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Sous la direction de Jér6me HERNANDEZ, Laurent SCHNEIDER, Jean SOULAT L‘HABITAT RURAL DU HAUT MOYEN AGE EN FRANCE (V'-XI° SIECLES) : DYNAMIQUES DU PEUPLEMENT, FORMES, FONCTIONS ET STATUTS DES ETABLISSEMENTS Actes des 36° Journées internationales d’archéologie mérovingienne de l/AFAM, Montpellier - Musée archéologique de Lattes, 1" - 3 octobre 2015 Mémoires de l’‘AFAM n° 36 Archéologie du Midi Médiéval Supplément n° 9 CENTRE D’‘ARCHEOLOGIE MEDIEVALE DU LANGUEDOC Direction régionale des Affaires culturelles d/Occitanie, Service régional de I'Archéologie, Laboratoire Traces U.M.R. 5608, Laboratoire Framespa U.M.R, 5136, Laboratoire LASM UM. 7298, Laboratoire Ciham UM. 5648, Conseil régional d’Occitanie Pyrén née, ‘Association frangaise d/archéologie mérovingienne, Institut national de recherches archéologiques pré nar wore dex FRANCE IEC DYNA de I’Antiquité et du haut Moyen in modéle et retour aux milicux ‘er ruptures dans les écosystémes imental de i in Re inn sels, in : Equilibres pei ee ey ermiers millnaires en Europ fine Besangon, 202. U (©), Lepport de lee Mor 2 on at parement de Ubi mle 4 Aig tari Mémoire de Mester 2, ‘ete Universi, 3006 rales en ton 2008 : MOUTON (D), Motes casa Mouton 208 pines a fordeation privée “Moyen Age, DAF, n° 102, Paris, 2008. I(T), MULLER (A), Cot Suede er 8 i gr ele Sea (inion Cl oars Regal T Rechgologie Provence-Apes-Cote< Azur, 1986. 2), acts, Poguet 2008 = PELLETIER Peni, Pomel fant Moyen Age dans a il ROGUET (M1), Ls 9 Buches Rh) Sin ee eed! 2, 2008, 9. 3-16 re Antgu huneider 2004 : SCHNEIDER (L., Entre Antiquité Senet Age waitin et renouveau de abit a eae dans la Gaul du sues, : FIXOT (M.), setae Alber! Février de UAntguité cu Moyen “ge, Publications de PUniversté de Provence, 2004, 173-200 : strum Schneider 2008 : SCHNEIDER (L.), Cité, cas sel 20 SCRE i te « avs Joram le haut Moyen Age. L'exemple de la near Chmes et du pags de Maguelone (V-X0 &), Ge SGRESSIER (P), eth, Le Chateau et ta in aces et réseaux (VE-XIIE siecle), Casa, JEtanquer (108), Ecole frangaise de Rome (15/8), 2008, p. 29-69, Miiller 1986 nques Dy PEUPLENE ‘Supplément 1, APA, 2003, p. 127-132. U (P), vay co mh ML dS pet ‘Bavaria, 6" century A.D.), American Journal adorain 200: ZADORA-RIO (E), Arches =e fivorce, Les petits cahiers d ‘Anatole, teponymie Ted we 2001 L’habitat de plaine en Provence durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Age : état de la question Mariacristina VARANO* Le foisonnement de Ia documentation disponible pour l'étude de l'espace rutal provengal durant l’Antiquité tardive ct le haut Moyen Age autorise un regard actualisé sur l'état d’avancement de la recherche. Le théme du peuplement et de habitat non perché de I’ Antiquité tardive a donné lieu & des programmes de recherche collectifs particuligrement axés sur le devenir du grand domaine aristocratique et de Phabitat dispersé. La séquence comprise entre le VIII et le mil “a ‘du X* sigele, moins évidente sur le terrain, est désormais documentée par un corpus de sites qui demeurent inédits dans la plupart des cas. Leur découverte associée aux progrés incontestables des datations céramiques et radiocarbones dévoi- lent des contextes fortement hétérogénes qui pourraient étre le miroir de la variété de configurations adoptées par le peuplement & cette époque. Mots-clés: Antiquité tardive, haut Moyen Age, espace rural, habitat non perché, occupation des sls, plane. INTRODUCTION