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Filière de troisième génération

Il existe environ 100 000 espèces de diatomées (microalgues) connues dans le monde -plus
de 400 nouveaux taxons sont décrits chaque année. Certaines espèces sont
particulièrement riches en huile.Les biocarburants à partir d'algues, algocarburant, sont dits
de « troisième génération»
C'est probablement à partir des cultures de microalgues (dont cyanophycées), d'un point de
vue théorique 30 à 100 fois plus efficaces que les oléagineux terrestres d'après certains
auteurs (10 à 20 fois plus qu'avec le colza ou le tournesol selon le CEA qui à Cadarache

(« Héliobiotec» et sa ‘banque’ de microalgues et de cyanobactéries) cherche depuis le début


des années 2000 à sélectionner les organismes les plus prometteurs), que des
biocarburants pourront être produits avec les meilleurs rendements, rendant ainsi
envisageable une production de masse (par exemple pour l'aviation), sans déforestation
massive ni concurrence avec les cultures alimentaires. Pour obtenir un rendement optimal
en huile, la croissance des microalgues doit s'effectuer avec une concentration en CO 2
d'environ 13 %. Ceci est possible à un coût très faible grâce à un couplage avec une source
de CO2, par exemple une centrale thermique au charbon, au gaz naturel, au biogaz, ou une
unité de fermentation alcoolique, ou encore une cimenterie. La culture de microalgues dans
des bassins ouverts est aussi expérimentée dans des fermes d'algues au Nouveau-Mexique
et dans le désert du Néguev

Cependant, d'importants défis subsistent :


 À 10 euros le litre (soit 2 060 dollars le baril), taxes non comprises, selon l'équipe
Shamash et selon Seed Science Ltd, l'huile de microalgue est très loin d'être compétitive sur
le marché.
 La combustion du carburant micro-algal dans un moteur thermique, comme avec
n'importe quel carburant, s'accompagne de pertes très importantes (80 % de pertes en cycle
d'usage ordinaire).
 La culture de micro-algues nécessite de très importants apports en engrais et en
substances chimiques afin d'inhiber la croissance des bactéries et autres micro-organismes
qui ont tendance à envahir les bioréacteurs ou les bassins.
 Certaines équipes qui travaillent sur le sujet utilisent des OGM. Que se passera-t-il si
ces organismes sont libérés dans l'environnement ?
 Aucune étude d'impact environnemental de ces cultures n'a été réalisée à ce jour.
 Le rendement de conversion de l'énergie solaire en biomasse par les micro algues
est
meilleur qu'avec les cultures terrestres mais reste très faible, de l'ordre de 1,5 %, soit 10 fois
moins que le rendement de conversion de l'énergie solaire en électricité via le solaire
photovoltaïque ou le solaire thermodynamique (15 %). Comme souligné dans le rapport «
Agrocarburants et Environnement » publié fin 2008 par le ministère de l’Écologie,
« les agrocarburants se situent dans la zone des rendements les plus faibles. Ils sont de fait
limités par le rendement de la photosynthèse, qui est très faible (<1 %). La troisième
génération, utilisant des algues, restera largement moins efficace que les solutions «
électriques » quelles qu'elles soient, notamment l'utilisation de l'énergie solaire »

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