= ao TGUJGURS.
est
JAIME BEAUCGUP CE QUE VGUS FAITES
Peat ene oe!
CA CGMPLOTE DANS LA CGMPOTE
Pioneer)
BAYGNNE spe No ei a
oes
LA VENGEANCE DES LAPINS NA'INS
par Thomas Cheilan
LA REVGLUT'GN SS ie Oe = eas
aed
DE DGLLARS ET iol NO Maa) eis ite eo
par Thomas Cheilan
a cGuP DANS LE CHAT, UN CGUP DANS LE Len
C'EST L’'AMGUR EN CHAPEAU
Pace
fot =a a)
aeCE SCENARIO INS SE DEROULE APRES FIRE & ICE
IL NE NECESSITE PAS QUE LES PERSONNAGES AIENT JOUE
CETTE CAMPAGNE MAIS IL SERATT BON QUE VOUS LAYEZ LUE
%
Vévocation de ses ttre, Vair se ft frais, Vambiance hostile. Sa
setteapparut au milew de vapeurs noires et méphitiques qui, en s
pant, privet un instant Uallure d’un envol de corbeaux. Le
des mons soignait es entrbes
vite, non ?
= DyP facile patron! Y"avat qu’ demande,
row notre ami Rom ? Je vous flicitecapitaine ! Vous avez fait rs
état Belboth, un capitaine, Tse souvint que Bifions avait un faible pour ce démon
de le partager. Lexcitation de cet instant tant attend lu fit
rion. Méme la faim sumaturcle qui lui lac
sion au ttre semblait pour un moment s'estomper
mais il n'éait pas sh
cependant oublier toute consid
red
= Parfait servitewr, parfait. Oi sti
= Dans le caffe, j'ai dd titer une caise, il rentait pas dans les sacoch
moto avec som accoutrement. Tene boss, j'vais vous le montrer, Ou due moins ce
len reste, parce qu'avec ce que j
bot & chaussures
A ces mots le prince senit une étreinte glace serer sa gong
= Test mort? Vous en éts sir?
= Rh, mon altesse. C’e
un peu. Avec moi, c'est le demier voyage
nas sympa de dowter des sens ! Str qu'il est mort, tp
wré, De la ra
lle, voila ce que
j'em ai fit de cet animal
Alati!Favais dit vivant. VIVANT, vous compren
~ Al meni, boulette
La piste de la Ros
des mois de travail, de flatures pour rtrouver la trace de ces ma
émeraude venait de partir en fumée. Trois équipes mo
ourtant st li ui
age de secondes pine pour qu'wn demeuné anéantisse tut, P
‘sentait coupabl, il n’aurait jamais metre ce crétin sur Vive. Pour tu
service, son dossier porait la mention « cool» avec une faut d’orthographe. Cait
la demnre fos qu'il efit awe appréiations de son prédéceseur. II devenait urgent
de éévaluer tut le personel, de finir avec les approximations
Cleat avec votre cervlle que je vas faire des boulettes,capitaine ? Cétat marqué |
sur Forde de mission ! Lavez-vous seulement Iu jusquau bout ? |
Calmez-vous boss, cest pas grave !Y'en a plein d’autres, c"était pas le nai de
toute fag.
= Comment ga, ce n’était pas le mai? L
= Forcément patron, vu que le vrai il existe pas!
Plaitil?
= Alors a, sauf vote respect, bo
plus de
‘est tout vous ! Faudraitsonger&p
temps sur Ter. Dailleurs, comme ca, on nat Bote wn coup, ca fat longtemps
Homet lutta contre son désirsoudain de débiter son interlcuteur i coups de hachoir.
on était catastrophigue et i
de haine
rte durée. La
ler ce tribe reves. Sans remarguer 1c
idiot continuait sm discour
Ce ne serait qu'un soulagen
devait gander son sang-foi, n
dans les yeux de sor mative, P
— Le-«vnai», comme vous dite, mon ates, iLestimaginaire. Tout sa, c'est que des
"run autre demain siga peut vous
comédiens avee des masque. Jira en at
terle mora
= Diantre fsse!