Varticle de Paul-Albert Février para en 1978, « Problémes de Mhabitat du Midi méiterrangen a la fin de PAntiquité et dans Ie haut Moyen Age, constituc le point de départ naturel de toute contribution relative "occupa tion de espace rural du premier Moyen Age mériional Pour le Sud-Est de la France, déja Gabrielle Démians @’Archimbaud, en 1966, aprés avoir fouillé Ie site de hauteur de Piggu, voisin de Rougiers, avait souligné les Tacunes de ce thtme de recherche dues a ’attachement de Trarchéologie « a rechercher les traces des occupations humaines plus anciennes » ou « préciser Pévolution ‘monumentale ou artistique au cours du Moyen Age, Ia Fichesse méme de ces teres éloignant les chercheurs des problémes plus humbles envisagés ici...» (Démians 4 Archimbaud 1966, 126). Depuis ces premiéres mises au Point, la recherche n'a cessé de progresser. Dés les années 1980, plusieurs programmes de recherche ont visé la ques- des datations, jusqu’alors éeueil principal pour une bonne perception de I'espace rural durant I'Antiquité et le Moyen Age. Uabondante bibliographie produite par le collestif CATHMA (Céramiques de l'Antiuité tardive et du Haut Moyen Age) (CATHMA 1993 ; Pelletier 1997) et Pat Danielle Foy pour le vere (Foy 1995) a foumi des Sférences solides pour asseoir des séquences chronolo- AES encore mal apprchendées quclgues années plus tt Git 289, 464). Pus, & partir des années 2000, plusieurs fats Ott rendu compte du foisonnement de la documen- fon découlant des chantiers liés a 'aménagement du itoire et de programmes de recherche collectifs a IN e conferences, Université de Rowen-Normandi, (Mercier, Raynaud 1996 ; Raynaud 2001, 2004 ; Démians «’Archimbaud 2005 ; Schneider 2007a, 2007b, 2010). ‘Au cours des trente demigres années, la recherche sur Vhabitat rural a évolué de fagon inégale selon les secteurs du Midi méditerranéen. En Provence, I’étude du peuplement et de habitat rural de plaine a procédé sur deux voies paralléles, selon qu'elle était appréhendée en partant de la disparition des niveaux antiques et tardo- antiques ou abordée de fagon régressive & partir des ‘occupations d’époque romane (Fixot 1989, 464). Du point de vue chronologique, si la longue durée, I’« €volu- tion permanente des formes d’occupation du sol» (Février 1986, 109), parfois appelée « médigvalisation », est le fondement, la recherche a de facto progressé diffé- remment dans chacun des deux temps qui segmentent le premier millénaire. Le premier est celui qui s’inserit dans Te prolongement de I'Antiquité, avec I’étude du devenir du grand domaine aristocratique et de Phabitat dispersé menge en Provence grice a l'ouverture de plusieurs fonétres d'obscrvation. Nous rappellerons de cette période uniquement les éléments qui en _composent Pépine dorsale et Evoquerons les écucils, déja soulignés dans le Bilan Scientifique de ta région PACA 1995-2005 (BSR HS 2008), qui_se posent au regard de la charnidre avec le haut Moyen Age. Le deuxiéme temps correspond a la séquence qui parait moins évidente sur le terrain, celle comprise entre le VIII et la premiére moitié du X¢ sigcle, Un état de la documentation relative & Phabitat ite courte période en Provence parait essaire. Le parti pris de fovaliser atten ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL, Supplément n° 9- 2020, 3-63, nance isc.) DANN dl de cette jocumentation archéologique it une parenthese dans la longue durée, docu ade de ocean sr ange ee ‘a en effet parfois masqué les Tacunes aes