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Traitement Radiculaire Assainissement Et Préparation de La Cavité Endodontique
Traitement Radiculaire Assainissement Et Préparation de La Cavité Endodontique
[23-050-A-10]
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AVANT-PROPOS
Règles générales
On pourrait penser, étant donné la technologie complexe qui est mise en oeuvre tant pour
la préparation que pour l'obturation canalaire que nous y sommes arrivés !
Malheureusement, nous ne pouvons aujourd'hui garantir à vie nos traitements
radiculaires, car nous sommes encore incapables de réaliser une stérilisation totale du
système canalaire, ainsi qu'une obturation étanche ou hermétique dans le temps ; la seule
valable est celle que la nature a prévue : c'est la pulpe vivante. Heureusement, les efforts
des fabricants, chercheurs, cliniciens ne sont pas restés vains, et l'on sait aujourd'hui
sauver et conserver des dents infectées, à l'origine d'abcès et/ou de lésions périapicales
chroniques, alors qu'il y a quelques années encore l'extraction était de règle. Mais chez les
patients à risques infectieux (diabétiques, oslériens, sidéens...) pouvons-nous conserver
une dent dépulpée sur l'arcade ?
Objectifs
La mise en forme relèvera plus d'une philosophie mécaniste certes toujours indispensable
de nos jours, mais qui selon la pathologie pulpaire, voire périapicale préexistante, sera
plus ou moins délabrante pour les structures de l'organe dentaire. L'effet mécanique de
nos instruments et de plus la " surpréparation " du canal radiculaire ne sont pas sans
danger : outre les risques de perforation desmodontale ou de fracture radiculaire, la
microscopie électronique à balayage a montré la présence de boues dentinaires tapissant
les parois canalaires instrumentées et vraisemblablement responsables de l'échec de
certains traitements canalaires par emprisonnement de débris infectés, prolifération
microbienne et non-herméticité de l'obturation.
Bien sûr, dans les cas où l'infection aura atteint l'espace périapical les médications
intracanalaires antibiotiques, antifongiques, antiseptiques pourront être utilisées, en
association dans les cas les plus sévères à une médication antibiotique par voie générale :
cet aspect sera abordé dans un autre chapitre (23-050-C-08).
D'autre part, en ce qui concerne l'instrumentation endodontique, pour ne pas alourdir cet
exposé compte tenu de la véritable " explosion " instrumentale en endodontie ces
dernières années, nous n'aborderons dans ces quelques pages que l'aspect technique de
manipulation des instruments. La lecture de l'article consacré à la description détaillée et à
la fabrication (normes internationales) [59, 60] des instruments endodontiques est
indispensable (23-050-A-08).
Etapes opératoires
Marmasse [54] en France en 1974, Schilder [69] aux États-Unis en 1976, ont jeté les bases
techniques de l'endodontie moderne. Marmasse parlait d'une triade " pénétration-
désinfection-obturation ". Schilder de " nettoyage et mise en forme du canal en vue de son
obturation ". Il est à noter que tous deux étaient et sont toujours pour Schilder des
cliniciens avertis ; et si les moyens techniques actuels ont considérablement évolué, les
bases et étapes opératoires qu'ils ont énoncées sont toujours d'actualité, vingt ans après.
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CATHÉ TÉ RISME OU PÉ NÉ TRATION INITIALE  [1, 4, 29, 30, 33, 34, 41,
43, 49, 54, 57, 64, 69, 84]
Objectifs
Cette étape, la plus délicate à mener est peut-être celle qui demande le plus
d'expérience à l'opérateur. L'objectif principal, nous l'avons vu , est d'atteindre
la jonction cémentodentinaire, en respectant la trajectoire naturelle du canal.
Différentes techniques opératoires sont proposées, mais elles obéissent toutes
aux mêmes règles rigoureuses :
radiographie préopératoire ;
utiliser des instruments adaptés en longueur et en diamètre au canal ;
précourber l'instrument ;
ne jamais forcer l'instrument en cas de blocage pendant la progression ;
travailler sous irrigation permanente (effet lubrifiant facilitant la
pénétration) avec notamment l'emploi de gel à base d'EDTA (RCprep, HPU15).