NE SUFFIT PAS TOUJQURSCHAPITRE UN
Peter
Le vévélation fut brve ot latamt, comme ume giclée de sang sur
tune roe de mariée, Une cible prnommée Ronald, cewvrant prés
de Mame-la-Villéc. Serait-il con & ce point ? Le coffe 'ouvnit en
silence: il était ! Les abysses en soient lous.
A la vie ds cadavre intermittent encore en costume de canard, le
prince ne put retenr un formidable fou rire. En le voyant se tei
Testes, le démon s'autorisa un petit soupir de soulagement.
= Ha, ha, ha, On peut dire que vous m'avez bluffé, mon bon
Belbot, glissa Homet hilare avant de essuyer une larme du bout
de la orf.
Als ben, 5a me fait bien plaisir de vous Ventendre dive, votre sei-
_gvesrie, je vous ai cm fiché. Pardon pour ma remarque de tout &
Theure. Vous me connaisez, je suis franc du collier. Si mon style
ous las, je pews.
= Mais non, mais non, ne change rien capitaine. Je m'en
‘occupe.
=Nion, parce que si sous aviez vu vote téte tout & Phewre
— Aitende= de voir la vétre quand vous recevrez votre récompense.
Oh, ben g3, merci, mon sire, fit la brute en s'agenouillant pour
‘at baisr la main.
‘Ebsseséparrent bons amis. Enfin presque
. See,
IL Y A QUELQUE
CHGSE DE PGURR!
AU ROYAUME
DES MGRTS
“= Cowards die many times before their deaths ;
‘The valiant never taste of death but once. »
William Shakespeare
‘And since Iam dead, I can take off my head
To recite Shakespearean quotations
No animal nor man can scream like I can
‘With the fury of my recitations »
‘The Nightmare before Christmas (Jack's Lament)
B tait une fois un prince aussi méchant que puissant qui
Sepanowissait dans le nlimporte quoi. Il agisait avant de
sEfléchis et se choisissait des favoris parmi ses serviteurs
se étze trop regardant sur leurs réels talents, juste parce
qe les simait bien. C'est ainsi qu'il pit dans sa suite tris,
Sncapables qu'il nomma capitaines : tel était son bon plaisir
Pein de gratitude ils ui furent des lors fidéles comme des
chiens, quémandant sans honte sa présence et ses louanges.
Maison jour, le maitre se mit décline, il devine mausade,
Junatique, et de plus en pls fod emvers cure Taseé de lene
compagnie, il ne leur accorda plus ni attention ni privildges.
Croyant dabord 3 une passade, chacun tenta sa figon de
retrouver grice 3 ses yeux. Loin d'apprécier leurs efforts, le
les punit en leur reprochant des choses qui jadis fai-
leurs qualiés& ses yeux, et les somma de se acheter
cou de se faire oublie. Incapables de Pun comme de Vautre,
les trois capitaines se réunirent et se racontérent leurs mésa=
ventures. Ils en vinrent 3 la conclusion que trop de détails
trahissaient une transformation plus profonde qu’une
simple saute d’humeur. Le prince, appelons-le Bifrons,
n'était plus le méme ; le prince était un autre, appelons-le
Hornet. Convaincus d’avoir affire 3 un usurpateur et
ncoutant que leur courage et leur loyauté is jurérent de
retrouver leur vrai seigneur ou de périt en essayant.
Devinant quil était tenu prisonnier par quelque strata-
gg2me, sans quoi il aurit de huisméme reprs son trbne, ils se
t 12PP) fn
‘Bien gow, bere a des
i urain de as.s
Ga
CHAPITRE UN
CGQUILLAGES ET CRUCIFIES.
‘On ne fait pas d’enquéte sans caser de lieux. Les pistes et
indices vous sont offerts en plus.