cial Mouton 2008, 2015). Cee contribution vise done & n sur la di sséquence induit ones FONCHONS EP STFUTS DES TABUSSENMENTS provencal des époques mérovingienne et carolingienne (fig). nfin, crucial, savoir la eh ne faisons qu’évoguer iei un aspect a cianisation des campaanes ees ‘apport dynamsques ente ls lifes religieu, es ies Tumors et habitat. Traditionelemen, en Provenee, Pegi ot le cimetre ont const le prise privilege avers lequel les mutations en eure durant Tramtiuite tardive t Te hast Moyen Age ont & appre hone I su, dane ee sens rapper quel penne historsographiques qui, sans re, exhausts, {ele approche. Une configuration réourrente en Provence dab slo uel te reat PAmigaté ou Antiqité tardive a perduré sous a fo tan feu de ete # Tepoaue metre (Fat 1989 $77; Péwior 1994). La centalté elle ou pergue, de composante chrétienne dans fa stractration de Vespace Samal provengal a donné licu & des reflexions générales {ju Sappuient sur un corpus éiofé de sites (Fixot 1 ie ig i edt “LATA De PLANE BX PROVENCE DURANTLANTOLITE TARDE ET LE HALT MOTE AGE. BAP DEL QUESTION Vallauri 1989 ; Fixot, Zadora-Rio 1994). A l'image de habitat, la séquence chronologique choisie dans le cata- logue Premiers temps chrétiens en Gaule méridionale (UF-VIIF siécles) (Février, Leyge 1986) livre des données abondantes (Duval 1995 ; Codou 2005 ; Codou etal. 2007). A inverse, la carence de documentation sur [réglise d’époque carolingienne (Démians d’Archimbaud 2005) est parfois compensée par son intégration dans une analyse sur le temps long (Codou 2003). Ce déséquilibre entre les deux pétiodes est également évident lorsque Téglise et le cimetie sont intégrés dans une perspective plus large, a échelle du Midi (Raynaud 2001, 495-502 Schneider 2007a) comme a I'éehelle de la Gaule (Schneider 2014). OCCUPATION DES PLAINES. DANS L'ANTIQUITE TARDIVE Crest aux spécialistes travaillant sur Antiquité que Yon doit jusqu’a présent la plus grande partie des résul- tats relatifs aux mutations des plaines provengales et aux Auetuations du peuplement non perché ala fin de PAntiquité et au début du haut Moyen Age. La publica- n de ouvrage Campagnes de la France méditerra- rnéenne dans W'Antiquité et le haut Moyen Age (Favory, Fiches 1994), les recherches universitaires. sur des secteurs importants de la région (Gateau 1994 ; Trément 1999; Bertoncello 1999), es. larges contributions présentées au collogue de 1998 sur Les campagnes de la Gaule @ ta finde 1’Antiquité (AGER 2001 : Teément et al Carr etal.) le prouvent, Un cas spécifique est repre Senlé par la recherche ‘menée sur la commune Eyguiéres (13) oi a fouille de la villa de Saint-Pierre de Vence a &té menée pendant plus d'une décennie par des médiévistes (Pelletier, Poguet 2000) Grice aux travaux collectifs sur les établissements ‘uraux antiques et tardo-antiques de laréyion, les phéno- Iiénes généraux de Ia séquence comprise entre le I" et les VE-VIF sigctes sont désormais bien perceptibles. La Gtise du IF sigcle, que I"historiographie avait placé au IHS, est maintenant un fait assuré: elle se manifeste par abandon de plusieurs villae et fermes dont profiterent ‘uelques grands domaines en absorbant les teres délais- Stes (Brun 1999, 154). Pour les IV* et V°siteles, une flude sériclle menge sur 271 villae repérées en Basse nee occidentale et centrale constitue une base de Incontournable (Carru et al. 2001), A cette Bogue la rarfacton des sites dans Varrgre-pays va de Fe pave leur maintien dans les zones proches du littoral. “conffastieut de cette tendance générale, de multiples Woes cont Eperoriées, de Pabandon pur et ‘occupation eta la réaffectation des espaces ares 13 : Rivet 1993) oh des (villa de Pébre, Vinon-sur-Verdon, 83 ae, 863.860), La relative stabilite que Ton ns pour les vilae provengales, comme Narbonnaise 1 (Pellecuer, Pomartdes Mable Perdurer jusqu'au début du sigele sous a Og tine Continuité des centres domaniaux Fig, 1: Les sites provengaux mentionnés dans Ierticte (DAO M, Varano). 