Techniques opératoires
Technique manuelle
Classiquement, Marmasse [54], Schilder [69], Weine [83], Ingle [34], Hess [33],
Laurichesse [41], Machtou [46] proposent une pénétration initiale à l'aide de
broches et de limes K de petit diamètre (6, 8, 10/100 mm). L'efficacité de la lime
K dans la pénétration, grâce à sa rigidité et son profil en fait un instrument de
cathétérisme de choix [4, 5, 12, 15, 30, 33, 34, 41]. Cependant, la lime K présent quelques
inconvénients : la pointe de l'instrument se déspiralise dans le sens antihoraire,
et la mémoire élastique de l'instrument trop rigide risque de déplacer le foramen
apical.
C'est pourquoi plus récemment sont apparus sur le marché des instruments non
plus torsadés mais usinés, de même profil que les limes K : les MMC (Micro Mega)
(fig. 1) qui ne sont destinés qu'à la pénétration initiale du canal, en aucun cas à
son élargissement. Ces instruments seront associés aux MME (fig. 2), de même
profil que les limes H, destinés eux à l'élargissement initial du canal. Les MMC et
MME sont des instruments à pointe non active, existant dans les diamètres 8, 10,
15/100 mm.
Pour les canaux larges et rectilignes, on peut commencer au 15/100. Pour les
canaux difficiles, fins et courbes, il faut commencer au 8/100, voire au 6/100, et
il est indispensable d'utiliser un gel chélatant de type RCprep ou HPU15, qui
facilitera grandement les manoeuvres de cathétérisme.
Technique entièrement mécanisée : " Canal Finder System " (CSF) proposé
par Lévy [43, 44]
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La limite apicale ayant été choisie [23], et étant constituée pour la plupart des
auteurs par la jonction cémentodentinaire, il faudra s'y tenir tout au long du
traitement endodontique (23-050-C-10). Le problème est de mettre en évidence
cliniquement cette jonction (fig. 6). Différentes méthodes ont été et sont
proposées.
Méthodes empiriques
Basées sur le sens tactile de l'opérateur et sur son expérience ou encore sur la
sensation douloureuse du patient lorsqu'on dépasse la limite apicale [35, 42, 54],
ces méthodes appartiennent à un autre temps, et sont entièrement dépassées
parce qu'imprécises, non reproductibles, subjectives et dangereuses. Elles ne
figurent ici qu'à titre historique et surtout pour ne plus les employer.
Méthodes radiographiques
irradiation du patient ;
difficulté de placer le film intrabuccal sous digue ;
perte de temps (développement du film).
Cette méthode qui se voulait " mathématique " était au départ basée sur la
méthode tactile empirique : une radiographie " instrument en place " était prise
dès que l'opérateur " sentait " la constriction apicale. Si l'instrument se trouvait
au bon endroit, alors bravo ! Sinon, on mesurait sur le cliché la longueur du canal
et de l'instrument, on connaissait la longueur réelle de l'instrument, et pour
connaître la longueur réelle du canal on appliquait la règle proportionnelle qui
permettait de s'affranchir des déformations de l'image radiographique. En fait,
de nombreuses études (résumées par [35, 54]) ont montré que cette méthode
n'était efficace qu'à 50 %.
Cette méthode, beaucoup plus précise grâce aux appareils de radiographie " long
cône " et à l'incidence perpendiculaire des rayons X sur une dent et un film
parallélisés (par un système d'angulateur), est efficace à 80-82 % selon Ingle
[34]
. La méthode peut être améliorée par l'utilisation d'une grille millimétrée
radio-opaque qui sera imprimée sur le film, et déformée dans les mêmes
proportions que les parties apicales courbes des racines. Mais cette méthode est
limitée par la lecture du cliché et devient imprécise pour les molaires (fig. 7).
Méthodes électroniques de localisation d'apex [23, 27, 35, 41, 42, 57, 58, 63, 71, 72, 75,
76, 79]
Ces méthodes, relativement anciennes [76], ont progressé et sont devenues
aujourd'hui des techniques fiables grâce à l'électronique. Il existe une différence
de résistance électrique entre le desmodonte et la dent : la résistance dans la
région apicale desmodontale est de 6 500 ohms, constante quel que soit le type
ou la forme de la dent, le diamètre du canal, l'âge ou le sexe du patient et même
la pathologie périapicale. Ce n'est que vingt ans plus tard en 1962 qu'un autre
Japonais Sunada [75] mit en application cette observation. Mais l'instrument
n'était pas fiable et les mesures obtenues non reproductibles. Aujourd'hui,
fabricants et chercheurs se sont affranchis de ces problèmes.