La Mégane blanche accidentée du Bois : désormais
plancée dans une fagade de maison du Bois-Plage sur la
route menant 4 La Couarde, c’était l'une des trés rares
voitures en marche au moment de l'explosion. Ses por-
titres sont restées fermées : son propriétaire et ses passa
gers, des anges chargés d'intercepter les conjurés, ont fait
plop sans demander leur reste. Le coffre contient des pis-
tolets mitrailleurs et des fusils ’ pompe chargé, la boite 3
gants deux portraits-robots anonymes, ceux d'Ultima
Necat et d’Abigor.
hyper U de St Martin: s'il est peu probable que vos
joucurs s'y rendent pour y retrouver les parents dAlice
(ow alors, suggérez-leur un petit MV la prochaine fois), i
est par contre envisageable que par un réflexe pavlovien,
le taux de zombis au métre carté les pousse & se mettre en
quete d'un centre commercial. Et c'est vrai qu'en venant
dlu pont, c'est un léger détour idéal pour se faire une opi=
nion sur l'état des Rétais. La direction du supermarc
s'est offerte unc ouverture exceptionnelle jusqu’a 13h30
pour bien montrer son mépris des jours féris, et ne Ié
nant pas pour appiter le chaland, a fait placarder depuis
trois jours des affiches annongant pour le pont de la
Toussaint des « prix & réveller les morts», montrant Ii un
mauvais goat prémonitoire. Alléchés par ces belles pro-
messes de rabas sur les huitres et les pots de mayonnaise,
les chasseurs de réduetions les plus
rendez-vous, souvent dans un état de zombification ne
tement plus avancé que la moyenne des habitants. La foire
dempoigne coutumire les jours de bonnes affaires se
change trés vite en pugilat coups articles. Au moment
ot les joueurs s'y aventurent, le pere d’Alice esten train de
ramasser ses bouts de cervelle qu'un commis boucher a
envoyé valdinguer derritre les laitues pour étre le seul
bénéficiaire des soldes sur le cabillaud, tandis que sa me
fait régner la justice a grands coups de sécateur au mili
du rayon jardinage.
jeris de Tile sont ax)
Le monument aux morts de La Couarde : fleuron du
patrimoine rétais, le monument aux morts de La
Couarde était hier encore objet de dévorion. Aujourd’hut
Ie voila souillé, profané, couvert d’une belle giclée d’hé-
moglobine. Le cadavre maigre et brun que quelqu’un a
enchainé en croix dessus est sans doute la source de tout
ce sang séché, Le petit homme est nu. Son corps lacéré
porte de larges marques de griffes, dont l'une particulié-
rement mauvaise recéle cette moisissure blanchitre qui
trait le pouvoir de nécrose. Le malheureux a gardé dans
a mort une certaine dureté sur son visage émacié. Son
corps froid et raide révéle aux connaisseurs un décbs
datant de sept ou huit heures du matin environ. A ses
pieds git un autre cadavre, mort d'une seule blessure
colniela, Un homme dont le cerura éé pereé d'un comp
de griffe puissant et précis repose vétu d'une combinai
son brillante au centre d'un superbe pentacle, peint en
rouge vif. la bombe sur le gravier. I n’a pas d’affaire sur
lui, rien qui permette de l'identifier mais sa curieuse
tenue taillée dans un matériaw rappelant de Valuminium
de cuisine est frappée d'une belle croix dorée sur le coc.
Le vent a emporté dans le square voisin une autre tenuie
brillante, déchirée et couverte de sang celle-Ii. Malgré la
foule (le monument voit passer quelques métres la piste
cyclable Le Bois Ars en Ré), personne ne sintéresse
cette mise en scene macabre.