1, 477-478 ; Trément et al. 2001, 288). Aprés cela, une rupture semble se produire entre le milieu da Vet le milieu du VI sigele, Dans les cas ot les éablissements et Is villae sont réoecupés ou continuent etre habités, des changements profonds se remarquent «dans Parchitecture antique. Ce sont les constructions en matériaux périssables et en pierre, unités «habitation, anisanat ou d’élevage ponctuelles, lies essentelle- ‘ment & activité agricole et productive qui prennent le pas sur Varchitecture aristocratique. La villa de Saint- Martin & Taradeau (83) illustre ce phénoméne par la superposition d’abord d"installations vinicoles et olé coles (fin IT'-fin V*sigcles), puis d'un élevage de bovins ‘et de chevaux (début VI-d8but VIE siéele) sur la villa @époque Mavienne (Bérato 2004). Se révele TA sans ddoute le miroir d'un changement de systéme, qu'il soit social, agraire ou foncer. Sien Provence, au cours des trente derniéres années, de nombreux programmes de recherche ont amené a mieux pereevoir les différentes formes et fonctions des Gtablissements ruraux de plaine durant PAntiquité, la ‘question de leur articulation avec le début du haut Moyen Age demeure delicate et insuffisamment docu- mentée (BSR HS 2008, 92). De maniére générale, Pevo- lution des. établissements antiques parait marquer un temps d’arrét aux VI-VIF siécles, époque & laquelle des fréquents abandons sont signalés. Seule la villa de Saint- Pierre de Vence & Eyguigres (13) permet de percevoir la poursuite d'une occupation profane aprés cette date, fandis que plusieurs exemplesillusirent la permanence de loccupation d’um site antique (ferme ou villa) sous la forme d'établissements cultuels et funéraires (Trément et «al, 2001, 287-288) : Saint-Estéve-le-Pont & Berre (Genot, ‘Thomann 2005), Saint-Laurent de Cabardel a Pélissanne (Fixot, Proust 1971), Salagon Guild, Vecchione 1997), i-COme et Saint-Damien a la Cadigre d°Azur (Broecker 1999, 288-289), cic. La question du déséqui- libre ene le nombre important ¢"exploitations agricoles antiques et la faible quantté de sites qu persistent aprés le VIF sidcle doit etre ereusée en Provence. Sil’on prend Te cas du département dui Var qui a 6%6 un laboratoire particuligrement dynamique dans I'étudo des établisse- ments ruraux antiques de plaine (Brun 1999 ; AGER. 2001), on remarquera qu’aucun habitat rural ne parait se prolonger aprés cette époque. Il est aujourd'hui indispen- sable de s'interroger sur la perception des premiers sigcles du haut Moyen Age sur ces sites, en particulier sur ceux qui n’ont fait Pobjet que de prospections ou de fouilles anciennes. Le tarissement des échanges (CATHMA 1991, 44 ; Bonifay 2005), lessor de produc- tions locales (Pelletier 1997), qui se retrouvent souvent en faible quantité sur le terain, ainsi que aménagement de structures peut-étre moins pérennes pourraient en partie expliquer impression de délaissements généra- lisés apres le VIF sigcle. L’tude renouvelée du mobilier issu de ces