Un localisateur d'apex est en fait un ohmmètre relié à deux électrodes (fig. 10) :
Les électrodes sont reliées à un boîtier sur lequel on va pouvoir lire sur un cadran
à aiguille (fig. 13), par un voyant lumineux et/ou sonore (fig. 14), écran digital
(fig. 15), l'atteinte de l'apex ou la longueur canalaire.
Les nombreuses études ont montré l'avantage des appareils précalibrés avec une
efficacité de 54 à 80 %. Le reproche le plus souvent fait à ces appareils était leur
dysfonctionnement en cas de présence de liquides ionisables dans le canal (sang,
pus, exsudat séreux, hypochlorite).
De nouvelles bases de données décrites par Ushiyama et coll. cités par Katz [35]
résolvent ces problèmes en 1988 : ces appareils déterminent la position exacte
de la jonction cémentodentinaire par application d'un courant dans le canal (quel
que soit son contenu) et la détection de la baisse de potentiel résultante dans le
canal (la densité de courant à travers un canal plein d'électrolyte est la plus forte
au niveau du collet, la plus faible au foramen apical). Ces appareils sont efficaces
de 80 à 94 % [35].
Les localisateurs sont donc des appareils aujourd'hui fiables, permettant un gain
de temps appréciable pendant le traitement endodontique, et sont d'une
étonnante facilité d'emploi sous digue, et même associés à des contre-angles
endodontiques [44]. Leur seul inconvénient est leur coût. Le canal ayant été
cathétérisé, sa trajectoire et sa longueur connues, nous allons donc pouvoir
l'assainir et le mettre en forme en vue de son obturation.
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[54]
A l'époque de Marmasse , l'éviction du contenu canalaire, particulièrement
canalaire. Aujourd'hui, les deux étapes sont totalement confondues du fait
notamment de l'inefficacité prouvée des tire-nerfs dans leur action d'éviction
tissulaire, " de l'arbre on ne retire que le tronc " (Hess [33]), et d'autre part de la
notion acceptée par tous de " système canalaire complexe ".
Il est à noter le nombre important de termes utilisés pour décrire cette phase
opératoire : alésage, élargissement, mise en forme, ampliation, etc. Ces termes
employés par les différents auteurs comportent des nuances et dépendent
surtout de la technique ou de l'instrument utilisé, mais aussi de la technique
d'obturation canalaire envisagée. Ces concepts purement mécanistes sont à
l'origine du développement considérable des techniques et instruments, et ont
pu faire oublier les aspects médical et chirurgical du traitement endodontique,
l'importance du diagnostic préopératoire et du bilan pulpodesmodontal, ainsi que
les conséquences biologiques sur la cicatrisation du périapex. C'est pourquoi
nous préférerons employer le terme de " préparation canalaire ", qui regroupe
tous ces aspects, en rendant hommage aux cliniciens, chercheurs et fabricants
qui ont permis ainsi de faire considérablement évoluer l'endodontie.
Eviction du contenu canalaire [3, 4, 12, 15, 16, 41, 53, 54, 69]
Elle ne sera envisagée que dans les cas de canaux larges et rectilignes, pour une
biopulpectomie.
Eviction manuelle
[12, 33]
Au tire-nerf
[54, 69]
A la broche
Leur profil les indique tout à fait dans cette fonction d'élimination des tissus
mous. La broche s'utilise en rotation horaire d'un quart de tour et retrait. Cette
technique est également grossière : dilacération du tissu pulpaire, écrasement
contre les parois canalaires avec risque de créer des bouchons organiques.
Son profil (cf. 23-050-A-08) lui confère des propriétés de coupe franche et de
sévère risque de provoquer des déviations de trajectoire par mémoire élastique
[15, 41]
.
Objectif
Volumes à obtenir
Technique manuelle
Principe
Instrumentation
Le volume ainsi obtenu avec une préparation sérielle manuelle permet de réaliser
différentes techniques d'obturation canalaire : pâte + cônes, condensation
latérale de la gutta à froid dans les canaux larges et rectilignes.
Techniques mixtes
De nombreux contre-angles dits " endodontiques " ont été commercialisés dans
le but d'accélérer et d'améliorer le travail répétitif de raclage des parois. L'un des
plus anciens et des plus performants, encore utilisé de nos jours, est le contre-
angle Giromatic (fig. 20) de Micro Mega, mis au point en 1957 par Blanc. Ce
contre-angle est associé à une micro-instrumentation particulière (cf. 23-050-A-
08). Les nombreuses études comparatives [3, 17, 26, 32, 36, 53, 78] effectuées sur ce
type d'instruments ont montré qu'ils sont incapables à eux seuls, de réaliser la
phase de préparation canalaire : il faut les associer au moins pour le
cathétérisme, à l'instrumentation manuelle. Bien entendu, les règles de séquence
sérielle de passage des instruments et d'irrigation devront être respectées.