Devan les résultats mitigés de invocation, les démons
ont perdu leur sang-froid ct exécuté le sorcier (le cadavre
au sol). Le corps qui devait servir de réceptacle (celui
enchainé) s'est réanimé 3 temps pour qu’Abigor, apré
sétre assuré quill ne sagissit ni de Biftons ni de I'v
teur, passe son désarroi sur lui
Le van miteux d’Abigor : un PJ attentif devrait remar-
quer que ce vieux trafic Renault, garé la parisienne &
été du cinéma de La Couarde, sorne d'une dizaine d'im-
pacts de balles dispersés sur sa carrosseric gris rouille. Le
Jet de sécurité ts facile pour Pouvrir sera rentable, 'inté
ricur valant le coup dil : quatre fasils mitrailleurs,
autant de trellis urbains, une trentaine de chargeurs,e
bon paquet de grenades seront les détails les plus flagrants
(On y trouvera aussi une caisse en bois d'un métre de long
pour cinquante centimetres de large et de profondeur. Sur
sa paroi de contreplaque se trouvent quelques autocollants
criards qui exhortent la plus grande prudence dans son
maniement. Elle contient encore la mousse qui devait
protéger son contenu ainsi qu'un livret en latin qui res
semble fortement 3 un manuel technique. Avec une com=
pétence en latin ou en démolition, on peut comprendre
que est celui d'une bombe expérimentale répondane au
doux nom de prototype Requ
plus grands trésors encore. Ainsi on pourra trouver trois
belles combinaisons brillantes, en tous points semblables 3
sen boule dans un coin. Sous le sitge du conduc=
teur. un guide touristique de la capitale sera lui encore
plus parlant si on le feuillette. Abigor a ajouté en rouge
deux adresses sur la page de garde, 'une 3 Corbeil
(Essonne), l'autre i Morne-la-Centrale (Picardie) et en a
aT'intérieur : le Chrysanthéme, un
salon de thé du 5° et le Jules Verne, le restaurant du
second étage de la tour Eiffel,
Evidemment, vos PJ vont surtout vouloir croiser les res
ponsables de'ce catichemar. Ils le pourront puisque les
trois comploteurs n'ont pas quitté les lieux du crime.
a leut sens de la diplomatie et les trésors de roleplay
quills déploieront, les joueurs mériteront (ou pas !) des
Jaircissements sur cette sombre et morbide histoire. Ce
Mais le van recele de
rou
encadré deux autrreser pis simple, cane doit pasTéte, mais le ésaltat de Ne pendant pas one 000 ddu chaos croissant, la démone
te démarche est cependant capital pour la suite du sc
tario, Au MJ de mesurer quelles informations il soubaite
Ticher, et quel rythme. L'un des points les plus obscurs
gux yeux des joucurs sera sans doute les motivations de
Tinvocation, Il vaut mieux que l'un des comploteurs leur
aura pet Jes tribulations des personnages sls
font &té rapides, mais il n'
sccordé une grande importance. Plus rien n/a d'impor-
repé
pas écrit qu'elle y aura
tance, de toute facon. Elle sétait dit avec justesse que si
Bifrons ne se manifestait pas physiquement avant arrive
de I eavalerie, alors tout était perdu. Maintenant que
en fasse part, méme de facon alambiquée ou partielle,
‘non ils auront peu de chance de la deviner. était chose acquise, il ne lui restait plus qu’a périr
Surpri par lev effets dela bombe, désemparés parle résul- comme ells. avait Jes armes a la main. Evidemment
é en haut
ciPane fuitea velo, pour ust démon, mourir en viking, retranc
vee qutié wont paseu le courage d'abandonner le fruit d'une église, ne mana PE fe piquant, c'est ce qui la
tordu de leurs efforts. Décidant d’observer discrétement |: séduit dans ce final qu’
nae teres démons se sont séparés a 'aube et depuis, Alors que vos BJ ne sont tive 08 4 deux ou trois ki
metres de La Couarde, elle entreprend de sniper une
eu pour tuer le temps. Les sur-
tat de invocation et honteux &T'id
ctaculaire
le espere 5
tan médite & sa fagon sur les événements de la veille.
chi
Tis ne sont pas atrivés aux mémes conclusions.
patrouille de soldats d
vivants de I'escouade sign
ft quelques minutes plus tard un hélico-
ettes qui fauche le clo-
lent par radio sa position au
aserévéleraux _commandement
peére réplique par une salve de r0q
ther. Léchange sera audible de trés loin et ne
ne que le lourd silence
La farouche Ultima Necat sera la prem
personnages, mais sans que ces deriers puissent vraiment
hr voir, Dépitée par le résultat de I'invocation, la démone
eat resolute & tenir son serment de ne pas survivie 3 un
Téglise de La Couarde, trop récente qui le suivra
jevrait pas
Schapper anx personnages, de mi
Sis se rendent plus tard sur les eux
échec. Elle a escaladé
pour Tinguié
ter, et observé
les environs depuis
Te clocher. Sacré
poste de guet_me
Jirez-vous, et parfait qui
plus est : Pile étant plate et
Jes bitiments bas, elle a pu
de son viseur épier les
ccyclistes 3 des kilometres de
‘mais surtout surveiller Tap-
proche des éclaireurs de
Parmée divine.cont tout intérée 3 le faire
mais pas Ultima Necat, déji en route vers son ju
Sls fouillenc dans les décombres tombés au sol, is trou-
veront un sac main en cuir noir demi enseveli sous les
gravats. Il contenait
* Une boite de serviettes « Nénette », une plaquette de
paracétamol, un miroir cassé et d’autres effets prouvant
aux plus dubitatfs que crit bien un sac de dame.