sites et Pouverture de sondages ciblés s'ac- compagnant ’un recours massif aux datations radioc bones permettraient peut-re dactualiser les données sur les séquences plus tardives de ces établissements Dans le Var, un des secteurs qui pourrait se préter & cette analyse est celui de Vidauban oit des prospections ont 36 yaar ot DU HALT MOYEN AGE ER FRANCE SIECLED DINAMO mené a la découverte de quatre sites occupés durant Pantiquité tardive et le haut Moyen Age (trois seraient den creations de ces époques). L'un d’eux, au liew-dit ‘Tabourelle, correspond probablement & une ferme composée dau moins trois constructions et d'une act- Sie de pressage dont [attribution au haut Moyen Age repose sur la présence exclusive de eéramigue modelée tardive (Bortéani, Mattos 2005). QUEL HABITAT EN PROVENCE AUX VIII" - PREMIERE MOITIE DU X* SIRCLE ? Aprés le VIF sidcte avaneé, période chamiére dé indiquée par PA. Février (Février 1978, 234), nous ‘avons bien moins de certitudes. La séquence des VIT- inilieu du X® sigele souffre de quelques difficultés que Parchéologie commence néanmoins a éclairer. Drindéniables progrés ont &té réalisés sur Ia datation des productions eéramiques mais des incertitudes demeu- Fen, particuliérement pour Ta Provence non littorale pour Tes raisons évoquées ci-dessus. L’évolution des rmarqueurs céramiques coincide avee une transformation de la vie rurale qui, bien qu’elle ne soit encore percep- tible qu’en pointillés, semble caractérisée par une disper- sion de habitat plus importante qu’auparavant. ‘Le foisonuement de Ia. documentation provensale pour ete saquencechronologigue se mesure tout pati pentsement dans le archives du Service réyional de ar- Sheologie. Les bilans archéologiques régionaux et Tes ‘apports de foulle en région PACA livrent désommais une Teeimentation —étofTée susceptible d’apporter en Provence un flairage nouvea A la question lige sp&cifi- fuement & Phabita non perché et au peuplement des Fiaines de la période considérée. Leexpoitation de e= iypus, qui est touteFois encore trop mince (une ving, ‘ae de sites tout au pls) pour permettee un regard tanovelé ot satisfasant, nest cependant pas possible {ane la mesure oi Tes sites qui le composent demeurent sauits dans la plupart des eas. A cet ensemble s'ajoutent ipaates sightlemtents qui nécessitent des vérifcations ire terain et plusieurs autres sites foullés ancienne- stent pour lequels la reprise du mobiler eta validation {es chronologies seraient nécesaies. En regardant de plus prés la composition de ee corpus, force est de constater son caractére fortement hétérogene qui pourrait résulter de sa faible représentat- vité ou de Ia variété des configurations adoptées par Te jeuplement a cette Epoque. Le rareté des traces d'ovct pation postérieures a la fin du VI-VIK sigeles sur les ites type villa est un indice parmi d'autres de Ia muta- tion que caractérise le VIII sigcle (Fixot 1989, 477-478). ‘A ce jour, scule Ia villa Saint-Pierre de Vence & Eyguidtes a rév6lé une continuté d°occupation certaine du lite au X¢ siecle (Pelletier, Poguet 2000), Aprés les tembellissements de Ia fin du TV-début du * sigele, Ia Foes do ces vestiges, une aie fntenir «Gen parte exports, Une dataton ere obi nana dns a premére mid X¢ sels (Main 1998). Se ton Bete 366683, abortowe Bela Analytic, Miami, USA > feanillon Beta 365681 villa subit des profonds changements matérialisés par Yee structures diffuses et par une annexe agricole ‘onstruite, d2s le VIIF sile, avec