D'autres contre-angles tels que le Racer, l'Endolift, l'Excalibur existent, mais sont
moins utilisés ; ils ne diffèrent du Giromatic que dans le mouvement et/ou
l'amplitude de mouvement imprimés à l'instrument.
Instrumentation
En revanche, le gain de temps par rapport à une préparation manuelle n'est pas
significative [78], et la production de boues dentinaires est très importante du fait
de l'absence de système d'irrigation associé au contre-angle [53]. En cas de
courbure importante, cette technique est à déconseiller : risques de butées
(Girofile), risque de fractures d'instruments, déplacement du foramen apical.
Instrumentation
[41]
Séquence instrumentale
Datant des années 1980, et dérivant directement des générateurs utilisés pour le
détartrage, la technique de préparation canalaire mixte manuelle-ultrasonore a
été mise au point par Martin et Cunningham [19, 20, 21, 55]. Actuellement, deux
systèmes de production d'ondes ultrasonores sont employés : la piézoélectricité
(Piezon Master 400 de EMS, fig. 26 et 27) et la magnétostriction (Cavi-Endo de
Detrey, fig. 28 et 29). Les instruments vibrent à une fréquence de 27 000 Hertz.
Les appareils se composent d'une unité de production des ondes ultrasonores,
d'un réservoir pour le liquide d'irrigation et d'une pièce à main spécifique sur
laquelle seront montés les instruments endodontiques spéciaux : des limes K
dites " endosoniques " du no 15 au no 35 et des limes diamantées du no 25 au no
45 (23-050-A-08). Le principe de fonctionnement est le même que pour les
appareils sonores : la cavitation.
Instrumentation
Evaluation de la technique
Il s'agit en fait de la technique " step back " de Schilder [69], où une partie de la
préparation canalaire est réalisée manuellement comme déjà décrit, une autre
partie à l'aide d'instruments rotatifs. Le principe de cette technique est de
réaliser un agrandissement de la lumière canalaire selon toutes les génératrices
du canal en redressant toutes les courbures et éliminant toutes les interférences
des deux tiers coronaires (fig. 19).
Instrumentation
Evaluation
C'est le " Canal Finder System " (CFS) (fig. 5) de Lévy [43]. Le principe de cette
technique est basé sur l'utilisation d'un contre-angle endodontique basse vitesse,
associé à un système d'irrigation en continu, qui imprime à l'instrument " un
mouvement vertical d'amplitude variable, associé à une liberté de rotation
guidée par l'inclinaison des spires de la lime (de type K modifiée) " [43] (cf. 23-
050-A-08). C'est grâce à ce mouvement hélicoïdal de translation-rotation que le
cathétérisme est possible.
Instrumentation
8 à 60 est utilisée depuis le cathétérisme jusqu'à la fin de la préparation.
[43]
Séquence instrumentale, technique
Evaluation
Les avantages du CFS sont nombreux [13, 17, 52, 78, 81] ; réduction du temps de
travail pour les canaux fins et courbes, franchissement des courbures mêmes
sévères, sans perforation ni butées, ni fracture instrumentale, facilité d'accès au
niveau des dents postérieures et canaux divergents, irrigation couplée,
possibilité d'utiliser un localisateur électronique d'apex sur le contre-angle
endodontique. Les quelques inconvénients notamment de coût et surtout de
risque de transfixion apicale avec perte de la sensibilité tactile, sont diminués si
un apprentissage sur dent extraite est préalablement effectué. C'est à notre
sens, la seule technique entièrement mécanisée qui mérite sa place dans un
cabinet d'omnipratique.
Préparation des canaux courbes [1, 28, 34, 37, 41, 44, 45, 49, 50, 52, 65, 66, 83, 84]
Notre attention doit être particulièrement attirée par la préparation des canaux
fins et courbes : les mésiaux des molaires inférieures, les vestibulaires des
molaires supérieures, ceux des incisives inférieures, de quelques incisives
latérales, premières prémolaires supérieures. Du fait de l'introduction
d'instruments métalliques le long d'une trajectoire canalaire courbe, une
multitude de contraintes vont s'exercer à la fois sur les lames de l'instrument et
sur les parois du canal, pouvant provoquer quelques accidents de parcours (fig.