* Deus pistolets de gros calibre qui ont tiré leurs coups
dans la chute et troue le sac
* La photo d'une belle jeune fille pilotte chevauchée par
‘un démon cornu et grffi. Il s'agit d’Ultima Necat en
plein ébat avec avatar de Bifrons. Pas sir que les joucurs
saisissent tout de suite
* Un portable en miettes. onde 'a ravagé jusqu’a la
* Le De verita mortis, fort bel ouvrage ancien en latin de
cuisine, qui asalement morflé dans la mésaventure et Sef
feuille au vent comme un guide de la troisiéme force 3
Tagonie. Avec ou sans jet de savoir occulte, vous aurez
compris qu'il Sagissaitd'un grimoire, celui que la démone
a.extxpé des doigts raids par la more du sorcier.
* Un portefeuille contenant la modique somme de cing
mille euros, et un papier sur Iequel sont griffonnés
Chrysanthiéme 17h, Jules Verne 21h, ainsi qu'un numéro
de téléphone
Sivos PJ sont trés, ers efficaces, quils entendent parler
Ultima Necat et la localisent avant les soldats de Dieu,
‘ce sont eux qui lui serviront de cible, Surtout s'ils ont la
‘alhcurcuse idée de 'avancer avec un drapeau blanc et
des paroles conc éteste les pacifistes et en
profitera pour viser entre les deux yeux. La ténébreuse
jeune fill tirera pour tuer, et retournera son arme contre
‘elle plutor que d’tre prise vivante. Son sac posé ses cbtés
ne doit pas dsparaitre, vous vous en doutez.
jantes : elle
Vétu d’une combinaison de cuir clouté frappée d'un ruti-
lant « HELLRIDER » en lettres de feu, affichant sur son
triste visage une décomposition largement plus avancée
ue celle des zombis, Belboth est facile 3 repérer pour pew
guon le cherche.
Le démon est effondré. Ila compris au petit matin que
Bifrons ne reviendrait pas et réalisé que parmi les victimes
du sacrifice se rouvaient de nombreux enfants. C'est un
crime qu'il ne peut assumer. Malgré la noirceur de sa
ddétermination et les méfaits qui jalonnent son passé. Pas
les gosses. Jamais. Prostré, Belboth passe la journée assis
au pied de sa moro & divaguer devant un groupe d'enfants
morts-vivants. Ila trouvé Fesprit comme autres l'au~
raient perdu et entrevoit désormais la vie d'un ceil vide
mais percant. Frappé par linutilité méme de son exis-
tence, il souhaite en soulager promptement univers, de
préférence par la main vengeresse d'un ange mimbé dans
un halo de lumniére dorée (c'est un démon romantique)
‘Oui, Belboth attend avec ferveurle coup de grice de ex-
terminateur. Sil n'a pas envie de discuter avec les person
nages, c'est uniquement parce qu’aujourd hui, il n'est pas
causant. I sait quel bon vent les améne et ne leur en veut
pas, Au contraire, quils fssent vite. C’es juste qu'il aurait
préféré un blond chevelu en aube blanche avec de 'eau
bénite et des éclars. Si les PJ lui expliquent que ga n'existe
«qu'au cinéma, des youyous comme ¢a, il se tire luieméme
‘un coup de canon sei dans la bouche.
Ilsera difficile d’en tier quelque chose, le démon a honte
de ses actes, il est incohérent et revient sans cesse sur ses
délires existentiels. Sil connait la plupart des détails de
histoire, il n'en a retenu qu'une version personnelle et
‘grandement simplifige, agrémentée de quelques blocages.