des soubassements en piers et complétés par des matériaux légers (Pelletier Poguet 2008) (fig, 2). Dans Te nme secteur, deus autres fillae non fouillées (la villa de Bormes et Ia villa Castellas) semblont présenter, sur Ia base du mobilier recveilli en prospection, une continuité d’ occupation ouvrant Pépogue eerolinglenne (Pelleticr e¢ al. 1993, 302 et 205), Cette continité d’occupation sur des villae Audela du VIF sigcle pourrait tre vérifiée sur la commune de Lambesc (13) (Bringer 2000, 113) et su la Sommune de Néoules (83) (Bornéani 2010, 197) oi des prospections ont révEI6 des indices allant dans ee sens Un cas qui parat plas complexe est celui qu’a révelé la fouillerelisée&U'occasion dela rectification dun cate- four sur la commune du Paradou, dans les Alplles (13), oi, prés de Péglise actuelle, ont été mis au jour Tes Veatiges dun eablissement type villa de fondation tardive (fin du IV siete), sur equel, aprés une période de destruction aux VI-VIF icles, une fréquentation est econnaissable au VII sige, puis unc occupation struc- turée (silos, fosses restes ¢élevations en piertes lies & ta tenet plaques Toyeres) apparait au sigcle suivant et parait se prolonger au moins jusqu’au XI-XIP sigeles {Martin 1994 ; Gateau, Gazenbeck 1999, 241) (1). Sila villa antique garantit souvent un repére topogra~ phique et chronotogique commode, il n’en va pas de rrgtne des occupations alto-médiévates que I'on peine & Jerre dans une dynamique teritoriale précise. Tel est exemple relevé par les prospections menées sur la ‘commune de Chatearenard (13), prés de I'église Saint- Sulpice, aujourd'hui en ruin, fei, un petit habitat rata Siitella aux IVUV! sigeles pres d'une aire funéraice Sintérieure + aprés une phase d’abandon, habitat parait fréquenté au VIFF sigele puis de nouveau aux IX “X® siécle jusqu’a son abandon ‘définitif dans le courant du Xt sidcle (Charriére 1997). Le caractére discontina de Jette occupation est également perceptible dans la shoyenne valle de la Durance, sur Te ste de La Cassine {08), Découvert en 2009 dans le cadre un diagnostic {Martin 2008), le site a particulitrement pati des travauk eraires qui ont fat totalement disparate les niveau occupation. Partillement foullé en 2013, co site fossoye est composé, au moins dans sa phase plus feeonte, une aie antisanale iée vraisemblablement et Travail du métal, peut-re associé & une zone dhabita pourvue de structures de: stockage (Varano 2015) (fig- 3) eux datations par radiocarbone ont été réalsées, "une fur un fragment de faune proveriant dune fosse 16s probablement au travail du métal donne des dates 720 P40 et 770 a 890 (2) ; autre, sur un charbon proven dun probable four rustque, indique 1020 & 1160 O) Catte Tourehette chronologigue est compatible aver 65 raves tewsons de eéramique kaolinitique & pate erise, 8 ‘caméne une fourchette chronologique de 6848 977 ap. 3-Ca Aatgus, A LAINE & DURANT ANTQUITE TIRDIVE TUE IT MOYEN 4G EEA ELA QUESTION i | i i ' i Oj ose \ \\ i ae i \e g fom © wovsepoteny Fig. 2: Saint-Pierse de Vence,F 2, Eyguiéres (13). Annexe agricole du haut Moyen Age a ouest de la villa ('aprés Pelletier, Poguet 2008, 9, fig, 12), Kx Cased Ce ste dome lamest deimpapabii ee. Le ste fn pol on elt coe Biss lun site « satellite » intercalé au haut Moyen Age se : opin a sero oh ae Deux probables villae des I"-IV* sigcles (la esi V1) esas done page deat 1 Domitienne ?), un habitat des. I= ue Ses assine IIT) (Bérard 1997, 341-344) et ur Yt isn rept pr