31) : formation de butée (fig. 31 A) due à l'agressivité de la pointe de
l'instrument ou à sa rigidité (importance de la précourbure), perforation de la
paroi interne à la courbure du canal, ou sa fragilisation (" stripping ") due au
forçage de l'instrument dans une mauvaise direction et à sa mémoire élastique,
déplacement de l'ouverture foraminale (fig. 31 B) ou modification de sa forme
originelle en forme de sablier (" zipping ") (fig. 31 C), transfixions apicales ou
fractures d'instruments dues à des manoeuvres et des instruments inadaptés aux
courbures sévères [15, 41, 52]. C'est pourquoi, récemment, hormis les techniques
de préparation sérielles manuelles ou le CFS déjà décrits, de nombreux auteurs
proposent des techniques assez sophistiquées, permettant de résoudre et
d'éviter ces problèmes.
Si un instrument est bien calé dans un canal, la force qu'il applique sur la
dentine engendre une réaction de même intensité sur les trois lames
coupantes de la lime à section triangulaire (fig. 32 A) ; la résultante de ces
trois forces à la pointe de la lime, converge vers le centre du triangle (fig. 32
B). Cette résultante annulant l'effet de mémoire élastique de l'instrument, il
n'est plus nécessaire de le précourber.
Si on applique une force en direction apicale sur l'instrument dans le sens
antihoraire, les débris préalablement coupés remontent et sont évacués
automatiquement (fig. 32 A). La pression de la force apicale exercée sera
proportionnelle au diamètre de l'instrument.
Instrument : lime de type K, usinée pour être active dans le sens
antihoraire, dont la pointe a été modifiée de façon à être atraumatique, et
dont l'angle de coupe des lames est particulier.
Séquence instrumentale, technique : elle bouscule les concepts classiques
de la préparation canalaire : poussée apicale pour atteindre le blocage de
l'instrument dans le sens horaire, puis rotation dans le sens inverse pour
permettre l'évacuation des débris. La technique est simple et efficace.
Cette technique est caractérisée par une préparation contrôlée des différents
sites canalaires : la limite apicale se situera à 1 mm de l'apex radiographique, et
la mise en forme des canaux courbes sera dirigée dans les zones dites " de
sécurité ", c'est-à-dire vers la paroi externe à la courbure, évitant les zones dites
" de danger ", la paroi interne (fig. 33). Cette technique demande une grande
rigueur lors de l'examen radiographique préopératoire [1].
Evidemment cette technique est efficace et sûre, mais longue et avec un petit
risque d'erreur dans le choix arbitraire de la limite apicale.
Instrumentation
Evaluation
Nous avons déjà parlé de ces nouveaux instruments lors du cathétérisme, et dont
la particularité était la qualité du métal utilisé pour leur fabrication : le nickel-
titane. Cet alliage possède la propriété remarquable, sous l'effet d'une
contrainte, de passer très rapidement de l'état austénitique à l'état martinsitique
[40]
, conférant à l'instrument une extraordinaire flexibilité et une résistance à la
fracture 1 000 fois supérieure à celle des instruments en acier inoxydable De
plus, McSpadden a donné un profil particulier à ses instruments, les NTfiles (cf.
23-050-A-08), permettant leur utilisation en rotation pure, sur un contre-angle
mû par un micromoteur spécifique, basse vitesse régulée : le NTmatic.
Evaluation de la technique
générales de préparation canalaire. Grâce aux qualités exceptionnelles du métal
et au profil des limes, elle permet de préparer tous les types de canaux courbes
sans difficulté, d'autant plus qu'y est associée une technique originale
d'obturation canalaire (feuillets sur obturation canalaire). Le seul inconvénient
peut être représenté par le coût de l'appareillage et des instruments.
Assèchement du canal
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Pour que le lecteur puisse se faire une idée plus précise des avantages et
inconvénients des différentes techniques décrites, nous avons réuni différents
critères d'évaluation sous forme de tableaux (tableaux I et II).
Assainissement du canal
Production des boues dentinaires : faut-il les éliminer ? [22, 24, 25]
Médications intracanalaires
Ce sont encore les préparations " ampliatives " qui facilitent le plus les
manoeuvres d'obturation canalaire, quelle que soit la technique envisagée : si les
interférences des deux tiers coronaires sont éliminées, l'obturation s'en trouve
facilitée. Il faudra toutefois éviter une surpréparation du canal dans ce seul but,
surpréparation qui pourrait s'avérer dangereuse.