Belboth évoquera vaguement la bombe, ses complices, sa
responsabilité dans le massacre, mais restera d/abord di
cret sur les raisons de leur présence sur lle, Questionné
avee finesse il finira par évoquer la disparition de son
prince et ses théories quant a un usurpatcur. Si les person-
nages semblent hésiter& le tuer ou se montrent vraiment
‘op bavards pour lui, il les menacera pour iter son exé=
cution et finira par se montrer violent si Péchéance fatale
tarde trop. Lui dire qu'il a peut-étre raison, voire méme
lui confirmer clairement ses angoisses higrarchiques sera
vain, Assassin de millers enfants, Delbuth ext déveuninné
{quitter cette Marche pour ne jamais y revenir.
Abigor, que la peur du chitiment a fait déraller, est
encore moins discret que Belboth mais devrait donner
plus de fil retordre 4 vos joueurs, surtout sls espérent en
tier des informations utiles.
Lobise rougeaud a compris que ce plan étaiten vérité une
belle connerie. C'était bien la dernitre fois qu'il Ecoutait
les délites de ses camarades. Apres tout, ilest peut-étre
encore temps de se faire apprécier dy nonveat prince
Tenez, cette foule de morts-vivants n'est-elle pas Tocea~
sion sévée de tourner un court mécrage sublime et gou-
leyant ? Usant de ses pouvoirs de grade et d’une réelle
expérience dans la direction de cadavres, Abigor Ses ts
tétlaneé dans un casting tonitruant. A I'heure qu'l esi]
doizd@A cn.éue aux premitresipbesc bone pactos
Equipe de goules, il filme dans les rues paisbles de La
Couarde une histoire de vengeance et de blondes plantu-
reuses coursées par des créatures de la nuit, l'un des
thémes majeurs de son oeuvre. Une vingtaine d’acteurs
amateurs et dociles font leurs débuts sous Teil de sa
caméra et vivront trés mal une interruption du tournage:
Le réalisateur lui-méme supportera difficilement étre
dérangé durant lexercice de son art, question d’ego et de
concentration (i est tellement 3 son euvre qui n'a méme
pas remarqué le ballet des hélicos). Si les PJ essaient de
discuter, il les prendra de trés haut, feindra la mauvaise
compréhension et reviendra sur les riches heures de sa
carrigre comme sil s'agissait d’une interview pour
Teélama. Il est toujours possible de lui monter un baratin
internal, de prétendre par exemple étre un démon du cru
ignorant tout de Paffare et juste désireux de se lancer dans
Je cinéma, mais dans ce cas, toute question trop pertinente
sera fortement suspecte aux oreilles d'un Abigor résolu 3
{jouer les innocents. Au moindre signe d’inattention ou'agacement des personnages, il passera 4 Vattaque en lan-
{gant son staffet ses stars en herbe dans la mélée.
Cela devrait faire réagir l'escouade de soldats de Diew qui
espionnent depuis une bonne demi-heure, dissimulés
dans une des maisons de la ruc. Ils ont bien cerné la
nature du cingaste et il sera leur cible principale, devant
les PJ, &moins que ceux-ci n’aient clairement trahi leur
appartenance au mauvais camp. Laffrontement bref mais
chaotique qui suivra devrait entre autres voir la fin de
Abigor pris entre deux feux. Une fois le démon dispar
ni les morts-vivants, ni les soldats de Dieu encore en
piste ne devraient s‘acharner bien longtemps sur les
joucurs. Les premiers risquent plutét de se remettre a
cerrer sans but, et les seconds de se replier tant qu'il en est
‘encore temps,
A noter que selon le style des personages et leurs supé-
rictrs ils connaissent peut-étre l'un des trois coupable
de vue ou de réputation. C'est surtout vrai pour Abigor,
dont lceuvre jouit d’une petite notoriété
démoniaques. Cela peut donner une savcur particulitre
au scénario et mériter une scéne de flash-back ou Tintro-
duction de Pun des PNJ dans un scénario précédent.
