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11 La formation du salarié

Tout salarié dispose d’un droit à la formation professionnelle et à la formation tout au long de la vie
professionnelle.

I. Le cadre général et les acteurs de la formation

A) La notion d’action de formation

L’action de formation est un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel.

La formation vise à faciliter l’accès à l’emploi et l’adaptation aux métiers.

B) Les acteurs de la formation

Acteurs institutionnels de la formation

1. France compétence

Elle est composée de cinq collèges : l’État, les organisations syndicales de salariés, les organisations
patronales, les régions et des personnalités qualifiées.

Missions. France Compétences est chargée de quatre missions principales (cf tableau suivant)
2. Les opérateurs de compétences (Opco)

GPEC : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

3. La Caisse des dépôts et consignation (CDC)

La CDC gère le compte personnel de formation

4. Les partenaires sociaux

Ils élaborent un droit de la formation professionnelle et participent à la commission paritaire des


OPCO.
Le CSE assure une expression collective des salariés dans les décisions relatives à la formation
professionnelle.

5. L’entreprise

Elle met en œuvre les actions de formation et participe au financement de la formation


professionnelle continue par diverses contributions.

II. Les obligations de l’employeur


A) Obligation du financement de la formation

Les employeurs ont l’obligation de participer au financement de la formation professionnelle. Celle-ci


prend la forme du financement de la formation des salariés et du versement annuel de plusieurs
contributions :

B) Les formations

L’obligation d’adaptation des salariés aux évolutions de l’emploi

Le salarié n’est pas en droit de refuser la formation. L’employeur peut établir un plan de formation
sur l’année en fonction de ses objectifs.

Les entretiens professionnels

Tous les 2 ans obligatoire pour analyser l’évolution des compétences professionnelles du salarié et
favoriser sa progression.

Tous les 6 ans, bilan professionnel et vérification si le salarié a bien suivi au moins 1 formation.

C) L’information du comité social et économique


L’employeur doit mettre à disposition du CSE les informations concernant les formations
professionnelles effectuées.

III. Le plan de développement des compétences

Un outil de l’employeur pour répondre à ses obligations et objectifs stratégiques de gestion des
compétences.

A. Le contenu

2 catégories :

 Action de formation (obligatoire)


 Action de développement

B. L’élaboration

Toutes les entreprises sont concernées. Il est défini par l’employeur qui choisi qui doit suivre la
formation et sa mise en œuvre.

Consultation du CSE préalable.

C. L’accès des salariés aux actions de formation

Tous les salariés sont libres de suivre les formations. Discrimination interdite. Possibilité d’initiative
par le salarié grâce à son CPF.

D. Le régime de départ en formation

Assimilé à l’exécution normal du temps de travail.

Refus = faute professionnelle pouvant justifier le licenciement.

E. La formation et le temps de travail


IV. Le CPF

Le compte personnel de formation (CPF) est ouvert pour toute personne, à partir de 16 ans, dès son
entrée sur le marché du travail (en tant que salarié ou demandeur d’emploi) ainsi qu’aux titulaires
d’un contrat d’apprentissage dès 15 ans.

A. L’alimentation du CPF

Chaque année dans la limite d’un plafond : Pour les salariés ayant effectué une durée du travail
supérieure ou égale à la moitié de la durée légale ou conventionnelle du travail sur l’année : 500
€/an plafonnés à 5 000 €. Pour les autres salariés, à proportion de la durée du travail effectuée
dans l’année.

Depuis le 01/01/2019, compte en € et plus en h. 1h = 15€.

Alimentation plus favorable possible grâce au CSE ou conventions collectives.

Financé par l’employeur à travers la contribution à la formation professionnelle.


B. Les droits acquis au titre du CPF

Peut être utilisé tout au long de la vie professionnelle, en étant en emploi ou au chômage, sans
limitation de durée.

Permet de mettre en œuvre toute forme de formation.

C. La mobilisation du CPF

Demande : seule initiative du salarié. Les formations pendant et en dehors du temps de travail sont
distinguées.

Prise en charge : frais de formation et frais annexes pris en charges par la CDC.

V. Le CTP (congés de transition professionnelle)

A. Mise en œuvre

Validé et financé par la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR).

Droits du CPF mobilisés pour contribuer au financement d’une action de formation certifiante,
destiné au changement de métier.

B. Conditions d’ancienneté

C. Demande du CTP
1. Délais de la demande

2. La réponse de l’employeur

Délais de 30 jours pour répondre à l’écrit. A défaut  acceptation.

3. Demande de prise en charge financière

Document formalisé qui comporte un devis de la formation et de son contenu.

Destinataire : adressé par le salarié à la commission paritaire interprofessionnel régionale (CPIR),


après accord de l’employeur.

Examen de la CPIR : La CPIR peut déclarer prioritaires des formations et des publics au regard des
territoires et d’un référentiel établi par France Compétences

Maintien de la rémunération du salarié : Dans les entreprises de 50 salariés et plus, la rémunération


est versée par l’employeur. Dans les autres entreprises, la rémunération est directement versée par
la CPIR.
VI. La VAE (validation des acquis de l’expérience)

Permet à toute personne engagée dans la vie active d’obtenir une certification professionnelle par la
validation de son expérience acquise dans le cadre d’une activité professionnelle et/ ou extra-
professionnelle.

A. Les bénéficiaires de la VAE

Toute personne avec au moins 1 an d’expérience professionnelle.

B. Les certifications de la VAE

Obtenir un diplôme ou un titre professionnel national.

C. La demande de la VAE

Montage d’un dossier avec l’aide d’un centre de conseils.

Jury : Ce dernier vérifie si l’expérience acquise correspond aux connaissances, aptitudes et


compétences exigées par le référentiel de la certification visée. L’autorité qui délivre la certification
peut prévoir une mise en situation, réelle ou reconstituée.

Congés de 24h pour un employé qui fait valider sa VAE sur ses heures de travail.

D. L’issue de la demande

3 réponses possibles :

 Validation totale 
 Validation partielle (contrôle supplémentaire peut être prévu)
 Refus

E. La prise en charge des dépenses

La prise en charge liée à une démarche de VAE est soumise à la vérification de l’inscription de la
certification visée au RNCP et à la recevabilité de la demande du candidat par l’organisme
certificateur. http://www.vae.gouv.fr/

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