ls a suo) Disks ante re ui rime e Bae SBI ne ene son cant node Bis at rn we pene de Tne ant sed Sksbiencn nbs needs eon ie fee ee autour des mémes péles Seite occupation dans la v inane Pint6gration ila mentionnée ala fin du X¢ sitele et ses relations avec une élise Saint-Piere cconnue a la méme Epoque ne sont pas perceptibles (4). Deux autres sites, fouilés en 1997-1998 et datés « des ‘environs de an Mil», présentent des éléments matériel relatifs deux petits habitats ruraux de plane. Le premier fat foullé au liew-it Les Saragouants prés de Forcalquier (09 oe eign petit habitat en mains es tnt associ 8 deux pss oeupaton de I fin da 2 bt do XP sel (Lemar, Brad, Bruch 997, 121 ; Bertucchi, Brandi, Lemaire 1998, 19-20). Le rll eee apt caer ality acid surons (13), non loin d'un ensemble thermal d’époque inperate (Pilrd 1998, 82-88) Un Tong tment construit en pieres liges i la tere et probablement couvert de tuiles, est précédé au sud, dans tes deux phases d’occupation reconnues, d'un porche ou d'une avant-cour ; le bitiment est ‘subdivisé en plusieurs espaces et comporte deux foyers autour desquels une abondante quantité de faune a été retrouvée (fig. 5). Ce dX sie a ila Pes ne ros avee lise Sain-Pere ct sa dime fren ou ent donnés aux moines de Ganagobic 7 La Cassie &Peyrus (04. Plan des structures miss 8 Fig.3 dare extension probable debit Me Varno) second site n'est pas sans rappeler eel Ou Pont Julien & annieux (84) (fouillé en 1989 et en 1994) installé pres Bonnies Domitienne of, aprés une occupation fos ur tee tes, un habitat composé de cabanes avec 06s Mere et en tert, pourvues de Foyers et assoc a Pie de stockage, 'installe « aux atentours de Pan wn eaonhoure, Marches: 1993; Pelletier eta: 1997). er de production de céamique gre, ce dere 2S Gait stapprhender en relation & deux autres ateliers, Gargas et Goult (BA), ob des traces "habits alto-médi€- Cae ei également mises ou jour (THal 1999 5 Koattnann, Poézevara 2010). Le mobiliercérarigh Fogel reposent les dations de deux premiers Oe méri= tea genre repris et compare A des ensembles fiatés, Leassociation avec des datations radigcarbones. pourraient permectre ane It chronologss identi pont Tes caractérstiques permettant des attationy plus i Salon les sigles qui composent le haut Moyen Dans ce tissu oi semblent se multiplier 165 60 de figure, le site’ Augéry de Coréges en has Camargue Seu five gauche du. Rhone est un exemple esr: aranel (3). Sur prés de 10 hectares, un habiat groupe Wowelgche fut eres ex miilo probablement cove e vant dt Ville sigele, aves une occupation principale SPépoque carolngienne (IX' eX sicle) (Kotarba 1988, sept, 145) Srvctr€ autour de deux axes 4° eF- vit devait se composer d'environ 20 8 52 WE (Foxpicitation motrialistes, par de grands bitiments a eePtation possédant leu jardin ou cour, leu fons tempore d'enslage. Jérdme Kotarba a par Is ue atin Teantfon sur absence totale de tiles et perres 61 TPemploi exclusif de tere, bois et chaumes portant une Fr aru aux anus en terre et leurs cyeren® acetions, (Kotarba 2003). Plus recent, le programme de recherche diachroniaue © Delta du pete > a encichi la connaissance sur occupation alto Te aie dt Auger de Corres ft décor ose 1988) 1985) texion conde sur Ta question des indies pute Large (Sener, Bois 2008 se satcug :DRAMQUES DU PELPLEMENT PO sion des avs fe ronjon astrouir et que es ies esa eden es fomes, ZHQLIE HARDIE BT HALT MOMEN 4G YATE LA QUESTION ‘poem | La Cassine & Peyruis (04). Emplacement