Toutes les techniques de préparation canalaire doivent réaliser une butée apicale
afin d'éviter tout refoulement de matériau d'obturation dans le périapex. C'est
manuellement, bien sûr, qu'elle sera le mieux réalisée.
Confort du patient
Le travail sous digue est absolument indispensable non seulement pour assurer
l'asepsie, mais aussi le confort du patient et de l'opérateur. La pose de la digue
représente également une mesure de sécurité contre la déglutition ou
l'inhalation d'instruments endodontiques ou de produits toxiques, et les risques
d'irritations ou de brûlures des muqueuses par les solutions irrigantes.
Coût du matériel
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Fig 1 :
Lime MMC.
Fig 2 :
Fig 2 :
Lime MME.
Fig 3 :
Fig 3 :
[41]
Intérêts de la précourbure (selon Laurichesse ).
A. Précourbure de l'instrument.
Fig 4 :
Fig 4 :
Appareil de précourbure de Maillefer.
Fig 5 :
Fig 5 :
Fig 6 :
Fig 6 :
Fig 7 :
Fig 7 :
Fig 8 :
Fig 8 :
Fig 9 :
Fig 9 :
Fig 10 :
Fig 10 :
Fig 11 :
Fig 11 :
Fig 12 :
Fig 12 :
Fig 13 :
Fig 13 :
Fig 14 :
Fig 14 :
Fig 15 :
Fig 15 :
Fig 16 :
A. Elargissement.
B. Ampliation.
C. Préparation en flamme.
Fig 17 :
Fig 17 :
Elargissement canalaire à la broche selon Hess.
Retrait.
Fig 18 :
Fig 18 :
[41]
Ampliation selon Laurichesse .
Fig 19 :
Fig 19 :
A. Préparation manuelle.
I. Préparation initiale à la longueur de travail (LT = 20 mm) jusqu'à la lime apicale maîtresse
(LAM = 25/100).
C. Finition manuelle avec lime K 25/100, à 20 mm, pour éliminer les " marches d'escalier " avec
un mouvement de retrait en appui pariétal.
Fig 20 :
Fig 20 :
Contre-angle Giromatic.
Fig 21 :
Fig 21 :
[41]
Action circonférentielle du Rispisonic dans les deux tiers coronaires (selon Laurichesse .
Fig 22 :
Fig 22 :
Fig 23 :
Fig 23 :
Vibration de l'instrument endodontique monté sur le Sonic Air.
Fig 24 :
Fig 24 :
[41]
Utilisation des Shapers sur MM3000 selon Laurichesse .
Fig 25 :
Fig 25 :
[41]
Utilisation des Shapers sur MM3000 selon Laurichesse .
Fig 26 :
Fig 26 :
Fig 27 :
Fig 27 :
Fig 28 :
Fig 28 :
Fig 29 :
Fig 29 :
Fig 30 :
Fig 30 :
Partie active du foret de Gates-Glidden : noter la pointe non travaillante permettant de guider
l'instrument.
Fig 31 :
Fig 31 :
Fig 32 :
Fig 32 :
[65, 66]
Technique de préparation des canaux courbes de Roanne : action balancée "
Power/Control ".
1. pénétration apicale en rotation dans le sens horaire (4) ; 2. remontée des débris ; 3. action
sécante de la lame de l'instrument sur la dentine ; 4. sens du mouvement de rotation : horaire.
Fig 33 :
Fig 33 :
[1]
Technique de préparation des canaux courbes d'Abou-Rass : " anticurvature filling method ".
Fig 34 :
Fig 34 :
C. Elimination des interférences coronaires avec les instruments rotatifs à LT-5 mm, dans la
partie rectiligne du canal, avec récapitulation à LT (lime manuelle no 15).
D. Préparation manuelle en rotation pure à LT avec les instruments manuels de demi-numéro en
demi-numéro 17,5/100, 20/100, 22,5/100, 25/100, etc.
Tableaux
Tableau II.
Efficacit Temps
Facilit� de
� de Complicati de
p�n�trati Co�t
pr�para ons pr�para
on
tion tion
M�canique actif
dans
(Canal Finder Moyen
toutes
System)
les
configur
ations
des
canaux