You are on page 1of 5

LE BRASSAGE GENETIQUE ET SA

CONTRIBUTION A LA DIVERSITE
GENETIQUE

L’information génétique d’un individu est contenue dans la molécule d’ADN. La


transmission de l’ADN par reproduction sexuée permet de générer des individus
complètement originaux, différents de leurs parents et de leurs frères et sœurs. C’est le
résultat du brassage génétique. Chaque individu possèdera donc une combinaison unique
d’allèles pour l’ensemble de ces gènes : c’est son génotype.

I. QUELQUES DEFINITIONS

Allèle : Version d'un gène occupant une place précise sur un chromosome, qui peut
varier d'un individu à l'autre.

Homozygote : Un individu diploïde est dit homozygote pour un gène donné s’il possède
deux fois le même allèle de ce gène.

Hétérozygote : Un individu diploïde est dit hétérozygote pour un gène donné s’il
possède deux allèles différents de ce gène.
Allèle dominant : est celui qui s’exprime toujours au niveau du phénotype. Noté par son
initiale en majuscule (ex : A) ou avec un « + » accolé à son nom (ex : a+).

Allèle récessif : s’exprime au niveau du phénotype seulement s’il est le seul présent dans
le génotype. Noté par son initiale en minuscule (ex : a) ou par un « -« accolé à son nom (ex : a-).

Codominance : il y a codominance quand l’individu possède, pour un gène donné, deux


allèles différents qui s’expriment au niveau du phénotype.

Méiose : Mode de division des cellules vivantes

→ Convention d’écriture :
 Les deux allèles du génotype sont séparés d’une double barre représentant les deux
chromosomes homologues.
 le génotype se note entre parenthèse (ex : « (A//b) ») et le phénotype se note entre
crochets et seul l’allèle exprimé est noté (ex « [A] »).

II. ROLE DE LA MEIOSE DANS LE BRASSAGE GENETIQUE

1. BRASSAGE INTER-CHROMOSOMIQUE

A l’anaphase de la première division, les chromosomes homologues se séparent chacun d’un


côté du plan équatorial de la cellule. Cette séparation est totalement aléatoire, c’est-à-dire
qu’un chromosome d’une première paire peut être associé indifféremment à l’un ou l’autre des
chromosomes d’une deuxième paire. Il en est ainsi pour les 23 chromosomes chez l’homme. Il
en résulte qu’un individu humain peut produire potentiellement 223 gamètes différents par ce
seul processus, c’est-à-dire que le seul brassage inter-chromosomique offre plus de 8 millions
de possibilités.

ou

Passage de l’anaphase 1 à la télophase 1. En bleu sont représentés les chromosomes


provenant de la mère, et en rouge, ceux provenant du père.

2. BRASSAGE INTRA-CHROMOSOMIQUE

A la prophase de la première division, il y a appariement des chromosomes homologues,


chacun à deux chromatides. Lors de cet appariement, les chromosomes homologues peuvent
échanger des fragments de chromatide, via la formation d’un chiasma : il y a échange d’allèles.
C’est le crossing-over.
Ce processus augmente encore largement les possibilités de former des gamètes
différents.

chiasma

Passage de la prophase 1à la télophase 1. Le brassage inter-chromosomique n’apparaît pas car


il n’y a qu’une paire de chromosomes représentée.

III. ROLE DE LA FECONDATION DANS LE BRASSAGE GENETIQUE


Les gamètes, cellules haploïdes, ne possèdent qu’un seul allèle de chaque gène. La
caryogamie réunit des allèles provenant des gamètes des deux parents. On a vu que la méiose
pouvait produire un assortiment de gamètes différents absolument énorme.

Le caractère aléatoire de la rencontre des gamètes renforce la diversité génétique due à la


méiose.

IV. CROISEMENTS TEST


Un croisement test est effectué entre un individu dont on veut connaître le génotype et un
individu présentant le phénotype récessif (et dont par définition le génotype est connu : pour
exprimer un phénotype récessif, un individu possède nécessairement deux exemplaires de
l’allèle récessif).
Exemple : l’individu X, possédant le phénotype [A] est t il homozygote (A//A) ou bien
hétérozygote (A//a) ?

→ Le croisement test consiste à croiser cet individu avec un individu possédant le génotype
(a//a).

Deux résultats sont possibles :

1. tous les individus de première génération présentent le phénotype dominant => ils sont
hétérozygotes, et on peut en conclure que l’individu X est homozygote.
2. 50% des individus de la première génération présentent le phénotype dominant, et 50%
présentent le phénotype récessif => la moitié des descendants est hétérozygote et
l’autre moitié est homozygote récessif.

Explication :

1. (A//A) x (a//a) donne (A//a) et (A//a) ou (A//a) et (A//a)

=> 100% des individus présentent le phénotype dominant [a].

2. (A//a) x (a//a) donne (A//a) et (a//a) ou (A//a) et (a//a)

=> 50% des individus présentent le phénotype dominant [A] et 50% présentent
le phénotype récessif [a].

You might also like