacra au affaires avec succes, évolua dans les coulisses de la scéne politique et éctivit des ceuvres littéraires. u se montra également généreux avec les citoydns romain étant donné que, selon Dion Cassius, il légua & sa'mort cent sesterces & chacun d’entre eux. Lavoie ouverte par son oncle fut suivie et éargie par Balbus Ic Jeune, dont Pactivité édilitaire fut intense, 4 Rome ae 4 Gadés. A Rome, il parraina la construction d’un nouveau théatre®. Mais sa facette de bienfaiteur fut encore plus yisible & Gadls. Bien quill edt & peine véeu dans sa ville natale, Balbus le Jelune fut élu en Yan 44 quattuorvir de Gadés, la magistrature supérieure dt la ville, poste auquel il fut reconduit pat la suite. Balbus exerga cette magistfacure locale en méme temps quil occupait le poste de questeur en Hispanie ultéricure, au service d’Asinius Pollio, Une lettre envoyée préci- sémeit par Asinius Pollio & Cicéron, datée du mois de juin de Pan 43, relate les actions menées par Balbus®., Asinius Pollio y narre les abus de Balbus, qui serait parti de Gades en emportant une grande quantité d’argent public aprés s’étre prononcé en faveur de l'exécution de citoyens romains. Pour les Gaditains, la présence de Balbus en sa qualité de magistrat de leur cité représentait Poccasion d’obtenir des avantages, tel que cela avait été le cas par le passé avec son oncle®. Durfr son séjour 4 Gades, Balbus Je Jeune organisa des /udi théatraux, fit réseryer les quatorze premiers banes ~ du théatre [cal pour les equites et, plus spéclalement, promut un agrandis; serient et une rénovation ambitieux de la dité, donnant ainsi naissance 4 tine « Nova [Gades® », Balbus contribua propablement & routes ces activites , vaffichant ainsi en bienfaiteur de sa cité. Balbus le Jeune fut patronus de la colonie hispano-romaine Norba Caesarina, comme en cemoigl une inscription®. i & En résumé, les Balbi furent des provinciaux d’exception dans le context du I"'sidcle ay. J.-C:, comme le monte le fait que Balbus l’Ancien devint le premier provincial & acoéder, ne fiit-ce que temporairement, au poste 58. Dion Cassius, XLVIIL 32, 2. 59, Suétone, Aug, 29, 8. 7 ' 60, Cicéron, Fam. X, 32. 61, Ropricuez Nesta J. Bs op. ct, p- 258-259, tune confrontation entre les partisans de César et ceux de Pompée. Balbus se ition de ces derniers, comme en attestent les remarques figurane dans la lettre d’As 62. Serabon, III, 5, 3. Ropxicusz Nunta J.B, op. it, p. 261-263 et p. 289-297. oe tr 1960, 71 [Llucio)| CORNELIO/ BALBO IMP(¢iatori)/ C(olonia) NORB(a) CAESA(tina)/ soutient quil y aurat cu au sein de la société gaditaine ait heurté & Poppo- us Polio. FRANCISCO PINA POLO de consul, et Balbus le Jeune le premier provincial A féter un triomphe 8 Rome, Crest & ce caractére exceptionnel que Pempereur Claude faraie implicitement allusion dans son discouts prononcé devant le sénat en Tan 48, lorsqu'l cita les Cornelii Balbi comme un exemple de provinciaux intégrés dans la société romaine. Il convient bien entendu de tenir compte de ce caractére extraordinaire lors de Pévaluation de leur trajectoire pour FPrendte comment fonctionnaient les clientéles provinciales en phase finale de la Rome républicaine. Tl est toutefois possible de tirer cerines conclusions & ce sujet. Tout d’abord, et leur nom et leur activité publique remettent tous deux en question la méthodologie suivie par Badian pour identifier les cliente Provinciaux ainsi que ses principales conclusions sur les engagements Politiques que le statut de client impliquait prétendument, Selon Badian, les provinciaux qui obtenaient la citoyenneté romaine des mains d'un imperator adoptaicnt en général son nom® et lui restaient fidéles ainsi qu’a sa famille durant le reste de leurs jours, générant ainsi des liens solices qui Pouvaient durer des générations et qui constituaient la base de la domiva- tion romaine dans les provinces, Suivant cette thése, cela signifierait qu'un provincial portant le nomen Cornelius aurait regu — lui-méme ou l'un de ses aieux — la citoyenneté d'un émperator romain de ce nom et serait venu grossir la liste des clients de la famille du bienfaiteur. Or nous savons que !es Comelii Balbi one obtenu la citoyenneté de Pompée le Grand sane pour aurant adopter son nomen, pour des raisons inconnues, Si nous t’en avions pas la preuve, nos conclusions seraient totalement erronées, Et il frat garder a Pesprit que tel a pu atte le cas Pautres provinciaux, hispaniques ou autres, auxquels nous avons attribué, sans doute & tort, un patronus en fonction de leur onomastique®, En ce qui concerne la présumée fidélité clientéldire de celui qui obtient la citoyenneté, les Balbi prouvent encore une fois Que cette équation doit étre'remise en question car elle ne fonctionne pas toujours, Les Balbi ne se sont pas pliés 3 de prétendues régles clientélaires rigides dans leurs agisse ments politiques. Ils ne sont pas restés fideles & la personne leur ayant octroyé la citoyenneté romaine — Balbus P Ancien n¢ fut pas non plus fidéle son pate adoptif Théophane, un pompéien endurci jusqu’an bout _, et ont décidé de réserver cette fidélité 4 Rome et AP idge de ce que devait étre 64, Tacite, Any X1, 24, 3. 65. Voir cependant les observ lice! Amela conclut : « Es imposible conocer cul fue la amplitud del ligntela pompeyana (ode cualquier familia romana de la Repiiblica) «través del estudio de la prosopografta provincial » 66. Baptan E., op. cit, p, 278, tient pour preuve de Fextension des clientéles pomp: [existence eonnue d'un bon nombre d'Hispaniques appelés Pompée et te te exemple des Cornelii Balbi, | nes en Hispanie Son surprenante, LES CORNELI BALBI DE GADES... fl ? Urbs comme tout autre politicien, | Rome eu yex, lone agi dan Urb come ou ae poiien | tania on ed parzaus de César jung a or oe ie fidélité sur son fils oe ee me cis a i ’ ANE! d cs et he a eevincu quil sagiseait a de la meilleure option politique pour Rome, Peat tire seritil plus juste dese référer aux Balbi comme & des « arisy de Cer phtbteque comme 3 des cents vu que fe ngs prvi — it . ition|subordons Ce se Fe fur ee rae pe ane ae fide & Rome et, en particulier, & César, ce 2 quot il son Gate dese que nous pouvons en juger ut la base des information parvenns dap Gon cant que Caditans, i ont, pout leu cit dovigine coe vente dobtenir de Rome les plus grands avantages posible, to en devenant de généreux bie de Gadés. Leur importance recon- jours 1 gi nfaiteurs de deux les parfaits patrons pour les a A ees eee possible désignation de Balbus te ben toa parte as = intégrés et impliqués dans la société et la ispani tégrés et impliqués dans la s : a ispaniques totalement int i Cae Sa eae a epequc ere Hispani, en particle 3 Gas Pour drre un gyinbole de ce que Rome offait hux provinciaux q our étre unis} aes fides, tout en sérigeant en exemple de Romanité p i

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