dhe ta cas al pa apport a ares Sites ePEES 8 proximitt (M, Varano). Fig. 4 particulier a porté & ces aménagement 1 Est lion perce ou foi Ste Sate ae 199 ot B90 Constant eo 21) avs te ge Se) ten, gn, hy i se te le notuence consis l oui fis fn te aa ed ee eee A peu de distance. Ainsi, 4 Trets sur le site de ia Bute dc as Cenigs as date pa toon ean io bX ‘ile (annie 2010," Mendon, sre se ‘es Rue ute Osean ne as In rues on quate o og snes Re ook sicles (Meffre 2011). A Saint- ace )eecaton de rAniqat tive pe Ye Be siécles a travers ears ena Poise ee 2003). Des silos associés a des fo mee rt eet of 289) Des acc sg nt at MViesennic 1990, té également retrouvés, a la fin de pres de elise Sain Sifein anadivate de la Camargue grice la découverte 66 neuf es VIVXe ses (Lan 2008, 1 sit oy ras ene evs, on particulier, Emo gn © she fanportante frequentation, des Berges. 08 Tee same pV et le X¢ sige en raison de conditions err gate Je ates qui permirent exploitation de) Tone en dengs © Ie site des Combetis, TR Teoureent,corespand & un vaste habitat presale ance e Ceandure, Amaud-Faseta. 2008) SY acl a zone habit et ite fare se te tne nist la place, & Tepoque carr rea une occupation esseternent orang vies weezre au travail dh verte (Richiet 2008) ee au Peeler, enfin, a livre un probable vicus de PAniiguité Carel org, avrdei de cxte period, par une tardive, marine ala. présente & 'epoque imperil (Martin 2004), ne ‘Un demier aspect qu'il convient evoquer ic et la OMEN Gs cieea nee présence généralisée des aires ‘Fensilage sur les sites ¢& Peeve (WAVE si ey ie proximité dune Pisea de In sequence considers, Musi au (Carry 1998), un vaste cimetiére meant que le cas spéifique du stockage des cereale CONCLUSION peut témigner, par emplacement ct distribution vert tures, de Porganisaton et du statut mene et seats qui les produisit (6). En Provenes, int | Le bilan gu iin on eee ae avons tenté de brosser est avant fee de poecupation des laine provencal ila ene intiquité tardive et du prer var Moyen 9x0 Ke “Tita a eoposte pr L. Sine eM re Ares et Nines Ta fn des anes r Fig. 5: Rousset & Aurons fs (13), Plan général des vestiges (d’apres Pillard 1998, 83) Etat 1 wm Etat? Uc Nermerrz2 ou initiates ome aio mid vaux revient incontestablement a l’arché ae ie: Bu ies sie aun Ts iE ies ume as ob ora su es es eames, ples ss don atone po ted enous apogee alters at pt Si si er a oes abate o ee fenétres d’observation a Techelle mone mas, gnc fol, leur poten. Cate denatche peat eater i feo nese us eve a ce Sea les chronologies en l’inseri- ii Mamie ae Pe hase suivante, celle de la fin du X*-XI° cles, d'aue a iain du XOX cts, date rr se ae ue ois dP ts spe es or es is esr en na cs tent pC ai — ee ~"est I’interdépendance des ces strates, tant du fst erm soo re npn ot late an en se ds Ts ees aa ove net feet ee mee ep fev se, conformément aux vaeux de Paul-, ‘et (Février 1978, 229). sicsiaeneateiial 9° BIBLIOGRAPHIE AGER 2001 : OUZOULIAS (P.). PELLECUER (CH). RAYNAUD (C.), VAN OSSEL (P.), GARMY (P), tic, Les campagnes de la Gaule dla fin de Tntiquité, Actes du TV- collogue de association LAGER, Montpellier, 11-14 mars 1998. Antibes, 2001 BERARD (G.) dir, Alpes-de-Haute- Bérard 1997 te archéologique de la Gaule, Paris, Provence, 04, Cai 1997. érato 2004 : Bérato (J), L’établissement rural de Saint- ‘Martin a Taradeau, Var, I* s. av. JC, ~ VIF 8. ap BAC, Revue Archéologique de Narbonnaise, 37, 2004, p. 35-108. 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