Durant toute la premiére partie, vous devez faire monter
la pression. Une fois que les PJ ont croisé les
conjurés et collecté suffisamment d’informations, lichez
les fauves. Les démons de Bifrons ne sont pas encore les
nds méchants et ne doivent pas I'étre. Ce sont les
hordes de cadavres et la puissance de la marine qui vont
offrir aux personnages l'occasion d'une faite apocalyp-
tique. Ils deveont quitter Pile le plus vite possible malgré
les hordes de zombis en chasse, les snipers de Dieu et les
hélicoptéres Tigre de la flotte qui passe & Vattaque sur du
Bach (Wagner c'est vraiment trop paien). Forét de griffes,
pluies de feu et vélos qui déraillent, ne leur épargnez
ENTRACTE.
Les PJ sont revenus de Vile de Ré les bras chargés din-
dices. fiers d'avoir mené bien leur mission avec la finesse
et la diserétion qui font d’eux une équipe & part. Tres
bien. Planglok lesa attendus Ii oi il les avait briefés, et il
les conduira 3 bord d'une camionnette fatiguée jusqu’au
port de la Rochelle oft d’aprés Ini, quelqu’un d'important
les attend. Prenant son air le plus mystérieux, il refuse
obstinément de dire de qui il s'agi ment
parce quil est du genre 3 aimer faire des surprises et & ta
vailler ses effets. Durant le trajet il les questionn
trop rentrer dans les détails, juste pour se donner une idée
de la réussite des joueurs. Planglok se garera au pied de la
vieille tour des Quatre Sergents, fermeée a la visite en ce
j é a entrer. Au dernier étage, un
homme Agé mais aussi éégant qu’énergique les ate
prince Kronos lui-méme. Il assurera le débriefing de m
de maitre, instaurant une ambiance détendue tout en
tirant les vers du nez aux PJ. Quelque soit l'opinion qu'il
les cercles
et ce unig
se sera fait d’eux, il les flicitera et leur demandera de
ter se reposer dans la tour durant quelques heures. Ila
encore tin petit travail 3 leur confier, Retourner la veille,
miner les trois démons, identifier leurs complices et
r6cupérer la bombe.
BaREME DE LA PREMIERE PARTIE :
“Les personnages ont suffisamment éléments
pour faire du débricfing une véritable conférence.
Tis connaissent les noms, les motivations et les moyens
des responsables
Les personnages ont cassé du zombi et du youyou, +1PA
ct peut -me chitié les coupables mais n’ont
pas vraiment ramené beaucoup de preuves
Les personnages n'ont ramené que des coups
de soleil, des photos de leurs fesses et quelques
bastos supplémentaires dans le buffet
2 PA
-2PA
Les joueurs vont sans doute demander de
Planglok, Kronos, ou
administration n’épie pas les moinclers fats et gestes de
leurs propres supérieurs.
ses ouailles il lui est impossible de dire ot étaient les trois
démons la veille et encore faudrait-il les avoir clairement
identifiés avant qu'elle ne parvienne 3 cette brillante
conclusion ! Si cest le cas, espé
obtiendront tout de méme quelques informations
= Les trois conjurés étaient connus pour étre des servi~
teurs de Bifrons trés proches de leur maitre. Ils faisaient
partis de sa suite lors de ses rares descentes sur Terre. Pour
tune raison inconnue, ils ont tous recu un blime peu de
temps apris la fin de la guerre civil.
~Belboth parcourait l'Europe 3 moto au gré de ses mis-
sions, Abigor officiait en Californie. Il y
plus tard qu'l ya un mois (merci Tadministration, ga c'est
ddu tuyau |). Le fait quils se soient réunis en France laisse 4
penser que cest Ultima Necat qui a organisé le coup,
d'autant que son profil psychologique semble devoir faire
d'elle Ia meneuse des conspirateurs.
DEUXIEME PARTIE :
<0 CA 'RA MIEUX
“~~ DEMAIN
«Le destin n'est pas cruel, ilest con. »
mns-le pour lesjoucurs, ils
ait encore pas
Douglas Kennedy
Dans cette deuxitme partie, es PJ sont envoyés pour sat
ver lle le jour d’avant.
Beleth et Nybbas sont venus trouver le prince de Ite
nité en milieu d'apr’s-midi. Avant méme l'assaut ang
lique, Gtouffer l'affaire leur paraissait dgja une tiche
immense, tout ¢a pout trois idiots, et ils se sont dit que
leur vénérable collégue pouvait peut-étre leur donner un
coup de pouce. Apres sétre longuement fait prier, Kronos5